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jeudi, 13 novembre 2025
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Contentieux et employeurs au coeur d’une journée à Batna

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REGION

Contentieux et employeurs au coeur d’une journée à Batna

En collaboration avec la cour de justice de Batna une journée d’études a été organisée, lundi 26 novembre, par la CNAS de Batna au profit de la justice avec pour thème “les procédures d’application des lois de la sécurité sociale en matière du contentieux des employeurs”.

Cette rencontre a eu lieu au siège de la direction en présence du chef de cabinet Boulahjel Mohamed, le président de la cour, le procureur général, deux inspecteurs représentant le ministère de Travail, des juges et magistrats ainsi les directeurs de d’exécutifs de la wilaya de Batna (CNAC.ANSEJ. ANGEM), la FNPOS, la CNR, la CASNOS… C’est dire l’importance du rendez-vous à Batna.

Mourad Ait El Hocine, directeur de la CNAS a indiqué au Matin d’Algérie que ce procédé du recouvrement forcé permet à la CNAS d’assurer l’équilibre financier et la pérennité du système de la sécurité sociale. De juste, selon ce directeur, la journée d’études a portée uniquement sur les problèmes et difficultés rencontrés pour l’application des textes législatives de recouvrement. 

Mourad Aït El Hocine a clairement incité toutes les entreprises quelle que soit leur nature à s’assurer en honorant ses dus auprès de la CNAS, afin d’améliorer les cotisations des travailleurs non déclarés. Il a surtout rappelé que des contrôles sont souvent entrepris auprès des entreprises par des services concernés pour débusquer les sociétés indélicates.

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Mourad Ait El Hocine.

“Ce procédé oblige les chefs d’entreprises tous secteurs confondus à régulariser leurs situations auprès des services la CNAS”, ajoute-t-il sans pour autant passer par la justice, précise-t-il.

Sachant que nombreuses sont les entreprises en infraction de non-déclaration des employés, a-t-il constaté.

Le même responsable a déclaré au Matin d’Algérie que le nombre des assurés au niveau de la wilaya de Batna a atteint globalement 500.000 en plus de 9136 employeurs.

De nombreuses questions ont été soulevées par plusieurs chefs d’entreprises, les responsables des services du contentieux et autres cadres. Des intervenants magistrats de la cour de Batna comme Zerfaoui Mohamed et Lamine Fatih ont animé un riche débat qui a permis d’éclairer plus d’un sur ces questions.

Les mêmes magistrats ont  mis en exergue l’aspect juridique  afin de déterminer l’application des lois concernant la durée et la forme de la relation de travail entre employé et employeur, aussi bien que les textes législatives et les mesures juridiques à entamer à l’encontre des employeurs n’ayant pas respecté les délais de recouvrement, et ce, avant d’arriver aux sanctions et aux peines de prison que pourraient  encourir les chefs d’entreprises qui se trouvent notamment  en infraction.

La CNAS a mis à la portée de ses adhérents des guichets, entre autres un système  électronique, pour simplifier les nouvelles affiliations et recouvrir les cotisations des travailleurs non déclarés des cotisations, sans même passer par l’administration. D’après le même responsable, plusieurs chefs d’entreprises ont déjà accédé à ce site, apprend-on.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Trump et Netanyahou veulent doter MBS de la bombe atomique

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POLEMIQUE

Trump et Netanyahou veulent doter MBS de la bombe atomique

Pour justifier ses traversations à incriminer le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane (MBS), soupçonné par l’agence de renseignement américaine (CIA) d’avoir ordonné l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, Donald Trump et Benyamin Netanyahou n’arrêtent pas de mettre en avant l’alliance économique stratégique qui vaut plus de 110 milliards de dollars de contrats d’armements avec les Etats-Unis, le tout par l’intermédiaire d’experts israéliens ont conclus avec le royaume en 2017.

Cynique, Donald Trump, en particulier, met dans la balance cette affaire d’un assassinat odieux et la création de plus d’un million d’emplois. Pourtant, les experts s’accordent à dire que, pour l’heure, seuls 14,5 milliards de dollars de contrats auraient été effectivement signés entre Riyad et Washington, ce qui n’a abouti, pour l’instant, qu’à 500 nouveaux emplois américains.

Mais secret d’Etat oblige, le locataire ne donne pas l’autre aspect de cette relation qu’a révélé Le New York Times dans sa livraison de vendredi dernier. Trump serait en négociation avec l’Arabie saoudite pour lui vendre des réacteurs nucléaires.

