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Tchad–France : récit d’une mémoire intime et engagée de Gnadang Ousmane

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Gnadang Ousmane
Gnadang Ousmane . Crédit photo : DR

Dans La voix de mon père, l’écho de ma mère, publié le 24 juillet 2025 dans la collection Graveurs de Mémoire, Gnadang Ousmane tisse un récit intime où l’histoire familiale rejoint la mémoire collective. Née en France et ayant grandi au Tchad, elle écrit depuis cet entre-deux fécond où se mêlent héritages, douleurs et espérances.

Entre la force du père et la douceur silencieuse de la mère, le livre de Gnadang Ousmane devient un acte de gratitude et de transmission, une manière de réparer par la parole et de réconcilier deux mondes, deux mémoires, deux cultures.

Engagée politiquement et socialement à travers Fegaye et son mandat municipal, Gnadang Ousmane inscrit également son parcours dans une réflexion sur la résilience et la justice sociale. Son écriture puise dans les rencontres et les expériences de l’exil, transformant l’intime en une force collective.

Le Matin d’Algérie : Votre livre commence par La voix de mon père, l’écho de ma mère. Pouvez-vous expliquer ce choix symbolique et ce qu’il représente pour vous ?

Gnadang Ousmane : Ce titre est né d’une évidence. La voix représente mon père, pour les actes, les valeurs et les repères qu’il a laissés dans ma vie. L’écho, c’est celui de ma mère, pour l’impact qu’elle a eu sur nous malgré un parcours hors du circuit scolaire.
Ce sont deux héritages qui se répondent : la parole et le silence, la transmission intellectuelle et la force du vécu. J’ai voulu les faire dialoguer à travers ce livre.

Le Matin d’Algérie : Vous êtes née en France et avez grandi au Tchad. Comment ce double enracinement a-t-il façonné votre identité et votre écriture ?

Gnadang Ousmane :   Ce double enracinement m’a appris très tôt à naviguer entre deux mondes : celui du visible et de l’invisible, du rationnel et du symbolique. En France, j’ai appris les codes de la société moderne ; au Tchad, j’ai compris la profondeur des liens, la mémoire orale, la spiritualité du quotidien. Mon écriture puise dans cette tension : elle cherche à traduire ce que signifie être « d’ici et d’ailleurs » à la fois, sans devoir choisir.

Le Matin d’Algérie : Le récit mêle mémoire personnelle et dimension collective. Comment avez-vous trouvé l’équilibre entre histoire intime et sociologie du Tchad et de l’exil ?

Gnadang Ousmane : Mon histoire devient collective à partir du moment où elle résonne avec d’autres. Ce que je vis fait écho à de nombreux parcours de migration, de transmission ou d’exil.

L’équilibre se crée à travers les rencontres : ce sont les êtres, plus que les lieux, qui m’ont construite. Que ce soit au Tchad ou en France, chaque visage croisé m’a aidée à comprendre une part de moi-même et du monde.

Le Matin d’Algérie : L’exil, la maladie et l’amour familial sont des thèmes récurrents. Comment ces expériences ont-elles nourri votre écriture et votre réflexion sur la résilience ?

Gnadang Ousmane : Ces épreuves m’ont naturellement appris la résilience. Quand on traverse la maladie, la perte ou l’exil, on apprend à s’accrocher à la vie malgré la douleur.

Pour moi, la résilience est un choix. L’écriture a été mon outil thérapeutique, un moyen de transformer la souffrance en force et de me reconstruire pas à pas.

Le Matin d’Algérie : Votre livre explore la relation père-mère-enfant avec beaucoup de délicatesse. Quels souvenirs ou valeurs ont guidé ce portrait familial ?

Gnadang Ousmane : Le respect, avant tout : le respect de soi, des autres et de son rôle dans la société.

C’est une valeur que mes parents m’ont transmise, chacun à sa manière. Ce sont leurs principes, leur droiture, leur courage silencieux qui m’ont guidée dans ce portrait familial. J’ai voulu leur rendre hommage avec justesse et tendresse.

Le Matin d’Algérie : Vous êtes également engagée politiquement et socialement à travers Fegaye et votre mandat municipal. Comment votre engagement nourrit-il votre travail d’écriture ?

Gnadang Ousmane : En réalité, c’est l’écriture qui a accompagné mes engagements. Elle m’a toujours aidée à me structurer, à me guider, à me soigner.
Aujourd’hui, ce premier livre marque une continuité : il me permet de prolonger cette passion, de transmettre autrement. Peut-être qu’un jour, d’autres parties de mon parcours prendront aussi la forme d’un livre.

Le Matin d’Algérie : Pourquoi avoir choisi ce moment pour partager cette histoire, et pourquoi sous forme de livre ?

Gnadang Ousmane :  Il m’a fallu du temps pour transformer la mémoire en parole apaisée. L’écriture s’est imposée comme une évidence : un espace d’intimité et de profondeur. Il y a un an encore, je n’aurais pas imaginé publier ce récit, mais j’ai compris que partager ne m’enlevait rien, au contraire, cela donnait du sens à mon parcours, entre transmission et renaissance.

Le Matin d’Algérie : L’écriture devient un acte de mémoire et de transmission. Comment percevez-vous cette responsabilité ?

