Le Salon du Livre de la Métropole Aix-Marseille-Provence a déroulé ses pages les 17, 18 et 19 octobre 2025 au Fort Saint-Nicolas, bastion historique de Marseille fermé au public pendant 360 ans, désormais ouvert pour laisser respirer ses pierres et ses jardins, véritables refuges de mémoire et de lumière. Depuis mai 2024, ces jardins accueillent voisins, Marseillais et voyageurs, offrant un écrin poétique aux mots et aux histoires.
Dès samedi, les allées se sont animées de pas pressés, de regards curieux et de sourires échangés. Les livres, empilés sur les stands, semblaient chuchoter aux visiteurs leurs secrets, et chaque rencontre avec un auteur devenait un instant suspendu, une parenthèse où la littérature s’incarne et respire. Dimanche, dernier jour de l’événement, a prolongé ces moments d’émerveillement et de partage, laissant à chacun le goût doux des rencontres et des découvertes.
Cette édition, dédiée à la Grèce, rappelait que Marseille puise ses racines dans ce berceau méditerranéen, où mythes et légendes se mêlent aux pierres de la ville. Les auteurs, éditeurs et libraires venus du pourtour méditerranéen ont offert au public un voyage entre le réel et l’imaginaire, où les mots deviennent des ponts entre les cultures et les époques.
Un grand merci aux maisons d’édition qui nous ont accueilli : Le Miel des Anges, Gaussen, Alifbata, Agone, Hors d’Atteinte, Le Port à Jauni, Images Plurielles, Vanloo, Hikaya et Épousées Par l’écorce. Leur chaleur et leur générosité ont transformé le salon en un carrefour culturel vibrant, un lieu où les livres ne sont pas seulement lus, mais ressentis, partagés, vécus.
Entre dédicaces, lectures improvisées et tables rondes, le salon s’est révélé plus qu’un simple événement : un lieu de respiration et de mémoire, où chaque mot trouve son écho, chaque page sa résonance. Les visiteurs sont repartis les bras chargés de livres, mais surtout le cœur rempli d’émotions, avec le sentiment d’avoir traversé un espace où littérature et vie se rejoignent.
Le Salon du Livre Métropolitain 2025 restera gravé comme une célébration poétique de la littérature méditerranéenne, un lieu où les histoires se croisent, se racontent et continuent de vivre au-delà des murs du fort, dans l’esprit et l’âme de chacun.
Cela fait trente-trois mois, soit 1005 jours que Chérif Mellal est privé de liberté. Mille cinq jours d’attente, d’injustice et de silence imposé.
Mille cinq jours de trop. Ce n’est pas la justice qui s’exprime dans cette détention, mais sa dénaturation. Lorsqu’une peine cesse d’être la conséquence d’un jugement équitable, elle devient une atteinte au droit lui-même.
Un État de droit se reconnaît à sa capacité de garantir l’équité, même envers ceux qui dérangent. Derrière cette détention prolongée, ce n’est pas seulement un homme qu’on prive de liberté, c’est la confiance dans la justice qu’on ébranle.
Chaque jour supplémentaire passé en prison ajoute une ombre au droit et une blessure à la société.
Car une injustice, même isolée, compromet la légitimité de l’ensemble.
Il est temps d’y mettre fin.
Libérer Chérif Mellal, ce n’est pas une faveur :
c’est rendre à la justice sa raison d’être et au droit sa dignité.
La déclaration n’a rien d’anodin. À travers un entretien accordé au quotidien El Khabar, l’ancien Premier ministre Abdelaziz Belkhadem, figure politique incontournable de l’ère Abdelaziz Bouteflika, a ravivé un débat sensible que le pouvoir politique algérien avait soigneusement maintenu dans les coulisses : celui de la limitation des mandats électifs.
Sous des airs de réflexion institutionnelle, l’ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) a ouvert une brèche dans un dossier que l’on croyait clos — ou du moins étouffé dans les salons feutrés d’Alger.
Derrière les mots mesurés, le message subliminal est limpide : la limitation des mandats n’est pas un dogme intangible et pourrait faire l’objet d’une révision. En insistant sur le droit des électeurs à reconduire les représentants qu’ils jugent compétents, Belkhadem ne s’exprime pas seulement en ancien responsable d’État, mais aussi en homme politique rompu aux logiques du pouvoir.
