14.9 C
Alger
Accueil Blog Page 2038

L’hôpital d’Ouargla refuse l’admission à un insuffisant rénal

0
GRAVE DERIVE

L’hôpital d’Ouargla refuse l’admission à un insuffisant rénal

A Ouargla, il n’y a pas que des centaines de jeunes sans emplois, il y a aussi des victimes de la direction l’hôpital Mohamed-Boudiaf.

C’est le cas de Zeroual Moussa, âgé de 63 ans, habitant la wilaya d’Ouargla depuis 32 ans avec sa famille. Diagnostiqué insuffisant rénal, il a besoin de trois séances d’hémodialyse par semaine. Seulement voilà, le directeur de Etablissement Public hospitalier Mohamed Boudiaf de cette ville du sud lui refuse les soins. Motif invoqué ? M. Zeroual Moussa n’est pas d’Ouargla. Invraisemblable ! Pourtant, l’homme habite la wilaya comme le prouve le document ci-bas. Pas seulement, ce motif veut-il dire donc que l’EPH d’Ouargla pratique la préférence wilayale au droit aux soins ?

Ce précédent est sans commune mesure : un hôpital public qui refuse de prendre en charge un malade grave.

Malgré le soutien du mouvement citoyen local, la direction de l’hôpital reste de marbre et insensible aux souffrances de Zeroual Moussa qui est obligé de se déplacer trois fois par semaine à l’hôpital d’Oum El Bouaghi pour subir ses séances d’hémodialyse.

La descente aux enfers a commencé pour ce retraité de Sonelgaz au décès de son épouse l’été dernier. En allant se recueillir sur sa tombe à Oum El Bouaghi d’où il est originaire, il a senti des vomissements des douleurs insupportables, selon des sources locales. Il a été transféré d’urgence à l’hôpital d’Aïn Fekroun (wilaya Oum El Bouaghi) où on lui a diagnostiqué une insuffisance rénale sévère.

Etant résidant à Ouargla, le médecin a tout naturellement dirigé vers l’EPH de cette ville. Sauf qu’au niveau de cet hôpital, on lui refuse les soins, le renvoyant à Aïn Fekroun pour y suivre ses séances d’hémodialyse. 

Y a-t-il encore quelque autorité ayant une once d’humanité pour autoriser ce vénérable enfant du pays à se soigner chez lui ?

re

h

Auteur
Yacine K.

 




- Publicité -

Des travailleurs bloquent la chaîne de production du complexe d’El Hadjar

0
EXPRESS

Des travailleurs bloquent la chaîne de production du complexe d’El Hadjar

Un groupe de travailleurs du complexe sidérurgique Sider El Hadjar (Annaba) recrutés dans le cadre de Contrats de travail aidés (CTA) ont bloqué dimanche après-midi la chaîne de production en empêchant l’acheminement de la fonte vers les aciéries pour réclamer leur permanisation, apprend-on dimanche du PDG du complexe Chamseddine Maatallah.

Cette situation a conduit la direction à stopper le fonctionnement du haut fourneau n 2 temporairement pour préserver la sécurité des installations, a indiqué le même responsable qui a souligné que la direction du complexe a déposé une plainte auprès du tribunal d’El Hadjar contre ce groupe composé de 20 travailleurs pour « atteinte à des biens publics et les installations du complexe ».

Cette contestation a été menée par environ 90 travailleurs en CTA sur un total de 580 employés sous cette formule pour réclamer de bénéficier de contrat de travail permanent.

De son côté, le secrétaire général du conseil syndical du complexe, Riadh Djemaï a indiqué à l’APS qu’environ 300 travailleurs en CTA ont pris part dimanche à un rassemblement de contestation au complexe précisant que « le syndicat a transmis leurs préoccupations sans trouver une réponse qui satisfait les protestataires ».

Le syndicaliste a imputé le recours des protestataires au blocage de la chaîne de production « à la non satisfaction par la direction du complexe de leur demande de contrats de travail permanent ».

Le complexe Sider El Hadjar emploie plus de 4.500 travailleurs dont 1000 en contrats à durée limitée (CDI) et 580 en contrats de travail aidé (CTA) formule réservée aux universitaires.

Auteur
APS

 




- Publicité -

La diaspora algérienne envoie 2,2 milliards de dollars vers l’Algérie

0
EXPRESS

La diaspora algérienne envoie 2,2 milliards de dollars vers l’Algérie

Les envois de fonds vers l’Algérie faits par la diaspora devraient se chiffrer à 2,157 milliards de dollars (mds usd) en 2018 contre 2 mds usd en 2017, selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur l’immigration et les transferts de fonds publié à Washington.

