27 novembre 2024
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France-Israël : 4 000 membres des forces de l’ordre mobilisés

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Quelque 4 000 membres des forces de l’ordre seront mobilisés jeudi 14 novembre au Stade de France pour le match de Ligue des nations France-Israël, a annoncé ce dimanche le préfet de police de Paris Laurent Nunez.

Pour ce match, les supporters sont prévenus. Il sera interdit de pénétrer avec un drapeau palestinien. Seuls les drapeaux français et israéliens seront admis.Peur sur un match en France !

Pas seulement. Toutes les polices sont en état d’alerte dans la persective de ce France – Israël, sans enjeu sur le plan footballiste. Car un autre match aura lieu dans les tribunes et autour du stade. A cette occasion, c’est la guerre que mène l’armée israélienne à Gaza et au Liban qui s’invite en France.

« On travaille dans le cadre de ce que la loi nous permet. Je rappelle qu’il y a des criblage qui sont rendus possibles pour un certain nombre d’évènements, mais qui ne concernent jamais les spectateurs, qui concernent tous les prestataires, tous les intervenants, jamais les spectateurs (…) ça c’est la loi française. Par contre, ce qu’on peut faire, c’est ce qu’on va faire, donc il y aura un dispositif autour du stade qui sera extrêmement conséquent. Il y a un double contrôle, il y a un périmètre de sécurité d’abord autour du stade, un périmètre de protection anti-terroriste », a déclaré Laurent Nunez sur BFMTV.

« Autour du stade, on aura en tout 4 000 personnes », a annoncé le préfet de Paris, précisant que par rapport à un match normal, « c’est beaucoup plus ».

« Il y aura 1 600 agents de sécurité également engagés par la Fédération française de football. En moyenne, c’est 1200, 1300 pour les matchs de l’équipe de France quand on est à stade à guichets fermés, donc il y aura énormément de monde », a-t-il encore indiqué.

Evoquant « un match à haut risque », dans « un contexte géopolitique très tendu », Nunez signale qu' »aucun débordement » ne sera toléré.

Environ 20 000 spectateurs sont attendus, pour une capacité de 80 000 places. Il est ainsi toujours possible de se procurer des billets sur le site de la fédération pour des prix allant de 23 à 145 euros. Ces billets sont « strictement » nominatifs avec une contrainte de deadline. 

Pour rappel, le collectif « Stop Génocide » a indiqué, dans un communiqué, avoir demandé mardi dernier l’annulation du match France-Israël, et ce lors d’une rencontre avec le directeur général de la Fédération française de football (FFF), au lendemain d’une mobilisation au siège de la FFF, où les militants du collectif avaient occupé les locaux.

La FFF aurait affirmé à la délégation « comprendre » la colère suscitée par cet événement, selon les propos rapportés par Stop Génocide.

Les responsables de l’institution auraient même reconnu avoir exprimé dès le début de la compétition leur « inquiétude » quant à cette rencontre auprès de l’UEFA, l’organisation européenne du football, ainsi qu’auprès des autorités françaises.

Malgré cela, ils estiment que la décision leur échappe et pointent l’UEFA comme seule décisionnaire, affirmant que la France « avait l’ordre » de maintenir le match, en dépit des tensions suscitées par la situation en Palestine.

La rédaction

Vladimir Poutine promet un « soutien total » aux pays africains

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Moscou ne s'embarrasse pas à soutenir les dictateurs africains.
Moscou ne s'embarrasse pas à soutenir les dictateurs africains.

Le président russe Vladimir Poutine a promis dimanche un « soutien total » de Moscou aux pays africains, à l’occasion d’une conférence ministérielle Russie-Afrique qui se tenait à Sotchi (sud-ouest).

La France chassé de nombreux pays, les USA plus préoccupée sans doute par l’Asie, c’est la Russie qui se dispute le continent africain avec la Chine et parfois la Turquie. Le sommet de Sotchi révèle l’entregent de Moscou en la matière.

Pour opérer en Afrique, la Russie utilise deux instruments d’influence particulièrement redoutables. Outre sa diplomatie agressive, les interventions militaires par le biais d’Africa Corps constitue un atout sans commune mesure auquel sont particulièrement sensible nombre de dictateurs africains, soucieux de survie politique.

Des moyens à quelle fin ?

« Notre pays va continuer d’apporter son soutien total à nos amis africains dans différents domaines », a déclaré M. Poutine dans une adresse lue par son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, devant les participants à la conférence.

Il pourra s’agir du « développement durable, de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, des maladies épidémiques, du règlement des problèmes alimentaires ou des conséquences des catastrophes naturelles », selon la même source.

Cette conférence, organisée avec de hauts responsables de pays africains samedi et dimanche sur les rives de la mer Noire, fait suite à deux sommets Russie-Afrique, qui ont eu lieu en 2019 (Sotchi) et 2023 (Saint-Pétersbourg).

Selon M. Lavrov, grâce au « rythme qui a été donné » par ces deux sommets, les relations russo-africaines se renforcent « de plus en plus ».

