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Attaque de Strasbourg: 3 morts, le tireur en fuite

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La France passe en « urgence attentat »

Attaque de Strasbourg: 3 morts, le tireur en fuite

Plusieurs centaines de membres forces de sécurité étaient mobilisées dans la nuit de mardi à mercredi pour tenter de retrouver l’auteur en fuite de la fusillade qui a fait au moins trois morts mardi soir sur le Marché de Noël de Strasbourg, alors que le gouvernement décidait de placer la France en « urgence attentat ».

Quelque 350 personnes, dont 100 membres de la police judiciaire, des militaires et deux hélicoptères, sont aux trousses de l’assaillant, a indiqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lors d’une déclaration depuis la préfecture du Bas-Rhin à Strasbourg, où il a été dépêché par le président Emmanuel Macron. 

Mardi soir, « à partir de 19h50 », le tireur a ouvert le feu et « semé la terreur » en « trois points » de Strasbourg, a déclaré M. Castaner sans dévoiler son identité. 

Il a tué trois personnes et en a blessé 12, dont six sont en urgence absolue, selon le ministre. De son côté, la préfecture du Bas-Rhin a fait part dans la nuit d’un bilan provisoire de trois personnes décédées, 5 blessées graves et 6 blessées légers. Dans la soirée, le maire de Strasbourg Roland Ries avait évoqué auprès de l’AFP un bilan de « quatre morts et une dizaine de blessés dont trois ou quatre dont le pronostic vital peut être engagé ».

« Entre 20h20 et 21h », l’assaillant a par deux fois échangé des coups de feu avec les forces de sécurité avant de s’enfuir, a encore expliqué Christophe Castaner. 

Lors de ces échanges de tirs, l’assaillant a été blessé par une patrouille de soldats de l’opération Sentinelle qui sécurisent le Marché de Noël de Strasbourg, a expliqué une source policière. Selon l’état-major des armées, un soldat a été blessé légèrement à la main par ricochet d’un tir de l’assaillant.

« On a entendu plusieurs coups de feu, trois peut-être, et on a vu plusieurs personnes courir. L’une d’elles est tombée, je ne sais pas si c’est parce qu’elle a trébuché ou parce qu’elle a été touchée. Les gens du bar ont crié +ferme, ferme+ et le bar a été fermé », a raconté un témoin joint par l’AFP et confiné dans son appartement.

M. Castaner a précisé que l’individu était « très défavorablement connu pour des faits de droit commun, pour lesquels il a déjà fait l’objet de condamnations en France et en Allemagne et pour lesquels il a purgé ses peines ».

Selon une source proche du dossier, le suspect, un homme de 29 ans fiché « S », devait être interpellé mardi matin par les gendarmes dans une enquête de droit commun.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « assassinats, tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

Après cette attaque le gouvernement a porté le niveau du plan Vigipirate à « urgence attentat », a annoncé le ministre de l’Intérieur. 

Cette mesure comprend « la mise en place de contrôles renforcés aux frontières, et des contrôles renforcés sur l’ensemble des marchés de Noël en France pour éviter le risque de mimétisme », a-t-il poursuivi. « Il y aura aussi en complément une mobilisation plus forte encore du dispositif sentinelle sur l’ensemble du territoire ».

Dans la soirée, le chef de l’Etat a exprimé sur Twitter la solidarité de la « nation tout entière » après avoir présidé à Beauvau une réunion de crise interministérielle en présence du Premier ministre Edouard Philippe.

Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000. Il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance. Environ 260 policiers nationaux sont notamment mobilisés. 

En décembre 2016, le marché de Noël de Berlin avait été visé par un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe État islamique qui avait fait douze morts.

Après l’attaque de mardi soir, la « Grande Ile », le centre historique de Strasbourg, a été entièrement bouclée par les forces des l’ordre. 

Selon la préfecture, les mesures de confinement avaient été levées dans la nuit et l’accès au centre-ville était de nouveau possible à partir de 2H00.

Dans les rues quasiment désertes, quelques personnes rentraient chez elles. La rue des Grandes Arcades, où l’attaque s’est en partie passée, était bloquée par des rubalises avec des policiers armés en empêchant l’accès. 

« Les écoles, les collèges et les lycées de Strasbourg seront ouverts demain (mercredi) », a-t-il ajouté. 

