20.9 C
Alger
vendredi 19 septembre 2025
Accueil Blog Page 2029

Le Secrétaire général du ministère de la Défense nationale limogé

0
DERNIERE MINUTE

Le Secrétaire général du ministère de la Défense nationale limogé

Le général-major, secrétaire général du ministère de la Défense nationale, Mohamed Zenakhri a été limogé, avons-nous appris de source sûre. 

Le général major Mohamed Zenakhri a été installé en juillet 2011, en remplacement au général major Ahmed Senhadji. 

Ce limogeage dans la haute hiérarchie militaire est le dernier d’une longue série qui a conduit à des changements au niveau des six régions militaires, dans l’aviation, la gendarmerie et la direction générale de la sécurité nationale. 

Seuls le patron des Services de renseignement et le le vice-ministre de la Défense ont échappé à cette campagne de limogeages commencée au début de l’été.

Auteur
La rédaction

 




- Publicité -

Abdelmadjid Sidi Said : « Je suis malade, j’ai un cancer »

0
Révélation du SG de l’UGTA

Abdelmadjid Sidi Said : « Je suis malade, j’ai un cancer »

Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a annoncé qu’il souffrait d’un cancer et qu’il avait demandé une évaluation « sur sa carrière », insinuant, sans le confirmer, qu’il allait quitter son poste de SG. « On a dit que ‘étais à la retraite, et je partais, et que je suis malade. Effectivement je suis malade, je ne le cache pas. Ce n’est pas une honte.Il vaut mieux que je le dise moi même et pas sur Facebook. C’est vrai que j’ai un cancer, et je me soigne. Et malgré cela je suis encore un syndicaliste. L’esprit de lutte est encore en moi. Pour ceux qui spéculent concernant mon départ, je vous informe que j’ai demandé une évaluation de ma carrière professionnelle, c’est mon droit. Ils veulent créer la zizanie dans les milieux des syndicalistes et des travailleurs (…) Ils disent aussi que j’ai la nationalité française », explique Sidi Saïd ce dimanche 16 septembre. Seulement il n’a pas avancé une date précise pour son départ.

Auteur
La rédaction

 




- Publicité -

Tiaret représente l’Algérie au championnat du monde de calcul mental

0
PRODIGES

Tiaret représente l’Algérie au championnat du monde de calcul mental

 Hakim Beloued et Walid Henni, représenteront l’Algérie et le monde arabe au championnat du monde de calcul mentale qui sera organisé en Allemagne du 21 au 30 septembre suite à leur qualification.

Les deux jeunes prodiges seront confrontés à quatre autres candidats venus d’Allemagne, de Japon, de Cuba et de Suisse. 

Hakim Beloued et Walid Henni ont été classés champions arabes en calcul mental du jour en date, les deux titres leur ont été décernés après leur participation en Turquie en novembre 2017 et au championnat arabe organisé en mars 2018 à Alger, 

Hakim Beloued un médecin généraliste qui exerce dans le secteur public à Tiaret, est créateur d’un algorithme pour calculer le jour en date. Hakim a atteint déjà le sommet avec un record arabe pour la troisième fois consécutive, toujours dans ce même concours.

Walid Henni, le neveu de Hakim, âgé de 15 ans, est lycéen en deuxième année secondaire, l’adolescent a brillé lui aussi toujours dans ce même concours et dans le calcul des chiffres aléatoires.

Par ailleurs, la mère de Walid Henni qui est passé, hier à notre rédaction, a profité de l’occasion pour remercier tous ceux qui les ont soutenus afin de participer à ces concours. 

Pour ces jeunes, les calculs reste leur grande passion. Ils suscitent en eux de profondes recherches. Pour les projets à venir, les deux prodiges tiaretis sollicitent des sponsors et l’aide des autorités locales afin de leur faciliter la tâche pour participer au prochain championnat du monde.

Auteur
Khaled Ouragh

 




- Publicité -

L’administration Trump coupe encore des aides aux Palestiniens

0
Proche-Orient

L’administration Trump coupe encore des aides aux Palestiniens

Les Etats-Unis ont supprimé dimanche une nouvelle tranche d’aide destinée aux Palestiniens, après avoir déjà mis fin à plus de 200 millions de dollars (170 millions d’euros) d’aide qui leur étaient destinés, selon une source diplomatique.

Ces nouvelles coupes américaines concernent des programmes visant à rapprocher Palestiniens et Israéliens, dotés jusque là d’un budget de 10 millions de dollars (8,6 millions d’euros), d’après une source au sein de l’ambassade américaine en Israël.

« Nous réaffectons une partie de ces 10 millions de dollars qui était destinée à la gestion des conflits », a-t-elle indiqué.

La source n’a pas indiqué le montant exact de la somme réaffectée, mais a précisé que les programmes en question seront désormais consacrés à la réconciliation entre juifs et Arabes israéliens, qui représentent 17,5% de la population d’Israël.

Le 24 août, les Etats-Unis ont annoncé l’annulation de plus de ces 200 millions de dollars d’aide en faveur des Palestiniens. Cet argent sera désormais utilisé pour « améliorer » des programmes en Israël, a indiqué la source au sein de l’ambassade américaine.

L’administration américaine avait annoncé cette coupe de l’aide aux Palestiniens une semaine avant de faire savoir qu’elle arrêtait également le financement de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), mettant en péril sa viabilité financière.

« Action vindicative » 

Les Etats-Unis étaient les principaux contributeurs de l’Unrwa, avec 350 millions de dollars (300 millions d’euros) versés en 2017, même s’ils n’avaient versé que 60 millions de dollars (52 millions d’euros) en janvier 2018.

