10.9 C
Alger
Accueil Blog Page 15

L’Allemagne accuse la Russie de cyberattaques et d’ingérence électorale

0
Hacker

L’Allemagne a formellement imputé à la Russie une attaque informatique visant son système de contrôle du trafic aérien ainsi qu’une campagne de désinformation lors des dernières élections législatives. L’ambassadeur russe à Berlin a été convoqué pour répondre à ces accusations, marquant une nouvelle étape dans la montée des tensions entre les deux pays.

Selon les autorités allemandes, ces actions s’inscrivent dans une stratégie de « guerre hybride » menée par Moscou en Europe depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Ce type de guerre combine moyens non conventionnels, sabotage, cyberattaques, espionnage et campagnes de manipulation de l’opinion publique, avec pour objectif de fragiliser les démocraties et semer le doute au sein des sociétés.

Le cyberincident visant le système de contrôle aérien, survenu en août 2024, aurait été orchestré par le groupe de hackers APT28, également connu sous le nom de Fancy Bear, réputé pour opérer sous les ordres du renseignement militaire russe (GRU). Cette attaque soulève des inquiétudes sur la sécurité des infrastructures critiques, notamment celles assurant le contrôle et la régulation du trafic aérien civil.

Parallèlement, la campagne de désinformation, baptisée Storm‑1516, aurait cherché à influencer les dernières élections fédérales allemandes. Elle a utilisé des contenus truqués, des deepfakes et des sites pseudo‑journalistiques pour manipuler l’opinion publique et semer la confusion autour des candidats et des partis politiques.

Berlin assure détenir des preuves « absolument solides » de l’implication directe de Moscou dans ces deux affaires, mais refuse d’en détailler le contenu pour protéger le travail de ses services de renseignement. De son côté, Moscou rejette catégoriquement ces accusations, qualifiant les allégations d’« infondées » et de « absurdes ».

Face à cette situation, l’Allemagne prévoit une série de mesures de rétorsion, en coordination avec ses partenaires européens. Ces mesures pourraient inclure des sanctions ciblées contre des acteurs impliqués, un renforcement de la surveillance des diplomates russes et une vigilance accrue sur les activités numériques susceptibles d’influencer l’opinion publique.

Cette affaire illustre l’intensification des tensions entre Berlin et Moscou et souligne la vulnérabilité des démocraties face aux stratégies hybrides, mêlant cyberattaques et manipulation de l’information. Depuis 2022, les pays européens multiplient les alertes et renforcent leurs dispositifs de cybersécurité pour contrer les tentatives d’ingérence et protéger leurs institutions.

Mourad Benyahia 

- Publicité -

L’Iran saisit un pétrolier étranger pour contrebande de carburant

0
Un pétrolier saisit par l'Iran.
Un pétrolier saisit par l'Iran.

Les autorités iraniennes ont annoncé, ce samedi, la saisie d’un pétrolier étranger dans le golfe d’Oman et la rétention de son équipage, accusé de trafic de carburant. Ce précédent constitue l’une des plus importantes affaires de contrebande maritime récemment rendues publiques par Téhéran.

Le navire a été intercepté près de la ville côtière de Jask, transportant environ six millions de litres de carburant de contrebande, selon les autorités. Les inspections ont révélé l’absence de documents officiels de navigation ou de preuve concernant la cargaison.

Dix-huit membres d’équipage ont été arrêtés, dont le capitaine. Selon les médias iraniens, ils sont originaires de l’Inde, du Sri Lanka et du Bangladesh. Le procureur général de la province d’Hormozgan, Mojtaba Ghahramani, a expliqué que le navire avait ignoré les ordres de stoppage et tenté de fuir. Le système radar du pétrolier était éteint pendant la navigation, un signal sérieux d’activité illégale.

Cette saisie s’inscrit dans le cadre d’une campagne plus large de lutte contre la contrebande de carburant, alimentée par les différences de prix entre le marché local, subventionné, et ceux des pays voisins. Le trafic de carburant, terrestre et maritime, reste particulièrement actif vers les États du Golfe.

Les autorités iraniennes affirment que ces mesures visent à protéger les ressources nationales et à démanteler les réseaux organisés de contrebande. La zone maritime autour du golfe d’Oman et du détroit d’Hormuz demeure ainsi sensible et surveillée pour prévenir de nouvelles infractions.

Ce type d’opérations intervient dans un contexte où les tensions régionales et les enjeux énergétiques sont étroitement liés. Le détroit d’Hormuz, passage stratégique pour près de 20 % du pétrole mondial, est régulièrement le théâtre d’incidents maritimes, et la contrebande y ajoute une dimension sécuritaire et économique supplémentaire.