Le montant prévu représente 1,1% du Produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie, précise la copie préliminaire de ce rapport qui livre les récents développements et les prévisions concernant les transferts de fonds vers différentes régions du monde en 2018. Si cette prévision est confirmée, il s’agira alors de la première progression après cinq ans de stabilisation.

De 2013 à 2017, les envois de fonds vers l’Algérie se sont stabilisés autour de 2 mds usd, selon les données de la BM. Les flux attendus cette année restent, cependant, inférieurs au record de 2,4 mds usd enregistré en 2004.

Malgré la progression projetée, les transferts de fonds des Algériens établis à l’étranger restent moins importants comparés à ceux drainés par plusieurs pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena).

Selon les mêmes prévisions, l’Egypte tiendrait toujours le haut du pavé avec 25,7 mds de dollars, suivi du Liban avec 7,8 mds de dollars, du Maroc (7,4 mds du dollars) et de la Jordanie (4,4 mds de dollars). Les transferts de fonds des Tunisiens devraient se chiffrer à deux mds de dollars cette année.

Les transferts vers la région Mena devraient augmenter de 9,1% cette année à 59 mds de dollars contre 6% en 2017. Cette augmentation est essentiellement tirée par la croissance rapide attendue en Egypte (+14%).

Pour 2019, l’institution de Bretton Woods prévoit un ralentissement des envois à 2,7%. La baisse des prix de pétrole et les politiques du travail en Arabie Saoudite interdisant certains métiers aux étrangers devraient freiner la croissance de cette manne.

Les transferts vers la région Afrique subsaharienne se sont accélérés en 2018 et devraient accroitre de 9,8% en 2018 à 45 mds de dollars, avant de ralentir à 4,2% en 2019 selon les mêmes prévisions.

La Banque estime que les envois vers les pays en développement, officiellement enregistrés, augmenteront de 10,8% pour atteindre 528 milliards de dollars en 2018. Ce niveau nouveau record intervient après une forte croissance de 7,8% en 2017.

A l’échelle mondiale, les transferts de fonds, qui comprennent les flux à destination des pays à revenu élevé, devraient enregistrer une croissance de 10,3% à 689 mds de dollars contre 625 mds de dollars en 2017. La BM s’attend à une progression en 2019 à 715 mds de dollars.

L’Inde demeure cette année, le premier bénéficiaire des transferts de fonds dans le monde avec 80 mds de dollars, suivi de la Chine comme deuxième plus important récipiendaire avec 67 mds de dollars, du Mexique et des Philippines (34 mds de dollars chacun) et de l’Egypte.

Le rapport note, par ailleurs, que le coût moyen d’un transfert de 200 dollars demeure élevé à 6,9% au troisième trimestre 2018, soit plus du double de la cible de 3 % fixée dans les Objectifs de développement durable.

L’Afrique subsaharienne reste la région vers laquelle les transferts sont les plus onéreux, avec un coût moyen de 9%, relève le rapport.

Le partenariat exclusif entre les systèmes postaux nationaux et les opérateurs de transfert d’argent demeure l’un des principaux obstacles à la baisse des coûts des envois car il permet à l’opérateur de facturer des frais plus élevés aux clients dépendant des bureaux de poste.

Auteur
APS

 




- Publicité -

Mihoubi dément : « Le film Ben M’hidi n’a été ni interdit ni censuré »

0
POLEMIQUE

Mihoubi dément : « Le film Ben M’hidi n’a été ni interdit ni censuré »

Décidément le film sur l’immense Ben M’hidi est en train de virer en un mauvais feuilleton où la manipulation, le mensonge et l’esbroufe ont pris la place du sérieux toute production associant le nom d’un homme aussi emblématique.

Le dernier rebondissement de la désormais « affaire Ben M’hidi » vient du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. En réponse au producteur et réalisateur Bachir Derrais, il a affirmé, lundi à Alger, que le film « Larbi Ben M’hidi n’a été ni interdit ni censuré », et que la commission de visionnage « attend toujours » une réponse concernant les réserves que le réalisateur « s’est engagé à lever ».

Le ministre a apporté un démenti « catégorique » à la dernière déclaration du réalisateur Bachir Derrais sur « l’interdiction du film par le gouvernement », ajoutant que les différentes institutions de l’Etat, en l’occurrence les ministères de la Culture et des Moudjahidine « ne sont nullement intervenus » dans cette œuvre cinématographique.