Gnadang Ousmane : C’est un devoir. Mes parents ont été une immense source d’inspiration, mais ils n’ont pas eu la chance de voir leurs enfants aller au bout de leurs projets.
Écrire, c’est les honorer, les rendre vivants autrement. C’est aussi une trace pour mes enfants et pour tous ceux qui ont des héritages similaires. Ce livre, c’est ma manière de leur dire merci, et de continuer leur histoire.

Le Matin d’Algérie : La France et le Tchad apparaissent comme des espaces symboliques dans votre récit. Comment avez-vous travaillé à traduire ces deux univers culturels dans la narration ?

Gnadang Ousmane : Le Tchad et la France sont mes deux pays. Je n’ai pas eu besoin de traduire ces univers : je les vis au quotidien.
Ces deux héritages m’habitent, ils se complètent et s’équilibrent. C’est depuis cette double appartenance que j’ai écrit, naturellement, sans artifice. Mon livre est le reflet de cette cohabitation intérieure.

Le Matin d’Algérie : Votre livre peut être lu comme un acte de réparation ou de réconciliation. Était-ce une intention consciente dès le départ ?

Gnadang Ousmane : Oui, sans doute. J’ai écrit pour me réparer et me réconcilier avec la douleur du deuil, avec les héritages parfois lourds que la perte réveille.
L’écriture m’a aidée à apaiser tout cela, à transformer la peine en paix intérieure. En écrivant, j’ai compris que la réparation commence souvent par la parole.

Le Matin d’Algérie : Quelle place accordez-vous à la dimension féminine dans la mémoire familiale et collective ?

Gnadang Ousmane : Elle est au cœur du livre. La voix de mon père, l’écho de ma mère met en lumière la force des femmes et leurs combats pour trouver leur place dans la société. En tant que fille et femme, j’y ai inscrit ma vision. Et je n’oublie pas que si j’ai pu trouver ma place, c’est aussi grâce à un père qui ne m’a jamais fait sentir de différence avec mes frères. Cette égalité vécue est une fondation de mon identité.

Le Matin d’Algérie : Enfin, que souhaitez-vous que vos lecteurs retiennent de votre livre ?

Gnadang Ousmane :  J’espère que les lecteurs y verront une histoire singulière qui parle à l’universel : celle d’une enfant du lien, de la mémoire et de la résilience.
Derrière chaque parcours, il y a un héritage qui guide nos pas. Le mien m’a façonnée, et ce livre en est le témoin.
Si chacun en ressort avec l’envie de réconcilier ses propres héritages, alors le pari est gagné.

Propos recueillis par Djamal Guettala

Gnadang OUSMANE

Fondatrice de l’association FEGAYE

Élue municipale à Toulouse 

Autrice – La voix de mon père, l’écho de ma mère (L’Harmattan, 2025)
Commande dédicacée : https://donate.stripe.com/8x2bJ172z024fgK5ImdAk01

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Trump et le Venezuela : entre menaces et options militaires

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Donald Trump

Les tensions entre Washington et Caracas connaissent une nouvelle escalade. Selon The Washington Post, le président américain Donald Trump pourrait prochainement trancher sur la conduite d’une action militaire contre le Venezuela.

Depuis plusieurs jours, des discussions impliquant des responsables américains de haut niveau portent sur un large éventail de scénarios, allant de frappes limitées à des opérations plus ciblées. Trump lui-même a alimenté l’incertitude, déclarant aux journalistes sur la base aérienne présidentielle : « Je ne peux pas vous dire ce que ce sera exactement, mais j’ai en quelque sorte tranché » concernant le Venezuela.

Des sources citées par la presse indiquent que plusieurs réunions du Conseil de sécurité intérieure ont eu lieu. Parmi les participants figuraient le vice-président JD Vance, le secrétaire à la Défense Pete Higgsith, le chef d’état-major général Dan Kinn et d’autres responsables militaires et civils. Ces réunions visaient à examiner l’ensemble des options disponibles, en tenant compte à la fois des risques militaires et des conséquences diplomatiques.

Les États-Unis disposent d’une supériorité militaire incontestable sur le Venezuela. Dans les dernières semaines, Washington a renforcé sa présence dans la région avec le déploiement de la porte-avions Gerald Ford, embarquant plus de 75 avions et 5 000 soldats, ainsi que d’avions de combat F-35 et d’une sous-marin nucléaire. Les forces vénézuéliennes, elles, ont mobilisé près de 200 000 militaires, répartis entre armée de terre, forces aériennes et marines, pour se préparer à toute éventualité.

Au-delà des effectifs conventionnels, la presse évoque la possible implication de la Delta Force, unité d’élite des opérations spéciales, pour des missions d’arrestation ou de neutralisation ciblée. Cette option rappelle les opérations menées par les États-Unis dans d’autres régions du globe au cours des deux dernières décennies.

Parallèlement, Washington a multiplié les actions contre le trafic de drogue depuis le Venezuela. Au cours des deux derniers mois, des frappes contre des embarcations vénézuéliennes ont causé la mort d’au moins 76 personnes, selon les données officielles américaines. Ces actions sont présentées par la Maison-Blanche comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à limiter le flux de stupéfiants vers les États-Unis, tout en envoyant un signal clair au président Nicolas Maduro et à son entourage.

