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Lettre d’un jeune Algérien à «nos» députés fantômes

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COUP DE GUEULE

Lettre d’un jeune Algérien à «nos» députés fantômes

Voyez-vous chers députés où nous sommes arrivés ? Voyez-vous comment notre pays se dégrade de jour en jour, empêtré dans une crise inextricable et aux contours flous ? Voyez-vous comment nous sommes devenus la risée du monde entier ?

En tant que jeune, je souffre trop pour vivre, ou plutôt pour survivre dans ce bled et j’ai honte de vous! Comment en serait-il autrement alors que vous n’êtes que des pantins déglingués, sans pouvoir réel, qui s’endorment à longueur de temps dans l’hémicycle de l’APN, payés par l’argent de la communauté? Puis, à part les galères de sous et le mépris des bureaucrates, il n’y a rien pour ma pomme. Toutes les portes me sont fermées au nez. Je jure que je dis la vérité et n’exagère jamais. Dans mon quartier très pauvre à Mostaganem, vous connaissez bien, sans doute, cette ville du littoral qui a accouché autrefois de dramaturges de renom et qui ne possède qu’un ou deux cinémas ouverts aujourd’hui, personne ne contredira mes propos. Faites un tour et vous n’y trouverez que la misère vous dévisager avec morgue. D’ailleurs, chaque matin, au réveil, je m’assois juste à côté de la mer pour respirer la fraîcheur des rivages ensablés et des vagues qui dansent, la tête ailleurs, prise dans le tourbillon de la fuite. Je rêve seulement d’un zodiac «el boté» comme l’appellent les miens, juste pour oublier vos visages et votre charabia qui me saoulent et rejoindre l’autre rive de la méditerranée où l’espoir, me dit-on, est encore possible.

Si jamais on me ment ou me raconte des salades là-bas, tant pis, j’y irai quand même, ce serait mieux de toute façon que vos lâchetés, votre cupidité et vos mensonges. Quel malheur que de vous avoir comme représentants, vous qui ne représentez que vous-mêmes !

Pour preuve, à l’heure où je vous écris cette lettre-diatribe, personne d’entre vous ne sait s’il y aura d’élection présidentielle ou pas au printemps prochain, si Bouteflika sera candidat à sa propre succession ou pas, si l’Algérie continuera à financer ses projets économiques par la planche à billets ou pas, si nos jeunes auront droit à une transition démocratique ou pas, si l’armée interviendra dans le processus électoral ou pas.

Dommage ! Vous n’êtes là-bas sur les bancs de l’assemblée que pour prendre des selfies, manger l’argent du fisc et du pétrole, le poing levé à chaque injonction de vos maîtres décideurs.

Honte à vous qui réfléchissez en fonctionnaires et non pas en représentants de peuple! Honte à vous! Que diriez-vous par exemple à un hittiste de Bab El Oued pour le convaincre de rester au pays et vous entendre parler sans rien dire avec ce timbre nationaliste périmé alors que beaucoup d’entre vous n’hésiteront pas un seul instant pour envoyer leurs propres enfants à l’étranger, au prix de la princesse s’ils le trouvent ?

Que diriez-vous à citoyen de Djelfa qui, s’il déjeune, ne dîne pas et s’il ne déjeune pas, sur ce qui s’était passé il y a quelques semaines à l’hémicycle rue Zighout Youcef que vous avez fermé par des cadenas pour vos propres intérêts ?

Que diriez-vous à tous ceux qui ont mis confiance en vous alors que vous n’avez mis confiance en personne, à part vos petits portefeuilles et vos gros privilèges? Le désenchantement, chers députés, ne semble pas seulement caractéristique de la jeunesse, mais de toute la société qui vous boude et qui ne voit son salut que dans sa prise de conscience, son engagement et surtout son automobilisation pour vous virer tous. De grâce, faites un effort pour vous en aller seuls afin de sauver votre honneur et celui de votre pays qui en souffre trop…

Auteur
Kamal Guerroua

 




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Des anciens appelés du service national doublement pénalisés

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POLEMIQUE

Des anciens appelés du service national doublement pénalisés

Les anciens appelés du service national âgés de 60 ans qui ont cotisé moins de treize ans, bénéficient non seulement d’une pension de retraite des plus insignifiantes, mais sont en plus privés des deux ans qu’ils avaient passés dans les rangs de l’ANP.

Si quelqu’un d’entre eux cherche à savoir pourquoi, on lui dirait que « c’est la loi » et que « le législateur en a décidé ainsi ». Drôle de législateur qui enlève deux ans de service national au  zaouali et les ajoute au mieux loti.

Le législateur n’imagine certainement pas le degré de frustration qu’il a dû provoquer chez quelqu’un qui a passé deux ans de service national, mais qui en a été privé, sous prétexte qu’il a cotisé moins de treize ans, ou qu’il a demandé et obtenu une retraite anticipée. Ainsi donc, les Algériens sont égaux devant les obstacles du parcours du combattant et sur le champ de tir, mais inégaux dans la comptabilisation des deux ans de service national dans leur retraite.

A titre de comparaison, les Algériens qui ont passé le service militaire dans les rangs de l’armée française durant la colonisation bénéficient tous, sans exception, d’une pension en dinars qu’ils peuvent changer en euros dans une banque algérienne. Et ceux qui, pour une raison ou une autre, se trouvent dans le besoin, le service des anciens combattants leur offre une aide régulière de 50 000,00 DA, et prend en charge tous leurs soins médicaux.

C’est la politique du deux poids deux mesures qui a incontestablement perverti le goût d’aller accomplir son service national en Algérie. Les Algériens sont inégaux devant le service national. Les uns ont en tiré un immense profit, d’autres l’ont évité par piston, d’autres encore ont tout simplement gâché deux ans de leur vie pour rien.

Pour l’anecdote, en janvier 1981, le neveu d’un ministre en poste s’est présenté au CFS de Khenchela pour passer son service national. Ses camarades de la 2ème compagnie étaient ravis de côtoyer le neveu d’un ministre, très sympathique du reste. Après la formation commune de base (FCB) et les six jours de permission qui ont suivi, le neveu du ministre n’est pas revenu, il s’est contenté d’envoyer par colis postal sa tenue de sortie au CFS avec un seul mot : Merci.

« Il aurait dû revenir terminer la formation de quatre mois et repartir avec le grade de sergent en nous disant au revoir », a commenté à l’époque un émigré venu de Paris accomplir son service national à Khenchela.

« Le service national, un devoir, un honneur, une formation », telle est la chute d’un communiqué qui passe en boucle ces jours-ci dans les médias publics algériens.

Oui, le service national pourrait être tout cela, mais à condition qu’il soit obligatoire pour tout le monde, et qu’il soit comptabilisé dans toutes les retraites, fussent-elles minimes ou anticipées.

Auteur
Ahcène Bettahar    

 




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Le royaume du Maroc est-il un Etat raciste envers ses populations autochtones amazighes ?

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Lettre à la Rapporteuse des Nations unies

Le royaume du Maroc est-il un Etat raciste envers ses populations autochtones amazighes ?

