2 avril 2025
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 » Je n’ai pas peur de vous », fanfaronne Salah Abdeslam devant les juges

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Procès de l’un des auteurs des attentats de Bruxelles (Belgique)

 » Je n’ai pas peur de vous », fanfaronne Salah Abdeslam devant les juges

Salah Abdeslam, dernier survivant des commandos des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, a fustigé lundi à l‘ouverture de son procès à Bruxelles une justice qui traite selon lui les musulmans “de la pire des manières”, tout en gardant le silence sur son parcours de djihadiste.

Vêtu d‘une chemise et veste claire, la barbe longue et les cheveux gominés à l‘épaule, le prévenu, jugé pour une autre affaire, a d‘abord déclaré à la juge du tribunal correctionnel de Bruxelles, Marie-France Keutgen : “Je ne souhaite pas répondre aux questions.”

Mais, loin de se murer dans le silence, il a ensuite longuement expliqué ce refus, se montrant décontracté, souriant parfois et plaisantant avec son avocat.

“On m‘a demandé de venir, je suis venu, il y a un procès et je suis l‘acteur de ce procès”, a-t-il dit dans un phrasé fluide mais assez nerveux, estimant que “mon silence ne fait pas de moi un criminel ni un coupable.”

“Ce que je constate, c‘est que les musulmans sont jugés et traités de la pire des manières, sont jugés impitoyablement”, a-t-il poursuivi. “Il n‘y a pas de présomption d‘innocence.”

“Je témoigne qu‘il n‘y a pas de divinité à part Allah et que Mohamed est son serviteur et son messager”, a-t-il ensuite déclaré. “Jugez-moi, faites ce que vous voulez de moi, moi c‘est en mon seigneur que je place ma confiance.”

“Je n‘ai pas peur de vous”, a-t-il lancé. Cette stratégie de défense a ulcéré les parties civiles.

“Personne ne peut être satisfait de cette manière”, a déclaré Guillaume Lys, avocat de l‘association belge de victimes de terrorisme V-Europe. “On espère que les avocats vont prendre le relai”, a-t-il dit, et que “jeudi il y aura cette première tentative de réponse sur ce qui s‘est passé”.

Philippe Duperron, président de l‘association de familles des victimes des attentats de Paris “13onze15” a regretté pour sa part que Salah Abdeslam fasse “des déclarations qui sont très clairement une forme de provocation”.

Après une pause mardi et mercredi, le procès accéléré par le silence d‘Abdeslam et les réponses laconiques du second prévenu Sofian Ayari doit reprendre jeudi, avec l‘audition de parties civiles puis les plaidoiries de la défense.

Le procès de Bruxelles

Selon un rapport d‘expertise versé au dossier des attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts, le gilet explosif de Salah Abdeslam, n‘a pas fonctionné parce qu‘il était défectueux et non parce que ce dernier aurait renoncé.

Les enquêteurs soupçonnent Salah Abdeslam d‘avoir été lié à la cellule qui a mené les attentats-suicide à la bombe du 22 mars 2016 qui ont fait 32 morts à l‘aéroport de Zaventem et à la station de métro Maelbeek, quatre jours après son arrestation.

L‘audience a débuté par un débat entre l‘avocat de Salah Abdeslam, Sven Mary, et celui de l‘association belge de victimes de terrorisme V-Europe, Guillaume Lys, sur la récente constitution comme partie civile de l‘association, qui a conduit la défense à se prévaloir de la nécessité d‘un délai supplémentaire si ce nouvel élément était retenu.

Marie-France Keutgen a décidé de poursuivre les débats prévus cette semaine, en fixant toutefois à une date ultérieure, le 29 mars, les discussions concernant cette partie civile.

Ce procès ne sera pas celui des attentats de Paris, ni de Bruxelles mais bien celui de la fusillade de Bruxelles.

Salah Abdeslam a été arrêté le 18 mars 2016 à Molenbeek, un quartier de Bruxelles, après quatre mois de cavale et trois jours après son implication présumée dans cette fusillade à Forest, une commune du sud de l‘agglomération bruxelloise.

Remis le 27 avril 2016 à la France, il y a été mis en examen notamment pour participation à une association de malfaiteurs terroriste. Le parquet fédéral belge et le parquet de Paris se sont accordés début octobre sur une solution juridique afin qu‘il puisse être présent à son procès à Bruxelles.

La procureure fédérale du tribunal de première instance de Bruxelles a requis vingt ans de prison, assortis d‘une période de sûreté maximale de treize ans contre Salah Abdeslam et Sofian Ayari, pour tentative d‘assassinat dans un contexte terroriste et possession illégale d‘armes.

Elle a invité la juge à retenir la notion de préméditation dans les tirs qui ont visé les policiers arrivés dans l‘immeuble où étaient retranchés trois terroristes présumés, Mohamed Belkaïd, tué dans l‘opération, et les deux prévenus.

