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Un vaste mouvement au sein des chefs de sûreté de wilayas

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DGSN

Un vaste mouvement au sein des chefs de sûreté de wilayas

Le Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le Colonel Mustapha El Habiri, a procédé à un mouvement au sein des chefs de sûreté de wilayas, ce mouvement  n’est pas définitif et reste ouvert jusqu’à son approbation par les pouvoirs publics, indique jeudi un communiqué de cette institution. 

Les wilayas qui ont enregistré de nouvelles nominations au poste de chef de sûreté sont Béchar, Batna, Biskra, Bouira, Jijel, Boumerdes, Sidi Bel Abbès, Guelma, El Oued, Aïn Témouchent et Oran.

M. El Habiri a également procédé à des permutations. Il s’agit de:

Chef de la sûreté de wilaya de Chlef vers la Sûreté de wilaya de Saïda

Chef de la S.W Constantine vers S.W Chlef

Chef de la S.W Béchar vers S.W Oum El Bouaghi

Chef de la S.W Mila vers S.W Béjaïa

Chef de la S.W Bouira vers S.W Annaba

Chef de la S.W Tamanrasset vers S.W El Bayadh

Chef de la S.W Skikda vers S.W Tamanrasset

Chef de la S.W El Bayadh vers S.W Skikda

Chef de la S.W Jijel vers S.W Tlemcen

Chef de la S.W Sidi Bel Abbès vers S.W Relizane

Chef de la S.W Guelma vers S.W Mila

Chef de la S.W Boumerdès vers S.W Constantine

Par ailleurs, le DGSN a mis fin de fonctions des chefs de sûreté des wilayas de Batna, Biskra, Annaba, El Oued et Aïn Témouchent.

Auteur
APS

 




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Le frère du tueur de Strasbourg arrêté en Algérie

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EXPRESS

Le frère du tueur de Strasbourg arrêté en Algérie

La police algérienne a arrêté Sami Chekatt, un frère aîné de Cherif Chekatt, auteur présumé de la fusillade de Strasbourg, qui a fait trois morts, écrit Le Parisien.

Sami Chekatt, 34 ans, l’un des frères du tireur présumé du marché de Noël à Strasbourg a été interpellé en Algérie, annonce La Parisien.

Également fiché S et considéré comme dangereux, l’homme était sous le coup d’un mandat de recherche pour association de malfaiteurs à but terroriste, lancé après l’attentat.

Le frère aîné de Cherif Chekatt avait quitté la France bien avant l’attaque du marché de Noël du 11 décembre. D’après le journal, les enquêteurs veulent savoir s’il était au courant des intentions de son frère et s’il a pu y participer en apportant un éventuel soutien logistique.

Les parents du tueur présumé ainsi que deux autres de ses frères, Malek et Elias, avaient été placés en garde à vue dans les heures suivant l’attaque du marché de Noël. Mercredi, un ami de Chekatt avait été interpellé et placé en garde à vue, soupçonné d’avoir hébergé le terroriste suspecté la veille de son passage à l’acte.

Confirmant les informations de France Info, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a déclaré jeudi que Cherif Chekatt, le suspect de la fusillade de Strasbourg, avait été abattu par des agents de police qui essayaient de l’interpeller dans le quartier strasbourgeois de Neudorf.

Auteur
Sputniknews

 




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John Bolton dénonce «les pratiques prédatrices de la Chine et de la Russie » en Afrique

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INFLUENCE

John Bolton dénonce «les pratiques prédatrices de la Chine et de la Russie » en Afrique

La nouvelle stratégie américaine pour l’Afrique a été dévoilée jeudi matin 13 décembre à Washington.

Elle a été présentée par John Bolton, conseiller national à la sécurité. L’administration américaine entend revoir l’aide qu’elle accorde au continent. Les financements seront désormais conditionnés par les résultats qu’ils permettent d’obtenir.

Le conseiller à la sécurité nationale a également remis en cause les missions de maintien de la paix de l’ONU, en particulier celles qui s’étendent sur de nombreuses années. Il entend réévaluer le soutien américain à ces missions. Mais John Bolton a commencé par critiquer avec virulence l’attitude de la Chine et de la Russie en Afrique.

