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vendredi 19 septembre 2025
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Le régime électoral : clef de voûte du verrouillage autoritaire

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vote

Ce texte met en lumière l’ingénierie autoritaire du régime algérien, où la loi électorale est un instrument de contrôle bien plus qu’un outil de représentation. La réforme proposée (proportionnelle nationale) vise à restaurer la souveraineté populaire.

En Algérie, l’ensemble des lois encadrant un pluralisme de façade subit des révisions incessantes, dictées par les humeurs autoritaires du pouvoir. Leur unique finalité est de mutiler davantage les libertés, renforcer l’emprise du régime et assurer la pérennité de son autorité.

S’agissant du mode de scrutin pour l’élection des membres des Assemblées locales et nationale, tel qu’il figure dans la loi actuelle sur le régime électoral, la seule modification introduite au fil de ces révisions est purement marginal. Elle consiste en l’adoption du système de liste ouverte en lieu et place de la liste fermée auparavant en vigueur. Pour le reste, toutes les dispositions antérieures sont restées inchangées, comme si elles constituaient une architecture institutionnelle parfaite et intangible.

Ainsi, le même mode de scrutin continue donc de prévaloir, en dépit de l’existence de nombreuses alternatives et bien qu’il n’ait jamais permis la moindre avancée vers une transition démocratique. Les modalités d’élection de l’Assemblée nationale retiennent particulièrement l’attention, en raison du rôle central que cette institution est censée jouer dans le fonctionnement démocratique du pays.  

Confusion entre représentation locale et nationale

Ces modalités du vote, qui président à la transformation du vote citoyen en sièges parlementaires, reproduisent à l’identique celles appliquées aux assemblées de wilaya : même délimitation territoriale et même mode de scrutin, à savoir un scrutin de liste à la proportionnelle. Cette similitude procédurale, qui ignore les spécificités propres à chaque niveau de représentation, conduit à une confusion structurelle inacceptable. Les élus peuvent ainsi, sans distinction, siéger à l’une ou l’autre instance, comme si les mandats locaux et nationaux répondaient aux mêmes logiques représentatives.

Cette uniformité procédurale, en contradiction avec la nature fondamentalement différente des missions assignées aux deux niveaux de représentation (locale pour l’APW, nationale pour le Parlement) favorise une représentation fragmentée, marquée par des ancrages régionaux, féodaux et minée par des logiques de rivalité inter-wilayas. Le Parlement se structure ainsi selon une logique quasi-fédérative, où chaque Wilaya agit comme une entité politique autonome, détachée d’un projet collectif cohérent à l’échelle national. L’Assemblée, au lieu d’incarner une vision d’ensemble, se transforme en agrégat de représentations locales souvent soumises aux équilibres tribaux ou aux pressions des appareils administratifs.

Un outil de domination autoritaire

En verrouillant l’accès à une représentation politique véritablement nationale, le régime électoral actuel empêche la constitution de courants politiques porteurs d’un projet démocratique unificateur. Il entretient au contraire la dispersion, la cooptation locale et la domestication des forces politiques sous couvert de pluralisme territorial. Ce dispositif, loin d’être neutre, constitue un rouage stratégique du verrouillage autoritaire.  

Censé fonder une représentation nationale, ce système fragmente en réalité l’espace politique en entités cloisonnées, incapables de refléter la diversité politique du pays. Il circonscrit le jeu politique à l’échelle de la wilaya, neutralisant toute dynamique nationale au profit d’une logique strictement locale.

Au lieu de structurer le débat autour d’offres politiques nationales et de visions collectives, il encourage un vote d’appartenance, fondé moins sur l’adhésion à un projet que sur des réflexes identitaires, affectifs, ou communautaires. La relation entre l’électeur et le candidat s’établit sur la proximité immédiate, court-circuitant toute médiation partisane. Les électeurs choisissent moins un programme qu’une loyauté personnelle, une notoriété locale ou de la promesse d’un avantage individuel, matériel ou symbolique. 

Ce travers structurel engendre une dynamique d’allégeance locale qui fragilise toute logique programmatique, affaiblit les bases d’un espace politique unifié et nourrit des réflexes isolationnistes. Le député, censé représenter la nation entière, se trouve réduit au rôle de porte-parole de sa seule circonscription, assigné à résidence politique dans son territoire d’origine. Le mandat national est alors vidé de sa portée institutionnelle. Le représentant n’est plus comptable de ses positions devant l’ensemble du corps électoral, mais devant une clientèle locale, au nom de laquelle il défend des intérêts sectoriels, souvent en concurrence avec ceux d’autres territoires.  

Cette structuration de l’Assemblée autour de territoires plutôt que d’idées produit mécaniquement une addition de clientélismes, où le politique est subordonné à l’infra-politique, le collectif au particulier, la vision d’ensemble aux revendications catégorielles. Le scrutin, en favorisant un vote affectif, identitaire et localisé, épouse parfaitement la stratégie bien connue de diviser pour mieux régner. Il neutralise les clivages idéologiques, étouffe les débats programmatiques et empêche l’émergence d’une opposition cohérente, capable de se projeter à l’échelle nationale.

Une contradiction calculée

La contradiction avec la loi sur les partis politiques est flagrante. Celle-ci exige, au moins en apparence, un enracinement et une représentativité nationale de ces formations politiques, tandis que la loi électorale organise sciemment une compétition morcelée, réduite à la juxtaposition de féodalités locales. Cette incohérence n’est pas fortuite ; elle procède d’une même logique de verrouillage, où la démocratie est vidée de sa substance et où le suffrage universel est instrumentalisé pour légitimer un pouvoir sans véritable contre-pouvoir.

Ce système conduit à une configuration paradoxale où des partis parviennent à exister moins par la force d’un projet national que par l’exploitation d’une assise locale réduite, parfois circonscrite à une ou deux wilayas. Le seuil électoral, appliqué à l’échelle des circonscriptions, se révèle inopérant pour contenir cette prolifération des formations sans envergure nationale dans un cadre morcelé en 48 entités territoriales. Il suffit d’un enracinement local limité, mais concentré, pour obtenir quelques sièges, entretenant ainsi l’illusion d’un pluralisme partisan tout en vidant la représentation nationale de sa substance.

L’objectif implicite de ce dispositif n’est pas de refléter la diversité des opinions, mais fragmenter leur expression, d’en figer les formes, et de verrouiller le champ politique autour d’individualités que l’on désigne par l’euphémisme d’indépendant ou de formations soigneusement sélectionnées. Le résultat est un Parlement éclaté, composé de partis incapables de porter une alternative crédible, mais suffisamment nombreux pour brouiller les repères et simuler un semblant de débat démocratique. Le scrutin devient ainsi un instrument de mise en scène, produisant l’illusion de démocratie tout en neutralisant l’opposition démocratique et en écartant toute perspective de changement réel. 

