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Le pétrole se reprend, la Russie discute d’une réduction de sa production

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Marché

Le pétrole se reprend, la Russie discute d’une réduction de sa production

 Les prix du pétrole ont rebondi jeudi après des informations révélant que la Russie était prête à discuter d’une réduction de la production d’or noir, à une semaine d’une réunion de l’Opep et de ses partenaires.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a clôturé à 59,51 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 75 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance a pris 1,16 dollar, à 51,45 dollars.

Plus tôt dans la journée, les cours étaient tombés à leurs plus bas depuis début octobre 2017, le WTI passant même sous la barre des 50 dollars. Vers 08H40 GMT, le Brent et le WTI avaient ainsi atteint respectivement 57,50 dollars et 49,41 dollars.

Mais les prix se sont brutalement redressés après que l’agence Reuters a révélé que la Russie envisageait une baisse de sa production et qu’elle était en train d’en discuter les modalités avec l’Arabie saoudite, à une semaine de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires, qui se tiendra à Vienne, en Autriche.

Carlo Alberto De Casa, analyste pour ActivTrades, a expliqué à l’AFP que le marché avait réagi à cette information car « elle tranche avec les mots (du président russe) Vladimir Poutine qui s’est dit content d’un baril à 60 dollars » mercredi.

L’analyste a toutefois souligné qu’in fine, « cela n’ajoute pas grand chose à ce que nous savions », à savoir que les hauts responsables des grands producteurs discuteront à Vienne de l’opportunité ou non de réduire leur production.

Interrogé à ce sujet par des agences russes, le ministre de l’Energie russe Alexandre Novak a répondu: « je ne vous dirai pas notre position à l’avance car nous en sommes encore au stade de l’élaboration et de l’évaluation de la situation ».

« Je suis sûr qu’avec nos collègues de l’Opep et des pays non-membres de l’Opep, nous trouverons une solution coordonnée et consolidée, qui bénéficiera au marché du pétrole », a-t-il ajouté.

Mais malgré ce rebond des prix jeudi, ceux-ci restaient plus de 30% en dessous de leurs plus hauts en quatre ans atteints début octobre. Ils sont pénalisés depuis deux mois par des craintes d’un surplus d’offre et par des doutes sur la capacité de l’Opep et de ses partenaires à s’accorder sur une réduction de leur production.

Mercredi, le ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Faleh, en visite au Nigeria, « a dit clairement que l’Arabie saoudite ne réduirait pas sa production seule », ont rappelé les analystes de Commerzbank.

Ce à quoi son homologue nigérian avait répondu qu’il était encore trop tôt pour savoir si son pays défendrait une baisse de la production ou non.

L’Arabie saoudite sous pression

Alors que l’Arabie saoudite s’était prononcée il y a quelques semaines pour une baisse de la production, plusieurs commentateurs ont souligné la position difficile dans laquelle se trouve le pays après le meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, dont il est accusé.

Pour le royaume, il est important de conserver le soutien de la Maison Blanche qui, à plusieurs reprises, a clairement affiché sa préférence pour un pétrole moins cher.

La semaine dernière encore, le président américain, Donald Trump, a remercié ostensiblement Ryad pour la baisse des cours du pétrole, après avoir témoigné un soutien appuyé au régime saoudien dans l’affaire Khashoggi.

De plus, les derniers chiffres « sur les stocks américains de pétrole brut ont ajouté une pression supplémentaire sur les marchés, affectant clairement les prix », ont jugé les analystes d’ActivTrades, alors que les Etats-Unis pompent à des niveaux record.

Mercredi, selon les chiffres publiés par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), les réserves de pétrole brut ont augmenté pour la dixième semaine de suite.

Auteur
AFP

 




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La jeunesse algérienne rétorque : « Sauve qui peut ! »

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Entre les griffes du désespoir et les dents de la mer

La jeunesse algérienne rétorque : « Sauve qui peut ! »

L’épisode de l’institut français d’Alger pris d’assaut par des milliers d’étudiants a montré le désespoir de la jeunesse algérienne qui n’a d’espoir que dans l’expatriation

L’expatriation s’intensifie de jour en jour dans une Algérie devenue ingrate et qui tombe en disgrâce. Cette maladie qui ronge la société algérienne s’appelle « Harraga ».

Elle touche toutes les couches sociales, riches et pauvres, diplômés et autodidacte, fonctionnaires et chômeurs, hommes et femmes…tous ces candidats à l’immigration, qu’elle soit irrégulière ou légale, ne rêvent que d’une chose, regagner l’autre rive de la méditerranée.

Parfois, pendant de longs mois, des hommes et des femmes, risquent tout, y compris leur vie, pour entreprendre un périlleux périple qui leur fait traverser des dizaines de frontières et les dangereux courants de la Méditerranée à la recherche d’une vie meilleure dans le Nord.

