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Conférence à l’ACB mercredi : Les Kabyles et la colonisation française

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Rendez-vous

Conférence à l’ACB mercredi : Les Kabyles et la colonisation française

Dans le cadre de la série de conférences « L’Histoire des berbères » l’ACB organise mercredi 21 novembre 2018 à 19h une rencontre avec Omar Hamourit animée par Belaïd Addi sur « Les Kabyles et la colonisation française ».

 

Le 14 juin 1830, l’armée française débarquait à Sidi-Ferruch (Sidi-Fredj). A peine un mois plus tard, Alger fut prise et le 05 juillet, le Dey Hussein signa la capitulation et la remise de la ville au maréchal De Bourmont.

La résistance à l’avancée française s’organisa partout sur le sol de ce que fut jadis la régence d’Alger. Certaines tribus, en revanche, s’accommodèrent rapidement à la présence française en Algérie. A l’ouest, Abdel Kader Ibn Mohiédine résista, avant de se rendre le 21 décembre 1847 au général Louis de Lamoricière.

A l’est, Ahmed Bey de Constantine se rendit, après son acharnement à résister, aux autorités militaires françaises en juin 1848.

Dans cette conférence, nous mettrons le focus sur l’avancée des armées françaises en Kabylie et la résistance kabyle. Nous parlerons de Chérif Boubaghala, (l’homme à l’ânesse), cet homme qui surgit de nulle part, pour conduire une farouche opposition aux forces françaises, en Kabylie et Basse Kabylie.

Chérif Boubaghla débuta son combat le 10 mars 1851, par l’attaque du bachagha pro-français, Azib Chérif Benali, le chef de la zaouïa d’Ichellaten, pas loin d’Akbou.

Il installa, dans un premier temps, son centre d’opération à Ath Mellikeche, avant de se replier sur le nord du Djurdjura ou plusieurs tribus se rejoignirent dans son combat. Chérif Boubaghla est mort le 26 décembre 1854. Un village, Vaghla, porte aujourd’hui son nom.

La lutte kabyle se poursuit par Lalla Fathma N’soumeur, née à Ouerdja, près d’Ain El Hammam, dans une famille de marabout de la lignée d’Ahmed Ouméziane. Forte de sa lignée, elle exerce une grande influence sur la société kabyle.

En 1849, elle avait 19 ans, Fathma entre dans la résistance et en 1850, elle soutient le soulèvement du Chérif Boubaghla. Il aurait eu, selon certains, une idylle entre elle et Boubaghla. Elle remporte sa première bataille en 1854 à Tazrouts, près d’Ain El Hammam. Elle meurt à 33 ans en prison. Il sera aussi question dans cette conférence de la résistance héroïque de la tribu des Ath Irathen en 1857, aux armées du général Randon.

L’autre figure marquante de la lutte kabyle est la révolte des Mokrani, unfaq urrumi, (la guerre du Français) qui débuta en Kabylie le 16 mars 1871. Une révolte qui s’est faite avec le soutien de beaucoup de tribus. Outre, Mohand Mokrani et son frère Boumezrag, Cheikh el Haddad, joua un rôle majeur dans cette insurrection. Nous parlons ensuite du long processus de l’installation de la colonisation française en Kabylie.

Omar Hamourit a étudié la philosophie à la Sorbonne Paris 1. A, rédigé une thèse universitaire sur l’histoire et l’épistémologie des sciences ainsi que plusieurs articles et conférences sur l’impact de la science sur la culture.

Passionné de l’antiquité, de l’histoire en général et de la culture du Moyen-Age et plus particulièrement ceux du Maghreb. Il a écrit plusieurs articles sur le processus d’islamisation de l’Afrique du Nord.

 




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Trump tente d’innocenter MBS d’avoir ordonné la mort de Khashoggi

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ARABIE SAOUDITE

Trump tente d’innocenter MBS d’avoir ordonné la mort de Khashoggi

Trump montrant tous les faramineux contrats qu’il a fait signer à MBS.

 

Le président des États-Unis Donald Trump a affirmé  qu’il disposait de l’enregistrement du meurtre de Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d’Istanbul début octobre, mais qu’il ne souhaitait pas l’écouter car son contenu est « très violent ».

