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vendredi, 7 novembre 2025
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L’industrie du sport : performance, économique et le rôle clé du football

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Découvrez comment le sport mondial, mené par le football, stimule la croissance économique, crée des emplois et ouvre une nouvelle ère d’innovation et de spectacle

Le sport mondial : un écosystème où le football mène la danse

Le sport est aujourd’hui bien plus qu’un simple divertissement : il constitue une force économique, culturelle et sociale majeure. Derrière chaque compétition se cache une industrie mondiale où se croisent innovation, passion et stratégie. Parmi toutes les disciplines, le football occupe une place dominante — véritable locomotive d’un secteur en pleine expansion, il relie continents, entreprises et millions de fans dans un même élan collectif.

Les clubs ne sont plus seulement des équipes – ce sont des marques, des entreprises multimillionnaires, parfois fragiles, souvent flamboyantes. Des plateformes comme 1xbet illustrent le lien entre stratégie sportive et enjeux économiques. Le football n’est plus un simple sport : c’est une industrie où le rêve et la rentabilité avancent main dans la main, parfois sur un fil.

Ballon de football posé à côté d’un trophée brillant sur l’herbe verte d’un stade

Une industrie en pleine expansion

Le football professionnel s’impose aujourd’hui comme une puissance économique autonome, une véritable bourse parallèle où la cote d’un joueur s’échange avec la volatilité d’un actif spéculatif. En France, il orchestre un flux d’environ cinq milliards d’euros, une circulation d’énergie qui irrigue les médias, stimule le tourisme, inspire la mode et parfume même la gastronomie des soirs de match.

Chaque rencontre devient un microcosme où les émotions humaines rencontrent la logique du capital. À l’échelle mondiale, cet univers atteint les 400 milliards d’euros : un firmament financier constellé d’investisseurs, de diffuseurs et de marques de prestige, tous gravitant autour d’une même étoile – celle du spectacle. Ce n’est plus un simple sport, mais une dramaturgie.

Pour ceux qui souhaitent explorer cette dimension économique et émotionnelle de manière plus immersive, des applications comme 1xbet apk permettent d’accéder à l’univers du pari sportif, reflet numérique de cette économie en constante effervescence.

Chaque match génère des revenus multiples : diffusion télévisée, billetterie, contrats publicitaires et transferts de joueurs. Derrière chaque action sur le terrain, un système économique précis et rapide est en jeu.

Sources de revenus principales

  • Droits audiovisuels : Ils constituent une part importante des recettes des clubs, notamment en France où ils représentent 24% des revenus hors transferts.
  • Billetterie : Les recettes issues de la vente de billets pour les matchs sont également cruciales, bien que leur importance varie selon les clubs et les pays.
  • Sponsoring et publicité : Les partenariats avec des marques et des entreprises génèrent des revenus substantiels, en particulier pour les clubs de premier plan.
  • Transferts de joueurs : Les transactions entre clubs peuvent rapporter des sommes considérables, influençant directement la santé financière des équipes.

Un grand match

Impact économique global

Les marques, elles, se livrent une guerre silencieuse pour quelques secondes de visibilité sur les maillots ou les panneaux lumineux. Derrière chaque but célébré se cachent des flux financiers colossaux : contrats publicitaires, ventes de produits dérivés, droits télévisuels et tourisme sportif. Le football, en somme, ne se contente pas de divertir – il fait tourner la planète, une passe après l’autre.

Retombées économiques majeures

  • Création d’emplois : Chaque compétition génère des milliers de postes temporaires ou permanents dans les hôtels, restaurants, sociétés de sécurité et chaînes logistiques. Les jours de match, de nombreux professionnels interviennent pour assurer le bon déroulement des événements.
  • Impact sur le tourisme : Les villes hôtes attirent un afflux de visiteurs, remplissant les hôtels et stimulant les commerces locaux. Les événements sportifs renforcent l’activité touristique et les revenus associés.
  • Investissements en infrastructures : Les stades, routes et gares sont modernisés, laissant un impact durable sur le tissu urbain et économique des villes hôtes.
  • Hausse des recettes fiscales : Les gouvernements bénéficient des taxes sur les billets, impôts sur les gains et contributions indirectes, renforçant les finances publiques grâce à l’organisation de ces compétitions.

Les défis financiers du football

Malgré ses revenus vertigineux et ses vitrines étincelantes, le football professionnel avance souvent sur une fine ligne de crête. Derrière les chiffres mirobolants se cache une fragilité presque théâtrale : des clubs surendettés, des budgets qui vacillent comme des châteaux de cartes après une défaite de trop. 

Problématiques financières

  • Dépendance aux revenus volatils : La santé financière des clubs repose trop souvent sur un fil ténu – celui des performances sportives. Une saison sans éclat, une élimination prématurée, et les chiffres basculent dans le rouge. Les droits de retransmission et les primes de victoire deviennent alors des talismans incertains, dictant la survie économique de structures pourtant monumentales.
  • Dépenses démesurées : Les salaires s’envolent comme des fusées dans un ciel saturé de zéros, tandis que les transferts atteignent des montants que même la logique économique peine à suivre. Cette inflation permanente transforme les clubs en mécaniques voraces, avalant budgets et illusions avec la même ardeur. Certains dirigeants, hypnotisés par la gloire immédiate, jouent avec le feu du déficit comme des alchimistes cherchant à transformer le plomb des dettes en or médiatique.

