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mardi 1 juillet 2025
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Netanyahu, «coupable» mais libre

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La France de Macron n'entend pas arrêté Netanyahu malgré le mandat d'arrêt de la CPI.

On ne peut être en désaccord avec l’expression « Un acte symbolique dans un monde cynique » exprimée par un journaliste algérien, en toute justesse et légitimité.

La Cour Pénale Internationale vient de lancer un mandat d’arrêt international contre Benjamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël et son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant.

Ils doivent rire par leur prétention à être perpétuellement intouchables de leurs crimes par la protection indéfectible des États-Unis depuis l’occupation illégale d’une terre palestinienne.

Crimes de guerre et crime contre l’humanité, voilà les qualifications juridiques qui justifient l’appel à l’arrestation. En cette seule énumération on peut déjà déceler l’incapacité de la Cour à aller jusqu’à la qualification de génocide.

Le 24 janvier 2024, la Cour Internationale de Justice avait pourtant exigé d’Israël « de nouvelles mesures pour éviter de justifier la plainte pour génocide » déposée par l’Afrique du Sud. Le mot avait été lâché pour la première fois contre Israël.

« Il faut définitivement éliminer les Palestiniens » (en des termes équivalents) avait dit un proche de Netanyahu. Si cela n’est pas un appel au génocide, quoi d’autre le serait ? Rappelons que des trois définitions, crimes de guerre, crime contre l’humanité et génocide, une hiérarchie de gravité place la dernière au sommet de l’accusation.

Il y a effectivement dans le seul choix des deux premières qualifications une frilosité certaine. Mais ne nous plaignons pas, c’est déjà très significatif de la reconnaissance de la barbarie du régime politique israélien.

Nous attendions depuis si longtemps que les mots de crimes de guerre et de crime contre l’humanité soient reconnus qu’il ne faut en exiger plus dans cette première étape d’une histoire d’injustice si sanglante. Il s’imposera dans une étape suivante, il n’y a aucun doute à le prévoir.

Effectivement, l’acte est symbolique et le monde est cynique. D’une part les décisions d’arrestation des accusés relèvent uniquement de la décision propre des pays signataires.

Il faut alors avoir une position juste en dénoncent un cas très parlant qu’évite de citer le journaliste comme tous les médias en Algérie. Le Président Poutine dont l’arrestation avait été demandée par la justice internationale en fut totalement exempté lorsqu’il s’est déplacé en Mongolie puis est invité prochainement par le Président Viktor Orbàn.

Et ces pays sont « cyniques » car ils sont des signataires du traité de Rome instituant la Cour Pénale Internationale. Nous pourrions citer bien d’autres chefs d’état qui se baladent en toute impunité dans des pays ayant signé leur adhésion à la CPI.

Puis il y a les pays qui ont refusé d’adhérer et qui exposent à la face du monde leur refus de s’engager dans les arrestations des accusés des crimes de guerre, contre l’humanité et de génocide. Les États-Unis font partie de ce groupe, eux qui donnent des leçons à la terre entière pour l’exigence d’un état de droit universel.

Oui, c’est tout à fait exact « L’acte de la CPI est symbolique et le monde, cynique ». Mais il  ne faut exempter personne pour justifier de cette très bonne parole.

L’Algérie a une parole accusatoire vive pour les uns et une cécité pour les autres.

Boumediene Sid Lakhdar

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Paroles, encore des paroles : les maux abondent…

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Tebboune
Tebboune ou l'art de cultiver la contradiction.

Dans un monde où les discours se multiplient à une vitesse exponentielle, une question fondamentale s’impose : où sont les actes ? Les promesses des dirigeants, des experts et des figures de pouvoir semblent se ressembler, comme un refrain chanté à l’infini, sans jamais se traduire en changements réels.

Chaque jour, les paroles fleurissent, se multiplient et se diluent, mais les maux qui touchent les sociétés, les peuples, restent toujours aussi vifs, aussi criants.

Aujourd’hui, il n’est plus rare d’entendre des discours empli d’idéaux et de solutions, mais qui, au final, n’aboutissent à rien. Nous sommes confrontés à un phénomène de paroles creuses , des déclarations souvent destinées à maintenir une façade de légitimité, mais qui échouent à aborder les véritables enjeux. Derrière cette cacophonie de promesses, de rapports et de projets en tous genres, les maux réels de la société continuent d’abandonner : inégalités croissantes, injustices systématiques, désengagement politique et déconnexion totale avec les réalités du terrain. Ces discours sont comme des pansements sur des plaies béantes : ils cachent le mal sans jamais le guérir.

La langue des puissants : un jeu de mots sans fin

Loin de se limiter à de simples paroles échangées dans des forums ou des conférences, cette prolifération de discours se manifeste aussi dans les stratégies de manipulation et de contrôle de l’information . Les mots sont utilisés comme outils de domination , déguisant la réalité sous des couches d’enfumage. Les puissants, en particulier, manient le langage comme une arme de distraction massive, incitant à l’inaction ou à la résignation collective. Ils ne disent pas « la vérité », ils brandissent du discours qui bandent — qui se tend et se gonflent d’importance apparente, mais qui finissent par se dégonfler à la moindre pression. Le vocabulaire, à force de vouloir rassurant, devient vide de sens.