Le président américain Donald Trump a dit avoir pris ces décisions pour forcer les Palestiniens à négocier alors que l’Autorité palestinienne a rompu tout contact avec Washington depuis la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël début décembre.

Le statut de la Ville sainte est l’un des problèmes les plus épineux du conflit israélo-palestinien, les Palestiniens souhaitant faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Ils dénient désormais aux Etats-Unis tout rôle de médiateur dans le processus de paix avec Israël.

Par ailleurs, le département d’Etat américain a annoncé le 10 septembre sa décision de fermer le bureau de représentation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington. 

Dimanche, la centrale palestinienne a indiqué que son personnel avait jusqu’au 13 octobre pour quitter le territoire américain.

« Le personnel a reçu des instructions de cesser toutes les activités, de fermer leurs comptes bancaires et a été informé qu’il n’y aurait pas de renouvellement du bail. Ils ont jusqu’au 13 octobre pour évacuer les lieux », a dit l’OLP dans un communiqué en anglais.

Selon le texte, les autorités américaines ont révoqué le visa de l’épouse du chef de la mission palestinienne Hossam Zomlot et de ses deux enfants âgés de cinq et sept ans. Ils ont déjà quitté les Etats-Unis. 

La dirigeante palestinienne, Hanane Achraoui, a dans le communiqué, dénoncé la décision américaine d’annuler la résidence de la famille de M. Zomlot comme une « escalade inhumaine » et qualifié de « méchante » et « vindicative » l’action de l’administration Trump à l’encontre des palestiniens.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

Les actes manqués de la foire «printemps des Arts» à Alger

0
Tribune

Les actes manqués de la foire «printemps des Arts» à Alger

Du 05 au 12 mai 2018, le Palais de la culture Moufdi-Zakaria accueillait dans le cadre de la manifestation « Le Printemps des arts » près de 180 intervenants (diplômés ou autodidactes) venus déballer des centaines d’œuvres (environ 500 toiles, sculptures ou installations), étaler un éventail de techniques, supports ou genres (modernes et contemporains) censés interpeller un nombre conséquent d’acheteurs qui au bout du compte ne se bousculeront pas au portillon.

Seuls en effet 10 % des médiums arborés trouveront preneurs, ce que signalera à la fin de l’événement la cinquantaine de pastilles rouges collées par des solliciteurs ou les cinq galeristes présents (« Seen Art », « Dar El Kenz », « Sirius », « Thevest » et « El Yasmine »). Répertoriés au Registre du commerce (décret exécutif n° 2006-155 du 11 mai 2006) en tant qu’artisans, ces marchands de la banlieue d’Alger (hormis « Sirius » installé au Télemly) sont tenus de remplir aux frontières (terrestres ou maritimes) un dossier d’exportation (comportant une domiciliation bancaire et une carte fiscale) pour que transitent à l’étranger leurs biens culturels mobiliers non protégés (les objets ou collections sanctuarisés ne sortent que dans le cadre d’événements protocolaires ou de dommages nécessitant une restauration).

Fonctionnant par ailleurs sans règles établies, protocoles ou conventions, ils naviguent à vue au sein d’un environnement juridique inapproprié à la libre circulation des œuvres, tiennent la barre des transactions en réduisant le pourcentage de plasticiens sans contrats et insatisfaits des marges bénéficiaires engrangées, selon eux, sur leur dos.

Aussi, s’emploient-ils à attirer le chaland, appliquent des prix aléatoires, des évaluations en dents de scie (elles variaient en mai 2018 de 40.000 à 650.000 DA) néfastes à la transparence puis confiance à instaurer entre créateurs et clients en manque de socle discursif (celui d’historiens, experts ou analystes), d’argumentaires indispensables à la fiabilité des cotations. Ce passage en objectivité demeurait une obligation aux yeux de Malek Salah et Rachid Djemaï, persuadés que seuls des critiques d’art internationaux possèdent la faculté d’arbitrer les jugements de goût, de démêler les nœuds gordiens d’un milieu territorialement déconnecté des divers processus anticonformistes enclenchés depuis les Nabis de l’École de Pont-Aven.

Lorsque des courants européens ébranlaient au début du XXème siècle les socles de la perception réaliste du visible, épris des canons technico-formels de l’antiquité gréco-romaine, des locataires de la Villa Abdeltif puis des membres de l’ « École d’Alger » enjolivaient tour à tour l’héliotropisme orientaliste et l’ « Esthétique du soleil ». Ces adeptes du « Beau » académique légueront cependant à quelques élus musulmans le réquisit « l’art pour l’art », institueront par là-même la posture prophétique du « prodige » que les rédacteurs du Programme de la Soummam s’ingénieront à enterrer en préconisant dès août 1956 une « (…) rupture avec les positions idéalistes individualistes (…) ».

 La caution identito-ethnique 

Attachés à faire corps, réflexe sans doute indispensable à la réussite du combat révolutionnaire, les factotums de la culture politique prononçaient de la sorte indirectement le renoncement avec le « Moi Je » romantique et son corollaire l’univers endocentrique, édictaient inéluctablement la désacralisation de l’artiste démiurge ou hors du commun accomplie au profit d’une éthique collectiviste et donc aux dépens de celle de singularité jusque-là transposée puis acclimatée. Retenir l’approche anti-égotiste, c’est admettre la pérenne prégnance de signifiants maîtres rétifs au pluralisme des nuances, guidant, encore aujourd’hui, les entendements d’un champ artistique taraudé, aux lendemains du 05 juillet 62, de sectarismes et d’exclusivisme réductionniste, évoluant toujours en dehors des outrages de la contemporanéité esthétique, relégué à ce titre dans ses coulisses, replié à l’intérieur des remparts fictifs de la culture authentique, celle aux accents essentialistes ou millénaristes. La caution identito-ethnique pesait d’emblée trop dans la balance pour laisser de l’espace au vocabulaire proprement pictural ou littéraire, pour installer l’individu créateur au carrefour des accomplissements sociétaux, pour réajuster l’horizon de sa permissivité sur l’idée de confluences méditerranéennes.