Neutralisation des forces démocratiques

Dans ce système électoral où dominent les logiques locales, en rupture avec l’idée même de citoyenneté, les forces démocratiques — dont la singularité est d’être disséminées sur l’ensemble du territoire sans concentrations locales suffisantes — se trouvent structurellement désavantagées. Incapables de traduire leur poids politique en représentation parlementaire, elles voient dans le vote un acte vain, dépourvu d’impact sur le cours politique.  

Ne se reconnaissant ni dans l’offre électorale autorisée, ni dans les logiques tribales, clientélistes ou identitaires qui prévalent, nombre d’électeurs démocrates désertent les urnes. D’autres, leurs voix éparses se diluent dans le paysage électoral et ne franchissent que rarement le seuil de rationalité électorale. Leur inefficacité électorale ne procède ni d’un manque de légitimité ni d’un déficit d’idées, mais d’un handicap structurel inhérent à l’architecture territoriale du scrutin.

Ainsi, le régime électoral actuel transforme la dispersion des forces démocratiques en impuissance politique. Les acteurs porteurs de projet de transformation se trouvent relégués à la marge, voire exclus du champ institutionnel conçu pour neutraliser leur potentiel.

En privant ces forces démocratiques de toute convergence, ce mode de scrutin dissipe une immense réserve de voix favorables à la démocratie et empêche la cristallisation de ces opinions autour d’un projet commun et d’une force politique unificatrice. Il condamne ainsi le pluralisme à la marginalité, en même temps qu’il fonde la représentation sur des logiques locales et identitaires. Empêcher le potentiel démocratique latent du pays de se structurer, se regrouper, et prétendre à une majorité politique réelle constitue le cœur du verrouillage. En disloquant l’unité du corps électoral, le système protège le pouvoir de toute contestation sérieuse, au prix d’un affaissement durable de la souveraineté populaire.

Ce régime électoral consacre ainsi un ordre institutionnel privé de légitimité populaire et nourrit la dépolitisation et la marginalisation des projets porteurs d’universalité républicaine, ouvrant alors la voie aux courants idéologico-religieux qui prospèrent sur les ruines de la citoyenneté, en exploitant la désaffection électorale, et la perte de repères civiques. Ainsi, le mode de scrutin actuel, sous ses dehors techniques, devient l’allié objectif de ces adversaires de la démocratie et de la modernité politique.  

Ce n’est sans doute pas un hasard si ce mode de scrutin a été préservé de toute réforme, quand bien même toutes les autres lois ont été remaniées à maintes reprises. Il sert en effet avec constance et efficacité les objectifs de pérennisation du pouvoir. Vidé de sa substance, le vote n’est plus qu’un simulacre de participation, une formalité institutionnelle qui masque la dépossession de la souveraineté populaire.

Dans ce dispositif, le vote n’est plus un instrument de transformation, mais un rituel bureaucratique. Les résultats sont modelés selon les équilibres que le pouvoir entend préserver, en s’appuyant sur les réseaux clientélistes et les cercles d’influence. Le scrutin, au lieu de refléter la volonté des citoyens, reconduit des équilibres prédéfinis. La compétition électorale devient une mise en scène, où l’issue du jeu est connue d’avance, et où l’essentiel se joue en amont, dans les calculs opaques d’un système autoritaire qui confisque l’expression populaire au nom d’une stabilité factice.

Pistes de réformes

Dans une démocratie digne de ce nom, le mode de scrutin n’est pas un simple outil technique ; il est un levier structurant de la volonté générale. Il garantit la représentativité du corps électoral, traduit le pluralisme dans les institutions et façonne le paysage politique selon les choix souverains des citoyens. Or, en Algérie, cette fonction essentielle est détournée. La loi électorale actuelle confisque ce pouvoir pour le transférer à l’administration, transformant le suffrage universel en instrument du verrouillage autoritaire.

Réformer cette loi est donc une urgence démocratique. Ce n’est pas un simple ajustement procédural, mais un acte politique majeur, qui n’aura de portée que s’il s’inscrit dans une volonté explicite de réengager le pays sur la voie d’une transition démocratique crédible et de contribuer à renforcer la cohésion nationale en rompant avec les logiques de division et d’exclusion qui minent l’espace républicain. Une telle réforme privera les forces centrifuges du terreau sur lequel elles prospèrent, en leur opposant un projet démocratique porteur d’unité, de justice politique et de souveraineté retrouvée.

Pour cela, la réforme électorale doit rendre possible l’expression, la visibilité et l’organisation durable des courants favorables à la démocratie. En garantissant l’accès aux institutions, elle permettrait une recomposition du champ partisan sur des bases rationnelles, programmatiques et pérennes. 

Le système électoral doit ainsi cesser d’être un outil de domestication politique pour redevenir un mécanisme de sélection démocratique. Ce faisant, il renforcera le rôle structurant du vote dans l’architecture du champ partisan, en redonnant aux électeurs le pouvoir de trancher librement entre les partis appelés à durer et ceux appelés à disparaître. Ce n’est qu’à cette condition que la souveraineté populaire retrouvera tout son sens et que pourra s’amorcer la refondation politique de l’État.

Dans le contexte actuel de fragmentation politique et de multi polarisation du champ partisan, l’adoption d’un mode de scrutin fondé sur la proportionnelle intégrale, à l’échelle nationale, apparait comme la formule la plus cohérente pour conjuguer démocratisation et intégration nationale. Une telle réforme permettrait non seulement de rééquilibrer le rapport entre forces politiques, mais aussi d’assurer une représentation fidèle de la diversité du corps électoral, sans pour autant sombrer dans une atomisation ingérable. Sur le plan juridique, cette réforme ne nécessite qu’un simple texte législatif. Introduire un seuil minimal d’éligibilité, tel qu’un plancher de 5% des voix exprimées, limiterait la dispersion tout en maintenant une pluralité réelle des voix. 

Une telle refonte du mode de scrutin permettrait de restaurer la crédibilité du processus électoral, de revaloriser le rôle du vote dans la vie publique et de poser les bases d’un renouveau démocratique fondé sur la souveraineté populaire. Elle appelle à la mobilisation de toutes les forces attachées à la souveraineté populaire et à la refondation républicaine.  