A Son Excellence Mme. Tendayi Achiume, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance

Excellence,

Parmi les observations finales du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale concernant le Maroc du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, publié en août 2012, en conformité avec les dispositions du paragraphe 1 de l’article 9 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, le Comité recommandait à l’État marocain d’intensifier ses efforts en vue de promouvoir la langue et la culture amazighes, notamment par leur enseignement, et de prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les Amazighs ne soient victimes d’aucune forme de discrimination raciale, notamment dans l’accès à l’emploi et aux services de santé. Il encourage également l’État partie à envisager de faire inscrire la langue amazighe comme langue officielle dans sa Constitution (chose faite), et à assurer également l’alphabétisation des Amazighs dans leur langue, et dans le cadre de la Commission consultative de régionalisation, mettre particulièrement l’accent sur le développement des régions habitées par les Amazighs. (https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=CERD/C/MAR/CO/17-18/ADD.1&Lang=Fr ).

Dans le même sens, le Comité des Droits de l’Homme de l’Onu, tout en reconnaissant que le Royaume du Maroc pratique explicitement une politique de discrimination de fait à l’encontre des Amazighs dans le domaine de l’emploi et de l’éducation par le Comité du Pacte international des Droits Economiques, Sociaux et Culturels, en octobre 2015 (https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=E/C.12/MAR/CO/4&Lang=Fr ), réaffirmé par le Comité du sixième rapport périodique du Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 1er décembre 2016 (https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=E/C.12/MAR/CO/4&Lang=Fr), appelait l’Etat marocain pour qu’il s’activait urgemment pour promulguer la loi organique relative à la mise en œuvre de la langue l’amazighe, reconnue officiellement le premier juillet 2011, à multiplier les efforts officiels pour garantir l’intégration et la généralisation de l’enseignement de l’amazighe de telle sorte qu’il concerne l’enseignement primaire, secondaire et universitaire, à l’augmentation de la présence de l’amazighe au niveau des médias publiques et de résoudre définitivement le problème de l’interdiction des prénoms amazighes pour les nouveaux nées…

Malheureusement, les autorités marocaines, au lieu de respecter les recommandations de l’ONU et améliorer la situation des droits de l’homme, au sein des différentes régions du Maroc, s’est obstiné à continuer à violer les droits de l’homme les plus élémentaires des populations amazighes, comme en atteste l’approche sécuritaire, caractérisé par une sévère répression des jeunes amazighs du « Mouvement populaire du Rif » des provinces de la région du Rif. Des jeunes qui revendiquaient des infrastructures, des hôpitaux, des universités se sont retrouvés condamnés à vingt ans de prison, sous la fausse et prétexte accusation de séparatisme.

Avec grand étonnement, afin de répondre aux revendications légitimes d’ordre économiques, sociales, culturels et environnementales des jeunes rifains (exprimés en assemblées populaires : voir annexe I), l’Etat marocain a fait usage de la répression aveugle et de la violence disproportionnée, contre des milliers de citoyennes et citoyens qui sont sortis pacifiquement pour protester dans la ville d’ Al-Hoceima et dans d’autres villes et villages du Rif. Après une campagne d’arrestations arbitraires menée sans respect pour la loi ni pour les chartes internationales des droits de l’homme (dénoncés même par le Conseil National des Droits Humains : annexe II), et en chassant sans aucune justification les journalistes étrangers, l’Etat a orchestré des campagnes médiatiques pour diaboliser et discréditer les manifestants dans le Rif et dans les autres régions du pays. Il a procédé à l’arrestation du leader de la protestation, Nacer Zafzafi et plus de 500 activistes de la contestation populaire dans le Rif. Des peines allant de 20 ans de prison ferme à un an de prison avec sursis ont été prononcées, prononcées le 26 juin dernier par la Chambre criminelle de la Cour d’Appel de Casablanca à l’encontre des accusés dans les événements d’Al Hoceima, en avançant plusieurs chefs d’inculpation, comme « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », « tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage », « réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume », « d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales », « la participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée » et « la tenue de rassemblements publics sans autorisation »…Alors que leur tort et la raison profonde de ces accusations raciales et de séparatisme de la part d’un pouvoir qui se croit « Arabe » à l’encontre des populations autochtones amazighes c’est le fait que les manifestants brandissaient des drapeaux identitaires amazighs et des drapeaux de la république de Rif qu’avait créée le grand révolutionnaire Mohamed Abdelkrim El Khattabi dans les années vingt, et qui fait partie désormais du patrimoine historique de tous les citoyennes et citoyens marocains, et que l’Etat marocain devrait en assumer dans sa politique de réconciliation avec son histoire sociale et populaire.

Par ailleurs, les recommandations onusiennes, publiées par les différents Comités des experts chargés de l’examen du rapport officiel du Maroc, insistaient sur l’activation urgente du gouvernement marocain à promulguer la loi organique relative à la mise en œuvre de la langue l’amazighe et la création d’un Conseil national des langues et de la culture marocaine. Elles n’ont pas encore vu le jour.

Ce qui est profondément bizarre c’est le fait que le palais avait chargé un comité d’experts à élaborer un statut du Conseil national des langues et de la culture marocaine, qui a largement travaillé sur ses prérogatives tout en respectant l’autonomie des institutions qui promouvaient la promotion des langues comme l’Institut de Recherches et des Etudes de l’arabisation et l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM). Mais l’ancien président du gouvernement Abdelillah Benkirane élabore un autre projet et supprime carrément le statut d’institution consultatif de l’IRCAM tout en remettant en cause le travail accumulé dans l’enseignement de l’amazighe à travers son écriture propre qu’est le tifinagh !!!

Effectivement, comme on l’avait déjà signalé en personne à son excellence Mme. Navi Pillay, ancienne Haut-commissaire des droits de l’Homme de l’ONU, lors de sa visite à Rabat le 28 mai 2014/2964 (http://amadalpresse.com/RAHA/Lettre17.html), il y a au sein du propre palais royal, des personnes qui ne cachent pas leur haine et leur hostilité envers l’amazighité et toute personne qui manifeste sa fierté envers celle-ci risque par être discréditée, discriminée et écartée, comme s’est passé avec l’ancien porte-parole du roi, M. Hassan Aourid. Et jusqu’à présent, le chef de l’état ne dispose pas encore de conseillers pour le dossier amazigh ! L’IRCAM dont le défunt conseiller Meziane Belfkih s’en chargeait fonctionne en étant amputé de son conseil administratif, alors que toutes les autres institutions en disposent !

A son excellence Mme. Navi Pillay, on lui avait signalé aussi que l’ancien ministre amazigh des Affaires Extérieures Dr. Saaeddine El Othmani, a été rapidement évincé lors d’un remaniement gouvernemental du précédent gouvernement à cause du fait d’avoir proposé le changement du nom de dénomination raciste de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) par celle d’Union du Grand Maghreb, qui est maintenant reconnu dans la nouvelle constitution de 2011. Incompréhensible, maintenant qu’il est devenu l’actuel président du gouvernement, il s’oppose à la dite modification malgré le fait que le président de l’Assemblé Mondiale Amazighe avait intenté un procès judiciaire que le tribunal administratif du première instance a rejeté ! Il n’a même pas osé reconnaître le nouvel an amazigh comme l’a fait le voisin état algérien malgré une campagne populaire menée en décembre 2017 et janvier 2018!

