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L’Iran veut aider l’Algérie à sortir de la dépendance au pétrole

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Alors que MBS est à Alger

L’Iran veut aider l’Algérie à sortir de la dépendance au pétrole

L’Iran veut aider l’Algérie à sortir son économie de sa dépendance accrue aux hydrocarbures en lui transférant son expérience en la matière, a déclaré le 2 décembre, le jour de l’arrivée du prince Mohammed ben Salmane en Algérie, l’ambassadeur iranien à Alger.

Le 2 décembre, le jour de l’arrivée du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane Al Saoud en Algérie dans le cadre d’une visite officielle, que le gouvernement algérien a tenu à circonscrire dans un cadre de coopération économique, Reza Amiri, l’ambassadeur d’Iran à Alger, a annoncé dans un entretien avec le site d’information Tout sur l’Algérie que son pays était prêt à aider cet État nord-africain à résoudre le plus épineux problème de son économie, à savoir sa diversification hors hydrocarbures. 

«Nous constatons en Algérie une dynamique positive en ce sens où sont prises des décisions politiques visant à diversifier les exportations et à diminuer le taux de dépendance aux hydrocarbures», a déclaré le diplomate. «L’Iran est disposé à transférer à l’Algérie son expérience importante dans ce domaine de la diversification de l’économie et de la réduction de la dépendance aux hydrocarbures», a-t-il encore affirmé.

Tout en rappelant que son pays avait réussi la prouesse de transformer son économie qui était dépendante des hydrocarbures à 95% au lendemain de la révolution islamique en 1979, en une économie où le pétrole et le gaz assurent actuellement uniquement 30% des revenus de l’Iran, l’ambassadeur a souligné que «nous avons enduré de nombreuses crises et problèmes pour parvenir à ce résultat». «Nous avons dû pour cela compter sur le développement de l’industrie, de l’agriculture, de la pétrochimie et sur la limitation des importations qui n’étaient pas nécessaires».

Identifiant le potentiel d’une coopération économique intense entre les deux États, le responsable iranien a souligné que «l’Algérie a une situation géographique et stratégique importante en Afrique du Nord». «C’est la porte du continent africain et sa proximité avec l’Europe et d’autres pays accroissent son importance commerciale et économique», a-t-il encore expliqué.

Dans cette optique, évoquant à titre d’exemple un possible partenariat industriel entre l’Algérie et l’Iran, M. Amiri a dévoilé que «de nombreuses grandes entreprises iraniennes qui ont de grandes capacités de production ont annoncé leur disposition à investir sur le marché algérien». «L’Algérie a besoin de beaucoup de matières premières produites actuellement en Iran, tout comme les services techniques et d’ingénierie diverse qui sont également éligibles à l’exportation vers le marché algérien», a-t-il encore ajouté en précisant que «le côté iranien est, de son côté, en train d’identifier les marchandises produites localement en Algérie pour les importer en Iran».

En conclusion, tout en rappelant que l’Algérie et l’Iran avaient des relations politiques historiques fraternelles, Reza Amiri a souligné qu’«il y a une volonté forte chez les dirigeants des deux pays à resserrer et renforcer encore plus les relations bilatérales dans tous les domaines».

Pour rappel, à trois jours de l’arrivée du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane Al Saoud en Algérie dans le cadre d’une visite officielle, l’Iran a dépêché le mercredi 28 novembre Abbas Araghchi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, à Alger pour discuter des relations bilatérales entre les deux pays et les moyens de les développer davantage, a annoncé l’Agence de presse de la République islamique (IRNA), en affirmant que ces entretiens étaient habituels entre les deux États. Cependant, n’étant pas annoncée par l’Algérie Presse Service (APS), la visite du diplomate iranien a suscité des interrogations quant à son enjeu.

Auteur
Avec Sputnik

 




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« Ce voleur qui… » : Saïd Mekbel assassiné un certain 3 décembre 1994 à Alger (Vidéo)

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MEMOIRE

« Ce voleur qui… » : Saïd Mekbel assassiné un certain 3 décembre 1994 à Alger (Vidéo)

Ce voleur qui, dans la nuit, rase les murs pour rentrer chez lui, c’est lui. Ce père qui recommande à ses enfants de ne pas dire dehors le méchant métier qu’il fait, c’est lui.

