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Soudan: libération d’un journaliste arrêté pour avoir soutenu les manifestations

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MEDIA/REPRESSION

Soudan: libération d’un journaliste arrêté pour avoir soutenu les manifestations

Un éminent éditorialiste soudanais, Faisal Mohamed Salih, a été libéré samedi, plus de 24 heures après son arrestation pour avoir exprimé son soutien aux manifestations contre le gouvernement au Soudan.

Le journaliste est le lauréat en 2013 du prix Peter Mackler, du nom de l’ancien rédacteur en chef de l’AFP pour l’Amérique du Nord, qui récompense le courage et l’éthique dans le journalisme.

Arrêté jeudi à son bureau dans la capitale Khartoum par des agents du Service national du renseignement et de la sécurité (NISS), M. Salih a annoncé sa libération à l’AFP.

Il a indiqué que les services de sécurité lui avaient demandé son avis sur les manifestations qui ont éclaté le 19 décembre après une forte augmentation du prix du pain dans un pays touché par une crise économique.

« Je leur ai dit que je soutenais les manifestants dans la mesure où ils protestaient pacifiquement, mais que je ne faisais partie d’aucun groupe les organisant », a-t-il dit, s’exprimant en anglais.

Il a ajouté avoir fait part dernièrement de ses vues sur les manifestations sur plusieurs chaînes de télévision régionales et internationales.

« Les officiers voulaient connaître mes opinions, et après de nombreuses discussions, ils m’ont relâché à minuit », a-t-il dit.

Faisal Salih est un journaliste expérimenté, connu pour être un ardent défenseur des droits de l’Homme et de la liberté de la presse dans son pays.

Il fait partie d’un groupe de journalistes qui avaient été interrogés en 2011 pour avoir écrit sur le viol présumé d’une militante et il a été emprisonné à plusieurs reprises brièvement pour avoir critiqué le régime du président Omar el-Béchir.

Plusieurs leaders de l’opposition, des militants et des journalistes ont été arrêtés par le NISS depuis le début des protestations déclenchées par la hausse du prix du pain, passé mi-décembre d’une livre soudanaise (1 centime d’euro) à trois.

Au moins 19 personnes ont été tuées, selon les autorités. Amnesty International a fait état de la mort de 37 manifestants.

L’Association professionnelle soudanaise, qui comprend des enseignants, des médecins et des ingénieurs, a appelé à une nouvelle marche dimanche en direction du palais présidentiel.

« Nous appelons nos partisans à se rassembler sur quatre places de Khartoum avant de marcher sur le palais », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

De précédentes marches similaires avaient été dispersées par les forces de l’ordre déployées en force dans la capitale. Vendredi, des manifestations à Khartoum et dans la ville voisine d’Oumdourman avaient également été dispersées à coups de gaz lacrymogènes.

Auteur
AFP

 




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L’échec de la réforme scolaire et la preuve par les chiffres !

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DECRYPTAGE

L’échec de la réforme scolaire et la preuve par les chiffres !

Les résultats du premier trimestre de l’année scolaire 2018-2019, tous cycles confondus, font état d’une catastrophe qui dénote l’échec de la réforme engagée par la ministre de l’éducation sous l’appellation « programmes de deuxième génération ».

Les statistiques avancées par les directions de l’éducation à l’échelle nationale démontrent une forme de rabais du niveau dans les matières phares telles les mathématiques, les langues, à fortiori dans les filières scientifiques qui sont les plus touchées.

Or, les matières dites à  parcoeurismes, les élèves accusent une légère amélioration. Les causes de cet amer diagnostic, selon Meziane Meriane, coordonnateur du Snapest, sont dues aux faibles coefficients attribués aux matières essentielles, chose qui accule les élèves à apprendre pour compenser leur manque dans les matières qui exigent beaucoup plus de compréhension et d’intelligence.

En sus du problème des programmes qui sont au-delà de la capacité d’assimilation des enfants vu, à la fois, le manque de moyens didactiques et l’aspect nouveau de la méthodologie qui nécessite beaucoup de formation surtout pour les enseignants fraîchement nommés sans aucune préparation pédagogique.

La légèreté avec laquelle se fait le recrutement des enseignants constitue l’une des causes de cette panne du système éducatif algérien.

Les sortants des universités, en plus de leur niveau qui laisse à désirer, réclament un recyclage fondamentalement renouvelé pour pouvoir être au diapason des programmes de deuxième génération qui exigent beaucoup d’aptitude énormément de suivi.

Le premier responsable du Satef, en l’occurrence Boualem Ammoura, annonce que les résultats du premier trimestre sont relativement médiocres eu égard au rang alloué aux matières de mémorisation à l’instar de l’éducation islamique et de la langue arabe dont le coefficient est de 5.

Or, la logique impose une autre donnée si on veut d’une école performante, les modules d’éveils et de réflexion  doivent avoir leur part de sollicitude.

Au collège, il est inadmissible d’octroyer beaucoup plus de valeur aux modules secondaires au détriment des matières essentielles.

L’autre raison qui a généré cette forme chaos est la question du volume horaire. Les sciences naturelles, la physique et les mathématiques en qualité de matières capitales n’ont pas leur quote-part en matière d’horaire c’est-à-dire les concepteurs des programmes scolaires n’ont pas pris en considération l’aspect important de ces matières pourtant considérées dans tous les pays du monde comme étant incitatrices d’intelligence, formatrices de génies.

Les chiffres avancés par la ministre incitent à plus de réflexion, à beaucoup de courage pour entamer une vraie réforme qui sauvera l’école algérienne de la médiocrité.

Auteur
Rachid Chekri

 




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Algérie : 4000 tentatives d’émigration clandestine déjouées en 2018

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LE CHIFFRE

Algérie : 4000 tentatives d’émigration clandestine déjouées en 2018

En plus de ce qu’ils cachent comme drame, mort et désespoir, les chiffre qu’avance la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme donnent toute la mesure du drame de pans entiers de la société algérienne qui ne voit d’avenir que dans la tentative parfois mortelle de franchir la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.

Ce communiqué glaçant ne donne évidemment que le nombre de tentatives d’émigration que les autorités ont fait échouer. Mais combien sont passés en Europe ? Combien de morts en mer ?

Lecture d’extraits.