Ce gouvernement continue à maintenir éternellement à son poste M. Ahmed Lahlimi Alami, dépassant largement son âge de la retraite à son intouchable poste du Haut-Commissaire au Plan, qui avait dirigé l’opération, à deux reprises, du recensement de la population en 2004 et en 2014, et qui a eu toujours le mérite de falsifier délibérément le nombre des locuteurs Amazighophones, en les réduisant à un chiffre dérisoire de 27 à 28,4 % de la population! Et cela, se fait manifestement dans le but de justifier la minorisation et l’importance des Amazighs et de les priver de leur droit à l’enseignement en leur langue autochtone. Un autre conseiller amazighophobe du palais royal s’occupe du délicat dossier de l’éducation nationale, en l’occurrence M. Omar Azziman.

Il est le responsable numéro un de s’entêter à ignorer la constitutionalité de la langue amazighe et de bloquer sa mise en œuvre sur le terrain. Son Conseil Supérieur de l’Education dans sa vision de 2030 insiste sur son obstination de la politique idéologique de l’arabisation qui a ruiné le système éducatif marocain (voir ma lettre à la secrétaire générale de l’UNESCO : http://amamazigh.org/2017/11/lama-interpelle-lunesco-sur-limportance-de-la-langue-maternelle-dans-la-resolution-de-la-problematique-de-leducation-au-maroc-et-dans-les-pays-de-tamazgha/ ), tout en infravalorisant la généralisation de l’enseignement de l’amazighe du primaire jusqu’à l’université, comme le recommande votre organisation, les Nations Unies. La dernière déclaration de l’actuel ministre de l’Education Nationale M. Saaïd Amzazi, amazigh de surcroit, s’engage à recruter 8000 enseignants en amazighe à l’horizon de 2030 juste pour le cycle primaire, alors que l’enseignement de l’amazighe devait être généralisé, comme prévu, déjà en 2008 ! Mais pour l’urgence de son enseignement, et pour les 4 millions et demi d’écolières et d’écoliers du l’enseignement primaire, il faudrait au moins 100 000 enseignants et en 2030 peut être le nombre d’étudiants serait doublé et, alors, il faudrait doubler aussi le nombre de professeurs si on voudrait vraiment respecter l’égalité des droits linguistiques !

Les droits linguistiques, éducatifs et culturels sont aussi presque totalement absents dans les programmes d’Alphabétisation des adultes et dans les programmes éducatifs destinés aux enfants des citoyens marocains résidents à l’étranger (MRE).

Quant à la recommandation onusienne concernant l’augmentation de la présence de l’amazighe au niveau des médias publiques, l’Etat marocain continue à poursuivre sa politique de discrimination notoire à l’encontre des amazighs.

Il y a qu’une seule chaine de télévision en amazighe (qui respecte scrupuleusement les 30 % de sa programmation en arabe) et sept chaines en langue arabe et français accaparés par des journalistes pan-arabistes et anti-amazighs. Les 20% de programmes télévisés en langue amazighe qui figurent dans les cahiers de certaines chaines nationales comme RTVM et TV2M ne sont plus respectés et la chaîne Medi1Sat et sa radio « Méditerranée » continue à bombarder les locuteurs amazighs dans ses bulletins informatives et de la météo par le terme discriminatoire de « Maghreb arabe », sans aucun respect de la réforme constitutionnelle.

La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), à l’exemple de Conseil National des Droits Humains, qui ne comporte au sein de son comité des sages aucune personnalité pro-amazighe, ne prend pas de tout de décisions fermes à l’encontre des responsables de ces chaînes nationales quant au respect de leurs programmation en amazighe ni le respect de passage de 6 à 24 heures de la chaîne Tamazight (TV8) promise par l’ancien gouvernement. Pour les programmes qui passent en langue amazighe dans TV8, on oblige la chaîne au sous-titrage en arabe et aux programmes en arabe des autres chaînes on ne leur demande guère le sous-titrage en langue amazighe.

Le parlement marocain fait la même chose. Il ne respecte pas l’article 5 de la constitution concernant l’égalité des langues officielles. L’écriteau de ses deux façades est écrit qu’en arabe et il continue à priver les citoyennes et les citoyens amazighophones de la traduction et de l’interprétariat des interventions des députés et des conseillers de la deuxième chambre en langue amazighe, comme l’avait dénoncé, déjà en avril 2012, l’ancienne parlementaire Fatima Tabaamrant (www.amazighnews.net/20120501707/Tabaamrant-a-pose-une-question-en-langue-amazighe-au-Parlement.html). On avait avancé à l’époque le prétexte des moyens techniques qu’on met à disposition des députés étrangers qui les visitent et on la prive aux autochtones. Le parlement a réussi à disposer de l’interprétariat en langue des signes pour les sourds, mais pas de tout en langue amazighe, et par conséquent il prive plus de la moitié de la population amazighophone de suivre les débats parlementaires !

L’ONU à travers ses instances a toujours demandé à l’Etat marocain à mettre fin à la spoliation de la propriété et des terres collectives qui est source d’exode et d’émigration, et à mettre en place un plan de développement pour les régions marginalisées et juguler les écarts entre régions et espaces urbains des espaces ruraux. Dans ce domaine, l’état marocain excelle par son action de faire tout le contraire. Nous-mêmes nous avons réussi à organiser une rencontre nationale les 15 et 16 novembre 2014 à Rabat (voir annexe III) afin d’alerter les autorités publiques et l’opinion publique de ce danger social qui prend des proportions de plus en plus préoccupantes.

Comme on l’avait déjà signalé dans notre rapport (https://tbinternet.ohchr.org/Treaties/CCPR/…/INT_CCPR_CSS_MAR_25898_F.docx ) : « Le plus grave de tous ces violations c’est que l’Etat marocain continue à spolier les terres collectives et poursuit, de manière inédite, la confiscation des terres des tribus amazighes, sous prétexte de « limitation forestière ». Et dans ce cadre, le Haut- commissaire aux eaux et forêts, responsable de l’institution qui opère la confiscation, a déclaré, le 10 février 2015 lors d’une conférence de presse à Rabat, que le rythme de « limitation forestière » (c’est-à-dire l’expropriation) s’est accéléré. D’après les statistiques qu’il a présentées, la moyenne de confiscation a atteint entre 1995 et 2004 environ 24 mille et 800 hectares annuellement et est de 300 000 hectares entre 2005 et 2014. Dix fois plus qu’avait entrepris le colonialisme français durant toute sa présence au Maroc ! En plus des terres qui se trouvent partagés illégalement entre les soi-disant serviteurs de l’Etat, ou données gracieusement aux « Arabes » du Machrek comme cette grande parcelle offerte à l’émir de Qatar pour ériger un palais en plein forêt d’Ifrane » .