Entre passion et rationalité économique

Le football professionnel est un secteur économique majeur, mais il doit évoluer pour assurer sa viabilité à long terme. Gestion financière rigoureuse et diversification des sources de revenus sont essentielles pour garantir un avenir prospère à cette industrie.

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Mali : que comprendre des changements à la tête de l’armée ?

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Le Général Élisé Jean Daou est le nouveau chef d’état-major général adjoint des Armées.
Le Général Élisé Jean Daou est le nouveau chef d’état-major général adjoint des Armées.

Au Mali, trois hauts responsables militaires ont été limogés et remplacés. La décision annoncée mercredi 22 octobre concerne le chef d’état-major adjoint des armées, le chef d’état-major de l’armée de terre et le directeur de la sécurité militaire.

Des changements de têtes, mais pas de stratégie, selon les sources jointes par RFI. Dans le même temps, les autorités de Transition interdisent la reprise de la compagnie Diarra Transport, prévue ce jeudi, alors que les jihadistes du Jnim entendent imposer leurs règles sur les routes maliennes.

Les trois chefs militaires limogés sont accusés de laxisme et de négligence, selon plusieurs sources sécuritaires maliennes. « La vérité, c’est que toute la chaîne de commandement est dépassée », confie l’une de ces sources, qui évoque également des divergences sur la stratégie à suivre. Depuis un mois et demi, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) impose un embargo sur les importations de carburant, qui frappe très durement le pays. Et depuis plusieurs années, en dépit des déclarations triomphalistes sur la « montée en puissance de l’armée », les attaques jihadistes sont toujours plus nombreuses et le Jnim, lié à al-Qaïda, ne cesse d’étendre son périmètre d’action. 

« On change l’adjoint, pas le chef »

« Ces changements n’auront pas d’effet, on change l’adjoint et pas le chef », estime une source sécuritaire malienne, ce que relèvent également plusieurs observateurs avertis. De fait, trois postes clefs sont renouvelés, mais le chef d’état-major général des armées, le général Oumar Diarra, nommé dès le début de la Transition, est quant à lui épargné et reste bien en place. Ces sources estiment donc qu’aucun changement de stratégie n’est à attendre sur le terrain, et qu’il s’agit plutôt de faire sauter des fusibles pour donner des gages à l’opinion publique. 

D’autres y voient aussi une manière pour le régime en place de contenir le risque de contestation interne au sein de l’armée. Le général Élisée Jean Dao, nouveau chef d’état-major général adjoint des armées, et le général Sambou Minkoro Diakité, nouveau promu à la direction de la sécurité militaire, sont réputés proches du ministre de la Défense, le général Sadio Camara. Le nouveau chef d’état-major de l’armée de terre, le général Toumani Koné, est quant à lui un fidèle du président de transition, le général Assimi Goïta.

RFI

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El-Meghaier : saisie de 136.000 unités de tabac à chiquer

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Tabac à chiquer

Les éléments de la Brigade territoriale de la Gendarmerie nationale d’Oum Touyour (wilaya d’El-Meghaier), en coordination avec la Brigade polyvalente des Douanes de Still (wilaya d’El Oued), ont procédé à la saisie de 136 000 unités de tabac à chiquer, indique, jeudi, un communiqué des mêmes services.

« L’opération a eu lieu après la mise en place d’un barrage conjoint sur la RN48 reliant les wilayas d’El Oued et d’El Meghaier, où un camion a été intercepté, ses documents ont été contrôlés et une fouille minutieuse a été effectuée par les agents du barrage, ce qui a permis la découverte d’une cargaison de tabac à chiquer estimée à 136.000 unités », précise la même source.

Ainsi, « le mis en cause a été immédiatement arrêté et conduit au siège de la brigade pour la poursuite de l’enquête », ajoute la même source, précisant « qu’à l’issue de l’enquête, il sera présenté devant le procureur de la République près le tribunal d’El Meghaier ».

APS

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Le Sahara occidental pris au piège de la «diplomatie du deal » de Trump, selon Abdelaziz Rahabi

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​L’analyse de l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi met en lumière une dynamique internationale complexe et potentiellement déstabilisatrice autour du dossier du Sahara occidental, dominée par ce qu’il nomme la « diplomatie du Deal » de l’administration Trump.

Cette approche, selon Abdelaziz Rahabi, vise moins à résoudre un différend qu’à imposer une solution favorisant la position du Maroc, au détriment du principe d’autodétermination.

L’élément déclencheur de cette analyse est la récente déclaration de Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump, concernant une initiative américaine visant à aboutir à un « accord de paix » entre l’Algérie et le Maroc, évoquant même un délai de 60 jours selon certaines sources. Pour Rahabi, cette initiative n’est pas un geste de bons offices neutre, mais une opération d’influence cordonnée entre les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

Une manœuvre politique au Conseil de sécurité

Selon l’ancien ministre, ces trois puissances tenteraient de transformer le Conseil de sécurité de l’ONU en un outil de validation de leurs positions. L’objectif serait d’ouvrir la voie au transfert de la souveraineté sahraouie à la « puissance occupante » (le Maroc), tout en présentant cela comme un « gage à la normalisation des relations entre l’Algérie et le Maroc ».