Elle a fait valoir que Salah Abdeslam et Sofian Ayari étaient “coauteurs” de la fusillade, tout en précisant que, selon sa conviction personnelle tirée d’éléments du dossier, seul le second avait tiré sur les policiers au coté de l‘Algérien Mohamed Belkaïd, “combattant de l‘EI”.

Interrogé lundi par la juge, Sofian Ayari, un Tunisien de 24 ans, a reconnu avoir rejoint l‘Etat islamique en Syrie, avant de prendre la route des demandeurs d‘asile vers l‘Allemagne, puis la Belgique en octobre 2015, où il a partagé avec Salah Abdeslam la planque de la rue du Dries.

Arrivé lundi matin depuis Fleury-Mérogis, Salah Abdeslam sera détenu le temps du procès à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), récente et fortement sécurisée avec 250 personnels pour 90 détenus, où il sera seul dans une aile entière. Il fera le trajet tous les jours vers Bruxelles.

 

Auteur
Reuters

 




Les juifs d’Algérie éligibles à des indemnités allemandes

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Antisémitisme pendant la Seconde guerre mondiale

Les juifs d’Algérie éligibles à des indemnités allemandes

L’Allemagne va verser pour la première fois des indemnités à des juifs originaires d’Algérie victimes de mesures antisémites de la France de Vichy, alliée du régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale, a annoncé lundi une ONG.

Les juifs qui vivaient en Algérie entre juillet 1940 et novembre 1942 seront éligibles à une indemnité unique de 2.556,46 euros, indique sur son site internet la Conference on Jewish Material Claims Against Germany (Claims Conference), une organisation composée de différentes associations juives dont le but est de réclamer des dédommagements pour les victimes du nazisme.

Le nombre d’Algériens survivants juifs de l’Holocauste est chiffré à environ 25.000 à travers le monde, dit l’organisation.

Le mois de juillet de 1940 se situe peu après l’invasion de la France par les Allemands. Novembre 1942 est marqué par le débarquement des Américains en Afrique du Nord, en particulier en Algérie, qui faisait à l’époque partie de la France et n’a acquis son indépendance qu’en 1962.

« Cette reconnaissance n’avait que trop attendu pour un important groupe de juifs d’Algérie qui ont souffert de mesures antijuives prises par des alliés des nazis comme le régime de Vichy », ajoute le communiqué.

« Le gouvernement de Vichy a restreint l’accès de ces gens à l’éducation, à la vie politique, à la société civile, à l’emploi, leur a retiré la nationalité française et les a exclus uniquement parce qu’ils étaient juifs », dit l’organisation.

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ombrelle politique de la première communauté juive d’Europe, s’est dit auprès de l’AFP « très satisfait » à l’idée qu' »une injustice » prenne fin.

« Ce qui est important, c’est la reconnaissance de la souffrance, qui passe aussi par une réparation matérielle. Jusqu’alors, cette reconnaissance n’allait pas jusqu’aux juifs d’Algérie, ce qui posait problème », a relevé Francis Kalifat, lui-même né à Oran (Algérie).

Soixante-treize ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, « nous arrivons aux derniers dossiers de demande d’indemnisation. Il faut se hâter de les régler, car il reste bien peu de survivants », a-t-il fait valoir.

La Claims Conference va ouvrir début février et jusqu’en avril 2018 un centre d’enregistrement et d’aide à Paris, où la plus grande partie des survivants algériens résident. D’autres centres seront ouverts à Marseille, Lyon et Toulouse. Les paiements devraient débuter en juillet 2018.

Des mails vont être envoyés aux survivants algériens installés dans d’autres pays.

La Claims Conference, créée en 1951, a son siège à New York et des antennes à Francfort, Vienne et Tel Aviv.

Selon cet organisme, depuis le premier accord signé avec l’Allemagne de l’ouest en 1952, plus de 70 milliards de dollars (56 milliards d’euros) ont été payés à plus de 800.000 victimes de l’Holocauste.

Auteur
AFP

 




Le cours du pétrole chute à la clôture, aspiré par Wall Street

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Marché

Le cours du pétrole chute à la clôture, aspiré par Wall Street

Le prix du pétrole a terminé en forte baisse lundi à New York et à Londres, affecté par la hausse du dollar et une chute des principaux indices boursiers à Wall Street.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, référence américaine du brut, a cédé 1,30 dollar pour clôturer à 64,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a fini à 67,62 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 96 cents par rapport à la clôture de vendredi.

« Le pétrole a réagi à la combinaison d’un dollar plus fort et d’un marché actions plus faible », a indiqué Kyle Cooper de IAF Advisors.

Bien qu’elle reste sur une tendance globalement baissière depuis le début de l’année, la devise américaine se reprenait un peu lundi face à un panier de six devises étrangères.

Cette hausse a généralement pour effet de rendre plus onéreux, et donc moins attractifs, les achats d’or noir libellés dans la devise américaine pour les investisseurs munis d’autres devises.

