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Au Gabon, les militaires annoncent avoir pris le pouvoir

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EXPRESS

Au Gabon, les militaires annoncent avoir pris le pouvoir

Vers 4h du matin ce lundi 7 janvier, des militaires ont pris le contrôle de l’antenne sur la radio nationale gabonaise pour lire un communiqué dans lequel ils annoncent vouloir mettre en place dans les prochaines heures un « conseil national de la restauration ».

Le président gabonais Ali Bongo est actuellement en convalescence au Maroc, après avoir été victime d’un accident vasculaire cérébral fin octobre.

Le signal de la radio gabonaise, qui avait été coupé, est désormais rétabli, nous indique notre correspondant. Mais c’est un communiqué qui tourne en boucle. Tôt ce matin, des tirs ont été signalés dans le centre de Libreville, sur le boulevard Triomphal qui mène à la radio nationale et des hélicoptères ont survolé la capitale.

Des militaires sont arrivés à la radio vers 4h du matin, heure locale. C’est un lieutenant de la Garde républicaine, le lieutenant Ondo Obiang Kelly, qui a lu le communiqué. Il se proclame préalablement « président du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) ».

Dans le texte, les militaires disent avoir été déçus par le message délivré à la nation le 31 décembre par le président de la République Ali Bongo. « Le message du chef de la nation visant à clore le débat sur sa santé a plutôt renforcé les doutes sur sa capacité à assumer la fonction de président de la République. »

L’entourage du président a organisé une mise en scène avec un président « malade et dépourvu de plusieurs de ses facultés physiques et mentales », dénonce le communiqué qui met aussi en cause la haute hiérarchie militaire et le « spectacle désolant » d’un pays « qui a perdu sa dignité ».

Appel lancé à des personnalités

Les militaires putschistes annoncent qu’ils vont mettre en place dans quelques heures un « conseil national de la restauration ». Pour cela, ils demandent à certaines personnalités de se rendre à l’Assemblée nationale : un ancien commandant de la Garde républicaine, le général Ntumpa Lebani (qui avait fait de la prison en 2009 lors de l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir), le président actuel du Sénat…

Parmi les personnalités invitées, il y a également des syndicalistes, des membres de la société civile, des chefs des mouvements de jeunesse de partis politiques d’opposition, et même du clergé. Plusieurs responsables sont expressément cités.

Les insurgés appellent encore les militaires à prendre le contrôle des moyens de transport, des réserves de munitions, des aéroports. Dans le communiqué, les militaires s’adressent aussi plus particulièrement à la jeunesse gabonaise. « Chers jeunes, il est temps de prendre votre destin en main ! », lance-t-il.

Auteur
RFI

 




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Elections en RDCongo: pas de nouvelle date pour l’annonce des résultats

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Présidentielle

Elections en RDCongo: pas de nouvelle date pour l’annonce des résultats

En République démocratique du Congo (RDC), les résultats des élections du 30 décembre étaient prévus pour ce dimanche 6 janvier, mais la Céni n’annonce aucune date pour la publication des résultats provisoires.

La Commission électorale nationale indépendante était réunie en plénière, ce dimanche après-midi. A l’issue de cette réunion, le président de la Céni, Corneille Nangaa, a indiqué que la commission n’avait centralisé qu’un peu plus de la moitié des bulletins de vote.

La Commission électorale s’est réunie en plénière, ce dimanche après-midi, à Kinshasa pour évaluer, précisément, ce processus de compilation des résultats.

Lors d’une conférence de presse, à l’issue de cette réunion, le président de la Céni, Corneille Nangaa, a spécifié que la commission n’avait centralisé qu’un peu plus de la moitié des bulletins de vote (53%). Trop peu pour annoncer des résultats, même provisoires.

« Annoncée pour ce 6 janvier 2019, la publication des résultats provisoires ne peut intervenir ce jour. En effet, les travaux de ramassage des transmissions de plis de différents bureaux de vote se poursuivent, non seulement vers les différents centres locaux des compilations mais aussi vers les autres destinataires légaux. Le taux de traitement qui était de 20 % le 3 janvier 2019, tel qu’annoncé lors de ma dernière conférence de presse, est à ce jour à 53 %. En attendant l’exhaustivité des plis, nous demandons à l’opinion nationale de garder patience, le temps de la consolidation de toutes les données », a déclaré Corneille Nangaa.

