Au Mali, le 26 mars, c’est la date de la chute de la dictature militaire du Général Moussa Traoré, en 1991. Trente-trois ans plus tard, ironie de l’histoire, ce jour marque officiellement la fin de la période de transition qui s’est ouverte avec le coup d’État militaire d’août 2020. Cependant, en dépit des engagements pris par la junte au pouvoir, dans les faits, les putschistes sont toujours bien en place et semblent déterminés à rester au pouvoir.
La présidentielle réussie au Sénégal n’inspire manifestement nullement les colonels au pouvoir au Mali. Le décret présidentiel signé par le colonel Assimi Goïta, il y a deux ans, le 6 juin 2022, allongeait la durée de la transition de 24 mois, à compter du 26 mars 2022. Cet engagement n’aura donc pas été respecté et l’élection présidentielle qui devait avoir lieu le mois dernier a été reportée. Il y a six mois, lors de l’annonce, Bamako évoquait un « léger report », mais à ce jour, aucune nouvelle date n’a été fixée.
La durée de la transition avait fait l’objet de difficiles négociations avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), mais depuis lors, le Mali a quitté l’organisation régionale et la tenue d’élections n’a fait l’objet d’aucune déclaration concrète récente de la part de Bamako. Et à vrai dire, plus personne ne s’y attend vraiment, du moins dans un court terme.
Les opposants qui souhaitent un retour à l’ordre constitutionnel démocratique, perçoivent cette situation comme une prise d’otages du pays par les colonels au pouvoir depuis maintenant près de quatre ans.
Les soutiens des autorités de transition plaident, quant à eux, pour le maintien du régime en place. Certains refusent même ouvertement la tenue d’élections qui seraient, à leurs yeux, « imposées ». Reste à voir si les autorités maliennes de transition prendront la peine de « formaliser » cette situation, si la Cour constitutionnelle réagira d’elle-même ou si la transition se poursuivra comme si de rien n’était.
« On leur a confié une mission »
Hamman Touré est le président du Msat, une organisation qui soutient les autorités maliennes de transition et, tout particulièrement, le colonel Assimi Goïta. Pour lui, le maintien au pouvoir de ces autorités et la prolongation, de fait, de la période de transition, ne le gênent absolument pas.
Au contraire, Hamman Touré y voit une forme de nécessité du fait de la menace terroriste qui pèse toujours sur le Mali. « Moi, ça ne me gêne pas du tout parce qu’on leur a confié une mission. Ils n’ont pas terminé, donc donnons-leur le temps de terminer ! Nous voulons la transition dans ce pays parce que nous voulons la tranquillité. Ceux qui sont là n’ont pas failli, ils sont en train de bien gouverner. Dès que le territoire sera libéré, pourquoi pas les élections ? Mais chaque jour, on entend qu’il y a eu des tueries, des attaques. Les élections [sont importantes, NDLR], c’est vrai, mais ce qui se passe sur le terrain, tout le monde en est témoin ! Vous pensez que si nous partons aux élections, ceux qui vont venir [qui seront élus, NDLR] ne vont pas rencontrer les mêmes problèmes ? Qui est plus apte qu’un militaire pour la sécurité, qui ? Est-ce qu’il y a mieux ? Soyons tranquilles, ayons confiance en nos autorités. Lorsque le territoire sera libre et que la sécurité de nos populations sera en ordre, c’est à ce moment qu’il y aura la fin de la transition. »
« Les Maliens veulent élire leur président »
Un avis que ne partage pas Hamza Bechir Sow, de la coalition Jiguiya Koura. Il est l’un des porte-parole de la Synergie d’action pour le Mali, qui rassemble les partis politiques et organisations de la société civile opposés aux actuelles autorités de transition.
« Cette situation devient de plus en plus intenable. Beaucoup de voix commencent à se lever, déjà. On espère que, à l’instar de ce qui s’est passé au Sénégal avec le Conseil constitutionnel qui a imposé à Macky Sall d’organiser les élections, nos chevronnés magistrats vont tout faire pour que ces élections se tiennent et qu’on puisse avoir une transition civile au-delà du 26 mars. Cela ne peut pas continuer ! Il y a les délestages qui deviennent chroniques, l’insécurité, la cherté de la vie… On a tellement de problèmes ! Cette équipe a montré ses limites. Cela fait déjà presque quatre ans qu’elle est au pouvoir. Les Maliens n’aspirent qu’à aller choisir leur président, les Maliens veulent élire démocratiquement leur président pour entamer un nouveau départ pour ce pays. »
Avec Rfi
Tiens il reste encore un peu d’honnetete’ en Afrique. Cependant, s’ils foutaient leur chef dans un costume, ca serait plus discret. Mais peut-etre qu’il prefere dire a son Peuple « j’assume! S’il y a pepin, je ne serais pas aux frontieres mais au coeur de la bataille. » Vous ne pouvez tout de meme pas leur reprocher ca, si?
Le monsieur au bel uniforme laissera sa place quand il aura vaincu les rebelles fondamentalistes? Disons plutôt que ces rebelles le vireront et prendront sa place. Depuis le temps que les incapables et les corrompus se relaient de coup d’états en coup d’états sans avoir fait évoluer ce pays d’un pouce alors que c’est un grand producteur d’or, on ne doit s’attendre qu’au pire.
L’Or ne se produit pas, il se ramasse. Tout l’Or et d’autres materiaux precieux sur terre ont ete’ forme’s il y a des millions d’annees de ca. Ce qui vous derange vraiment, c’est que ces gens barrent le chemin a lah, mouh et toutes ses habibettes qui font recettes des exploitations d’Or et d’autres materiaux dont vous ignorz certainnement et l’existence et l’utilite’ c.a.d. le prix. L’Or ca ne se vend pas, ca sert de caution point barre. Ce sont les Maliens qui sont faire valoir, en detruisant tous les dortoirs et emmerdeurs de la republique qui passent leur temps a halluciner, des vierges et que sais-je.
O.K. le Mali n’est pas un producteur d’or. Il est un ramasseur d’or. Donc les grandes compagnies étrangères sud africaine, canadienne, britannique ramassent l’or qu’ils trouvent dans les mines qu’ils exploitent au Mali. J’allais oublier leurs grands amis russes de wagner, grands amateurs de ce métal précieux (qui s’est formé il y a des millions d’années), en ramassent , eux aussi, une grande quantité. Une façon à eux de se payer pour les service qu’ils rendent à la junte pour se maintenir au pouvoir.
Et le peuple malien dans tout ça? Eh! Bien, il ne ramasse rien, le pauvre, sinon de minuscules miettes. Par contre les dirigeants dont on voit le portrait de l’un d’entre eux, paraissant en excellente santé, en haut de l’article, s’en mette plein leur compte en banque. Comme les dirigeants qui étaient avant lui. Et comme ceux qui seront après lui. Et cela dure depuis l’indépendance. Et pendant ce temps le peuple n’a pas de vrai système d’enseignement, aucun service sanitaire valable, etc….et il a faim.
Rapporte la presse aux ordres: « … Batna Ouverture de huit nouvelles mosquées durant le mois de Ramadhan…’ –