28 novembre 2024
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Notre mouvement est « pacifique et n’émarge pas aux extrêmes »

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Le MAK-Anavad répond à ses détracteurs :

Notre mouvement est « pacifique et n’émarge pas aux extrêmes »

Dans un communiqué qui nous est parvenu, le MAK Anavad répond aux nombreuses critiques dont il a fait l’object suite à sa participation à la Fête de l’Humanité. Le communiqué est ci-après : 

« Suite aux déclarations « indignées » de certaines personnalités politiques françaises dont l’ex-député du Gard, M. Bernard Deschamps et le directeur du journal l’humanité M. Patrick Le Hyaric, par rapport à la présence du MAK-Anavad à la Fête de l’Humanité (15-17/09/2017) nous tenons à faire cette mise au point. Trois personnages, visiblement actionnés par les éditorialistes antikabyles du site « Algérie-Patriotique » qui est l’émanation d’un clan actuellement en déconfiture, au sommet du régime algérien, se sont relayés pour désinformer l’opinion sur notre mouvement qu’ils accusent d’être d’extrême droite. Ces déclarations diffamatoires sur lesquelles un avocat est en train de plancher, sont une infamie en elles-mêmes.

Le MAK-Anavad, mouvement populaire, souverainiste et pacifique, n’émarge pas aux extrêmes.

Le MAK est né en réaction au bain de sang perpétré en Kabylie par les militaires algériens en 2001. Il est d’essence populaire et pacifique. Il est l’une des références mondiales de la lutte des peuples pour leur droit à l’autodétermination. Ses déclarations sont publiques et tout le monde peut les consulter soit sur makabylie.info, soit, depuis 2010, sur siwel.info. Nous mettons au défi quiconque de trouver la moindre déclaration s’apparentant à l’extrême droite.

Son président Mas Ferhat Mehenni, membre fondateur de la première Ligue algérienne des droits de l’homme(1985), ayant chanté l’Internationale et Che Guevara en kabyle, a été honoré par le prix GUSI-Foundation pour la paix. Il a été emprisonné à douze reprises pour ses opinions par la dictature algérienne de 1976 à 1987, sans que la répression entame sa détermination, ses convictions et ses valeurs de paix et de dignité humaines. Son fils a été assassiné en France par le régime algérien que ces accusateurs défendent, sans qu’à ce jour, la lumière soit faite sur ce crime odieux.

Le qualifier d’extrême droite, au motif qu’il a effectué en 2012 une visite en Israël, relève de l’antisémitisme primaire. Avant de rencontrer les autorités israéliennes, reconnues par la France, il a été l’invité de l’ONU, de l’Union européenne, de l’Assemblée Nationale française et de bien d’autres personnalités politique de France et du monde.

Il aurait bien aimé être reçu par les pays arabes, y compris par les Palestiniens, mais aucun d’entre eux n’a accepté de le faire jusqu’ici.

Monsieur Deschamps évoque la volonté d’indépendance de la Kabylie comme un mal absolu. Au diable le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour les Kabyles ! Est-ce ainsi que de pseudos communistes ternissent l’image du PCF ? Cela ne risque-t-il pas de rappeler à celui-ci les positions anti-indépendantistes des années 30-40 du siècle dernier, avant la guerre d’Algérie ?

Ou encore, parce qu’en tant que peuple civilisé, les Kabyles qui refusent d’aller vers la guerre, n’auraient-ils jamais le soutien de Bernard Deschamps ? Colonialiste va ! Cela ne nous étonne pas, de la part d’un membre de la FNACA, proche de l’extrême droite. Nous qui sommes proches de la gauche universelle, interpellons le PCF sur la présence dans ses rangs d’un Deschamps fricotant avec l’extrême droite !

S’agissant d’un certain Boualem Snaoui, candidat malheureux du Front de gauche aux élections européennes, poursuivi déjà pour antisémitisme en France, ne mérite aucun crédit. Lui qui a joint sa voix à celle des loups d’Alger et de France contre nous, n’est autre qu’un Kabyle qui se renie et qui s’est égaré dans un lacis idéologique auquel il ne comprend strictement rien. Au mieux, il évoque un aliéné politique.

Monsieur le Hyaric qui, de son côté, se montre moralisateur en trouvant inadmissible que nous remettions en cause les sacrifices de ceux qui sont morts pour l’indépendance de l’Algérie. Il est bon de lui rafraîchir la mémoire.

Nous sommes des anticolonialistes invétérés. Et c’est parce que nous sommes tels que nous ne faisons que prolonger le combat de nos aînés. Après l’indépendance de l’Algérie qui s’est avéré un désastre humain, politique, socio-économique et culturel, il est temps d’en finir avec l’héritage colonial qu’est l’Algérie elle-même. Oui, l’Algérie est l’enfant monstrueux de la colonisation dont nous devons, en tant que nation kabyle, nous défaire. C’est notre droit souverain. Ce n’est pas du séparatisme, c’est de la libération nationale au sens noble du terme, bien plus noble que la guerre d’Algérie puisque, contrairement à celle-ci, nous ne recourons à l’usage d’aucune violence militaire.

Nous nous sommes demandé quel lien y a-t-il entre les trois intervenants : Ils sont tous les trois membres de commissions pro-palestiniennes. C’est noble de leur part de vouloir défendre un peuple qui se bat pour sa liberté. Toutefois, leur position contre la Kabylie est en contradiction totale avec celle qu’ils adoptent en faveur de la Palestine. Et là, nous sommes en droit de les renvoyer à leur propre conscience s’ils en ont une. En quoi la cause palestinienne est-elle plus légitime que la cause kabyle ? Chiche ! Qu’ils argumentent ! Nous les défions de nous rencontrer dans un débat public sur ce sujet.

Au passage, nous n’oublions pas de leur faire remarquer qu’opposer des peuples entre eux, alors que tout porte à les rapprocher, est simplement criminel de leur part.

Enfin, nous ne laisserons pas M. Le Hyaric nous accuser de tromperie sur la marchandise. Le MAK a tenu un stand à la fête de l’Humanité pendant sept ans d’affilée, de 2004 à 2010, sans que cela ne soulève l’indignation du PCF. A la veille du dépôt du Mémorandum kabyle à l’ONU, nous avons jugé utile de retourner à la Fête de l’Humanité et nous avons loué un stand dédié à la Kabylie au nom des Amis du Réseau-Anavad. Il n’y a eu aucun camouflage de notre part.

En les voyant s’étonner de notre présence au village international, nous aussi, nous nous demandons, comment se fait-il que M. le Hyaric ne réagisse pas contre ceux qui ont traité une de ses journalistes de « plumitive », en l’occurrence Mme Zohra Moussaoui, au motif qu’elle a eu les arguments nécessaires pour justifier la présence du stand du MAK à cette fête ? Au lieu de défendre son personnel, il se met du côté de ceux qui l’insultent. Drôle de sens des responsabilités !

Les gestionnaires du site internet Algérie-patriotique, derrière lequel se cachent des enfants de généraux tortionnaires et criminels, dans leur besoin de regagner une parcelle de pouvoir perdue au sommet de la mafia, ont cru bon d’actionner ces trois personnages pour que, eux, renégocient leur place au sein du sérail à Alger. Leur objectif est de se montrer plus nationalistes que Salah Gaid, Tartag et Said Bouteflika. Piètre manœuvre à travers laquelle, ce faisant, ils essaient de compromettre la présence du MAK-Anavad, l’année prochaine, à ce même rendez-vous. Nous y postulerons l’année prochaine également. En cas de refus, la communauté kabyle très dense dans le 93 se mobilisera lors des prochaines échéances électorales contre tous ceux qui se dressent contre le droit du peuple kabyle à son autodétermination.

La Kabylie aura son indépendance, un jour ou l’autre. L’Histoire condamnera tous ceux qui se mettront en travers de son chemin de liberté.

Exil, le 01/11/2017

Mohand Beloucif, président du MAK-Anavad-France

 

 

 

Auteur
Mohand Beloucif, président du MAK-Anavad-France

 




Cette mal aimée !

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L’administration publique algérienne

Cette mal aimée !

Lorsque le secrétaire général du FLN, le docteur Djamel Ould Abbès, haranguant toute la classe politique et aussi les téléspectateurs de la chaîne Ennahar-Tv, annonce, fier comme Artaban, que « oui, l’administration soutient le FLN et celui-ci la soutient », les partis qui sont dans la course électorale ont toutes les raisons de se sentir offusqués et même blousés.

Une telle déclaration, grave au demeurant, est de nature à donner du grain à moudre à tous ceux qui, dans l’opposition, continuent de dénoncer les dépassements de l’administration au prétexte que cette dernière « rejettent des listes concurrentes à celles des partis au pouvoir pour leur permettre de contrôler les futures assemblées locales ».

Ce sont des aspects comme ceux-là qui donnent l’image d’une administration mal aimée, dans toutes ses composantes, qu’elles relèvent des services centraux ou ceux dits déconcentrés.

Ceci étant dit, pour le commun des citoyens, l’administration, en l’état, reste un labyrinthe de ruelles sinueuses, emmêlées, tortueuses, où il ne fait que se heurter à des difficultés d’accueil, au manque d’information, à la complexité des procédures, à l’inertie des responsables, à l’impéritie des agents et, pour couronner le tout, l’abus d’autorité et l’inapplication du droit.

Ce n’est pas, bien évidemment, une tare spécifiquement algérienne car, réellement, quelle est cette société qui peut se vanter d’avoir une administration parfaite ?

Partout dans le monde, les relations administration-citoyens se caractérisent pas des hauts et des bas, mais le plus significatif, c’est la régularité de la courbe : elle ne doit pas traduire un état de mauvaises relations. Evoquer ces mauvaises relations, ce n’est pas faire le procès des services publics ; cela signifie tout simplement qu’il faut mettre le doigt sur une réalité amère, vécue par le commun des algériens, difficilement évitable, produit normal de tout appareil bureaucratique : l’administration fonctionne mal, au point où parfois, elle dessert plus qu’elle ne sert.