L’épisode rappelle à bien des égards l’année 2008, lorsque Belkhadem, alors dirigeant influant du FLN et proche du cercle présidentiel, avait joué un rôle central dans la révision de la Constitution, ouvrant ainsi la voie, dans des conditions scandaleuses, à un troisième mandat pour Bouteflika. Aujourd’hui, son intervention sonne comme une réplique presque parfaite de cette séquence : préparer l’opinion à une éventuelle révision constitutionnelle qui ouvrirait la voie à un exercice quasi monarchique du pouvoir présidentiel.
La question se pose alors avec acuité : Belkhadem plaide-t-il sa propre cause dans l’espoir d’un retour sur la scène politique, ou agit-il comme poisson pilote d’une initiative qui sourd en haut lieu ? Autrement dit, l’ancien Premier ministre teste-t-il le terrain pour un scénario qui permettrait à Abdelmadjid Tebboune (80 ans) de briguer un troisième mandat, lui qui avait pourtant été l’artisan du renforcement de la procédure de la limitation des mandats dans la Constitution algérienne, révisée en 2020 (promulguée le 30 décembre 2020).
La nouvelle mouture du texte spécifie alors que le Président de la République est élu pour un mandat de cinq (5) ans. Il est rééligible une seule fois, consécutive ou séparée. (Article 88, alinéa 2). Cette révision a donc précisé que la limitation à deux mandats s’applique que les mandats soient consécutifs ou séparés, ce qui renforce le verrou constitutionnel contre une présidence à vie.
De plus, la révision de 2020 a également étendu cette limitation à deux mandats consécutifs ou séparés pour les membres du Parlement, qu’il s’agisse des députés ou des sénateurs. Cette disposition a eu une traduction concrète sur le terrain politique, notamment avec le départ de Salah Goudjil de la présidence du Sénat à l’issue de ses deux mandats, illustrant ainsi l’impact direct de cette mesure sur les équilibres institutionnels.
Un débat soigneusement gardé en réserve
La question de la révision de la Constitution autour des mandats n’a jamais totalement disparu de l’agenda politique. Elle restait cependant confinée à des cercles restreints, là où se décident souvent les grandes inflexions de la vie politique algérienne. En l’abordant publiquement, Belkhadem fait sauter un verrou symbolique et ouvre la voie à d’autres prises de parole.
Ce qui pourrait passer pour une simple opinion personnelle revêt, dans le contexte algérien, une dimension politique bien plus lourde. Car dans ce type de séquence, les « éclaireurs » — souvent des figures du passé politique — sont mobilisés pour préparer les esprits et mesurer les réactions.
Tebboune et l’ombre d’un troisième mandat
Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, qui a bâti une partie de sa légitimité sur la rupture avec les pratiques de l’ère Bouteflika, pourrait voir dans cette ouverture une opportunité stratégique. Officiellement, aucune déclaration ne laisse entendre qu’il souhaite se représenter au-delà des deux mandats prévus. Officieusement, son entourage politique multiplie les signaux ambigus.
Belkhadem, en lançant le débat à ce moment précis — à moins d’un an des législatives et à l’approche d’un nouveau cycle présidentiel —, joue un rôle qui n’est pas neutre. Son discours pourrait bien servir de ballon d’essai à une initiative plus structurée, venant d’en haut, et visant à tester la température de la scène politique et de l’opinion publique, dans un contexte où ces dernières restent largement contenues et n’ont réellement pas voix au chapitre.
Retour vers le futur ?
Ce retour en scène d’un ancien poids lourd du système Bouteflika a un goût familier. Le scénario est connu : ouvrir le bal par des déclarations « techniques », en se prévalant d’une expertise institutionnelle, laisser la polémique enfler, puis acter le changement au nom de la « souveraineté populaire ». Derrière le langage institutionnel se dessine une dynamique politique visant à ajuster les règles du jeu au profit du détenteur du pouvoir du moment.
Abdelaziz Belkhadem, loin d’être une voix isolée, apparaît ainsi comme l’un des premiers maillons d’une mécanique qui rappelle les années où la Constitution était façonnée au gré des ambitions présidentielles. Et si l’histoire ne se répète pas toujours à l’identique, elle rime souvent…et, parfois, elle en arrive a bégayer.