Lors de cette conférence de presse, le président de la Céni a été interrogé sur une nouvelle date pour l’annonce des résultats.

« Je ne voudrais pas vous dire que je vais annoncer mardi, pour que je revienne encore mardi pour vous dire : non, non ce n’est pas possible. Laissez la Céni travailler ! », a répondu Corneille Nangaa.

Tension et apréhension

Cette situation provoque, du côté de l’opposition notamment, la crainte que ces délais ne servent « tripatouiller » les résultats. Le porte-parole du candidat de l’opposition Martin Fayulu avait ainsi appelé la Commission électorale, samedi, à ne pas retarder l’annonce des résultats.

Du côté de la majorité, au contraire, le porte-parole André Alain-Atundu, appelait à faire confiance à la Céni.

« Compte tenu de l’immensité du pays, il faut faire, à celui qui est chargé de collationner les résultats, le crédit de la bonne foi et de la confiance à la commission électorale », a-t-il dit.

 




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La facture d’importation des collections CKD a presque doublé en 2018

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EXPRESS

La facture d’importation des collections CKD a presque doublé en 2018

La facture d’importation des collections CKD destinées à l’industrie de montage des véhicules de tourisme s’est établie à 2,482 milliards de dollars sur les onze premiers mois de 2018 contre  1,441 milliard de dollars sur la même période de 2017, a appris l’APS auprès du Centre national des transmission et du système d’information des Douanes (Cntsid). 

Ainsi, les importations des véhicules de tourisme (classés dans le Groupe des Biens de consommation non alimentaires) ont augmenté de plus de 1,04 milliard de dollars entre ces deux périodes de comparaison, soit une hausse de 72,3%.

Quant aux importations des véhicules de Transport de Personnes et de Marchandises et des collections CKD de cette catégorie de véhicules, elle ont également augmenté pour s’établir à 526,64 millions de dollars sur les  11 premiers mois de 2018 contre 413,17 millions de dollars à la même  période de 2017.

Les importations des véhicules de Transport de Personnes et de Marchandises et de collections CKD de cette catégorie de véhicules (classés dans le Groupe des Biens d’équipement) ont ainsi connu une hausse de 113,47 millions de dollars (+27,5%).

Ainsi, la facture globale d’importation des collections CKD destinées à l’industrie de montage de ces deux types de véhicules et l’importation des  véhicules de Transport de Personnes et de Marchandises (produits finis) s’est chiffrée à près de 3,01 milliards de dollars sur les 11 premiers mois contre 1,85 milliards de dollars à la même période de 2017, en hausse de 1,16 milliard de dollars (+63%). 

Concernant les importations des parties et accessoires des véhicules  automobiles (pièces détachées pour les véhicules d’occasion…), elles ont baissé à 335,4 millions de dollars contre 366,18 millions de dollars, soit une baisse de près de 30,8 millions de dollars (-8,41%). 

En outre, les importations des pneumatiques neufs en caoutchouc se sont  chiffrées à 133,28 millions de dollars sur les onze premiers mois de 2018 contre 190,22 millions de dollars à la même période de l’année dernière, en baisse de près de 57 millions usd (-30%).

Pour rappel, sur toute l’année 2017, la facture d’importation globale des  véhicules de tourisme finis et des collections CKD destinées à l’industrie de montage de ce type de véhicules s’était chiffrée à 1,62 milliard de dollars (contre 1,35 milliard de dollars en 2016).

Concernant les importations des Véhicules de Transport de Personnes et de Marchandises et des collections CKD de cette catégorie de véhicules, elles  s’étaient chiffrées à 512,6 millions de dollars en 2017 (contre 767,7 millions de dollars en 2016). 

Ce qui avait donné une facture globale de 2,13 milliards de dollars en 2017 (contre 2,12 milliards de dollars en 2016). 

Selon les derniers chiffres disponibles, le nombre des véhicules de tourisme assemblés localement a atteint 110.000 unités en 2017.

Auteur
APS

 




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Miss Algérie 2019 : Quand les critères de beauté dévoilent la face raciste d’une société !

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POLEMIQUE

Miss Algérie 2019 : Quand les critères de beauté dévoilent la face raciste d’une société !

Samedi le 05 janvier, Khadidja Benhamou a été élue au titre de Miss Algérie 2019. Cette dernière est originaire du Sud d’Algérie, plus spécifiquement de la wilaya d’Adrar.

