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samedi, 1 novembre 2025
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Tebboune ira-t-il au Sommet arabe à Bagdad ?

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Tebboune

Abdelmadjid Tebboune a reçu, hier mardi, une invitation remise par le vice-Premier ministre, ministre de la Planification et envoyé spécial du président de la République d’Irak, M. Muhammed Ali Tamim, pour assister au prochain Sommet de la Ligue arabe qui se tiendra à Bagdad.

«J’ai eu l’honneur aujourd’hui de rencontrer son excellence le Président de la République algérienne auquel j’ai remis une lettre l’invitant à assister au Sommet arabe, prévu le 17 mai à Bagdad», a déclaré à la presse l’envoyé spécial au sortir de l’audience que lui a accordée le président de la République.

Il a ajouté avoir transmis les salutations du Président et du Premier ministre irakiens au président de la République, disant «souhaiter vivement le voir bientôt à Baghdad si Dieu le veut».

L’audience s’est déroulée en présence du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, M. Boualem Boualem, et du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf. Alors Tebboune ira-t-il ou pas à ce sommet où il est fort possible qu’il y soit isolé et largué par ses « compères » arabes ?

Il y a quelques jours, un mystérieux hashtag, lancé sans nul doute par les influenceurs pro-Tebboune, est sorti pour implorer Tebboune à ne pas aller à ce sommet. L’opération est inédite. Entre deux annonces sur l’importation des moutons, les prix de la banane, elle a été largement relayée et commentée par les médias publics et privés.

Avec agence

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Carney, nouvel architecte du multilatéralisme canadien face à Trump

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Mark Carney
Mark Carney

Après sa victoire inattendue aux élections legislatives de 2025, Mark Carney, Premier ministre du Canada, se positionne comme un fervent défenseur du multilatéralisme, prêt à contrer les menaces protectionnistes de Donald Trump.

La scène politique canadienne vient de connaître un bouleversement inédit, le libéral Mark Carney a non seulement succédé à Justin Trudeau, mais il est aussi devenu un acteur majeur dans la lutte contre le protectionnisme américain. Alors que les tensions entre le Canada et les États-Unis demeurent palpables, Carney cherche à redéfinir le rôle du Canada sur la scène internationale en prônant les valeurs du multilatéralisme.

Un champion inattendu

La victoire de Mark Carney, bien qu’en l’absence d’une majorité absolue pour son parti, marque une rupture. À la tête des libéraux après le départ tumultueux de Trudeau, le nouveau premier ministre a su mobiliser l’électorat en jouant sur les craintes liées à la politique expansionniste de Trump. Les menaces d’annexion et les politiques protectionnistes de l’administration américaine ont nourri un sentiment nationaliste, donnant ainsi un élan à sa campagne.

Multilatéralisme en ligne de mire

Dès son entrée en fonction, Carney s’engage à remettre la coopération internationale au cœur de l’agenda canadien. Il a exprimé son désir de bâtir des alliances solides : « Face aux défis globaux, il est crucial de défendre nos valeurs par le dialogue et la coopération. Le Canada doit jouer un rôle de leadership sur la scène mondiale » a t-il déclaré. Ce discours ambitieux rappelle d’autres périodes où le Canada a su faire entendre sa voix sur le plan international.

Mark Carney ambitionne également d’affirmer la position du Canada pour des politiques énergétiques indépendantes, tout en renforçant son influence mondiale. L’environnement et l’économie sont au cœur de sa vision. Les enjeux environnementaux étant intimement liés aux relations internationales, Carney compte promouvoir des solutions durables, envisageant un développement qui respecte à la fois les intérêts économiques et les impératifs climatiques.

Un défi face à Trump

L’activisme de Trump et ses déclarations péremptoires continuent de peser sur la dynamique canado-américaine, des défis qui exigent une réponse cohérente de Carney. Alors que le président américain semble de plus en plus isolé sur la scène internationale, le Canada se positionne comme une alternative à ses politiques. En vue de cette nouvelle ère, Carney a déclaré : « Le Canada sera un partenaire fiable sur lequel les autres nations peuvent compter ».

La victoire de Mark Carney ne se limite pas aux frontières canadiennes. Elle ouvre une nouvelle ère de leadership pour un Canada engagé à défendre le multilatéralisme et à promouvoir une économie durable en réponse aux menaces extérieures. La route sera semée d’embûches, notamment face à un Trump toujours déterminé, mais l’avenir semble prometteur pour un Canada réaffirmé sur la scène mondiale.

Rabah Aït Abache

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Ligue des champions : victoire du PSG sur la pelouse d’Arsenal en demi-finale aller

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Dembélé, PSG

Grâce à un début de match tonitruant, le Paris Saint-Germain s’est imposé (1-0) sur la pelouse d’Arsenal lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions. Les Parisiens prennent une belle option en vue de la finale avant le match retour en France.

Le PSG a grandi ou a pris plus de la bouteille depuis sa dernière défaite face à Arsenal sur la même pelouse en octobre dernier (0-2). Les Gunners l’ont appris à leurs dépens en concédant leur première défaite (1-0) à domicile en Ligue des champions cette saison. Ce PSG a été efficace, intense et clinique en première période avant d’être plus gestionnaire en seconde. 

Clinique, Ousmane Dembélé, le seul buteur de la rencontre, l’a été. Il aura conclu de la plus belle des manières un début de match dantesque de la part du PSG qui a asphyxié son adversaire dès les premières secondes de la rencontre. C’est ainsi que l’ancien joueur du Barça, muet depuis cinq matchs, ouvre le score par une reprise après avoir été trouvé en retrait par Kvaratskhelia, qu’il avait lui-même décalé au début de l’action (4e).

Les hommes de Luis Enrique, loin d’être impressionnés par l’ambiance de l’Emirates qu’ils retrouvaient six mois après, ont littéralement pris leurs adversaires à la gorge. Un pressing et un contre-pressing haletants, des décrochages fatals ont donné le tournis à l’équipe londonienne pendant presque toute la première période.