La Première ministre britannique Theresa May s’est dite « choquée et attristée par la terrible attaque », tandis que le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, s’est dit « bouleversé par les terribles informations de Strasbourg ». Le vice-premier ministre italien Matteo Salvini, ancien député européen, a assuré de son « engagement total pour que les terroristes soient débusqués, bloqués, éliminés, en Europe et dans le monde, par tous les moyens licites nécessaires ».

Cette fusillade intervient alors que la France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d’attentats jihadistes sans précédent qui a fait 246 tués depuis 2015.

La France a été frappée deux fois cette année au cours d’attaques qui ont fait cinq morts.

Le dernier a succombé à une attaque au couteau menée par Khamzat Azimov, assaillant de 20 ans abattu par la police, dans le quartier touristique de l’Opéra, à Paris, le 12 mai 2018.

La précédente attaque s’était produite le 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (Aude): dans son périple meurtrier, Radouane Lakdim, un délinquant radicalisé de 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balles. Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne avant d’entrer dans un supermarché à Trèbes où il avait tué un boucher, un client ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame qui s’était offert comme otage à la place d’une femme.

L’attaque de Strasbourg intervient en pleine crise des « gilets jaunes » en France. Mardi soir, sur une page Facebook annonçant un « Acte V » des manifestations samedi, certains évoquaient une « manipulation » de l’Etat ou « un soi-disant attentat ».

Auteur
AFP

 




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Venezuela/Algérie et le secret de Polichinelle

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REGARD

Venezuela/Algérie et le secret de Polichinelle

On ne se lassera jamais de répéter cette évidence : s’il n’y a pas d’économie, pas d’emploi, pas de croissance, pas de stabilité, pas d’équilibre social, pas de stratégies ni de plans pour la création des richesses dans l’avenir.

Le manque de volonté politique pour des réformes d’envergure, le laxisme dans la gestion, l’absence de diversification en matière d’exportations, l’obsolescence de nos infrastructures et de notre tissu industriel, le délaissement de l’investissement productif au profit de la rente (le cas récent du patron du groupe Cevital M. Issad Rebrab contraint par la bureaucratie administrative locale d’aller investir outre-mer pour des projets économiques prometteurs prévus initialement en Algérie), les abus de pouvoir, la corruption, le refus d’aller vers la transition démocratique, etc., tout ça mène au blocage systématique de l’Algérie.

Regardons bien le Venezuela, cet exemple vivant d’une puissance pétrolière en chute libre et tirons-en les leçons qui s’imposent : l’inflation a franchi en ce 2018 le seuil de 1 000 000 %, un niveau catastrophique comparable à celui du Zimbabwe, ce pays africain qui était depuis quelques années déjà au bord de la faillite, sa monnaie nationale est dévaluée de 96% avec 5 zéros en moins et indexée sur une nouvelle crypto-monnaie «le petro», adossée au prix du baril de pétrole.

Ce qui a forcé récemment le président Nicolas Maduro à faire un emprunt de 55 milliards de dollars auprès de la Chine, en échange du pétrole et d’importantes concessions minières.

Ressentant les effets néfastes de la crise, près de 2.5 millions de Vénézuéliens se sont déplacés hors des frontières, vers l’Équateur, le Chili, le Brésil, la Colombie, où la plupart d’entre eux vivent malheureusement dans la précarité, forçant nombre de pays limitrophes à déclarer l’état d’urgence à leurs frontières, comme l’Équateur par exemple.

Ironie du sort, le gouvernement vénézuélien est même sommé par le Conseil des droits de l’homme de l’O.N.U, lequel aurait approuvé en septembre dernier une résolution historique, préparée par nombre d’Etats d’Amérique de Sud, d’accepter l’aide humanitaire à laquelle il a refusé l’entrée au pays.

Et pourtant,l’on sait bien que le Venezuela est détenteur des plus importantes réserves de brut au monde, soit environ 303.2 milliards de barils en 2017.