Khadidja est dotée d’une beauté à la fois douce et sauvage ! Son joli sourire dégageant des ondes d’énergie positive peut être tout ce dont l’Algérie a besoin en ce moment… Mais que pensent les Algériens de ce choix ?

J’ai été déçue, mais pas tout à fait surprise en voyant les commentaires négatifs et insultants sur les réseaux sociaux. Khadidja a été cruellement attaquée par un grand nombre de jeunes hommes/femmes, qui trouvent qu’elle ne remplit pas les critères pour devenir Miss Algérie.

Sa couleur de peau et ses cheveux crépus ne semblent pas plaire à ceux qui restent coincés dans leur complexe de supériorité. Cela montre qu’une partie de la société algérienne souffre du racisme et d’hypocrisie ! Pour certains, la beauté se résume dans une peau blanche, cheveux lisses et corps très fin sans rondeurs… Malheureusement, beaucoup de femmes se sentent méprisées et perdent leur estime de soi à cause de cela.

La société accorde beaucoup d’importance aux apparences et se permet de juger des créatures que l’être humain est toujours incapable de reproduire ! Cette société qui semble parfaite de l’extérieure, mais qui est moisie à l’intérieur, ne cesse de s’autodétruire et de détruire tout grain d’espoir… ou de beauté.  

Khadidja… vous êtes belle !

Tandis que certains critiquent méchamment Miss Algérie 2019, d’autres lui disent qu’elle est belle, charmante et élégante. Cette femme est devenue la représentante de toutes ces belles femmes/filles qui ont été jugées laides parce qu’elles sont différentes.

Toutes les femmes sont belles, et méritent toutes d’être Miss. La beauté réside dans le cœur, dans l’âme et dans l’esprit. Le corps n’est qu’une coque qui permet d’être vu à l’œil nu…

Asmaâ Bouzid est nouvelliste, chroniqueuse et étudiante en LLCE Anglais à l’université Toulouse Jean Jaurès 2.

Auteur
Asmaâ Bouzid

 




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Ces canailles(1) des deux rives de la Méditerranée !

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COUP DE GUEULE

Ces canailles(1) des deux rives de la Méditerranée !

Nous ne commentons pas l’actualité politique en Algérie malgré la profusion de canailles de toutes sortes qui grenouillent autour de cette mauvaise farce du ‘’5e mandat / pas de 5e mandat, d’un président invisible’’, pour un seul objectif : comment continuer à manger de l’intérieur l’Algérie.

De tout temps, et cela depuis l’antiquité, notre grand pays, du Maroc à la Libye, a fourni au monde des hommes illustres dans tous les domaines du savoir, de la politique, de la religion. Le monde entier connaît  Apulée, Terence Afer, Tertullien, Septime Severe, Saint Augustin, Donat, Ibn Khaldoun, Ibn Battouta, Abdelkrim El Khettabi, Jean El-Mouhoub Amrouche, … ?

Cette énumération, très incomplète certes, n’est pas donnée ici pour chercher à prouver que nos concitoyens pouvaient contribuer au progrès de l’humanité, depuis les temps anciens. Aujourd’hui, beaucoup de compétences de tous les domaines de la recherche scientifique, de la médecine, de la finance, de l’industrie, du sport…, oeuvrent dans les plus grandes universités et les plus grands groupes et clubs mondiaux, à l’UNESCO, à l’ONU, dans la discrétion et l’efficacité. Ils honorent notre pays et leur pays d’accueil et d’adoption et méritent tout notre respect.

La vie politique française n’est pas totalement dissociée des pays d’Afrique du Nord, malgré quelques nuances, du fait de la proximité méditerranéenne et de l’histoire coloniale.

Si l’on avait des doutes, l’actualité politique nous le rappelle chaque matin par l’intermédiaire du personnel politique issu de l’immigration nord-africaine.

C’est là où survient une terrible interrogation : un nombre anormalement élevé de ces acteurs qui entrent dans la vie politique (responsables associatifs, politiques, députés, ministres,…) terminent souvent leur trajectoire dans les rubriques des affaires judiciaires et des faits divers, pour prise illégale d’intérêts, forfaiture ou violence.

La liste est interminable (Rachida Dati, Arezki Dahmani, Malek Boutih, M’Jid Guerrab, Kader Arif, Alexandre-Ahmed Djouhri (2), Alexandre Benalla (3), etc.), et plusieurs affaires sont en cours dans les arcanes de la justice française.