Belkhadem, un de ceux qui ont renforcé l'islamisme à tous les étages du pouvoir
« Si quelqu’un est compétent, pourquoi l’empêcher de se représenter au poste suprême ?». C’est par cette formule expéditive qu’Abdelaziz Belkhadem vient de sortir de sa tanière pour commencer le brossage habituel et se faire remarquer par ses pairs pour défendre l’idée d’un troisième mandat pour Tebboune.
Même si elle vient de ce dinosaure du FLN qui a fait voter le code de l’infamie proposition était attendue. Elle n’est certainement pas anodine. Souvent ce genre de propositions ne vient jamais directement du premier concerné, elles sont suscitées avant d’être imposées. Il est toutefois à parier que dans le viseur du barbFLN, Belkhadem (80 ans au compteur), rien de moins que la présidence du conseil constitutionnel pour bientôt.
Sans blague ! Que deviendrait le pouvoir sans la réserve de génies que constituent les caciques du FLN ? Le cas de Belkhadem représente l’étalon même de la serpillière au service de l’État. Notre premier « estampillé » officiel avait été banni par Bouteflika en août 2014 en le faisant chuter de son trône de ministre d’État, pour des raisons encore floues et que l’ancien président avait habillé de subterfuges aux relents de haute trahison, sans fournir la moindre preuve ni explication, évidemment.
Le 26 août 2014, Bouteflika met fin par décret aux fonctions de Belkhadem en qualité de ministre d’État, conseiller spécial à la présidence de la République ainsi qu’à toutes ses activités en relation avec l’ensemble des structures de l’État. Il est également exclu du FLN. Il faut avoir été mêlé à des histoires d’espionnage pour recevoir autant de disgrâce par un simple décret présidentiel.
La carrière de Belkhadem est remarquable à maints égards, tant ce pur produit du système islamo-baathiste aura traversé les arcanes du pouvoir depuis l’âge de 26 ans. En effet, c’est en 1972 qu’il est sollicité par Boumediene pour occuper divers postes successifs, dont ceux de député, de président de l’Assemblée et de Premier ministre. Qui dit mieux ?
Le retour de ce fidèle du FLN qui n’avait jamais caché ses positions islamistes, osant aller à l’encontre de l’armée en 1991-1992, démontre que la boussole en haut lieu est irréversiblement coincée et irrémédiablement tournée vers la Mecque.
À noter qu’en termes d’âge, Abdelmadjid Tebboune est né une dizaine de jours après Belkhadem. C’est dire que notre chef de l’Etat semble décidé à donner un bon coup de jeune aux acteurs politiques au sommet.
D’ailleurs, à y regarder de près, notre « estampillé » mérite honneurs et réhabilitation. En pleine effervescence du mouvement Barakat, n’avait-il pas appelé au respect de la liberté de manifester contre le 4e mandat et pour le boycott des élections présidentielles du 17 avril 2014, s’opposant ainsi de plein front à son mentor Bouteflika ? Un hirakiste avant l’heure, en somme.
Allez circulons, il n’y a rien à voir ! Laissons nos octogénaires nous mener à ce bon port qu’ils sont les seuls à connaître. 63 ans après 1962, la platitude politique occupe le terrain et nous nargue de ces vieux malotrus inassouvis.
Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, se rend, ce lundi, à Alger pour rencontrer son homologue algérien, Saïd Sayoud, afin d’aborder la hausse spectaculaire des arrivées de migrants aux Îles Baléares depuis les côtes algériennes, rapporte le journal espagnol, lavanguardia.com, dans un article daté de ce dimanche 19 octobre.
Cette visite intervient dans un contexte migratoire tendu, marqué par une augmentation de plus de 75 % des arrivées par mer depuis le début de l’année, précise la media espagnol.
Selon des données officielles relayées par Servimedia ( agence espagnole en ligne), 6 104 personnes ont débarqué dans l’archipel entre janvier et le 15 octobre 2025, contre 3 484 à la même période l’an dernier. Face à cette pression migratoire, le gouvernement régional présidé par Marga Prohens réclame depuis plusieurs mois une réponse urgente de Madrid et de Bruxelles.
Marlaska sera accompagné d’une délégation de haut niveau, comprenant notamment Julián Ávila, commissaire général de l’Immigration et des Frontières, Manuel Navarrete, chef du Commandement des Frontières et de la Police maritime de la Garde civile, ainsi que des directrices générales Elena Garzón et Virginia Barcones. Le directeur général de la Circulation, Pere Navarro, fera également partie du déplacement.