Certains y laissent leur vie, d’autres sont renvoyés chez eux et d’autres encore, qui atteignent leur destination, comprennent que leur existence n’y sera pas forcément plus facile. Mais étant donné le manque d’emplois et les sombres perspectives auxquels ils sont confrontés dans leur pays, ces « exilés de l’intérieur » préfèrent encore l’exode, souvent clandestin.

Les mouvements migratoires se sont intensifiés sous l’ère de Bouteflika, car ils traduisent un désappointement et un dégout qui dépassent l’entendement. Ras-le-bol, déréliction, désespoir…autant d’adjectifs qui collent à cette jeunesse désabusée, écœurée par l’odeur du mensonge, blasée par les relents du népotisme et le clientélisme. Ils ont tous un point commun : fuir leur pays pour réussir leur vie. C’est l’histoire d’une jeunesse gagnée par le spleen, l’angoisse d’une génération qui a grandi dans le désespoir, mais qui est contrainte de laisser tout derrière elle sous le regard indifférent, voire complice, des gouvernants.

En effet, l’Algérie est un pays de jeunes géré par des vieux. L’Algérie se dégrade à vue d’œil et ne paie guère de mine. Il suffit de parler avec les gens pour comprendre que s’en aller est peut-être la seule solution même au péril de leurs vies. C’est un pays qui meurt à petit feu.

On comprend sans peine le désespoir de ces migrants qui font des milliers de kilomètres pour mourir d’une façon tragique, noyés et restant sans sépulture ou encore enterrés d’une façon anonyme, parce que rejetés sur une plage. Chaque jour, la méditerranée rejette des corps sans vie gisant sur les plages.

Cette Algérie est inique et injuste. Entre les griffes du désespoir et les dents de la mer, les harragas préfèrent être bouffés par le poisson que de végéter dans le dénuement complet.

Les revendications liminaires visent pourtant la liberté et la démocratie, un boulot digne de ce nom, un toit et basta. Quant à la fuite des talents ou des cerveaux, ces derniers se plaignent également de l’absence de méritocratie, de parcours de carrière démotivants où les accointances et autres coups de pouce sont le mot d’ordre. Pour beaucoup, la désillusion est trop grande.

Le fonctionnement de l’État, s’il en existe, la fraude, la corruption…créent un désenchantement et une défiance vis-à-vis de l’avenir. Que ce soit en politique, à l’université, dans le secteur public, dans la culture ou dans le privé, personne ne connaît la méritocratie. Ce qui semble naturel dans d’autres pays – je te sélectionne, je mise sur toi et je t’offre un salaire et des perspectives de carrière, car tu m’apportes une valeur ajoutée – n’a pas sa place en Algérie.

« Sauve qui peut », telle est la réponse de la jeunesse algérienne. Les jeunes fuient un pays qu’ils jugent sans avenir. La dynamique du marché du travail est inquiétante. Le taux de chômage ne cesse de galoper, érosion du pouvoir d’achat. Dans ce contexte, les plus qualifiés sont également les plus mobiles, notamment par l’obtention de visas d’étude.

Les rênes du pouvoir tenues par une main de fer, à telle enseigne que le dernier recours pour ces jeunes assoiffés de liberté, de démocratie, ou tout simplement le droit de vivre dignement est de traverser la méditerranée. Mais, que faire devant les rebuffades qui ne font que creuser davantage le fossé entre le gouverné et le gouverneur ! ou plus exactement entre les êtres assimilés au vulgum pecus et les tyrans. La vie en paria n’est nullement un choix de cœur, mais une force majeure dictée par des goujats invétérés.

Pendant qu’ils s’engraissent comme des truites en menant une vie de châtelains, les petites bourses peinent à joindre les deux bouts en s’efforçant de croire à un jour meilleur.

Mais que des illusions. Les années s’égrainent une à une sans que les casaniers de dernières pluies ne puissent bouger d’un iota. Fidèle à sa réputation, le régime en place, de surcroit, adepte de la pensée unique nargue sans vergogne ses gouvernés. Au moment où le monde bouge sans cesse, et dont l’aspiration des peuples à un monde meilleur s’éclaircit de mieux en mieux, dans le monde des ténèbres, la lumière semble être inscrite aux abonnés absents.

En Algérie, la population est exhérédée d’un droit inaliénable, qui n’est autre que celui de la liberté et de la démocratie. Se conduisant en mauvais élèves en matière de respect des droits de l’homme, le pouvoir algérien reste impénitent dans sa phobie de voir le peuple aspiré à un meilleur lendemain.

Quand un arbre perd sa sève, c’est un signe de maladie. L’Algérie regarde ses enfants fuir son giron comme le soleil qui fuit les nuées d’orage.