Hamid Ouazar, ancien député de l’opposition

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Tunisie : indignation après l’interview d’un ministre israélien par une journaliste tunisienne

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Rym Boukamra et Avi Dichter, ancien chef du Shin Bet i
Rym Boukamra et Avi Dichter, ancien chef du Shin Bet i

La journaliste tunisienne Rym Boukamra, animatrice sur la chaîne Al Arabiya, est au cœur d’une polémique majeure après avoir annoncé, le 28 août 2025, son entretien avec Avi Dichter, ancien chef du Shin Bet israélien (2000-2006) et actuel ministre de l’Agriculture en Israël, également conseiller non officiel de Netanyahu. Cette annonce a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et parmi la profession journalistique tunisienne.

La Fédération nationale des journalistes tunisiens a condamné avec force cette démarche. Dans un communiqué, elle souligne que l’interview constitue une violation flagrante de l’éthique professionnelle et des conventions journalistiques tunisiennes et internationales.

Selon la Fédération, l’entretien ne présente aucun intérêt informationnel tangible et sert plutôt de tribune à un responsable d’un gouvernement accusé de crimes de guerre et de violations des droits humains. Elle précise que le choix de diffuser cette interview n’est pas un simple choix éditorial, mais un acte politique déguisé sous couvert de journalisme, visant à fragiliser l’unité arabe sur la question de la non-normalisation avec Israël.

La Fédération appelle les journalistes tunisiens à s’abstenir de tout contact avec des représentants israéliens, quelle que soit la justification. Elle insiste sur la nécessité de soutenir la narration palestinienne, de dénoncer les crimes de l’occupation et de couvrir le combat du peuple palestinien avec rigueur et intégrité. Toute tentative de présenter la normalisation comme un simple exercice de « neutralité » ou de « pluralité d’opinion » est rejetée.

L’ancien président de la Fédération, Mohamed Yassine Jlassi, a rappelé que l’interview survient peu après la mort du journaliste Anas Cherif et de ses collègues à Gaza, tués lors des frappes israéliennes. Il qualifie cette initiative de « trahison morale et professionnelle », soulignant que la chaîne Al Arabiya devient une plateforme de blanchiment de la politique israélienne et de ses crimes.

Des journalistes et observateurs ont également critiqué la décision de Boukamra pour son timing : elle intervient alors que l’occupation israélienne mène des actions militaires intensives à Gaza, ciblant journalistes et civils. Plus de 240 journalistes palestiniens ont été tués depuis le début des hostilités, et des dizaines d’autres ont été arrêtés ou torturés dans des conditions contraires au droit international humanitaire. Dans ce contexte, offrir une tribune à un responsable israélien est perçu comme un compromis éthique grave et une légitimation indirecte des crimes de guerre.

La controverse met en lumière un dilemme persistant dans le journalisme arabe : comment concilier liberté d’expression et responsabilité éthique face à un conflit aux enjeux humains majeurs. Pour la Fédération tunisienne, le rôle des journalistes est clair : défendre les victimes, soutenir les causes justes, et ne jamais offrir de tribune à ceux impliqués dans des massacres ou des violations massives des droits humains.

L’affaire Rym Boukamra rappelle que le journalisme ne peut se limiter à la neutralité face aux crimes de guerre : il doit rester un outil d’information, d’investigation, de vérité, voire de solidarité.

Mourad Benyahia 

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Sûreté d’Alger : démantèlement d’un réseau criminel spécialisé dans le trafic de drogue

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Sureté de wilaya

Les services de la Sûreté de wilaya d’Alger ont démantelé un réseau criminel spécialisé dans le trafic de drogue et de substances psychotropes, indique jeudi un communiqué de ces services.

« Dans le cadre des efforts déployés par les services opérationnels de la Sûreté de wilaya d’Alger dans la lutte contre les crimes liés au trafic illicite de drogue et de substances psychotropes, la brigade de la police judiciaire de Zéralda a procédé au démantèlement d’un réseau criminel composé de trois (3) individus », précise la même source.

Après l’intensification des investigations sur la base d’un renseignement et grâce à un plan bien ficelé, l’opération, menée sous le contrôle du parquet territorialement compétent, a permis l’arrestation des membres de ce réseau criminel, selon le communiqué.

« Les suspects ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Chéraga, après la constitution d’un dossier pénal », conclut la même source.

APS

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Qualifications pour le Mondial 2026 : Petkovic dévoile une liste de 26 joueurs

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Petkovic

Le sélectionneur de l’équipe algérienne de football, Vladimir Petkovic, a retenu 26 joueurs en vue des deux prochains matchs: le jeudi 4 septembre face au Botswana à Tizi-Ouzou (20h00), et le lundi 8 septembre devant la Guinée, à Casablanca(22h00), comptant respectivement pour les 7e et 8e journées (Gr.G), des qualifications de la Coupe du monde 2026 (Etats-Unis-Canda-Mexique).

Le coach national a dévoilé cette liste, en conférence de presse tenue à la salle « Mohamed Sellah », du stade Nelson-Mandela de Baraki.

Cette liste est marquée par la présence pour la première fois du milieu Ilan Kais Kebbal, (sociétaire de Paris FC en Ligue 1 de France).

En revanche, Petkovic sera privé des services de quatre joueurs: les défenseurs Mohamed Farsi (Colombus Crew/ Etats-Unis), et Mohamed Amine Madani (JS Kabylie), et le milieu de terrain Himad Abdelli (Angers SCO/ France), blessés, alors que le milieu de terrain Ismaël Bennacer se trouve sans club, après la décision de l’AC Milan de le mettre sur le marché des transferts.

L’équipe nationale entrera en stage, lundi, au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa, avant de rallier la ville de Tizi-Ouzou, la veille de son match face au Botswana.

Au terme de la 6e journée disputée en mars dernier, la sélection nationale trône en tête du groupe G avec 15 points, à trois longueurs de son poursuivant direct, le Mozambique (12 pts). Le Botswana et l’Ouganda suivent à la troisième place avec 9 points, devant la Guinée (7 pts), alors que la Somalie ferme la marche avec 1 point.

Pour rappel, les premiers des neuf groupes en lice seront automatiquement qualifiés pour la phase finale du Mondial 2026. Les quatre meilleurs deuxièmes (des groupes) joueront dans un tournoi de barrage de la CAF.

Le vainqueur du tournoi de barrage de la CAF participera au tournoi de barrage de la Fédération internationale (FIFA).

