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mercredi, 12 novembre 2025
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L’ANAVAD lance un appel à candidatures pour la recherche sur la flore

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KABYLIE

L’ANAVAD lance un appel à candidatures pour la recherche sur la flore

Dans le cadre du programme kabyle de bourse et de subvention de recherche « Développement et Perfectionnement », le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad) lance un appel à candidatures pour la réalisation du premier projet de recherche porté sur le recensement et l’étude des plantes médicinales en Kabylie.

Recensement et étude des plantes(herbes) médicinales de la Kabylie [DP-112018-01][valorisation et développement de la flore en kabyle]

Ce projet vise à récupérer et à structurer les connaissances et le savoir-faire du peuple kabyle en ce qui concerne l’utilisation traditionnelle des plantes (herbes) médicinales au niveau de tout le territoire de la Kabylie (forêts, montagnes, vallées et plaines). Il vise aussi à recenser, récupérer et vulgariser le vocabulaire de la langue kabyle (qui est en voie de disparition) en lien avec la flore. Aussi pour garder et développer les connaissances ethnobotaniques, les vertus des plantes médicinales et leurs multiples usages en Kabylie.

Le savoir et le savoir-faire traditionnel représentent un patrimoine historique de la Kabylie. Ils peuvent devenir un secteur de recherche scientifique dans le domaine [botanique et microbiologique] pour développer de nouvelles perspectives pour l’agroalimentaire, l’industrie chimique et pharmaceutique pour la Kabylie de demain.

Description globale du projet

Le projet consiste à effectuer des recherches, des études et des analyses aussi bien théoriques que pratiques sur le terrain dans l’optique d’élaborer un mémoire sous forme d’encyclopédie scientifique (botanique) kabyle sur les plantes médicinales de la Kabylie. Le territoire défini pour ce projet est composé des régions suivantes : Vumerdes (Boumerdes), Tizi-Wuzzu (ex Tizi-Ouzou), Tuvirett (ex Bouira), Vgayet (ex Bejaïa), Burǧ Buɛririǧ (ex Bordj Bou Arréridj), Asdif (Setif), et Ighil Gili (ex Jijel).

Travail demandé

1- Recensement des plantes médicinales de la Kabylie

Par un recueil d’informations ethnobotaniques à l’aide de questionnaires auprès des populations montagnardes,vdes campagnes mais aussi urbaines, des commerçants d’herbes, des herboristes, des tradipraticiens (tradithérapeutes ou guérisseurs) et sur le terrain, aussi bien à travers les forêts, les montagnes et les plaines. De même, il est fortement recommandé d’explorer et d’utiliser toutes les références existantes et travaux de recherche déjà effectués sur le sujet.

2- Classement, répartition territoriale (géographique), et milieu favorable

  • Lieux : Jerjar (Djudjura), Tigurra (Biban), Tavavurt (Babour), Soummam, Vallée d’Imcedallen (Vallée de Mayu), Hauts-Plateaux, La côte de la Kabylie (méditerranée), etc.

  • Climat, milieux et environnement favorable pour son développement, sa culture et sa croissance.

  • Origine biologique et histoire de son utilisation.

  • Statistiques : Distribution et densité des populations par espèce de plantes et territoires.

  • Distribution et densité (estimation) des populations par espèce et par territoire.

  • Classement par famille (espèce), catégorie, territoire et typologie (sauvages ou cultivées, etc.): [Table de classification].

3- Étude des cas de menaces (feu de forêt, maladies, etc.), risques de disparition et solution recommandées pour régénérer les espèces concernés (par racines, par graines, par boutures, …).

4- Utilisations traditionnelles en Kabylie
[remèdes, indications, contre-indications]. Pour les traitements de maladies et autres utilisations. Exemple des groupes de pathologies : système digestif, la peau, système circulatoire, appareil respiratoire, la vue, antipoison, rhume, grippe, et l’intérêt alimentaire pour les populations locales et rurales.
– Bienfaits pour la santé.
– Utilisation traditionnelle : méthodes, outils et transformations.
– Méthodes de plantation (germination, boutures, racines).
– Commercialisable et possibilités de commercialisation professionnelle.
– Autres utilisations possibles.
– Intérêt dans le développement durable des forêts de la Kabylie.

5- Sommaire des compositions biologiques et chimiques.

6- Illustrations et conservation d’échantillons : prises d’images (illustrations) et d’échantillons.

7- Présentation des travaux : élaboration d’un mémoire (encyclopédie scientifique Kabyle) sur les plantes médicinales de la Kabylie.