Donnarruma décisif

Le PSG a eu les occasions pour se mettre à l’abri et faire plus mal à Arsenal. Désiré Doué a eu la balle du deuxième but, mais s’est heurté à une magnifique parade de Raya (31e). Un quart d’heure plus tôt, c’est Kvaratskhelia qui aurait pu bénéficier d’un penalty après avoir été retenu dans la surface par Timber. La « faute » de Neves sur Merino dans la surface opposée aurait également pu être sanctionnée (38e) en faveur d’Arsenal. Cela coïncide avec le début du réveil des Londoniens qui allaient mettre au supplice la défense parisienne pendant cinq grosses minutes juste avant la mi-temps.

Mais Paris garde son avantage grâce à un arrêt de grande classe de son gardien Gianluigi Donnarumma (45e). Comme lors du quart de finale retour face à Aston Villa, le portier italien a tenu la baraque au plus fort de la tempête londonienne, comme sur ce nouvel arrêt devant décisif sur la frappe croisée de Trossard (56e).

Paris n’a en réalité plié qu’une seule fois, et ce fut une fausse alerte lorsque Merino égalise en reprenant de la tête un coup franc d’Odegaard (46e). Un but qui sera refusé.

C’est un score minimum qui aurait pu être plus corsé si Barcola (83ee) et Ramos (84e) avaient été un peu plus efficaces lors des contres parisiens. C’est surtout un score qui permet au PSG de gagner pour la première fois un match en demi-finales en match aller-retour en Ligue des champions. Il faudra confirmer cette victoire mercredi prochain 7 mai au Parc des Princes pour s’ouvrir les portes de la finale pour la deuxième fois de son histoire.

RFI

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Le rapport d’Amnesty International sur l’Algérie

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Dans son rapport sur les droits humains 2024, Amnesty International alerte sur une crise mondiale des droits humains et un « effet Trump » qui accélère les tendances destructrices. Nous publions ci-dessous la partie traitant de l’Algérie.

Les autorités ont maintenu la fermeture de l’espace civique et réprimé sévèrement les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association. Elles ont continué d’écraser l’opposition pacifique en utilisant des accusations infondées de « terrorisme », notamment contre des militant·e·s politiques, des journalistes, des syndicalistes et des défenseur·e·s des droits humains. Elles ont durci la peine encourue pour sortie illégale du territoire algérien et instauré une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour aide à la sortie illégale du territoire.

Au moins 31 404 personnes réfugiées ou migrantes ont fait l’objet d’expulsions collectives et illégales vers le Niger. Les autorités n’ont pas enquêté sur des allégations de torture et d’autres mauvais traitements. La société civile a recensé 48 féminicides ; le pays ne tenait toujours pas de statistiques officielles exhaustives sur les violences liées au genre. Une sécheresse prolongée due au changement climatique a eu des effets néfastes en matière de droits humains.

Les autorités ont pris des mesures pour lutter contre l’inflation ; l’augmentation des prix des denrées alimentaires a ralenti, mais est restée élevée.

Contexte

Une élection présidentielle anticipée s’est tenue le 7 septembre. Selon la Cour constitutionnelle, le président, Abdelmadjid Tebboune, a été réélu avec 84,3 % des suffrages exprimés et le taux de participation a été de 46,1 %.

En juillet, la Banque mondiale a modifié la classification de l’Algérie, la faisant passer de revenu intermédiaire inférieur à revenu intermédiaire supérieur, à la suite d’une révision des statistiques des comptes nationaux entreprise par les autorités. D’après l’initiative World Weather Attribution, la vague de chaleur extrême qui a frappé en juillet la région méditerranéenne, dont l’Algérie, était liée au changement climatique.

Répression de la dissidence

Les autorités ont cette année encore restreint les droits à la liberté d’association et de réunion pacifique des membres des partis d’opposition, et ont arrêté arbitrairement et poursuivi en justice des militant·e·s politiques d’opposition qui n’avaient fait qu’exerce leurs droits fondamentaux.

En août, la justice a soumis des militant·e·s politiques à des conditions de contrôle judiciaire abusives, leur interdisant notamment toute publication, toute intervention dans les médias et toute activité politique.

Libertés d’association et de réunion pacifique

Les autorités ont continué de très peu tolérer les rassemblements pacifiques et autres réunions non violentes.

Durant l’année, les forces de sécurité ont empêché la tenue d’au moins trois événements culturels ou relatifs aux droits humains et arrêté au moins 64 militant·e·s qui tentaient d’organiser des rassemblements pacifiques. En mars, le Comité de la liberté syndicale de l’OIT s’est déclaré profondément préoccupé par les multiples difficultés rencontrées par les dirigeant·e·s de la Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP) et de ses organisations affiliées dans l9exercice de leurs droits syndicaux et de leur droit à la liberté d’association.

Dans son rapport paru en mai, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association a déclaré que la criminalisation de l’action de la société civile en Algérie avait « un effet dissuasif et cré[ait] un climat de peur, entraînant un fort rétrécissement de l’espace civique ».

Les autorités ont continué d’utiliser couramment des accusations de terrorisme sans fondement et formulées en termes vagues pour réprimer l’opposition pacifique. Mohamed Tadjadit, militant et poète, a été détenu arbitrairement pendant neuf mois à la suite de son arrestation le 29 janvier pour « terrorisme ». Le 28 mars, le syndicaliste Hamza Kherroubi, président de l’Union algérienne des industries (UAI), affiliée à la COSYFOP, a été injustement déclaré coupable de charges sans fondement liées au terrorisme et condamné à 20 ans de réclusion.

