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Deux touristes scandinaves tuées dans le sud du Maroc

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EXPRESS

Deux touristes scandinaves tuées dans le sud du Maroc

Deux touristes scandinaves ont été retrouvées mortes dans le sud du Maroc avec des « traces de violence à l’arme blanche » sur le cou, ont annoncé lundi les autorités marocaines.

Les corps de deux femmes, l’une Danoise, l’autre Norvégienne, ont été retrouvés lundi matin dans une « région montagneuse isolée » à 10 km d’Imlil, un petit village du Haut-Atlas, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.

Une enquête a été ouverte pour « élucider les circonstances de cet acte criminel », a ajouté cette source, sans donner plus de détails. La presse locale a parlé d’un « crime crapuleux ».

Un important dispositif de sécurité a été déployé sur place et les randonnées ont été suspendues, ont rapporté des médias marocains. 

Aucune information supplémentaire n’a pu être obtenue auprès des autorités marocaines.

Le massif du Haut-Atlas est réputé pour ses chemins de randonnée et accueille chaque année des dizaines de milliers de visiteurs. 

La commune rurale d’Imlil est elle considérée comme le point de départ pour l’ascension du plus haut sommet d’Afrique du Nord, le Mont Toubkal (4.167 m). 

Le tourisme est un secteur clef de l’économie marocaine, qui représente 10% de la richesse du pays et constitue son deuxième employeur après l’agriculture. 

Après plusieurs années de quasi-stagnation, le Maroc a connu un nombre record de touristes en 2017 avec 11,35 millions de visiteurs, dépassant pour la première fois la barre des 11 millions. 

Auteur
AFP

 




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« La Routes des Oasis » : Agadir-Ouargla-Gabès en perspective

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CLIMAT

« La Routes des Oasis » : Agadir-Ouargla-Gabès en perspective

Une rencontre s’est tenue à Oran le 15 décembre 2018, regroupant des acteurs associatifs et des experts d’horizons techniques et géographiques divers.

Minutieusement préparée, cette rencontre a rappelé l’impérieuse nécessité pour la société civile de s’engager dans la recherche de solutions adaptées aux problèmes complexes qui se posent dans la région saharienne. En effet, l’engagement sociétal sur la base d’une démarche de développement durable s’avère hautement pertinent dans la perspective d’un continuum des actions des gouvernements et des entreprises.

Les acteurs associatifs et les experts réunis ont pris la juste mesure des défis climatiques et démographiques qui menacent non seulement le Sahara, mais aussi d’autres régions et d’autres pays.

Le réchauffement climatique, la pollution, le chômage et le terrorisme trouvent leurs effets conjugués dans les régions sahariennes et font peser la menace de l’aggravation des flux migratoires que personne ne pourra contrôler.

Les acteurs associatifs et les experts réunis ont initié une réflexion sur une démarche à même de dégager une série de solutions aux problèmes mentionnés. Cette réflexion s’articule autour des axes suivants :

  • l’idéal maghrébin : l’intégration régionale du Maghreb trouve son expression achevée dans la structuration et le lancement opérationnel de projets communs en matière de développement durable ;

  • la réhabilitation du patrimoine : le juste retour aux fondamentaux de l’agriculture saharienne permet de créer un double impact positif sur le milieu naturel (fertilisation des sols et écosystèmes) et humain (emplois, revenus et fixation des populations).

Pour toutes ces considérations, la rencontre d’Oran a constitué l’acte fondateur d’un projet innovant et fédérateur que les promoteurs ont appelé « La Routes des Oasis » : Agadir-Ouargla-Gabès. Il s’agit d’une artère nourricière et de communication qui procurera aux populations locales de puissants moyens à vaincre les conditions extrêmes du désert et les menaces du réchauffement climatique, du chômage et de l’insécurité.

Le fondement de base réside dans la solidarité des populations engagées dans ce projet, mais aussi la solidarité avec les populations du Sahel pour que « La Route des Oasis » leur inspire une dynamique de paix et de développement.

Deux autres réunions se tiendront respectivement au Maroc et en Tunisie et ainsi sera organisée la grande assemblée générale constitutive aux fins d’adoption de la plateforme du projet.

Telle est notre conception du Maghreb des peuples, auquel nous marquons notre vibrant attachement, une terre des hommes, une terre pour les hommes.

Le Comité provisoire de La Route des Oasis

 




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Le pétrole plonge à New York sous la barre des 50 dollars le baril

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EXPRESS

Le pétrole plonge à New York sous la barre des 50 dollars le baril

Le prix du baril de pétrole coté à New York, plombé par les inquiétudes sur la croissance mondiale et donc la demande en énergie, a terminé lundi sous le seuil symbolique des 50 dollars pour la première fois depuis octobre 2017.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de WTI pour livraison en janvier, la référence aux Etats-Unis, a perdu 1,32 dollar ou 2,6% pour terminer à 49,88 dollars.

Il était déjà descendu en cours de séance sous la barre des 50 dollars fin novembre mais s’était alors redressé pour terminer juste au-dessus.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a de son côté perdu 67 cents ou 1,1% pour clôturer à 59,61 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Les prix du baril, qui évoluaient en légère hausse en début de journée, ont « commencé à se replier après l’ouverture dans le rouge de Wall Street », a observé Matt Smith, de ClipperData.

