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dimanche 14 septembre 2025
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L’Algérie à la croisée des chemins : entre régression et espoir d’un sursaut

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Atmane Mazouz

Lors de son dernier meeting à Ouadhias, Atmane Mazouz, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a dressé un constat alarmant sur l’état du pays.

Le discours d’Atmane Mazouz, à la fois incisif et porteur d’inquiétudes, met en lumière deux dangers majeurs qui menacent l’Algérie : la montée d’un islamisme rigoriste gangrenant l’école et les institutions, et la réhabilitation insidieuse des acteurs du terrorisme sous couvert de réconciliation nationale. Implacable.

Un système éducatif sous emprise idéologique

Au cœur des préoccupations soulevées par Atmane Mazouz, l’école algérienne apparaît comme un levier clé d’un endoctrinement progressif. Les programmes scolaires, selon lui, sont infiltrés par un discours conservateur qui bride la pensée critique et réduit l’histoire de l’Algérie à une narration partisane.

Loin de valoriser la richesse millénaire du pays, notamment son héritage amazigh incarné par des figures telles que Massinissa, Jugurtha ou la Kahina, l’enseignement privilégie une lecture dogmatique centrée sur une vision figée de l’islam.

La marginalisation des sciences, de la philosophie et de l’ouverture sur le monde fragilise la capacité des jeunes générations à affronter les défis du XXIᵉ siècle. Dans un monde en perpétuelle mutation, où la connaissance et l’innovation sont des moteurs du progrès, Mazouz dénonce une école qui fabrique des citoyens soumis plutôt que des esprits éclairés. Cette dérive compromet gravement l’avenir du pays, en limitant les perspectives d’émancipation et de développement.

Une réconciliation nationale au prix de l’oubli

L’autre menace soulevée par le président du RCD concerne la réhabilitation progressive des acteurs du terrorisme qui ont ensanglanté l’Algérie durant la décennie noire. Selon lui, cette démarche, menée au nom de la réconciliation nationale, tourne à l’amnésie collective et à l’impunité.

Comment expliquer que des individus ayant assumé des actes de barbarie – attentats, massacres, viols – soient aujourd’hui réintégrés dans les sphères économiques, politiques et médiatiques du pays ? Quel message envoie-t-on aux familles des 200 000 victimes de cette guerre atroce ? Pour Mazouz, cette politique de recyclage des anciens terroristes est une insulte à la mémoire des martyrs et un dangereux précédent qui pourrait plonger l’Algérie dans une nouvelle spirale d’intolérance et de violence.

Un choix décisif pour l’avenir

À travers ce discours, Atmane Mazouz met en garde contre un avenir compromis si ces dérives ne sont pas combattues. L’Algérie ne peut bâtir un État moderne et prospère en sacrifiant son histoire, sa diversité et les principes fondamentaux de la liberté de pensée.

L’école doit redevenir un espace d’apprentissage et d’émancipation, où la pensée critique et la connaissance sont au cœur de la formation des citoyens. La mémoire nationale, quant à elle, ne peut être galvaudée au nom de calculs politiques. La justice et la vérité restent des préalables essentiels pour une réconciliation véritable.

Le constat du président du RCD est sans appel : l’Algérie est à un tournant. Soit elle cède à l’obscurantisme et à l’impunité, soit elle choisit la voie du progrès et de la justice. Le sursaut citoyen sera-t-il au rendez-vous ? L’avenir du pays en dépend.

Samia Naït Iqbal

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Les droits de douane américains entrent en vigueur, le Canada, le Mexique et la Chine répliquent

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Donald Trump
Trump

Le Canada et le Mexique n’ont « plus de marge de manœuvre » pour éviter l’entrée en vigueur des droits de douane sur l’ensemble de leurs produits aux États-Unis, a prévenu Donald Trump ce lundi 3 mars. Ottawa et Pékin ont annoncé que leurs pays respectifs allaient répliquer dès mardi. 

« Il n’y a plus de marge de manœuvre pour le Mexique et le Canada. Les droits de douane sont un fait. Ils entreront en vigueur demain (mardi) », a assuré Donald Trump à des journalistes à la Maison Blanche ce lundi.

Le Canada a, dans la foulée, annoncé mettre en place des droits de douane sur les produits américains, dès ce mardi 4 mars, en représailles, a déclaré lundi le Premier ministre Justin Trudeau, estimant que « rien ne justifiait ces mesures » américaines. « Si les droits de douane des États-Unis entrent en vigueur, le Canada ripostera à compter de minuit en mettant en œuvre des droits de douane de 25 % sur 155 milliards de dollars de marchandises américaines », a indiqué le chef du gouvernement canadien dans un communiqué.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a estimé que les États-Unis de Donald Trump avaient déclenché une « guerre économique » avec le Canada dans le but de « faire chuter l’économie » pour ensuite « pouvoir annexer » le pays. « C’est ce qu’il veut », a insisté le chef du gouvernement canadien, qui a qualifié la décision du président américain d’imposer des droits de douane sur les produits canadiens de « stupide ».

Selon Justin Trudeau, la question des arrivées de fentanyl aux États-Unis, avancée par le président américain pour justifier l’imposition de droits de douane, est « complètement bidon, complètement injustifié ». « Cela va être dur et cela va frapper durement le Canada », mais le pays ne « reculera pas », a-t-il ajouté, promettant la victoire du Canada.