« L’émigration clandestine a atteint ces dernières années une proportion inquiétante, ces Algériens, qui risquaient leur vie dans des embarcations de fortune et de la mort en direction de l’autre rive de la Méditerranée, surtout que cela génère désormais, quasi quotidiennement, des drames en Méditerranée, un holocauste moderne, les actions de contrôle des forces de l’ordre pour empêcher de telles tentatives de la part de nos jeunes relèvent moins d’opérations de véritable maintien de l’ordre que d’une complicité objective avec une politique inepte de l’Europe .

Par ailleurs, à titre de comparaison, du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2018, la LADDH  a recensé plus 3109 tentatives d’immigration clandestine avaient été déjouées par les gardes-côtes algériens sur le littoral de 1200 km de longueur, ces jeunes fuyaient le chômage dont le taux enregistré dépasse les 35% et la dégradation de leur niveau de vie aussi, tans que seuls 10% d’Algériens détiennent 80% des ressources du pays, une situation très inquiétante et qui confirme que les différences s’agrandissent entre les classes du peuple de façon inédite dans l’histoire de l’Algérie.

La LADDH attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale que les chiffres avancés (3983 tentatives d’immigration dont  287 femmes, 1126 mineurs accompagnés ou bien non accompagnés) ne reflètent en aucun cas la réalité du terrain, puisqu’il s’agit uniquement des harragas qui ont été arrêtés, sans tenir compte de ceux qui sont morts noyés en mer lors de leur fatale aventure et qui n’ont jamais été repêchés à ce jour.

A ce propos, La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) avoir recensé la mise à l’échec de tentatives d’immigration de 9753  individus depuis début 2015 à la fin 2018, tandis que 3000 personnes seraient mortes et disparues en mer depuis 2009.

Cet état de fait conduit la LADDH, notamment le secrétaire national de la Ligue en charge de la communauté et des relations extérieures, Mahmoud Djenane, à prendre en charge ce lourd dossier , en absence de statistiques officielles, la LADDH a tenté de cerner le chiffre de ressortissants Algériens détenus à l’étranger en se basant sur les informations partielles collectées auprès des familles de détenus, dans les  rapports des O.N.G , ces informations restent surement incomplètes et exigent plus d’efforts pour cerner de plus près ces chiffres

, au cours des dix premiers mois de l’année en cours s’élève 12 700, contre 14 000 pendant l’année précédente sont détenus en Europe.

Face à l’urgence de ce fléau et au nombre de victimes, la LADDH prévoit de mettre en place des actions luttant contre l’immigration illégale, à travers des campagnes de sensibilisation des populations concernées sur les menaces et les dangers de cette pratique et en encourageant des activités génératrices de revenus pour lutter contre le chômage et la précarité, dans un but de vivre en dignité et sauver des vies, ainsi sauvegarder la richesse humaine .Malgré la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) se sentant seul dans le terrain sans moyen face à cet afflux de migrants dans plusieurs régions au large des côtes de 1200 km , notamment à Annaba, El-Tarf, chlef, Mostaganem, Aïn Témouchent, Oran ou encore skikda.(…)

Le vrai forfait est celui de l’impossibilité qui leur est faite de circuler librement, un droit garanti aussi bien par le droit national qu’international et que bafoue une politique migratoire occidentale obsolète, devenue criminogène.

En effet, franchir aujourd’hui clandestinement la frontière d’un pays est la stricte conséquence logique de sa fermeture abusive au-devant des humains quand on l’ouvre de plus en plus et totalement pour ses créations et son œuvre, les marchandises et les services.

(…) En effet, le dispositif criminalisant l’émigration clandestine (loi n°09-01 du 25 février 2009 portant sur les infractions commises contre les lois et règlements relatifs à la sortie du territoire national) n’a visiblement servi à rien.

Puisque les migrants, de tous âges et sexes, et parfois de toutes les conditions, tentent la harraga sans se soucier des peines énoncées dans le texte (emprisonnement de deux à six mois et une amende de 20 000 à 60 000 DA ou de l’une de ces deux peines seulement). La loi répressive ne dissuade pas les harraga décidés à s’embarquer pour ce qu’ils considèrent comme l’eldorado. »

 




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Comment l’Europe et la Libye laissent mourir les migrants en mer (Vidéo)

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Enquête choquante du New York Times

Comment l’Europe et la Libye laissent mourir les migrants en mer (Vidéo)

[Attention : certaines images pourraient heurter la sensibilité des spectateurs.]

Il y a un peu plus d’un an, le 6 novembre 2017, une fragile embarcation sombre en mer avec à son bord 150 migrants partis de Tripoli pour tenter de rejoindre l’Europe. La plupart d’entre eux sont morts. Avec l’aide de Forensic Oceanography – une organisation créée en 2011 pour tenir le compte des morts de migrants en Méditerranée – et de Forensic Architecture – groupe de recherche enquêtant sur les violations des droits de l’homme –, le New York Times a retracé le déroulement de ce drame, dans une enquête vidéo extrêmement documentée.

Depuis l’accord passé en février 2017 entre la Libye et l’Italie, confiant aux autorités libyennes le soin d’intercepter les migrants dans ses eaux territoriales, le travail des ONG intervenant en mer Méditerranée avec leurs bateaux de sauvetage est devenu extrêmement difficile. Ces dernières subissent les menaces constantes des gardes-côtes libyens, qui, malgré les subventions européennes et les formations qu’ils reçoivent, n’ont pas vraiment pour but de sauver les migrants de la noyade. Ainsi, en fermant les yeux sur les pratiques libyennes régulièrement dénoncées par les ONG, l’Europe contribue à aggraver la situation et précipite les migrants vers la noyade, s’attache à démontrer cette enquête vidéo publiée dans la section Opinions du New York Times. Un document traduit et sous-titré par Courrier international. 

Selon les auteurs de la vidéo, les gardes-côtes n’ont pas vraiment pour objectif de sauver les migrants proches de la noyade et compliquent l’intervention d’ONG de sauvetage en mer, comme Sea-Watch, une organisation allemande, présente ce jour-là. La vidéo montre ainsi le bateau des gardes-côtes se rapprocher trop près du canot, si bien que des migrants meurent noyés entre les deux embarcations. Aucun canot de sauvetage n’est mis à l’eau. Puis les marins libyens jettent des projectiles contre les humanitaires venus sur les lieux, avant de maltraiter les rescapés montés à bord. Parmi ces derniers, certains choisissent même de repartir dans l’eau plutôt que de rester sur le bateau, tandis que les autres seront ramenés en Libye, où ils seront maintenus dans des camps de détention, dans des conditions généralement déplorables. 