Cette rencontre bilatérale est la première depuis la suspension en 2022 du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre l’Algérie et l’Espagne, sur fond de tensions diplomatiques liées au Sahara occidental. Les relations entre Madrid et Alger ont commencé à se normaliser en mars 2024, après une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères José Manuel Albares et Ahmed Attaf à Johannesburg.
Cette mission intervient également quelques jours après un échange à Madrid avec le ministre mauritanien de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, portant sur la coopération sécuritaire et la lutte contre les réseaux de passeurs. Grâce à cette collaboration, près de 3 500 personnes ont été interceptées avant d’atteindre les Îles Canaries en 2025.
Malgré la baisse de 59 % des arrivées aux Canaries par rapport à 2024, la route algérienne vers les Baléares connaît une dynamique inverse, faisant de cette visite à Alger un moment clé dans la stratégie espagnole de contrôle des flux migratoires.
Abane Ramdane, assassiné par ses compagnons d'armes en 1957 reste une figure majeure pour le peuple algérien.
Ils s’appelaient Abane Ramdane, Krim Belkacem, Mohamed Khider, Mohamed Khemisti, Mohamed Chaâbani, puis Ali Mecili et Mohamed Boudiaf bien plus tard, et tant d’autres dont les noms ont été étouffés dans les marges de l’Histoire officielle.
Tous issus de la même matrice, du même serment, de la même nuit du 1er Novembre : libérer la patrie, non pour la livrer à un clan, mais pour en faire une République de justice et de dignité.
Pourtant, à peine l’ennemi colonial vaincu, les balles tirées autrefois contre l’occupant se sont retournées contre les frères d’armes. Et le sang qui devait sceller la liberté a fini par sceller la prise du pouvoir par la force. Alors on a justifié l’élimination des uns, l’exil des autres, l’assassinat des plus lucides, par un mot devenu bouclier : « raison d’État ». On nous a expliqué que ces morts étaient « nécessaires », que ces voix « menaçaient l’unité », que ces hommes « mettaient en danger l’État naissant « .
Cette thèse a dominé pendant des décennies. Elle a intimidé les consciences. Elle a même séduit certains esprits. Mais aujourd’hui, face aux faits, elle s’écroule d’elle-même.
Car un principe simple suffit à la réduire à néant : on ne peut pas prétendre défendre l’État en détruisant ceux qui incarnaient sa légitimité. On ne construit pas la République en éliminant les républicains. On ne fonde pas l’avenir en supprimant le débat, la contradiction et la légalité.
Si les assassinats politiques étaient réellement destinés à sauver la nation, la nation aurait été sauvée, consolidée, élevée, organisée. Or c’est l’inverse qui est arrivé. Qu’a produit cette supposée « raison d’État » ? – Un État sans institutions. – Une indépendance sans souveraineté réelle. – Un pouvoir sans contrôle, donc sans morale. – La corruption comme culture, la rente comme système, la peur comme méthode.
La conclusion est mathématique : ce qui détruit l’État ne peut pas être la raison d’État. Ce qui affaiblit la nation ne peut pas être fait « au nom de la nation ». Ce qui ampute la légitimité, étouffe la loi et bâillonne la justice ne peut se réclamer ni de la logique, ni du droit, ni de l’Histoire.
Le discours des auteurs et de leurs défenseurs s’auto-annule. Il se retourne contre lui-même. Il est vain, creux, disqualifié par les résultats qu’il prétendait éviter. Parce qu’au bout du compte, la seule mesure du politique, ce sont les effets sur la Cité. Et quels sont les effets ? Soixante-trois ans de régression institutionnelle, de crises cycliques, d’humiliations collectives, de confiscation du destin national.
Rien de ce qui était promis n’a été réalisé. Tout ce qui était possible a été saboté. Et la nation, au lieu d’être portée par ses meilleurs, a été prise en otage par ses plus méfiants, ses plus brutaux, ses plus médiocres.
Le verdict tombe, froid, sans appel : Ce ne sont pas les hommes éliminés qui menaçaient l’État, c’est leur élimination qui l’a condamné. Les assassinats politiques n’ont pas sauvé l’Algérie, ils l’ont empêchée d’advenir.
