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jeudi, 13 novembre 2025
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Annaba: deux corps de jeunes retrouvés en mer

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EXPRESS

Annaba: deux corps de jeunes retrouvés en mer

Les gardes-côtes d’Annaba ont repêché, avant-hier  vendredi, deux corps rejetés par la mer dans un état de décomposition avancée.

Selon nos informations, le corps de la première victime, âgée d’une trentaine d’années, est celui d’un homme originaire d’Annaba. 

Quant à celui de la seconde victime, la quarantaine environ, c’est S. L. (selon ses initiales), il serait est originaire de la commune de Mellakou (wilaya de Tiaret).

Les deux victimes ont été découvertes par une unité de gardes-côtés dans la zone Oued El-Guab qui les ont transférées à leur tour vers la morgue du CHU « Ibn Rochd » d’Annaba, a-t-on indiqué. Il pourrait s’agir très probablement de candidats à l’émigration clandestine dont la tentative a échoué cette semaine. Il y a quelques jours ce sont des jeunes originaires de la Pointe-Pescade (banlieue d’Alger) qui ont disparu à l’approche de la Sardaigne.

Auteur
Khaled Ouragh 

 




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De la « Mecque des révolutionnaires » à Alger des monarques !

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REGARD

De la « Mecque des révolutionnaires » à Alger des monarques !

Depuis son accession au pouvoir en 1999, le président Bouteflika a rendu la parole diplomatique algérienne inaudible, fonctionnant selon ses sautes d’humeur, ses amitiés et ses intérêts de se maintenir au pouvoir : à rien refuser aux pays arabes de Golfe et leurs émirs, jusqu’à assouvir leurs petits caprices de braconniers, ainsi qu’un alignement aveugle et sans la moindre critique envers les puissants du monde. En rupture totale avec les positions traditionnelles de l’Algérie.

Aux cris de « Zeroual matehabetech esseroual (Zeroual ne baisse pas le pantalon) », des dizaines de milliers de femmes ont marché un certain 22 mars 1994 du Télemly, du bas de l’immeuble où avait été assassiné dans son appartement M’hamed Boukhebza, sociologue de valeur, jusqu’à la place Patrice-Lumumba, à quelques centaines de mètres d’El Mouradia, siège de la présidence. C’était un cri de révolte pour mettre fin aux tractations qui avaient été entamées entre la présidence et les chefs du FIS (Front islamique du salut) en prison.

Liamine Zeroual a coupé court à ces négociations quelques mois après, suite à la découverte sur le corps de Cherif Gousmi, l’émir des GIA (Groupes Islamistes armés), une lettre qui lui avait été adressée par Ali Belhadj lui reconnaissant la justesse de l’insurrection menée à l’encontre du peuple algérien et son « caractère sacré ».

Rappelons-nous : Les massacres quotidiens et les assassinats ciblant les cadres et les intellectuels de la nation ainsi que les pressions étrangères, le boycott international, au moment où l’Algérie traversait une situation économique très difficile (le pétrole à 19 dollars le baril). Mais l’Algérie n’a pas baissé le froc. N’oublions pas les critiques adressées aux Saoudiens et jusqu’à la rupture des relations diplomatiques avec le Soudan de Tourabi, pourvoyeur du terrorisme islamiste, qui a été reçu quelques années après avec des honneurs par Bouteflika.

On se souvient tous de la fin non- recevoir en 1995 au siège de l’ONU réservée par le Président Zeroual à son homologue français, Jacques Chirac, lorsque ce dernier voulait le rencontrer en catimini, loin des caméras.

Isolé, le pays était seul ; les monarchies arabes comme la plupart des autres pays qui se disent amis de l’Algérie, regardaient ailleurs. L’Algérie résistait farouchement au terrorisme islamiste. Cela qui n’a pas été admis et dès lors on a décrété notre « fréquentabilité » peu recommandable Il lui restait encore de la « fierté et de dignité ». Des valeurs que la venue de Bouteflika était censée entretenir…

Mais il a plutôt bradé tout ce capital, comme d’ailleurs les richesses nationales livrées à la prédation et au pillage au moment où le pays gorgeait de dizaines de milliards de dollars par an provenant seule de l’exportation des hydrocarbures.

Le président a vite renvoyé l’ascenseur à ses « amis ». Il y a eu la préférence des Qataris et des Emiratis pour l’acquisition de certains marchés (le gré à gré où par des cahiers des charges avantageux dans le cas des appels d’offres en divulguant les secrets des soumissions, comme dans l’affaire de l’obtention par Orascom et de la première licence de téléphonie mobile). Pas seulement, les autorités se sont pliées en quatre pour autoriser les princes à s’adonner à leur hobbie favori, la chasse dans notre désert et à l’extermination de notre faune. Des convois de voitures tout terrain sécurisés par l’Etat algérien s’installaient, chaque année, dans le sahara algérien pour traquer les gazelles et braconner l’outarde houbara, dont la chair, dit-on, est aphrodisiaque ! Une espèce pourtant protégée. Mais pour le bon plaisir des émirs, on outrepasse toutes les règles.

Amitiés douteuses

Deux familles composées de 17 membres ont été décimées en 2001 à Bougara et le même jour, Bouteflika s’envole vers la Suisse pour s’enquérir de l’état de santé de Cheikh Zayed, émir des Émirats-arabes-Unis, à l’article de la mort. Pour ne pas déranger la quiétude suisse du président Bouteflika, la télévision algérienne et l’agence officielle ont imposé un black-out sur l’information ayant trait à ce massacre.

