18.9 C
Alger
vendredi 19 septembre 2025
Accueil Blog Page 2025

Bernard Bajolet : « Bouteflika est maintenu en vie artificiellement »

0
REVELATION

Bernard Bajolet : « Bouteflika est maintenu en vie artificiellement »

Ancien ambassadeur à Sarajevo, Alger, Amman, Bagdad, Bernard Bajolet, 69 ans a évoqué dans un entretien accordé au Figaro les relations algéro-françaises. En explication à la politique de petits pas entre Alger et Paris, l’ancien ambassadeur déclare : « Le président Bouteflika, avec tout le respect que j’éprouve pour lui, est maintenu en vie artificiellement. Et rien ne changera dans cette période de transition. Si ouverture il y a, il faudra aussi qu’elle soit réciproque avec, entre autres choses, l’ouverture des archives du FLN… », a déclaré Bajolet.

Pour l’ancien ambassadeur français, le passé colonial pèse encore très lourd sur les relations entre les deux pays. En réalité, Bernard Bajolet ne fait qu’enfoncer une porte ouverte en disant que la nomenklatura « algérienne, issue ou héritière de la guerre d’Algérie, a toujours besoin de se légitimer en exploitant les sentiments à l’égard de l’ancienne colonie ».

Il a concédé toutefois en reconnaissance ceci : »Quand j’étais ambassadeur, les Algériens nous ont sincèrement aidés à rechercher, en vain, les corps de soldats français torturés et tués par le FLN ». Puis de nuancer comme si l’ancien ambassadeur ne pouvait comprendre les Algériens : « Il y a en revanche un réel blocage sur la question des harkis ».

Auteur
La rédaction

 




- Publicité -

La grande muette devant un grand dilemme

0
PRESIDENTIELLE 2019

La grande muette devant un grand dilemme

L’armée algérienne se rangera-t-elle du côté de ceux qui appellent Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat, ou convaincra-t-elle le chef de l’Etat à rentrer chez lui se reposer ?

C’est le grand dilemme de la grande muette qui a encore le temps, mais qui doit trancher le moment venu. Le chef d’états-majors et non moins vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, a répété maintes fois que l’armée ne fait pas de politique, mais c’est quand même elle qui a fait et qui, jusqu’à preuve du contraire, fera encore les présidents en Algérie.

Après la mort du président Houari Boumediene, c’est dans un conclave tenu à l’ENITA que des militaires ont choisi Chadli Bendjedid, et cela a continué ainsi, jusqu’au retour aux affaires d’Abdelaziz Bouteflika, avec la bénédiction de la grande muette bien sûr.

En 2019, l’armée aura donc son mot à dire, peut-être pas comme ça, directement, mais diplomatiquement. Comme le jour où elle a dû convaincre Chadli Bendjedid à démissionner.

Dans la rue, les commentaires vont bon train et les avis sont partagés. Les uns voient en l’intense activité d’Ahmed Gaïd Salah et les changements qu’il a opérés le prélude à un changement qui inclurait l’arrivée d’un nouveau chef de l’Etat.

D’autres voient, en revanche, les choses autrement : pour eux, le statu quo restera de mise, parce que tout ce remue-ménage est l’œuvre de quelqu’un qui dit agir sous la responsabilité d’Abdelaziz Bouteflika.

Quoiqu’il en soit, rien n’est encore joué, et la balance pourrait pencher d’un côté comme de l’autre. La preuve, après dix-neuf années et cinq mois de règne sans encombre, Abdelaziz Bouteflika a appelé à la création d’un Front populaire, pour le cas où…

Djamel Ould Abbès et consorts disent que c’est pour la sécurité et la stabilité du pays, mais ils ne convaincront personne, l’Algérie de 2018 n’étant pas moins stable que celle de 2017. En 2018, il y a eu un déclic. Lequel ? Quand on le saura, la grande muette aura déjà tranché.

Auteur
Ahcène Bettahar

 




- Publicité -

In dubeo pro reo : le doute profite à l’accusé !

0
Lettre de Médéa

In dubeo pro reo : le doute profite à l’accusé !

« L’agneau n’alléguait rien pour sa juste défense, qui ne mit le loup dans son tort mais il ne savait pas qu’opprimer l’innocence, c’est le droit du méchant, quand il est le plus fort ». Citation de Ésope dans « L’aigle et la corneille » VIe s. av. J.-C.

Curieusement et au lendemain de leurs mises à la retraite et leur limogeage, cinq puissants généraux-majors de l’Anp se sont vus traînés au temple de l’incongru pour y être sacrifiés sur l’autel de l’intrigue, de la compromission et de l’incompréhension. Ils ne sont pas encore condamnés mais c’est tout comme.

Jetés en pâture dans la fosse aux lions, sans considération aucune, de la présomption d’innocence, la télé-vorace Ennahar, l’arme médiatique du clan Bouteflika s’attelle, encore un fois à jeter l’opprobre avec pertes et fracas sur des personnalités militaires,  et leurs progénitures. Des canards boiteux, plutôt des feuilles de choux , aux financements ANEP plus que douteux, lui empruntent le pas et s’en donnent à cœur de joie dans leurs Unes : Des généraux mis en examen judiciaire,  les passeports des généraux et de leurs fils confisqués, perquisitions, gel des avoirs et tutti quanti… Pointant un doigt accusateur, nous suggérant, la mainmise des militaires , et par ricochet de leur institution sur les déboires et tous les maux que traversent notre pays.