En théorie, elle est supposée être au service de l’intérêt général, soucieuse du respect du droit, n’ayant pour buts que ceux consistant à remplir, convenablement, les missions qu’on lui assigne, notamment les missions de service public.

Dans la réalité, l’administré qui se présente à elle, a l’impression d’être livré à son propre sort ou, pis encore, d’être l’intrus qui dérange les responsables  « qui n’ont pas que ça à faire ! », c’est-à-dire se préoccuper de lui et de son devenir. Et, quand quelqu’un daigne enfin l’écouter, il doit, au mieux, administré qu’il est, improviser un bref exposé afin de justifier sa présence dans les couloirs de l’administration.

Dans ce cas précis, il n’est pas à l’abri d’entendre une réponse lui signifiant  « de revenir plus tard, l’heure étant, par exemple aux préparatifs des élections locales ». En réaction, l’administré peste contre l’Etat ; il se trompe de cible, en réalité, c’est à l’administration qu’il a eu à faire et d’où, il est reparti bredouille !

Oui mais posons-nous la question de savoir pourquoi cet administré est reparti bredouille ? C’est peut-être aussi de sa faute lui qui ignore tout des procédures administratives en usage, des jours de visite et qui, peut-être, ignore même la structuration de sa propre commune.

Ceci étant dit, on présente, toujours, l’administration comme le bras de l’Etat, mais on ne doit pas perdre de vue que c’est un bras qui dispose, en réalité, d’une autonomie voisine de l’indépendance. En plus l’administration, c’est la réglementation appliquée dans toute sa rigueur.

L’administré quant à lui est censé ne pas ignorer la loi. D’ailleurs, tous les textes juridiques, du plus important à la simple circulaire, sont élaborés, pensés, réfléchis et discutés dans les sphères de l’administration et ne peuvent, conséquemment, échapper aux avis, observations et amendements de celle-ci, avant d’arriver à leur approbation.

A coup sûr, le rôle de l’administration est loin d’être négligeable ! L’administration est omnipotente et omniprésente, dans la vie du citoyen, dans la vie tout court. Elle reste incontournable et les services publics qu’elle assure représentent l’essentiel.

En parlant des services publics, s’ils ont une raison d’être, c’est bien sûr, celle consistant, majoritairement, à fournir des prestations aux citoyens mais lorsque celles-ci présentent de défaillances, elles deviennent, fatalement, un ensemble de désagréments et surtout d’illusions pour eux.

Conséquemment, un mur d’incompréhension s’installe entre l’administration et les administrés et le fossé se creuse davantage

On ne veut plus de cette administration fondée sur l’autoritarisme, sur le repli, le clientélisme et où s’entremêlent des notions confuses d’intérêt général, intérêt public, ordre public ou intérêt du service.

L’administration, depuis 1962, continue d’apparaître comme opaque, énigmatique et inhumaine pour les citoyensElle leur est, de leur point de vue, injuste, contrairement à ceux, une minorité,  « qui ont leurs entrées » et qui par des pratiques condamnables, faut-il le rappeler, arrivent à tous les coups, à se faire entendre, et à concrétiser leurs demandes, dont certaines sont à la limite de la légalité.

Là, il faut le dire et le dénoncer : qu’un responsable sait qu’il peut, en toute impunité défier la règle de droit pour lui supplanter ses propos critères et apporter à ses connaissances  « son petit coup de pouce  » est tout simplement intolérable, mais malheureusement usité dans l’administration telle qu’elle est pratiquée dans nos contrées d’ici-bas. Et n’importe quel citoyen peut citer une foultitude d’exemples du genre, pour accréditer cette affirmation et justifier son désamour de l’administration. Il va sans dire que cette façon de faire est, heureusement, circonscrite à quelques cas et qu’elle ne concerne pas toute l’administration, encore moins l’ensemble des agents qui y officient.

Mais le danger est là. L’Etat peut décider des projets les plus ambitieux, donner les instructions les plus louables, signer les textes les plus audacieux et se rendre compte que son appareil d’exécution est atteint de paralysie, de bureaucratie, et ne répond pas aux objectifs assignés.

Que faut-il faire en pareil cas :

  1. déplacer les responsables, en nommer d’autres plus compétents, oui, peut-être,
  1. faire tourner les agents plus au moins confrontés à ces risques, les permuter, peut constituer une solution,
  1. ou refuser à admettre de telles situations, qui comme affirmé supra, concernent peut-être des cas isolés.

Et combien même il n’existerait que quelques cas rares, il faut se garder de les qualifier d’insignifiants. On doit, au contraire, les considérer comme une tumeur qui risque de gangréner, à terme, tout l’appareil administratif. On ne doit pas amplifier, outre mesure, le sujet au point de le noyer dans l’immense problématique de la réforme du service public, concept encore à la recherche de sa propre définition. Mais dire que tout va bien dans le meilleur des mondes, c’est quelque part, vouer à l’échec, toute volonté de progresser !

La solution, en tous les cas, ne doit pas consister dans la création d’un Ministère Chargé de la Réforme du service public, budgétivore, inutile, qui ne servirait qu’à donner des postes aux fils de et à recycler un personnel en panne d’idées ! Et monsieur Ahmed Ouyahia est averti lui qui réfléchit selon certaines indiscrétions, à remanier son gouvernement en passant par le regroupement de certains départements, voire en créer de nouveaux.

Et puis que pourrait faire un tel ministère, dans l’immédiat, sachant, comme l’expérience l’a démontré, que le mauvais accueil de l’administré, le manque de transparence des décisions administratives…, en un mot, tous ces aspects négatifs ne nécessitent ni lois, ni décrets, ni des réformes décidées à partir du palais du gouvernement, pour être supprimés ou tout au moins atténués ? En clair, ce que désire le citoyen, ce n’est pas tant un nouveau ministre fut-il, celui chargé de la réforme du service public, mais une administration, centrale et locale, respectueuse du droit, transparente, humaine et qui fait de la  « démocratie participative  » son crédo. Une administration efficace, comme celle qui va éviter à l’administré des déplacements dans sa commune d’origine pour se faire établir  « un acte de naissance authentifié ».

Le ministre de l’intérieur et des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, qui a tant fait pour moderniser l’administration publique, a cru bien faire en rendant destinataires les walis d’une instruction leur demandant de sévir contre les retards des agents lesquels, désormais, doivent se vêtir plus décemment et surtout porter une cravate, pour mieux servir !

Est-ce que ce type d’initiative peut contribuer à améliorer les choses ?

En fait, chaque département ministériel doit recenser, à travers une structure ad-hoc, tout ce qui préjudicie aux relations administration-citoyens dans le but de leur amélioration et leur perfectionnement ; cette structure pourrait fixer des délais raisonnables pour le traitement des dossiers, améliorer les prestations aux usagers, simplifier les procédures, éviter celles qui sont inutiles, réduire les pièces du dossier, affecter la ressource humaine qu’il faut, là où il faut.

De plus, et dans la mesure où les réformes exigées pour améliorer les services publics dans le secteur de la santé ne sont pas les mêmes que celles exigées dans celui des travaux publics, des transports, ou des impôts, chaque ministère doit chercher l’amélioration de ses propres services, sans attendre la réforme de l’administration dans son ensemble ou plus encore, ce qui a émané comme  « mesure novatrice» du type observatoire du service public.

Pour en finir d’un mot sur cette administration mal aimée, arrêtons-nous sur cette image de l’administration publique qui est présentée, à tort ou à raison, comme  « le premier Parti du pays ». Les tenants de cette affirmation, par calcul politique ou politicien, avancent cette théorie pour justifier leur positionnement à quelques jours des élections locales au motif de  « l’administration qui roulerait pour les partis du pouvoir ».

Cette dernière s’en défend et se fait fort de le prouver réaffirmant sans cesse les principes d’équité et de neutralité qui président à son action, même si, ni le premier ministre encore moins le ministre de l’intérieur et des collectivités locales n’ont réagi aux propos du docteur Djamel Ould Abbès, estimant sans nul doute qu’’ils n’engagent que leur auteur » ! Quoique.

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, quelques jours auparavant, avait réfuté toute complicité de l’administration en prenant exemple sur son propre parti, le RND, qui s’est vu retirer 549 candidatures dont seulement 50 ont pu être rétablies après saisine de la justice. Que vaut, présentement, sa démonstration après la sortie du SG du FLN ?

Comment dès lors mobiliser l’électorat le 23 novembre prochain et, surtout, comment éviter le taux d’abstention record enregistré lors des dernières législatives, quand on a la conviction que les jeux sont faits à l’avance ?

C’est le sentiment qui prévaut chez beaucoup d’Algériens qui ont suivi et écouté le SG du FLN soutenant à la manière d’Amar Saâdani du temps de sa superbe, que « l’administration, c’est l’Etat et l’Etat, c’est le FLN ! ».

Un véritable coup de poignard dans le dos des milliers de commis de l’Etat qui œuvrent à la neutralité et à l’équité de l’administration, en toutes circonstances et en tous lieux !

 

Auteur
Cherif Ali

 




Puisse l’Algérie devenir une Bejaia

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Nour-Eddine Boukrouh :

Puisse l’Algérie devenir une Bejaia

La « marche de la dignité » qui s’est déroulée dimanche 30 octobre à Béjaïa pour dénoncer la politique de deux poids deux mesures en matière d’investissement privé est une manifestation de la conscience civique montrant ce que pourrait être l’Algérie si elle était partout animée de l’esprit de citoyenneté.