Le locataire de la Maison-Blanche a une nouvelle fois refusé de se prononcer sur l’éventuelle responsabilité dans cet assassinat du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, 33 ans, mettant en avant les dénégations de ce dernier.

Vendredi, depuis la Californie, il a assuré qu’un « rapport complet » sur ce dossier lui serait remis dans les jours à venir. « Nous avons l’enregistrement, je ne veux pas l’écouter car c’est un enregistrement de souffrance », a-t-il déclaré dans un entretien à Fox News diffusé hier. « J’ai été intégralement briefé, il n’y a aucune raison pour que je l’écoute, a-t-il poursuivi. Je sais exactement ce qui s’est passé (…), c’était très violent, très brutal et horrible.»  

Le prince, qui conteste toute implication, « vous a-t-il menti  ? » a demandé le journaliste de Fox News au président des États-Unis. « Je ne sais pas. Qui peut véritablement savoir ? » a répondu Donald Trump.

« Il m’a dit qu’il n’avait rien à voir avec cela. Il me l’a dit peut-être cinq fois, à différentes occasions, y compris il y a quelques jours », a-t-il ajouté.

Rappelant que les États-Unis avaient annoncé des sanctions financières ciblées contre des responsables saoudiens, il a aussi longuement insisté sur le fait que l’Arabie saoudite était un allié précieux. « Je veux rester avec un allié qui, à de nombreux égards, a été excellent », a-t-il dit. « Ils sont un allié véritablement spectaculaire en termes d’emplois et de développement économique, avait-il déjà souligné samedi. Je suis président, je dois prendre beaucoup d’éléments en compte. », Donald Trump a dit avoir échangé avec Gina Haspel, la responsable de l’agence de renseignement, et indiqué qu’un rapport complet serait achevé en début de semaine. «C’est horrible ce qui s’est passé, le meurtre d’un journaliste, a-t-il affirmé samedi. Nous aurons un rapport complet dans les deux prochains jours, sans doute lundi ou mardi ».

Le département d’Etat a également cherché à minimiser les informations parues dans la presse. «Les informations laissant croire que les Etats-Unis sont parvenus à une conclusion sont fausses, de nombreuses questions restent sans réponse dans le meurtre de M. Khashoggi », a réagi le ministère, samedi, dans un communiqué insistant sur la proximité des deux pays et l’importance de leurs liens.

R. R.

Renvoi :

https://t.co/nBVfSW3zsZ

Auteur
Rabah Reghis

 




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Mawled Ennabaoui Echarif : entre bidaâ des uns et martingale des autres !

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POLEMIQUE

Mawled Ennabaoui Echarif : entre bidaâ des uns et martingale des autres !

Les Algériens ont peur et les ménages sont inquiets tant il est vrai que les perspectives de relance de l’économie ne sont pas très claires, de l’avis même des experts.

Mais, dans ce climat des plus anxiogènes, il existe paradoxalement des compatriotes qui se frottent les mains à l’idée des fortunes qu’ils vont amasser en perspective de la commémoration du Mawled Ennabaoui Echarif  que l’on va fêter mardi prochain.

Fête religieuse qui, rappelons-le, a été instituée au 21ème siècle en Egypte ; certains pourtant la considère comme une innovation « bidâa » ; elle reste, cependant, célébrée par la plupart des pays musulmans dans le recueillement et la récitation du coran, faut-il le dire.

Chez nous, c’est dans le brouhaha et le lancement de pétards qu’on fête, plusieurs mois à l’avance, le Mawlid Ennabaoui ! Avec tout ce que cela impacte sur les personnes et les biens.

Chaque année, ce ne sont pas moins de 6000 personnes, en majorité des enfants, qui sont transférées aux urgences des hôpitaux. Le professeur Khiati et beaucoup d’autres intellectuels sensibilisés sur les risques découlant de l’utilisation des pétards et autres jeux pyrotechniques, en principe interdits d’entrée sur le territoire nationale, n’ont eu de cesse d’interpeller les autorités compétentes à l’effet de prendre toutes les mesures de sauvegarde de la population et de ses biens. En vain !

Craignant le pire en cette fin d’année 2018, les mêmes lanceurs d’alerte ont déploré la « mise sur le marché » de produits de plus en plus dangereux dont les consonances et les dénominations donnent froid dans le dos : « Daesh », « el bouq », « chitana », « pirate », « benladen, « double bombe », « ezzarbout » et aussi « la tueuse » sont des appellations déposées en Algérie !