Sous la pression psychologique de la formule politico-religieuse « socialisme-spécifique », les décalés de la périphérie se mettront en ordre serré, se caseront au rang d’éveilleur du peuple puisque le certificat militant les agréait djounoud du développement. Confrontés au codex du figé, ils acquiesceront, là où l’insolite n’avait pas « droit de Cité », l’anti-cosmopolitisme du Programme de Tripoli (mai-juin 1962), charte décrétant, au nom du non-assimilationnisme, le recouvrement de traditions dépravées, soit un autre système de valeurs susceptible d’incuber l’unanimiste idéal que le récit officiel pamphlétaire promouvra de façon à mettre en veille les narrations intimistes d’écrivains appelés à glorifier les légendes et itinéraires mythifiés du moudjahid. Certains avant-corps de l’art pictural répéteront eux-mêmes les gammes de la figuration concrète afin de conditionner les statures d’un « Homme nouveau » soluble dans le « Nous global » de la communauté des croyants, précepte fatal à l’amplitude subversive du créateur de génie. Déboulonné en août 1956 de son piédestal, ce précurseur d’exception n’avait donc désormais plus d’assises en Algérie tant les postulats de l’idéologie ambiante interdisaient aux auteurs de se référer à une quelconque prétention aristocratique, d’appartenir à une élite privilégiée coupée de la masse, de thésauriser de la transgression artistique, d’engranger de l’irréductibilité.

Incitations populistes

La prédominante éthique de communauté empêchera par conséquent l’essor d’un régime vocationnel autorisant de passer de l’attention pour les œuvres à l’admiration envers certains producteurs, une transition qui provoque aussi du glissement taxinomique à l’intérieur du temple de la création. Reconnu comme un modèle à part, le génie y opère la subversion du déjà-là ou déjà-vu par l’originalité. L’occultation ou négation en Algérie de celle des artistes (acquise par la faculté d’innover, de chambouler l’ordre existant) contribuera à ignorer le travail de l’esprit, à ne pas l’exploiter commercialement en tant que pure émanation de la personne (mise en lumière via l’affichage de son nom, de sa signature ou l’étalage de sa biographie), de l’adouber juridiquement comme bien matériel digne d’être catalogué au panthéon du cabinet de curiosités. La passion accordée à une œuvre engendrant donc l’affection de l’artiste, la reconnaissance et représentation modernes de ce dernier seront occultées après l’İndépendance de manière à ne pas définir son activité comme hautement singulière, à effacer de la cognition générale l’historicisation de sa vie ou grandeur et par extension la notion d’individuation aperceptive. Le sabordage de la temporalité exclusive du sujet servira à nier l’identité des figures exemplaires, à enrober les compositions d’un langage volontariste pimenté d’unanimisme, de connotations tiers-mondistes et anticapitalistes.

Dans un contexte baigné d’incitations populistes, césaristes ou zaïmistes, les exécutants de la feuille de route se contenteront du rôle d’intermédiaire ou animateur leur affectant le soin d’imager le tropisme retour aux sources ou renouveau dans l’authenticité (révolutionnaire, culturelle ou patrimoniale), de suivre ensuite les orientations de la Charte nationale d’avril 1964 privilégiant un certain réalisme-socialiste pendant qu’au sein des « Beaux-Arts » d’Alger le directeur Bachir Yellès approuvait et encourageait le classicisme hérité de l’ancienne colonie française. Des peintres contourneront néanmoins le double formatage (mimiques du maquisard et stéréotypies de l’exotisme de bazar), élaboreront les tableaux phares de la re-singularisation esthétique. La première tâche dévolue au Musée d’art moderne d’Alger (MAMA) était de scénariser le parcours de ses contributeurs, de les dégager de l’anonymat auquel les voue la désincarnation précédemment explicitée, d’homologuer par l’aménagement de monstrations persuasives une chaîne de sens répondant au cahier des charges des décennies 60 et 70. Amorcée par la galerie İsma (ou Esma) puis Mohamed Djehiche, la décantation ou balisage participera à cerner les valeurs suprêmes du marché des œuvres, à polariser l’attention sur les chapitres ou trames du monde intérieur, à réfléchir la nouvelle appréhension sociale et symbolique de l’artiste, l’évolution de sa fonction imaginaire sous estimée par le statut officiel circonscrit, pendant et après la Révolution pour transcender le prestige du héros-pur mort au front.

L’exigence de particularité et de modernité oblige l’opératrice culturelle Nadira Laggoune-Aklouche à implanter de la pertinence au cœur de dispositifs mentaux capables de focaliser les regards sur d’autres visages de l’excellence plastique, stade intermédiaire indispensable à l’intronisation des émergents de la scène locale. Responsable de la gestion du Musée d’art moderne d’Alger depuis février 2017, mais officialisée tardivement à ce poste via le décret présidentiel du 25 Ramadhan 1439, soit le 10 juin 2018 (précise le Journal Officiel n° 44, 9 Dhou El Kaâda 1439, 22 juillet 2018), cette médiatrice de substitution s’est au contraire bornée à reprendre des concepts testés ailleurs, comme par exemple avec l’exposition Dessinez vos desseins (inaugurée le 27 janvier 2018 au MAMA) dont la problématique plagie celle que la commissaire toulousaine Hélène Poquet introduisait en novembre 2012 au Majorat de Villeneuve-Tolosane lors de la saison « Graphéine ».