Les signaux envoyés par Trump et son administration restent cependant contradictoires. Alors que certains membres du Congrès tentaient de légiférer pour limiter la capacité du président à déclencher une guerre, la Maison-Blanche a tenté de rassurer certains législateurs sur le fait qu’aucune action militaire immédiate n’était prévue. Cette ambiguïté stratégique, selon des observateurs, fait partie de la méthode de Trump, qui cherche à maintenir la pression sur Caracas tout en conservant une marge de manœuvre maximale.

Pour Caracas, la situation reste critique. Maduro, qui se dit prêt à défendre son pays, doit composer avec la démonstration de force américaine et l’incertitude sur les intentions réelles de Washington. Les analystes internationaux soulignent que toute escalade pourrait avoir des conséquences régionales majeures, affectant la stabilité de l’Amérique latine et le marché énergétique mondial.

Dans ce contexte, l’avenir des relations entre les États-Unis et le Venezuela demeure suspendu à la décision prochaine de Trump, dans un climat de forte tension et d’incertitude stratégique.

Djamal Guettala 

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Alger : un immeuble s’effondre à Hussein Dey

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Effondrement d'un immeuble à Alger
Effondrement d'un immeuble à Alger. Crédit photo : DR

Un immeuble ancien situé au 6, rue Rabah Moussaoui, dans la commune de Hussein Dey (wilaya d’Alger), s’est partiellement effondré dans la nuit de vendredi à samedi, vers 2h50. La Protection civile est intervenue rapidement en mobilisant deux camions de sauvetage, trois ambulances, la GRIMP et une unité cynotechnique.

Les secouristes ont extrait un blessé, évacué vers le CHU Mustapha-Pacha. Selon la wilaya d’Alger, aucun décès n’a été enregistré, mais les fouilles se poursuivent pour écarter définitivement la présence de victimes sous les décombres.

La moitié droite de l’immeuble — composé d’un rez-de-chaussée et de quatre étages — s’est entièrement affaissée, provoquant un nuage de poussière et une vive panique parmi les habitants du quartier. Le bâtiment, bien que daté, avait fait l’objet l’année dernière d’une réhabilitation dans le cadre des opérations de rénovation du vieux bâti de la capitale. Les autorités ont immédiatement évacué les résidents, ainsi que les habitants des immeubles mitoyens, soit un total de vingt-sept familles relogées provisoirement dans un hôtel de la commune, « à titre préventif », en attendant les conclusions des experts.

L’enquête technique et sécuritaire ouverte dans les heures suivant l’accident concentre désormais l’attention. Les premiers éléments convergent vers un chantier de terrassement mené par un promoteur privé sur une parcelle adjacente. Un permis de construire, référencé 40/MA/2025, avait été délivré le 5 novembre, soit dix jours avant l’effondrement. Les travaux d’excavation auraient atteint environ quatre mètres, une profondeur susceptible d’avoir fragilisé les fondations du bâtiment effondré. La wilaya d’Alger indique qu’une expertise complète a été confiée au Centre national de contrôle technique des constructions (CTC) pour déterminer le rôle exact de ces fouilles dans l’instabilité structurelle.

Le wali d’Alger, Mohamed Abdenour Rabhi, s’est rendu sur place dès les premières heures de la matinée pour superviser les secours et suivre le déploiement du dispositif de sécurité. Il a assuré que des « mesures juridiques appropriées » seront prises une fois les conclusions techniques et sécuritaires établies.

Cet effondrement réactive les inquiétudes autour de la sécurité du vieux bâti d’Alger, déjà fragilisé par l’âge, les intempéries et parfois des travaux menés sans précautions suffisantes à proximité immédiate des immeubles. Alors que le CTC poursuit son expertise et que les opérations de recherche restent en cours, les habitants relogés attendent des réponses, dans un climat mêlant soulagement d’avoir échappé au pire et incompréhension face à un accident qui aurait pu virer au drame.

Mourad Benyahia 

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Présidentielle 2027 : Nicolas Sarkozy, un retour improbable mais plausible

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Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy. Crédit photo : @Nicolas Sarkozy

La libération de Nicolas Sarkozy le 10 novembre 2025, après près de trois semaines d’incarcération provisoire dans l’affaire du financement libyen, relance une question longtemps jugée improbable : l’ancien président pourrait-il retrouver une place centrale sur la scène politique française à l’approche de la présidentielle de 2027 ?

À première vue, l’opinion publique semble lui être défavorable. Selon un sondage Ifop publié en novembre 2025, 73 % des Français ne souhaitent pas son retour en politique (Ifop, 2025). Pourtant, la sévérité des jugements et le passage en détention ont suscité un élan de sympathie, perceptible dans certains segments de l’opinion, notamment au sein de la droite républicaine. Si le jugement initial était annulé en appel, prévu en mars 2026 (La Croix, 26 septembre 2025), ce mouvement pourrait s’amplifier, offrant à Sarkozy une opportunité de redevenir une figure incontournable du paysage politique.

À 72 ans, il devra composer avec d’autres prétendants à la droite républicaine : Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, David Lisnard ou Xavier Bertrand. Pourtant, cette pluralité de candidats pourrait paradoxalement jouer en sa faveur. Relaxé en appel et en cassation pour ses affaires judiciaires, notamment l’affaire Bygmalion (La Croix, 8 octobre 2025), Sarkozy pourrait apparaître comme un « martyr » des années judiciaires, fort d’une expérience et d’une aura que peu de ses rivaux peuvent revendiquer.