Que s’est-il passé alors ? Secret de Polichinelle, ironiseraient sans aucun doute certains : la maladie hollandaise est passée par là pour mettre à bas l’économie de ce géant de l’Amérique latine. Quand les recettes des exportations de matières premières s’effondrent, elles entraînent forcément la chute des seules recettes de l’État puisque celui-ci est monoproductif, et par ricochet, l’importation des produits de première nécessité qui augmente, suivant les besoins croissants de la population, provoque de graves pénuries de produits de consommation courante,

Auteur
Kamal Guerroua

 




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Le journaliste Adlène Mellah placé sous mandat de dépôt (Vidéo)

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EXPRESS

Le journaliste Adlène Mellah placé sous mandat de dépôt (Vidéo)

Le journaliste Adlène Mellah, responsable des sites en ligne dzaipress et algerie-direct a été arrêté dimanche lors d’un rassemblement devant le TNA demandant la libération du comédien Reda City 16.

Retour donc à la case prison pour Adlène Mellah. Passé en jugement devant le juge du tribunal de Sidi M’hamed, le 22 novembre après un mois en détention préventive, il a finalement été libéré le même jour. Son procès a été reporté au 19 février. 

On se rappelle, Maître Zoubida Assoul a alerté l’opinion en déclarant que ce journaliste a été torturé au sein de la brigade de gendarmerie, ce qui a poussé le parquet général à sortir de sa réserve. 

Auteur
La rédaction

 




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Marches imposantes à Bgayet : lundi pour Merzouk Touati, mardi pour Cevital

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CITOYENNETE

Marches imposantes à Bgayet : lundi pour Merzouk Touati, mardi pour Cevital

Lundi 10 décembre des milliers de citoyens ont battu le pavé de Bgayet pour réclamer la libération de Merzouk Touati, blogueur condamné à 7 ans de prison pour avoir publié un entretien avec un responsable israélien. La marche a eu lieu à l’appel du comité de soutien à ce jeune détenu. 

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Mardi 11 décembre, c’est une autre marche qui a eu lieu dans la même ville. Des centaines de milliers de citoyens ont répondu à l’appel du comité de soutien au groupe Cevital. La marche a eu pour point de départ à 11h le complexe agroalimentaire de Cevital.

Au bout de deux heures, les dizaines de milliers de marcheurs sont arrivés devant le siège de la wilaya. 

Pour une fois depuis plusieurs mois, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues pour réprimer les marcheurs. Pourvu que cela dure.

Certains parlent d’une marée humaine, venue ce mardi exprimer son soutien au magnat des affaires Issad Rebrab dont les projets industriels sont bloqués par les autorités depuis plusieurs mois. Un soutien de bon augure qui devrait s’étendre à toutes les régions.

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Il reste à savoir après cette formidable mobilisation populaire, quelle réponse sera donnée par le pouvoir et le cas échéant quel prolongement donner à ce mouvement dans le cas où les projets industriels en question ne sont pas débloqués par les autorités du pays

Les autorités resteront-elles autistes à ce cri de protestations ?

Auteur
La rédaction

 




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« Les étoiles se souviennent de tout », de Youcef Zirem

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PUBLICATION

« Les étoiles se souviennent de tout », de Youcef Zirem

Youcef Zirem trace avec une sérénité décoiffante son sentier dans l’écriture. Publiant assez régulièrement romans et essais depuis déjà l’époque où il était journaliste à Alger.

Pour ce roman, «Les étoiles se souviennent de tout » l’auteur a déroulé son récit sur une histoire vraie, néanmoins peu connue. C’est celle d’ouvriers kabyles qui ont réussi, pendant la Seconde Guerre mondiale, à sauver des enfants juifs des griffes de la police française entièrement acquise aux collaborateurs nazis.

Incontestablement, le roman est un lieu de mémoire et d’histoire pour l’auteur. Car, au fil de ses publications, Youcef Zirem a habitué ses lecteurs à une écriture empreinte d’événements historiques. Il y a comme une volonté chez l’écrivain de rappeler à travers les voies détournées du roman des hommes et faits tus, oubliés ou peu évoqués. C’est d’ailleurs avec une certaine gourmandise qu’il se glisse dans les interstices de l’histoire pour ramener un peu de ces zones peu explorées, voire peu étudiées.

Cette fois donc, Youcef Zirem emmène son lecteur dans les milieux ouvriers kabyles de Paris. Dans les hôtels miteux où ils venaient se décharger de leur fatigue et se tissaient des solidarités humaines et militantes parfois peu imaginables.

