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jeudi, 13 novembre 2025
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En Irak, George Bush restera « Monsieur Embargo »

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MEMOIRE

En Irak, George Bush restera « Monsieur Embargo »

Pour nombre d’Irakiens, leur destin est lié à celui de la famille Bush. Et tout a commencé avec « monsieur Embargo », George H. W. Bush mort vendredi, avec douze années de sanctions qui ont réduit à la disette l’un des premiers producteurs de pétrole au monde.

Pour Chamel Abdel Qader, sexagénaire au chic désuet, l’ancien président américain qui, jusqu’en 1990, avait « la confiance de la direction irakienne », a changé de visage après l’invasion du Koweït.

Car quand Saddam Hussein a envoyé à l’été 1990 son armée s’emparer du petit Etat pétrolier qu’il revendiquait comme la 19ème province d’Irak, la réponse de son ancien allié a été cinglante.

Après avoir chassé les troupes irakiennes du Koweït, revenues pour partie à pied en pleine débandade, les Etats-Unis et leurs alliés ont imposé un strict embargo à l’Irak.

George H.W. Bush est devenu un « criminel » et surtout « monsieur Embargo », assure M. Abdel Qader, attablé dans un café historique de Bagdad, sa canne à portée de main. 

L’Irak, un pays « détruit » 

La guerre du Golfe, pourtant éclair, a été « pire » que la précédente, celle contre l’Iran, qui a fait des centaines de milliers de morts de chaque côté de 1980 à 1988, affirme-t-il. 

Car, renchérit Jamal al-Atabi, 70 ans, ses conséquences ont « détruit le pays et ravagé ses infrastructures ».

Pendant 12 ans, jusqu’à l’invasion de 2003 emmenée par George Bush fils, les Irakiens, dont le pays incarnait depuis longtemps la prospérité dans la région, ont été réduits à jongler entre cartes de rationnement, salaires misérables et débrouille.

Le choc a été d’autant plus brutal qu’après les années 1970, l’Irak en plein développement avait « triplé son PIB », rappelle à l’AFP l’économiste Ahmed Sbeih.

Avec l’embargo, « le PIB est passé de 33 à 16 milliards de dollars et 193 importantes unités de production, dans les domaines industriels et pétrochimiques, ont fermé », ajoute-t-il.

Au niveau national, l’économie a été paralysée. Pour les foyers, « les gens qui gagnaient un salaire de 1.500 dollars ne touchaient même plus une centaine de dollars par mois », poursuit-il.

Pour tenter de joindre les deux bouts, tous les Irakiens se rappellent d’un proche ou d’un ami qui multipliait les emplois. Ainsi, racontent-ils, des fonctionnaires se sont retrouvés chauffeurs de taxi en dehors de leurs horaires de travail et des instituteurs sont devenus cireurs de chaussures quelques heures chaque jour.

« De George Bush père, on ne se rappelle que la mort, la souffrance, la tristesse, la famine et la destruction des infrastructures », lance M. Atabi, le visage crispé et les larmes aux yeux.

 « On assèche la mer » 

« Il avait dit: ‘on assèche la mer pour tuer le poisson' », croit se rappeler cet ancien fonctionnaire. Le « poisson », c’était Saddam Hussein, mais « ‘assécher la mer’, ça voulait dire tuer les Irakiens. C’est le peuple irakien qui a payé le prix », affirme-t-il à l’AFP.

Durant l’embargo, « on a dû manger le foin de nos ânes après le bombardement de nos écoles, nos hôpitaux et nos centrales électriques », affirme de son côté Mohammed al-Cheikh, 52 ans. « Il ne nous a rien épargné », poursuit cet homme enrôlé dans l’armée durant la première guerre du Golfe.

Et jusqu’à aujourd’hui, une part des recettes pétrolières –unique source de devises du pays– continue de partir vers le Koweït afin de le dédommager pour les dégâts occasionnés d’août 1990 à février 1991. 

Bagdad a déjà versé 47,9 milliards de dollars à environ 1,5 million de plaignants, sur un total de 52,4 milliards de dollars.

« Et après tout ça, George H.W. Bush nous a envoyé son fils (…) pour en finir avec l’Irak », ajoute M. Atabi. 

En 2003, avec l’invasion emmenée par les Etats-Unis qui a renversé Saddam Hussein, « George Bush fils a créé le chaos dans lequel nous vivons encore aujourd’hui ».

Auteur
AFP

 




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Le Prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane dimanche en Algérie

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EXPRESS

Le Prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane dimanche en Algérie

Le Prince héritier, vice-président du Conseil des ministres et ministre de la Défense d’Arabie Saoudite, Mohammed Ben Salmane, entamera, à partir de dimanche, une visite officielle de deux jours en Algérie, à la tête d’une délégation de haut niveau, indique samedi un communiqué de la Présidence de la République.

« Dans le cadre des relations fraternelles solides liant l’Algérie et le Royaume d’Arabie Saoudite, son Altesse royale, le prince héritier, vice-président du Conseil des ministres et ministre de la Défense d’Arabie Saoudite, Mohammed Ben Salmane Ben Abdelaziz Al-Saoud, entamera une visite officielle en Algérie, les 24 et 25 Rabie al Awal 1440 de l’Hégire correspondants aux 2 et 3 décembre 2018, à la tête d’une délégation de haut niveau qui compte des membres du gouvernement, des hommes d’affaires et des personnalités saoudiennes éminentes », précise le communiqué.

Cette visite s’inscrit, relève-t-on, dans le cadre de « la consolidation des relations privilégiées entre les deux pays et peuples frères et permettra de donner un nouvel élan à la coopération bilatérale et de concrétiser des projets de partenariat et d’investissement, en ouvrant de nouvelles perspectives aux hommes d’affaires, en vue d’augmenter le volume d’échange commercial et d’élargir le partenariat économique entre les deux pays ».

Elle permettra également de « relancer les différents ateliers bilatéraux issus de la 13ème session de la réunion de la commission mixte algéro-saoudienne, tenue à Riyad en avril dernier et qui a été sanctionnée par la signature de plusieurs accords de coopération », ajoute la même source.

« La visite de son Altesse royale, le Prince héritier saoudien sera l’opportunité d’examiner et d’échanger les points de vue sur les questions politiques et économiques arabes et internationales d’intérêt commun, et à leur tête la question palestinienne et les situations dans certains pays frères, outre les évolutions du marché pétrolier », conclut le communiqué.