Pesanteurs

Sous la triple tutelle statutaire du ministère de la Culture, des Moudjahidine et des Affaires religieuses, l’institution en question ne peut elle-même s’affranchir des pesanteurs hagiographiques plombant les thématiques majeures à profiler ou modéliser afin d’éprouver des séquences monographiques, d’orchestrer des lectures atypiques de la contemporanéité esthétique. L’élargissement émancipateur de l’espace concerné dépend d’une hétérodoxie permettant d’interroger les soubassements affectifs et résiliences de performeurs, d’une herméneutique identifiant ces dernières têtes d’affiche, d’une introspection circonstanciée, citationnelle, ampliative et épistémique dévoilant leurs profondes motivations. İnitier au 25 de la rue Larbi Ben M’Hidi une programmation cohérente démontrant que des « agitateurs profanateurs » ont déboussolé la raison monochrome, telle est la prérogative de l’heure d’une responsable qui parallèlement à la manifestation Patrimoine pictural (débutée le samedi 02 juin et prorogée au-delà du 15 août 2018) concèdera (après s’être cette fois inspirée de nos textes précédents, notamment « Le Printemps des arts : futur placé-beau correcteur d’Azzeddine Mihoubi ») qu’il « (…) faut historiciser la peinture, (laquelle) devrait rentrer pleinement dans le patrimoine (…).

Pour marquer ça on se doit d’écrire l’histoire en montrant les œuvres, en faisant des expos, de la recherche (…), car c’est important de connaître chaque artiste, parler de sa démarche et savoir qui il est. Ce qu’il a fait » (in L’Expression, 05 juin. 2018). L’inventaire cognitif et intellectif évoqué échappait semble-t-il à une supplétive occupée à repérer et qualifier les candidats aptes à attirer les collectionneurs lors du prétendu salvateur « Printemps des arts ».

Avec Dalila Orfali (conservatrice du Musée des Beaux-Arts), Meriem Aït El Hara (médiatrice à l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel), Jaoudet Gassouma (peintre), Azzedine Antri (gestionnaire du Palais), Lyès Khalfati (administrateur de la galerie « El-Yasmine »), elle ambitionnait satisfaire les destinataires de l’art moderne et contemporain, les hommes d’affaires, banquiers, le but avoué de l’expo-vente étant de consolider, au bout de seulement huit jours, «(…) les règles et les bases qui détermineront la véritable valeur du produit artistique.», arguera Azzedine Mihoubi (in El Watan, 06 mars . 2018). İl interpellera pour cela le Forum des chefs d’entreprises (FCE), supposant sans doute que les enveloppes de ses argentiers pouvaient fructifier la réussite de la kermesse printanière, entrainera, au moment de l’inauguration, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, celle de l’environnement et des énergies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, des diplomates ou encore des délégués de la Sureté nationale et Défense nationale. Faisant office d’instance de légitimation, ces VİP découvraient « Le haut niveau des arts plastiques » affirmait le premier locataire d’un lieu offrant plus de deux mille mètres carrés à un salon décrit comme le premier marché de l’art en Algérie, une assertion parfaitement saugrenue.

Elle suppose en effet qu’il se décrète selon la seule volonté de tel ou tel samaritain de la méthode Coué alors que son implantation réelle est consubstantielle à un réseau de galeries au profil clairement caractérisé et appliquant un code de conduite ou une déontologie tarifaire, à une salle de vente, à l’implication durable de bienfaiteurs-tuteurs, mécènes et spéculateurs avisés, d’entreprises nationales et privées, de pouvoirs publics enclins à réguler une politique d’acquisition d’œuvres à protéger.

Certains intervenants se plaindront, lors de la journée d’étude du jeudi 10 mai 2018, des lourdeurs bureaucratiques entravant leurs migrations externes (acceptées après l’expertise du conservateur désigné par le ministère de la Culture et l’aval de la Direction de la protection légale des biens culturels protégés). Les nombreux documents à fournir se rapportent aux articles 62 et 63 de la loi 98/04 (sur lesquels reviendra un représentant des Douanes et impôts), à des formalités d’usage et codifications à revoir tant le compréhensible souci de surveiller le patrimoine commun engendre des tracas laissant supposer que toutes les toiles et sculptures appartiennent à la caisse de dépôt du trésor national, une ambiguïté que résoudra justement leur reclassification juridico-administrative. La rectification a trait à des attestations offrant aux propriétaires confirmés ou putatifs les moyens légaux de les facturer, cela conformément à une nouvelle nomenclature des métiers élevant l’artiste au niveau d’agent économique. İl obtiendra à ce titre un identifiant fiscal, déclarera ses revenus, paiera des taxes. Voilà les résolutions énumérées par des émissaires de l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA) insistant aussi sur le droit de suite (bénéficiant aux héritiers). La gratification marchande du créateur coïncide ordinairement à la souveraineté d’un art éprouvé théoriquement et dialectiquement, c’est-à-dire doté de sa conscience critique. Celle-ci se cristallise conjointement au processus de sécularisation (inhérent à la modernité, à la démocratisation de la société, à l’autonomisation des comportements humains) et de distinction auquel participe des ouvrages spécialisés différenciant les amateurs des professionnels instigateurs d’œuvres « distructives ».

