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vendredi 19 septembre 2025
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Zoubida Assoul dénonce la violence policière : « Le pouvoir panique »

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Tout en soutenant les actions des citoyens de Ouargla

Zoubida Assoul dénonce la violence policière : « Le pouvoir panique »

Samedi 15 septembre, dans la ville de Béjaïa, les membres du mouvement Mouwatana ont été tabassés, malmenés et embarqués au poste de police pour avoir tenté d’approcher les citoyens afin de les sensibiliser quant au danger qui guette le pays et surtout contre «un humiliant» 5e mandat pour Bouteflika.

Pour Mouwatana, les Algériens sont interpellés par ces actions d’intimidation destinées à étouffer toute expression libre et toute velléité de présentation d’alternative à ce régime que Zoubida Assoul, porte-parole du mouvement, qualifie de «moribond» et de «nuisible». Hier, Zoubida Assoul a rappelé que Mouwatana a été interdit, que ce soit dans la capitale ou dans la ville de Constantine et dernièrement à Béjaïa, d’aller rencontrer les citoyens. Elle s’est dit scandalisée par le comportement des autorités, d’autant plus qu’il ne s’agissait que d’une action de proximité citoyenne.

«Les autorités sécuritaires ont déployé des moyens exceptionnels pour empêcher tout contact entre citoyens soucieux de l’avenir de leur pays. Mieux, aux forces policières habituelles, des éléments du BRI sont entrés en lice, comme s’ils avaient en face d’eux une bande de criminels», dénoncent les acteurs de ce mouvement d’opposition né il y a tout juste quelques mois.

Relatant les conditions dans lesquelles ils ont été arrêtés, Zoubida Assoul condamne le comportement du pouvoir qui s’en est pris à une délégation composée uniquement de 25 personnes. «Pourquoi une telle agressivité et un tel acharnement ?» se sont interrogés les animateurs du mouvement, choqués par l’ampleur de la répression. «L’arrestation de l’ensemble de la délégation s’est faite dans des conditions d’agressivité incompréhensible, voire d’hystérie. Plusieurs militants ont été plaqués à terre puis menottés avec brutalité avant d’être embarqués sans ménagement dans les fourgons de police», lit-on dans un communiqué rendu public hier par le mouvement.

Celui-ci trouve inadmissible le traitement infligé, entre autres, à maître Salah Dabouz. «Maître Salah Dabouz, bousculé, a fait une chute dangereuse, avec perte de connaissance. Alors que nous attendions au commissariat une ambulance pour lui prodiguer des soins, il fut menotté et agressé verbalement.» La violence de l’Etat trouve son origine, selon Zoubida Assoul, dans «la montée de la peur et de la panique dans le camp du pouvoir et le refus des Algériens de plus en plus exprimé contre un humiliant 5e mandat». Il leur appartient désormais, de l’avis de Soufiane Djilali, de prendre leur destin en main, de se réapproprier leurs droits de citoyens et de s’engager pour que pacifiquement l’Algérie se débarrasse de ce régime et instaure un Etat de droit.

«Dans son combat pour un véritable changement de système de gouvernance, Mouwatana assumera ses responsabilités. Si le mouvement doit s’adapter à ces réalités répressives, il ne quittera pas le terrain et renforcera son travail de rassemblement de tous les patriotes», promet Zoubida Assoul. Enfin, Mouwatana soutient les actions des citoyens de Ouargla qui viennent de démontrer à l’opinion publique le niveau de conscience et d’engagement des Algériens.  

Auteur
Avec El Watan

 




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Perquisitions aux domiciles de cinq généraux-majors

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Certaines touchent des proches collaborateurs de Gaïd Salah

Perquisitions aux domiciles de cinq généraux-majors

Alors que des informations non démenties faisaient part de l’ouverture d’une enquête judiciaire militaire contre cinq généraux-majors, Lahbib Chentouf, chef de la 1re Région militaire (RM), Saïd Bey, commandant de la 2e RM, Abderrazak Cherif, chef de la 4e RM, Boudjemaa Boudouaouar, directeur des finances au ministère de la Défense nationale, et Menad Nouba, commandant de la Gendarmerie nationale,  dimanche soir, des perquisitions ont été opérées aux domiciles de ces derniers sur ordre du procureur près le tribunal militaire de Blida.