Auteur
APS

 




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Le Yémen en guerre au bord d’une « catastrophe majeure », prévient l’ONU

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Moyen-Orient

Le Yémen en guerre au bord d’une « catastrophe majeure », prévient l’ONU

Un haut responsable de l’ONU a averti samedi que le Yémen en guerre était au bord d’une « catastrophe majeure », au moment où de nouveaux combats meurtriers ont eu lieu à Hodeida, ville stratégique de l’ouest de ce pays pauvre de la péninsule arabique.

Ravagé par un conflit dévastateur depuis près de quatre ans entre le pouvoir aidé militairement par les alliés saoudiens et émiratis, et les rebelles Houthis soutenus par l’Iran, le Yémen est menacé par la famine selon l’ONU qui tente d’organiser des consultations pour trouver un règlement politique.

Mark Lowcock, secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires de l’ONU, achève samedi une visite au Yémen où il s’est rendu à Sanaa, la capitale yéménite aux mains des rebelles, et à Aden, la grande ville du sud du pays où siège pour le moment le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
 

« Le Yémen est au bord d’une catastrophe majeure », a prévenu M. Lowcock dans un communiqué publié au terme de sa mission, ajoutant que la situation humanitaire s’était détériorée depuis son dernier séjour dans le pays en octobre 2017.

« Mais il n’est pas trop tard », a-t-il tenu à souligner en réclamant de nouvelles aides humanitaires pour l’année 2019.

Selon lui, « le Yémen est le théâtre de la plus large opération humanitaire au monde, mais en 2019 celle-ci doit encore être plus importante ». Les donateurs ont fourni, en 2018, 2,3 milliards de dollars pour le plan d’aide, soit 80% des besoins du pays.

« A peine ouvrir les yeux » 

Il y a davantage de cas de malnutrition en raison du conflit et de la crise économique. « A Aden, j’ai vu des enfants émaciés si mal nourris qu’ils parvenaient à peine à ouvrir leurs yeux. L’aide humanitaire aide beaucoup de ces enfants à se remettre », a poursuivi le responsable de l’ONU.

Mais, selon lui, il y a aussi des enfants, qui font « une rechute car leurs familles n’ont tout simplement pas les moyens d’acheter à manger ou à leur fournir un traitement médical adéquat ».

D’après l’ONU, au moins 14 millions de déplacés sont en situation de pré-famine dans le pays où quelque 10.000 personnes ont péri dans le conflit depuis 2015.

Mettant en avant la dépendance du Yémen des aides humanitaires et des importations, M. Lowcock a répété la disposition de l’ONU à jouer un rôle clé dans le port de Hodeida (ouest), pour qu’il reste ouvert.

C’est par cette ville sur la mer Rouge, enjeu principal du conflit, que transitent 70% des importations yéménites et les aides humanitaires.

Hodeida, aux mains des rebelles, est la cible depuis des mois d’une offensive du pouvoir qui cherche à la reprendre avec l’aide de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, piliers d’une coalition militaire dirigée par Ryad et intervenue depuis 2015 au Yémen pour aider le pouvoir à stopper une offensive rebelle.

Combats meurtriers à Hodeida 

Ces dernières 24 heures, des combats ont de nouveau opposé les forces loyalistes aux rebelles à Hodeida faisant 10 morts –8 rebelles et deux loyalistes–, ont indiqué des responsables et des sources médicales.

Selon des habitants, interrogés par l’AFP, des affrontements se sont poursuivis par intermittence samedi.

Une trêve fragile a été instaurée le 13 novembre dernier à Hodeida mais des affrontements sporadiques ont continué.

En Arabie saoudite, pays voisin du Yémen, un projectile tiré par les Houthis a touché vendredi une habitation à Jazane (ouest) faisant deux blessés civils, selon l’agence SPA, le premier tir rebelle confirmé par Ryad depuis septembre.

L’émissaire de l’ONU, Martin Griffiths, s’est rendu la semaine dernière au Yémen pour persuader les belligérants de participer à des consultations pour lesquelles il n’a fixé aucune date. Les Etats-Unis avaient évoqué début décembre et des diplomates onusiens la date du 3 décembre.

Jeudi, les rebelles ont dit qu’ils s’y rendraient « si les garanties pour une sortie et un retour (des rebelles) en sécurité au pays sont maintenues ».

Le pouvoir avait lui aussi annoncé qu’il irait en Suède. Les derniers pourparlers, organisés sous l’égide de l’ONU à Genève en septembre, avaient échoué, les rebelles n’ayant pas fait le déplacement, disant craindre pour leur sécurité.

Le Yémen est aujourd’hui quasiment divisé en deux, les loyalistes contrôlant le sud et une bonne partie du centre tandis que les rebelles tiennent Sanaa ainsi que le nord et une grande partie de l’ouest.

Auteur
AFP

 




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Gilets jaunes : les répercussions du mouvement en Algérie

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DEBAT

Gilets jaunes : les répercussions du mouvement en Algérie

Les pays de la rive sud de la Méditerranée qui ont vécu leur printemps ou bien ont été épargnés de justesse pour diverses raisons, savent que tous ces mouvements populaires sont légitimes. Tous les peuples s’identifient à ces revendications. Regardons ces doléances de près et comparons-les aux nôtres.

1. Le pouvoir d’achat

Sur ce point, les gilets jaunes réclament :
– Suppression des taxes sur les carburants.
– Augmentation des retraites pas de pension à moins de 1200 €
– SMIC à 1330 € net et indexations des hausses de salaires et pensions sur l’inflation.
– Baisse des prix du gaz et de l’électricité.
– Fin de la politique d’austérité.

2. Service public, identité française

La France des campagnes, des petites villes, des lotissements périurbains, des zones d’activité et des centres commerciaux se sent mal à l’aise socialement dans la mondialisation de l’économie, mais aussi du point de vue de son identité du fait des brassages et métissages des populations. Cette France a vu les distances quotidiennes augmenter, les usines partir, l’état des routes se dégrader, les commerces et les services au public fermer. Pour y remédier, les gilets jaunes demandent :
– « Arrêt immédiat de la fermeture des petites lignes de train, des bureaux de poste, des écoles et des maternités », « favoriser les petits commerces et cesser la construction de grosses zones commerciales ».
– « Interdire les délocalisations », « interdire le travail détaché », « interdiction de vendre les biens appartenant à la France (barrage, aéroport…) ».
– « Pas de retraite à points », « que les Gros (McDo, Google, Amazon, Carrefour) paient gros et les petits (artisans, TPE) payent petit ».
– « Que les déboutés du droit d’asile soient reconduits dans leur pays d’origine », « que les causes des migrations forcées soient traitées », « vivre en France implique de devenir français (langue, histoire) ».

