Arrêté à Alger depuis le 16 novembre, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal n’est toujours pas présenté, à cette heure, devant un procureur de la République. C’est le procureur qui devrait lui signifier le ou les chefs d’inculpation retenu(s) contre lui, a confié son avocat, Maître Francois Zimeray qui état l’invité de l’émission d’information matinale de RTL.
« J’ai été désigné par son éditeur qui est inquiet, car l’arrestation s’est produite il y a plus d’une semaine et que nous n’avons eu aucune nouvelle de lui », raconte Me Zimeray.
« La défense algérienne de Boualem Sansal n’est pas constituée, ce qui est un sujet de procès équitable (…) Ce que je sais, c’est qu’il sera présenté au parquet aujourd’hui 25 novembre. Il va être présenté à un procureur cet après-midi. Un avocat devrait lui être désigné par le bâtonnier d’Alger« , poursuit l’avocat du romancier qui dit méconnaître le lieu ni les conditions de sa détention de son client.
« De toute évidence, Boualem Sansal a été arrêté « pour sa liberté de ton, sa liberté d’esprit, sa grande indépendance et évidemment les critiques que cette liberté l’a conduit à formuler, à exprimer tout au long de sa vie littéraire et de sa vie d’homme libre, sur certains aspects de la société algérienne et de la société politique algérienne », dira Me Zimeray qui revient sur les déclarations de l’auteur de Le serment des barbares et qui ont valu son arrestation. Des déclararations qui risquent d’être versées dans son dossier, comme preuve de son inculpation par le magistrat algérois.
« Qu’il s’agisse de l’islamisme, qu’il s’agisse de la gouvernance, et aussi quelques considérations sur l’histoire, qui n’ont pas plu à certains« , selon l’avocat, Boualem Sansal risque de « finir ses jours en prison », estime l’invité de Thomas Sotto sur RTL
« Certains de ses proches considèrent qu’il risque jusqu’à une peine extrêmement longue de perpétuité ou de finir ses jours en prison, assure-t-il, compte tenu d’ailleurs de son âge aussi. C’est jamais anodin d’arrêter un écrivain pour délit d’opinion, et de surcroît un écrivain de 75 ans. Donc, bien sûr qu’il y a un risque. Mais au-delà de ça, il y a un risque pour les libertés, il y a un risque pour les principes fondamentaux, il y a un risque aussi pour l’image que l’Algérie veut renvoyer dans le monde », finira par dire François Zimeray, chargé par la maison d’édition française Gallimard de participer à la défense de l’écrivain Boualem Sansal.
Dans un communiqué publié par l’AFP, l’avocat a déclaré qu’il « veillera à ce que son droit à un procès équitable soit respecté, conformément aux obligations internationales souscrites par l’Algérie ».
« Arrêter un écrivain en raison de ses opinions est quelque chose qui viole toujours les libertés fondamentales », déplore l’avocat, spécialiste des droits de l’Homme et ancien ambassadeur de France au Danemark.
En attendant le procès de l’écrivain qui se tiendra, selon la procédure de citation directe, les médias algériens évoquent les probables chefs d’accusation qu’encourt l’écrivain.
L’agence de presse algérienne (APS) accuse Sansal d’avoir remis en cause « l’existence, l’indépendance, l’Histoire, la souveraineté et les frontières de l’Algérie », d’avoir « nier l’existence même de la Nation algérienne » et d’avoir « des liens avec des parties hostiles à l’Algérie ».
Pour ces médias, les faits sont constitués et documentés de déclarations faites aux médias par Boualem Sansal, notamment sur la question de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale de l’Algérie. « On pourrait lui reprocher ses positions favorables à des parties étrangères hostiles à l’Algérie ».
De ce fait, ces accusations ne nécessitent pas, estime- t-on, l’ouverture d’une enquête judiciaire. Boualem Sansal pourrait être poursuivi pour atteinte à « l’intégrité du territoire national »
En se basant sur une première lecture du Code pénal algérien, plusieurs articles pourraient s’appliquer à cette affaire.
L’article 79, par exemple, stipule que « quiconque, hors les cas prévus aux articles 77 et 78, a entrepris, par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte à l’intégrité du territoire national, est puni d’un emprisonnement d’une durée d’un à dix (10) ans et d’une amende de 3 000 DA à 70.000 DA. Il peut en outre être privé des droits visés à l’article 14 du présent code ».
L’article 87 bis (arme très utilisée par les juges contre les activistes) pourrait également être invoqué, notamment la partie qui considère comme acte terroriste ou de sabotage « tout acte visant la sécurité de l’État, l’unité nationale et la stabilité des institutions ».
« Comme quoi, avant de parler, il est prudent de s’assurer de ce que les gens vont entendre. » Boualem Sansal.
Depuis l’éclosion de l’immense Kateb Yacine et, jusqu’à nos jours, l’Algérie n’a jamais cessé de donner naissance à des génies littéraires qui nous surprennent tous par l’originalité de leur inspiration et la force incontestable de leurs convictions. Boulalem Sansal s’inscrit dans cette longue lignée de plumes brillantes et universellement reconnues.
C’est un homme d’un courage inébranlable dans sa quête de vérité et qui, prêt à prendre tous les risques, n’hésite pas à explorer les domaines les plus obscurs de l’Histoire et de l’âme humaine.
Certes, il marche contre les vents successifs qui ont ébranlé l’actualité de son pays…
À contre sens pourrait-on dire !…
– «Si je n’y vais pas, qui donc ira porter la parole ?», nous affirmait-il en souriant, avec la simplicité qui est la sienne.