Pendant 18 ans de règne, le président Bouteflika n’a jamais fait un déplacement à un hôpital pour s’enquérir de l’état de santé d’une victime du terrorisme, et même pas un mot de réconfort et de solidarité. Et le même mépris observé envers des anciens présidents algériens et des hommes historiques vivants leurs derniers jours.

Il a offert par contre à Youssef Al-Qardaoui toute une aile de l’hôpital Ain Naadja où il s’est empressé pour lui rendre visite sous les feux des caméras de l’ENTV. Le prédicateur de la haine est devenu « le grand savant émérite de l’islam » et pour couronner le tout, il se baisse pour lui faire le baisemain.

Il n’est pas la seule référence de Bouteflika, même le Mollah Omar, chef des talibans, en était pour quelques mois, la durée de son règne sur l’Afghanistan. Quelques semaines seulement avant le 11 septembre 2001, le journal télévisé de l’ENTV ouvre avec une déclaration de Mollah Omar pour dire tout le bien de l’amnistie en faveur les terroristes islamistes et de « la concorde nationale  » engagée par Bouteflika, qui sont des mesures, selon le prédicateur afghan, « conformes à l’esprit de l’islam ».

Ce sont les marqueurs de la diplomatie à la Bouteflika se caractérisant par l’hypocrisie et la traîtrise. L’exemple des prises de position par rapport à la crise irakienne est édifiant en la matière.

L’Algérie soutenait, du moins officieusement, l’Irak de Saddam, mais elle n’avait jamais publiquement dénoncé son invasion par l’armée américaine. Pis, s’adressant, d’un ton menaçant, le 1er mai 2003 aux syndicalistes de l’UGTA, Bouteflika avertit que si l’Algérie ne libéralisait pas ses hydrocarbures, elle « connaîtra le sort de l’Irak ». Il faisait allusion au projet de la loi sur les hydrocarbures concocté par son ministre Chakib Khelil et ses amis américains qui était déjà sur la table.  

Deux ans auparavant, il avait déclaré à partir de Philadelphie que « la Sonatrach est une société comme d’autres ». Un clin d’oeil du Président Bouteflika aux Texans pour leur dire « même la Sonatrach est à vendre » et qu’elle ne bénéficie pas de statut particulier comme il est stipulé dans la Constitution algérienne à propos de l’appartenance des richesses sous-sol à la collectivité nationale. Et comment ! C’était une revanche à prendre sur l’histoire, celle de l’Algérie qui avait nationalisé en 1971 son pétrole.  

Selon Sid Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre et ancien PDG de Sonatrach, le président Boumediene n’avait pas mis Bouteflika, son ministre des Affaires étrangères, au courant de la décision de nationalisation alors qu’il était en négociation avec la France sur les parts des actions de l’État algérien dans les gisements. Il est rentré de Paris, selon M. Ghozali, tout content de lui d’avoir arraché des Français l’accord sur les 51% en faveur de l’Algérie avant que Boumediene lui annonce la décision prise la veille.   

Le même décalage et la même hypocrisie diplomatique singularisent les positions prises par ailleurs dans d’autres conflits : on soutient la Syrie de Assad, mais on s’arrange pour ne pas dénoncer les frappes américaines. Contre l’ingérence dans les affaires intérieures des pays, mais pas un mot sur les bombardements de la coalition menée par l’Arabie saoudite contre les populations yéménites, ou encore la violation de l’Égypte des territoire libyens. Avec le despote Ben Ali ce n’était pas mieux. Il s’est empressé à recevoir à la présidence l’islamiste Ghannouchi juste après la chute du dictateur. 

Solidaire avec l’Afrique, mais le représentant des Droits de l’Homme auprès de Bouteflika n’hésite pas à dire tout le mal et avec des propos nauséabonds et racistes à l’égard des réfugiés… Emboitant le pas au Monsieur Droits de l’Homme, Maitre Ksentini, Ouyahia a fait de la stigmatisation des migrants, « porteurs de maladies sexuellement transmissibles, responsables de la prolifération des crimes etc… », une constante de sa politique. En plus d’organiser des convois de transport de migrants pour les lâcher en plein désert, il a sommé par le biais de son ministre des Transports les transporteurs de ne plus prendre les migrants subsahariens. L’apartheid n’est pas loin.

En 2003, un couple italien, ayant l’unique nationalité palestinienne qui en fera les frais. il avait trouvé refuge en Algérie. Plus de 20 ans auparavant car la femme et son compagnon, membres de des Brigades rouges, avaient été reconnus comme impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat en 1975 du ministre de l’Intérieur italien, Aldo Moro.

Sous les pressions de Berlusconi, le couple a été sommé par la police dans sa maison à Zeralda de quitter l’Algérie. La police italienne les attendait à l’aéroport du Caire pour les conduire en Italie, où ils seront condamnés à des lourdes peines, à la perpétuité pour la femme et à 20 ans pour son compagnon.  C’était un caprice de Berlusconi que Bouteflika a voulu satisfaire lors de sa première visite en Italie.

Voilà à quoi se résume la diplomatie chez Bouteflika : trahison, renoncements et hypocrisie ! C’est le talent du « dribbleur », comme l’a qualifié le général Toufik, l’ancien chef de défunt DRS, pour convaincre de l’option Bouteflika comme candidat du système en 1999.