Liberté d’expression et liberté de la presse

Le 28 avril, le président a ratifié la Loi no  24- 06 modifiant et complétant l’Ordonnance no 66-156 du 8 juin 1966 portant Code pénal. Le nouveau texte introduisait de nombreuses modifications formulées en des termes excessivement vagues et larges, ainsi que de nouvelles dispositions facilitant les poursuites judiciaires pour des actes protégés par le droit international relatif aux droits humains. Il pourrait accroître l’autocensure et empêcher la tenue de débats libres et ouverts sur des sujets d’intérêt public.

Les autorités ont continué d’entraver le travail de journalistes en les soumettant à des arrestations et des poursuites arbitraires, ainsi qu’en infligeant des sanctions illégales à des médias indépendants. Le 13 juin, la cour d’appel d’Alger a confirmé la dissolution arbitraire du groupe de presse Interfaces Médias, après la condamnation en juin 2023 de son directeur et fondateur, Ihsane El Kadi, à sept ans de prison sur la base d’accusations vagues et forgées de toutes pièces.

Ihsane El Kadi a été libéré le 1er novembre à la faveur d’une grâce présidentielle accordée à 4 000 détenu·e·s, dont ont bénéficié également le militant Mohamed Tadjadit (voir Lutte contre le terrorisme et droits humains), le défenseur des droits humains Mohad Gasmi et au moins 20 autres militants, défenseurs des droits humains et journalistes détenus arbitrairement.

Les autorités ont aussi imposé ou maintenu des interdictions arbitraires de voyager et d’autres restrictions à l’encontre de militant·e·s, d’avocat·e·s, de syndicalistes et de journalistes pour des actes liés à l’exercice de leurs droits fondamentaux, dont la liberté d’expression.

Droits des femmes

Le Code pénal et le Code de la famille contenaient toujours des dispositions contraires au droit international relatif aux droits humains, car discriminatoires à l’égard des femmes en matière d’héritage, de mariage, de divorce, de garde des enfants et de tutelle. Des groupes de défense des droits des femmes continuaient d’appeler à l’abrogation de ces dispositions.

Au 23 décembre, le groupe militant Féminicides Algérie avait recensé au moins 48 féminicides. Il n’existait pas de statistiques officielles exhaustives sur les violences liées au genre. Ces violences étaient d’ailleurs probablement loin d’être toujours signalées compte tenu de la réprobation sociale, de l9inaction de la police, du nombre limité de foyers d’accueil, de la peur de subir de nouvelles violences et d9autres obstacles rencontrés par les femmes et les filles en quête de protection et de justice.

Le Code pénal condamnait toujours les relations sexuelles consenties entre adultes de même sexe, qui étaient passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement assortis d’une amende.

Droits de circuler

La Loi numéro 24-06 a porté à trois ans d’emprisonnement (contre six mois auparavant) la peine maximale pour sortie illégale du territoire algérien. L’article 175 bis 1 de cette loi a instauré une nouvelle peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’incarcération pour « quiconque facilite ou tente de faciliter, de manière directe ou indirecte » la sortie illicite d’une personne du territoire.

Droit des personnes réfugiées ou migrantes

Selon l’organisation Alarme Phone Sahara, l’Algérie a procédé à l’expulsion sommaire et collective d’au moins 31 404 personnes réfugiées, demandeuses d’asile ou migrantes vers le Niger.

Liberté de religion

Les autorités ont continué de recourir à l’ordonnance numéro  06-3, discriminatoire envers les adeptes de religions autres que l’islam sunnite, pour violer les droits de personnes non musulmanes n’ayant fait que pratiquer leur religion, notamment en les poursuivant en justice.

L’Église protestante d’Algérie a indiqué que 46 de ses 47 églises restaient closes, soit pour cause de harcèlement judiciaire, soit parce que les autorités avaient ordonné leur fermeture.

Tortures et mauvais traitements

Les autorités judiciaires et les services de sécurité ont continué d’ignorer les allégations de détenus faisant état de torture et d’autres mauvais traitements. Aucune enquête n’a été ouverte sur la plainte déposée le 12 août par le journaliste Merzoug Touati, qui accusait des policiers de la ville de Béjaïa, dans le nord-est du pays, de l’avoir torturé et maltraité afin qu’il révèle où se trouvait son téléphone, et notamment de l’avoir menacé de violences sexuelles en garde à vue.

Cette année encore, l’Algérie n’a pas soumis au Comité contre la torture de l’ONU son quatrième rapport périodique, qu’elle était censée remettre en 2012.

Droit à un environnement sain

Un rapport du Centre commun de recherche de la Commission européenne paru en janvier a mis en évidence les effets des sécheresses graves et persistantes liées au changement climatique dans la région méditerranéenne, notamment en Algérie, soulignant leurs répercussions négatives sur l’agriculture, les écosystèmes, la disponibilité de l’eau potable, la production d’énergie et le risque d’incendie.

Face à la sécheresse, l’Algérie a annoncé le 8 février un programme de réhabilitation de plusieurs usines de traitement des eaux usées, avec pour objectif déclaré que 60 % de l’eau utilisée pour l’irrigation soit issue du traitement des eaux usées d’ici 2030.

Le 8 juin, des manifestations ont éclaté dans la région de Tiaret, au nord-ouest du pays, après des mois de pénurie d’eau et de rationnement liés à la sécheresse.

Le gouvernement a renvoyé des responsables locaux qu’il accusait de mauvaise gestion, déployé des camions-citernes et annoncé la construction d’une conduite d’adduction d’eau. L’Algérie figurait toujours parmi les neuf pays du monde ayant brûlé en torche les plus gros volumes de gaz. Cette pratique émettrice de gaz à effet de serre était susceptible de porter atteinte à la santé des populations environnantes. En juin, la Banque mondiale a constaté une réduction de 5 % du volume de gaz « torché » et une baisse de 3 % de l’intensité du torchage en Algérie par rapport à l’année précédente, ainsi qu’une diminution de 2 % de la production pétrolière.