Ce mauvais citoyen qui traîne au palais de justice, attendant de passer devant les juges, c’est lui. Cet individu, pris dans une rafle de quartier et qu’un coup de crosse propulse au fond du camion, c’est lui.

C’est lui qui, le matin, quitte sa maison sans être sûr d’arriver à son travail et lui qui quitte, le soir, son travail sans être sûr d’arriver à sa maison. Ce vagabond qui ne sait plus chez qui passer la nuit, c’est lui.

C’est lui qu’on menace dans les secrets d’un cabinet officiel, le témoin qui doit ravaler ce qu’il sait, ce citoyen nu et désemparé…

Cet homme qui fait le voeu de ne pas mourir égorgé, c’est lui. C’est lui qui ne sait rien faire de ses mains, rien d’autres que ses petits écrits.

Lui qui espère contre tout parce que, n’est-ce pas, les rosiers poussent bien sur les tas de fumier. Lui qui est tout cela et qui est seulement journaliste.

Saïd Mekbel, journaliste du « Matin » d’Alger, assassiné en 1994, le jour de la parution de ce billet ce voleur qui…

Auteur
Saïd Mekbel

 




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Le règlement intérieur doit être approuvé par tous les parti, estime Mouad Bouchareb

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APN

Le règlement intérieur doit être approuvé par tous les parti, estime Mouad Bouchareb

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mouad Bouchareb a affirmé, dimanche à Alger, que le règlement intérieur de l’APN « doit obtenir l’approbation et le consensus de toutes les formations politiques représentées au sein de l’Assemblée ».

Intervenant à une réunion de la Commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l’APN, présidée par Amar Djilani, dans le cadre de l’examen des dispositions du projet de règlement intérieur, M. Bouchareb a déclaré que ce dernier « doit obtenir l’approbation et le consensus de toutes les formations politiques représentées à l’Assemblée ».

« Les partis de la majorité parlementaire et ceux de l’opposition sont appelés à œuvrer ensemble, selon une méthodologie correcte renfermant une vision consensuelle sur le règlement intérieur », a-t-il expliqué, ajoutant que « la séance plénière tranchera tous les amendements proposés à ce sujet ».

Par ailleurs, M. Bouchareb a plaidé pour « une vision impliquant toutes les formations politiques, au nombre de 35, représentées au sein de l’Assemblée ».

Concernant les articles objets de « différends », le président de l’APN a dit qu’ils « concernent les mesures disciplinaires liées aux absences répétées et injustifiées aux séances plénières, ainsi qu’au nombre des députés constituant un groupe parlementaire », mettant l’accent, dans ce sens, sur « la nécessité de permettre à l’opposition de s’exprimer selon le principe d’ouverture consacré par la Constitution de 2016 ».

Le bureau de l’APN s’est réuni, mardi dernier, sous la présidence de Mouad Bouchareb, pour examiner « les amendements proposés au projet de règlement intérieur de l’Assemblée dont la Commission des affaires juridiques « s’attelle à examiner ses dispositions, en vue de leur adaptation à la nouvelle Constitution et à la loi organique portant organisation et fonctionnement de l’APN et du Conseil de la nation et définissant les relations fonctionnelles entre ces deux chambres et le Gouvernement ».

Auteur
APS

 




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Le Qatar va quitter l’Opep

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EXPRESS

Le Qatar va quitter l’Opep

Le Qatar va quitter en janvier l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a annoncé lundi le nouveau ministre de l’Energie de l’émirat gazier.

« Le Qatar a décidé de se retirer comme membre de l’Opep avec effet en janvier 2019 », a déclaré Saad Al-Kaabi lors d’une conférence de presse à Doha, ajoutant que l’organisation en avait été informée lundi matin.

Le Qatar continuera à produire du pétrole, mais se concentrera sur la production de gaz. L’émirat du Golfe est le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié.

« Nous n’avons pas beaucoup de potentiel (dans le pétrole), nous sommes très réalistes. Notre potentiel, c’est le gaz », a souligné M. Kaabi.

Le Qatar est membre de l’Opep depuis 1961. Les bases de l’organisation ont été établies en septembre 1960, notamment sous l’impulsion de l’Arabie saoudite qui domine le cartel de 15 membres aujourd’hui.

L’Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar en juin 2017 en l’accusant d’abriter des individus et des organisations qui lui sont hostiles. 