Outre leur dangerosité sur les personnes, ces pétards et autres feux d’artifice peuvent causer d’énormes dégâts sur les habitations.

L’année passée, des stocks gigantesques ont été découverts dans un local de la basse Casbah d’Alger, grâce à la police qui agissait suite à un appel d’un citoyen, mû certainement par son sens civique. On n’ose pas imaginer le contour du désastre si de tels stocks venaient à s’enflammer et a éclater en pleine concentration urbaine, comme cela s’est produit en Chine, par exemple, où une ville entière a sauté, ce qui a causé la mort de milliers d’individus. Rien que pour éteindre l’incendie, des centaines et des centaines de pompiers et leur matériel ont été mobilisés.

Les dégâts ont été tout de même inchiffrables !

Les risques sur la santé publique causés par les pétards, tout le monde les connait, même si certains s’interrogent sur la composition chimique des produits, rappelons-le introduits frauduleusement, allant jusqu’à parler de virus et autres microbes « fourrés » sciemment dans les fumigènes par exemple, dans une volonté de nuire au pays.

Comme on le voit, il y a matière à inquiétude et des experts en sécurité publique viennent à leur tour, de tirer la sonnette d’alarme pour demander aux autorités d’agir et vite, en ce moment où le terrorisme est aux aguets ; il pourrait profiter, disent-ils, de l’ambiance explosive créée par les fêtards du Mawlid Ennabaoui pour frapper !

En effet, les hommes les plus rompus au maniement des armes disent que le crépitement des balles d’un kalachnikov est difficilement discernable de celui émis par l’explosion d’un pétard, « el bouq », en l’occurrence !

Tout est dit, écrivait quelqu’un, Daesh est aux aguets pour frapper et la fête du Mawled pourrait lui fournir l’occasion. D’ailleurs c’est connu, les terroristes ont toujours attaqué lors des fêtes et des commémorations symboliques. C’est au deuxième jour de l’Aïd El Fitr, par exemple, que des soldats ont été attaqués dans la wilaya d’Ain Defla.

Outre ces scénarios terroristes, il y a aussi la petite délinquance qui profite des pétards pour faire diversion, et partant, commettre ses méfaits ; ainsi, il n’est pas rare d’entendre de fortes explosions à des heures tardives de la nuit, leurs auteurs, affirment les spécialistes de la criminalité, y recourent pour couvrir le bruit des casses de magasins et des voitures ou des rideaux qu’ils éventrent !

Bien sûr les forces de sécurité veillent au grain ; il n’empêche qu’on reste incrédules devant l’énormité des stocks explosifs qui sont exposés et écoulés partout dans le pays.

Les marchandises exposées par des « gros bras » atteignent jusqu’à 300 à 600 millions de centimes. Et ce n’est que la partie la plus visible de l’iceberg !

On parle aussi de 10 à 15 barons des pétards et autres jeux pyrotechniques ! Les vendeurs et les petites mains se comptent par milliers, ce qui a fait dire à Tahar Boulenouar, le SG de l’Union des Artisans et Commerçants Algériens « qu’il faut libérer cette activité de commerce des pétards au regard du manque à gagner de l’Etat ; les vendeurs, dit-il, brassent environ 300 % de bénéfices nets, alors que les importateurs se targuent de réaliser quelques 10 milliards de dinars voire plus dans cette activité » ! Une vraie martingale.

Le gouvernement, bien sûr, ne l’entend pas de cette oreille. Il envisage, d’ailleurs, de sanctionner sévèrement les contrevenants à l’interdiction d’importation des produits pyrotechniques et il a eu à le rappeler à l’occasion de l’établissement des lois de finance passées qui ont proposé de durcir les sanctions qui peuvent aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement pour les contrevenants.

Rappelons que l’importation de tels produits est punie aussi d’une amende égale à deux fois la valeur des marchandises confisquées et d’une peine d’emprisonnement de 6 mois à 5 ans, selon l’article 33 de ladite loi de finance.

Il faut rappeler aussi que l’importation des articles pour feux d’artifices, fusées de signalisation ou paragrêles et similaires, pétards et autres articles de pyrotechnie est passible des mêmes sanctions que l’importation des armes, munitions et explosifs.

