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L’honneur de l’Amérique est drôlement écorché

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L’honneur de l’Amérique est drôlement écorché

Au lendemain des violences qui se sont éclatées aux alentours du Capitole le mercredi 6 janvier 2021, ayant opposé les partisans de Donald Trump aux forces de l’ordre n’ont fait qu’isoler celui-ci sur la scène politique intérieure pour avoir nourri de faux espoirs sur une éventuelle fraude supposée avoir entachée l’élection présidentielle du 3 novembre dernier sans pour autant en apporter une quelconque preuve pour étayer ses allégations. 

En effet, cette fuite en avant de vouloir à n’importe quel prix rétablir « sa propre vérité », Donald Trump, qui, n’étant pas prêt d’admettre sa défaite en dépit du rejet de tous ses recours introduits auprès des différentes juridictions pour insuffisance de preuve, a néanmoins continué à persister dans son intention d’aller au bout de son entêtement.

Mais la joute américaine vient de connaitre son issue après que les deux chambres ont établi le décompte au profit de Joe Biden qui obtient ainsi 306 grands électeurs contre 232 pour Donald Trump,  lui assura la victoire, ceci sans compter sur l’effet de perturbation des partisans de ce dernier qui se sont introduit à l’intérieur même du Capitole ainsi que du coup de pétard mouillé du sénateur de Texas et de ses alliés républicains de vouloir s’opposer à une transition somme toute légale. 

La réaction du leader de la majorité républicaine Mitch McConnell ne s’était pas fait attendre en réponse à la vidéo de Donald Trump dans laquelle il exhortait malgré lui ses partisans à renter chez-eux de répliquer je cite « : Les États-Unis d’Amérique ne seront pas intimidés. Nous n’allons pas plier devant l’anarchie. Nous allons certifier le gagnant de l’élection de 2020 » Ils ont essayé de perturber notre démocratie. Ils ont échoué » devait-il ajouter.

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Par ailleurs, le leader de la minorité démocrate au Sénat Chuck Schumer, s’est insurgé contre le fait que « le temple de la démocratie ait été profané » allusion faite à l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump. 

« Ceux qui ont commis ces actes répréhensibles ne peuvent pas être appelés des manifestants. Non, il s’agissait d’émeutiers et d’insurgés, de voyous et de malfrats, de terroristes nationaux, a-t-il poursuivi.

Quant à Mike Pence en sa qualité de vice-président du Sénat qu’il faut rappeler est à majorité républicaine n’a nullement manqué de manifester sa colère face à la violence de Trump et de ses partisans. « À ceux qui ont semé le chaos dans notre Capitole aujourd’hui : vous n’avez pas gagné. La violence ne gagne jamais. La liberté l’emporte. Et ceci est encore la Chambre du peuple, a-t-il déclaré, lors de la séance cérémoniale.

Quel impact peut induire cette violente contestation de l’élection américaine sur le reste du monde ?

L’opinion que nous nous sommes faite d’une Amérique « sans peur et sans reproche », d’une justice sociale et des droits de l’homme pour avoir été un modèle de société conçu et vendu dans un style typiquement hollywoodien pendant trop longtemps, nous fait découvrir que cela n’en est pas le cas au jour d’aujourd’hui. 

Un sentiment que partage un grand nombre de pays qui a suivi les péripéties d’une élection houleuse et qui s’est déroulé néanmoins dans un suspens jusque-là inédit. 

D’autres pays par contre, se sont indignés du manque de clarté et de transparence dans la gestion et le traitement des évènements ayant bouleversé l’après élection présidentielle américaine du 3 novembre, au motif d’absence de démocratie, une manière pour eux de vouloir dire : La démocratie est un leurre.      

Certains ont même évoqué la similitude de cas lors de la violation de l’enceinte du Capitole, supposé incarner la démocratie américaine, par des manifestants pacifiques et la manière forte avec laquelle les services de sécurités se sont comportés pour mettre un terme, à l’image des renversements de certaines dictatures des printemps arabes.

Peut-on alors en conclure que la comparaison n’est pas raison dans ce qui s’est passé lors de l’intronisation du 46e président des États-Unis d’Amérique ?  

Forcément oui, car ceci prouve on ne peut plus clair que les réactions démesurées de certains pôles qui n’ont pas manqué d’emprunter de faux raccourcis pour en faire des parallèles, méconnaissent indubitablement les vraies valeurs de la démocratie américaine.

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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