Concernant Wall Street, « la chute des prix est liée à un sentiment de déprime assez généralisé. Les marchés boursiers mondiaux sont sous pression, confirmant que la forte hausse des prix ces dernières semaines était principalement liée à l’optimisme ambiant », ont indiqué les analystes de Commerzbank.

A la clôture du marché du pétrole, l’indice vedette Dow Jones reculait de plus de 2% en séance après avoir déjà affiché vendredi son recul le plus marqué depuis juin 2016.

Après la clôture du WTI il a dégringolé de plus de 1.500 points soit plus de 6%.

« Les marchés sont corrélés et le mouvement sur les actions influence (la baisse du pétrole). Tout comme l’attente d’une nouvelle hausse des stocks américains de pétrole cette semaine », a indiqué Matt Smith, de ClipperData, en référence au rapport hebdomadaire du département américain de l’Energie (DoE) attendu mercredi.

Après dix semaines consécutives de baisse, les stocks de bruts américains ont enregistré une forte progression la semaine dernière, de 6,8 millions de barils.

Le rapport mensuel sur les perspectives à court terme du marché de l’énergie, publié par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) était également très attendu mardi.

Une révision à la hausse de la production américaine de pétrole « devrait être confirmée » à cette occasion, a commenté M. Smith.

Un indicateur est déjà allé dans cette direction vendredi, une nouvelle progression du nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis ayant été observée.

Le nombre de puits actifs est un indicateur avancé de la production américaine.

Auteur
AFP

 




Pourquoi l’Algérie n’est-elle pas membre observateur du CILSS ? (I)

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Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel

Pourquoi l’Algérie n’est-elle pas membre observateur du CILSS ? (I)

A la veille de la  18ème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), qui se tiendra le 7 février 2018, à Niamey, au Niger, il est utile de faire le point sur une éventuelle participation de l’Algérie au CILSS. La question est pertinente tellement les défis de la sécheresse sont reliés à la vision que l’on possède des conséquences qui pourraient affecter la région, en l’absence d’une coopération entre les Etats, car l’Algérie s’isole des pays touchés par la sécheresse. Comment l’Algérie pourrait rejoindre le CILSS ? En quoi l’expertise du développement durable par cette institution régionale  peut-elle profiter à l’Algérie ?

La sécheresse se trouve au carrefour des préoccupations environnementales qui ont alimenté les réunions à l’échelle de la région sahélienne.  Le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) a été fondé le 12 septembre 1973, à Ouagadougou (Burkina Faso) suite aux sécheresses des années 1968 et 1973, avec pour mission de ’’s’investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et la lutte contre la désertification et les effets de la sécheresse pour un nouvel équilibre écologique au Sahel’’. Cette organisation  comprend aujourd’hui treize pays : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

Cette zone d’action qui est en majorité composée d’Etats sahéliens est constamment touché par la progression de la désertification ; des crises alimentaires à maintes reprises, la pression démographique, la crise énergétique, la variabilité et le changement  climatique.  Il est important de rappeler que l’Algérie a ratifié la  Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, le 22 mai 1996. La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est le seul accord international juridiquement contraignant sur la question des terres. Elle promeut notamment leur bonne gestion. Donc la seule action de gouvernance à l’échelle internationale.

En adhérant  à cette institution, l’Algérie pourra s’insérer dans une démarche de coordination dynamique, car le programme de travail 2015-2019 du CILSS fait apparaitre les fragilités du CILSS qui sont entre autres : le manque d’autonomie financière et  l’insuffisance des ressources financières pour mener à bien son programme de travail. La considération de  la participation de l’Algérie pourrait combler ce manque de ressources, en injectant un financement dans les régions marginalisées, permettant la création d’emplois verts en rapport avec  la restauration  des terres dégradées.

Selon le CILSS, au commencement des années 1970, des dérèglements chroniques de grande ampleur du climat  se sont traduites particulièrement par des séries de sécheresse  marquées par des épisodes  de famine notamment. Pour procéder à la participation, il est primordial de retenir l’attention du gouvernement algérien sur l’utilité  d’un appui politique qui conduira au CILSS à se placer en fonction des  immenses défis actuels que sont : l’adaptation au changement climatique et la résilience des populations et  la lutte contre le banditisme et le terrorisme. C’est  en ce sens que le 4e forum international  sur la paix et la sécurité en Afrique, qui s’est tenue à Dakar les 13 et 14 novembre 2017 a été consacrée aux nouveaux enjeux stratégiques du continent, avec pour thème « Défis sécuritaires actuels en Afrique : pour des solutions intégrées ».