C’est à se demander si on ne choisirait pas à promouvoir systématiquement des canailles potentielles pour les faire entrer en politique… afin de confirmer quelque temps après leur attribution de canailles bien réelles ? Le doute est permis.

Parmi toute cette catégorie de ‘’personnes issues de l’immigration’’ (c’est la formule consacrée), qui ont occupé de hautes responsabilités, seuls quelques uns on terminé leur mission la tête haute, sans affaire judiciaire sur le dos (Azouz Begag, Najat Vallaud Belkacem, Fadéla Amara), et dans le sport, seul Zidane sort du lot avec une constance et une moralité remarquables.

On peut supposer qu’il y a le même taux d’opportunistes politiques et de magouilleurs parmi tous les peuples du monde. Mais lorsque émerge une personnalité depuis une minorité, elle est observée particulièrement ; ce qui impose un comportement exemplaire afin de ne pas faire payer à toute une communauté les écarts d’un individu… même lorsque cet individu utilise ce prétexte pour jouer, de mauvaise foi, la victime de cette discrimination réelle ou imaginaire.

Dans les derniers épisodes de ‘’l’affaire Benalla’’, l’argument avancé par ce dernier pour justifier son renvoi de la présidence de la République française, est des plus révoltants. Voilà ce qu’il dit : « Il y a un certain racisme dans notre pays […] on est renvoyé à nos origines, une manière de dire que l’on n’est pas à notre place. »  (déclaration d’Alexandre Benalla au site Médiapart).

Ainsi, les canailles de la rive nord ne se rappellent leurs origines que pour en faire un argument d’accusation de racisme lorsqu’ils sont déchus ; jouer les victimes pour atténuer leur propre responsabilité dans leur débâcle.

Ce n’est pas avec toutes ces canailles des rives nord et sud de la Méditerranée que nous tirerons demain une certaine fierté de contribuer, en tant que nord-africains, à l’avancement du monde.

Mais tout n’est pas définitivement perdu. Merci Apulée (4) !

A.U L.

Notes :

(1) Canailles : des gens méprisables ou considérés comme tels. Personnes malhonnêtes, sans moralité… (définition du Larousse) 

(2) Alexandre-Ahmed Djouhri est un homme d’affaires français d’origine algérienne, ayant flirté avec le banditisme dans sa jeunesse, qui fut lié à Nicolas Sarkozy. Il est recherché par la justice française qui le soupçonne d’être impliqué dans un possible financement libyen de la campagne présidentielle de ce dernier en 2007. C’est à ce titre qu’il a été interpellé en janvier dernier à l’aéroport londonien d’Heathrow (GB). L’individu de 59 ans est toujours sur le sol britannique, mais placé sous contrôle judiciaire en attente de son extradition vers la France. (BFMTV.com)

(3) Alexandre Benalla, français d’origine marocaine, adjoint du chef de cabinet d’Emmanuel Macron, chargé de la sécurité ; licencié pour usurpation de fonction et violences sur des citoyens lors d’une manifestation à Paris.

(4) Apulée (en latin Lucius Apuleius, en berbère Afulay) né vers 123 à Madaure, actuelle M’daourouch au nord-est de l’Algérie, décédé probablement après 170 est un écrivain, orateur et philosophe médio-platonicien. Sa renommée vient de son chef-d’œuvre, le roman latin Métamorphoses, également connu sous le nom de L’Âne d’or. Il est considéré comme le plus grand écrivain africain de langue latine et le précurseur mondial de l’écriture romanesque (Les Berbères célèbres, M. Akli Haddadou, éd. Berti, Alger 2012).
 

Auteur
Aumer U Lamara, écrivain.

 




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Soudan: les manifestations se poursuivent malgré une répression féroce

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RESISTANCE

Soudan: les manifestations se poursuivent malgré une répression féroce

Au Soudan, c’est une nouvelle journée de manifestation qui s’est dessinée en fin de semaine. L’Association soudanaise des professionnels avait appelé à de gros rassemblements, après la prière du vendredi.

Les forces de l’ordre se sont déployées en force pour empêcher tout regroupement et la police anti-émeutes a fait usage des gaz lacrymogènes. Joint par RFI, Mohamed Naji, journaliste soudanais, souligne que la répression s’est intensifiée, ces derniers jours.

Suite à l’appel de l’Association soudanaise des professionnels – qui regroupe plusieurs syndicats professionnels – à des rassemblements, après la prière du vendredi, le 4 janvier, les forces de l’ordre se sont déployées, en force, autour des principales places de Khartoum et dans la ville de Oumdourman pour empêcher tout regroupement.