« La Chine a recours à des pots-de-vin, à des accords opaques et à l’utilisation stratégique de la dette pour maintenir les États d’Afrique captifs des exigences de Pékin », affirme John Bolton. Le conseiller américain à la sécurité nationale accuse aussi Moscou de corruption, rapportenotre correspondante à Washington, Anne Corpet. « Les Russes échangent des ventes d’armes et d’énergie contre des votes aux Nations unies », assure John Bolton.

« Les pratiques prédatrices de la Chine et de la Russie freinent la croissance économique en Afrique, menacent l’indépendance financière des pays africains, entravent les possibilités d’investissement des États-Unis, entravent les opérations militaires américaines et constituent une menace importante pour la sécurité nationale des États-Unis. »

John Bolton a cité l’exemple de Djibouti où la Chine a établi une base militaire en 2017, non loin d’un camp militaire américain. Il a mis en garde contre un projet chinois de reprise du port de Djibouti, qui entraînerait, dit-il, un basculement du commerce maritime de la région en faveur de Pékin.

L’administration américaine veut des résultats en contrepartie de l’aide dispensée

« Malheureusement, des milliards et des milliards de dollars de l’argent des contribuables américains n’ont pas produit les effets escomptés, a déclaré John Bolton. Ils n’ont pas mis fin au fléau du terrorisme, du radicalisme et de la violence. Ils n’ont pas empêché d’autres puissances, comme la Chine et la Russie, de profiter des États africains pour accroître leur propre pouvoir et leur influence. Et ils n’ont pas conduit à une gouvernance stable et transparente, à la viabilité économique et à un développement croissant dans toute la région.

Désormais, les États-Unis ne tolèreront plus ce modèle ancien de l’aide sans effet, de l’assistance sans obligation de rendre des comptes et du secours sans réforme.

Au lieu de cela, nous suivons une nouvelle voie, une voie qui, nous l’espérons, aboutira enfin à des résultats. Les Américains sont des gens généreux, mais nous insistons pour que notre argent soit utilisé à bon escient.Notre priorité est de veiller à ce que tous les fonds d’aide des États-Unis envoyés en Afrique soient utilisés de manière efficace et efficiente pour promouvoir la paix, la stabilité, l’indépendance et la prospérité dans la région.

Cette administration ne permettra pas que l’argent durement gagné par les contribuables serve à financer des autocrates corrompus, qui l’utilisent pour remplir leurs coffres au détriment de leur peuple, ou commettent des violations flagrantes des droits de l’homme. »

Remise en cause les missions de maintien de la paix de l’ONU

« Malheureusement trop souvent aux Nations unies, établir et déployer une mission de maintien de la paix met fin à tout processus de réflexion créative, a poursuivi John Bolton. Les mandats sont renouvelés presque automatiquement, l’envoyé spécial des Nations unies se déplace chaque année, fait un rapport et quasiment rien ne se passe. Je pense qu’il faut se concentrer sur la résolution des conflits pour assurer le succès de ces missions. Le succès n’est pas simplement la poursuite indéfinie d’une mission. 

Le Sahara occidental est mon exemple préféré parce que j’ai participé à l’élaboration du mandat de la force de l’ONU déployée sur place. 27 ans plus tard, le statut de ce territoire n’est toujours pas résolu. Honnêtement, 27 ans de déploiement de ces forces de maintien de la paix ! 27 ans et elles sont toujours là ! Comment peut-on justifier cela ? Est-ce qu’il n’y a pas un moyen de résoudre ce conflit ? Les ressources, le temps et l’attention que l’on consacre aux forces de maintien de la paix seraient beaucoup  plus productifs s’ils étaient utilisés pour le développement et l’amélioration de la situation économique des gens de la région. Si l’on résout les conflits, on libère des ressources économiques et politiques pour d’autres finalités. Cela devrait être notre objectif. »

Auteur
RFI

 




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Séisme au sommet de la souveraineté nationale !