Auteur
AFP

 




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Miles Davis et le Sauternes

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Les Accords artistiques

Miles Davis et le Sauternes

Miles Davis

Sur Kind of Blue, en 1959, le mythique Miles Davis pousse l’art de l’improvisation à un niveau encore jamais atteint. Accompagné, entre autres, excusez du peu, de John Coltrane et de Julian « Cannonball » Adderley au saxophone et du pianiste Bill Evans, le jazzman atteint un état de grâce musicale qui ne manquera pas d’influencer des générations de musiciens à venir.

John Coltrane dira d’ailleurs de Kind of Blue qu’il a été enregistré au paradis.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’album s’est vendu à plus de quatre millions d’exemplaires, un record absolu pour un album de jazz. Et le magazine Rolling Stone l’a classé douzième dans la liste des 500 plus grands albums de musique de tous les temps.

Le Sauternes

Je suggère ici de déguster un produit miraculeux à boire, de préférence, en fin de repas. Quelque chose de sucré et de moelleux comme un Sauternes.

Le Sauternes est un vin de dessert produit dans la région de Bordeaux, extrait de raisins attaqué par ce que l’on appelle « la pourriture noble », un champignon qui suce le suc du fruit et concentre le sucre, produisant des parfums très particuliers d’abricot et de miel.

Ce sont des vins de méditation (que n’aurait pas renié Omar Khayyâm), à partager dans une ambiance très zen, de la même manière qu’on écouterait Miles Davis.

Il s’agit d’un vin onctueux agréable dès le premier contact et qui séduit immédiatement n’importe quelles papilles !

Auteur
Kamel Bencheikh

 




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La Kabylie et le travail de sape du régime

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Projets du PNUD, institut français de Tizi-Ouzou, Cevital et la JSK

La Kabylie et le travail de sape du régime

Toutes les mesures arbitraires qui s’abattent sur la région ne sont pas fortuites, malheureusement, il y a comme une machination politique pour empêcher la Kabylie de prendre de l’essor et son destin en main.

Depuis 20 ans, elle est particulièrement vouée aux gémonies. À commencer par l’institut français de Tizi-Ouzou fermé depuis 1994, l’exclusion de Tigzirt et Ath-Maouche du programme de PNUD qui ont trait au développement touristique, le blocage des projets de Cevital et enfin l’acharnement que subit la JSK de la part de la LFP sous les yeux complices de la FAF sont entre autres raisons suffisantes pour comprendre que la Kabylie est visée par le régime actuel.

Tout un chacun est convaincu aujourd’hui, la Kabylie est dans le collimateur d’un pouvoir. Il y a une volonté manifeste de déconstruire ce qui constitue sa matrice socio-historique.

Les autorités ont redoublé de manoeuvres pour empêcher toute expansion économique et culturelle. Après les terribles répression du printemps noir, le citoyen kabyle d’aujourd’hui a changé de fusil d’épaule. Evitant la confrontation directe avec un régime particulièrement brutal et doté d’une capacité de nuisance avérée, les citoyens de la Kabylie investissent d’autres espaces que celui de la contestation qu’on leur connaissaient jusque-là.

Grâce à l’organisation ancestrale les villages sont en train de se métamorphoser. Il y a comme une jeunesse animée de la bonne volonté, elle a pu se réapproprier un espoir presque perdu. Et ce n’est pas un hasard si Tizi-Ouzou est toujours en tête sur le taux de réussite des examens du BEM et du Bac.

Des projets étrangement bloqués 

Historiquement, le régime n’a jamais été tendre avec cette région. De la révolte du FFS jusqu’au sanglant printemps noir, il y a comme une rupture permanente entre les deux.

L’injustice que subit cette région est valable depuis toujours, et ce n’est pas aujourd’hui que les choses vont changer. La méfiance est devenue exagérée, et l’idée de s’en prendre à elle avec tant de mépris ne fait que provoquer des sentiments de frustration. À chaque fois qu’une occasion se présente pour améliorer son sort, on s’organise, avec une extrême vilenie, à la tirer vers le bas et empêtrer ses ambitions.

On s’entend bien que derrière toute tentative vile, il existe des relais locaux bien identifiés comme des affidés capables d’effectuer la besogne sans aucun soucis. La présence énigmatique de Chakib Khelil à Tizi-Ouzou est une illustration de perfidie.