Auteur
Courrier international

 




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Youcef Hadj Ali s’est éteint

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Disparition

Youcef Hadj Ali s’est éteint

Youcef Hadj Ali, économiste, écrivain et notamment auteur du très intéressant « Lettre aux Français qui n’ont décidément rien compris à l’Algérie » est décédé jeudi en France.

Economiste de formation et militant du PAGS, Youcef Hadj Ali a dû quitter l’Algérie pendant la décennie noire.

La dépouille du défunt arrivera de Lyon France le Dimanche 6 janvier 2019 à 8h45
Il sera enterré avec son père au cimetière d’El Alia Alger.

Le Matin d’Algérie présente ses plus sincères condoléances à la famille et proche du défunt.

 




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Arabie saoudite: tortures et sévices sexuels sur des militantes

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Une ONG accuse

Arabie saoudite: tortures et sévices sexuels sur des militantes

Inquiétudes autour du sort de militantes des droits de l’homme saoudiennes victimes de torture et de sévices sexuels en prison.

Cette semaine des parlementaires britanniques ont adressé une lettre à l’ambassadeur saoudien à Londres pour pouvoir rendre visite à ces femmes emprisonnées. Yahia Assiri est le président de l’Organisation de défense des droits de l’homme ALQST basée à Londres.

Certains témoignages qu’il a pu se procurer sont glaçants, il choisit de garder ses sources anonymes pour des raisons de sécurité.

« Cette torture que subissent des femmes en Arabie saoudite est sans précèdent, souligne Yahia Assiri, le président de l’ONG ALQSTJusqu’à présent la torture était réservée aux hommes accusés de terrorisme, et même dans ce cas peu importe leur crime la torture est inacceptable, il faut interdire le recours à la torture.

Ces pratiques en Arabie saoudite ont été documentées et des preuves ont été présentées au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à plusieurs organisations de défense des droits de l’homme et aussi à des hommes politiques à travers l’Europe.

Des parlementaires britanniques ont répondu à l’appel et ils demandent aujourd’hui à rencontrer ces femmes, ces militantes emprisonnées en Arabie saoudite pour s’assurer de leur état de santé. A présent nous espérons que la mobilisation gagne toute l’Europe. »

«Je pourrais dissoudre ton corps et jeter tes restes dans les toilettes»

Et le président de l’ONG, Yahia Assiri, poursuit : « Jusqu’à présent les femmes en Arabie saoudite étaient épargnées.La torture était davantage pratiquée sur les hommes. Mais la situation a changé. Désormais des femmes, des militantes des droits de l’homme sont torturées de manière barbare, sans parler des agressions sexuelles.

Nous avons le témoignage d’une militante qui a été entièrement déshabillée durant son interrogatoire et qui a subi des attouchements sexuels, alors qu’on lui disait : où sont tes organisations des droits de l’homme ? Qui peut te défendre maintenant ?

Une autre militante a été interrogée par un proche conseiller du prince héritier ben Salman en personne, il lui a dit  » je pourrais dissoudre ton corps et jeter tes restes dans les toilettes « . Cet homme est inculpé dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Riyad affirme l’avoir écarté de ses responsabilités, mais en réalité il joue toujours un rôle en Arabie saoudite. »

Auteur
RFI

 




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Rétrospective du Colloque international autour de l’insurrection de 1871

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Soulèvement de 1871

Soulèvement de 1871

Clôturé en apothéose par la projection du film de Mehdi Lallaoui, «Les Kabyles du pacifique», qui raconte la douloureuse et inhumaine déportation des insurgés de 1871 vers la Nouvelle Calédonie, et leur rencontre avec les déportés de la Commune de Paris, le colloque international a tenu ses promesses ! Ce fut un forum citoyen où l’échange convivial, le débat serein et la création intellectuelle ont concrètement fleuri ce «Printemps des mots».

Dirigé par la subtile poigne de Tassadit Yacine toute de finesse et de savoir faire avéré, le colloque a démarré avec les généralités requises dans la matinée du 6 mai dans cette immense salle du théâtre régional de Bgayet avec son architecture à fort poids historique.

L’émotion de l’ouverture protocolaire, des remerciements aux organisateurs et des retrouvailles a vite cédé devant l’impératif affirmé de la réappropriation d’une période charnière de notre histoire ! Nous étions là pour faire la lumière sur cette grande insurrection populaire de 1871 qui a jeté dans la culture paysanne les premiers fondements de l’algérianité, conscience qui plantée comme un arbre dans la terre aride a pris péniblement racines irriguée par le sang des patriotes, a grandi et donné ses fruits en Novembre 1954.

Ce fut Georges Morin, qui ouvrit «le feu» des mots pour dresser un tableau du contexte historique de cette épopée qui se termina par la déportation des chefs insurgés et de leurs familles vers la Nouvelle Calédonie après la condamnation à Constantine du Bachagha Mokrani, son principal instigateur.

Animé par un désir assumé et constant de faire la lumière sur ce qui s’est passé en Algérie entre 1830 et 1962, le fondateur de l’association «Coup de soleil», reconstruira les principaux événements de l’année 1870 qui dans leur interaction avaient déclenché cette guerre entre deux parties aux moyens inégaux. Armé de la volonté de socialiser la production universitaire pour qu’elle atteigne la population, le président du « Maghreb des livres » dira : « La mémoire c’est souvent des blessures, il y a plus de 7 millions de Français, entre juifs, pieds-noirs, harkis, anciens militaires, liés historiquement à l’Algérie ». Ajoutant : »Pour surmonter la tragédie coloniale et construire un avenir solidaire par l’information et la culture, il faudra mettre les moyens, l’échange et le partage par le débat, la télévision, la bande dessinée, le documentaire, le livre … ! Plus on le connait moins on a peur de l’autre ».