Quand l’injustice devient une norme

Dans un tel environnement, il devient de plus en plus difficile de discerner la vérité de la manipulation . La société se trouve dans un état de paralysie intellectuelle et émotionnelle, où l’on assiste, impuissant, à la répétition de discours qui n’ont d’autre mais que de maintenir l’ordre établi. Les inégalités sociales , économiques et politiques restent abyssales, malgré les discours politiques qui promettent une redistribution équitable des richesses, l’éradication de la pauvreté ou la promotion de l’égalité des sexes. Le système est conçu pour perpétuer cette dynamique où les mots se bandent , mais où les maux persistent .

La parole comme outil de résistance

Mais face à cette mer de discours inutiles, une forme de résistance peut surgir, et elle commence par la parole elle-même. Contrairement à ces mots qui se bandent , qui sont vides de substance, la parole véritable est celle qui expose la réalité sans fard, qui révèle les injustices et appelle à l’action. C’est dans cette démarche que réside l’espoir de transformation. La parole, quand elle est juste et sincère, devient un levier de changement puissant. La vérité , dans un monde saturé de mensonges, à un pouvoir dévastateur, car elle ébranle l’ordre établi et redonne aux citoyens leur capacité à agir.

Le rôle de l’action citoyenne

Il ne suffit pas de dénoncer. L’ action doit être au cœur de toute lutte contre les manipulateurs de discours et les systèmes qui perpétuent les injustices. Les peuples doivent comprendre que le changement ne viendra pas des seuls gouvernements ou des élites, mais de l’engagement citoyen . À chaque prise de parole, à chaque action collective, la réalité peut être modifiée. Chaque individu, par ses choix, son refus de se laisser endormir par les discours vides, peut contribuer à renverser la dynamique actuelle.

Vers un nouveau contrat social

« Paroles, paroles, encore des paroles » – cette phrase résume à elle seule l’ampleur du défi auquel nous faisons face aujourd’hui. Si les mots sont essentiels pour imaginer un avenir meilleur, il est grand temps qu’ils soient porteurs d’engagements réels. Nous ne pouvons plus nous contenter d’un langage superficiel ou de promesses sans lendemain . Les maux abondent , et il est crucial que les mots cessent de se bander pour se transformer en actes véritables, capables de transformer profondément les structures sociales, économiques et politiques. Une parole sincère est un acte de résistance, un acte de renouveau . L’heure est lieu de sortir de cette impasse.

« Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs). Selon la manière dont nous les utilisons, ils peuvent ouvrir des possibilités infinies ou enfermer des vérités. » – Maréchal Rosenberg

Dr A. Boumezrag

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Boualem Sansal et la goutte de trop

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Boualem Sansal
Boualem Sansal condamné à 5 ans de prison.

Certains cercles, dans leur zèle maladroit, voudraient nous faire croire que l’emprisonnement de Boualem Sansal n’est qu’un énième épisode d’une prétendue guerre médiatique entre l’Algérie et la France.

Une lecture étriquée et médiocre, qui dévie volontairement de la réalité. Non, cette affaire n’a rien à voir avec une bataille idéologique franco-algérienne. C’est une affaire purement algérienne : une volonté assumée de museler une voix dissidente, d’étouffer une plume qui refuse de s’aligner sur les diktats d’un système au bout de sa logique.

Boualem Sansal n’est pas le seul. Il n’est qu’une goutte de plus dans un vase déjà débordant de restrictions, où la liberté d’opinion est constamment menacée. Plus de 200 personnes croupissent dans des prisons, accusées d’une soi-disant « atteinte à l’État », pour avoir osé dire : « Je ne suis pas d’accord. » Depuis quand contester un système bancal est-il une attaque contre la souveraineté ?

Les vieilles figures du pouvoir, agrippées à leurs privilèges comme des carcasses poussiéreuses, semblent incapables de réaliser que leur heure est proche. Le moment de céder enfin la place à une jeunesse vive, moderne, et capable de construire une Algérie différente, est inévitable. Mais pour l’instant, ils s’accrochent, noyant les voix dissidentes sous le poids de leur obstination et de leur peur du changement.

Un régime soutenu par les empastillés

Et qui se cache derrière cette mécanique de dénigrement ? Le régime, bien sûr, mais aussi cette minorité bruyante de pseudo-religieux, aisément identifiables par leur fameuse pastille sur le front (avec tout le respect dû aux musulmans modérés, sincères et engagés dans leur foi). Ces prétendus défenseurs de la foi n’ont qu’une seule obsession : éradiquer tout ce qui ne correspond pas à leur vision étriquée. Leur cible ? Les voix libres, comme celle de Boualem Sansal, qui refusent de plier et de rentrer dans le moule d’un système qu’ils jugent obsolète et autoritaire.

Nous l’avons vu récemment avec l’ignorance flagrante de leur représentant lors des élections présidentielles du mois de septembre passé. Ce dernier, face à une question sur Kateb Yacine, a montré qu’il ne connaissait rien de l’écrivain, ni de son engagement politique ni de son rôle crucial, du 8 mai 1945 à l’indépendance. Une ignorance symptomatique d’un système où la culture et la pensée critique sont considérées comme des menaces.

Pourtant, leur hypocrisie est flagrante. Ils s’acharnent sur un écrivain dissident mais ferment les yeux sur des figures bien plus « dérangeantes » à leurs yeux, comme Jennifer Lopez, qui performe en pleine terre d’islam sans provoquer leur courroux. Non, leur stratégie est plus simple : détruire ce qui est à portée, ce qui peut leur servir de spectacle moraliste. Le régime, de son côté, s’appuie sur eux pour donner une légitimité religieuse à sa répression. Une alliance douteuse, mais efficace pour étouffer toute forme d’opposition.

