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mercredi, 12 novembre 2025
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Presse : pour un abandon des peines privatives de liberté

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Tribune

Presse : pour un abandon des peines privatives de liberté

Après deux semaines de détention provisoire, Abdou Semmar, rédacteur en chef du site « Algérie Part », et son collaborateur Merouane Boudiab – poursuivis pour diffamation et atteinte à la vie privée, après une plainte du groupe Ennahar et du wali d’Alger -, ont été remis en liberté le 9 novembre 2018 à l’issue de leur comparution devant le tribunal correctionnel d’Alger, en attendant un « complément d’information ».

Si on ne peut que saluer cette libération, il ne faut pas oublier qu’Abdou Semmar et Merouane Boudiab ont été détenus pendant deux semaines et encouraient une peine d’emprisonnement. La possibilité qu’un journaliste puisse être placé en détention provisoire et puisse encourir une peine d’emprisonnement pour avoir tenu des propos prétendument diffamatoires en 2018 est inacceptable, non seulement au regard des obligations internationales de l’Algérie en matière de droit de l’Homme, mais également au regard de sa Constitution.

En effet, l’Algérie est partie à des conventions internationales qu’elles a ratifiées, telles que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ou la Charte africaine des droits de l’Homme, ayant consacré chacune la liberté d’expression dont découle la liberté de la presse , cette dernière constituant « un droit fondamental et inaliénable et un élément indispensable de la démocratie » .

De plus, par une révision constitutionnelle en date du 7 mars 2018, il a été consacré à l’article 50 de la Constitution algérienne la liberté de la presse et l’interdiction de prononcer une peine privative de liberté en cas de délit de presse.

Cette consécration constitutionnelle s’inscrit alors dans la continuité de la loi du 12 janvier 2012 réformant le Code de l’information, qui avait posé les prémices de cette révision, notamment en supprimant l’ensemble des peines privatives de liberté en matière de délits de presse et en les remplaçant par des amendes allant de 50.000 à 500.000 DA.

Si ces avancements ne peuvent être que salués, il n’en demeure pas moins qu’il reste encore du chemin à parcourir pour que les délits de presse ne soient plus passibles de peines d’emprisonnement comme la situation des journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab a pu le mettre en lumière.

À l’heure actuelle, il existe des inadéquations entre la Constitution, le Code de l’Information et le Code pénal algérien puisque ce dernier prévoit encore des peines d’emprisonnement en matière de droit de la presse. À titre d’exemple, son article 298 (issu de la Loi n° 01-09 du 26 juin 2001) prévoit que « Toute diffamation commise envers des particuliers est punie d’un emprisonnement de deux (2) à six (6) mois. »

Or, comme le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies a pu l’affirmer : «Les États parties devraient envisager de dépénaliser la diffamation et, dans tous les cas, l’application de la loi pénale devrait être circonscrite aux cas les plus graves et l’emprisonnement ne constitue jamais une peine appropriée.»

Ainsi, nous exhortons l’ensemble des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux algériens à militer pour qu’une réforme pénale en matière de liberté de la presse soit entreprise afin que l’emprisonnement des journalistes ne soit plus une sanction en cas de délit de presse. Il est nécessaire que des sanctions proportionnées aux délits de presse soient adoptés, les peines privatives de liberté n’entrant pas dans ce champ. Il en va de la sauvegarde la liberté d’expression afin de créer un meilleur espace démocratique en Algérie car elle constitue «l’un des fondements essentiels d’une société démocratique et l’une des conditions fondamentales de son progrès et de son développement».

Fayçal Megherbi et Bernard Schmid, avocats au Barreau de Paris et Shannon Valentino, juriste

Notes 

1- Résolution sur l’Adoption de la Déclaration de Principes sur la Liberté d’Expression en Afrique 17 au 23 octobre 2002, [http://www.achpr.org/fr/sessions/32nd/resolutions/62/].

2 – Article 50 de la Constitution Algérienne : « La liberté de la presse écrite, audiovisuelle et sur les réseaux d’information est garantie. Elle n’est restreinte par aucune forme de censure préalable. Cette liberté ne peut être utilisée pour attenter à la dignité, aux libertés et aux droits d’autrui. La diffusion des informations, des idées, des images et des opinions en toute liberté est garantie dans le cadre de la loi et du respect des constantes et des valeurs religieuses, morales et culturelles de la Nation. Le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté.