Cette position pourrait dépasser le cadre strict de la droite républicaine. L’électorat de droite radicale, notamment celui proche de Reconquête !, partage avec les Républicains des sensibilités économiques libérales et une orientation sécuritaire et migratoire stricte. Des rapprochements stratégiques, déjà évoqués avec Sarah Knafo ou Jordan Bardella (La Croix, 14 novembre 2025), pourraient concrétiser ce rassemblement des droites et renforcer l’image de Sarkozy comme figure capable de fédérer un large spectre électoral.

L’histoire montre que ce type de « retour improbable » n’est pas inédit. Le général de Gaulle, que l’on croyait politiquement mort sous la IVe République, est redevenu en 1958 le héros salvateur de 1940. Plus récemment, le Brésilien Lula a retrouvé la présidence en 2022 après avoir été condamné et incarcéré en 2018 (BBC News, 2022). Nicolas Sarkozy ne serait donc pas le premier président à revenir au pouvoir après un passage par la prison.

Dans un contexte politique marqué par l’instabilité et la fragmentation, le dégagisme ambiant pourrait paradoxalement favoriser le retour d’une figure familière et expérimentée. Après Emmanuel Macron, certains électeurs pourraient être tentés par un leader capable de restaurer autorité et cohérence, tout en incarnant l’expérience et le charisme qu’attendent certains Français face à l’incertitude.

La multiplication des candidatures à droite pourrait renforcer l’image de Sarkozy comme « l’homme providentiel ». Son retrait relatif des rivalités internes ces dernières années lui permet de se présenter comme un rassembleur capable de dépasser les divisions, tandis que l’effet médiatique entourant sa libération et l’éventuelle annulation des jugements lui confère une visibilité inégalée.

Au-delà de la droite traditionnelle, le potentiel rassemblement de différentes factions de l’électorat conservateur pourrait redéfinir la donne. Sarkozy pourrait ainsi se positionner comme une alternative aux nouvelles figures politiques, incarnant l’expérience, la résilience et une connaissance éprouvée du pouvoir exécutif. L’effet de sa « réhabilitation » judiciaire, s’il se confirme, pourrait transformer sa posture d’ancien président en un atout électoral décisif.

Si cette hypothèse reste incertaine, elle rappelle une constante de la politique française : l’histoire peut réserver des surprises. Le « come-back » de l’ex-président, buriné par l’expérience et sanctifié par d’éventuelles relaxes judiciaires, pourrait redevenir un acteur incontournable de la présidentielle de 2027, incarnant pour certains électeurs de droite la stabilité et l’expérience face à l’incertitude.

Il faut se demander cependant si les électeurs dans leur majorité son à même d’oublier les nombreuses casseroles que trainent Nicolas Sarkozy pour le voir revenir au palais de l’Elysée ?

Dans ce contexte, la présidentielle à venir pourrait bien réserver des surprises et redonner vie à la figure d’un ancien président que l’on croyait politiquement éteint. Nicolas Sarkozy, contre toute attente, pourrait apparaître comme un repère rassurant pour les électeurs en quête de certitudes.

Mourad Benyahia

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Mondial 2026 : la liste des 30 pays déjà qualifiés

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Coupe du monde

La Croatie est devenue la 30e nation qualifiée pour la Coupe du monde 2026 (11 juin-19 juillet), la première organisée dans trois pays (Etats-Unis, Canada et Mexique) et dans un format élargi à 48 équipes.

Le point sur les pays déjà qualifiés:

– Pays hôtes, qualifiés d’office : Etats-Unis, Canada et Mexique (3)

Les autres nations qualifiées:

– Zone Asie (AFC) : Australie, Corée du Sud, Iran, Japon, Jordanie, Ouzbékistan, Qatar, Arabie Saoudite (8)

– Zone Océanie (OFC) : Nouvelle-Zélande (1)

– Zone Amérique du Sud (Conmebol) : Argentine, Brésil, Colombie, Equateur, Paraguay, Uruguay (6)

– Zone Afrique (CAF) : Tunisie, Algérie, Maroc, Egypte, Ghana, Cap-Vert, Afrique du Sud, Sénégal, Côte d’Ivoire (9)

 – Zone Europe (UEFA) : Angleterre, France, Croatie (3)

Le Cap-Vert, l’Ouzbékistan et la Jordanie disputeront l’été prochain la première phase finale de Coupe du monde de leur histoire.

Les 48 nations participantes seront réparties en douze poules de quatre équipes dont les deux premières seront directement qualifiées pour les 16e de finale, inédits dans l’histoire de la Coupe du monde. Les huit meilleures troisièmes compléteront le tableau.

Le match d’ouverture est programmé le 11 juin 2026 au stade Azteca de Mexico. La finale aura lieu le 19 juillet au MetLife Stadium, dans le Grand New York.

APS

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DZ Mafia : dans l’ombre d’un gang narco-mafieux ultraviolent

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DZ Mafia

Inside DZ Mafia, au cœur du gang narco mafieux est une enquête saisissante dans les mailles de cette organisation criminelle qui gangrène par ses trafic et ses crimes Marseille et des villes du sud de la France.

