Les cours du pétrole étaient en légère hausse lundi, soutenus par une activité manufacturière forte en Inde et résiliente en Chine.
Dans la matinée, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 0,87% à 68,07 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 1,00% à 64,65 dollars.
L’activité manufacturière de l’Inde en août a été « la plus élevée depuis au moins 2022 », a souligné un analyste.
Et si l’indicateur clé de l’activité manufacturière en Chine a marqué en août un cinquième mois consécutif de contraction, le résultat est « contrasté » par une légère amélioration par rapport au mois de juillet, a noté un autre analyste.
Il n’y a pas de « signe émergeant de ralentissement de la croissance de la demande de pétrole, malgré les préoccupations macroéconomiques », estiment d’autres analystes.
Selon eux, la croissance de la demande en 2025 et 2026 devrait être « conforme à la croissance observée en 2024 ».
Les députés britanniques – et le gouvernement – ont fait leur rentrée lundi 1er septembre après un été tendu. Des dizaines d’hôtels hébergeant des demandeurs d’asile ont été ciblés par des manifestations réclamant leur évacuation, pendant plusieurs semaines.
Le système d’asile en particulier est saturé, les demandes prennent jusqu’à un an pour être examinées, ce qui coûte cher au contribuable. La ministre de l’Intérieur vient d’annoncer des réformes à venir pour apaiser la situation.
Les manifestants réclament la fin de l’hébergement en hôtel des demandeurs d’asile et menacent de forcer la main du gouvernement en passant par la justice. La ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni, Yvette Cooper, les implore, ainsi que l’opposition, de lui laisser jusqu’à la fin de la législature, en 2029.
« Je comprends les conseils locaux et les communautés qui veulent la fermeture des hôtels pour demandeurs d’asile, déclare-t-elle. En plus de limiter les arrivées, de faire diminuer les délais d’examen et d’accélérer les expulsions, nous continuons de reconfigurer de nouveaux sites, de renforcer le partage de chambres et de travailler à un rythme soutenu pour trouver de nouvelles solutions moins chères », indique la ministre.
Réforme de la politique de regroupement familial
L’examen des appels sera aussi accéléré, en passant par des arbitres indépendants plutôt que par les juges. Et puis, toujours avec l’objectif de restreindre l’immigration, Yvette Cooper annonce une réforme de la politique de regroupement familial.
« Les réfugiés font en moyenne la demande de regroupement un mois après avoir reçu l’asile, explique la ministre de l’Intérieur. Par conséquent, les familles qui arrivent sont bien plus à risque d’être sans abri. D’ici à la fin de l’année, nous mettrons en place un nouveau système de migration familiale, avec des périodes de résidence minimum allongées, et des conditions de revenus. »
L’administration suspend d’ailleurs immédiatement toute nouvelle demande.
Au Mali, cela fait tout juste un mois, lundi 1er septembre, que Moussa Mara est en prison. L’ancien Premier ministre a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, le 1er août dernier pour, notamment, « atteinte au crédit de l’État » et « opposition à l’autorité légitime ».
En cause de cet emprisonnement de l’ancien premier ministre : un message publié sur les réseaux sociaux dans lequel il assurait vouloir se battre « par tous les moyens » pour que « le soleil » succède à « la nuit ». Son entourage et l’ONG Amnesty international attendent désormais son procès, prévu à la fin du mois.
Moussa Mara était l’une des dernières figures, au Mali, critiques des autorités de transition.
Un mois après son emprisonnement, les proches de Moussa Mara ont organisé une lecture du Coran à son domicile. Depuis son incarcération, ses soutiens ont également multiplié les publications sur les réseaux sociaux. Parmi eux, des personnalités politiques ou de la société civile maliennes, mais également des figures internationales, à l’instar de l’ancien Premier ministre tchadien Albert Pahimi Padacké : « Devant l’oppression, tu refuses de plier, (…) La dignité triomphe toujours de la peur, (…) Debout avec toi pour une Afrique de liberté ! », écrit-il.