Abdelaziz Rahabi dénonce le lien artificiel créé entre la question du Sahara Occidental et les relations algéro-marocaines, y voyant un « esprit néocolonialiste ». Il réfute catégoriquement la présentation de l’Algérie comme partie prenante ou sensible à cette pression étrangère.

​L’autonomie : de Paris à la Nouvelle-Calédonie

​L’analyse pointe la France comme l’« auteur intellectuel et matériel du ‘Plan marocain d’autonomie’ », qui s’emploierait à en détailler le modèle, notamment en s’inspirant de celui de la Nouvelle-Calédonie. Cette comparaison met en perspective la stratégie visant à institutionnaliser une large autonomie comme forme d’expression de l’autodétermination, un modèle que le Royaume-Uni et, plus récemment, la Russie, pourraient également endosser, notamment pour des territoires comme Gibraltar.

La question sahraouie en jeu

Le poids des États-Unis est présenté comme le moteur de cette « vaste opération », dont les objectifs seraient multiples.

Redéfinir le problème : présenter la question sahraouie non comme un conflit de décolonisation, mais comme un simple « différend algéro-marocain ».
​Légitimer l’occupation : aider à stabiliser l’allié marocain en validant de facto son contrôle sur le territoire.

Proposer un compromis forcé : Offrir au Polisario une large autonomie, voire une partie du territoire, sans consultation du peuple sahraoui.

À cela s’ajouteraient des préoccupations géopolitiques américaines concernant l’expansion des présences russe et chinoise en Afrique, incitant Washington à chercher à s’implanter au Sahel, une zone de non-droit et d’instabilité.

En conclusion, Abdelaziz Rahabi estime qu’une solution « juste, durable et définitive » ne peut émerger que de négociations directes et inconditionnelles sous l’égide de l’ONU entre le Polisario et le Maroc, rejetant le modèle des « équilibres précaires » et de la « diplomatie transactionnelle » inspiré du Moyen-Orient.

Sofiane Ayache

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«Le Prénom» d’El Mouhoub Mouhoud : un témoignage entre mémoire, identité et héritage

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El Mouhoub Mouhoud
El Mouhoub Mouhoud

Dans Le Prénom. Esquisse pour autohistoire de l’immigration algérienne, l’économiste et Président de l’Université PSL, El Mouhoub Mouhoud, livre un témoignage puissant.

Loin du simple récit autobiographique, il utilise son nom comme le prisme d’une analyse sociologique fine de l’immigration algérienne en France, explorant les enjeux d’identité, d’héritage et de discrimination. Récompensé par le Prix Littéraire de la Grande Mosquée de Paris 2025, cet essai rigoureux et intime, qui se distingue des approches narratives comme celle d’Azouz Begag, offre une contribution majeure au débat sur l’intégration et l’égalité des chances.

El Mouhoub Mouhoud est un économiste franco-algérien originaire de Tifrit Nait Oumalek, un village de la commune d’Idjeur, niché au pied de l’Akfadou, en Kabylie. Ce village, réputé pour son enseignement spirituel, bénéficie de la bénédiction du saint Sidi Mhand Oumalek, une figure emblématique de la région. Fort de ses racines kabyles, El Mouhoub Mouhoud s’est imposé comme un expert reconnu dans plusieurs domaines majeurs des sciences sociales contemporaines. Professeur des universités, il est devenu une référence incontournable dans l’étude des migrations internationales, un champ qu’il aborde en intégrant de manière fine les dimensions économiques, sociales et politiques.

Sa réflexion dépasse la seule question migratoire pour s’intéresser aux dynamiques complexes de la mondialisation, analysant comment les flux de capitaux, de biens et de personnes redessinent profondément les économies et les sociétés à l’échelle planétaire. En outre, Mouhoud est également un spécialiste reconnu de l’innovation et des délocalisations, deux phénomènes étroitement liés qui influencent fortement l’emploi, la compétitivité des territoires, ainsi que les stratégies adoptées par les entreprises dans un monde en constante évolution. Au-delà de ses travaux de recherche et de ses publications académiques, El Mouhoub Mouhoud exerce un rôle important dans le paysage universitaire français. Depuis la fin de l’année 2024, il préside l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL), une institution prestigieuse qui regroupe plusieurs établissements d’excellence.

Dans cette fonction, il contribue activement à orienter la politique scientifique et pédagogique, favorisant les synergies entre disciplines et encourageant une recherche à la fois rigoureuse et engagée. Sa double culture franco-algérienne enrichit sa vision, lui permettant d’aborder les questions internationales et interculturelles avec une profondeur et une sensibilité particulières. Ainsi, El Mouhoub Mouhoud incarne à la fois la figure de l’intellectuel engagé et celle du gestionnaire éclairé, capable de porter des enjeux complexes et d’influencer le débat public à travers son expertise et ses responsabilités académiques. Le livre Le Prénom. Esquisse pour auto-histoire de l’immigration algérienne, publié en septembre 2025 aux éditions du Seuil, est une œuvre singulière qui conjugue habilement récit autobiographique et essai sociologique.