Conduites depuis 2017 par le département américain de l’Énergie, ainsi que le département d’État, les discussions porteraient sur un montant avoisinant 80 milliards de dollars (65 milliards d’euros). Le 5 novembre dernier, le prince héritier saoudien a posé en grande pompe, à la Cité des sciences de Riyad, la première pierre du premier réacteur de recherche nucléaire du royaume. Selon l’agence de presse officielle SPA, seize réacteurs sont prévus au cours des deux prochaines décennies.

Afin de prévenir la fin annoncée des hydrocarbures, et face aux besoins grandissants de sa population de 30 millions d’habitants – dont 20 millions de Saoudiens et 10 millions d’expatriés –, le royaume des al-Saoud entend diversifier ses sources d’énergie, qui reposent pour l’heure principalement sur le pétrole et le gaz naturel.

D’après Le New York Times, la construction des deux premiers réacteurs serait confiée à la firme américaine Westinghouse, qui opérerait sur place par le biais d’entreprises sud-coréennes.

Secrètes, les négociations sont conduites par le secrétaire d’État à l’Énergie Rick Perry, qui s’est rendu à Riyad fin 2017.  En février dernier, il était à Londres pour discuter d’un accord de non-prolifération nucléaire de type 1-2-3, sur le modèle de ceux qui ont déjà été conclus avec la Corée du Sud, l’Inde et les Émirats arabes unis. Il prévoit la fourniture à l’Arabie saoudite de combustible sur une durée de dix à quinze ans.

Mais problème : les Saoudiens ont d’ores et déjà refusé. Pourquoi ?  En mars dernier, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a assuré, dans une interview à la chaîne américaine CBS, que « l’Arabie saoudite ne veut pas acquérir la bombe nucléaire ».

Non sans ajouter : « Sans aucun doute, si l’Iran développait une bombe nucléaire, nous suivrions sans attendre. » 

Un avertissement depuis répété par le ministre saoudien de l’Énergie, ainsi que par son homologue des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir. Or l’Arabie saoudite est, avec les États-Unis, Israël et les Émirats arabes unis, l’un des rares pays à dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien, dont ils estiment que la durée limitée dans le temps – dix ans – n’écarte pas, à terme, l’éventualité d’une bombe atomique iranienne.

Un risque qui pourrait être décuplé si la République islamique venait à quitter à son tour l’accord, et reprenait la totalité de ses activités nucléaires.

Auteur
Rabah Reghis

 




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Violations des libertés : Rassemblement samedi devant l’ambassade d’Algérie à Paris

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APPEL

Violations des libertés : Rassemblement samedi devant l’ambassade d’Algérie à Paris

Un appel au rassemblement samedi 1er décembre devant l’Ambassade d’Algérie, 50, rue de Lisbonne 75008 Paris à 14h00 

« Nous, membres de la communauté algérienne en France, patriotes et fidèles à notre pays, nous sommes révoltés par les violations successives des libertés publiques à l’égard de nos compatriotes.

Des journalistes, des artistes et des activistes ont été emprisonnés de manière arbitraire et honteuse.

Ces dérapages nous inquiètent et nous incitent à nous mobiliser, afin de contribuer à la lutte pour la défense des libertés publiques en Algérie.

C’est pour cette raison que nous organisons un rassemblement devant l’ambassade d’Algérie à Paris.

Nous appelons tous les Algériens de France à venir protester contre les violations des libertés dans notre pays.

A l’issue du rassemblement, une déclaration sera remise à un représentant de l’ambassade.

Vive l’Algérie. Vive la liberté et la démocratie.

 




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Algérie-France : l’impact de l’histoire commune (II)

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DECRYPTAGE

Algérie-France : l’impact de l’histoire commune (II)

L’histoire officielle en symétrie

Le poids de la tradition française est si lourd qu’il a imprégné la façon même de concevoir l’histoire officielle. Autant pour les ûlama que pour les idéologues du FLN, il est surtout question de construire une histoire semblable ou, plus précisément, en symétrie à celle de la France.

En 1962, pour reconstruire l’identité collective décimée par près d’un siècle et demi d’une colonisation destructrice au double plan social et institutionnel, le FLN s’était livré dans la précipitation à un bricolage idéologique en ne s’appropriant, de toute la richesse de la pensée politique, intellectuelle et culturelle du mouvement national (ENA(10) ; PPA(11) ; MTLD(12); PCA (13) ; Ûlama(14) ; UDMA(15) ; AML(16); Élus musulmans(17)), que l’idéologie conservatrice des ûlama. Or l’association des ûlama, fondée en 1931, est l’une des manifestations de la salafiya en Algérie ; le salafisme, né à la fin du xixe siècle au Caire, s’est largement diffusé en terre d’islam et l’Algérie ne pouvait y échapper.