Ainsi à Imider les populations continuent à se manifester de façon permanente depuis 2011 sans que les autorités les trouvent de solutions !

Dans le nord du Maroc, l’action de l’Etat, juste en 2016, a abouti à la spoliation de plus de trente mille (30.000) hectares que dans la province d’Al-Hoceima, plus particulièrement le territoire des Sanhajas Srair (Annexe IV en arabe). Dans cette région, foyer de la culture de cannabis, plus de 45 000 agriculteurs sont persécutés et recherchés par la justice sans jamais essayer de mettre fin à cette situation, en leur offrant une amnistie ou une réconciliation, et ni on proposant à ces montagnards rifains, en contrepartie de se dédier à des agricultures fruitières alternatives, afin de vivre dignement en sécurité et en paix. Les seuls qui se bénéficient de la culture du cannabis ce sont les barons de drogue, qui à travers des prêts financiers offerts aux petits agriculteurs, qui n’arrivent pas à leurs débourser, les maintiennent dans un esclavagisme intolérant !

La même chose se passe dans la région de Souss où sous le prétexte de protéger le sanglier on exproprie des terres tribales.

 

En plus, la régionalisation administrative, et son découpage imposés par le conseiller Omar Azziman, -qui n’a pas voulu prendre en considération les revendications du Mouvement Amazigh-, n’arrange en rien le développement économique des régions périphériques, habitées majoritairement par les populations amazighophones. Le roi du Maroc Mohamed VI reconnait, en personne, l’échec du modèle économique, qui ne résout ni les problèmes des populations du Rif, ni de Zagora, de Jrada, ni de … Les autorités marocaines savent très bien que seulement quatre régions de la côte atlantique accaparent 60% du PIB national, alors que les huit autres régions, du soi-disant Maroc inutile, devraient partagent les 40% restant du PIB !

En définitive, la discrimination de fait à l’encontre des Amazighs se manifestent aussi dans la carte nationale où on cache caractère en tifinagh ? Celle-ci, comme la monnaie nationale, le passeport, le permis de conduire, devrait être traduite aussi en langue amazighe et écrite en tifinagh, comme le fait par exemple la Belgique en traduisant les données dans ses trois langues nationales, en plus de l’anglais !

Et pour terminer ce modeste rapport, je vous laisse à observer l’écriteau du Tribunal constitutionnel, une institution qui devait veiller aux respect scrupuleux de texte constitutionnel et à l’égalité des droits linguistiques et culturels, eh ben, cet écriteau reflète bel et bien cette inadmissible discrimination à l’encontre des Amazighs: l’écriture en arabe est volumineuse et très visible de loin, et sa traduction en amazighe est minuscule !!!

Veuillez agréer, Excellence Mme. Achiume, l’assurance de notre considération forte distinguée.

Auteur
Rachid Raha, pour l’Assemblée mondiale amazighe

 




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La rénovation de la Casbah d’Alger confiée à l’architecte français Jean Nouvel

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PATRIMOINE

La rénovation de la Casbah d’Alger confiée à l’architecte français Jean Nouvel

Une convention tripartite a été signée, dimanche à Alger, par la wilaya d’Alger, la région d’Ile-de-France et les ateliers de Jean-Nouvel en vue de revitaliser la vieille Casbah au plan patrimonial, urbanistique, culturel et touristique.

Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, pour la partie algéroise, la présidente de la région Ile-de France, Valérie Pécresse, représentant la partie francilienne et l’expert architecte Jean-Nouvel, pour les ateliers éponymes, ont signé cette convention au siège de l’Armée des Janissaires à la haute Casbah au terme d’une visite sur le terrain.

Les études préliminaires prévues au terme de cette convention consistent en accompagnement technique à intervenir dans les prochains jours, a précisé à l’APS, le directeur de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction à la wilaya d’Alger, Mohamed-Yazid Gaouaoui.

Intervenant à l’occasion de cette signature, Mme Pécresse a valorisé le Plan stratégique d’aménagement et d’urbanisme de la wilaya d’Alger, qualifiant de « défi et aventure » à la fois le projet d’aménagement et d’embellissement de la baie d’Alger, dont les travaux ont atteint 25%.

Dans le cadre de l’accompagnement technique prévu en vertu de cette convention, il sera fait appel à l’expérience et à l’expertise d’un éminent expert en architecture, en l’occurrence Jean-Nouvel, qui s’attélera avec son staff à restituer son lustre à la Casbah, classée patrimoine mondial par l’Unesco, a ajouté Mme. Pécresse.

Pour la présidente de la région Ile-de-France, il ne s’agit pas simplement d’un projet d’architecture mais de la revitalisation de la Casbah au plan patrimonial, culturel, urbanistique et touristique.

De son côté, M. Zoukh s’est félicité de cet accompagnement technique et de la contribution des Ateliers du grand architecte de renommée internationale Jean-Nouvel, annonçant, à cette occasion, la tenue lundi (demain) d’une rencontre entre les Ateliers de Jean-Nouvel et un groupe d’architectes algériens afin d’expliquer « comment la wilaya d’Alger souhaite voir sa baie ».

L’architecte Jean-Nouvel a mis en valeur, pour sa part, les chefs-d’œuvre architecturaux que recèle la vieille Casbah, relevant, ainsi, la nécessité de la réhabiliter pour lui restituer son lustre.           

Auparavant, la présidente de la région Ile-de France s’était rendue au siège de la Direction générale de l’entreprise du Métro d’Alger (EMA) dont la gestion est assurée par l’entreprise RATP DEV où elle a reçu des explications détaillées sur l’activité de cette entreprise.

A cet effet, le Directeur général de la RATP DEV, Olivier Badard a indiqué que le Métro d’Alger qui compte 19 stations enregistre plus de 160.000 voyageurs/jour en attendant la réception de l’extension de la ligne s’étendant jusqu’à l’Aéroport international Houari Boumediene d’ici 2023 et dont la gestion sera assurée par l’EMA.

Les Français six lignes en Algérie

Le Président directeur général de SETRAM, Pierrick Poivrier a déclaré que l’entreprise exploite six lignes de tramways à savoir Alger, Oran, Sidi Bel Abbès, Ouargla, Sétif et Constantine, soulignant que le tramway d’Alger enregistre plus de 100.000 voyageurs/jour.

Une nouvelle extension du tramway de Constantine est prévue durant le mois de mars prochain, a-t-il ajouté sans en préciser la ligne. Il a fait état en outre du lancement des travaux du tramway de Mostaganem en 2019.

Le nombre des employés des entreprises SETRAM et EMA s’élève à plus de 4000, a fait savoir M. Olivier Badard.

La présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse effectue une visite de deux jours en Algérie dans le cadre de l’accord de coopération avec la wilaya d’Alger et conduit une importante délégation dont Jérôme Chartier, 1er vice- président chargé de la Stratégie institutionnelle et des Relations internationales, Agnès Evren, vice-présidente chargée de la Culture, du Patrimoine et de la Création, Hamida Rezeg, vice- présidente chargée du Tourisme et Béatrice Lecouturier, déléguée spéciale à l’Orientation, a-t-on rappelé. 