Hier matin,  le général-major Ahcène Tafer,  commandant des forces terrestres, le général-major Abdelkader Lounes, commandant des forces aériennes, le général Remili, directeur de la Caisse de sécurité sociale (militaire)  ont  fait l’objet d’une mise à la retraite et de fin de fonction.

Depuis samedi soir,  pour ne pas dire depuis un mois avec les changements opérés au niveau du commandement des Régions militaires et des forces armées, la muette fait trop de bruit autour d’elle. Ce qui s’est passé durant cette fin de semaine est surprenant et suscite de lourdes interrogations.

Les perquisitions de dimanche soir ont fait l’effet d’un séisme. Il faut dire que les mis en cause pèsent très lourd et certains d’entre eux sont connus pour être des plus fidèles au chef de l’état-major de l’Anp et vice-ministre de la Défense nationale, le général-major de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah. Leur mise à la retraite a été d’ailleurs une surprise.

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Auteur
El Watan

 




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Gaïd Salah installe le nouveau SG du ministère de la Défense nationale

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ARMEE

Gaïd Salah installe le nouveau SG du ministère de la Défense nationale

Après la mise à la retraite du général-major Mohamed Zenakhri, le vice-ministre de la Défense a installé son remplaçant aujourd’hui lundi.

« Le Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense Nationale et chef d’Etat-Major de l’Armée Nationale Populaire a présidé, aujourd’hui 17 septembre 2018, au niveau du siège du Ministère de la Défense nationale, la cérémonie d’installation officielle du Général-Major Abdelhamid Ghriss, dans les fonctions de Secrétaire Général du Ministère de la Défense Nationale, en remplacement au Général-Major Mohamed Zenakhri, mis à la retraite », a indiqué le MDN dans un communiqué.

Dans une précédente édition nous annoncions le limogeage de Mohamed Zenakhri de ses fonctions. Le limogeage de ce général -major s’inscrit dans une longue série de mises à l’écart qui a commencé début juin. 

 




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Le président Bouteflika a reçu la chancelière Angela Merkel

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En visite de quelques heures à Alger

Le président Bouteflika a reçu la chancelière Angela Merkel

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu lundi à Alger, la chancelière allemande, Angela Merkel, qui effectue une visite officielle en Algérie.

L´audience s´est déroulée en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales, et de l’Aménagement du Territoire, Noureddine Bedoui, et du ministre de l´Industrie et des Mines, Youcef  Yousfi.

La visite de Mme Merkel à Alger, qui s’inscrit dans le cadre de la concertation bilatérale de haut niveau, vient renforcer les relations d’amitié et de coopération qui existent entre l’Algérie et la République fédérale d’Allemagne, et qui connaissent un développement appréciable dans tous les domaines, illustrées notamment par les nombreuses visites  échangées entre les hauts responsables de part et d’autre”.

Cette rencontre au sommet constitue “une opportunité nouvelle” pour les deux parties de poursuivre au plus haut niveau des deux Etats, la concertation et la réflexion engagée de longue date sur la promotion et l’affinement du dialogue politique bilatéral, ainsi que la mise en perspective d’un partenariat bilatéral économique et commercial important, appelé à s’élargir et s’approfondir au cours de la période à venir.

Les deux parties ont procédé , également, à un échange de vues autour des grandes questions d’intérêt commun, en particulier la crise en Libye, la question du Sahara occidental, la situation au Mali et dans la région du Sahel, ainsi qu’au Proche-Orient, tout comme elles poursuivront la concertation, sur les questions globales comme la migration et le terrorisme transfrontalier.

La chancelière allemande effectue une visite officielle d´une journée à Alger à l´invitation du président Bouteflika.

Auteur
APS

 




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Angela Merkel entame sa visite en Algérie

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Arrivée ce lundi

Angela Merkel entame sa visite en Algérie

La chancelière de la République fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, s’est recueillie lundi au sanctuaire des martyrs à Alger, à la mémoire des martyrs de la Guerre de libération nationale.