Auteur
Bachir Djaider, journaliste et écrivain

 




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Contentieux et employeurs au coeur d’une journée à Batna

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REGION

Contentieux et employeurs au coeur d’une journée à Batna

En collaboration avec la cour de justice de Batna une journée d’études a été organisée, lundi 26 novembre, par la CNAS de Batna au profit de la justice avec pour thème “les procédures d’application des lois de la sécurité sociale en matière du contentieux des employeurs”.

Cette rencontre a eu lieu au siège de la direction en présence du chef de cabinet Boulahjel Mohamed, le président de la cour, le procureur général, deux inspecteurs représentant le ministère de Travail, des juges et magistrats ainsi les directeurs de d’exécutifs de la wilaya de Batna (CNAC.ANSEJ. ANGEM), la FNPOS, la CNR, la CASNOS… C’est dire l’importance du rendez-vous à Batna.

Mourad Ait El Hocine, directeur de la CNAS a indiqué au Matin d’Algérie que ce procédé du recouvrement forcé permet à la CNAS d’assurer l’équilibre financier et la pérennité du système de la sécurité sociale. De juste, selon ce directeur, la journée d’études a portée uniquement sur les problèmes et difficultés rencontrés pour l’application des textes législatives de recouvrement. 

Mourad Aït El Hocine a clairement incité toutes les entreprises quelle que soit leur nature à s’assurer en honorant ses dus auprès de la CNAS, afin d’améliorer les cotisations des travailleurs non déclarés. Il a surtout rappelé que des contrôles sont souvent entrepris auprès des entreprises par des services concernés pour débusquer les sociétés indélicates.

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Mourad Ait El Hocine.

“Ce procédé oblige les chefs d’entreprises tous secteurs confondus à régulariser leurs situations auprès des services la CNAS”, ajoute-t-il sans pour autant passer par la justice, précise-t-il.

Sachant que nombreuses sont les entreprises en infraction de non-déclaration des employés, a-t-il constaté.

Le même responsable a déclaré au Matin d’Algérie que le nombre des assurés au niveau de la wilaya de Batna a atteint globalement 500.000 en plus de 9136 employeurs.

De nombreuses questions ont été soulevées par plusieurs chefs d’entreprises, les responsables des services du contentieux et autres cadres. Des intervenants magistrats de la cour de Batna comme Zerfaoui Mohamed et Lamine Fatih ont animé un riche débat qui a permis d’éclairer plus d’un sur ces questions.

Les mêmes magistrats ont  mis en exergue l’aspect juridique  afin de déterminer l’application des lois concernant la durée et la forme de la relation de travail entre employé et employeur, aussi bien que les textes législatives et les mesures juridiques à entamer à l’encontre des employeurs n’ayant pas respecté les délais de recouvrement, et ce, avant d’arriver aux sanctions et aux peines de prison que pourraient  encourir les chefs d’entreprises qui se trouvent notamment  en infraction.

La CNAS a mis à la portée de ses adhérents des guichets, entre autres un système  électronique, pour simplifier les nouvelles affiliations et recouvrir les cotisations des travailleurs non déclarés des cotisations, sans même passer par l’administration. D’après le même responsable, plusieurs chefs d’entreprises ont déjà accédé à ce site, apprend-on.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Trump et Netanyahou veulent doter MBS de la bombe atomique

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POLEMIQUE

Trump et Netanyahou veulent doter MBS de la bombe atomique

Pour justifier ses traversations à incriminer le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane (MBS), soupçonné par l’agence de renseignement américaine (CIA) d’avoir ordonné l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, Donald Trump et Benyamin Netanyahou n’arrêtent pas de mettre en avant l’alliance économique stratégique qui vaut plus de 110 milliards de dollars de contrats d’armements avec les Etats-Unis, le tout par l’intermédiaire d’experts israéliens ont conclus avec le royaume en 2017.

Cynique, Donald Trump, en particulier, met dans la balance cette affaire d’un assassinat odieux et la création de plus d’un million d’emplois. Pourtant, les experts s’accordent à dire que, pour l’heure, seuls 14,5 milliards de dollars de contrats auraient été effectivement signés entre Riyad et Washington, ce qui n’a abouti, pour l’instant, qu’à 500 nouveaux emplois américains.

Mais secret d’Etat oblige, le locataire ne donne pas l’autre aspect de cette relation qu’a révélé Le New York Times dans sa livraison de vendredi dernier. Trump serait en négociation avec l’Arabie saoudite pour lui vendre des réacteurs nucléaires.

Conduites depuis 2017 par le département américain de l’Énergie, ainsi que le département d’État, les discussions porteraient sur un montant avoisinant 80 milliards de dollars (65 milliards d’euros). Le 5 novembre dernier, le prince héritier saoudien a posé en grande pompe, à la Cité des sciences de Riyad, la première pierre du premier réacteur de recherche nucléaire du royaume. Selon l’agence de presse officielle SPA, seize réacteurs sont prévus au cours des deux prochaines décennies.