Indications

  • Les candidats-chercheurs peuvent travailler dans la langue de leur choix (Kabyle, Français, ou anglais). Sous l’accord de leur encadreur (Larvi).

  • Tout travail réalisé dans une langue autre que le Kabyle (Taqvaylit), doit être obligatoirement traduit en Taqvaylit.

  • Tous les noms des plantes doivent être indiqués en langue Kabyle, écrits en Tifinagh et en Latin.

  • Une subvention de recherche est accordée pour la réalisation de ce projet. Les détails seront communiqués aux candidats retenus.

  • Trois candidats-chercheurs avec un encadreur en Kabylie sont requis pour former une équipe de recherche pour le projet.

  • Les candidats non retenus, seront classés dans une liste d’attente et ils peuvent postuler à d’autres projets à venir.

  • L’encadreur est autonome dans ses responsabilités et sa gestion. Il est le superviseur et le promoteur du projet.

  • Début des travaux : l’encadreur est libre d’élaborer un calendrier selon ses propres méthodes.

Candidature

La candidature est ouverte aux diplômés universitaires sans emploi et les étudiantes et étudiants en fin cycle universitaire.

Domaines : [Pharmacie, Génie des forêts, Biologie, Microbiologie, Agronomie, …].

Dépôt de candidature

Veillez déposer votre candidature en répondant à cette annonce par courriel au :

candidat@asdawan-aqvayli.education

En indiquant les renseignements suivants :

Candidature au projet DP-112018-01 : Recensement et étude des plantes (herbes) médicinales de la Kabylie

Renseignements personnels

Nom, prénom, numéro de cellulaire (portable), adresse courriel, village/ville, Lɛerc, municipalité (commune), région administrative actuelle (Département / Wilaya).

NB: Ne pas attacher de fichiers à votre demande. Nous n’acceptons pas de courriel avec fichiers joints.

Nous communiquerons avec les candidats retenus pour l’étape de sélection.

Proposition de références bibliographiques

1- Plantes médicinales de Kabylie. Par Mohand Ait Youcef. ISBN: 2910728579. Éditeur : IBIS PRESS (10/05/2006)

2- Lexique des plantes Français-Kabyle (web) : lǧamaɛ umaṣut yerra d udem-is.

3- Plantes de Kabylie – Imghan n Tensawt. Par De Said Zidat.

4- Recherche sur Internet : La flore médicinale et ses usages actuels en Kabylie (wilaya de Tizi Ouzou), quelques résultats d’une étude ethnobotanique. Par Rachid Meddour, Hacène Mellal, Meddour-Sahar Ouahiba et Derridj Arezki.

D’autres détails sur le projet seront communiqués aux candidats retenus pour le projet.

Ce projet peut contribuer à l’analyse socio-économique de la Kabylie. Le projet avec ses résultats d’analyses et des données probantes contribuera à identifier les meilleures pratiques pour maintenir et développer une flore sauvage et urbaine offrant des bénéfices socio-sanitaires.

Par ce programme de soutien à la recherche, nous voulons mettre en œuvre une synergie entre nos jeunes universitaires pour l’intérêt de la recherche, qui enrichira l’enseignement et le développement de notre langue afin de la graduer progressivement vers les sciences et les technologies.
Le Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad), fera de son mieux et son possible pour soutenir et propulser la jeunesse kabyle vers la réussite et le développement.

Selon les moyens, nous visons aussi le regroupement stratégique des chercheurs Kabyles dans tous les domaines et leur offrir des moyens et des outils de communication dans un cadre collaboratif. Ces regroupements de chercheurs peuvent aussi offrir des environnements de formation et de soutien aux étudiants kabyles au niveau des cycles supérieurs et de la recherche.

Par le soutien à la recherche en Kabylie, l’Anavad vise à faire émerger de nouvelles compétences et renforcer les pôles d’excellence de recherche dans tous les domaines aussi bien théoriques que pratiques. Ces pôles devront s’insérer dans les grands réseaux scientifiques internationaux et contribuer au développement des domaines de recherches prioritaires, pouvant avoir des retombées potentielles importantes pour la Kabylie, tant sur le plan scientifique et technologique que social et économique.
Certains regroupements peuvent faire l’objet d’alliances stratégiques avec des industriels et entrepreneurs kabyles.

 




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Il est temps que le tabou de l’homosexualité en Algérie disparaisse

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Tribune

Il est temps que le tabou de l’homosexualité en Algérie disparaisse

Je ne le suis pas mais tout républicain et humaniste doit s’inquiéter du chaudron explosif qui a mené l’Algérie vers le gouffre de l’innommable et qui lui barre toute route de progression à venir. L’homosexualité ne peut être ignorée, c’est une réalité incontournable, c’est un droit qui doit être positivé et non nourrir une catastrophe humaine.