Se réapproprier l’histoire et la mémoire

« Avec ce colloque, Bgayet va pour la première fois faire la lumière sur une période charnière de sa lourde histoire », dira Tassadit Yacine. Partageant le souci de Georges Morin, l’anthropologue a rappelé que le but du colloque est de mettre entre les mains du grand public les résultats des recherches universitaires pour lui permettre de faire parler sa mémoire et se réapproprier son histoire. En illustrant le contexte de l’insurrection de 1871 par les chiffres et les déclarations des militaires de la colonisation française, elle convoqua certaines vérités historiques qui aujourd’hui encore nous font frémir : «56800 Ha de terre arable séquestrés entre 1871 et 1878, 30 000 morts parmi les insurgés, 300 000 personnes touchées par la famine, les maladies, la destruction des récoltes et les incendies des arbres fruitiers, 5 milliards de francs –Or payés par les Kabyles à la France, les impôts les plus lourds de l’histoire de l’humanité… ».

« Dans cette atmosphère de fin du monde qu’avait subi la population insurgée, même le moins attendu des amis de la France pouvait devenir insurgé», expliqua-t-elle pour retracer le parcours atypique du Bachagha Mokrani. Elle évoquera les travaux de Germaine Tillon pour étayer l’idée que le soulèvement paysan de 1871 constitue le départ d’un processus, la genèse du mouvement indépendantiste qui connaitra son expression ultime en novembre 1954.

Prenant le même fil conducteur, Mouloud Kourdache, doctorant en sciences sociales, ira dans les détails de la famille d’El-Mokrani, des particularismes du royaume d’At-Abbas qui s’étendait de la Medjana, au Sahara et du Hodna à Constantine, pour déceler dans l’évolution des contradictions coloniales les origines de cet immense soulèvement paysan. Il déduira de son intervention le changement de monde qu’avait opéré l’insurrection de 1871, le démantèlement de l’ordre ancien par la colonisation et les multiples résistances au tour de l’enjeu principal que constituait la possession de la terre.

Dénationaliser l’histoire coloniale

La politologue Françoise Vergès, spécialiste des logiques postcoloniales, introduira la nécessité d’une désoccidentalisation et d’une dénationalisation de l’histoire coloniale. Une vision large et transversale de la colonisation révélera la substance du même phénomène sur des espaces éloignés de milliers de kilomètres. Stigmatisant l’étroitesse du récit nativiste ou atavique elle replace les mutations coloniales dans le système économique global : «L’histoire continue à être écrite par les vainqueurs. Il faut croiser les mémoires. La colonisation est une longue histoire de prédation, une histoire d’inégalités, d’exploitation. Il y a aussi des logiques économiques à l’œuvre. Tant que l’on continuera à écrire une histoire qui se centre sur l’Hexagone, cela restera une histoire mutilée…. Les Malgaches, les Algériens, les Kanaks, etc. écriront leur histoire, mais la France aussi s’est construite avec ces chapitres. Des chapitres multiples qui interagissent entre eux. On connaît en France l’année 1871 pour la Commune de Paris, mais on ne la connaît pas pour l’insurrection en Algérie et la déportation des Algériens en Nouvelle-Calédonie. Communards et insurgés algériens étaient pourtant dans les mêmes bateaux pour le bagne de Nouméa. Et dans les territoires coloniaux eux-mêmes, il y a plusieurs mémoires. … Il faut repenser plusieurs mémoires sur un même territoire.»

« On n’a pas encore produit les concepts de la rupture avec l’histoire coloniale. Le problème de la langue usitée est une difficulté de plus pour comprendre ce qui s’est passé chez nous. Comment lire les sources de l’administration coloniale qu’il faut séparer de l’administration française ?

Le problème des sources dans une culture orale complique encore un peu plus la possibilité d’écriture de notre histoire par nous-mêmes », conclura Fouad Soufi, inspecteur des Archives relevant du CRASC d’Oran, dans sa synthèse de cette riche matinée avant que le débat public animé par l’universitaire Fatah Bouhmila n’élargisse les horizons de la soif de connaitre. Les réponses généreuses n’auront pourtant été qu’une goutte d’eau dans le désert culturel entretenu par le système de stérilisation de l’histoire et de la mémoire installé dans l’école et l’université algérienne.

Le danger du « présentisme »

L’après-midi de ce premier jour verra les interventions s’affiner et le discours autour du soulèvement se préciser et se rapprocher du cœur de l’insurrection comme si le temps s’effaçait et que nous nous sommes connectés au temps de 1871 sans nous rendre compte.

« Comment se construit l’histoire ? Comment est transmise la connaissance ? Comment sont abordées les sources » ? s’interrogea Fouad Soufi, l’historien archiviste. Il décortiqua l’insurrection de 1871 comme un archéologue qui dépoussière une ruine, il passera en revue les acteurs qu’il sema sur une géographie de la répression, relèvera les objectifs et les enjeux principaux qu’était la possession de la terre et les affrontements culturels, (langue, école, santé, religion) qu’il isolera des détails de l’histoire même si ces derniers ont leur importance ? Il stigmatisera au passage cette tendance lourde qui s’inscrit dans l’air du temps et qui consiste à faire de la religion le moteur de l’Histoire mais aussi cette réduction de l’histoire à des oppositions entre des acteurs au lieu de rechercher l’harmonie et la complémentarité. Soufi posera la question de la visibilité des chercheurs et des historiens :  » Il faut parler de la période 1954-1962 pour se faire une petite visibilité », regretta-t-il.

Qui a travaillé sur l’insurrection de 1871 ? L’archiviste livrera un chapelet de noms de chercheurs et de leurs travaux. Comme un journaliste méticuleux, il répondra précisément aux cinq questionnements de base d’une enquête. Quand a-t-elle démarré cette insurrection au juste ? le 15 mars, le 8 avril, la réponse n’est pas dans une date, mais dans un événement : «L’insurrection fut déclenchée le jour où le Bachagha Mokrani déposa sa lettre de démission, et que la nouvelle fut répercutée sur le pays profond ! Cette rupture dans l’ordre colonial fut la première étincelle alors que le bruit sourd descendait des montagnes et roulait dans les plaines».