Afin de prévenir la fin annoncée des hydrocarbures, et face aux besoins grandissants de sa population de 30 millions d’habitants – dont 20 millions de Saoudiens et 10 millions d’expatriés –, le royaume des al-Saoud entend diversifier ses sources d’énergie, qui reposent pour l’heure principalement sur le pétrole et le gaz naturel.

D’après Le New York Times, la construction des deux premiers réacteurs serait confiée à la firme américaine Westinghouse, qui opérerait sur place par le biais d’entreprises sud-coréennes.

Secrètes, les négociations sont conduites par le secrétaire d’État à l’Énergie Rick Perry, qui s’est rendu à Riyad fin 2017.  En février dernier, il était à Londres pour discuter d’un accord de non-prolifération nucléaire de type 1-2-3, sur le modèle de ceux qui ont déjà été conclus avec la Corée du Sud, l’Inde et les Émirats arabes unis. Il prévoit la fourniture à l’Arabie saoudite de combustible sur une durée de dix à quinze ans.

Mais problème : les Saoudiens ont d’ores et déjà refusé. Pourquoi ?  En mars dernier, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a assuré, dans une interview à la chaîne américaine CBS, que « l’Arabie saoudite ne veut pas acquérir la bombe nucléaire ».

Non sans ajouter : « Sans aucun doute, si l’Iran développait une bombe nucléaire, nous suivrions sans attendre. » 

Un avertissement depuis répété par le ministre saoudien de l’Énergie, ainsi que par son homologue des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir. Or l’Arabie saoudite est, avec les États-Unis, Israël et les Émirats arabes unis, l’un des rares pays à dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien, dont ils estiment que la durée limitée dans le temps – dix ans – n’écarte pas, à terme, l’éventualité d’une bombe atomique iranienne.

Un risque qui pourrait être décuplé si la République islamique venait à quitter à son tour l’accord, et reprenait la totalité de ses activités nucléaires.

Auteur
Rabah Reghis

 




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Violations des libertés : Rassemblement samedi devant l’ambassade d’Algérie à Paris

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APPEL

Violations des libertés : Rassemblement samedi devant l’ambassade d’Algérie à Paris

Un appel au rassemblement samedi 1er décembre devant l’Ambassade d’Algérie, 50, rue de Lisbonne 75008 Paris à 14h00 

« Nous, membres de la communauté algérienne en France, patriotes et fidèles à notre pays, nous sommes révoltés par les violations successives des libertés publiques à l’égard de nos compatriotes.

Des journalistes, des artistes et des activistes ont été emprisonnés de manière arbitraire et honteuse.

Ces dérapages nous inquiètent et nous incitent à nous mobiliser, afin de contribuer à la lutte pour la défense des libertés publiques en Algérie.

C’est pour cette raison que nous organisons un rassemblement devant l’ambassade d’Algérie à Paris.

Nous appelons tous les Algériens de France à venir protester contre les violations des libertés dans notre pays.

A l’issue du rassemblement, une déclaration sera remise à un représentant de l’ambassade.

Vive l’Algérie. Vive la liberté et la démocratie.

 




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Algérie-France : l’impact de l’histoire commune (II)

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DECRYPTAGE

Algérie-France : l’impact de l’histoire commune (II)

L’histoire officielle en symétrie

Le poids de la tradition française est si lourd qu’il a imprégné la façon même de concevoir l’histoire officielle. Autant pour les ûlama que pour les idéologues du FLN, il est surtout question de construire une histoire semblable ou, plus précisément, en symétrie à celle de la France.

En 1962, pour reconstruire l’identité collective décimée par près d’un siècle et demi d’une colonisation destructrice au double plan social et institutionnel, le FLN s’était livré dans la précipitation à un bricolage idéologique en ne s’appropriant, de toute la richesse de la pensée politique, intellectuelle et culturelle du mouvement national (ENA(10) ; PPA(11) ; MTLD(12); PCA (13) ; Ûlama(14) ; UDMA(15) ; AML(16); Élus musulmans(17)), que l’idéologie conservatrice des ûlama. Or l’association des ûlama, fondée en 1931, est l’une des manifestations de la salafiya en Algérie ; le salafisme, né à la fin du xixe siècle au Caire, s’est largement diffusé en terre d’islam et l’Algérie ne pouvait y échapper.

Pour les ûlama, les musulmans ont un devoir de fidélité à l’islam des premiers siècles et à l’ensemble du corpus normatif qui en a résulté, représentant, à leurs yeux, l’âge d’or de l’islam. Et pour ces clercs, l’histoire de l’Algérie ne doit être pensée que dans le cadre de l’islam, de son histoire et sa culture, c’est-à-dire de l’umma qui renvoie, à la différence de la nation, à une communauté confessionnelle sur le fondement d’une seule religion : l’islam et son véhicule la langue arabe. Soumis au statut de dhimmi(18), les Chrétiens et les Juifs en terre d’islam ne jouissaient pas des mêmes droits que les Musulmans.