En effet quel rapport peut avoir un ouvrier kabyle tout aussi militant du PPA/MTLD qu’il pouvait être, avec le sort des juifs envoyés par trains entiers à Ravensbrück, Auschwitz ou Dachau ? Celui d’une communauté besogneuse mais éprise de justice et de liberté qui ne supporte pas le sort fait aux petits juifs par les collaborateurs du régime nazillon de Vichy. Il y a une dimension humaine sans égale dans l’engagement de ces hommes pour une cause qui pouvait leur être étrangère.

Les faits.

Paris été 1942, Ithri et Mathilde sont amoureux. Ithri est néanmoins marié à Mradi en Kabylie. Dans le portrait qu’en dresse l’auteur, Mradi représente quelque peu l’authenticité, la tradition, les valeurs montagnardes… un port d’attache inébranlable.

Ithri et Mathilde tentent de survivre aux affres de cette guerre mondiale qui prend tout le monde dans ses griffes. Cependant la déportation des enfants juifs par le régime de Vichy ne les laisse pas de marbre. Le couple amoureux accueille Sarah et David, deux enfants menacés de déportation comme des milliers d’autres juifs. Amoureux mais militant, Ithri coordonnait le mouvement des résistants kabyles. En effet, un réseau de militants kabyles se constitue avec l’appui de la Grande Mosquée de Paris et le cheikh Ben Ghabrit pour sauver des enfants juifs des rafles de la police française. « Ithri, Mohand comme Ali et les autres francs-tireurs et partisans kabyles qui avaient assisté à la réunion conviviale de la cave avaient maintenant propagé le tract écrit en kabyle ; d’autres résistants s’étaient joints à eux et risquaient leur vie pour juguler justement cet innommable qui tentait de se prolonger, qui voulait installer ses abominables tentacules partout ».

C’est sans doute là le premier tract politique rédigé en kabyle au cœur de Paris. L’objectif est clair : communiquer avec les autres kabyles sans attirer l’attention de la police française. Un homme, un religieux, cheikh Ben Ghabrit, a joué un rôle central au côté de militants kabyles pour sauver des enfants juifs. « Sans grand bruit, le cheikh Benghabrit avait hébergé de nombreux enfants juifs ramenés à la mosquée de Paris par des résistants kabyles ».

L’auteur retrace dans ce roman, cette page avec beaucoup de sensibilité. « Les Etoiles se souviennent » est une leçon ordinaire d’individus extraordinaires dont la condition d’homme ne leur fait pas oublier leur profonde humanité.

H. A

« Les étoiles se souviennent de tout » de Youcef Zirem, chez Fauves Editions

Auteur
Hamid Arab

 




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La Méditerranée, tombeau de nombreux Algériens désespérés

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REGARD

La Méditerranée, tombeau de nombreux Algériens désespérés

Crise économique, régime répressif et quasi-indifférent à la situation du pays et de ses habitants, horizon bouché… Ils sont, chaque année, des milliers d’Algériens à tenter de traverser la Méditerranée pour fuir le pays. 

La tragédie des jeunes de Tigzirt est un mauvais présage pour l’avenir de nos enfants, c’est le résultat d’un malaise social profond. L’image désolante des corps qu’on a repêchés au large interpelle les consciences s’il en existe. Vues dans les réseaux sociaux et les médias, ces victimes qui flottent sur l’eau sont un signe de désespoir profond et de la faillite de l’État, incapable d’offrir un avenir à ses enfants.

Il n’y a pas un jour qui passe sans qu’une mauvaise nouvelle de ce genre nous arrive, de l’est à l’ouest du pays. Des jeunes, à majorité, par groupe, prennent le risque dans des embarcations de fortune pour un nouvel « Eldorado ». ils préfèrent traverser la mer en plein hiver que rester encore en Algérie. Terrible constat !

Pour les malchanceux, ils finissent sur les récifs de la Méditerranée, les autres, qui ont réussi à mettre pied à terre, doivent faire face à une galère quotidienne insoupçonnable dans les villes européennes. Il y a ceux qui sont confinés dans des centres de rétention ou carrément incarcérés dans des prisons des pays où ils ont échoué, il y en a d’autres qui errent des jours entiers dans les rues froides de ce continent. Pour autant, cela ne semble pas arrêter les jeunes Algériens qui choisissent de mettre leur vie en danger que de rester mourir à petit feu au pays.

C’est un phénomène très inquiétant qui a pris des proportions alarmantes. Des familles avec femmes et bébés ont été vues partir dans une aventure à leurs dépends. Le drame des jeunes de Pointe Pescade (Alger) est une des illustrations de ce drame national.