Glaçante enquête

Marseille, 2023. Une ville où le soleil éclaire les façades mais ne chasse pas les ombres des quartiers populaires, où la mer murmure derrière les murs tagués de peur et de rage. C’est dans ce décor que surgit la DZ Mafia, une organisation criminelle qui s’impose avec brutalité, frappant vite, frappant fort, et étendant son emprise maléfique bien au-delà de la cité phocéenne. Jean-Michel Verne, journaliste et auteur de Inside DZ Mafia, plonge au cœur de cette mécanique implacable, où la jeunesse devient arme, où la violence se transforme en capital, et où chaque silence pèse comme une menace.

Qu'on se le dise, ce gang criminel ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Acheter le silence d'individus, d'habitants, menacer, torturer.. tuer. 

Le point de départ de cette enquête est une vidéo glaçante qui circule sur les réseaux sociaux. Mars 2023 : Rayan, un proche du clan Yoda, rival historique, est exécuté devant l’objectif. Matteo, adolescent alors âgé de quinze ans, est identifié comme le premier “killer” de cette organisation. Ce moment marque la mutation : le narcobanditisme des années passées cède la place à un narcoterrorisme qui ne se contente plus de contrôler le trafic. Il s’agit de régner sur les esprits, d’imposer la peur, de transformer les rues en théâtre de terreur, et de faire de l’argent une loi plus forte que celle de l’État. Verne raconte comment ces adolescents, formés parfois via des tutoriels en ligne, tirent aveuglément, déclenchant une violence collatérale qui n’épargne ni les innocents ni les passants.

L’enquête de Jean-Michel Verne révèle une organisation fluide mais efficace, structurée comme une entreprise internationale : l’approvisionnement en cocaïne, l’extorsion, le blanchiment, la logistique… chaque pièce a sa place. Les opérations coordonnées – incendies devant des prisons, attaques ciblées – montrent une sophistication qui dépasse de loin les mafias locales. Les relais identifiés en Algérie, au Maroc et à Dubaï assurent mobilité et résilience. La DZ Mafia a transformé des jeunes des cités en véritables chefs d’orchestre du crime, défiant les forces de l’ordre et dépassant les figures historiques du milieu corso-marseillais, aujourd’hui désarmées face à cette ultraviolence connectée.

Courageux et rigoureux, l’auteur ne se contente pas de relater les faits : il raconte le processus même de son enquête, les nuits passées à croiser documents judiciaires, témoignages et données numériques. C’est une traque de la vérité à travers les méandres d’un système qui se déploie sur plusieurs continents, où chaque connexion, chaque transfert d’argent, chaque fusillade est un maillon d’une chaîne qui échappe à la justice traditionnelle.

Jean-Michel Verne offre au lecteur le cheminement de l’investigation, révélant les méthodes qui permettent de reconstituer l’architecture interne d’une mafia devenue internationale.

La DZ Mafia n’est plus confinée à Marseille. Ses ramifications s’étendent à Nice, Nîmes, Valence, Dijon et Hyères. Le groupe ne conquiert pas seulement les territoires, il vend ses services : fusillades, extorsions, logistique, exfiltration. Les jeunes tueurs, les femmes en coulisse, les dirigeants à distance : tout fonctionne comme un système où la mort et l’argent se répondent. Les communications cryptées, comme l’application Sky ECC, illustrent la modernité de ce crime, capable de se coordonner simultanément en Europe et au Maghreb, défiant les limites physiques et légales.

L’État tente de réagir : couvre-feux, saisies, interdictions de territoire. Mais le malheur est dans le vide laissé par la lenteur de la loi. La DZ Mafia, riche et organisée, gravit les échelons et devient une menace majeure, selon l’Office anti-stupéfiants. Verne souligne que couper les flux financiers serait le seul moyen de freiner la machine. Jusqu’à ce jour, l’argent continue de nourrir la violence, le chaos et la peur.

Inside DZ Mafia au cœur du gang narco-mafieux n’est pas un simple récit de faits divers. C’est une plongée dans l’âme sombre d’un système criminel, un récit où la poésie se cache derrière la brutalité, et où le malheur s’invite au quotidien. Pour le lectorat algérien, francophone, en Algérie, en France ou ailleurs, ce livre offre un témoignage unique : celui d’une criminalité qui défie les frontières, les lois et le temps, et celle d’un journalisme capable de la suivre, de la décrypter, et de la raconter avec humanité et précision.

Mourad Benyahia 

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Tamurt icudden amedyaz d…  tamuḍint !

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Mohamed Tadjadit
Mohamed Tadjadit

Tamurt irran takmamt i umedyaz, i t-igren di tesraft, ur tezmir ad tili d tamurt gar tmura i igan azal i umdan, d argaz neɣ d tameṭṭut, akken ibɣu yili. 

Ur tezmir ad taɣ amkan deg igerwan ibedden d talast gar izerfan akked yal tasnareft/dictature.

S tuqqna n Mohamed Tadjadit di 5 iseggasen n unekraf, tamurt n Lezzayer tekcem aluḍ-nni n yir ammus (1).

Akken bɣunt ilint tecrurin i yas-d-aâllqen akken ad as-sbibben yal tamsalt, zun ikker-d d acengu n tmurt-is, ass-a yiwen Uzzayri ur ittamen tikerkas-nni. 