Auteur
APS

 




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Affaires Khashoggi et Yémen : rien ne va plus entre Riyad et le Sénat américain

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TENSION

Affaires Khashoggi et Yémen : rien ne va plus entre Riyad et le Sénat américain

L’Arabie saoudite a condamné lundi le vote de résolutions du Sénat américain hostiles au régime de Riyad, l’une sur le conflit au Yémen, l’autre sur l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

« Le royaume d’Arabie saoudite rejette la position exprimée récemment par le Sénat des États-Unis, qui se fondaient sur des affirmations et allégations sans preuve, et contenaient des ingérences flagrantes dans les affaires internes au royaume, sapant son rôle régional et international », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué sur le site internet de l’agence de presse officielle saoudienne, SPA.

« Si le royaume d’Arabie saoudite réaffirme son engagement à continuer à renforcer ses relations avec les États-Unis d’Amérique, il exprime également son inquiétude concernant les positions exprimées par les membres d’une instance législative honorable d’un État allié et ami », a ajouté le ministère dans cette longue déclaration.

Les deux résolutions avaient été approuvées jeudi grâce aux votes essentiellement de sénateurs démocrates, mais aussi de quelques républicains.

La première appelle le président Donald Trump à « retirer les forces armées américaines des hostilités au Yémen ou affectant le Yémen, sauf les forces américaines engagées dans des opérations visant Al-Qaïda ou des forces associées ».

Dans la seconde, le Sénat « estime que le prince héritier Mohammed Ben Salmane est responsable du meurtre » du Saoudien Jamal Khashoggi, tué dans le consulat de son pays à Istanbul le 2 octobre.

Ryad affirme que le meurtre a été commis sans l’accord de ses plus hauts dirigeants. Les autorités saoudiennes ont rejeté une demande d’extradition turque des suspects, parmi lesquels deux proches du prince héritier Mohammed ben Salmane. 

Ces deux résolutions ont été un camouflet pour la diplomatie de M. Trump, très proche du pouvoir saoudien.

Elles ne devraient garder qu’une portée symbolique, car d’une part elles ne devraient pas être débattues à la Chambre des représentants, au moins jusqu’à l’investiture des nouveaux parlementaires en janvier, et d’autre part le président devrait les ignorer.

« Débats politiques nationaux » 

Mais l’Arabie saoudite a montré son agacement quant à l’opposition à laquelle est confronté Donald Trump au Congrès.

« Le royaume espère ne pas être pris dans des débats politiques nationaux aux États-Unis, afin d’éviter toute retombée sur les liens entre les deux pays, qui pourrait avoir une incidence significative sur cette relation stratégique importante », a écrit le ministère des Affaires étrangères.

L’assassinat de Jamal Khashoggi a terni la réputation de l’Arabie saoudite, et de nombreux pays internationaux ont pris des sanctions individuelles contre des responsables du régime, dont les États-Unis, le Canada ou la France.

« Le prince Mohammed et l’Arabie saoudite, dès avant le dépôt de la résolution au Sénat, étaient en train de se rendre compte que l’exécution de Khashoggi avait affaibli le royaume sur la scène internationale et l’avait rendu plus vulnérable aux pressions », a expliqué à l’AFP un expert de la géopolitique du Moyen-Orient, James Dorsey, de l’université RSIS à Singapour.

Évoquant cette affaire dimanche depuis Doha, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a répété un appel à « une enquête crédible et une punition pour ceux qui en sont coupables ».

Le rôle de l’Arabie saoudite dans le conflit sanglant qui déchire le Yémen est également de plus en plus remis en question. Ryad est à la tête d’une coalition internationale qui soutient les forces progouvernementales contre les rebelles Houthis.

Depuis 2014, cette guerre a fait au moins 10.000 morts. Des millions de personnes sont par ailleurs menacées de famine dans ce pays où sévit « la pire crise humanitaire du monde », selon l’ONU.

Après la conclusion en Suède vendredi d’un accord de trêve entre belligérants, le roi Salmane et le prince héritier avaient souligné dans une déclaration officielle avoir « apporté leur soutien à une solution politique au conflit ».

Auteur
AFP

 




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Une jeune fille écope de 02 mois de prison ferme à Batna

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JUSTICE

Une jeune fille écope de 02 mois de prison ferme à Batna

Une peine de deux mois de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 dinars  été prononcée dimanche par la cour de Batna à l’encontre d’une jeune fille récidiviste inculpée de trafic de drogue, comprimés, port d’arme blanche et conduite sans permis de conduire.

Selon nos sources, la jeune fille âgée de 21 ans (H.N.) a été arrêtée la nuit vers 01h  lors d’un barrage de routine  par les services de la brigade de la gendarmerie relevant de la commune d’Ayoune Elassafer située à une dizaine de km du centre-ville.

Selon la même source, la jeune fille se trouvait seule la nuit  à bord d’un véhicule de marque Peugeot 307, lorsqu’elle fut arrêtée avec en sa possession des comprimés (Kitil), de la drogue, et une épée coupée. Par ailleurs, elle conduisait sans permis de conduire.

La jeune fille en question a été arrêtée, présentée devant le procureur de la république près le tribunal de Batna qui l’a condamnée à 02 mois de prison ferme assortis d’une amende de 50.000 DA.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Le marxisme et les luttes pour le pouvoir

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REGARD

Le marxisme et les luttes pour le pouvoir

Karl Marx à Alger.

Le problème du marxisme, enterré définitivement, demeure une question lancinante qui n’a pas encore connu son épilogue.

L’échec de ce qui a été son succédané, le communisme sous la houlette d’un stalinisme impitoyable, ne traduit certainement pas une vérification du non-fondé d’une théorie qui n’a pas connu son cheminement dialectique, déterministe et basé sur des bonds qualitatifs progressifs dont l’aboutissement serait un saut qualitatif amené par cette série de convulsions internes et contradictoires à même de provoquer l’effondrement du capitalisme.

Le triomphalisme du capitalisme ou plutôt de sa dérive qui est aujourd’hui ce capitalisme financier ou cette économie financiarisée devenue spéculative n’ayant de règle que la loi du marché dérégulé obéissant à « la main invisible » sorte de « deus machina » intervenant in extremis pour apporter la solution idoine ,l’absence de souci environnemental et écologique, la surexploitation des ressources planétaires …mènent la planète droit contre le mur.

Il ne s’agit pas, en mettant en avant cet échec, de nier un phénomène patent de lutte des classes qui revient en France à travers les « gilets jaunes » et l’effondrement des classes jusque-là considérées comme moyennes et devenues pauvres aujourd’hui, ou celui de la résurgence des nationalismes qui portent au pouvoir des gouvernements d’extrême droite un peu partout en Europe, au Brésil, aux Etats-Unis… et qui soulignent également la remise en cause , prémisse d’un effondrement prochain, du système ultra-libéral.