« Dans un marché déjà fragile, tout signe allant dans le sens d’un ralentissement de la croissance dans les mois à venir pèse sur les perspectives de demande en brut », a-t-il rappelé.

Les investisseurs redoutent notamment les effets de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis et ont été particulièrement frappés vendredi par le ralentissement des ventes au détail et de la production industrielle en novembre en Chine.

Dans le même temps, « les acteurs du marché se demandent si les baisses de production annoncées par l’Opep sont vraiment suffisantes pour enrayer la chute des cours », a remarqué Gene McGillian, de Tradition Energy, en rappelant que les barils de Brent et de WTI ont déjà perdu plus de 30% de leur valeur en deux mois.

Confrontée à cette chute des prix, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole s’est mise d’accord début décembre avec ses partenaires, dont la Russie, pour réduire sa production d’environ 1,2 million de barils par jour à partir de janvier.

Mais en plus des interrogations sur la capacité de l’Opep à faire respecter cet engagement, le cartel fait face à la montée des extractions d’or noir aux Etats-Unis à un niveau record.

« La hausse de la production américaine de pétrole de schiste et la potentielle baisse de la demande (mondiale) de carburant ont pesé significativement sur la confiance du marché, malgré les efforts de l’Opep et de ses partenaires pour rééquilibrer » les prix de l’or noir, a résumé Benjamin Lu, analyste pour Phillip Futures.

 




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Lettre d’un jeune Algérien à «nos» députés fantômes

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COUP DE GUEULE

Lettre d’un jeune Algérien à «nos» députés fantômes

Voyez-vous chers députés où nous sommes arrivés ? Voyez-vous comment notre pays se dégrade de jour en jour, empêtré dans une crise inextricable et aux contours flous ? Voyez-vous comment nous sommes devenus la risée du monde entier ?

En tant que jeune, je souffre trop pour vivre, ou plutôt pour survivre dans ce bled et j’ai honte de vous! Comment en serait-il autrement alors que vous n’êtes que des pantins déglingués, sans pouvoir réel, qui s’endorment à longueur de temps dans l’hémicycle de l’APN, payés par l’argent de la communauté? Puis, à part les galères de sous et le mépris des bureaucrates, il n’y a rien pour ma pomme. Toutes les portes me sont fermées au nez. Je jure que je dis la vérité et n’exagère jamais. Dans mon quartier très pauvre à Mostaganem, vous connaissez bien, sans doute, cette ville du littoral qui a accouché autrefois de dramaturges de renom et qui ne possède qu’un ou deux cinémas ouverts aujourd’hui, personne ne contredira mes propos. Faites un tour et vous n’y trouverez que la misère vous dévisager avec morgue. D’ailleurs, chaque matin, au réveil, je m’assois juste à côté de la mer pour respirer la fraîcheur des rivages ensablés et des vagues qui dansent, la tête ailleurs, prise dans le tourbillon de la fuite. Je rêve seulement d’un zodiac «el boté» comme l’appellent les miens, juste pour oublier vos visages et votre charabia qui me saoulent et rejoindre l’autre rive de la méditerranée où l’espoir, me dit-on, est encore possible.

Si jamais on me ment ou me raconte des salades là-bas, tant pis, j’y irai quand même, ce serait mieux de toute façon que vos lâchetés, votre cupidité et vos mensonges. Quel malheur que de vous avoir comme représentants, vous qui ne représentez que vous-mêmes !

Pour preuve, à l’heure où je vous écris cette lettre-diatribe, personne d’entre vous ne sait s’il y aura d’élection présidentielle ou pas au printemps prochain, si Bouteflika sera candidat à sa propre succession ou pas, si l’Algérie continuera à financer ses projets économiques par la planche à billets ou pas, si nos jeunes auront droit à une transition démocratique ou pas, si l’armée interviendra dans le processus électoral ou pas.

Dommage ! Vous n’êtes là-bas sur les bancs de l’assemblée que pour prendre des selfies, manger l’argent du fisc et du pétrole, le poing levé à chaque injonction de vos maîtres décideurs.

Honte à vous qui réfléchissez en fonctionnaires et non pas en représentants de peuple! Honte à vous! Que diriez-vous par exemple à un hittiste de Bab El Oued pour le convaincre de rester au pays et vous entendre parler sans rien dire avec ce timbre nationaliste périmé alors que beaucoup d’entre vous n’hésiteront pas un seul instant pour envoyer leurs propres enfants à l’étranger, au prix de la princesse s’ils le trouvent ?

Que diriez-vous à citoyen de Djelfa qui, s’il déjeune, ne dîne pas et s’il ne déjeune pas, sur ce qui s’était passé il y a quelques semaines à l’hémicycle rue Zighout Youcef que vous avez fermé par des cadenas pour vos propres intérêts ?

Que diriez-vous à tous ceux qui ont mis confiance en vous alors que vous n’avez mis confiance en personne, à part vos petits portefeuilles et vos gros privilèges? Le désenchantement, chers députés, ne semble pas seulement caractéristique de la jeunesse, mais de toute la société qui vous boude et qui ne voit son salut que dans sa prise de conscience, son engagement et surtout son automobilisation pour vous virer tous. De grâce, faites un effort pour vous en aller seuls afin de sauver votre honneur et celui de votre pays qui en souffre trop…

Auteur
Kamal Guerroua

 




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Des anciens appelés du service national doublement pénalisés

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POLEMIQUE

Des anciens appelés du service national doublement pénalisés

Les anciens appelés du service national âgés de 60 ans qui ont cotisé moins de treize ans, bénéficient non seulement d’une pension de retraite des plus insignifiantes, mais sont en plus privés des deux ans qu’ils avaient passés dans les rangs de l’ANP.