Auteur
Youcef Rezzoug

 




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Le prince héritier saoudien à Alger : un affront de plus pour l’Algérie

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DECRYPTAGE

Le prince héritier saoudien à Alger : un affront de plus pour l’Algérie

Le prince héritier saoudien entamera aujourd’hui, dimanche, sa visite officielle de deux jours à Alger, à la tête d’une importante délégation. Il arrivera de Buenos Aires, Argentine, où il a assisté au sommet de G20. C’était la dernière étape d’un périple le conduisant dans plusieurs pays arabes, Bahreïn, Émirats-arabes-unis, Égypte et la Tunisie.  

L’accueil chaleureux n’était pas toujours au rendez-vous partout, là où il est passé. Car cette tournée est le premier voyage diplomatique à l’étranger de l’homme fort saoudien depuis l’assassinat le 2 octobre dernier à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

En Tunisie, sa visite n’a pas dépassé le salon d’honneur de l’aéroport où il a été reçu pendant deux heures par le président tunisien, Béji Caïd Essebsi.

Les Tunisiens ont tenu, à travers plusieurs rassemblements à Tunis, et durant même sa rencontre avec le président Essebsi, à manifester leur refus de cette visite et leur indignation de voir fouler le sol « des martyrs » par le prince, dont les mains sont entachées du sang du journaliste Khashoggi et des milliers de victimes, enfants et femmes yéménites. Une population qui subit depuis deux ans les bombardements de l’aviation saoudienne soutenue, faut-il le rappeler, par une coalition regroupant quelques pays arabes, dont le  Bahreïn, les Émirats-arabes-unis et l’Égypte. Pas seulement en Tunisie, il n’a été jamais également pardonné à l’Arabie Saoudite d’avoir offert l’hospitalité au dictateur déchu, Zine El Abidine Ben Ali.

C’est dans ce contexte particulier qu’Alger où plutôt la régence d’Alger ouvre ses bras à Mohamed Ben Salmane et lui déroule un tapis rouge.  Un communiqué du ministère des Affaires étrangères est venu confirmer cette visite, qui s’inscrit, selon ses rédacteurs, dans le cadre « des relations fraternelles » entre les deux pays et de « renforcer leurs échanges économiques ».  

Quelle fraternité et pour quel renforcement des échanges économiques quand on sait que ce pays « frère » est en partie la cause de nos malheurs. Jugez-en : au moment même où il annonçait sa visite à ses « frères » d’Alger, le prince n’a pas hésité à poignarder le peuple algérien dans le dos en augmentant la production du pétrole au-delà du quota qui lui est dédié par l’Organisation des pays producteurs du pétrole (OPEP) et ce, afin de contribuer à la baisse du prix du baril sur le marché international. Un geste pour lequel il a été remercié par son « tuteur » américain Donald Trump. Lequel s’est empressé à annoncer, via un message à 140 mots, la bonne nouvelle au peuple américain. En échange, le président américain se démène comme un diable pour dédouaner l’ami des États-Unis de tout soupçon de crime du journaliste de Washington-post Khashoggi.

À cet effet, le communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien est une supercherie visant à tromper l’opinion. Une langue de bois tronquée de mensonges et de contre-vérités, comme d’ailleurs, l’histoire inventée par Ahmed Ouyahia, le Premier ministre, pour justifier ses excuses présentées au Majliss Al Choura saoudien (Conseil consultatif ) à la suite de l’incident du stade de Ain Mlila où des supporters ont déployé un tifo frappé de «l’effigie» du prince Ben Salmane et de Trump pour dénoncer le transfert, avec la bénédiction des Al Saoud, de l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.

Tordant le cou à l’histoire, Ahmed Ouyahia n’a pas hésité a déclaré devant les caméras que l’ambassadeur saoudien à l’ONU est entré en 1955 au siège de l’organisation onusienne drapé du drapeau algérien. Ce qui constitue une contrevérité gravissime surtout sortie de la bouche d’un Premier ministre. Car, contrairement à ce qu’avance Ouyahia, l’Arabie saoudite n’a non seulement pas soutenu l’Algérie, mais a même refusé en 1956, selon feu M’hamed Yazid, qui était représentant du FLN à l’ONU, de donner la voix qui manquait pour l’inscription de la cause algérienne à l’ONU. Et comme nous l’avions écrit auparavant, c’est grâce au soutien du représentant du chah d’Iran, selon M’hamed Yazid, que la cause algérienne fut inscrite à l’ONU. 

Le Premier ministre est fidèle à lui-même. Comme il se qualifie «homme des sales besognes», Ouyahia est capable de toutes les prouesses. Comme celle de réécrire l’histoire pour plaire à son employeur Abdelaziz Bouteflika qui manifestement doit beaucoup aux émirs des monarchies du Golfe.

Auteur
Youcef Rezzoug

 




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Le sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques à Alger

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EXPRESS

Le sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques à Alger

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a reçu jeudi à Alger, le Sous-Secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques, David Hale, en visite de travail en  Algérie, indique un communiqué des Services du Premier ministre.

L’audience s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères, M. Abdelkader Messahel, précise la même source.

A son arrivée M. Hale s’est entretenu avec le ministre des affaires étrangères Abdelkader Messahel.

La visite en Algérie du haut responsable américain qui s’inscrit dans le cadre des consultations politiques régulières entre les deux pays, « a permis aux deux parties de procéder à une évaluation des bonnes relations qui lient les deux pays ainsi qu’à un échange approfondi sur la situation dans la sous-région », a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères repris par l’APS.

Lors de sa visite en Algérie, M. Hale aura des entretiens avec d’autres hauts responsables algériens sur les questions inhérentes au renforcement de la coopération bilatérale dans de nombreux domaines et celles ayant trait à la situation régionale et internationale.