Six instituts français étaient implantés en Algérie. Sauf celui de Tizi-Ouzou n’a pas rouvert ses portes, et cela depuis 1994.

En 2015, M. Jacques Legendre, ex-député de l’UMP, a demandé au ministre des Affaires étrangères et du développement international la nécessité de la réouverture de l’institut français de Tizi-Ouzou. Comme réponse du ministère : «L’ambassadeur de France en Algérie continue d’entretenir un dialogue régulier et ouvert avec les autorités algériennes sur ce dossier.» Fin de citation. L’air de dire qu’Alger ne veut pas d’une ouverture culturel à Tizi-Ouzou. Comme une lettre morte, aucune suite de depuis trois ans.

Les deux projets financés par le PNUD et l’UE ont été bloqués par les autorités sans raison valable, notamment celui de Tigzirt pour Tizi-Ouzou et Ath-Maouche pour Bejaia. Cette décision arbitraire provoque la colère des élus et les citoyens de ces deux communes. Pour eux, rien ne peut justifier cette marginalisation.

Ce n’est pas la première fois que le pouvoir d’Alger torpille ce genre d’initiatives. On se souvient qu’en 2010, la wilaya de Tizi-Ouzou a bénéficié du même programme des Nations unies pour le développement d’un projet environnemental qui a pour but la gestion des déchets ménagers. Et c’est Ouyahia qui a confirmé que cette entrave est voulue pour une raison de fierté : c’est-à-dire l’Algérie a les moyens de subvenir financièrement à ce genre de projets et elle n’a pas besoin d’aide. L’hôpital qui se moque de la charité.

Il faut juste observer les régions où les constructeurs mondiaux de l’automobile ont posé pied pour comprendre stigmatisation programmée en défaveur de la Kabylie. Ce n’est pas que nous en voulons à ces régions. Grand bien leur fasse. Mais il y a une marginalisation manifeste de la Kabylie.

Le français Renault est installé à Oran, l’allemand Wolkswagen à Relizane, le sud-coréen Hyundai pour Tiaret, et l’autre allemand Daimler est à Rouiba. Alors que Cevital, à Bejaia, patine dans un bourbier de décisions arbitraires. Depuis plus de quatre ans que ce groupe endure une mise en demeure qu’on ne peut expliquer ni dans les textes de lois et règlements qui régissent l’investissement et le commerce, et ni dans les faits qui lui ont été reprochés.

Le dernier flagrant délit, la douane qui refuse d’appliquer une décision de justice en faveur de Cevital. Alors qu’en France, c’est avec les honneurs du président français, Emmanuel Macron que le président du groupe, Issad Rebrab, a procédé au lancement du projet fabrication d’équipements d’épuration de l’eau. Sous d’autres cieux, depuis les Ardennes qu’un message fort en enseignement est envoyé aux décideurs.

La couardise du personnel politique est dévoilée au grand jour, et l’État algérien est acculé au pied du mur.

Abordant, aussi, un autre sujet qui tient en haleine toute une région. Celui de la JSK, le club phare de la Kabylie. Cherif Mellal, le président du club, vient de provoquer un séisme dans les milieux sportifs du pays, il est devenu un exemple de révolte. Le football algérien est pris dans un engrenage lié à une maffia avec des ramifications tentaculaires et entretenues par des affairistes qui font la pluie et le beau temps dans cette discipline. Il a fallu qu’une enquête faite par la BBC, un média anglais, pour nous montrer que la faillite est générale. Elle a duré trois ans, de 2015 à 2018, elle a jeté le pavé dans la marre en mettant les responsables dans une situation embarrassante. Donc la réaction de Mellal est plus que légitime.

Du jamais vu dans l’histoire du foot en Algérie, un président d’un club qui a tenu tête sans aucune concession aux dirigeants de la LFP et la FAF. Il est devenu la fierté de tous les amateurs de la balle ronde du pays. En même temps, l’image positive que les supporters de la JSK diffusent dans un fair-play exemplaire suivi de la présence des familles dans le stade est un signe d’un succès qui inquiète les antagonistes.

La suspension que vient de recevoir Mellal est une aberrante décision, pour celui-ci est une occasion d’aller plus loin dans son combat. Il veut même saisir la FIFA. Les relations entre la JSK et le pouvoir sont empreintes de vieilles rancunes. 