Selon les intervenants au neuvième atelier intitulé ‘’Défis économiques et sécuritaires liés aux transitions énergétiques ‘’de ce forum, plusieurs scénarios à l’horizon de 2050-2100, indiquent que  ‘’la région du Sahel connaitra une augmentation des températures comprises entre 2 et 6 degrés. Quant aux précipitations, les spécialistes s’accordent sur les risques d’une augmentation des variabilités inter-annuelles et inter-décennales. Ces paramètres vont conduire à des incertitudes croissantes pour évaluer les périodes de sécheresse ou la fréquence et la répartition des pluies. ‘’

En outre, la transformation des situations climatiques aura également une incidence sur l’aptitude des pays  à protéger les opérations de maintien de la paix et de sécurité. Le rapport du forum  indique que’’ l’équilibre des missions face aux catastrophes naturelles (cyclones, tempêtes, inondations, sécheresse…) est remise en question. Les troupes armées et leur matériel, risquent d’être de plus en plus confrontés à des milieux hostiles (températures, humidité, maladies…) lors des missions sur le terrain. Enfin, les infrastructures aussi seront davantage vulnérables face à la montée des eaux, aux désertifications ou à l’érosion des côtes.’’ Il est important de distinguer entre  la désertification et la  sécheresse. La  sécheresse n’est pas la cause de la désertification mais elle représente un  facteur qui empire les conséquences. De plus, il existe une  corrélation entre les changements climatiques, la réduction de la diversité biologique et la  désertification.

Face à ces enjeux, plusieurs réponses ont été proposées par les intervenants du forum, par exemple le recours à l’éco-conception peut conduire en même temps  à protéger les performances opérationnelles tout en délimitant l’impact environnemental du matériel militaire et des infrastructures. L’éco-conception est une démarche préventive des dangers environnementaux. Le sujet climatique relève d’un défi pour la politique de défense nationale. Or, la question malienne au centre du Sahel et son exposition aux facteurs de sécheresse et de désertification et leurs répercussions,  sur les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire amplifient sa fragilité.

Selon le rapport intitulé ‘’Les conflits dans la région du Sahel et leurs conséquences sur le développement’’, publié par la commission économique pour l’Afrique de l’Organisation des Nations Unies (ONU), en avril 2017, ‘’les sécheresses des  décennies  1970 et 1980 ont établi un contexte pour la rébellion de 1990 (et les  rébellions subséquentes).’’

Elles ont dévasté les moyens de subsistance des agriculteurs et des nomades dans le septentrion malien en détruisant des troupeaux en masse, entraînant la famine, ce qui a entrainé une migration des jeunes vers les Etats voisins notamment. Selon ce même rapport, cette sécheresse a amené une période caractérisée par l’introduction de pratiques d’adaptation négatives, qui ont partiellement contribué à provoquer les conflits et l’insécurité au Sahel. La fondation du CILSS a été l’une des  réactions face à ce marasme.

Dans le même ordre d’idées, à la fin de la 13e réunion des Parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, qui s’est tenue à Ordos (Chine) en septembre 2017, 113 Etats avaient convenu de définir des objectifs concrets assortis d’indicateurs précis, pour réhabiliter davantage de terres et inverser la dégradation. Le Sahara, ensemble désertique aride (pluviométrie moyenne au dessous de 100 mm/an), représente 87 % de la superficie de l’Algérie  et ses superficies cultivées sont très limitées à 100 000 ha environ.

Selon l’ONU ,le nouveau cadre stratégique de la CNULD 2018-2030 est l’engagement mondial le plus complet pour parvenir à la neutralité en termes de dégradation des terres, afin de restaurer la productivité de vastes étendues de terres dégradées, améliorer les moyens de subsistance de plus de 1,3 milliard de personnes et réduire les impacts de la sécheresse, sur les populations vulnérables. Selon les chiffres fournis par l’institut de la francophonie pour le développement durable, environ  60 millions de personnes ont déjà quitté et quitteront les zones sahéliennes désertifiées pour rejoindre  le Maghreb et  l’Europe. Face aux évolutions du contexte régional, le rapport intitulé ‘’L’émergence du Sahel: l’efficacité du G5 ‘’publié par l’Union-IHEDN (Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale) de Paris, le 23 octobre 2017, soulève la question « le changement climatique  fait-il le jeu du terrorisme ? « . A suivre

Auteur
Benteboula Mohamed-Salah, géographe

 




L’explication d’Air Algérie

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Un avion à destination de Beyrouth revient sur Alger

L’explication d’Air Algérie

Un avion d’Air Algérie à destination de Beyrouth (Liban) a été contraint dimanche, près d’une heure après le décollage, de retourner à l’aéroport d’Alger Houari Boumediene en raison d’un problème technique, a appris l’APS auprès d’une responsable au niveau de la compagnie.

« Les membres de l’équipage du vol AH4016 Alger-Beyrouth ont décidé dimanche de retourner vers l’aéroport d’Alger, près d’une heure après le décollage, suite à une panne dans le système de régulation de la pression », a précisé à l’APS la chargée de communication, Mme Mounia Bertouche.