Elle aurait été une nation au lieu d’une juxtaposition de douars indifférents au sort les uns des autres ; un Etat de droit au lieu d’un pouvoir soumis aux intérêts d’un clan ; une administration impartiale au lieu d’un régime de faveurs pour les uns et une course d’obstacles pour les autres ; un pays de liberté au lieu d’un camp de concentration régenté par un homme malade instrumentalisé par son entourage.

La notion de citoyenneté recouvre de multiples qualités indissociables que le pouvoir a réussi à séparer et à opposer les unes aux autres : celle de travailleur, de syndicaliste, d’homme d’affaires, d’étudiant, de militant politique, d’élu, d’intellectuel, d’électeur, etc. Les manifestations et les marches ont toujours été compartimentées, mettant un grand soin à isoler les luttes syndicales et sociales des revendications politiques et citoyennes.

Les Algériens ne sont autorisés à revendiquer que ce que le pouvoir considère comme « yadjouz ». Une fois encore, il va déployer l’art de diviser pour régner en faisant croire à une agitation limitée à une région à l’instigation d’un homme d’affaires au service d’ambitions politiques « inavouées » ou de « l’étranger ». Cette vieille recette machiavélique est bien usée, et il est temps de lui opposer un réflexe de solidarité national. Pour se tirer d’affaire, le pouvoir donne à chaque fois à choisir entre lui et l’indépendantisme supposé de la Kabylie, comme il l’a fait avec l’islamisme hier.

Persister à se méfier de ce qui vient de la Kabylie et continuer à voir dans chacune de ses convulsions non pas une indignation légitime et courageuse devant l’injustice et les abus de pouvoir mais un complot contre l’unité nationale, est un signe d’aveuglement et d’infantilisme. Penser globalement implique d’agir localement, autant que les petits ruisseaux font les grands fleuves et les grains de sable les grands déserts.

Il y a danger à laisser une région se débattre toute seule en pensant que sa cause est locale. C’est la meilleure manière de la jeter dans les bras du désespoir. Il vaut mieux s’unir pour chasser le pouvoir et garder la Kabylie dans une Algérie démocratique car ce qui est vérité en-deçà de « Yemma Gouraya » n’est pas mensonge au-delà. Les libertés et la dignité des Algériens sont partout bafoués et leurs intérêts piétinés par un pouvoir sans vision ni boussole.

Auteur
Nour-Eddine Boukrouh

 




Huit morts dans un attentat à New York

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Le premier depuis 2001

Huit morts dans un attentat à New York

Le chauffeur d’une camionnette a fauché des cyclistes et des passants mardi à Manhattan, faisant huit morts –dont six étrangers– et 11 blessés, dans le premier attentat meurtrier à New York depuis 2001.

Parmi les huit personnes décédées, on compte cinq Argentins et une femme de nationalité belge, ont indiqué les autorités respectives des victimes, depuis Buenos Aires et Bruxelles.

Le maire de New York, Bill de Blasio, a rapidement qualifié cette attaque, le jour de la fête d’Halloween, d' »acte lâche de terrorisme », sans parler de jihadisme. Le président américain Donald Trump a lui évoqué sans attendre l’organisation Etat islamique (EI), et ordonné un renforcement du contrôle des étrangers souhaitant entrer aux Etats-Unis.

« Etre politiquement correct, c’est bien mais pas pour ça », a tweeté mardi soir le président.

Plusieurs médias ont indiqué que le chauffeur de la camionnette, un Ouzbek arrivé aux Etats-Unis en 2010, avait crié « Allah Akhbar » (« Dieu est grand ») en sortant de son véhicule.

Si la piste jihadiste était avérée, ce serait la première fois que Donald Trump est confronté à un attentat de ce genre d’une telle gravité depuis son arrivée à la Maison Blanche.

« C’est une journée très difficile pour New York », a déclaré M. de Blasio sur les lieux de l’attaque, au sud-ouest de Manhattan, non loin du mémorial érigé en mémoire des victimes du 11-Septembre.

Le maire démocrate, qui joue sa réélection dimanche, a demandé aux New-Yorkais d’être particulièrement vigilants et de signaler toute anomalie.

– ‘Une cible depuis 2001’ –

« Nous savons depuis septembre 2001 que nous sommes une cible » mais « nous allons vivre nos vies et n’allons pas laisser le terrorisme l’emporter », a déclaré de son côté Andrew Cuomo, gouverneur démocrate de l’Etat de New York.

Il a annoncé des mesures de police renforcées dans la très touristique capitale financière américaine. La police a appelé toute personne détenant photos ou vidéos de l’attaque à les lui transmettre.

Le One World Trade Center, gratte-ciel érigé sur le site des tours jumelles détruites le 11 septembre 2001, devait être illuminé toute la nuit en rouge-blanc-bleu, en honneur de « la liberté et de la démocratie. » Et sur les réseaux sociaux, beaucoup se promettaient de ne pas céder face au terrorisme sous le mot-clef #NYCstrong (New York fort).

Les pompiers ont parlé de 11 blessés hospitalisés, dans un état « sérieux » mais pas critique. Trois Belges ont été blessés, a précisé Bruxelles.

Les cinq Argentins tués, originaires de Rosario (centre de l’Argentine), « fêtaient le 30e anniversaire de la fin de leurs études », selon un communiqué officiel de Buenos Aires.

La femme belge tuée, originaire de Roulers, visitait New York en compagnie de sa soeur et de sa mère.

L’identité du suspect n’a pas été diffusée par les autorités. La police a simplement indiqué qu’il avait 29 ans et qu’elle ne recherchait pas d’autre suspect.

– Suspect blessé et opéré –

Selon plusieurs médias américains, il s’agirait de Sayfullo Saipov, habitant dans le New Jersey (est), où la camionnette avait été louée. Il disposait d’un titre de séjour permanent, la « carte verte », et travaillait comme chauffeur pour Uber, selon le New York Times, en précisant qu’il avait déjà « été sous le radar » de la police.

La police a précisé qu’il avait été touché par balle au ventre et hospitalisé. Selon plusieurs médias, il aurait été opéré en soirée et son pronostic vital ne serait pas engagé.

Plusieurs dirigeants européens, à commencer par le Français Emmanuel Macron et la Britannique Theresa May, ont manifesté leur solidarité.

« Horrifiée par cette lâche attaque, mes pensées vont vers tous ceux qui ont été touchés, ensemble nous vaincrons le terrorisme », a tweeté la Première ministre britannique.

« J’exprime l’émotion et la solidarité de la France à New York et aux Etats-Unis », a déclaré pour sa part Emmanuel Macron, ajoutant dans un tweet: « Notre combat pour la liberté nous unit plus que jamais ».

L’attaque a eu lieu juste après 15H00 locales (19H00 GMT) le long de la rivière Hudson, où se pressaient de nombreux cyclistes et passants, par une belle journée ensoleillée, en cette période de la Toussaint où New York accueille toujours beaucoup de touristes.

– Défilé d’Halloween –

Beaucoup étaient déjà déguisés pour fêter Halloween et participer au grand défilé costumé qui se tient chaque année à Greenwich Village. Défilé qui a eu lieu plus tard comme prévu, mais avec des mesures de sécurité renforcées.

La camionnette a d’abord foncé sur la piste cyclable et le couloir de promenade qui longent la rivière Hudson, vers le sud, sur près d’un kilomètre, renversant cyclistes et passants, avant de percuter un bus de ramassage scolaire et d’être obligée de s’arrêter, a expliqué le chef de la police, James O’Neill.

Le chauffeur est alors sorti de son véhicule, armé d’un fusil à air comprimé et d’un fusil de paint-ball. Les policiers lui ont alors tiré dessus, et l’ont appréhendé.

Après la fusillade, de nombreux parents inquiets se sont précipités à la sortie des écoles du quartier.

« Je n’ai pas vu la fusillade, mais je suis arrivé 30 secondes après. Ca sentait les coups de feu. Il y avait un homme étendu par terre qui avait l’air d’avoir été touché, et un autre à coté de lui en train d’être arrêté, a raconté à l’AFP John Williams, âgé de 22 ans.

New York a connu plusieurs alertes terroristes depuis 2001, mais aucune n’avait fait de mort.

La dernière date du 22 mai, lorsqu’un ancien militaire avait lancé sa voiture sur un trottoir de Times Square – un des lieux les plus surveillés de la ville – tuant une jeune femme et blessant 22 autres personnes. L’enquête avait montré qu’il souffrait de troubles mentaux.

Le 17 septembre 2016, un jeune Américain d’origine afghane, Ahmad Rahimi, avait posé deux bombes dans le quartier huppé de Chelsea. Une seule avait explosé, faisant une trentaine de blessés légers. Un carnet où il citait Ben Laden et d’autres jihadistes avait été retrouvé sur lui lors de son arrestation.

« Nous ne devons pas permettre à l’EI de revenir ou d’entrer dans notre pays après les avoirs vaincus au Moyen-Orient et ailleurs. Assez! », a tweeté Trump après l’attaque.

 

Auteur
AFP

 




Ce régime a « trahi le serment donné aux martyrs de la révolution »

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Benyoucef Mellouk

Ce régime a « trahi le serment donné aux martyrs de la révolution »

Dans une déclaration rendue publique sur son compte dans les réseaux sociaux, Benyoucef Mellouk s’en prend au régime en des termes violents. L’homme lutte depuis plusieurs années contre les institutions qui ferment les yeux sur le dossier des faux moudjahidine et magistrats faussaires. 