Le problème du réalisateur « n’est pas avec le gouvernement mais avec une commission légalement habilitée à apporter son regard sur des films historiques traitant de certaines personnalités spécifiquement », se dédouane M. Mihoubi.

Le ministre a expliqué que M. Derrais, qui est également producteur exécutif, « n’a toujours pas levé toutes les réserves comme il s’était précédemment engagé » avec la commission, ajoutant que le dernier procès-verbal de celle-ci montre que ces réserves « demeurent pratiquement telles quelles » et qu’il n’a levé que « très peu » portant essentiellement sur « des aspects de forme ».

Précisant que le film a été visionné à trois reprises par cette commission, constituée d’historiens spécialisés, M. Mihoubi a indiqué qu' »après de longs discussions et débats avec le réalisateur, elle a émis des réserves sur la forme et d’autres sur le contenu, représentant 45″. Néanmoins, a-t-il poursuit, le réalisateur n’a pas tenu son engagement, ce qui a amené la même commission à renouveler sa demande à son adresse, à savoir la levée des réserves.

Le ministre a mis en avant « l’attachement » des ministères de la Culture et des Moudjahidines à l’aboutissement de ce film, en dépit de toutes « les transgressions » de M. Derrais, tels que « le retard accusé dans la réalisation » et « le non-respect du scénario original ».

A ce propos, le scénariste, Mourad Boureboune, nous a confié qu’il n’a pas encore vu le film. Avertissant que si son scénario n’est pas respecté, il demandera à retirer son nom. En attendant, il a engagé maître Ali Haroun pour obtenir ses droits auprès du producteur, Bachir Derrais. C’est dire que cette histoire est à plusieurs tiroirs.

En conclusion, M. Mihoubi a affirmé que les deux ministères sont « les producteurs » de ce film et que Bachir Derrais « n’en est que le réalisateur et le producteur exécutif, et ne peut, donc, pas en disposer comme bon lui semble ». 

Auteur
La rédaction avec APS

 




- Publicité -

Appel aux autorités pour le respect des libertés fondamentales

0
DROIT DE L’HOMME

Appel aux autorités pour le respect des libertés fondamentales

Quatre organisations (*) lancent un appel commun aux autorités pour le respect des libertés fondamentales à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).

Nous exprimons nos inquiétudes suite aux violations des droits à la liberté d’expression, d’association, de manifestation pacifique et  au libre exercice du droit syndical, en dépit des garanties constitutionnelles concernant ces droits :  harcèlement et arrestations arbitraires de militants associatifs, de blogueurs et de journalistes, répression et interdiction de manifestations pacifiques à Alger et dans d’autres wilayas et interdictions ou restrictions imposées à un certain nombre d’associations, refus d’enregistrement des organisations syndicales et licenciement de syndicalistes.

Nous demandons aux autorités algériennes de :

Libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression.

Réviser les dispositions qui érigent en infraction le droit à la liberté d’expression.

Modifier les textes qui érigent en infraction le droit à la liberté de réunion, notamment les articles 97 et 98 du Code pénal,

Modifier les articles 15, 17, 19 et 23 de la Loi n° 89-28 relative aux réunions et manifestations publiques

Réviser dans les meilleurs délais la Loi n° 12-06 relative aux associations pour une mise en conformité aux normes internationales applicables en matière de droits humains.

Faire participer les organisations syndicales à l’élaboration du nouveau code de travail.

Enregistrer les syndicats ayant déposé leur dossier et réintégrer des syndicalistes licenciés et suspendus.

Aujourd’hui, le 9 décembre 2018, 20e anniversaire de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’homme, les organisations de défense des droits humains exhortent les autorités algériennes à renforcer la légitimité et la reconnaissance des défenseurs des droits humains, journalistes, avocats, militants associatifs et syndicaux.

Et ce d’autant plus qu’aujourd’hui, dans un contexte régional hostile et une période difficile pour l’Algérie avec la crise pétrolière et ses répercussions sur le niveau de vie des algériennes et algériens, il est vital de construire un partenariat et un dialogue avec la société civile.

* Amnesty International Algérie, Ligue Algérienne des Droits de l’Homme (LADH), Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH, aile Zehouane), Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH, bureau d’Oran).