L’équipage qui avait décollé de l’aéroport international d’Alger à 9h30, avec à son bord 47 passagers, a choisi de faire demi-tour pour atterrir vers 10h30 en vue de faire réparer la panne dans les ateliers de maintenance et éviter ainsi un atterrissage forcé au niveau d’un aéroport étranger et partant épargner des frais de réparation très onéreux, a-t-elle ajouté.

Une fois la décision de retourner à l’aéroport international d’Alger prise, le personnel navigant a tout de suite rassuré les passagers qu’il agissait d’une simple panne technique, a affirmé Mme Bertouche qui a démenti les informations relayées ce matin par certains médias électroniques selon lesquelles le moteur de l’avion aurait pris feu.

A l’atterrissage les passagers ont été pris un autre avion pour continuer le voyage vers leur destination.

 

Auteur
APS

 




Y a-t-il un responsable pour mettre fin à la bureaucratie de l’état civil de la commune d’Oran ?

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Mauvaise gestion administrative et incompétence

Y a-t-il un responsable pour mettre fin à la bureaucratie de l’état civil de la commune d’Oran ?

Gestion opaque, bureaucratie, petites chefferies… Le fameux service public de l’état civil de la commune d’Oran ne cesse de faire parler de lui. « C’est un véritable goulot et un véritable monstre bureaucratique », s’insurge sur un temps fou furieux une citoyenne victime d’absence de mention légale dans son acte de naissance. « Décidément, la crise est née de mauvaise gestion des bureaux de l’état civil, surtout du dysfonctionnement de la qualité de service de son personnel », nous rétorque, d’un autre côté, un sexagénaire déçu, quand à lui aussi, par une erreur de mention liée à la négligence dans la tenue des registres.

L’APC d’Oran est l’un des exemples qui confirme l’échec sur le plan de sa gestion administrative face aux procédures les plus tentaculaires.

Témoin d’une scène quelque peu grotesque ayant eu lieu il y a quelques jours au sein des services de l’état civil de Medina Djedida. Entre 10h et 11h, une longue file de citoyens attend pour se voir délivrer ses documents originaux de divers types, quand soudain les trois guichets situés au comptoir « numéro 13 » se vident, l’une pointe et l’autre décampe sous l’œil complices des responsables. L’attente dure et les gens commencent à s’impatienter. Ni agent et ni conseiller pour rassurer ces derniers. Tantôt sourire, tantôt rire jaune, tantôt nerfs à vif, et tout le monde s’interroge, la colère monte, et ceux qui dirigent ils s’en foutent. « À qui faut-il s’adresser pour déclarer un décès? » se plaint, encore, un quadragénaire bouleversé par le deuil de son père.

On nous a habitué à ces conditions abjectes, tant et si bien que notre conscience tend à assimiler cet état de fait en estimant que c’était normal, comme partout. Certes et malheureusement, c’est l’image affligeante d’un aspect de la réalité quotidienne et le vécu du citoyen algérien. Pourtant une mise en service des registres nationaux d’état civil a permis désormais au citoyen de se faire délivrer, où qu’il soit, et par voie informatique et rapide, son document sollicité. A-moins-que le personnel en charge est incapable d’en assumer sa responsabilité.

Est-il nécessaire de mettre en place à l’avenir un comité de surveillance au sein des services publics de l’état civil pour contrôler l’incontrôlable et d’éviter le chaos qui menace cet établissement ? Est-il possible, encore, de mettre fin à ce dysfonctionnement lié à l’insuffisance de compétences…!?

La situation qui prévaut dans les bureaux de l’état civil pour le recensement et la délivrance des pièces administratives nécessaires à l’existence de base des gens a atteint le seuil de l’intolérable, comme c’est le cas malheureusement du centre de Medina Djedida où le siège se transforme en une industrie alimentée par des petits chefs qui abusent de leur petit pouvoir de nuisance pour empoisonner nos vies déjà assez dures avec l’anarchie qui règne dans ces lieux.

Enfin, ce n’est ni la première, et ni la dernière fois, que l’on enregistre ces multiples scandales qui secouent le bureau des services de l’état civil de la commune d’Oran. A qui appartient le pouvoir exécutif ici, qui décide ici, et contre qui se plaindre..!?

A moins qu’il existe un maire qu’on a élit et qui sera en mesure de finir avec ces fléaux qui gangrènent la société.

Auteur
D’Oran, Nour El Yakine Ferhaoui

 




L’ancien moudjahid Amar Benouada décédé dans un hôpital belge

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Ancien membre des 22

L’ancien moudjahid Amar Benouada décédé dans un hôpital belge

L’ancien moudjahid Benmostefa Benaouda, dit Amar, est décédé lundi en Belgique des suites d’une longue maladie, a-t-on appris de ses proches.

Né en 1925 à Annaba, feu Benaouda était un militant actif de la Révolution notamment au sein du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et de l’Organisation spéciale (OS).