Notre propos n’est pas de défendre ces accusés, mais celui de sauvegarder l’innocence présumée à l’arbitraire, c’est-à-dire laisser la justice et nos juges travailler sereinement, consciemment et sans interventions, l’exécution sommaire du colonel Chaabani nous rappelle un triste épisode de la justice aux ordres.

Mais qu’en est-il des criminels en col blanc ? Ils sont ministres, sénateurs, députés, walis et syndicalistes, des serviteurs d’état, leurs état, des civils cités dans moult affaires de détournements d’argent, de rapine et de corruption, drapés d’un voile de sainteté, continuent à vaquer à leurs occupations avec une  bénédiction présidentielle toute relative. L’injustice et l’impunité dans toute leurs splendeurs…

 

La laconique emphase :« Conformément aux orientations et du programme de Fakhamatouhou, la lutte contre la corruption et les richesses mal acquises bat son plein… » Une pratique généralisée et démocratisée sous sa supervision, un crédo que ces mêmes quidams convertis en bateleurs de foire, cinquième mandat pour les acquis et privilèges oblige, s’égosillent  à nous faire vendre à quelques mois des élections présidentielles, cache en définitive des desseins inavoués d’une énième supercherie et d’une énième blague pour amadouer un peuple meurtri et exsangue.

Demain sans surprise aucune, devant l’APN et un sénat totalement béni oui oui, une révision de la constitution s’imposera par l’adoption des postes de vice-président et ministre de La Défense nationale, histoire de se prémunir d’une disparition brutale de notre quinquagénaire président.

La doublure s’efforcera de prêter allégeance aux décideurs de l’ombre, à  l’oligarchie entrée en effraction dans les arcanes du pouvoir non sans faire la nique avec un sourire obséquieux à un peuple ignare de ses droits et de ses devoirs.

Ainsi va l’Algérie !!!

Auteur
Brahim Ferhat

 




- Publicité -

OPEP-non OPEP: la réunion d’Alger se tiendra dans un contexte géopolitique mondial particulier

0
Rendez-vous

OPEP-non OPEP: la réunion d’Alger se tiendra dans un contexte géopolitique mondial particulier

La 10ème réunion du Comité ministériel mixte de suivi OPEP-non OPEP (JMMC), prévue dimanche prochain à Alger, va se tenir « dans un contexte géopolitique complètement différent » de celui des réunions précédentes et de la réunion d’Alger de septembre 2016, a indiqué l’expert dans les questions énergétiques, Abdelmadjid Attar, dans un entretien accordé à l’APS.

Selon lui, l’objectif de tous les membres est, certes, de garantir un prix de baril « acceptable » et « supportable », ce qui est le cas aujourd’hui avec un prix entre 70 et 80 dollars.

Cependant, poursuit-il, « les discussions ne seront pas dominées par le mécanisme de surveillance qui ne posera pas de problème », mais la question réside plutôt dans « la compréhension de chacun des acteurs de la définition du niveau de production: Faut-il parler du niveau de production global, ou du niveau de chaque producteur (quota), de ce que chaque producteur peut mettre sur le marché ou ce qu’on lui permet de produire? ».

Pour cet ancien ministre de l’Energie, le contexte géopolitique dans lequel se déroulera cette rencontre, qui est lié non seulement aux sanctions américaines contre l’Iran et la Russie ainsi qu’aux guerres commerciales lancées par le Président américain contre notamment la Chine, « va peser de tout son poids non seulement sur cette réunion mais aussi sur celle de l’OPEP prévue en novembre prochain. »

Plus explicite, il dira que, d’une part, le respect satisfaisant de l’accord de réduction de la production et l’actuel prix de de pétrole 70 à 75 dollars « devraient, en principe, permettre au JMMC de faire des recommandations pour la prochaine réunion de l’OPEP afin de maintenir le niveau de production/réduction ou de l’adapter en fonction de la demande sur le marché 2019 comme le souhaitent certains pays. »

D’autre part, relève M. Attar, « il y a les conséquences liées aux sanctions américaines contre l’Iran dont le niveau de production a déjà commencé à se réduire et dont on ne sait, pour le moment, jusqu’à quel niveau va-t-il se réduire du fait que cela dépendra en grande partie de la position du principal client chinois, lui-même en conflit commercial avec les Etats-Unis. »

L’Iran, souligne-t-il, « ne souhaite surtout pas que sa part de production ou sa réduction, du fait des sanctions, soit récupérée par l’Arabie Saoudite qui fera tout pour la récupérer ».

En outre, avance-t-il, la Russie fera, pour sa part, tout pour partager la part de l’Iran avec l’Arabie Saoudite car « ce sont les seuls pays en mesure de faire face à un déficit de production important en ce moment, qui entraînerait une forte augmentation du prix que l’Arabie Saoudite ne souhaite pas ».

« C’est vraiment une équation qui va être très difficile à résoudre, et je pense qu’elle le restera tant qu’on n’aura pas une appréciation fiable des conséquences des sanctions américaines sur la production iranienne », relève cet expert.