Plusieurs provinces canadiennes, notamment l’Ontario et le Québec, ont annoncé mardi retirer l’alcool américain de leurs magasins d’état, en riposte à l’imposition de droits de douane sur les produits canadiens par les États-Unis quelques heures plus tôt. « C’est un énorme coup dur pour les producteurs américains », a déclaré Doug Ford le Premier ministre de l’Ontario, qui a rappelé que chaque année la régie de la province vend pour près d’un milliard de dollars canadiens (650 millions d’euros) d’alcool en provenance des États-Unis.

Représailles douanières et non douanières du Mexique

La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a annoncé des représailles « douanières et non douanières » à la décision de Donald Trump de taxer à 25% les importations mexicaines. « Il n’y a pas de motif, de raison ni de justification à l’appui de cette décision qui affectera nos peuples et nos nations », a-t-elle déclaré quelques heures après l’entrée en vigueur des menaces du président américain. Elle en précisera la teneur dimanche 9 mars lors d’une réunion publique à Mexico.

Dans les médias locaux, on souligne que la réponse du Mexique est moins virulente que celle du Canada ou de la Chine. Tandis que des organisations du secteur privé ont affiché leur soutien au gouvernement, la présidente Sheinbaum qui n’est parvenue qu’a retarder la mise en place de ces frais de douane, suit sa stratégie de garder la tête froide et prétend toujours chercher la voie de la négociation.

« Nous ne voulons pas entrer dans une guerre commerciale », prévient-elle. « Cette décision affecte les gens. Je convoque tous les Mexicains et les Mexicaines à faire face à ce défi qui nous est présenté. »

Forte d’un soutien populaire qui dépasse les 80 %, encore au-delà de son prédécesseur, la présidente Mexique appelle à l’unité des mexicains et assure que l’économie Mexique tiendra le coup.

Des produits agricoles américains taxés par la Chine

La Chine a aussi informé instaurer des droits de douane supplémentaires de 15 % sur une série de produits américains, dont le poulet, le blé, le maïs ou le soja, en riposte à l’entrée en vigueur de nouvelles taxes américaines sur les produits chinois. D’autres produits américains importés tels que le sorgho, le soja, le porc, le bœuf, les produits de la mer, les fruits, les légumes et les produits laitiers feront l’objet d’une taxe supplémentaire de 10%.

Autre mesure de représailles : Pékin interdit à 25 entreprises américaines supplémentaires, principalement du secteur de la défense, de mener de nouveaux investissements en Chine. Le gouvernement les accuse de vendre des produits à Taïwan, île indépendante de facto, mais que Pékin considère comme l’une de ses provinces.

« Washington, en agissant unilatéralement, porte atteinte au système commercial multilatéral » et « fragilise les bases de la coopération économique et commerciale entre la Chine et les États-Unis », a justifié le ministère chinois des Finances dans un communiqué. Les nouvelles taxes entreront en vigueur après le 10 mars 2025, précise le communiqué.

Inquiétude pour l’industrie automobile

Le sort de l’industrie automobile inquiète tout particulièrement. Au cœur des échanges entre le Canada, les États-Unis, mais aussi le Mexique, elle risque de pâtir le plus de la décision. Deux cent vingt-cinq milliards de dollars de biens automobiles transitent entre ces trois pays signataires d’un accord de libre-échange.

« Ce qu’il faudra faire, c’est construire des usines automobiles et d’autres choses aux États-Unis et dans ce cas, il n’y aura pas de droits de douane. C’est ce que je vais dire aux Canadiens et aux Mexicains. Ils doivent construire ici. Ce sera bien mieux, parce que nous sommes le marché où ils vendent le plus. Donc, je pense que ça va être très bien. Très bien pour les constructeurs automobiles », a assuré Donald Trump.

Ces dernières semaines, les appels se sont multipliés de la part des industriels pour empêcher l’application des taxes voulues par le président américain. La semaine dernière, le président du groupe automobile franco-italien Stellantis a fustigé des taxes qui frapperont de manière disproportionnée des constructeurs qui ont des usines aux États-Unis. 

Autrement dit, Donald Trump se tire une balle dans le pied et menace sa propre économie. Stellantis comme Ford se sont établis à Windsor dans l’Ontario pour servir le marché américain. Pour l’économie du Canada, le risque est majeur et Ottawa craint une récession de près de 2,4% et la perte de 1,5 million d’emplois. 

Mais plus fondamentalement, c’est la relation historique de confiance entre deux voisins qui se trouve menacée. Donald Trump piétine l’accord de libre-échange qu’il avait contribué à négocier avec le Canada et le Mexique en 2020.

RFI

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Lezzayer vs Fransa : « Beddel abrid, neɣ tikli » : akken kan i ferrunt !

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Hirak

Tanagit n wass n 22/01/2025. Deg yiwen usarag, mlaleɣ Sliman (isem ibeddel), nemyussan yakan, nniɣ-as :

– Trezzuḍ ɣer tmurt akk’akka ?

– Setta iseggasen aya ur ẓriɣ tamurt ; temmut yemma ur tt-ẓriɣ.

– Ayɣer a Sliman ?

– Irgel ubrid ay ameddakel. Ẓriɣ ma kecmeɣ, d abrid ɣer lḥebs n Kolea, neɣ ad ttwaṭṭfeɣ din deg umerdax n ISTN.

– Illa win i yak-d-innan akka ara teḍru  ?

– …

D timrawin n yemdanen i yellan di tmura n medden, ass-a ttwaqqnen, ur zmiren ad kecmen ɣer tmurt n Lezzayer, acku kukran ayen ad d-iḍrun din sɣur temsulta n tmurt, di ddra n tigawt-nsen deg unnar n tsertit, n umennuɣ ɣef izerfan, n yidles neɣ acku banen-d ugar di tikliwin-nni n lḥirak/tanekra n 2019.-2020.