 




- Publicité -

PST : « La crise du régime Bouteflika s’approfondit »

0
Dans une déclaration

PST : « La crise du régime Bouteflika s’approfondit »

La crise mondiale du capitalisme néolibéral a redonné vie aux politiques protectionnistes dans les pays du Nord : victoires de Trump aux USA, du Brexit au Royaume-Uni, de l’extrême-droite en Autriche et en Italie et remontée de ce courant dans de nombreux pays européens. On assiste parallèlement à une intensification des résistances aux politiques antipopulaires : France, Grèce…

Cette crise accélère la dislocation de l’ordre impérialiste mondial : contestation de l’unilatéralisme américain par un nombre croissant de pays (Russie, Chine, Inde, Iran…), volonté de défendre la souveraineté nationale, impuissance des cadres multilatéraux (ONU, UA, Unesco…), course aux armements, ingérences et autres sanctions, violation de la « légalité internationale », agressions…

Les pressions impérialistes occidentales sur l’Etat algérien s’accroissent

L’UE presse le gouvernement algérien d’importer davantage de marchandises européennes. Les compagnies pétrolières occidentales l’ont poussé à élaborer une nouvelle loi sur les hydrocarbures plus avantageuse pour elles et ont arraché le lancement de la prospection offshore, l’exploitation du gaz de schiste… Des groupes américains de l’agro-business tentent d’acquérir des fermes-pilotes (partenariat public-privé) afin de développer une agriculture et un élevage intensifs aux effets économiques, sociaux et écologiques dévastateurs.

L’UE, le FMI, la Banque mondiale, l’International Crisis Group… exhortent le gouvernement à achever la longue et chaotique transition à l’économie de marché : privatisations, convertibilité du dinar, endettement extérieur, arrêt des transferts sociaux, révision du code du Travail…

Sur le plan politique, les impérialistes demandent au pouvoir d’installer des centres de rétention pour migrants, d’associer l’Algérie au remodelage de l’ordre impérialiste régional en crise (Libye, Mali…), de lâcher le Front Polisario, de cautionner la criminelle agression saoudienne au Yémen… 

La crise du régime s’approfondit

A la crise de représentation (abstention massive aux élections), aux dénonciations dans les stades et sur les réseaux sociaux, à l’émigration massive légale ou non (harga) et aux grèves et protestations ouvrières et populaires s’ajoute, désormais, une lutte ouverte au cœur des appareils du régime (APN, FLN, gouvernement…) : nomination puis limogeage du Premier ministre Abdelmadjid Tebboune ; affaires Kamel Chikhi (trafic de cocaïne, scandales immobiliers, corruption…) impliquant des magistrats, des fonctionnaires, des militaires et affairistes ; limogeage du DGSN Abdelghani Hamel ; remplacement de hauts gradés de l’ANP ; incarcération et inculpation de cinq généraux-majors et d’un colonel libérés depuis, abandon des charges retenues contre eux et levée de l’interdiction de sortie du territoire national les frappant ; destitution illégale du président de l’APN Saïd Bouhadja et « désignation » illégale de son successeur Mouad Bouchareb ; violente critique du Premier ministre et chef du RND Ahmed Ouyahia par son ministre de la Justice Tayeb Louh, membre important du FLN allié du RND ; arrestations abusives de journalistes, facebookers… puis libération de certains d’entre eux; éviction et remplacement du SG du FLN Djamel Ould Abbes, dissolution de toutes les instances organiques et parachutage d’un directoire chargé de préparer le congrès du parti…

Les dirigeants ne respectent même plus leur légalité. Ouyahia proclame avec cynisme que « la force prime la Constitution ». A l’approche de la présidentielle, il n’y a pas de consensus sur la reconduction ou non de Bouteflika ou sur le choix de son successeur.

La marge de manœuvre du pouvoir se rétrécit

Les réserves de change s’amenuisent (80 milliards de dollars fin 2018, 62 mrds fin 2019 et 33 mrds fin 2020), la balance commerciale et la balance des services restent déficitaires, la production industrielle chute, les exportations hors-hydrocarbures stagnent, la dépendance alimentaire se maintient… La politique libérale enfonce le pays dans la crise.

Ses effets sociaux sont désastreux. Le chômage touche 11,7% de la population active et culmine à 28,3% chez les jeunes (16 à 24 ans). Les diplômés ne trouvent pas de débouchés alors que 43% des salariés ne sont pas déclarés à la Sécurité sociale.

Le pouvoir d’achat des travailleurs, chômeurs, paysans sans terres et paysans pauvres, petits artisans et commerçants… chute sous le triple effet de la hausse des prix, de la dépréciation du dinar et d’une stagnation des salaires et des pensions. La réduction de l’engagement de l’Etat dans l’éducation et la santé sanctionne lourdement les classes déshéritées. Le pouvoir remet en cause ce qui reste de l’Etat social.