Accompagnée du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, Angela Merkel, a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative et observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de la Guerre de libération.

L’hôte de l’Algérie a profité de cet endroit, qui donne une vue imprenable de la capitale, pour apprécier la baie d`Alger.

La chancelière allemande a entamé peu auparavant une visite officielle en Algérie, à l’invitation du président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika.

Auteur
APS

 




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Les transactions foncières bloquées à Biskra 

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BUREAUCRATIE

Les transactions foncières bloquées à Biskra 

Les transactions foncières bloquées à Biskra.

Depuis quelques mois, les responsables de la conservation foncière à Biskra bloquent toute transaction foncière ou vente concernant les biens immobiliers acquis dans le cadre des programmes de soutien au logement participatif. Cette décision a fini aujourd’hui par susciter l’ire et le mécontentement des citoyens, notamment ceux qui désirent vendre leurs biens fonciers et qui voient ainsi leurs actes notariés rejetés par cette administration.   

Selon bon nombre de notaires de la ville, ce blocage est dû à une interprétation bureaucratique de la loi de finances 2018. Les conservateurs fonciers refusent, en vertu de cette loi, de valider tout acte de vente y compris pour les logements ayant dépassé les délais d’acquisition arrêtés par l’article 57 de la loi de finance 2007. Pour eux, la loi de finances en vigueur, c’est-à-dire celle de 2018, remet en cause cet article et établit des conditions pour valider ce genre d’acte de vente notamment pour ce type de logement. Ce que réfutent les citoyens qui estiment qu’il ne s’agit en fait que d’une méconnaissance de la loi et une lecture bureaucratique des textes.

Sinon pourquoi cette décision qualifiée au demeurant d’aussi injuste qu’unique n’est appliquée, à les en croire, que dans la wilaya de Biskra ?

« Depuis plus de cinq mois, j’entreprends des démarches pour vendre mon logement que j’ai acquis en 2008 dans le cadre du programme du logement social participatif. Mais force est de constater que, jusqu’à aujourd’hui, cette transaction tarde à aboutir en raison du refus des responsables de la conservation foncière de notre wilaya de valider ce genre d’actes », nous dit un citoyen au bout de sa peine.

La décision des responsables de la conservation foncière est incompréhensible, puisque » d’un point de vue administratif, s’interroge ce citoyen, est-il normal qu’il n’y a ni rejet ni validation d’un dossier de vente ? On nous demande seulement d’attendre des textes pour mettre au clair cette loi de finance 2018, alors qu’on est à trois mois de la fin de l’année ».

Aujourd’hui, ce litige qui dure depuis plus de neuf mois est un véritable problème puisqu’il pénalise aussi bien les citoyens que les services publics.

« Je ne comprends pas la décision des responsables locaux de Biskra », nous dit un notaire de Batna au fait de cette décision. « Ici on valide bel et bien ce genre de transactions, ajoute-t-il, puisque l’article 57 de loi de finance 2007 est clair et autorise les citoyens à vendre leurs biens après avoir dépassé les délais d’acquisition requis. »

Mais le hic dans cette affaire c’est que rien n’est fait pour débloquer cette situation qui pénalise tout le monde et qui ouvre ainsi la voie à toute sorte de transactions informelles et douteuses, privant du coup le Trésor public de rentrées fiscales importantes. Les citoyens biskris sont obligés, pour contourner cet écueil bureaucratique, de recourir aux ventes sous signe privé (SSP) rédigées, jusqu’à nos jours, dans les bureaux des écrivains publics.

Ainsi, tout le monde en pâtit aujourd’hui. citoyens, notaires et même le Trésor public sont tous perdants dans cette affaire qui n’a que trop duré. Il est alors temps de revoir cette décision et lever au plus vite ce blocage.

Auteur
Salim Guettouchi

 




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La francophonie est-elle à la reconquête du monde ?

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Grand angle

La francophonie est-elle à la reconquête du monde ?

Poussée par la dépolarisation du monde et la montée en force de l’Afrique, la francophonie mondiale semble vivre actuellement une période de forte croissance qui peut lui faire espérer de récupérer sa gloire passée.