Que reste-t-il alors aux pouvoirs publics, sinon d’intervenir et non pas se contenter, comme au ministère de la santé, de rendre public un communiqué pour dire que « l’usage des pétards représente un danger réel, que ce sont les enfants qui s’y adonnent  et que les aînés doivent faire attention aux plus jeunes ! 

L’activité consistant à vendre les pétards et autres produits pyrotechniques n’étant ni reconnue ni recensée par l’administration du Centre National du Registre du Commerce à en croire son directeur général, les plus sceptiques et autres anxiogènes parmi nous peuvent se tranquilliser dès lors, qu’en cas de dépassement, force restera à la loi !

Auteur
Cherif Ali

 




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Seddik Chihab: “Des valets de la France coloniale sont dans les hautes sphères de l’État”

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Le numéro deux du RND fait de graves allusions

Seddik Chihab: “Des valets de la France coloniale sont dans les hautes sphères de l’État”

Exhortant les militants de son parti à avoir confiance en leur famille politique, le secrétaire général du RND et le président de la République, Seddik Chihab, qui reconnaît que le pays passe par une situation difficile, plaide pour la continuité afin de surmonter tous les problèmes.

Répondant aux critiques qui ont visé le Premier ministre et non moins secrétaire général du RND, le porte-parole et membre du bureau politique du parti, Seddik Chihab, qui a animé, hier, un meeting populaire au centre culturel Malek-Haddad de Constantine, a averti son auditoire quant aux amalgames distillées par “les serviteurs de la France coloniale, qui sont toujours présents dans les arcanes du pouvoir, parmi les populations et dans de hautes sphères de l’État”.

Prudent, il absout de toute velléité hostile à l’Algérie, l’actuel État français et son peuple, mais désigne l’administration coloniale et ses valets, nombreux et présents, y compris à des postes de responsabilité de l’État algérien, laissera-t-il entendre. 

Auteur
Liberté.

 




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Djamel Ould Abbès: «Je n’ai pas démissionné, les hauts responsables ont estimé que je devais m’éloigner…»

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Crise cardiaque ou crise de confiance?

Djamel Ould Abbès: «Je n’ai pas démissionné, les hauts responsables ont estimé que je devais m’éloigner…»

J’ai eu un malaise cardiaque qui a nécessité mon évacuation à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja (…) et un repos total d’au moins 45 jours. Je n’ai pas démissionné, mais les hauts responsables ont estimé que je devais m’éloigner du stress que je subis depuis deux ans.»

C’est la déclaration que nous a faite le désormais ex-secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, qui semblait très fatigué. Tout en évitant d’être précis sur ceux qui l’ont déclaré démissionnaire, il a préféré insister sur son état de santé, qui l’oblige à prendre un long repos. «J’ai senti que je n’allais pas bien. J’ai tout de suite été au service de cardiologie de l’hôpital militaire, où les médecins ont exigé un repos total, vu mon état de santé et mon âge», a révélé l’ex-secrétaire général du FLN.

Tout porte à croire que son sort était scellé bien avant son malaise cardiaque, tombé à point nommé pour accélérer son départ. Des sources bien informées nous ont déclaré qu’en haut lieu, les sorties médiatiques d’Ould Abbès «faisaient grincer les dents depuis bien longtemps, mais son débarquement n’était qu’une question de temps seulement».
Pour nos interlocuteurs, c’est sa réaction vis-à-vis de Tayeb Louh, ministre de la Justice et un des cadres du FLN les plus proches de la Présidence, à la suite de l’attaque virulente qu’il a menée contre Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND et Premier ministre, qui a fini par l’emporter.

Lire la suite de l’article

Auteur
El Watan

 




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Le général Belmiloud Othmane, ex patron de la DCSA, hospitalisé à Aïn-Naâdja

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DERNIERE MINUTE

Le général Belmiloud Othmane, ex patron de la DCSA, hospitalisé à Aïn-Naâdja

Le général Belmiloud Othmane, ex-patron de la DCSA, a été hospitalisé, ce week-end, à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja. 

Selon notre source, le général Belmiloud Othmane, qui fut jusqu’à récemment le tout puissant chef de la Direction centrale de la sécurité de l’armée DCSA, souffrirait d’un grand surmenage, il a été admis à l’hôpital militaire de Aïn-Naâdja suite à un malaise cardiaque survenu à quelques jours après son limogeage. C’est le général Sid-Ali Benzemirli qui a pris le commandement de la DCSA.