 




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Scènes de chaos à Paris : pillages et heurts ont choqué les touristes

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FRANCE

Scènes de chaos à Paris : pillages et heurts ont choqué les touristes

Ils étaient venus goûter aux charmes paisibles de la capitale française, scintillante des illuminations de Noël. Des touristes éberlués se sont trouvés plongés samedi dans des scènes de guérilla urbaine, entre voitures incendiées et nuages de gaz lacrymogène dans le quartier de l’Opéra.

Sur la place, une épaisse fumée noire prend à la gorge et obscurcit les dorures du palais Garnier. Une nacelle a été incendiée face au très chic café de la Paix par des manifestants qui ont investi les rues de Paris. Certains pour protester contre la politique fiscale et sociale du gouvernement, d’autres pour en découdre avec les forces de l’ordre.

Toutes les entrées de cette institution parisienne aux boiseries acajou où se terrent quelques clients sont barricadées. « C’est fermé », lance en gesticulant un serveur fébrile à l’intention des nombreux touristes qui espèrent y trouver refuge.

« Nous ne savons pas si nous sommes en sécurité ou pas. C’est angoissant », s’inquiète non loin de là Giselle Rosano, une Brésilienne de 36 ans qui vit à Berlin. Un policier casqué vient de lui intimer l’ordre de rebrousser chemin, un groupe de « casseurs » se dirige vers la zone. 

« On pensait que seuls les Champs Elysées étaient concernés », dit cette jeune femme, à propos de la célèbre avenue où ont commencé les heurts en début de matinée.

Abrité du crachin automnal par l’auvent d’un restaurant, un couple de touristes allemands observe avec stupéfaction un Paris métamorphosé. Les camions de pompiers défilent sirènes hurlantes, un hélicoptère effectue un vol stationnaire à proximité. Des tirs de grenades lacrymogènes éclatent au loin.

« Le métro est fermé à Opéra et Concorde. On ne voit pas de bus. On ne sait pas comment rejoindre notre hôtel du Quartier latin », dit Birgit Moeller-Wolf, une fonctionnaire retraitée de 61 ans. « L’air sent mauvais, on a dû interrompre notre balade. Pour des touristes, c’est désagréable ».

Elle est arrivée jeudi pour visiter la capitale avec son mari Joachim Wolf, un fonctionnaire de 64 ans, et un couple d’amis. Tous repartent dimanche.

« Nous avions vu à la télévision les manifestations le week-end dernier mais nous pensions que c’était terminé », s’étonne-t-elle.

« Cela fait peur » 

« Paris debout, soulève-toi », scande une poignée de manifestants en gilets jaunes à quelques mètres de là. Certains bloquent volontairement l’accès des pompiers dépêchés pour éteindre l’incendie, d’autres insistent pour les laisser passer.

Un peu plus loin, devant les grands magasins du boulevard Haussmann, on assiste à des scènes surréalistes. Les fourgons de police s’alignent devant les vitrines éteintes et les portes des Galeries Lafayette, fermées aux acheteurs mais décorées de guirlandes lumineuses qui fascinent des enfants venus faire des courses avec leurs parents. Des policiers se déploient au carrefour et bloquent le boulevard.

De nombreuses personnes repartent déçues en constatant la fermeture des grands magasins habituellement bondés à l’approche de Noël.

Parmi elles une touriste américaine qui refuse de donner son nom. Que pense-t-elle de tout ce chaos ? « Ca fait peur », lâche-t elle avant de s’éclipser.

« Cela porte atteinte à l’image de tout le pays », observe Carlos Lino, un ingénieur new-yorkais de 60 ans d’origine équatorienne, venu faire des emplettes avec sa femme et son fils.

En vain, tous les magasins du quartier ont baissé leurs rideaux.

A un arrêt de bus, une jeune touriste chargée d’une lourde valise attend désespérément l’autocar pour l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Pas de train, pas de métro, pas de bus, de rares taxi, et son avion décolle dans moins de quatre heures. « Je ne sais pas comment faire, c’est stressant », soupire-t-elle.

Auteur
AFP

 




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La croissance démographique: un défi pour le gouvernement d’Ouyahia !

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DECRYPTAGE

La croissance démographique: un défi pour le gouvernement d’Ouyahia !

En raison de la progression de la natalité, le cap d’un million de naissance par an a été atteint pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie : 1,06 million de naissances vivantes ont été enregistrées auprès des services de l’état civil en 2017.

Ce qui a fait réagir Ahmed Ouyahia qui a alerté les walis et les membres du gouvernement réunis en conclave au palais des Nations.

Notre pays va, ainsi, occuper le « haut du pavé » mondial en la matière. Autrement dit, les naissances annuelles seront de la dimension de la population d’une wilaya 

Les problèmes qui se posent et se poseront davantage à l’avenir, leur a-t-il dit, concerneront de nombreux secteurs notamment  le chômage et l’emploi ; les derniers chiffres du chômage viennent d’être rendus publics : le taux est passé de 9,6% à 10,6% voire plus ; 25% des diplômés universitaires souffrent de ce phénomène. La pression sur le marché du travail s’accentuera avec 380 000 demandes d’emploi/an qu’il n’est pas possible de satisfaire, sachant que la fonction publique n’est plus « un réservoir d’emploi ».