Rappelons-le, qu’en 1977, la finale de la coupe d’Algérie, JSK-NAHD, pour la première fois que la dictature de Boumediene venait de subir une réaction populaire. Des milliers de spectateurs scandaient des slogans hostiles au pouvoir. Et depuis, elle est devenue un symbole de lutte pour les libertés. Et l’ennemi à abattre pour le régime.

 

Auteur
 Mahfoudh Messaoudene

 




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Mohamed Sekat : l’étoile des cieux

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HOMMAGE

Mohamed Sekat : l’étoile des cieux

Humble et modeste, et sans aucune fioriture déguisant sa personne, Mohamed Sekat abusait plutôt, en visant l’idéal, dans sa façon de composer ses mélodies et de rimer sa poésie.

L’art était pour lui un monde à part, il était cet univers où confluaient les mésententes verbales et les ententes conciliables pour à la fin s’ouvrir sur l’amour du partage où l’altruisme portait les couleurs de son empathie et les reflets de ses discrétions.

Mohamed Sekat s’en est allé le 19 novembre 2018 à 66 ans à Tixeraïne, son village natal perché sur les hauteurs de Birkhadem, à dix kilomètres d’Alger-Centre.

Souffrant d’un isolement forcé causé surtout par l’altération de sa santé, le voici parti avant l’âge des suites d’une longue maladie. De son vivant, il ne cessait de se projeter dans la retenue et l’effacement, ainsi était donc sa propre modestie. Discrets étaient ses jours meilleurs, discret était son dernier jour : sa philosophie sur l’existence était celle qu’il souhaitait projeter sur le jour de son déclin.

Dans son sens connoté et métaphorique, sa romance universelle « Taninna » (« Thaninna », une aigle en français) est fredonnée par nous tous, car, même si elle est destinée à la femme en l’invitant à se rebeller contre les injustices orchestrées, soutenues par le sexisme et la domination masculine, elle est aussi un appel aux jours s’écoulant tacitement devant la réalité d’un miroir qui ne trompe jamais : la fermeté face à la ternissure ; la vigueur face à la langueur.

Immense et  valeureux, Sekat Mohamed était auteur-compositeur et interprète. Il était l’un des fondateurs du groupe Issoulas créé en 1973.

Après l’avoir quitté en 1977/78, il composa « Taninna » en la chantant d’une voix sublime, celle qui fut d’ailleurs pour lui un refuge moral. De ce réconfort naquirent d’autres chansons, et en 1985 et dans un style toujours moderne et développé à sa manière, Sekat décida de donner de l’ombre à ses mélodies en n’enregistrant que huit titres déposés à la radio Chaîne 2.

Chez lui et dans son silence, il nourrissait le souhait de rechanter un jour sa chanson phare « Taninna » en langue française, celle traduite par Tahar Djaout de son vivant, mais voilà que le destin en a décidé de bifurquer les rimes auxquelles deux âmes s’étaient sacrifiées : l’un fauché par la horde sauvage et l’autre emporté par la maladie, les corps ensevelis, le verbe, le timbre de la voix et la mélodie en vie.

Auteur
 Mohand-Lyazid Chibout (Iris)

 




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Togo: 14 partis s’opposent aux réformes constitutionnelles

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TENSION

Togo: 14 partis s’opposent aux réformes constitutionnelles

Au Togo, la coalition de 14 partis de l’opposition a encore fait descendre ses militants dans la rue à travers le pays samedi 1er décembre. 

Les manifestants dénonçaient le texte de la réforme constitutionnelle soumis à l’Assemblée par le gouvernement, ainsi que la tenue des législatives le 20 décembre prochain, dont l’organisation n’inclut pas l’opposition. Faute de trouver les voix nécessaires, le vote du texte a été ajourné.

Pour la deuxième fois en 72 heures, la coalition de l’opposition a mobilisé ses militants dans les rues de Lomé. Une foule nombreuse, mais en rangs clairsemés, sur une distance d’à peu près 1,5 km de Bè-Gakpoto à la paroisse Maria Goretti.

Ouro Dzikpa Tchatikpi, membre du Parti national panafricain, demande au gouvernement « de tirer les conséquences » de ses échecs. « Le régime doit, après que le vin des réformes constitutionnelles soit tiréet que le délai d’application de ces réformes ait expiré hier sans que ces réformes ne soient faites, alors le régime doit en tirer les conséquences !». En effet, l’Assemblée nationale n’a pas réussi à rassembler vendredi 30 novembre les 4/5e des voix des députés pour adopter le projet de loi de réformes constitutionnelles contesté.