Hermann Diarra est le président, en France, de Yelema. Ce parti de Moussa Mara est dissous depuis le mois de mai, comme toutes les organisations politiques du pays. « Moussa Mara garde le moral, témoigne ce proche, il fait face à cette épreuve avec calme, courage et détermination. Il demeure combatif et convaincu que la vérité et la justice finiront par triompher. »
« Son combat dépasse sa personne »
Moussa Mara a été emprisonné, le 1er août dernier, au terme d’une série de convocations de la Justice malienne. En cause : un message publié sur les réseaux sociaux le 4 juillet dans lequel l’ancien Premier ministre expliquait avoir rendu visite à plusieurs détenus politiques ou de la société civile. Il les qualifiait de « prisonniers d’opinion », un qualificatif que Moussa Mara ne renierait pas pour son propre cas.
« Aussi longtemps que dure la nuit, le soleil finira évidemment par apparaître, avait également écrit Moussa Mara, et nous nous battrons par tous les moyens pour que cela arrive, et le plus tôt possible ! »
Les partisans de l’ancien Premier ministre ont largement dénoncé une procédure politique, destinée, selon eux, à museler l’une des dernières figures osant commenter publiquement le cours de la Transition malienne.
« Beaucoup de personnes considèrent que cette décision est injuste, commente, avec mesure, Hermann Diarra. Ce qui est sûr, c’est qu’elle sanctionne l’expression légitime. La liberté d’expression est un droit fondamental garanti par la Constitution malienne. Pour nous, c’est un signal inquiétant pour la démocratie et l’État de droit au Mali. D’ailleurs, poursuit Hermann Diarra, chaque jour, nous recevons de nombreux témoignages de solidarité qui nous confortent dans la certitude que Moussa Mara n’est pas seul et que son combat dépasse sa personne pour toucher tout le Mali. »
La mise au point de Nourredine Boukrouh vient à point nommé pour contrecarrer la poussée islamiste qui veux transformer nos valeureux Chouhadas en combattants pour la cause divine pour rendre hallal la sale guerre.
Cette polémique est devenue récurrente ces dernières années. Il y a 11 ans Cheikh Chamseddine était monté au créneau pour dénoncer une scène du film l’Oranais, dans laquelle un Moudjahid sirote une gorgée de whisky. Cette polémique digne des temps reculés de la « djahilia » avait pris des proportions colossales, à l’image des pitreries auxquelles s’adonnait en permanence le prédicateur cheikh Chamseddine sur les ondes d’Ennahar TV.
Tout partait d’une scène du film L’Oranais dans lequel, semble-t-il, un moudjahid se réchauffe le gosier et le cerveau avec un petit whisky, certainement pour dissiper le brouillard spirituel et les petites pétoches ambiantes, moyen comme un autre d’avoir les idées claires tout en se donnant un peu de courage (il en fallait une sacrée dose !) avant de livrer bataille à l’ennemi.
Et voilà que notre cheikh national s’emballe et monte au créneau pour affirmer que pendant la révolution, le moudjahid portait un fusil sous le bras et non pas une bouteille de whisky, comme pour recentrer le noble combat de nos valeureux moujahidine et le cantonner à un cadre strictement licite !? Faut-il pleurer, faut-il en rire ? Autant ne pas avoir le cœur à le dire, tant tel recadrage relève d’une légèreté des plus farfelues que seul un islamiste borné et inculte peut en atteindre une telle valeur absolue.
Il n’est pourtant pas difficile de comprendre qu’il faille parfois une petite dose de narcotique aux hommes pour revigorer et parfois estomper cette vaillance qui consiste à tuer leurs semblables de sang-froid, que ça soit en temps de guerre ou en temps de paix.
Pour s’entre-tuer, les hommes ont de tous temps eu recours à des stupéfiants pour amplifier leur bravoure. Si les uns ingurgitent des drogues concrètes softs, sous forme liquide, de fumée ou de « chemma », d’autres leurs préfèrent des drogues spirituelles dures, celles qui vous injectent dans le cerveau l’idée folle que tout être humain différent de vous est un ennemi potentiel à abattre.
Le but de ces gesticulations stériles est-il de déclarer la révolution hallal ou non-hallal 65 années plus tard ? Ya Chouyoukh ana3lou bliss, la révolution fut portée par des hommes avec un grand H.
Elle fut trop noble pour permettre à des benêts d’ainsi arbitrer de ses nobles trajectoires en voulant à tout prix leur enlever leur caractère universel en les réduisant à des ramifications de guerres saintes.