La deuxième Conférence internationale des jeunes francophones (CJF) se tient du 17 au 19 septembre au Palais des Nations à Genève. Parmi les centaines de jeunes de partout dans le monde, il y aura les lauréats de la troisième édition des Prix Jeunesse Francophone 3535. Ce concours créé par l’Association 3535 récompense 35 jeunes francophones de 18 à 35 ans qui ont fait des choses exceptionnelles dans leurs communautés.

Au total, 290 jeunes francophones innovateurs provenant de 36 pays sur quatre continents ont participé à ce concours. Cette conférence à Genève est elle-même un événement de préparation au 17e sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui aura lieu du 11 au 12 octobre à Erevan, en Arménie. La Secrétaire générale sortante, Michaëlle Jean, y affrontera la Rwandaise Louise Mushikiwabo, candidate à ce poste de prestige. L’âpreté de la lutte qui a actuellement lieu montre l’importance de l’enjeu.

Après l’anglais, le français est la langue étrangère la plus apprise dans le monde. Il est déjà la cinquième langue la plus parlée au monde et la deuxième au plan de l’importance politique. C’est une des langues officielles de 57 États dans 29 pays. L’OIF rejoint actuellement 84 pays ou gouvernements qui représentent plus de 900 millions de personnes sur les cinq continents. C’est environ 14 % de la population et du revenu national brut mondial.

Sa croissance est de plus importante. Selon les prévisions, les pays membres de l’OIF devraient représenter plus de deux milliards de personnes en 2050. La très grande partie de cette augmentation est due au continent africain ou devrait vivre 90 % des 700 millions de francophones quand le XXIe siècle aura autant d’années derrière lui qu’en avant. En fait, selon l’OIF, le nombre de francophones dans le monde augmentera de 155 % de 2014 à 2050. Ils devraient donc passer de 3 % de la population mondiale en 2000 à plus de 8 % en 2050. Éditrice et présidente de l’Union des écrivains gabonais, Sylvie Ntsame considère que la francophonie brise les barrières frontalières pour ne former qu’un seul peuple francophone qui partage les mêmes valeurs linguistiques.

Une autre des possibles raisons de cette croissance pourrait aussi être l’avantage technique du français. Avec un riche vocabulaire qui vient du latin, qui a été la langue des sciences pendant des siècles, il permet une communication plus précise que l’anglais. Ses locuteurs peuvent vraiment dire le fond de leur pensée et exprimer leurs désirs dans cette langue spécialement dessinée en Europe pour le pouvoir et la diplomatie.

Plus compréhensible que le chinois, plus précis que l’anglais, plus international que l’arabe et plus exportable que l’allemand, le français voit s’ouvrir devant lui une opportunité exceptionnelle de développement. Cela peut en faire un bon outil pour une gestion efficace des relations entre les pays. Il aurait donc des chances de retrouver son rôle de langue par excellence de la collaboration internationale dans des sujets complexes ou un mot mal placé peut faire toute la différence.

De plus, les conditions qui ont mené au déclin de cette langue parlée dans la plupart des cours d’Europe du XVIIIe au XIXe siècle s’amenuisent actuellement. C’est que la prédominance du dollar américain et de l’anglais comme langue des affaires est contestée par la Chine et plusieurs autres pays émergents du BRICS qui veulent adopter le yuan comme devise et d’autres langues de transaction internationale.

En Afrique, où la Chine est devenue le premier créancier international du continent, des pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Rwanda, le Botswana, le Kenya et le Zimbabwe veulent transiger en Yyuan.

Alors que l’anglais et le chinois se battre pour la domination économique du monde, ils créent un environnement propice pour la croissance du français dans toutes les sphères qui nécessite des connaissances internationales, de la puissance de compréhension et de la subtilité. Comme il l’a fait en Europe, le français a donc le potentiel de redevenir tranquillement, à mesure que s’établissent les nouveaux équilibres, la langue internationale.

La conseillère au Conseil économique, social et environnemental (CESE), Marie-Béatrice Levaux, expliquait même en janvier que le français pouvait redevenir la première langue du monde.