Pour conclure l’historien passionné mettra la lumière sur le danger qui guette les intellectuels qui s’aventurent sur le terrain de l’Histoire et qui sans le savoir font dans le «Présentisme» en transférant dans le passé la réalité d’aujourd’hui, voulant expliquer avec facilité les maux du passé avec les mots du présent. Il illustrera cet écueil méthodologique par quelques ouvrages qui ont révisé la période de 1871. A cette déviation s’ajoute la tentation du localisme qui consiste à priver l’événement de sa dimension universelle.

Engagement et mythe du retour

Samia Messaoudi inscrira son intervention sur trois axes : l’histoire de l’émigration, celle du mouvement ouvrier et les profondeurs du contexte colonial, soulignant l’importance de l’oralité dans la construction de la mémoire. Elle remettra le public dans les flots de la déportation des insurgés de 1871 vers la Nouvelle Calédonie en narrant rapidement les conditions inhumaines de ce déracinement esclavagiste ! C’est la trame du livre qu’elle a écrit avec Mehdi Lallaoui «Les Kabyles du Pacifique». «Mon engagement est né du mythe du retour», dira cette fille d’émigré dont le souci est de produire des outils pour rendre l’histoire plus lisible. Des livres comme «Le silence du fleuve» ou «Les massacres de Guelma et Sétif» et le film «Les Kabyles du Pacifique» sont des œuvres majeures en rapport à deux périodes de l’histoire coloniale qui nous interpellent.

Salah Oudahar, ancien professeur à l’université de Tizi-Ouzou, artiste-memorialiste établi à Strasbourg, a l’habitude et l’art de faire parler les ruines et les vestiges. Il résuma les deux interventions dans la nécessité de la transmission de la mémoire, l’incontournable écoute du legs oral parce que «La terre n’a pas tout dit».

La première journée se termina par un «one woman show» époustouflant de la brillante comédienne Virginie Aimone du collectif marseillais «Manifeste rien». L’interprétation mise en scène par Jérémie Beschon contracte un long ouvrage de Benjamin Stora «Les trois exils» qui raconte le triple déracinement d’une famille juive durant la colonisation française en Algérie. La stupéfiante démonstration de la comédienne fut suivie d’un débat public animé par Benjamin Stora, l’auteur du texte, Tassadite Yacine et Virginie Aimone l’interprète de la pièce théâtrale.

Le débat de haute tenue tourna autour de faits historiques comme les décrets Crémieux qui accordèrent aux juifs l’accès à la citoyenneté via la nationalité française, et qui fut un des fils de la trame de l’insurrection de 1871, mais aussi par des éclairages sur la genèse de la pensée unique et celle des multiples processus d’exclusion et ceux de l’aliénation et de l’appauvrissement culturel. Par delà l’apport du quatrième art, de l’esthétique et de la poésie à la compréhension de l’histoire, le public interrogea les animateurs sur les techniques de contraction des textes aussi lourds et leur transformation en pièces de théâtre ou en films. Nous nous sommes quitté sur une vérité. «L’Algérie n’a jamais été la patrie d’une seule race, une seule langue, une seule religion».

L’absence de Raphaëlle Branche pour raison de non délivrance de visa par le consulat algérien avait obligé les organisateurs à revoir le programme dans la soirée. Tassadit Yacine et l’artiste Nourredine Saidi ont retravaillé l’harmonisation des thématiques et le tirage des programmes à remettre au public.

Le drame dans le camp des vaincus

Le second jour ouvrit le registre des témoignages et du désarroi. Modérées par Georges Morin qui fut souvent étranglé par l’émotion, quatre interventions ont plongé le nombreux public dans les drames familiaux, les tragédies humaines, les supplices coloniaux vécus dans une atmosphère de fin du monde rendue par les patients et méticuleux témoignages des intervenants. Slimane Zeghidour, le grand reporter des zones des tempêtes dans le monde, convoqua le registre de la fable pour tirer une morale historique de cette insurrection de 1871 ! «Que reste-t-il de cet événement dans les schémas mentaux, que nous inspire cette révolte ? Tout ce que nous savons a été écrit par les vainqueurs ! La difficulté de trouver des sources internes, cette attitude de refuser de témoigner renseigne sur la mentalité algérienne. Il n’y a pas de narratif national qui fait consensus». A côté de ses regrets, le journaliste historien tira quelques leçons de cette terrible époque en la comparant à la guerre de libération déclenchée en Novembre 1954, mais également à la révolte des Sipaïs en 1850 en Inde.

Décontextualisant toutes ces révoltes, il en tira la substantifique moelle dans la dépossession des colonisés de leur terre mais aussi de l’espace vital général sur lequel ils avaient perdu l’initiative historique. Slimane Zeghidour tira une morale plurielle de cette insurrection de 1871 dont les conséquences sont encore perceptibles dans le mental des Algériens d’aujourd’hui qui ont perdu l’emprise sur leur espace vital. «Le déracinement colonial continue de nos jours et l’abandon de la terre est dramatique, les Algériens sont des spectateurs passifs de leur dépossession. Le lien symbolique avec la terre a été coupé, la terre n’a plus de valeur aux yeux des Algériens. La tenure de la terre est une question non réglée».

Au tour de Ouanassa Siari Tengour de narrer la tragédie des Ouled Aïdoune dans la région de Jijel et des drames familiaux évoqués par sa grand-mère autour de l’année de Boumezrag. A travers une chronologie détaillée des événements, elle parla des assemblées Chartiyas et de leur rôle de contre-pouvoirs populaires qu’Ageron rapprocha d’une pratique similaire dans la régence de Tunis dans la décennie 1850-1860 et que Mostefa Lacheraf qualifiait de cellules du patriotisme rural. Pour l’historienne Tengour, «l’urgence est de faire parler la mémoire locale orale pour aborder l’histoire des gens d’en bas pour qui l’insurrection de 1871 fut l’événement fondateur de l’identité patriotique».