Boualem Sansal et le crime d’opinion

Quel était donc le tort de Boualem Sansal ? Avoir osé dire que les frontières actuelles de l’Algérie n’ont vu le jour que sous la présence française. S’est-il trop aventuré ? Peut-être. Peut-être a-t-il tort, faute de repères historiques suffisamment solides. Mais ce qui est certain, c’est que l’histoire de ce pays (ou plutôt les histoires de ce pays) est devenue un champ de bataille idéologique où tout est sujet à dissension, rupture et réécriture au gré des intérêts.

Au lieu d’un débat éclairé, on assiste à une cacophonie où chacun y va de sa version, collant à l’histoire ce qui sied le mieux à ses idées ou à ses ambitions. L’Algérien d’aujourd’hui, déconnecté de ses véritables repères historiques, se retrouve à chercher des héros dans les tréfonds de la légende. On est même allé réveiller un pharaon de son sommeil, sans se demander si ce détour mythologique répond vraiment aux interrogations du présent.

Pendant ce temps, les vrais historiens sont plongés dans une hibernation longue et totale. S’ils étaient au rendez-vous, peut-être n’aurions-nous pas à confier des débats aussi cruciaux à un vétérinaire passionné d’histoire, dont les propos enflamment aussi bien les bancs de l’ONU que les réseaux sociaux. Mais voilà, en Algérie, tout ce qui éclaire devient suspect. Et tout ce qui divise trouve un écho.

Ce contexte, Sansal l’a peut-être sous-estimé. Et c’est précisément ce qui fait de lui une cible : il s’est aventuré dans des vérités que l’on préfère fuir, tandis que le pouvoir vacillant s’accroche au confort de récits arrangés. Mais ce pays a besoin de vérités, pas de mythes, pour avancer. Voilà ce que certains considèrent comme son plus grand affront.

Un héros méconnu de la décennie noire

Tout ce que je pourrais écrire ici ne suffirait jamais à effacer un fait d’armes gravé dans l’histoire des Algériens. Boualem Sansal, bien au-delà de sa plume, a accompli un acte qui devrait résonner avec force dans chaque conscience. Pendant que le peuple algérien s’enfonçait dans les ténèbres de la décennie noire, que la peur et le chaos dévoraient le pays, Sansal s’est levé pour empêcher son peuple de sombrer dans la famine.

Sa mission n’avait rien de banal. On ne l’a pas envoyé négocier un simple contrat commercial, mais chercher du blé là où personne ne voulait en vendre. À cette époque, l’Algérie portait le sceau de l’infamie, classée comme un pays à risque dans un article glaçant du Monde. Les marchés se fermaient, les négociations échouaient, mais Sansal n’a pas fléchi. Il a bravé l’humiliation, la défiance, pour assurer que son peuple puisse manger, pour arracher la survie dans un monde qui les condamnait déjà.

Cette vérité, peu de gens la connaissent. Et c’est bien là l’amertume : cet homme qui, hier, a sauvé l’Algérie d’une catastrophe humanitaire, est aujourd’hui jugé, moqué, et emprisonné par ceux-là mêmes qui l’avaient envoyé accomplir l’impensable.

Qu’on critique sa plume, soit. Mais peut-on oublier qu’il a porté, à bout de bras, l’honneur d’un pays au bord de l’effondrement ? Ce n’est pas seulement une injustice, c’est une ingratitude monstrueuse, un reniement de ce que l’Algérie lui doit. Juger un tel homme, c’est non seulement piétiner la liberté d’expression, mais aussi insulter la mémoire collective.

Za3im

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L’Algérie ou l’art de garder le pouvoir sans savoir pourquoi !

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Tebboune

Dans un monde où les merveilles technologiques semblent se multiplier à la vitesse de la lumière, il est un art ancien qui résiste encore et toujours à l’épreuve du temps : l’art de garder le pouvoir sans savoir pourquoi.

On le pratique avec une maîtrise presque zen, une stratégie subtile et une philosophie dont la simplicité n’a d’égale que son efficacité. Bienvenue dans l’univers des Gardiens du Pouvoir, une caste d’êtres apparemment dotée d’une mission divine : être là, et y rester.

Il faut avouer qu’ils ont de la classe, ces Gardiens. Leur rôle est limpide : ils veillent sur des trésors invisibles, souvent sous forme de pétrole ou d’argent facile. Peu importe que les routes soient défoncées, que les écoles soient des souvenirs et que la santé des citoyens ressemble à un concept flou. Ce qui compte, c’est qu’ils sont là, fidèles à leur poste, protégés par une loi sacrée qu’ils appellent Lex Inébranlabilis : « Le pouvoir est à nous, et il doit le rester, pour des raisons qui, soyons honnêtes , échappe à la logique. »

Mais pourquoi garder ce pouvoir, au fond ? C’est là que réside la beauté de cette pratique : personne ne sait vraiment pourquoi. Ni les Gardiens, ni ceux qui les soutiennent, ni même le peuple lui-même. C’est une sorte de jeu sans fin, un peu comme un Monopoly géant où les pièces bougent seules, et où les joueurs, eux, sont laissés à regarder.

Et tant mieux, n’est-ce pas ? Le système, bien huilé, à l’air de tourner. Les pétrodollars s’échappent (et ne reviennent jamais), mais après tout, l’or n’est qu’une illusion , non ? Le vrai pouvoir, semble-t-il, c’est de ne pas poser la question, de maintenir l’équilibre précaire de l’indifférence. Pourquoi quitter un pouvoir si agréable quand personne ne semble s’en soucier ?