Pour Téhéran, la lutte contre le trafic de carburant est à la fois un enjeu économique et politique : protéger la population des fluctuations du marché et défendre les ressources nationales face aux réseaux illégaux. Cette saisie illustre la détermination iranienne à contrôler ses côtes stratégiques et à surveiller strictement la navigation dans les eaux territoriales.

Mourad Benyahia avec agences de presse iraniennes

- Publicité -

Le rassemblement du MAK interdit en région parisienne

20
Ferhat Mehenni
Ferhat Mehenni

Le rassemblement de proclamation de « l’indépendance de la Kabylie », ce dimanche 14 décembre, au palais des congrès de Versailles, par le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a été interdit par le préfet des Yvelines.

Dans son arrêté, le préfet des Yvelines n’avance aucun motif visant directement l’événement que prévoit le MAK. Il pointe plutôt deux « rassemblements à caractère festifs de grande ampleur » (voir ci-dessous l’arrêté).

Néanmoins, par la voix de son président Ferhat Mehenni, le MAK entend maintenir cette annonce sur les réseaux sociaux.

C’est la première fois que les autorités françaises opposent un refus à une action de ce mouvement souverainiste. Beaucoup y voient une concession au régime algérien.

En effet, une crise diplomatique sans précédent ronge les relations algéro-françaises depuis que le président Emmanuel Macron a annoncé fin juillet 2024 son soutien au plan d’autonomie du Sahara occidental présenté par le Maroc. Rappel d’ambassadeurs, guerre de communiqués, agitation de proxy.

La tension est arrivée à son sommet avec l’enlèvement puis la séquestration d’Amir DZ dont sont accusés des agents consulaires algériens. A quelle finalité ? L’enquête le révélera sans doute. Le fait est assez grave. D’ailleurs, un mandat international contre un haut responsable algérien a été émis le 25 juillet 2025 par un juge d’instruction pour arrestation, enlèvement et séquestration. Quelques mois auparavant, un employé du consulat d’Algérie en France est arrêté dans la même affaire.

La décision de « proclamation de l’indépendance de la Kabylie » par le MAK arrive à un moment où Paris tente de renouer les liens avec Alger. Mais les relations entre les deux pays sont devenues un vrai sac à neuds.

Alors même que les enquêtes de la justice française n’en ont pas fini avec l’affaire de l’enlèvement et la séquestration de l’influenceur algériens Amir DZ, voilà qu’une autre éclate. Le ministre français de l’Intérieur Laurent Nunez était annoncé depuis plusieurs jours pour une visite à Alger, une première depuis plusieurs mois. Les autorités françaises ont-elles cédé aux pressions d’Alger surtout qu’un journaliste français, Christophe Gleizes, est condamné en appel le 3 décembre à 7 ans de prison par le tribunal de Tizi-Ouzou. Pour rappel, ce journaliste sportif de 36 ans avait été condamné en première instance pour « apologie du terrorisme » et « détention de documents considérés comme nuisibles à l’intérêt national », après un séjour en Kabylie où il préparait des reportages sur la Jeunesse sportive de Kabylie. Les autorités algériennes lui reprochent ses contacts avec un dirigeant du MAK et d’avoir travaillé sans visa presse.

Le MAK, mouvement politique indépendantiste, est classé depuis l’été 2021, « organisation terroriste » par le régime algérien. L’annonce d’autorité de la proclamation de l’indépendance de la Kabylie par le président du MAK a suscité une levée de boucliers en Algérie, plus particulièrement en Kabylie où des rassemblements sont suscités par le régime pour dénonce cette décision du MAK et réitérer « l’unité nationale ».

Tout en dénonçant la répression, l’arbitraire et les interdictions de toute expression libre, de nombreuses figures politiques de la région de Kabylie ont ainsi annoncé s’inscrire en opposition à « la proclamation du MAK ».

Yacine K.

- Publicité -

Marché parallèle : l’euro frôle les 290 dinars

3
Le marché parallèle
Le marché parallèle. Crédit photo : DR

Le marché parallèle du dinar algérien connaît une flambée historique. Ce vendredi, le billet de 100 euros se négociaient autour de 29 000 dinars, selon nos sources, dans plusieurs points de transaction au square Port Saïd, Rouiba et dans certaines villes de l’Est. Cette envolée momentanée traduit une pression extrême sur l’offre face à une demande toujours plus forte.

Pendant que le pouvoir alimente sans cesse des contre-feux pour détourner l’attention du bon peuple, le dinar dévisse sur le marché au détriment de la devise qui se négocie désormais à prix fort sur le marché parallèle.