Liste des 27 joueurs convoqués :

Gardiens: Alexis Guendouz (MC Alger), Zakaria Bouhalfaya (CS Constantine), Oussama Benbot (USM Alger)

Défenseurs : Youcef Atal (Al-Sadd SC/ Qatar), Ryan Aït-Nouri (Manchester City/ Angleterre), Jaouen Hadjam (BSC Young Boys/ Suisse), Aïssa Mandi (Lille OSC/ France), Ahmed Touba (Panathinaïkos/ Grèce), Ramy Bensebaïni (Borussia Dortmund/Allemagne), Mohamed Amine Tougaï (ES Tunis/ Tunisie), Kévin Guitoun (Charleroi SC/Belgique). 

Milieux : Nabil Bentaleb (Lille OSC/ France), Farés Chaïbi (Eintracht Francfort/ Allemagne),Hicham Boudaoui (OGC Nice/ France), Houssem Aouar (Al-Ittihad/Arabie saoudite), Ibrahim Maza (Hertha Berlin/Allemagne), Ramiz Zerrouki (Twente FC/ Pays-Bas) et Ilan Kais Kebbal (Paris FC/France).

Attaquants: Mohamed Amine Amoura (VfL Wolfsburg/ Allemagne), Youcef Belaïli (ES Tunis/ Tunisie), Riyad Mahrez (Al-Ahli SC/ Arabie saoudite), Anis Hadj Moussa (Feyenoord/ Pays-Bas), Amine Gouiri (Olympique Marseille/ France), Saïd Benrahma (Neom SC/ Arabie saoudite), Yassine Benzia (Al-Fayha SC/ Arabie saoudite), Baghdad Bounedjah (Al-Shamal SC/ Qatar).

APS

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M. Sifi Ghrieb prend ses fonctions de Premier ministre par intérim

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Sifi Ghrieb et Larbaoui

M. Sifi Ghrieb a pris, jeudi après-midi au Palais du Gouvernement, ses fonctions de Premier ministre par intérim lors d’une cérémonie de passation de pouvoirs avec M. Nadir Larbaoui.

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait signé, plus tôt dans la journée, un décret présidentiel mettant fin aux fonctions de M. Nadir Larbaoui, en sa qualité de Premier ministre, et décidé de nommer à sa place M. Sifi Ghrieb en tant que Premier ministre par intérim.

APS

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Limogeage de Nadir Larbaoui : entre contradictions juridiques et crise de confiance politique

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Tebboune

Le limogeage du Premier ministre par Abdelmadjid Tebboune, suivi du maintien en poste du reste du gouvernement, suscite interrogations et polémiques. Cette décision, prise dans un contexte de tensions sociales et politiques accrues, révèle les contradictions persistantes entre les textes constitutionnels, les pratiques institutionnelles et les attentes de la société.

Une anomalie constitutionnelle

Pour l’avocat et juriste Abdellah Heboul, la démarche présidentielle pose un sérieux problème de conformité juridique. « Le gouvernement est un bloc constitutionnel, juridique et politique. La cessation de fonctions du Premier ministre entraîne automatiquement la fin de fonctions de l’ensemble des membres du gouvernement », explique-t-il.

Et de rappeler que la Constitution du 30 décembre 2020 ne prévoit aucun mécanisme de Premier ministre par intérim. Dès lors, la désignation provisoire d’un ministre de l’Industrie à ce poste n’a pas de fondement textuel solide. Cette entorse au cadre constitutionnel illustre, selon Me Heboul, le décalage récurrent entre la lettre du droit et la pratique politique en Algérie.

L’inquiétude des observateurs : instabilité au sommet

Du côté des observateurs politiques, le professeur universitaire et chercheur en science politique Mohamed Hennad s’interroge sur les raisons profondes de cette décision :

« Qu’est-ce qui a empêché la nomination d’un Premier ministre permanent au lieu d’un intérimaire, alors que la stabilité gouvernementale est l’une des conditions de l’efficacité, surtout dans les circonstances difficiles que traverse notre pays et au regard des compétences du ministre désigné ? Y a-t-il un conflit au sommet de l’État qui a empêché une telle nomination ? »

Pour le Pr Hennad, cette situation n’est pas anodine : elle reflète une instabilité chronique au cœur du pouvoir qui alimente le doute et la défiance.

Jil Jadid : « Une gestion chaotique qui accentue la crise »

Le parti Jil Jadid a, lui aussi, vivement réagi. Pour cette formation, la désignation d’un Premier ministre par intérim à la veille de la rentrée sociale n’est que le symptôme d’un dysfonctionnement plus profond :

« Nous en sommes à la septième équipe gouvernementale en six ans. Cela traduit une absence de stabilité au sommet de l’État et donne l’image d’un système en plein désarroi. Cette situation accentue la crise et conduit à une perte de confiance entre gouvernants et gouvernés », dénonce le parti.

Selon Jil Jadid, les changements répétés de responsables ne peuvent constituer un véritable processus de réforme. « Le simple remplacement des noms et des portefeuilles ne se traduit pas par des réformes tangibles tant qu’il n’y a pas de mesures concrètes et de résultats palpables dans la vie des citoyens. »

La formation politique va plus loin, en qualifiant cette pratique de « politique de nominations, de révocations, de mises à la retraite et de rappels à répétition », une méthode qui illustre l’improvisation et l’absence de vision à long terme. « Un pays du niveau de l’Algérie ne peut être dirigé par la gestion chaotique et l’improvisation. Aujourd’hui plus que jamais, l’Algérie a besoin d’institutions fortes, transparentes et justes pour restaurer la confiance entre le citoyen et l’État. »

La brutalité des limogeages, signe d’une gouvernance en dehors des règles et de l’État de droit

Cette critique trouve un écho dans la lecture de l’opposant politique, Mohcine Belabbas, qui rapproche la situation actuelle de précédents tout aussi révélateurs. Ce qui arrive à Nadir Larbaoui aujourd’hui est, selon l’ex-président du RCD, le miroir de ce qu’a subi Abdelmadjid Tebboune en 2017 : des renvois décidés dans l’opacité et sans explications. Ces pratiques confirment, estime-t-il, qu’en Algérie, les institutions restent subordonnées à la volonté d’un cercle restreint et non à l’État de droit.

Entre légalité et crédibilité politique

Au final, le maintien d’un gouvernement amputé de son chef révèle le dilemme récurrent du pouvoir algérien : respecter strictement la Constitution au risque de provoquer une vacance institutionnelle, ou privilégier la continuité politique quitte à s’écarter du cadre légal.

Mais pour les juristes, les chercheurs et les acteurs politiques, cette séquence traduit surtout une instabilité structurelle du système où la verticalité du pouvoir s’exerce, souvent, dans la précipitation, la brutalité et le déni des règles constitutionnelles et de l’État de droit. Le décalage permanent entre le discours officiel de réforme et les pratiques réelles nourrit la défiance des citoyens et fragilise davantage la crédibilité de l’État.