Mon éphémère compte Facebook d’une année seulement m’a montré à quel point le mal était profond, l’hypocrisie intenable et le danger inquiétant.

En quarante trois ans de résidence en France, je n’ai jamais été approché, tout au moins avec insistance, pour une proposition clairement homosexuelle. Il m’a suffi de douze petits mois sur Facebook pour être envahi de propositions d’Algériens sur Messenger, des plus suggestives.

Je ne sais pas où vous les cachez en Algérie mais c’est une armée gigantesque qui vit recouverte d’une chape de plomb, politique et morale. Messenger a le pouvoir de les faire sortir de l’ombre, c’est là le pouvoir bien reconnaissable et éternel de l’anonymat et des zones « hors contrôle ».

Les personnes sont de toutes conditions sociales si on examine leur profil et leur niveau d’expression. Ils sont de toutes régions et, surtout, de tout âge.

Cela ne me cause aucune perturbation si ce n’est que je suis violemment en colère envers cette société de tartuffes qui camoufle ses orientations sexuelles d’une manière qui est détestable et dangereuse.

Kamal Daoud a bien raison de reprendre notre cri de désespoir des années soixante-dix, soit d’accuser les pays arabo-musulmans de blocage sexuel, à une dimension gigantesque. Nous n’avions pas pu l’exprimer avec la terrible sécurité militaire qui était notre environnement à cette époque, il est bien qu’il ait profité de sa notoriété pour l’exprimer médiatiquement.

C’est un très grave problème que l’Algérie doit résoudre pour enfin se projeter vers l’avenir en détruisant tous les démons qui l’ont enchaînée dans un processus historique sanglant, sans avenir et destructif de toute énergie progressiste.

Cette question de l’homosexualité, tabou parmi les plus gros tabous, doit exploser, laisser l’air pur entrer dans les cœurs et les éducations, construire une société détachée de toute hypocrisie.

Que les homosexuels algériens vivent leur vie dans la liberté de leurs choix, qu’ils soient heureux et construisent un avenir radieux avec la jeunesse algérienne qui ne demande qu’à vivre une modernité  acquise depuis longtemps par de nombreuses nations dans le monde.

L’homosexualité n’est pas un choix mais une nature humaine, tous les Ayatollahs et les tartuffes du monde n’y pourront rien. Les homosexuels ont été chassés, torturés et assassinés, rien n’y a fait et rien n’y fera jamais quelles que soient l’absurdité et la force des menaces et des brimades.

Nous avons côtoyé les homosexuels « camouflés » avec des enseignants, des membres de la famille, des voisins, des religieux et de toute sorte d’origine. Il est malheureux et dangereux que cela continue et continue encore, dans un silence et un déni intolérable, aux conséquences dont on ne peut calculer l’immensité des dégâts.

Les homosexuels, incapables de vivre leur vie librement, se camouflent et prennent des chemins détournés pour parvenir à satisfaire leur pulsion. Sur Messenger, malgré mes blocages répétés, c’est comme une horde d’assoiffés qui s’abat sur toute fenêtre de liberté, toute porte d’expression qui leur est ouverte. Avant le blocage, je leur transmettais toujours un petit mot « n’avancez pas masqués, vivez votre liberté dans la lumière ».

Cela doit cesser, ils doivent pouvoir se libérer d’un poids considérable et rejoindre les pratiques d’une société ouverte et libre sans devoir s’adonner à des tentatives qui ne peuvent qu’engendrer agacement et condamnation.

Ils doivent avoir le droit de l’exprimer, de mettre en conformité leur vie sociale avec ce qu’ils sont. Ils doivent pouvoir se rencontrer dans des associations, s’habiller comme ils le désirent et prendre des postures qui ne les obligent pas à renier ce qu’ils sont profondément.

S’ils sont heureux, la société sera apaisée et l’Algérie se débarrassera définitivement d’un poids qui la ronge. Comme elle doit d’ailleurs, dans le même ordre d’idée, se débarrasser du poids terrible du fantasme de la femme par des hommes brimés et frustrés, totalement engoncés dans des valeurs sociales et spirituelles d’un autre âge.

Les critiques à l’égard des démocrates et humanistes qui s’expriment sur cette affaire sont toujours les mêmes, « Vous voulez mettre le désordre et la perversion dans la société qui a besoin de valeurs et de règles strictes ». C’est une accusation absurde et absolument pas fondée.