Le droit islamique ignore la nationalité, seule compte la umma composée de croyants, de Musulmans puisque le lien qui la fonde est religieux et non politique. Pour les ûlama, il est clair que les efforts de caractérisation de l’identité algérienne ne doivent porter que sur l’aspect cultuel et culturel en opposition aux références du même genre de la France coloniale : face à sa langue, sa latinité et son appartenance chrétienne, même si celles-ci ne sont inscrites dans aucun texte, hormis la langue française dotée du statut de langue officielle, les ûlama ont opposé la norme sacro-culturaliste et réductrice d’arabité et d’islamité.

L’histoire est fortement mise à contribution pour consolider cette identité anéantie par la colonisation, mais revivifiée par les luttes politiques durant le mouvement national et la guerre d’indépendance. Pour donner une légitimité historique à l’édification de l’État national, fut alors conçue, notamment par l’artisan de l’histoire nationale algérienne, Ahmed Tawfiq Al-Madanî, une histoire analogue à celle conçue par le concepteur de l’histoire nationale française de la IIIe république, Ernest Lavisse. « Une galerie de portraits des grands ancêtres prestigieux – de Jugurtha à l’émir Abd El Kader – répond en écho à la galerie de portraits des Français – de Vercingétorix à Napoléon » (Meynier et Khalfoune, 2011, p. 95-140). Ici l’histoire est conçue, pour ainsi dire, comme une collection d’images d’Épinal.

L’identité n’est ni une réalité archéologique ni une essence figée, c’est au contraire un construit en constante évolution. Et l’Algérie bénéficie d’un profond enracinement historique qui va bien au-delà de l’avènement de l’islam. Des royaumes berbères antiques, aux empires carthaginois, romain, vandale ou byzantin en passant par les conquêtes islamo-arabe et la domination ottomane jusqu’à la colonisation française du XIXe siècle, tous ces différents apports ont contribué à des degrés divers à la façonner (Meynier, 2007).

La genèse de la nation algérienne n’est liée ab initio ni à l’islam ni à la langue arabe ni à l’ethnie. L’Algérie partage ces deux dimensions avec plus d’une vingtaine de pays depuis des siècles sans pour autant constituer une seule nation. La conscience nationale est relativement récente ; elle n’a germé que depuis la rencontre historique et conflictuelle des Algériens avec la colonisation française.

L’écrivain sénégalais Léopold Sédar Senghor disait bien que la colonisation a charrié de la boue et de l’or… Sauf à préciser qu’elle a surtout charrié des torrents de sang et de l’or. Parce que, poursuit-il, elle nous a donné des valeurs qui nous ont permis ensuite de lutter contre cette même colonisation. Grâce à l’école française fréquentée par une minorité d’Algériens et à la formation politique d’un grand nombre de militants nationalistes(19), les cadres du FLN étaient quasiment tous imprégnés de l’idéologie juridique de la Révolution française de 1789. Et ce sont bien les notions politico-juridiques de peuple, de nation, de souveraineté, d’égalité, de république, des droits de l’homme, d’Assemblée constituante… qui furent mobilisées pour mener la lutte politique en vue de l’indépendance. Lors des négociations d’Évian de mars 1962, les représentants du Gouvernement provisoire de la république algérienne invoquaient à l’appui de leur plaidoyer des références juridiques et politiques puisées de l’histoire et de traités français (Shepard, 2008, p. 207).

La guerre d’Algérie : une crise fondatrice

L’impact de ce passé commun pèse encore aujourd’hui non seulement sur l’Algérie, mais aussi sur l’ex-puissance coloniale. C’est peut-être là l’aspect le moins connu, même si les effets sont ici de moindre gravité. C’est évidemment en Algérie plus qu’en France que ses retombées sont les plus tragiques et que les blessures tardent à se cicatriser. Mais on aurait grand tort de sous-estimer ses incidences sur la France; l’issue et les conséquences de la guerre d’Algérie n’ont pas manqué de retentir sur son évolution. Todd Sheppard observe que la fin de l’Algérie française a changé la France (Shepard, 2008, p. 9).

La guerre d’Algérie : fondement de la Ve république

Le déclenchement de la guerre d’Algérie – première guerre de libération nationale moderne –, a été un modèle pour de nombreux peuples en lutte contre la colonisation y compris l’Organisation de libération de la Palestine de Yasser Arafat et le Congrès national africain de Nelson Mandela. Des intellectuels, comme Jean-Paul Sartre et Francis Jeanson, avaient vu dans la révolution algérienne un événement historique émancipateur, dépassant largement le cadre du combat libérateur des Algériens, ouvrant de riches perspectives politiques susceptibles de libérer l’humanité entière (Shepard, 2008, p. 88 et 96). Pour la France, de toutes les colonies de l’empire, c’est bien la décolonisation de l’Algérie qui fut la plus traumatisante et, en même temps, une crise fondatrice qui a fortement aggravé l’instabilité chronique de la IVe république.