« Nous voyons du progrès dans tous les domaines de la coopération », s’est-il félicité.

Avec cette conférence à Sotchi, le Kremlin entend apporter une nouvelle illustration du « monde multipolaire » qu’il veut promouvoir dans son face-à-face avec les Occidentaux.

Elle fait suite au sommet des BRICS en octobre à Kazan (Russie), où Vladimir Poutine avait voulu démontrer l’échec de la politique d’isolement et de sanctions engagée contre son pays par les pays occidentaux après l’assaut russe en Ukraine en février 2022.

« La Russie n’est pas une puissance coloniale » et « n’a jamais été une puissance coloniale », se rassurait samedi le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, en marge de la conférence Russie-Afrique. « Bien au contraire, elle a été aux côtés de peuples africains et d’autres peuples dans le monde pour les aider à sortir du système colonial », a-t-il soutenu. Pourtant, ce diplomate ne peut ignorer la mainmise de plus en plus importante d’Africa Corps dans son pays.

De nombreux responsables occidentaux accusent, eux, Moscou de mener un conflit de nature impérialiste en Ukraine, une ex-république soviétique. Comme les Occidentaux, les Russes ne répugnent pas à soutenir les dictateurs africains pour leurs intérêts.

On ne peut aussi qualifier la terrible Russie de pays philantrophe, ces bonnes promesses de soutiens ne peuvent advenir sans contreparties sonnantes et trébuchantes. La richesse du sous-sol africain constitue entre autres un intérêt non négligeable pour Moscou.

La rédaction/AFP

Ligue 1 Mobilis : les résultats complets et classement

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Stade

Résultats complets et classement à l’issue des matchs de la 8e journée du championnat de la Ligue 1 Mobilis de football, disputés jeudi, vendredi et samedi.

Jeudi, 7 novembre :

            MC Oran- ES Sétif                                  1-0

Vendredi, 8 novembre :

            ASO Chlef – MC El Bayadh                     2-0    

            Paradou AC – USM Khenchela               4-0

            CS Constantine- Olympique Akbou        2-1

Samedi, 9 novembre :

            JS Saoura – NC Magra                          1-0

            JS Kabylie- USM Alger                           0-0

            MC Alger – US Biskra                            0-0

            ES Mostaganem – CR Belouizdad         0-2

Classement :               Pts       J

1). CS Constantine          15         8

2). MC Oran                    14         8

3). MC Alger                   13         7

–). USM Alger                 13         7

–). JS Kabylie                13         8

6). Olympique Akbou      11        8

–). ES Sétif                     11        8

8). JS Saoura                  10       7

–). ES Mostaganem       10        8

10). Paradou AC              9        8

–). USM Khenchela         9        8

–). US Biskra                 9        8

13). ASO Chlef                8        8

14). CR Belouizdad                         7       7

– MC El-Bayadh             7        8

16). NC Magra                6        8

Saïd Chanegriha, un président bis ?

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Tebboune et Chanegriha
Tebboune et Saïd Chanegriha

La présence médiatique du général-major Saïd Chanegriha est devenue un sujet de débat en Algérie, soulevant des questions sur l’équilibre des pouvoirs dans le pays. Depuis la mort d’Ahmed Gaïd Salah, l’ancien chef d’État-major, Chanegriha a rapidement consolidé son influence au sein des institutions militaires et politiques, devenant une figure de premier plan.

Il est impossible rater ses nombreuses sorties. Le général-major chaperonne Tebboune dans les messes officielles et tient seul ses réceptions, n’hésitant pas à s’afficher accueillant des diplomates, ministres….

Passer sous silence le rôle prépondérant que joue Chanegriha aux côtés du président Abdelmadjid Tebboune, c’est avoir un regard de borgne sur le pouvoir en place. À chaque apparition publique du président, Chanegriha semble toujours présent, agissant comme une ombre protectrice. Ce phénomène suscite des interrogations quant à la réelle dynamique du pouvoir en Algérie.

 Malgré le statut constitutionnel de Tebboune en tant que chef des armées, la prééminence de Chanegriha semble indiquer une sorte de présidence bis, où le général exerce une influence considérable sur les décisions politiques. Mieux, certains le disent au milieu de toutes les décisions capitales. Ainsi, le guerre froide avec le Maroc serait son oeuvre. Comme celle d’avoir permis aux mercenaires russes de Wagner de s’implanter au Sahel

La relation entre Tebboune et Chanegriha est marquée par une ambivalence. D’un côté, le chef de l’Etat, lesté d’une impopularité sans pareil, apparaît souvent en position de faiblesse, tandis que le général, fort de son expérience et de ses liens au sein de l’appareil militaire, semble dicter le tempo. Cela pose la question : qui, en réalité, dirige l’Algérie ? Le verdict des manifestants du Hirak est clair : pouvoir civil pas militaire. La rue algérienne n’est pas dupe, elle sait l’importance de l’institution militaire dans l’écosystème de gouvernance en Algérie.  Et en l’espèce, Saïd Chanegriha n’est que la pointe de l’iceberg.