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REGARD

Séisme au sommet de la souveraineté nationale !

Qu’est-ce qui se passe au-dessus de nos têtes ? Tout indique que l’Algérie est menacée par une secousse politique dont le détonateur est sûrement cette course vorace vers des paradis mercantiles.

Les répliques ont d’ailleurs atteint le centre cardinal de la société. L’esprit patriotique se voit dévorer par cette dangereuse rapacité sans limites manifestée d’une façon, à la fois, ostensible et provocatrice en défi contre un peuple désorienté, éparpillé, morcelé et qui, paradoxalement, assiste au naufrage de son pays sans qu’il  puisse manifester une minime réaction.

Les indicateurs sont au rouge. L’Algérie est en pilotage automatique. A quelques jours d’une année encore passée à improviser des solutions, le clan au pouvoir entretient l’incertitude sur 2019. Alors que la jeunesse a perdu tout espoir de renouveau, les derniers investisseurs retiennent leur souffle, craignant de voir le pays plonger dans le tourbillon de protestations sociales. 

Un climat d’anarchie massif émaille la scène nationale, les manœuvres politicardes deviennent quotidienne, la souveraineté nationale est en passe d’être  un jeu entre les mains d’un gang dont la motivation est de s’emparer de l’argent public. Une atmosphère mélangée de peur et surtout de stupeur suite à l’apparition de ces étincelantes  brigues émanant des sérails.

Le citoyen est frappé d’une forme d’engourdissement imposant. La classe politique  du pays, malgré le nombre incommensurable des partis, suit impatiemment le délabrement de l’Etat.

Ni les intellectuels, ni les politiques, ni  les cadres de la nation n’ont pris part au secours de ce pays victime d’une gérance des plus tordues !

La société, en mal de leaders, est livrée à elle-même. Tous les signaux indiquent que nous traversons une période cruciale et imprévisible, les choses vont de pire en pis, le citoyen assume le statut d’un spectateur exhaustivement passif, résultat d’un dégoût collectif qui a ciblé l’instinct rebelle des algériens, sinon comment expliquer cette forme de laisser-aller, d’indifférence voire d’insensibilité à l’égard d’une situation nationale des plus périlleuses ?

La légèreté comme système de gestion des affaires officielles de l’Etat, affiche la volonté de ces usurpateurs du pouvoir de s’emparer, par le moyen de la ruse, des recettes publiques en hypothéquant l’avenir des générations algériennes.

Le duel Tebboune-patronat s’est achevé, il y a plus d’une année de ça, selon les uns, avec le triomphe éclatant du clan dit de l’argent, le peuple reste le grand perdant dans toutes ces manœuvres selon les autres. 

Ceux-là, c’est-à-dire ce clan gagnant par les moyens sinueux de la corruption, ont affiché leur vorace volonté d’avaler toutes les richesses de ce pays tant que ce peuple continue à essuyer cette ignominie qui le hante depuis des années, alors nous n’avons qu’à leur souhaiter bon appétit et au peuple bon sommeil.

Un pas vers l’instauration d’une oligarchie monarchique est déjà franchi, la nomination d’Ouyahia dans un contexte national aussi délicat dénote  que la mafia politico-financière a pris le dessus sur le patriotisme de tout un peuple.

Les choses sont maintenant claires, l’espoir d’une Algérie républicaine s’étouffe devant la réalité d’une monarchie  en marche n’en déplaise au peuple qui gémit encore sous les flagellations d’un quotidien morose ! 

Auteur
Rachid Chekri

 




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Sénat américain : le prince héritier saoudien est « responsable du meurtre de Khashoggi »

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EXPRESS

Sénat américain : le prince héritier saoudien est « responsable du meurtre de Khashoggi »

Les sénateurs américains ont asséné jeudi un double revers à Donald Trump en demandant l’interdiction de tout soutien militaire américain à l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen, et en accusant le prince héritier saoudien d’être « responsable » du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. 

Approuvées grâce aux votes de sénateurs démocrates et républicains, ces deux résolutions distinctes devraient en rester là.