Moi, je suis pour une sévérité républicaine des plus élevées. Contrairement aux hypocrites, j’oppose la loi républicaine qui est beaucoup plus sévère que la société qu’ils sont en train de construire. Il n’y a jamais eu autant d’agressions et de crimes sexuels dans cette société moraliste qu’ils ont forgée depuis mon départ de ce pays qui m’a vu naître.

Le sordide côtoie l’immonde, comme l’inceste, la pédophilie, l’enlèvement et les harcèlements de tous genres. Ils ne sont pas du projet qui est le notre. Et si c’est cela la moralité, je la combats car elle a toujours été néfaste et le sera toujours.

Nos compatriotes homosexuels ne sont pas libres d’enfreindre les règles de droit qui font consensus pour créer une barrière entre la liberté et les interdits. Il n’est pas utile d’introduire de la morale dans le droit pénal, il suffit à lui-même. La limite, c’est le harcèlement, le viol, la pédophilie et la pornographie dans des lieux, à des moments et auprès d’un public fragile à protéger.

En revanche, j’ai le plus grand mépris envers ceux qui se drapent le jour avec un habit de morale, souvent religieux, et s’adonnent dans la pénombre de leur bureau, face à l’ordinateur, à des libertés totalement contraires avec leur posture qu’ils présentent au public et qu’ils jettent à la figure de ceux qu’ils n’hésitent pas à accuser de « mécréants ».

Tout le reste n’est pas du droit, certainement pas de la morale, mais une très dangereuse carapace qui mène les sociétés vers le gouffre. Il est temps que l’Algérie en sorte car il a été creusé très profondément.

Je ne suis pas homosexuel, cela ne me donne aucun droit à bafouer la liberté de ceux qui le sont, hommes ou femmes. D’autant que cela n’a jamais enlevé la moindre parcelle à mes droits et à ma liberté.

Un internaute m’avait dit « Vous en parlez tellement souvent que c’est louche ». Cela fait trente ans que je défends les femmes dans des articles, je ne lui assurément pas. Cela fait autant de temps que je défends la liberté de mes compatriotes berbérophones, je ne parle pas un mot berbère. Mais est-ce la condition pour revendiquer la proximité avec ses frères compatriotes ?

Je défends le droit des animaux, m’accuserait-on d’en être un ? Ou alors, un panda, cela me conviendrait.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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France : hausse des frais de scolarité pour les étudiants non-européens

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ETUDES

France : hausse des frais de scolarité pour les étudiants non-européens

Mauvaise nouvelle pour les étudiants algériens qui souhaitent poursuivre leurs études en France l’année prochaine. Selon le gouvernement français, les étudiants extra-européens vont devoir s’attendre à des augmentations des frais de leur scolarité en France.

Actuellement, ces étudiants (une centaine de milliers) paient les mêmes frais que les étudiants français. Mais à partir de la rentrée 2019, ils devront s’acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, selon le gouvernement, soit « un tiers du coût réel » d’un étudiant étranger pour les finances publiques.

Premier pays d’accueil non anglophone, la France reste quatrième destination mondiale pour les étudiants internationaux, mais a perdu sa troisième place ces dernières années au profit de l’Australie. Malgré une remontée depuis 2016, le nombre d’étudiants étrangers a baissé de 8% entre 2010 et 2015 et le gouvernement identifie un « risque de décrochage » français, sur fond d’envolée du nombre d’étudiants internationaux. « Nous pouvons faire beaucoup mieux », a affirmé Édouard Philippe en présentant la stratégie baptisée « Bienvenue en France ». 

Le gouvernement français estime que cette stratégie prévoit de porter d’ici 2027 à 500.000 le nombre d’étudiants étrangers accueillis chaque année en France, contre un peu plus de 300.000 actuellement, a indiqué le Premier ministre.

La politique des visas va être « améliorée » : les dossiers d’étudiants seront prioritaires et les formalités simplifiées et accessibles en ligne. Le nombre d’étudiants ayant accès à des cours en anglais, ainsi qu’aux cours de français langue étrangère (FLE), sera doublé. Chaque étudiant étranger se verra désigner un référent pour l’accompagner.

 

Auteur
La rédaction

 




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Une pléthore d’hommages au défunt Mohand-Akli Haddadou

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Mohand-Akli-Haddadou

Avec la disparition de Mohand Akli Haddadou, c’est un éminent professeur et chercheur de la culture berbère qui vient de s’éteindre.