Une longue mainmise sur les leviers de décision

En Algérie, l’armée n’est pas seulement un acteur de la défense ; elle est un pilier fondamental sur lequel repose l’édifice de l’État. Ce phénomène trouve ses racines dans l’histoire tumultueuse du pays, marquée par la guerre d’indépendance et les luttes internes qu’elle

Depuis l’indépendance en 1962, l’armée algérienne a joué un rôle central dans la définition de la politique nationale. Les dirigeants militaires ont souvent été les véritables détenteurs du pouvoir, influençant non seulement les décisions stratégiques, mais également les orientations économiques et sociales du pays. Cette influence se manifeste à travers les institutions qui, bien que civiles, sont souvent perméables aux pressions militaires. La situation actuelle, où Saïd Chanegriha, bien que chef d’État-major, semble avoir un poids décisionnel supérieur à celui d’État-major.

En vrai, l’importance de l’armée se révèle également dans le contexte des crises politiques. Lors des manifestations du Hirak en 2019, l’armée sous le commandement de Gaïd Salah a poussé Bouteflika à la démission et conduit le premier cercle du clan Bouteflika en prison. Son rôle a été ambivalent, la preuve ? Les déclarations contradictons d’Ahmed Gaïd Salah. Elle a d’abord soutenu le mouvement populaire (pour ses intérêts), mais a rapidement repris les rêves du pouvoir pour assurer la continuité du système.

Ahmed Gaïd Salah mort, Saïd Chanegriha a émergé comme un acteur clé dans ce processus, renforçant son image dans une période d’incertitudes où la boite noire du système a montré encore une fois une puissance malgré les secousses qui le touchent cycliquement. Le dernier en date est l’arrestation de Bencheikh, ex-patron de la police algérienne, pour «trahison».

Le poids pris par Saïd Chanegriha est inédit. La moindre de ses visites ordinaires est largement relayée par tous les médias. Même Ahmed Gaïd Salah n’a pas eu le temps d’avoir autant de lumière médiatique, lui qui a viré Bouteflika et mis une partie de son clan en prison. Gaïd Salah n’a pas eu le temps de jouir du pouvoir absolu.

Les médias lourds peuvent toujours lester Abdelmadjid Tebboune de tous les titres de président et de ministre de la Défense, Saïd Chanegriha apparait inévitablement – et jusqu’à preuve du contraire, autrement dit un limogeage pour départ à la retraite par exemple pour sauver les apparences – comme le véritable maître des horloges en Algérie.

Yacine K.

Etat et pouvoir : entre maison en montagne et cabane en bord de mer

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Macron Tebboune
Entre Tebboune et Macron, deux Etats aux passés et stratégies bien trop éloignées

L’État français et le pouvoir algérien, bien que tous deux exercent une autorité sur leur territoire, incarnent des logiques profondément différentes dans leur construction et leur pérennité.

Si l’on devait les comparer à des habitations, l’État français serait une maison construite en haute montagne, imposante et stable, tandis que le pouvoir algérien ressemblerait davantage à une cabane fragile, posée sur le sable au bord de la mer.

L’État français est une construction qui repose sur des siècles d’histoire et de traditions. Il est incarné par des institutions stables, une Constitution solide et une hiérarchie administrative bien établie. Cette maison, métaphoriquement, s’habille en haute montagne, offrant une vue d’ensemble et une perspective claire. Elle est solideet pérenne, bâtie sur des fondations profondes.

Les murs de cette maison sont les principes républicains, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et la centralisation des institutions. Ce n’est pas une structure éphémère, mais un édifice qui a résisté aux tempêtes de l’histoire – des révolutions, des guerres mondiales, des crises économiques et sociales.

La maison française s’élève progressivement au fil des réformes et des évolutions politiques. Chaque pierre posée représente un progrès vers une gouvernance plus inclusive et transparente, bien que parfois lente, elle est toujours guidée par la logique de continuité.

L’État français s’inscrit dans une durée, une vision à long terme de la stabilité, et même dans ses moments de crise, il s’efforce de se maintenir en équilibre grâce à ses institutions solides.

En revanche, le pouvoir en Algérie pourrait être comparé à une cabane construite sur le sable, au bord de la mer. Elle semble fragile, éphémère et vulnérable aux vagues des événements politiques.

Contrairement à l’État français, où la stabilité institutionnelle est au cœur du système, le pouvoir en Algérie repose sur des réseaux informels et des figures de pouvoir qui se maintiennent souvent par des mécanismes d’allégeance personnelle, plus que sur des principes juridiques ou des valeurs partagées. Cette cabane peut résister à un temps, se reconstruire après chaque tempête, mais elle ne peut se comparer à la solidité d’une maison bâtie sur des bases profondes.