Tamsalt tefra, ur telli tagut : « taɣdemt n tmurt-nneɣ teqqen Mohamed Tadjadit akken ad as-rren takmamt, akken ad issusem ».

Maca, ur izmir yiwen ad yerr takmamt i umedyaz di tiɣri-s, di twuɣa-s i tayri n tmurt-is. Nnan-t imedyazen sdat-s :

Eǧǧet-iyi abrid ad aâddiɣ 

Iwumi iyi-tugadem 

Ifasssen ur kkaten ara

I tira iwumi laqen (2)

….

Azekka ad t-inin imedyazen ara d-ikkren, s tiɣri yugaren tin illan ass-a, ad iddu ssut-nsen, ad izger akkin i tɣilla.  

Maca, maca… tasusmi n tmurt ass-a ur telli d ayamun ad d-iglun ayen ilhan. 

Maca, ur iẓri yiwen ma d tin zun n tidderɣelt, n ‘’tesmeḍ n wul’’ n waṭan i d-innulfan, neɣ d tin kan n usemnenni n wurfan, tirint nnig tayeḍ, ar d-yaweḍ wass-nni ideg ara yaɣ uḥeǧǧaǧu ameqqran n waklan idduklen di ddra n tlelli-nsen…

Tamawt 

Si berru n Boualem Sansal si lḥebs deg was n 13/11/2025, iteddu wawal, zun d ayen issewhamen : « amek adabu d-ibran i Boualem Sansal, ikkat s wa ijebber s wa, deg wass-is iwwet Mohamed Tadjadit s 5 iseggasen, amek ? ».

Tidet kan : tuṭṭfa n Sansal ɣer lḥebs d laâr, berru i yas-d-bran d aârayen, am wawal-nni n umedyaz (3) !

D tamsalt n wass-a i yessefken ad teg talast gar teɣdemt/justice akked tsertit :  asmi ara tbeddel teɣdemt n Lezzayer, ur tettili d taqeddact n tsertit, ass-nni ad ikkes wugur d ameqqran ɣef tmurt…

Aumer U Lamara 

Timerna / Notes :

1. Tiɣimit n teɣdem n Dar El Beida (tribunal criminel) n wass n 11/11/2025, tefra s tefgurt/peine n 5 iseggasen n unekraf/lḥebs, akked 200 000 DA i Mohamed Tadjadit.

2. Asefru n umedyaz Lhacène Ziani ; d asefru i cnan yakan ‘’Ideflawen’’.

3. D awal n umedyaz ameqqran, Yusef U Qasi (1680 – 1740 ?), asmi yas-inna yiwen ilemẓi :

– A Dda Yusef, ad nemaâbbar ? 

Nnan, irra-yas Yusef U Qasi :

– Ma nemaâbbar di sin, akken i teffeɣ taâkes : ma ugareɣ-k, ad as-inin « ẓer kan, d laâr, irna-t umɣar ! », ma tugareḍ-iyi, ad as-inin : « ẓer kan, d aârayen, ikker ad imaâbbar akked umɣar ! ».

* Amaâbber : lutte gréco-romaine – amaziɣ.

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Manon Aubry en Cisjordanie occupée : « J’ai vu la réalité de l’apartheid »

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Manon Aubry
Manon Aubry. Crédit photo : DR

Avant même son retour en Europe, Manon Aubry a lancé un avertissement clair. Dans un message publié sur X (ex-Twitter), l’eurodéputée française a déclaré :

« Alerte : Israël veut m’arrêter pour avoir montré la réalité de l’occupation en Palestine. Je suis en Cisjordanie, occupée illégalement selon le droit international. Je ne céderai pas à leurs menaces. Interpellez les autorités : votre relais est ma protection ! »

Cette prise de parole, d’une rare gravité, éclaire le contexte de son déplacement et la portée de son témoignage. Elle affirme être visée pour avoir révélé, depuis le terrain, ce qu’elle décrit comme un système d’apartheid assumé.

De retour d’une mission en territoires occupés, Manon Aubry raconte une Palestine morcelée, surveillée et étouffée. Hébron, Silwan à Jérusalem-Est, et le village chrétien de Taybeh composent un triangle saisissant où se déploie un contrôle multiforme : militaire, administratif, territorial. À ses yeux, ces trois lieux racontent la même histoire : celle d’un peuple vivant sous un régime de domination qui ne dit plus son nom.

Hébron : une ville coupée en deux

À Hébron, la séparation est visible à chaque rue. Les colons circulent librement ; les Palestiniens, eux, avancent au rythme des checkpoints, des fouilles et des restrictions. Boutiques fermées, rues désertées, miradors surplombant les maisons : l’espace public est quadrillé. Pour une mère qui accompagne son enfant à l’école ou un travailleur qui se rend à son emploi, chaque déplacement devient un acte d’endurance.

« La ville ressemble à une carte postale déchirée », confie Manon Aubry, frappée par l’abîme qui sépare les deux réalités coexistant sur un même trottoir.

À Silwan, autre scène de cette géographie fragmentée, près de 40 000 habitants vivent sous la menace permanente d’expulsion. Les maisons sont numérotées comme on coche une liste. Certaines voient leurs fondations fragilisées par des tunnels creusés sous leurs pieds au nom d’un projet archéologique destiné à réécrire la ville au bénéfice des colons.