Même dans les années 1990, la période de la décennie noire, on n’a pas assisté à ce supplice que les habitants de la région Tigzirt viennent de vivre. Et pourtant la Kabylie, à un degré moindre, a été presque épargnée de cette calamité.

Pourquoi les jeunes quittent le pays en masse ?

Les déclarations incendiaires de certains commis de l’Etat peuvent en être la cause en partie. Mais l’indicible situation du pays en est la cause principale. En septembre 2017, Ouyahia, trop prolixe, connu pour son esprit provocateur, décrit aux Algériens un tableau sombre sur le plan financier, et il annonce : «que les caisses sont vides»; il poursuit : «que l’état n’a pas les moyens de couvrir ces dépenses pour les prochains mois»; il persiste : «que l’avenir pour les 5 prochaines années sera douloureux»; et il affirme : «les Algériens doivent serrer la ceinture».

De tels propos, d’une extrême gravité, qu’un père de famille ou un jeune doit nécessairement entendre? On l’a inquiété brutalement et sans y réfléchir aux conséquences, car il vient d’être soumis à un véritable dilemme : subir ou partir.

D’abord, il faut bien s’interroger pour comprendre dans quelle culture politique l’État algérien bouillonne. Au lieu d’assumer leurs échecs et expliquer la prodigalité qui est aux alentours de 1 000 milliards de dollars, des individus aux mœurs dissolues persistent dans l’indifférence totale à nier les méfaits. Ils sapent le moral des citoyens en les incitant à commettre l’irréparable.

Par surcroît, le climat social qui se détériore de jour en jour, suivi d’une situation politique axée sur l’accaparement des pouvoirs en faisant du cinquième mandat une vision d’avenir, et les blocages que subissent les opérateurs économiques sont, en somme, des éléments qui alimentent des sentiments de haine et de frustration. En effet, ils provoquent un excès de désespoir et d’atonie chez l’individu.

L’Algérien aujourd’hui ne voit son avenir qu’exil

D’ores et déjà, un jeune d’aujourd’hui, universitaire ou chômeur, est livré à lui-même, il ne croit plus aux solutions proposées par un pouvoir monarchique. Désorbité, il est affecté par un désordre psychologique.  

Lors d’une entrevue accordée par Yahia Arkat, journaliste correspondant de Liberté au Canada, au sociologue Sid-Ahmed Soussi, professeur l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et directeur du Centre de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté (Criec), ce dernier a associé la problématique des flux migratoires sud-nord à une panne de perspectives des gouvernements des pays du sud. Entre autres, il déclare : « Parce que l’Algérie, à l’image d’autres pays, a été incapable de prévoir son avenir économique, se contentant de vivre depuis l’indépendance sur une rente pétrolière occupant plus de 98% de ses exportations. C’est cela la véritable question que posent les flux migratoires d’un peu partout dans le monde» (1).

En revanche, nos voisins, le Maroc et la Tunisie, nous surprennent de jour en jour avec leurs réalisations au profit de leurs citoyens. Le projet du grand port de Tanger est un exemple de réussite qui incite le Marocain à se détourner des aventures. Pour les Tunisiens qui sont en train de nous donner des leçons politiques sur l’exercice démocratique, savent pertinemment leur beau pays est une destination touristique, une source de revenus et qu’ils doivent prendre soin pour faire bonne presse.  

Tout le contraire du côté algérien, tout se résume en deux mots : la « hogra » politique et « harraga », communément dans le jargon algérien, désignent « le mépris » pour le premier et pour le second « brûle : dans un sens en bravant la règle », c’est-à-dire forcer le passage, tout simplement prendre le large en traversant la Méditerranée avec espoir de trouver son salut.

Le « harrag » n’est qu’une traduction d’un climat général politique, économique et social engendré par une gestion irrationnelle, voire clientéliste, en privatisant l’État. Cette privatisation de l’État a exclu le citoyen de la vie active dans la cité en le transformant en un sujet voire un esclave d’une caste monarchique.

Sans une véritable démocratisation du pays, la Méditerranée va demeurer cet espace qui symboliserait cette possibilité d’accéder à une rive qui pourrait prendre en charge les rêves voire les rêveries des jeunes révoltés.

