18 avril 2024
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Agriculture bio : l’intelligence des arbres au service de la production fruitière

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Agriculture bio : l’intelligence des arbres au service de la production fruitière

L’intelligence de la nature au service de la production fruitière? L’INRA teste dans la Drôme, en France, un verger expérimental bio, où chaque essence d’arbre défend sa voisine contre des ravageurs ou des champignons, dans l’espoir de se passer un jour de produits chimiques.

Construit en cercles concentriques, le verger d’un hectare et demi devrait donner ses premiers fruits en 2020 au plus tôt.

La forme ronde est destinée à protéger la production, pour  que les bio-agresseurs aient du mal à arriver jusqu’aux arbres du centre, explique la directrice adjointe du site.

Les psylles, pucerons, mouches et chenilles gloutonnes qui visent les fleurs ou les fruits, mais aussi les maladies transmises par des spores ou des champignons microscopiques ne doivent pas pouvoir se déplacer ni se multiplier.

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Le cercle extérieur est une barrière végétale composée d’arbres hauts, châtaigniers ou noyers, faisant  office de brise-vent, et d’arbustes bas qui servent de gîte pour les rongeurs ou les  oiseaux.

Le deuxième cercle est composé de plantes-pièges, des pommiers précoces et résistants destinés à « fixer » les pucerons qui auraient réussi à franchir la haie extérieure.

Comme ils produisent tôt dans la saison, les pommes ne devraient pas être trop affectées par une éventuelle « tordeuse », une chenille parasite qui frappe au coeur de l’été.

Vient ensuite une barrière végétale de figuiers, noisetiers, grenadiers, néfliers, kakis, framboisiers destinés à empêcher que les feuilles mortes des pommiers du cercle précédent ne migrent vers le centre. Les six rangs suivants, en spirale, alternent des arbres de fruits à noyaux et à pépins : abricotiers, pêchers, pruniers et pommiers.

Les rangs ne sont pas uniformes, une série d’abricotiers voisine avec une famille de pêchers. Les variétés sont rustiques et peu sensibles aux ravageurs et maladies.

Si, par exemple, le champignon « monilia », qui attaque la fleur de l’abricot, se développait, il ne pourrait pas affecter plus de quatre ou cinq arbres à la fois, puisque le pêcher voisin ne le craint pas. Même chose pour le pêcher, dont la « cloque », un autre champignon, laisse le pommier de marbre.

Des abris à chauve-souris sont installés pour se débarrasser d’insectes indésirables. « Si on a trop de pucerons, on sèmera des féverolles à l’extérieur du cercle », explique-t-elle. Pour vaincre les campagnols qui prolifèrent et abîment les racines, des perchoirs ont été installés pour attirer des rapaces.

De la luzerne, semée en inter-rang, est destinée à fertiliser le sol. Elle a la particularité de capter l’azote de l’air et de la transmettre dans le sol, évitant ainsi le recours à des engrais chimiques.

Ce projet scientifique fait partie d’un vaste programme d’études sur le changement d’échelle de l’agriculture biologique, annoncé par l’INRA.

Auteur
Avec APS

 




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