Pour les ûlama, les musulmans ont un devoir de fidélité à l’islam des premiers siècles et à l’ensemble du corpus normatif qui en a résulté, représentant, à leurs yeux, l’âge d’or de l’islam. Et pour ces clercs, l’histoire de l’Algérie ne doit être pensée que dans le cadre de l’islam, de son histoire et sa culture, c’est-à-dire de l’umma qui renvoie, à la différence de la nation, à une communauté confessionnelle sur le fondement d’une seule religion : l’islam et son véhicule la langue arabe. Soumis au statut de dhimmi(18), les Chrétiens et les Juifs en terre d’islam ne jouissaient pas des mêmes droits que les Musulmans.

Le droit islamique ignore la nationalité, seule compte la umma composée de croyants, de Musulmans puisque le lien qui la fonde est religieux et non politique. Pour les ûlama, il est clair que les efforts de caractérisation de l’identité algérienne ne doivent porter que sur l’aspect cultuel et culturel en opposition aux références du même genre de la France coloniale : face à sa langue, sa latinité et son appartenance chrétienne, même si celles-ci ne sont inscrites dans aucun texte, hormis la langue française dotée du statut de langue officielle, les ûlama ont opposé la norme sacro-culturaliste et réductrice d’arabité et d’islamité.

L’histoire est fortement mise à contribution pour consolider cette identité anéantie par la colonisation, mais revivifiée par les luttes politiques durant le mouvement national et la guerre d’indépendance. Pour donner une légitimité historique à l’édification de l’État national, fut alors conçue, notamment par l’artisan de l’histoire nationale algérienne, Ahmed Tawfiq Al-Madanî, une histoire analogue à celle conçue par le concepteur de l’histoire nationale française de la IIIe république, Ernest Lavisse. « Une galerie de portraits des grands ancêtres prestigieux – de Jugurtha à l’émir Abd El Kader – répond en écho à la galerie de portraits des Français – de Vercingétorix à Napoléon » (Meynier et Khalfoune, 2011, p. 95-140). Ici l’histoire est conçue, pour ainsi dire, comme une collection d’images d’Épinal.

L’identité n’est ni une réalité archéologique ni une essence figée, c’est au contraire un construit en constante évolution. Et l’Algérie bénéficie d’un profond enracinement historique qui va bien au-delà de l’avènement de l’islam. Des royaumes berbères antiques, aux empires carthaginois, romain, vandale ou byzantin en passant par les conquêtes islamo-arabe et la domination ottomane jusqu’à la colonisation française du XIXe siècle, tous ces différents apports ont contribué à des degrés divers à la façonner (Meynier, 2007).

La genèse de la nation algérienne n’est liée ab initio ni à l’islam ni à la langue arabe ni à l’ethnie. L’Algérie partage ces deux dimensions avec plus d’une vingtaine de pays depuis des siècles sans pour autant constituer une seule nation. La conscience nationale est relativement récente ; elle n’a germé que depuis la rencontre historique et conflictuelle des Algériens avec la colonisation française.

L’écrivain sénégalais Léopold Sédar Senghor disait bien que la colonisation a charrié de la boue et de l’or… Sauf à préciser qu’elle a surtout charrié des torrents de sang et de l’or. Parce que, poursuit-il, elle nous a donné des valeurs qui nous ont permis ensuite de lutter contre cette même colonisation. Grâce à l’école française fréquentée par une minorité d’Algériens et à la formation politique d’un grand nombre de militants nationalistes(19), les cadres du FLN étaient quasiment tous imprégnés de l’idéologie juridique de la Révolution française de 1789. Et ce sont bien les notions politico-juridiques de peuple, de nation, de souveraineté, d’égalité, de république, des droits de l’homme, d’Assemblée constituante… qui furent mobilisées pour mener la lutte politique en vue de l’indépendance. Lors des négociations d’Évian de mars 1962, les représentants du Gouvernement provisoire de la république algérienne invoquaient à l’appui de leur plaidoyer des références juridiques et politiques puisées de l’histoire et de traités français (Shepard, 2008, p. 207).

La guerre d’Algérie : une crise fondatrice

L’impact de ce passé commun pèse encore aujourd’hui non seulement sur l’Algérie, mais aussi sur l’ex-puissance coloniale. C’est peut-être là l’aspect le moins connu, même si les effets sont ici de moindre gravité. C’est évidemment en Algérie plus qu’en France que ses retombées sont les plus tragiques et que les blessures tardent à se cicatriser. Mais on aurait grand tort de sous-estimer ses incidences sur la France; l’issue et les conséquences de la guerre d’Algérie n’ont pas manqué de retentir sur son évolution. Todd Sheppard observe que la fin de l’Algérie française a changé la France (Shepard, 2008, p. 9).