Cette politique favorise en revanche les classes dominantes (capitalistes algériens et étrangers, propriétaires terriens, importateurs, gros commerçants, hautes professions libérales…) qui profitent de l’illégitime dépossession du peuple algérien (privatisation, « partenariat » public-privé…),et de l’aide généreuse que le pouvoir leur accorde. Les multinationales qui se vantent d’exporter des engrais ou du ciment (Fertial, Lafarge…) sans dire qu’elles le font grâce au gaz subventionné par l’Etat. Le ciment est exporté à moitié prix et Sonelgaz connaît un déficit de 23 mrds de dollars !

Le patronat exploite durement les travailleurs. Nombreux sont victimes d’accidents du travail. Mal payés, les patrons leur imposent des contrats à durée déterminée (CDD) et leur refusent le droit de constituer des sections syndicales.

La politique du pouvoir polarise la société avec, en haut, une bourgeoisie avide et, en bas, la paupérisation d’une grande partie du peuple. Face à la légitime révolte des masses, la seule réponse du pouvoir est la répression : recours à la Justice pour entraver le droit de grève, transformation du Code du Travail en Code du Capital, arrestations arbitraires de fonctionnaires, de bloggeurs et de journalistes, interdiction des manifestations et interpellation de militants, tabassage des supporteurs de football… Les patrons du privé et du public s’attaquent directement aux syndicalistes : Sonelgaz, Air Algérie, Liberté, Cevital… Le pouvoir défend de plus en plus clairement les intérêts des classes dominantes compradores qui constituent le véritable Cheval de Troie de l’impérialisme.

Le pouvoir doit choisir : avec ou contre l’impérialisme

Il est vrai que le pouvoir ne s’aligne pas sur l’impérialisme, mais il ne conteste plus sa domination et cherche à entretenir de bons rapports avec tout le monde. Il accueille en « frère » Mohammed Ben Salmane, le chef du criminel régime saoudien. Or, on ne peut être à la fois le frère du peuple yéménite et le frère de ses bourreaux, le frère du peuple palestinien colonisé et expulsé de sa terre et le frère de l’allié d’Israël et des USA…

Le pouvoir n’est pas aligné sur l’impérialisme. Mais son refus de contester l’ordre mondial et d’affronter économiquement, financièrement, politiquement et diplomatiquement l’impérialisme l’empêche de préserver la souveraineté des Etats et des peuples du monde, d’édifier une économie nationale indépendante dans notre pays, de répondre aux besoins et aspirations des masses populaires et d’entraver la montée en puissance d’une bourgeoisie compradore qui finira par s’emparer des appareils d’Etat et d’aligner totalement l’Algérie sur l’impérialisme. Toute sa politique sape les bases du « front interne » dont il se prétend le défenseur et le garant.

L’obsession présidentielle, expression des contradictions et limites de la bourgeoisie algérienne

A quatre mois de la présidentielle, la question de la succession obsède le camp du pouvoir libéral autoritaire (Alliance présidentielle, Front populaire, médias publics et privés du pouvoir) et celui de l’opposition « démocrate » ultralibérale (partis d’opposition, Mouwatana, médias privés d’opposition…). Cette obsession rythme les affrontements politiques entre les deux camps.

Le pouvoir joue la carte du statu quo car la présidence assure la stabilité du régime et la satisfaction des intérêts de toutes ses clientèles. Qu’il soit conservé par Bouteflika ou qu’il revienne à un éventuel successeur, il ne peut se résoudre à lâcher ce poste de commandement.

Dépourvue d’ancrage populaire, l’opposition « démocrate » ultralibérale a conscience que son salut politique ne peut venir que d’en haut, par un coup de pouce de l’armée comme le demandent Djilali Sofiane ou Abderrazak Makri. Elle ne cherche pas à conquérir le pouvoir mais à être cooptée.

Pouvoir libéral autoritaire et opposition « démocrate » ultralibérale ont tous deux besoin d’un Etat autoritaire car leur politique économique brise le consensus social. Incapables d’asseoir leur hégémonie sur les masses, ils ne peuvent accéder ou se maintenir au pouvoir que par le haut, sans intervention populaire dangereuse pour les intérêts qu’ils défendent. Ce sont les contradictions et limites historiques du capitalisme algérien qui empêchent ses représentants politiques de dominer démocratiquement. L’arbitraire constitue une nécessité historique pour les classes dominantes.