Oui. Ce que personne ne s’aventure à dénoncer, Boualem le dénonce. Là où personne ne veut aller… Boualem, lui, ose le voyage.
Que peut-on reprocher à cet écrivain dont le talent et la notoriété mondialement célébrés, n’ont en rien entamé l’humilité et le profond humanisme ? Peut-être craint-on le pouvoir des vérités qu’il révèle, des questions qu‘il soulève ? Peut-être sa clairvoyance effraie-telle certaines consciences étroites ?
Il est vrai qu’une grande ouverture d’esprit est requise pour accueillir les œuvres de Boualem Sansal, et pour accompagner sa pensée dans les distorsions successives qu’elle imprime à la réalité, ainsi qu’aux dérives de son temps.( qui est aussi le nôtre.)
Mais, gardons à l’esprit que, ce lanceur d’alerte idéologique n’a rien d’un carriériste politique. Il est écrivain, miroir, témoin, romancier, peintre… sans plus.
Serait-il possible qu’à notre époque, certains confondent encore le courage littéraire d’un analyste de la société, avec le danger politique voire l’action terroriste ?…. Ce serait une ineptie, une erreur grotesque d’appréhension.
Hélas ! Il semblerait que, dans le cas présent, on puisse s’attaquer de façon absurde au défenseur pacifique d’une opinion ou d’une vision du monde ! Et ce, sous le simple prétexte que son discours ne s’inscrit pas dans la pensée (unique) que véhicule la société en place….
Attention ! Danger ! Dérive ! Refermez vite cette boite de Pandore…Il en est encore temps ! Libérez Sansal… Sinon…
Cette arrestation arbitraire d’un homme de génie dont la seule arme reste, ne l’oublions pas, « sa plume », pourrait bien entacher durablement le front de ce magnifique pays qu’est l’Algérie.
Moins d’une semaine après la nomination du nouveau gouvernement, Abdelmadjid Tebboune a procédé, dimanche 24 novembre, à la signature de la loi de finances pour l’année 2025.
D’une consistance record de 16 700 milliards de dinars algériens (128 milliards de dollars), le budget 2025 enregistre une hausse de 10 % par rapport à l’exercice l’exercice budgétaire de l’année 2024 qui s’élevait, lui, à 112 milliards de dollars.
Ces prévisions ambitieuses doivent être observées avec beaucoup de réserves, font observer les spécialistes.
Il y a, d’une part, la dépendance aux hydrocarbures qui représentent environ 90 % des recettes en devises du pays. Les autorités prévoient des revenus totaux de 8 523 milliards de dinars (64 milliards de dollars), soit une hausse de 4,5 % par rapport à 2024.
Ces recettes constituent la principale source pour le financement de l’important train de vie de l’Etat.
De fait, un déséquilibre structurel chronique caractérise les projections budgétaires de l’Etat, les rendant vulnérables aux fluctuations potentielles notamment, celle du marché des hydrocarbures.
Il faut noter, à ce propos, que le gouvernement table sur un prix de référence du baril de pétrole fixé à 70 dollars pour les projections budgétaires pour les trois prochaines années, relèvent les observateurs.
Un déficit budgétaire en forte hausse
Les chiffres avancés par les spécialistes sont révélateurs du grave déficit qui caractérise encore la loi de finances 2025.
Le solde négatif relevé par les spécialistes a atteint 8 271 milliards de dinars (62 milliards de dollars), soit 19,8 % du PIB. Il s’agit, font remarquer les observateurs de la chose économique, d’un niveau historique, en nette augmentation par rapport à l’année précédente, alors que les recettes totales du Trésor devraient atteindre 8 523 milliards de dinars (63,9 milliards de dollars).
L’intervention de l’État dans l’activité économique, notamment avec l’augmentation de l’aide sociale, qui atteindra 35 % des dépenses sociales en 2025, est l’autre facteur mis en cause par les mêmes spécialistes dans l’aggravation du solde négatif enregistré par le budget de l’État, lequel entend ainsi répondre aux besoins sociaux, avec l’objectif de préserver le pouvoir d’achat des citoyens mais surtout gagner la paix sociale.
« Pour la première fois depuis l’indépendance, le déficit budgétaire a atteint la moitié, ce qui signifie que la moitié des dépenses totales sont couvertes par les recettes attendues et l’autre moitié ne sont pas couvertes, ce qui signifie qu’il représente le déficit, qui équivaut au montant de 8.271,6 milliards de dinars, soit l’équivalent de 62 milliards de dollars », a signalé un économiste algérien.
Le professeur d’économie à l’université de M’sila, Abdel Samad Saoudi, a déclaré à un média algérien que « le déficit budgétaire est devenu presque une norme depuis 2001, alors qu’il était à l’origine une exception », attribuant ce déficit aux « charges élevées de gestion et l’équipement en échange de revenus limités, surtout réguliers ».
À noter, explique-t-on encore, que le budget ne prévoit aucune nouvelle taxe ou hausse d’impôts, et inclut des exonérations douanières et fiscales sur plusieurs produits importés. C’est dire toute la légèreté avec laquelle traitent la chose économique Tebboune et son équipe.
Le groupe Sonatrach a annoncé, ce lundi dans un communiqué, le lancement d’un concours national ouvert de recrutement au profit des diplômés universitaires issus des universités, instituts, écoles académiques, pour le pourvoi des postes d’ingénieurs et de techniciens.
Les inscriptions au concours national seront ouvertes aux demandeurs d’emploi via le site internet dédié à cet effet (accessible par le lien: https://nationalrecruit.sonatrach.dz/) et ce, à compter du jeudi prochain à 08h00, jusqu’au mardi 10 décembre prochain à 20h00, selon la même source.