Si quelqu’un d’entre eux cherche à savoir pourquoi, on lui dirait que « c’est la loi » et que « le législateur en a décidé ainsi ». Drôle de législateur qui enlève deux ans de service national au  zaouali et les ajoute au mieux loti.

Le législateur n’imagine certainement pas le degré de frustration qu’il a dû provoquer chez quelqu’un qui a passé deux ans de service national, mais qui en a été privé, sous prétexte qu’il a cotisé moins de treize ans, ou qu’il a demandé et obtenu une retraite anticipée. Ainsi donc, les Algériens sont égaux devant les obstacles du parcours du combattant et sur le champ de tir, mais inégaux dans la comptabilisation des deux ans de service national dans leur retraite.

A titre de comparaison, les Algériens qui ont passé le service militaire dans les rangs de l’armée française durant la colonisation bénéficient tous, sans exception, d’une pension en dinars qu’ils peuvent changer en euros dans une banque algérienne. Et ceux qui, pour une raison ou une autre, se trouvent dans le besoin, le service des anciens combattants leur offre une aide régulière de 50 000,00 DA, et prend en charge tous leurs soins médicaux.

C’est la politique du deux poids deux mesures qui a incontestablement perverti le goût d’aller accomplir son service national en Algérie. Les Algériens sont inégaux devant le service national. Les uns ont en tiré un immense profit, d’autres l’ont évité par piston, d’autres encore ont tout simplement gâché deux ans de leur vie pour rien.

Pour l’anecdote, en janvier 1981, le neveu d’un ministre en poste s’est présenté au CFS de Khenchela pour passer son service national. Ses camarades de la 2ème compagnie étaient ravis de côtoyer le neveu d’un ministre, très sympathique du reste. Après la formation commune de base (FCB) et les six jours de permission qui ont suivi, le neveu du ministre n’est pas revenu, il s’est contenté d’envoyer par colis postal sa tenue de sortie au CFS avec un seul mot : Merci.

« Il aurait dû revenir terminer la formation de quatre mois et repartir avec le grade de sergent en nous disant au revoir », a commenté à l’époque un émigré venu de Paris accomplir son service national à Khenchela.

« Le service national, un devoir, un honneur, une formation », telle est la chute d’un communiqué qui passe en boucle ces jours-ci dans les médias publics algériens.

Oui, le service national pourrait être tout cela, mais à condition qu’il soit obligatoire pour tout le monde, et qu’il soit comptabilisé dans toutes les retraites, fussent-elles minimes ou anticipées.

Auteur
Ahcène Bettahar    

 




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Le royaume du Maroc est-il un Etat raciste envers ses populations autochtones amazighes ?

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Lettre à la Rapporteuse des Nations unies

Le royaume du Maroc est-il un Etat raciste envers ses populations autochtones amazighes ?

A Son Excellence Mme. Tendayi Achiume, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance

Excellence,

Parmi les observations finales du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale concernant le Maroc du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, publié en août 2012, en conformité avec les dispositions du paragraphe 1 de l’article 9 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, le Comité recommandait à l’État marocain d’intensifier ses efforts en vue de promouvoir la langue et la culture amazighes, notamment par leur enseignement, et de prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les Amazighs ne soient victimes d’aucune forme de discrimination raciale, notamment dans l’accès à l’emploi et aux services de santé. Il encourage également l’État partie à envisager de faire inscrire la langue amazighe comme langue officielle dans sa Constitution (chose faite), et à assurer également l’alphabétisation des Amazighs dans leur langue, et dans le cadre de la Commission consultative de régionalisation, mettre particulièrement l’accent sur le développement des régions habitées par les Amazighs. (https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=CERD/C/MAR/CO/17-18/ADD.1&Lang=Fr ).

Dans le même sens, le Comité des Droits de l’Homme de l’Onu, tout en reconnaissant que le Royaume du Maroc pratique explicitement une politique de discrimination de fait à l’encontre des Amazighs dans le domaine de l’emploi et de l’éducation par le Comité du Pacte international des Droits Economiques, Sociaux et Culturels, en octobre 2015 (https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=E/C.12/MAR/CO/4&Lang=Fr ), réaffirmé par le Comité du sixième rapport périodique du Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 1er décembre 2016 (https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=E/C.12/MAR/CO/4&Lang=Fr), appelait l’Etat marocain pour qu’il s’activait urgemment pour promulguer la loi organique relative à la mise en œuvre de la langue l’amazighe, reconnue officiellement le premier juillet 2011, à multiplier les efforts officiels pour garantir l’intégration et la généralisation de l’enseignement de l’amazighe de telle sorte qu’il concerne l’enseignement primaire, secondaire et universitaire, à l’augmentation de la présence de l’amazighe au niveau des médias publiques et de résoudre définitivement le problème de l’interdiction des prénoms amazighes pour les nouveaux nées…

Malheureusement, les autorités marocaines, au lieu de respecter les recommandations de l’ONU et améliorer la situation des droits de l’homme, au sein des différentes régions du Maroc, s’est obstiné à continuer à violer les droits de l’homme les plus élémentaires des populations amazighes, comme en atteste l’approche sécuritaire, caractérisé par une sévère répression des jeunes amazighs du « Mouvement populaire du Rif » des provinces de la région du Rif. Des jeunes qui revendiquaient des infrastructures, des hôpitaux, des universités se sont retrouvés condamnés à vingt ans de prison, sous la fausse et prétexte accusation de séparatisme.