Ici, explique Aubry, « le projet n’est pas seulement de contrôler le présent, mais de réécrire le passé ». L’urbanisme devient un instrument politique, une manière de réduire progressivement l’espace palestinien jusqu’à le rendre inhabitable.

Taybeh : l’étouffement silencieux

Dernier bastion chrétien de Cisjordanie, Taybeh vit un encerclement plus discret mais tout aussi implacable. Les habitants sont isolés, pris au piège par des routes interdites, des postes militaires et une liberté de circulation réduite au minimum.

Les jeunes grandissent dans l’incertitude, les projets se heurtent aux restrictions, mais la communauté continue de préserver ses traditions, son hospitalité et sa foi. Le village tient, malgré tout.

Pour Manon Aubry, ces trois étapes ne sont pas des exceptions : elles forment un système de domination intégré, où tout — le droit, la géographie, la force militaire, les infrastructures — est conçu pour limiter le développement palestinien, entraver la circulation, diviser les territoires et épuiser la résistance.

« Rien n’est laissé au hasard », affirme-t-elle.

Ce qui la frappe le plus, pourtant, ce ne sont pas les dispositifs de contrôle, mais la dignité des Palestiniens. Les mères qui rebroussent chemin plutôt que de laisser un soldat humilier leur enfant. Les familles qui rebâtissent les murs détruits. Les jeunes qui continuent de rêver malgré un horizon cadenassé.

« Leur résistance est une manière de dire au monde que la vie continue », dit-elle.

Un témoignage sous pression

Le message publié sur X, où elle dit craindre une arrestation, souligne la tension qui entoure son déplacement. Une élue européenne déclarant publiquement être menacée pour avoir documenté une situation d’occupation : l’alerte est lourde de sens.

Ses soutiens estiment que cette pression vise à dissuader toute voix internationale trop critique. Les autorités israéliennes, pour l’heure, ne réagissent pas officiellement.

Mais le récit qu’elle rapporte ne laisse pas indifférent. Derrière chaque checkpoint, chaque maison promise à la destruction, chaque route interdite, il y a des existences et une résilience qui force le respect.

Et c’est précisément ce qu’elle affirme avoir voulu montrer : la réalité d’un apartheid quotidien, vécu par des millions de Palestiniens depuis des décennies.

Mourad Benyahia 

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Le pays où le futur refuse d’être livré

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Tebboune et Chanegriha
Tebboune et Chanegriha : une diarchie sans vision et hors d'âge.

On nous promet modernité, autosuffisance et numérique triomphant. En réalité, tout coince : les ingénieurs manquent, les compétences fuient, et les prix des hydrocarbures vont glisser vers le bas. La question n’est plus “que faire ?”, mais “que restera-t-il à sauver ?”.

Il faut vivre ici pour comprendre ce paradoxe : en Algérie, tout commence bien, tout est annoncé fort… et tout se grippe au moment de faire. Les stations de dessalement se multiplient sur les plans, mais l’eau reste rare. La numérisation s’affiche comme priorité nationale, mais sans les ingénieurs capables de la porter. L’autosuffisance alimentaire est proclamée chaque saison, pendant que les produits de base s’arrachent au prix fort. Et au milieu de ces urgences qui s’entassent, le dinar glisse vers son plus bas niveau, signe d’une économie qui souffle déjà avant d’avoir avancé d’un pas.

Chez nous, ce n’est jamais l’idée qui manque : c’est la capacité à la transformer en réalité.

Pendant que le monde prépare déjà 2026, nous préparons des discours. Une poudre sans effet, longtemps utilisée comme calmant collectif, désormais réduite à un mensonge transparent. Ailleurs, on calcule les équilibres budgétaires ; ici, on calcule les dates des annonces officielles. Et pendant que nous entretenons l’illusion, la nouvelle s’impose : les prix des hydrocarbures vont baisser. Pas seulement le pétrole. Le gaz aussi. Sobrement, mécaniquement, inévitablement. Le marché mondial ne connaît ni l’optimisme patriotique ni les injonctions télévisées : il suit ses courbes, pas nos illusions.

La baisse des hydrocarbures n’est pas nouvelle. Elle reviendra toujours. Ce qui change, c’est notre incapacité à apprendre d’elle. Rappelez-vous : en 1986, elle a fissuré le pays jusqu’à l’effondrement social. En 2014, elle a révélé la fragilité d’un modèle bâti sur le sable. Et aujourd’hui, alors que le cycle revient, nous nous comportons comme si rien n’allait se produire, alors que l’événement obéit pourtant à une régularité d’horloge.

C’est désormais toute l’ère Tebboune, son entourage et son clan qui se retrouvent devant l’épreuve que l’Histoire impose à chaque pouvoir : “Qu’avez-vous bâti pendant que les hydrocarbures vous portaient ?” Et la réponse, une fois de plus, donne froid.

Nous voici en 2025 avec des infrastructures en retard, des compétences en exil, une économie dépendante d’une ressource capricieuse, et des millions de jeunes qui n’y croient plus. Les hydrocarbures ne sont pas le problème.

Le problème, c’est de continuer à les traiter comme une assurance-vie politique plutôt que comme un marché instable.

Notre pays ne manque pas de ressources. Il manque d’organisation. Il ne manque pas d’idées. Il manque de continuité. Il ne manque pas d’intelligence. Il manque d’un État qui lui fasse confiance.