Organisé en partenariat avec l’Agence nationale de l’emploi (Anem), «ce concours national s’inscrit dans le cadre du plan d’emploi de l’entreprise, qui vise à soutenir ses ressources humaines en recrutant des diplômés universitaires dans des spécialités liées à la chaîne de valeur des hydrocarbures et qui contribueront à la mise en œuvre des projets stratégiques de Sonatrach», lit-on dans le communiqué.
Pour participer à ce concours, le candidat doit être inscrit et sa demande activée au niveau de la base de données le l’Anem.
Pour le poste d’«ingénieur», le candidat doit avoir un niveau académique baccalauréat +5 ans ou plus dans les domaines requis (diplôme de master ou ingénieur ou doctorat) et un niveau académique baccalauréat +3 ans dans les spécialisations requises (diplôme de licence LMD ou DEUA), pour le poste de «technicien».
La convocation des candidats inscrits se fera par le biais de l’adresse électronique du candidat, celle-ci comportera les détails relatifs à la date et au centre d’examen, selon le communiqué, qui précise que la liste des spécialités professionnelles ainsi que tous les détails relatifs aux modalités du concours peuvent être consultés via le site électronique sus-indiqué.
A l’issue du processus de sélection, les candidats retenus seront orientés, au fur et à mesures, pour occuper leurs postes de travail au niveau des unités de production et des installations de Sonatrach à travers le pays, en fonction des besoins exprimés.
«Sonatrach et l’Anem renouvellent leur engagement à garantir le principe d’égalité des chances et de transparence dans la sélection, dans le but d’attirer les meilleurs jeunes talents issus des universités et instituts sur l’ensemble du territoire national», est-il souligné dans le communiqué.
Sur les smartphones android et iOS, les jeux mobiles ne manquent pas en 2024. À tel point qu’il peut être difficile de trouver lequel correspond le mieux à votre style de jeu !
Heureusement, on analyse pour vous les genres majeurs et on te donne une sélection des meilleurs jeux mobiles à télécharger et essayer.
RPG et aventure
Vous aimez explorer un monde riche en évènements et personnages mémorables ? Les jeux d’aventure fantasy et les RPG sont pour vous. Et si tu aimes aussi la culture nippone, on conseille d’ajouter le terme « manga » dans la barre de recherche du play store. De nombreux jeux sur smartphone assumant l’esthétique manga sont parmi les plus populaires et les plus téléchargés de l’année 2024, surtout ceux où chaque fin peut être différente en fonction des choix effectués !
Notre sélection RPG & aventure :
Sword of Convallaria
One punch Man World
Genshin Impact
Les jeux mobiles de stratégie et de tactique
La bagarre c’est bien, la tactique, c’est mieux ! Si tu préfères diriger les troupes à distance, telle un stratège surplombant l’échiquier, mieux vaut passer au tactical, en temps réel ou au tour par tour. Les amateurs connaissent sans aucun doute la franchise Age of Empires, dont le succès sur PC est légendaire mais se transporte également sur smartphones et tablettes. Plus austères, on adore aussi les jeux de Ndemic Creations. À noter tout de même que ceux-ci sont gratuits sur android mais payant sur iOS en 2024. Dommage.
Tu peux également t’attendre à un jeu très cérébral avec le genre « Tower Defense », un autre pendant de la tactique ou tu dois construire des défenses face à des déferlements successifs d’ennemis.
Notre top des jeux de stratégie :
Age Of Empires Mobiles
Plague Inc et Rebel Inc
Bad North
Plants vs Zombies 2
Les jeux de tirs et/ou de survie
On aurait pu les considérer comme des jeux de stratégie, car ils sont justement très souvent inspirés des mécaniques des tower defense, où des hordes d’ennemis virtuellement sans fin envahissent votre base péniblement construite (Minecraft reste un incontournable du style)…
Mais on retrouve également de plus en plus ingrédients des fameux Battle Royale, où votre efficacité arme en main (surtout dans les FPS) sera souvent plus déterminante que votre réflexion tactique. Que ce soit en canardant sur tout ce qui bouge ou au contraire vous faisant discret et en économisant vos munitions, si vous êtes seul contre tous, le jeu a des éléments de survie. Et c’est encore plus addictif s’il colle les chocottes !
Les meilleurs jeux mobiles gratuits du genre :
Don’t Starve
Dead Trigger
PUBG Mobile
Les jeux de puzzle et d’énigme
Un genre un peu fourre-tout. Comme pour les jeux de style stratégie et tactique, les puzzle games vont également demander de faire preuve de réflexion. À l’instar du petit ovni d’Innersloth : Among Us.
À la manière des Loups-Garous de Thiercelieux, un escroc se cache dans votre équipage de petits blobs aliens, et les imposteurs devront assassiner l’équipage en douce tandis que les victimes devront coopérer pour vite démasquer le traître tout en réparant leur vaisseau, théâtre du massacre. Un régal, élu Meilleur Jeu Multijoueur & Meilleur Jeu Mobile des Games Awards 2020, face à de gros morceaux comme Call of Duty Mobile, Legends of Runeterra ou encore Pokémon Café Mix !
Plus classique et en solo, on recommandera aussi Monument Valley et son ambiance unique, ou encore Reigns, avec son gameplay à mi-chemin entre jeux de cartes et Livres Dont Vous êtes le Héros. Sinon, le genre point and click (mais tactile, forcément) à l’ancienne s’adapte également très bien en version mobile.