Avec grand étonnement, afin de répondre aux revendications légitimes d’ordre économiques, sociales, culturels et environnementales des jeunes rifains (exprimés en assemblées populaires : voir annexe I), l’Etat marocain a fait usage de la répression aveugle et de la violence disproportionnée, contre des milliers de citoyennes et citoyens qui sont sortis pacifiquement pour protester dans la ville d’ Al-Hoceima et dans d’autres villes et villages du Rif. Après une campagne d’arrestations arbitraires menée sans respect pour la loi ni pour les chartes internationales des droits de l’homme (dénoncés même par le Conseil National des Droits Humains : annexe II), et en chassant sans aucune justification les journalistes étrangers, l’Etat a orchestré des campagnes médiatiques pour diaboliser et discréditer les manifestants dans le Rif et dans les autres régions du pays. Il a procédé à l’arrestation du leader de la protestation, Nacer Zafzafi et plus de 500 activistes de la contestation populaire dans le Rif. Des peines allant de 20 ans de prison ferme à un an de prison avec sursis ont été prononcées, prononcées le 26 juin dernier par la Chambre criminelle de la Cour d’Appel de Casablanca à l’encontre des accusés dans les événements d’Al Hoceima, en avançant plusieurs chefs d’inculpation, comme « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », « tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage », « réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume », « d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales », « la participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée » et « la tenue de rassemblements publics sans autorisation »…Alors que leur tort et la raison profonde de ces accusations raciales et de séparatisme de la part d’un pouvoir qui se croit « Arabe » à l’encontre des populations autochtones amazighes c’est le fait que les manifestants brandissaient des drapeaux identitaires amazighs et des drapeaux de la république de Rif qu’avait créée le grand révolutionnaire Mohamed Abdelkrim El Khattabi dans les années vingt, et qui fait partie désormais du patrimoine historique de tous les citoyennes et citoyens marocains, et que l’Etat marocain devrait en assumer dans sa politique de réconciliation avec son histoire sociale et populaire.

Par ailleurs, les recommandations onusiennes, publiées par les différents Comités des experts chargés de l’examen du rapport officiel du Maroc, insistaient sur l’activation urgente du gouvernement marocain à promulguer la loi organique relative à la mise en œuvre de la langue l’amazighe et la création d’un Conseil national des langues et de la culture marocaine. Elles n’ont pas encore vu le jour.

Ce qui est profondément bizarre c’est le fait que le palais avait chargé un comité d’experts à élaborer un statut du Conseil national des langues et de la culture marocaine, qui a largement travaillé sur ses prérogatives tout en respectant l’autonomie des institutions qui promouvaient la promotion des langues comme l’Institut de Recherches et des Etudes de l’arabisation et l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM). Mais l’ancien président du gouvernement Abdelillah Benkirane élabore un autre projet et supprime carrément le statut d’institution consultatif de l’IRCAM tout en remettant en cause le travail accumulé dans l’enseignement de l’amazighe à travers son écriture propre qu’est le tifinagh !!!

Effectivement, comme on l’avait déjà signalé en personne à son excellence Mme. Navi Pillay, ancienne Haut-commissaire des droits de l’Homme de l’ONU, lors de sa visite à Rabat le 28 mai 2014/2964 (http://amadalpresse.com/RAHA/Lettre17.html), il y a au sein du propre palais royal, des personnes qui ne cachent pas leur haine et leur hostilité envers l’amazighité et toute personne qui manifeste sa fierté envers celle-ci risque par être discréditée, discriminée et écartée, comme s’est passé avec l’ancien porte-parole du roi, M. Hassan Aourid. Et jusqu’à présent, le chef de l’état ne dispose pas encore de conseillers pour le dossier amazigh ! L’IRCAM dont le défunt conseiller Meziane Belfkih s’en chargeait fonctionne en étant amputé de son conseil administratif, alors que toutes les autres institutions en disposent !

A son excellence Mme. Navi Pillay, on lui avait signalé aussi que l’ancien ministre amazigh des Affaires Extérieures Dr. Saaeddine El Othmani, a été rapidement évincé lors d’un remaniement gouvernemental du précédent gouvernement à cause du fait d’avoir proposé le changement du nom de dénomination raciste de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) par celle d’Union du Grand Maghreb, qui est maintenant reconnu dans la nouvelle constitution de 2011. Incompréhensible, maintenant qu’il est devenu l’actuel président du gouvernement, il s’oppose à la dite modification malgré le fait que le président de l’Assemblé Mondiale Amazighe avait intenté un procès judiciaire que le tribunal administratif du première instance a rejeté ! Il n’a même pas osé reconnaître le nouvel an amazigh comme l’a fait le voisin état algérien malgré une campagne populaire menée en décembre 2017 et janvier 2018!