Le marché pétrolier a atteint un niveau d’équilibre

Faisant le point sur l’accord historique décroché lors de la réunion d’Alger en septembre 2016, M. Attar considère qu’il avait permis « de faire revenir l’OPEP à presque ce qu’elle était et pouvait faire en 1973, année au cours de laquelle elle avait décidé d’un embargo ayant donné naissance au premier choc pétrolier et fait monter le prix du baril de 3 à 12 dollars de l’époque. »

Toutefois, aux yeux de cet expert, « l’OPEP n’est plus ce qu’elle était, et le monde non plus, et ce, en raison des mutations géopolitiques, économiques et bien sûr énergétiques ». D’où « la nécessité de s’adapter ou de disparaître. »

Interrogé sur les perspectives du marché pétrolier à moyen terme, M. Attar considère que le marché pétrolier a atteint, en ce moment, un niveau d’équilibre qui peut satisfaire tout le monde, à condition que des considérations d’ordre géopolitique ne viennent pas le perturber. Car « si cela devait intervenir, nous ne serons pas à l’abri d’un choc pétrolier, dans un sens ou dans l’autre, en matière d’évolution du prix du baril. »

Auteur
APS

 




- Publicité -

20 harkis honorés par le président Macron

0
Après « l’affaire Audin »

20 harkis honorés par le président Macron

 Le président français Emmanuel Macron a décidé d’honorer les harkis, d’anciens combattants algériens ayant servi aux côtés de l’armée française durant la guerre d’Algérie (1954-1962).

Par décret paru au Journal officiel de vendredi, six anciens combattants harkis et la cofondatrice d’une association de harkis sont promus au grade de chevalier de la Légion d’honneur, la distinction la plus prestigieuse décernée par l’Etat.

Quatre personnes sont promues au grade d’officier de l’ordre national du Mérite et quinze autres au grade de chevalier du même ordre, majoritairement représentantes d’associations ou fédération.

Ces promotions interviennent à quelques jours de la Journée nationale d’hommage aux harkis, le 25 septembre.

A la fin de la guerre d’Algérie quelque 60.000 des Algériens recrutés comme auxiliaires de l’armée française avaient été admis en France après les accords de paix. Les autres – entre 55.000 et 75.000 selon les historiens – avaient été abandonnés et victimes de sanglantes représailles de la part des nationalistes qui les considéraient comme des traîtres.

Un groupe de travail, lancé à l’initiative de M. Macron, avait préconisé en juillet de créer un « fonds de réparation et de solidarité » de 40 millions d’euros pour ces anciens combattants et leurs enfants. Mais ce montant est très loin des attentes des associations.

La communauté harkie avait appelé début septembre le chef de l’Etat à lui accorder des réparations à la hauteur du préjudice subi à la fin de la guerre d’Algérie, rappelant le soutien qu’elle lui a apporté en 2017 et menaçant de porter plainte contre la France pour crimes contre l’humanité.

Quelques jours plus tard, le Comité national de liaison des harkis (CNLH) avait réitéré sa volonté de se battre « jusqu’au bout » et d’aller plaider sa cause devant les tribunaux internationaux s’il n’obtenait pas satisfaction auprès de l’État.

L’initiative intervient aussi juste après un geste fortement symbolique d’Emmanuel Macron, qui a demandé pardon mi-septembre à la veuve de Maurice Audin, un militant communiste mort sous la torture et victime « du système institué alors en Algérie par la France », selon les mots du président de la République.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

La dette historique qu’on doit à Maurice Audin

0
GUERRE ET MEMOIRE

La dette historique qu’on doit à Maurice Audin

Relire l’histoire avec une conscience neuve et décomplexée est un impératif moral de premier ordre pour baliser les chemins de la mémoire. Reconnaître ses erreurs avec sagesse l’est aussi pareillement. S’y soustraire pour quelque motif que ce soit, c’est se rendre complice du mensonge, de la lâcheté et du crime.

La première leçon de l’histoire, écrit un jour l’orateur romain Cicéron, c’est de ne pas dire ce qui est faux, la seconde, c’est d’oser dire ce qui est vrai. En présentant ses excuses au nom de la république française à la veuve de Maurice Audin, Emmanuel Macron a marqué un point symbolique sur le registre du resserrement des liens entre les deux pays meurtris par une histoire tourmentée, mal comprise par les nouvelles générations de jeunes Français et Algériens.

Toutefois, ce geste-là, quoique très positif, est insuffisant vu l’ampleur de travail de mémoire qui reste encore à faire dans les années à venir. Un travail qui doit s’accompagner d’une véritable lucidité, du courage et d’un sens d’engagement fort de la part des deux élites.

Certes, l’ouverture d’une partie des archives de la guerre d’Algérie, décidée par E. Macron à la suite de cette «reconnaissance» tardive, peut décrisper un peu les relations entre les deux pays, mais n’en demeure pas moins peu efficace tant que l’aspect pédagogique dans la «détabouisation», si l’on ose dire, de cette guerre n’est pas au rendez-vous.

Oui, il faut «détabouiser» l’histoire de la guerre d’Algérie, en l’éloignant aussi possible de l’instrumentalisation politicienne, qu’elle soit française ou algérienne. D’autant que cela empêche nos deux peuples d’ouvrir une nouvelle ère d’amitié commune. Un exemple à l’appui.

Après des années de silence dû à sa «honte», du reste légitime, de femme torturée et violée par les paras français, la moudjahida Louisette Ighilahriz a dévoilé courant 2000 sur les colonnes du journal Le Monde l’atrocité de la torture dont elle fut victime.

Très peu de têtes dans l’intelligentsia hexagonale, pourtant à cheval sur le respect des droits de l’homme, ont pris au sérieux son témoignage et d’anciens tortionnaires tels que le général Bigeard et Schmitt l’ont même traité de menteuse et d’affabulatrice. Et pourtant, la résistante a donné des détails précis, une année plus tard, dans son ouvrage«L’Algérienne» sur ce qui se pratiquait alors, en toute impunité, dans les prisons françaises. En plus d’être généralisée, la machine de la torture est, paraît-il, légalisée en cachette par des hauts gradés dans la hiérarchie militaire dans le but de briser, coûte que coûte, la révolution algérienne.