La poésie refuge après la fin du monde

Abdelhak Lahlou aborda la thématique poétique pour lire l’insurrection de 1871 dans le discours des aèdes de cette époque de fin du monde. Il reconstruisit patiemment le décor de l’insurrection à travers les textes de Smaïl Azikiw et de Si Mohand Ou Mhand. L’émotion était à son comble dans la salle. Georges Morin qui coordonnait les interventions eut les larmes aux yeux devant ce sentiment d’angoisse et de désarroi affectueusement rendu par la voix chevrotante d’Abdelhaq Lahlou, professeur de littérature française à Paris. Les mots puissants et sans concession de cet homme nous transportèrent dans le monde de la détresse et de la tragédie qui s’étaient jouées dans le camp des vaincus ! Nous apprîmes beaucoup de cette terrible intervention à travers des métaphores d’un monde qui explose, le temps de l’apocalypse, l’effondrement du ciel et la déchirure de la terre.

Je crus un moment voir le fantôme de Si Mohand ou Mhand dans ses loques de l’époque survoler le silence de la salle. Des mots nouveaux avaient alors envahis notre langue faite de miel, de laine et d’argile ! Jininar (le général qui nous tuait), Jomitar (le géomètre qui mesurait notre terre saisie) Tnivonar ( Le tribunal qui nous condamnait) et Siqis, le séquestre qui broyait nos âmes et aveuglait nos horizons.

Rachid Oulebsir, le quatrième intervenant, un journaliste écrivain, porta encore le trouble du public au paroxysme en évoquant son parcours personnel de déraciné, son besoin atavique de retourner à la terre narrant la dépossession de ses ancêtres auxquels il avait fallu trois générations de travail pour racheter au prix fort leurs propres terres. Il rapporta ce qui reste de la mémoire collective de la vallée de la Soummam à travers les pratiques de l’humiliation que les supplétifs de la colonisation faisaient subir aux femmes veuves des insurgés déportés, morts ou disparus. Il convoqua la mémoire intérieure à travers une expression devenue proverbiale «Markits a lkhodja techdah» (Inscris secrétaire qu’on se souvienne qu’elle a dansé). Les jeunes veuves étaient contraintes de danser en public jusqu’à épuisement contre quelques litres de grain ! Les femmes réduites par la famine à des loques humaines cédaient au désespoir devant les corps inertes de leurs enfants terrassés par la famine et les maladies ! Le nombre de suicides était fort élevé comme en témoignent certains chants dont les lointains échos nous parviennent encore des dernières voix populaires.

Georges Morin terrassé par ces révélations tragiques eut beaucoup de mal à conclure. Ce fut une matinée où la mémoire locale prit sa revanche sur l’oubli et l’amnésie organisée.

Croisements entre la Commune de Paris et l’insurrection de 1871

Dans l’après midi, Abdelmadjid Merdaci, professeur d’Histoire à l’université de Constantine, reprit le registre de l’analyse sur les résistances anticoloniales pour en dégager des tendances lourdes, des clés de lectures croisées des colonisations à travers l’histoire humaine voire des lois. Le professeur insista sur la nécessité de détricoter l’imaginaire guerrier cultivé dans la société algérienne et remettre l’humain et ses souffrances dans l’histoire de ses résistances à l’occupation de la terre, à sa spoliation et à son abandon. Il présenta brièvement l’historien Benjamin Stora, son œuvre immense sur 40 ans de travail sur l’histoire coloniale de l’Algérie, il parlera aussi de l’affabilité et de la simplicité de l’homme qu’une voix apologétique qualifia de «Patrimoine national algérien».

« Pourquoi n’y a-t-il pas eu de réflexions sur le croisement entre la Commune de Paris et l’insurrection de 1871 en Kabylie », s’interrogea Benjamin Stora, pour ouvrir sa longue intervention. Il abordera ces correspondances par la simultanéité des dates et des termes et tirera immédiatement une première conséquence : «S’il n’y a pas eu correspondance c’est parce qu’il y avait deux histoires différentes, une histoire française et une histoire algérienne.

Il y avait pourtant des liens possibles, au déclenchement, le problème de la guerre de 1870 et l’affaiblissement de l’armée française, dans l’hésitation et la maturation des soulèvements marqués par le risque de décapitation des élites évoqué dans le livre de Hocine Ait Ahmed «Mémoires d’un combattant» et les conséquences de la défaite de la Commune de Paris et de l’insurrection de 1871, à savoir l’écrasement des insurgés et le besoin militaire de laver l’affront sur le territoire colonial entre autres.

Il eut également d’autres espace-temps de correspondances entre L’insurrection de 1871 qui signa la disparition d’un monde celui du patriotisme rural après la mort symbolique d’El-Mokrani et la commune de Paris qui avait vu la naissance de la classe ouvrière et l’émergence du cadre urbain.

Les deux événements avaient généré le démarrage du mouvement migratoire vers la France pour les paysans de Kabylie dépossédés de leurs terres, et de Paris vers toute l’Europe pour les intellectuels réprimés et dépouillés de leur idéal. La question de la répression est également un lien solide entre les deux événements, Ce fut les paysans de Kabylie qui payèrent l’impôt de guerre de la France, 40 milliards de franc-or, un demi-million d’hectares séquestré, lesquelles terres furent données aux Alsaciens-Lorrains écrasés par les Allemands.

L’année 1871 fut une période cruciale dans la recomposition des forces culturelles et sociales tant en France qu’en Algérie. En France, il y eut la naissance d’une république qui se méfiait des classes laborieuses et en Algérie ce fut l’installation de l’Algérie française qui refusa la citoyenneté aux classes laborieuses. 1871 est un marqueur historique évident du passage d’un monde à un autre. Un monde nouveau où l’assimilation culturelle ne s’était pas traduite en citoyenneté politique ».

Benjamin Stora conclura par cette révélation : « Il y a actuellement 120 chercheurs américains qui travaillent sur l’histoire de l’Algérie soit trois fois plus que de chercheurs algériens et Français réunis ».

En fin d’après midi, la projection du film de Mehdi Lallaoui « Les Kabyles du Pacifique » nous replongea dans l’émotion sur les sentiers verruqueux de la mémoire coloniale. Terrible dramatique, inhumaine, esclavagiste ! Aucun terme ne pouvait à lui seul qualifier cette déportation, cette punition, ce châtiment pensés par des bureaucrates et exécutés par des négriers déshumanisés.

Un complément de présentation autour du film fut donné par Samia Messaoudi co-auteure du livre « Les Kabyles du Pacifique ». Le débat animé par Tassadit Yacine et modéré par Wassila Tamzali prit plus d’une heure, de nombreuses personnalités à l’instar de la députée au parlement européen Malika Benarab Atou avaient retrouvé à l’occasion la précieuse tranquillité de l’anonymat.