Auteur d’une bonne quinzaine d’ouvrages de référence comme son Dictionnaire de tamazight (kabyle-français, français kabyle) ou l’incontournable « Dictionnaire toponymique et historique de l’Algérie », paru chez les éditions Achab, Mohand Akli Haddadou menait en parallèle plusieurs travaux de recherches. Après son doctorat sur la linguistique berbère soutenu à l’Université de Tizi-Ouzou, il a longtemps enseigné dans un lycée avant de rejoindre le département de langue et culture amazighes de l’université de Tizi Ouzou au début des années 1990.

Les hommages en son honneur sont nombreux sur les réseaux sociaux. C’est dire l’importance de l’homme et la dimension de son apport à la recherche et la préservation de la culture berbère. « Une grande perte pour notre culture ainsi qu’au département de langue et culture Amazigh de Tizi-Ouzou, un grand monsieur nous quitte.
Paix à ton âme Mass Haddadou », écrit le romancier d’expression kabyle Amar Mezdad.

Le journaliste Mohamed Balhi a écrit sur son mur facebook : « Haddadou nous quitte. Ce fils d’At Waghlis, (Béjaia), né le 24 novembre 1954, avait effectué un travail de fourmi en anthropologie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Dictionnaire des racines berbères communes »,  « L’apport des Berbères à la civilisation universelle », Le Coran et les grandes énigmes de l’univers : Les récits coraniques confirmés par l’histoire‚ l’archéologie et la science,
Glossaire des termes employés dans la toponymie algérienne,… »

C’est un brillant intellectuel qui vient en effet de s’éteindre. Un homme affable qui travaillait énormément et laissait les plateaux télé et la lumière aux agitateurs.

La rédaction
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Qui est cette main invisible qui sabote les projets de Cevital ?

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POLEMIQUE

Qui est cette main invisible qui sabote les projets de Cevital ?

Dans un entretien accordé à El Watan, Mourad Bouzidi, porte-parole de la coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques, parle d’une main invisible qui travaille à saboter les usines du groupe Cevital.

Au moment où les portes lui sont grandes ouvertes en France Issad Rebrab assiste désarmé à une entreprise de déstabilisation à grande échelle de ses investissements en Algérie. L’usine de trituration des graines de Cevital à Béjaïa est bloquée depuis plusieurs mois. Les usines Samha et Brandt de Setif avec leurs 3500 salariés sont paralysées. En cause ? Les douanes qui réclament, selon le quotidien, la modique somme de 250 milliards de cts.

Pas seulement, l’autre projet Oxxo basé à Tizi-Ouzou est au point mort. 2000 potentiels emplois vont rester sur le carreau. Que dire alors du fameux mégaprojet du Hub portuaire de Cap Djinet dans le dossier est bloqué depuis plus de 10 ans ? Lui aussi pourrait mourir de sa belle mort. Pour lui faire pièce, le clan au pouvoir s’est empressé de lancer un Port Centre à Hamdania (Cherchell). Il sera financé par un prêt de l’Etat chinois. Finalement si ce ne sont pas les émirs du Moyen-Orient, ce sont les Chinois qui profitent des investissements. Décidément nul n’est prophète en son pays.

Le dernier projet en date à subir les attaques les plus virulentes c’est celui d’EvCon à Blida. Ce projet devrait travailler sur les mêmes modules que l’usine dont la construction a été lancée en France en présence du président Emmanuel Macron.

Un doigt accusateur est pointé sur quelques magnats habitués à profiter des marchés publics qui ne veulent pas voir Cevital investir. « Il y a une stratégie bien établie chez certains cercles hostiles à l’Algérie qui agissent pour déstabiliser Cevital. Dans la sphère économique, il y a deux conceptions opposées qui s’affrontent. Il y a l’Algérie qui produit et l’Algérie qui vit de la commande publique », accuse Mourad Bouzidi.

De juste le jeune défenseur des projets de Cevital rappelle qu’« aucune autorité publique n’est en mesure de débloquer une situation qui va pourtant à contre-courant du discours officiel et des orientations du président de la République, qui appelle à la diversification de notre économie et à la facilitation des conditions d’investissement. »

Pourquoi donc le gouvernement qui crie sur tous les toits qu’il est ouvert à tout projet créateur de richesses est comme pieds et poings liés devant le blocage d’aussi importants investissements dont les retombés sont inestimables ? Y a-t-il conflit d’intérêt avec quelque tiroir-caisse du clan au pouvoir ?

