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Mémoire d’un Oranais (23) : Le « chambite » d’antan

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Il était fier comme un paon et arborait un couvre-chef qui vous indiquait ostentatoirement qu’il était investi de l’autorité communale.

C’est qu’il lissait bien sa moustache et raclait sa gorge avant de s’adresser à la foule réunie sur la place du village, lui, le représentant de la loi et de l’ordre dans la commune.

Le chambite (garde-champêtre en français), c’est à dire le garde champêtre, un fonctionnaire communal chargé de la sécurité entre autres fonctions. En quelque sorte l’équivalent de la police communale actuelle.

Mémoire d’un Oranais (22) : Sauce rouge, sauce blanche !

Le chambite fait partie de l’imaginaire collectif lorsqu’on parle des zones rurales car c’était son implantation. Il était souvent le cantonnier de la commune.

Le chambite était le représentant de la loi communale mais aussi son porte-parole, son agence d’information. Lorsque le tambour résonnait au milieu du village c’est la télévision, la dépêche communale et le journal officiel qui étaient là.

« Ohé, Ohé ! Avis à la population » disait-il une fois le roulement du tambour terminé et les baguettes rangées dans leur étui.

Comme pour bien donner de l’intonation et de l’importance à son annonce, il insistait sur la lettre finale, normalement muette, en la rendant sonore et interminable, « Avisssse à la population !».

Il lisait son message qui débutait toujours ainsi « Suite à la délibération du conseil communal et à partir d’aujourd’hui… ». Après une lecture solennelle, il rangeait ensuite son papier et roulait une dernière fois les baguettes de son tambour pour signifier d’un ton sentencieux « Que ce qui a été décidé par l’autorité communale soit exécuté ! ».

De nos jours, les communes ont une présence Internet et de nombreuses pages sur les réseaux sociaux.

Il n’est plus, notre brave chambite.

Sid Lakhdar Boumediene

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