3 – Comité des droits de l’Homme, Observation générale n° 34 CCPR/C/GC/34 adoptée à Genève lors de la session du 11 au 29 juillet 2011.

4 – Conseil des droits de l’Homme, Résolution 21/12, Sécurité des journalistes, 27 septembre 2012, A/67/53/Add.1.

Auteur
Fayçal Megherbi, Bernard Schmid et Shannon Valentino

 




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Jet de pierres : perturbation du trafic ferroviaire à partir d’Alger

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Mouvement de protestation des techniciens

Jet de pierres : perturbation du trafic ferroviaire à partir d’Alger

Le trafic ferroviaire dans la banlieue d’Alger et les dessertes vers Oran et Constantine à partir de la capitale ont connu une perturbation dans les horaires de départ, en raison de la grève déclenchée par les techniciens de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) pour protester contre le jets de pierre dont ils font l’objet quotidiennement, a constaté l’APS sur place.

Des centaines de voyageurs se sont plaints du retard cumulé dans les départs des trains de banlieue à Alger (est-ouest en allant vers Zéralda), d’Oran et de Constantine, suite à la grève déclenchée par les techniciens de la SNTF, par solidarité avec leur collègue atteint au visage par un jet de pierre au niveau de la station de Boudouaou.

Le sous-directeur de la SNTF, Aktouche Abdelouahab a déclaré à l’APS que ce mouvement de protestation intervenait « en réaction aux agressions récurrentes et quotidiennes contre les travailleurs de la société, notamment les conducteurs, contrôleurs et techniciens et mêmes les voyageurs, et pour attirer l’attention des autorités » quant à ces actes de violence.

« Ces agressions qui surviennent tout au long des lignes ferroviaires sont devenues désormais un phénomène qui nécessite une étude et un suivi pour connaître les causes réelles de ces actes et parvenir à des solutions », a fait savoir le responsable.

Les trains modernes acquis par la SNTF ces derniers mois ont été également ciblés, comme en témoignent les vitres brisées, a-t-il ajouté. Le train « Coradia » avait été ciblé, après deux jour de sa mise en service (mars dernier), par des jets de pierre, ce qui est « inacceptable », a-t-il estimé.

Par ailleurs, le mouvement de contestation des techniciens de la société a causé une perturbation du trafic des trains, impactant, ainsi les déplacements des citoyens qui se sont tournés vers les gares routières comme seule alternative, avant la reprise graduelle du service.

Pour rappel, la SNTF avait révélé lors de sa dernière campagne de sensibilisation sur les risques que représentent les passages à niveau que la réparation des vitres avait coûté, de février à septembre de l’année en cours, plus de 26 millions DA en raison du phénomène des jets de pierre au passage des trains.

1.378 cas de jet de pierres sur des trains ont été recensés depuis 2013 jusqu’à septembre dernier, causant des blessures à 163 voyageurs et agents de la SNTF.

Auteur
APS

 




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FLN : la disgrâce comme moyen de transition !

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REGARD

FLN : la disgrâce comme moyen de transition !

L’ancien parti unique est un cas d’école. Les décisions concernant le FLN se prennent en dehors des structures du parti. Celui-ci n’est plus qu’une simple caisse de résonance sur laquelle viennent frapper et souffler si néecessaire les hommes de l’ombre qui tiennent le pouvoir.

Il y a eu les « coups d’état scientifiques » qui ont conduit au limogeage d’Ali Benflis, Belkhadem. Puis le débarquement d’Amar Saadani et maintenant on apprend qu’Ould Abbès a été prié de se démettre. Le parti FLN : quel cinéma !

« J’ai eu un malaise cardiaque qui a nécessité mon évacuation à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja (…) et un repos total d’au moins 45 jours. Je n’ai pas démissionné, mais les hauts responsables ont estimé que je devais m’éloigner du stress que je subis depuis deux ans», a avoué Djamel Ould Abbès.