En réalité, le plus grand ennemi de ces Gardiens n’est ni la révolte populaire, ni les coups d’État étrangers. Non. Leur plus grand ennemi, c’est le vent du changement , celui qui finit toujours par revenir, même si on essaie de l’ignorer. Ce vent ne se soucie pas des discours des Gardiens, ni de leurs promesses de prospérité. Il est insensible à l’argument selon lequel « si nous partons, tout s’effondrer ». Ce vent, hélas, n’a que faire de la légende du Puit sans fond, et souffle inlassablement sur les forteresses de l’illusion.

Pourtant, il ne faut pas sous-estimer la finesse des gardiens. Quand les pétrodollars commencent à s’échapper vers des horizons lointains, les Gardiens savent exactement quoi faire : ramener un peu de poudre d’escampette sous forme de promesses floues et de nouveaux projets grandioses . Ils savent qu’un petit tour de passe-passe, un sourire en coin, et l’on peut toujours acheter quelques mois de tranquillité.

Mais un jour, un jeune Hod, un peu trop curieux, osa poser la question fatidique : « Pourquoi ne partez-vous pas, si le pouvoir vous pèse tant ? » Et là, mes amis, voilà que les Gardiens eurent une révélation : il ne s’agissait pas de savoir pourquoi ils restaient, mais simplement qu’ils ne pouvaient pas partir , car tout le monde aurait trop vite compris que le pouvoir n’est rien d’autre qu’un mirage brillant dans un désert sans fin.

Alors, les Gardiens restent là, et le peuple, eux, creusent. Ils creusent dans le sable, dans l’espoir de trouver un peu de ce trésor qui a été emporté bien trop tôt. Et quand le vent change, comme il le fait toujours, le Puits semble presque vide, presque sec. Mais les gardiens, sereins, répètent sans fin : « La richesse, elle reviendra. Quand le vent tournera. »

Le vent, en effet, finit toujours par tourner. Mais à ce moment-là, il est trop tard. Le puits est à sec, et les promesses de l’or noir s’évaporent dans l’air chaud du désert. Les Gardiens, eux, ont déjà quitté les lieux, important leur part du trésor avec eux. Mais ce n’est pas grave : ils étaient là pour ça, après tout. Pour garder le pouvoir sans savoir pourquoi .

L’Art de garder le pouvoir sans savoir pourquoi, c’est un peu comme jouer aux échecs sans se soucier des règles : tant que l’on garde la reine sur son trône, pourquoi s’embêter à comprendre pourquoi le jeu se termine toujours en échec et mat ?

Et voilà, Mesdames et Messieurs, la grande leçon que nous enseigne ce spectacle sans fin : la pérennité du pouvoir n’est pas une question de raison, mais de posture. Les Gardiens, ces virtuoses de l’inertie, maîtrisent l’art de faire semblant que rien n’a changé, même quand tout s’effondre autour d’eux. Car, après tout, pourquoi changer une formule qui fonctionne – du moins, pour eux ? La roue tourne, les pièces se déplacent sur l’échiquier du monde, et eux, les Gardiens, se contentent de rester assis, observant les autres courir après des chimères.

Mais attention, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de l’indifférence . Les Gardiens savent qu’il est plus facile de maintenir l’ordre dans un royaume que l’on prétend invincible, même si cet ordre n’est qu’un château de cartes. La clé ? Faire croire que la question n’a même pas de sens . Car tout pouvoir qui dure dans l’ombre d’une fausse légitimité repose sur une conviction bien simple : « Le monde fonctionne comme ça, et personne ne peut rien y changer. »

Pendant ce temps, les richesses continuent de partir, les pétrodollars continuent de voyager, et les promesses, elles, restent là où elles ont toujours été : dans les discours enflammés des Gardiens . Ces mêmes discours, soigneusement décorés de mots comme « stabilité », « développement », « avenir commun », et autres épices politiques, qui font mouche chaque fois qu’une crise pointe son nez. Peu importe si le monde autour s’effrite, l’essentiel, c’est que les Gardiens soient là pour dire que tout ira bien, encore et encore , même quand personne ne le croit plus.

Mais la question reste : jusqu’à quand ? Parce qu’en fin de compte, même un mirage, aussi brillant soit-il, fini par se dissiper. Les vents de l’histoire, parfois capricieux, soufflent toujours plus fort, et un jour, même les plus solides forteresses finiront par céder sous leur pression. Et quand cela se produit, que diront les gardiens ? Peut-être que ce jour-là, ils finiront par réaliser qu’ils ne sont que des spectateurs d’une pièce qu’ils jouent depuis trop longtemps , sans vraiment en comprendre le sens.

Peut-être aussi qu’à ce moment-là, ils seront forcés de se poser une autre question : « Et si, après tout, nous n’étions pas les maîtres du jeu, mais simplement des prisonniers du décor ? » Mais qui sait ? Dans ce monde où l’illusion est reine, peut-être que la vérité, comme le pouvoir, peut être portée aussi longtemps qu’elle sert les intérêts de ceux qui savent comment manipuler le vent.

Le pouvoir, quand il est gardé sans savoir pourquoi, n’est ni une force stable, ni une garantie d’avenir. Il est comme une ombre projetée par un mirage : il ne sert qu’à cacher le vide qu’il prétend remplir. Alors pourquoi ne pas essayer de faire souffler un vent nouveau, un vent qui balaye la poussière des illusions et nous montre enfin le monde tel qu’il est ? Mais attention, cela pourrait bien signifier la fin de l’art de garder le pouvoir sans savoir pourquoi. Et que reste-t-il à la place ? Qui sait… Peut-être simplement la liberté d’une nouvelle aventure, loin des faux-semblants.