C’est dans ces instants de polémiques de société que nous voudrions voir nos opposants prendre parti et défendre l’honneur de ces moudjahidine qui ont préféré le verre de whisky aux sourates et « sirrat-el-moustakim », car parmi nos combattants, il n’y avait pas seulement ceux qui s’égosillaient de la formule consacrée des combattants d’Allah, il y en avait d’autres qui combattaient en silence, la rage au cœur pour arracher cette liberté que d’autres veulent confisquer, celle de pouvoir consommer son petit whisky partout sur nos terres, même dans les endroits jadis interdits « aux Arabes et aux chiens ». Mais ça, nos chouyoukh ne le savent pas ou feignent de l’ignorer.
Il y a pourtant deux témoins clés quant au rôle joué par les lieux de retrouvailles telles les brasseries « arabes » pendant la révolution : Ali Haroun de la fédération de France et Abdelaziz Bouteflika. Tous deux savent très bien que les bars, ceux des grandes villes de France notamment, avaient joué un rôle capital dans la collecte des fonds qui avaient servis à armer nos moudjahidine pendant les années de braise.
À la fin des années 50, l’émissaire spécial Bouteflika, il y a encore d’autres témoins vivants si Ali Haroun se débine pour le confirmer, faisait la tournée des brasseries pour récupérer l’argent récolté par les gérants algériens auprès de la communauté émigrée, bien pauvre à l’époque mais aussi bien consciente de la nécessité de sa participation à la lutte qui faisait rage au pays.
Pendant que Bouteflika faisait la tournée des bars de France pour renflouer les caisses du clan d’Oujda, la FLiN-toxerie, dans sa version locale, lançait des appels au peuple avec des interdits explicites concernant la consommation d’alcool.
Il me revient en mémoire une scène traumatisante pour l’enfant que j’étais, au début des années 1960 sur le boulevard Zirout Youcef, à proximité de l’APN : de jeunes adolescents, dont l’aîné ne devait pas dépasser 17, 18 ans, s’acharnaient sur un pauvre clochard ivre en le rognant de coups, le terrassant à terre en jubilant et criant « kilou batata ! kilou batata ! ….». Le plus dramatique, c’est que les passants, tous « arabes », semblaient apprécier le spectacle car personne n’était intervenu pour mettre fin au calvaire de ce pauvre malheureux.
Il est des vérités qu’il est urgent de rétablir : les combattants algériens qui ont donné leur vie pour le pays ne l’ont pas fait au nom de préceptes rétrogrades ou pour qu’un cheikh s’arroge le droit bien léger de faire porter l’exclusivité du combat contre l’oppresseur aux seuls combattants d’Allah. Cela est totalement faux, et il est grand temps de rétablir ces vérités que l’on cherche à noyer dans un moule trop étroit pour la grandeur et la noblesse du combat pour la liberté mené par nos vaillants moudjahidin.
Cette polémique a le mérite de montrer au grand jour la face hideuse de l’Algérie que veulent construire ces aliénés pour nos enfants. On se croirait revenu au temps des « yadjouze » ; « la-yadjouze » de Ali Belhadj et consorts qui ont précipité l’Algérie dans l’horreur !
À cet égard, il est temps que l’opposition épure ses positions et nous donne une image claire de l’Algérie qu’on veut nous proposer. Il n’y en a pas trente-six, il y en a deux, et elles sont diamétralement opposées ; celle de Ennahar TV avec ses Chamseddine incultes et grossiers et celle de cette presse libre et moderne post Tebboune avec ses Dilem et ses Labter instruits et pétillants d’intelligence. Vit’amine avait résumé l’affaire du whisky en un croquis paru dans le soir d’Algérie : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première bière ! ». Jetez-nous donc toutes vos bières ! À vous toutes les rivières de vin qui coulent au paradis d’Allah.
Promis, juré, nous ne vous en réclamerons pas la moindre goutte, mais de grâce, ne vous mêlez plus de nos petites bières et des petits whiskies des moudjahidin sur Terre ! D’ailleurs ya Cheikh-soleil, faudrait peut-être expliquer à vos troupes que le vin des rivières qui coulent au paradis d’Allah est un vin qui ne saoule pas. C’est ce que nous appelons, ici-bas, du jus de raisin, « jus d’orange ta3 la3nab », pour être en phase avec le vocabulaire du terroir ! Quoique, il vaudrait peut-être mieux ne pas le leur expliquer pour éviter qu’ils se ruent sur nos bouteilles !