Les années à venir vont être, extrêmement, difficiles nous prédisent les experts ; selon une étude de l’ONS, les Algériens seront au nombre de 55 millions d’habitants entre 2050 et 2100, quand, peut-être, au même moment, à Dieu ne plaise, nos richesses fossiles tariront. Il reste le gaz de schiste diront certains, mais à quel prix et surtout comment y recourir ou penser à l’exploiter dans le contexte de crispation dans lequel se trouvent nos régions du Sud ?

De plus, et si la croissance économique tarderait à venir, et si la population active occupée serait en régression ou se stabiliserait à son niveau actuel, comment le gouvernement pourrait assurer les retraites d’aujourd’hui et de demain ?

On comptait en 1988, huit travailleurs qui côtisaient pour un retraité ; aujourd’hui, ce rapport n’est plus que de 2,5 et les causes de cette situation sont connues :

– Vieillissement progressif de la population

– Nombre de retraités en hausse, suite aux mesures de départs volontaires, et autres fermetures d’entreprises publiques

Le ministre du Travail devrait se soucier davantage du rapport «actifs-inactifs» ou le nombre de ceux qui ont un emploi diminue à vue d’œil, contrairement aux seconds dont le nombre augmente, ce qui a pour effet de diminuer la part des cotisations salariales. Sachant que notre système de retraite est fondé sur la logique de la répartition, il faudrait qu’il explique comment et surtout où il compte trouver des sources de financement complémentaires à même de garantir le système de retraite actuel ?

Si l’on ne renoue pas, et vite, avec la croissance hors hydrocarbures, et de manière forte et durable, la population en âge de travailler ne trouvera pas d’emploi, y compris chez les universitaires, sachant que toutes les mesures Ansej et Anjem ont montré leurs.

L’inéluctable vieillissement de la population risque, également, d’aggraver, encore plus, la situation : la population des «vieux» passant de 6,2% en 2000 à 9,2% en 2020, pourrait atteindre 22% en 2050 !

Phénomène encore inimaginable, il y a quelques années, les personnes âgées souvent démunies, sont de plus en plus nombreuses à se retrouver sans assistance ; les liens familiaux, de plus en plus distendus, voire une absence totale de liens, provoquent, en plus, une marginalisation de cette catégorie de citoyens qui ne bénéficient pas d’aides sociales suffisantes pour vivre décemment.

Sur le plan des infrastructures, les foyers pour personnes âgées sont rares, ou quand ils existent manquent de tout. Les services de gériatrie, sont quasi-inexistants, carence qui impactera le corps médical, lui-même en butte à de nombreux problèmes que le ministre du secteur n’est pas arrivé à résoudre.

Rappelons aussi pour corser cette équation que le boom des naissances des années 70/80/90 a fait qu’actuellement, environ 70% de la population algérienne a moins de 35 ans et que cela n’est pas sans conséquences sur l’emploi, le logement, la facture alimentaire, les loisirs etc. Tous ces trentenaires issus du boom des années 70/80/90 et notamment les jeunes algériennes nées à ces époques ont le désir de fonder une famille, même si elles ne doivent avoir qu’un ou deux enfants, ces naissances seront beaucoup plus nombreuses que les décès concomitants des personnes nées il y a 50 ans.

Il s’en suit, selon les experts, que la population algérienne poursuivra, une croissance pendant une génération avant de se stabiliser. Si l’on voulait la stabiliser au plus vite, il faudrait des mesures dictatoriales pour empêcher les femmes d’enfanter. Il y a la piste du plafonnement des allocations familiales à 2/ 3 enfants mais beaucoup doutent de son efficacité. Il y a aussi le poids des traditions et de notre religion qui est contre toute limitation.

On l’aura compris, inutile d’ouvrir ce débat, au risque de donner du «grain à moudre» à qui vous savez ! De plus, l’Algérie n’étant pas la Chine, on ne peut parler de restriction ou de limitation «politique» des naissances ; cela ne serait pas, seulement, immoral, ce serait, également, stupide avec le risque de déboucher sur un coup d’«accordéon», comme en 1970, lorsque les dirigeants de l’époque ont estimé «qu’il y a avait trop de médecins et pas assez de pêcheurs en Algérie».

Ils ont donc fermé l’accès aux facs de médecine et subventionné l’achat massif de petites embarcations de pêche, pour s’apercevoir, ensuite (et à ce jour) que l’on manque de personnel médical (gériatrie, par exemple), et qu’on n’a pas, pour autant, résolu notre problème d’abondance de poissons !

Le tableau est noir et cette histoire de démographie galopante va l’enténébrer davantage, ce qui doit inquiéter, en haut lieu ou pour le moins Ahmed Ouyahia et son ministre de la santé. Ce dernier devra dérouler sa « feuille de route » pour dire ce qu’il compte faire pour juguler ou, pour le moins, réguler la démographie dans notre pays :

Estime-t-il que la croissance démographique est excessive et préoccupante notamment dans la conjoncture présente, comme le soutiennent les économistes qui y voient un frein au développement ? Va-t-il donc s’engager dans une politique de planification familiale ?

Ou est-ce une bénédiction et un atout pour l’avenir, comme le pensent certains démographes qui disent que l’Algérie, puissance régionale, s’il en est, se comporterait mieux avec une population de 100/200 millions d’habitants ?

Que va-t-il faire, également, de tous ces «vieux», du million de naissances prévu annuellement et de tous ces trentenaires qui attendent tout de «l’Etat-providence» ?

Voilà un débat à même de nous sortir des « oui au 5ème mandat », des uns, ou du « wait and see » des autres, si tant est que tous ces politiques daignent parler à notre intelligence !