Cette torture a touché non seulement les Algériens mais les Européens d’Algérie qui ont soutenu l’élan indépendantiste du peuple à l’image du jeune professeur communiste Audin ou de Henri Alleg, le directeur du journal «Alger républicain» et l’auteur de «La Question».

Ces cas-là ne sont pas isolés, puisque l’historien Jean-Luc Einaudi a évoqué dans son ouvrage «La ferme Améziane» (du nom d’une ferme située dans le Constantinois et transformée par l’armée française en un centre de torture), les tortures abjectes infligées aux détenus algériens par des tortionnaires sauvages et sans humanité. Même son de cloche chez Henri Pouillot, un ancien appelé militaire, qui a décrit dans son livre «La Villa Susini» (du nom d’une villa située sur les hauteurs d’Alger) des scènes de torture inimaginables à l’encontre des Algériens.

Il y a aussi beaucoup de flou sur les circonstances de la mort d’éminentes personnalités de la révolution tels que le leader Larbi Ben M’hidi et l’avocat nationaliste Ali Boumendjel, exécutés sous la torture, longtemps maquillée en suicide! Ces brefs rappels historiques nous renseignent que, quoique appréciable, cette reconnaissance de la responsabilité de la France coloniale dans la disparition de Maurice Audin,-une victoire à nous tous, qu’on soit Algériens ou Français –, reste partielle et a besoin de consolidation en actes concrets. C’est là la dette qu’on doit tous à Maurice Audin !

Auteur
Kamal Guerroua

 




- Publicité -

Québec : les élections provinciales 2018 et l’enjeu de l’immigration

0
Au coeur de la campagne électorale

Québec : les élections provinciales 2018 et l’enjeu de l’immigration

Pour élire les 125 députés à l’assemblée nationale ce premier octobre, les trois partis dominants, PLQ, PQ, et CAQ, sont en lice pour diriger la province. Les Québécois ont un embarras du choix, puisque 10 partis au final sont sur le terrain pour la compétition électorale.

L’immigration est convoitée par les directeurs de campagne de quelques formations politiques, en même temps, pour d’autres, en usant de subterfuges, elle fait l’objet d’un enjeu d’une grande importance pour faire un bon score. L’accès à l’emploi et l’un des sujets préoccupants pour subjuguer les votants. Chacun sa formule.

Malgré les outils que le gouvernement a mis sur place pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivés dans le marché de l’emploi, mais dans les faits il reste beaucoup à faire. Des barrières sont imposées via les ordres professionnels empêchent l’immigré de pratiquer à sa convenance. Il est bon de le rappeler, dans des sociétés comme le Québec ou la profession est respectée, il est difficile pour le politique d’interférer pour influencer afin de changer les règles.

Le collège des médecins est un exemple édifiant qui n’accorde pas une quelconque concession d’intégrer les médecins étrangers malgré les pénuries de main-d’œuvre dans les centres de santé et les hôpitaux.

La question est tellement sensible que les candidats s’expriment peu. Un autre sujet, préoccupant qui pèse dans la campagne, interpelle les Québécois dans les milieux qu’ils partagent. La pratique religieuse que certaines catégories d’immigré réclament est, souvent, fait l’objet de polémiques et de critiques intenses. Il faut reconnaître la maturité et l’approche du gouvernement Charest, en 2008, pour intervenir en dehors des milieux populistes en créant une commission pour permettre aux Québécois de s’exprimer librement sur la question des accommodements.

Des séries de consultations dirigées par le duo Bouchard-Taylor appuyées par un ensemble de partenaires de la société civile ont pu mettre certaines incompréhensions au grand public. Les Africains du nord sont parmi les demandeurs, ils réclament même ils exigent d’avoir un traitement particulier pour l’exercice de leur religion, sans tenir compte des attitudes et des traditions de leur société d’accueil basée sur des valeurs républicaines et laïques. Ils viennent bousculer un ordre déjà établi.

Aussi, les communautés juives hassidiques, à majorité, installées dans l’ouest de Montréal, sont arrivées au Canada depuis le début les années 50. Très assidus sur la pratique de la religion, la torah, ils contestent certains programmes scolaires élaborés par ministère de l’Éducation et de l’Enseignement Supérieur et ils refusent de respecter la réglementation municipale de la Ville Montréal, tous ce qui a trait aux stationnements sur rue dans le quartier d’Outremont, ces situations créent de la tension et des remous pour en faire des débats.

L’AQNAL (Association Québécoise des Nord-Africains pour la laïcité) avec leur slogan « la protection des minorités ne passe pas par la prééminence de la religion, mais par l’insertion socioprofessionnelle », regroupe des personnalités s’identifiant comme des Québécois d’origine Nord-Africaines et qui refusent d’être identifiés comme demandeurs d’accommodements. Ils remettent en cause par le biais d’un mémoire bien rédigé par ses membres «le projet de la loi 62» sur la neutralité religieuse de l’Etat, et il dénonce la passivité de celle-ci ; insuffisante et confuse pour répondre clairement à un besoin d’équité. Les partis politiques sont conscients qu’il y a présence d’un vide juridique si on ose dire, ils doivent user de leur ingéniosité pour ne pas perdre la face devant la masse des votants. Le moindre dérapage, ils risquent de s’engouffrer comme fut le cas du PQ sous le chapeau de Pauline Marois à la dernière élection (2014).