Yal yiwen d tamsalt-is, maca d ayen iḍran yakan d yemdanen ikecmen, taggara ttwarzen deg unekraf, neɣ ttewten s tyita-nni n ISTN, qqimen agguren d wagguren, ǧǧan ixxamen-nsen d warraw-nsen di tmura n medden.

Yal tamurt isseqdacen taɣdemt, ddin akked temsulta akken ad teqqen tamurt deg unnar n tsertit akked izerfan, ur telli deg ubrid iwatan.

Di yal tamurt n umaḍal, uguren n tsertit llan s wudem-a neɣ s wudem-in, maca ferrun s wallalen/moyens n tsertit, s leqder n izerfan, mačči s unekraf akked tuqqna n yemdanen.

Iɣarimen/citoyens n tmurt, wid igan aɣbel i tmurt-nsen, anida bɣun ilin, ur llin d icenga n tmurt-nsen. Ur izmir yiwen ad ten-isdukel, ad ten-izdi akked ibandiyen i yezzenzen tamurt-nsen, i yukren tamurt-nsen, neɣ i yeddan d imenzan/mercenaires di tsertit illan mgal tamurt-nsen. 

Tifrat n wuguren illan gar Fransa akked Lezzayer.

Mačči yiwet temsalt i yellan ur tefri si 1962, maca yesdukel-aɣ umezruy, sduklen-aɣ idammen akked yidles n imelyunen n Izzayriyen-Ifransiyen, llan akka, llan akkin.

D tifrat kan s wid ilhan i d abrid s tmuɣli ɣer yimal, mačči d amčeqlel akked tfusit timeṭṭurfit/extrême droite n Fransa ur neṭṭif adabu di Paris.

Maca, tamurt n Lezzayer issefk ad tezwir deg ubrid-nni n tifrat s tsertit tamaynut n tdukli, tin ara yekksen akukru akked tɣennant. Issefk adabu n Lezzayer ad izwir ad d-isdukel Izzayriyen deg ubrid n lehna akken ad teddukel tmurt, s walɣu amaynut i yal Azzayri illan di berra n tmurt akken ad d-ikcem ɣer tmurt-is mi yebɣa, s walɣu amaynut akken diɣ imeḥbas n tikta di tmurt ad kecmen ɣer yexxamen-sen.

Ass-a, d imeyyaten n Izzayriyen i yellan di yal anekraf, ttwarzen di ddra n tikta-nsen, i yellan di tmurt maca tettwakkes-asen tiɣri akked tlelli-nsen, neɣ netlen di tmura n medden d imenfan n tmara, « exilés politiques », neɣ « exilés volontaires », acku ur uminen taɣdemt n tmurt-nsen.

Tasertit n tdukli n Izzayriyen tella-d yakan deg umezruy, asmi yekker Abane Ramdane di 1955 (1), injer asalu n tdukli i yimeɣnasen n ikabaren illan di tallit-nni (PPA-MTLD, UDMA, PCA, Oulémas…), akken ad dduklen deg umussu n FLN d-ilulen.

D tasertit-nni i yefkan afud ameqqran i tegrawla n tmurt, tekkes iderma, tessemɣer tazmert, armi tessaweḍ tekkes azaglu n temhersa n Fransa di 1962.       

Ass-a, abrid n tdukli n Izzayriyen issefk ad ildi s tsertit tunṣibt n tmurt, s tiɣri n win ibedden d aselway n tmurt n Lezzayer, mačči s wurar akked tḥila n temsulta, akked txerbicin n useqdec d userkec n « les influenceurs » n twaɣit i yessamsen tamurt n Lezzayer s yal aberraḥ n tekriṭ, ɣef tiṭ n tmura n umaḍal.

Diɣ, tadyant n unekcum n umeɣnas n ex.FIS, Anouar Haddam, ɣer tmurt n Lezzayer, terna-d tawaɣit nniḍen i tiṭ n Izzayriyen.

Akken tebɣu tili tuɣalin n Anouar Haddam ɣer tmurt n Lezzayer, nettat tella-d s ufus n udabu n Lezzayer : d tamahelt/ambassade n Lezzayer di USA i yas-ifkan passeport amaynut.

Ass-a, tettban-d tedyant i Yizzayriyen zun d taḥilet nniḍen akken adabu ad isseqdec tamsalt n timeṭṭurfit tineslemt, mgal amussu n Lezzayer deg ubrid n tugdut akked izerfan, deg ubrid n lehna di Tefrikt n Ugafa.

Ma akka i tella temsalt, mačči d abrid-nni ara d-issuffɣen tamurt n Lezzayer si yir tagnit deg tella di Tefrikt n Ugafa, sdat wuguren n yal udem si yal tama : uguren akked Fransa, uguren ittenfufuden gar-aɣ d Merruk, uguren n udabu ur nefri di Tunes, coup d’État n Mali akked Niger, beṭṭu n Libya ɣef sin, imenzan n Wagner-Africa Corps ɣer tlisa…).

Tella tmussni n imezwura, sdat yal ugur, mačči d adegger n udrar : beddel abrid, neɣ beddel tikli…

Aumer U Lamara

Timerna / Notes :

1. Awal n Abane Ramdane di 1955 : « je ne veux rien laisser à la France. Il faut rassembler tout le monde et faire table rase du passé ». Ces deux phrases résonnent encore dans ma tête, c’était le leitmotiv d’Abane, me confiera celle qui lutta à ses côtés avant de devenir son épouse…

Extrait du livre « Nuage sur la Révolution, Abane au cœur de la tempête », ouvrage historique de Belaïd Abane, Koukou Editions, Alger 2009,  p. 89.