Et lorsqu’un pouvoir tue ses bâtisseurs pour durer, il peut durer peut-être, mais il ne bâtit rien. Il ne laisse derrière lui qu’un pays boiteux, vidé de son sens, et une Histoire amputée. Ainsi, la formule se renverse, et devient vérité nue : quand l’État tue ses fils, ce n’est pas eux qu’il détruit. C’est lui-même. Car le plus grand drame, c’est que cette logique d’élimination ne s’est jamais arrêtée.
La même « raison d’État » qui a tué les fondateurs a ensuite étouffé leurs héritiers naturels : les bâtisseurs potentiels de la vraie République, les esprits libres, les brillants, les sincères, les compétents, tous ceux qui pouvaient reprendre le flambeau d’Abane Ramdane, de Krim, de Khider, de Mohamed Boudiaf. Elle ne les a pas tous assassinés physiquement, elle a appris à tuer autrement. Elle a inventé un autre crime : assassiner les possibilités. Elle a tué les élites en les étouffant dans les couloirs de l’administration, en les poussant à l’exil, en les remplaçant par plus dociles qu’eux.
Elle a tué l’ambition nationale en érigeant la médiocrité en système. Elle a tué la méritocratie en faisant de l’allégeance la seule compétence. Elle a tué la confiance en transformant le patriotisme en slogan creux et la compétence en menace.
Résultat : au lieu que les héritiers d’Abane et de Krim construisent l’État, ce sont les héritiers de la peur qui l’ont verrouillé. Et l’Algérie, au lieu de produire des penseurs, produit des exilés.
Au lieu de faire naître des bâtisseurs, elle fait fuir des cerveaux. Au lieu de donner des horizons, elle fabrique des bateaux de fortune.
Cette même « raison d’État », qui autrefois tuait pour garder le pouvoir entre quelques mains, continue aujourd’hui à tuer, mais cette fois lentement, silencieusement, socialement. Elle tue : les chercheurs qui partent, les ingénieurs qui abandonnent, les médecins qui s’exilent, les étudiants qui rêvent d’un visa comme on rêve d’air, la jeunesse qui n’y croit plus et ceux qui finissent avalés par la mer, parce que la Méditerranée, dans sa cruauté, est devenue plus prometteuse que la terre qui les a vus naître.
Ce ne sont plus des assassinats politiques. Ce sont des assassinats de destin. On n’emprisonne plus les voix, on les rend inutiles. On ne supprime plus les chefs, on supprime la possibilité qu’ils naissent. On ne tire plus dans la tête, on tire dans l’avenir. Et l’ironie tragique est là : au nom de la « raison d’État », c’est l’État lui-même qu’on a vidé de sa raison.
Face à un niveau de pollution plastique désormais incontestable en Méditerranée, il est urgent d’agir. En effet, plus de 200 000 tonnes de plastique sont déversées chaque année en Méditerranée, d’après le rapport Mare Plasticum de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Dans ce contexte, Beyond Plastic Med (BeMed), lance son 10e Appel à Micro-Initiatives (AMI). Ce programme vise à soutenir financièrement des projets locaux concrets de lutte contre la pollution plastique dans les régions méditerranéennes.
Une opportunité de financement pour les pays Méditerranéens
Un appel à projets tel que celui lancé par BeMed constitue une véritable opportunité pour accélérer la réduction de la pollution plastique dans les zones côtières et intérieures méditerranéennes fortement touchées par cette pollution.
Les pays éligibles par cet appel sont l’Albanie, l’Algérie, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, l’Egypte, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Liban, Malte, le Maroc, Monaco, le Monténégro, la Slovénie, la Tunisie, et la Turquie.
Une priorité sera accordée pour les pays suivants : Albanie, Algérie, Égypte, Liban, Maroc, Monténégro, Tunisie et Turquie.
Une dynamique régionale déjà lançée
Ce sont déjà plus de 120 projets qui ont été soutenus autour de la Méditerranée, de la sensibilisation des enfants en Tunisie, à la collecte de données en Espagne ou encore l’accompagnement du secteur hôtelier en Albanie.
Avec ce soutien, BeMed vise à créer une dynamique régionale dans la lutte contre la pollution plastique et à rassembler les acteurs méditerranéens engagés dans l’amélioration de l’efficacité des actions locales.
