4 mai 2024
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Liberté pour Louisa Hanoune !

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Liberté pour Louisa Hanoune !

Demain lundi 23 septembre 2019 va s’ouvrir le premier procès contre le premier chef d’un parti politique de l’opposition en rapport avec ses positions et activités politiques. De ce point de vue, il s’agit bel et bien d’une criminalisation de l’action politique.

Louisa Hanoune, secrétaire générale du parti des travailleurs, n’a jamais caché sa politique qui consiste constamment à s’adresser aux responsables de l’Etat pour trouver des solutions aux différents problèmes du pays (politiques, économiques, sociales, colturels…). Quelles que soient ses divergences avec les différents pouvoirs du même système, elle a toujours privilégié des solutions algériennes.

Louisa Hanoune qui a milité dans la clandestinité et a écopé de 6 mois de prison en 1983/1984 sans jamais être jugée, a toujours combattu le système de parti unique qui est resté le même jusqu’à aujourd’hui et ce malgré les espaces de liberté arrachés.

Comme SG du PT, elle a milité ouvertement pour le changement radical et elle a fait des dizaines de discours publics sur le cours irréversible de la décomposition du système et de la nécessité qu’il dégage pour laisser place à un système démocratique et social. D’où son militantisme pour l’Assemblée constituante nationale souveraine comme moyen de mettre en place un nouveau système qui puisse garantir tous les droits démocratiques, sociales, économiques…

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Pas loin qu’en 2018 son parti, le PT, a réuni 700 000 signatures pour la convocation d’élections pour l’Assemblée constituante. C’est elle, avec le groupe de 19 personnalités, qui a dénoncé en 2015 les forces extraconstitutionnelles (hommes d’affaires constitués en couche parasitaire agissant avec la complicité de responsables au sein des institutions de l’Etat) qui ont commencé à créer un Etat parallèle et la mise au pas de plusieurs institutions de l’Etat.

Plusieurs membres du gouvernement et autres oligarques qu’elle a combattus avec un courage ewemplaire, doivent seule contre tous, sont aujourd’hui poursuivis en justice pour corruption, passation de marchés douteux, prédation, délapidation et pillages des biens publics, indus privilèges…

Au moment où Bouteflika était au summum de sa puissance, elle a dit non à la loi sur les hydrocarbures, non à l’accord d’association, non à l’idée d’organiser un référendum sur Tamazight, non aux privatisations des entreprises publiques qui profitaient aux oligarques, non aux politiques d’austérité qui accablaient les larges masses et qui enrichissaient la poignée d’hommes d’affaires. Elle était la première à dénoncer le mélange de l’argent sale avec la politique, l’achat des voix Louisa Hanoune n’a jamais fait partie du système.

Depuis le gouvernement de Smail Hamdani (1999), les différents chefs du gouvernement de Bouteflika l’ont invité à rejoindre leur gouvernement avec insistance. De Benflis à Ouyahia en passant par Sellal et Belkhadem. Elle a toujours dit Niet car « on ne gouverne pas sans avoir l’aval de la majorité du peuple » disait-elle.

Louisa Hanoune a toujours était à l’aise devant les responsables de l’Etat qu’elle rencontrait car elle n’a jamais négocié des privilèges ni des postes ni des sièges pour le PT. Elle a toujours dit aux responsables ce qu’elle pense du système et de ses politiques en les regardants droit dans les yeux.

Son engagement pour le changement radical du système est connu de tous. Sa politique est claire et transparente. Bien qu’elle a toujours jugé les responsables selon leurs actes elle n’a jamais oublié qu’ils font partie d’un système devenu au fil des années un danger pour la nation.

Louisa Hanoune n’a jamais fait partie d’un clan, ni d’une clique, ni d’une « Issaba » (en réalité, disait-elle, le système est devenu une addition de Issaba). Louisa Hanoune est un responsable politique d’un parti ouvrier indépendant qui agit dans un pays dominé par l’impérialisme et qui est amené à défendre la souveraineté nationale face aux ingérences et pressions impérialistes.

C’est pour cette raison qu’elle a appuyé toute une série de mesures jugées positives, allégeant les souffrances et allant dans la voie de la rupture avec la politique de remise en cause de la souveraineté nationale ou des acquis socio-economiques issus de l’indépendance nationale.