Droits économiques et sociaux

Le 1er juillet, un tribunal a injustement condamné le militant de la société civile Rabah Kadri à un an de prison avec sursis, une amende et le versement de dommages et intérêts pour ses publications sur TikTok critiquant la situation socioéconomique de la population algérienne et réclamant des changements politiques. L’augmentation des prix des denrées alimentaires a ralenti mais est restée élevée (près de 5 % d’inflation), menaçant les droits à l’alimentation, à la santé et au logement des catégories les plus pauvres de la population.

Selon la Banque mondiale, la nourriture représentait plus de la moitié des dépenses des ménages chez les 40 % les plus pauvres. Le budget de 2024 a mis en place des exonérations de taxes sur les ventes et les importations de plusieurs produits alimentaires, augmenté d’environ 15 % l’échelle des salaires pour les employé·e·s du secteur public, et revalorisé les allocations versées aux étudiant·e·s et aux personnes en situation de handicap ou sans emploi. Les autorités ont annoncé un nouveau contrat aidé pour l’embauche de chômeurs ou de chômeuses en avril et une hausse de 10 à 15 % des retraites en mai.

L’Algérie n’avait toujours pas soumis au Comité des droits économiques, sociaux et culturels [ONU] son cinquième rapport périodique, qu’elle était censée remettre en 2015.

Ci-dessous le rapport complet

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Magistrature en péril en Tunisie : entre soumission et silence courageux

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Justice

Depuis 2021, la Tunisie se confronte à des attaques répétées contre l’indépendance de la magistrature. Le démantèlement du Conseil supérieur de la magistrature, les révocations arbitraires de magistrat·es, les mutations comme autant de sanctions, les pressions disciplinaires et les campagnes de diffamation se sont multipliés visant à assujettir le système judiciaire au pouvoir exécutif.

Le verdict du 18 avril 2025, dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État », a cristallisé cette dérive autoritaire : graves violations des droits de la défense, mépris des standards d’un procès équitable, instrumentalisation de la justice à des fins politiques. 

Ce verdict révèle, par-delà des condamnations, la soumission de magistrats à l’exécutif, transformés en simples exécutants d’une décision politique. L’image déplorable de juges réduits au rang de pions d’un dictateur. Mais cette image négative ne rend pas compte de toute la réalité. D’autres visages illustrent la résistance : celui du juge Moez Ghribi, muté arbitrairement après avoir invoqué son état de santé pour échapper à une parodie de justice ; celui de la juge Lamia Maghraoui, sanctionnée pour avoir refusé de se prêter à cette mascarade. Ces mutations confirment la véracité des propos tenus par l’ancien magistrat Ahmed Souab sur les pressions et menaces qui pèsent sur les membres de la 5e chambre criminelle. Leur mise à l’écart est un signal menaçant adressé à toute la magistrature : se soumettre ou être puni.

Derrière cette répression persiste une résistance silencieuse : celle de nombreux magistrats intègres, regroupés notamment au sein de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT), qui refusent toute compromission. Ils s’efforcent de résister en exerçant leur fonction avec dignité malgré les risques.

L’autre réalité n’en est pas moins prégnante : une partie importante de la magistrature, par opportunisme ou par adhésion idéologique, collabore avec le régime en validant des procédures iniques. Ceux-là doivent être publiquement dénoncés.

Et enfin, n’oublions pas les magistrats terrorisés par la répression, paralysés par la peur et de fait, réduits au silence.

Le CRLDHT

  • Réitère sa ferme condamnation de l’ingérence illégale de la ministre de la Justice, qui, par des mutations disciplinaires imposées par notes de service, transgresse les textes en vigueur, notamment le décret-loi présidentiel 11/2022 et la Constitution de 2022 ;
  • Dénonce l’instrumentalisation d’une loi datant de 1967 et abrogée depuis pour instaurer une politique de la « carotte et du bâton » destinée à soumettre la magistrature parallèlement à une neutralisation délibérée du Conseil supérieur provisoire de la magistrature par le président Kaïs Saïed ;
  • S’indigne de la conception du ministère de la Justice qui transforme les tribunaux de l’intérieur du pays en lieux de relégation pour magistrats rétifs ;
  • Exprime sa solidarité avec tous les magistrats qui refusent de se soumettre et appelle les associations professionnelles, les avocats, la famille judiciaire, la société civile tunisienne et internationale à défendre l’indépendance de la justice et le droit à un procès équitable ;
  • Déplore aussi la complicité honteuse du Conseil de l’Ordre des avocats qui refuse d’inscrire les juges révoqués ou démissionnaires ;
  • Tient Kaïs Saïed personnellement responsable — en vertu de sa propre Constitution — des violations des droits humains et de l’indépendance de la magistrature et l’enjoint à :
    • Respecter l’arrêt n°16/2021 de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ordonnant l’annulation du décret-loi 11/2022.
    • Respecter l’arrêt 08/2024 ordonnant la suspension du décret-loi n°35/2022.
    • Réintégrer sans délai les juges révoqués conformément aux décisions du Tribunal administratif.
  • Appelle à conditionner toute coopération internationale à des garanties effectives de l’indépendance judiciaire.
  • Exige des autorités de fixer sans délai une date pour la visite officielle de la Rapporteuse spéciale de l’ONU pour l’indépendance des juges et des avocats, ajournée sans justification aucune.
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Des représentants de l’Alliance des États du Sahel chez Mohamed VI

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Le roi du Maroc Mohamed VI a reçu le 28 avril 2025 les trois ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES). Abdoulaye Diop pour le Mali, Bakary Yaou Sangaré pour le Niger et Karamoko Jean-Marie Traoré pour le Burkina ont eu les honneurs du palais royal de Rabat. 

Motus. Aucune annonce à l’issue de cette rencontre au cours de laquelle, selon le communiqué officiel marocain, les ministres de l’AES ont « réaffirmé leur adhésion » au projet marocain de créer un accès à l’Atlantique pour les trois pays enclavés.