Les racines du pouvoir algérien ne sont pas ancrées dans des institutions solides et durables, mais dans des jeux d’alliance, des compromis politiques et parfois des pratiques de cooptation.

Ce pouvoir est souvent perçu comme mouvant, manœuvrant à travers des individus ou des groupes influents, dont l’objectif principal est la préservation de leur domination, plutôt que la consolidation d’une nation au service de l’intérêt général. Il s’appuie davantage sur des logiques émotionnelles et personnelles que sur des institutions rigides et des lois impartiales.

Ainsi, même si cette cabane peut paraître stable pendant un temps, elle demeure vulnérable aux changements politiques et sociaux, aux chocs internes ou externes qui peuvent, à tout moment, provoquer son effondrement.

La différence entre ces deux constructions symboliques réside donc dans leur conception du pouvoir et de la pérennité. L’État français est orienté vers la durabilité des institutions et la protection de l’intérêt général, même s’il doit se réformer pour s’adapter aux nouveaux enjeux du monde contemporain.

La maison en haute montagne, bien que difficile d’accès et parfois rigide, est conçue pour résister aux épreuves du temps. Elle est bâtie pour durer, et son entretien passe par des réformes systématiques.

Le pouvoir algérien, en revanche, n’a pas la même approche. Il repose sur des individus, souvent perçus comme inamovibles, et sur des structures informelles qui se régénèrent selon les nécessités du moment. La cabane sur la plage est constamment exposée aux vagues, aux tempêtes et aux remous. Elle ne peut se maintenir durablement que si le pouvoir réussit à éviter de se faire emporter par les forces sociales et politiques qui l’entourent.

Alors, le véritable défi pour l’Algérie est de transformer cette cabane fragile en une maison véritable solide. Cela implique un travail de fond, la construction d’institutions pérennes, et la mise en place de mécanismes transparents et équitables qui ne dépendent pas uniquement de la personne au pouvoir, mais de structures collectives.

Si l’Algérie veut véritablement devenir un État souverain et stable, elle doit se doter d’une architecture institutionnelle qui s’apparente davantage à une maison en haute montagne qu’à une cabane fragile. Ce processus n’est pas simple ni rapide, mais il est essentiel pour assurer la stabilité à long terme et préserver l’intérêt général.

Comme toute grande construction, cela nécessitera de la patience, des réformes structurantes et une volonté collective de bâtir un avenir durable pour la nation. Mais une fois ce travail accompli, le pays pourra se tenir fermement, non plus comme une cabane sur le sable, mais comme une maison solide, prête à affronter les vents du changement sans se laisser ébranler.

Dr A Boumezrag

Akk Izzayriyen d « les linguistes » (1) !

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tamazight

Tagrawla tadelsant tamaziɣt di tmura n Tamazɣa tufa-d deg ubrid-is aẓeṭṭa n internet, d amaynut, ifrurex s yal agraw d-ittnulfun deg-s (facebook, WhatsApp, Messenger, Instagram, Snapchat, …).

Tiwizi-nni d-ilulen seg iseggasen n 1970 i tgemmi n tutlayt tamaziɣt, akken ad d-teffeɣ si timawit, ad tekcem annar n tira am tutlayin n umaḍal, tedda deg ubrid n ukessar d usawen, s tidi akked tebɣest n imeɣnasen, acku adabu n tmurt (akked tedrimt n tmurt) ibedd-d d axsim, neɣ tikkal d acengu.

Imir, sdat imeɣnasen n tmaziɣt, illa kan unekraf akked tekriṭ n temsulta ; di Libya n El Gueddafi d tamrart n lmut !

Akken ibɣu yili, amussu amaziɣ d-ikkren sɣur imeẓyanen n ifassen d ilmawen, issekcem tamaziɣt deg uɣerbaz akked tesdawiyin n kra n tmura n Tamazɣa (Lezzayer, Merruk, Libya). Maca, mazal abrid ɣer sdat akken ad ikkes « Maghreb arabe », ad tbedd Tmazɣa…

Tiwizi deg unnar n tutlayt (linguistique)

Mulud Mammeri yeldi-d tabburt s udlis-nni « Tajerrumt n tmaziɣt » (3), tarwa n Tamazɣa tekcem annar, begsen-as i wayen ur nettwassen yakan.

D ayen ilhan, neɣ d ayen n dir ?

Tamuɣli tamezwarut, si tmuɣli-nneɣ nekkni, d ayen ilhan, acku ur iwekkel yiwen kra n ugraw unṣib i yeqqnen ɣer udabu, akken ad d-ijber tamaziɣt. Tarmit n temrawin n iseggasen isban-d d abrid ilhan, ma neẓra ass-a tiḥila-nni deg d-tlul di Lezayer tkadimit iqqimen d asuki, ur teddir ur temmut.

Tamuɣli nniḍen, d uguren d-igla userwet anida ur llin ilugan, ur telli tmussni. Ajebbar n tutlayt issefk ad iddu s lmizan,  s tmussni, s leḥder, mačči d takerza n ulɣem, yugar tawaɣit ammud-is.