À travers ce livre, El Mouhoub Mouhoud propose un voyage intime et intellectuel qui part de ses racines profondes dans un village de Kabylie, où il a passé son enfance, pour raconter son arrivée en France à l’âge de dix ans, une étape marquante qui inaugure un parcours semé de défis mais aussi d’opportunités. Il décrit avec sensibilité et précision les différentes phases de son parcours, depuis l’intégration scolaire jusqu’à son ascension dans le monde académique et professionnel, témoignant d’une trajectoire hors norme qui s’inscrit dans un contexte collectif plus large.

Mais Le Prénom ne se limite pas à un simple récit personnel. Le livre déploie une réflexion plus vaste autour de ce que représente un prénom, et plus largement, l’expérience des immigrés algériens en France. En effet, le prénom devient un véritable symbole, un point d’ancrage chargé de mémoire, d’attentes et parfois de stigmatisation. El Mouhoub Mouhoud analyse comment le prénom, souvent perçu comme un marqueur d’altérité, peut devenir un vecteur d’assignations sociales, d’injonctions culturelles ou d’incompréhensions identitaires. Il explore les tensions complexes qui naissent entre la fidélité à l’origine, les héritages familiaux et culturels, et la nécessité d’intégration dans une société française où la différence est parfois vécue comme un obstacle.

À travers cette double perspective, intime et sociale, l’auteur éclaire les mécanismes qui sous-tendent les parcours migratoires, les dynamiques identitaires, et les enjeux liés à la reconnaissance et à l’appartenance. Ce faisant, Le Prénom invite à une relecture fine et nuancée de la notion d’identité, en insistant sur la multiplicité des influences et sur la richesse des expériences individuelles qui composent le paysage de l’immigration algérienne en France. C’est une œuvre qui mêle émotion et rigueur, mémoire personnelle et analyse critique, contribuant ainsi à renouveler le débat sur ce que signifie être à la fois héritier d’une culture et acteur d’une société nouvelle.

L’apport majeur de Le Prénom réside dans sa capacité à tisser un lien subtil et puissant entre le vécu personnel de l’auteur et les expériences partagées par toute une génération. Ce livre ne se réduit pas à la simple autobiographie d’El Mouhoub Mouhoud ; il se présente aussi comme un témoignage profond sur les structures familiales, culturelles et historiques qui pèsent sur les individus issus de l’immigration algérienne, tout en étant les forces qui sculptent leurs trajectoires de vie. À travers ce regard, l’ouvrage transcende l’histoire individuelle pour éclairer des dynamiques collectives souvent méconnues ou réduites à des clichés. Le choix d’analyser le prénom comme fil conducteur de ce récit est particulièrement pertinent.

Le prénom, bien que souvent perçu comme un élément banal et quotidien, se révèle être un signe lourd de sens, chargé de mémoire, d’héritage et d’attentes. El Mouhoub Mouhoud explore comment ce simple mot est le réceptacle d’une histoire familiale et culturelle, mais aussi comment il devient un enjeu social, un marqueur identitaire qui peut parfois susciter des tensions, voire des conflits. Le prénom se présente alors comme un véritable lieu symbolique où se jouent des questions de reconnaissance, d’acceptation, ou au contraire d’exclusion, au sein de la société française. Il illustre ainsi comment l’identité individuelle est constamment façonnée par les regards et représentations extérieurs.

C’est là que réside une différence d’approche notable avec l’œuvre d’Azouz Begag (Le Gone du Chaâba), par exemple. Alors que Azouz Begag, sociologue comme El Mouhoub Mouhoud, se concentre davantage sur le quartier (le Chaâba) et l’école comme lieux de rupture et d’émancipation, El Mouhoub Mouhoud opère un déplacement vers l’intime symbolique du prénom pour en faire le filtre d’analyse principal des assignations et des héritages. L’approche de El Mouhoub Mouhoud est plus conceptuelle et analytique, utilisant sa propre trajectoire de haut universitaire pour étayer une analyse socio-économique et identitaire globale, tandis que Begag offre un récit plus littéraire et immersif dans le vécu du quotidien.

Par ailleurs, le livre souligne avec justesse le rôle central de l’école dans ce processus d’émancipation. L’école n’est pas seulement un lieu d’apprentissage des savoirs, mais aussi un espace où se construit la confiance en soi, où se forgent les clés pour dépasser les obstacles sociaux et culturels. Pour El Mouhoub Mouhoud, elle apparaît comme un levier indispensable pour ceux qui, issus de milieux populaires et souvent confrontés à la discrimination, cherchent à tracer leur propre chemin. Cette réussite scolaire s’appuie aussi sur le soutien familial et communautaire, qui apporte un ancrage essentiel et une force collective face aux difficultés. C’est ce double appui, personnel et social, que El Mouhoub Mouhoud met en lumière avec une grande finesse.

En définitive, Le Prénom offre une réflexion riche et nuancée sur les mécanismes d’intégration et d’identité, tout en rendant hommage à la complexité des parcours migratoires. Ce faisant, le livre contribue à déconstruire les idées reçues et à faire entendre des voix trop souvent ignorées dans le débat public. 