Mais cette rencontre est surtout une nouvelle pique adressée à l’ennemi désormais commun au Maroc et aux trois régimes sahéliens : l’Algérie. En parallèle, les trois régimes putschistes qui se gaussent de s’être débarrassés de la France se sont offerts pieds et poings liés non seulement aux mercenaires russe d’Africa Corps (ex-Wagner) et maintenant au voisin marocain. 

« C’est bien sûr un message fort à l’Algérie », estime un chercheur suivant de près les évolutions géopolitiques au Maghreb et au Sahel, et qui souligne la forte valeur symbolique d’une réception des trois ministres par le roi en personne.

Le Maroc cherche, selon cette source, à peser davantage au Sahel. Une ambition d’autant plus forte qu’elle concurrence l’influence historique de l’Algérie dans la région, aujourd’hui mise à mal.

Alger piquée, mais pas citée

Alger n’est à aucun moment citée dans les communiqués et déclarations officiels, ni côté Maroc, ni côté AES. Les trois ministres sahéliens se sont limités, devant la presse marocaine, à remercier Mohammed VI pour son « écoute » et sa « confiance », et à répéter leur intérêt pour le projet marocain de leur créer une voie d’accès à l’Atlantique. La rencontre de lundi n’a pas été spécifiquement consacrée à ce projet, qui n’a pas connu d’avancée particulière et continue de poser de nombreux défis. Mais l’occasion a été saisie de piquer l’ennemi désormais commun : l’Algérie.

Car cette nouvelle route, qui aboutirait au port de Dakhla, assoirait davantage la domination marocaine sur le Sahara occidental, alors qu’Alger soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario.

Pour le moment, les trois pays de l’AES n’ont pas reconnu la souveraineté du Maroc sur ce territoire disputé, et conservent la même ligne neutre que les Nations unies et l’essentiel de la communauté internationale. Le Burkina Faso, comme d’autres pays, soutient cependant ouvertement la position marocaine.

Drone malien

Quant aux trois régimes militaires sahéliens, ils sont en conflit ouvert avec l’Algérie depuis la destruction le 1er avril d’un drone malien par l’armée algérienne, à la frontière entre les deux pays. Les relations d’Alger avec le Mali s’étaient déjà largement dégradées ces dernières années.

Après la destruction du drone, Bamako, Niamey et Ouagadougou ont, dans une démarche conjointe, rappelé leurs ambassadeurs à Alger pour consultation, et réciproquement. L’escalade s’est poursuivie entre le Mali et l’Algérie, avec notamment une fermeture des espaces aériens respectifs (sur ce point, Ouagadougou et Niamey n’ont pas suivi Bamako). L’Algérie a expulsé ces derniers jours des milliers de migrants sahéliens de son territoire. 

« C’est la confrontation Algérie-Maroc par Sahel interposé », commente un diplomate ouest-africain, qui ne réduit cependant pas les trois pays de l’AES au statut d’outil à la disposition du Maroc. Cette source rappelle l’intérêt commercial réel du Royaume chérifien pour les pays sahéliens, notamment pour leur or.

Avec RFI

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Ligue des champions : face à Arsenal, le PSG rêve de la finale

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Football

Après avoir sorti Liverpool, l’un des grands favoris de la Ligue des champions, en huitièmes de finale, le Paris-SG s’attaque en demies à Arsenal qui a éliminé le tenant du titre, le Real Madrid. Mais ce mardi 29 avril, le champion de France devra retrouver sa forme du mois de mars sous peine de se faire punir à Londres.

Mercredi prochain, au soir du match retour de la demi-finale de la Ligue des champions contre Arsenal, le PSG aura fini son tour d’Angleterre. Il espère terminer victorieux face à Arsenal après avoir dompté tour à tour cette saison en Ligue des champions Manchester City en qualificationsLiverpool en huitièmes et Aston Villa en quarts.

Mais, c’est Arsenal, le plus redoutable adversaire anglais qui se dresse sur son chemin, alors qu’on avait pensé que Liverpool était sans doute la plus redoutée cette saison en C1. Surtout, le PSG a déjà un aperçu de ce qui l’attend mardi à l’Emirates qu’il a visité en octobre dernier lors du premier tour et qu’il a quitté après une défaite (0-2).

Il est vrai que ce n’est plus le même Paris et que sans doute le PSG de mars, qui marché sur Liverpool, se serait avancé vers Londres avec plus de certitudes et de confiance dans sa valise. Mais le mois d’avril a (re) sorti les failles de l’équipe Luis Enrique qui a failli être emportée par la tempête Aston Villa lors du match retour en quarts de finale (2-3)

Donnarumma a dû s’employer pour éviter l’égalisation sur une frappe lointaine de Konaté quelques minutes plus tard (16e), tout comme Alisson qui a barré la route à Barcola lors d’une énorme occasion alors que le jeune Parisien semblait tout proche de doubler la mise (17e). Sur orbite cette saison, Dembélé (29 buts et 6 passes décisives toutes compétitions confondues) aurait ensuite pu s’offrir le doublé à Anfield mais l’attaquant a été devancé par un Alisson attentif (32e). Très appliqués en défense face à des Reds en difficulté dans les derniers mètres, les joueurs parisiens ont une nouvelle fois cru au bonheur sur une frappe enroulée de Dembélé déviée en corner par Mac Allister (41e).

Une défense parfaite des Parisiens en première période

Revenu à hauteur de son adversaire à la mi-temps, le PSG devait signer une seconde période du même niveau pour espérer l’emporter. Toujours impressionnants de maîtrise collective et à la récupération du ballon, et malgré le carton jaune récolté par Marquinhos (46e) synonyme d’absence en quart de finale, les Parisiens ont vu le pire se produire lorsque Szoboszlai a trouvé le chemin des filets… avant d’être signalé hors-jeu par l’arbitre (53e).