Aserwet-nni deg yeddukel usekkak akked war tamussni n wid d-isnulfuyen awalen di facebook, iga-yas isem yiwen umussnaw : « linguistique Fast Food ».

D ugur i yettimɣuren simal rennunt igerwan imaynuten deg internet, ɣas akken yugar ayen ilhan deg-s ayen n dir, ɣas ur zmiren ad ilin akk Izzayriyen d « les linguistes », am akken t-inna Fellag ɣef wayen nniḍen (1).

Am akken ur ilhi wučči n Fast Food, ur izmir ad yelhu wayen ad d-ifrurxen nnig talast, si facebook neɣ wayeḍ, deg unnar n tutlayin.

Issefk ad ters tawla, ad ikkes usekkak, ad tekkes temsizzelt ur nwata.

« Tiwizi i tmaziɣt » (4) telha, maca s ubrid-is. Ayen d-irennun yal ass di internet (imawalen/isegzawalen, asuqqel tafransit-tamziɣt, timsirin n tira, …) d ayen ilhan ; d win kan i d abrid.   

Sdat tḥila n yal adabu n Tamazɣa akken ad issefcel, ad yerẓ amussu amaziɣ (war ahil amaynut deg uɣerbaz, war asekcem n tmaziɣt di tedbelt n tmurt, di teɣdemt n tmurt, tukksa n tmesritin n udlis amaziɣ, agdal n temliliyin n tsekla/cafés littéraires, agdal n teẓrigin tilelliyin am Koukou Editions, am Tafat Editions, aserǧen n yal timlilit tadelsant s usekkak n folklore, …), issefk-as ugar n lmizan, issefk-as ugar n tmussni deg ubrid n bennu n tmurt tameqqrant si Libya ar Merruk, tin deg ur ttnejlin warraw-is di teflukin n usɣar. 

Tamawt :

wid iggunin ad d-leqqmeɣ awal ɣef tsertit n « beṭṭu n tmurt » iwumi yekker udabu n Lezzayer ussan-a s, ad asen-iniɣ ad tt-neǧǧ i weḍris d-iteddun.

Maca, ass-a ad asen-d-smektiɣ kan yiwen wawal iteddun di taddart :

« D leḥkem/adabu i iteddun ad ibḍu tamurt s ufus-is, mačči d nekkni. Maca, mačči akken inna, ɣef 9 yeḥricen (9 régions) ; netta iteddu ad tt-ibḍu ɣef kraḍ/tlata yeḥricen kan : amur i Qatar, amur i Israël, amur i wedrum n Club des Pins !  Maca Qatar yezwar-iten, iṭṭef yakan azgen si tmurt n Libya (2) ! ».

Aumer U Lamara

Timerna / Notes :

1. Awal n Fellag akken illa : « tous les Algériens sont des mécaniciens ».

2. Ass-a, agmuḍ n Libya, tamnaṭ n Benghazi, zun d tamurt n Qatar, s ufus n « tgelda » n twacult Haftar, akked yimzenzan/mercenaires Wagner n Russia. Ur iqqim din ‘’jiniral’’ Haftar, netta iteddu simal ad issemɣer tamurt, iwweḍ-d tilisa n tmurt n Lezzayer.

3. Tajerrumt n tmaziɣt, Mouloud Mammeri, Editions Maspero, Paris 1996.

4. « Tiwizi i tmaziɣt », d tiddukla d-ilulen di Paris di 1949-1950, deffir tedyant-nni n tezɣent di Fransa, « crise anti-berbère », n 1949 di PPA-MTLD.

Gaza : le Qatar demande au Hamas de quitter le pays

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Quand Tebboune accueillait le chef politique du Hamas à Alger avec Mahmoud Abbas.
Ismaïl Haniye, le chef politique du Hamas à Alger avec Mahmoud Abbas et Abdelmadjid Tebboune.

Le Qatar a annoncé, samedi 9 novembre suspendre sa médiation entre Israël et le Hamas. L’émirat hébergeait jusqu’à présent le bureau politique de l’organisation palestinienne Hamas.

Alors que Gaza est ravagée par l’armée israélienne Doha demande au Hamas de quitter le pays. Le prétexte est trouvé : l’impasse dans les négociations avec Israël. Comme si le Hamas est le seul responsable en la matière.

Selon la diplomatie qatarienne, la médiation reprendra « lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux » dans les négociations. En conséquence, cet émirat du Golfe a également indiqué que le bureau politique du mouvement palestinien à Doha « n’a plus de raison d’être », sans dire s’il serait fermé.

Israël et le Hamas sont prévenus, assure Doha : l’émirat ne jouera plus les intermédiaires entre les deux parties « tant que les deux camps refusent de négocier un accord de bonne foi », a expliqué une source diplomatique. 