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Rouissat-Ittihad El Harrach : deux personnes placées en détention provisoire

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Justice

Le juge d’instruction du Pôle pénal national de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication a ordonné, ce mardi, le placement en détention provisoire de deux individus accusés d’avoir tenu des propos incitant à la haine et à la discrimination, à la suite du match entre Mostaqbal Rouissat et Ittihad El Harrach (deuxième division).

Selon le parquet général, qui s’est exprimé à travers un communiqué, l’affaire concerne la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos dans lesquelles plusieurs personnes tiennent des discours à caractère discriminatoire et haineux. Une enquête préliminaire a été ouverte, conduisant à l’arrestation des suspects, identifiés sous les initiales « M.J. » et « A.S. ».

Présentés ce mardi devant le Parquet du Pôle Criminel National, les deux individus ont été mis en examen pour discrimination et incitation à la haine via les technologies de l’information et de la communication et mise à la disposition du public de vidéos pouvant porter atteinte à l’intérêt national.

Après leur première comparution, le juge d’instruction a ordonné leur placement en détention provisoire, conformément aux procédures en vigueur.

Le match entre Mostaqbal Rouissat et Ittihad El Harrach, comptant pour la 21ᵉ journée de la deuxième division, a été annulé avant son coup d’envoi en raison de graves incidents. Des affrontements violents ont éclaté, causant des blessures parmi les joueurs et l’encadrement du club visiteur, qui ont dû être évacués vers l’hôpital.

Face à ces événements, la Fédération algérienne de football a annoncé l’ouverture d’une enquête urgente afin de faire la lumière sur les circonstances de ces violences, dénonçant un « comportement irresponsable ».

R.S.

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Le cancer colorectal en Algérie : un enjeu majeur de santé publique

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Cancer

Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus meurtriers au monde. En Algérie, selon les statistiques de 2022 du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), 7 747 nouveaux cas ont été enregistrés, avec 4 380 décès liés à cette maladie.

Le cancer colorectal représente le deuxième cancer plus fréquent en Algérie, après celui du sein. Cette année, 4 082 hommes ont reçu ce diagnostic, contre 3 665 femmes.

Ce cancer touche dans 95 % des cas les personnes de plus de 50 ans et affecte la paroi du côlon et du rectum, la portion terminale de l’intestin, connus sous le nom de gros intestin. Dans la majorité des cas, elle résulte de la transformation de polypes bénins qui se développent le plus souvent dans cette région.

Le cancer colorectal est souvent asymptomatique. Sa détection précoce est essentielle pour améliorer les chances de guérison. En Algérie, le dépistage par la recherche de sang dans les selles (test immunologique fécal FIT) reste marginal. Les gastro-entérologues estiment qu’à peine 10 % des personnes éligibles réalisent ce test, qui repose principalement sur l’initiative individuelle des patients ou la recommandation du médecin traitant.

Ce test doit être réalisé tous les deux ans à partir de 50 ans, aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Cependant, certains cancers sont héréditaires, et les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer colorectal présentent un risque accru de développer la maladie. Dans ces cas, le dépistage repose sur des examens endoscopiques.

Depuis 2016, ce cancer est en progression constante, en raison de plusieurs facteurs tels que l’allongement de l’espérance de vie, l’évolution des habitudes alimentaires avec une consommation accrue de viandes rouges et transformées, ainsi que la sédentarité. L’augmentation du surpoids, de l’obésité, la consommation d’alcool et le tabagisme constituent également des risques majeurs dans le développement de cette maladie. Une prise de conscience individuelle et collective est donc nécessaire pour inverser cette tendance.

La prise en charge du cancer colorectal dépend du stade de la maladie. À un stade précoce, la chirurgie reste l’option privilégiée. Dans 9 cas sur 10, un cancer du côlon guérit s’il est détecté précocement. Pour les cancers avancés, les thérapies ciblées et l’immunothérapie ouvrent de nouvelles perspectives mais la prise en charge devient plus complexe et invasive.

Outre le dépistage, la prévention joue un rôle clé dans la lutte contre le cancer colorectal. Une alimentation saine riche en fibres et pauvre en viandes transformées, associée à une activité physique régulière, permettrait de réduire considérablement le risque de développer la maladie.

En France, le mois de mars est consacré à la sensibilisation sur l’importance du dépistage du cancer colorectal. « Mars Bleu » est largement médiatisé avec des spots publicitaires percutants. Le kit de dépistage pour les personne de 50 à 74 ans est disponible chez le médecin traitant, en pharmacie ou sur commande via le site de l’Assurance maladie.

Pour lutter efficacement contre ce fléau silencieux, « va chier » et fais le test de dépistage.

Rabah Aït Abache

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Quand le régime algérien tente de faire taire ses opposants en France

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Hirak

Selon les révélations de « L’Œil du 20 heures » de France 2, des opposants au régime sont approchés en France afin qu’ils partagent des informations sur les militants qu’ils côtoient et sur leurs activités, en échange d’un retour en Algérie et de l’abandon des poursuites à leur encontre.

Des manœuvres sur le sol français pour mettre la pression sur les opposants au régime, bien au-delà des campagnes sur les réseaux. C’est ce que mettrait en œuvre le pouvoir algérien, selon les révélations de « L’Œil du 20 heures », diffusé lundi 3 mars. Dans une note confidentielle, les renseignements territoriaux français confirment « l’existence d’une stratégie d’influence développée par Alger auprès de sa diaspora, qui s’appuie sur les réseaux sociaux ». Mais, dans l’ombre, l’enquête de « L’Œil du 20 heures » démontre que le pouvoir algérien manœuvre également directement sur le sol français, pour neutraliser et récupérer ses opposants.