Depuis plusieurs semaines, le marché parallèle, notamment à Sekouar à Alger, affichait déjà des taux record, autour de 28 000 dinars pour 100 euros. La période de fin d’année accentue cette tendance, car une partie des Algériens achète des devises pour voyager, célébrer le réveillon à l’étranger ou effectuer la Omra, profitant d’un climat plus clément pour les déplacements. La demande dépasse largement l’offre disponible dans les points officiels et les cambistes de la capitale ne suffisent plus à réguler les transactions.

À Rouiba, Oran ou Tizi-Ouzou, la situation est similaire : les volumes de devises disponibles s’écoulent rapidement, même pour des montants élevés. Dans certaines villes de l’Est, comme Aïn M’lila, les sommes importantes peuvent être obtenues, mais la demande excède systématiquement l’offre, accentuant la flambée des prix et montrant que la tension n’est pas limitée à Alger.

Cette montée spectaculaire s’explique par plusieurs facteurs structurels et conjoncturels, selon nos sources. Le dinar algérien reste fragile dans un pays où la population n’a que peu de confiance en ses dirigeants. Pas seulement, l’économie nationale reste très largement dépende des importations. Mais il y a mieux encore, grâce aux crânes d’œuf qui dirigent l’économie nationale. La régularisation récente du commerce du “cabas” joue un rôle majeur dans la flambée de la devise et la dépréciation du dinar sur le marché parallèle. Ce commerce concerne principalement de jeunes commerçants qui font entrer des marchandises sur le territoire national en petites quantités, usant de stratagèmes pour contourner la réglementation douanière et commerciale. Ces opérateurs échappent complètement à l’écosystème légal de l’économie nationale. L’importation par les cabas permet aux gros bonnets en de fructifier leurs petites affaires, souvent loin du regard des limiers des impôts et contribuent par-là même à alimenter la pression sur le marché parallèle.

Le marché officiel, lui, reste déconnecté : selon la Banque centrale, 1 euro se situe à 152,80 dinars, creusant un écart énorme avec les taux du marché noir. Cette divergence souligne le déséquilibre structurel entre l’offre et la demande réelle.

Pour les observateurs, la situation devrait se maintenir jusqu’à la fin de l’année. Les cambistes prévoient que le taux pourrait continuer à connaître des pics, stimulé par l’augmentation du trafic saisonnier et la demande des particuliers. L’anticipation de voyages, combinée à la régularisation du commerce informel, crée une dynamique difficile à contenir, avec des montants échangés atteignant des niveaux historiques.

Cette flambée du marché parallèle interroge une fois de plus sur la viabilité de l’économie nationale, la stabilité du dinar et sur l’efficacité des mécanismes officiels face aux comportements des Algériens en cette période de fin d’année.

Mourad Benyahia 

- Publicité -

Israël élimine le numéro 2 des Brigades Al-Qassam à Gaza

0
Raaed Saad, le numéro deux des Brigades Al-Qassam,
Raaed Saad, le numéro deux des Brigades Al-Qassam,

L’armée israélienne a confirmé, ce samedi, l’élimination de Raad Saad, le numéro deux des Brigades Al-Qassam, le bras armé du Hamas, lors d’une frappe aérienne ciblée sur son véhicule au sud-ouest de Gaza. Considéré comme l’un des principaux architectes militaires du mouvement, Saad était responsable de la production d’armes et de la reconstruction des capacités militaires du Hamas après la guerre menée depuis le 7 octobre 2023.

Selon les sources israéliennes, Raad Saad avait occupé plusieurs postes clés au sein du mouvement : il avait dirigé le « Légion de la ville de Gaza », participé à la création de la force maritime et piloté le département des opérations avant de prendre la tête du département de fabrication d’armes. Il est accusé d’avoir supervisé la production de la majorité des explosifs utilisés contre les soldats israéliens et d’avoir planifié de nombreuses opérations contre l’État hébreu. L’armée israélienne souligne que l’élimination de Saad constitue « un coup direct aux capacités armées de Hamas ».

La frappe a été approuvée personnellement par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Selon les médias israéliens, Washington n’a été informé qu’après coup, ce qui souligne l’importance stratégique que Tel-Aviv accordait à cette cible et la volonté de neutraliser rapidement un responsable considéré comme critique. L’opération survient après plusieurs tentatives d’assassinat infructueuses ces dernières semaines, durant lesquelles Saad avait survécu à plusieurs frappes.

Le bilan humain immédiat est lourd. Selon des sources médicales locales, quatre civils ont été tués et plusieurs autres blessés, certains gravement, lors de l’attaque. Les habitants du sud-ouest de Gaza décrivent des scènes de chaos et de panique, tandis que les sirènes d’alerte aérienne se sont déclenchées dans la ville. Comme toujours, ces pertes collatérales risquent de nourrir la colère et la défiance envers Israël, tout en fragilisant davantage le fragile cessez-le-feu en vigueur.