On parle de souveraineté alimentaire, mais on n’arrive pas à stabiliser les prix. On parle de transformation numérique, mais les démarches de base s’écroulent devant une simple connexion. On parle de dessalement, mais on manque d’ingénieurs. On parle beaucoup. On réalise peu.

Et l’exil comble la différence.

Les élites ne partent pas parce qu’elles n’aiment pas ce pays. Elles partent parce qu’on ne leur permet pas d’y travailler. Elles partent parce qu’on aime les compétences tant qu’elles restent silencieuses. Elles partent parce qu’on confond la loyauté avec l’obéissance. Le départ de nos talents n’est pas un dommage collatéral : c’est un diagnostic.

Alors oui, 2026 arrivera comme toutes les autres années où la manne des hydrocarbures s’est effondrée : brutale pour ceux qui croient encore au miracle, évidente pour ceux qui lisent les chiffres.

Ce ne sera ni une malédiction ni une surprise. Ce sera simplement la conséquence d’un pays qui ne fabrique pas son avenir, mais qui attend qu’on le lui livre par pipeline.

2026 n’apportera pas la crise. Elle apportera le miroir. Et dans ce miroir, nous verrons enfin ce que la rente cache depuis soixante ans : un pays qui a tout pour réussir, mais qui refuse de se donner les moyens d’y parvenir.

Même les hydrocarbures, un jour, se lassent d’être les seuls à travailler.

Zaim Gharnati

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Calendrier CAN 2025 au Maroc : le programme complet des matchs

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CAN

La Coupe d’Afrique des Nations 2025 se tient au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Cette 35ᵉ édition marque l’histoire en s’étendant pour la première fois sur deux années civiles. Un total de 52 rencontres sera organisé en 29 jours à travers six villes marocaines, promettant un spectacle footballistique d’exception.

Six villes hôtes et neuf stades pour accueillir la compétition

Le Maroc a mis en place un dispositif d’envergure avec neuf enceintes sportives réparties dans six métropoles. La capitale, Rabat, joue un rôle majeur en accueillant quatre stades, dont l’emblématique Stade Prince Moulay Abdellah qui hébergera la cérémonie d’ouverture et le match décisif. Les autres sites retenus sont Casablanca et son Stade Mohammed V, Agadir avec le Stade Adrar, Marrakech et son Grand Stade, Fès avec le stade de son complexe sportif, et Tanger avec le Stade Ibn-Batouta.

Les rencontres de poules débuteront à 18h00 et 20h30 (heure française), la finale étant prévue à 20h00. Ce planning permettra aux passionnés de football du monde entier de vivre chaque moment clé de la compétition en direct.

Premier tour : dix jours de compétition du 21 au 31 décembre 2025

Le tournoi s’ouvrira le 21 décembre avec la rencontre entre le Maroc et les Comores au Stade Prince Moulay Abdellah de Rabat. Durant les dix journées suivantes, les 24 sélections qualifiées s’affronteront quotidiennement dans des duels opposant têtes d’affiche et formations ambitieuses.

Le premier tour se clôturera le 31 décembre, proposant aux spectateurs un calendrier dense avec de nombreuses rencontres attractives. Chaque formation disputera trois matchs pour arracher sa qualification en huitièmes de finale. Les deux premiers de chaque poule accéderont directement à la phase suivante, rejoints par les quatre meilleurs troisièmes.

Phases finales : du 3 au 18 janvier 2026

Après une pause dédiée aux festivités du Nouvel An, le tournoi reprendra le 3 janvier 2026 avec le début des huitièmes de finale. Ces confrontations à élimination directe se dérouleront dans l’ensemble des villes hôtes, notamment au Stade Ibn-Batouta de Tanger, au Stade Mohammed V de Casablanca, au Stade Moulay Abdellah de Rabat, au Stade Adrar d’Agadir, au Stade du Complexe sportif de Fès et au Grand Stade de Marrakech.

Les demi-finales sont programmées pour le 14 janvier 2026, une à Rabat et l’autre à Tanger. Ces deux chocs majeurs désigneront les équipes qui se disputeront le titre. La petite finale aura lieu le 17 janvier au Stade Mohammed V de Casablanca, suivie du match pour le sacre continental le 18 janvier au Stade Prince Moulay Abdellah de Rabat.

Un rendez-vous historique pour le football africain

Cette édition 2025 s’annonce parmi les plus compétitives de l’histoire de la compétition africaine. Le Maroc, pays organisateur, cherchera à reproduire l’exploit de la Côte d’Ivoire, titrée à domicile en 2024. Les Lions de l’Atlas attendent un deuxième sacre continental depuis leur unique titre obtenu en 1976 et auront à cœur de briller devant leur public.

Cette compétition constituera une formidable vitrine pour le football du continent africain. Les installations sportives de dernière génération , l’organisation méticuleuse et la ferveur des supporters garantiront une ambiance exceptionnelle durant tout le tournoi. Chaque rencontre, chaque réalisation, chaque performance remarquable contribuera à écrire une nouvelle page de cette compétition mythique.

Suivez en temps réel tous les résultatsscores et temps forts de chaque match de la CAN 2025 sur cette page actualisée quotidiennement. Retrouvez également les classements actualisés de chaque groupe et l’historique complet des vainqueurs de la Coupe d’Afrique des Nations.

Rfi

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