Les Reds ont profité du temps faible parisien pour multiplier les occasions sur la cage de Donnarumma, d’abord sur une nouvelle frappe de Szoboszlai déviée par Pacho (57e) puis sur une tête piquée de Luis Díaz superbement repoussée par le gardien parisien (58e). Mais les hommes de Luis Enrique n’ont jamais cédé au cœur de la tempête face aux incessantes vagues rouges, dans une seconde période beaucoup plus en faveur de Liverpool. L’immense portier italien a failli être battu par la tête de Quansah déposée sur son poteau droit mais également signalée hors-jeu (78e). Nuno Mendes s’est ensuite montré décisif dans sa surface en interceptant un centre devant Salah, juste avant que Donnarumma ne repousse le tir de Díaz (84e).

Emmenés en prolongation sur leur pelouse, les Reds ont vu la tête de Beraldo effleurer le poteau gauche d’Alisson (92e) d’entrée, à l’instar du tir décoché par Désiré Doué face à trois défenseurs dans la surface anglaise (94e). Ousmane Dembélé s’est ensuite procuré la meilleure occasion de cette prolongation avec un tir enroulé repoussé par une parade de grande classe d’Alisson (109e). Maîtres du ballon lors des dernières minutes de la rencontre face à des Anglais retranchés devant leur surface, les Parisiens ont enchaîné les assauts sur le but adverse sans parvenir à échapper à la séance de tirs au but. Mais remarquables de sang-froid après un match déjà titanesque, les Parisiens sont allés décrocher une qualification historique en maîtrisant parfaitement l’exercice devant les milliers de supporters anglais déchaînés et grâce à deux arrêts de Gianluigi Donnarumma (1-1 score cumulé, 4-1 TAB).

Homme de la « remontada » barcelonaise historique face au PSG en 2017 puis celui de la victoire immense des Parisiens face au Barça en quart de finale retour la saison dernière (défaite 3-2 au Parc des Princes, victoire 4-1 à Montjuïc), Luis Enrique s’offre un nouvel exploit majuscule dans sa carrière d’entraîneur en terrassant une équipe de Liverpool qui semblait tout simplement invincible cette saison. Le PSG affrontera Aston Villa ou Bruges lors du prochain tour, avant un éventuel choc contre Arsenal ou le Real Madrid en demi-finale.

Les résultats des huitièmes de finale

Mardi 11 mars

FC Barcelone – Benfica (1-0 aller, 3-1 retour)

Liverpool – Paris Saint-Germain (1-0 aller, 0-1 retour, 1-4 TAB)

Bayer Leverkusen – Bayern Munich (0-3 aller, 0-2 retour)

Inter Milan – Feyenoord Rotterdam (2-0 aller, 2-1 retour)

Mercredi 12 mars

Lille – Borussia Dortmund (1-1 aller, 1-2 retour)

Atlético de Madrid – Real Madrid (1-2 aller, 1-0 retour, 2-4 TAB)

Arsenal – PSV Eindhoven (7-1 aller, 2-2 retour)

Aston Villa – Club Bruges (3-1 aller, 3-0 retour)

RFI

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Importer des moutons pour l’Aïd : quand l’urgence devient politique de l’Etat

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Mohcine Belabbas
Mohcine Belabbas.

À l’approche de l’Aïd-el-Adha, le gouvernement, fidèle à une logique devenue routinière, opte pour l’importation massive de moutons. Des milliers de moutons, affrétés depuis l’Espagne, la Roumanie ou encore le Brésil, sont accueillis avec une mise en scène bien rodée : caméras, déclarations officielles, promesses de prix « étudiés ».

L’opération, présentée comme une réponse pragmatique aux tensions du marché, devient en réalité le symbole accablant d’un système économique à bout de souffle.

Le paradoxe est saisissant : comment un pays doté d’une immense superficie agricole, d’une tradition pastorale ancestrale et d’un potentiel humain et naturel considérable, en est-il réduit à importer pour satisfaire un besoin aussi prévisible que celui de l’Aïd ? Ce choix, loin d’être anodin, révèle l’échec structurel d’une politique agricole incapable de produire, de réguler, ni de distribuer. Il ne s’agit pas ici de pallier un imprévu, mais de masquer une défaillance chronique, devenue une habitude d’État.

L’opération, censée soulager les ménages, ne bénéficie qu’à une minorité « ciblée ». Faute d’informations claires ou par opacité délibérée, il se murmure que les fonctionnaires, les agents de l’administration et les travailleurs des collectivités locales sont les premiers servis. Les autres ? Ils attendront, paieront plus cher, ou se passeront d’Aïd.

Le citoyen lambda, non inscrit dans le maillage bureaucratique, se retrouve une fois de plus écarté. Les moutons sont là, oui — mais pour qui ?

Cette segmentation renforce l’injustice sociale. Elle crée deux catégories d’Algériens : ceux qui ont accès à une Aïd subventionnée, encadrée, livrée au pied du bureau. Et les autres, abandonnés à un marché dérégulé, où les prix flambent, dopés par une spéculation que l’État prétend combattre… sans jamais l’éradiquer.

Ce recours à l’importation illustre une logique de gouvernance par l’urgence. Au lieu d’investir dans des filières d’élevage locales, de soutenir les éleveurs, de réguler les intrants (aliments, médicaments vétérinaires), l’État préfère importer, subventionner, distribuer. Une politique de rustines, sans vision ni cap agricole clair. On compense, on éteint, on rassure à court terme — sans jamais reconstruire à long terme.

Où sont passés les discours sur la souveraineté alimentaire, si souvent brandis ? Que reste-t-il des slogans sur l’autosuffisance, sur l’Algérie « productrice » et « victorieuse » ? Tout cela sonne creux, dès lors que l’État ne peut ni produire ses propres moutons, ni garantir un accès équitable à la population.