Instrumentalisation politique

Effective depuis l’İndépendance, l’instrumentalisation politique de la culture renvoie aux inhibitions d’un régime pré-moderne refusant la compétition ouverte qu’instituera inévitablement la confrontation progressistes-conservateurs, étape philosophique en dehors de laquelle les légitimes prétentions à la notoriété des peintres, sculpteurs, installateurs, vidéastes ou graffeurs se fracasseront toujours sur le mur de la légitimité historique. S’incarnant actuellement en la personne d’Abdelaziz Bouteflika, celle-ci explique en partie sa cinquième reconduction par les cercles décisionnels, empêche à fortiori de promulguer une thérapeutique générale en mesure de perfuser de nouveaux paradigmes à l’art d’aujourd’hui, de corriger les paliers et barèmes de son marché. Réfuter ou éluder ce facteur central, c’est reconduire les mêmes faux-semblants, faire croire que la prise en compte des observations et recommandations émises pendant le séminaire du 10 mai dernier suffira à garantir la réussite du prochain « Printemps des Arts ». Considérée expérimentale du côté du ministre de la Culture, l’édition « 0 » révéla plusieurs lacunes et défaillances supposées être amendées par une seconde commission habilitée à confectionner un bilan à ce jour introuvable. Encore un acte manqué révélateur des habituels vœux pieux.

Auteur
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’art

 




- Publicité -

Appels au général Toufik à se présenter à la présidentielle de 2019

0
Ils se sont multipliés rapidement

Appels au général Toufik à se présenter à la présidentielle de 2019

Plusieurs voix s’élèvent pour appeler l’ex-général-major Mohamed Médiene dit Toufik, à se présenter aux élections présidentielles de 2019. En effet, et en l’espace d’une journée, deux organismes, l’un officiel, puisqu’il s’agit du bureau de Tizi Ouzou de la Fédération nationale de fils de Chahid (FNFC) et l’autre associatif, l’Association culturelle Casbawia de la wilaya d’Alger, ont appelé le général-major à la retraite, âgé de 79 ans à briguer en 2019, un mandat présidentiel.

Il y eut d’abord l’appel de la FNFC de Tizi Ouzou qui s’est lancée la première dans ce qui ressemble à une opération de sondage d’opinion coordonnée.

« Le Secrétaire général de la Fédération nationale des (fils) de chahid (FNFC) bureau de la wilaya de Tizi-Ouzou déclare qu’il est pour la présentation de la candidature de M. Mediene Mohamed aux prochaines élections présidentielles de 2019 », écrit très sérieusement le FNFC dans un communiqué datant du 15 septembre 2018 et signé par le président Houssine Hamlaoui.

Par la suite une association de la wilaya d’Alger qui se nomme l’Association culturelle Casbawia de la wilaya d’Alger, vient d’émettre un communiqué dans lequel elle exhorte l’ex-chef du DRS à se présenter aux élections présidentielles de 2019.

« Notre détermination d’Algériens fiers de tous nos frères et sœurs, ainsi que notre serment pour la défense de la patrie nous imposent aujourd’hui de faire appel solennellement au général de corps d’armée Mediène Mohamed à présenter sa candidature à la présidentielle d’avril 2019 », pouvait-on lire dans le communiqué.

« Sur la base des convictions patriotiques du général de corps d’armée Monsieur Mediène Mohamed, ses positions nationalistes et son engagement sans faille pour l’Algérie, il fut depuis son jeune âge un soldat modèle de l’ALN, a contribué avec ses frères pour le développement de l’ANP, a veillé efficacement à sa stabilité et à la sauvegarde de l’unité de la nation lors de la décennie noire .  Le général Mediène Mohamed a su garder un silence très significatif face aux bouleversements politiques de notre pays, afin de préserver les acquis démocratiques pour lesquels sa contribution ne peut être ignorée, il porte à jamais sa Patrie dans le cœur », rappelle cette association.

Dans ce qui ressemble à une interminable guerre des clans, les appels à la candidature du général Médiene, mis à la retraite par le président Bouteflika en 2013, viennent, semble-t-il, contrecarrer les plans des partisans d’un cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika, qui, même aphone et invisible, continue d’être un sérieux prétendant pour sa propre succession. 

Auteur
B. Karima

 




- Publicité -

La commune de Batna se refait une beauté

0
Rénovation des routes et chaussées en cours

La commune de Batna se refait une beauté

C’est un perpétuel combat pour vaincre la saleté, le désordre qui gangrènent la vie sociale, selon le premier responsable de l’assemblée populaire de Batna, Nouredine Melakhssou. Cependant, il a été constaté ces dernières années de la part de la population une exigence de propreté de plus en plus importante, ajoute-t-il.

Dans le cadre de la propreté de ville, le wali Siouda Abdelkhalek en collaboration avec les services techniques de l’APC de Batna ont lancé ces dernières semaines une opération d’envergure à travers tous les quartiers et cités de la ville de Batna.

Cette opération menée par les services techniques de l’APC  a débuté par le revêtement des chaussées et rues. A commencer par l’entretien du mobilier urbain, (peinture, revêtement des toits et autres), le désaffichage, désherbage, débroussaillage, enlèvement des dépôts sauvages, enlèvement des tags et graffiti, entretien des regards et caniveaux… 

La permanence de la propreté des espaces publics devient ainsi un des objectifs prioritaires de la municipalité pour améliorer la qualité de la ville et le bien-être de ses habitants mais également pour conforter l’image que la cité donne aux visiteurs, indiquent les autorités locales.