Les nombreux acteurs, organisateurs, et participants s’en allèrent chacun avec son viatique faire sa propre évaluation. Tous reconnurent la générosité du comité des fêtes de la ville de Bejaïa et son dynamique président Kamal Bouchebah, la disponibilité des animateurs de la Ballade littéraire Fatah Bouhmila, Nourredine Saadi, Madjid Menasria et leurs nombreux camarades notamment les deux étudiantes Tin Hinan Kheladi et Wafa Mokrani. Le colloque fut indéniablement, par le haut niveau intellectuel des intervenants et des participants au débat, une belle bouffée d’oxygène et un pas vers la réappropriation de la citoyenneté. Un exemple à suivre et à démultiplier.

Rachid Oulebsir

Avertissement : Cet article n’est qu’une sommaire couverture journalistique, il ne saurait remplacer une revue des actes de ce colloque d’une richesse insoupçonnée.

Article paru dans lematindz.net le 9 mai 2014

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Le RCD renvoie le pouvoir politique et l’armée à leurs pratiques

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Présidentielle

Le RCD renvoie le pouvoir politique et l’armée à leurs pratiques

Le secrétariat national du Rassemblement pour la culture et la démocratie a rendu public un communiqué très critique de la situation politique et économique du pays.

Concernant l’élection pour le renouvellement partiel du Sénat dans laquelle le RCD a obtenu deux sièges, le secrétariat du parti estime que “dans nos fiefs traditionnels, le scrutin sénatorial du 29 décembre a démontré que nous pouvons être un véritable segment de recomposition au moment où des forces politiques s’abîment dans des alliances non assumées et que l’argent sale et l’administration se relaient pour dégrader davantage un climat politique et social déjà préoccupant”.

Le RCD renvoie le gouvernement à ses pratiques et ses “promesses non tenues de réformes”.

La dernière ficelle trouvée parl e gouvernement pour renflouer les caisses qu’est la planche à billets est la cible de critiques très acerbes de l’opposition et de nombreux économistes.

Le RCD observe que “le gouvernement recourt sans retenue à la planche à billets pour combler artificiellement les déficits de tout genre et alimenter les rallonges financières, simulant ainsi un élan irresponsable vers une activité économique aux antipodes de toute gouvernance rationnelle”.

Puis d’ajouter : « Dans ces conditions, la baisse tendancielle des réserves de change prises en tenaille par un niveau d’importation incompressible, sauf à prendre le risque de compromettre la paix sociale, et la quasi impossibilité de voir un prix du baril au-dessus de 100 dollars (condition minimale pour espérer retrouver un équilibre budgétaire) expose et prépare le pays à des désordres inévitables ».

Il n’y a pas que le bilan économique que le secrétariat du RCD pourfend dans cette déclaration. Le volet politique ne sera pas oublié.

« A ce bilan économique désastreux s’ajoute un bilan politique d’un règne de 20 ans sans partage qui replonge le pays dans l’impasse. On mesure alors le degré d’irresponsabilité du pouvoir réel dans la volonté de maintenir un statu quo qui a déjà ébranlé, saigné et miné le pays ».

Dans le passage suivant tout indique que le RCD compte boycotter la prochaine présidentielle. Puisqu’il constate : « Devant l’état de délabrement des institutions du pays, la dévastation des corps politiques et la destruction des espaces d’intermédiation, l’organisation d’une présidentielle avec ses lièvres et son bourrage systématique des urnes ne suffit plus à assurer la reconduction du système politique. Ce sinistre scénario est désormais clair. »

La méthode pour passer en force est connue. Et au secrétariat du parti de sérier l’inventaire des ignominieuses pratiques du pouvoir : « Il faut anesthésier les vitalités qui demeurent actives dans le tissu social et exclure violemment le peuple de la consultation. Emprisonnements arbitraires, viols répétés de la Constitution et des lois en vigueur, instrumentalisation éhontée de l’appareil judiciaire tendent à devenir la règle face à des citoyens révoltés et médusés devant tant de hogra, de cynisme et de désinvolture désormais vécues comme autant de provocations ».

Bien entendu l’agitation autour du report de la présidentielle est qualifiée de « burlesque » par le parti qui d’ailleurs refuser de « prêter l’intention au chef d’Etat d’un désir subit de démocratisation… »

“Dans ces stratégies de diversion visant à organiser une élection en vase clos, avec ou sans la reconduction de Bouteflika, les réactions sélectives du chef de l’état-major de l’Armée nationale populaire ne travaillent pas à rassurer les citoyens sur la neutralité de l’armée vis-à-vis de tous les acteurs politiques.

La tradition, toute algérienne, d’interpeller le commandement de l’armée dans des situations d’impasse ou de crise est le produit de notre histoire bloquée. Rompre avec ce syndrome de Stockholm c’est d’abord laisser le soin au pouvoir exécutif de se charger de ces sollicitations s’il le juge nécessaire” ajoute cinglant le parti.

De l’armée et de ses sorties, le RCD n’en pense pas moins. Le parti ne croit nullement à une quelconque neutralité du commandement  de l’armée.

“La dernière sortie du chef d’état-major indique tout sauf une attitude de neutralité républicaine. Les relais médiatiques qui exploitent cette réaction ciblant une option précise ne peuvent relever du hasard dans un système qui traque le moindre écart sur les réseaux sociaux. Autant l’interpellation adressée à un officier supérieur à la retraite surprend par sa célérité et sa fermeté, autant le silence qui a accompagné un autre officier proche du cercle présidentiel interpelle.”

Puis de rappeler aux oublieux cet épisode : « En 2004, le chef d’état-major avait solennellement et publiquement assuré que l’armée n’avait pas de candidat, avant d’être démenti par une fraude dénoncée par tous les observateurs puis démis de ses fonctions. Depuis, l’institution militaire peine à donner crédit à ses déclarations récurrentes promettant sa neutralité dans les compétitions politiques ».

Le secrétariat national du Rassemblement pour la culture et la démocratie “exprime sa plus vive préoccupation face à la reconduction de la confiscation de la souveraineté du peuple dans des phases historiques où les systèmes les plus fermés s’essaient à la transparence des opérations électorales. Ce rendez-vous constitutionnel donne lieu à des règlements de comptes entre factions toutes mues par le contrôle de la rente et la perpétuation du système des privilèges ».