Dans un communiqué, le ministère qatarien des Affaires étrangères a confirmé l’information. « Il y a dix jours, lors des dernières (négociations) pour tenter de parvenir à un accord, le Qatar a informé les parties qu’il comptait suspendre ses efforts de médiation entre le Hamas et Israël si un accord n’était pas trouvé lors de ce round », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Majed al-Ansari dans un communiqué. « Le Qatar les reprendra lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux » pour mettre fin aux hostilités, a-t-il ajouté.

Terminée donc la médiation du Qatar pour mettre fin à la guerre à Gaza. Doha avait joué un rôle clé lors de nombreuses sessions de négociations infructueuses depuis près d’un an.

En conséquence, le bureau politique du mouvement palestinien Hamas, qui était depuis plus de 10 ans à Doha, « n’a plus de raison d’être », précise une source diplomatique. Si cela laisse entendre que le bureau n’est plus le bienvenu sur le sol qatarien, un responsable du Hamas sur place a indiqué sous couvert d’anonymat que son mouvement n’avait reçu « aucune demande de quitter le Qatar ».

Si la fermeture devait advenir, l’organisation pourrait regarder vers la Turquie ou l’Iran pour être hébergée. L’Algérie qui avait montré son soutien déterminé à la cause palestinienne, si l’on en tient compte de plusieurs déclarations d’Abdelmadjid Tebboune, pourrait-elle accueillir ce qui reste de la direction du mouvement Hamas à Alger ?

La rédaction

Turquie : vague d’arrestations après la destitution de maires pro-kurdes

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Arrestations en Turquie
Vague d'arrestations parmi les Kurdes en Turquie

Plus de trente personnes ont été inculpées et écrouées cette semaine en Turquie pour avoir protesté contre la destitution de trois maires pro-kurdes du sud-est du pays accusés de « terrorisme », a annoncé, ce dimanche 10 novembre, le ministère turc de l’Intérieur.

En Turquie, plus de 250 personnes ont été interpellées au total depuis lundi pour avoir participé à des manifestations illégales et avoir pris pour cible des membres des forces de sécurité. Trente-trois d’entre elles ont été inculpées et écrouées, 37 placées sous contrôle judiciaire et trois autres assignées à résidence, a détaillé le ministère de l’Intérieur. 

Un journaliste du site d’information 10Haber a également été placé en détention provisoire ce samedi 9 novembre au soir pour une série de publications sur la destitution, la semaine dernière, d’un maire d’arrondissement d’Istanbul, lui aussi accusé par les autorités de liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué son avocat.

Colère et condamnations

Le remplacement, lundi, par des administrateurs nommés par l’État de trois maires pro-kurdes, dont ceux des grandes villes de Mardin et de Batman, a suscité la colère d’habitants et des condamnations du Conseil de l’Europe et d’organisations de défense des droits humains. Les trois élus déchus sont membres du DEM, principal parti prokurde et troisième force au Parlement turc.

Les autorités avaient aussitôt interdit tout rassemblement dans plusieurs provinces du sud-est à majorité kurde du pays pour tenter d’étouffer la fronde. Des images tournées en milieu de semaine à Batman ont toutefois montré des policiers visés par des tirs de mortier d’artifice disperser des manifestants à l’aide de blindés surmontés de canons à eau. Le PKK, groupe qualifié de « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux, livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984, un conflit qui a fait plus de 40 000 morts.

AFP/RFI

Sila : une bousculade pour un livre sur les « djinns » !

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Sila
Le sila inauguré par nos amis têtes couronnées.

 C’est décidément la descente aux enfers de la société algérienne ! Des infos font état de milliers d’adolescents accourus au Sila pour acquérir un livre sur les « djinns », la sorcellerie et Satan, écrit par, Ousama Muslim, un écrivain saoudien, qui en serait à son 10e livre, toujours des best-sellers, sur le même thème.

Un livre (parmi tant d’autres sur la même thématique) qui a semble-t-il détrôné la « littérature » culinaire qui s’offrait la part du lion au Sila et dans les librairies.

Voilà où mène l’interdiction des belles lettres, de la marginalisation et de la diabolisation de nos meilleurs écrivains ! Pendant que des éditeurs sérieux et militants comme Koukou et Tafat sont interdits de participation, une cohorte de maisons d’éditions moyen-orientales inonde le salon de livres des plus conservateurs.

C’était prévisible vu que les écrivains et intellectuels locaux (en tamazight, en arabe et en français) sont réduits à la subsistance éditoriale, privés de plateaux télévisés et même accusés d’apostasie ou de traîtrise dès lors qu’il traitent de sujets qui ne plaisent pas soit au pouvoir soit à une tendance politique soit, le plus souvent, à une mouvance idéologique (des fois mixte : islamo-conservatrice), -ce qui est souvent le cas-, disposant d’organes de presse toujours prêts à dégainer sur tout ce qui rappelle le modernisme et les nouvelles idées qu’il véhicule, tout en s’efforçant de faire les louanges de tout ce qui est archaïque et dépassé.