La guerre d’Algérie : fondement de la Ve république

Le déclenchement de la guerre d’Algérie – première guerre de libération nationale moderne –, a été un modèle pour de nombreux peuples en lutte contre la colonisation y compris l’Organisation de libération de la Palestine de Yasser Arafat et le Congrès national africain de Nelson Mandela. Des intellectuels, comme Jean-Paul Sartre et Francis Jeanson, avaient vu dans la révolution algérienne un événement historique émancipateur, dépassant largement le cadre du combat libérateur des Algériens, ouvrant de riches perspectives politiques susceptibles de libérer l’humanité entière (Shepard, 2008, p. 88 et 96). Pour la France, de toutes les colonies de l’empire, c’est bien la décolonisation de l’Algérie qui fut la plus traumatisante et, en même temps, une crise fondatrice qui a fortement aggravé l’instabilité chronique de la IVe république.

Car c’est bien la guerre d’Algérie qui avait fait chuter successivement pas moins de six gouvernements (Pierre Mendès France(20) ; Edgar Faure(21) ; Guy Mollet(22) ; Bourgès-Maunoury(23) ; Antoine Pinay(24) ; Félix Gaillard(25) ; Pierre Pflimlin(26). Ce grave conflit a déstabilisé le régime politique tant et si bien que la durée moyenne d’un gouvernement entre 1955 et 1958 ne dépassait pas plus de trois mois. Et c’est bien la bataille d’Alger, ayant fortement marqué l’année 1957, qui a sonné le glas de la IVe république et l’avènement de la Ve république, fondée par la constitution de 1958, bouleversant ainsi les rapports de pouvoir au sein de l’État au profit de l’exécutif.

C’est donc pour sortir de la crise algérienne que la France s’est dotée des institutions politiques de la Ve république, et ce sont les circonstances politiques imposées par la guerre d’Algérie qui ont contribué à forger un régime politique fortement présidentialisé(27). Les périodes de guerre justifient souvent d’ailleurs des constitutions prévoyant des exécutifs forts.

La présidentialisation du régime est nettement consolidée en 1962 par l’élection du président de la République au suffrage universel direct(28). Sous la IIIe et la IVe république, les présidents étaient élus au suffrage indirect, à la majorité absolue des suffrages des membres du congrès, c’est-à-dire par les deux chambres. Ce changement de mode de désignation du président de la République est en rupture totale avec le parlementarisme de la IIIe et IVe république, largement inspiré du système politique du Royaume-Uni.

C’est pour maintenir l’Algérie dans le giron de la France que le général de Gaulle introduisit dans la constitution de 1958 le principe de la communauté française (Byrne, 2012, p. 661) qui se présente comme une structure fédérale en vue de sauver l’Empire colonial (29). Toutefois, cette tentative de concevoir une nouvelle forme d’organisation politique de l’Empire colonial sur le modèle du Commonwealth britannique est tombée très vite en désuétude, c’est-à-dire dès 1960 en raison de l’indépendance de l’ensemble des États membres, avant d’être abrogée par les dispositions du chapitre IV de la loi constitutionnelle de 1995 (30).

Soulignons, enfin, que la guerre d’Algérie fut également un ferment de décomposition de la gauche française. D’un côté, elle fut à l’origine du schisme le plus tenace qui frappa les socialistes vers la fin de la décennie 1950 (fondation en 1958 du Parti socialiste autonome, issu de la Section française de l’internationale ouvrière et qui va fusionner dans le Parti socialiste unifié fondé le 3 avril 1960). De l’autre, elle fut la cause des difficultés rencontrées par le Parti communiste français avec l’apparition en son sein d’une opposition organisée (Ravenel, 1998). Et l’extrême droite est largement un sous-produit de l’Algérie française.

L’Algérie à l’origine de nombreuses notions juridiques

Notons d’abord que l’Algérie a contribué à façonner la modernité française ; elle a tenu lieu, en quelque sorte, de miroir à son édification qui s’est construite au fil des siècles, note avec pertinence Jean-Robert Henry (Henry, 1998, p. 90-91) ; dans un double rapport. Le premier s’attache aux catégories juridiques et politiques modernes (liberté, égalité, citoyenneté, État de droit, séparation des pouvoirs, démocratie, parlementarisme…) où la France est en concurrence avec certains États européens comme l’Angleterre et l’Allemagne.