Auteur
La rédaction

 




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Quatre individus écopent de 6 mois de prison pour vente illégale d’alcool à Batna

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REGION

Quatre individus écopent de 6 mois de prison pour vente illégale d’alcool à Batna

Les services de la police judiciaire de Hamla 2, relevant de la sûreté de Batna ont procédé à l’arrestation de trois individus âgés entre 44 et 54 ans dont l’un est récidiviste, avec en leur possession une quantité de 125 bouteilles de boissons alcoolisées diverses dissimulées à l’intérieur d’un véhicule léger.

Selon nos sources, les trois personnes ont été interpellées lors d’une opération de routine en train de vendre en flagrant délit de la boisson alcoolisée sans facture, ni autorisation.

En parallèle, les mêmes services ont interpellé un autre individu âgé d’une cinquantaine d’années, avec en sa possession 495 bouteilles diverses de boissons alcoolisées.

Déférés devant le procureur près le tribunal de Batna, les quatre individus ont écopé d’une peine de 06 mois de prison chacun, assortie d’une amende de 20.000 dinars.

Dans le même contexte, les services de la police judiciaire relevant de la sûreté  de Barika ont également arrêté un autre individu âgé de 53 ans, avec en sa possession une quantité de bouteilles de  boissons alcoolisées diverses, soit 801 bouteilles dissimulées en son domicile.

Selon la même source, la marchandise est destinée pour être revendue dans le marché noir. Le présumé vendeur d’alcools en noir a été arrêté puis présenté devant le procureur de la république près le tribunal de Barika. Quant à la marchandise saisie, elle a été transférée aux services des domaines.

Il est à savoir que ce fléau a une fois de plus pris de l’ampleur dans la wilaya. Et s’il y a trafic c’est qu’il y a une clientèle pour cette marchandise

En parallèle, il faut souligner que le nombre des accidents de la circulation est en hausse pour cause de conduite en état d’ivresse.

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Le 5e mandat et le bruit assourdissant de la faillite !

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REGARD

Le 5e mandat et le bruit assourdissant de la faillite !

A l’approche des élections présidentielles 2019, tous les scénarios concoctés par le pouvoir en place se convergent vers un seul résultat celui de maintenir le statu quo quelles qu’en soient les conséquences !

Les zaouïas, les chefs de partis, les milliers d’associations, qui ont tous l’habitude de traire la vache de la république sans aucune contrepartie depuis la venue funeste de Bouteflika, ont déclaré leur appui sans condition aucune à la continuité du système malgré l’état moribond du pays généré par l’incompétence de Bouteflika et son entourage.

L’incroyable va se produire en Algérie si ce pays voit encore accoucher d’un même président paralytique, impotent. Après le scrutin prochain, le peuple algérien sera mis à l’épreuve s’il accepte un tel dépassement, une telle mascarade, un tel carnaval, une telle couleuvre destinée à la lui avaler.  

Quelle est la première lecture logique à la fièvre qui torture nos dirigeants suite à la baisse du prix du pétrole à l’échelle mondiale ? L’ère , du tout permis, est révolu ! La situation  commence à dévoiler la face cachée de l’iceberg. La peur trop exhibée de nos hauts responsables révèle clairement leur faillite multidimensionnelle qui peut mettre l’Algérie devant tous les dangers.

Finalement, la manne financière qui a tant hissé le président au sommet d’une gloire factice n’est en fait qu’une illusion. Tous les présages d’un fiasco général envahissent la scène nationale.

Comment peut-on qualifier ceux qui ont promis d’apporter la stabilité économique et sociale Depuis le premier mandat ? Comment qualifier ceux qui appellent encore à un cinquième mandat de Bouteflika ? Ces questions et beaucoup d’autres nécessitent une réponse pressante pour pouvoir asséner un procès incontestable à tous ces défenseurs de l’infamie qui nous ont imposés d’autorité un président à la solde d’un clan affairiste qui a transmué toutes les valeurs de cette société en des perversions incurables, une société qui a perdu tous ses repères tellement les vices ont réduit ses capacités d’évolution vers des conditions d’épanouissement.

Le pays vit un climat de trouble massif qui présage un retour graduel aux temps funestes de la dictature, une dictature qui se manifeste d’abord par ces contraintes qui ont suivi l’élection plutôt le maintien forcé de la personne de notre monarque à la tête de cette orpheline république.

Cette façon de s’imposer nous renseigne sur la nature mafieuse de cette équipe qui refuse d’abdiquer malgré les scandales financiers, les subtilisations, les vols, la grande corruption d’une part le chômage, la cherté de la vie, l’exclusion, le népotisme et le patronage politique d’autre part.

Un vide insondable enveloppe la scène nationale où tous les secteurs affichent le manque et la privation. Tout est bâti sur des fondements précaires sans consistance ni hauteur de vue. Le système éducatif figure parmi les chantiers les plus ciblés de nos décideurs, un chantier qui a mué l’intelligence algérienne en un lot de débilités qui se voit chez ces novices universitaires en manque de connaissances, en mal de maîtrise en langue, ce qui a fait éclore cette médiocrité éclatante au sein des générations estudiantines.

L’esprit critique accuse son absence chez nos élèves, résultat d’une idéologie dégénérative de tout ce qui peut éveiller chez ces étudiants toutes les dispositions à analyser le système et le faucher par le truchement d’une éventuelle prise de conscience.

Nos partis politiques, engourdis par les polémiques internes et les critiques à l’endroit du régime en place, somnolent en attendant d’autres agendas électorales pour manifester leur infecte soif de la chaise et pour d’autres leur lâche vassalité.

Les intellectuels, c’est-à-dire les écrivains, les journalistes et l’élite nationale ont choisi l’hibernation perpétuelle pour fuir leur responsabilité devant la situation chaotique du pays générée par leur silence non loin de la veulerie, d’autres ont préféré écrire pour le seul but de faire saigner leurs plumes composant ainsi des histoires idylliques en défi contre ce peuple qui vomit toutes sortes d’injustices.

Auteur
Rachid Chekri

 




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