Déclaration

« En ce 63eme anniversaire du 1er Novembre 1954, célébré avec faste comme à chaque fois par le régime qui a trahi le serment donné aux martyrs de la révolution et falsifié une histoire.
Ce régime corrompu qui m’a condamné dans ce qui est connue d’appeler « l’affaire des Magistrats faussaires, moudjahidines et corrompus » à 3 ans de prison en 1999 et 4 mois en 2010 pour divulgation de secrets et vol de documents confidentiels.
Depuis 1992, j’ai fait l’objet de 4 arrestations et de 2 incarcérations à el Harrach et Serkadji avec restrictions de mes droits civiques, interdiction de sortie du territoire National, radiation du poste de travail, interdiction de voter et des menaces à mon encontre.
Une cabale orchestrée depuis 26 ans par la mafia politico-judiciaires ou les magistrats sont juges et parties, et ses soutiens au sein des rouages de l’Etat et des Institutions publiques, Ministres, hauts cadres de l’Etat, les services de sécurité et l’armée.

Avec le silence complice de la Famille révolutionnaires.
En ce jour, je prends à témoin le peuple algérien dans toutes ses composantes et sa jeunesse en particulier et je clame haut et fort que ce régime d’injustice, de corruption et de mensonge doit rendre des comptes sur ses crimes portant atteinte à l’humanité de notre peuple, à l’économie de notre pays, à la mémoire de nos chouhadas, à la dignité et a l’avenir de nos enfants et je souhaite inchallah la disparition de ce régime.

Avec l’aide de Dieu Inchallah, Gloire à nos Martyrs, Vive l’Algérie.

Signé Benyoucef Mellouk, ex-Inspecteur général des affaires sociales au ministère des anciens Moudjahidine et ex-chef de service des affaires sociales et du contentieux au ministère de la Justice. »

Auteur
La rédaction

 




La seconde République tarde à naître

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Que nous inspire encore le 1er Novembre 54 ?

La seconde République tarde à naître

« Difficile de regarder le 1er Novembre dans les yeux« ! On ne peut guère apporter une contradiction soutenable à ce constat fait par notre confrère Chaouki Mechakra sur sa page facebook. En effet, les motifs ne manquent pas- la liste est fastidieuse et effrayante- pour justifier une sorte de « profil bas » que sont tentés d’adopter tous ceux qui ont encore une haute idée de ce que fut le 1er novembre 54, la Toussaint rouge, qui lâchera la bride avec le mors pour une longue épopée de sept ans et demi. Une épopée, vécue par les Algériens, en tant que guerre de Libération, avec ses morts, ses veuves, ses mutilés et torturés, et, du côté français, comme « événements » ou opérations de « maintien de l’ordre ». Le terme « guerre d’Algérie » ne fit son apparition dans le jargon médiatique et officiel français que bien récemment.

Sous le ciel où se passa cette guerre, la mémoire semble de plus en plus défaillir, le souvenir froissé, l’histoire officielle écrite pour légitimer le pouvoir en place, l’Etat-nation remis en cause par des mouvements générés par la « centrifugeuse » bureaucratique et jacobine, et l’espoir déchu de sa position naturelle, celle qui est censée faire de lui le moteur de la vie.

Plus d’un demi-siècle après la fin de la guerre de Libération nationale, au terme de laquelle a été arrachée vaillamment l’indépendance du pays des mains d’une puissance coloniale membre de l’OTAN, les Algériens font une halte au milieu de mille interrogations et d’une masse de frêles espoirs. En 1954, notre peuple n’était armé que de cette volonté de se libérer d’un joug séculaire, quoi qu’il lui en coûtât. Soixante-trois ans après le déclenchement de la lutte armée et plus d’un demi-siècle d’indépendance, les Algériens se sentent légitimement en droit de procéder à un bilan sur la gestion du pays sur les plans politique, social, économique et culturel. Il ne s’agit nullement de se livrer à de chimériques et abjects règlements de comptes- dans un système global gagné par l’absurdité, où tout le monde a quelque part failli. Il s’agira plutôt de tenter de tirer les leçons qui pourraient aider à comprendre le présent et à dissiper, autant que faire se peut, les nuées opaques qui continuent d’assombrir le ciel algérien.

Malgré son caractère bref et expéditif, la déclaration du 1e novembre 1954 a tracé les grands traits des profondes aspirations du peuple algérien- libération de la patrie et fondation d’une république démocratique et sociale -que sont venus prolonger et consacrer les principes adoptés au congrès de la Soummam moins de deux ans après les coups de feu de la Toussaint. Que sont ces principes et ces espoirs devenus, cinquante-cinq ans après? Drivée au gré de l’équipe qui a vu son étoile poindre quelques mois avant l’Indépendance avec la force des armes, l’Algérie a été soumise à un système « socialiste » d’embrigadement, qui a cassé les ardeurs et les ressorts de la société. Ce système baignait dans une idéologie réductrice, celle de l’arabo-islamisme, qui a voulu annihiler les richesses culturelles et sociales du pays. Cette forme de « castration » psychologique, jointe à la rente pétrolière qui a vu son graphe monter en valeur exponentielle et ses clientèles monter en influence, a neutralisé, via le parti unique, toutes les énergies du pays et ses valeurs ancestrales basées sur le travail et la solidarité.

Du même coup, ce sont les valeurs de novembre même qui allaient progressivement être remises en cause, perverties et oblitérées. Tant que cela a été possible, on acheta le silence et l’acquiescement des populations avec une politique qui se vante d’avoir ses moyens, ceux de l’argent et de la corruption. Des concepts populistes et loin de la réalité du terrain furent scandés à la télévision, dans les journaux gouvernementaux (il n’en avait pas d’autres!) et même dans les livres scolaires: les Trois révolutions, l’illusoire équilibre régional et, bien entendu, le soutien des prix à la consommation ainsi que l’encouragement ‘ »involontaire » à l’exode rural. Le soutien des prix n’était pas, en fait, une illusion. C’était plutôt un cadeau empoisonné à une population qu’on invita à manger son blé en herbe. On créa le Sou El Fellah, non pour qu’il soit approvisionné par les agriculteurs, mais pour forcer ces derniers à s’y rendre et y faire leus achats; l’État, par la grâce de la manne pétrolière, leur a fait déloyalement concurrence et a soutenu les producteurs étrangers. Les conséquences immédiates furent l’abandon du travail de la terre et la naissance du trabendo qui fera convoyer des camions de sucre et de lait en poudre- soutenus par l’État généreux et populiste- jusqu’au Mali et Niger. Le mouvement continue aujourd’hui avec les carburants qui sortent vers les pays voisins. En tout cas, la situation que nous vivons en 2017 n’est pas totalement étrangère à ces errements « révolutionnaires ». On décida pour nous par un système de despotisme qui était loin d’être éclairé.

L’inculture générée par la gestion autoritaire du pays et la dévalorisation de l’École alimentera largement l’intégrisme religieux qui défiera la clandestinité et l’État à partir des universités dès le début des années 1980.

Si la spontanéité et le mouvement naturel de ce qui fut appelé la  »légitimité révolutionnaire » a eu des hauts et des bas dans certains aspects de la politique de développement- réalisation des infrastructures de base, nationalisation des hydrocarbures, une vigoureuse politique de la santé,…- il n’en a pas été de même avec le volet politique où toute forme de contestation a été brimée et interdite. Pour les jeunes qui ont vécu pendant les années 1970, la psychose et la hantise de la sécurité militaire sont encore présents aujourd’hui dans leur esprit.

La limite d’une politique volontariste, « néo-patrimonialiste », comme la nomment les sociologues, a été atteinte en octobre 1988. Même si les calculs qui ont présidé au mouvement relèvent, en toute évidence, des manœuvres du sérail, le ferment populaire de la contestation violente était là, mûr pour une explosion tenant d’un sentiment d’une profonde revanche sociale.

Les manœuvres du pouvoir pour se maintenir et recoller les morceaux aboutirent, en décembre 1991, à un processus électoral qui a failli emporter le pays tout entier. La montée des périls atteindra son apogée avec le terrorisme qui a mis l’Algérie entre parenthèses entre 1992 et 1999.

Au cours de la même période, le pays marchanda sa cessation de payement par le rééchelonnement de la dette et les plans sociaux dictés par les créanciers. Misère, terrorisme, exode rural, dévalorisation inquiétante de l’enseignement, constituèrent le lot des Algériens quarante ans après l’indépendance. Ce fut un véritable nœud de vipères qui se ligua contre le pays.

À partir des 1999, la pression terroriste baissera progressivement grâce à la lutte de l’armée sur le terrain et à la réaction patriotique et citoyenne.

Cette période connaîtra également une nette augmentation des recettes pétrolières, lesquelles ont permis de réaliser de grandes infrastructures (barrages hydrauliques, autoroutes, stations de dessalement de l’eau de mer,…), sans pour autant changer la nature rentière de l’économie nationale. La crise des prix du baril sur le marché mondial, à partir de juillet 2014, a mis à nu les faiblesses structurelles de l’économie algérienne, fait sauter la « ceinture de chasteté » faite d’une démagogie qui avait installé une prospérité factice, et conduisit les Algériens à se poser les mêmes questions que celles soulevées trente ans auparavant, avec les mêmes ingrédients, mais le poids démographique en plus, cette fois-ci.

Sur le plan politique, une forme de « glaciation » continue à grignoter le peu d’acquis engrangés par le mouvement d’Octobre 88, à savoir le pluralisme et la liberté d’expression. Les élections, par une forme de triste perversion, n’ont servi qu’à légitimer cycliquement le système en place. Cependant, l’on ne peut passer sous silence le fait que le dommageable formalisme dans lequel est emmuré le pluralisme politique tient, en grande partie, d’un patent déficit culturel qui fait que, aussi bien chez les électeurs que chez les candidats, la notion de représentation politique fait l’objet de vils marchandages.