Mal préparée ou mal conseillée, à défaut de proposer un programme qui va répondre aux besoins des citoyens, elle s’est aventurée dans un discours électoraliste entretenu par des messages populistes, avec son projet : La charte des valeurs québécoises. De cette mauvaise stratégie, les Québécois ne sont pas dupes, elle a récolté une défaite presque historique, et ce qui a permis à Philippe Couillard du PLQ de gouverner sans inquiétude. Quatre députés d’origines algériennes qui ont investi le PQ ont évidemment échoué. Et la forte majorité des votants issus de l’immigration ont donné leurs confiances au parti gagnant. L’enjeu est de taille pour Jean-François Lisée, le nouveau chef du PQ, lui qui est dans son passé un fervent indépendantiste sous l’égide de René Lévesque lors du référendum de 1995. Les choses ont changé depuis, les Québécois sont de moins au moins favorables au projet de séparation, mais tout de même il n’est pas impossible qu’un jour il sera réalisé. Malgré être classé troisième dans les sondages, il se peut qu’une surprise ait lieu. Le chef de file du PQ maitrise parfaitement ses discours.

C’est la coalition, le CAQ, qui est partie dans un grand élan d’espoir, un parti hybride. En 2012, des anciens du PQ et les conservateurs de l’ADQ, un ex-parti de la droite québécoise, ont uni leurs forces pour un projet d’avenir pour le Québec. François Legault avec son style de rhéteur récolte des points à la satisfaction de ses partisans et de ses ouailles qui croient au changement. Moins ouvert au communautarisme et peu sensible à la question d’immigration. Il se démarque des autres en interdisant le port des signes religieux pour des personnes en position d’autorité incluant les enseignants, et en fixant un seuil de 20 % d’immigrant afin de limiter les quotas. Un peu bizarre de le voir investir credo politique dans cette direction, alors que les entreprises québécoises souffrent énormément de manque de main d’œuvre. Il joue sa carte en brandissant l’épouvantail de l’affluence des étrangers au Québec. Tout de même, il réclame la reconnaissance des diplômes étrangers.

Il faut le souligner, aucun candidat d’origine Nord-africaine n’est dans liste pour cette élection prévue en début d’octobre. Il est classé en avance dans les sondages, et si la tendance se maintient il a des chances de former un gouvernement majoritaire et débarquer le PLQ du pouvoir. Celui-ci est en perte de vitesse, les libéraux doivent prouver pendant cette campagne une crédibilité et défendre un bilan de quatre ans de leurs exercices. Certainement, à d’autres, difficile d’avancer des arguments sur des promesses tenues à des degrés moins. La santé est l’un des problèmes qui préoccupent les québécois, le PLQ sous la bannière de Dr Barrette, Ministre de la santé, a dû mettre des moyens pour réduire le temps d’attente dans les hôpitaux en augmentant le nombre de recrues. Visiblement sur le terrain, on peut constater des améliorations, mais non significatives, il reste beaucoup à faire puisque les médecins de famille sont saturés pour prendre d’autres patients. La question qui se pose, est-ce que les Québécois vont, encore, lui donner le quitus pour un autre mandat? Peut-être oui, si la tendance changeait, mais à l’heure actuelle les chances sont moindres.

Avec le vote des immigrés qui est presque acquis pour les libéraux dans les précédentes élections, mais pas cette fois-ci à voir les candidats et le nouveau parti, Québec solidaire, qui fait sa place tranquillement et sûrement dans la province. Il s’est distingué par sa particularité d’être dirigé pendant des années par un certain Amir Khadir, médecin de son état et originaire d’Afghanistan. De ses idées socialistes et meneur de débats, il a su s’affirmer dans les différents contextes difficiles qu’a connus le Québec.

Avec la nouvelle direction conduite par le duo Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois comme porte-paroles du QS espère faire un score historique. En portant l’étendard de la gauche québécoise, il se réclame comme le meilleur obstacle au libéralisme, et une solution pour construire une société basée sur la justice sociale et l’égalité entre femmes et hommes. Notons la présence en grand nombre des candidats jeunes, auxquels s’ajoutent des postulants d’origine étrangère, comme Rabah Moula, natif d’Algérie, qui sera représenté à la circonscription de Chomedey (Laval), avec son slogan « vivre ensemble ». À ses côtés, une autre candidate qui a défrayé une polémique dans les milieux politiques, Ève Torres, jeune femme voilée espère remportéeer le comté d’Outremont-Mont-Royal, l’endroit où il issu le premier ministre Justin Trudeau.

Originaire du sud de la France, la majorité des médias se sont focalisés sur son cas, elle est un sujet de discussion qui ne laisse pas les Québécois indifférents. Au moment où on remet en cause les signes religieux qui s’affichent d’une manière ostentatoire, le QS compte défier l’opinion et l’électorat en prenant le risque de proposer une candidate qui risque d’être la raison d’être désapprouvé. Chacun son approche pour attirer un électorat issu de la diversité culturelle, dans une société ou le communautarisme est un avantage, il est judicieux de le prendre en considération pour s’organiser autour d’un regroupement pour prendre une position envers les candidats.

Le CKC (Congrès des Kabyles du Canada) l’a clairement affiché lors du congrès du 13 mai passé devant ces 300 membres qui composent cette structure. De la bouche du président Hocine Toulait, il fait mention de la forte communauté kabyle capable de peser dans l’échiquier politique et économique du Canada. Celle-ci s’est distinguée des autres sur son intégration positive au sein du Canada et particulièrement au Québec.

Il est à souligner avec regret que les invitations transmises aux différents partis pour assister aux assises du premier congrès sont déclinées, ce qui peut expliquer que le CKC, en date d’aujourd’hui, n’a pas soufflé un mot pour cette élection, et il es fort probable qu’il va garder un silence malgré l’implication des deux candidates kabyles, en l’occurrence Farida Sam et Nacéra Beddad, sous l’investiture du PQ respectivement à l’Acadie (l’île de Montréal) et Chomedey (Laval).