Le comble dans cette affaire est que les parents, même les plus lettrés, n’ont souvent jamais entendu parler de l’auteur de ces livres et de ses publications.

« Les parents dans un oued et leurs progénitures dans un autre », comme le dit un adage populaire. Comment en est-on arrivé là ?

La réponse est toute simple : les interdictions, les diabolisations, les anathèmes qui touchent la vraie production littéraire, culturelle ou « philosophique » ne peuvent donner naissance qu’à l’émergence et la « sacralisation » des tendances surannées et rétrogrades ne répondant à aucune forme de logique ou de rationalisme.

C’est aussi indiscutablement une forme de défi et de révolte des esprits que certains veulent formater à leur guise !

On ne récolte que ce qu’on sème. Semer la haine du rêve conduit inévitablement à l’amour du cauchemar.

Il est plus que vital pour l’Algérie d’enclencher une révolution culturelle portée sur le progrès et la modernité, -sur le modèle japonais, entre autres-, tout en gardant le meilleur de notre héritage culturel millénaire qui peut servir d’exemple lui aussi à l’humanité entière, les civilisations s’irriguant les unes les autres dans ce qu’elles ont de meilleur.

Tant que nous avons encore le choix, optons pour le meilleur et le plus beau !

Donnons une chance à la raison tant que la chute n’est pas encore fatale !

Youcef Oubellil, écrivain

Elisa Biagi : « Très émue de me produire dans la région de mes grands-parents »

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Elisa Biagi

À l’occasion de la présentation de son spectacle, (Le fil rouge), au Théâtre nationale algérien (TNA) et au Théâtre Kateb Yacine de Tizi Ouzou, Elisa Biagi, comédienne et petite-fille, de l’officier de l’ALN, Yaha Abdelhafid évoque son parcours et ses différentes expériences dans le théâtre et le cinéma et parle des raisons qui  l’ont conduite à l’écriture de cette pièce.

Elle nous confie sa joie pour la  façon dont sa pièce a été reçue et  son émotion de se produire devant le public de la région qui a vu naître ses grands parents dont la vie et le parcours sont la source de l’inspiration du texte de  sa pièce. Rencontre.

Le Matin d’Algérie : Quel effet vous fait-il de vous produire devant le public de la région natale de vos grands-parents auxquels vous dédiez cette histoire ?

Elisa Biagi : Je suis extrêmement émue. J’espère ne pas pleurer au début de mon spectacle (rires). Ce n’est pas  Elisa Biagi mais la petite-fille qui repart sur les traces de son grand-père et de sa famille. Pour moi, aujourd’hui, c’est un accomplissement. Ce spectacle du théâtre Kateb-Yacine marque la fin de notre tournée en Algérie. J’espère qu’il y en aura d’autres.

C’est très important de vivre ce moment avec le public de Tizi-Ouzou et surtout de Takhlidjt Ath Atsou (village natale de ses grands-parents, ndlr) et de tous les villages qui connaissent mon grand-père ainsi que ma grand-mère dont je parle dans mon spectacle.

Le  fil rouge, pourquoi ce titre et quel rapport avec l’histoire de vos grands-parents ?

Elisa Biagi : Le fil rouge, c’est ce qui lie ma mère et ma grand-mère à moi. C’est aussi mes deux terres : je suis Italienne et Algérienne. C’est aussi ce lien qu’il y a, à travers la Méditerranée, entre les deux pays qui se ressemblent beaucoup. Ce fil, c’est tout ce qui me relie à mes deux familles des deux côtés de la Méditerranée, en Algérie et en Italie. 

Le rouge, c’est la couleur de la passion et l’amour que je porte à tous les miens. C’est aussi lex rouge du sang des martyrs et de toutes les victimes qui se sont sacrifiés pour la liberté et l’indépendance de l’Algérie. 

Un mot sur la réception à votre spectacle de la semaine écoulée au théâtre national d’Alger (TNA) ?

Elisa Biagi : La réception a été au-delà de toute attente. C’était un moment extraordinaire, on a été très bien accueilli même si on a toujours cette peur quand on se produit devant les siens.

Ce n’est pas comme en France où on a joué devant des Algériens et des Français. Il y a donc des préoccupations et des attentes différentes. 

A Alger, je joue dans mon pays, devant les miens et j’ai eu un peu peur, et c’est normal à chaque début des spectacles. Seulement, dès que les lumières se sont allumées et qu’il y a eu les premiers applaudissements, j’ai ressenti que le public était avec moi. Du début jusqu’à la fin, on était un seul cœur. C’était au-delà de ce que j’ai pu imaginer.

Le Matin d’Algérie : En ce moment, quel souvenir vous relie de votre grand-père ?

Elisa Biagi : Il y en a deux qui me reviennent. Mon grand-père accueillait beaucoup de monde à la maison. Il faisait des réunions. Tout le temps, des gens rentraient et sortaient; la maison était toujours ouverte. Je me rappelle, étant toute petite, j’allais dans le salon et je m’asseyais sur ses genoux, pendant qu’il faisait ses discours. Je me souviens aussi qu’il aimait nous emmener,  moi toute petite et ses autres petits-enfants, dans la montagne du Djurdjura. Il nous emmenait dans les lieux où il avait combattu.