Ce gouvernement continue à maintenir éternellement à son poste M. Ahmed Lahlimi Alami, dépassant largement son âge de la retraite à son intouchable poste du Haut-Commissaire au Plan, qui avait dirigé l’opération, à deux reprises, du recensement de la population en 2004 et en 2014, et qui a eu toujours le mérite de falsifier délibérément le nombre des locuteurs Amazighophones, en les réduisant à un chiffre dérisoire de 27 à 28,4 % de la population! Et cela, se fait manifestement dans le but de justifier la minorisation et l’importance des Amazighs et de les priver de leur droit à l’enseignement en leur langue autochtone. Un autre conseiller amazighophobe du palais royal s’occupe du délicat dossier de l’éducation nationale, en l’occurrence M. Omar Azziman.

Il est le responsable numéro un de s’entêter à ignorer la constitutionalité de la langue amazighe et de bloquer sa mise en œuvre sur le terrain. Son Conseil Supérieur de l’Education dans sa vision de 2030 insiste sur son obstination de la politique idéologique de l’arabisation qui a ruiné le système éducatif marocain (voir ma lettre à la secrétaire générale de l’UNESCO : http://amamazigh.org/2017/11/lama-interpelle-lunesco-sur-limportance-de-la-langue-maternelle-dans-la-resolution-de-la-problematique-de-leducation-au-maroc-et-dans-les-pays-de-tamazgha/ ), tout en infravalorisant la généralisation de l’enseignement de l’amazighe du primaire jusqu’à l’université, comme le recommande votre organisation, les Nations Unies. La dernière déclaration de l’actuel ministre de l’Education Nationale M. Saaïd Amzazi, amazigh de surcroit, s’engage à recruter 8000 enseignants en amazighe à l’horizon de 2030 juste pour le cycle primaire, alors que l’enseignement de l’amazighe devait être généralisé, comme prévu, déjà en 2008 ! Mais pour l’urgence de son enseignement, et pour les 4 millions et demi d’écolières et d’écoliers du l’enseignement primaire, il faudrait au moins 100 000 enseignants et en 2030 peut être le nombre d’étudiants serait doublé et, alors, il faudrait doubler aussi le nombre de professeurs si on voudrait vraiment respecter l’égalité des droits linguistiques !

Les droits linguistiques, éducatifs et culturels sont aussi presque totalement absents dans les programmes d’Alphabétisation des adultes et dans les programmes éducatifs destinés aux enfants des citoyens marocains résidents à l’étranger (MRE).

Quant à la recommandation onusienne concernant l’augmentation de la présence de l’amazighe au niveau des médias publiques, l’Etat marocain continue à poursuivre sa politique de discrimination notoire à l’encontre des amazighs.

Il y a qu’une seule chaine de télévision en amazighe (qui respecte scrupuleusement les 30 % de sa programmation en arabe) et sept chaines en langue arabe et français accaparés par des journalistes pan-arabistes et anti-amazighs. Les 20% de programmes télévisés en langue amazighe qui figurent dans les cahiers de certaines chaines nationales comme RTVM et TV2M ne sont plus respectés et la chaîne Medi1Sat et sa radio « Méditerranée » continue à bombarder les locuteurs amazighs dans ses bulletins informatives et de la météo par le terme discriminatoire de « Maghreb arabe », sans aucun respect de la réforme constitutionnelle.

La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), à l’exemple de Conseil National des Droits Humains, qui ne comporte au sein de son comité des sages aucune personnalité pro-amazighe, ne prend pas de tout de décisions fermes à l’encontre des responsables de ces chaînes nationales quant au respect de leurs programmation en amazighe ni le respect de passage de 6 à 24 heures de la chaîne Tamazight (TV8) promise par l’ancien gouvernement. Pour les programmes qui passent en langue amazighe dans TV8, on oblige la chaîne au sous-titrage en arabe et aux programmes en arabe des autres chaînes on ne leur demande guère le sous-titrage en langue amazighe.

Le parlement marocain fait la même chose. Il ne respecte pas l’article 5 de la constitution concernant l’égalité des langues officielles. L’écriteau de ses deux façades est écrit qu’en arabe et il continue à priver les citoyennes et les citoyens amazighophones de la traduction et de l’interprétariat des interventions des députés et des conseillers de la deuxième chambre en langue amazighe, comme l’avait dénoncé, déjà en avril 2012, l’ancienne parlementaire Fatima Tabaamrant (www.amazighnews.net/20120501707/Tabaamrant-a-pose-une-question-en-langue-amazighe-au-Parlement.html). On avait avancé à l’époque le prétexte des moyens techniques qu’on met à disposition des députés étrangers qui les visitent et on la prive aux autochtones. Le parlement a réussi à disposer de l’interprétariat en langue des signes pour les sourds, mais pas de tout en langue amazighe, et par conséquent il prive plus de la moitié de la population amazighophone de suivre les débats parlementaires !

L’ONU à travers ses instances a toujours demandé à l’Etat marocain à mettre fin à la spoliation de la propriété et des terres collectives qui est source d’exode et d’émigration, et à mettre en place un plan de développement pour les régions marginalisées et juguler les écarts entre régions et espaces urbains des espaces ruraux. Dans ce domaine, l’état marocain excelle par son action de faire tout le contraire. Nous-mêmes nous avons réussi à organiser une rencontre nationale les 15 et 16 novembre 2014 à Rabat (voir annexe III) afin d’alerter les autorités publiques et l’opinion publique de ce danger social qui prend des proportions de plus en plus préoccupantes.