À travers les réseaux sociaux, il est possible de constater les intentions de chacun vis-à-vis du PQ, le QS et le PLQ. Selon les points de vue du professeur Frédéric Castel, Chargé de cours aux départements de géographie et sciences des religions à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) au micro de Sameer Ben-Djaffer, correspondant d’El-Watan au Canada, sur le sujet de la place de la diversité dans les élections québécoises, il a résumé en 10 minutes les rôles de la communauté Nord-Africaine et leur manque d’implication en politique en exposant les raisons principales. Considérée comme une nouvelle immigration (moins de 15 ans), est l’une des premières causes, et le fait d’être loin des radars on n’est pas en mesure de s’affirmer à l’exemple de la communauté italienne qui domine et présente à différents niveaux. En outre, être issu d’un pays où le vote n’est jamais été un geste essentiel pour le citoyen à cause des fraudes institutionnalisées, contribue à comprendre leurs désinvoltures et qu’un scrutin est devenu un non-événement pour la majorité des arrivants.

L’un des faits saillants dans cette campagne c’est le grand dérapage du candidat de PLQ, à l’occurrence Mohammed Barhoune, d’origine marocaine. Pour s’attaquer à la formation politique de François Legault, la CAQ, sur ses intentions pour le volet immigration, il a usé d’un vocabulaire qui déplaît à tout le monde : « Nettoyage de l’immigration » et « la stigmatisation des femmes voilées » que prétend faire si la CAQ serait au pouvoir. Une aubaine qu’a su exploiter M Legault pour déstabiliser M Couillard lors du débat des chefs, sans aller dans le détour, il exige des excuses et la démission du candidat défaillant.

Faire peur aux Québécois n’est pas du goût de l’ancien premier ministre, c’est une manœuvre populiste qui donne l’occasion à d’autres tentatives malencontreuses. Les médias, à leurs tours, dépités, n’ont pas hésité à rajouter pour amplifier une polémique qui risque de nuire au candidat et son parti malgré les excuses officielles de ses derniers. Lors d’un point de presse à cap santé, M Legault s’est fait épinglé par des questions des journalistes sur ses méconnaissances sur l’un des dossiers qui est supposé être son fer-de-lance, l’immigration, pour subjuguer les indécis. Ne sachant répondre clairement, il s’est mêlé sur la durée minimale pour passer du statut de résident permanent à celui de la citoyenneté. Clair comme de l’eau de roche, il vient de confirmer au grand dam des Québécois qu’il ne maitrise pas particulièrement ce dossier, il est plus motivé pour des raisons électoralistes que sur le projet en question. C’est assez gênant pour sa popularité. Au final, seul l’électeur à qui revient le dernier mot pour donner sa voix au candidat de son choix, le vote est un devoir de citoyen, c’est un acte démocratique de grande importance.

La société québécoise est très avancée pour gérer les scrutins en toute liberté, le referendum de 1995 sur l’indépendance du Québec est un bel exemple qui peut nous renseigner sur le respect des résultats qui sont incontestables pour les partisans du «oui» ou du «non». Un moment fort de l’histoire du Québec. Le dérapage de l’ancien premier ministre, M. Jacques Parizeau dans une allocution fait à chaud devant ses partisans : «Entre nous, c’est vrai qu’on a été battus, au fond, par quoi? Par l’argent, puis des votes ethniques, essentiellement», une phrase qui l’a obligé à mettre fin à sa carrière politique. Contrairement au premier ministre du Canada, Justin Trudeau est l’une des personnalités les plus populaires dans le mode, avec éloquence, il a toujours su harmoniser les différentes sensibilités autour d’un projet commun qui est le Canada de demain. Intransigeant sur la question de l’immigration, il a été loin de ses propos en réponse à une citoyenne(1) réfractaire à la venue des étrangers au Québec, en dénonçant l’intolérance : « Madame, cette intolérance par rapport aux immigrants, ça n’a pas sa place au Canada. » C’est rassurant de faire partie d’un pays ou le sentiment de sécurité et de bien-être est élevé.

M. M.

Note

(1) : La citoyenne est membre du groupe de la droite identitaire Storm Alliance dans Facebook. Ce groupe est à l’origine de plusieurs manifestations pour dénoncer l’arrivée de demandeurs d’asile à Saint-Bernard-de-Lacolle.

Auteur
Mahfoudh Messaoudène Ing.

 




- Publicité -

Farid Bedjaoui, des centaines de handicapés te regardent droit dans les yeux

0
COUP DE GUEULE

Farid Bedjaoui, des centaines de handicapés te regardent droit dans les yeux

Farid Bedjaoui, homme d’affaires algérien, vient d’être condamné par la justice italienne à cinq ans et 5 mois de prison pour corruption suite à l’affaire Saipem-Sonatrach pour un montant de 197 millions d’euros. Quel rapport entre ce délinquant de haut vol et les handicapés ? Il faut lire cet article jusqu’au bout pour en faire le lien.

Depuis des décennies les Algériens sont confrontés à des condamnations et suspicions de détournement d’argent public pour des montants qui ne sont que des chiffres théoriques, lointains de leur représentation mentale et de leur vie quotidienne.

Comme les Algériens continuent, très paradoxalement, à utiliser l’unité monétaire en centimes, les milliards explosent dans des énoncés de sommes qui ne veulent plus rien dire, n’ont aucun sens avec la réalité économique normale et saine d’une économie.