L’impact de Le Prénom s’inscrit sur plusieurs dimensions, touchant à la fois le champ intellectuel, social et culturel. Sur le plan académique, cet ouvrage vient enrichir considérablement le corpus des témoignages sur l’immigration algérienne, en s’éloignant des récits folkloriques ou anecdotiques pour s’inscrire pleinement dans une perspective sociologique, historique et économique.

En articulant expérience personnelle et analyse rigoureuse, El Mouhoub Mouhoud propose une lecture approfondie des réalités complexes qui traversent les sociétés françaises contemporaines. Son travail éclaire non seulement les dynamiques migratoires, mais aussi les mécanismes d’intégration, les processus de construction identitaire, et les tensions liées à la transmission culturelle, particulièrement entre la patrie d’origine et le pays d’accueil. De par son statut d’économiste et de Président de l’Université PSL, l’auteur apporte une légitimité supplémentaire, transformant son témoignage en une contribution majeure au débat public.

Par ailleurs, ce livre ne se contente pas d’aborder l’immigration sous un angle individuel ou communautaire : il interpelle aussi les institutions françaises, en mettant en lumière des problématiques structurelles telles que le racisme, les discriminations dans l’accès aux opportunités, les inégalités de traitement, ainsi que les enjeux de représentation et de reconnaissance dans la société.

Le Prénom invite ainsi à une réflexion critique sur ce que signifie être Français lorsqu’on porte un prénom « autre », souvent perçu comme un signe d’altérité, et sur les barrières symboliques et concrètes que cela peut engendrer. L’accueil critique de l’ouvrage, dès sa parution, a été favorable dans la presse généraliste et spécialisée. Les milieux académiques, notamment en sociologie et économie des migrations, saluent l’articulation réussie entre le récit intime et l’analyse structurelle. Sa reconnaissance s’est matérialisée par l’obtention du Prix Littéraire 2025 de la Grande Mosquée de Paris dans la catégorie Essai, qui souligne sa contribution significative à la mise en lumière des mémoires issues de l’immigration.

L’auteur, en tant qu’universitaire de renom, apporte une légitimité supplémentaire à ce témoignage, qui dépasse le cadre de l’intime pour s’adresser à un large éventail de publics. Étudiants, chercheurs, décideurs politiques ou acteurs de terrain, mais aussi grand public, tous peuvent trouver dans ce livre une source précieuse pour nourrir le débat public. Il offre des clés pour comprendre les enjeux contemporains liés à l’immigration et à l’égalité des chances, mais aussi pour repenser les politiques d’intégration et de cohésion sociale. Enfin, Le Prénom a un potentiel d’impact profond sur les mentalités. En rappelant que chaque trajectoire individuelle est indissociable d’une histoire collective, d’un héritage culturel, et d’un contexte marqué par des inégalités, l’ouvrage ouvre la voie à une meilleure compréhension et à une plus grande empathie.

Il souligne également que ces héritages peuvent être des ressources, des forces vives qui contribuent à la richesse de la société. Ce livre invite ainsi à dépasser les jugements simplistes pour appréhender la complexité des identités et des parcours migratoires, stimulant ainsi une évolution des regards et des attitudes dans la société française. 

Le Prénom s’affirme comme une œuvre essentielle, car elle dépasse largement le simple récit d’un parcours individuel, même remarquable. Ce livre questionne en profondeur ce que signifie « venir d’ailleurs » dans une société qui, souvent, tend à essentialiser la différence à travers des marqueurs visibles tels que le nom ou le prénom. Ces derniers, loin d’être de simples mots, portent un poids symbolique et social puissant, pouvant parfois se transformer en stigmates d’étrangeté ou d’exclusion. Dans ce contexte, « réussir » prend une dimension particulière : ce n’est pas seulement un accomplissement personnel, mais aussi une manière de négocier, de transcender ces représentations, tout en restant fidèle à ses racines.

El Mouhoub Mouhoud propose une forme de réparation qui ne se réduit pas à une revanche contre les préjugés ou les discriminations. Il s’agit plutôt d’une reconnaissance profonde et sincère, d’une volonté de redonner voix à des expériences et des réalités trop souvent passées sous silence ou marginalisées. Cette « réparation » est une démarche de réhabilitation symbolique, qui vise à faire entendre ce qui a été tu ou minoré, et à réinscrire ces parcours dans l’histoire collective. C’est une manière de rendre justice à la complexité des identités et de leur pluralité. Le livre invite également à repenser les notions d’appartenance et d’identité. Il montre que ces concepts ne sont ni fixes ni univoques, mais au contraire mouvants, construits dans l’interaction avec l’autre, avec la société, et à travers des processus souvent conflictuels. En ce sens, il met en lumière le rôle fondamental de l’école, non seulement comme lieu d’acquisition de connaissances, mais aussi comme espace d’affirmation de soi, de construction de la confiance, et d’émancipation sociale.

L’école y apparaît comme un levier puissant pour dépasser les barrières sociales et culturelles, et pour ouvrir des voies d’intégration qui respectent la diversité des origines.