Ces mesures ne devraient en effet pas être débattues à la Chambre des représentants, au moins jusqu’au changement de majorité en janvier, et elles ne semblent pas prêtes de recevoir la signature de Donald Trump, qui entretient de bonnes relations avec l’allié stratégique saoudien.

Mais elles ont une forte portée symbolique et témoignent de l’immense colère des sénateurs face à Ryad, provoquée par ce conflit sanglant et par le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Avant le vote, le sénateur indépendant Bernie Sanders, l’un des promoteurs de la résolution sur le Yémen, avait évoqué « un moment historique » et appelé à « dire au monde que les Etats-Unis d’Amérique ne continueront pas à participer au pire désastre humanitaire de la planète ».

« Aujourd’hui, nous disons au gouvernement despote d’Arabie saoudite que nous ne participerons pas à leur aventure militariste », a-t-il asséné.

Cette résolution appelle le président américain à « retirer les forces armées américaines des hostilités au Yémen ou affectant le Yémen, sauf les forces américaines engagées dans des opérations visant Al-Qaïda ou des forces associées », sous trente jours après l’adoption de cette résolution conjointe.

Les Etats-Unis ont suspendu récemment leurs opérations de ravitaillement à la coalition menée par l’Arabie saoudite au Yémen.

Le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell avait appelé à voter contre cette résolution, qui s’attaque plus largement aux prérogatives présidentielles pour engager les Etats-Unis dans des conflits à l’étranger. 

Mais dans un geste remarqué, signe de la colère dans les rangs républicains, M. McConnell a soutenu au contraire la résolution condamnant le prince héritier dans le meurtre de Khashoggi, en contradiction avec les déclarations publiques de M. Trump qui a mis en doute la responsabilité de Mohammed ben Salmane.

L’ONU a annoncé jeudi une trêve dans des régions menacées par la famine au Yémen, où quatre ans de guerre ont fait environ 10.000 morts et menacent jusqu’à 20 millions de personnes de famine, selon l’Organisation internationale.

Auteur
AFP

 




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L’Egypte veut organiser la CAN 2019

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FOOTBALL

L’Egypte veut organiser la CAN 2019

L’Egypte se dit « prête » à organiser la Coupe d’Afrique des Nations 2019, après la décision du Maroc de ne pas être candidate à l’organisation de cette édition, retirée au Cameroun le mois dernier, a indiqué mercredi le ministre égyptien des Sports.

« L’Egypte est capable d’organiser la compétition et on sera fiers de le faire, a déclaré Ashraf Sobhi à la chaîne locale ON Sport. Le peuple égyptien est toujours prêt pour des choses pareilles, on a des structures au plus haut niveau, et on a déjà organisé des compétitions. »

L’Egypte a déjà organisé quatre fois la CAN, la dernière en 2006.

Après l’annonce le 30 novembre du retrait de l’organisation au Cameroun, en raison de retards dans les travaux d’infrastructures et d’une situation fragile sur le plan sécuritaire, l’Egypte avait laissé la priorité au Maroc.

Mais mercredi soir, le ministre de la Jeunesse et des Sports du Maroc, Rachid Talbi El Alami, a déclaré que « le Maroc n’avait pas l’intention de présenter sa candidature pour accueillir la Coupe d’Afrique des nations 2019 et ne le fera pas ». De son côté la Fédération ivoirienne de football (FIF) réclame la réatribution de la CAN 2019 au Cameroun. « La FIF a été surprise d’apprendre que le président de la CAF a décidé de sa seule autorité, et sans aucune concertation préalable avec elle, de réattribuer au Cameroun l’organisation de l’édition 2021 confiée jusque-là à la Côte d’Ivoire » poursuit le communiqué

Le pays hôte de la CAN, prévue du 15 juin au 13 juillet, sera connu le 9 janvier. Le président de la Confédération africaine (CAF), Ahmad Ahmad avait indiqué lundi qu’après la clôture de l’appel aux candidatures le 14 décembre, « tout sera finalisé le 25 décembre pour faire sortir une ‘’short list’’ de candidats avec leur évaluation et des notations claires ». Il a évoqué « deux ou trois lettres d’intention », dont une de l’Afrique du Sud.