Mourad Bouzidi cite le nom de Reda Kouninef avec prudence. «Ces incompréhensions poussent des observateurs à se poser la question sur la main invisible qui serait derrière ces blocages. De nombreuses sources médiatiques citent Réda Kouninef, qui, d’après elles, utiliserait ses liens privilégiés avec des cercles du pouvoir, notamment le conseiller et frère du président de la République, Saïd Bouteflika, pour bloquer des équipements de Cevital. »

Il y a quelques jours, Issad Rebrab, le président du groupe Cevital, assurait dans un entretien, qu’il ne baissera pas les bras. Le pourra-t-il longtemps eu égard à la puissance de ces mains maléfiques dont le seul destin est celui de capter les investissements publics ?

Auteur
La rédaction

 




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Ces gens-là

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LE COIN DES POETES

Ces gens-là

(*) D’abord, d’abord, y a le président
Lui qui est assis tout le temps
Lui qui est impotent
Lui qui n’est plus présent
Monsieur tellement qu’il est absent
Tellement il est inconscient
Qui fait rien de ses dix doigts
Lui qui est complètement cuit
Et qui s’prend pour le roi
Qui se plaint toutes les nuits
Du mal et de l’ennui
Mais qu’on retrouve matin
Avec une équipe autour de lui
Qui veille sur son destin
S’accaparant ses pouvoirs
Pour que durent le festin
Les privilèges notoires
Les pillages sans fin
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne démissionne pas, Monsieur
On ne démissionne pas, on s’accroche

Et puis, y a les autres
Qui profitent du système
Qui ont le teint blême
Qui sont méchants comme des teignes
Qui au quotidien baignent
Dans des affaires louches
Qui sans interruption saignent
L’économie qui se couche
Et que c’est pas fini
Qui font dans l’import-import
Avec leurs beaux costumes
Ils investissent les ports
Refont le bitume
Des routes et des aéroports
Qu’aimeraient avoir l’air
Mais qui n’ont pas l’air du tout
Qui se prennent pour des riches
Alors qu’ils n’avaient pas le sou
Il faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne travaille pas, Monsieur
On ne travaille pas, on magouille

Et puis, il y a les autres
Le peuple qui ne dit rien
Ou bien n’importe quoi
Et du soir au matin
Bien qu’on foule ses droits
Broie son chagrin
Dans ses problèmes se noie
Laissant les crétins
Lui imposer leurs lois
Trop occupé à courir
Pour acquérir un toit
Quelque chose pour se nourrir
Et se couvrir du froid
Trop occupé à se battre
Pour n’importe quoi
Lui qu’on n’écoute même pas
Lorsqu’il lui arrive quelquefois
D’élever la voix
Faut vous dire, Monsieur 
Que chez ces gens-là
On ne vit pas, Monsieur
On ne vit pas, on mange

Et puis et puis
Et puis il y a l’usure
Qui ne pardonne pas
Même aux dictatures
De vie à trépas
Elles passeront c’est sûr
Alors, ce jour là
Je crierai ma joie
Au reste du monde
Pour qu’il me voit
Enfin libéré
Retrouvant mes droits
L’étau desserré
Je peux tracer ma voie
Je peux respirer
L’air de mon choix
Je peux espérer
Un avenir meilleur
Où je connaîtrai 
Le bonheur
Il faut vous dire, Monsieur
Que ce jour là
Pour la première fois, Monsieur
Je me sentirai, chez moi

 

Hammouche Zouggari

(*) J’ai emprunté au grand Jacques Brel sa chanson « ces gens-là » (fichier 
ci-joint en attaché). J’ai travaillé ses paroles pour qu’elles puissent 
coller à l’actualité.

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration. Adresse mail : redactionlematindz@gmail.com

Auteur
Hammouche Zouggari

 




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Le pétrole en légère hausse mais sous pression

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Marché

Le pétrole en légère hausse mais sous pression

Les prix du pétrole progressaient légèrement lundi en cours d’échanges européens, mais restaient sous pression tandis que les inquiétudes sur un surplus d’offre demeurent.

Vers 11h GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 67,04 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour décembre, dont c’est le dernier jour de cotation, gagnait 19 cents à 56,65 dollars.

Malgré cette légère hausse, « la tendance principale reste baissière, les investisseurs ne croyant plus en une pénurie d’approvisionnement en pétrole », ont résumé les analystes d’ActivTrades.

Alors que les prix avaient été dopés ces derniers mois par l’approche des sanctions américaines sur le pétrole iranien, jusqu’à atteindre un sommet en quatre ans début octobre, les dérogations accordées à de gros importateurs de brut iranien comme la Chine ont pesé sur les cours.