Le général Belmiloud Othmane a dû subi une série d’examens et a été gardé en observation, ajoute notre source. 

Avant d’occuper la tête de la DCSA, le général Othmane Benmiloud était à la tête du Centre Principal Militaire d’investigation (CPMI). Il était également un ancien attaché de défense.

Auteur
Riadh Meziane

 




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L’Algérie qualifiée pour la prochaine CAN

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Après sa victoire 4 à 1 face au Togo

L’Algérie qualifiée pour la prochaine CAN

Les Verts sont revenus de Lomé avec une victoire nette de 4 buts à 1. Ce résultat très encourageant, malgré un jeu parfois décousu, permet à l’Algérie de se qualifier pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations au Cameroun. Mahrez a inscrit un doublé, sur deux jolies frappes.

L’excellent Atal a inscrit un but magnifique en solo. Buteur face à la Gambie en septembre et au Bénin en octobre, Bounedjah a encore marqué. L

e meilleur réalisateur de la ligue qatarie, qui évolue à Al-Sadd, s’est fendu d’un enchaînement petit pont dans la surface – piqué par-dessus le gardien pour inscrire le quatrième but des siens.

Les Togolais devront gagner au Bénin pour se qualifier à la prochaine CAN prévue au Cameroun.

Auteur
La rédaction

 




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Presse : pour un abandon des peines privatives de liberté

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Tribune

Presse : pour un abandon des peines privatives de liberté

Après deux semaines de détention provisoire, Abdou Semmar, rédacteur en chef du site « Algérie Part », et son collaborateur Merouane Boudiab – poursuivis pour diffamation et atteinte à la vie privée, après une plainte du groupe Ennahar et du wali d’Alger -, ont été remis en liberté le 9 novembre 2018 à l’issue de leur comparution devant le tribunal correctionnel d’Alger, en attendant un « complément d’information ».

Si on ne peut que saluer cette libération, il ne faut pas oublier qu’Abdou Semmar et Merouane Boudiab ont été détenus pendant deux semaines et encouraient une peine d’emprisonnement. La possibilité qu’un journaliste puisse être placé en détention provisoire et puisse encourir une peine d’emprisonnement pour avoir tenu des propos prétendument diffamatoires en 2018 est inacceptable, non seulement au regard des obligations internationales de l’Algérie en matière de droit de l’Homme, mais également au regard de sa Constitution.

En effet, l’Algérie est partie à des conventions internationales qu’elles a ratifiées, telles que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ou la Charte africaine des droits de l’Homme, ayant consacré chacune la liberté d’expression dont découle la liberté de la presse , cette dernière constituant « un droit fondamental et inaliénable et un élément indispensable de la démocratie » .

De plus, par une révision constitutionnelle en date du 7 mars 2018, il a été consacré à l’article 50 de la Constitution algérienne la liberté de la presse et l’interdiction de prononcer une peine privative de liberté en cas de délit de presse.

Cette consécration constitutionnelle s’inscrit alors dans la continuité de la loi du 12 janvier 2012 réformant le Code de l’information, qui avait posé les prémices de cette révision, notamment en supprimant l’ensemble des peines privatives de liberté en matière de délits de presse et en les remplaçant par des amendes allant de 50.000 à 500.000 DA.

Si ces avancements ne peuvent être que salués, il n’en demeure pas moins qu’il reste encore du chemin à parcourir pour que les délits de presse ne soient plus passibles de peines d’emprisonnement comme la situation des journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab a pu le mettre en lumière.

À l’heure actuelle, il existe des inadéquations entre la Constitution, le Code de l’Information et le Code pénal algérien puisque ce dernier prévoit encore des peines d’emprisonnement en matière de droit de la presse. À titre d’exemple, son article 298 (issu de la Loi n° 01-09 du 26 juin 2001) prévoit que « Toute diffamation commise envers des particuliers est punie d’un emprisonnement de deux (2) à six (6) mois. »

Or, comme le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies a pu l’affirmer : «Les États parties devraient envisager de dépénaliser la diffamation et, dans tous les cas, l’application de la loi pénale devrait être circonscrite aux cas les plus graves et l’emprisonnement ne constitue jamais une peine appropriée.»

