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mardi 23 septembre 2025
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Macron et son discours sur le traumatisme d’Israël

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Le discours tant attendu d’Emmanuel Macron débute par une très longue introduction sur le traumatisme d’Israël du 7 octobre. Je me suis demandé s’il était venu pour reconnaître l’Etat de Palestine ou celui d’Israël dans ses nouvelles frontières englobant Gaza et la Cisjordanie.

Un véritable plaidoyer pour que l’histoire des malheurs d’Israël cesse. Pas une seule fois le mot de génocide n’a été prononcé. Un silence sur un mot que venait de déclarer une commission de l’ONU, celle rattachée à l’organisation dans laquelle il se trouve.

Son anaphore, il est temps de …, a longuement concerné l’absolu nécessité que le drame israélien finisse et qu’elle vive à côté du peuple palestinien. Ah, enfin, le voilà sur le drame palestinien. Mais ce dernier n’a pas été massacré par un génocide, non, seulement par une souffrance infligée à un peuple qui connait la faim, la mort et le déplacement contraint.  

Mais j’ai entendu encore plus horrible et insultant. Avant d’en arriver là, il avait commencé par l’inventaire du 7 octobre. Sont cités, à l’unité près pour chaque catégorie, les tués, les blessés et les otages. Je me suis dit qu’il avait oublié la virgule dans ses précisions. Mais encore plus, il avait oublié le nombre de smartphones cassés et de plaies pendant la fuite.

Le nombre de palestiniens morts, blessés et condamnés à la barbarie n’est jamais mentionné et encore moins pour les smartphones disparus. Ses conseillers n’ont pas trouvé les statistiques.

Il a reconnu l’Etat de Palestine, c’est bien. Mais des dizaines de milliers de morts sont maintenant dans les morbides statistiques, on attendait qu’ils ressuscitent pour applaudir. Le flot des victimes des décennies précédentes n’ont pas pu venir le féliciter pour son acte, la salle était trop petite pour les accueillir. 

Il a reconnu l’Etat palestiniens, 145 états de ce monde sur 193 représentés à l’ONU l’avaient bien avant. Et dix autres l’ont fait en même temps, ce qui remet les choses à leur juste dimension.

Oui, les membres de l’ONU sont maintenant quasi entièrement alignés sur cette décision tardive mais qui a mis 80 ans pour son accouchement.

Reste maintenant l’étape de lui accorder un siège à l’ONU. Ce sera fait lorsque les poules auront des dents car la procédure passe par le Conseil de sécurité et là, on a trop vite oublié que le véto d’un seul homme met les 145 pays au rang de participants invités au spectacle des affaires du monde.

Hier, Israël a été réconforté dans sa reconnaissance pour sa légitimité et son traumatisme du 7 octobre. Pour le génocide, Macron attend toujours la décision des juristes pour la qualification de génocide afin de se prononcer.

Ils se sont pourtant prononcés dans le monde et dans le rapport de l’ONU. Mais Macron attend la réponse des juristes d’Israël pour définitivement se décider. 

Boumediene Sid Lakhdar

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4 Commentaires

  1. Bonjour tout le monde.

    Si les lecteurs me le permettent, je voudrais parler du conflit israélo palestinien mais aussi du conflit du Sahara Occidental, et le suite du texte dira pourquoi ces deux conflits en même temps.

    Concernant cette question palestinienne, d’abord et avant tout, il y a lieu de reconnaître que les pays arabo musulman , à de très, très rares exceptions, ont toujours fait de la question palestinienne un fond de commerce de politique intérieure. Le premier d’entre eux à avoir jouer ce jeu est celui qu’on nomme « le gardien » des lieux saints de l’islam. C’est bien de garder et de préserver la Kaaba qui rapporte de l’argent , mais est-ce suffisant aux yeux d’Allah ?

    Le monde arabe en général n’a pas trop voulu faire de la question Palestinienne un combat contre le colonialisme, une question de principe , un combat pour le droit des peuples à vivre libres , souverains et indépendants, un combat pour le droit des peuples et des nations à disposer d’eux-mêmes, le droit à l’autodétermination comme le stipulent la résolution 637 de l’ONU de décembre 1952, et la résolution 1514 de décembre 1960. Il est dommage que ce ne soit pas ces résolutions qui sont privilégiées ou mises en exergue .