La rédaction

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Venise : la voix de Hind Rajab au cœur de la Mostra

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La Voix de Hind Rajab

Le 3 septembre, la Mostra de Venise projettera en compétition officielle La Voix d’Hind Rajab, signé par la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania. Le film retrace les derniers instants de Hind Rajab, fillette palestinienne de six ans tuée en janvier 2024 par des tirs israéliens à Gaza, alors qu’elle implorait les secours depuis une voiture criblée de balles.

Soutenu par des figures internationales – Brad Pitt, Joaquin Phoenix, Rooney Mara, Jonathan Glazer et Alfonso Cuarón –, le film transforme l’enregistrement réel de l’appel de Hind en une expérience cinématographique bouleversante, où silence et voix suffisent à transmettre l’angoisse et l’impuissance.

La réalisatrice Erige Shiri, présente à Venise, a tenu à rappeler l’importance de mémoire et d’engagement. Elle a déclaré sur Facebook 

« Cette année, j’ai l’honneur de participer à La Biennale di Venezia… Pourtant, alors que nous célébrons le cinéma, je ne peux ignorer la réalité du monde dans lequel nous vivons – le silence, la déshumanisation. J’ai choisi de porter un foulard palestinien traditionnel fait main, ramené par ma mère de Palestine, non pas comme un simple symbole mais comme un rappel vivant. Le tatreez qu’il porte est une tradition transmise de génération en génération, témoignage des racines et de la résilience du peuple palestinien. Il raconte la lutte continue de ce peuple et le génocide qui frappe aujourd’hui hommes, femmes et enfants. Nous avons besoin d’action pour que cette tragédie cesse. »

Elle a rendu hommage aux journalistes Bilal Hassan et Bilal Jaddalah, tués par l’armée israélienne, et souligné que Gaza n’est pas une abstraction. « Son annihilation se déroule sous nos yeux, dans une impunité glaçante », a-t-elle ajouté.

Entre festival et engagement, La Voix d’Hind Rajab rappelle à Venise que le cinéma peut être un vecteur puissant de mémoire et de conscience.

Djamal Guettala

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Tebboune organise un raout pour sécuriser l’approvisionnement du marché

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Tebboune

Abdelmadjid Tebboune a présidé ce jeudi une réunion de travail consacré au secteur du commerce et aux mécanismes de régulation du marché national. En 24h, il enquille deux réunions pour essayer de secouer le cadavre d’un système économique en berne.

La rencontre, tenue sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, a rassemblé Sifi Ghrieb en sa qualité de Premier ministre par intérim – nommé quelques heures plus tôt à la suite du décret mettant fin aux fonctions de Nadir Larbaoui ainsi que  le chef de cabinet de la présidence, le chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chengriha, et les premiers responsables de la Gendarmerie nationale et de la Police et du controversé ministre du commerce extérieur. Cette configuration illustre la place grandissante de la question de l’approvisionnement et du contrôle des circuits de distribution dans l’agenda du chef de l’État, un secteur placé sous le feu des critiques tant des opérateurs économiques que des citoyens.

Selon le communiqué de la présidence, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de maintenir une vigilance accrue pour éviter tout déséquilibre ou rupture dans l’offre des produits de large consommation. Abdelmadjid Tebboune a rappelé que la sécurité alimentaire et la stabilité du marché demeurent indissociables de la confiance des citoyens et de la préservation du pouvoir d’achat.

La méthode n’a pas changé. Il a ainsi ordonné de renforcer les dispositifs de contrôle et de s’assurer que les lois de la République soient appliquées avec rigueur, notamment contre les pratiques spéculatives et les fraudes qui touchent directement le quotidien des ménages.

Une réunion élargie aux secteurs stratégiques

La composition de la réunion souligne l’ampleur de l’enjeu. Outre le Premier ministre par intérim Sifi Ghrieb et le chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, plusieurs ministres clés étaient présents : finances, agriculture, industrie, commerce intérieur, commerce extérieur, énergie, industrie pharmaceutique. Des représentants des appareils sécuritaires (DGSI, gendarmerie, DGSN) et de la Banque d’Algérie ont également pris part aux discussions. Un peu trop de monde dont le rôle n’a aucun lien avec l’économie !

La présence des dirigeants des grands organismes économiques publics – OAIC (céréales), ONIL (lait), Naftal, Saidal, la Pharmacie centrale des hôpitaux, ainsi que des groupes logistiques et agroalimentaires – révèle la volonté de croiser les approches financières, sécuritaires et logistiques autour de la même table.

Entre confiance et fermeté

Tout en saluant « l’intégrité de la majorité des opérateurs économiques et des agriculteurs » et leur rôle dans l’accompagnement de l’effort de l’État, le président a en parallèle réaffirmé la détermination des pouvoirs publics à combattre les comportements déviants qui alimentent les déséquilibres du marché.

Une gouvernance de crise permanente

Au-delà des mesures conjoncturelles, la réunion soulève une interrogation de fond : quelles sont les motivations politiques qui ont conduit à mobiliser, dans un cadre présenté comme technique, un panel restreint de profils institutionnels, sécuritaires et financiers autour d’une même problématique économique, celle de la régulation du marché ? Car, entre la volonté et la concrétisation, il y a loin de la coupe aux lèvres.

Reste à savoir si cette mobilisation produira des résultats tangibles, alors que le président, en écartant son Premier ministre un an seulement après sa nomination, a réaffirmé sa volonté de garder la main sur tous les leviers de décision.

Samia Naït Iqbal

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Les lauréats des prix littéraires de la fondation Tiregwa (édition 2975/2025)

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Nous avons le plaisir de vous annoncer les résultats de l’édition 2974-2975 correspondant à l’année 2024-2025 des concours littéraires que la fondation Tiregwa organise chaque année. Il s’agit des prix

  • Belɛid At Ʃli de la meilleure nouvelle écrite en langue kabyle que la fondation Tiregwa organise depuis 2012.
  • Racid Ʃellic du meilleur roman depuis 2014.
  • Prix Tawes Amruc de la littérature jeunesse depuis 2020.
  • Furulu de la littérature biographique depuis 2021.
  • Prix Muhya de littérature traduction-adaptation en langue kabyle depuis 2022. 

Il est à rappeler que l’instauration de ces prix littéraires par la fondation et nos partenaires, a pour but d’encourager la création littéraire dans cette langue.

  1. Le Prix Rachid Alliche du meilleur roman, 11ème édition.

Les membres du jury ont désigné l’écrivaine Farida Sahoui gagnante de la 11ème édition du prix Rachid Alliche 2075/2025 avec son roman « AGGUS » édité aux éditions Talsa.