En choisissant l’Europe comme destination, le choix n’est pas fortuit, car elle incarne cette démocratie dans laquelle le jeune pourrait traduire sa vision du monde moderniste. Pendant que les pouvoirs en place importent des idéologies rétrogrades, le « harrag » a choisi son projet de société tourné vers la modernité et le progrès. Cette décision irrationnelle de risquer sa vie pour un autre monde n’est pas ce signe de désespoir, mais aussi une expression politique du rejet des choix idéologiques adoptés depuis l’indépendance à travers le système éducatif obsolète axé sur l’arabisation pendant que leurs progénitures fréquentent jusqu’à présent les écoles et universités occidentales.  

M. M.

(1) : https://www.liberte-algerie.com/actualite/cest-la-faillite-des-etats-qui-pousse-les-jeunes-a-partir

Auteur
Mahfoudh Messaoudene

 




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Affaire Khashoggi : la Turquie change de tactique pour impliquer MBS

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DECRYPTAGE

Affaire Khashoggi : la Turquie change de tactique pour impliquer MBS

Dans l’affaire  de l’assassinat du journaliste opposant au régime saoudien Jamal Khashoggi,  la Turquie, confortée par la position du président français qui a fait savoir au prince lui-même qu’il souhaitait internationaliser l’enquête et par le biais de son procureur général, vise pour la seconde fois en un mois des mandats d’arrêt contre deux anciens membres de la garde rapprochée du prince héritier Mohamed Ben Salmane dit MBS, dans le cadre de l’enquête turque sur le meurtre cette affaire.

Le bureau du procureur général d’Istanbul, si l’on se réfère à la dépêche de l’AFP du mercredi 5 décembre 2018,a demandé l’émission de mandats d’arrêt contre Ahmed Al Assiri et Saud Al Qahtani, soupçonnés de faire partie des « planificateurs » et «exécuteurs» du meurtre odieux du journaliste.

Touchée à la main qui lui fait mal, la réponse de Ryad ne s’est pas faite attendre.  Le ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a refusé dimanche d’extrader en Turquie des personnes suspectées d’être impliquées dans l’assassinat, le 2 octobre dernier, du journaliste Jamal Khashoggi, alors qu’Ankara insiste. «Nous n’extradons pas nos concitoyens» a annoncé le ministre lors d’une conférence de presse à Ryad. Pourquoi ?

Ces deux hommes sont très proches du prince héritier, c’est pour cela que le parquet de Riyad a retenu contre eux « une participation à l’exécution accidentelle » de Khashoggi. Les autorités turques par contre ne croient pas à cette théorie et pensent que seul à travers eux et eux seuls qu’elles peuvent impliquer davantage le prince héritier qui se dit à ce jour ignorer les tenants et les aboutissants de cette opération.

En les impliquant comme « planificateurs », ils seront obligés de dénoncer leur commanditaire pour se défendre. Saud Al Qahtani  gère les réseaux sociaux en Arabie saoudite pour le compte du prince héritier Mohamed Ben Salmane. 

il a mené l’opération ayant conduit à l’arrestation de centaines de membres de l’élite saoudienne au Ritz-Carlton, son nom apparaît dans la détention, il y a un an, du Premier ministre libanais Saad Hariri.

Et, selon deux sources au sein des services de renseignement, c’est encore lui qui a orchestré le meurtre de Jamal Khashoggi à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul en donnant ses ordres sur Skype.

Les derniers mots de Jamal Khashoggi,  ont été : « Je ne peux pas respirer », a affirmé dimanche 9 décembre la chaîne d’information américaine CNN en citant une source qui dit avoir lu la transcription d’un enregistrement audio du meurtre. Cette source, dont CNN ne précise pas l’identité, a déclaré à la chaîne américaine que la transcription montre que le meurtre du journaliste saoudien était prémédité et que plusieurs appels téléphoniques ont été faits pendant le meurtre pour décrire le déroulement de l’opération, effectuée au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. Selon CNN, des responsables turcs estiment que ces appels téléphoniques étaient adressés à de hauts responsables saoudiens à Riyad.

Dans le cadre d’un échange de renseignements turco-américain, la CIA a rapporté que le prince a écrit au moins onze messages à son plus proche conseiller, Saoud al-Qahtani, qui supervisait l’équipe de quinze hommes envoyés en Turquie pour tuer Jamal Khashoggi.