En réalité cette déclaration ne fait que confirmer ce que tout Algérien subodorait. Le blagueur en chef du FLN est en fin de mission. Le pseudo-malaise n’est qu’une couverture pour lui assurer une sortie moins indigne qu’elle n’y paraît. Il est donc appelé à quitter la scène sur la pointe des pieds. Mais il avoue benoîtement qu’il n’a rien décidé mais plutôt « les hauts responsables ont estimé que je devais m’éloigner ».

FLN : tout se décide à la présidence

Ce qui devrait interpeller c’est la mise au pas des structures internes du parti FLN. Ni le comité central ni le bureau politique n’ont donné leur avis dans cette décision concernant leur SG par intérim. Pour Saadani, l’ordre de sa mise à l’écart est venu de la présidence. Pourtant l’homme a servi de lance-flammes contre l’ancien patron du DRS. Qu’importe ! Sa mission était terminée. Même constat pour Ould Abbès qui a saturé la scène politique par ses déclarations abracadabrantesques. Comme celle assurant les Algériens qu’ils allaient voir Bouteflika remarcher ! Le bretteur a fait son temps.

Mais alors comment est-ce possible que les militants du parti ne soient pas outre mesure choqués par ces décisions qui font et défont les carrières sans qu’ils n’aient un mot à dire. Autant pour le limogeage d’Ould Abbès que pour son remplacement, les décideurs ont superbement fait fi du règlement intérieur du parti.

Mouad Bouchareb n’appartenant pas au comité central ne pouvait légalement prendre les rênes du parti. Le subterfuge de l’intérim ne tient pas. Ancien opposant à Amar Saadani, Bouchareb a vu sa carrière mystérieusement propulsé en l’espace de 15 jours, passant de simple député à celui de patron de l’APN puis de SG « par intérim » du PFLN. Quand bien lui fasse avant sa disgrâce inévitable.

La leçon

Après le sort fait d’une manière tout aussi peu honorable à Saïd Bouhadja, et le limogeage en règle d’Ould Abbès, tout porte à croire que nous allons assister à d’autres opérations du genre. Et elles risquent de toucher deux autres pontes du régime : Abdelkader Bensalah ainsi que Mourad Medelci qu’ont dit très malade. Des rouages usés et trop âgés pour les garder au devant de la scène. Celui du tout puissant vice-ministre de la Défense n’est pas à exclure également. Même si toutes les décisions ayant touché les généraux-majors n’ont pas été sans son consentement, Gaïd Salah fera inévitablement les frais des nouveaux travaux de façades du régime.

Si l’on ignore pour l’heure la portée et l’objectif précise de ces changements autoritaires, il y a lieu de croire que cette reconfiguration se fait dans la perspective de l’échéance présidentielle.

Il faut cesser de couper les cheveux en quatre. Le fonctionnement autoritaire est intrinsèque au système Bouteflika. Les intérêts du locataire de la résidence médicalisée de Zéralda passent avant tout autre destin. Même au prix de traîner dans la boue les plus intransigeants de ses supporters.

La disgrâce de ces deux hommes devrait donner à réfléchir aux autres, à tous ces huiles qui appellent avec une moue à un 5e mandat. 

Auteur
Yacine

 




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L’Union africaine appelle au «respect de l’ordre constitutionnel» au Gabon !

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Sommet de l’UA

L’Union africaine appelle au «respect de l’ordre constitutionnel» au Gabon !

C’est une première pour cette institution composée dans sa majorité de potentats arrivés au pouvoir soit par les armes ou à coups de fraudes électorales.

Dans un communiqué assez court, le président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a également annoncé qu’une mission « d’information et d’écoute se rendrait rapidement » à Libreville. Sans plus.

Une déclaration qui intervient alors que la modification d’un article de la Constitution gabonaise pour pallier l’absence du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, hospitalisé depuis le 24 octobre, fait polémique.

C’est la première prise de position de la communauté internationale depuis que la polémique a éclaté au Gabon. Dans d’autres pays comme l’Algérie, la Constitution a été maintes fois modifiée, voire violée sans que cela n’émeuve outre mesure l’Union africaine composée dans sa majorité de potentats arrivés au pouvoir à coups de fraudes électorales.

Dans un communiqué, le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat se dit « préoccupé par certains développements en rapport avec la situation sanitaire du chef de l’Etat ». Avant de réaffirmer « l’indéfectible attachement de l’UA au strict respect de l’ordre constitutionnel ».