Au-delà de l’économie, cette politique traduit le désintérêt profond du pouvoir pour le monde rural. Éleveurs marginalisés, coopératives délaissées, circuits de distribution traditionnels contournés : c’est toute une culture vivrière, tout un tissu socio-économique, qui est peu à peu sacrifié. Au lieu de le revitaliser, on importe. Au lieu de dialoguer, on impose. C’est un modèle de développement qui tourne le dos à sa propre base.

Le comble ? Cette politique d’importation est elle-même noyée dans une bureaucratie kafkaïenne : formulaires à remplir, listes à envoyer, délais administratifs à respecter… Même l’aide est rationnée, organisée, triée. L’Aïd, moment de solidarité et de spiritualité, devient un exercice de gestion technocratique réservé à ceux qui savent « naviguer » dans les arcanes de l’administration.

Ce que le pouvoir en place présente comme une prouesse organisationnelle n’est, en vérité, qu’un miroir de son impuissance. L’importation des moutons n’est pas une solution, mais un constat d’échec. Une fuite en avant masquée sous un vernis humanitaire. Car au fond, un pouvoir qui ne peut garantir à ses citoyens un simple mouton une fois l’an… que peut-il encore leur promettre ?

Mohcine Belabbas, ancien président du RCD

Cette contribution est publiée aussi par son auteur sur Facebook.

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Nouvelle direction du FFS : entre fidélité clanique et recul populaire

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Le FFS 2025
Le FFS 2025 rompt lamentablement avec le serment des fondateurs de 1963.

Sous couvert de renouveau, Youcef Aouchiche verrouille comme jamais le parti. Le FFS, coupé de sa base, s’enfonce dans la marginalité. Il s’offre manifestement une nouvelle ère très éloignée de celle initiée par ses fondateurs en septembre 1963.

Un appareil verrouillé autour des fidèles

La nomination de la nouvelle équipe dirigeante du Front des Forces Socialistes (FFS), effectuée, vendredi 18 avril 2025, par le premier secrétaire national Youcef Aouchiche ( rendue publique, ce lundi 28 avril sur la page Facebook officielle du parti), ne laisse place à aucun doute : l’appareil du parti reste solidement contrôlé par un noyau de fidèles. Parmi eux, Karim Baloul, Hakim Bellahsel et Mohamed Klaleche, anciens compagnons de campagne présidentielle, se voient confier des postes stratégiques.
Cette reconduction confirme la volonté du premier secrétaire de verrouiller le pouvoir interne, en privilégiant la loyauté personnelle sur l’ouverture ou le renouvellement.

La préparation d’échéances électorales cruciales

Au-delà du repli sur un cercle rapproché, la nouvelle structuration du secrétariat national s’inscrit dans une logique électorale. En désignant des secrétaires nationaux selon un découpage géographique couvrant l’Est, l’Ouest, le Sud, les Hauts-Plateaux et la diaspora, le FFS tente de poser les jalons d’une mobilisation sur des territoires où il est devenu marginal.

Le parti espère capitaliser sur l’accueil relativement positif réservé à Youcef Aouchiche lors de sa campagne présidentielle de l’été 2024, notamment en dehors de son bastion kabyle.

Un enthousiasme de façade, un désaveu dans les urnes

Pourtant, cet accueil populaire n’a pas résisté à l’épreuve du vote. Le score électoral du candidat du FFS s’est révélé faible, y compris en Kabylie, région historiquement acquise au parti. Un désaveu cinglant qui démontre que l’effet de mobilisation observé durant la campagne n’était qu’un leurre, sans traduction en termes d’adhésion électorale réelle.

Un parti déconnecté de sa base historique

La crise de confiance entre le FFS et sa base militante est profonde. La participation contestée du parti aux dernières élections locales, malgré un large boycott de la population kabyle, a accentué ce divorce. Aujourd’hui, malgré la tentative de consolidation interne autour de figures connues, le FFS reste confronté à un défi majeur : comment retrouver une crédibilité politique alors que son ancrage traditionnel se délite inexorablement ?

Une fuite en avant plus qu’une refondation

En verrouillant son appareil et en s’entourant de proches, Youcef Aouchiche prend le pari risqué de la stabilité interne au prix d’une déconnexion croissante avec le terrain. À l’approche des prochaines échéances électorales, cette stratégie pourrait bien s’avérer contre-productive et accélérer la marginalisation d’un parti jadis moteur de la scène politique nationale.

Sofiane Ayache

Nouvelle direction nationale du FFS :

Waleed Hicham Zaânabi : Analyse & stratégie politique
Azeddine Aïssaoui : Animation politique
Moussa Boukrif : Affaires économiques & sociales
Rabeh Tarmoul : Grands dossiers & politiques publiques
Belkacem Melikchi : Documentation & prospective
Mohand Cheban : Transition écologique & développement durable
Rachid Chaïbi : Communication, Directeur de cabinet
Mohand Yahiaoui : Plateformes numériques
Malek Brehimat : Information & relations publiques
Djamel Eddine El-Hella : Développement durable
Abdelmalek Naâma : Contenus numériques
Abdennour Derguini : Élus
Youssef Boukoucha : Mobilisation & stratégie électorale
Ahmed Sili : Mobilisation politique
Karim Baloul : Relations internationales
Hakim Kridi : Organisation & structuration
Hamid Arban : Suivi des fédérations
Mourad Laouni : Développement du parti
Nacer Amouri : Solidarité
Youghourta Meqrani : Communauté nationale à l’étranger
Mohamed Klaleche : Relations partis & institutions
Farid Bouaziz : Relations militantes
Hakim Bellahsel : Politique financière
Imrane Machouche : Dialogue social & société civile
Nora Mehiout : Législation & affaires juridiques
Aïcha Boudiaf : Justice & droits de l’homme
Aziz Rachdi : Jeunesse & innovation
Slimane Khidoussi : Mouvement étudiant
Mourad Bessaha : Démocratie participative & solidarité locale
Abdellah Seddiqi : Culture & identité
Youssef Sidi Ali & Bachir Barakat : Conseillers spéciaux
Hassina Dahmani : Affaires féminines
Lamia Naili : Université & mouvement associatif
Karima Belgabri : Promotion de la femme
Hassan Meriah : Monde du travail
Administration générale : Lounès Djawadi : Administration, digitalisation & modernisation
Mahfoud Haddad : Trésorier
Halim Zaidi : Moyens & logistique