Le conseiller royal a été limogé et officiellement accusé en Arabie saoudite d’avoir joué un rôle central, ainsi que sanctionné par le Trésor américain avec seize autres Saoudiens. Saoud al-Qahtani communiquait directement avec le chef d’équipe durant l’opération. Il est l’idéologue du cabinet princier pour avoir dressé « une liste noire » des opposants au régime pour lesquels, il leur réserve le même châtiment que le prophète Mohamed (SWS) lors de son retour à la Mecque. Mais il a déclaré dans un de ses tweets récents ne rien entreprendre sans l’aval de MBS.

Quant au  général Ahmed al-Assiri, n° 2 des services de renseignement saoudiens, il est depuis la mi-octobre désigné par Riyad comme celui qui aurait donné l’ordre de ramener le journaliste « de gré ou de force ». Il est limogé mais pas aux arrêts car selon le rapport de la CIA, il accepte ce rôle de lampiste dans l’intérêt du royaume mais sans prendre tout sur son dos. Ces deux limogeages étaient apparus comme une manœuvre pour dédouaner le prince héritier, et un gage aux partenaires internationaux, obligés de prendre parti dans l’affaire.

A ce jour, le royaume saoudien fait la sourde oreille aux demandes du président turc, Recep Tayyip Erdogan, d’extrader 18 de ses ressortissants, mis en cause dans la disparition criminelle du journaliste en exil.

Selon une dernière analyse de Washington Post, le royaume wahhabite est pour l’instant out et ne dispose aucun argument face à l’offensive du Sénat américain mais l’équipe Trump avec à sa tête la cheffe de la CIA n’arrête pas d’intervenir auprès du président turc pour trouver un compromis afin de calmer l’ardeur de la justice ottomane.  

Auteur
Rabah Reghis

 




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Les mesures prises par Macron ont « dégradé » le pouvoir d’achat des Français

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Selon la Fondation Jean-Jaurès

Les mesures prises par Macron ont « dégradé » le pouvoir d’achat des Français

Les mesures adoptées depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée ont « dégradé » le pouvoir d’achat des Français, indique la Fondation Jean Jaurès dans une note publiée lundi, qui propose une « prime de rattrapage » de 500 euros pour l’année prochaine.

« Notre analyse montre qu’il y a bel et bien un sujet de pouvoir d’achat en France, de quelque côté qu’on le regarde », estiment les auteurs de la note, réalisée par l’Observatoire de l’économie de cette fondation positionnée à gauche. 
 

Selon eux, « l’argumentaire gouvernemental, centré sur les seules mesures positives, ne résiste pas à une analyse approfondie de l’impact des décisions prises depuis mai 2017 sur le pouvoir d’achat ».

Les mesures prises pour les budgets 2018 et 2019 « ont dégradé le pouvoir d’achat des classes modestes et moyennes », estime la fondation, qui s’en prend notamment à la transformation de l’impôt sur la fortune (ISF) et du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE).

« La politique de transferts massifs engagée par le gouvernement depuis mai 2017 s’est effectuée en faveur d’une minorité de contribuables, les 1% les plus riches », reprochent les auteurs de la note. 

Or, « pour l’immense majorité des salariés, des chômeurs, des retraités, impôts supplémentaires et amputation des prestations sociales ont conduit à une baisse du pouvoir d’achat en 2018 et vont se traduire par une hausse imperceptible en 2019 », ont-ils souligné.

La question du pouvoir d’achat et de la pression fiscale est, depuis plusieurs semaines, au coeur du mouvement des « gilets jaunes ».

La note, intitulée « Pouvoir d’achat: propositions pour sortir de la crise », estime que la « transformation du CICE en baisse pérenne de cotisations sociales pour les employeurs va se traduire en 2019, et de manière incompréhensible dans le contexte actuel, par un double versement d’une vingtaine de milliards d’euros aux entreprises ».

Pour redonner du pouvoir d’achat aux Français, la Fondation Jean-Jaurès préconise plusieurs mesures, dont une « prime de rattrapage de pouvoir d’achat » de 500 euros en 2019 pour 20 millions de ménages.

Cette prime prendrait la forme d’un crédit d’impôt et « serait financée en décalant à 2020 la baisse pérenne de charges pour les employeurs ».

