18 avril 2024
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Trump et Netanyahou veulent doter MBS de la bombe atomique

POLEMIQUE

Trump et Netanyahou veulent doter MBS de la bombe atomique

Pour justifier ses traversations à incriminer le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane (MBS), soupçonné par l’agence de renseignement américaine (CIA) d’avoir ordonné l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, Donald Trump et Benyamin Netanyahou n’arrêtent pas de mettre en avant l’alliance économique stratégique qui vaut plus de 110 milliards de dollars de contrats d’armements avec les Etats-Unis, le tout par l’intermédiaire d’experts israéliens ont conclus avec le royaume en 2017.

Cynique, Donald Trump, en particulier, met dans la balance cette affaire d’un assassinat odieux et la création de plus d’un million d’emplois. Pourtant, les experts s’accordent à dire que, pour l’heure, seuls 14,5 milliards de dollars de contrats auraient été effectivement signés entre Riyad et Washington, ce qui n’a abouti, pour l’instant, qu’à 500 nouveaux emplois américains.

Mais secret d’Etat oblige, le locataire ne donne pas l’autre aspect de cette relation qu’a révélé Le New York Times dans sa livraison de vendredi dernier. Trump serait en négociation avec l’Arabie saoudite pour lui vendre des réacteurs nucléaires.

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Conduites depuis 2017 par le département américain de l’Énergie, ainsi que le département d’État, les discussions porteraient sur un montant avoisinant 80 milliards de dollars (65 milliards d’euros). Le 5 novembre dernier, le prince héritier saoudien a posé en grande pompe, à la Cité des sciences de Riyad, la première pierre du premier réacteur de recherche nucléaire du royaume. Selon l’agence de presse officielle SPA, seize réacteurs sont prévus au cours des deux prochaines décennies.

Afin de prévenir la fin annoncée des hydrocarbures, et face aux besoins grandissants de sa population de 30 millions d’habitants – dont 20 millions de Saoudiens et 10 millions d’expatriés –, le royaume des al-Saoud entend diversifier ses sources d’énergie, qui reposent pour l’heure principalement sur le pétrole et le gaz naturel.

D’après Le New York Times, la construction des deux premiers réacteurs serait confiée à la firme américaine Westinghouse, qui opérerait sur place par le biais d’entreprises sud-coréennes.

Secrètes, les négociations sont conduites par le secrétaire d’État à l’Énergie Rick Perry, qui s’est rendu à Riyad fin 2017.  En février dernier, il était à Londres pour discuter d’un accord de non-prolifération nucléaire de type 1-2-3, sur le modèle de ceux qui ont déjà été conclus avec la Corée du Sud, l’Inde et les Émirats arabes unis. Il prévoit la fourniture à l’Arabie saoudite de combustible sur une durée de dix à quinze ans.

Mais problème : les Saoudiens ont d’ores et déjà refusé. Pourquoi ?  En mars dernier, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a assuré, dans une interview à la chaîne américaine CBS, que « l’Arabie saoudite ne veut pas acquérir la bombe nucléaire ».

Non sans ajouter : « Sans aucun doute, si l’Iran développait une bombe nucléaire, nous suivrions sans attendre. » 

Un avertissement depuis répété par le ministre saoudien de l’Énergie, ainsi que par son homologue des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir. Or l’Arabie saoudite est, avec les États-Unis, Israël et les Émirats arabes unis, l’un des rares pays à dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien, dont ils estiment que la durée limitée dans le temps – dix ans – n’écarte pas, à terme, l’éventualité d’une bombe atomique iranienne.

Un risque qui pourrait être décuplé si la République islamique venait à quitter à son tour l’accord, et reprenait la totalité de ses activités nucléaires.

Auteur
Rabah Reghis

 




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