Alors, pour cette affaire crapuleuse qui me met dans une colère sans nom, j’ai décidé de mettre ces sommes en corrélation avec des réalités car l’abstraction permet des fuites de consciences, des artifices pour détourner l’attention. Les milliards se multiplient et, au final, que représente l’argent détourné ?

Une première idée m’a été offerte par le super euromillion de ce vendredi, soit 130 millions d’euros pour le ou les gagnants de la première ligne. Cette somme considérable est le rêve de tous les honnêtes gens car la société (par l’intermédiaire de l’État) leur permet d’accéder à une fortune sans qu’il y ait le moindre problème de moralité.

Une somme pareille ne peut être envisagée que dans le cadre de l’exceptionnel, pour le bénéfice du rêve. Mais le plus gros gagnant est l’État, donc nous tous, ce qui justifie que personne n’y trouve à y redire.

Monsieur Bedjaoui a empoché beaucoup plus pour un Jackpot dont il ne lui a fallu cocher qu’un seul nombre dans les cases, le numéro de téléphone de ses amis corrompus de la Sonatrach. Pas la peine d’avoir de la chance, avec monsieur Bedjaoui, c’est le numéro gagnant à tous les coups.

Mais pour cet article, je souhaitais aller sur un autre registre encore plus parlant pour donner une réalité aux sommes spoliées. L’année dernière fut une année où je fus bouleversé car pour la première fois, malgré une longue expérience avec des handicapés, j’ai été confronté à un étudiant autiste.

On ne peut s’imaginer combien cela vous remet dans la réalité du monde et de vos responsabilités. J’avais déjà eu, de longue date, des sections de formation d’orthoprothésistes où s’inscrivaient chaque année des étudiant ayant perdu l’usage d’un membre, remplacé par une prothèse. C’est une expérience humaine extrême.

J’avais cru avoir atteint le sommet de la réalité humaniste lorsque j’ai eu en cours une étudiante aveugle. C’est très dur de faire face à une charmante demoiselle, gentille et sérieuse, qui a perdu la vue à 16 ans, ce qui est l’un des plus horribles destins. Lorsqu’elle nous écoutait, elle avait encore l’image de l’être humain dans sa représentation cérébrale. Lorsqu’elle sortait devant la grille de l’établissement, les images des arbres, des rues et des automobiles, elle les avait connues.

Cet étudiant avait réussi à son examen, a obtenu un travail et on a appris qu’elle a eu, dans un grand bonheur, un enfant. C’est la plus belle des récompenses que l’on puisse avoir. Il en fut de même pour mon étudiant autiste qui a obtenu son diplôme.

Cette année, j’ai, comme cela est le cas depuis huit ans, un sourd-muet dans ma classe. Il s’agit d’un partenariat entre une institution pour sourds et mon établissement. Vous ne pouvez vous imaginer, depuis la rentrée de septembre, combien ce jeune garçon est souriant lorsque les regards se croisent. Il embaume votre journée et vous avez envie de tout faire pour lui rendre le bonheur qu’il vous donne et donc de redoubler d’efforts à son égard.

Je me souviens également que j’avais co-piloté un programme académique à destination des handicapés en fauteuil, membres d’une équipe de basket. Nous les avions fait jouer avec des camarades dans des cours d’établissements et nous les avions accompagnés dans les stades, à l’époque de la coupe du monde de rugby, voir les matches dans des places réservées. Leurs yeux pétillaient.

Mais pourquoi je vous parle de tout cela, quel rapport avec notre délinquant international ?

C’est que tous ces jeunes ont bénéficié de la loi de 2015 sur le handicap et d’importantes sommes sont allouées aux assistants, hommes ou femmes, qui les prennent en charge dans les cours. Pour les sourds-muets, se sont des traducteurs qui sont présents, face à l’étudiant(e), pour lui traduire les paroles du prof et l’aider à certaines tâches.

Or, j’ai fait un calcul rapide en prenant un salaire moyen, de milieu de carrière, de ces assistants et je me suis aperçu que pendant toute la période scolaire de ces enfants, soit près d’une vingtaine d’années, la somme extorquée par monsieur Bedjaoui équivaudrait à près de cinq cent jeunes qui bénéficieraient de cette chance extraordinaire que la communauté leur offre.

Et je ne convertis pas la somme en monnaie locale ni ne tiens compte de la fortune considérable que ce monsieur a du engranger pendant sa carrière d’homme d’affaires. Si nous réussissons à imaginer l’ensemble des biens possédés à l’étranger, ce n’est plus cinq cent individus qui bénéficieraient de l’aide de l’État mais un stade entier.

C’est comme cela, concrètement, qu’il faut mettre des réalité en face de sommes théoriques. Ces sommes représentent soudain des êtres humains, des drames et des efforts considérables pour leur apporter un peu de réconfort dans une vie où le handicap les a meurtris.

Des milliers de jeunes handicapés algériens ont été spoliés par ce monsieur comme ils l’ont été par tous les autres. Ces jeunes, admirables par la puissance humaniste qu’ils vous transmettent, auraient pu bénéficier d’un soutien aussi merveilleux que celui que je côtoie depuis de nombreuses années.

Ces êtres humains fragiles le regardent droit dans les yeux et attendent d’y percevoir la honte. J’ai hélas bien peur qu’ils perdent leur temps. Alors, les démocrates algériens doivent, dans des années qui se rapprochent, leur jurer que partout dans le monde, où qu’ils soient, les biens spoliés à leur vie, à leur dignité et à leur formation seront récupérés.