3. Les élus au régime sec et soumis à la transparence

La troisième catégorie de revendications, une exigence d’exemplarité et de transparence de la part des dirigeants, trahit le ressentiment à l’égard des élites.
– « Suppression du Sénat », 
– « Fin des indemnités présidentielles à vie », « salaire médian pour les élus

-« Référendums populaires », « mandat de sept ans avec élection des députés deux ans après ».

Ainsi, le gouvernement prend-il en pleine figure ce que le système économique des dernières décennies, a mis dans la tête de « citoyen-consommateur » depuis des années : « Le pouvoir d’achat ».

Après avoir promis de l’augmenter, campagne électorale après campagne électorale, les citoyens veulent ce qu’on leur a promis. Il y a une réelle logique dans leurs requêtes. Les légitimes revendications sont à la mesure du niveau auquel notre vie politique a réduit la société en « parc de consommation », et les citoyens en consommateurs.
La classe politique, en effet, perd son pouvoir lorsqu’elle s’obstine à faire varier les paramètres d’une machine économique, à soumettre les citoyens à une folle exigence de consommation au lieu de faire sa propre chasse aux dépenses. La réduction de l’exercice du pouvoir politique au seul pouvoir d’achat a fait la ruine de la confiance en la vie politique. L’incapacité à juguler la spectaculaire inflation des prix de ces vingt dernières années, conjuguée à l’accélération des dépenses technologiques imposées aux ménages, a siphonné le pouvoir d’achat des Français et amené le spectre d’une précarité pour tous.

Tous les arguments, déclarations et revendications des gilets jaunes comme affichés ci-dessus dans la presse française montrent que la mondialisation des économies défendue par le capitalisme, les lobbies du capital, le libéralisme sauvage et le nouveau pouvoir mondial des multinationales commencent à être en déperdition devant la prise de conscience des peuples décidés à être libre, à décider d’eux-mêmes sans représentation verticale qui est une des causes majeures de leur appauvrissement. Le mouvement des gilets jaunes prend de plus en plus de l’ampleur dans une Europe capitaliste.

Après la France, voilà que les actions des gilets jaunes s’étendent à d’autres pays d’Europe qui vivent le même ras le bol. 

Les travailleurs en Europe payent de plus en plus de taxes versées aux multinationales et aux sociétés privées, leurs salaires ne couvrent que 15 jours pour les plus démunis qui sont aujourd’hui majoritaires et qui s’endettent de plus en plus. Si aujourd’hui 80 % de la population adhèrent à ce mouvement en France, cela est un signal d’alarme à toute l’Europe et un danger pour l’Union européenne. 

La contagion des gilets jaunes commence à faire peur, car mêmes, les forces de l’ordre sympathisent avec les revendications de ces derniers. Cette colère exprime par un besoin de justice sociale, de sens, mais aussi de démocratie. La démocratie est aujourd’hui réduite à une succession d’élections. Les promesses des politiques ne sont pas tenues, ou bien leurs solutions ne prennent pas en compte la complexité des situations.

Le pouvoir politique a la main sur les manettes de l’économie, de la finance et encore… Mais sur la conscience, et plus exactement sur le pouvoir de la conscience, il n’a aucun pouvoir.

Les gilets jaunes demandent qu’on leur donne de l’argent et qu’on cesse de leur en prendre, car il faut bien vivre à défaut de vivre bien, ils réclament le pouvoir d’acheter ! Ils ne revendiquent pas des bibliothèques, des droits aux voyages, ni des espaces de rencontres, ils veulent payer moins, garder ce qu’ils gagnent et acheter le nécessaire. Ils veulent pouvoir payer des sorties à leurs petits-enfants et prévoir des vacances. 
Ces revendications légitimes présentent un danger pour le pouvoir qui au service des multinationales, des finances et des lobbies de l’économie donc sa seule survie est la répression par tous les moyens même par l’intox ou par l’infiltration de ces mouvements populaires par des casseurs.

L’Europe est à son tour atteinte par « l’automne des gilets jaunes ». Comment satisfaire cette montée de la revendication ? 
La situation des travailleurs et des revendications des gilets jaunes est à 90 % semblable à la nôtre, il suffit de remplacer l’euro par le dinar et France par Algérie. Nos politiques sont avertis et le temps des belles paroles est révolu, car nous voilà retombés au salaire qui ne couvre que 15 jours au maximum.

Le pouvoir d’acheter en Algérie ne peut être atteint que si l’état contrôle l’inflation qui doit être indexée aux salaires et aux pensions des retraités ; nous ne comprenons pas comment un retraité continue à payer l’IRG et comment d’année en année, chaque nouveau pensionnaire voit sa pension diminuée par rapport au même statut du retraité de l’année précédente, pendant que d’autres privilégiés salariés hors norme voient leur salaire continuer à augmenter de plus en plus (les représentants élus compris.). Cette injustice sociale est inadmissible. Nous ne pouvons pas continuer à être payé en dinar et acheter en euro pendant qu’une minorité est payée en euro et achète en dinar. 

L’augmentation du SMIG est impérative et doit être en fonction du pouvoir d’achat, car un salaire minimum de 50 000 DA qui représente 250 € est nécessaire, car notre monnaie ne vaut plus rien à cause des lobbies de l’économie qui continuent à encourager l’argent de la « chkara » au lieu de celui de la transparence et du chèque, ce qui leur permet de payer moins d’impôts et d’engager la gigantesque fuite de devises à l’étranger en l’absence de tout contrôle. L’état n’a jamais fait par du rapport entre la dévaluation du dinar et le salaire des travailleurs, car les lobbies de notre économie ont prévu depuis longtemps notre faillite pour que l’algérien ne se relève jamais et qu’il soit toujours dépendant du pouvoir mondial, oui nous sommes en train de payer chèrement la nationalisation des hydrocarbures, de nos sociétés que nous avons dilapidé et céder au dinar symbolique à certains lobbies ainsi que celle de notre indépendance.

La saisie de centaines de milliers ou de millions d’euros aux frontières n’est que de la poudre aux yeux comparativement aux moyens donnés lobbies mafiosi qui transfèrent légalement nos devises, qui dilapident le pays et appauvrissent le peuple. 

L’Algérien n’arrive plus à boucler les fins de mois difficiles, sa vie se traduit en besoins financiers pour assurer les achats minimums, car il faut bien vivre à défaut de vivre bien. Or, sans imaginer la moindre dépense somptuaire, les Algériens demandent le pouvoir d’acheter ! Ils ne revendiquent pas des bibliothèques, des droits aux voyages, ni des espaces de rencontres, ils veulent payer moins, garder ce qu’ils gagnent et acheter le nécessaire. Ils veulent pouvoir payer des sorties à leurs petits-enfants et prévoir des vacances. 