La Fondation suggère aussi de « conditionner l’attribution du CICE » à l’ouverture de négociations salariales dans les entreprises avant le 31 mars. Elle propose aussi l’ouverture de négociations salariales dans la fonction publique.

Auteur
AFP

 




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L’hôpital d’Ouargla refuse l’admission à un insuffisant rénal

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GRAVE DERIVE

L’hôpital d’Ouargla refuse l’admission à un insuffisant rénal

A Ouargla, il n’y a pas que des centaines de jeunes sans emplois, il y a aussi des victimes de la direction l’hôpital Mohamed-Boudiaf.

C’est le cas de Zeroual Moussa, âgé de 63 ans, habitant la wilaya d’Ouargla depuis 32 ans avec sa famille. Diagnostiqué insuffisant rénal, il a besoin de trois séances d’hémodialyse par semaine. Seulement voilà, le directeur de Etablissement Public hospitalier Mohamed Boudiaf de cette ville du sud lui refuse les soins. Motif invoqué ? M. Zeroual Moussa n’est pas d’Ouargla. Invraisemblable ! Pourtant, l’homme habite la wilaya comme le prouve le document ci-bas. Pas seulement, ce motif veut-il dire donc que l’EPH d’Ouargla pratique la préférence wilayale au droit aux soins ?

Ce précédent est sans commune mesure : un hôpital public qui refuse de prendre en charge un malade grave.

Malgré le soutien du mouvement citoyen local, la direction de l’hôpital reste de marbre et insensible aux souffrances de Zeroual Moussa qui est obligé de se déplacer trois fois par semaine à l’hôpital d’Oum El Bouaghi pour subir ses séances d’hémodialyse.

La descente aux enfers a commencé pour ce retraité de Sonelgaz au décès de son épouse l’été dernier. En allant se recueillir sur sa tombe à Oum El Bouaghi d’où il est originaire, il a senti des vomissements des douleurs insupportables, selon des sources locales. Il a été transféré d’urgence à l’hôpital d’Aïn Fekroun (wilaya Oum El Bouaghi) où on lui a diagnostiqué une insuffisance rénale sévère.

Etant résidant à Ouargla, le médecin a tout naturellement dirigé vers l’EPH de cette ville. Sauf qu’au niveau de cet hôpital, on lui refuse les soins, le renvoyant à Aïn Fekroun pour y suivre ses séances d’hémodialyse. 

Y a-t-il encore quelque autorité ayant une once d’humanité pour autoriser ce vénérable enfant du pays à se soigner chez lui ?

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Auteur
Yacine K.

 




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Des travailleurs bloquent la chaîne de production du complexe d’El Hadjar

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EXPRESS

Des travailleurs bloquent la chaîne de production du complexe d’El Hadjar

Un groupe de travailleurs du complexe sidérurgique Sider El Hadjar (Annaba) recrutés dans le cadre de Contrats de travail aidés (CTA) ont bloqué dimanche après-midi la chaîne de production en empêchant l’acheminement de la fonte vers les aciéries pour réclamer leur permanisation, apprend-on dimanche du PDG du complexe Chamseddine Maatallah.

Cette situation a conduit la direction à stopper le fonctionnement du haut fourneau n 2 temporairement pour préserver la sécurité des installations, a indiqué le même responsable qui a souligné que la direction du complexe a déposé une plainte auprès du tribunal d’El Hadjar contre ce groupe composé de 20 travailleurs pour « atteinte à des biens publics et les installations du complexe ».

Cette contestation a été menée par environ 90 travailleurs en CTA sur un total de 580 employés sous cette formule pour réclamer de bénéficier de contrat de travail permanent.

De son côté, le secrétaire général du conseil syndical du complexe, Riadh Djemaï a indiqué à l’APS qu’environ 300 travailleurs en CTA ont pris part dimanche à un rassemblement de contestation au complexe précisant que « le syndicat a transmis leurs préoccupations sans trouver une réponse qui satisfait les protestataires ».

Le syndicaliste a imputé le recours des protestataires au blocage de la chaîne de production « à la non satisfaction par la direction du complexe de leur demande de contrats de travail permanent ».

Le complexe Sider El Hadjar emploie plus de 4.500 travailleurs dont 1000 en contrats à durée limitée (CDI) et 580 en contrats de travail aidé (CTA) formule réservée aux universitaires.

Auteur
APS

 




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