La règle de souveraineté nationale dite de 51/49, l’arrêt des privatisations, la reconnaissance de tamazight, la titularisation de dizaines de milliers de travailleurs précaires… constituent une partie d’acquis obtenus par des luttes syndicales et politiques que le PT a soutenues sans abondonner son programme. C’est la politique dite de front uni anti-imperialiste.

Le procès de Louisa Hanoune est un procès politique et le verdict à attendre du point de vue du respect de la démocratie et du multipartisme c’est la relaxe.

Louisa Hanoune n’a rien à se reprocher, elle l’a dit et répétée plusieurs à ses avocats et les membres de sa famille. Louisa Hanoune a pris part à trois reprises à l’élection présidentielle. Elle n’a jamais appelé à voter pour quiconque. Elle a toujours présenté un programme de rupture avec le système en place (pour la 2ème république). Rupture avec ses politiques antinationales, antiéconomiques et antisociales. Rupture avec ses pratiques antidémocratiques de décomposition, ect. Louisa Hanoune a rejeté dès 2018 le projet du 5e mandat. Elle a refusé de se présenter à la présidentielle à laquelle concourait A. Bouteflika. Elle a dit clairement non au prolongement du 4e mandat du président déchu et elle a refusé de prendre part à la présidentielle du 4 juillet 2019, synonyme du maintien du système.

Dès le début de la révolution « pour le départ du système », elle s’est rangée sans ambiguïté du côté du peuple algérien engagé dans un processus révolutionnaire. Elle a pris part personnellement aux marches et a plaidé pour donner la parole au peuple afin qu’il choisisse librement la forme et le contenu des institutions qu’il souhaite mettre en place.

Son arrestation et son emprisonnement le 9 mai dernier sont des actes répressifs arbitraires. C’est une voix de la révolution que veut étouffer le pouvoir, son incarcération dénoncée par plusieurs partis, syndicats, organisations de droit de l’homme a ouvert la voie à toutes les arrestations et mesures liberticides qui ont suivies. Dans 93 pays, issus de quatre continents, une campagne est menée pour sa libération. L’image du pays est ternie par cet emprisonnement.

Louisa Hanoune, connue dans le monde entier comme une militante qui se bat pour le socialisme avec son contenu social, économique et démocratique. Elle n’a jamais caché son opposition à la nature du système politique du pays. Elle ne peut en aucune manière être associée à quiconque à telle ou telle chapelle du pouvoir et encore moins au système.

Louisa Hanoune qui a commencé à travailler dès l’âge de 19 ans (avant même qu’elle termine ses études) a été salariée de 1973 à 1997, année où elle a été élue députée -réélue quatre fois. Le PT en accord avec les exigeances de la révolution a fait démissionner son groupe parlementaire de l’APN. Elle ne s’est jamais démarquée de la classe ouvrière pour laquelle elle a consacré plus de 40 ans de militantisme.

Louisa Hanoune a toujours fait de la politique (syndicats, associations, parti…). Elle est en prison pour ses positions et ses activités politiques. La rencontre du 27 mars 2019 : L’alibi pour la faire taire. Lorsqu’elle a assisté à cette rencontre de 27 mars avec Said Bouteflika (qui agissait au nom du président A. Bouteflika encore à son poste à cette date), en présence de l’ex-patron du DRS le général Toufik, elle a plaidé essentiellement pour :
1- la démission de A. Bouteflika
2- le départ du gouvernement
3- la dissolution des deux chambres du parlement
4- et enfin donner la parole au peuple pour élire une Assemblée constituante.

Louisa Hanoune n’a essayé que d’exprimer la volonté du changement radical du système et de la volonté d’exercice du peuple de sa souveraineté pleine et entière. Ce sont là des positions qu’elle a toujours défendu et assumée au nom du PT et régulièrement développées devant les instances du parti et en présence des médias.

C’est pour cette raison que son maintien en prison depuis maintenant bientôt 5 mois est absolument arbitraire. C’est pourquoi elle doit retrouver sa liberté tout comme doivent être libérés les détenus emprisonnés pour avoir exprimé une opinion politique.

Dans un Etat de droit auquel aspire les millions d’Algériennes et d’Algériens, aucun citoyen ne doit être jeté en prison pour ses positions politiques et ses opinions.

Relaxe pour Louisa Hanoune !
Vive la démocratie !
Vive le multipartisme !
Vive la révolution de février 2019 !

Ramdane-Youssef Tazibt

 




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