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dimanche 6 juillet 2025
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L’UE va imposer de nouvelles sanctions « ciblées et réversibles » contre le Venezuela

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Après des élections jugées pas « libres »

L’UE va imposer de nouvelles sanctions « ciblées et réversibles » contre le Venezuela

L’Union européenne a décidé lundi d’imposer de nouvelles sanctions contre le régime au pouvoir au Venezuela en réaction aux nombreuses irrégularités constatées lors de l’élection présidentielle remportée par Nicolas Maduro, lequel a aussitôt dénoncé cette mesure.

« L’UE entend agir promptement, conformément aux procédures établies, en vue d’imposer de nouvelles mesures restrictives, ciblées et réversibles, conçues de manière à ne pas nuire à la population vénézuélienne, dont l’UE souhaite atténuer les souffrances », ont annoncé les ministres des Affaires étrangères de l’UE dans une déclaration adoptée lors d’une réunion à Bruxelles.

« Ce n’étaient pas des élections libres, justes et transparentes », a souligné le secrétaire d’Etat allemand pour l’Europe Michael Roth. « Nous allons continuer à discuter de l’inclusion d’autres personnes dans le programme de sanctions, afin que les mesures puissent être décidées formellement en juin », a-t-il précisé.

Depuis Caracas, le président Maduro a vivement réagi dans la journée en demandant à l’UE d' »arrêter de mettre son nez » dans les affaires de son pays.

Les ministres européens « ont l’intention insolente de mettre leur nez (…) et le Venezuela doit dire ici, Union européenne, assez d’ingérence! Assez d’interventionnisme! » a-t-il martelé dans un discours devant les gouverneurs et les maires de son pays. 

L’UE a déjà sanctionné en janvier sept dignitaires du régime vénézuélien accusés d’être responsables de graves violations des droits de l’homme avec la répression des manifestations organisées par l’opposition entre avril et juillet 2017.

Une dizaine d’autres membres du régime devraient être ajoutés à cette liste, mais elle ne sera finalisée qu’en juin car des vérifications sur la faisabilité juridique des sanctions doivent encore être réalisées afin qu’elles soient inattaquables, a-t-on indiqué de source diplomatique. 

Les sanctions sont le gel des avoirs et une interdiction de visas pour entrer sur le territoire de l’Union européenne. L’UE a en outre imposé un embargo sur les livraisons d’armes et sur les matériaux et moyens techniques pouvant servir à la répression interne.

L’Union européenne réclame la tenue d’une nouvelle élection et se dit « vivement alarmée par les besoins humanitaires urgents de la population, y compris ceux des nombreux citoyens européens qui résident dans le pays, auxquels il est urgent d’apporter une réponse ».

« L’aggravation de la crise provoque une émigration massive, qui soulève des défis pour les communautés d’accueil et pour la stabilité régionale », souligne la déclaration.

Le scrutin, boycotté par l’opposition qui dénonçait une « supercherie », a été remporté par le socialiste Nicolas Maduro avec 68% des voix contre 21,2% à son principal adversaire Henri Falcon. Ce dernier a dénoncé un vote sans « légitimité » et réclamé une nouvelle élection avant la fin de l’année.

Auteur
AFP

 




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Au Tchad, une nouvelle grève des fonctionnaires massivement suivie

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Sahel

Au Tchad, une nouvelle grève des fonctionnaires massivement suivie

L’appel à la grève illimitée lancée au Tchad par les principaux syndicats des services publics a été massivement suivie lundi, bloquant hôpitaux, écoles et ministères, tandis que les fonctionnaires réclament le paiement de leurs primes et indemnités, a constaté l’AFP.

Les fonctionnaires tchadiens exigent le paiement de leur « salaire intégral », diminué depuis janvier des primes et indemnités. Pour des raisons budgétaires, le président Idriss Déby leur a demandé d’attendre jusqu’à la fin de l’année la régularisation de leurs salaires. Mais, samedi, ils ont refusé cette demande, et ont décidé de lancer un nouvel appel à la grève illimitée, après celle de janvier-février.