Au-delà de l’impact militaire, la mort de Saad a des implications politiques et stratégiques. Pour Israël, il s’agit de neutraliser un élément clé capable de renforcer la production d’armes et la planification d’opérations contre l’État hébreu. Pour le Hamas, la disparition de l’un de ses commandants les plus expérimentés pourrait temporairement affaiblir la chaîne de commandement et compliquer la reconstruction de son arsenal. Toutefois, certains analystes estiment que cette action pourrait également provoquer des représailles et intensifier les tensions dans la bande de Gaza.

Sur le plan régional, l’élimination de Saad intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Israël et les factions palestiniennes. Elle pourrait affecter les équilibres déjà fragiles dans la région et compliquer les efforts diplomatiques pour maintenir un cessez-le-feu durable. Les relations entre Israël et ses alliés, notamment les États-Unis, pourraient également être influencées par la manière dont la frappe a été coordonnée.

Enfin, cet assassinat d’un chef militaire illustre la nature asymétrique du conflit à Gaza, où chaque action militaire a des répercussions immédiates sur la population civile et le tissu politique local. La communication israélienne met en avant le succès stratégique et le renforcement de la sécurité nationale, tandis que les sources palestiniennes insistent sur l’impact humanitaire et les pertes civiles, illustrant le contraste persistant dans les narratifs médiatiques.

Mourad Benyahia 

- Publicité -

« Mercenaires » de l’Algérie au Sahel : le ministère de la Défense dément

2
MDN
Le ministère de la Défense nationale.

Le ministère de la Défense a rendu public ce samedi un communiqué dans lequel il dénonce les informations colportées par certains médias sur une « supposée création d’unités de mercenaires par l’Algérie, qui activeraient dans la région du Sahel ».

« Dans une campagne calomnieuse et flagrante et à travers une énième tentative désespérée pour porter atteinte à la réputation de l’Armée nationale populaire et à l’image immaculée de l’Algérie sur les scènes régionale et internationale, certains médias et sites électroniques, dont l’appartenance et l’orientation n’est plus à démasquer, n’ont trouvé mieux que de colporter des récits et des scénarios de fiction, fruits de leur imagination et celle de leurs maîtres, portant sur une supposée création d’unités de mercenaires par l’Algérie, qui activeraient dans la région du Sahel pour exécuter des opérations secrètes. Des propos dénués de vérité et fabriqués de toutes pièces par des médias qui ne portent de cette profession que le nom.

A ce titre, le Ministère de la Défense Nationale dément formellement les allégations et les accusations infondées propagées par ces sites mercenaires, qui exécutent les agendas sournois tracés par des entités hostiles à l’Algérie portant une haine viscérale à l’égard de notre pays, dans l’espoir d’en ébranler la stabilité, de ternir l’image des institutions de l’Etat algérien et de manipuler l’opinion publique qui est, désormais, parfaitement consciente de la fourberie de ces sources, et ne peut être bernée par ces mensonges invraisemblables.

Par ailleurs, le Ministère de la Défense Nationale rappelle que l’Armée Nationale Populaire, digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, accomplit ses missions dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République algérienne, et agit conformément à sa politique et à ses principes immuables, fondés sur le bon voisinage, le respect de la souveraineté des Etats, et la non-ingérence dans leurs affaires internes, privilégiant le dialogue et les négociations. L’Algérie qui plaide sans cesse, via les fora internationaux et régionales pour l’établissement de la paix et la sécurité à travers le monde et dans la région du Sahel particulièrement, et appelle en permanence à l’application du droit international, n’avait jamais ménagé d’effort, et continue d’œuvrer diplomatiquement pour rétablir la stabilité dans le Sahel, prônant les solutions pacifiques dans la résolution des crises et des conflits, loin de la logique des armes.

L’Algérie, faisant partie indissociable du Sahel, dont le destin et les intérêts convergent inévitablement, ne peut, invraisemblablement, être la cause de son instabilité. Bien au contraire, notre pays œuvre inlassablement à contribuer au développement économique et social des populations locales, prônant les valeurs de solidarité et honorant les relations historiques et humaines privilégiées qui l’attachent aux peuples de la région du Sahel.

D’autre part, l’Algérie n’acceptera aucune surenchère sur sa lutte contre le terrorisme, étant la première à en subir les affres, et la pionnière dans son éradication. Elle avait déclaré une guerre sans merci au terrorisme à un moment où le doute, l’hésitation et la complicité régnaient dans les sphères politiques et médiatiques et aussi dans les forums régionaux et internationaux.