Le second est une connexion binaire modernité / tradition avec les anciennes colonies et, en particulier, l’Algérie, principal rapport de la France à une société traditionnelle, figure incarnant dans l’imaginaire français la dialectique modernité/tradition. L’Algérie est, aussi, à l’origine de nombreuses notions juridiques françaises. La notion de domanialité, à titre d’exemple, fut introduite avec la colonisation au milieu du XIXe siècle.

En effet, la summa divisio (31) domaine public et domaine privé a vu le jour à la faveur de la loi du 16 juin 1851 sur la constitution de la propriété foncière en Algérie, alors que son application a été longtemps éloignée du droit positif métropolitain (32) avant de devenir bien plus tard une notion phare du droit public français. L’état d’urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015, porte l’empreinte de sa filiation à la guerre d’Algérie (Debard, 2007, p. 179). (A suivre)

T. K.

* Tahar Khalfoune est enseignant chercheur à l’IUT de Lyon et juriste à l’ONG Forum refugiés-cosi de Lyon, il est l’auteur de nombreuses publications, notamment Le domaine public en droit algérien : réalité et fiction, Collection Logiques Juridiques, l’Harmattan, décembre 2004 ; coauteur avec Gilbert Meynier d’un essai Repenser l’Algérie dans l’histoire, Essai de réflexion, l’Harmattan, 2013 ainsi que des réflexions sur le droit algérien publiées dans la Revue internationale de droit comparé (RIDC). 1. Les exemples de guerres sont légion et l’on peut évoquer succinctement la guerre de Crimée en septembre 1854 ; la campagne d’Italie en 1859 contre les Autrichiens ; l’expédition de Cochinchine (1861-1864) ; la guerre de Prusse (1870- 1871) ; la Grande guerre ; la guerre du Rif (1921- 1926) ; la guerre d’Indochine (1946-1954) ; l’expédition au Soudan (1882-1884)… Voir Menidjel (2007, p. 41 et suiv.).

Notes 

10. Étoile Nord-Africaine 1926.

11. Parti du Peuple Algérien 1937.

12. Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques 1946.

13. Parti Communiste Algérien 1924, branche du Parti Communiste Français.

14. Association des ûlama musulmans 1931.

15. L’Union Démocratique pour le Manifeste Algérien 1946.

16. Amis du Manifeste et de la Liberté 1944.

17. La Fédération des élus musulmans (1930-1943).

18. Le dhimmi en droit islamique renvoie au statut des Juifs et des Chrétiens bénéficiant de la protection de l’État islamique en contrepartie de l’acquittement d’un impôt : djizia.

19. Issus majoritairement du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques.

20. Du parti Radical, (17 juin 1954 – 6 février 1955), soit 6 mois et 11 jours. Il est renversé à l’issue d’un débat sur la politique conduite en Afrique du Nord.

21. Il succède à Pierre Mendès France du 23 février 1955 au 29 novembre 1955.

22. Du parti Socialiste, (1er février 1956 – 21 mai 1957), soit 16 mois. Ce gouvernement connaît une longévité exceptionnelle sous la IVe République : il reste au pouvoir plus d’un an, puis écarté à cause du coût excessif de l’intervention militaire en Algérie.

23. Du parti Radical, (12 juin 1957 – 30 septembre 1957), soit 3 mois et demi.

24. Indépendant, (17 octobre 1957 – 18 octobre 1957), soit 1 jour.

25. Du parti Radical, 13 mai 1958 – 28 mai 1958, soit 5 mois.

26. Du MRP, (13 mai 1958 – 28 mai 1958), soit 15 jours.

27. Voir l’interview des constitutionnalistes Olivier Duhamel et Dominique Rousseau, Non fiction. fr, 03 octobre 2008

28. L’élection du président de la République au suffrage universel direct est introduite par la révision constitutionnelle adoptée par référendum le 28 octobre 1962. Mais ce scrutin n’a eu lieu que le 19 décembre 1965 qui a vu l’élection du général de Gaulle pour un nouveau mandat de sept ans.

29. La constitution a prévu que « les États (concernés) jouissent de l’autonomie […], s’administrent eux-mêmes et gèrent démocratiquement et librement leurs propres affaires ». Article 77 de la constitution de 1958 abrogé par la loi constitutionnelle n° 95-880 du 4 août 1995.

30. Loi constitutionnelle n° 95-880 du 4 août 1995.

31. Expression latine signifiant que rien n’échappe à cette classification qui recouvre l’ensemble des biens : l’un des deux termes, domaine public ou domaine privé, s’applique nécessairement à tous les biens publics.