Il était membre du Groupe des 22 qui s’est réuni le 25 juillet 1954 à El Madania à Alger pour la préparation du déclenchement de la Guerre de libération nationale.

La dépouille du moudjahid Amar Benaouda, membre du groupe des 22 et figure emblématique de la Guerre de libération nationale, décédé lundi dans un hôpital à Bruxelles (Belgique) à l’âge de 93 ans, devrait être rapatriée en fin d’après-midi, a-t-on appris auprès d’un proche du défunt.

« Les procédures de rapatriement sont en cours et l’arrivée du corps interviendrait lundi en fin d’après-midi », a indiqué à l’APS un membre de la famille du moudjahid, natif d’Annaba.

Auteur
Nour-Eddine Si Merabet

 




TAM (Tarik Aït Menguellet) à Montréal

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Au théâtre le Château

TAM (Tarik Aït Menguellet) à Montréal

TAM ou Tarik Ait Menguellet, est auteur-compositeur-interprète en langue kabyle. Il est aussi un infographe, un réalisateur de court film 3D, un chroniqueur et un écrivain. Son roman, « Le petit prodige », est construit autour des croyances ou il fait voyager le lecteur dans le monde du surnaturel. Il a décortiqué avec réalisme et une grande pédagogie des fléaux sociaux dont la pollution, la situation difficile des handicapés, la rapacité et l’exploitation de la femme.

TAM qui habite Iɣil Bwamas (commune Ibudraren), raconte qu’écrire et jouer de la musique a toujours été sa passion depuis sa tendre enfance. C’est en 2012 qu’il enregistre son premier CD intitulé Ddunit et composé de 7 chansons que sont : A tamurt-iw (mon pays), A tin ibeɛden (toi qui es loin de moi), Aɛraben d wudayen (les Arabes et les juifs), A yemma (ma mère), Lesnin (les années), Lakul (l’école) et Ddunit (la vie). Divers sujets ont été abordés ou il est question des amours perdus dont celui d’un pays voué à un mauvais sort,  guerre et paix et sur l’école sinistrée.

En 2016, TAM enregistre un deuxième album intitulé Niɣ-as, ou différentes thématiques sont abordées tels que la vie et la mort, l’amour et la désillusion, le voyage et le retour chez soi, le poète et sa relation avec le réel, l’enfance et l’émigration. Les 8 chansons de l’album ont pour titres : Ad zureɣ (je visiterai), Felğal-im (pour toi), niɣ-as (je me suis adressé à …), A tawaɣit (calamité), Lbaz (l’aigle), Lmut ḥninen (douce mort), Aɛrus a bu barnus (l’escargot) et Yefra-tt d rray-is (conscience libérée).

Sur invitation de TOM Productions Tarik Ait Menguellet se produira à Montréal le 24 février au théâtre le Château à l’occasion de la journée internationale de la langue maternelle. Celle-ci est, pour rappel, décrétée par l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) et  célébrée chaque année le 21 février, afin de promouvoir la diversité linguistique et culturelle ainsi que le multilinguisme. L’organisation UNisienne rappelle la nécessité de favoriser le développement durable en permettant l’accès à l’éducation dans la langue maternelle. C’est grâce à la maîtrise de sa première langue ou langue maternelle que les compétences de base en lecture, écriture et calcul peuvent être acquises.

Il est important de signaler que TAM a chanté l’école. Tout comme il a composé des chansons pour enfants. Une façon de rappeler que la promotion d’avenirs durables passe inévitablement par les enfants et la promotion de la langue maternelle et via laquelle la transmission de la culture, les valeurs et le savoir ancestral d’une génération à une autre.

Durant la soirée du 24 février, TAM va être accompagné par l’excellente troupe de chants pour enfants Ifirellas que dirige l’artiste Waesine, membre de l’association kabyle Talsa-Awqas de Montréal. En guise de première partie, Ifirellas va chanter l’essentiel de son répertoire qui nous rappelle la troupe de chants pour enfants Tiddukla sous la direction d’Idir durant les années 80.

Venez nombreux pour célébrer la journée internationale de la langue maternelle avec TAM et Ifirellas. C’est au théâtre le château, sis  6956, rue Saint-Denis, Montréal. Métro Jean-Talon.

Billets (20$) disponibles au restaurant Le Fournil, 2015 boulevard Rosement, Montréal.

L’écrivain Tarik Ait Menguellet animera fin février deux conférences à Montréal et Ottawa. Nous vous donnerons plus tard les informations pratiques concernant ces deux rendez-vous.

R.A.A.U.

 

 




Le combat pour la liberté des femmes algériennes, une lubie ?

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Opinion

Le combat pour la liberté des femmes algériennes, une lubie ?

« Monsieur Sid Lakhdar, décidément, vous avez une lubie avec les sujets portant sur les femmes ! », est le résumé de l’une des réponses qui m’a interpellé suite à mon dernier article sur Le Matin d’Algérie.