Face à l’impatience des Algériens de voir leur destinée changer résolument de cap afin d’avoir accès au rang de peuple émancipé, honorer le combat des aînés et mettre fin à toutes formes de rente- aussi bien de légitimité historique que de pétrole-, les autorités politiques, ce qui reste de l’élite éclairée du pays, les « fragments » de la fragile société civile, n’ont réellement de choix que de s’investir plus ardemment dans les chantiers des réformes dans tous les secteurs de la vie nationale. Si, par malheur, le mouvement de redressement et de rédemption tarde à s’esquisser, l’esprit de Novembre, déjà bien malmené et vilement exploité, risque de se volatiliser dans les limbes anhistoriques. Ce seront alors, pour notre malheur, les chances du redressement du pays, dans ce que nous pourrons appeler la « seconde république », qui risquent de se compromettre. Le serment de novembre 54 et de juillet 62 interdisent, logiquement, de s’offrir une telle fatalité et de tels horizons d’impasse.

Auteur
Amar Naït Messaoud

 




Classement Doing business 2018: L’Algérie 166e, le Maroc 69e !

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Le rapport qui contredit Abdelkader Messahel

Classement Doing business 2018: L’Algérie 166e, le Maroc 69e !

« Doing business en Afrique du nord c’est l’Algérie. Il n’y a ni l’Égypte, ni la Tunisie, ni le Maroc, ni la Libye », affirmait toute honte bue, le MAE algérien Abdelkader Messahel le 25 octobre 2017.

Une semaine après ces déclarations, le dernier classement Doing buisness de la Banque mondiale (BM), paru ce 31 octobre 2017, vient contredire notre éminent diplomate.
En effet, l’Algérie qui était déjà loin des classements honorables en 2017 (156e) est classée 166e  sur 190 pays que compte le classement, soit un recul de 10 places !

Le Maroc (69e), raillé par notre MAE est l’un des meilleurs élèves de la zone MENA. L’Algérie de Bouteflika est également classée loin derrière  la Tunisie (88e) et l’Égypte (128e).
Reste à Messahel et à ses maîtres de se trouver beau en se comparant à des pays en guerre comme l’Irak (168e), Syrie (174e), Libye (185e) ou encore le Yemen (186e).

Classement Doing buisness 2018

Comment sont classées les économies par Doing Buisness?

Les économies sont classées de 1 à 190 par rapport à la facilité d’y faire des affaires. Une note plus élevée indique un environnement réglementaire des affaires plus favorable à la création et au développement d’entreprises locales. Le classement est déterminé en fonction des scores de distance à la frontière agrégés par rapport aux 10 thématiques Doing Business, qui sont elles-mêmes composées de sous indicateurs. La pondération par indicateur est la même.

Auteur
H. K

 




« L’ère des périodes de transitions est révolue en Algérie » !

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Bouteflika aux Algériens :

« L’ère des périodes de transitions est révolue en Algérie » !

Le président de la République a également appelé dans ce message à la préservation de ces acquis et « de faire un front patriotique commun chaque fois qu’il s’agira de l’Algérie notamment face aux multiples menaces extérieures ». Voici le texte intégral de ce message:

« Bismillah Errahmane Errahim,  Mes chers compatriotes,

Nous commémorons demain, le déclenchement d’une épopée héroïque.

En effet, le 1er Novembre 1954 est une date fondatrice de notre histoire contemporaine, une date qui a vu notre peuple proclamer à la face du monde, et d’abord à la face du colonisateur, sa détermination à recouvrer son indépendance et sa liberté quel qu’en devait être le prix.

Notre peuple a effectivement restauré la souveraineté de sa Patrie au prix d’un million et demi de martyrs, de centaines de milliers de veuves et d’orphelins, et de milliers de citoyens déracinés.

Ce véritable martyre collectif a été le tribut grâce auquel ont été brisés les jougs d’une colonisation centenaire, une colonisation de peuplement, une colonisation d’extermination et de spoliation, une colonisation de négation, une colonisation qui, même à son crépuscule, n’avait pour seule réponse à toute revendication algérienne pacifique que la répression la plus sanglante d’une population civile sans armes, une répression dont les massacres du 8 Mai 1945 demeurent une barbarie infamante pour ses auteurs.

Par delà nos propres frontières, les sacrifices de notre peuple pour son indépendance auront des effets sur la cause des autres peuples colonisés.

Notre Révolution a ainsi accéléré l’accession de peuples nord-africains à l’indépendance, à l’image des frères tunisiens et marocains, dont nous n’oublierons pas la solidarité active avec notre peuple en lutte.

Ailleurs, en Afrique, la Révolution algérienne a servi d’exemple aux revendications anticolonialistes, accélérant l’accession à l’indépendance de nombreux peuples du continent, dont certains ont activement soutenu notre cause nationale.

L’Algérie en lutte a également contribué à la codification, par les Nations Unies, du droit des peuples coloniaux à l’indépendance, à travers l’historique résolution 1514 de l’Assemblée Générale des Nations de Décembre 1960, un texte écrit avec le sang de nos glorieux martyrs.

Tels sont quelques rappels de la glorieuse Révolution de Novembre que notre peuple a ajoutés à d’autres pages glorieuses de son Histoire plusieurs fois millénaire, une Histoire faite de contributions brillantes au développement de la civilisation universelle, une Histoire faite aussi de solidarités concrètes à travers les siècles, aux côtés de Nations partenaires, alliées ou súurs, une Histoire faite également de résistances farouches contre toutes les invasions de notre Patrie dont aucune n’a pu survivre à nos combats libérateurs.

A la veille du 63ème anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, je m’associe à vous, mes chers compatriotes, dans un recueillement respectueux et ému à la mémoire de nos Héros, les chouhada et les chahidate, martyrs de notre Lutte de libération nationale.

En cette même occasion, je m’incline en votre nom à tous et en mon nom personnel, à la mémoire de mes compagnons, moudjahidine et moudjahidate, qui, de plus en plus nombreux malheureusement, nous quittent chaque année, après avoir contribué à la reconstruction de l’Algérie libérée.

Je salue aussi, les frères et sûrs moudjahidine et moudjahidate encore en vie, et je prie Dieu de leur accorder à chacun, longue vie et bonne santé.

Je saisis également cette occasion commémorative pour inviter les responsables de notre système national d’éducation, d’enseignement et de formation, les hommes et femmes de lettre et de culture, les moudjahidine, acteurs et témoins de notre lutte de Libération nationale, à écrire, à vulgariser et à enseigner notre Histoire, au sein de laquelle la Révolution de Novembre demeurera une épopée incomparable.

La lutte de libération nationale ne saurait se suffire d’une glorification limitée aux seules occasions commémoratives. Bien au contraire, elle doit nécessairement être au centre de nos enseignements, et au centre de nos productions artistiques, culturelles et médiatiques.

En effet, la Révolution de Novembre a été et demeure le ciment de notre unité nationale. La Révolution de Novembre doit demeurer un héritage rassembleur de toutes les forces politiques, économiques et sociales, chaque fois qu’il s’agira de l’Algérie avant tout. La Révolution de Novembre est un patrimoine que les générations actuelles ont le devoir de léguer aux générations futures, de sorte que celles-ci en nourrissent leur fierté nationale à travers les décennies et même les siècles à venir.

Mes chers compatriotes,

La commémoration du déclenchement de la Glorieuse Révolution de Novembre et la communion nationale qu’elle suscite avec nos Glorieux chouhada, nous invite à évaluer ce que nous avons fait de l’indépendance nationale, et à nous interroger sur ce que nous devons encore faire au service de l’Algérie. Je voudrais donc partager avec vous quelques rappels et quelques projections par rapport au bilan de l’Algérie indépendante, mais aussi et surtout, en ce qui concerne les défis de demain.

Mes chers compatriotes,

Notre peuple peut être fier du bilan de son demi-siècle d’indépendance. Certes, nous avons vécu une tragédie nationale terrible et sanglante.

Cependant, cette étape douloureuse a été marquées par la résurgence des vertus héritées de la Glorieuse Révolution de Novembre grâce auxquelles nous avons triomphé de la barbarie terroriste, avant de puiser dans les nobles préceptes de l’Islam, pour dépasser nos douleurs communes par la Réconciliation nationale, et nous retrouver ainsi dans notre Patrie à tous, dans notre religion à tous, et sous l’empire des Lois de notre République à tous.

Hormis cette page douloureuse, notre parcours a été bien jalonné de réalisations économiques, sociales, politiques et diplomatiques remarquables.

L’Algérie sinistrée par sept ans de lutte a été reconstruite. Notre peuple privé de savoir pendant plus d’un siècle, envoie à présent chaque jour, 11 millions de ses enfants sur les bancs des écoles, des lycées et des universités. Aux milliers de villages rasés par l’occupant ont succédé des millions de logements construits, dont près de 4 millions depuis le début de ce nouveau siècle. Notre pays compte aujourd’hui des dizaines de milliers d’entreprises, publiques, privées ou en partenariat. Notre agriculture hier concentrée sur les seules bandes littorales, a désormais prospéré y compris à travers les Hauts Plateaux et à travers le Sahara.

Au plan politique et institutionnel, la République est bien solide avec ses institutions constitutionnelles élues et réélues toutes les cinq années, dans le cadre de règles transparentes, qui sont l’objet d’une modernisation continue.

L’Islam, élément essentiel de notre identité nationale, est la religion de l’Etat, qui veille aussi, dans le cadre de la Loi, à prévenir toute résurgence de l’extrémisme ou de toute velléité politicienne de monopoliser notre Foi.

Ce faisant, l’Algérie qui a tant contribué à la propagation de l’Islam et de sa brillante civilisation à travers les continents, entend aujourd’hui, concourir par son propre exemple, dans un monde perturbé, à l’affirmation de l’image véritable de l’Islam, cette religion de science, de tolérance et de convivialité.

Notre identité est plus que jamais le creuset fécond de notre unité nationale et de notre génie culturel. En effet, outre la place sacrée que l’Islam occupe dans notre Loi fondamentale et dans nos cœurs, et aux côtés de la langue arabe qui a tôt reconquis sa place légitime de langue nationale et officielle, la langue amazighe est désormais, elle aussi, une langue nationale officielle de l’Algérie qui devra la promouvoir davantage.