32. Pour les raisons de son éloignement du droit métropolitain, voir Khalfoune (2016, p. 745- 774).

 

Auteur
Tahar Khalfoune

 




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Rassemblement samedi à Oran en solidarité avec les détenus d’opinion et journalistes

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La LADDH communique

Rassemblement samedi à Oran en solidarité avec les détenus d’opinion et journalistes

Le bureau d’Oran de la LADDH a décidé lors de sa réunion du 24-11-2018 de marquer par un rassemblement pacifique sa solidarité avec tous les détenus politiques, tous les détenus d’opinion et les journalistes soumis à une cabale.

Le bureau d’Oran estime que les autorités ne savent que puiser dans le registre de la répression pour faire taire toute voix critique. Ce comportement ne peut nous laisser indifférent car notre pays est transformé en une vaste prison que fuient de plus en plus des milliers de citoyens et citoyennes.

Le rassemblement se tiendra le Samedi 22-12-2018 au sein de la place Port Saïd (place des deux crèmeries) à partir de 10h.

Nous demandons aux hommes et femmes libres de se joindre à nous pour marquer cette journée et pour faire reculer la répression.

Pour la LADDH,

Kaddour Chouicha

Auteur
Kaddour Chouicha

 




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Algérie, le système et le journaliste  

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REGARD

Algérie, le système et le journaliste  

Que peut faire un journaliste d’investigation dans un Etat de non droit sous un Pouvoir non patriotique et despotique ? Attendre dans son bureau que l’information lui vienne d’un clan qui instrumentalise sa plume contre un autre clan ? Faire des mots croisés en attendant Godot? Se cogner la tête contre les portes fermées? Ou bien avaler son encre et rejoindre en exil, tous les naufragés de l’écriture?

Non, sérieusement, le pouvoir a réussi à s’offrir une société à son image par les moyens de l’argent et de la religion.

Il l’a intégré à son système fondé sur une idéologie arabo-musulmane qui prêche l’arriération et le despotisme, assise désormais sur une économie de bazar et de rapine.

Ce système offre aux algériens des rêves de fortune facile et d’accès à de hautes fonctions sans passer par le travail et le mérite. Les uns, (majoritaires) s’illusionnent, quant aux autres, (minoritaires),qui décrochent le gros lot, il aura fallu qu’ils piétinent le ventre de leurs mères.

A la puissance ainsi démultipliée du pouvoir, il faut opposer une force unie, consciente, organisée et déterminée, capable de le détruire et de changer la société au lieu de la suivre dans ses dérives.

A chaque fois que la société descend d’un cran, on entend des voix prétendument conscientes et lucides nous dire  » Non, ce n’est pas grave, il n’y a pas de quoi s’inquiéter ». Certains arrivent même à y voir des signes de progrès dans cette descente aux enfers, inouïe !

Enfin, il n’appartient pas au journaliste de sauver l’Algérie, mais d’y contribuer certainement. Encore faut-il qu’il sache poser son point de mire avec précision sans tomber dans le rôle de pantin ni celui de justicier.

Auteur
Mokrane Gacem

 




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Le site TLS-Contact d’Oran spolié par un logiciel malveillant (vidéo)

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SCANDALE

Le site TLS-Contact d’Oran spolié par un logiciel malveillant (vidéo)

Le Matin d’Algérie a publié deux articles détaillés, l’un en juillet et l’autre en novembre 2018, sur les pratiques du site TLS-contact d’Oran.

Tout rendez-vous doit se faire, gratuitement, sur le site de TLS. Mais, comme le précisent les articles cités, il est impossible de fixer un rendez-vous sans avoir un certain logiciel informatique constitué d’un ensemble d’extensions et d’applications. Il faut donc recourir à des commerçants de rendez-vous qui possèdent ce logiciel magique  et dépenser une somme folle pour avoir un créneau horaire.

Malgré toutes les alertes, le même problème subsiste. Et ce, depuis maintenant plusieurs mois, salissant ainsi l’image de l’Ambassade de France, de son partenaire TLS, et  piétinant surtout la dignité de l’Algérien, réduit à casquer pour avoir un simple rendez-vous.

Une question nous taraude l’esprit ; quand donc l’Ambassade de France et TLS mettraient-ils fin à ce calvaire et lutteraient définitivement contre cette mafia informatique qui s’enrichit sur le dos des demandeurs de visas ?

La solution est d’améliorer le site, le sécuriser fortement, et ne laisser aucune brèche aux malfaiteurs susceptibles de le spolier à nouveau. Et de faire des mises à jour de temps en temps pour vérifier  d’éventuels problèmes.