Auteur
Avec APS

 




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Cherif Chekatt, le tueur de Strasbourg, abattu par la police

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FRANCE

Cherif Chekatt, le tueur de Strasbourg, abattu par la police

Selon une source proche du dossier, l’homme qui a tué trois personnes mardi sur le marché de Noël de Strasbourg a été abattu par les forces de l’ordre.

Chérif Chekatt, l’auteur de l’attentat de mardi contre le marché de Noël à Strasbourg, a été abattu par la police jeudi soir dans le quartier Neudorf, a-t-on appris de source proche du dossier. L’homme a été abattu au 74 rue du Lazaret où un très important dispositif de police a été déployé, a-t-on précisé de même source.  

Auteur
Avec AFP

 




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« Histoire iconoclaste de la guerre d’Algérie et de sa mémoire », de Guy Pervillé

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PUBLICATION

« Histoire iconoclaste de la guerre d’Algérie et de sa mémoire », de Guy Pervillé

Que voilà une synthèse nécessaire faisant le point des connaissances sur la guerre d’Algérie. Rien « d’iconoclaste » dans la démarche du grand spécialiste du conflit.

Cet ouvrage illustre tout simplement la rigueur de l’historien dans une approche critique de l’historiographie, Ce qui conduit parfois à quelques répétitions et longueurs comme ces 35 pages consacrées à la seule question du 17 octobre 1961 à Paris. Malgré l’absence de cartes, outre une chronologie et une bibliographie-modèle, cette somme comporte des notes scientifiques fournies pour chaque fin de chapitre.

En introduction, Guy Pervillé rappelle combien il est encore difficile pour les Français de considérer la guerre d’Algérie comme un sujet d’histoire en raison de la permanence de la « guerre des mémoires ». Le travail inlassable des historiens des deux côtés de la Méditerranée est encore trop peu connu des politiques et de l’opinion. Articulé en quatre parties, cet ouvrage devrait intéresser tous les enseignants.

En effet, la première partie est le récit explicatif de « l’aventure française en Algérie » depuis François 1er. Et de rappeler qu’une des raisons de l’expédition d’Alger, en 1830, est la reprise de la guerre de courses à partir de 1821 en raison de la révolte grecque contre l’Empire ottoman. L’érudition de l’auteur lui permet d’exhumer des faits très peu connus telle, en 1913, cette première perception du nationalisme au Maghreb (distinct du mouvement des «Jeunes Algériens ») signé par un journaliste de Constantine, André Servier, Le Péril en l’avenir.

A noter également que le 1er août 1942, témoin du racisme inhérent au régime de Vichy, une pancarte apposée à l’entrée de la plage de Zéralda, « Interdit aux juifs et aux arabes », est à l’origine d’une vive protestation conduisant à la rafle de 40 Algériens dont 25 meurent asphyxiés dans les caves de la mairie. Sans pouvoir préciser le nombre de morts (« des milliers ») relatifs à la sanglante répression suivant le 8 mai 1945, thème repris en deuxième partie, Guy Pervillé détruit de main de maître la légende du complot colonialiste.

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Il souligne comment la question de la « repentance », à travers l’instrumentalisation de la Fondation du 8 mai 1945, est en fait tardivement évoquée par le FLN, en 1959, puis sert d’exutoire sur fond de guerre civile en 1990-1995. Fine analyse aussi des contradictions du gouvernement Guy Mollet, en 1956, empêtré dans une intensification de la guerre, tout en recherchant une hypothétique « pacification » et des contacts avec l’adversaire du Caire à Rome via Belgrade. Belles pages également sur la politique du général de Gaulle.

Dès 1944 il confie à des proches qu’il est favorable à l’association entre la France et l’Algérie et que toute notion d’autonomie conduira à l’indépendance. C’est bien le discours du 16 septembre 1959 sur l’autodétermination qui constitue le tournant politique du conflit algérien.