« On ne peut pas organiser des élections dans le contexte actuel où une grande majorité de la population conteste l’organisation unilatérale de ce scrutin », déclarait de son côté, Jean-Pierre Favre, chef de file de l’opposition.

Le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani a fait ajourner le vote du projet et s’en remet à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), facilitatrice dans la crise politique togolaise. « Étant donné l’implication de la Cédéao dans le projet de réforme, nous n’allons pas aller à l’examen de ce texte, puisqu’il nous faut, pour l’adopter, les 4/5e des membres composant l’Assemblée nationale. »

La situation est dans l’impasse. En attendant la réaction de la Cédéao, la campagne électorale s’ouvre mardi 11 pour les législatives. Ce jour-là, faute de pouvoir manifester – code électoral oblige – l’opposition appelle à une journée « Togo mort ».

Auteur
RFI

 




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La police israélienne recommande l’inculpation de Netanyahu pour corruption

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Proche-Orient

La police israélienne recommande l’inculpation de Netanyahu pour corruption

La police israélienne a recommandé dimanche l’inculpation du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans une troisième affaire de corruption qui pourrait faire chanceler le chef du gouvernement à la tête d’une majorité fragilisée ces dernières semaines.

Il revient désormais au procureur général de décider d’inculper ou non le Premier ministre et sa femme pour l’acceptation de « pots-de-vin », « fraude » et « abus de confiance ». La police recommande aussi l’inculpation de Mme Netanyahu pour « obstruction » à l’enquête. 

Le couple est soupçonné d’avoir tenté de s’assurer une couverture favorable de la part du site d’informations Walla en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, principal groupe de télécommunications israélien, propriétaire de Walla.

La police a déjà recommandé l’inculpation de Benjamin Netanyahu dans deux autres affaires de corruption en février. 

Le chef du gouvernement a immédiatement rejeté dimanche les conclusions de la police.

« Je suis sûr que dans ce cas les autorités compétentes, après avoir examiné la question, parviendront à la même conclusion: qu’il n’y avait rien parce qu’il n’y a rien », a-t-il répondu dans un communiqué. 

Entre 2012 et 2017, le Premier ministre et son entourage sont « intervenus sur le contenu publié par le site d’information ‘Walla’ et ont cherché à influencer la nomination de personnes » afin de « publier des articles et des photos flatteuses, supprimant le contenu critiquant le Premier ministre et sa famille », a précisé la police dans son communiqué résumant les conclusions de l’enquête. 

Lors de leur réunion hebdomadaire, les ministres du Likoud (droite), le parti de Benjamin Netanyahu, ont exprimé leur soutien au chef du gouvernement. « Merci beaucoup mais vous devez prendre cela bien plus sérieusement que je ne le fais », a répondu le Premier ministre au sujet de l’affaire.

Appel à la démission 

Dans l’opposition, le chef des travaillistes Avi Gabbay a appelé Benjamin Netanyahu à démissionner. La dirigeante du parti de gauche Meretz, Tamar Zandberg a estimé sur Twitter qu »Israël doit organiser des élections maintenant », le Premier ministre étant accusé du « plus grave délit selon la loi israélienne ». 

Fragilisé par la démission du ministre de la Défense, le nationaliste Avigdor Lieberman, le 14 novembre et par le retrait de son parti Beiteinou de la coalition, le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne dispose plus que d’une majorité d’une voix au Parlement (61 députés sur 120).

Mais M. Netanyahu, en passe de battre le record de longévité d’un Premier ministre –il est en poste depuis 2009– jouit d’une solide popularité, et, surtout, fait face à une opposition qui ne semble pas en mesure de le battre si des élections étaient organisées aujourd’hui.

L’échéance est normalement fixée à novembre 2019, mais depuis des mois flotte un parfum d’élections anticipées. 

La police a recommandé l’inculpation du chef du gouvernement dans deux autres affaires de corruption, sa femme étant également visée par une affaire de frais de bouche. 