Comme on l’avait déjà signalé dans notre rapport (https://tbinternet.ohchr.org/Treaties/CCPR/…/INT_CCPR_CSS_MAR_25898_F.docx ) : « Le plus grave de tous ces violations c’est que l’Etat marocain continue à spolier les terres collectives et poursuit, de manière inédite, la confiscation des terres des tribus amazighes, sous prétexte de « limitation forestière ». Et dans ce cadre, le Haut- commissaire aux eaux et forêts, responsable de l’institution qui opère la confiscation, a déclaré, le 10 février 2015 lors d’une conférence de presse à Rabat, que le rythme de « limitation forestière » (c’est-à-dire l’expropriation) s’est accéléré. D’après les statistiques qu’il a présentées, la moyenne de confiscation a atteint entre 1995 et 2004 environ 24 mille et 800 hectares annuellement et est de 300 000 hectares entre 2005 et 2014. Dix fois plus qu’avait entrepris le colonialisme français durant toute sa présence au Maroc ! En plus des terres qui se trouvent partagés illégalement entre les soi-disant serviteurs de l’Etat, ou données gracieusement aux « Arabes » du Machrek comme cette grande parcelle offerte à l’émir de Qatar pour ériger un palais en plein forêt d’Ifrane » .

Ainsi à Imider les populations continuent à se manifester de façon permanente depuis 2011 sans que les autorités les trouvent de solutions !

Dans le nord du Maroc, l’action de l’Etat, juste en 2016, a abouti à la spoliation de plus de trente mille (30.000) hectares que dans la province d’Al-Hoceima, plus particulièrement le territoire des Sanhajas Srair (Annexe IV en arabe). Dans cette région, foyer de la culture de cannabis, plus de 45 000 agriculteurs sont persécutés et recherchés par la justice sans jamais essayer de mettre fin à cette situation, en leur offrant une amnistie ou une réconciliation, et ni on proposant à ces montagnards rifains, en contrepartie de se dédier à des agricultures fruitières alternatives, afin de vivre dignement en sécurité et en paix. Les seuls qui se bénéficient de la culture du cannabis ce sont les barons de drogue, qui à travers des prêts financiers offerts aux petits agriculteurs, qui n’arrivent pas à leurs débourser, les maintiennent dans un esclavagisme intolérant !

La même chose se passe dans la région de Souss où sous le prétexte de protéger le sanglier on exproprie des terres tribales.

 

En plus, la régionalisation administrative, et son découpage imposés par le conseiller Omar Azziman, -qui n’a pas voulu prendre en considération les revendications du Mouvement Amazigh-, n’arrange en rien le développement économique des régions périphériques, habitées majoritairement par les populations amazighophones. Le roi du Maroc Mohamed VI reconnait, en personne, l’échec du modèle économique, qui ne résout ni les problèmes des populations du Rif, ni de Zagora, de Jrada, ni de … Les autorités marocaines savent très bien que seulement quatre régions de la côte atlantique accaparent 60% du PIB national, alors que les huit autres régions, du soi-disant Maroc inutile, devraient partagent les 40% restant du PIB !

En définitive, la discrimination de fait à l’encontre des Amazighs se manifestent aussi dans la carte nationale où on cache caractère en tifinagh ? Celle-ci, comme la monnaie nationale, le passeport, le permis de conduire, devrait être traduite aussi en langue amazighe et écrite en tifinagh, comme le fait par exemple la Belgique en traduisant les données dans ses trois langues nationales, en plus de l’anglais !

Et pour terminer ce modeste rapport, je vous laisse à observer l’écriteau du Tribunal constitutionnel, une institution qui devait veiller aux respect scrupuleux de texte constitutionnel et à l’égalité des droits linguistiques et culturels, eh ben, cet écriteau reflète bel et bien cette inadmissible discrimination à l’encontre des Amazighs: l’écriture en arabe est volumineuse et très visible de loin, et sa traduction en amazighe est minuscule !!!

Veuillez agréer, Excellence Mme. Achiume, l’assurance de notre considération forte distinguée.

Auteur
Rachid Raha, pour l’Assemblée mondiale amazighe

 




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La rénovation de la Casbah d’Alger confiée à l’architecte français Jean Nouvel

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PATRIMOINE

La rénovation de la Casbah d’Alger confiée à l’architecte français Jean Nouvel

Une convention tripartite a été signée, dimanche à Alger, par la wilaya d’Alger, la région d’Ile-de-France et les ateliers de Jean-Nouvel en vue de revitaliser la vieille Casbah au plan patrimonial, urbanistique, culturel et touristique.

Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, pour la partie algéroise, la présidente de la région Ile-de France, Valérie Pécresse, représentant la partie francilienne et l’expert architecte Jean-Nouvel, pour les ateliers éponymes, ont signé cette convention au siège de l’Armée des Janissaires à la haute Casbah au terme d’une visite sur le terrain.

Les études préliminaires prévues au terme de cette convention consistent en accompagnement technique à intervenir dans les prochains jours, a précisé à l’APS, le directeur de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction à la wilaya d’Alger, Mohamed-Yazid Gaouaoui.

Intervenant à l’occasion de cette signature, Mme Pécresse a valorisé le Plan stratégique d’aménagement et d’urbanisme de la wilaya d’Alger, qualifiant de « défi et aventure » à la fois le projet d’aménagement et d’embellissement de la baie d’Alger, dont les travaux ont atteint 25%.