A Oumdourman, des heurts ont éclaté. La police anti-émeutes a lancé des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui sortaient de la mosquée et qui scandaient « Liberté, paix, justice ». La veille, jeudi, le Service national du renseignement et de la sécurité avait procédé à de nombreuses arrestations, notamment de deux éditorialistes de renom, Fais al-Saleh et Korachi Awad.

Joint par RFI, le journaliste soudanais Mohamed Naji a fait état de très nombreuses arrestations. « Une vague d’arrestations qui, cette fois, visait essentiellement les journalistes, connus pour être critiques à l’égard du régime, mais aussi des activistes de la société civile. Plusieurs personnes nous ont dit, par ailleurs, que les services de sécurité cherchaient activement un certain nombre de dirigeants politiques qui sont maintenant entrés dans la clandestinité », dénonce t-il.

« Il s’agit surtout de chercher à éteindre les foyers dans son vif. Le régime en général et les forces de sécurité ont réussi, jusqu’à présent, à ‘mater’ les manifestations, je veux dire à les contenir et à les disperser. On ne veut donc pas permettre à la rue de se développer au point où les services de sécurité et de police ne soient plus en mesure de contenir la situation. C’est donc alarmant pour le régime. Les gens en ont ras-le-bol. Ils n’ont plus peur du régime. Ils sortent tous les jours et font des manifestations. Cette fois, par conséquent, l’oppression ne marche plus. C’est pour ça que c’est assez alarmant », a ajouté Mohamed Naji.

Ces manifestations, au Soudan, ont commencé, il y a une quinzaine de jours. Initialement organisées pour protester contre la hausse du prix du pain, elles se sont rapidement transformées en marches anti-régime.

Auteur
RFI

 




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Présidentielle 2019 : pourquoi le report n’arrange pas l’ordre établi

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DECRYPTAGE

Présidentielle 2019 : pourquoi le report n’arrange pas l’ordre établi

Une telle éventualité suppose que d’un côté le président actuel n’est pas candidat à sa propre succession et de l’autre il n’y a pas de relève disponible dans l’immédiat.

Réserver ce report pour la révision de la constitution serait trop flagrant et donnerait assez d’arguments à l’opposition pour embraser l’opinion publique. Ces quelques mois pourrait aussi donner la possibilité aux uns et aux autres de trouver un candidat consensuel.

Toutefois, entre thèses et hypothèses, ne serait-il pas préférable de leur donner un aspect mathématique. En se basant sur la personnalité d’Abdelaziz Bouteflika dont le parcours politique est hors normes, selon ceux qui l’ont côtoyé, une analyse de ses discours, de ses entretiens montre bien sa fierté d’appartenir à la famille révolutionnaire et surtout, dit-il «ne veut pas s’imposer à une population qui ne le désire pas ».

Trois scénarios sont à présager juste après la convocation du corps électoral dans trois semaines avec chacun sa probabilité d’occurrence : 60% de chance qu’il ne se représente pas.

Il sortirait par la grande porte et donnerait la preuve par 9 qu’il est conscient de son handicap, censé, clairvoyant dans ses analyses politiques, maîtrise son entourage tel que décrit par les témoignages des différentes personnalités politiques étrangères qui l’ont rencontré dont le français François Hollande.

Une probabilité de 0,35 pour qu’il se déclare candidat par procuration. Auquel cas, il est otage d’un clan et donc la stabilité du pays est effectivement menacée avec toutes les conséquences qui en découlent.

Le troisième cas, le moins probable avec 0,05, il viendrait lui-même debout devant les caméras et il se déclare candidat à sa propre succession justifiant sa décision par le manque d’une relève charismatique pour lui passer le flambeau.

Il pourrait exister d’autres éventualités subsidiaires à inclure dans les sommets de ce triangle d’événements dont la somme donne l’unité c’est-à-dire la certitude.

Quel que soit le cas de figure, ce suspense prendra fin ce mois de janvier. Pourquoi ? Parce que sur le plan constitutionnel, le président sortant n’a qu’une seule responsabilité avant de passer le flambeau à son successeur, celle de convoquer le corps électoral dans les délais.