Mais pouvoir libéral autoritaire et opposition « démocrate » ultralibérale divergent sur l’ampleur et le rythme d’intégration du capitalisme algérien à l’économie mondiale et d’adhésion de l’Etat algérien à l’ordre impérialiste. Alors que le pouvoir prend en compte les résistances sociales et politiques émanant des classes populaires, l’opposition « démocrate » ultralibérale se prononce pour un brutal passage en force : arrêt des transferts sociaux, recours à l’endettement extérieur, privatisation de tous les secteurs économiques y compris au capital étranger, convertibilité du dinar…

Aujourd’hui, le rapport de forces est favorable au pouvoir, mais cela pourrait changer en cas de crise ouverte car une partie du régime partage les positions de l’opposition « démocrate » ultralibérale.

En attendant, la lutte entre le pouvoir libéral autoritaire et l’opposition « démocrate » ultralibérale s’exprime par l’affrontement politique de deux oligarques : Issad Rebrab et Ali Haddad.

Ni Rebrab ni Haddad : Les travailleurs doivent arracher leur indépendance de classe pour porter une alternative anti-impérialiste, démocratique et sociale

Rebrab et Haddad représentent deux solutions profondément contraires aux intérêts des travailleurs et des masses populaires. Chacun de ces deux oligarques cherche à embrigader la classe ouvrière sous sa bannière. Dans son Comité de soutien aux investisseurs pour le patron de Cevital. Par le biais de la direction bureaucratique anti-ouvrière de l’UGTA alliée du FCE pour Haddad.

Les travailleurs doivent refuser ces deux fausses solutions. Ils doivent arracher leur indépendance de classe en reconstruisant leurs propres organisations syndicale et politique. Il leur faut pour cela contester la direction de l’UGTA et donner un caractère de classe affirmé aux syndicats autonomes.

Les travailleurs doivent prendre la tête des masses populaires en avançant leur propre alternative basée sur le refus de l’ordre impérialiste mondial profondément injuste, la remise en cause de la politique libérale antipopulaire en faveur du patronat algérien et des multinationales et le recours à la libre expression de la souveraineté populaire par l’élection d’une Assemblée constituante.

Cette alternative ne sera pas octroyée mais arrachée par la mobilisation populaire.

Pour faire triompher cette alternative, le PST appelle tous ceux et celles qui partagent sa démarche à la mettre en œuvre.

Le Secrétariat National

10 décembre 2018

 

 




- Publicité -

Le président Macron n’aurait pas tiré toutes les leçons

0
FRACTURES EN FRANCE

Le président Macron n’aurait pas tiré toutes les leçons

Les opérations de déminage entamées ici et là par la machine « macronienne » ne semblent pas porter les résultats escomptés, à savoir faire cesser la protestation des gilets jaunes et les amener à la table de négociation.

Parce que leurs revendications sont populaires, les gilets jaunes demeurent au contraire majoritairement soutenus par l’opinion française. D’ailleurs, tout porte à croire qu’on se dirige vers un samedi acte V. Des appels à la manifestation pour samedi prochain à Paris sont déjà lancés.

Le Président français interviendra ce lundi 10 décembre, à 20 heures, dans un discours adressé aux Français, pour une ultime tentative de normalisation du mouvement des gilets jaunes et de sortie de crise, qui secoue la France depuis plus d’un mois. Mais il ne semble pas décidé à céder sur les fondamentaux, le socle idéologique sur lequel s’est constituée et s’appuie la « macronnie ».  Sa ministre de Travail a balayé hier dimanche d’un revers de la main toute possibilité de donner un coup de pouce au SMIC, une des revendications phare liée au pouvoir d’achat du mouvement des gilets jaunes.

Après quelques tâtonnements, le Président Macron, lui-même, a fait également savoir jeudi, au moment où son premier ministre, Édouard Philippe était devant les députés, qu’il n’est pas question de reculer sur la suppression de l’ISF (l’impôt sur la fortune) et il maintiendra le cap de sa politique.

Quelles sont donc les mesures fortes, possibles et les concessions à faire pour apaiser dans l’immédiat la colère grandissante d’une majorité du peuple français ?