De quelle malédiction avons-nous donc hérité pour objecter en permanence tel degré d’arriération mentale ?
Avec Pour une insurrection des consciences (Éditions Frantz Fanon), Kamel Bencheikh signe un texte coup de poing, mêlant récit intime et brûlot politique. Poète en exil, essayiste sans concession, il dresse l’acte d’accusation d’une époque minée par l’obscurantisme et les lâchetés des élites. Un manifeste incandescent qui appelle chacun à ne plus se taire.
Une voix se lève, non pour séduire mais pour réveiller. Celle de Kamel Bencheikh fend le confort des habitudes, arrache les certitudes, refuse la somnolence qui gagne notre époque. Son livre, Pour une insurrection des consciences, n’est pas un essai sage ni un simple témoignage : c’est une gifle adressée à la résignation, un appel à se dresser quand tout pousse à s’incliner.
À travers des chroniques qui forment un récit de combat, Kamel Bencheikh conjugue mémoire personnelle et engagement universel. Dans D’où je viens, un parcours à la croisée des mondes, il évoque l’enfance, les fractures culturelles, la fuite devant l’obscurantisme. Mais loin d’un récit plaintif, c’est une déclaration de résistance : « Ils ne savent pas, ceux qui me demandent de me taire, ce que c’est que de se taire à dix-sept ans, dans une pièce où l’on parle de Dieu comme d’un couteau. » Chaque phrase porte la brûlure d’une vie vécue au bord du silence et du cri.
Le ton se fait plus intime dans Ce que j’ai aimé, ce que je n’ai pas cédé, où l’auteur raconte ce qu’il a sauvé de son passé : une fidélité aux êtres et aux idées qui ont façonné son exigence. Mais l’essai prend une dimension plus offensive quand il aborde le terrain politique et médiatique.
Dans Là où les politiques se couchent, Kamel Bencheikh dénonce sans fard la lâcheté des élus, ces compromissions honteuses scellées dans l’ombre des bureaux municipaux : « Il y a dans certaines mairies un silence plus lourd que le vacarme des mosquées clandestines. » Ce silence complice, écrit-il, est devenu le langage ordinaire des élites qui se parent des mots de la République le matin pour signer, l’après-midi, avec des fondamentalistes.
De la même manière, dans Quand les médias enjolivent ou capitulent, il met en cause une partie de la presse, fascinée par l’euphémisation, prompt à maquiller l’islamisme sous les couleurs chatoyantes de la diversité. Là encore, Kamel Bencheikh refuse l’aveuglement et nomme ce que d’autres travestissent.
Mais l’essai ne se limite pas à une dénonciation. Il interroge le quotidien, cette banalité par laquelle s’installe l’obscurantisme. Dans L’islamisation par le quotidien, l’auteur observe les détails qui s’accumulent, les habitudes qui changent, les renoncements qui deviennent des normes.
Une femme voilée dans une salle de classe, une prière improvisée dans un hall d’immeuble, un commerce qui se conforme à la ségrégation alimentaire : rien de spectaculaire, mais une addition de signes qui tisse peu à peu la toile d’une emprise.
Enfin, le texte culmine avec un plaidoyer clair et sans ambiguïté : Le droit de blasphémer est un devoir de civilisation. Kamel Bencheikh rappelle que ce droit, conquis de haute lutte, n’est pas une option mais une exigence vitale pour toute société libre.
Là encore, il le dit sans détour : « Les enfants de la République ne demandent pas la lune. Ils demandent un bureau à leur taille, un professeur debout, une parole qui s’adresse à eux sans mépris ni peur. Ils ne veulent pas d’un Coran à la place du manuel de sciences. Ils ne veulent pas d’un imam à la place du professeur de SVT. »
Ce livre n’est pas une analyse froide ni un pamphlet rageur. C’est un appel à l’insoumission face aux compromissions, une invitation à relever la tête. Plus qu’une critique, Pour une insurrection des consciences est un manifeste pour une République debout, débarrassée des prudences et des hypocrisies qui la minent. Kamel Bencheikh y apparaît comme l’un de ces écrivains rares qui ne séparent pas l’écriture du courage.