Le code électoral stipule dans son article 133 que « le corps électoral est convoqué par décret présidentiel, quatre-vingt-dix jours avant la date du scrutin ». Dans son article 132, il est bien écrit que « les élections présidentielles ont lieu dans les trente jours (30) qui précèdent l’expiration du mandat du président de la République ». 

En jouant sur ces dates réglementaires, Bouteflika, candidat ou pas, dispose d’un deadline jusqu’à la 4éme semaine de ce mois pour signer le décret qui annonce officiellement l’échéance électorale.

En général et sauf exception, le  vote se déroulera en avril, mois comportant 4 jeudis : le 4, le 11, 18, et le 25. Pour respecter les délais à partir de la convocation du corps électoral, les postulants à la candidature auront un délai de 45 jours pour déposer leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel qui statuera sur leur validité ou pas, dans un délai de dix jours.

«La déclaration de candidature est déposée au plus tard dans les quarante-cinq (45) jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral », peut-on lire dans le texte de loi.

Toutes les lectures politiques, comme elle les appelle si bien Mme Hanoune, ne sont en fait que des spéculations qui montrent clairement que les membres de la coalition de soutien à un 5e mandat, sont en fait au même niveau d’information que le citoyen lambda.

Sinon pourquoi ce discours paradoxal ? On annonce et on se rétropédale pour se donner en spectacle. 

Auteur
Rabah Reghis

 




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Venezuela: le nouveau mandat de Nicolas Maduro illégitime, estime le Parlement

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Amérique Latine

Venezuela: le nouveau mandat de Nicolas Maduro illégitime, estime le Parlement

Le Parlement vénézuélien, contrôlé par l’opposition, a déclaré samedi illégitime le nouveau mandat du président Nicolas Maduro qui doit débuter le 10 janvier, promettant d’encourager un « gouvernement de transition » et des « élections libres ».

Nicolas Maduro, 56 ans, a été réélu le 20 mai pour un nouveau mandat de six ans à l’issue d’une élection contestée. Les principaux partis d’opposition avaient boycotté le scrutin marqué par une forte abstention.

« Nous réaffirmons le caractère illégitime de Nicolas Maduro (…). A partir du 10 janvier il usurpera la Présidence et cette Assemblée nationale est en conséquence la seule représentation légitime du peuple », a déclaré le nouveau président de l’Assemblée, Juan Guaido.

Il s’est également engagé à « mettre en place les conditions nécessaires à un gouvernement de transition et à convoquer des élections libres ».

Le responsable parlementaire, qui a estimé par ailleurs que la chaîne de commandement militaire – principal soutien de Maduro – était « rompue ou usurpée », a appelé les forces armées à soutenir les efforts pour « restaurer la démocratie » au Venezuela, en proie à l’une des pires crises économiques de son histoire.

Le vote du Parlement n’a toutefois qu’une portée symbolique car depuis début 2016, la Cour suprême, réputée proche de l’exécutif, a déclaré nulles toutes les décisions adoptées par le Parlement.

« Mains liées »

L’assemblée parlementaire vénézuélienne avait échoué, en janvier 2017, à obtenir le départ anticipé du chef de l’Etat socialiste pour « manquement aux devoirs » de sa fonction.

« Rien ne sortira de l’assemblée qui puisse avoir le moindre impact », a estimé Peter Hakim, du centre d’analyses du Dialogue Interaméricain (IAD), assurant qu’elle avait été « dépouillée de son pouvoir et de son autorité ».

« Nos mains sont liées », a reconnu également la députée vénézuélienne d’opposition Delsa Solorzano.

Juan Guaido a néanmoins déclaré que l’opposition prévoyait d’autres actions – qu’il n’a pas détaillées – pour forcer Nicolas Maduro à quitter le pouvoir.

Le Venezuela, qui possède les plus grandes réserves de pétrole du monde, est asphyxié par une profonde crise économique et se trouve sous le coup de sanctions financières des Etats-Unis. Les difficultés économiques ont poussé à l’exil quelque 2,3 millions de personnes depuis 2015 (7,5 % d’une population de 30,6 millions).

« Unique institution légitime »

Le vote du parlement est intervenu au lendemain d’une décision dans le même sens des pays du Groupe de Lima, à l’exception du Mexique, qui avaient indiqué vendredi qu’ils ne reconnaîtraient pas le deuxième mandat du président vénézuélien.

A l’issue d’une réunion, 12 pays d’Amérique latine et le Canada avaient ainsi signé une déclaration destinée à coordonner des mesures à l’encontre du pouvoir de Caracas. Seul le Mexique, dirigé par le président de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador, n’a pas signé.