La question des harkis est abordée avec sérénité. Guy Pervillé montre la responsabilité de certains chefs du FLN/ALN en amont : 19 mars, à Saint-Denis-du Sig, en Oranie, premier massacre ; 10 avril 1962 directive de la wilaya 5 sur la vengeance différée après la proclamation de l’indépendance qui verra « le jugement final devant Dieu et devant le peuple qui sera seul responsable de leur sort ».

Toute aussi riche est la deuxième partie consacrée aux « événements et leur réécriture ». Les différentes approches du 20 août 1955 sont développées et les études partielles et partiales critiquées. Guy Pervillé rappelle que « la bataille d’Alger » a bien commencé en 1956 et qu’en janvier 1957 il s’agit d’une grève politique et non insurrectionnelle.

Longs développements, non pas sur la façon dont les 24 000 personnes arrêtées l’ont été, ce qui est à présent bien connu et en marge de la légalité républicaine, mais quid des 3 024 disparus d’Alger et de sa région selon Paul Teitgen et ses proches que l’auteur a interrogés ? Il estime que la question n’est pas encore tranchée. Analyse aussi des plus pertinentes quant à l’importance des manifestations des 7 au 10 décembre 1960, lors du dernier voyage du général de Gaulle en Algérie. Par leur ampleur, elles surprennent le GPRA et les chefs des wilayas.

L’auteur relate aussi la querelle des historiens à propos du 17 octobre 1961 et souligne la valeur scientifique des travaux de Jean-Paul Brunet. Il précise aussi que l’instrumentalisation de cette triste journée est à l’origine de La Marseillaise sifflée le 6 octobre 2001 après la distribution de tracts. Même acuité d’analyse pour Charonne (8 février 1962) et le 19 mars 1962 qui n’est en rien « la fin de la guerre d’Algérie ».

Spécialiste des accords d’Evian, le professeur émérite rappelle qu’ils ne sont qu’une simple étape vers l’indépendance pour les signataires du FLN. Ce qui conduit à leur échec total et aux drames de l’on sait de cette terrible année 1962 d’Oran à Alger, sans oublier les lourdes responsabilités de l’OAS.

Publié à la suite de la synthèse de Remi Dalisson, Guerre d’Algérie, l’impossible commémoration, (janvier 2018), ce livre, dans sa 3e partie, rend compte de la persistance de mémoires antagonistes. Rien n’est oublié de divers types de mémoires et de commémorations pour les Français d’Algérie, les harkis, les anciens combattants algériens des deux guerres mondiales, les illusions perdues du PCA (Parti communiste algérien), les actions des démocrates-chrétiens tel André Mandouze, sans oublier la nébuleuse des « libéraux »… Une des originalités concerne l’étude des scissions à l’intérieur des forces politiques françaises. Hormis le PCF et les groupuscules anarchistes et trotskistes, c’est en 1955 que la gauche se déchire.

A droite, pendant l’été 1957, lors du débat Raymond Aron, Jacques Soustelle et Edmond Michelet, la guerre devient une pomme de discorde. L’auteur souligne aussi que la guerre civile algérienne, MNA contre FLN, à l’inverse d’une idée reçue, ne laisse pas indifférente l’opinion publique métropolitaine. Très riche, le dernier chapitre de cette partie concerne la mémoire algérienne de la guerre d’indépendance, un peu plus libre depuis 1989. Elle intéresse aussi les historiens français depuis l’interrogation sur la nation algérienne qui n’est qu’une vue de l’esprit en 1830. De sorte que la guerre d’Algérie par les débats qu’elle suscite reste un sujet d’une brûlante actualité.

Inattendue, la dernière partie constitue un témoignage personnel relatif à « L’histoire et la mémoire » qui rappelle les contradictions de la politique mémorielle. En distinguant les diverses générations d’historiens (y compris algériens tels Mahfoud Kaddache ou Mohammed Harbi), Guy Pervillé a le mérite de mettre en perspective historique le travail des historiens, dont certains ont glissé vers l’arène politique.