La sélection :
Among US
Monument Valley
June’s Adventure
Jeux de casinos et de hasard
Parmi les meilleurs jeux android ou iOS, le style casino occupe une place à part. Les slots, jeux de cartes, roulette et autres jeux du genre sont parfaits pour de courtes sessions de gaming comme on aime en faire sur nos téléphones.
Avec un gameplay simple mais addictif, des jeux comme Heart of Vegas ou Slotpark reproduit fidèlement l’ambiance d’un vrai casino, digne des sites de jeux en ligne recommandés par CasinoCanada, qui recense les plateformes les plus intéressantes pour les joueurs en quête de promotions intéressantes et de rentabilité ultime.
La sélection de la rédaction :
Heart of Vegas
House of Poker
Jackpot World
Les jeux de Course et d’arcade
Les contrôles d’un téléphone obligent, les jeux de course sur mobile sont loin d’être des simulations de voiture réalistes, mais tu peux très bien t’amuser avec un bon jeu d’arcade, surtout si on ajoute le gyroscope du smartphone au gameplay ! Si les sorties de route font mal, on les compte ! À ce jeu là on recommandera particulièrement Subway Surfers, qui se démarque en réunissant très bien les deux styles. Sinon, Mario Kart Tour de Nintendo reste un jeu ultra-populaire, comme le démontraient déjà les millions de téléchargements lors de son premier mois de sortie.
L’hypnotique Rush, plus « jeu d’obstacle » que de course sera également à surveiller, de même que certains jeux de plateformes qui procurent encore un plaisir inchangé depuis l’âge d’or du genre et l’époque des jeux de consoles 2D.
Les meilleurs jeux de course & arcade :
Mario Kart Tour
Asphalt Legends
Rush
Sonic Dash
Conclusions et quelques inclassables en prime
Certains jeux sont un genre à part entière, ou dominent tellement la concurrence qu’ils suffisent à définir un genre. Parmi eux on retrouve l’incontournable Pokémon Go et sa réalité augmentée, avec des mises à jour régulières qui lui assure « un milliard de dollars par an » selon le Siècle Digital ! On recommande aussi l’étrange SeedShip : le jeu propose un gameplay innovant mêlé d’exploration textuel, casse-têtes et jeu de gestion passionnant si vous maîtrisez l’anglais.
Avec toutes ces listes, tu sais désormais quels sont les meilleurs jeux de chaque genre ! Découvre pourquoi ceux-ci cumulent plus d’un milliard de téléchargements chaque année !
Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé, hier dimanche, une réunion du Conseil des ministres lors de laquelle il a donné des orientations et des instructions aux membres du nouveau Gouvernement, indique un communiqué de la Présidence de la République dont voici le texte intégral :
«Monsieur Abdelmadjid Tebboune, président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé une réunion du Conseil des ministres, lors de laquelle il a donné des orientations et des instructions à Mesdames et Messieurs les membres du nouveau Gouvernement, comme suit :
– Après l’ouverture de la séance, Monsieur le président de la République a souhaité la bienvenue aux membres du Gouvernement, notamment ceux qui ont été chargés d’une mission exécutive pour la première fois.
– Monsieur le président a rappelé l’importance pour les membres du Gouvernement d’honorer ses engagements devant le peuple et de mettre en œuvre, pleinement et intégralement, son programme présidentiel.
– Il a souligné l’importance pour les ministres d’accomplir et d’exécuter, pleinement et rigoureusement, les missions qui leur sont confiées au service de nos concitoyens.
– Trouver continuellement des solutions aux préoccupations soulevées sur le terrain, avec la promptitude requise et le professionnalisme nécessaire.
– Monsieur le président a enjoint aux membres du Gouvernement d’élaborer des plans d’action sectoriels à présenter à la Réunion du Gouvernement, puis en Conseil des ministres, afin d’entamer diligemment leur mise en œuvre sur le terrain.
– Monsieur le président a demandé au Gouvernement que tous ses efforts soient axés sur la réalisation du bien-être des citoyens et la satisfaction de leurs besoins.
Avant la clôture de la réunion du Conseil des ministres, le Premier ministre a renouvelé ses remerciements à Monsieur le président pour sa confiance, s’engageant devant lui à faire tout ce qui est en son pouvoir, avec l’équipe gouvernementale, pour mettre en œuvre le programme de Monsieur le président, pleinement et de manière optimale».
Les opérations de replâtrage ne font que retarder l'inévitable changement structurel qui attend le pays.
La question pourrait paraître déplacée, mais elle fait écho à une réalité qui dépasse les limites du simple bon sens : à quoi bon réparer les symptômes d’une maladie si la racine du mal demeure intouchée ?
Dans le cas de l’Algérie, la maladie a un nom : un système étatique qui s’est mis en place en dehors de toute réelle considération pour les besoins fondamentaux de la société. Le rapiéçage des pieds, dans ce contexte, c’est cette obsession à « réformer » des secteurs économiques, sociaux, voire politiques, sans jamais s’attaquer au cancer qui ronge le corps de l’État : un pouvoir déconnecté, autoritaire et clientéliste .
Prenons un instant pour revenir sur ce qu’on appelle le « projet de développement » dans ce pays. L’ambition affichée de bâtir un modèle de société à partir des revenus pétroliers, en construisant un État fort, à l’image de ce qu’on souhaite en faire, semble une belle utopie – mais comme souvent, la réalité est bien plus nuancée. , voire cynique. L’idée même de « modernisation » imposée par l’État, sans recours à l’exploitation capitaliste des populations, est aussi fantaisiste que de chercher à revendiquer une cure d’austérité dans un buffet à volonté.