Le maire s’explique

Melakhssou Nourdine,le maire de Batna, a indiqué au Matin d’Algérie, “un projet de réalisation d’un réseau d’assainissement avec mise en place de collecteurs véhiculant les eaux vers les débouchées centrales, et  afin d’éviter leur diversement dans les oueds qui traversent la ville est en cours.

Le maire de Batna a mis le doigt sur les points noirs que sont les avaloirs, les bouches d’égout, regard. Sachant que l’hiver approche, il est urgent d’assurer un bon écoulement des eaux pour éviter des inondations et des dégâts.

En outre, la réhabilitation des centres de santé situés sur la route de Tazoult et Z’mala est en cours d’achèvement, une dizaine de maticos (sportifs) installés à travers tous les quartiers de la ville. Il est à souligner que l’état des routes des quartiers  comme Salsabil, Kechida, cité 1200-Logts, le centre ville ont été toutes pris en charge par les services de l’APC, financés par une partie du PCD de la wilaya et les budgets communaux, apprend-on.

Concernant les deux  centres commerciaux (les marchés couverts  de Bouzourane et Hamla, nous avons appris par le maire Nordine Mellakhssou, que vu leur désertion par les commerçants qui  refusent de les occuper ont été proposés à d’autres particuliers aux enchères.

batna

Un technicien sur le lieu

On apprend par  Mahdi Djaballah, un technicien, que toutes les dispositions ont été prises pour assurer la coordination entre les entreprises pour permettre le revêtement des chaussées une fois les réseaux d’eaux et l’assainissement refaits. Il existe de nouvelles techniques qui consistent  à recycler la chaussée sur place avec de nouveaux matériaux destinés aux travaux routiers. Dans la pratique, selon Mahdi Djaballah,, cette technique innovante consiste à retraiter la chaussée existante qui est généralement en mauvais état permettant de lui conférer une nouvelle jeunesse. Ce traitement se fait avec une machine spécifique dont plusieurs entreprises algériennes se sont équipées ces dernières années. Une fois la route retraitée, il ne reste plus qu’à réaliser les couches d’enrobés prévues et à l’ouvrir ensuite à la circulation.

Or il est possible d’atténuer cet impact environnemental tout en réalisant des économies substantielles en termes de coût de réalisation et de délais, en considérant les matériaux des sites à utiliser comme un gisement que l’on peut valoriser par un traitement approprié avec des résultats probants, explique ce technicien chevronné. Mehdi Djaballah ajoute que cette technique inédite permet de rénover nos routes en réduisant drastiquement les coûts, les délais et l’empreinte environnementale avec plus de durabilité. Aussi, à noter que  les initiateurs de cette technique évoquent par ailleurs une durabilité “accrue” et une solution 100% matériaux locaux.

De par sa position géographique stratégique, il est à signaler que  la région des Aurès est un point de rencontre des principaux axes routiers intérieurs menant des villes du littoral jusqu’aux portes du Sahara. Sur les 111 routes nationales existantes à travers l’ensemble du pays, pas moins de 10 routes nationales à savoir la RN N°3, 28, 31, 70, 75, 77, 78, 86, 87 et 88 passent par la wilaya de Batna. En relief à ce capital, les réseaux routiers de la wilaya de Batna s’étalent sur plus de 3500 kilomètres. Sur tout ce lot, il y a 800 kilomètres de routes nationales qui passent par 44 communes sur les 61 que compte Batna.

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




- Publicité -

Un vieillard mortellement agressé à l’arme blanche à Batna

0
Police/Justice

Un vieillard mortellement agressé à l’arme blanche à Batna

 

Dans le cadre contre le crime et le banditisme, les services de la police de Batna sous les instructions du chef de sûreté de  wilaya, Sassi Abdelkader, sont parvenus à mettre hors d’état de nuire une bande composée  de deux individus, spécialisées dans le trafic et vols de voitures. Par ailleurs, l’un d’entre eux a été reconnu coupable d’un crime commis sur un vieux âgé de 73 ans, à bord de son véhicule de marque Accent-Hyundai. Selon nos sources d’informations, les deux individus ont été d’abord incriminés dans une affaire de vol de voiture de marque Renault-Mégane et un Scooter VMS.

Le corps de la victime est chez les médecins légistes qui font une autopsie pour faire parler les indices. L’un des deux prévenus, âgé de 34 ans, a reconnu avoir agressé sauvagement la personne âgée en le rouant de coups de bâton sur tout le corps. La victime a succombé quelque temps après à ses blessures. Les présumés ont été arrêtés puis ont été présentés devant le procureur de la république, le dossier de l’enquête a été remis entre les mains du juge d’instruction de la 3e  chambre  près le tribunal de Batna.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




- Publicité -

Le siècle de Slimane Azem

0
Commémoration de son centenaire dans plusieurs villes du Canada

Le siècle de Slimane Azem

L’aède de la chanson engagé kabyle Slimane Azem est né le 19 septembre 1918 et est décédé le 28 janvier 1983. D’ici quelques jours il aurait eu 100 ans s’il était encore vivant. Plusieurs associations et organisations kabyles du Canada s’apprêtent à marquer  une telle commémoration dans trois grandes villes canadiennes.

D’abord à Montréal où réside l’écrasante majorité de Kabyles, un collectif du nom Amazday Tajmilt i dda Sliman est formé à Montréal pour marquer le centenaire de celui qui avait une place unique chez les mélomanes kabyles, toutes générations confondues. Un programme riche est concocté à l’occasion qui va durer toute la journée du 22 septembre de 10h00 du matin à minuit. Il comprend:

10:00 à 13:00 – BBQ familiale au Parc Jarry

* 13:30 a 16:30 – Projection d’un documentaire TQ5 sur Slimane Azem suivi de conférences-débat au Théâtre le Château (6956 St Denis St, Montréal, QC H2S 2S4. Métro: Jean Talon) avec un panel de conférenciers dont Karima Ouazar, Karim Achab, Racid At Ali uQasi et Bruno Azem. Ce dernier étant l’invité d’honneur qui nous vient de France pour nous parler de son oncle Dda Slimane avec qui il a passé une partie de sa vie.