Ghilas Aïnouche est algérien, opposant au régime et réfugié en France. Ce caricaturiste de 36 ans a été condamné par contumace à dix ans de prison pour « atteinte à la personne du président de la République algérien ». Mais même en France, ses dessins lui valent des menaces sans ambiguïté des partisans du régime. « C’est toujours les mêmes termes. Nous sommes des harkis, des traîtres, des collabos, à la solde de la France. Ils disent qu’on est payés pour insulter l’Algérie et le peuple algérien », témoigne le dessinateur. 

« Si tu veux rentrer, on peut t’aider »

Ils, ce sont « le régime et ses partisans« , ajoute-t-il, tout en affirmant être régulièrement contacté par les autorités algériennes, qui lui proposent un marché : l’annulation de sa peine de prison contre un ralliement au régime. « On a déjà essayé de m’approcher pour faire sauter les dix ans de prison. On m’a appelé, mais je n’ai pas voulu me rendre à ce rendez-vous. J‘ai refusé, assure-t-il. Je ne pense pas qu’il y ait un opposant que le régime n’ait pas essayé d’approcher. »

Si Ghilas Aïnouche n’a jamais donné suite, d’autres opposants ont voulu savoir ce qui se cachait derrière cette promesse. Trois opposants membres du MAK, le Mouvement autonomiste kabyle, classé organisation terroriste par Alger pour « atteinte à l’unité nationale« , donnent rendez-vous dans un petit local parisien qui leur sert de QG. Il y a six mois, l’un d’eux a été approché, via les réseaux sociaux, par un homme qui affirmait parler au nom de l’Etat algérien, avec une proposition explicite : « Si tu veux rentrer, on peut t’aider. Ta condamnation sera effacée. »

Le soir de leur rencontre avec « L’Œil du 20 heures », ils ont accepté un rendez-vous téléphonique avec leur interlocuteur, un certain Mourad A. qui affirme travailler au ministère de l’Intérieur algérien. « Un ministère puissant », ajoute-t-il. L’échange est cordial. En réponse à la question de l’un des opposants, « Pourquoi l’Algérie accepte-t-elle qu’on revienne alors qu’on a quand même trahi, qu’on est classifiés comme terroristes ? », Mourad A. l’assure : « L’Algérie n’abandonne jamais ses enfants. »

Un entretien au consulat

Pour ceux qui acceptent, la suite se passe dans certains consulats algériens en France. Nous avons pu nous procurer l’enregistrement audio de la convocation d’un opposant. Ce document inédit révèle les méthodes d’intimidation pour retourner les voix dissidentes. Ce jour-là, l’homme est conduit vers le bureau de sécurité, un département officieux du consulat, rattaché aux services de renseignements algériens. « Cher monsieur, mettez-vous à l’aise », lui dit un homme. « Ne soyez pas stressé ! ». Face à lui, deux hommes en civil, dont l’un se présente comme un haut cadre du consulat.

L’échange, d’apparence cordiale, tourne rapidement à l’interrogatoire : « Qui traîne avec vous ? Quand avez-vous rejoint le mouvement ? » Puis les questions se font plus précises : « En tant que militant, vous étiez en charge de quoi ? Qui a l’ascendant ? » Comprendre : qui est le chef ? Et le ton se fait plus pressant : « Qui sont tes amis les plus proches ? Est-ce que tu sens qu’ils sont récupérables ? S’il te plaît, continue. »

Donne-nous en plus sur ton organisation et les noms. Il faut que tu collabores.Extrait d’un enregistrement lors de la convocation d’un opposant

révélé par « L’Œil du 20 heures »

Les interlocuteurs quittent régulièrement la pièce et reviennent avec des documents. L’opposant découvre qu’il est déjà fiché et que ses hôtes savent tout de lui et de ses proches : « Tous ces noms, on les a, on connait tout le monde. Ce qui nous intéresse, c’est que tu t’engages à combattre ces gens. »

Une lettre de renonciation et d’allégeance

Puis vient l’ultimatum : « Je vais te donner le papier, tu vas le signer. » L’un des deux hommes tend une lettre de renonciation et d’allégeance. Dans le texte soumis à la signature de l’opposant, il est écrit noir sur blanc que celui-ci s’engage « à cesser toute activité subversive ou hostile susceptible de porter atteinte aux intérêts de [son] pays, l’Algérie, (…) à dévoiler tous les noms et plans de [son] mouvement, (…) à collaborer avec les services de renseignements algériens. » Puis il se termine par « Je certifie n’avoir subi aucune sorte de pression. » Si l’opposant au régime signe, on lui promet de rentrer au pays sans être inquiété. 

Contacté, le consulat algérien n’a pas répondu. Mais nous avons appelé le fameux Mourad, celui qui approche les opposants. Il l’affirme : « L’Algérie a initié une procédure pour tout Algérien égaré qui veut rentrer dans son pays. Un Algérien qui se considère algérien, il est aux côtés de son pays et il doit défendre l’Algérie face à la France. » Quant aux autorités françaises, elles confient : « Alger déploie des moyens substantiels pour récupérer ses opposants. Les procédés, on les connait. On fait savoir qu’on sait, mais ça n’est pas toujours suffisant. »

Francetvinfo

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Le FLA et le Jnim envisagent de mener des opérations conjointes dans le nord du Mali

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Rebelles touaregs
Une colonne de rebelles touaregs

Au Mali, des négociations sont en cours entre les rebelles du FLA et les jihadistes du Jnim. Information révélée lundi 3 mars par notre confrère Wassim Nasr de France 24.