Le Sénat, l’APN ou les syndicats ont perdu de leur crédibilité et l’apparition de mouvements inédits comme le mouvement des gilets jaunes est à prévoir. Aujourd’hui, notre pays est à l’abri, mais pour combien de temps, seule une prise de conscience du pouvoir sur le danger que représente le pouvoir d’achat devant une société consommatrice peut nous sauver du chaos. Nous sommes un peuple qui ne sait pas manifester pacifiquement et un pouvoir qui ne connaît qu’un langage la répression. Donc pour éviter cela, le pouvoir a l’occasion et les moyens trouver une solution au pouvoir d’achat des Algériens car pendant que certains s’enrichissent de plus en plus la majorité s’appauvrissent de plus en plus. 

La sonnette d’alarme est donnée grâce au mouvement des gilets jaunes, car après la France, on le voit en Allemagne, en Belgique…

Auteur
Bachir Hakem

 




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Vers qui va pencher le mouvement des Gilets Jaunes !

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DECRYPTAGE

Vers qui va pencher le mouvement des Gilets Jaunes !

Le phénomène des Gilets Jaunes a surgi dans une France que l’on croyait anesthésier par la victoire de Macron.  Comme d’habitude, le syndicat de l’ordre établi (médias et ‘’spécialistes’’ en sciences sociales) a été pris de court. Et comme d’habitude, ces ‘’spécialistes’’ ont seriné leurs poncifs et remontrances contre un mouvement social qui n’obéissait pas à leur ballet idéologique.

Ils n’ont cessé de ressasser le même refrain, le président a été élu démocratiquement et qu’il faut attendre le prochain scrutin pour lui donner congé.

Qu’il n’y a pas d’autres politiques à cause du marché international des prix du pétrole, à cause de directives de Bruxelles et bla bla bla  et patati et patata. La rue crie que la fin du mois se termine le 10 du même mois, les champs Elysées brûlent et les petits pompier du système pensent venir à bout de l’incendie avec leur moulins à parlote qui participent plutôt à l‘extension de l’incendie.

Ainsi leurs paroles vides de sens mais enveloppées de l’arrogance des gens suffisants étaient le symbole de leur déconnexion avec la réalité. Cette attitude a rappelé aux militants qui connaissent l’histoire de France, cette phrase attribuée à la reine Marie Antoinette ‘’s’ils ont faim et qu’ils n’ont plus de pain, donnez leur de la brioche’’ (allusion au peuple qui criait famine) (1).

A notre époque où les images nous renseignent sur les protagonistes de  cette lutte de classes que les imbéciles pensent qu’elle est morte et enterrée, les images des manifestations de rues et les débats sur les plateaux de télés, symbolisent à merveille l’existence de deux Frances.

Quel est la ‘’carte d’identité’’ de cette France actrice de ce mouvement social ? Ce sont grosso mode des couches populaires (ouvrière(e)s et d’employé(e)s du secteur des  services), victimes au fur et à mesure de la mondialisation. Les salariés de cette France souffrent de la faiblesse de leur pouvoir d’achat et de leur relégation dans un espace à la périphérie des villes. Et comme ça ne suffit, le système les a ‘’élu’’ comme variable d’ajustement à chaque fois que l’Etat a besoin de boucher les trous de son budget.

En face d’eux,  des gouvernements font des promesses bidon (Hollande, mon ennemi est la finance et  Macron sa première décision a été d’abolir l’impôt sur la fortune) et veulent faire croire leur indépendance vis à vis des grandes entreprises et de la finance internationales. La base sociale de ces gouvernements est forcément riquiqui car les enfants chéris de la mondialisation ne font pas le poids devant une déferlante populaire qui prend la rue comme témoin et champ de lutte. Voilà pourquoi l’inquiétude et même la peur commence à s’installer dans la société.

La peur se manifeste car on pressent de plus en plus que ce mouvement incontrôlable et incontrôlé jusqu’ici, risque de déboucher sur une aventure à caractère révolutionnaire.

Et cette peur est d’autant plus présente que les Gilets Jaunes ont la sympathie du pays et que tous les partis politiques le soutiennent à distance pour ne pas être accusé d’être des manipulateurs pour tirer les marrons du feu.

Cette question de ‘’draguer’’ les classes moyennes est un paramètre de l’histoire. Une révolution ou son contraire triomphe quand elle arrive à attirer une partie des classes moyennes qui se joint au combat des classes populaires.

La réponse à la question posée par le titre de l’article sera donnée par la tournure des événements en cours. A côté du champ de bataille des rues et carrefours dans tout le pays, se déroule une autre bataille, idéologique et politique. L’issue de cette bataille dépend comme d’habitude de la compréhension de l’intelligence de l’Histoire propre aux protagonistes de ces événements qui sont d’ores et déjà entrés dans l’Histoire.

Auteur
Ali Akika, cinéaste

 




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Algérie-France : l’impact de l’histoire commune (III)

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Algérie-France : l’impact de l’histoire commune (III)

L’état d’urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015, porte l’empreinte de sa filiation à la guerre d’Algérie (Debard, 2007, p. 179). Conçu comme instrument de répression de la revendication indépendantiste du FLN, c’est donc la guerre d’Algérie qui fut à son origine ; instauré par la loi du 3 avril 1955 (33), il fut prolongé par la loi du 7 août 1955 (34).

L’état d’urgence est un régime de restriction des libertés, proche de l’état de siège, mais les deux dispositifs sont distincts. Tandis que le second entraîne le transfert des pouvoirs de police de l’autorité civile à l’autorité militaire, le premier, même s’il renforce les pouvoirs de police des autorités administratives, n’implique pas l’intervention de l’armée.

Prendre des mesures impliquant cette dernière dans le contexte de 1955 aurait laissé penser à un conflit armé opposant les Algériens à la France, alors même que, pour les autorités, il était hors de question de laisser apparaître le moindre signe pouvant trahir l’existence d’un tel conflit. Tout est fait de sorte que celui-ci apparaisse comme une agitation interne pour occulter la portée réelle de l’état insurrectionnel.

L’exposé des motifs de la loi sur l’état d’urgence énonce que « l’Algérie, partie intégrante du territoire national, ne peut se voir dotée d’un régime d’exception ».

L’état d’urgence a été instauré plusieurs fois : d’abord en Algérie au début de l’insurrection (1955), en métropole, en 1958 et entre 1961 et 1963, en Nouvelle-Calédonie en 1985, et enfin de nouveau en France en 2005 et 2016. Alors que des voix dénoncent l’état d’urgence comme un procédé de la colonisation, c’est pendant la période gaulliste qu’il connut sa durée d’application la plus longue.