Appel à tous les acteurs !
ONG, associations, institutions scientifiques, petites et moyennes entreprises, municipalités et collectivités territoriales. Cet appel à micro-initiatives est l’occasion de transformer vos idées en actions concrètes pour réduire la pollution plastique dans votre région.
POUR EN SAVOIR PLUS
Qu’est-ce qu’une micro-initiative ?
Une micro-initiative est un projet local visant à réduire la pollution plastique dans une zone méditerranéenne, soutenu par une micro-subvention. Elle contribue à réduire la production et l’utilisation du plastique à la source, sensibiliser la population, améliorer la gestion des déchets, collecter des données scientifiques ou encore appuyer la mise en place de nouvelles réglementations. Ancrées dans leur territoire, ces actions sont conçues pour être réplicables et inspirer d’autres acteurs à travers le bassin méditerranéen.
Modalités en bref :
– Date limite des candidatures : 5 janvier 2026
– Soutien financier : jusqu’à 15 000 €
– Durée : 12 à 24 mois
Envie de participer ?
Suivez les indications sur le site de BeMed pour déposer votre candidature et consulter le règlement complet.
À propos de Beyond Plastic Med (BeMed)Beyond Plastic Med (ou BeMed) est une association internationale fondée en 2015 à Monaco, qui vise à lutter contre la pollution plastique en Méditerranée. Face à la pollution plastique croissante en mer Méditerranée, la Fondation Prince Albert II de Monaco, a fait appel à la Fondation Tara Océan, à Surfrider Europe Foundation, à la Fondation MAVA, et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), pour unir leurs forces et lancer Beyond Plastic Med.BeMed agit comme un catalyseur de solutions concrètes pour une Méditerranée sans plastique. Depuis 10 ans, son objectif est de lutter contre la pollution plastique en Méditerranée en travaillant aux côtés des acteurs de terrain.BeMed réunit des acteurs méditerranéens et finance des projets dans 16 pays : Albanie, Algérie, Croatie, Chypre, Égypte, France, Grèce, Italie, Liban, Malte, Monaco, Maroc, Monténégro, Espagne, Tunisie et Turquie. Plus de 4 millions d’euros ont été engagés depuis 2015, avec 126 projets soutenus via les appels à projets et 102 organisations membres de sa communauté.-> En savoir plus sur BeMed : https://www.beyondplasticmed.org/
Partenaires financiers :
L’appel à micro-initiatives bénéficie du généreux soutien de la Fondation Didier et Martine Primat, du Fonds Aether de la Fondation pour les Générations Futures, du Fonds Français pour l’Environnement Mondial, du fonds de dotation KRESK 4 OCEANS et de la Fondation Sancta Devota.
La JS Saoura s’est emparée du leadership de la Ligue 1 Mobilis de football, grâce au bon résultat nul (1-1) arraché samedi chez le MC Oran dans le cadre de la 8e journée, qui a vu l’ES Ben Aknoun se positionne au pied du podium, après sa courte victoire contre le CS Constantine (1-0).
Les choses ont pourtant bien commencé pour les gars d’El Hamri qui ont réussi à trouver le chemin des filets à la 18e minute de jeu, grâce à Hamra, et ça aurait pu être encore mieux pour le MCO avec ce penalty obtenu juste avant la pause. Mais Moulay l’a manqué à la 45e+5 et c’était là le tournant du match.
En effet, non seulement l’équipe locale n’a pas réussi à inscrire d’autres buts pour assurer son précieux succès, mais la JSS a pleinement profité de cette situation en arrachant une précieuse égalisation à la 90e+12.
C’était suite à une main de l’attaquant gambien Jobe Pa Omar dans sa propre surface de réparation qui a engendré un penalty et c’est Boutiche qui s’est chargé de le transformer (1-1).
Un résultat qui propulse la JSS seule à la première place du classement général, avec 15 points, au moment où le MCO reste sixième, avec 11 unités au compteur.
Un peu plus tôt dans l’après-midi, l’ESBA a confirmé tout le bien qu’on pensait d’elle depuis l’entame de la saison, en accrochant une nouvelle victoire à son tableau de chasse. Cette fois, la victime a été le CSC qui, après avoir tenu bon pendant 76e minutes, a dû finalement s’incliner devant Lakehal (1-0).