Les termes sont « précautionneux », mais « choisis », commente une source au sein de l’organisation panafricaine. En clair, si nulle part on ne mentionne la décision récente de la Cour constitutionnelle gabonaise d’ajouter un alinéa à l’article de la constitution qui organise la vacance de pouvoir en l’absence d’Ali Bongo, c’est bien cette polémique qui motive la mise au point de l’Union africaine.

Il y a la constatation de la vacance de pouvoir, ensuite il y a le retrait, l’annulation de l’alinéa ajouté à l’article 13 de la Constitution qui autorise la Cour constitutionnelle a déléguer les pouvoirs du chef de l’Etat soit au vice-président de la République, soit au Premier ministre. La troisième chose que nous demandons, que nous exigeons même, c’est la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle. On ne peut pas continuer à avoir comme président de la plus haute juridiction du pays quelqu’un qui bafoue allègrement la Constitution. C’est la raison pour laquelle nous demandons purement et simplement sa démission.

Bertrand Noël Boudzanga, porte-parole de la société civile : « L’incapacité ou la vacance du pouvoir sont prévues par la constitution gabonaise », commente un diplomate à l’Union africaine. « Toute dérive par rapport à l’application de cette prérogative serait considérée comme une violation de la loi fondamentale », selon cette source.

D’ores et déjà, l’Union africaine prévoit de dépêcher une mission d’information à Libreville dans les prochains jours. Une mission qui pourrait être conduite par le président de l’organisation continentale en personne.

Faut-il s’attendre que l’UA aille plus loin pour faire pression sur le clan Bongo ? Peu sûr car encore faut-il que les membres de cette auguste institution soit des parangons de démocratie !!!

Auteur
RFI

 




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«Fahavalo, Madagascar 1947», un documentaire pour libérer la mémoire malgache

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Cinéma coup de cœur

«Fahavalo, Madagascar 1947», un documentaire pour libérer la mémoire malgache

«Fahavalo, Madagascar 1947 » ,un film documentaire pour libérer la mémoire malgache… du peuple malgache et sa jeunesse tout particulièrement, sur un pan douloureux de son long et lent écoulement à travers les âges.

En sous-titre des plus expressifs y est accolée l’expression vernaculaire locale dans Madagascar «Fahavalo » qui désignait les insurgés patriotes locaux, désignés exagérément « ennemis de la France». Des rebelles à la dénomination de type «Fellagas » en Tunisie, puis en Algérie lors des insurrections violentes qui se sont déroulées plus tard dans ces deux pays d’Afrique du Nord également sous domination française.

Le film-documentaire projeté en diffusion particulière dans une petite salle de l’Espace St-Michel, sis à la place parisienne du même nom à la mi-journée de ce samedi informe et témoigne plus qu’il ne délivre de message particulier. Comme si d’évidence son intention-prétention ne voudrait que susciter échanges et débats dans la société malgache, et tout particulièrement parmi sa jeunesse, notamment parmi les lycéens et étudiants sur un pan coûteux en vies humaines et sacrifices collatéraux de leur histoire nationale somme toute récente.

Un segment d’une cruelle lutte anticolonialiste contre la domination-exploitation française aux répressions féroces qualifiées à juste titre, ici et là, de genocides et de crimes contre l’humanité.

Le tout dans un contexte historique allant de 1895, année de l’invasion de Madagascar par la France qui en fera l’année suivante une colonie, à 1960. Date et année à laquelle l’île et le peuple malgache accédèrent à la souveraineté internationale sous un régime néo-colonial sous influence française qui sera renversé en 1972 par une révolution de type militaire, pour, semble-t-il, reprendre plus ou moins vigueur depuis quelque temps.

Il s’agit d’une réalisation de la Franco-Malgache Marie-Clémence Andriamonta-Paes, assistée de son époux brésilien César Paes pour tout ce qui a trait à l’image. La qualité couleur de cette dernière est simplement éblouissante comme réussite, et savamment imbriquée de judicieux apports d’images d’archives en noir et blanc original. Le tout porté et magiquement soutenu par une composition musicale remarquable signée de l’auteur-compositeur et musicien malgache, Régis Gizavo. Ce dernier est notamment connu pour avoir accompagné de grands interprètes chanteurs comme I Muvrini, Cesaria Evora, Lénine, Mano Solo et Christophe Maé. Le film, annoncent également ses producteurs, sortira en salle en France dès le 30 janvier 2019.