Enfin, Le Prénom laisse au lecteur un sentiment d’espoir lucide. Si l’exception individuelle que représente l’auteur est admirable, elle ne doit pas masquer les obstacles persistants auxquels font face de nombreuses personnes issues de l’immigration. Mais cette exception peut aussi devenir une source d’inspiration, un modèle qui encourage à poursuivre les efforts de changement, tant au niveau personnel que social. Ce livre ouvre ainsi la porte à une réflexion plus large sur les moyens de construire une société plus inclusive, où la richesse des origines est reconnue comme une force plutôt qu’une entrave.

Brahim Saci

El Mouhoub Mouhoud,  Le Prénom. Esquisse pour auto-histoire de l’immigration algérienne, Paris, Éditions du Seuil, 2025.

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SHOAA alerte sur le cas du sénateur Abdelkader Djedei et appelle Madrid à refuser son extradition vers l’Algérie

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Abdelkader Djedei
Abdelkader Djedei, sénateur haraga menacé d'extradition.

L’Organisation SHOAA pour les droits humains a exprimé, mercredi, sa « profonde préoccupation » face à l’évolution du dossier du sénateur algérien Abdelkader Djedei, actuellement réfugié en Espagne.

Ce qui n’est pas commun c’est que le sénateur Abdelkader Djedei aurait quitté le territoire national sur un bateau de harragas. Il est visé par une demande d’extradition émanant des autorités algériennes. L’ONG dénonce des poursuites «arbitraires et à caractère politique », estimant qu’elles traduisent un usage répressif de la justice à l’encontre d’une voix critique au sein du Parlement.

Un parlementaire poussé à l’exil

Élu en 2019 au Conseil de la nation pour la wilaya de Ouargla, Abdelkader Djedei s’est retrouvé dans le collimateur de la justice après des interventions jugées dérangeantes. Lors d’une séance officielle tenue en décembre 2019, il avait dénoncé la mauvaise gouvernance, les inégalités de développement entre régions et le manque d’équité dans la gestion des ressources énergétiques du Sud algérien. Il avait également plaidé pour une implication accrue des populations locales dans les décisions liées à l’exploitation du gaz de schiste et à la protection de l’environnement.

Selon SHOAA, ces déclarations, faites dans l’exercice de ses fonctions parlementaires, relèvent de la liberté d’expression politique garantie par la Constitution. Pourtant, plus de quatre ans après, elles ont servi de fondement à des poursuites judiciaires engagées contre lui.

Une levée d’immunité jugée irrégulière

La Cour constitutionnelle avait décidé, en novembre 2023, de lever l’immunité parlementaire du sénateur sans respecter, selon l’ONG, les garanties prévues par les textes en vigueur, notamment l’audition du concerné et un vote public au sein du Conseil de la Nation. SHOAA y voit « une atteinte grave à l’indépendance du pouvoir législatif ».

Peu après cette décision, le tribunal de Touggourt a interdit à M. Djedei de quitter le territoire national avant de le condamner, en février 2024, à trois ans de prison ferme et à une amende de 500 000 dinars. Les chefs d’inculpation retenus – « outrage à un corps constitué », « atteinte à l’intérêt national » et « trouble à l’ordre public » – sont, selon l’organisation, symptomatiques d’une criminalisation de l’expression politique.

Une demande d’extradition controversée

Dernier rebondissement : l’Audiencia Nacional espagnole a convoqué M. Djedei le 14 octobre 2025, à la suite d’une requête officielle d’extradition déposée par Alger. L’audience doit se tenir le 3 novembre prochain à El Campello, dans la province d’Alicante.

SHOAA qualifie cette démarche d’« escalade inquiétante », estimant qu’elle vise à prolonger, hors des frontières, la répression exercée contre les voix indépendantes. L’organisation appelle les autorités espagnoles à rejeter la demande algérienne, invoquant le principe de non-extradition pour motifs politiques inscrit dans le droit international, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).

Un test pour les engagements internationaux de l’Algérie

Dans son communiqué, SHOAA exhorte le gouvernement algérien à annuler la condamnation du sénateur, à mettre fin aux poursuites et à garantir sa sécurité ainsi que celle de sa famille. L’organisation met en garde contre la « politisation du système judiciaire », qu’elle considère comme une menace pour la liberté parlementaire et la crédibilité des engagements internationaux de l’Algérie en matière de droits humains.

Cette affaire, souligne encore l’ONG, s’inscrit dans un contexte plus large de crispation politique et de restrictions persistantes des libertés fondamentales, notamment celles touchant la presse, la société civile et les représentants élus.

La rédaction

Source : Communiqué de presse de l’Organisation SHOAA pour les droits humains, 23 octobre 2025.

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Hôtellerie : Atlantis Hôtels Algérie acquiert l’Hôtel Ibis Alger Aéroport

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Hôtel Atlantis


​ La SARL Atlantis Hôtels Algérie– filiale du groupe Soummam– a annoncé dans un communiqué de presse l’acquisition de l’hôtel Ibis Alger Aéroport. La transaction, finalisée le mercredi 22 octobre, s’est effectuée auprès du groupe hôtelier SIEHA. Cette opération s’inscrit dans la stratégie de développement et d’expansion d’Atlantis Hôtels sur le marché algérien.

L’hôtel Ibis Alger Aéroport est considéré comme un actif stratégique en raison de son emplacement. Idéalement situé au cœur du quartier d’affaires de Bab Ezzouar, il se trouve à proximité immédiate de l’aéroport international Houari Boumediene, à environ trois minutes.