Finalement, ce que nous apprenons l’art de garder le pouvoir sans savoir pourquoi, c’est qu’il repose sur un principe simple : l’illusion de l’immuabilité. Les Gardiens ne connaissent pas les raisons profondes de leur domination, mais ce n’est pas nécessaire.

Ils sont là parce que la machine est en marche, et tant que la machine fonctionne, pourquoi se poser des questions ? Après tout, il est toujours plus facile de maintenir le statu quo que de remettre en question le système – même lorsque ce système commence à montrer des fissures.

Les Gardiens, en s’accrochant à leur pouvoir sans jamais se demander pourquoi ils le conservent, sont devenus les architectes de leur propre prison dorée. Et c’est là toute l’ironie : leur maintien au sommet du pouvoir, fondé sur l’illusion de l’inévitabilité, les empêche de voir que leur pouvoir n’est qu’un fragile château de cartes. Quand la tempête viendra, ce n’est pas la stabilité qu’ils conserveront, mais la fin d’une ère. Car tout, même l’illusion de stabilité, fini par céder sous le poids de la vérité.

Alors, quelle est la véritable leçon à tirer de tout cela ? Peut-être que la quête du pouvoir ne devrait jamais être un objectif en soi. Peut-être que ceux qui l’exercent, sans jamais se demander pourquoi, finissent par se perdre dans l’illusion de leur propre importance. Le pouvoir véritable, celui qui résiste au temps, ne se garde pas par la force ou par l’illusion, mais par la compréhension, l’humilité et le désir sincère d’agir pour un bien commun.

Car à la fin, le vent du changement souffle toujours. Et quand il arrive, il n’a que faire des promesses de stabilité. Il n’est qu’un souffle qui efface tout, y compris ceux qui croyaient qu’ils pouvaient l’ignorer.

Morale ultime : Le pouvoir ne peut être gardé éternellement par ceux qui ne cherchent pas à comprendre pourquoi ils le détiennent. C’est la compréhension, l’adaptabilité et la conscience de l’inéluctable qui, au final, donne à tout pouvoir sa véritable légitimité. Mais cela, les Gardiens ne le sauront jamais.

Le pouvoir, aussi solide qu’il puisse paraître, n’est qu’une illusion fragile. Comme le disait Einstein, « Le pouvoir est une illusion qui disparaît dès qu’on cesse de croire en lui. » Ceux qui le détiennent sans jamais s’interroger sur sa légitimité ne comprennent pas que « la stabilité est leur pire ennemi », comme l’écrivait Jean-Paul Sartre.

En croyant qu’ils sont éternels, ils ignorent que « le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument », comme le soulignait Lord Acton. Enfin, comme le disait Machiavel, « Il n’y a pas de plus grand piège que de croire qu’on est éternel, même en tenant le pouvoir. »

Ainsi, garder le pouvoir sans savoir pourquoi, c’est courir vers sa propre disparition, aveuglé par une illusion de permanence qui finira, tôt ou tard, par se dissiper.

Dr A. Boumezrag

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Algérie : le poids d’une gouvernance sans cap ni ancrage démocratique

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Mohcine Belabbas

L’exécutif algérien est de plus en plus critiqué pour son incapacité à répondre aux attentes d’une population confrontée à des défis d’une ampleur historique. Entre carences techniques, fragilité politique et manque de légitimité démocratique, cette situation illustre les failles d’un système de gouvernance figé, où l’absence de résultats tangibles alimente la colère et la désillusion des citoyens.

Censés incarner à la fois compétence et autorité, les ministres peinent à relever les défis qui leur sont imposés. Nombre d’entre eux, désignés selon des logiques de fidélité ou d’allégeance, manquent de l’expertise nécessaire pour gérer des dossiers aussi complexes qu’urgents. Mais au-delà de leur inaptitude technique, c’est leur incapacité à rassembler, à dialoguer et à insuffler une vision mobilisatrice qui reflète un vide politique inquiétant.

Si l’incompétence technique peut parfois être compensée par un instinct politique aiguisé, ce dernier fait cruellement défaut. Les décisions prises semblent souvent improvisées, déconnectées des réalités du terrain et dépourvues d’une stratégie globale. La gouvernance actuelle repose davantage sur la conformité et la soumission que sur la compétence et la méritocratie. Ce sont les logiques de réseaux claniques et de calculs d’intérêts qui président à la désignation des responsables, au détriment d’une gestion efficace et transparente.

Mais les carences individuelles ne sauraient occulter les failles structurelles d’un appareil étatique profondément dysfonctionnel. L’administration, lourde et dépassée, freine toute tentative de réforme. Quant aux mécanismes de reddition de comptes, ils restent inexistants, renforçant un sentiment d’impunité à tous les niveaux de l’État. Ce système engendre une inertie institutionnelle qui prive le pays de toute vision à long terme, aggravant un statu quo devenu insoutenable.

Cependant, le problème ne se limite pas à l’incompétence technique ou organisationnelle. Le véritable nœud du malaise réside dans l’absence de légitimité démocratique. Les dirigeants, souvent perçus comme issus d’un processus opaque et fermé, peinent à incarner les aspirations d’un peuple qui réclame une gouvernance représentative et accountable. Cette fracture entre les institutions et les citoyens érode encore davantage leur crédibilité, limitant leur capacité à mobiliser la société ou à engager les réformes indispensables.