Car c’est bien la guerre d’Algérie qui avait fait chuter successivement pas moins de six gouvernements (Pierre Mendès France(20) ; Edgar Faure(21) ; Guy Mollet(22) ; Bourgès-Maunoury(23) ; Antoine Pinay(24) ; Félix Gaillard(25) ; Pierre Pflimlin(26). Ce grave conflit a déstabilisé le régime politique tant et si bien que la durée moyenne d’un gouvernement entre 1955 et 1958 ne dépassait pas plus de trois mois. Et c’est bien la bataille d’Alger, ayant fortement marqué l’année 1957, qui a sonné le glas de la IVe république et l’avènement de la Ve république, fondée par la constitution de 1958, bouleversant ainsi les rapports de pouvoir au sein de l’État au profit de l’exécutif.

C’est donc pour sortir de la crise algérienne que la France s’est dotée des institutions politiques de la Ve république, et ce sont les circonstances politiques imposées par la guerre d’Algérie qui ont contribué à forger un régime politique fortement présidentialisé(27). Les périodes de guerre justifient souvent d’ailleurs des constitutions prévoyant des exécutifs forts.

La présidentialisation du régime est nettement consolidée en 1962 par l’élection du président de la République au suffrage universel direct(28). Sous la IIIe et la IVe république, les présidents étaient élus au suffrage indirect, à la majorité absolue des suffrages des membres du congrès, c’est-à-dire par les deux chambres. Ce changement de mode de désignation du président de la République est en rupture totale avec le parlementarisme de la IIIe et IVe république, largement inspiré du système politique du Royaume-Uni.

C’est pour maintenir l’Algérie dans le giron de la France que le général de Gaulle introduisit dans la constitution de 1958 le principe de la communauté française (Byrne, 2012, p. 661) qui se présente comme une structure fédérale en vue de sauver l’Empire colonial (29). Toutefois, cette tentative de concevoir une nouvelle forme d’organisation politique de l’Empire colonial sur le modèle du Commonwealth britannique est tombée très vite en désuétude, c’est-à-dire dès 1960 en raison de l’indépendance de l’ensemble des États membres, avant d’être abrogée par les dispositions du chapitre IV de la loi constitutionnelle de 1995 (30).

Soulignons, enfin, que la guerre d’Algérie fut également un ferment de décomposition de la gauche française. D’un côté, elle fut à l’origine du schisme le plus tenace qui frappa les socialistes vers la fin de la décennie 1950 (fondation en 1958 du Parti socialiste autonome, issu de la Section française de l’internationale ouvrière et qui va fusionner dans le Parti socialiste unifié fondé le 3 avril 1960). De l’autre, elle fut la cause des difficultés rencontrées par le Parti communiste français avec l’apparition en son sein d’une opposition organisée (Ravenel, 1998). Et l’extrême droite est largement un sous-produit de l’Algérie française.

L’Algérie à l’origine de nombreuses notions juridiques

Notons d’abord que l’Algérie a contribué à façonner la modernité française ; elle a tenu lieu, en quelque sorte, de miroir à son édification qui s’est construite au fil des siècles, note avec pertinence Jean-Robert Henry (Henry, 1998, p. 90-91) ; dans un double rapport. Le premier s’attache aux catégories juridiques et politiques modernes (liberté, égalité, citoyenneté, État de droit, séparation des pouvoirs, démocratie, parlementarisme…) où la France est en concurrence avec certains États européens comme l’Angleterre et l’Allemagne.

Le second est une connexion binaire modernité / tradition avec les anciennes colonies et, en particulier, l’Algérie, principal rapport de la France à une société traditionnelle, figure incarnant dans l’imaginaire français la dialectique modernité/tradition. L’Algérie est, aussi, à l’origine de nombreuses notions juridiques françaises. La notion de domanialité, à titre d’exemple, fut introduite avec la colonisation au milieu du XIXe siècle.

En effet, la summa divisio (31) domaine public et domaine privé a vu le jour à la faveur de la loi du 16 juin 1851 sur la constitution de la propriété foncière en Algérie, alors que son application a été longtemps éloignée du droit positif métropolitain (32) avant de devenir bien plus tard une notion phare du droit public français. L’état d’urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015, porte l’empreinte de sa filiation à la guerre d’Algérie (Debard, 2007, p. 179). (A suivre)

T. K.

* Tahar Khalfoune est enseignant chercheur à l’IUT de Lyon et juriste à l’ONG Forum refugiés-cosi de Lyon, il est l’auteur de nombreuses publications, notamment Le domaine public en droit algérien : réalité et fiction, Collection Logiques Juridiques, l’Harmattan, décembre 2004 ; coauteur avec Gilbert Meynier d’un essai Repenser l’Algérie dans l’histoire, Essai de réflexion, l’Harmattan, 2013 ainsi que des réflexions sur le droit algérien publiées dans la Revue internationale de droit comparé (RIDC). 1. Les exemples de guerres sont légion et l’on peut évoquer succinctement la guerre de Crimée en septembre 1854 ; la campagne d’Italie en 1859 contre les Autrichiens ; l’expédition de Cochinchine (1861-1864) ; la guerre de Prusse (1870- 1871) ; la Grande guerre ; la guerre du Rif (1921- 1926) ; la guerre d’Indochine (1946-1954) ; l’expédition au Soudan (1882-1884)… Voir Menidjel (2007, p. 41 et suiv.).