Ainsi, nous exhortons l’ensemble des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux algériens à militer pour qu’une réforme pénale en matière de liberté de la presse soit entreprise afin que l’emprisonnement des journalistes ne soit plus une sanction en cas de délit de presse. Il est nécessaire que des sanctions proportionnées aux délits de presse soient adoptés, les peines privatives de liberté n’entrant pas dans ce champ. Il en va de la sauvegarde la liberté d’expression afin de créer un meilleur espace démocratique en Algérie car elle constitue «l’un des fondements essentiels d’une société démocratique et l’une des conditions fondamentales de son progrès et de son développement».

Fayçal Megherbi et Bernard Schmid, avocats au Barreau de Paris et Shannon Valentino, juriste

Notes 

1- Résolution sur l’Adoption de la Déclaration de Principes sur la Liberté d’Expression en Afrique 17 au 23 octobre 2002, [http://www.achpr.org/fr/sessions/32nd/resolutions/62/].

2 – Article 50 de la Constitution Algérienne : « La liberté de la presse écrite, audiovisuelle et sur les réseaux d’information est garantie. Elle n’est restreinte par aucune forme de censure préalable. Cette liberté ne peut être utilisée pour attenter à la dignité, aux libertés et aux droits d’autrui. La diffusion des informations, des idées, des images et des opinions en toute liberté est garantie dans le cadre de la loi et du respect des constantes et des valeurs religieuses, morales et culturelles de la Nation. Le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté.

3 – Comité des droits de l’Homme, Observation générale n° 34 CCPR/C/GC/34 adoptée à Genève lors de la session du 11 au 29 juillet 2011.

4 – Conseil des droits de l’Homme, Résolution 21/12, Sécurité des journalistes, 27 septembre 2012, A/67/53/Add.1.

Auteur
Fayçal Megherbi, Bernard Schmid et Shannon Valentino

 




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Jet de pierres : perturbation du trafic ferroviaire à partir d’Alger

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Mouvement de protestation des techniciens

Jet de pierres : perturbation du trafic ferroviaire à partir d’Alger

Le trafic ferroviaire dans la banlieue d’Alger et les dessertes vers Oran et Constantine à partir de la capitale ont connu une perturbation dans les horaires de départ, en raison de la grève déclenchée par les techniciens de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) pour protester contre le jets de pierre dont ils font l’objet quotidiennement, a constaté l’APS sur place.

Des centaines de voyageurs se sont plaints du retard cumulé dans les départs des trains de banlieue à Alger (est-ouest en allant vers Zéralda), d’Oran et de Constantine, suite à la grève déclenchée par les techniciens de la SNTF, par solidarité avec leur collègue atteint au visage par un jet de pierre au niveau de la station de Boudouaou.

Le sous-directeur de la SNTF, Aktouche Abdelouahab a déclaré à l’APS que ce mouvement de protestation intervenait « en réaction aux agressions récurrentes et quotidiennes contre les travailleurs de la société, notamment les conducteurs, contrôleurs et techniciens et mêmes les voyageurs, et pour attirer l’attention des autorités » quant à ces actes de violence.

« Ces agressions qui surviennent tout au long des lignes ferroviaires sont devenues désormais un phénomène qui nécessite une étude et un suivi pour connaître les causes réelles de ces actes et parvenir à des solutions », a fait savoir le responsable.

Les trains modernes acquis par la SNTF ces derniers mois ont été également ciblés, comme en témoignent les vitres brisées, a-t-il ajouté. Le train « Coradia » avait été ciblé, après deux jour de sa mise en service (mars dernier), par des jets de pierre, ce qui est « inacceptable », a-t-il estimé.

Par ailleurs, le mouvement de contestation des techniciens de la société a causé une perturbation du trafic des trains, impactant, ainsi les déplacements des citoyens qui se sont tournés vers les gares routières comme seule alternative, avant la reprise graduelle du service.

Pour rappel, la SNTF avait révélé lors de sa dernière campagne de sensibilisation sur les risques que représentent les passages à niveau que la réparation des vitres avait coûté, de février à septembre de l’année en cours, plus de 26 millions DA en raison du phénomène des jets de pierre au passage des trains.

1.378 cas de jet de pierres sur des trains ont été recensés depuis 2013 jusqu’à septembre dernier, causant des blessures à 163 voyageurs et agents de la SNTF.