La responsabilité de cette situation est largement partagée. Elle repose d’abord sur le sommet de l’État, qui continue de privilégier des critères de loyauté politique aux dépens de la compétence et de la vision. Le manque d’évaluation des performances des responsables, associé à une absence de volonté de sanctionner les carences, alimente une gouvernance perçue comme laxiste et désorganisée. Mais cette responsabilité incombe aussi à la société civile et aux élites intellectuelles, souvent accusées de passivité et d’incapacité à jouer pleinement leur rôle de contre-pouvoir.

Les répercussions de cette gouvernance déficiente sont lourdes. Elles se traduisent par une paralysie des réformes, une stagnation économique, une fuite des capitaux et un recul des investissements étrangers. Pire encore, elles nourrissent une frustration populaire croissante, menaçant à terme la stabilité sociale du pays.

Face à cette situation, un changement de paradigme est indispensable. Il ne suffit plus d’apporter des ajustements mineurs ou de remplacer quelques figures du pouvoir. Ce qui s’impose, c’est une refonte complète des mécanismes de gouvernance : des nominations fondées sur la compétence et la transparence, une reddition systématique des comptes, et surtout, un ancrage démocratique réel qui réconcilie les institutions avec la volonté populaire.

Sans un tel sursaut, l’Algérie continuera de s’enliser dans une crise de gouvernance aux conséquences incalculables, à la merci d’un système qui, faute de vision, sacrifie l’avenir au profit de ses propres travers.

Mohcine Belabbas, ancien président du RCD

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Arrestation de Boualem Sansal : Riposte Internationale dénonce l’acharnement contre les libertés

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Boualem Sansal
Sansal arrêté à Alger le 16 novembre 2024.

L’ONG de défense des droits humains, Riposte Internationale s’indigne dans un communiqué rendu public ce vendredi contre l’interpellation de l’écrivain Boualem Sansal et les attaques en règle contre Kamel Daoud. Riposte Internationale rappelle le climat de traque des esprits libres, la censure, les interdictions visant notamment Koukou éditions.

La violence, l’intimidation et le harcèlement, notamment dans les ports et les aéroports, ainsi que la diffamation des militants et des intellectuels à travers des campagnes médiatiques unilatérales et mensongères,s’ajoutent aux arrestations systématiques.

Ces sinistres pratiques sont devenues les instruments privilégiés du régime algérien pour semer la peur et imposer le silence à une société algérienne pacifique, déjà éprouvée par l’inflation et les formes multiples de violence, d’humiliation et de mépris mises en place ces dernières années.

L’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal illustre cette systématique répression de la parole, de la pensée et de l’expression écrite. Ce précédent contre un écrivain de renommée internationale est une suite de la logique répressive que le régime applique avec cynisme depuis des décennies. Elle vise à étouffer toute les voix dissidentes et les esprits libres. Les orientations politiques ou idéologiques d’un individu, que nous les approuvions ou non, ne devraient jamais justifier la violence, l’emprisonnement ou toute autre forme de persécution. Mais, en Algérie, nous ne sommes pas dans un Etat de droit qui se respecte.

Agé de 75 ans, Boualem Sansal est de santé fragile. Aussi, Riposte Internationale tient le régime algérien pour responsable de la santé et de l’intégrité physique de ce détenu, comme au demeurant des quelque 200 détenus d’opinion qui croupissent dans les différentes prisons du pays.

Autre élément particulièrement gravissime. Les médias algériens, entièrement soumis à la domination de l’exécutif et à la police politique, orchestrent une campagne particulièrement virulente contre l’écrivain Kamel Daoud. Cette campagne, qui va jusqu’à attaquer l’honneur de sa famille, s’inscrit en dehors de tout cadre moral et bafoue le principe de présomption d’innocence.

Privé de toute opportunité de se défendre et d’exposer sa position, Kamel Daoud est victime d’une lynchage médiatique qui répond à une volonté de le salir. Les attaques répétitives le visant n’ont évidemment pas pour objectif de débattre de son oeuvre ou de ses prises de position. A Riposte Internationale, nous restons convaincus qu’une idée, quelle qu’elle soit, ne peut être combattue que par une argumentation ou une critique constructive, dans le respect des principes d’altérité et de dialogue.

Toutes les lieux possible de débats et d’expression libres sont fermés en Algérie. La presse est mise au pas. Le climat politique, social et culturel en Algérie est marqué par une impasse intégrale. Qu’il s’agisse des militant.e.s, des intellectuel.le.s ou des citoyen.ne.s, qui se voient privés de la liberté de créer sans crainte de censure ou de représailles. Les harcèlements et pressions que subit la maison d’édition Koukou démontrent parfaitement cette dérive autoritaire et l’étouffement progressif des derniers espaces de liberté dans le pays.

Face à cette situation préoccupante, nous exprimons notre inquiétude concernant l’état des droits humains, de la liberté d’expression et de création en Algérie. Riposte Internationale réaffirme par ailleurs son soutien au débat d’idées, y compris aux opinions divergentes, et dénonce fermement la campagne immorale dirigée contre Kamel Daoud et sa famille. Enfin, nous exigeons la libération immédiate de l’écrivain Boualam Sansal et de tous les détenus d’opinion. 

Nous condamnons avec force les politiques répressives ciblant les intellectuel.le.s, les artistes et les créateurs en Algérie.