On conçoit que le scientifique prône une histoire dépassionnée. Et ce, sur le modèle du colloque international consensuel tenu à l’Ecole normale de Lyon, en juin 2006, sous la direction du regretté Gilbert Meynier et de Frédéric Abécassis, Pour une histoire critique et citoyenne, au-delà des pressions officielles et des lobbies de mémoire, le cas de l’histoire algéro-française.

En bref, à l’image de la conclusion générale, un ouvrage courageux d’une profonde réflexion historienne qui fera date. Pour que la guerre d’Algérie finisse enfin, il faut que chacun d’entre nous se sente concerné et découvre enfin le travail des historiens plus que d’écouter des mémoires qui s’ostracisent l’une l’autre.

J.-C. J.

Guy Pervillé, Histoire iconoclaste de la guerre d’Algérie et de sa mémoire, Paris, Vendémiaire, novembre 2018, 670 p., 26 euros.

Auteur
Jean-Charles Jauffret

 




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Cilas : première opération d’exportation de Clinker à partir du port d’Annaba

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ANNONCE

Cilas : première opération d’exportation de Clinker à partir du port d’Annaba

Samedi 15 décembre, la société CILAS effectuera sa première opération d’exportation de Clinker [ 35.000 tonnes ] à partir du port d’Annaba en direction de l’Afrique de l’Ouest.

Cette opération s’inscrit pleinement dans l’objectif du Groupe LafargeHolcim Algérie pour contribuer à exporter les surplus de production avec un objectif d’exportation de plus de 2 millions de tonnes en 2020.

Pour cette opération, CILAS bénéficiera de tout le support commercial & logistique de LafargeHolcim Trading, une structure dédiée au commerce international qui détient plus de 50% des échanges de clinker et ciment en méditerranée et en Afrique de l’Ouest.

Cette nouvelle opération souligne l’engagement sans faille du Groupe LafargeHolcim à agir en faveur de la diversification des revenus extérieurs du pays hors hydrocarbures.

À propos de CILAS

CILAS est un partenariat privé entre le Groupe Souakri 51% et le Groupe leader mondial des matériaux de construction LafargeHolcim avec 49%.

Avec une capacité de 2,7 millions de tonnes par an, la cimenterie CILAS Biskra est une usine de classe mondiale, dotée des dernières technologie de production et destinée principalement à alimenter le marché du sud algérien.

Le Groupe Souakri est un groupe algérien présent dans les activités des matériaux de constructions, l’agriculture, logistiques & services, pharmacie, véhicules industriels et en partenariat avec le Groupe LafargeHolcim dans l’usine CMA Meftah spécialisée dans la production de mortiers et des ciments colle.

A propos de LafargeHolcim Algérie

LafargeHolcim Algérie est le leader national des matériaux de construction. LafargeHolcim Algérie est présent sur toute la chaîne de valeur des matériaux de construction « Agrégats, Ciments, Mortiers, Granulats, Bétons, Plâtres, Sacs, Logistique et Distribution ».LafargeHolcim Algérie possède 3 cimenteries : M’sila, Oggaz, et Cilas à Biskra en partenariat avec le Groupe Souakri, pour une capacité totale annuelle de 11.5 Mt/an.

L’activité Béton Prêt à l’Emploi opère 25 centres de production avec une capacité de plus de 1mTonne/an.

LafargeHolcim Algérie emploie plus de 4500 collaborateurs et est fortement engagée dans le développement économique, social et environnemental en Algérie.

 

 




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Le verdict du facebookeur Djamel Marih renvoyé au 18 décembre

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EXPRESS

Le verdict du facebookeur Djamel Marih renvoyé au 18 décembre

Le verdict dans le procès en appel du Facebookeur Djamel Marih, qui s’est déroulé, mercredi, à la cour de Tiaret, sera rendu le 18 décembre.

Selon le prévenu, le procès s’est déroulé dans des “conditions normales” et la défense, assurée par un avocat, a “demandé l’acquittement pour le prévenu”.              

Pour rappel, Djamel Marih a été condamné en première instance par le tribunal de Tiaret, le 12 novembre dernier, à six mois de prison ferme ainsi qu’une amende 50 000 dinars. Mais l’accusé a fait appel.

Auteur
Khaled Ouragh 

 




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