Que reste-t-il dans cette vision ? Un système pyramidal où, au sommet, des dirigeants en apparence bénis par la grâce divine, sont présentés comme dépositaires de la conscience nationale. Un héritage du FLN où la question de la légitimité est tellement verrouillée qu’elle devient presque un acte de rébellion que de la remettre en cause. L’élite est parée de toutes les vertus : compétence économique, intégrité morale, stabilité de l’État… Mais tout cela, comme un mirage, est en réalité bien fragile. Les luttes internes ne sont pas des confrontations d’idées mais des affrontements de clans, de barons du pouvoir qui ne recourent à aucune forme de débat scientifique pour légitimer leurs décisions. La science, cette vieille amie de la vérité, est absente.
Dans cette quête de stabilité et de « modernité », l’État, tel un geôlier, a créé une société apathique, sans pouvoir d’action, où l’individu, privé d’initiative, attend passivement que le pouvoir lui dicte sa vision. de l’avenir. Le résultat ? L’argent facile des pétrodollars, qui gonfle les poches de l’élite et crée une société de rente où les efforts productifs sont non seulement inexistants, mais décriés. Le peuple est nourri, mais n’a rien à dire. C’est un peu comme si, pour éviter la famine, on nourrissait tout le monde avec des pommes empoisonnées.
Mais attention, tout n’est pas aussi stable que cela. L’apathie n’est pas une forme d’acceptation docile ; elle est la graine de l’agitation. L’absence de légitimité du pouvoir est de plus en plus évidente. Les illusions nationalistes se dissipent, et avec elles, le mythe d’une « nation unie » sous la direction de ceux qui, aujourd’hui, semblent être les héritiers de l’histoire mais non ses garants. Les « héros » sont fatigués, vieillis, ou carrément disparus. En face d’eux, une jeunesse désabusée, qui se voit dans un miroir brisé, dont les attentes sont renvoyées à la case départ, cette case où l’espoir se mêle à la colère.
Dans cette jungle où règne la logique du patronage et de la consommation ostentatoire, où la « caverne d’Ali Baba » des ressources publiques est pillée par ceux qui ont les clés de l’État, la violence, sous ses multiples formes, s’ imposer comme mode de gouvernance. Comme souvent dans les régimes où l’on manque de vision, la violence devient l’outil de gestion. Mais, après tout, la violence a une étrange façon de légitimer le pouvoir. C’est comme si, plus le chaos est maîtrisé, plus l’image de l’autorité s’en trouve renforcée.
Mais pourquoi persister dans cette voie ? Pourquoi cette fuite en avant ? L’économie, l’ordre social, la paix civile… tout cela ne pourrait-il être atteint autrement que par le recours à la violence et à la répression ? Pourtant, il existe d’autres façons de gouverner qui ne reposent pas sur une militarisation de la politique et de la société. Le Hirak, ce mouvement populaire né d’un ras-le-bol généralisé, en est un exemple. Il montre que, même dans un climat de contestation violente, la voie de la paix reste ouverte. Le peuple, dans son désir de changement, n’est pas un ennemi à écraser, mais un allié potentiel à comprendre et à intégrer dans le processus de réconciliation.
L’État, tel un vieux lion sur sa colline, tente de rugir pour maintenir son autorité, mais ses rugissements sont désormais écoutés à moitié. Dans cette danse politique, ce n’est pas la violence qui doit triompher, mais la réflexion. Si la tête est ravagée, rapiécer les pieds ne servent à rien. La vraie question est de savoir comment réparer cette tête, cette gouvernance, avant qu’elle ne fasse de l’ensemble du corps social un cadavre ambulant. Il est peut-être temps de réfléchir à ce changement de direction, comme le dit l’auteur : « Si notre tête est ronde comme la terre et non linéaire comme le marteau, c’est pour pouvoir changer de direction. »
Changer de direction avant que le train ne déraille, car si l’on continue à fuir la réalité, le coup fatal pourrait venir de l’intérieur. Et là, il ne restera plus qu’un champ de ruines.
La question qui se pose alors, avec une urgence presque palpable, est la suivante : à quoi sert cette quête incessante de légitimité si la substance de l’État se résume à une façade de discours et d’apparences ? À quoi bon sacrifier la vitalité d’une nation pour maintenir le décor d’un pouvoir qui se nourrit de l’illusion de sa propre grandeur ?
L’État, dans sa forme néo-patrimoniale, a fondé sa légitimité non pas sur l’efficacité ou l’engagement envers le peuple, mais sur le contrôle absolu des ressources, en particulier les hydrocarbures, et la capacité de distribuer des miettes de Prospérer à une poignée d’élites qui, loin de chercher à répondre aux besoins réels de la population, se contente d’enregistrer des bénéfices personnels.
Dans cette logique, le concept même de développement devient une blague tragique, un outil de manipulation plutôt qu’un projet de transformation. Un projet censé sortir l’Algérie de la spirale du sous-développement ne peut réussir que si l’État cesse d’être son propre principal bénéficiaire. Le problème fondamental réside dans cette séparation presque absurde entre le pouvoir et la société. L’État, qui se veut le promoteur du progrès, se construit sur l’effacement de la société civile et l’atomisation de ses forces vives. Comment peut-on prétendre moderniser un pays si l’on ignore les besoins et les aspirations des individus qui le composent ? Les discours d’intégration, de cohésion et de stabilité ne sont que des slogans vides, des mantras destinés à occulter la réalité de l’exclusion, de la violence symbolique et de l’immobilisme social.
Il est peut-être temps de remettre les pendules à l’heure et d’admettre que l’absence de débats et de critiques ne fait qu’envenimer la situation. L’apathie qui a envahi la société algérienne n’est pas le fruit d’une acceptation tacite, mais bien celui d’une systématisation de l’intolérance à la contestation.
