Dans son rapport 2024 sur la liberté de la presse, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a classé l’Algérie à la 139e place. En recul de trois places par rapport à l’année dernière.
Le classement de RSF est sans surprise pour ceux qui suivent l’actualité nationale. 139e place sur 180 pays audités. La situation de la liberté de la presse est particulièrement calamiteuse depuis l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune au pouvoir en décembre 2019.
Toutes les organisations de défense des droits humains n’ont cessé d’alerter sur les violations des libertés et la fermeture de tous les espaces d’expression.
A coups de menaces de fermetures, d’oukases et de chantage à la publicité, le régime est arrivé à mettre au pas la presse.
Le régime a été aussi rappelé à l’ordre de nombreuses fois sur des cas précis, comme celui d’El Kadi Ihsane. En vain. Il est manifeste que Tebboune n’aime qu’une presse vassalisée, qui chante ses réalisations imaginaires. Les médias critiques sont voués aux gémonies. Classés ennemis de la nation.
El Kadi Ihsane, une des plumes les plus irrévérencieuses de la presse, est condamné à 7 ans de prison dont 5 ans fermes. Et les médias qu’il a fondés (Radio M. et Maghreb Emergent) fermés par les autorités.
RSF classe dans ce même rapport la Tunisie à la 118e place. Et le Maroc à la 129e place. Fait curieux cependant, RSF adjoint toujours au Maroc le nom du Sahara occidental.
L’Erythrée et la sinistre dictature de Bachar Al Assad arrivent en queue de peloton.
La rédaction