Ces campagnes médiatiques méprisables, alimentées par des rumeurs et des fake-news ne pourront aucunement atteindre leurs desseins abjects, et ne réussiront jamais à perturber le rôle pivot de notre pays dans la région, en tant qu’acteur efficace dans la promotion de la paix et la stabilité. »

- Publicité -

Le général Abbas Ibrahim installé à la tête de la DCSA

5
Le général Abbas Ibrahim installé par Saïd Chanegriha à la tête de la DCSA
Le général Abbas Ibrahim installé par Saïd Chanegriha à la tête de la DCSA. Crédit photo : MDN

Le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) et vice-ministre de la Défense, Saïd Chanegriha, a procédé ce samedi à l’installation officielle du général Abbas Ibrahim en qualité de Directeur central de la Sécurité de l’Armée (DCSA), selon une communication officielle de l’institution militaire.

Le général Abbas Ibrahim succède au colonel Mahrez Djeribi, qui assurait l’intérim à la tête de cette structure stratégique depuis le 11 mars 2023. 

Cette installation met ainsi fin à une période transitoire prolongée au sein de l’un des organes les plus sensibles de l’appareil sécuritaire et de renseignement militaire.

La DCSA, pilier du renseignement interne de l’ANP, a connu ces dernières années une instabilité marquée à sa direction, avec des changements rapprochés dans un contexte régional et sécuritaire complexe. Le dernier directeur officiellement installé avant cette période était le général Abdelaziz Nouiouet Chouiter, en poste entre septembre 2022 et mars 2023. Il sera remplacé,  à cette date, à  titre intérimaire par le colonel Mahrez Djeribi.

La désignation du général Abbas Ibrahim intervient dans une phase de recomposition plus large des structures de commandement et de sécurité au sein de l’ANP, sous l’autorité directe du chef d’état-major, Saïd Chanegriha (80 ans). Si les communiqués officiels restent traditionnellement discrets sur les missions opérationnelles de la DCSA, cette installation formelle traduit la volonté du haut commandement de renforcer son contrôle sur les principaux leviers au sommet des services de sécurité de l’Armée.

Des informations non confirmées de sources officielles évoquent la désignation d’un directeur adjoint à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il s’agirait du général Mounir Zahi  nommé numéro deux du général-major Hassan Ait Ourabi, qui dirige la sécurité intérieure et le contre-espionnage depuis mai 2025. 

Il convient toutefois de noter que ces changements interviennent dans un contexte politique national particulièrement sensible, marqué par une chape de plomb sur les libertés et la société civiles et par un environnement géopolitique régional et international en ébullition.

La rédaction

https://www.facebook.com/share/p/14QgVyeCruA

- Publicité -

Institut supérieur des métiers des arts du spectacle de Bordj El Kiffan : les étudiants interpellent la ministre de la Culture 

0
Malika Bendouda.
Malika Bendouda. Crédit image : Liberté.


​Les étudiants de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle (ISMAS) de Bordj El Kiffan ont adressé, en date du 9 novembre 2025, une requête à la Ministre de la Culture et des Arts, Malika Ben Douda.

La missive, rédigée dans un style empreint de gravité, dénonce une « situation difficile » au sein de l’établissement, affirmant qu’elle impacte sévèrement le parcours pédagogique et les conditions de vie générales sur le campus universitaire.

La démarche des étudiants intervient, selon leurs termes, après l’échec de leurs tentatives de communication avec l’administration de l’institut pour trouver des « solutions sérieuses et radicales » aux problèmes cumulés. Ils indiquent que leurs efforts ont été accueillis par un « échec, » les forçant à solliciter directement la tutelle ministérielle.

L’analyse des griefs soulevés révèle une crise multidimensionnelle, touchant à la fois la gestion académique et le cadre de vie.
​Désordre pédagogique et manque de professionnalisme
​Sur le plan strictement pédagogique, les signataires de la requête mettent en cause le responsable de l’institut, l’accusant d’un « manque manifeste de compétence et de professionnalisme » dans le processus éducatif et pédagogique.

Selon eux, cette défaillance a conduit à des « perturbations dans les cours » et a généré un « désordre sans précédent » dans l’organisation artistique et la gestion pédagogique de l’établissement. Plus encore, la lettre fait état de « comportements et d’actes » de la part du responsable qui seraient « sans rapport avec le respect pédagogique et éducatif », jugés indignes de la fonction d’enseignement.

Détérioration des conditions sociales et insécurité

Le volet social et sécuritaire de l’institut est également décrit comme étant dans des conditions « très difficiles ». Les étudiants citent explicitement la « mauvaise qualité de la restauration », la « faiblesse de l’hébergement » et une détérioration globale des services sociaux.

Le point le plus critique soulevé concerne la sécurité sur le campus. La requête met en lumière des « agressions répétées contre la dignité de l’étudiant » et une multiplication des « incidents d’agression » au sein de l’établissement, décrivant cela comme le «plus dangereux » des problèmes affectant la sérénité du campus.