Le travail fort précis qui y est accompli, ramasse et rend intelligible une somme de témoignages de survivants de la tragédie qui s’est passée à Madagascar peu après celle des massacres de masse perpétrés par la même puissance coloniale à Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie.

Parmi ces survivants certains étaient encore des enfants, parfois orphelins recueillis par des proches parents ou voisins au moment des faits relatés dans la douleur. Des lourds souvenirs et une douleur souvent et longtemps enfouie sous l’emprise de la peur et de l’interdit légués de façon diffuse mais certaine, du fait de la forte terreur insidieusement et très fortement « incrustée » dans les esprits de citoyens malgaches, aux mémoires divisées bien que devenus entre temps formellement indépendants.

Les vieilles divisions facilitées par le règne colonialiste remontent donc à la surface quasiment telles qu’elles, à travers les différents témoignages des acteurs ou simples victimes non partisanes  de la tragédie du peuple malgache face aux forces de répression françaises et leurs contingents de supplétifs africains. Les fameux bataillons de tirailleurs « étrangers » enrôlés de gré, et parfois de force, parmi des peuples subjugués par le même dominateur-exploiteur.

Ceux venant d’Afrique noire étaient catalogués comme tirailleurs sénégalais même s’ils comptaient parmi eux des gens venant d’autre pays d’Afrique de l’Ouest et non seulement du Sénégal. Idem pour ceux provenant de l’actuel Maghreb dit arabe qui se voyaient inclus et aussi sommairement assimilés dans le fameux bataillon de tirailleurs Algériens .

Il y eu aussi, faut-il le souligner, des soldats malgaches rentrés du front européen, et surtout français de la Seconde Guerre mondiale, qui furent chargés de la répression et mise à mort de leurs propres compatriotes, inconscience politique aidant. Certains confrontés à l’exemple de ceux de leurs semblables compatriotes qui prirent, tôt, fait et cause pour l’initiative belliqueuse des insurgés patriotes, tournèrent casaque et rejoignirent le front de l’affranchissement national du joug et de la domination étrangère. Et de l’insurrection appelée « Tabataba » dans le sens de vacarme contre l’oppression. Celle des « Vazoha » colons blancs européens et français ainsi désignés par les autochtones soumis de gré ou de force.

C’est dire que de ces témoignages qui recèlent en eux des points de vue ou positions contradictoires de l’époque des faits évoqués, il ressort le besoin de circonscrire nombre de phénomènes confluents comme ceux de la collaboration et de la trahison intérieure. Ceux de l’implication d’éléments issus d’autres peuples colonisés, surtout continentaux, dans la répression de peuples dominés souvent sans retenue, et encore moins ou aucune sorte de solidarité du fait de la discipline au sein du corps expéditionnaire français en « mission de maintien de la paix » coloniale.

Les témoignages filmés retracent également les réquisitions par les compagnies et sociétés coloniales les populations d’hommes qui devaient s’acquitter de travaux pénibles sur divers chantiers comme le tracé de lignes ferroviaires et divers ouvrages comme ponts et tunnels creusés dans la riche au prix de beaucoup de souffrance et de pertes en vies humaines. Des travaux non forcés se remémorent les uns, des travaux esclavagistes pour d’autres qui précisent à cet effet que ce n’était jamais rémunéré.

Lors de ces réquisitions obligées de toutes les manières les femmes et épouses des requis devaient s’acquitter seules, et des tâches ménagères du foyer, et de l’exploitation agricole des bouts de terrains qui leurs étaient concédés comme « miettes de subsistance » parmi les centaines de milliers d’hectares de bonnes terres arrachées au patrimoine de leurs ancêtres.

La violence de la répression militaro-policière contre les insurgés malgache en 1947 est bien rendue dans le film. Non seulement par les narrations-témoignages mais aussi grâce au recours d’images d’archives forts éloquentes qui montre le combat inégal entre une armée fortement outillée en armes létales et de destruction, contre des paysans armés de sagaies et de foi en des croyances plus ou moins païennes en des forces et esprits « magiques » de la forêt.