Un succès qui vaut son pesant d’or, car il permet aux «Rouge et Noir» de se hisser sur la troisième marche du podium, ex aequo avec le MB Rouissat, avec 12 points pour chaque club, au moment où les «Sanafir» restent neuvièmes, avec neuf unités au compteur.
Le bal de cette 8e journée s’était ouvert vendredi, avec le déroulement des deux premiers matchs inscrits à son programme et c’est l’Olympique Akbou qui en a été un des plus grands bénéficiaires, car sa victoire à domicile face au MC El Bayadh (1-0), lui avait permis de rejoindre provisoirement la JSS en tête du classement général, avec 14 points, avant de repasser dauphin, après les matchs de samedi.
L’OA s’en était remise encore une fois à son buteur attitré, Addadi, pour inscrire l’unique but de cette rencontre, d’un joli coup franc direct à la 77e minute de jeu.
La formation de la Soummam se rachète ainsi de sa précédente défaite contre Saoura (3-2), alors que le MCEB continue de manger son pain noir, en dépit de l’arrivée du nouvel entraîneur Mohamed Lacet, en remplacement de Chérif Hadjar, alors que le club des Hauts-Plateaux est toujours scotché à l’avant-dernière place du classement général, avec seulement 3 unités au compteur.
L’autre grand bénéficiaire de cette 8e journée a probablement été l’ASO Chlef, revenue avec une courte mais précieuse victoire de son périlleux déplacement chez l’ES Mostaganem (1-0).
Un succès assuré à la 64e minute de jeu par Bekkouche qui a permis aux Chélifiens d’enchaîner un cinquième match sans défaite, se propulsant par la même occasion à la 8e place du classement général, en compagnie du MC Alger, avec 10 points pour chaque club.
En revanche, l’ESM concède son deuxième revers de rang -le premier à domicile- confirmant ainsi son irrégularité persistante depuis le début de l’exercice.
Les péripéties de cette 8e journée se poursuivront mardi et mercredi, avec le déroulement des rencontres JS Kabylie – USM Khenchela et MC Alger – Paradou AC, alors que les matchs CR Belouizdad – ES Sétif et USM Alger – MB Rouissat ont été reportés à une date ultérieure.
L’attaquant international algérien de l’Olympique de Marseille, Amine Gouiri, va subir une opération de l’épaule droite, a confirmé samedi soir un communiqué officiel du club phocéen, soulignant que la période de rééducation est estimée à environ trois mois.
«Cette intervention, décidée d’un commun accord entre le joueur et les dirigeants, fait suite à plusieurs épisodes de luxation survenus ces derniers mois, qui avaient déjà perturbé sa préparation et ses dernières apparitions avec la sélection algérienne. L’opération, programmée dans les prochains jours, visera à stabiliser définitivement son épaule afin d’éviter toute récidive.», peut-on lire sur le communiqué de l’OM.
Selon le communiqué, la période de rééducation est estimée à environ trois mois, ce qui actera son absence pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations 2025.
«La décision d’opérer a été prise dans un objectif clair : permettre à Amine Gouiri de retrouver toutes ses capacités physiques sans la moindre appréhension. Cette opération permettra à Amine de revenir plus fort sur les terrains», a précisé l’OM, qui a tenu à lui adresser tout son soutien durant cette période de convalescence.
Le sociétaire de l’Olympique de Marseille est sorti sur civière en fin de match (85e) face à l’Ouganda, comptant pour la dernière journée des qualifications au Mondial-2026, après avoir percuté en pleine surface le portier ougandais.
Des millions d'Américains manifestent contre Donald Trump
Comme au mois de juin dernier, plusieurs millions de personnes ont manifesté ce samedi 18 octobre aux États-Unis pour faire entendre leur opposition à la politique de Donald Trump. Un mouvement que la droite conservatrice au pouvoir qualifie, elle, de « haine de l’Amérique ».
De New York à San Francisco en passant par Chicago, La Nouvelle-Orléans ou encore des petites villes du centre des États-Unis, des foules immenses ont envahi les rues de nombreuses villes américaines, ce samedi 18 octobre. Mot d’ordre : faire entendre leur opposition à Donald Trump lors d’une journée de mobilisation nationale dépeinte par la droite conservatrice comme un mouvement « de haine de l’Amérique ». Environ 7 millions de personnes ont pris part à plus de 2 700 rassemblements, selon les organisateurs.