Ce sont des moments que je ne pensais pas pouvoir revivre et avec votre question,  je me surprend à me replonger dans ces instants très émouvants. 

Le Matin d’Algérie : Vous avez présenté « Le Fil rouge » en France et en Italie ?

Elisa Biagi : Je n’ai pas encore joué en Italie. J’espère pouvoir le faire un jour. En France, par contre, on joue le spectacle depuis six mois. On a eu tous les spectres de la révolution: des Français qui l’ont vécue de l’autre côté, et ça a été difficile pour moi au début.

Comment parler à des gens qui étaient de l’autre côté. Il y avait aussi des jeunes Français qui me disaient qu’ils avaient leurs grands-pères dans la légion étrangère. C’est surtout à eux que s’adresse mon spectacle parce que on ne leur a pas assez parlé de ce qui s’est passe ici. Il faut qu’ils apprennent qu’il n’y avait pas que des hommes qui faisaient la guerre mais aussi des femmes qui se sont sacrifiées et ont sacrifié la vie de leurs enfants. 

Pour moi, c’est très important qu’ils le sachent même si cela reste difficile. Ma grand-mère disait que j’ai pardonné mais je n’ai pas oublié. On n’oublie pas et c’est en parlant de ce qui s’est passé qu’on pourra avancer et aller de l’avant. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, je peux raconter ces histoires que ma grand-mère et mon grand-père m’ont racontées.

Le Matin d’Algérie : Et les médias, est-ce qu’ils se sont intéressés à votre spectacle ?

Elisa Biagi : Non, pas tant que ça. Ce n’est pas de la censure. C’est sans doute parce qu’on jouait dans des petites salles.  

Le Matin d’Algérie : Parlez-nous de vos projets

Elisa Biagi : D’abord, on continue à jouer ce spectacle qui n’est qu’à ses débuts.  Cependant, il y a des projets que j’ai envie de réaliser en tant que comédienne: jouer du Molière, du Kateb Yacine et bien d’autres auteurs qui me fascinent dont des Italiens. Pour le cinéma, j’ai été distribuée dans dans le film « Belouizdad » qui sortira dans peu de temps. C’est mon  premier contrat dans le cinéma en Algérie.

Parlez-nous, justement de cette expérience, passer du jeu sur les planches et devant la caméra.

Elisa Biagi : Le passage du théâtre au cinéma est différent. On se comporte différemment sur les planches et  devant la caméra. Le théâtre est un spectacle vivant qui nécessite des performances particulières. On a pas le droit à l’erreur. Au cinéma, c’est different.  Lorsqu’on rate une prise, on peut se corriger, la refaire, on peut reprendre son texte plusieurs fois.

Anaïs Karoff, metteuse en scène de Fil rouge :

"Il y a eu beaucoup d’émotion lors de notre passage à Alger. On a été trés impressionné de faire salle archicomble. Se produire en Algérie, c’est pour nous l’aboutissement d'un processus,  le couronnement du projet. Ceci, pour la simple raison que le spectacle parlait justement de l’Algérie et le but final était de venir ici même si on a tourné ailleurs. Mais jouer à Alger et à Tizi-Ouzou, c’était l’apothéose. Elisa ? Elle est charismatique. Pouvoir tenir pendant 50 minutes seule sur scène même s’il y a de la mise en scène est une performance digne d'être soulignée. Elle occupe le plateau, elle a une présence, elle dégage beaucoup d'émotion, beaucoup de sincérité dans le jeu. C'est tout ça, je pense  pense aussi, qui a réjouit le public."

Notre avis »Le fil rouge » : une pièce de théâtre touchante et réaliste 

Le fil rouge est une pièce à hauteur humaine qui nous plonge dans la dure réalité de la guerre.

Écrite et  interprétée par Elisa Biagi sur une  mise en scène de  Anais Karoff, la pièce  aborde des  theme universels tels que l’amour, la passion, la résistance, la combativité et la résilience des hommes et des femmes face à l’adversité.

Durant 50 min, seule sur scène et avec un  rythme soutenu, la comédienne déroule  son texte ( monologue) où le passé douloureux de ses grands-parents constitue l’arc narratif autour duquel viennent se tisser des trajectoires de vie et des destins. Ceux de sa grand-mère, Nouara et de son grand-père, résistant et officier de l’ALN bien connu, Abdelhafid Yaha auxquels la comédienne algéro-italienne a rendu hommage. Le spectacle a donc résonné auprès d’un large public ému par le destin des personnages et et sensible aux  situations présentées.

Samia Naït Iqbal

Texte et interprétation : Elisa Biagi

Mise en scène : Anaïs Karoff 

Musique et bruitage : Laurie-Anne Polo 

Costumes : Farida Nait Chabane et Samira Hamou

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