Biographie 

Farida Sahoui,née  en1972 à Azazga, est diplômée de l’Institut national de tourisme – hôtellerie (INTHT) spécialité tourisme – agence de voyage. Ses premiers écrits remontent au début des années 90 avec des contributions en Tamazight dans le journal Tamurt (Le pays). Passionnée de lecture depuis son adolescence, elle écrivait pour elle. Ce n’est qu’en 2017 qu’elle passe à la publication de ses ouvrages : 

– Hommage et témoignages des familles kabyles exilés en Tunisie (2017). 

– Jugurtha histoire d’un peuple (2018) 

– Yugurten (2019). 

– Sur les traces des Kabyles exilés en Tunisie (2021). 

– Tamazgha terre des nobles et des résistants (2023). 

– Aggus (2024). 

Actuellement elle travaille sur une nouvelle édition sur les Kabyles entre exil et émigration en Tunisie depuis l’époque hafside jusqu’à la révolution de 1954 avec des témoignages vivants.

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Ayyuz i Farida Sahoui !

  1. Le Prix Belaid At Ali (Arraz Belɛid At Ʃli), 12ème édition

La douzième édition du concours Belaid At Ali de la meilleure nouvelle écrite en tamazight, organisée avec la collaboration de l’Association Tiwizi d’Amérique (USA) et le Congrès des Kabyles du Canada (CKC), a connu un franc succès, tout comme les éditions précédentes. 

Les membres du jury ont désigné les lauréats suivants :

– 1er Prix : Mouaissi Nedjmeddine, avec sa nouvelle “Yir Tikli

– 2ème Prix : Lyas Belɛidi, avec sa nouvelle “Tahrekt di targit

– 3ème Prix : Racida Taqurrabt, avec sa nouvelle “Aẓru n Ugni

        Ayyuz! Toutes nos félicitations pour les lauréats.

  1. Le Prix Taos Amrouche (Arraz Tawes Amruc), 6ème édition

La sixème édition du concours Taos Amrouche de la meilleure littérature jeunesse écrite en tamazight organisée en collaboration avec l’Association Culturelle Amazighe d’Amérique (ACAA), a connu un franc succès. Les membres du jury ont désigné les lauréats suivants :

– Le Prix Taos Amrouche de 0 à 5 ans : Ldjouher Ait Muḥamed-Benmouhoub, avec son livre  Muḥend u yemma“.

– Le Prix Taos Amrouche de 6 à 10 ans : Qeddac-Ccix Dalila, avec son livre “TTEFFAḤ N ẒRUR“.

– Le Prix Taos Amrouche de 11 à 18 ans : Ccix Lyazid, avec son livre “TIMUCUḤ N BABA“.

– Le Prix Taos Amrouche de la bande dessinée : Kamel Bentaha, avec son livre “AYAẒIḌ N YENNAYER“.   

Ayyuz! Toutes nos félicitations pour les lauréats.

  1. Le Prix Furulu (Mouloud Feraoun) du meilleur roman biographique, 5e édition.

Le Prix de littérature biographique ou autobiographique en langue kabyle (Prix Furulu, anagramme de l’écrivain kabyle Mouloud Feraoun) est initié avec la collaboration de M. Yazid Djerbib pour récompenser les auteurs qui produisent dans ce genre littéraire. 

Le prix Tiregwa de la 5ème édition dans le genre littérature biographique ou autobiographique, le prix Furulu, revient à l’écrivain Said Zanoun pour son œuvre “Imeɣrasen n «La Redoute» 1954-1962 ” édité aux éditions « ETAHADI ».

Biographie 

M. Saïd Zanoun est le vieil ami des auditeurs des émissions de la Chaîne II émettant en kabyle. Né en 1934 à La Redoute, actuelle El-Mouradia (Alger), il est à la fois écrivain, bédéiste et homme de radio. Il a d’abord intégré en 1951-1952 l’École des Beaux-Arts d’Alger et le monde de la presse. Il a créé, entre autres, la bande dessinée intitulée Jeḥa. Vers le milieu des années 50 il a intégré la chaîne radio kabyle en retrouvant des sommités radiophoniques kabyles comme Noureddine Meziane, dit Cheikh Noureddine, Arezki Nabti, Ali Abdoun, Mohamed Hilmi et bien d’autres talents.

Dès ses débuts artistiques Said Zanoun a été motivé par le roman policier qu’il a fini par explorer. Il a commencé à écrire des contes dans sa langue maternelle, le kabyle. La première histoire policière a été enregistrée en 1956, à la radio Berthezen. Ce qui lui a permis de devenir membre de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) basée à Paris. Et depuis avec ses 60 ans de carrière radiophonique il a cumulé 333 œuvres, dont 283 textes en kabyle, 9 en français, 34 en arabe et 7 autres textes filmés pour le compte de la télévision.

Said Zanoun s’est intéressé à l’intrigue et à créer un personnage, le premier policier dans la radio kabyle, qui s’appelle le commissaire Amara Saïd. Plus tard il a créé le personnage Bururu (Le hibou) qui a pris forme en bouleversant la radio et l’auditoire. C’était un succès inouï a-t-il avoué Said Zanoun dans une interview au journal Liberté qui a cessé. Plus tard en 2009 il en a fait une œuvre littéraire écrite en kabyle intitulée Bururu yeḥya-d (La Résurrection de Bururu) suivi de Tiɣwist n Bururu (Le Hululement de Bururu), préfacés par Mohand Akli Haddadou, professeur et docteur en linguistique. 

Parmi ses œuvres littéraires Said Zanoun a adapté une œuvre de l’écrivain journaliste allemand Jürgen Thorwald (1915-2006) en kabyle sous le titre « Anwa yemuten, anwa i yenɣan » (qui est mort, qui a tué). 

Les œuvres de Said Zanoun ont été traduites par 16 auteurs du kabyle vers d’autres langues, au moment où les autres traduisaient des œuvres à partir des langues vivantes vers le kabyle. Dans une de ses interviews passées Said Zanoun a dit qu’aux autres peuples, il a fait voyager notre culture et la pensée kabyle et que le tamazight est l’une des premières langues du monde. 

En 2016 Said Zanoun a publié aux Éditions Etahadi un livre intitulé « Les martyrs de la Redoute », traduit plus tard en langue kabyle sous le titre de «Imeɣrasen n La Redoute », ou il évoque plus de quatre-vingt martyrs du quartier La Redoute dont Mourad Didouche et son frère Ahmed qui eut la langue arrachée par le tortionnaire Argoud.

Ayyuz i Saïd Zanoun !