Dans un pays où la femme est considérée comme une sous-citoyenne par un code juridique officiel et une pression sociale qui la couvrent de la tête aux pieds, comme un animal qu’on transporte, c’est une remarque stupéfiante.

En général, je ne réponds jamais aux commentaires lorsque les personnes ne déclinent pas leur vrai nom et leur qualité. C’est donc une exception car cela m’amène de nouveau à parler de la liberté des femmes algériennes, ma lubie.

Si la lubie se définit comme un comportement obsessionnel, alors c’est exact. Mais notre obsession a pour but de libérer la femme algérienne, celle des autres est d’assouvir une pulsion psychiatrique, c’est là la différence essentielle qui est pourtant évidente.

Si la lubie se définit aussi par le fait que l’objet du propos tourmenté est irréel, fantasmé, alors la personne qui a rédigé le commentaire vit dans un autre monde que le mien.

Si certains n’ont pas compris que ce combat était central pour aboutir à une société humaniste, éduquée et démocratique en Algérie, tous les enseignants au monde ne suffiraient alors pour les convaincre de l’absolue nécessité à nourrir cette lubie.

Je ne compte plus les articles rédigés dans la presse nationale pour cette cause, depuis le début des années quatre-vingt-dix. La première mission que nous avait confiée Ait-Ahmed, à notre retour en Algérie, avait été de rencontrer les responsables des associations des femmes algériennes. Il nous avait semblé, à tous et pas seulement à lui, que c’était l’un des nœuds centraux du problème. Ce que nous avons fait, dès les premiers jours, dans les salons d’un hôtel au bord de mer, à Alger, dont le nom m’échappe.

Mais dans ce combat, on est parfois déçu, ce qui n’enlève rien à son honneur et à notre persévérance. J’avais moi-même rencontré, dans cette mission, une certaine Khalida Messaoudi qui, au passage, m’avait fait un drôle d’effet par sa grandiloquence, sa préciosité du langage et sa prétention démesurée. J’en avais fait un compte-rendu en ce sens, mes camarades s’étaient moqués de ma suspicion, les mois qui suivirent me donneront raison.

Pendant toutes ces années de publication, j’avais la même impression en rédigeant pour le combat des femmes que celles qui accompagnent les publications contre le régime militaire, pour la défense des droits de mes compatriotes berbérophones, contre la religion déviante ou la corruption. Un pays qui traite les femmes de cette façon est tout simplement le reflet de son système politique et de ses mœurs les plus épouvantables.

Je me souviens que pour mes publications les plus nombreuses, le droit de mes compatriotes berbérophones, beaucoup m’avait dit que j’avais une « obsession suspecte» envers la Kabylie, d’un côté comme de l’autre, d’ailleurs. C’est bizarre cette impression que je donne aux personnes, celui d’un obsédé, lorsqu’il s’agit de mon profond militantisme.

En parlant des femmes, des berbérophones ou des généraux, moi, j’ai l’impression que je défends tout simplement ce pays que j’aime et qui n’a décidément jamais voulu de moi, tel que j’étais. Je dois avoir une particularité qui est incompatible avec les critères d’attribution de la nationalité algérienne. Eh bien, tant pis car ce pays, c’est la seule chose qu’on ne m’enlèvera jamais, une véritable lubie.

Faut-il être une femme pour défendre les femmes ? Faut-il être berbérophone pour militer pour leurs droits intangibles ? En les défendant, je défends les droits d’algériens, donc les miens. Faut-il être homosexuel pour la dignité et la défense des ressentis intimes ? Et ainsi de suite…

Oui, c’est une lubie à vouloir rédiger des articles concernant le droit des femmes, leur nombre ne sera jamais aussi grand vu le désastre de la situation en Algérie et l’importance cruciale du sujet. Le Code de la famille me soulève le cœur, à chaque lecture de la moindre disposition, tant l’abomination y est inscrite à chaque mot.

Cet (ou cette) internaute qui trouve que cela est une lubie a pourtant un français qui est d’un niveau pour lequel on est surpris d’y lire une telle remarque. Ou nous ne voyons pas les mêmes choses ou ma lubie m’aveuglerait au point d’en rajouter en obsession ?

Eh bien, monsieur ou madame, vous n’êtes pas prêts de me soigner de cette lubie. Elle est mon honneur et ma fierté, je la fais mienne. Le jour où elle se calmera, c’est que l’Algérie va mieux ou, moi, dans un piteux état.

S. L. B.

 

Auteur
Sid Lakhdar Boumediene, enseignant

 




Anadarko, Statoil et BP, chiche ! Exploitez le gaz de schiste ! (II)

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Propagande médiatique et intox

Anadarko, Statoil et BP, chiche ! Exploitez le gaz de schiste ! (II)

1- Leur présence en Algérie n’est pas aussi blanche qu’on le laisse croire

BP par exemple fait partie des 90 entreprises les plus polluantes de la planète, responsables de deux tiers des émissions à effet de serre  dans le monde (01). Pour justifier sa présence passive dans le partage du gaz d’In Salah, elle s’est donné en Algérie à des spots publicitaires relatives à la protection de l’environnement.