H. Z.
Kamel Bencheikh – Pour une insurrection des Consciences – Réarmer la République, Éditions Frantz Fanon, aout 2025, 100 pages, 10 €
Le 30 août 2021, Messaoud Nedjahi s’éteignait à Paris, touché par la Covid-19. Né le 24 janvier 1954 à Thimsunin (M’Chounèche), dans la wilaya de Biskra, il laisse derrière lui un héritage artistique et culturel immense, qui continue de résonner dans les montagnes chaouies et au-delà.
Écrivain, poète, romancier, auteur-compositeur-interprète, psychologue et plasticien, il fut avant tout un artisan de la mémoire et de la culture, un militant infatigable et un mentor pour les générations qui ont suivi.
Des Aurès à Batna : une jeunesse marquée par l’histoire
Messaoud grandit à Batna, où sa famille se réfugie après l’expulsion de son village natal et les violences de la guerre d’indépendance. Très tôt, il compose des vers en chaoui et se passionne pour la musique et le théâtre. Ces premières expériences façonnent l’homme et l’artiste : de la douleur naît la création, et de l’injustice, un engagement durable pour la culture et l’identité chaouie.
Entre 1970 et 1974, il fonde les groupes de chant et de théâtre Abliwen et Achun, en langue chaoui dès le début des années 1970. Sa pièce Jugurta est interdite, mais elle témoigne de sa volonté de donner vie à une culture souvent réprimée. Parallèlement, il traduit des poèmes en chaoui, affirmant dès ses premières années l’importance de la langue et de l’oralité dans la mémoire collective aurésienne.
Psychologie, poésie et musique : l’artiste aux multiples talents
En 1972, il entreprend des études de psychologie à l’Université de Constantine, tout en s’imprégnant du milieu artistique et en poursuivant sa passion pour la poésie et la musique. En 1979, il rencontre sa femme, la chanteuse Dihya, pour laquelle il compose plusieurs titres emblématiques de la chanson chaouie, tels que Akkerd akkerd a yelli, Yougherthen, Asghar ou Aela d’amezyan. Ensemble, ils donnent vie à une nouvelle chanson chaouie, enracinée dans la culture et l’histoire des Aurès, mais portée par un souffle de modernité et d’espoir.
Dans les années 1980, il participe activement aux événements du Printemps berbère à Alger et à Tizi Ouzou. Menacé pour ses engagements culturels et politiques, il est contraint de s’exiler en France, où il devient une figure emblématique de la scène amazighe à Paris. Parallèlement à sa carrière musicale, il publie plusieurs ouvrages littéraires et écrit des pièces de théâtre, continuant d’affirmer son identité et celle de son peuple.
Une œuvre littéraire au service des Aurès et de l’identité chaouie
Messaoud Nedjahi est l’auteur de nombreux livres marquants : Ug Zelmad l’insoumis, Les anges naissent en Aurès, Autopsie d’une identité, Jugurtha, l’héritier du coquelicot, et bien d’autres. Parmi eux, Autopsie d’une identité se distingue particulièrement. Entre coup de cœur et cri du cœur, entre les larmes et les armes, entre l’espoir et l’espérance, entre la dénonciation et la renonciation, il y livre un portrait
fidèle et sensible de l’Algérie d’hier et d’aujourd’hui. Recueillant des témoignages et les sublimant par sa plume, il nous offre un pays en pleine mutation, un peuple bouleversé et bouleversant, vu à travers le regard de ses femmes. Celles-ci, fragiles ou fortes, belles ou indomptées, souffrent, mais leur sourire illumine toujours le visage. Le fantastique et la poésie s’invitent dans le quotidien d’Algériens anonymes pour mettre en avant leurs destins, leurs privations et leurs déceptions. C’est l’image d’un peuple qui apprend à se connaître, blessé mais qui s’endurcit, abattu mais jamais défait. Une belle leçon de vie, de courage et d’espoir écrite avec une sensibilité indéniable.
Le coquelicot : symbole et héritage
Son engagement culturel s’exprime aussi dans la production plastique et dans ses initiatives intellectuelles. Il est à l’origine de la graphie Tifinagh et fonde les éditions du Coquelicot, à but non lucratif, tout en présidant le groupe de recherche Tarwa n Tanit.