La démocratie pluraliste et la liberté d’expression sont incontestablement des réalités bien établies, et nous en acceptons même sereinement, quelques excès et quelques outrances, convaincus que le peuple observe et prononce chaque fois ses arbitrages souverains.

Sur la scène internationale, l’Algérie demeure fidèle à ses principes de solidarité avec les peuples frères ainsi qu’avec les causes justes à travers le monde, tout comme elle demeure un membre actif et respecté de la communauté internationale, au service de la paix et de la sécurité mondiales, de la coopération régionale, et de la lutte contre le terrorisme sous le couvert des Nations Unies.

Ces quelques rappels de nos réalisations économiques, sociales, politiques et diplomatiques, confirment que l’Algérie est demeurée fidèle à la Proclamation du 1er Novembre 1954, un appel pour la liberté, et la dignité, un appel pour la construction d’une Algérie démocratique et sociale dans le cadre des principes de l’Islam, un appel pour des relations de paix et de coopération entre les peuples indépendants, dans le cadre de la réciprocité des intérêts.

Mes chers compatriotes,

Si nos réalisations se sont inscrites dans le sillon ouvert par notre combat libérateur, il reste encore à nous mobiliser pour préserver et consolider ces acquis qui ne sont qu’une étape dans la construction nationale.

Préserver nos acquis exige de nous, dans la pluralité des options politiques, d’être capables de faire partie d’un front patriotique commun, chaque fois qu’il s’agira de l’Algérie, notamment face aux multiples menaces extérieures.

L’Armée Nationale Populaire, digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, que je salue en votre nom à tous, prend en charge efficacement sa mission constitutionnelle de protection de nos frontières face au terrorisme international et au crime transfrontalier.

Cette institution républicaine doit donc être tenue à l’abri des surenchères et des ambitions politiciennes.

L’ère des périodes de transitions est révolue en Algérie dont les institutions politiques ont été sauvegardées aux prix de dizaines de milliers de martyrs du devoir national. Le pouvoir se conquiert désormais, aux échéances prévues par la Constitution, auprès du peuple souverain qui l’attribue par la voie des urnes, à la lumière de programmes concrets qui lui seront proposés.

Mes chers compatriotes,

La préservation de l’héritage de nos glorieux martyrs, et notamment celle de notre souveraineté entière ainsi que nos options sociales de justice et de solidarité nous interpellent, aujourd’hui plus que jamais, pour plus d’efforts et plus d’efficacité dans le domaine économique.

En effet, les prix des hydrocarbures ont sévèrement reculé ces dernières années, ce qui nous condamne à poursuivre notre développement avec des revenus publics sérieusement amoindris, et ce alors que notre démographie enregistre une forte croissance.

Ce pari n’est pas au-dessus de nos capacités nationales pour autant que nous fassions tous preuve de convergence autour des voies et moyens de développement que la bataille requiert.

Ces voies et moyens sont de faire prévaloir une seule et unique idéologie, celle des intérêts du pays et de ses citoyens, pour valoriser davantage nos immenses potentialités industrielles, énergétiques, agricoles, touristiques, minières et autres.

Les voies et moyens requis consistent dans la perception de l’entreprise qui produit, qu’elle soit publique, privée ou en partenariat, comme un outil précieux créateur d’emplois, sources de revenus et surtout source de richesses pour la collectivité, un outil qu’il importe donc de développer par la productivité et la compétitivité.

Les voies et moyens requis pour gagner cette bataille résident aussi dans la conduite et l’accélération des réformes nécessaires pour moderniser et décentraliser la gestion des affaires publiques, moderniser l’environnement de son économie y compris financier, et avancer dans la maitrise des nouvelles technologies.

En application de mon programme et de mes directives, le Gouvernement s’est attelé à la tâche pour aller de l’avant dans la bataille du développement économique, de la pérennisation de la justice sociale, et de la préservation de la souveraineté économique.

Je me félicite également de la disponibilité des travailleurs représentés par l’UGTA ainsi que de celle des entrepreneurs représentés par leurs organisations patronales, à s’investir pleinement dans cette bataille économique que le dialogue tripartite ne manquera pas de faciliter.

La classe politique gagnerait aussi à promouvoir des convergences en son sein, autour des questions économiques et sociales, qui sont le champ le plus propice à un consensus national. Des pays développés ont emprunté cette voie, à travers laquelle l’Algérie aura elle aussi à gagner, alors que les partis politiques en tireront eux-mêmes un bénéfice certain.

En un mot, mes chers compatriotes, en ce jour commémoratif de notre épopée héroïque qui nous a fait sortir de la nuit coloniale, c’est toute la Nation que j’invite à redoubler d’efforts dans la mère des batailles, la bataille du développement que notre Prophète Mohammed (QSSL) a qualifiée de El

Djihad el Akbar.

Gloire à nos martyrs,

Vive l’Algérie,

Merci de votre attention ».

 

Auteur
APS

 




A comme Algérie (22)

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L’OMS et les vaccins

A comme Algérie (22)

V comme vaccin I

L’enseignant a failli être un prophète,  affirme le prince des poètes arabes, Ahmed Chawki. Que dire du toubib sinon qu’il a failli être un dieu. Or comme tout dieu qui se respecte, il doit inventer son diable. Et qui mieux que le vaccin symbolise la pomme du péché originel inversé. Le paradis vient en mangeant.  D’après le Groupe médical suisse de réflexion sur les vaccins  (1) : « S’il est, en médecine, un thème sensible, c’est bien celui des vaccinations où le discours officiel ne tolère aucune critique aussi pondérée soit-elle. Quiconque émet un doute au sujet d’un vaccin est aussitôt catalogué d’”anti-vaccinaliste”, comme s’il n’y avait aucune place pour la discussion et que l’on était condamné à être ou pour, ou contre les vaccins. Il est possible de mettre en doute l’usage d’un antibiotique ou d’un médicament contre la douleur, mais personne ne songerait à diviser l’humanité entre partisans et adversaires des antibiotiques ou des antalgiques. » Le vaccin est, à ceux qui nous gouvernent,  une ligne rouge  tel  un gaz mortel dans un conflit qui les menace en premier.  Le vaccin utile ou inutile, bénéfique ou maléfique,  a un problème majeur : le secret. Tout le monde en parle, mais personne ne peut résoudre l’énigme.

Un ex-assermenté d’Hippocrate (l’Ordre expulse l’an-vaccinaliste illico presto)  affirme que le vaccin est une équation à 1000 inconnues et Big Pharma se contente d’en trouver  3.  On dit qu’il faut 5 ans entre la construction de l’usine et la commercialisation de l’ « élixir ». Le vaccin est un produit comme un autre alors qu’il faut attendre, généralement,  plus d’une décennie pour discerner  entre ses « méfaits » et ses « bienfaits ». Ses effets secondaires sont estimés, pour le moment,  au nombre de 800.  Pourtant, son parcours est lumineux : c’est l’OMS qui le recommande, c’est l’État qui l’impose et le médecin qui l’encense. Il suffit d’être au bon endroit avec un minimum d’intelligence et d’intégrité pour constater  qu’après  4 générations d’injections et de rappels,  non seulement on n’a pas éradiqué les anciennes maladies, mais  nous récoltons tous les jours de nouvelles (  plus de300 depuis 1940). Comment expliquer qu’après 4 générations de vaccinations obligatoires censées  aider notre système immunitaire, nous nous retrouvons avec un système de plus en plus déficient.  Et l’OMS, sans rire, incite à vacciner les enfants de plus en plus  parce que leur système immunitaire est de plus en plus défaillant.  Pas besoin de suivre l’erreur, c’est elle qui nous suit. D’après un microbiologiste  (2) : « Nous retournons impitoyablement à l’ère d’avant la découverte des antibiotiques. » L’OMS, en 1996, reconnaissait que l’abus des antibiotiques était à l’origine de la résistance  des microbes.  En l’an 3000, l’OMS reconnaîtra le lien entre l’abus des vaccins et l’extermination de…En l’an 2017, elle se contente de ne pas nier leur dangerosité après s’être assurée de son immunité du temps où le président Reagan votait la loi protégeant les fabricants des vaccins de toutes poursuites judiciaires. À l’origine, deux vices : le doute et la parade .  Wikipédia nous dit que les vaccins font partie des plus grands succès de la médecine moderne. Les vaccins sont des « bombes à fragmentation » d’après le Dr Chofra, célèbre microbiologiste canadien : « – Tous les vaccins sont des antigènes et qu’un antigène par définition ne peut être qu’une protéine étrangère.- Aucune protéine étrangère ne peut être absorbée dans le flux sanguin à moins d’avoir été digérée et transformée dans le système digestif en acides aminés de base.- Toute interférence modification ou alternation de ces lois de la vie sont susceptibles de provoquer des désastres immunitaires comme l’autisme ou autres. Le système immunitaire se doit d’attaquer tout ce qui est injecté dans le corps et comme il ne peut décomposer et se débarrasser de ces éléments, il va passer à l’attaque encore et encore jusqu’à  attaquer l’organisme lui-même…Plus il y aura de vaccins…plus il y aura de réactions de défense qui rendront les gens malades auxquels l’industrie pharmaceutique vendra ses médicaments. » Le docteur nous dit que le fait de vacciner est risqué, que dire si le vaccin contient des produits toxiques  représentés par une tête de mort dans le commerce ? Comment expliquer la mutation  de la rougeole qui faisait sourire nos guérisseuses analphabètes qui la liquidaient à vie en quelques jours avec  un minimum de précautions et zéro drogue ? La Chine a l’une des populations les plus vaccinés au monde et le vaccin contre la rougeole est obligatoire. Pourquoi elle a subi plus de 700 épidémies de rougeole à partir de 2009 et 2016 seulement, se demande Greenmedinfo.com.  