* 19:00 à 21:00 – Une pièce théâtrale sur Slimane Azem avec les artistes Kamal Sehaki, Lyes Moussaoui et Smail Sider. La pièce sera suivie d’une chorale.

Azem

–  21:00 à 23:30 – Une soirée musicale au théâtre le château qui sera animée par les artistes suivants: Zahia Belaid, Achour Zanoutène et Amar Hamel. Ils seront accompagnés par des musiciens professionnels sous la direction artistique de Rafik Abdeladim. Il s’agit de Sylvain Plante à la batterie, Mourad Benfodil à la basse, Hakim Cherif aux percussions et Rayan au Clavier.

Le prix du billet est fixé symboliquement à 25$ BBQ inclut et gratuit pour moins de 12 ans. La recette qui sera dégagé sera envoyée aux jeunes du village de naissance de Slimane Azem pour reconstruire sa propre maison en état de dégradation très poussé.  

La semaine d’après, soit le 29 septembre 2018, toujours à Montréal le Centre Amazigh de Montréal organisera la 5ème édition de ses Poésiades d’expression kabyle sous le slogan D aγrib d Aberrani en hommage à Slimane Azem. Un record de 25 poètes et poétesses seront présents à cette journée qui débutera à 14h au Centre Humaniste du Québec, sis 1225 boulevard St-Joseph Est. Montréal.

Le 28 septembre 2018 l’école AZAR pour l’enseignement de la langue kabyle dans la ville de Québec, capitale nationale de la province du Québec, organisera un hommage à Slimane Azem à l’université Laval, pavillon Alphonse-Desjardins, sis 2325 rue de l’université (Salle ADJ-2326). Au programme la chorale des élèves chantera Dda Sliman et Bruno Azem qui donnera une conférence sur le thème suivant : Slimane Azem, le sage, le visionnaire.

Le   30 septembre 201, l’Association Culturelle Amazigh d’Ottawa-Hull (ACAOH) et la Fondation Tiregwa qui co-organiseront le centenaire de Slimane Azem au Heron Communauty Center, sis 1480 Heron Road, Ottawa. Au programme la chorale de chants kabyles Tilleli, la poétesse Farida Eldjama, le poète-dramaturge Arab Sekhi et Bruno Azem qui nous relatera les moments vécus avec son oncle, Dda Sliman.

A noter que Bruno Azem, l’invité d’honneur du centenaire Slimane Azem, au Canada, est le fils de Ouali Azem, le frère de Slimane Azem, son aîné de 5 ans. Il est né en 1950 à Agouni Gueghrane ou il a vécu jusqu’à 1958 avant d’immigrer en France avec ses parents. Plus exactement à Chelles au département de Seine-et-Marne (Région Île-de-France) ou son père s’est installé.

Azm

En 1963 son père a acheté une grande ferme en faisant venir ses frères. Slimane Azem y venait de temps à autres pour se ressourcer et se reposer auprès d’eux. Il restait plus ou moins longtemps. Pas loin à Moissac au département de Tarn-et-Garonne (Région Occitanie), en 1963, son oncle qu’il appelait affectueusement Vava Sliman, avait acheté une ferme avec un terrain agricole de 3 hectares qui lui rappelle sa Kabylie. Il le labourait en implantant des tomates, autres légumes et toutes sortes de fruits comme les figues, les pommes, les prunes, les poires et les grenades. C’était une façon à lui de vivre sa Kabylie natale.

Le petit Bruno partait souvent aider Vava-s Slimane à labourer son terrain avec un tracteur. C’est là ou il a côtoyé de plus prêt son adorable oncle, duquel il a puisé et appris beaucoup de choses. Une véritable école de sagesse et du savoir kabyle dit-il. Ceci a duré jusqu’à 1970 quand Bruno est appelé au service militaire à Toulouse pour une année. Une fois le service accompli, il descendait sur Paris pour travailler dans la bureautique dans diverses banques jusqu’à 1980. Ensuite il a travaillé dans une entreprise d’équipements automobiles pour différentes marques (Renault, Peugeot, Citroën, …), ou il est resté jusqu’à sa retraire en 2011. A Paris Bruno ne ratait aucun concert de son oncle de 1971 jusqu’à son dernier concert en 1982 à la prestigieuse salle de l’Olympia. Soit, une année avant sa mort.

En 2016, Bruno Azem a fondé l’association des amis de Slimane Azem à Toulouse pour perpétuer la mémoire de son oncle, le poète éclairé et le visionnaire kabyle, avec des commémorations périodiques un peu partout en France.

VOIR : https://www.facebook.com/taq.tv/videos/2269811953251388/

 

Auteur
Collectif Hommage à Slimane Azem

 




- Publicité -

Mohammed Dib en Finlande (II)

0
De l’originalité des chemins vers l’autre parole

Mohammed Dib en Finlande (II)

L’exil et le mal du pays, un chagrin silencieux…

En avril 2013, j’ai rencontré à Tartu l’écrivain estonien Jaan Kaplinski, qui a traduit en estonien Mouloud Feraoun et Bachir Hadj Ali, et il m’a raconté ses rencontres avec Mohammed Dib à Strasbourg et puis à Lisbonne, et cela pendant le lancement du Parlement International des écrivains en 1994.