Pour le bureau de Riposte Internationale

Ali Aït Djoudi

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Arrestation de Boualem Sansal : l’ignoble dépêche APS

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Boualem Sansal

L’Agence officielle APS a été chargée par ceux que vous savez pour jeter la boue et l’opprobe sur l’écrivain Boualem Sansal et ses soutiens. Dans la foulée, même le prix Goncourt Kamel Daoud en a eu pour son grade.

Sous le titre, « Sansal, le pantin du révisionnisme anti-algérien », l’APS confirme, dans sa dépêche trempée dans l’acide, l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal. Dans la foulée, c’est une attaque en règle contre la France, ses hautes autorités, dont le président Macron, et ses intellectuels qui sont voués aux gémonies. En clair, un tir groupé pour signifier tout le mal que pense Alger officiel de la France et de ses représentations. C’est dire qu’il y a vraiment du gaz dans les relations.

Ci-dessous la dépêche

L’agitation comique d’une partie de la classe politique et intellectuelle française sur le cas de Boualem Sansal est une preuve supplémentaire de l’existence d’un courant «haineux» contre l’Algérie. Un lobby qui ne rate pas une occasion pour remettre en cause la souveraineté algérienne.

L’arrestation de Boualem Sansal, pseudo intellectuel, vénéré par l’extrême-droite française, a réveillé les professionnels de l’indignation. Tout le bottin anti-algérien et accessoirement pro-sioniste de Paris, s’est levé comme un seul homme: Eric Zemmour, Mohamed Sifaoui, Marine Le Pen, Xavier Driencourt, Valérie Pécresse, Jack Lang, Nicolas Dupont Aignan et évidemment Tahar Bendjelloun, son ami marocain qui récupère d’une sciatique à force de baise main à Mohammed VI. Tous montent au créneau pour ce révisionniste qui s’est pris les pieds dans le tapis.

Il faut dire que ce lobby haineux a eu une mauvaise semaine. Il faut les comprendre. D’abord, un de leurs protégés, Kamel Daoud, a été pris la main dans le sac, exploitant les douleurs d’une victime du terrorisme en Algérie pour rafler «le Goncourt». Ensuite, leur ami génocidaire Netanyahu s’est vu délivrer un mandat d’arrêt international par la Cour pénale internationale (CPI). Enfin, l’autre écrivain de Gallimard, Sansal, se voit arrêter en plein délire révisionniste. Au passage, le même Sansal avait été accusé par l’écrivain Wassini Larredj de lui avoir volé son titre et la trame du Roman «2084 la fin du Monde». Comme quoi dans la confrérie du plagiat et du détournement littéraire, la France de l’édition a bien choisi ses poulains algériens.

«Le gouvernement français doit exiger sa libération immédiate», lancera le naturalisé par décret, Eric Zemmour en faveur de son «ami», Boualem Sansal. Le Président Macron qui revient d’un voyage bronzé du Brésil, où il avait traité les Haïtiens de «cons» (la Routine quoi !), se dit «très préoccupé».

La France macronito-sioniste qui s’offusque de l’arrestation de Sansal (à l’aéroport d’Alger), n’a toujours pas déclaré au monde si elle a la souveraineté nécessaire de pouvoir arrêter Benjamin Netanyahu, si jamais il se pointerait à l’aéroport Charles De Gaulle ! Puisque Paris parle de Droit et de Droits de l’Homme, se conformer au droit international dans le cas de Netanyahu serait déjà un bon début.

La France de Macron n’est pas à une contradiction prés. Le même Macron qui parle de «crimes contre l’Humanité» en Algérie concernant la colonisation française, qui admet la reconnaissance historique d’assassinat d’Etat dans le cas de Ali Boumendjel, Maurice Audin ou de Larbi Ben M’hidi, poussant la contrition jusqu’à envoyer son ambassadeur avec une gerbe de fleurs sur la tombe de notre martyr, prend la défense d’un négationniste, qui remet en cause l’existence, l’indépendance, l’Histoire, la souveraineté et les frontières de l’Algérie !

La France qui légifère à tour de bras sur les lois mémorielles, surtout quand il s’agit du révisionnisme anti-juif (Loi Gayssot), ne devrait-elle pas, plutôt, condamner Sansal pour sa tentative de nier l’existence même de la Nation algérienne. Ca serait un bon sujet d’étude et de négociation pour Benjamin Stora !

En définitive, à chaque poussée de fièvre anti-algérienne, Paris charge Alger de tous les maux alors que l’Algérie agit, toujours, selon le principe de cohérence. Accuser l’Algérie d’empêcher la liberté d’expression, alors que les Français détiennent toujours Pavel Durov, le fondateur de la messagerie Telegram, plateforme mondiale de l’expression, est la confirmation de cette sinistre comédie dont seul Sansal est le pantin utile.

APS

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Quand un ancien ministre se vantait d’avoir viré Boualem Sansal 

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Hachemi Djaâboub

Sur Araby 21, un média qatari paraissant à Londres, Hachemi Djaaboub, l’ancien ministre islamiste (MSP) de l’Industrie sous Bouteflika, a « vomi » toute sa haine de l’écrivain Boualem Sansal. Il se vantait d’avoir mis fin aux fonctions de l’écrivain qui était  alors directeur central au ministère de l’Industrie. 

L’ancien ministre Hachemi Djaaboub s’est laissé aller à des déclarations outrancières sur les positions idéologiques et politiques de l’écrivain Boualem Sansal. Il lui reproche sa culture francophone et sa proximité avec la France officielle. II lui trouvera même des connexions avec Israël et le sionisme.