  1. Le Prix Muhya de la littérature Traduction-Adaptation, 4ème Édition

Le prix Muhya de la 4ème édition dans le genre littérature traduction-adaptation, organisée en collaboration avec Agraw n yimeɣriyen iqbayliyen n Fransa, revient à l’écrivain Larbi Yahioun pour son livre « Uḍan n tziri», une traduction en kabyle de la longue nouvelle « Белые ночи» ou « Nuits blanches » de l’écrivain russe Fiodor Dostoïevski publiée en 1848. 

La traduction en kabyle « Uḍan n tziri» est édité aux éditions « Talsa ».

Biographie

Larbi Yahioun est natif d’Akbou, département de Bgayet. Enseignant de langue et littérature amazighes depuis 13 ans, il est auteur d’œuvres littéraires et animateur de conférences sur l’évolution de notre langue et son avancée dans le domaine scientifique et technologique. 

Lauréat du premier prix de la nouvelle « Belaid Ait Ali » 2023-2024 de la fondation Tiregwa de Canada. Ses œuvres sont :

– Tayri n umedyaz (2014) 

– Abrid ɣer ukayad n Tmaziɣt (2016).

– Taqvaylit iles d yidles, essais. (2016, 2021).

–  Uḍan n tziri, traduction de les nuits blanches de Dostoïevski (2024). 

Ayyuz i Larbi Yahioun !

REMERCIEMENTS

La fondation Tiregwa tient à remercier les membres du jury pour leur disponibilité et leur excellent travail. Nos remerciements vont à tous les écrivaines et écrivains qui ont participé en grand nombre. Nos remerciements vont également à tous nos donatrices et donateurs pour leur générosité et leur fidélité. Nous remercions nos sponsors ainsi qu’aux personnes et associations qui collaborent à l’épanouissement de notre littérature.

Ottawa, le 1 septembre 2025

La fondation Tiregwa..

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Wid yewwin arrazen n tsekla d-tesuddus yal aseggas tesbeddit Tiregwa : taẓrigt 2975/2025

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S tumert d yiseɣ meqqren ara d-nerr igemmaḍ n teẓrigt 2024-2025 n temsizeliyin n tsekla i d-tesuddus yal aseggas tesbeddit Tiregwa, gar-asen : 

  • Arraz Belɛid At Ʃli n tira n tullisin i d-yettillin seg 2012 ar ass-a.
  • Arraz Racid Ʃellic n wungal yufraren seg 2014 ar ass-a.
  • Arraz Ṭawes Ʃemruc yufraren seg 2020 ar ass-a.
  • Arraz Furulu n tsekla n tmeddurt yufraren seg 2021 ar ass-a. 
  • Arraz Muḥya n tsuqqilt ɣer tutlayt taqbaylit seg 2022 ar ass-a. 

I wesmekti, iswi n warrazen-agi, d asebɣes n wesnulfu d tira taseklant deg tmeslayt-nneɣ.

  1. Arraz Racid Ʃellic n wungal yufraren, taẓrigt tis 11

Aseggas-a d tamarut Farida Sahoui  i yuwin arraz Racid Ʃellic n useggas 2975-2025, tazrigt tis 11, s wungal-is « AGGUS » i d-yeffɣen-di 2024 ɣer tezrigin Talsa.

ANTA-TT FARIDA SAHOUI?

Farida Sahoui, tlul deg useggas n 1972 deg I ɛezzugen. Tewwi-d agerdas seg Usudu Aɣelnaw n Tmerrit d temsal n usensu (INTHT), temmuzzeg deg tnegga n tmerrit d usikel. Tirmit ines deg unar n tira tella-d deg tazwara n yiseggasen n 1990, s tawwasin-is iccuden ɣer tmaziɣt deg uɣmis TAMURT. Teḥemmel taɣuri seg wasmi i d-tella d tameẓyant, tettaru i yiman-nnes. Armi d aseggas n 2017 i tebda tessuffuɣ-d iḍrisen-nnes :

– Tajmilt d tnagiyin n twaculin tiqbayliyin yettwaḥerrben di Tunes (2017). 

– Yugurten amezruy n wegdud (2018) 

– Yugurten (2019). 

– Deg uḍar n yiqbayliyen yettwanezren di Tunes (2021). 

– Tamazɣa, Tamurt n imeqqranen d yimeɣnasen n tmenɣiwt (2023). 

– Aggus (2024). 

Tqeddec akka tura ɣef yiwet n teẓrigt tamaynut ɣef yeqbayliyen gar lɣerba d lmigra di Tunes seg tallit n Ḥafsid armi d tagrawla n 1954 s tnagiyin yeddren.

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Ayyuz i Farida Sahoui !

  1. Arraz Belɛid At Ʃli, taẓrigt tis 12.

Taẓrigt tis 12 n Temsizelt n tullist yufraren i d-tesuddus Tesbeddit Tiregwa s tallelt n Tiddukla Tiwizi n Maṛṛikan. Iɛeggalen n tesqamut n yineẓrafen fernen-d :

  • Arraz amezwaru : Mouaissi Nedjmeddine, s tullist-is “ Yir Tikli
  • Arraz wis sin : Lyas Belɛidi, s tullist-is “ Tahrekt di target
  • Arraz wis kraḍ : Racida Taqurrabt, s tullist-is “ Aẓru n Ugni
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Ayyuz akk !

  1. Arraz Ṭawes Σemruc, taẓrigt tis 6.

Wid i d-yufraren aseggas-a deg Taẓrigt tis 6 n temsizzelt Ṭawes Σemruc n tsekla i yimeẓyanen i d-tesuddus Tesbeddit Tiregwa akked Tiddukla Tadelsant Tamaziyt n Maṛṛikan (ACAA):

– Arraz Ṭawes Amruc 0-5 iseggasen: Ldjouher Ait Muḥamed-Benmouhoub, s wedlis-is “ Muḥend u yemma “.

– Arraz Ṭawes  Amruc 6-10 iseggasen: Qeddac-Ccix Dalila, s wedlis-is “ TTEFFAḤ N ẒRUR “.

– Arraz Ṭawes  Amruc 11-18 iseggasen: Ccix Lyazid, s wedlis-is “ TIMUCUḤ N BABA “.

– Arraz Ṭawes  Amruc tisfifin n unuɣen (BD): Kamel Bentaha, s wedlis-is “ AYAẒIḌ N YENNAYER “.

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Ayyuz akk !