Concernant Cevital et Issad Rebrab je ne saurais situer les tenants et les aboutissants d’une ascension fulgurante, née dans un système et d’un système en déliquescence qui était le socialisme spécifique algérien à l’origine du dépècement de l’Algérie post-octobre 1988 dont l’ouverture au multipartisme a planifié la mort des entreprises nationales dont les monopoles ont été repris par les parties en pole position alors.

Ces parties liées aux clans puissants du pouvoir de l’époque qui, en lieu et place d’une ouverture sur la privatisation, ont privatisé, selon le mot de Mohammed Hachemaoui, l’Etat algérien.

Les situations conflictuelles observées aujourd’hui ne constituent pas un combat entre la justice et l’autoritarisme d’un pouvoir mais les manifestations de règlement de comptes entre clans en perpétuelle lutte.

On pourrait épiloguer longtemps sur ces considérations politico-économiques qui nécessiteraient d’autres développements bien plus complexes…

Auteur
Cherif Ben Mamar

 




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« Gilets jaunes »: l’exécutif détaille ses mesures après une décrue de la mobilisation

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FRANCE

« Gilets jaunes »: l’exécutif détaille ses mesures après une décrue de la mobilisation

Édouard Philippe a précisé dimanche les modalités des mesures en faveur des « gilets jaunes », au lendemain d’une forte baisse de leur mobilisation qui fait espérer au gouvernement une sortie de crise après un mois de chaos.

Dans un entretien au quotidien Les Echos à paraître lundi et mis en ligne dimanche soir, le Premier ministre indique que le gain de 100 euros net pour les salariés proches du Smic, mesure phare annoncée par Emmanuel Macron, passera « par une hausse massive de la prime d’activité » qui sera versée « dès le 5 février pour compléter le salaire de janvier ».

Cette hausse ne concernera donc pas tous les salariés au Smic car la prime d’activité tient compte de l’ensemble des revenus du ménage, mais « nous allons élargir le nombre de foyers éligibles, qui passera de 3,8 millions à 5 millions », a précisé le Premier ministre.

« Nous avons préféré cette solution à une baisse des cotisations salariales, qui était plus injuste et qui, à ce titre, a déjà été censurée par le conseil constitutionnel », a-t-il ajouté.

Au total les mesures annoncées par Emmanuel Macron lundi soir, parmi lesquelles figurent aussi les heures supplémentaires défiscalisées ou l’exemption de hausse de CSG pour les retraités gagnant moins de 2.000 euros, vont se chiffrer à environ « 10 milliards d’euros ».

Le déficit, prévu à 2,8% en 2019, devrait en conséquence se creuser légèrement et atteindre 3,2% du PIB, a indiqué M. Philippe, puisque le gouvernement ne touchera pas à la transformation du CICE en baisse des charges, comme le réclamaient certains dans la majorité.

Afin d’atténuer les conséquences pour les finances publiques de ces mesures, le gouvernement a décidé de limiter la baisse du taux d’impôt sur les sociétés à celle de moins de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année prochaine. Elle sera décalée d’un an pour les autres, a précisé le Premier ministre au quotidien économique.

Mea culpa 

« Nous demandons donc un effort aux plus grandes entreprises pour nous permettre de dégager une recette supplémentaire de l’ordre de 1,8 milliard d’euros », a-t-il expliqué.

Ces mesures doivent être présentées en Conseil des ministres mercredi avant de passer à l’Assemblée nationale jeudi et au Sénat vendredi.

Le Premier ministre s’est déclaré favorable sur le principe à un référendum d’initiative citoyenne (RIC), une des principales revendications des « gilets jaunes », qui peut être un « bon instrument dans une démocratie » mais « pas sur n’importe quel sujet ni dans n’importe quelles conditions ».

« C’est un bon sujet du débat que nous allons organiser partout en France. Comme l’est le vote blanc », a-t-il souligné alors que l’exécutif lance une grande concertation nationale de deux mois et demi pour tirer la leçon de la crise des « gilets jaunes ».

Sur la forme, le Premier ministre, s’est fendu, comme le président lundi, d’un mea culpa en concédant des « erreurs » dans la gestion d’une crise qui secoue le pays depuis un mois.

« Nous n’avons pas assez écouté les Français. Je reste persuadé qu’ils veulent qu’on transforme ce pays. Je leur dis que leur impatience est la mienne. Nous allons continuer à réparer le pays en les associant davantage », a-t-il promis, ajoutant qu’il n’y a « pas de tournant » mais « un changement de méthode ».

Même si plusieurs appels à un acte VI circulent sur les réseaux sociaux pour samedi prochain et même vendredi, jour des 41 ans d’Emmanuel Macron, l’apaisement était palpable dimanche en régions, au lendemain d’une mobilisation divisée par deux (66.000 manifestants).

« Les combats sont finis, le débat c’est maintenant », a souligné dimanche le président de l’Assemblée Richard Ferrand, sans exclure l’envoi de « CRS ou de gendarmes à la campagne » pour « libérer l’espace public ».

 « Problèmes pas résolus » 
Alors que des « gilets jaunes » de plusieurs régions s’attendaient à être délogés de ronds-points par les forces de l’ordre, une source policière a fait valoir que la question des ronds-points « sera traitée ».

Signe d’encouragement pour l’exécutif, un sondage Opinionway pour LCI publié dimanche faisait remonter la popularité d’Emmanuel Macron de deux points, à 31% de satisfaits.

Mais pas question de crier victoire. « Si la participation est moindre, les problèmes ne sont pas résolus pour autant », a averti François Bayrou, patron du MoDem et allié de la majorité.

Difficile de conclure à une quelconque défaite des « gilets jaunes » qui ont obtenu bien plus que les syndicats ou partis d’opposition avant eux.

« L’engagement du président sera tenu », a assuré Richard Ferrand. Qui en appelle à « la responsabilité des parlementaires » pour valider les mesures, afin qu’elles soient applicables dès le 1er janvier .

Les détails de la « grande concertation nationale » doivent également être connus dans la semaine. Le débat doit s’appuyer fortement sur les maires et aborder quatre grands thèmes (transition écologique, fiscalité, organisation de l’État et démocratie et citoyenneté –où a été insérée l’immigration).

 

Auteur
AFP

 




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Présidentielle en RDC: la transition ou le chaos

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TENSION

Présidentielle en RDC: la transition ou le chaos

La République démocratique du Congo, le plus grand et le plus instable des pays d’Afrique sub-saharienne, entre dans une période sans précédent de sa tumultueuse histoire à l’approche des élections prévues le 23 décembre.

Déjà deux fois reporté, le scrutin présidentiel à un tour doit en théorie conduire le pays de Patrice Lumumba (assassiné en 1961), du maréchal Mobutu Sese Seko (renversé en 1997) et de Laurent-Désiré Kabila (assassiné en 2001) vers une première transmission pacifique du pouvoir depuis son indépendance le 30 juin 1960.

« Personne ne peut dire aujourd’hui ce qui se passera au lendemain des élections », admet la présidence française, en pointe sur le dossier congolais aux Nations unies.

Signe parmi d’autres d’inquiétude à l’étranger face aux risques de violences: les États-Unis ont ordonné vendredi le départ des équipes jugées non essentielles de leur ambassade à Kinshasa.