Ainsi, il s’enracine dans l’histoire algéro-française comme un moyen de répression de l’insurrection indépendantiste. Autre notion juridique, l’asile territorial dont l’introduction inédite en droit positif est directement liée au climat de violence en Algérie de la décennie 1990, marquée par l’arrivée de flux massifs d’Algériens fuyant la violence, et qui sollicitent de l’État français leur protection. Parce qu’il s’agit pour partie d’une violence non étatique, et donc non prévue par la convention de Genève de 1951, le législateur, pour compléter les dispositions du Code du séjour des étrangers et du droit d’asile, a institué cette nouvelle procédure d’asile par la loi du 11 mai 1998 (35).

L’examen de la demande d’asile territorial ne relève pas de la compétence de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, instance de compétence de droit commun sur l’asile, mais du pouvoir discrétionnaire du ministère de l’Intérieur(36). Les décisions de ce dernier n’avaient pas à être motivées. Très peu d’Algériens ont, cependant, obtenu la protection par ce procédé : selon les années, seules 1 à 4 % des demandes aboutissaient. En porte à faux avec le droit européen de l’asile, il a été supprimé par la loi du 10 décembre 2003 (37) qui lui a substitué l’asile subsidiaire (38).

La France cible du terrorisme islamiste

La France est le premier pays étranger affecté par les retombées de la violence en Algérie : qu’il suffise d’évoquer ici le détournement tragique de l’Airbus de la compagnie Air France en décembre 1994. Le jeune Algérien, Khaled Kelkal, grandi à Vaulx-en-Velin radicalisé au contact des groupes islamistes armés, avait participé aux attentats terroristes de 1995. Puis ce furent l’enlèvement et l’assassinat des sept moines trappistes de Tibhirine en 1996, qui ne sont d’ailleurs pas les seuls religieux de confession chrétienne à être victimes : plus de quarante ecclésiastiques environ furent assassinés depuis 1992 à ce jour (39).

La vague d’attentats perpétrés à Paris au cours de l’été 1995 et 1996 a placé les pouvoirs publics devant un sérieux problème de sécurité (40). Viennent s’y ajouter les attentats de Mohamed Merah à Toulouse en 2012, les carnages des frères Kouachi au début de l’année 2015 de Charlie Hebdo et de l’hyper casher de la Porte de Vincennes, et l’assassinat en Algérie d’Hervé Gourdel, un guide de montagne, le 23 septembre 2014 par les « soldats du califat ». Plus de dix militaires sont assassinés, plusieurs blessés depuis 2012 et plus de 250 Français tués depuis 2015.

L’Algérie et la guerre d’indépendance ne sont pas, là aussi, étrangères à ce déferlement de violence contre la France. En s’attaquant à la France, les djihadistes ont hérité d’un double discours extrêmement critique à son égard : l’anticolonialisme et son corollaire l’anti-impérialisme.

Le discours anticolonialiste à propos de l’Algérie a accompagné, jusqu’à son terme et bien au-delà, la lutte pour son indépendance. Ce discours très en vogue au cours des décennies 1960 et 1970 est entré en résonance et s’est connecté avec le pathos des islamistes qui l’ont amplifié, teinté de religion et poussé à l’extrême pour s’en prendre à la France. Le discours politique anti-impérialiste a emboîté le pas à l’anti-colonialisme dès l’indépendance des pays colonisés et il s’est recyclé, depuis la « révolution » iranienne de 1979, dans l’islamisme.

Plus factuellement, si la France est attaquée, c’est pour son intervention militaire au Moyen-Orient et au Sahel en menant une guerre ouverte contre le terrorisme. Considérée comme un pays d’impiété, les libertés dont jouissent les Français sont, pour les islamistes, synonymes de vices endémiques et leur corollaire la dépravation des mœurs. Une véritable crainte tourmente les islamistes de voir les Musulmans se fondre dans la société française, dont le modèle d’intégration a fait preuve par le passé de son efficacité à incorporer des apports extérieurs. L’imbrication étroite des deux sociétés Les deux sociétés partagent une histoire et une mémoire commune conflictuelle qui font que tout regard sur l’une est en même temps un regard sur l’autre (41), et les imaginaires de part et d’autre n’ont jamais cessé de communiquer.

Que l’on soit juif, chrétien ou athée, les mémoires liées à l’Algérie sont encore à vif. Le degré d’imbrication des deux sociétés est plus étroit qu’avec les autres sociétés d’Afrique du Nord et même avec celles voisines d’Europe comme les sociétés allemande, italienne ou belge… Un Français sur six a un lien direct avec l’Algérie, et en retour un Algérien sur sept a des attaches en France.

Souvent, les Algériens se passionnent davantage pour l’élection présidentielle en France que pour le même scrutin en Algérie. Plus de cinq millions de Français sont, aujourd’hui encore, directement concernés par la guerre d’Algérie (Harbi et Stora, 2004, p. 9) : près d’un million de pieds-noirs et soixante mille harkis (42) furent rapatriés en métropole en 1962, et 1 700 000 soldats, dont 1 200 000 appelés et 200 000 rappelés et réservistes, ont pris part à la guerre d’Algérie (43). L’Algérie continue de nourrir des réactions et des prises de position trop souvent opposées et passionnelles dans la presse, les associations et les partis en France. La floraison de publications, la tenue de nombreux séminaires, colloques (44), l’organisation de l’année de l’Algérie en 2003, la programmation de nombreuses émissions de télévision, de radio, de reportages, la production de films… sur l’Algérie, notamment depuis la décennie 1990, sont très significatives de l’intérêt que lui manifeste la société française. Trop souvent, les relations algéro-françaises sont abordées par nombre d’auteurs non pas comme des rapports entre deux États, mais comme des questions relevant de l’ordre de l’intime, de la vie d’un couple avec ses hauts et ses bas. Un florilège assez caractéristique de formules adoptées par certains auteurs renvoie constamment aux difficultés d’un ménage plus qu’à celles entre États : « l’impossible divorce », « un divorce qui continue », « une relation passionnelle », « un mariage forcé, une séparation sanglante », « une relation passionnelle », « le mixte franco-algérien », « Algériens et Français, bientôt fini les enfantillages »…

Aussi, si les langues espagnole et anglaise tirent plutôt vers l’Amérique, la langue française attire par contre vers l’Afrique, et c’est à Paris, Lyon, Marseille… que l’on entend le plus parler l’arabe, le berbère, le lingala, le wolof, le bambara, le peul… Et avec l’Algérie, que l’on songe à l’importance de son immigration en France des Trente glorieuses ayant permis à plus d’un million d’Algériens d’y travailler. La violence terroriste de la décennie 1990 et la politique de l’émigration choisie ont eu pour effets la fuite de nombreux cadres algériens vers la France, et c’est en partie l’élite de l’université algérienne qui s’y trouve. Des centaines de médecins, d’ingénieurs, d’enseignants… ont dû quitter l’Algérie pour s’installer en France.