Dans le cadre de l’accompagnement technique prévu en vertu de cette convention, il sera fait appel à l’expérience et à l’expertise d’un éminent expert en architecture, en l’occurrence Jean-Nouvel, qui s’attélera avec son staff à restituer son lustre à la Casbah, classée patrimoine mondial par l’Unesco, a ajouté Mme. Pécresse.

Pour la présidente de la région Ile-de-France, il ne s’agit pas simplement d’un projet d’architecture mais de la revitalisation de la Casbah au plan patrimonial, culturel, urbanistique et touristique.

De son côté, M. Zoukh s’est félicité de cet accompagnement technique et de la contribution des Ateliers du grand architecte de renommée internationale Jean-Nouvel, annonçant, à cette occasion, la tenue lundi (demain) d’une rencontre entre les Ateliers de Jean-Nouvel et un groupe d’architectes algériens afin d’expliquer « comment la wilaya d’Alger souhaite voir sa baie ».

L’architecte Jean-Nouvel a mis en valeur, pour sa part, les chefs-d’œuvre architecturaux que recèle la vieille Casbah, relevant, ainsi, la nécessité de la réhabiliter pour lui restituer son lustre.           

Auparavant, la présidente de la région Ile-de France s’était rendue au siège de la Direction générale de l’entreprise du Métro d’Alger (EMA) dont la gestion est assurée par l’entreprise RATP DEV où elle a reçu des explications détaillées sur l’activité de cette entreprise.

A cet effet, le Directeur général de la RATP DEV, Olivier Badard a indiqué que le Métro d’Alger qui compte 19 stations enregistre plus de 160.000 voyageurs/jour en attendant la réception de l’extension de la ligne s’étendant jusqu’à l’Aéroport international Houari Boumediene d’ici 2023 et dont la gestion sera assurée par l’EMA.

Les Français six lignes en Algérie

Le Président directeur général de SETRAM, Pierrick Poivrier a déclaré que l’entreprise exploite six lignes de tramways à savoir Alger, Oran, Sidi Bel Abbès, Ouargla, Sétif et Constantine, soulignant que le tramway d’Alger enregistre plus de 100.000 voyageurs/jour.

Une nouvelle extension du tramway de Constantine est prévue durant le mois de mars prochain, a-t-il ajouté sans en préciser la ligne. Il a fait état en outre du lancement des travaux du tramway de Mostaganem en 2019.

Le nombre des employés des entreprises SETRAM et EMA s’élève à plus de 4000, a fait savoir M. Olivier Badard.

La présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse effectue une visite de deux jours en Algérie dans le cadre de l’accord de coopération avec la wilaya d’Alger et conduit une importante délégation dont Jérôme Chartier, 1er vice- président chargé de la Stratégie institutionnelle et des Relations internationales, Agnès Evren, vice-présidente chargée de la Culture, du Patrimoine et de la Création, Hamida Rezeg, vice- présidente chargée du Tourisme et Béatrice Lecouturier, déléguée spéciale à l’Orientation, a-t-on rappelé. 

Auteur
APS

 




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Affaires Khashoggi et Yémen : rien ne va plus entre Riyad et le Sénat américain

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TENSION

Affaires Khashoggi et Yémen : rien ne va plus entre Riyad et le Sénat américain

L’Arabie saoudite a condamné lundi le vote de résolutions du Sénat américain hostiles au régime de Riyad, l’une sur le conflit au Yémen, l’autre sur l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

« Le royaume d’Arabie saoudite rejette la position exprimée récemment par le Sénat des États-Unis, qui se fondaient sur des affirmations et allégations sans preuve, et contenaient des ingérences flagrantes dans les affaires internes au royaume, sapant son rôle régional et international », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué sur le site internet de l’agence de presse officielle saoudienne, SPA.

« Si le royaume d’Arabie saoudite réaffirme son engagement à continuer à renforcer ses relations avec les États-Unis d’Amérique, il exprime également son inquiétude concernant les positions exprimées par les membres d’une instance législative honorable d’un État allié et ami », a ajouté le ministère dans cette longue déclaration.

Les deux résolutions avaient été approuvées jeudi grâce aux votes essentiellement de sénateurs démocrates, mais aussi de quelques républicains.

La première appelle le président Donald Trump à « retirer les forces armées américaines des hostilités au Yémen ou affectant le Yémen, sauf les forces américaines engagées dans des opérations visant Al-Qaïda ou des forces associées ».

Dans la seconde, le Sénat « estime que le prince héritier Mohammed Ben Salmane est responsable du meurtre » du Saoudien Jamal Khashoggi, tué dans le consulat de son pays à Istanbul le 2 octobre.

Ryad affirme que le meurtre a été commis sans l’accord de ses plus hauts dirigeants. Les autorités saoudiennes ont rejeté une demande d’extradition turque des suspects, parmi lesquels deux proches du prince héritier Mohammed ben Salmane. 

Ces deux résolutions ont été un camouflet pour la diplomatie de M. Trump, très proche du pouvoir saoudien.

Elles ne devraient garder qu’une portée symbolique, car d’une part elles ne devraient pas être débattues à la Chambre des représentants, au moins jusqu’à l’investiture des nouveaux parlementaires en janvier, et d’autre part le président devrait les ignorer.

« Débats politiques nationaux » 

Mais l’Arabie saoudite a montré son agacement quant à l’opposition à laquelle est confronté Donald Trump au Congrès.