Ses conférences abordent l’histoire, les sciences, les mythes, la géométrie, l’astronomie, l’identité et la civilisation amazighe, rappelant que l’art et la connaissance sont indissociables de la liberté et de la mémoire. Le coquelicot, qu’il choisit comme symbole pour sa fille et pour sa vie, demeure l’emblème d’une mémoire vivante, indomptable et lumineuse.
Un héritage vivant
Messaoud Nedjahi fut un mentor pour de nombreux jeunes artistes, poètes et militants. Il transforma sa vie en un acte de résistance culturelle, faisant de chaque chanson, de chaque livre et de chaque conférence un témoignage de fidélité aux Aurès et à la langue chaouie. Après sa disparition, il a été inhumé au cimetière de Tkout, laissant une empreinte indélébile dans la mémoire de son peuple.
Aujourd’hui, ses chants continuent de résonner, ses mots d’enflammer les cœurs, et ses œuvres rappellent que les Aurès vivent tant qu’il y a des voix pour les raconter. Messaoud Nedjahi n’était pas seulement un artiste ou un écrivain : il était une voix, un feu, un souffle. Son héritage culturel et spirituel demeure un phare pour tous ceux qui refusent l’oubli et choisissent la création comme acte de liberté et de résistance.
Djamal Guettala
Reprise de la Chanson Tistuti de Messaoud Nedjahi par Lycia Nabeth
Le ministère de l’Industrie a tenu à clarifier, dans une correspondance adressée au député Habichi Hocine en date du 25 août 2025, les règles encadrant l’acquisition de véhicules auprès des concessionnaires agréés. Mais si le rappel du cadre légal est nécessaire, il ne suffit pas à dissiper le malaise grandissant des citoyens confrontés à des retards et à des abus persistants.
Le texte ministériel rappelle que le décret exécutif n° 383-22 du 17 novembre 2022 fixe clairement les conditions : le délai de livraison d’un véhicule ne doit pas dépasser 45 jours à compter de la signature du contrat, avec une possibilité de prolongation maximale de sept jours, sous réserve d’un avenant écrit entre l’acheteur et le concessionnaire. En théorie, la réglementation protège donc le consommateur et encadre strictement les pratiques commerciales.
Or, sur le terrain, la situation est bien différente. Le ministère lui-même reconnaît des dérives de la part de certains concessionnaires qui exigent des paiements supplémentaires, imposent des conditions non prévues par la loi ou prolongent indéfiniment les délais de livraison.
Autant de pratiques qualifiées « d’illégales » par l’administration, mais qui continuent de se multiplier au détriment des citoyens.
Si le communiqué appelle les acheteurs à recourir à la plateforme électronique de suivi des demandes et à signaler toute infraction, beaucoup y voient un transfert de responsabilité vers le consommateur, alors que c’est à l’État qu’incombe le contrôle effectif des concessionnaires. Les rappels à la loi, aussi fermes soient-ils, perdent de leur crédibilité lorsqu’ils ne s’accompagnent pas de sanctions concrètes.
En réaffirmant son attachement à la « protection des droits des citoyens », le ministère de l’Industrie s’engage à garantir transparence et équité dans les transactions. Mais pour de nombreux observateurs, seule une volonté réelle de régulation et d’application de la loi permettra de mettre fin à un système où les concessionnaires semblent agir en toute impunité.
Dans un contexte de forte demande et de rareté persistante sur le marché automobile, la question n’est plus seulement de rappeler les textes, mais de les faire appliquer.
Le film Taazrit, réalisé par Kaouther Arinas Dernouni, sera projeté le 11 septembre 2025 à 14h à la Cinémathèque de Béjaïa, dans le cadre du projet Rana H’na (première édition), porté par le Journal féministe algérien / الجريدة النسوية الجزايرية (Le JFA).
Ce projet vise à mettre en avant le cinéma émergent et les voix féminines en Algérie, offrant un espace de visibilité à des créations engagées et innovantes.
Taazrit a été sélectionné pour trois projections, dont deux hors mur et une à la Cinémathèque. Cette sélection n’est pas le fruit d’un partenariat avec les Rencontres Cinématographiques de Béjaïa, mais résulte d’un appel à candidature auquel la réalisatrice a postulé avec succès. La projection à la Cinémathèque constituera un temps fort de la première édition du projet, permettant au public de découvrir le film dans un cadre institutionnel et convivial.