En étouffant les voix dissidentes, l’État a tué l’esprit critique et, avec lui, la possibilité de construire un véritable projet commun. Les « intellectuels » et les élites qui se sont laissées coopérer par le pouvoir n’ont pas fait mieux : en devenant des instruments dociles de la machine étatique, ils ont trahi leur rôle de penseurs et d’éveilleurs de consciences.
Plutôt que de s’interroger sur le sens profond de l’existence de cet État, ils en ont fait le prolongement de leur propre carrière. La critique et la réflexion ne sont jamais allées au-delà des jeux de pouvoir, des intrigues qui nourrissent la guerre des clans.
À force de jouer à ce jeu dangereux, le pouvoir a oublié l’essentiel : l’Algérie ne peut se construire sans une société forte, impliquée, consciente de ses responsabilités. L’État, en s’imposant comme un acteur exclusif du développement, a fait l’impasse sur la création d’une véritable société civile et d’un ordre économique viable. Il n’a pas cherché à développer un système qui permette à ses citoyens de se prendre en charge, de s’émanciper, de créer un environnement propice à l’innovation et à l’initiative individuelle.
Le paradoxe est que l’un des leviers les plus importants pour réformer l’État et revitaliser la société réside dans la rupture avec ce modèle de dépendance à l’État et de rejet de l’initiative populaire.
Le Hirak a montré que la contestation, même portée par une jeunesse désillusionnée, n’est pas une fin en soi, mais un appel à un changement de paradigme. Ce n’est pas la lutte contre l’État qui est l’enjeu, mais la lutte pour un autre modèle d’État, un modèle qui cesse d’imposer la violence comme mode de gouvernance, et qui commence à réellement prendre en compte. les aspirations de la société.
La violence, au fond, n’est que l’ultime réponse d’un pouvoir qui refuse de se remettre en question, qui cherche à préserver ses privilèges au détriment du bien commun. Mais il est évident qu’à long terme, une politique de violence ne fait qu’alimenter la révolte, elle ne crée aucune légitimité véritable. Loin d’être une solution, elle est le symptôme de l’impuissance de ceux qui prétendent diriger sans comprendre le monde dans lequel ils évoluent.
Ce qui devient urgent, ce n’est pas seulement de cesser de « rapiécer les pieds », mais d’ouvrir les yeux sur la tête du système. La tête ravagée, la société dans sa globalité est condamnée à l’inaction.
La vraie question qui doit être posée est celle de savoir comment reconstruire cette tête, comment remettre les idées en place, comment réinventer une politique qui ne soit pas l’apanage d’une élite coupée du peuple, mais bien une réflexion collective, une refonte du rapport entre le politique et le social. Il s’agit de passer de l’État autoritaire à un État véritablement démocratique, qui respecte les libertés, les droits et les aspirations des citoyens.
La démocratie ne se donne pas par décret, elle se construit lentement, sur le respect de la diversité des opinions et la mise en place d’institutions capables de canaliser cette pluralité dans un cadre constructif.
Un projet de société ne peut pas être imposé de manière autoritaire ; il doit naître d’un consensus, d’un débat sincère, d’un engagement populaire.
Les élites, celles qui se sont longtemps crues à l’abri, doivent comprendre que leur légitimité ne se maintientdra plus avec des promesses vaines et des discours creux. Elles doivent faire face à la réalité : le changement est inévitable. Et si elles n’arrivent pas à saisir cette opportunité, elles risquent bien de se retrouver sur le bas-côté de l’Histoire, balayées par la même force populaire qui les a un jour portées au pouvoir.
Le temps est venu de changer de direction.
En conclusion, la véritable question qui se pose à l’Algérie, et à son État post-colonial, n’est pas de savoir s’il faut continuer à rapiécer les pieds tout en négligeant la tête, mais plutôt si l’on veut continuer à avancer dans l’illusion d’un développement imposé par une élite autoritaire, ou si l’on choisit de restaurer la tête, d’entamer une profonde réflexion collective et de reconstruire un modèle de gouvernance véritablement démocratique et inclusif. La contestation grandiose, incarnée par le Hirak, n’est pas seulement un rejet du statu quo ; c’est un appel à repenser le lien entre l’État et la société. Une société émancipée, capable de se nourrir de ses propres ressources intellectuelles et humaines, est la seule voie qui permettra de sortir de la spirale de la violence et de l’impasse.
C’est à travers une remise en cause radicale du pouvoir, une décentralisation de l’autorité et un renouveau du débat intellectuel et politique que l’Algérie pourra se relever de ses contradictions historiques. Le temps des illusions est révolu.
L’avenir de la nation ne peut plus reposer sur les seuls discours d’un État autoritaire et déconnecté. Il doit s’appuyer sur une société consciente de ses droits et de ses responsabilités, prête à investir dans un projet de développement véritablement inclusif. Car, finalement, « rapiécer les pieds » sans soigner la tête, c’est condamner la société à la perpétuelle immobile. L’Algérie doit choisir de changer de direction, avant que la machine ne se saisisse définitivement.
« Tant que l’État ne reconnaît pas que la société est son fondement, il ne pourra jamais être autre chose qu’une tour de verre prête à se briser sous le poids de ses illusions. » Cette citation illustre la nécessité de construire une gouvernance véritablement enracinée dans la société, et non pas imposée d’en haut, sans lien avec les aspirations réelles du peuple.
Boualem Sansal arrêté à Alger depuis 8 jours prpbablement par des agents de. la sécurité intérieure
Boualem Sansal, soixante-deux années avant l’avènement de l’Abistan, avec comme seul habit sa plume incandescente, affronte l’air glaciale des geôles d’Alger.