L’établissement est une structure de grande capacité, offrant 368 chambres ainsi qu’un ensemble de commodités modernes, ciblant principalement une clientèle de voyageurs d’affaires et de touristes.

Suite à cette acquisition, la nouvelle direction a indiqué que l’hôtel fera l’objet d’une fermeture temporaire. Cette interruption vise à la réalisation d’un « programme de mise à niveau » destiné à harmoniser l’établissement avec les standards de qualité du réseau Atlantis Hôtels. La réouverture de l’hôtel est prévue « dans les meilleurs délais », bien qu’aucune date précise n’ait été communiquée à ce stade.

Cette transaction marque le septième investissement de la SARL Atlantis Hôtels Algérie. L’entreprise réaffirme par cette démarche son engagement en faveur de l’amélioration de la qualité et du service dans le secteur hôtelier national.
​Selon le communiqué, Atlantis Hôtels entend apporter son « savoir-faire reconnu » et sa « vision d’excellence » à cet établissement, dans l’objectif de contribuer à l’élévation des standards d’accueil et de confort dans l’hôtellerie en Algérie.

La rédaction

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Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) : Arkab appelle à la coopération

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Sommet sur l'énergie à Doha

Le ministre d’Etat, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a appelé, jeudi à Doha (Qatar), à renforcer la coopération et la coordination entre les pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), afin de défendre les intérêts communs face aux « profondes mutations » que connaissent les marchés énergétiques mondiaux, indique un communiqué du ministère.

Dans son allocution à l’ouverture des travaux de la 27e réunion ministérielle du GECF, tenue à Doha, sous la présidence du ministre libyen du Pétrole et du Gaz, et président en exercice du forum, Khalifa Rajab Abdulsadek, en présence des ministres des pays membres et du secrétaire général du forum, M. Arkab a souligné que « la réunion de Doha intervient à un moment sensible pour le secteur énergétique mondial ».

« Le forum s’est affirmé comme la voix collective et crédible défendant la place du gaz naturel en tant que source d’énergie propre, sûre et abondante, jouant un rôle pivot dans la garantie de la sécurité énergétique et le soutien au développement durable », a-t-il soutenu.

Le ministre d’Etat a, à ce titre, réitéré « l’attachement constant de l’Algérie aux valeurs de partenariat, de dialogue et de solidarité, qui constituent les fondements du GECF ».

Soulignant « la disposition permanente de l’Algérie à contribuer activement au renforcement du rôle du forum en tant qu’organisation fiable et influente défendant les intérêts de ses membres dans les fora régionaux et internationaux », M. Arkab a insisté sur « la conviction de notre pays que le gaz naturel n’est pas seulement une énergie de transition, mais bien l’énergie de l’avenir contribuant à la sécurité énergétique mondiale, au développement durable et à l’amélioration du bien-être des peuples ».

Il a, par ailleurs, salué « les efforts considérables déployés par le Secrétariat général du forum pour promouvoir le dialogue et la coopération entre les Etats membres et renforcer la place du gaz naturel dans le mix énergétique mondial ».

Le ministre a, en outre, mis l’accent sur « l’importance de la stabilité et de la sécurité des marchés du gaz naturel », soulignant que « des marchés prévisibles, équilibrés et transparents servent les intérêts des producteurs comme des consommateurs ».

« La réalisation de cet objectif nécessite des investissements suffisants dans les infrastructures et l’approvisionnement, en sus d’un dialogue constructif et durable entre toutes les parties concernées », a-t-il ajouté.

Quant à la lutte contre le changement climatique, M. Arkab a rappelé « la nécessité de maintenir les efforts internationaux fondés sur le principe de la responsabilité commune mais différenciée, tout en respectant le droit souverain de chaque Etat de choisir sa propre voie nationale pour une transition énergétique juste et équilibrée ».

Il a, à ce propos, mis en avant « le rôle pivot du gaz naturel en tant que source d’énergie à faibles émissions de carbone et levier indispensable à la réussite de la transition énergétique mondiale ».

Par ailleurs, le ministre d’Etat a salué « le rôle prépondérant de l’Institut de recherche sur le gaz (GRI), relevant du forum et basé à Alger, en tant que plateforme scientifique et de recherche dédiée au développement des connaissances techniques et à l’innovation dans l’industrie gazière », réaffirmant que « l’Algérie poursuivra son appui à cet institut pour en faire une référence majeure en matière de recherche appliquée visant à améliorer l’efficacité de la production, du transport et de la consommation, tout en réduisant les émissions ».

APS

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Ligue 1 Mobilis : le MCA bat le PAC (2-1) et monte sur le podium

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MCA

Le MC Alger, vainqueur face au Paradou AC  2-1, mercredi soir au stade Ali Ammar dit Ali La Pointe de Douera, a réalisé une belle opération en montant sur le podium, lors de la 8e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis de football.

Le «Doyen» a entamé le match tambour battant, en assiégeant le camp adverse. Une domination qui a permis au double champion d’Algérie en titre d’ouvrir le score dès la 11e minute grâce à l’Ivoirien Kipré Jr, profitant d’un ballon mal repoussé par le gardien paciste, Moussaoui.