Pourtant, de nombreux experts se demandaient pourquoi cette association sur un champ gazier où elle ne ramène aucune expertise. Sonatrach, d’abord connaît bien le gisement, elle sait l’exploiter, dispose de tous les moyens pour le traiter et le transporter enfin une expertise avérée pour le liquéfier et le commercialiser. En quoi BP serait-elle utile dans cette association ? L’argent ?

L’Algérie avait au moment de la signature du contrat des réserves de change qui dépassaient les 200 milliards de dollars.

Anadarko s’est engraissée en Algérie. Créée en 1959, elle est présente dans de  nombreux pays. Il n’y a pas si longtemps, elle s’est faite épinglée par le SEC, un organisme de contrôle américain pour fausse déclaration de l’assiette fiscale pour payer ses impôts, alors on imagine les miettes qu’elle pourrait donner au fisc algérien qui ne dispose d’aucun moyen de contrôle.

Elle a extirpé 6,4 milliards de dollars à Sonatrach dans l’affaire de son procès sur la taxe sur le profit exceptionnel, pourtant légitime face à une montée des prix du baril inattendue (02).

Elle est actuellement soupçonnée d’irrégularité dans plus de 1150 contrats passés depuis la création de son association  avec Sonatrach (03). Statoil a montré au départ un intérêt particulier pour la formation et a promis aux Algériens un transfert du savoir et du savoir-faire dans le pays.

Dans ce cadre justement, elle a vendu un package de formation à Sonatrach pour plusieurs millions de dollars. Une espèce de « souk » dit « Safe behaviour Programme » destinée à 120 000 travailleurs pour une sensibilisation sur la sécurité. Ce training s’est articulé sur les conséquences des accidents, les causes directes ou indirectes des accidents et surtout sur les mesures à prendre afin de rendre les lieux de travail plus sécurisés. Il s’est déroulé par groupe de 300, surtout pour rentabiliser l’hôtel Sheraton d’Oran mais pas autre chose car il s’est avéré qu’il s’agit là d’une arnaque qui ne dit son nom. En plus, cette société est rentrée avec des parts dans le groupement de l’Institut algérien du pétrole (IAP) pour le hisser au rang d’un pôle d’excellence, résultat : ce fleuron dans la recherche et la formation dans l’industrie pétrolière et gazière est descendu aussi bas qu’un centre de formation professionnel pour ne pas dire de touristique. 

2- Pourquoi le gaz de schiste n’est rentable qu’aux Etats-Unis

D’après des études de Bloomberg New Energy Finance (BNEF), le modèle américain n’est extrapolable nulle part ailleurs  et, ce pour plusieurs raisons. La théorie du « first mover advantage » donne un avantage compétitif aux acteurs économiques arrivés en premier sur le marché, donc aux entreprises américaines. Les réserves de gaz de schiste hors des Etats-Unis sont très difficiles à évaluer. Même les estimations des organismes gouvernementaux américains, qui font référence, manquent de crédibilité.

La structure de coûts de l’exploitation de gaz de schiste aux Etats-Unis n’est pas transposable à d’autres pays, du moins à court terme, puisque certaines infrastructures comme le réseau routier ne sont pas nécessairement adaptées.

La différence de taille entre les Etats-Unis et  l’Algérie implique également des différences dans les économies d’échelle au désavantage de  l’Algérie bien entendu. La seule similitude serait dans la faible densité de population dans les Etats américains producteurs de gaz de schiste, comme le Texas et  donne moins d’échos aux problématiques de mitage du paysage et de contamination des eaux. C’est du moins ce que pensent certains experts algériens pour les gisements situés au Sahara algérien. Peut-être  aussi la qualité et la quantité du gaz de schiste dans les gisements si l’on croit l’US Energy Information Administration qui prévoit dans les gisements algériens un TOC (4) moyen de 6%, soit situé dans la tranche de l’excellence.

R. R.

Renvois : Lire pour plus de détail

(01) https://www.rtbf.be/info/dossier/le-climat-et-moi/detail_qui-sont-les-plus-grands-pollueurs-sur-la-planete?id=9152772

(02) https://www.algeriepatriotique.com/2012/11/07/comment-anadarko-a-extirpe-64-milliards-de-dollars-a-sonatrach/

(03) http://www.algerie-focus.com/2016/09/exclusif-1150-contrats-douteux-groupement-sonatrach-anadarkoles-dessou/ 

(04)- Qualité du Carbone Organique Total qui détermine la richesse en hydrocarbures  

Auteur
Rabah Reghis, Consultant, Economiste Pétrolier

 




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