Voici une vidéo (il y’en a beaucoup sur Youtube ;  il suffit d’écrire « TLS contact » sur le moteur de recherche) qui prouve l’existence de ce maudit logiciel qui spolie le site TLS et humilie les demandeurs de visas :

Auteur
La rédaction

 




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Pourquoi le premier ministre Ahmed Ouyahia était absent au palais des nations ?

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Réunion gouvernement-walis

Pourquoi le premier ministre Ahmed Ouyahia était absent au palais des nations ?

Le gouvernement devait être au grand complet avec l’ensemble des walis au Palais des Nations, à Alger, ce mercredi et demain jeudi. La réunion devait être consacrée à la mise en œuvre des projets de développement au niveau local.

Seulement, il y a eu un absent ! Et de premier plan ! Le Premier ministre n’était pas au palais des nations au côté du gouvernement qu’il préside. Pourtant le rendez-vous est important. Le dernier du genre remonte au 12 novembre 2016, de l’époque de Sellal comme premier ministre.

Pourquoi donc Ahmed Ouyahia, censé ouvrir les travaux de cette rencontre gouvernement-walis, n’a pas assisté ? Y aurait de l’eau dans le gaz en haut lieu ? Ou ne l’a-t-on pas laissé parler pour ne pas lui offrir une tribune de premier plan ? La perspective de la présidentielle aiguise manifestement les suspicions.

Pourtant lundi, Ouyahia discourait à Tébessa sur projet intégré de transformation du phosphate de la région de Bled El Hadba. Il prédisait même un brin devin que celui-ci allait relancer l’économie nationale.

En lieu et place du Premier ministre donc, les walis ont eu droit à un discours du président qui affiche clairement l’intention d’un cinquième mandat.

Mais ne tirons pas de plan sur la comète. Et attendons donc demain la clôture des travaux pour voir si le très discipliné Ouyahia sera invité à assister.

Auteur
La rédaction

 




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Quand Macron tourne le dos aux étudiants africains !

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Tribune

Quand Macron tourne le dos aux étudiants africains !

Il est difficile de comprendre comment M. Emmanuel Macron peut attirer les étudiants indiens, pakistanais, vietnamiens et anglophones en général par cette politique universitaire élitiste dont il s’est fait le promoteur, il y a quelques jours.

En tournant le dos à l’Afrique dont la France continue encore de soutenir les dictatures, le président français fait pire que Marine Le Pen, la leader du Rassemblement national, mais en douceur.

Imposer des frais d’inscription exorbitants (soit 16 fois plus cher que d’habitude) aux étudiants étrangers (les Africains en particulier qui forment plus de 45% de la communauté estudiantine étrangère en France), après quelques jours de la célébration de la fête de l’Armistice, est non seulement un signe d’ingratitude envers les luttes des Africains qui ont servi de chair à canon pour les forces alliées pendant les deux guerres mondiales et les liens historiques qui rattachent la France à cette région du monde, mais aussi une démarche contre-productive en matière économique.

Quoique souveraine, cette décision dénote, il est vrai, du mépris manifeste des officiels français envers le continent africain dont ils tirent pourtant tous les profits.

Or, il faut rappeler que la France n’est, pour reprendre les propres termes de l’ex-président Valéry Giscard d’Estaing, qu’une « grande puissance-moyenne ». Elle n’a ni le poids politique des USA ni la force économique de l’Allemagne ni le gigantisme technologique des Chinois pour prétendre attirer sur son sol des élites anglophones.

Elle est même devancée dans certains secteurs par les pays émergents tels l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil, la Russie, etc.

Chose qui l’oblige à coopérer avec la rive sud de la Méditerranée dont l’apport à son économie est fort considérable. Aujourd’hui par exemple, si l’on en croit les données du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), rapportés par Le Monde en septembre 2017, plus de 4404 médecins algériens, diplômés des universités algériennes exercent en hexagone. Un contingent non négligeable ayant réduit le phénomène des déserts médicaux!