La rédaction

- Publicité -

Coupe arabe : l’Algérie éliminée en quarts, une sortie qui laisse un pays sonné

1
Les joueurs algériens désabusés.
Des joueurs algériens désarçonnés. Crédit photo : DR

L’Algérie quitte la Coupe arabe au stade des quarts de finale, par la petite porte, battue par la modeste équipe des Émirats arabes unis au terme d’un match dont elle avait pourtant maîtrisé de larges séquences.

Le score final (1-1, 6-7 t.a.b. tirs au but) dit l’amertume d’une soirée où les Fennecs ont dominé sans parvenir à concrétiser leur supériorité, avant de s’effondrer dans l’exercice le plus cruel du football. Pour beaucoup de supporters, c’est une élimination qui laisse un vide, une sorte de stupeur collective difficile à dissiper.

La première période avait donné des motifs d’espoir. L’Algérie contrôlait le rythme, imposait son jeu, et pensait même ouvrir le score par deux fois, avant que l’arbitrage ne signale des positions de hors-jeu. La maîtrise était là, mais pas l’efficacité. Cette incapacité à transformer les temps forts allait peser lourd par la suite.

Dès la reprise, les Fennecs trouvaient enfin l’ouverture : un tir puissant de Brahimi repoussé par le gardien émirien, et Boulbina surgissant pour conclure (1-0, 46e). Ce but avait tout pour servir de détonateur. Pourtant, l’embellie n’a duré que quelques minutes. Sur une action isolée, Bruno égalisait pour les Émirats (1-1, 64e), plongeant l’équipe dans un doute perceptible.

L’Algérie poussait encore, se créait plusieurs situations chaudes, mais le dernier geste demeurait imprécis. Comme si, à mesure que le temps passait, la crispation prenait le pas sur la lucidité. Ni la fin du temps réglementaire ni la prolongation n’ont réussi à départager les deux formations.

La séance de tirs au but (t.a.b.) a finalement scellé le sort du match. Froids et précis, les Émiriens ont transformé leurs sept tentatives. Les Algériens, eux, en ont manqué deux. Un détail sur le papier, mais un gouffre au tableau d’affichage. Le verdict est tombé, implacable.

Les Émirats arabes unis affronteront le Maroc en demi-finale. L’Algérie, elle, retourne à ses interrogations : comment une équipe dominatrice a-t-elle pu laisser filer un match si abordable ? Une élimination qui fait mal, parce qu’elle semblait évitable, et qui laisse un pays sonné, conscient que le football ne pardonne rien.

Djamel Guettala 

- Publicité -

Elisha Baskin : « La désobéissance civile non violente est toujours une option »

0
Elisha Baskin
Elisha Baskin. Crédit photo : Djamel Guettala

Lors d’une rencontre autour du livre Nous refusons du photographe Martin Barzilaï (éditions Libertalia), où elle figure parmi les portraits, Elisha Baskin a livré un témoignage marquant.

Israélienne et exilée par choix, elle refuse l’emprise du militarisme qui structure son pays d’origine. En évoquant son adolescence durant la seconde Intifada, elle rappelle un climat de violence quotidienne : « Les bus que je devais prendre pour aller à l’école ont été soufflés par des kamikazes palestiniens, tout comme le supermarché de notre quartier dans lequel une camarade d’école a été tuée. »

Arrivée en France sans projet d’exil, Elisha Baskin découvre ici une société non militarisée, des frontières apaisées et un système éducatif où la diversité et l’égalité sont des valeurs affirmées.

Dans cet entretien, Elisha Baskin revient sur son parcours, ses choix et sa conviction profonde : refuser, c’est toujours possible.

Le Matin d’Algérie : À 16 ans, vous avez reçu votre convocation pour l’armée israélienne. Quel a été votre premier sentiment en ouvrant cette enveloppe ?

Elisha Baskin : J’ai immédiatement ressenti une profonde angoisse, mais une part de moi espérait aussi pouvoir « surmonter » l’obstacle moral, entrer dans le moule et faire ce que tous mes camarades allaient faire : me laisser incorporer.

Le Matin d’Algérie : Vous avez grandi à Jérusalem pendant la seconde Intifada. Comment cette période a-t-elle façonné votre conscience politique et votre rapport à l’armée ?

Elisha Baskin : Je dirais que certains de mes tout premiers souvenirs d’enfance sont liés à la guerre. À quatre ans, je me souviens d’être enfermée dans une pièce de la maison, la porte scellée avec du ruban adhésif, obligée de porter un masque à gaz pendant la première guerre du Golfe. Puis ces premières expériences se sont accumulées.