Notes 

10. Étoile Nord-Africaine 1926.

11. Parti du Peuple Algérien 1937.

12. Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques 1946.

13. Parti Communiste Algérien 1924, branche du Parti Communiste Français.

14. Association des ûlama musulmans 1931.

15. L’Union Démocratique pour le Manifeste Algérien 1946.

16. Amis du Manifeste et de la Liberté 1944.

17. La Fédération des élus musulmans (1930-1943).

18. Le dhimmi en droit islamique renvoie au statut des Juifs et des Chrétiens bénéficiant de la protection de l’État islamique en contrepartie de l’acquittement d’un impôt : djizia.

19. Issus majoritairement du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques.

20. Du parti Radical, (17 juin 1954 – 6 février 1955), soit 6 mois et 11 jours. Il est renversé à l’issue d’un débat sur la politique conduite en Afrique du Nord.

21. Il succède à Pierre Mendès France du 23 février 1955 au 29 novembre 1955.

22. Du parti Socialiste, (1er février 1956 – 21 mai 1957), soit 16 mois. Ce gouvernement connaît une longévité exceptionnelle sous la IVe République : il reste au pouvoir plus d’un an, puis écarté à cause du coût excessif de l’intervention militaire en Algérie.

23. Du parti Radical, (12 juin 1957 – 30 septembre 1957), soit 3 mois et demi.

24. Indépendant, (17 octobre 1957 – 18 octobre 1957), soit 1 jour.

25. Du parti Radical, 13 mai 1958 – 28 mai 1958, soit 5 mois.

26. Du MRP, (13 mai 1958 – 28 mai 1958), soit 15 jours.

27. Voir l’interview des constitutionnalistes Olivier Duhamel et Dominique Rousseau, Non fiction. fr, 03 octobre 2008

28. L’élection du président de la République au suffrage universel direct est introduite par la révision constitutionnelle adoptée par référendum le 28 octobre 1962. Mais ce scrutin n’a eu lieu que le 19 décembre 1965 qui a vu l’élection du général de Gaulle pour un nouveau mandat de sept ans.

29. La constitution a prévu que « les États (concernés) jouissent de l’autonomie […], s’administrent eux-mêmes et gèrent démocratiquement et librement leurs propres affaires ». Article 77 de la constitution de 1958 abrogé par la loi constitutionnelle n° 95-880 du 4 août 1995.

30. Loi constitutionnelle n° 95-880 du 4 août 1995.

31. Expression latine signifiant que rien n’échappe à cette classification qui recouvre l’ensemble des biens : l’un des deux termes, domaine public ou domaine privé, s’applique nécessairement à tous les biens publics.

32. Pour les raisons de son éloignement du droit métropolitain, voir Khalfoune (2016, p. 745- 774).

 

Auteur
Tahar Khalfoune

 




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Rassemblement samedi à Oran en solidarité avec les détenus d’opinion et journalistes

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La LADDH communique

Rassemblement samedi à Oran en solidarité avec les détenus d’opinion et journalistes

Le bureau d’Oran de la LADDH a décidé lors de sa réunion du 24-11-2018 de marquer par un rassemblement pacifique sa solidarité avec tous les détenus politiques, tous les détenus d’opinion et les journalistes soumis à une cabale.

Le bureau d’Oran estime que les autorités ne savent que puiser dans le registre de la répression pour faire taire toute voix critique. Ce comportement ne peut nous laisser indifférent car notre pays est transformé en une vaste prison que fuient de plus en plus des milliers de citoyens et citoyennes.

Le rassemblement se tiendra le Samedi 22-12-2018 au sein de la place Port Saïd (place des deux crèmeries) à partir de 10h.

Nous demandons aux hommes et femmes libres de se joindre à nous pour marquer cette journée et pour faire reculer la répression.

Pour la LADDH,

Kaddour Chouicha

Auteur
Kaddour Chouicha

 




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Algérie, le système et le journaliste  

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REGARD

Algérie, le système et le journaliste  

Que peut faire un journaliste d’investigation dans un Etat de non droit sous un Pouvoir non patriotique et despotique ? Attendre dans son bureau que l’information lui vienne d’un clan qui instrumentalise sa plume contre un autre clan ? Faire des mots croisés en attendant Godot? Se cogner la tête contre les portes fermées? Ou bien avaler son encre et rejoindre en exil, tous les naufragés de l’écriture?