Donc avec des talismans qui dopaient leur volonté de résistance avec peu de chance de renverser le rapport de force irrémédiablement défavorable à leur entêtement à en découdre. Pour la liberté.

Au final, une réalisation cinématographique à saluer car bien amenée techniquement et agencée de manière didactique afin de susciter questionnements et débats parmi les populations malgaches de tous âges. Non pas pour un difficile et hypothétique oubli mais beaucoup plus pour apaiser les mémoires qui restent à rapprocher. Et pourquoi pas comme semble y tenir la réalisatrice Marie-Clémence Andriamonta-paes afin d’apaiser en l’humanisant plus la douleur et faciliter enfin le deuil pour tous les descendants des protagonistes locaux du drame.

Les autres protagonistes ne semblent pas se résigner à une telle démarche humaine et humaniste, leurs leaders et porte-paroles en sont toujours avec la chimère des bienfaits du colonialisme partout où il n’a pourtant semé que souffrance, misère, mort et désolation parmi les peuples soumis par le fer et le feu.

Toutefois, il est remarquable de voir ce genre de matières et productions cinématographiques à réflexion programmées en France métropolitaine, alors qu’en Afrique, celle de l’ouest tout particulièrement, les géants «industriels et capitaines d’industries français » Bolloré et Lagardère se confronter autour de la gestion des salles de cinéma où la programmation ignorera certainement ce genre de créations jugées contraires à l’image de la France dans le continent africain, e5 partant dans le monde.

 

Auteur
Krimo Hammada

 




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Le Mali, le Maroc, le Nigeria, l’Ouganda qualifiés à la CAN 2019

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FOOTBALL

Le Mali, le Maroc, le Nigeria, l’Ouganda qualifiés à la CAN 2019

Les équipes du Mali, du Maroc, du Nigeria et d’Ouganda ont rejoint celles du Cameroun, d’Egypte, de Madagascar, du Sénégal et de la Tunisie en phase finale de la Coupe d’Afrique des nations 2019 de football, ce 17 novembre 2018, lors de la 5e journée des éliminatoires.

On connaît désormais 9 des 24 équipes qui disputeront la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations 2019 de football, prévue du 15 juin au 13 juillet au Cameroun. Après le pays-hôte, l’Egypte, Madagascar, le Sénégal et la Tunisie, les sélections du Mali, du Maroc, du Nigeria et de l’Ouganda ont décroché leur qualification pour la CAN 2019.

Les « mondialistes » seront présents à la CAN 2019

Les Marocains et les Nigérians ont ainsi imité les trois autres équipes ayant représenté le continent lors de la Coupe du monde 2018 (Egyptiens, Sénégalais et Tunisiens).

Suite à une victoire 2-1 des Comoriens face aux Malawiens, les « Lions de l’Atlas » du Maroc sont en effet assurés de finir à la meilleure place du groupe B, en éliminatoires.

Les « Super Eagles » du Nigeria, eux, sont allés chercher leur strapontin en phase finale en faisant match nul 1-1 en Afrique du Sud. Les Sud-Africains restent deuxièmes au classement du groupe E. Mais les « Bafana Bafana » devront tenir le choc, lors de la dernière journée des éliminatoires, face à des Libyens qui ont écrasé les Seychelles 8-1 ce samedi.

7e Coupe d’Afrique de suite pour le Mali

Ce sera par ailleurs la septième Coupe d’Afrique des nations de suite pour l’équipe du Mali. Celle-ci a validé son billet pour la CAN 2019 en allant gagner 1-0 au Gabon, dans le groupe C. Les Gabonais, eux, devront s’imposer au Burundi, en mars prochain, s’ils ne veulent pas être éliminés et que ce soient les Burundais qui accompagnent les « Aigles » au Cameroun.

Côté ougandais, on ne peut pas se targuer de la même régularité que le Mali. Mais la sélection ougandaise va tout de même prendre part à sa deuxième phase finale d’affilée, après l’édition 2017. Les « Cranes » ont battu les Cap-Verdiens 1-0, dans le groupe L.