L’actuel chef de l’Etat, Joseph Kabila, fils et successeur du président tué le 16 janvier 2001, s’est résigné à quitter le pouvoir, contraint par la Constitution qui lui interdisait un troisième mandat.

Avec deux ans de retard, sous pression également de l’Occident et de la rue congolaise, M. Kabila, 47 ans, a désigné un « dauphin » dans la course à sa succession, l’ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, 58 ans.

Soutenu par les cadres du régime réunis dans le Front commun pour le Congo (FCC), et par l’appareil d’Etat et ses forces de sécurité, M. Ramazani a face à lui l’opposition divisée entre deux têtes d’affiche.
 

Opposition divisée 

Comme son père Etienne lors des dernières élections en 2011, Félix Tshisekedi, 55 ans, porte les couleurs de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti historique d’opposition depuis les luttes anti-Mobutu des années 80, dans l’ancien Zaïre.

Fort de ses bastions à Kinshasa et dans le Kasaï (centre), Tshisekedi fils a constitué un « ticket » avec l’ex-président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, originaire du Sud-Kivu (Est).

MM. Tshisekedi et Kamerhe se sont retirés en novembre d’un accord à sept opposants qui désignaient un autre d’entre eux « candidat unique » de l’opposition, l’outsider Martin Fayulu.

Emmanuel Ramazani, Félix Tshisekedi, Martin Fayulu: l’élection se joue entre ces trois-là, les seuls parmi les 21 candidats inscrits qui font campagne aux quatre coins d’un pays-continent de 2,3 millions de km2.

Des violences ont déjà éclaté autour de la campagne de M. Fayulu, avec au moins quatre morts parmi ses partisans d’après plusieurs sources, ce que nie le pouvoir.

Le candidat a appelé l’aide de la communauté internationale, qui est sortie de son long silence sur la RDC. Dans un communiqué commun, les Nations unies, l’Union européenne, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada et la Suisse se sont inquiétés des violences pré-électorales.

Il est peu probable que les 40 millions d’électeurs enregistrés puissent tous voter.

Dans l’Est frontalier de quatre pays (Ouganda, Rwanda, Burundi, Tanzanie), des dizaines de groupes armés restent en embuscade, prospérant sur le chômage des jeunes, avec pour enjeu le contrôle des ressources minérales.

La violence atteint son comble à Beni dans le Nord-Kivu, théâtre de tueries de civils attribuées au mystérieux groupe armé d’origine ougandaise ADF et d’une épidémie d’Ebola.

Des combats entre l’armée régulière et des rebelles sont régulièrement rapportées dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu. La situation est également instable en Ituri.

La machine à voter 

Cette élection historique présente une étrange singularité: une simple procédure de vote est devenu au fil des mois un enjeu à part entière du scrutin.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a acheté quelque 100.000 « machines à voter » à une société privée sud-coréenne, désavouée par l’ambassade de Séoul à Kinshasa. 

Cet écran tactile doit permettre aux électeurs de cliquer sur le nom des candidats et d’imprimer leur bulletin de vote à glisser dans l’urne avant un très classique comptage manuel.

L’opposition a dénoncé pendant des mois ces « machines à tricher » avant de se diviser. M. Tshisekedi accepte les élections, « avec ou sans machine », pour accélérer le départ du président Kabila. M. Fayulu accepte les élections, mais conteste la machine à voter.

Cette position lui vaut d’être accusé par le pouvoir de vouloir « saborder » les élections, surtout depuis l’incendie jeudi d’un entrepôt de la Céni à Kinshasa.

Ce sinistre, sans doute d’origine criminelle d’après les autorités, a détruit 80% des machines destinées à la capitale, avance la Céni, qui assure que les élections auront tout de même lieu.

En marge des polémiques et des violences, les candidats ont tous promis des milliards de dollars sur cinq ans pour sortir la RDC de la pauvreté.

Dans ce pays qui regorge de cobalt, de cuivre, de coltan, d’or, de diamants, la vaste majorité des Congolais vit avec moins de deux dollars par jour.

Auteur
AFP

 




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Tiwizi : ADN culturel et chants païens de Kabylie 

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Noël, idée cadeau pour expatriés

Tiwizi : ADN culturel et chants païens de Kabylie 

Ils sont venus, ils sont (presque) tous là ! De Kahina à Idir, de Azal à Ali Ideflawen, de Ferhat Mehenni à tant d’autres voix extatiques du pays ! Connus ou méconnus, nos artistes Kabyles se sont retrouvés pour nous concocter un double-album de 28 litanies magiques qui gravitent autour de thématiques diverses du terroir et rendent hommage, en toute beauté, à nos gènes et aux millénaires de patrimoine culturel des « ath Jerjder a3layene ».

Ces signatures d’authenticité qui échappent à l’unicité ambiante et résistent aux aléas du temps et l’oppression de ces conquistadors de tous bords qui s’acharnent, à ce jour, à nous réduire à des moins que rien, par la grâce de messages célestes des « ath-yiwene » (monothéistes), le dernier ayant totalement aliéné les sujets conquis !

Oh cieux de ce pays, pourquoi avez-vous changé de camp ? Pourquoi avez-vous troqué nos majestueux « ath-watas » contre ces « ath-yiwene » de pacotilles qui s’acharnent à éradiquer jusqu’à « avehri t’medith » de chaque « thavhirth » ? questionne Ali Ideflawen.

Kabyles, Kabylie ! Un peuple, une région asservie par tous les envahisseurs qui se sont succédé pour coller aux montagnes et à nos ancêtres l’étiquette d’ennemis à la cause des derniers arrivés sur ses propres terres pour s’y installer et occuper des trônes supérieurs, au-dessus de notre « aguellidh amokrane » d’origine !

 Depuis la nuit des temps, on s’évertue à nous faire abdiquer et nous faire muter pour épouser le moule et les contours des derniers conquérants qui se sont aventurés pour convertir jusqu’à l’indomptable sommet du Djurdjura ! Par la grâce de millénaires d’Histoire orale, malgré les Dieux et les hommes qui se sont, de force, invités chez nous, le gène kabyle ne rompt pas, il ne plie pas, il ne meurt pas ! Il ne mourra sans doute jamais, tant il donne l’impression, invasion après invasion, incursion après incursion culturelle aux apparences de paix imposée par l’épée, de renaitre et fleurir de ses propres cendres !

Pour combattre les envahisseurs, nos ancêtres n’avaient ni armes, ni armée ! A ce jour, nous n’en avons pas et n’aspirons point à en avoir ! La Vie est trop sacrée pour verser dans les moyens de provoquer la mort ! Mais il reste la culture pour nous perpétuer sans porter ni exhiber quelconque artillerie et guerroyer comme le font la plupart des autres peuples de la planète ! Une culture orale de sagesse qui se transmet de père en fils, de mère en fille depuis la nuit des temps !

À cet égard, la compilation Tiwizi représente un condensé de chants païens qui résume toute la structure d’une Vie pacifique remplie de questionnements existentiels tels que perçus par nos premiers ancêtres, « imezwoura » en version originale !