Non, sérieusement, le pouvoir a réussi à s’offrir une société à son image par les moyens de l’argent et de la religion.

Il l’a intégré à son système fondé sur une idéologie arabo-musulmane qui prêche l’arriération et le despotisme, assise désormais sur une économie de bazar et de rapine.

Ce système offre aux algériens des rêves de fortune facile et d’accès à de hautes fonctions sans passer par le travail et le mérite. Les uns, (majoritaires) s’illusionnent, quant aux autres, (minoritaires),qui décrochent le gros lot, il aura fallu qu’ils piétinent le ventre de leurs mères.

A la puissance ainsi démultipliée du pouvoir, il faut opposer une force unie, consciente, organisée et déterminée, capable de le détruire et de changer la société au lieu de la suivre dans ses dérives.

A chaque fois que la société descend d’un cran, on entend des voix prétendument conscientes et lucides nous dire  » Non, ce n’est pas grave, il n’y a pas de quoi s’inquiéter ». Certains arrivent même à y voir des signes de progrès dans cette descente aux enfers, inouïe !

Enfin, il n’appartient pas au journaliste de sauver l’Algérie, mais d’y contribuer certainement. Encore faut-il qu’il sache poser son point de mire avec précision sans tomber dans le rôle de pantin ni celui de justicier.

Auteur
Mokrane Gacem

 




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Le site TLS-Contact d’Oran spolié par un logiciel malveillant (vidéo)

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SCANDALE

Le site TLS-Contact d’Oran spolié par un logiciel malveillant (vidéo)

Le Matin d’Algérie a publié deux articles détaillés, l’un en juillet et l’autre en novembre 2018, sur les pratiques du site TLS-contact d’Oran.

Tout rendez-vous doit se faire, gratuitement, sur le site de TLS. Mais, comme le précisent les articles cités, il est impossible de fixer un rendez-vous sans avoir un certain logiciel informatique constitué d’un ensemble d’extensions et d’applications. Il faut donc recourir à des commerçants de rendez-vous qui possèdent ce logiciel magique  et dépenser une somme folle pour avoir un créneau horaire.

Malgré toutes les alertes, le même problème subsiste. Et ce, depuis maintenant plusieurs mois, salissant ainsi l’image de l’Ambassade de France, de son partenaire TLS, et  piétinant surtout la dignité de l’Algérien, réduit à casquer pour avoir un simple rendez-vous.

Une question nous taraude l’esprit ; quand donc l’Ambassade de France et TLS mettraient-ils fin à ce calvaire et lutteraient définitivement contre cette mafia informatique qui s’enrichit sur le dos des demandeurs de visas ?

La solution est d’améliorer le site, le sécuriser fortement, et ne laisser aucune brèche aux malfaiteurs susceptibles de le spolier à nouveau. Et de faire des mises à jour de temps en temps pour vérifier  d’éventuels problèmes.

Voici une vidéo (il y’en a beaucoup sur Youtube ;  il suffit d’écrire « TLS contact » sur le moteur de recherche) qui prouve l’existence de ce maudit logiciel qui spolie le site TLS et humilie les demandeurs de visas :

Auteur
La rédaction

 




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Pourquoi le premier ministre Ahmed Ouyahia était absent au palais des nations ?

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Réunion gouvernement-walis

Pourquoi le premier ministre Ahmed Ouyahia était absent au palais des nations ?

Le gouvernement devait être au grand complet avec l’ensemble des walis au Palais des Nations, à Alger, ce mercredi et demain jeudi. La réunion devait être consacrée à la mise en œuvre des projets de développement au niveau local.

Seulement, il y a eu un absent ! Et de premier plan ! Le Premier ministre n’était pas au palais des nations au côté du gouvernement qu’il préside. Pourtant le rendez-vous est important. Le dernier du genre remonte au 12 novembre 2016, de l’époque de Sellal comme premier ministre.

Pourquoi donc Ahmed Ouyahia, censé ouvrir les travaux de cette rencontre gouvernement-walis, n’a pas assisté ? Y aurait de l’eau dans le gaz en haut lieu ? Ou ne l’a-t-on pas laissé parler pour ne pas lui offrir une tribune de premier plan ? La perspective de la présidentielle aiguise manifestement les suspicions.

Pourtant lundi, Ouyahia discourait à Tébessa sur projet intégré de transformation du phosphate de la région de Bled El Hadba. Il prédisait même un brin devin que celui-ci allait relancer l’économie nationale.

En lieu et place du Premier ministre donc, les walis ont eu droit à un discours du président qui affiche clairement l’intention d’un cinquième mandat.

Mais ne tirons pas de plan sur la comète. Et attendons donc demain la clôture des travaux pour voir si le très discipliné Ouyahia sera invité à assister.

Auteur
La rédaction

 




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