« La croissance de l’offre des pays non-membres de l’Opep (notamment des Etats-Unis, ndlr) surpasse la croissance de la demande mondiale », a souligné Tamas Varga, analyste pour PVM, tandis que l’Agence américaine d’information sur l’Energie ne cesse de répertorier, semaine après semaine, une hausse des stocks de brut du pays.

Selon M. Varga, « la fragilité de la croissance économique mondiale » et la force du dollar tirent également les prix vers le bas.

Le pétrole étant libellé en billet vert, une appréciation de celui-ci rend l’or noir plus cher pour les investisseurs utilisant d’autres devises.

Concernant les inquiétudes sur la croissance, les analystes s’interrogent sur la capacité des Etats-Unis et de la Chine à trouver un accord sur leur différend commercial, notamment lors du G20 en Argentine à la fin du mois.

Ce week-end, une nouvelle passe d’armes a eu lieu entre les deux pays en marge du sommet entre les 21 pays de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à Port-Moresby.

Le leader chinois Xi Jinping s’est fait le chantre du multilatéralisme en s’attaquant frontalement au « protectionnisme et à l’unilatéralisme » et le vice-président américain Mike Pence a répliqué que Washington ne céderait rien sur sa stratégie douanière « tant que la Chine n’aura pas changé son attitude ».

Auteur
AFP

 




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Marche à Bejaia mardi pour appeler à la libération de Merzouk Touati

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Mouvement citoyen

Marche à Bejaia mardi pour appeler à la libération de Merzouk Touati

Le Comité pour la libération de Merzouk Touati appelle à la marche des Libertés du 20 novembre 2018 à Vgayet.

« Nous, militants pour les libertés, considérons les atteintes à nos droits fondamentaux comme gravissimes et inacceptables.

C’est une insulte pour toutes celles et ceux qui depuis des décennies ont consacré leur vie au prix d’énormes sacrifices, de drames humains, de répression et de sang coulé, pour briser les chaînes que le régime a imposées au nom d’une idéologie mortifère.

C’est au fondement de ce combat, c’est à nos acquis que le pouvoir s’est attaqué aujourd’hui par son offensive contre nos symboles et contre les principes essentiels qui sont une partie substantiellement constitutive et indissociable de nous-mêmes.

C’est dans ce climat délétère entretenu sciemment, un climat d’incertitude et de peur que le pouvoir a décidé de redoubler de violence répressive afin de bien asseoir son hégémonisme politique et idéologique.

Merzouk Touati en est l’une de ses victimes. Condamné à 7 ans de prison pour ses opinions et incarcéré depuis janvier 2017, il croupit depuis dans les geôles du pouvoir comme tant d’autres.

Nous ne pouvons plus rester indifférents à cette situation caractérisée par des agressions répétées contre les libertés de tout un chacun.

Nous ne pouvons rester spectateurs de notre propre déclin, nous ne pouvons rester impassibles et immobiles devant ces actes qui touchent toute la société et au-delà.

C’est ensemble que nous pourrons donner une réponse à la hauteur de ce déni de libertés.

C’est ensemble que nous devons nous mobiliser pour la libération de tous les détenus d’opinion et politiques.

C’est ensemble qu’il faut agir pour faire reculer la peur et le mépris et affirmer notre attachement ombilical aux libertés et à nos valeurs. Ensemble, agissons partout, sans relâche, jusqu’à leur libération.

Ensemble, nous pourrons vaincre tous ceux qui se dressent sur notre chemin, celui de la liberté et de l’émancipation.

Pour exiger la libération sans conditions de tous ces détenus,

Le Comité pour la Libération de Merzouk Touati organise la Marche des Libertés

La marche aura lieu mardi 20 novembre 2018, à 11h du campus  Targa Uzemmur à la Place de la liberté de la presse Said-Mekbel.

 




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El Hadj M’hamed El Anka et la bière !

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Les Accords artistiques

El Hadj M’hamed El Anka et la bière !

À tout seigneur, tout honneur !

Tout au sommet de mon Panthéon personnel et de celui de centaines de milliers d’algériens se trouve l’inamovible El Hadj M’Hamed El Anka. Et c’est avec Soubhann Allah yaltif que le maître a clos la boucle de son art si maîtrisé.

Pendant des dizaines d’années, El Anka a régné sur le chaâbi algérois et par là même sur cette musique qui allie un lyrisme presque dénudé et des textes d’une grande portée poétique.

Non seulement Mustapha Toumi et El Anka, avec cette dernière sortie, ont manié les rimes et les métaphores avec une verve étourdissante mais le maître, au plus haut de son talent, a fait résonner une voix métallique proche de l’instrumental.