Près de 30 000 étudiants algériens y poursuivent leurs études. Et la demande ne cesse de croître : le 29 octobre 2017 une marée humaine, rassemblant des milliers d’étudiants, s’est entassée devant le Centre culturel français d’Alger pour s’inscrire à l’examen de connaissance du français, dont la réussite permet une inscription dans une université française (45). S’y ajoute le nombre de plus en plus important de binationaux, de mariages mixtes et des problèmes nés du durcissement de la gestion des flux migratoires. L’immigration occupe une place importante dans les enjeux électoraux : elle est au centre des débats sur les politiques de sécurité, de la ville, de l’emploi, de la protection sociale… Ou encore la place de l’islam devenu la 2e religion de France. Les rapports de cette dernière à l’islam est une question sociétale, politique et intellectuelle lourde d’avenir qui se pose chaque jour à la société française.

L’islam ne connote pour la société française ni paix ni tolérance, il est au contraire perçu comme une religion d’intolérance et de violence. Sur le plan économique, la politique de coopération inaugurée par le général de Gaulle en 1962 n’a pas été démentie, que ce soit d’ailleurs en période de crise ou d’embellie. À présent, il est possible d’affirmer qu’il n’existe pas de secteur d’activité échappant aux échanges entre les deux pays, et qui sont constants même en phase de tension.

Même si la Chine est passée devant la France dans la balance commerciale avec près de 10 milliards de dollars contre 9 pour la France de 2012 à 2014 (46), avec plus de 22 % des importations et 8, 396 milliards de dollars en 2016 et 4, 744 milliards pour la France (47), l’Algérie est le premier marché africain pour les exportations françaises, notamment dans les domaines de l’agroalimentaire, du médicament, de l’automobile… Aujourd’hui force est de constater que les relations entre l’Algérie et la France sont réduites à d’intenses échanges commerciaux. Hormis la préservation des intérêts à court terme de certains rentiers des deux côtés, on chercherait en vain une doctrine française sur ses relations avec l’Algérie, et vice-versa.

Les questions culturelle et politique en sont cruellement absentes, et ce n’est certainement pas la demande de «repentance » et encore moins le « rôle positif de la colonisation » qui peuvent tenir lieu de politique. Il est urgent qu’une coopération culturelle et scientifique, à l’instar de celle ayant lié les deux pays durant les années 1960, soit renouvelée dans l’intérêt des deux pays, mais surtout dans l’intérêt de l’Algérie au regard de l’état de délabrement avancé des secteurs de l’éducation, de l’enseignement et de la culture. Quant à la question sensible de l’histoire, la proposition de l’historien Gilbert Meynier de mettre en place une commission mixte d’historiens français et algériens nous paraît digne d’intérêt.

Rappelons qu’il a fallu près d’un demi-siècle, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour qu’Allemands et Français se rencontrent et cinq années de discussions pour surmonter les contentieux liés à l’histoire franco-allemande et aboutir à la réalisation concertée de deux volumes d’un même manuel scolaire d’histoire en allemand et en français, parus en 2006 et 2008. Signalons aussi le manuel israélo-palestinien Histoire de l’autre, élaboré par l’ONG Peace Research Institute in the Middle East, composée de chercheurs palestiniens et israéliens.

N’est-il pas temps pour les Algériens et les Français de s’en inspirer en vue d’un manuel commun d’histoire, conçu par des historiens qui partagent des visions communes au-delà de leurs nationalités ?

Dans le sillage du manuel d’Aimé Bonnefin et Max Marchand publié en 1950, (Histoire de France et d’Algérie, 1er livre, cours élémentaire et moyen 1ère année (48) qui se présente comme un livre d’histoires parallèles : les pages de gauche traitent de l’histoire de France, les pages de droite de l’histoire d’Algérie (Meynier et Khalfoune, 2011, p. 95-140).

T. K.

* Tahar Khalfoune est enseignant chercheur à l’IUT de Lyon et juriste à l’ONG Forum refugiés-cosi de Lyon, il est l’auteur de nombreuses publications, notamment Le domaine public en droit algérien : réalité et fiction, Collection Logiques Juridiques, l’Harmattan, décembre 2004 ; coauteur avec Gilbert Meynier d’un essai Repenser l’Algérie dans l’histoire, Essai de réflexion, l’Harmattan, 2013 ainsi que des réflexions sur le droit algérien publiées dans la Revue internationale de droit comparé (RIDC). 1. Les exemples de guerres sont légion et l’on peut évoquer succinctement la guerre de Crimée en septembre 1854 ; la campagne d’Italie en 1859 contre les Autrichiens ; l’expédition de Cochinchine (1861-1864) ; la guerre de Prusse (1870- 1871) ; la Grande guerre ; la guerre du Rif (1921- 1926) ; la guerre d’Indochine (1946-1954) ; l’expédition au Soudan (1882-1884)… Voir Menidjel (2007, p. 41 et suiv.).

Notes

33. Loi n° 55-385 du 3 avril 1955 instituant l’état d’urgence et en déclarant l’application en Algérie.

34. Loi n° 55-1080 du 7 août 1955.

35. Loi n° 98-349 du 11 mai 1998 relative à l’entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d’asile.

36. Article 36.

37. Loi n° 2003-1176 du 10 décembre 2003 modifiant la loi n° 52-893 du 25 juillet 1952 relative au droit d’asile.

38. Le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile a introduit à l’article L 712-1 une protection dite « subsidiaire » : « le bénéfice de la protection subsidiaire est accordé à toute personne qui ne remplit pas les conditions pour se voir reconnaître la qualité de réfugié … ».

39. Le Parisien, 15 avril 2000.

40. L’attentat contre le RER B de Paris commis le 3 décembre 1996, Khaled Kelkal est abattu par les gendarmes le 29 septembre 1995.

41. Jean-Robert Henry a bien saisi ce phénomène de « jeu de miroir » lorsqu’il souligne que « tout discours sur cet autre pays est en même temps un discours sur la société française », Henry (1982, p. 16).