 »Après l’assassinat de Tahar Djaout en Algérie, il y avait par la suite l’idée de lancer cette instance qui protège les écrivains menacés. Ce parlement est né donc alors que l’Algérie passait de terribles moments. Pendant ces sessions de préparations, j’ai rencontré Mohammed Dib qui était aussi un membre fondateur du parlement’’, m’a-t-il dit.

Au moment où Mohammed Dib venait de publier la suite de sa trilogie nordique  »Le Sommeil d’Ève », en 1989, et  »Neiges de marbre », en 1990, l’Algérie était face à d’importants changements: une ouverture démocratique qui a mal tourné, et le pays sombrait dans une instabilité alimentée par le terrorisme. Bien qu’il était loin, il n’avait jamais cessé de penser à son pays, et il était triste pour le mal qui a frappé son peuple, raconte l’écrivain estonien.

Lire : Mohammed Dib en Finlande (I)

 »Il était très inquiet sur la situation sécuritaire dans son pays. Entouré de plusieurs autres écrivains pendant les rencontres du parlement, il parlait avec un ton doux, calme, et il véhicule des arguments lors de chaque discussion. Il me semblait comme un  »aristocrate », notamment que sa façon de parler se diffère de la nôtre ici en Estonie. Malheureusement je n’ai pas pu lire beaucoup de ses œuvres, mais son roman  »Été africain » a déjà été traduit en estonien en 1959, par Nelly Toiger. Cette dernière était spécialisée en philologie et traductrice en même temps », a-t-il-conclu. (2)

À son tour, la traductrice Natalia Baschmakoff m’a confié lors de notre rencontre en septembre 2013, que Mohammed Dib  »avait de bonnes relations professionnelles avec pas mal d’écrivains finlandais. On avait remarqué qu’il était émotionnellement attaché à la Finlande. Par exemple, il aimait beaucoup la nature et il s’en inspirait souvent. Quand il venait en été, il adorait notamment le solstice d’été. Il aimait tellement les nuits qui ressemblent au jour, notamment celles entre le 19 et le 25 juin. D’ailleurs, il était venu une fois pendant cette période. Il était toujours modeste, ponctuel, respectueux envers ses lecteurs et tous ceux qui viennent assister à ses rencontres littéraires » (3).

Certains critiques avancent que, vers la fin des années 1970 et les années 1980, la Finlande a influencé la littérature de Dib, et cela a laissé un impact y compris sur son caractère. Probablement  »faire l’expérience de la raréfaction des choses et des êtres’’ est bien interprété dans sa trilogie nordique. D’autre part, il décrit lui-même cette influence comme une  »sorte de revanche », et d’expédition littéraire par rapport à ce  »qu’on a auparavant écrit dans le nord sur les sociétés du sud ».

 »Je pense que la façon comment que je vois les peuples  »nordiques » dans mes romans est très importante pour la culture de mon pays. Quand nous étions colonisés, la littérature  »colonialiste » a permis aux écrivains européens de venir explorer nos  »sociétés du sud » avec leur regard nordique, européen, froid et arrogant. Ce que je fais aujourd’hui, c’est donc comme une  »revanche ». Car maintenant je présente les peuples nordiques dans mes romans, à ma propre façon, comme étant un écrivain venant du sud » (4).

En outre, vu qu’il était discret, il est essentiel de mentionner que les séjours de Dib en Finlande se sont quasiment passés dans le calme et la méditation. Mohammed Dib était d’une discrétion proverbiale, selon plusieurs témoins. Il était là pour contempler, et essayer de  »découvrir l’originalité de ses chemins », en se mettant  »à l’écoute de l’autre parole », il a embrassé une terre qui l’a tellement inspiré, justement, pour retrouver son  »originalité restaurée », et explorer profondément son  »patrimoine culturel’’ perdu tout au long des années.

Enfin, en plus de tous les coins où il se rendait pour rencontrer ses amis, Sea Horse, connu familièrement sous le nom Sikala, est considéré parmi les endroits préférés que Dib avait fréquenté lors de ses séjours en Finlande. C’est un restaurant à Helsinki, fondé en 1934, et depuis sa fondation,  »il a prêté attention à la culture traditionnelle du restaurant finlandais ». Parmi les anciens autres clients célèbres de ce restaurant figurent: le poète Pablo Neruda, le philosophe Jean-Paul Sartre et le musicien de jazz Dizzy Gillespie.
 

H. A.

Renvoi:

1- Djamel Ghellab, lecture du recueil ’’Ombre gardienne’’ DE Mohamed Dib, paru le 6.8.2008 sur Diwan El-Arab

2- Entretien avec Jaan Kaplinski, paru le 6.5.2013 dans le journal algérien En-Nasr

3- Entretien avec Natalia Baschmakoff, paru le 23.9.2013 dans le journal algérien En-Nasr

4- Retour au père du roman maghrébin. Mohammed Dib: l’dentité restaurée, article de Atmane Tazaghart, paru le 3.5.2014 sur El-Akhbar.

 

Auteur
Hamza Amarouche, de Helsinki

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Bruno Poindefert : l’élégance du geste, la rigueur du cœur

0
Bruno Poindefert est une figure majeure du paysage musical français, dont le parcours allie virtuosité, engagement institutionnel et rayonnement international. Né à Paris, il...

LES PLUS LUS (48H)

Bruno Poindefert : l’élégance du geste, la rigueur du cœur

0
Bruno Poindefert est une figure majeure du paysage musical français, dont le parcours allie virtuosité, engagement institutionnel et rayonnement international. Né à Paris, il...