Auteur
Michel Gourd

 




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Le premier Saïd s’en va !

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Tribune

Le premier Saïd s’en va !

Nous sommes l’un des rares pays au monde où nous nous étonnons qu’une personne au pouvoir puisse partir. C’est que parfois la maladie vient leur rappeler qu’ils ne sont pas éternels. Quant à celui qui s’en va, je ne verserai pas une larme sur la situation dans laquelle il se soignerait où vivrait, une question qui effraie pourtant des millions de travailleurs algériens à leur fin de période professionnelle.

Abdelmadjid Sidi Saȉd a consacré sa vie au service d’un régime militaire totalitaire. Il a été l’instrument d’une démagogie populiste dont on connaît les désastres depuis 1962. Il a été soutenu par un tyran et il le lui a bien rendu, nous lui reconnaissons une fidélité certaine.

Nous pouvons aujourd’hui librement émettre notre sentiment de dégoût sans qu’il soit question d’insultes ou de diffamation. Il suffit de rappeler que cet homme est l’un des piliers du régime algérien pour mesurer notre dégoût légitime.

Nous sommes des humanistes et nous ne nous réjouissons jamais des maladies humaines. Nous sommes des humanistes qui haïssons la peine de mort, la torture mentale et la dictature pour quiconque, y compris pour ceux qui ont passé leur vie à soutenir un régime qui a pratiqué toutes ces actions immondes.

Il ne m’a jamais impressionné avec sa gouaille de vieux Gavroche, sa casquette de « faux prolétaire » et ses emportements de tribun d’un autre âge. Ce sont des gesticulations outrancières qui ne me font pas rire car lorsque Sidi Saȉd faisait son numéro, c’est plutôt la colère qui m’envahissait. Autrement, ce serait oublier qu’il est issu d’une mouvance qui a fait plus de mal aux ouvriers algériens que toutes les plaies qui se sont abattues sur la planète en un millénaire.

Il se disait le défenseur des petites gens et a soutenu un régime qui a créé des fortunes monstrueuses sur leur dos. Il devrait être l’avocat des humbles et a soutenu à bout de bras ceux qui les ont mis à genoux.

Non, aujourd’hui je ne pleure pas le départ et la maladie de celui qui est à la racine du régime militaire algérien. Je pleure plutôt ses victimes qui ne peuvent ni se reposer de leur maladie dans une situation financière correcte ni aller à l’étranger pour se soigner.

Il est de la génération francophone mais nous n’avons pas pris le même chemin. Je viens d’écouter une de ses interventions de tribune sur Internet et je suis stupéfait par le ton populiste, presque vulgaire, du personnage. Non, nous ne sommes pas du même pays ni du même monde.

Un premier Saȉd s’en va, la moitié du travail est fait. Non, je ne pleurerai pas sa maladie et son départ car la démocratie ne l’aurait jamais porté à ce niveau mais aurait permis à tous les Algériens d’affronter la maladie à égalité des chances.

Entre un Sidi Saȉd et moi, il y a des millions d’opprimés du régime, je ne verserai aucune larme.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Le général-major Abdelhamid Ghriss nommé SG du ministère de la Défense nationale

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ARMEE

Le général-major Abdelhamid Ghriss nommé SG du ministère de la Défense nationale

Le général-major Abdelhamid Ghriss nommé secrétaire général du ministère de la Défense nationale, en remplacement du général-major Mohamed Zenakhri, a-t-on appris de source bien informée.

Le général-major Abdelhamid Ghriss, dirigeait jusque-là le département de l’organisation et de la logistique au sein du ministère de la Défense nationale.

Auteur
La rédaction

 




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L’événement Maurice Audin : quand Macron embarrasse Bouteflika

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Alger/Paris

L’événement Maurice Audin : quand Macron embarrasse Bouteflika

Il faut signaler d’emblée que durant la visite du président français en Algérie le 05 décembre 2017, le devoir de mémoire a été placé en priorité après l’économie et la sécurité.