Le porte-parole du département d’Etat américain, Robert Palladino, a exprimé samedi son « soutien » au parlement, le qualifiant de dernière et « unique institution légitime et élue démocratiquement » au Venezuela.

De son côté, Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013, accuse la Maison Blanche de vouloir le renverser avec l’aide des gouvernements colombien et brésilien.

Le numéro deux du pouvoir chaviste, Diosdado Cabello – président de la puissante Assemblée constituante composée uniquement de partisans du pouvoir – a affirmé samedi que Nicolas Maduro serait assermenté devant la Cour suprême et que le parlement « manque de légitimité ».

Nicolas Maduro est accusé par ses détracteurs de mener une gestion économique erratique et d’être un « dictateur » accaparant tous les pouvoirs.

Auteur
AFP

 




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Le migrant n’est pas un chiffre

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La chronique Naufrage

Le migrant n’est pas un chiffre

Bateau de migrants traversant la Méditerranée. Photo HCR/Alfredo D’Amato

Les dernières statistiques de la migration ont été annoncées récemment. Plus de 2260 migrants sont morts ou portés disparus en traversant la Méditerranée.

Le monde a commencé ensuite à relire les chiffres et à faire la comparaison avec les années précédentes. On n’analyse pas les raisons du départ ou les conditions d’accueil. On ne parle pas de migrants en tant qu’humains, mais en tant que chiffres qui se déplacent d’une démographie à l’autre.  

Les pays du départ et d’accueil ont politisé la migration, ce qui a effacé l’humanité du migrant. Celui-ci est devenu un chiffre pour faire l’inventaire.

Les questions profondes ne sont jamais posées, pour occulter les hypocrisies des  pays des deux rives, l’ici et l’ailleurs. Pourquoi le migrant part d’ici en risquant sa vie ? Pourquoi est-il refusé ailleurs et ne jouit-il  pas de son droit d’hospitalité ? Les médias enterrent ces questions qui dérangent les Etats, et falsifient le phénomène migratoire par des délires et  des chiffres. Falsifier pour cacher l’échec des politiques.

Différentes raisons poussent le migrant à traverser la Méditerranée : chômage, bureaucratie, guerres, l’inutilité des hôpitaux locaux, la dictature des visas, le manque des loisirs et du beau… Quand un migrant part, cela veut dire que son pays ne l’a pas convaincu à rester. Que vivre dans cette géographie est un échec.

La question d’accueil est aussi passée sous silence. Le pays d’accueil prend le migrant pour une menace, un danger, pour la stabilité nationale. Il a pour devise cette phrase de Sartre faussement décontextualiée : «L’enfer c’est les autres ».

L’État fait donc tout pour refuser  l’Autre et le pousser à rentrer chez lui. Voici un exemple de politique anti-migratoire : changer les lois locales qui donnent raison aux migrants ; criminaliser l’aide aux migrants (affaire Cédric Herrou) ; pousser les bateaux des ONG à laisser les migrants crever en mer ; ne pas construire de nouveaux centres d’accueil et en même temps interdire les migrants de dormir dans la rue…

L’article trois (3) de la Charte des Droits de l’Homme déclare que « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. ». A quoi sert cette phrase face aux politiques anti-migratoires ?

Le visa n’est pas un document qui facilite le déplacement et les échanges entres les rives. Non. C’est un mur pour refuser l’Autre avec malice. Comment ? Durcir la procédure,  exiger des kilos de papiers, réduire le taux des visas accordés, refuser le document par des prétextes absurdes… La notification du refus de visa Schengen stipule dans le motif six (6) : « Un ou plusieurs Etats membres estiment que vous représentez une menace pour l’ordre public, la sécurité nationale ou la santé publique, (…) ou pour les relations internationales d’un ou plusieurs des Etats membres. ». Un motif qui donne le vertige.

Le demandeur de visa est un criminel pour menacer la sécurité nationale ? Est-il atteint de peste ou choléra pour menacer la santé publique ? Est-il espion pour menacer les relations internationales ?

L’article treize (13) de la Charte des Droits de l’Homme stipule que « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays ». Alors à quoi sert cet article face au mur des visas ?  Au départ, le migrant est empêché par la marine nationale. A l’arrivée, il est refoulé par les forces étrangères.