Des airs et des paroles qui transpirent une sérénité et une paix intérieures qui se propagent jusqu’aux tréfonds de votre âme pour diluer l’angoisse liée à cette fin inéluctable qui s’approche, par des « atsaya atsaya el-mouts… adh’khech’megh akham ajedidh » apaisants par la douceur du verbe, des mots et de l’intonation utilisés. Une façon d’évacuer, à la Kabyle, toutes ces questions ontologiques qui se transmettent d’une génération à l’autre depuis que le monde est monde, pendant que des Mohamed Bicarbonate de Soude s’acharnent à nous vendre leurs délires et leur façon de bien vénérer la mort !

Google et Facebook ont abruti le monde ! Tiwizi vous fait réaliser qu’un retour aux sources est peut-être le meilleur moyen de résister à une mondialisation qui se mord la queue ! Une internationalisation économique et culturelle qui s’emballe pour nous abêtir et nous entraîner vers une catastrophe fatale, pour vous, pour moi, pour le milliard de musulmans et le milliard et demi de Chinois non-croyants, aussi.

Tiwizi est un enchaînement de titres, en musique et en paroles transcendantales, qui vous font voyager tout en convoquant votre enfance pour y faire défiler des panoramas remplis d’innocence sur fond de ballades matinales et de cueillette des premiers fruits mûrs, du cerisier au figuier et au mûrier « awid yeran oussan n’ezman enni ! » une rythmique qui oscille entre danse et recueillement entre « akham » et « lakhla » entre « l’hara » et « thivhirth bwadda», etc.

Tiwizi est un abécédaire de notre culture ! c’est un condensé de notre enfance ! c’est une lumière qui jaillit des ténèbres d’un quotidien monotone pour vous rediriger le long d’une route authentique qui s’oublie mais ne disparait pas. Une route que le temps, les ans, les Dieux et les hommes s’acharnent à effacer sans succès.

« Ath yiwen » (les monothéistes) ont aujourd’hui éradiqué le printemps, ce printemps radieux d’hier, celui des « ath wattas » (polythéistes, au sens d’une baraka démultipliée).

TIWIZI est une météo apaisée qui défile en poésie pour perpétuer la Vie en variant sa cadence, mois après mois, suivant la rythmique imposée par les chaleureux « afriwen n’yitij i’chethane… », ceux d’un soleil qui fait valser la liberté «akane ad’yawi avehri t’lelli »…

Résumer le contenu de Tiwizi en une seule chronique est un défi de l’impossible, tant le voyage entrepris se tisse sur une toile dense et des compartiments thématiques diverses qui gravitent toutes autour d’un art de vivre en osmose avec dame nature ! du temps ou le sachet plastique et les souk-el-fellah ne polluaient pas nos champs et nos jardins ! Chaque case qui vous happe et accapare vos pensées méditatives se refuse obstinément à les relâcher pendant le temps imparti, avant d’en abandonner les délices à la suivante.

Chaque titre mériterait une chronique !

Tout est bon dans ce disque, il n’y a absolument rien à jeter ! pas le moindre mot, pas la moindre note de musique et surtout pas la moindre intonation masculine ou féminine ! encore moins les accords modernes qui accompagnent la plupart des morceaux ! Preuve que le Kabyle sait s’adapter pour prendre, en tout confort, le TGV d’un monde universel qui avance dans le bon sens !

Tout au fil de l’écoute, on se surprend à maudire ceux qui ont, de force, pris les rênes de nos destinées : mais Dieu de Dieu, pourquoi nous avoir importé une culture d’un Allah d’Arabie unique et dictatorial qui sclérose les neurones alors que la nôtre, toute païenne qu’elle est, les active en permanence ?

En écoutant et réécoutant les 28 titres du double-album, on comprend mieux, jusqu’à en ressentir une certaine sympathie, la rage des partisans de Ferhat M’henni de vouloir libérer la Kabylie de la stupidité mecquoise érigée en mode de vie supérieur ! Quand bien-même, quelques bémols peuvent être apposés par les uns et les autres, une action baignant dans le pacifisme rigoureux de nos ancêtres est à saluer !

En conclusion, ce double CD est une pépite à faire écouter à chaque Kabyle, à chaque citoyen d’Algérie et à traduire pour chaque arabophone et chaque francophone (il y en a encore et ils sont bien plus nombreux qu’on veut nous faire croire) dont les gènes berbères frétillent encore dans l’ADN !

Non cette culture ne doit pas disparaître !  Et il appartient à chaque citoyen d’en porter le flambeau en la transmettant aux nouvelles générations, sans haine ni ressentiment envers qui que ce soit, mais aussi sans lui faire subir quelconque distorsion, surtout pas celle de ce vent assassin qui souffle sur nous sans relâche depuis l’époque de banou-Hillal. Ces ancêtres barbares des Tliba, des Bouteflika et des Naïma Salhi, eux qui bradent chaque parcelle du pays pour assurer le bien-être de leurs seules postérités !

TIWIZI est un double CD à acheter, à posséder, à léguer, à écouter avec méditation et recueillement par tout algérien qui possède encore un peu de Kabylie dans les gènes !

Chaque chant est une louange, osmotique jusqu’à l’âme, dédiée à dame nature. Les mois et les saisons défilent aux rythmes des hirondelles et des printemps dans une procession de joie sous des cieux protecteurs. Même le doute et les incertitudes sont dilués dans des croyances pacifiques et inoffensives. Elles invoquent « agellidh amokrane » dans toute quête de survie et de protection contre les dangers et la violence venus d’ailleurs. Et là, on se surprend inéluctablement à maudire cette naïveté et cette propension à s’abandonner au destin, celle qui consiste à toujours se dire, quoiqu’il arrive, « aka ig’youradh » ! Cette naïveté viscérale, nos envahisseurs ont toujours su l’exploiter pour nous asservir, nous rallier aux causes de leurs monarques et de leurs Dieux. À elle seule, la moustache travestie d’Ouyahia porte le fardeau de toutes sortes de traitrises Kabyles !

Pour ceux qui portent encore en eux l’authenticité de l’Adn berbère, TIWIZI est un plein de souvenirs qui vous emportent et vous transportent jusqu’à ce « eddouh » (berceau) magique, en équilibre entre le sol et le plafond. D’y penser, on en ressent les bascules harmonieuses, la voix rassurante et mélodieuse de la petite maman racontant le voyage et le pacte de Vie qui attendent ce chérubin adoré, sorti de son ventre pour, désormais, se mêler à l’aventure de l’humanité.

K. M.

(*) TIWIZI, double CD en édition limitée. Pour toute commande contacter tisnalalit@gmail.com

Selon son promoteur, les recettes collectées serviront exclusivement à construire des théâtres au pays. Il insiste sur le fait que les participants à cette aventure sont tous bénévoles !

Pour ne pas porter quelconque préjudice à la concrétisation de ces nobles projets, Hand (tinaslalit) demande aux acheteurs de ne pas diffuser le contenu de TIWIZI sur le web.

Auteur
Kacem Madani

 




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