42. Environ 500 000 harkis vivent aujourd’hui en France.

43. Voir l’entretien de l’historien Jean-Charles Jauffret accordé au quotidien Liberté le 05 juin 2017.

44. Parmi ces colloques, on peut citer, à titre d’exemple, le colloque organisé à la Sorbonne en mars 1992, conjointement par la Ligue de l’enseignement, l’Institut du monde arabe et l’Institut Maghreb-Europe : « La mémoire et l’enseignement de la guerre d’Algérie ». Le colloque de 1995 sous le thème « juger en Algérie », sous l’égide de l’École nationale de la magistrature. Le colloque de la Sorbonne en novembre 2002 avec la contribution de quarante chercheurs, en l’honneur de Charles-Robert Ageron « La guerre d’Algérie au miroir des colonisations françaises ». Le colloque de l’ENS Lettres et sciences humaines de Lyon : «Pour une histoire critique et citoyenne », au-delà des pressions officielles et des lobbies de mémoire, les 20, 21 et 22 juin 2006…

45. El Watan, 2 novembre 2017.

46. Chems-Eddine Chitour, 2014, « L’amitié algéro-française : le solde de tout compte d’un passé qui ne passe pas », L’Expression, 13 octobre.

47. Statistiques des Douanes algériennes pour l’année 2016.

48. Paris, Hachette, 1950, 67 p. Aimé Bonnefin était instituteur, Max Marchand inspecteur, puis inspecteur d’académie.

 

Bibliographie

Benrabah Mohamed, 2008, « Comment je vois mon Algérie de la pluralité : la pluralité pour défier l’avenir », La France et l’Algérie, l’histoire et l’avenir en partage, Midi-Pyrénées impression, avril. Bonnefin Aimé et Marchand Max, 1950, Histoire de France et d’Algérie, Paris, Hachette. Byrne Jeffrey James, 2012, « L’action internationale du FLN », L’histoire de l’Algérie à la période coloniale 1830-1962, Paris et Alger, La Découverte et Barzakh. Debard Thierry, 2007, Dictionnaire de droit constitutionnel, 2e édition, Paris, Ellipses. Djerad Abdelaziz, 1987, « Le processus de formation du discours unitaire contemporain dans le monde arabe », Revue algérienne des sciences juridiques, économiques et politiques, RASJEP, Alger, n° 1, mars. Harbi Mohamed et Stora Benjamin (dir.), 2004, La guerre d’Algérie – 1954- 2004 – la fin de l’amnésie, Robert Laffont, Paris. Henry Jean-Robert, 1982, « La France au miroir de l’Algérie », Revue Autrement n° 38, mars. Henry Jean-Robert, 1998, « L’héritage du rapport avec la France », La crise algérienne : enjeux et évolution, Villeurbanne, Éditions Mario Mella. Khalfoune Tahar, 2015, « Système juridique algérien : un pluralisme normatif désordonné », RIDC n° 2, juin, p. 409-436. Mahiou Ahmed, 1984, Études de droit public, Alger, OPU. Malo Selva Victor, 2011, Reggane mon amour, Orne Normandie, Éditions Aden. Menidjel Razik, 2007, Les tirailleurs algériens, Saint-Denis, Publibook. Meynier Gilbert, 2007, L’Algérie des origines : de la préhistoire à l’avènement de l’islam, Paris, La Découverte. Meynier Gilbert et Khalfoune Tahar, 2011, « Algérie-France : Destins entremêlés, histoire à partager », Cahier d’histoire immédiate, n° 40, p. 95-140. Palazzoli Claude, 1977, « Existe-t-il une spécificité du pouvoir dans l Ravenel Bernard, 1998, « La gauche française au miroir de l’Algérie », Revue Mouvements, novembre-décembre. Shepard Todd, 2008, Comment l’indépendance algérienne a transformé la France, Paris, Payot. Thénault Sylvie, 2001, Une drôle de justice. Les Magistrats dans la Guerre d’Algérie, Paris, La Découverte. Thénault Sylvie, Peyroulou Jean-Pierre, Tengour Ouanassa Siari, Bouchène Abderrahmane (dir.), 2012, L’histoire de l’Algérie à la période coloniale 1830-1962, Paris et Alger, La Découverte, Barzakh. Vatin Jean-Claude, 2015, « Retour sur les spécificités algériennes », in Jean-Philippe Bras (dir.), Faire l’histoire du droit colonial, Cinquante ans après l’indépendance de l’Algérie, Paris, IISMM – Karthala.es pays arabes ? », Le Pouvoir, Mélanges offerts à Georges Burdeau, LGDJ.

 

Auteur
Tahar Khalfoune

 




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L’Europe, la fin d’un eldorado !

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REGARD

L’Europe, la fin d’un eldorado !

«L’Europe ne peut accueillir toute la misère du monde […] au nom de ce principe, écrit Emmanuel Mbolela dans son ouvrage «Réfugié», les Européens laissent mourir des hommes, des femmes et des enfants devant leurs portes. La Méditerranée est devenue une fosse commune de milliers de migrants.»

Ayant fui la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), son pays natal, au début des années 2000, avec pour unique rêve l’horizon lointain de l’eldorado européen, ce réfugié congolais échappé de justesse des griffes de la police de Kabila qui reprenait alors les vieilles méthodes du sanguinaire Mobuto, aurait traversé les frontières de sept pays, à savoir le Cameroun, le Nigeria, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, l’Algérie, puis enfin le Maroc.

Resté bloqué plus de quatre ans dans ce dernier pays, il a ressenti dans sa chair le profond racisme dont sont victimes les migrants africains dans les rues des grandes villes, le même triste diagnostic est également dressé concernant l’Algérie. 

Digne du parcours d’Ulysse, le héros de l’Odyssée grecque, le long périple de Mbolela est jalonné de tant d’embûches : la cupidité des passeurs qui se font leur business sur le dos des malheureux migrants, la violence des policiers qui les pourchassent et les tabassent à chaque fois que l’occasion s’en présente, le mépris des douaniers qui, au détour de chaque contrôle frontalier, se servent sur le tas et les dépouillent.

Le récit du Congolais fait aussi état de la souffrance de beaucoup de femmes-migrantes qui accompagnaient son groupe. Celles-ci se faisaient, en effet, violer pour avoir le droit de franchir la frontière, avec quelques compagnons d’infortune.

Ironie du sort, une fois le pied du Congolais posé sur le sol européen, plus précisément aux Pays-Bas, la réalité sur le terrain n’était malheureusement pas plus reluisante que dans les pays qu’il avait traversés auparavant !

L’eldorado qu’il a espéré atteindre dans «le pays des tulipes» s’est écroulé comme un château de cartes : solitude, froid, indifférence, misère, boulots à la chaîne sous-payés, discrimination, course effrénée derrière les guichets administratifs pour « les papiers » font son lot quotidien. 