La police soupçonne Benjamin Netanyahu et des membres de sa famille, d’avoir reçu pour un million de shekels (285.000 dollars) cigares de luxe, bouteilles de champagne et bijoux de la part de richissimes personnalités, en échange de faveurs financières ou personnelles.

Dans un autre dossier, les enquêteurs suspectent le Premier ministre d’avoir tenté de conclure avec le propriétaire du Yediot Aharonot un accord pour une couverture plus favorable de la part du plus grand quotidien israélien payant.

Auteur
AFP

 




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MBS à Alger : Discuter du prix du baril et laisser de côté la fraternité

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DECRYPTAGE

MBS à Alger : Discuter du prix du baril et laisser de côté la fraternité

Ce dimanche matin vers 8h 31 le baril de « light sweet crude »(le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l’énergie.), référence américaine du brut, pour livraison en janvier, s’échangeait à 50,70 dollars dans les échanges électroniques perdant ainsi 0,75 cents.

Le baril de Brent, référence européenne et proche du Sahara Blend algérien pour livraison en janvier est également, à 59,19 dollars perdant lui aussi 0,72 cents.

Pourtant, mercredi, le prince Mohamed Ben Salmane (MBS) a agité la capitale argentine par son arrivée prématurée et sa rentrée à l’ambassade du royaume sans escortes. Les diplomates saoudiens ont laissé fuiter des informations selon lesquelles, leur prince rencontrera Vladimir Poutine pour une prise de position commune sur une éventuelle diminution de l’offre en prévision de la prochaine réunion de l’Organisation des pays producteurs de pétrole jeudi et le vendredi prochain à Vienne soit le 6 et le 7 décembre.

Les marchés confortés par une dépêche de l’agence Reuters, qui a révélé que la Russie envisageait effectivement une baisse de sa production et qu’elle était en train d’en discuter les modalités avec l’Arabie saoudite, à une semaine de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, à Vienne, en Autriche, ont tout de suite réagi à cette annonce dès le vendredi 30 novembre 2018 pour faire gagner au baril du blend 23 cents et WTI 0,05 cents.  

Après  cette euphorie MBS/Poutine largement relayée sur les réseaux sociaux, l’isolement du jeune prince par la majorité des leaders politiques mondiaux, le regard instructeur de Trump, la froideur du président Macron lors de leur bref entretien, le sourire narquois et permanent qui accapare la capacité d’écoute de MBS et qui lui a valu des reproches du président français « vous ne m’écoutez jamais », ont plongé encore une fois le baril au dessous des 60 dollars.

Depuis leur sommet, en quatre ans atteint il y a presque deux mois, les prix du pétrole ont perdu environ 35 %. Les cours sont sous pression en raison d’une offre surabondante et d’une demande moins dynamique. 

L’assouplissement de la position des Etats-Unis sur l’Iran est l’une des principales explications de cette rechute. L’administration Trump  a accordé des exemptions de dernières minutes à plusieurs pays, leur permettant d’acheter du brut iranien encore pendant six mois. 

Hausse de la production

Autre facteur de baisse : les principaux pays pétroliers (Etats-Unis, Russie et Arabie Saoudite) ont réussi à augmenter leur production. Et ce, alors que, en raison de la guerre commerciale entre Pékin et Washington, une demande en pétrole inférieure aux attentes est attendue. Lors de sa conférence de presse à l’issue du sommet, le président français a déclaré être d’accord avec les tweets de Trump qui demandaient à l’Arabie saoudite de produire plus pour maintenir les prix au niveau de ceux pratiquaient en ce moment. « Quand nous nous coordonnons pour obtenir le cours du pétrole le plus bas possible, c’est dans l’intérêt de nos concitoyens », disait-il.

Il faut préciser par ailleurs que le prix bas arrange les pompes occidentales mais pas les pays producteurs.

Même à un niveau de 35 dollars les producteurs de schistes continueront à pomper pour augmenter les stocks américains et ramener sa production journalière à plus de 12 millions de barils par jour.

Moralité, cette chute va faire très mal aux pays producteurs qui ont désormais la clé pour se défendre. Mais pour cela, il faut mettre les mains dans la pâte pour réduire leur production d’au moins de 1,5 million de barils. C’est de cela qu’Ouyahia devra discuter aujourd’hui avec le prince héritier en visite en Algérie au lieu de parler de « fraternité » et de confiance dans la justice du royaume.

Auteur
Rabah Reghis

 




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