Les Béninois craquent en Gambie

Dans le groupe D, les Béninois ont laissé filer des points en s’inclinant 1-3 en Gambie, alors qu’ils ont longtemps mené 1-0.

Dans le groupe K, Namibiens et Bissau-Guinéens se sont neutralisés (0-0). Ils devront donc attendre la fin des éliminatoires pour connaître leur sort.

A noter enfin la victoire sénégalaise 1-0 en Guinée équatoriale. Un succès sans grande conséquence puisque les « Lions de la Ténranga » sont déjà qualifiés et les Equato-Guinéens éliminés.

La 5e journée des éliminatoires va se poursuivre et s’achever ce 18 novembre avec 12 matches, dont notamment Rwanda-Centrafrique, Congo-RD Congo, Togo-Algérie ou encore Guinée-Côte d’Ivoire.

NB : Quarante-huit pays disputent les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2019. Ils sont répartis dans douze groupes de quatre équipes. Les deux premiers au classement de chaque groupe sont qualifiés pour la phase finale de la CAN 2019 (15 juin-13 juillet), sauf dans le groupe B où se trouve le Cameroun, pays hôte du tournoi.

Auteur
RFI

 




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La Banque d’Algérie émettra de nouvelles coupures de billets de banque

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FINANCES

La Banque d’Algérie émettra de nouvelles coupures de billets de banque

La Banque d’Algérie va procéder à l’émission imminente de nouvelles coupures de billets de banque et pièce de monnaie dans le cadre d’une opération de rafraîchissement de monnaies, a appris l’APS auprès de responsables de la Banque d’Algérie.

Il s’agit de l’émission de nouvelles coupures de billets de banque de 500 DA et de 1.000 DA, et de la pièce de monnaie de 100 DA.

Lors d’une rencontre tenue jeudi dernier à Alger avec les P-dg des banques et des établissements financiers, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, a informé ces derniers de cette décision prise par le Conseil de la monnaie et du crédit lors de sa session du 4 novembre en cours, précise la même source.

A ce propos, le gouverneur de la Banque centrale a expliqué aux dirigeants de la place bancaire et financière du pays qu’il s’agit d’une  »opération classique de rafraîchissement des monnaies déjà en circulation, certaines datant de plus de trois (3) décennies, alliant, par ailleurs, les nouvelles techniques de sécurisation et de promotion de l’évolution de l’Algérie en matière de développement et de modernisation ».

Dans ce sens, M. Loukal a souligné avec insistance que « cette action ne constitue qu’une substitution progressive en matière de recyclage des billets en circulation de 500 DA et de 1.000 DA, à même valeur faciale ».

Il a ainsi tenu à préciser que cette opération « ne peut être et ne doit pas être interprétée comme un changement de la monnaie nationale ».

Auteur
APS

 




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Le procureur de la République près le tribunal de Ksar-Chellala et son compagnon agressés

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TIARET

Le procureur de la République près le tribunal de Ksar-Chellala et son compagnon agressés

Le procureur de la République près le tribunal de Ksar-Chellala, relevant de la cour de justice de Tiaret, a fait l’objet d’une agression physique perpétrée par trois individus. 

En effet, le procureur de la république près le tribunal de Ksar-Chellala et son compagnon ont fait objet d’une violente agression dans la nuit de mercredi au jeudi 15 novembre à l’entrée de la commune de Rechaïga, 58 km à l’est du chef-lieu de wilaya de Tiaret, a-t-on appris de source bien informée.

Les faits remontent à la nuit de mercredi lorsque le procureur de la République et son compagnon étaient à bord d’une voiture de marque « Audi » en provenance de la ville de Tiaret. Ils ont été interceptés par un  camion de marque « DFM », qui leur a barré la route au niveau de l’entrée de la commune de Rechaïga. 

Trois individus sont descendus du camion et se sont dirigés vers le compagnon du procureur de la République et l’ont violemment agressé en le blessant au niveau de l’œil et de la tête, le procureur de la république est intervenu est entre en pleine bagarre avec les deux d’entre eux qui ignoraient visiblement son l’identité, les agresseurs se sont emparés du téléphone portable du compagnon du procureur et puis ils ont pris la fuite. 