Le joueur ivoirien allait céder sa place quelques minutes plus tard, à Benhaoua, en raison d’une blessure à la cheville.

Après la pause, le Mouloudia a multiplié les tentatives, jusqu’à trouver de nouveau la faille. Entré en cours de jeu, le jeune attaquant Anatouf a doublé la mise (72e), et signe son premier but avec l’équipe première. Les «Académiciens» ont réduit le score dans le temps additionnel (90e+2), sur une tête de Kermiche.

A l’issue de ce succès, le quatrième de rang en championnat, le MCA remonte à la 3e place avec 13 points, à deux unités du leader, la JS Saoura, alors que le PAC se complique l’existence, et reste scotché à la position de lanterne rouge avec un seul point seulement. Le «Doyen» compte trois matchs en moins.

Le Mouloudia pourra se tourner, avec sérénité, vers son prochain rendez-vous continental, dimanche prochain à Douera (20h00), face aux Camerounais de Colombe Sportive, pour le compte du 2e tour préliminaire (retour) de la Ligue des champions (aller à Yaoundé : 1-1).

Cinq matchs de cette 8e journée se sont disputés vendredi, samedi, et mardi. La JS Saoura, auteur d’un nul sur le terrain du MC Oran (1-1), a conservé sa place de leader, alors que l’ES Ben Aknoun a réalisé une belle opération en s’imposant à la maison face au CS Constantine (1-0).

L’Olympique Akbou s’est racheté en battant à Béjaïa le MC El-Bayadh (1-0), tandis que l’ASO Chlef est allée s’imposer chez son voisin de l’ES Mostaganem (1-0).

La JS Kabylie a sué pour l’emporter mardi soir à domicile face à l’USM Khenchela (1-0), grâce à un but signé le défenseur Bott, en fin de match (87e). Il s’agit du 6e succès, toutes compétitions confondues pour les «Canaris», alors que les «Siskaoua» chutent pour la première fois de la saison.

Les matchs CR Belouizdad-ES Sétif et USM Alger-MB Rouissat ont été reportés à une date ultérieure.

APS

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Tunisie : des détenus des manifestations environnementales de Gabès dénoncent violences et torture

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Manifestants contre la pollution à Gabès
Manifestants contre la pollution à Gabès

À Gabès, dans le sud-est de la Tunisie, la justice continue de traiter les dossiers liés aux manifestations contre la pollution industrielle, qui ont secoué la ville depuis le 14 octobre 2025.

Ces mouvements sociaux, déclenchés par la colère des habitants face aux émissions toxiques des complexes chimiques locaux, ont conduit à des arrestations massives et à des tensions croissantes entre la population et les forces de l’ordre.

Selon plusieurs avocats présents sur place, certains détenus ont affirmé avoir subi des violences physiques et des actes de torture lors de leur garde à vue. L’avocate Hamida Chaïb, membre de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, a déclaré à Ultrasawt que « la défense a demandé à ce que les détenus soient présentés à un examen médical afin de documenter les blessures et compléter les plaintes contre les agresseurs présumés ».

Elle a ajouté que le protocole légal n’avait pas été respecté, citant notamment des auditions menées sans la présence d’avocats et l’absence de suivi médical, ce qui compromet la légalité de certaines procédures.

Mercredi 22 octobre 2025, sept détenus ont été jugés devant le tribunal de première instance de Gabès pour participation à un rassemblement perturbant la tranquillité publique, usage de substances dangereuses et trouble à l’ordre sur la voie publique. Un mineur, quant à lui, a été entendu puis relâché, avec un suivi judiciaire ultérieur prévu. La défense a insisté sur l’annulation de certaines poursuites et la reconnaissance de l’invalidité des confessions obtenues sous la contrainte.

Le mouvement de soutien aux détenus a mobilisé plus de soixante avocats venus de différentes régions de Tunisie, un déploiement rare qui témoigne de l’importance symbolique et sociale de cette affaire. L’avocat Sami Ben Ghazi a indiqué sur son compte Facebook que « les procès se poursuivent, et plusieurs détenus continuent de témoigner de violences et de mauvais traitements subis pendant leur détention ».

La Ligue tunisienne des droits de l’homme avait déjà dénoncé le recours excessif à la force pour réprimer ces manifestations pacifiques, qui ont entraîné des blessures parmi les participants et l’arrestation de 89 personnes, dont une vingtaine de mineurs. L’organisation a appelé les autorités à respecter le droit de manifester, à garantir la sécurité des citoyens et à suspendre toutes les poursuites contre ceux qui ont exercé leur droit fondamental à protester.

Le Parti républicain tunisien, pour sa part, a exprimé sa solidarité avec les habitants de Gabès, estimant que la mobilisation populaire a mis en lumière « les contradictions du discours officiel et la nécessité de protéger les droits civils et environnementaux ».

Cette affaire met en lumière la tension croissante entre les citoyens et les autorités face aux enjeux environnementaux et aux réponses sécuritaires à la contestation sociale. Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer la capacité de la justice tunisienne à concilier respect des droits humains et maintien de l’ordre public, tout en répondant aux préoccupations légitimes des populations locales exposées à la pollution.

Mourad Benyahia

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