Pour Kaouther Arinas Dernouni, cette projection est un moment important : « C’est un honneur de présenter Taazrit dans le cadre de Rana H’na, et de partager ce travail avec un public curieux et attentif. Le film est le fruit d’un engagement personnel et artistique, et chaque projection est une occasion d’échanger autour de ses thématiques et de sa création », explique-t-elle.
Le projet Rana H’na, soutenu par le JFA, offre ainsi une vitrine aux réalisatrices émergentes, encourageant la production d’œuvres originales et sensibles, et favorisant la rencontre entre cinéastes et spectateurs. La projection du 11 septembre s’annonce comme un moment privilégié de partage et de découverte pour tous les amateurs de cinéma algérien contemporain.
Le ministère de la Santé a mis en garde, lundi dans un communiqué, contre les dangers que représente l’utilisation des produits pyrotechniques, notamment les pétards, à l’occasion de la célébration de la fête du Mawlid Ennabaoui, soutenant que ces produits représentent « un réel danger » et peuvent « provoquer de graves accidents ».
Le ministère a rappelé, à cet effet, que « les produits pyrotechniques, tels que les pétards et les feux d’artifices représentent un danger réel et peuvent provoquer de graves accidents, mettant en danger la vie des individus et transforment la fête en drame ».
En ce sens, les produits pyrotechniques demeurent « responsables d’incendies et de pollution sonore, causée par la déflagration des pétards », relève la même source, mettant en garde contre « l’impact de leurs bruits forts et répétés sur le bien-être physique et psychique des voisins, particulièrement les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes et les enfants ».
« La puissance de certaines déflagrations endommage les oreilles en entraînant la détérioration de l’ouïe, tandis que l’explosion d’un pétard dans la main peut provoquer la perte de quelques doigts et sa projection dans l’œil peut entrainer la cécité », ajoute le communiqué du ministère.
Les produits pyrotechniques peuvent provoquer également des « brûlures extrêmement graves », note la même source, faisant observer que « les brûlures du 2e et 3e degrés laissent cicatrices et déforment le visage ».
Le communiqué a relevé en outre que « les enfants et les adolescents sont les plus touchés par ce type d’accidents », exhortant leurs aînés faire montre de vigilance et à les protéger.
Le ministère a rappelé dans son communiqué les mesures à prendre en cas de brûlure et ce, en appliquant « la règle des 15″, à savoir faire couler l’eau tiède (15 degrés) sur la brûlure durant 15 minutes, à une distance de 15 cm », ce qui permet de « stopper le processus de destruction des tissus de la peau », alors qu’en cas de complication, il est recommandé de se présenter au services des urgences de l’établissement hospitalier le plus proche.
Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Blida ont arrêté deux chauffeurs de bus ayant mis en danger la vie des passagers en effectuant une manœuvre dangereuse, a-t-on appris lundi auprès du groupement territorial de la Gendarmerie nationale.
Cette opération, inscrite dans le cadre de la lutte contre les manœuvres dangereuses sur le réseau routier, fait suite à l’exploitation d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Celle-ci montrait deux bus assurant la ligne intérieure Beni Merad-Bab Errahba, effectuant une manœuvre dangereuse en roulant à contresens, mettant ainsi en péril non seulement les passagers mais aussi les autres usagers de la route, précise la même source.
La coordination des actions avec les unités de la Gendarmerie nationale déployées sur le réseau routier de la wilaya, a permis d’identifier les chauffeurs des deux bus, qui ont été interpellés et conduits au siège de la brigade de Beni Merad pour les besoins de l’enquête.
Les deux mis en cause seront présentés devant le parquet compétent pour « mise en danger de la vie d’autrui, descente et montée de voyageurs en dehors des arrêts réglementaires, dépassement entravant la circulation en sens inverse, ainsi que dépassement à droite ».
La même source rappelle que le numéro vert 1055 ainsi que la page Facebook « Tariki » demeurent à la disposition des citoyens pour signaler tout comportement dangereux ou incivique de conducteurs susceptibles de menacer la sécurité des usagers de la route.
Bruno Poindefert est une figure majeure du paysage musical français, dont le parcours allie virtuosité, engagement institutionnel et rayonnement international. Né à Paris, il...
Bruno Poindefert est une figure majeure du paysage musical français, dont le parcours allie virtuosité, engagement institutionnel et rayonnement international. Né à Paris, il...
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