L’équipée des trois malfrats n’a pas duré longtemps, informés d’urgence, les éléments de la gendarmerie nationale de Rechaïga n’ont cependant pas tardé à intercepter les malfaiteurs. Ces derniers sont âgés entre 21 et 35 ans et tous originaires de la commune de Rechaïga.

Les prévenus ont été présentés jeudi devant le magistrat-instructeur près le tribunal de Ksar-Chellala, qui a ordonné leur incarcération en attendant leur comparution devant l’instance judiciaire compétente. 

Auteur
K. O.

 




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Deux individus arrêtés avec 06 kg de kif à Barika

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BATNA

Deux individus arrêtés avec 06 kg de kif à Barika

Deux individus ont été arrêtés  dans la journée d jeudi par les services de la brigade de la gendarmerie à Barika avec en leur possession 6 kg de kif. Selon nos sources d’informations, ils sont âgés entre 46 et 48 ans et ont été interpellés  lors d’un barrage de routine.

A la suite d’ une fouille minutieusement effectuée à l’intérieur de leur véhicule de marque Green-Wall, les gendarmes ont découvert la drogue bien dissimulée dans des sacs en plastique  à l’intérieur des sièges arrière de la voiture. Ils ont été écroués après leur  présentation devant le juge de l’instruction du tribunal de Barika.

Durant  la même journée, les services de la brigade de la gendarmerie relevant de la commune de Djarma, située à une vingtaine de km de Batna, ont procédé à l’arrestation d’un individu âgé de 34 ans à bord de son véhicule de marque Volkswagen (Tiguane) chargée d’une importante quantité de boissons alcoolisées soit 173 bouteilles diverses destinées à être écoulées dans le commerce illicite et trafic. Le présumé a été placé en détention provisoire sous l’inculpation de malfaiteur et commerce illicite de boissons alcoolisées en attendant le complément de l’enquête.

Dans  la même journée de jeudi, les services de la brigade de la gendarmerie de la commune de Manaâ, située à 80 km au sud-ouest de Batna ont interpellé sur la route nationale, une voiture de marque Clio-Campus avec à son bords 03 personnes dont une femme (âgés entre 31 ,32 et 42 ans) qui s’adonnaient en flagrant délit à la drogue et la consommation d’alcool.

Selon la même source, les présumés en question ont été arrêtés avec en leur possession de la drogue en forme de plaquette (barres) de kif traité en plus de 17 bouteilles de boissons alcoolisées probablement destinées à la consommation. Les individus ont été arrêtés puis présentés devant le procureur de la république près le tribunal de la ville de Manaa.

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Incendie en Californie: plus de 1000 personnes disparues dans les flammes

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ETATS-UNIS

Incendie en Californie: plus de 1000 personnes disparues dans les flammes

Le nombre de personnes portées disparues dans l’incendie qui ravage le nord de la Californie a grimpé vendredi à plus de 1.000, ont rapporté les autorités, qui ont également fait état de huit victimes supplémentaires.

Le nombre de disparus, qui inclut possiblement des personnes qui ont échappé aux flammes et ignorent qu’elles sont depuis portées manquantes, est passé de 631 jeudi à 1.011, a indiqué lors d’une conférence de presse le shérif du comté de Butte, Kory Honea. 

Les autorités annonçant huit victimes supplémentaires, le bilan provisoire de l’incendie « Camp Fire » est désormais de 71 morts. 

« Je veux que vous compreniez que c’est une liste qui évolue », a précisé Kory Honea. 

« L’information que je vous apporte est une donnée brute et nous estimons qu’il y a une possibilité prévisible que la liste contienne des noms en double », a ajouté le shérif. 

Le président américain Donald Trump est attendu samedi sur le terrain, à la rencontre des victimes de cet incendie le plus meurtrier de l’histoire de la Californie, qui s’est déclenché le jeudi 8 novembre.

Ce gigantesque incendie était toujours loin d’être totalement maîtrisé, contenu à 45% vendredi matin selon les services des pompiers. Il avait décimé près de 10.000 habitations et brûlé plus de 55.000 hectares. 

Dans le sud de l’Etat, près de Los Angeles, le « Woolsey Fire » a brûlé près de 40.000 hectares depuis jeudi dernier, dont une partie de la station balnéaire Malibu prisée des stars. Il a fait au moins trois morts.

 




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