Loin du chaâbi moderne qui accapare les ondes radio, Soubhann Allah yaltif a misé sur l’intelligence, la subtilité et l’authenticité.

La bière

Il me semble important ici de suggérer un produit consommé sur les rives sud de la Méditerranée, qui n’est pas original et qui est sans contenu vraiment intéressant puisqu’il s’agit de la bonne bière, quelle que soit la façon de la brasser – ma préférence allant de loin à la méthode Pils (qui vient de la ville de Plizen en république Tchèque, faut-il le rappeler ?)

J’ai choisi la bière parce que je me rappelle de ces soirées radieuses qui illuminaient Alger où, sur une terrasse du côté de la célèbre Pêcherie, en compagnie de mes amis Tahar Djaout et Rachid Bey, nous dégustions une kémia tout en sirotant une bière rafraîchissante et buvions nos vingt ans au son métallique du luth du maître.

Auteur
Kamel Bencheikh

 




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Conférence à l’ACB mercredi : Les Kabyles et la colonisation française

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Rendez-vous

Conférence à l’ACB mercredi : Les Kabyles et la colonisation française

Dans le cadre de la série de conférences « L’Histoire des berbères » l’ACB organise mercredi 21 novembre 2018 à 19h une rencontre avec Omar Hamourit animée par Belaïd Addi sur « Les Kabyles et la colonisation française ».

 

Le 14 juin 1830, l’armée française débarquait à Sidi-Ferruch (Sidi-Fredj). A peine un mois plus tard, Alger fut prise et le 05 juillet, le Dey Hussein signa la capitulation et la remise de la ville au maréchal De Bourmont.

La résistance à l’avancée française s’organisa partout sur le sol de ce que fut jadis la régence d’Alger. Certaines tribus, en revanche, s’accommodèrent rapidement à la présence française en Algérie. A l’ouest, Abdel Kader Ibn Mohiédine résista, avant de se rendre le 21 décembre 1847 au général Louis de Lamoricière.

A l’est, Ahmed Bey de Constantine se rendit, après son acharnement à résister, aux autorités militaires françaises en juin 1848.

Dans cette conférence, nous mettrons le focus sur l’avancée des armées françaises en Kabylie et la résistance kabyle. Nous parlerons de Chérif Boubaghala, (l’homme à l’ânesse), cet homme qui surgit de nulle part, pour conduire une farouche opposition aux forces françaises, en Kabylie et Basse Kabylie.

Chérif Boubaghla débuta son combat le 10 mars 1851, par l’attaque du bachagha pro-français, Azib Chérif Benali, le chef de la zaouïa d’Ichellaten, pas loin d’Akbou.

Il installa, dans un premier temps, son centre d’opération à Ath Mellikeche, avant de se replier sur le nord du Djurdjura ou plusieurs tribus se rejoignirent dans son combat. Chérif Boubaghla est mort le 26 décembre 1854. Un village, Vaghla, porte aujourd’hui son nom.

La lutte kabyle se poursuit par Lalla Fathma N’soumeur, née à Ouerdja, près d’Ain El Hammam, dans une famille de marabout de la lignée d’Ahmed Ouméziane. Forte de sa lignée, elle exerce une grande influence sur la société kabyle.

En 1849, elle avait 19 ans, Fathma entre dans la résistance et en 1850, elle soutient le soulèvement du Chérif Boubaghla. Il aurait eu, selon certains, une idylle entre elle et Boubaghla. Elle remporte sa première bataille en 1854 à Tazrouts, près d’Ain El Hammam. Elle meurt à 33 ans en prison. Il sera aussi question dans cette conférence de la résistance héroïque de la tribu des Ath Irathen en 1857, aux armées du général Randon.

L’autre figure marquante de la lutte kabyle est la révolte des Mokrani, unfaq urrumi, (la guerre du Français) qui débuta en Kabylie le 16 mars 1871. Une révolte qui s’est faite avec le soutien de beaucoup de tribus. Outre, Mohand Mokrani et son frère Boumezrag, Cheikh el Haddad, joua un rôle majeur dans cette insurrection. Nous parlons ensuite du long processus de l’installation de la colonisation française en Kabylie.

Omar Hamourit a étudié la philosophie à la Sorbonne Paris 1. A, rédigé une thèse universitaire sur l’histoire et l’épistémologie des sciences ainsi que plusieurs articles et conférences sur l’impact de la science sur la culture.

Passionné de l’antiquité, de l’histoire en général et de la culture du Moyen-Age et plus particulièrement ceux du Maghreb. Il a écrit plusieurs articles sur le processus d’islamisation de l’Afrique du Nord.

 




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