Depuis trois ans, pour en finir avec sa réputation de premier producteur mondial de haschich, le Maroc a décidé d’encadrer la culture du cannabis destiné à un usage thérapeutique. Dans les terres montagneuses du Rif, rencontre dans cet extrait d' »Envoyé spécial » avec une figure historique du combat pour la légalisation.
Au nord du Maroc, face aux côtes européennes, « Envoyé spécial » est parti sur les terres historiques du cannabis, où sa culture est la principale activité depuis des siècles. Officiellement interdites, la production et la consommation ont toujours été tolérées, et les 55 000 hectares de surfaces illégales marocaines (selon l’ONU) se situent essentiellement dans cette région. Le royaume chérifien est le principal producteur de cannabis dans le monde… et le premier fournisseur du marché du haschich en France.
Depuis trois ans, pour en finir avec le trafic, le pays tente un pari révolutionnaire en misant sur ce que le pays qualifie déjà de « trésor vert ». En juillet 2021, le roi Mohammed VI a décidé de développer la production légale de cannabis. Encadrée par l’Etat, la nouvelle filière est dédiée à l’usage industriel, pour la fabrication de médicaments et de produits cosmétiques, l’usage récréatif étant exclu.
Au cœur des montagnes du Rif, à cinq heures de route de Tanger, près de la ville de Ketama, les journalistes ont rencontré une figure du combat pour la légalisation. Pendant vingt-cinq ans, il a fait le tour du monde pour le porter, jusqu’à la tribune de l’ONU, à New York.
La culture du « kif », vitale pour la population du Rif
Abdellatif Adebibe, 70 ans, a toujours défendu les petits producteurs et la culture locale du « kif », qui leur est indispensable pour survivre. La coopérative qu’il dirige fait travailler une vingtaine de cultivateurs de la variété locale, la beldiya. Avant la légalisation, les fermiers risquaient des poursuites, et même la prison, car l’Etat les considérait comme complices des trafiquants. Aujourd’hui, ils sont soulagés, tout comme les nombreux saisonniers que la filière fait vivre.
Une nouvelle filière qu’Abdellatif veut vertueuse. Selon lui, le « trésor vert » du Maroc « peut apporter énormément de bien à toute l’humanité si on respecte la nature, si on a un produit bio, 100% sans pesticides » qui permet d’obtenir « un bon médicament 100% naturel ». Pour vendre sa récolte artisanale (la chambre de sa grand-mère a été reconvertie en salle de séchage), il est à la recherche du laboratoire, marocain ou non, qui fabriquera ce médicament dans le respect des droits des cultivateurs, pour « un commerce juste et équitable ».
Francetvinfo
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