Le FLA, Front de libération de l’Azawad, ce sont les rebelles indépendantistes du nord du Mali, qui avaient signé en 2015 un accord de paix avec l’État malien et qui ont repris les armes après la rupture de cet accord par les autorités de transitions actuelles, il y a un an et demi. Le Jnim, Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, rassemble les groupes jihadistes actifs au Sahel et liés à al-Qaïda.

Les frontières ont toujours été poreuses entre tous ces groupes, qui avaient d’ailleurs déjà conclu un pacte de non-agression. Il s’agit à présent d’aller plus loin et mener des opérations militaires conjointes dans le nord du Mali notamment. Des divergences de fond limitent la portée des discussions qui se poursuivent. 

Après les affrontements meurtriers qui avaient opposés indépendantistes et jihadistes en juillet dernier, près de la frontière mauritanienne, un pacte de non-agression avait finalement été conclu, pour que chacun concentre ses forces contre l’ennemi commun : l’armée malienne et ses supplétifs de Wagner.

Au début du mois de décembre, il y a trois mois, les rebelles du FLA et les jihadistes du Jnim, liés à al-Qaïda, ont initié de nouvelles négociations, dans l’idée de conjuguer encore davantage leurs efforts. Les discussions ne sont pas terminées, aucun accord n’a été conclu à ce stade, mais les différents cadres du FLA joints par RFI ont tout de même apporté des précisions.

Opérations militaires conjointes et Justice islamique

Deux points d’entente auraient ainsi déjà été trouvés. Le premier, c’est la mise en place d’un mécanisme conjoint pour planifier, exécuter et revendiquer des opérations militaires contre l’armée et Wagner dans le nord du Mali. Un état-major conjoint pourrait même être mis en place. Le FLA et le Jnim ne combattraient donc plus chacun de son côté le même ennemi, mais ils le combattraient ensemble. Cette alliance militaire, limitée au territoire du nord du Mali, porterait un nouveau nom, sur lequel un consensus n’a pas encore été trouvé.

Le second point d’entente porte sur la création d’une structure de Justice islamique, composée de cadis ou de marabouts locaux, indépendants du FLA et du Jnim, mais reconnus par eux. Une Justice religieuse mais non radicale, selon plusieurs cadres du FLA, qui précisent que les discussions sur cette structure sont avancées mais pas encore abouties. Là encore, seules les régions du nord du Mali seraient concernées.

Désaccords sur les frontières et les objectifs

Et c’est ce qui conduit au principaux points de désaccords qui subsistent entre le FLA et le Jnim : les frontières et les objectifs. Le FLA veut obtenir l’indépendance de l’Azawad, terme qui désigne les régions du nord du Mali.  Du fait de ce projet politique et identitaire, le FLA ne compte en aucun cas étendre son action au reste du Mali, encore moins aux pays voisins. L’instauration de la charia n’est pas non plus le but des rebelles : certains ne seraient incontestablement pas contre, mais d’autres sont profondément attachés au principe de laïcité – parmi les combattants issus du MNLA principalement.

Le Jnim, lui, refuse de faire sien le « projet azawadien » : les jihadistes combattent pour imposer la charia, non seulement dans tout le Mali mais aussi au Niger, au Burkina, et -de plus en plus- dans les pays côtiers. En toute logique donc, le Jnim refuse de rompre avec al-Qaïda. L’idée ne serait pas exclue sur le long terme, dans la perspective d’une administration des territoires conquis, mais à ce stade, il ne s’agit que d’une éventualité. L’exemple syrien du HTS semble ainsi clairement inspirer le Jnim, mais cet exemple montre également que la stratégie se joue nécessairement sur le long terme et requiert des conditions sur le terrain qui ne semblent actuellement pas réunies. 

Appartenance à al-Qaïda

Or, selon plusieurs de ses cadres, le FLA est prêt à nouer une alliance avec le Jnim pour avancer sur ses objectifs propres, mais en aucun cas à fusionner avec des groupes armés qui seraient toujours sous la bannière d’al-Qaïda. Autres lignes rouges ou points de rupture qui posent des problèmes de fond au sein du FLA : les prises d’otages -internationaux et nationaux-, les attaques kamikazes et le fait que le Jnim -du fait précisément de ses liens avec al-Qaïda- compte des dirigeants étrangers, algériens notamment… Le radicalisme religieux et la vision politico-administrative demeurent ainsi des éléments d’opposition entre jihadistes et rebelles.

Les négociations sont toujours en cours, et il convient d’en attendre l’issue, mais à ce stade les points d’entente se limitent donc à la mise en place d’une structure militaire conjointe et d’un mécanisme de Justice islamique, dans le nord du Mali. Ce qui serait déjà énorme et inédit. En 2012, jihadistes et rebelles avaient parfois combattu côte à côte, mais les groupes liés à al-Qaïda avaient ensuite évincé, dans le sang, les groupes indépendantistes pour administrer seuls les régions du Nord. Avant d’en être à leur tour chassés par les militaires français de l’opération Serval en janvier 2013.