Une mobilisation très suivie organisée par cette même coalition d’associations ralliées sous le slogan « No Kings » (« Pas de rois ») avait déjà eu lieu à la mi-juin, le jour de l’anniversaire de Donald Trump, avec selon elles environ 5 millions de manifestants – un chiffre impossible à vérifier, les autorités américaines ne fournissant pas d’estimation à l’échelle nationale. Il s’agissait néanmoins du plus grand mouvement de contestation observé dans le pays depuis le retour au pouvoir du milliardaire républicain.
Ce week-end, des Américains de tout âge se sont mobilisés dans une atmosphère joviale dans d’importants cortèges ou par dizaines sur le bord des routes afin de dénoncer une « prise du pouvoir autoritaire » de Donald Trump et de ses proches. « Ils sont en train de détruire la démocratie », dénonce ainsi Isaac Harder, un lycéen rencontré par l’AFP à Washington, la capitale fédérale, avant d’ajouter : « Ce n’est pas l’Amérique, c’est du fascisme ». « Nous sommes en pleine crise face à la cruauté de ce régime, à son autoritarisme », abonde Collen Hoffman, une retraitée venue manifester à New York, où plus de 100 000 personnes ont défilé « pacifiquement », selon la police locale.
Des manifestations se sont également déroulées au Texas et en Floride, fiefs des conservateurs, comme à Houston ou à Tampa, où des milliers de personnes se sont rassemblées entre les immeubles et les palmiers du centre-ville, rapporte Edward Maille, l’un de nos correspondants aux États-Unis. Parmi elles se trouve Leo, qui « ne conçoit rien de moins américain que les hommes masqués du gouvernement qui déchirent des familles, cette police secrète qui arrête même les enfants », déclare-t-il dans une allusion transparente aux agents de l’ICE, la police de l’immigration. Ou encore Evguenia, qui a quitté l’URSS juste avant sa chute et qui a l’impression d’assister aux États-Unis au même glissement autoritaire que celui qu’elle a connu en Russie. « Le gouvernement désigne des ennemis à l’extérieur, puis il commence une chasse aux sorcières contre les ennemis de l’intérieur, affaiblit les médias et se met à les attaquer. Résultat : avant même que vous ne vous en soyez aperçu, vous vivez dans l’oppression », s’inquiète-t-elle, enveloppée dans un drapeau américain.
Pingouins, homards et hippopotames
Face au camp républicain qui les accuse de promouvoir « la haine de l’Amérique » et qui est allé jusqu’à les assimiler à des terroristes, les manifestants ont répliqué sur le ton de l’humour, dans le but de tourner en dérision les accusations de violences formulées à leur encontre. Certains d’entre eux ont ainsi défilé vêtus de costumes incongrus de pingouin, de homard ou encore d’hippopotame, d’autres brandissant fièrement le drapeau américain en riposte aux attaques de la droite. Diverses pancartes montrant Donald Trump grimé en Staline, en reine d’Angleterre ou encore en Roi Soleil ont également été observées dans les cortèges, où résonnaient des chants appelant le républicain à quitter le pouvoir.
En réponse à ce mouvement, le président américain a publié une série de vidéos générées par intelligence artificielle sur sa plateforme Truth Social, le représentant sous les traits d’un roi. Dans l’une d’elles, il apparaît coiffé d’une couronne et aux commandes d’un avion de chasse qui largue ce qui semble être des excréments sur des manifestants anti-Trump.
Cette nouvelle journée de mobilisation intervient alors que depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a bouleversé l’équilibre démocratique américain en empiétant sur les pouvoirs du Congrès et des États et en menaçant ses opposants de représailles judiciaires. Elle se déroule aussi sur fond de paralysie budgétaire de l’État fédéral et dans le contexte d’un déploiement de militaires dans plusieurs fiefs démocrates pour lutter contre l’immigration illégale et la criminalité, selon le président américain qui en est à l’origine. En signe de contestation, plusieurs rassemblements se sont d’ailleurs tenus dans les villes où Donald Trump a envoyé la Garde nationale, telles que Chicago ou Los Angeles.
Plusieurs figures de gauche, comme Bernie Sanders ou le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, étaient présents dans les cortèges.
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