Notons, déjà, que deux écoles s’affrontent en la matière :

  1. La Chine qui contraint ses citoyens, depuis des lustres, à un contrôle des naissances draconien «politique de l’enfant unique»

  2. L’Inde, qui ayant décidé de « laisser filer », sera plus peuplée que la Chine avec un âge moyen moins élevé.

Dans les années 1950, le général De Gaulle, disait de la Chine de l’époque, qu’elle était «innombrable et misérable». C’est parce qu’elle a fait l’effort de ne pas être plus innombrable chaque année, qu’elle a cessé, aujourd’hui, d’être misérable ! L’Inde, quant à elle, n’ayant pas voulu faire le même effort, s’est laissée distancer par la Chine et par la plupart des autres pays asiatiques.

L’Algérie peut-elle emprunter la même voie que la Chine, c’est-à-dire tenter d’être innombrable ? Certains le pensent, en mettant en avant le qualificatif «jeune» pour définir la population du Maghreb en général et de l’Algérie en particulier. Ils évoquent un « dividende démographique » qui demeure une chance pour notre pays, car ce capital humain constitue un formidable vecteur de croissance si de lourds investissements sont rapidement investis dans l’emploi, la santé et l’éducation afin de pérenniser des économies encore fragiles.

Le dividende démographique de l’Algérie, d’aujourd’hui, qualifié aussi « d’aubaine démographique », lui donne la possibilité selon les experts, d’accroître son PNB. Il commencera à se refermer à partir de l’an 2020. 

Toutefois, il nous reste à peine huit années pour engager les réformes et les efforts indispensables. Rater cette occasion, c’est rater son rendez-vous avec l’histoire et le prix en serait, alors, particulièrement lourd.

Nos gouvernants et tous ceux qui parmi les «résignés-réclamants» comme les décrit Jacques Attali, l’ancien conseiller de François Mitterrand qui continueront de suivre le mauvais exemple que nous donne l’Inde, doivent savoir qu’ils ne pourront ni éduquer, ni soigner, ni donner de l’emploi encore moins assurer la sécurité, ou loger une population en croissance démographique, trop rapide.

Les résignés-réclamants, pour ceux qui viendraient encore à l’ignorer, sont des personnes qui sont incapables de prendre leur destin en mains, elles demandent à l’Etat de la sécurité (c’est-à-dire de la défense, de la police, de l’instruction, de la santé, un logement et un emploi qui passe par une formation), exigeant les meilleurs services pour le prix le plus bas. Ces gens-là sont consommateurs égoïstes de services publics qu’ils ne songent même pas à rendre aux autres. Ils ne font que réclamer des miettes d’une abondance en voie d’extinction.

 

L’explosion démographique bouleversera l’Algérie dans les années à venir et à moins d’une bonne gouvernance et d’une relance économique providentielle, le pays peut connaître de sérieux problèmes de dépendances, voire d’endettement.

La croissance économique du pays va être « mangée » par une démographie galopante et le débat est, d’ores et déjà, ouvert entre ceux qui pensent que l’incertitude économique est mauvaise pour la démographie et ceux qui estiment que la récession encourage plutôt le nombre de naissances.

N’est-il pas temps, aujourd’hui, de penser à maîtriser cette croissance inutile et perverse qui dilapide les ressources fossiles du pays ? Sans compter ses impacts sur la vie économique et sociale ?

Le gouvernement d’Ahmed Ouyahia a donc, pour ardente obligation, de ramener la démographie à un taux raisonnable et qu’il cesse, une fois pour toute, de s’en remettre aux cours du pétrole, espérant quelque miracle.

                                                    

 




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Erdogan réclame le transfèrement des suspects saoudiens vers la Turquie

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Assassinat de Khashoggi

Erdogan réclame le transfèrement des suspects saoudiens vers la Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réclamé le transfèrement vers la Turquie des suspects saoudiens dans le meurtre à Istanbul de Jamal Khashoggi, un journaliste critique du régime de Ryad, samedi au sommet du G20 de Buenos Aires.

Selon M. Erdogan, qui a dit ne pas faire confiance à la justice saoudienne, seul le Premier ministre canadien Justin Trudeau a abordé le sujet pendant la réunion des dirigeants et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a donné une « explication difficilement croyable » sur le rôle de son pays dans cette affaire.

Si le président turc n’a jamais ouvertement mis en cause le prince ben Salmane, il soutient que l’ordre de tuer le journaliste émanait des « plus hauts niveaux », tout en écartant la responsabilité du roi Salmane.

Mohammed ben Salmane, soupçonné d’avoir commandité le meurtre de Jamal Khashoggi, était l’un des protagonistes les plus attendus de la rencontre vendredi et samedi à Buenos Aires des chefs d’Etat ou de gouvernement des vingt premières puissances mondiales.

Le meurtre de M. Khashoggi a provoqué une onde de choc mondiale et considérablement terni l’image de l’Arabie saoudite.

Pour l’heure, le procureur général saoudien a inculpé 11 personnes – sur un total de 21 suspects – et requis la peine de mort contre cinq d’entre elles, mais a totalement dédouané le prince héritier.

Plusieurs pays, dont le Canada, les Etats-Unis, la France et l’Allemagne, ont pris des sanctions financières contre des Saoudiens « soupçonnés d’être responsables ou complices » dans cette affaire.