Ce n’est pas faute de ne pas avoir essayé en cédant sur la taxe de carbone, la mesure qui était à l’origine de la colère, dont la suppression décidée la semaine dernière est déjà derrière nous. La marge de manœuvres de M. Macron est minime et surtout après avoir épuisé tous les « recours » et les subterfuges visant à rétablir « l’ordre » : jouer sur la violence pour retourner l’opinion contre les gilets jaunes par exemple, organiser un simulacre dialogue sur les plateaux de télévision pour parer à l’absence d’interlocuteurs représentatifs du mouvement, discréditer ses membres et les opposer les uns aux autres…

La dernière trouvaille est de circonscrire le mouvement dans les régions et lui ôter sa vocation nationale sous le prétexte que les revendications sont disparates d’une région à une autre. À cet effet, les ministres et les députés de la République En Marche, le parti présidentiel majoritaire, se relayent pour prêcher des « concertations nationales décentralisées », qui débuteront le 15 décembre prochain, comme structures de base censées baliser et mettre à plat toutes les revendications. C’est une peine perdue. Mais c’est mal connaître les gilets jaunes de vouloir leur miroiter une solution à moyen terme diluée dans des structures locales.  

L’argument de la non-structuration du mouvement, comme élément de langage développé comme reproche par la majorité au pouvoir et ses relais médiatiques, n’est pas une tare, mais constitue plutôt la force des gilets jaunes. En rupture avec les organisations classiques, l’organisation du mouvement ne s’articule pas autour des structures représentatives ou des personnes, mais autour du mot d’ordre et la justesse de la revendication. Et n’importe quel gilet jaune peut être représentatif du mouvement, mais pas un représentant, car il n’a pas le mandat. « Un messager », tel est la qualité adoptée par tous les gilets jaunes ayant participé aux émissions télévisées où reçus par le premier ministre.

Devant cette difficulté de négocier et pour en remédier, Emmanuel Macron a renoué aujourd’hui avec les corps intermédiaires alors qu’il les a toujours ignorés. Il reçoit les syndicats des travailleurs, les organisations patronales, des représentants des élus et les chefs des groupes parlementaires. Il veut sortir de son isolement et trouver un consensus autour de nouvelles mesures à annoncer pour résoudre la crise.

Mais par rapport à ce qu’il met sur la table des négociations tout en déclarant de ne pas changer de politique, il n’est pas certain qu’un consensus puisse se dégager de ces consultations, à même de proposer des mesures satisfaisantes pour les gilets jaunes. Si M. Macron persiste dans sa position de maintenir le cap de sa politique libérale, il ne pourra faire l’économie de la décision de dissoudre l’Assemblée.

Ce sera l’unique solution lui permettant de poursuivre sa politique avec évidemment une perspective d’alliance avec la droite, et ce, tout en répondant à une revendication essentielle des gilets jaunes.

Mais un tel chamboulement institutionnel ne fait pas partie de l’agenda d’Emmanuel Macron 

Auteur
Youcef Rezzoug

 




- Publicité -

Parlons un peu de la bureaucratie à Bouira

0
POLEMIQUE

Parlons un peu de la bureaucratie à Bouira

Si vous vous apprêter à déposer votre dossier de retraite à la CNR de Bouira (Algérie), il vous faudra s’armer de patience, parce que vous ne manquerez certainement pas de voir des vertes et des pas mûres.

Prenons un exemple concret, celui de ce citoyen qui a déposé son dossier de retraite à la CNR de Bouira le 17 juillet 2018. Sa mésaventure a commencé bien avant cette date, plus précisément le 03 juin 2018, quand il s’est présenté à la subdivision agricole de Lakhdaria pour demander une fiche de carrière. Il a travaillé à l’ex-Domaine Ali Khodja de Lakhdaria du 1er août 1984 au 31 mai 1988, en qualité de chef de la production animale.

Le subdivisionnaire le reçoit aimablement, prend les renseignements nécessaires et lui dit de revenir dans une semaine. Mais l’Agent en charge des fiches de carrière mettra …43 jours pour établir une fiche pleine de fautes et incomplète, puisqu’elle ne comporte que le nombre de jours travaillés, sans les salaires versés.

Quand le futur retraité s’indigne du retard, des fautes et de l’absence des salaires sur sa fiche de carrière, un agent lui répondra du tac au tac : « Nous travaillons ici pour l’équivalent du petit salaire qu’on nous donne. On établit les fiches de carrière comme ça, et tout le monde les prend comme ça. » La messe est dite.

Comme tout le monde, le futur retraité prend sa fiche « comme ça » et dépose son dossier à la CNR de Bouira. Cinq mois plus tard, il bénéficiera d’une petite pension sous le numéro B87966572, amputée bien sûr des 46 mensualités de l’ex-Domaine Ali Khodja.