Enfant, je me rendais avec mes parents chez leurs amis palestiniens en Cisjordanie, et plus tard j’ai vu l’apparition des checkpoints et des patrouilles frontières qui harcelaient les gens et les alignaient dans la rue. En arrière-plan, les bus publics que je devais prendre pour aller à l’école ont été soufflés par des kamikazes palestiniens, tout comme le supermarché de notre quartier dans lequel une camarade d’école a été tuée. Pendant ces années-là, tout le monde que je connaissais a été directement touché. À l’adolescence, en approchant de l’âge du service militaire, j’ai dû affronter ce qui se passait autour de moi. Je me demandais simplement : pourquoi cela arrive-t-il ? Pourquoi des hommes sont-ils alignés dans la rue ? Pourquoi tout explose ?

Je pense que l’étude de la géographie de l’occupation militaire israélienne a été la première étape pour tenter de comprendre cette autre réalité qui se déroulait juste à côté. J’ai commencé à consommer davantage d’actualités, à lire des rapports d’organisations de défense des droits humains, et à voyager avec des groupes solidaires pour rencontrer des Palestiniens.

Ces rencontres et ce processus d’apprentissage m’ont clarifié que le service militaire était exclu pour moi.

Le Matin d’Algérie : Refuser de servir a-t-il été un choix plus moral, éthique, ou politique ?

Elisha Baskin : Les trois à la fois. Je ne suis pas nécessairement pacifiste, ni catégoriquement opposée à l’idée qu’un pays ait une armée. Mais je sentais que je ne pouvais pas participer à cette forme de collectivité nationale.

C’est difficile à expliquer, mais en Israël, l’armée et sa culture sont l’air que l’on respire ; leurs valeurs imprègnent tous les aspects de la vie. Il n’y a presque aucune séparation entre l’institution militaire et la société civile. L’ampleur de ce phénomène est difficile à saisir de loin.

Autrement dit, moralement et éthiquement, je savais que je serais confrontée à des situations auxquelles je ne pourrais pas me soumettre (comme être envoyée dans les territoires occupés). Et politiquement, je voulais affirmer que l’armée israélienne ne fonctionne pas seulement comme une force de défense, mais comme une machine expansionniste d’accaparement des terres qui ne respecte en rien l’éthique de la guerre, pour le dire poliment.

Le Matin d’Algérie : Pendant votre processus d’objection de conscience, quelles ont été les plus grandes difficultés auxquelles vous avez été confrontée ?

Elisha Baskin : Le plus difficile était de ne pas savoir si j’allais aller en prison ou non. À cette période, je connaissais plusieurs personnes emprisonnées pour avoir refusé de servir, et leurs expériences étaient traumatisantes et éprouvantes.

Le Matin d’Algérie : Vous avez reçu un statut exceptionnel d’objectrice de conscience. Qu’est-ce que cela a représenté pour vous ?

Elisha Baskin : Sur le plan personnel, c’est un accomplissement dont je suis fière, pour mon propre parcours, mais aussi pour pouvoir dire à l’extérieur : les Israéliens ne sont pas un bloc homogène, certains refusent de participer à ce système.

Symboliquement, cela montre que si l’on défend un principe et que l’on tient bon, on incarne l’idée qu’une alternative existe, qu’on peut aller à contre-courant et tenter d’ouvrir une autre voie vers un avenir meilleur. Pour la majorité des Israéliens juifs laïcs, ce n’est même pas perçu comme un choix. Mais les refuzniks affirment : si, il existe presque toujours un choix.

Le Matin d’Algérie : Comment votre famille et l’organisation New Profile vous ont-elles soutenue ?

Elisha Baskin : Mes parents m’ont soutenue dès le premier instant et m’ont accompagnée aux rendez-vous chez l’avocat et devant les commissions militaires. Les conseils de New Profile m’ont aidée à comprendre ce que signifiait potentiellement aller en prison et m’ont donné le sentiment de ne pas être seule.

Le Matin d’Algérie : Vous avez effectué un service civil chez Amnesty International. En quoi cette expérience a-t-elle été différente de ce que vous auriez vécu dans l’armée ?

Elisha Baskin : Ces deux expériences ne sont en aucun cas comparables. Mon passage à Amnesty International a été absolument déterminant. J’y ai passé un an en service civil, puis trois ans comme salariée. Mon travail consistait à promouvoir l’éducation aux droits humains, à introduire ce discours dans les écoles, à sensibiliser et à encourager l’activisme politique chez les jeunes.

Le Matin d’Algérie : Vous évoquez que votre position a été facilitée par votre classe sociale. Selon vous, qu’est-ce qui empêche la majorité des jeunes Israéliens de suivre une trajectoire similaire ?