Avant de quitter l’Algérie après un long entretien avec son homologue algérien sur le sujet, Emmanuel Macron a déclaré à l’opinion publique : « Je pense que c’est important que l’Algérie fasse des gestes à l’égard de ceux qui sont nés en Algérie et qui veulent pouvoir y revenir. Je pense que ça serait un geste fort de réconciliation», c’était une manière indirecte de demander avec insistance aux autorités Algériennes de permettre aux harkis de pouvoir revenir en Algérie car précise-t-il.

« Aujourd’hui, en fin d’année 2017, on doit pouvoir savoir regarder ensemble de manière apaisée tout ça. Je ne dis pas que la solution est facile. Je sais qu’il y en a qui ont encore ce traumatisme, mais je dis qu’on doit pouvoir ensemble, étape par étape, régler chacun de ces problèmes et dénouer les choses », avait souligné malicieusement Emmanuel Macron.

Moins de sept mois après, le secrétaire général du parti FLN, Djamel Ould Abbes, interrogé par la presse à ce sujet, dira que le dossier est entre les mains de Bouteflika, indirectement c’est à lui de prendre une décision car un tel sujet dépasse de loin la compétence du parti dont il a la charge. Mais pour lui, un harki restera un harki pour l’éternité, eu égard aux crimes qu’il a commis contre son propre peuple.

La date choisie par le président français pour lever le doute sur la disparition du mathématicien et son pardon, fortement médiatisé à sa veuve ainsi que ses deux enfants n’est certainement pas anodine. En effet, en application de promesses faites lors de sa campagne électorale, Macron, a installé un groupe de travail de haut niveau dont le comité national de liaison des Harkis (CNLH) en fait partie pour prendre en charge les préoccupations de cette catégorie de personne devenue française après l’indépendance de l’Algérie. Le conseil de ce groupe qui s’est réuni le 15 septembre 2018 au stadium de la ville d’ AGEN  après justement cette vague médiatique nationale et internationale qui a suivi la visite du président français à la famille Audin, se dit totalement mécontent des propositions de ce groupe de travail qui a chiffré les dommages subis par les harkis à 40 millions d’euros. Pour cet organisme qui commence à constituer le principal lobby de cette catégorie, le montant basé sur des évaluations de femmes et d’hommes habilités et crédibles est 100 fois plus soit de 37 à 40 milliards d’euros.

Dans cette estimation il y a tout ce qu’ils considèrent avoir perdu et abandonné en Algérie sans compter les pertes humaines avec une quantification de vie dans les camps en Algérie et ensuite en France. Le président français devra faire une annonce importante le 25 septembre prochain.

La CNLH craint qu’il soit ridicule ce jour-là si ses propositions sont celles qu’ils connaissent déjà et qui sont inacceptables. Selon certaines indiscrétions de hauts responsables de l’Elysée, le jeune président nourrit un grand espoir d’un geste du président Bouteflika envers les harkis pour l’aider à surmonter ses difficultés internes.

Il s’agit incontestablement de celui d’ouvrir les frontières à cette catégorie de circuler librement entre les deux pays. Ceci explique probablement l’entretien téléphonique qu’ils ont eu le jeudi 13 septembre, soit le jour même de la visite de Macron à Josette Audin. Toute la question reste le degré du pouvoir de Bouteflika, en tant que, d’abord ancien moudjahid ensuite premier responsable de lever les tabous des « harkis » devenus depuis l’indépendance synonyme de traître et surtout une « insulte » dans le langage populaire.

1- Le dilemme d’une telle décision

Selon les archives militaires françaises,  il y aurait environ 250 000 auxiliaires algériens, 50 000 soldats de métier, 120 000 bénévoles et 30 000 fonctionnaires, au moins. En conséquence, plus de 450 000 Algériens ont travaillé pour la France pendant la guerre de libération nationale. Sur ce dernier chiffre global, disons de sympathisants de la colonisation française sous ses diverses formes et raisons nuancés, il y aurait 250 000 auxiliaires de l’armée française dont 30 000 ont réussi à s’échapper vers la France en 1962 et le reste sont toujours en Algérie. De nombreux historiens ont manqué de cacher leurs penchants partisans par avancer un chiffre important de harkis massacrés ou tués durant l’été 1962 pour une raison toute simple : les cadres de l’ALN et Ben Bella lui-même ont vivement défendu le massacre qui a effectivement commencé mais vite réprimandé. On se rappelle de son discours du 4 juin 1963, à Oran, où des harkis viennent d’être assassinés : « Nous avons, en Algérie, tourné la page. Nous avons cent trente mille harkis et nous leur avons pardonné.