Hachemi Djaaboub n’a pas supporté que l’écrivain jouisse d’un statut de personnalité culturelle qui lui permettait d’avoir ses entrées dans le sérail politique algérien et auprès des chancelleries étrangères. Ce qui le rendait suspect aux yeux du ministre islamiste qui, à aucun moment, n’a pris la peine d’évoquer ses divergences idéologiques avec l’écrivain.

Jouant de duplicité, il a, en revanche, mis en avant le respect de la légalité institutionnelle pour sanctionner l’auteur de « Le Serment des Barbares », qui, lui, ne se privait pas de dire et d’écrire ce qu’il pensait de l’idéologie mortifère des frères musulmans. 

L’ex-ministre d’Abdelaziz Bouteflika a déclaré que lorsqu’il a pris ses fonctions en 2002, il avait découvert que Boualem Sansal faisait partie du personnel du ministère. Il raconte  que Sansal était constamment absent de son bureau et avait refusé de répondre à ses convocations répétées. Des déclarations difficiles à argumenter ni à prouver au demeurant.

Mais Djaaboub, qui dit ne pas connaître personnellement Sansal à l’époque, s’étonnait que celui-ci n’y ait pas fourni d’explication claire à ses absences répétées et à ses multiples voyages à l’étranger « à l’insu du ministère ou sans autorisation officielle, alors qu’il circulait en toute liberté et quittait le pays sous prétexte de fonctions officielles ». 

Des motifs pour lesquels Boualem Sansal a été « convoqué au bureau du ministre ». Hachemi Djaaboub soutient avoir « réprimandé » l’écrivain pour ses absences continues et lui a signifié, de suite, son licenciement. Voire !

En avril 2021, Hachemi Djaâboub, tout ministre du Travail et de la Sécurité sociale de Tebboune, a qualifié la France «d’ennemi éternel et traditionnel» de l’Algérie au cours d’une séance de questions orales au Sénat. C’est tout dire que ce triste individu fait partie des snipers tapis dans le pouvoir pour s’en prendre à tout ce que représente la langue française.

En clair, voilà à quoi se résume le courage et le savoir-faire de cet islamiste plusieurs fois ministre sous Bouteflika et Tebboune.

Samia Naït Iqbal

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Ligue 1 Mobilis : le CS Constantine bat l’USM Alger (1-0) et passe en tête

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CSC USMA
Le match du CSC face à l'USMA

Le CS Constantine s’est emparé de la tête du classement du championnat de la Ligue 1 Mobilis de football, en s’imposant devant l’USM Alger sur le score de 1 à 0 (mi-temps : 1-0), en match comptant pour la 10e journée disputé jeudi soir au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine.

L’unique but de la rencontre a été inscrit par Boudrama à la 34e minute de jeu.

A la faveur de ce succès à domicile, le CS Constantine se hisse en tête du classement de la Ligue 1 Mobilis avec 18 points au compteur, alors que l’USM Alger (16 pts) occupe conjointement le deuxième rang avec le MC Alger.

La 10e journée de la Ligue 1 Mobilis a débuté mercredi avec le succès du CR Belouizdad devant le MC Alger (3-1) et se poursuivra vendredi et samedi selon programme suivant :

Mercredi

 MC Alger – CR Belouizdad 1-3

Jeudi

 CS Constantine – USM Alger 1-0

Vendredi 22 novembre

 MC Oran – USM Khenchela 17h45

Samedi 23 novembre

 Olympique Akbou – ES Sétif 15h00

 ASO Chlef – NC Magra 15h00

 ES Mostaganem – JS Saoura 16h00 

Reportés

 JS Kabylie – MC El-Bayadh

 Paradou AC – US Biskra

APS

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Les frappes israéliennes font des dizaines de morts à Gaza

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Humiliation à Gaza
L'insoutenable humiliation quotidienne des Gazaouis.

Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d’un an de guerre entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Ils s’ajoutent aux plus de 43000 victimes des bombardements israéliens depuis octobre 2023.

L’enfer des bombes sur le peuple palestinien de Gaza n’en finit pas. Même les mandats d’arrêts lancés par la Cour pénale internationale contre Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant n’arrive pas à fléchir la folie furieuse des dirigeants israéliens contre le peuple palestinien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

« Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (…) à Cheikh Radwan », a indiqué à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l’organisation.

« Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s’agit jusqu’à présent », témoigne auprès de l’AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

« Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres », a déclaré à l’AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l’hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

« Des corps arrivent à l’hôpital en lambeaux », a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était « à terre dans le nord de Gaza ». Le peu de personnel soignant qui reste à Gaza est depuis longtemps débordé par la boucherie provoquée par l’armée israélienne.

Après des discussions à Beyrouth en vue d’obtenir une trêve entre l’armée israélienne et le Hezbollah, l’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s’est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

« Arrêt total de l’agression » 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.

En représailles, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d’une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Les Etats-Unis, alliés d’Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l’ONU d’appeler à un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l’armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d’Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d’habitants ont également été déplacés.

L’ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l’armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l’émissaire Amos Hochstein s’est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu’une solution était « à portée de main » mais que c’était aux belligérants de « décider ».

Israël « ne peut pas nous imposer ses conditions », a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger « l’arrêt total de l’agression » au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël « mènera(it) des opérations » militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

« Très violente frappe » 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l’armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l’Agence nationale d’information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.

Avec AFP

  

 

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