  1. Arraz Furulu (Mulud Ferɛun) n tsekla n tmeddurt, taẓrigt tis 5.

Taẓrigt tis 5 n temsizelt Furulu (Mulud Ferɛun) n tsekla n tmeddurt i d-tesuddus Tiregwa akked mass Yazid Djerbib n useggas 2975-2025, yuwi-tt Mas Said Zanoun  s wedlis-“ Imeɣrasen n «La Redoute» 1954-1962” i d-yeffɣen ɣer tezrigin « ETAHADI ».

ANWA-T SAID ZANOUN?

Mass Saïd Zanoun, yettwasnen aṭas gar yimsefliden n Kabyle Channel II deg yiseggasen n 60, 70 d 80, ilul deg useggas n 1934 di La Redoute, ass-a El-Mouradia (Lezzayer tamanaɣt). D amaru, d amseḍru n tkarḍiwin yerna d argaz n rradyu. Yekcem tikkelt tamezwarut ɣer uɣerbaz n tẓuriyin tihuskayin n Lezzayer tamanaɣt deg yiseggasen n 1951-1952 d umaḍal n tɣamsa. Yexleq-d, gar wiyaḍ, tasekla taseklant umi isemma Jeḥa. Ɣer tlemmast n yiseggasen n 50 yekcem ɣer terga n rradyu taqbaylit, yufa-d ifassen n rradyu taqbaylit am Noureddine Meziane, yettwassnen s yisem n Ccix Nureddin, Arezki Nabti, Ali Abdoun, Mohamed Hilmi d waṭas n tmussniwin nniḍen.

M. Saïd Zanoun, très célèbre auprès des auditeurs de la Chaîne II kabyle dans les années 60, 70 et 80, est né en 1934 à La Redoute, actuelle El-Mouradia (Alger). Il est à la fois écrivain, bédéiste et homme de radio. Il a d’abord intégré en 1951-1952 l’École des Beaux-Arts d’Alger et le monde de la presse. Il a créé, entre autres, la bande dessinée intitulée Jeḥa. Vers le milieu des années 50 il a intégré la chaîne radio kabyle en retrouvant des sommités radiophoniques kabyles comme Noureddine Meziane, dit Cheikh Noureddine, Arezki Nabti, Ali Abdoun, Mohamed Hilmi et bien d’autres talents.

Dès ses débuts artistiques Said Zanoun a été motivé par le roman policier qu’il a fini par explorer. Il a commencé à écrire des contes dans sa langue maternelle, le kabyle. La première histoire policière a été enregistrée en 1956, à la radio Berthezen. Ce qui lui a permis de devenir membre de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) basée à Paris. Et depuis avec ses 60 ans de carrière radiophonique il a cumulé 333 œuvres, dont 283 textes en kabyle, 9 en français, 34 en arabe et 7 autres textes filmés pour le compte de la télévision.

Said Zanoun s’est intéressé à l’intrigue et à créer un personnage, le premier policier dans la radio kabyle, qui s’appelle le commissaire Amara Saïd. Plus tard il a créé le personnage Bururu (Le hibou) qui a pris forme en bouleversant la radio et l’auditoire. C’était un succès inouï a-t-il avoué Said Zanoun dans une interview au journal Liberté qui a cessé. Plus tard en 2009 il en a fait une œuvre littéraire écrite en kabyle intitulée Bururu yeḥya-d (La Résurrection de Bururu) suivi de Tiɣwist n Bururu (Le Hululement de Bururu), préfacés par Mohand Akli Haddadou, professeur et docteur en linguistique. 

Parmi ses œuvres littéraires Said Zanoun a adapté une œuvre de l’écrivain journaliste allemand Jürgen Thorwald (1915-2006) en kabyle sous le titre « Anwa yemuten, anwa i yenɣan » (qui est mort, qui a tué). 

Les œuvres de Said Zanoun ont été traduites par 16 auteurs du kabyle vers d’autres langues, au moment où les autres traduisaient des œuvres à partir des langues vivantes vers le kabyle. Dans une de ses interviews passées Said Zanoun a dit qu’aux autres peuples, il a fait voyager notre culture et la pensée kabyle et que le tamazight est l’une des premières langues du monde. 

En 2016 Said Zanoun a publié aux Éditions Etahadi un livre intitulé « Les martyrs de la Redoute », traduit plus tard en langue kabyle sous le titre de «Imeɣrasen n La Redoute », ou il évoque plus de quatre-vingt martyrs du quartier La Redoute dont Mourad Didouche et son frère Ahmed qui eut la langue arrachée par le tortionnaire Argoud.

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Ayyuz i Said Zanoun !

  1. Arraz Muḥya – Tasekla n tsuqqilt, taẓrigt tis 4

Taẓrigt tis 4 n temsizelt Muḥya – Tasekla n tsuqqilt – i d-tesuddus Tiregwa akked Tiddukla Agraw n yimeɣriyen iqbayliyen n Fransa yuwi-tt umaru Larbi Yahioun s udlis-is « Uḍan n tziri »  i d-yefɣen ɣer tezrigin Talsa.    D tasuqilt taqbaylit n tullist ɣezzifen « Белые ночи » neɣ « Nuits blanches » n umaru arusi Fiodor Dostoïevski i d-yeffɣen deg useggas n 1848.

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ANWA-T LARBI YAHIOUN ?

Larbi Yahioun ilul deg Akbou, agezdu n Bgayet. D aselmad n tutlayt d tsekla tamaziɣt 13 n yiseggasen aya. D ameskar n yiḍlisen iseklanen, d amsarag ɣef unerni n tutlayt-nneɣ d usnugmu ines deg tussna d tiknulujit.

D win ara d-yewwin arraz amenzu n temzizzelt n tullisin « Belaid Ait Ali » deg useggas 2023-2024 sɣur tesbeddit Tiregwa n Canada. Idlisen yura :

– Tayri n umedyaz (2014) 

– Abrid ɣer ukayad n Tmaziɣt (2016).

– Taqvaylit iles d yidles, essais. (2016, 2021).

–  Uḍan n tziri, d tasuqqilt n udlis « Белые ночи » n umaru arusi Fiodor Dostoïevski (1924)

Ayyuz i Larbi Yahioun !

TANEMMIRT

Tasbeddit Tiregwa tesnmmer-iken seg wul  ɣef  ufus n tallelt d-tefkam i yisenfaren-is.
Tanemmirt i tesqamut  yinezrafen; Tanemmirt i yemyura yettekkin ama s yeḍrisen neɣ s yedlisen d-tuznen;
Tanemmirt i wid d tid d-yefkan afus s tedrimt; Tanemmirt i tddukliwin d yemdanen akkud neddukel akken ad naẓẓ ugar ɣer sdat.

Ottawa, 1 deg cuṭembeṛ 2025.

Tasbeddit Tiregwa

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