« Terroristes »

En tout état de cause, ces discussions et le probable accord à venir, quels qu’en soient les termes précis, renforceront l’argumentaire de ceux qui mettent dans le même sac le Jnim et le FLA. Á commencer par les autorités maliennes de transition, qui qualifient indistinctement de « terroristes » les rebelles indépendantistes, signataires du défunt accord de paix de 2015, et les jihadistes d’Aqmi ou de l’État islamique au Sahel.

C’était d’ailleurs le principal risque de la rupture de cet accord de paix : des groupes qui avaient accepté les règles républicaines de l’État malien, en échange d’une décentralisation du pouvoir plus avancée, ont repris les armes, sont revenus à leur revendication indépendantiste, et se sont rapprochés des groupes jihadistes. Un rapprochement qui devient progressivement de plus en plus concret, en dépit de divergences de fond. 

RFI

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Opep+ : l’Algérie et sept pays annoncent un retour de leurs réductions volontaires

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Mohamed Arkab

L’Algérie et sept autres pays de l’alliance «Opep+» ont décidé, hier lundi, de procéder à un retour progressif, à partir du 1er avril prochain, de leurs réductions volontaires de production pétrolière, selon un communiqué du ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables.

Cette décision a été prise lors d’une réunion ministérielle tenue par vidéoconférence, réunissant les huit pays membres de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés non membres), qui appliquent des réductions volontaires de leur production pétrolière, à savoir : l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Irak, le Kazakhstan, le Koweït, Oman et la Russie.

A l’issue de sa participation à la réunion, le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, a souligné que «cette décision reflète l’engagement des huit pays de l’Opep+ à adopter une approche responsable afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier international».

«Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts continus de l’Opep+ pour assurer un équilibre durable du marché et préserver les intérêts des producteurs et des consommateurs», a souligné M. Arkab cité dans le communiqué.

Cette décision fait suite à un examen approfondi de la situation actuelle du marché pétrolier et de ses perspectives d’évolution dans les mois à venir, selon le communiqué du ministère.

De son côté, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a publié un communiqué sur son site web, affirmant que les huit pays, «compte enu des fondamentaux sains du marché et des prévisions positives», ont décidé de procéder à un retour progressif et flexible des ajustements volontaires de 2,2 millions de barils par jour à partir du 1er avril 2025, comme convenu lors de la réunion de décembre dernier.

Toutefois, les huit pays ont souligné la nécessité de «maintenir la flexibilité pour s’adapter aux conditions évolutives», soulignant que «cette augmentation progressive pourrait être suspendue ou inversée en fonction des conditions du marché», selon la même source.

Selon les données jointes au communiqué de l’Opep, la production algérienne connaîtra une augmentation en avril prochain pour atteindre 911.000 barils par jour, avant d’augmenter progressivement à 1,007 million de barils par jour d’ici la fin de 2026.

APS

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Quand France Télévisions sombre dans la désinformation

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Studio TV

Dans son journal télévisé du 20h du lundi 3 mars 2025, la chaîne publique France 2 a diffusé un reportage intitulé «Quand Alger veut faire taire ses opposants». Ce sujet, qui se veut une enquête sur une prétendue ingérence algérienne en France, s’apparente en réalité à une opération de communication au service d’un agenda politique bien précis.

Ce qui a été diffusé par France Télévisions est tout simplement scandaleux. Jusqu’à présent, les médias publics français s’étaient toujours défendus d’entrer dans les basses campagnes médiatiques contre l’Algérie, contrairement aux médias contrôlés par Vincent Bolloré, porte-voix des courants les plus extrémistes de la droite française.

En s’abaissant à ce genre de reportage, contraire à l’éthique et au professionnalisme journalistique dont elle se réclamait, France Télévisions signe une véritable «barbouzerie de bas étage», bien loin des standards de rigueur que l’on est en droit d’attendre d’un média public.

Le reportage de « L’Œil du 20h » accuse l’Algérie d’opérer directement sur le sol français pour «faire taire ses opposants», en s’appuyant sur des témoignages de figures issues de la mouvance du MAK et d’anciens militants marginalisés qui peinent à exister sur la scène politique algérienne.

Pire encore, France 2 laisse entendre que les autorités algériennes tenteraient de récupérer ces «opposants» en menant des actions d’influence auprès de la diaspora algérienne qui ne cesse de prouver son attachement et son amour à son pays.

Mais en quoi le fait de vouloir rassembler ses enfants autour d’un projet national serait-il condamnable ? L’Algérie, par la voix du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, n’a jamais caché son souhait de voir tous ses enfants, où qu’ils soient, contribuer au développement du pays. L’initiative de لم الشمل (Lam Chaml – initiative de rassembler) lancée en 2022 pour faire face aux défis qui guettent le pays témoigne de cette volonté de dialogue et d’unité nationale.

La France, habituée aux manœuvres contre l’Algérie

Il est pour le moins cocasse que la France, connue pour ses opérations secrètes et ses ingérences dans les affaires des pays souverains, tente aujourd’hui de se poser en victime. L’histoire récente regorge d’exemples de manœuvres françaises visant à déstabiliser l’Algérie, à l’instar du recrutement d’anciens terroristes pour mener des campagnes de propagande contre l’Etat algérien.

Ce reportage qui semble être une suite logique des campagnes presque journalières menées contre le pays depuis quelques mois déjà intervient dans un contexte où la France traverse une crise sociale et économique profonde. Avec une dette publique dépassant les 3.200 milliards d’euros, une attractivité économique en déclin et une société divisée depuis la révolte des Gilets jaunes, certains cercles politiques trouvent dans la diabolisation de l’Algérie un moyen commode pour détourner l’opinion publique de leurs propres échecs.