Auteur
AFP

 




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La CAF soutient finalement le Cameroun pour organiser la CAN

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POLEMIQUE

La CAF soutient finalement le Cameroun pour organiser la CAN

Que se passe-t-il à la Confédération africaine de football (CAF) ? Elle s’est finalement engagée à soutenir le Cameroun pour accueillir une prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN), après la décision de retirer l’organisation de la CAN 2019 à ce pays, a affirmé, vendredi à Accra, le président de l’instance footballistique continentale, Ahmad Ahmad.

« La CAF s’engage à soutenir le Cameroun, eu égard aux efforts déployés par le gouvernement pour abriter la CAN 2019 », a affirmé M. Ahmad lors d’une conférence de presse, tenue à l’issue d’une réunion du comité exécutif de la CAF.

La décision de retirer l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun aura un impact sur les autres CAN, surtout que l’édition 2021 a déjà été attribuée à la Côte d’Ivoire, a-t-il dit, soulignant que le comité de la CAF examinera plus tard cette situation à la lumière des rapports des visites de terrains qui seront effectuées dans les deux pays.

Au sujet de la CAN 2019, M. Ahmad a fait savoir que « la CAF chargera un cabinet spécialisé pour préparer le cahier de charge afin de déterminer le pays hôte de la manifestation », notant que certains pays ont déjà fait part de leur volonté d’accueillir la compétition.

Et de conclure que la CAF s’engage à annoncer le nom du pays hôte de la CAN 2019 avant la fin de l’année 2018.

Après l’examen du compte rendu des deux dernières visites d’inspection, lors de la réunion du comité exécutif de l’organisation africaine, la CAF a décidé de retirer l’organisation de la compétition au Cameroun et d’ouvrir la porte aux candidatures des pays souhaitant l’organiser.

Auteur
Avec APS

 




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CAN-2019 : « Le nouveau pays-hôte connu d’ici au 31 décembre »

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FOOTBALL

CAN-2019 : « Le nouveau pays-hôte connu d’ici au 31 décembre »

Le nouveau pays-hôte de la 32e édition de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2019 (15 juin-13 juillet), en remplacement du Cameroun dont l’organisation lui a été retirée vendredi, sera connu d’ici au 31 décembre prochain, a affirmé le président de la Confédération africaine de football (CAF) le Malgache Ahmad Ahmad.

« Nous allons recruter un cabinet pour lancer un appel d’offres et déterminer un nouveau pays d’accueil pour la CAN-2019. On sait qu’il n’y en aura pas beaucoup mais on va laisser le choix à ce cabinet d’évaluer et de faire des visites et de faire sortir avant la fin de l’année le pays organisateur de la CAN. La CAF va s’assurer qu’un nouveau pays-hôte soit trouvé d’ici au 31 décembre », a indiqué le patron de la CAF lors d’une conférence de presse tenue à Accra (Ghana).

Le Comité exécutif de l’instance africaine réuni à Accra a estimé que le Cameroun ne sera pas en mesure d’organiser la CAN 2019, en raison du retard accusé dans les travaux de la construction des stades devant accueillir la compétition.

Le Comité exécutif a pris sa décision de retirer l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun sur la base d’un rapport dressé par sa Commission d’organisation de la CAN. Il s’agit d’une synthèse des deux dernières inspection faites au Cameroun en octobre/novembre.

Les conclusions ne sont pas bonnes pour le Cameroun, qui a pourtant mis les bouchées doubles ces derniers mois, dépensant des milliards de francs CFA pour être prêts dans les temps. Trois pays seraient positionnés pour reprendre l’organisation de l’événement continental : le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Egypte.

C’est la quatrième fois que la CAF est confrontée à ce genre de situation, depuis notamment le passage du déroulement du tournoi aux années impaires.

La CAN 2013 devait avoir lieu en Libye mais avait été confiée pour des raisons de sécurité à l’Afrique du Sud censée abriter l’édition 2017. Le Maroc s’est retirée de l’organisation de l’édition 2015, invoquant comme motif le virus d’Ebola qui sévissait alors dans plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne.

La Guinée équatoriale s’est chargée ensuite d’abriter la compétition. En 2017, la Libye avait renoncé à accueillir le tournoi pour des raisons de sécurité.

Le Gabon a alors été désigné pays hôte lors à l’issue d’un vote aux dépens de l’Algérie.

Auteur
APS

 




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George Weah: «En 9 mois, on a réalisé plus que lors des 12 ans du mandat précédent»

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LIBERIA

George Weah: «En 9 mois, on a réalisé plus que lors des 12 ans du mandat précédent»

Toujours exsangue, marqué par une guerre civile de 15 ans, puis une épidémie d’Ebola particulièrement meurtrière en 2014, le Libéria a élu à sa tête il y a presque un an, la star du football, George Weah.

Dans un pays miné par la corruption, par l’inflation galopante, et dont l’économie balbutiante sort à peine d’une récession sévère, George Weah, depuis sa prise de fonctions fin janvier 2018, mène un programme politique à destination des jeunes et des pauvres : le Pro Poor Agenda, qui concerne tous les secteurs : éducation, business, agriculture etc. George Weah répond aux questions de notre envoyé spécial à Monrovia, avec Haby Niakaté du Monde Afrique.

RFI : George Weah, vous venez de lancer un projet destiné à l’emploi des jeunes qui promeut notamment l’entreprenariat. C’est la clé du développement de miser sur les petites entreprises ?