Auteur
APS

 




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FLN : la disgrâce comme moyen de transition !

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REGARD

FLN : la disgrâce comme moyen de transition !

L’ancien parti unique est un cas d’école. Les décisions concernant le FLN se prennent en dehors des structures du parti. Celui-ci n’est plus qu’une simple caisse de résonance sur laquelle viennent frapper et souffler si néecessaire les hommes de l’ombre qui tiennent le pouvoir.

Il y a eu les « coups d’état scientifiques » qui ont conduit au limogeage d’Ali Benflis, Belkhadem. Puis le débarquement d’Amar Saadani et maintenant on apprend qu’Ould Abbès a été prié de se démettre. Le parti FLN : quel cinéma !

« J’ai eu un malaise cardiaque qui a nécessité mon évacuation à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja (…) et un repos total d’au moins 45 jours. Je n’ai pas démissionné, mais les hauts responsables ont estimé que je devais m’éloigner du stress que je subis depuis deux ans», a avoué Djamel Ould Abbès.

En réalité cette déclaration ne fait que confirmer ce que tout Algérien subodorait. Le blagueur en chef du FLN est en fin de mission. Le pseudo-malaise n’est qu’une couverture pour lui assurer une sortie moins indigne qu’elle n’y paraît. Il est donc appelé à quitter la scène sur la pointe des pieds. Mais il avoue benoîtement qu’il n’a rien décidé mais plutôt « les hauts responsables ont estimé que je devais m’éloigner ».

FLN : tout se décide à la présidence

Ce qui devrait interpeller c’est la mise au pas des structures internes du parti FLN. Ni le comité central ni le bureau politique n’ont donné leur avis dans cette décision concernant leur SG par intérim. Pour Saadani, l’ordre de sa mise à l’écart est venu de la présidence. Pourtant l’homme a servi de lance-flammes contre l’ancien patron du DRS. Qu’importe ! Sa mission était terminée. Même constat pour Ould Abbès qui a saturé la scène politique par ses déclarations abracadabrantesques. Comme celle assurant les Algériens qu’ils allaient voir Bouteflika remarcher ! Le bretteur a fait son temps.

Mais alors comment est-ce possible que les militants du parti ne soient pas outre mesure choqués par ces décisions qui font et défont les carrières sans qu’ils n’aient un mot à dire. Autant pour le limogeage d’Ould Abbès que pour son remplacement, les décideurs ont superbement fait fi du règlement intérieur du parti.

Mouad Bouchareb n’appartenant pas au comité central ne pouvait légalement prendre les rênes du parti. Le subterfuge de l’intérim ne tient pas. Ancien opposant à Amar Saadani, Bouchareb a vu sa carrière mystérieusement propulsé en l’espace de 15 jours, passant de simple député à celui de patron de l’APN puis de SG « par intérim » du PFLN. Quand bien lui fasse avant sa disgrâce inévitable.

La leçon

Après le sort fait d’une manière tout aussi peu honorable à Saïd Bouhadja, et le limogeage en règle d’Ould Abbès, tout porte à croire que nous allons assister à d’autres opérations du genre. Et elles risquent de toucher deux autres pontes du régime : Abdelkader Bensalah ainsi que Mourad Medelci qu’ont dit très malade. Des rouages usés et trop âgés pour les garder au devant de la scène. Celui du tout puissant vice-ministre de la Défense n’est pas à exclure également. Même si toutes les décisions ayant touché les généraux-majors n’ont pas été sans son consentement, Gaïd Salah fera inévitablement les frais des nouveaux travaux de façades du régime.

Si l’on ignore pour l’heure la portée et l’objectif précise de ces changements autoritaires, il y a lieu de croire que cette reconfiguration se fait dans la perspective de l’échéance présidentielle.

Il faut cesser de couper les cheveux en quatre. Le fonctionnement autoritaire est intrinsèque au système Bouteflika. Les intérêts du locataire de la résidence médicalisée de Zéralda passent avant tout autre destin. Même au prix de traîner dans la boue les plus intransigeants de ses supporters.

La disgrâce de ces deux hommes devrait donner à réfléchir aux autres, à tous ces huiles qui appellent avec une moue à un 5e mandat. 

Auteur
Yacine

 




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