Délégués régionaux :

Mohamed Hebir : Est
Mohand Cherif Maamri & Abderrazak Laâqab : Centre
Kada Boumediene : Sud-Ouest
Abderrahmane Leboukhi : Hauts-Plateaux
Mohamed Akkad : Ouest
Mokhtar Hadjaj & Hammou Mesbah : Sud
Marzouk Hamitouche : Communauté à l’étranger

Equipe de conseillers :

Samir Ghazlawi : Politique & communication
Mohamed Djellammi : Économie & social
Fayrouz Bouamama : Éducation, santé & environnement
Taher Temzi : Juridique
Mohamed Hadji : Questions militantes

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Les contours du projet de loi sur la mobilisation générale dévoilés

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Armée algérienne

Plusieurs médias algériens ont levé un coin du voile sur les grandes lignes du projet de loi relatif à l’organisation de la mobilisation générale, adressé, lundi, au Parlement pour débat et adoption.

Intervenant dans un contexte régional en butte à une instabilité accrue, cette initiative législative suscite de nombreuses interrogations tant par son contenu que par son timing.

Une réponse aux enjeux sécuritaires régionaux

Selon les indications fournies, le projet de loi, composé de 69 articles structurés en sept chapitres, vise à encadrer la préparation et l’exécution de la mobilisation générale, conformément aux dispositions de l’article 90 de la Constitution algérienne. L’objectif affiché est clair: renforcer la capacité de défense de la nation face aux menaces potentielles contre sa stabilité, son indépendance et son intégrité territoriale.

La récente multiplication des tensions régionales, notamment au Sahel et en Afrique du Nord, ainsi que la volatilité de certains États voisins, semblent avoir accéléré la nécessité d’un cadre légal pour faire face à tout scénario de crise majeure.

Selon les informations obtenues par plusieurs sources médiatiques, la décision de proclamer ou de lever la mobilisation générale incombera exclusivement au Président de la République, sur proposition du Conseil des ministres. Cette centralisation du pouvoir décisionnel reflète une volonté de garantir une réactivité rapide et une cohérence d’action au plus haut niveau de l’État.

La mise en œuvre de cette mobilisation impliquera non seulement les forces armées, mais aussi l’ensemble des ministères, les institutions publiques, le secteur privé, la société civile et même la diaspora algérienne à l’étranger. Il s’agit d’une approche globale et transversale.de la défense nationale.

Deux phases distinctes : préparation et exécution

Le projet distingue clairement deux étapes fondamentales. En premier lieu, la phase de préparation : elle repose sur l’élaboration de plans spécifiques à chaque secteur stratégique, la création de réserves humaines et matérielles, la suspension temporaire du droit à la retraite dans des postes jugés cruciaux, ainsi que sur une campagne de sensibilisation massive au sein de la société civile. Cette phase vise à mettre en place les fondations matérielles et psychologiques nécessaires pour un basculement rapide en situation de crise.

En second lieu : la phase d’exécution qui intervient une fois la mobilisation déclarée, elle prévoit des mesures plus coercitives telles que la suspension des fins de service pour les militaires, l’appel immédiat de la réserve, la réquisition de biens et de services, ainsi que la protection renforcée des infrastructures vitales.

Les ministères de l’Intérieur, de l’Industrie, des Transports, et des Affaires étrangères joueront des rôles clés dans la coordination des efforts. Notamment, la mobilisation de la diaspora nationale sera confiée au ministère des Affaires étrangères, soulignant la vision globale que porte ce projet.

Un volet répressif pour assurer la discipline

Conscient des risques liés à une éventuelle désorganisation, le projet de loi introduit un dispositif pénal rigoureux. Toute tentative d’entrave aux mesures de mobilisation, fourniture de fausses informations ou refus d’exécuter les ordres liés à la mobilisation pourrait être sanctionnée de peines d’emprisonnement allant de deux mois à dix ans, assorties d’amendes pouvant atteindre un million de dinars.
Cette sévérité vise à dissuader toute forme d’insubordination ou d’affaiblissement du front intérieur dans un contexte de crise.

Ce projet de loi s’inscrit dans la continuité des réformes entamées ces dernières années dans le domaine de la défense nationale, notamment après l’adoption en 2022 de la loi sur la réserve militaire. Il reflète une stratégie plus large de l’État algérien visant à moderniser son architecture sécuritaire et à préparer la société dans son ensemble à d’éventuelles menaces hybrides, qu’elles soient militaires, économiques ou sociétales.

La mise en place d’un tel arsenal juridique semble aussi répondre à une reconfiguration géopolitique rapide au Maghreb et au Sahel, où les risques de conflits asymétriques et de déstabilisation régionale n’ont jamais été aussi élevés depuis une décennie.

Perspectives et interrogations

Si la nécessité de disposer d’un cadre légal pour la mobilisation générale ne fait guère de doute, certaines voix s’interrogent toutefois sur les implications d’une telle loi pour les libertés individuelles, notamment en matière de réquisition de biens privés et de suspension de certains droits civils.

D’autres analystes estiment que l’efficacité de cette loi dépendra étroitement de sa mise en œuvre pratique, de la clarté des dispositifs de coordination interinstitutionnelle, ainsi que de la capacité de l’État à maintenir la confiance de la population dans ses institutions en période de crise.

Samia Naït Iqbal

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