George Weah Je pense qu’il est important d’investir dans la jeune génération. C’est important, parce qu’ils sont le pilier et la composante la plus importante de notre pays. Et nous devons les aider à développer leurs compétences et à s’aider eux-mêmes, parce qu’ils sont nos futures élites. Donc, si nous ne pouvons pas investir dans nos futurs leaders, nous n’aurons pas de croissance à long terme de ce pays. Il est donc essentiel, maintenant, d’essayer de renforcer les capacités des petites entreprises, parce qu’il s’agit en fait d’un des fondements de notre activité économique ici.

Si la petite entreprise ne peut pas se développer, alors, la grande entreprise ne pourra pas croître. Vous avez un format d’entreprise à court terme et vous avez un format à long terme. Ainsi, avant d’en arriver aux affaires à long terme, les petits entrepreneurs doivent croître et ensuite ils pourront soutenir l’économie pendant que nous travaillerons au développement des infrastructures ou de l’agriculture, etc. Donc je les encourage. Je veux que plus de Libériens ouvrent leur entreprise et qu’ils puissent devenir de grands entrepreneurs.

Il y a quelques semaines vous avez annoncé la gratuité de l’université pour les étudiants du premier cycle. Comment est-ce que vous comptez financer cette mesure ?

Quand les enfants quittent l’école, qu’est-ce qu’ils font ? Ils n’ont pas la possibilité d’aller à l’université parce que c’est cher. Je pense donc que le fait de donner une éducation gratuite aux étudiants de premier cycle encouragera les élèves de seconde à travailler très dur et à obtenir leurs diplômes, sachant qu’ils ont une université gratuite. Ce qui créera une motivation et tout le monde ira à l’école. Le problème c’est que beaucoup d’enfants abandonnent l’école.

Les diplômés de l’école ne savent pas où aller. Ils s’assoient dans la rue, ils attendent, ils ne font rien, ils sont découragés. Donc, si on a un premier cycle gratuit, nos enfants qui sortent de terminale n’auront aucune excuse. Ils devront aller en cours, parce que l’université est gratuite. Je le fais donc pour développer leurs compétences. C’est leur droit, ce n’est pas un privilège.

Nous, on n’a pas eu ce droit. Mais nous sommes le gouvernement. Le gouvernement décide de regarder dans le budget pour chercher cet argent, parce que ce n’est pas cher. J’espère, d’ailleurs, que les autres gouvernements qui me suivront encourageront cela aussi. Parce que, si vous payez un million de dollars pour que 20 000 étudiants aillent en cours, ce n’est rien. Le Liberia a des appuis budgétaires de partout, des contrats… Je veux dire que nous pouvons aider notre peuple à s’élever. Beaucoup de gens n’y croient pas. Mais nous, si. Parce que nous sommes ici pour trouver l’argent. Nous espérons maintenant que ce sera inscrit dans les lois pour devenir quelque chose de permanent pour les étudiants libériens.

Alors quels sont les autres grands axes de votre programme « Pro Poor » ?

Notre Pro Poor Agenda – notre programme pour les pauvres -, c’est l’agriculture, c’est la santé, la façon de soutenir les petites entreprises et d’encourager notre population. Et si vous regardez bien, c’est ce que nous faisons. Nous relions les principales routes dans tout le Libéria, parce que dans les villages, aussi, nous faisons cela. Notre programme pour les pauvres est donc de nous occuper de ceux qui sont dans le besoin et de leur apporter ce dont ils ont besoin. Fournir l’électricité, bitumer les routes pour que les gens puissent vivre dans les quartiers. C’est donc ce que l’on fait. On essaie de répondre aux besoins et aux désirs de notre peuple. En neuf mois, nous avons réalisé plus que lors des douze années du mandat précédent !

Que dites-vous aux investisseurs étrangers qui hésitent à venir au Liberia en raison de la corruption ?

Eh bien, nous essayons de renforcer la lutte. Voilà ce que j’ai dit : « Si vous êtes corrompu dans mon gouvernement, vous ne resterez pas dans mon gouvernement ».

On va s’attaquer à la corruption et ce ne sera pas que des paroles. Il y aura de l’action. Nous ne voulons donc pas de la corruption, parce que nous savons que la corruption a fait de ce pays ce qu’il est aujourd’hui. Donc, nous devons éradiquer la corruption et nous allons la combattre. Nous avons même décrété que toutes les personnes qui travaillent pour le gouvernement feront l’objet de mesures de contrôle, de surveillance, et devront rendre des comptes. Donc, on combattra la corruption en justice.

Est-ce qu’il y a, neuf mois après votre prise de fonction, des choses qui vous ont surpris ou que vous avez sous-estimées dans la fonction même de président ?

La seule chose qui m’a surpris c’est que, les gens ont dit que je ne serai pas un bon dirigeant. Je suis là, maintenant. Je fais deux fois ce qu’ils n’ont pas fait. Donc, vous savez, je ne dirais pas « surpris ». Parce que je connais mes qualités, je connais mes capacités. En tant qu’ancien joueur de football professionnel, je n’avais pas de manager, mais je me manageais tout seul. Et de la même façon, donc, j’ai géré avec succès ma carrière. Je pourrai gérer un pays. Donc c’est moi le président, maintenant. Et ces choses qui, selon eux, n’étaient pas possibles, ces choses que je ne pourrai pas faire, je suis en train de les faire. Donc, je suis fier. Je sais que mon équipe travaille assidûment et fait de son mieux. Le 22 janvier, cela fera un an. Et je pense que c’est un record. Parce que la première année, les gouvernements essaient de lancer leur programme. Mais moi, la première année, et en seulement neuf mois, je ne lance pas ! Je mets en œuvre mon programme !

Auteur
RFI

 




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