Les pays d’accueil croient que  la migration s’affaiblit quand les frontières sont fermées. C’est faux ! Plus les frontières sont fermées, plus les migrants s’acharnent pour relever le défi. L’inverse est vrai : plus la porte est ouverte, plus le nombre de  migrants baisse, convaincus qu’ils peuvent revenir une autre fois. Exemple réel : il y a des migrants qui ont traversé la Méditerranée à cause des refus injustes de visa.

La solution ?  Il y a même des solutions. Les experts, les militants et les chercheurs font des efforts énormes. Parmi les solutions : procéder à une analyse transversale qui inclut le départ, le périple en mer, et l’accueil ; traiter la question migratoire en tant que phénomène humain non un flux statistique ; détruire les murs et promouvoir un Tout-Monde (philosophie de Glissant) tissé par l’Altérité.

Aujourd’hui, le  monde est une mosaïque de murs, les uns en bétons et les autres invisibles. Les Etats préfèrent se replier sur leurs nationalismes égoïstes. Le repli est un appauvrissement, l’ouverture à l’Autre est une richesse.

Face aux solutions, les Etats se bouchent les oreilles parce que la question migratoire est moins importante que le pétrole, le commerce, ou  la vente des armes…Un baril de pétrole échoué en mer vaut mieux qu’un migrant qui crie au secours ; le monde récupère le baril et laisse le migrant crever. Une réalité amère ! Les deux rives, de départ et d’accueil voient le migrant comme chiffre.

Sincère hommage à ceux et celles qui ont péri en mer. Les politiques sont meurtrières, pas la mer.

T. B.

Auteur
Tawfiq Belfadel, écrivain-chroniqueur

 




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Soudan: libération d’un journaliste arrêté pour avoir soutenu les manifestations

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MEDIA/REPRESSION

Soudan: libération d’un journaliste arrêté pour avoir soutenu les manifestations

Un éminent éditorialiste soudanais, Faisal Mohamed Salih, a été libéré samedi, plus de 24 heures après son arrestation pour avoir exprimé son soutien aux manifestations contre le gouvernement au Soudan.

Le journaliste est le lauréat en 2013 du prix Peter Mackler, du nom de l’ancien rédacteur en chef de l’AFP pour l’Amérique du Nord, qui récompense le courage et l’éthique dans le journalisme.

Arrêté jeudi à son bureau dans la capitale Khartoum par des agents du Service national du renseignement et de la sécurité (NISS), M. Salih a annoncé sa libération à l’AFP.

Il a indiqué que les services de sécurité lui avaient demandé son avis sur les manifestations qui ont éclaté le 19 décembre après une forte augmentation du prix du pain dans un pays touché par une crise économique.

« Je leur ai dit que je soutenais les manifestants dans la mesure où ils protestaient pacifiquement, mais que je ne faisais partie d’aucun groupe les organisant », a-t-il dit, s’exprimant en anglais.

Il a ajouté avoir fait part dernièrement de ses vues sur les manifestations sur plusieurs chaînes de télévision régionales et internationales.

« Les officiers voulaient connaître mes opinions, et après de nombreuses discussions, ils m’ont relâché à minuit », a-t-il dit.

Faisal Salih est un journaliste expérimenté, connu pour être un ardent défenseur des droits de l’Homme et de la liberté de la presse dans son pays.

Il fait partie d’un groupe de journalistes qui avaient été interrogés en 2011 pour avoir écrit sur le viol présumé d’une militante et il a été emprisonné à plusieurs reprises brièvement pour avoir critiqué le régime du président Omar el-Béchir.

Plusieurs leaders de l’opposition, des militants et des journalistes ont été arrêtés par le NISS depuis le début des protestations déclenchées par la hausse du prix du pain, passé mi-décembre d’une livre soudanaise (1 centime d’euro) à trois.

Au moins 19 personnes ont été tuées, selon les autorités. Amnesty International a fait état de la mort de 37 manifestants.

L’Association professionnelle soudanaise, qui comprend des enseignants, des médecins et des ingénieurs, a appelé à une nouvelle marche dimanche en direction du palais présidentiel.

« Nous appelons nos partisans à se rassembler sur quatre places de Khartoum avant de marcher sur le palais », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

De précédentes marches similaires avaient été dispersées par les forces de l’ordre déployées en force dans la capitale. Vendredi, des manifestations à Khartoum et dans la ville voisine d’Oumdourman avaient également été dispersées à coups de gaz lacrymogènes.

Auteur
AFP

 




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