D’après  le Groupe suisse,  les chiffres officiels alarmistes ne sont pas crédibles puisque la rougeole, avant le vaccin,  n’était pas à déclarer obligatoirement. Sa mortalité dans les pays occidentaux est très rare, mais dans les autres, la mortalité peut dépasser 10 % à cause d’une mauvaise santé liée à la malnutrition et à la présence d’autres maladies infectieuses.  Traduction : si vous avez le malheur d’avoir des politiciens corrompus, ils vous voleront vos biens et notamment  le plus précieux d’entre eux : votre santé et celle de vos enfants. La réaction en chaîne préfère le malheur au bonheur.  Les auteurs du Guide signalent qu’avant la vaccination systématique, la rougeole assurait une immunité permanente qui  protégeait  l’adulte. Le vaccin de la rougeole est généralement associé à celui des oreillons et de la rubéole. Il contient des virus vivants atténués  cultivés sur des cellules d’embryons de poulet donc possibilité de la présence du virus des leucémies aviaires dont on ignore l’impact sur la santé humaine.  On estime à 1% les gens allergiques aux protéines des œufs.  Ce que l’on ne nous dit pas : Si la vaccination a permis de faire reculer la fréquence de cette maladie, par contre, les cas sont plus graves et toutes les catégories d’âge sont concernées.  5 à 10 % des vaccinés n’arrivent pas à s’en protéger, d’où l’impossibilité d’éradiquer ce mal. Plus grave, en Inde, des scientifiques avaient alerté de l’émergence d’un virus mutant hautement  virulent (3). Qui mieux qu’un personnel médical habitué à soigner les enfants vaccinés et non vaccinés, peut détecter  le lien de causalité que nient farouchement les fabricants des vaccins à des années-lumière de leurs cobayes. Par exemple le lien de ce  vaccin et les maladies inflammatoires du tube digestif ou l’autisme.  Le Groupe recommande  de laisser faire la nature si on veut immuniser à vie l’enfant. Il conclue ainsi : « Une immunité solide et durable, conférée dans l’enfance par la maladie, n’est-elle pas préférable à une vaccination dont la durée du pouvoir protecteur est aléatoire, nécessitant des rappels toujours plus fréquents. Afin d’en être protégé toute leur vie, laissons à nos enfants la chance de faire ces maladies à l’âge où les risques sont faibles… » En diapason avec le Dr Chofra,  l’inventeur de la Thérapie séquentielle, le Dr Jean Elmiger, en 2012, parlait de la vaccination comme la plus grande erreur de la médecine. Pour le vaccin de la grippe, matraquage publicitaire assuré  chaque automne,  en 1918, l’épidémie mondiale de la grippe avait été bien meurtrière  (30 %). Pourtant, d’après  des médecins américains, sur des milliers de cas soignés par homéopathie, on a enregistré une mortalité ne dépassant pas 1 %. Traduction, rien ne vient à bout  d’un mal naturel  qu’un médicament naturel.  Le vaccin contre la grippe  est contre-indiqué chez les personnes allergiques aux œufs de poule. Et prudence pour les femmes enceintes et les enfants. Ce qu’on évite de nous dire sur ce vaccin, en plus des impuretés classiques, il contient du mercure, de l’aluminium et des traces d’antibiotique. Le virus mute chaque année, donc accumulation de métaux lourds dans le corps.  Le Groupe rappelle que ce vaccin est connu pour déclencher des complications neurologiques graves que minimise la pub. En 2011, l’EMA agence européenne du médicament restreint sévèrement l’utilisation de ce vaccin aux jeunes de moins de 20 ans les plus touchés par le risque de narcolepsie (trouble du sommeil, fatigue…) Même constat de la part de l’agence française  ANSM, de  l’institut suédois des maladies infectieuses etc.  Aux USA, où on a utilisé un autre vaccin de la grippe sans adjuvant, aucun lien n’a été signalé  avec la narcolepsie.  S’ajoute le risque qu’il ne devient aussi inefficace que les antibiotiques quand on en abuse.  Les recommandations du Groupe : S’abstenir étant donné qu’on ignore le nombre de refroidissements qu’il cause et le nombre de grippes évitées grâce à lui. On privilège le remède ancestral de la fameuse vitamine C. Seulement depuis l’apparition du vaccin, elle se fait de plus en plus rare dans les pharmacies. Quant au mercure, d’après Wikipédia, il  est hautement  toxique et écotoxique  « sous toutes ses formes  organiques et pour tous ses états  chimiques ».  C’est un puissant neurotoxique, soupçonné d’être la cause de  l’Alzheimer et autres calamités. On le trouve aussi dans le  traitement des semences, des amalgames dentaires composés à 50 % de mercure (plombage) , dans les lampes fluorescentes, dans la chimie nucléaire, les instruments de mesure… Sans oublier son utilisation pour extraire les richesses du sous-sol notamment l’or. Il est produit par les centrales nucléaires, le retraitement des déchets nucléaires …  Ajoutons qu’il existe à l’état naturel  dans les roches du sous-sol, mais ses principales sources sont les volcans et les activités industrielles. Aucun moyen de s’en préserver même pour une tribu primitive vivant sur une ile loin de toute civilisation puisqu’on le trouve dans la chaine alimentaire aquatique : thon, moules, espadon etc. Selon les CDC américains (4), une femme sur 12 en âge de donner la vie a un taux de mercure dans le sang assez élevé pour mettre en  danger le développement neurologique du fœtus. En 2013, 140 États ont adopté à Genève la Convention de Minarta qui prévoit l’interdiction du mercure d’ici 2020 dans les thermomètres, instruments de mesure de la tension, batteries, interrupteurs, crème, lotions cosmétiques et certains types de lampes…le stockage et traitement des déchets. Mais aucun mot sur les extractions de l’or, les centrales électriques, les amalgames dentaires et les vaccins à la grande déception des ONG. C’est le Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé de l’environnement, Achim Steiner, qui eut le dernier mot : « …incroyable comme le mercure est répandu…Nous laissons là un terrible héritage qui affecte les Inuits du Canada comme les travailleurs de petites mines d’or en Afrique du Sud. »  . Sur la dangerosité du mercure, Robert F. Kennedy Jr  déclare : « C’est  devenu  une véritable ruée vers l’or pour l’industrie pharmaceutique d’ajouter de nouveaux vaccins. À quel prix ?…J’ai reçu 3 vaccins…mes enfants ont dû recevoir 69 doses de 16 vaccins…Par exemple  l’hépatite B qui s’attrape par des rapports sexuels non protégés ou chez des personnes qui partagent des aiguilles. Pourquoi donc administrons-nous ce vaccin à un enfant le premier jour de sa vie ? Et en outre il contient du mercure…Le mercure a été retiré de 3 vaccins, mais il reste présent dans le vaccin contre la grippe et on en trouve encore dans plusieurs vaccins distribués dans le monde…Si vous prenez un flacon de ce vaccin et qu’il vous arrive de le briser, vous devez vous en débarrasser,  selon les règles légales…pour les produits dangereux. Vous devez en outre évacuer le bâtiment où l’accident s’est produit. Pourquoi auriez-vous l’audace d’injecter ce produit dans le corps d’un enfant. ? »  (5) Remarque : seuls les anti-vaccinalistes américains obligent Big Pharma à des vaccins moins empoisonnés … Quant à l’aluminium, le 3eme élément le plus abondant sur terre, il est très utilisé dans l’industrie du bâtiment, du transport, de l’agroalimentaire, dans les ustensiles de cuisine, en pharmacie, cosmétique, dans le traitement des eaux potables… Omniprésent et trop rentable, on ne peut que répéter à son sujet les contradictions officielles. En France, le Haut Conseil de Santé Publique conseille de poursuivre les vaccinations tout en développant la recherche sur les adjuvants dont l’aluminium.  Le vaccin devient alors le seul médicament  injecté, y compris au nouveau-né, avant de vérifier s’il est remède ou venin.   En 2011, dans un rapport sur son risque, l’agence française nationale de sécurité du médicament…, AFSS APS, recommandait de diminuer la teneur de l’aluminium dans les cosmétiques et de l’éviter sur une peau lésée ou irritée. En 1987, le CIRRC (Centre International  contre le cancer ) classe l’aluminium dans le groupe 1 des éléments les plus cancérigènes ;  en 1997, l’OMS le contredit. En 2003, 2008, plusieurs études ont établi le lien entre l’aluminium et le cancer notamment celui du sein. Mais jusqu’à présent aucune limite n’est fixée concernant l’aluminium et les aliments…Constitué de pédiatres et de médecins, craignant la radiation, le Groupe suisse conseille d’éviter de vacciner avant l’âge d’un an où le système immunitaire est immature.  Il juge absurde d’infliger à 2 mois 5 à 6 maladies à la fois combinées  avec des produits nocifs (mercure, aluminium, formol et autres impuretés fabriquées comme les antibiotiques). Éviter les vaccins combinés. Renoncer au vaccin contre la coqueluche et la méningite bactérienne. S’il n’est  pas obligatoire,  le BCG n’est pas recommandable ainsi que celui contre la diphtérie et contre la polio là où elle a disparu. Pour la rougeole, la rubéole, la varicelle,  attendre la puberté  pour contrôler l’immunité  des filles contre la rougeole et la rubéole ;  pour les garçons, contre la rougeole et les oreillons. Ne vacciner que si les résultats sont négatifs. Pas de vaccin contre la varicelle. Pour l’hépatite B, le vaccin ne doit être réservé qu’aux adultes appartenant aux groupes à risques. Signalons que l’échec de ce vaccin s’élève de 10 à  20 %. En 1992, l’OMS recommande aux États de vacciner les enfants contre l’hépatite B. En France en 1994, tous les enfants de la 6eme sont vaccinés gratuitement. 6 à 7 millions de jeunes vaccinés par leur médecin en 1995. Fin de l’année, apparition de cas de la sclérose en plaques chez les vaccinés. En 1998, le ministre de la Santé, Bernard Kouchner,  suspend la vaccination contre l’hépatite B.