Dimanche 09 décembre 2018, le désormais retraité se présente à la CNR de Bouira où il entendra deux sons de cloche. Un agent lui dit qu’il faudra introduire un recours ; un autre agent lui conseille de patienter le temps de voir avec Alger.

Quand le retraité rappelle à l’agent que l’ex-Domaine Ali Khodja de Lakhdaria se trouve dans la wilaya de Bouira, non à Alger, et que ses archives sont dans les locaux de la subdivision agricole de Lakhdaria, l’agent se met hors de ses gonds et décoche une réplique qu’il a dû apprendre par cœur : « Ainsi donc, vous nous apprenez comment travailler ?! ».

Le comportement des agents à la subdivision agricole de Lakhdaria, à la CNR de Bouira et un peu partout en Algérie donne non seulement une image désastreuse de l’administration algérienne, mais donne également envie aux Algériens, y compris aux séniors, de tenter la harga. Pour rappel, le doyen des harragas algériens a…70 ans.                                                                                      

Auteur
Ahcène Bettahar    

 




- Publicité -

Internet et les élucubrations de la ministre Houda Feraoun !

0
POLEMIQUE

Internet et les élucubrations de la ministre Houda Feraoun !

Sur quelle planète vit la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Imane Houda Feraoun ? Mieux encore pour qui prenne-t-elle les Algériens en soutenant l’invraisemblable ?

Notre ministre croit peut-être que les Algériens ne s’informent pas. Cette ministre aime décidément s’entendre parler. Elle a assuré sans risque d’attirer le ridicule que «l’Algérie dispose du meilleur réseau internet en Afrique».

Pourtant, dans un article assez détaillé paru dans Liberté, il est rapporté que l’Algérie est l’un des pays le plus mauvais en matière de connexion à Internet. Se basant sur une étude de Speedtest Global Index remontant à octobre 2018, l’article rappelle l’avant-dernière place mondiale qu’occupe l’Algérie sur 130 pays par rapport à la vitesse de la connexion internet fixe, et à la 121e position sur 124 pays testés en internet mobile ». Tous ces brillants résultats grâce aux efforts émérites de la ministre Houda Feraoun et les idées lumineuses du président Bouteflika. 

Mais allons plus loin pour voir combien les déclarations de la ministre frise le ridicule : « Avec une vitesse établie à 3,84 mégaoctets par seconde (mbps), l’Algérie finit en queue du peloton juste devant le Yémen en dernière position (130), qui dispose d’une vitesse de (2,94 mbps). Les deux pays sont devancés par le Liban avec 6,29 mbps, la Libye 6,50, l’Égypte 6,51, la Syrie 8,89 pour ne donner que ces pays arabes ».

Sur le continent africain, l’Algérie est aussi largement larguée par ses voisins immédiats. « Avec une vitesse estimée à 8,19 Mbps la Tunisie occupe la 119e place et le Maroc la 101e place avec 13,59 Mbps pour ce qui est du fixe et à la 66e place avec 20,84 Mbps et le Maroc à la 75e place avec 18,19 pour ce qui est du mobile », souligne cet article de Liberté.

En clair, l’Algérie fait à peine mieux que des pays en guerre comme la Syrie et le Yémen.

Mais comme au gouvernement on habille même les façades de bâches pour cacher leur saleté au regard des étrangers (le précédent a eu lieu Oran ce week-end), il n’est pas étonnant que la ministre de la Poste débite autant d’élucubrations. 

 




- Publicité -

A l’Association Culturelle Berbère : Poèmes de Ben Mohamed mercredi à 19h

0
RENDEZ-VOUS

A l’Association Culturelle Berbère : Poèmes de Ben Mohamed mercredi à 19h

Rencontre autour d’un livre d’artiste à l’Association de Culture Berbère mercredi 12 décembre 2018 à 19h

Poèmes de Ben Mohamed
Illustré par Slimane Ould Mohand

 « Je m’en vais partir… » 
Préface Roger Leroux
(Edition Arts Métiss)

Rencontre animée par Arezki Metref suivi d’un moment d’échanges autour d’une collation et d’une dédicace des auteurs

ACB : 37 bis rue des Maronites 75020 Paris

 

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Saad Bouakba

Le journaliste Saad Bouakba condamné

0
Le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger) a rendu son verdict, jeudi en fin de journée, dans l’affaire opposant le journaliste Saad Bouakba à...

LES PLUS LUS (48H)

Saad Bouakba

Le journaliste Saad Bouakba condamné

0
Le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger) a rendu son verdict, jeudi en fin de journée, dans l’affaire opposant le journaliste Saad Bouakba à...