« Le royaume espère ne pas être pris dans des débats politiques nationaux aux États-Unis, afin d’éviter toute retombée sur les liens entre les deux pays, qui pourrait avoir une incidence significative sur cette relation stratégique importante », a écrit le ministère des Affaires étrangères.

L’assassinat de Jamal Khashoggi a terni la réputation de l’Arabie saoudite, et de nombreux pays internationaux ont pris des sanctions individuelles contre des responsables du régime, dont les États-Unis, le Canada ou la France.

« Le prince Mohammed et l’Arabie saoudite, dès avant le dépôt de la résolution au Sénat, étaient en train de se rendre compte que l’exécution de Khashoggi avait affaibli le royaume sur la scène internationale et l’avait rendu plus vulnérable aux pressions », a expliqué à l’AFP un expert de la géopolitique du Moyen-Orient, James Dorsey, de l’université RSIS à Singapour.

Évoquant cette affaire dimanche depuis Doha, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a répété un appel à « une enquête crédible et une punition pour ceux qui en sont coupables ».

Le rôle de l’Arabie saoudite dans le conflit sanglant qui déchire le Yémen est également de plus en plus remis en question. Ryad est à la tête d’une coalition internationale qui soutient les forces progouvernementales contre les rebelles Houthis.

Depuis 2014, cette guerre a fait au moins 10.000 morts. Des millions de personnes sont par ailleurs menacées de famine dans ce pays où sévit « la pire crise humanitaire du monde », selon l’ONU.

Après la conclusion en Suède vendredi d’un accord de trêve entre belligérants, le roi Salmane et le prince héritier avaient souligné dans une déclaration officielle avoir « apporté leur soutien à une solution politique au conflit ».

Auteur
AFP

 




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Une jeune fille écope de 02 mois de prison ferme à Batna

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JUSTICE

Une jeune fille écope de 02 mois de prison ferme à Batna

Une peine de deux mois de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 dinars  été prononcée dimanche par la cour de Batna à l’encontre d’une jeune fille récidiviste inculpée de trafic de drogue, comprimés, port d’arme blanche et conduite sans permis de conduire.

Selon nos sources, la jeune fille âgée de 21 ans (H.N.) a été arrêtée la nuit vers 01h  lors d’un barrage de routine  par les services de la brigade de la gendarmerie relevant de la commune d’Ayoune Elassafer située à une dizaine de km du centre-ville.

Selon la même source, la jeune fille se trouvait seule la nuit  à bord d’un véhicule de marque Peugeot 307, lorsqu’elle fut arrêtée avec en sa possession des comprimés (Kitil), de la drogue, et une épée coupée. Par ailleurs, elle conduisait sans permis de conduire.

La jeune fille en question a été arrêtée, présentée devant le procureur de la république près le tribunal de Batna qui l’a condamnée à 02 mois de prison ferme assortis d’une amende de 50.000 DA.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Le marxisme et les luttes pour le pouvoir

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REGARD

Le marxisme et les luttes pour le pouvoir

Karl Marx à Alger.

Le problème du marxisme, enterré définitivement, demeure une question lancinante qui n’a pas encore connu son épilogue.

L’échec de ce qui a été son succédané, le communisme sous la houlette d’un stalinisme impitoyable, ne traduit certainement pas une vérification du non-fondé d’une théorie qui n’a pas connu son cheminement dialectique, déterministe et basé sur des bonds qualitatifs progressifs dont l’aboutissement serait un saut qualitatif amené par cette série de convulsions internes et contradictoires à même de provoquer l’effondrement du capitalisme.

Le triomphalisme du capitalisme ou plutôt de sa dérive qui est aujourd’hui ce capitalisme financier ou cette économie financiarisée devenue spéculative n’ayant de règle que la loi du marché dérégulé obéissant à « la main invisible » sorte de « deus machina » intervenant in extremis pour apporter la solution idoine ,l’absence de souci environnemental et écologique, la surexploitation des ressources planétaires …mènent la planète droit contre le mur.

Il ne s’agit pas, en mettant en avant cet échec, de nier un phénomène patent de lutte des classes qui revient en France à travers les « gilets jaunes » et l’effondrement des classes jusque-là considérées comme moyennes et devenues pauvres aujourd’hui, ou celui de la résurgence des nationalismes qui portent au pouvoir des gouvernements d’extrême droite un peu partout en Europe, au Brésil, aux Etats-Unis… et qui soulignent également la remise en cause , prémisse d’un effondrement prochain, du système ultra-libéral.

Concernant Cevital et Issad Rebrab je ne saurais situer les tenants et les aboutissants d’une ascension fulgurante, née dans un système et d’un système en déliquescence qui était le socialisme spécifique algérien à l’origine du dépècement de l’Algérie post-octobre 1988 dont l’ouverture au multipartisme a planifié la mort des entreprises nationales dont les monopoles ont été repris par les parties en pole position alors.

Ces parties liées aux clans puissants du pouvoir de l’époque qui, en lieu et place d’une ouverture sur la privatisation, ont privatisé, selon le mot de Mohammed Hachemaoui, l’Etat algérien.

Les situations conflictuelles observées aujourd’hui ne constituent pas un combat entre la justice et l’autoritarisme d’un pouvoir mais les manifestations de règlement de comptes entre clans en perpétuelle lutte.

On pourrait épiloguer longtemps sur ces considérations politico-économiques qui nécessiteraient d’autres développements bien plus complexes…

Auteur
Cherif Ben Mamar

 




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