L’Algérie refuse catégoriquement ces accusations infondées et ne se taira pas face à ces manœuvres. Ce reportage n’est ni plus ni moins qu’un montage grotesque, fabriqué pour servir des agendas politiques au détriment de la vérité.

Une frustration économique évidente

Derrière ces campagnes médiatiques se cache une frustration économique que personne ne veut avouer. Depuis que l’Algérie a décidé de diversifier ses partenaires économiques et de défendre ses intérêts vitaux dans un monde en pleine mutation, la France a perdu sa position privilégiée. Ce réalignement économique dérange ceux qui pensaient pouvoir éternellement bénéficier de leur position dominante héritée de la colonisation.

Les héritiers de l’OAS en quête de revanche

Enfin, il faut bien dire que les campagnes médiatiques hostiles trouvent un écho chez certains politiciens français qui rêvent de fouler les marches de l’Elysée, quitte à torpiller les relations avec l’Algérie.

Ces nouveaux nostalgiques de l’Algérie française ne sont que les dignes héritiers de l’OAS, animés par une haine inextinguible contre une Algérie souveraine, libre et debout.

Mais l’Algérie avance, sans se laisser distraire par ces gesticulations médiatiques. Ni la désinformation, ni les manipulations ne pourront freiner la marche du peuple algérien vers un avenir meilleur.

Avec Radio Algérie

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La citoyenneté avant la croyance

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Ramadan
Image par Ahmad Ardity de Pixabay

Jeûner ou pas, croire ou non, cela s’appelle la liberté individuelle. Et si, toi qui as la foi, tu n’arrives pas à supporter celui qui mange devant toi, sur la place publique ou ailleurs, dis-toi que le problème, ce n’est pas lui, l’autre qui dé-jeune, tant s’en faut, mais c’est toi ; parce que t’importe qu’il jeûne ou pas, puisque, toi, tu le fais et que tu en es convaincu.

Au reste, veux-tu qu’il jeûne alors qu’il n’en a pas la conviction ? Ta foi n’est-elle pas inébranlable ? Ou alors s’agit-il simplement de quelque instinct primitif qui fait que tu ne supportes pas que l’autre mange et s’abreuve, et toi, tu continues d’endurer multiples privations ! Et dans ce cas-ci, on n’est plus dans la foi, mais dans l’instinct, dans l’idéologie, dans l’imposition, dans la foi de l’affirmation, dans le prosélytisme simplement.

On est un peu dans cette histoire du bigot violeur qui viole une femme, par ce que, argue-t-il, elle n’est pas habillée pudiquement ; elle est « nue », l’adjectif ayant depuis belle lurette intégré le lexique social imposé insidieusement aux mémoires afin de justifier la folie libidineuse de l’homme par le ciel.

En somme, mettre la religion avant la citoyenneté est non seulement grave, mais funeste, destructeur de la dernière possibilité du vivre-ensemble. On n’est pas musulmans, ensuite citoyens ; on n’est citoyens, ensuite croyants ou non, musulmans ou autres. C’est l’essence même du vivant. La preuve, intimement pour ainsi dire, chez lui à la maison, aucune croyance ou conviction n’empêche un homme d’être qui il est réellement.

Quand tu voyages et que tu t’installes dans d’autres pays, c’est la citoyenneté qui te protège, n’est-ce pas ? C’est elle qui te permet d’être d’abord un homme ou une femme, un citoyen comme tout le monde, pour que tu aies ta chance comme n’importe qui au travail, à l’école ou ailleurs.

Dans leurs entreprises et institutions, ils ne voient pas en toi un musulman, mais un collègue, un homme qui porte sa brique comme tous à l’édifice du vivre-ensemble.

La foi est aussi une confiance, une espérance, une interrogation du sens, une quête de la tranquillité de l’âme ; mais si elle veut imposer aux autres, elle n’est plus de Dieu, elle devient violence et abolition de l’autre. Or, le divin est une sublimation, à la manière de Hallaj et de Rûmi, et non un ensauvagement, une négation des altérités.

Et si le problème, le vrai problème dans l’histoire de ces inquisiteurs, vicaires autoproclamés, était le doute. Voir l’autre dé-jeuner et sentir percer le doute au cœur ; ce doute qui met la foi sur un même pied d’égalité que n’importe quelle conviction…

Parce que de tout temps ou presque, l’école, la famille et autres espaces de transmissions culturelles, n’ont jamais enseigné la foi en dehors de son affirmation, de sa dimension prosélyte.

On n’a jamais expliqué à nos enfants que la foi interroge le mystère et le silence des espaces infinis, on a toujours enseigné la religion version imams et prêtres et jamais le fait religieux version sciences et raison. Parce qu’enseigner le fait religieux, c’est interroger l’histoire, fouiller dans les sociétés, aller jusqu’à l’origine de la naissance de la croyance, de la foi, de la question du Comment.

Eh bien, c’est simple, d’autant plus que l’islamisme est de plus en plus la norme dans nos sociétés, nous avons fabriqué des croyants incapables de voir dans le compatriote plus loin que l’explication identitaire par la religion.

Avocats, juges, enseignants, artisans… la religion devient l’explication première de tout le vivant, alors que la religion, comme toute chose humaine, est une construction humaine historique, sociale, culturelle, sociologique, politique, linguistique, anthropologique…

« La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s’est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s’y trouve», disait le grand soufi Djalal ad-Dîn Rûmi. Autrement dit, tu ne détiens aucune vérité, hormis ton petit bris de miroir ; tu n’as pas à gouverner le corps des autres ; tu as seulement le droit de gouverner ton corps.

Louenas Hassani

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