Sans doute, la France risquera de rejoindre le gros lot des pays du Tiers-Monde, si elle suit cette politique désengagée envers ses ex-colonies alors que la récession économique, le vieillissement de sa population et la montée des populismes la rongent de l’intérieur. Puis, ce désengagement n’a pas été accompagné par un encouragement de la démocratisation des régimes politiques africains vieillissants et corrompus, afin de garantir à la fois la stabilité régionale et la réduction des flux de migrants qui arrivent sur son sol ! Au-delà de cette triste réalité, il y a une autre question qui se pose concernant cette dernière décision du gouvernement français : par qui remplacer ces étudiants étrangers/africains ? Un Indien à titre d’exemple ira en Grande-Bretagne ou aux États-Unis pour parfaire un diplôme «prestigieux», avec moins de tracas linguistiques possibles, qui plus est susceptible de lui garantir des débouchés sûrs et un bel avenir après sa sortie de l’université. Un Pakistanais, un Qatari, un Malaisien, un Saoudien, un Australien feront pareil ! Et la France ne sera que le refuge des «retardataires» anglophones qui espéreront s’y rattraper, faute de mieux et à défaut de pouvoir le faire dans les pays anglophones compétitifs.

Donc, dans ce cas-là, cette France qui répond aux injonctions de l’extrême-droite pour barrer la route à l’immigration légale, est perdante et sa politique universitaire sélective va la mener droit à la faillite. Ne parlons pas aussi de de l’apport économique des étudiants étrangers (hors la communauté européenne) au pays d’accueil, évalué à près de 5 milliards d’euros alors que le coût de leur scolarité avoisine les 3 milliards. Ce qui donne une valeur ajoutée de 2 milliards d’euros, désormais perdue pour le fisc français!

Il convient de préciser, au passage, que le diplôme français autant que la maîtrise de la langue française ne valent presque rien aujourd’hui à l’international. Les multinationales ne recrutent jamais un employé s’il ne maîtrise pas l’anglais. La langue de Shakespeare s’est arrogé seule le podium dans la recherche et l’innovation scientifique. D’ailleurs, la Sorbonne n’est pas classée, comme on le prétend, parmi les dix prestigieuses universités du monde et le français n’est vraiment utilisé que dans les ex-colonies, le Canada compris.

Raisons de plus qui vont pousser ce pays-là (La France) à consentir davantage d’efforts pour consolider son ancrage culturel francophone en Afrique. Or, soutenant pourtant «la Françafrique», celle-ci n’a rien investi, ces dernières décennies, pour sa langue-culture au Maghreb, au Sahel et dans l’Afrique noire.

Enfin, les mesures de M. Macron participent, d’une part, de cet élan anti-africain encouragé et promu par les milieux racistes de l’extrême-droite. D’autre part, elles sont un signal fort, peut-être positif, pour les pays africains afin qu’ils se réveillent et puissent se prendre en charge, sans avoir recours à la tutelle de l’ex-métropole.

K.G.

P.S : cette chronique a été rédigée suite à l’insistance d’un étudiant algérien qui se sent lésée par les mesures de l’exécutif français.

Auteur
Kamal Guerroua

 




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L’étrange instruction du département de Noureddine Bedoui aux APC

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Acquisition des véhicules Hyundai

L’étrange instruction du département de Noureddine Bedoui aux APC

Le ministre de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a adressé une instruction pour le moins incitative en faveur d’une marque de voiture.

Dans ce courrier dont nous détenons une copie, le ministre oblige les walis de la République d’inviter expressément l’ensemble des présidents d’APC du territoire national d’effectuer, dans les plus brefs délais, la procédure d’acquisition de véhicules administratifs pour les services d’hygiène et de la prévention des collectivités. Chez qui ?

Auprès de TMC (Tahkout Manufacturing Company), pardi ! La correspondance du secrétariat général du département de Bedoui le stipule noir sur blanc. Pas besoin de passer par un appel d’offres ? Manifestement non. 

Et pourquoi donc ? Selon le document, l’instruction adressée par le ministère de l’intérieur aux walis le 13 novembre 2018, est venue en application d’un accord-cadre signé par le ministère de l’Intérieur, avec le concessionnaire automobile CIMA Motors qui appartient au richissime Mahieddine Tahkout pour l’acquisition de 1541 véhicules de la marque « Hyundai Creta », dont le prix s’élève à plus de 2 389 900 dinars. Cela tombe au moment où des mesures d’austérité sont déjà prises, pour stopper la «dérive» budgétaire. Du moins dans les discours !

Si sur le plan légal, rien n’interdit le ministère de l’Intérieur à traiter avec ce concessionnaire, l’on s’interroge sur le plan éthique que le choix de ce concessionnaire qui a défrayé la chronique en 2016, suite à l’éclatement d’un scandale de faux montage de véhicules à Tiaret de la marque sud-coréenne Hyundai, qui a suscité une vague d’indignation des Algériens.

Mais au département de M. Bedoui, on arguera sans doute qu’il est question de privilégier la « production nationale ».

Auteur
Riadh Meziane

 




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