Monsieur Bedjaoui a, semble-t-il, trois nationalités. Dans ces trois pays la justice a de la mémoire et il ne pourra s’en prévaloir pour un oubli éternel. Mon regard et mon plus profond respect sera pour ces jeunes, privés de la chance de bénéficier de ce que nous leur devons et que leur ont pris des individus comme Farid Bedjaoui.

Lorsque ce vendredi, à 9 h, je serai face à ce sourire extraordinaire de ce sourd muet, je le lui rendrai par un salut en pensant «Quel chance que tu n’aies pas eu des Bedjaoui dans ta vie car, moi, mes impôts n’ont jamais été si utiles et si consentis que ceux qui vont à ton éducation».

Son sourire, c’est le même que celui de milliers de handicapés algériens qui attendent la justice. Il n’est pas normal qu’elle soit rendue seulement en Italie et pas en Algérie.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar

 




- Publicité -

Le vice-ministre de la Défense Gaïd Salah installe le nouveau commandant des Forces Terrestres

0
ARMEE

Le vice-ministre de la Défense Gaïd Salah installe le nouveau commandant des Forces Terrestres

Après la mise à la retraite du général-major Ahcène Tafer, commandant des forces terrestres, le vice-ministre de la Défense a installé son remplaçant aujourd’hui jeudi. 

« Au nom de Son excellence, Monsieur le Président de la République, Chef Suprême des Forces Armées, Ministre de la Défense Nationale et conformément au Décret présidentiel du 16 septembre 2018, Monsieur le Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, Vice-Ministre de la Défense Nationale, Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire a présidé, ce matin jeudi 20 septembre 2018, la cérémonie de passation de pouvoir et l’installation du général-major Saïd Chanegriha dans les fonctions de Commandant des Forces Terrestres, en succession au Général-Major Ahcene Tafer, mis à la retraite », a indiqué le MDN dans un communiqué.

Depuis deux mois, la présidence a mené de profonds changements à la tête des régions militaires et différents corps de sécurité. Tout a commencé avec le limogeage du général-major Hamel, patron de la DGSN, il sera suivi de celui de Menad Nouba, chef de la gendarmerie nationale, tous deux sont rapidement remplacés.

Suivront tous les chefs des six régions militaires ainsi que les généraux-majors qui dirigent l’aviation, l’armée de terre et certains importants départements de la Défense.

Auteur
Khaled Ouragh

 




- Publicité -

D’importantes quantités de boissons alcoolisées saisies par les gendarmes à Batna

0
Trafic et banditisme

D’importantes quantités de boissons alcoolisées saisies par les gendarmes à Batna

Dans le cadre de la lutte contre le crime et le banditisme, plusieurs opérations ont été menées sous le commandement du colonel Abdelkader Saddak à travers les communes de la wilaya de Batna.

Ainsi, les éléments de la brigade de la gendarmerie relevant de la commune de N’Gaous,  située à 80 km du chef-lieu de la wilaya de Batna, ont procédé cette semaine à la saisie d’une cargaison de bouteilles de boissons alcoolisées de diverses qualités estimée à 700.000 DA, soit 528 cannettes de bières, 24 bouteilles de bières Grand modèle, 36 bouteilles de vin rouge et une bouteille de whisky. L’interception a eu lieu à 1h du matin à N’Gaous. La marchandise était transportée dans un véhicule de type touristique  de marque 306 Peugeot qui a fait aussi l’objet de la saisie et la procédure d’interpellation a été transmise à la justice.

Selon, nos sources, la marchandise a été achetée  acquise sans autorisation ni présentation de factures, auprès d’un grossiste de Ain-Azel (W de Sétif pour y être revendue illégalement à Ouled Jellal (wilaya de Biskra).

Les services de la gendarmerie  ont présenté le présumé M.A.  devant le procureur de la république près la cour de N’Gaous. Quant à la marchandise saisie, elle a été remise entre les mains des services des domaines.

Aussi, il est à rappeler que durant la même semaine, les mêmes  services de la brigade de la gendarmerie de la commune de N’Gaous ont procédé à une opération du même genre, qui s’est soldée par l’arrestation d’individus dont nous ignorons le nombre et une importante quantité de boissons alcoolisées.

On apprend par  nos sources, qu’en plus de 182  bouteilles de  boissons alcoolisées de diverses marques, 155 autres bouteilles ont été saisies à bord d’un véhicule de marque 504 Peugeot, intercepté  lors d’un barrage de contrôle  effectué entre  la wilaya de Sétif et la commune de Djazzar. A noter que les présumés en question ont été présentés devant le procureur de la république près le tribunal de Barika, Quant à la marchandise saisie a été remise aux services du domaine.de la ville citée.

Durant  la même semaine, il a été procédé à d’autres arrestations menées à travers les communes de Ras-Elayoun, (Merouana), Ain-Touta, N’Gaous, Djazzar (Barika) et autres. Ces dernières se sont soldées par la saisie d’une grande  quantité de boissons alcoolisées soit 629 bouteilles de boissons alcoolisées. Les individus incriminés dans les affaires de commerces illégal ont été présentés devant le procureur de la république près le tribunal de N’Gaous.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Nacer El Djen

Le général Nacer El Djen, fantôme ou fugitif ?

0
Les réseaux sociaux algériens se sont transformés ces derniers jours en un vaste salon de rumeurs, voire d'informations les plus folles. La dernière bombe...

LES PLUS LUS (48H)

Nacer El Djen

Le général Nacer El Djen, fantôme ou fugitif ?

0
Les réseaux sociaux algériens se sont transformés ces derniers jours en un vaste salon de rumeurs, voire d'informations les plus folles. La dernière bombe...