L’OMS accuse la France de mettre en danger les programmes mondiaux de la vaccination. Résultat, la vaccination des nourrissons contre l’hépatite B est remonté de 25 % en 2004 à 88 % en 2012. En 2009, le mastodonte britannique  GSK ( GlaxoSmithKline), l’un des 10 plus grands géants de l’industrie pharmaceutique, a été condamné pour ne pas avoir mentionné le risque de la sclérose en plaques sur la notice. Dans un extrait de l’émission d’Envoyé Spécial  (11/02/2016) sur les vaccins, un haut responsable  de GSK se vantait d’avoir acheté tous les brevets du  vaccin de l’hépatite B pour être leader du marché et multiplier les bénéfices des vaccins combinés. Aucun mot concernant la santé des petits… (suite)

 

Auteur
Mimi Massiva

 




Lorsque battre son épouse est validé judiciairement

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Violences conjugales

Lorsque battre son épouse est validé judiciairement

Au Portugal, une affaire sordide a provoqué une décision judiciaire tout autant intolérable. Un tribunal d’appel vient de justifier la violence envers une femme adultère. Et qui l’a battue ? Le mari trompé et l’amant délaissé, un duo de mâles auxquels la justice vient de donner raison. C’est au cœur de l’Europe que cela s’est passé, provocant un émoi général dans le pays, de la part des citoyens comme des organisations de défense des droits. C’est bien la preuve que la démocratie et l’état de droit sont une construction permanente, jamais inachevée.

Pas un seul mot, pas un seul article de l’auteur, lorsqu’il s’agit d’un sujet dans n’importe quel lieu du monde, n’est pas une évocation indirecte ou subliminale de ce qui se passe en Algérie. Il a toujours refusé de débattre du droit dans son pays natal puisque les conditions de démocratie et de liberté sont irrémédiablement contraires à ses principes de base. Lorsqu’il y a nullité absolue, aucune tergiversation de fond ou de forme ne saurait être invoquée pour discuter du droit. C’est le rôle du combat militant de prendre le relais, pas celui du juriste. Et c’est ce qu’il a toujours adopté comme position.

Cependant, les sujets internationaux sont pour lui un moyen détourné de le faire. Et c’est justement dans un pays devenu démocratique, européen sans le moindre doute, que l’affaire qui nous préoccupe est arrivée. Le Portugal est aujourd’hui un État de droit, garanti par un système judiciaire qui ne saurait déroger aux lois et aux principes fondamentaux du droit, d’ailleurs rigoureusement contrôlé en dernier recours par un système d’appels et de contrôle de légalité, interne comme européen.

Pourtant, nous ne sommes jamais à l’abri d’une décision de justice qui nous interpelle et nous glace le sang car elle entraîne notre mémoire aux pires moments des peuples, de leur institutions et de leurs mœurs sociales.

Évoquons tout d’abord les surprenants attendus de l’arrêt en question.

Une incroyable décision judiciaire

Ils sont tellement choquants que ce n’est pas seulement la population portugaise qui s’en est émue. Le Conseil supérieur de la magistrature portugais a annoncé, ce 26 octobre, qu’il ouvrait une enquête sur la décision du tribunal de Porto. L’affaire est tellement impensable qu’on pourrait presque croire que les premiers actes d’investigation seraient de vérifier si les magistrats n’étaient pas sous l’emprise d’un repas très arrosé ou d’une prise inconsciente de stupéfiants.

Il est déjà très étonnant que les juges aient accordé des circonstances atténuantes à l’accusé en le condamnant à 15 mois de prison avec sursis et à une amende de 1 750 euros, alors que l’accusation réclamait une peine de trois ans et six mois ferme.

Mais c’est surtout dans les attendus qu’il faut aller rechercher la nature inique de la décision judiciaire. Certes, les juges ont admis que battre une femme était condamnable pénalement (on ne saurait féliciter une telle perspicacité!). Mais l’horreur de l’horreur tient dans l’argumentaire incroyable qui suit.

Les juges expliquent « comprendre la violence de l’homme, victime de cette trahison après avoir été vexé et humilié par sa femme ». Ils évoquent la Bible, selon laquelle « la femme adultère devait être punie par la peine de mort », et comme ce n’était pas suffisant dans l’abomination et le déni du droit, ils rajoutent l’existence de « la lapidation de femmes infidèles dans certaines sociétés ».

Stupéfiant, certainement, mais alors, la dose de drogue prise par les magistrats a du être phénoménale !

Une décision à contre-courant de tout

Ce qui est encore plus étonnant dans cette affaire est que ce jugement est à contre-courant total de ce qui se passe, aussi bien dans le temps long que dans l’actualité brûlante de ces dernières semaines.

Dans la période historique dans laquelle se trouve l’Europe, sauf à retenir les exceptions qui ont toujours existé (troubles psychologiques, drogue et alcool, reproduction de la violence subite par les parents, etc.), le niveau de sensibilisation et d’instruction n’ont jamais atteint un degré aussi élevé dans toute l’histoire de l’humanité.

C’est pour cela que nous en sommes encore plus choqués car ce qui était intolérable auparavant l’était dans une espèce de fatalité de l’époque. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où le droit, la vigilance et l’éducation nous avait habitués à oublier qu’une telle barbarie puisse exister, même si elle s’invitait à notre souvenir par des actualités de faits divers que nous pensions sordides mais isolés.

Mais c’est encore plus étonnant lorsqu’on se réfère à l’actualité immédiate, suite à l’affaire Weinstein, ce producteur américain dont les exactions ont bouleversé la planète du cinéma, pourtant habituée à des mœurs inavouées et connues par le milieu professionnel en question. Et dans le monde entier, la réaction est très significative du refus de tels comportements.

En France, comme en Europe, c’est l’explosion des sites, hashtags et autres associations classiques qui ont pour but de dénoncer les viols, les incivilités et toutes autres violences faites aux femmes. L’actualité en déborde et, chaque jour, des dénonciations d’hommes, connus ou non, s’étalent dans les médias.

Nous laisserons de côté le danger d’un dérapage d’un mouvement, toujours possible lorsqu’il n’est pas maîtrisé, parce qu’il jette en pâture le nom de personnes, parfois innocentes, qui devront subir une atroce mise en cause de leur honorabilité. Mais, pour l’instant, ce soulèvement est, en soi, un réveil salutaire de la conscience collective.

Peut-on critiquer une décision de justice ?

Les manifestations d’humeur et les déclarations publiques au Portugal, qui ont fait suite à l’annonce de la décision judiciaire, posent en démocratie un questionnement classique. Peut-on critiquer une décision de justice ? Il faut toujours distinguer deux cas, en fonction du statut des personnes.

Lorsqu’il s’agit de personnes ayant une autorité publique, exécutive ou de représentation élective, la réponse est beaucoup plus problématique car on a à faire au dogme démocratique de la séparation des pouvoirs, pilier de la démocratie. Lorsqu’il s’agit des autres personnes, physiques ou morales, il faut s’en référer à la loi. Loi qui est également appliquée aux personnes publiques ayant autorité mais, pour eux, nous avons précisé qu’elle s’ajoute à leur responsabilité politique car ils sont garants de la démocratie.

A peu près partout en Europe, la législation et son application sont les mêmes ou approchantes. Il est possible de critiquer une décision de justice mais à condition de ne pas porter atteinte à l’institution et aux juges par des propos qui mettraient en cause leur impartialité, pire encore, leur honneur.

Et finalement, nous retombons dans le droit commun du risque de diffamation, ou à peu près. C’est la raison pour laquelle les articles du code pénal faisant référence au délit de dénigrement d’une décision de justice sont tombés en désuétude, partout en Europe. Cela me rappelle le même chemin pris par les textes de droit pénal concernant l’offense au chef de l’État.

Comme toujours, c’est l’équilibre entre le droit d’expression, constitutionnel, et celui du risque pénal en cas de dénigrement qui va jouer. Et comme toujours, il est impossible de statuer juridiquement d’une manière tranchée et spécifique. Et plus le droit commun devient la règle et la disposition spécifique reste exceptionnelle, plus la démocratie est gagnante.

Mais, franchement, si la justice portugaise décide que les écrits et manifestations actuelles sont de nature à porter atteinte à l’institution judiciaire, c’est que les stupéfiants ont envahi le milieu des juges, dans leur ensemble. Rassurons-nous et rappelons ce qui a été dit plus haut dans le texte. L’institution est aussi choquée et demande une enquête à propos de cette folle décision.

Et le message subliminal ?

Je l’avais promis à chaque contribution, ce sera une exception. Il serait impossible de penser qu’il existât en Algérie en pareille matière. Peut-on concevoir, au 21è siècle, qu’un pays légaliserait la violence juridique envers une femme ?

C’est impossible de considérer qu’elle serait une demi-part pour son héritage. C’est totalement exclu qu’elle ait le statut de mineure assistée par un tuteur, le mari. C’est totalement impensable qu’elle puisse être informée d’un second mariage légal de son époux. Tout cela est le passé, au moyen-âge, pas dans un monde où la quasi-totalité des pays ont signé tous les textes internationaux les faisant entrer dans une humanité moderne.

Non, mes chers amis lecteurs, je ne pourrai pas avoir ce réflexe personnel promis d’introduire un message subliminal aux algériens lorsque je traite d’un sujet étranger. Je ne le trouve pas dans le cas de maltraitance à la femme.

Auteur
Sid Lakhdar Boumediene, enseignant

 




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