Mais le hasard comme les miracles n’existent pas. Boualem Sansal est victime de sa liberté de parole, de son libre arbitre, de son courage de convoquer l’inexprimable, l’inexprimé. L’auteur, qui nous aide à regarder l’homme et le monde autrement, est entre les mains de la dictature.
Cet homme est un fou d’un genre nouveau ou un mutant .. disait-il dans son roman dystopique 2084 la fin du monde. Dans les geôles d’Alger où il se trouve, il est, tout comme Ati, porteur d’un esprit de la dispute longtemps disparu.
Dans l’Abistan, où il n’y a lieu de vivre que pour l’amnésie et la soumission à un Dieu unique, Tebboune maitrise l’Abilang tout comme ses concubins islamistes auxquels il voue allégeance et diligence.
Boualem Sansal questionne, dérange et met en doute cet empire mafieux qu’est la nouvelle Algérie de Tebboune. Il dénonce ceux qui ont fait de l’Algérie post-indépendance un désert fielleux, et de ce désert un vide abyssal dans lequel se pratiquent les pires ignominies humaines et se propage une des plus infectes idéologies totalitaires, l’islamisme.
Le Voltaire de l’Afrique des opprimés, qui n’a jamais voulu quitter le pays, même dans les pires moments des années noires du terrorisme islamiste, est entre les mains de ses tortionnaires. Depuis le Sanglier, le Rouquin ou Belzébuth, décrits de manière horrifiante par Bachir Hadj Ali dans L’arbitraire, ces derniers n’ont guère changé.
Avec l’incarcération arbitraire de Boualam Sansal et avant lui beaucoup d’autres détenus d’opinions, le pouvoir de Tebboune-Chanegrihha se présente comme un peu moins sanguinaire que ses prédécesseurs, mais cyniquement plus pragmatique et dramatique que son successeur dans l’empire de l’Abistan. Autrement dit, Tebboune et Chanegriha n’ont rien à envier à Abi, le prophète de l’Abistan . Entre les définisseurs et le définissant, il y a une similitude criante entre leur volonté de puissance et l’énormité de la décision d’incarcérer Boualem Sansal.
Il ne faut pas voir dans cette arrestation un règlement de compte politique avec la France nourricière du régime d’Alger; ils n’ont ni les moyens ni le courage de s’en affranchir. Cette incarcération, comme toutes celles qui touchent à la liberté d’expression, tient son fond de pensée dans la mort lointaine et triviale d’un État qui n’a jamais voulu de la démocratie en tant que système de gouvernance. Dans la nouvelle Algérie de Tebboune-Chengriha, les délégués de Yolah veillent à ce que le peuple des renégats de voit jamais le jour et que les esprits libres soient pour toujours bannis.
Enfin, ce n’est pas vrai qu’on ne peut pas vivre l’instant et l’écrire en même temps. Boualem Sansal, en avance sur son époque, dépasse toute prophétie: la nouvelle Algérie de 2024 est horriblement semblable à l’Abistan de 2084!
L’Entente de Sétif est allé s’imposer sur le terrain de l’O Akbou (0-1), ce samedi, en clôture de la 10e journée du championnat national de la Ligue 1 Mobilis, alors que le NC Magra et la JS Saoura ont failli gagner, respectivement, face à l’ASO Chlef (2-2) et l’ES Mostaganem (1-1).
Promu cette saison parmi l’élite, l’Olympique Akbou continue de faire son apprentissage de la Ligue 1. Auteurs d’un début de saison prometteur, les Olympiens marquent encore le pas et n’arrivent pas à enchainer les victoires.
En effet, la formation kabyle, qui reste sur un succès retentissant face au MC Oran, retombe dans ses travers et concède son 3e revers à domicile lors de la réception de l’ES Sétif.
Dominateurs tout au long du match, l’Aigle Noir a été récompensé dès le retour des vestiaires avec le but de Bacha (48’). La facture aurait pu être plus salée pour l’OA, car les Sétifiens ont raté deux penalties en seconde période.
Cette victoire, la 3e de la saison, permet à l’ESS de rejoindre son adversaire du jour à la 5e place (14 pts).
Le NCM et la JSS passent à côté de la victoire
De son côté, le NC Magra a confirmé son réveil lors de son déplacement à l’ouest du pays où il a récolté un bon point sur la pelouse de l’ASO Chlef (2-2). Toutefois, le Nadjm pouvait aspirer à mieux dans cette partie étant donné qu’il avait mené à la marque par deux fois, avant de voir les locaux recoller au score.
À l’issue de ce score de parité, l’ASO rate la passe de trois, mais progresse à la 9e position (12 pts), alors que le NCM gagne également une place au classement et remonte au 13e rang (10 pts).
À l’image du NCM, la JS Saoura a laissé filer deux points hors de ses bases. Hôtes du promu, l’ES Mostaganem, les Aiglons du Sud ont fait la course en tête durant pratiquement toute la rencontre après avoir pris les devants à la 19e minute grâce à Saadi. Mais, les Sudistes n’ont pas réussi à préserver leur maigre avance, car l’Espérance a fini par égaliser à la 83e minute, par l’entremise de Ghanem.
Main dans la main au classement, la JSS et l’ESM se partagent la 10e position avec 11 points chacun.
Jeudi, le CS Constantine s’est emparé du fauteuil de leader (18 pts) après avoir pris le meilleur sur l’USM Alger (1-0). De son côté, le MC Alger a confirmé sa fragilité à domicile en s’inclinant face au CR Belouizdad (1-3) dans le derby de la capitale.