Elisha Baskin : C’est un point difficile à saisir sans connaître intimement la société israélienne. L’armée est partout, les armes sont partout ; leur présence n’est ni questionnée ni interrogée. Faire l’armée a une signification similaire à aller à l’université après le lycée ou à faire une année Erasmus. C’est une période déterminante pour l’avenir (social, professionnel, parfois financier). C’est le ciment de la société juive. Il est impensable pour la plupart de passer outre.

Et cela avant même d’aborder toute motivation politique : beaucoup de jeunes Israéliens se sentent moralement appelés à servir — défendre la patrie, qui peut être attaquée à tout moment.

Je dois admettre qu’après le 7 octobre, il est parfois difficile de contester ce sentiment. La population se sent vulnérable, et qu’il soit justifié ou non ne change rien au fait que le cycle de violence perpétuel nourrit ces idées. Dans ce contexte, imaginer un mouvement massif de refus est presque impossible.

Le Matin d’Algérie : Après 2018, vous avez choisi l’exil en France. Qu’est-ce qui a motivé cette décision, et comment vivez-vous cet écart entre votre pays natal et votre vie actuelle ?

Elisha Baskin : Je suis arrivée en France en vacances pendant mon congé maternité. Je n’avais pas de plan précis pour quitter Israël, mais en arrivant ici, mon imagination s’est ouverte à l’idée qu’une autre vie était possible. Je trouve qu’en France, les gens n’ont pas conscience des avantages qu’ils ont en tant que citoyens de l’UE, dans un pays aux frontières ouvertes et pacifiques. La France traverse de nombreux défis politiques, et ce n’est pas une réalité “rose”, surtout pas pour les réfugiés qui tentent de s’y installer et cherchent eux aussi une vie meilleure. J’ai eu la chance de pouvoir obtenir un visa d’un an, qui a été prolongé à plusieurs reprises jusqu’à l’obtention d’un titre de séjour. Élever un enfant dans un système éducatif public non militarisé, où (la plupart du temps) des valeurs d’égalité et de respect sont transmises, et où la diversité est plus la norme que ce à quoi j’étais habituée, est extrêmement précieux.

Le Matin d’Algérie : Dans votre épilogue post-7 octobre, vous critiquez l’instrumentalisation de la Shoah et le soutien international à Israël. Comment percevez-vous le rôle de la mémoire dans la politique contemporaine ?

Elisha Baskin : Je voudrais d’abord dire que oui, dans la psyché nationale israélienne, la mémoire de la Shoah est souvent instrumentalisée pour justifier n’importe quelle action militaire, et pour promouvoir le projet messianique d’expansion et de colonisation. Parfois, cela va jusqu’à assimiler les Palestiniens à Hitler, comme si leur désir de libération n’était qu’un pur antisémitisme — sans jamais avoir à se confronter à la réalité de la vie palestinienne sous occupation ou génocide. Par ailleurs, dans de nombreux pays, il n’y a aucune éducation à la Shoah, et le public ignore tout de l’histoire juive. Cela laisse place au négationnisme, aux théories complotistes et à un antisémitisme virulent.

J’espère que l’histoire humaine pourra être enseignée partout afin de promouvoir des valeurs humanistes et d’encourager la fin des conflits. J’ajouterais que l’un des enseignements majeurs de cette période sombre de l’humanité est la rapidité avec laquelle une société peut basculer vers le génocide. C’est une leçon essentielle de la Shoah : nous savons lire les signes d’une société qui devient totalitaire. Il faut rester vigilants, partout.

Le Matin d’Algérie : Si vous deviez adresser un message aux jeunes Israéliens et aux citoyens du monde face aux injustices et à la violence ?

Elisha Baskin : La désobéissance civile non violente est toujours une option. Les populations israélienne et palestinienne devront trouver un moyen de partager ce territoire. Je ne sais pas comment, mais j’espère que les personnes de conscience sauront rester non dogmatiques et informées sur ces deux sociétés. Faire disparaître une partie de l’équation ne sera jamais une solution. Tout le monde mérite de vivre en paix, et tout le monde mérite la justice.

Entretien réalisé par Djamal Guettala 

- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Kamira Naït Sid

La militante amazighe Kamira Naït Sid de nouveau devant le juge

0
Le tribunal criminel d’appel d’Alger examinera, ce jeudi 25 décembre, le dossier de la militante amazighe et ancienne détenue d’opinion Kamira Nait Sid, a...

LES PLUS LUS (48H)

Kamira Naït Sid

La militante amazighe Kamira Naït Sid de nouveau devant le juge

0
Le tribunal criminel d’appel d’Alger examinera, ce jeudi 25 décembre, le dossier de la militante amazighe et ancienne détenue d’opinion Kamira Nait Sid, a...