Les gens qui se posent en justiciers commettent leurs assassinats, avec l’excuse qu’il s’agit d’un harki, simplement pour lui voler sa montre. Tous les criminels ont été arrêtés. La justice sera implacable et ces actes criminels condamnés par l’exécution »(01).  Sur ce chiffre avancé par le premier président de la république Algérienne, un nombre très réduit est reconnu actuellement comme ancien harki sinon le reste se sont volatilisé dans la masse soit des « marsiens » soit reconverti dans la bourgeoisie bureaucratique. Les deux catégories ont profité des divergences au sommet du pouvoir pour se mêler à la foule car à cette époque  frapper ou tuer un harki une fois la guerre finie était une façon de jouer au héros sans prendre de grands risques. Dans de très nombreux villages, des tribunaux populaires furent érigés, et la population fut invitée à témoigner des exactions qu’elle avait pu subir de la part de tel ou tel prisonnier. La « justice » était alors sommaire, et les exécutions nombreuses mais vite les cadres de l’ALN réussirent à maitriser la situation.

2- Un objectif aux contraintes multiples

Aujourd’hui, la deuxième génération des harkis de France, a une moyenne d’âge de 30 ans, si on leur permet de rentrer en Algérie, reconnaîtront-ils ou risquent de le faire ceux qui étaient avec leurs parents hier, peut-être même au sommet de l’Etat et l’oligarchie. Leur vengeance pourrait être froide et la pagaille se déplacera d’outre mer vers l’Algérie où la loi à ce sujet est claire, voire même difficilement réversible.

En effet, la loi 97-07 du 5 avril 1999, soit quelques jours avant l’arrivée de Bouteflika, dans son article 68, prive en Algérie tout citoyen « dont les positions pendant la guerre de libération nationale ont été contraires aux intérêts de la patrie et ayant un comportement indigne » de ses droits civiques et politiques. En termes simples, il ne jouira plus de protection et des privilèges accordés à tout citoyen par la loi dans ses relation avec l’Etat. Une telle approche a été validée d’une autre manière, certes, dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789.

Il y aurait si l’on croit les mouvements associatifs des harkis en France, et elles sont nombreuses plus de 40 000 dossiers d’Algériens qui  reconnaissent que leurs parents ont combattu aux côté de la France durant la guerre d’Algérie et qui revendiquent la nationalité française. Les statistiques du ministère de l’intérieur français, repris par les réseaux sociaux, entre 1998 et 2017 plus de 400 000 Algériens ont obtenu la nationalité française et 70 000 sont actuellement en instruction (02).

Le service des anciens combattants de l’ambassade de France sis l’ex rue du professeur Vincent à Télemly est débordé par les demandes de fils de combattants qui espèrent que leur statut de fils de harkis leur confère un moyen de quitter le pays.

Pourtant dans la rubrique «questions/ réponses » quatrième cas, toutes les portes officielles leur sont fermées. Alors, ils se retournent vers le mouvement associatif qui profiterait du mal de vivre en Algérie pour prendre sa revanche en créant de la pagaille. Pour la première fois  depuis l’élection d’Emmanuel Macron il y a près de 16 mois, la classe politique dans son ensemble a nuancé l’événement de la « reconnaissance de la France » de la disparition de Maurice Audin, sans pour autant le critiquer comme à l’habitude. Pourquoi ? Ces retombées en Algérie sont inextricables

R.R.

Renvoi :

(01)  Dépêche de l’Agence France-Presse du 4 juin 1963, reprise par Le Monde du 5 juin 1963 : « Les assassins de harkis seront exécutés, déclare M. Ben Bella à Oran ».

(02) http://www.algeriemondeinfos.com/2018/08/13/nationalite-francaise-70 000-algeriens-ont-demande-an-de

Auteur
Rabah Reghis

 




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