    Mais avec les pays arabes, il s’agissait plus de sauver l’honneur de l’islam, la terre d’islam agressée plutôt que de sauver un peuple d’un joug colonial. Les pays arabes ont plus vu la question comme un conflit religieux avant tout alors que le Mouvement national palestinien, surtout celui incarné par l’OLP, a été visiblement laïque. C’est vers les années 1980 qu’un courant islamiste radical représenté par Hamas s’est engagé activement dans le combat national palestinien contre Israël, pour en faire une cause avant tout religieuse.

    Ceci étant les israéliens voient eux aussi dans le conflit un combat pour la survie d’un l’État religieux juif. Mais les pays arabes auraient pu avoir l’intelligence de ne pas tomber dans ce gouffre conflictuel religieux et de ne s’en référer qu’aux résolutions évoquées plus haut. En quel sorte le conflit aurait dû être considéré comme une lutte contre le colonialisme et non comme un conflit religieux. Il est vrai que c’est facile à dire mais pas facile à faire. Mais c’est mon point de vue.

    Bref. C’est ainsi qu’Israël a profité de la durée du conflit pour occuper , année après année, les terres palestiniennes par l’expropriation forcées. Aujourd’hui de la Cisjordanie palestinienne de 1967, il n’en reste que 35 % à 40 % (et encore ??? !!!) par rapport à son territoire initial. Actuellement , Il y a entre 650 000 et 700 000 colons qui y vivent car Netanyahu leur a construit des logements, il les a même armé. Qui va les faire sortir ? De plus , Gaza est presque inhabitable.

    Les pays arabo musulmans ont perdu tellement de temps en palabres inutiles, que même si tous les pays du monde reconnaissent aujourd’hui un Etat souverain aux palestiniens, il serait bon de se poser la question sur quel reste de territorial cela sera appliqué ???!!! . Il est presque sûr que tous les territoires conquis et occupés par Israël ne seront pas rendu.

    On peut dire la même chose du Sahara Occidental, où l’Algérie s’égosille à l’ONU depuis des années pour chasser l’occupant Marocain , alors que le Maghzen n’a pas perdu son temps car il a déjà occupé la partie la plus riche et fertile de ce territoire sur près de 65 % (le Nord Ouest jusqu’à l’Océan atlantique) ne laissant que la partie pauvre au Polisario. Le Maghzen a installé son administration, ses services de sécurité, sa justice et il contenue d’invertir dans les infrastructures et le tourisme. Et qu’est-ce qui a été fait dans la partie qui reste aux Sahraouis? Que dalle. Et comme pour la Palestine, si le Sahara Occidental devient indépendant, il exercera sa souveraineté sur quel reste de territoire ?

    Ce sont ces vraies questions denses et complexes qu’il faut se poser, qu’il faut essayer de régler pour espérer voir un jour un grain de bonne et juste solution durable à ces deux conflits qui se sont avérés … éternels. C’est mon point de vue , combien même je comprends qu’il faille de l’expertise en histoire, en politique et en géopolitique pour mieux expliquer et éclaircir ces deux conflits.

  2. Jute un peu de statiques. D’après les chiffres de l’Onu , l’État de Palestine compte 5,5 millions d’habitants (3,4 millions en Cisjordanie et 2,1 millions à Gaza), avec une diaspora mondiale estimée à 15 millions de personnes. Question à deux balles pendant que des algériens, des citoyens suisses, anglais, canadiens, espagnols et même américains manifestent dans les rues avec le drapeau Palestine, que fait cette diaspora ??? Son silence est assourdissait. Elle n’est pas trop active et visible en tant de diaspora.

  3. Restons froids . Macron, Keir Starmer , ou même les Dieux , Allah , Jésus Christ ou je ne sais qui , ils ont beau dire ce qu’ils veulent à l’Assemblée Générale de l’ONU , mais rien ne changera sur le terrain si il n’y a pas d’autres conditions.

    Pour que la reconnaissance de l’Etat Palestine devienne une réalité concrète, des pressions internationales plus fortes seront nécessaires, et cela doit se faire par des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU lui-même et non pas par son Assemblée générale qui n’a plus aucun pouvoir, qui est devenue une caisse vide. Si ces 5 membres du Conseil de Sécurité ne prennent pas des sanctions ensemble contre Israël pour le forcer à accepter le droit des Palestiniens à exister avec un territoire légitime bien défini, rien ne changera.

    Mais comme les États-Unis ont le droit de véto, cette possible décision de sanction de la part du Conseil de Sécurité devient impossible. Donc l’étape la plus difficile sera d’obtenir des États-Unis qu’ils cessent leur soutien inconditionnel à Israël et l’usage de leur droit de veto au Conseil de sécurité. La politique étrangère américaine actuelle rend l’enjeu incertain. Il faut se rendre à l’évidence.

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