Il va de soi qu’étant donné le contexte de la montée des populismes et des crispations identitaires qui fragilisent les sociétés occidentales, la question des migrants et des réfugiés devenue trop encombrante pour les pays européens, en particulier depuis la grande vague de migrants en 2015, profite trop aux extrêmes-droites et aux groupuscules néo-nazis de tout bord.

Le témoignage plein de lucidité de ce réfugié congolais cache sans aucun doute des milliers d’autres, parfois enfouis dans l’anonymat, qui interpellent notre humanité et nous rappellent la nécessité de la solidarité internationale pour développer la paix dans le monde, tout en encourageant les mécanismes de développement local des pays pour éviter l’exode des populations et… le pire dans l’avenir. S.O.S. aux concernés, les pays occidentaux en tête.

 

Auteur
Kamal Guerroua

 




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Université de M’sila : conférences, le 3 décembre, d’Ahmed Nordine Touil et Akli Belkessa

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Rendez-vous

Université de M’sila : conférences, le 3 décembre, d’Ahmed Nordine Touil et Akli Belkessa

Une conférence-débat aura lieu à la salle du réseau internet de l’université de M’sila le 3 décembre à 10h. Bâtiment P (1er étage)

Répondant à l’invitation du Laboratoire d’Etudes Historique, sociologique et des changements socio-économiques, deux collègues, tous deux chercheurs et universitaires, viennent de France comme hôtes de l’Université Mohamed Boudiaf de M’sila en qualité de conférenciers.

Les deux intervenants ci-dessous nommés exposeront au public enseignant et étudiant deux conférences portant sur les méthodes de recherche en sciences sociales et humaines dont voici les intitulés :

“Travail de recherche, travail de terrain : entre exigences et necessities” البحث النظري والبحث الميداني بين المقتضيات والضروريات“

Par Ahmed Nordine Touil, enseignant- chercheur en sociologie à l’IREIS et au Laboratoire Territoires, Temps, Sociétés et développement-Université  Montpellier 3

« Problématiques liées à l’enfance et l’adolescence en danger” ”إشكاليات مرتبطة بالطفولة والمراهقة في حالة خطر“

Par Akli Belkessa, Faculté de Sciences Humaines et Sociales Campus  Tréfilerie, Saint-Etienne.
 

Le Directeur du laboratoire

Ahmed Rouadjia

 




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Le prix du pétrole a connu le pire mois de novembre depuis 10 ans

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Marché

Le prix du pétrole a connu le pire mois de novembre depuis 10 ans

 Les cours du pétrole ont reculé vendredi pour la dernière séance d’un mois chaotique, les cours ayant affiché en novembre leur pire dégringolade depuis dix ans, à une semaine d’une réunion de l’Opep qui tentera d’enrayer la surabondance de brut dans le monde.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c’est le dernier jour de cotation, a fini à 58,71 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 80 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance a cédé 52 cents à 50,93 dollars.
 

Les deux barils ont perdu plus de 22% sur le mois de novembre, du jamais vu depuis 2008.
 

« Nous avons vécu une succession de mauvaises nouvelles pour les pays producteurs de pétrole dernièrement », a réagi Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

« Ils ont d’abord dû augmenter leur production dans l’anticipation d’une baisse des exportations iraniennes après le retour des sanctions américaines. Ils ont ensuite subi les conséquences des dérogations accordées par Washington à huit pays », a-t-il rappelé.

Désormais, « s’ils ne décident pas de baisser leur production d’au moins un million de barils par jour, cela va fortement décevoir les investisseurs », d’après lui.

Alors que l’abondance de l’offre a fait perdre plus de 30% de leurs valeurs aux deux barils depuis début octobre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, qui représentent plus de la moitié de la production mondiale, pourraient décider la semaine prochaine d’extraire moins d’or noir.

Mais la Russie, qui dispute la place de premier producteur mondial aux Etats-Unis et à l’Arabie saoudite, souffle pour l’instant le chaud et le froid.

Après des informations de presse jeudi sur une éventuelle baisse de la production, le ministre de l’Energie russe Alexandre Novak a adopté un ton prudent.

« À mon avis, la fourchette de prix actuelle est confortable pour les producteurs et les consommateurs », a-t-il affirmé à l’agence officielle russe TASS, ajoutant toutefois que « les sociétés (pétrolières russes) se sont montrées prêtes à changer le volume de la production pétrolière ».

Réunis en Argentine à l’occasion du G20, le président russe et le prince héritier saoudien ont toutefois affiché leur complicité, se saluant avec un geste très remarqué, à mi-chemin entre la poignée de main et le « tope-là » de deux sportifs ou adolescents.

« Ils ont l’air de bien s’amuser, mais je pense pas que cela nous dise quoi que ce soit sur l’état des négociations » entre eux, a estimé M. Lipow.

L’Opep se réunira jeudi prochain avant de retrouver ses partenaires le vendredi.

Auteur
AFP

 




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L’Organisation Tamazgha fête ses 25 ans samedi et dimanche à Paris

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ANNONCE

L’Organisation Tamazgha fête ses 25 ans samedi et dimanche à Paris

Pour marquer ses vingt-cinq ans, l’organisation Tamazgha (Paris) organise un événement en deux jours à la Salle des Fêtes de la Mairie du XIVe, les 1er et 2 décembre 2018.

A cette occasion, Tamazgha invite Salem Chaker, Professeur émérite des Universités et directeur de L’Encyclopédie berbère, pour une conférence intitulée “Après l’officialisation de leur langue, les Berbères ont-ils encore un avenir ?”.

Fin analyste et connaisseur du monde berbère, Salem Chaker reviendra, à l’occasion de cette conférence, sur les « évolutions » récentes notamment les pseudo-reconnaissances de la langue berbère aussi bien par la monarchie marocaine que par l’Etat algérien.

Le dimanche 2 décembre, Tamazgha donne carte blanche à Hawad, poète et peintre amajagh (touareg), pour un après-midi « Poésie amazighe et résistance ».

Hawad est ce poète qui met en scène des mondes « infiniment en marche » qui se rencontrent, se métamorphosent, se recomposent pour continuer leur route.

Le drame et la résistance du peuple touareg ou de tout peuple menacé d’extermination émaillent son univers de fiction. Son dernier ouvrage, Furigraphie – Poésie 1985-2015, est paru chez Gallimard/Poésie en 2017.

La soirée du 1er décembre sera consacrée à la musique avec des Chants kabyles anciens interprétés par l’artiste Azal Belkadi.

 




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