Pour sa part, le MC Oran a été accroché chez lui par l’USM Khenchela (0-0).
Concernant les rencontres JS Kabylie – MC El Bayadh et Paradou AC – US Biskra, elles sont reportées en raison de la présence de plusieurs joueurs retenus en sélections nationales.
L’arrestation de Boualem Sansal, écrivain connu pour ses critiques acerbes envers l’Algérie, provoque une onde de choc, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Alors que cette affaire soulève des interrogations sur la liberté d’expression, elle met également sous les projecteurs le système judiciaire algérien, déjà critiqué pour son manque d’indépendance.
Mais au-delà des discours polarisés, cette affaire pose des questions complexes sur les limites entre critique légitime et responsabilité légale, ainsi que sur l’impact de telles décisions sur l’image de l’Algérie.
Depuis plusieurs années, le système judiciaire algérien fait l’objet de critiques croissantes, accusé d’être instrumentalisé à des fins politiques. L’arrestation de Boualem Sansal, perçue par certains comme un acte de répression, vient renforcer cette perception. Certes, aucun individu n’est au-dessus des lois, et si l’écrivain a enfreint des textes précis, un procès devrait permettre d’examiner les faits en toute transparence. Mais le problème réside justement dans la capacité de la justice algérienne à garantir cette transparence et cette équité.
Les affaires précédentes impliquant des figures publiques ou critiques ont souvent été marquées par des procédures opaques et des verdicts contestés. Cela alimente une défiance généralisée envers une institution qui devrait incarner l’impartialité et la justice. Cependant, il est important de souligner que tout le système judiciaire algérien n’est pas monolithique. Certains acteurs, au sein même de cette institution, travaillent à défendre une justice plus indépendante, même dans un contexte difficile. Ces efforts, bien que limités, méritent d’être reconnus.
La question de la liberté d’expression est au cœur de cette affaire. Boualem Sansal est connu pour ses prises de position souvent provocantes, voire offensantes et, depuis peu, délirantes. Mais son arrestation pose une question fondamentale : les idées, aussi critiques soient-elles, doivent-elles être réduites au silence par la répression ? Un État fort ne craint pas la critique ; il y répond par le débat et l’ouverture.
Cependant, il est également crucial de reconnaître que la liberté d’expression, bien qu’essentielle, n’est pas absolue. Lorsqu’un discours incite à la haine ou met en danger la cohésion sociale, il appartient à la justice de tracer une ligne.
Le problème, dans le cas de l’Algérie, réside dans la subjectivité de cette ligne et dans son application, qui peut sembler arbitraire. Pour garantir un équilibre entre critique légitime et respect de l’ordre public, le pays doit établir des mécanismes juridiques plus transparents et inclusifs, capables de différencier une opinion acerbe d’un acte réellement préjudiciable.
L’impact de cette arrestation ne se limite pas aux frontières algériennes. En tant qu’écrivain de renommée internationale, Boualem Sansal attire l’attention des médias et des organisations des droits de l’homme. Un éventuel procès, dans ce contexte, mettra la justice algérienne sous une surveillance accrue, exposant ses pratiques à un examen rigoureux comme jamais auparavant.
Mais au-delà de l’opinion internationale, l’affaire Sansal polarise également l’opinion publique algérienne. Tandis que certains soutiennent l’arrestation comme une mesure nécessaire pour protéger les intérêts nationaux, d’autres y voient une nouvelle démonstration de l’intolérance du pouvoir envers les voix discordantes.
Cette division reflète des tensions profondes au sein de la société algérienne, entre ceux qui appellent à une ouverture démocratique et ceux qui considèrent la critique comme une menace pour la stabilité du pays.
Arrestations et procès ne font souvent qu’amplifier la voix des critiques, transformant leurs auteurs en symboles ou martyrs. Dans le cas de Sansal, cette mesure a déjà donné une portée internationale à ses propos, renforçant sa position aux yeux de ses partisans. En choisissant la répression plutôt que le dialogue, l’État algérien risque non seulement de ternir son image, mais aussi de perdre une opportunité de démontrer sa maturité politique.
Pour éviter que de telles affaires ne se reproduisent, des réformes profondes sont nécessaires. Cela inclut une refonte des mécanismes juridiques pour garantir un traitement équitable des affaires liées à la liberté d’expression, mais aussi la création d’espaces publics où les débats, même les plus critiques, peuvent s’exprimer librement.
À cela s’ajoute la nécessité de former les acteurs judiciaires et politiques à une gestion plus équilibrée de la critique dans le respect des lois et des libertés fondamentales.
L’arrestation de Boualem Sansal est bien plus qu’un simple fait divers ; elle symbolise un moment charnière pour la justice algérienne et pour le pays tout entier. Comment cette affaire sera-t-elle gérée ? Ce qui est certain, c’est qu’elle met en lumière une problématique cruciale : l’Algérie doit choisir entre continuer à réprimer les voix dissidentes et évoluer vers un modèle où la critique est confrontée avec intelligence et dignité.
Le monde observe, et l’opinion publique nationale est à l’écoute. Un État qui aspire à la stabilité et à la crédibilité ne peut se permettre de bafouer les libertés fondamentales pour lesquelles ses citoyens se sont battus.
La réponse à cette crise ne peut être que le dialogue, la réforme et le respect des principes démocratiques. Si l’Algérie souhaite restaurer la confiance en ses institutions, elle doit commencer par démontrer que justice et liberté peuvent coexister.
Mohcine Belabbas, ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD)
Historien, romancier et helléniste, Saber Mansouri vit aujourd’hui en Bretagne après avoir passé un quart de siècle à Paris. Il a enseigné à l’École...
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