Lundi, les établissements scolaires primaires et secondaires ainsi que l’Université de N’Djamena étaient fermés, a constaté un correspondant de l’AFP.

« Cette grève compromet l’avenir de nos enfants qui sont en classe d’examen », a réagi Joseph Issa, parent d’élèves. De sources concordantes, les établissements scolaires d’autres villes du Tchad étaient à l’arrêt: à Moundou (deuxième ville du pays), à Sarh, à Abeche, à Doba…

A l’hôpital général de N’Djamena, le mot d’ordre était aussi respecté: « nous assurons un service minimum à la chirurgie, à la réanimation et dans d’autres services sensibles », a indiqué à l’AFP l’infirmier-major Ali Soumaine.

Le fonctionnement des principaux ministères était à N’Djamena au ralenti lundi, beaucoup de bureaux étant restés fermés à l’exception de ceux de responsables.

« Nous nous interrogeons sur la fuite en avant des syndicats qui n’honore ni notre pays, ni les travailleurs et travailleuses », a réagi Madeleine Alingue, porte-parole du gouvernement, dans un communiqué, se disant « surprise » de l’appel à la grève.

« Le gouvernement invite tous les travailleurs à vaquer normalement à leurs occupations quotidiennes. Des efforts sont en cours pour un redressement durable de la situation sociale », a-t-elle encore déclaré.

Selon le leader syndical Michel Barka, la situation des fonctionnaires « est de plus en plus inacceptable et ce n’est pas de gaîté de coeur que les travailleurs à chaque fois ferment les établissements scolaires, les hôpitaux, l’administration publique ».

Il a accusé le gouvernement de ne pas « faire d’effort » pour « faire face à cette situation ».

Le Tchad, pays de près de 15 millions d’habitants, compte environ 92.000 fonctionnaires civils.

En janvier, le gouvernement avait réduit de 50% les primes et indemnités des fonctionnaires – déjà réduites de 50% en 2016. Cette mesure d’austérité avait entraîné pendant deux mois une forte grogne sociale.

Mi-mars, gouvernement et syndicats du Tchad étaient parvenus à un accord pour mettre fin à la paralysie du secteur public. Il proposait de mettre fin aux coupes des primes et indemnités fin mai.

N’Djamena doit réduire la masse salariale à la charge de l’Etat dans le cadre du programme avec le Fonds monétaire international (FMI), dont le Tchad a obtenu deux tranches de financement de 99,8 millions de dollars, sur un total de 312,1 millions de dollars sur trois ans.

Auteur
AFP

 




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Les zaouïas appellent à l’enrôlement des Algériens sous le drapeau français

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Algérie 1914-1918

Les zaouïas appellent à l’enrôlement des Algériens sous le drapeau français

Le patrimoine historique des zaouïas en Algérie n’est pas aussi luisant que l’on veuille bien nous le faire croire. Aux déclenchements des hostilités inters-européennes de la Première Guerre mondiale, ces institutions de la superstructure idéologique ont commis l’irréparable. Elles ont une lourde responsabilité génocidaire à l’encontre de milliers de jeunes paysans algériens.

En décembre 1914, ils étaient une quinzaine de chefferies religieuses à « recommander » la défense « de la Patrie adoptive » qu’est la France, la puissance coloniale menacée par les Empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie, la Turquie ottomane et la royaliste Bulgarie). L’appel à l’union sacré rejoignait les forces regrouper dans la Triple entente (la France, l’Angleterre et la Russie tsariste). A la tête de cette chefferie féodale, les deux muftis de la colonisation à savoir MM. Ben El-Mouhoub, du rite malékite et Bachtarzi Abdelkrim, du rite hanafite de Constantine, rejoints dans le même communiqué par « des notables de la ville et des personnalités les plus notables de la population ».

Les recommandations de ces seigneurs terriens portaient le titre, composé d’une partie d’un verset coranique qui avertit le fidèle de « ne pas se précipiter par soi-même dans la catastrophe ».

Le numéro de décembre 1914 de la Revue du Monde Musulman avait publié la teneur et les fac-similés de cette collaboration au génocide d’une partie du peuple algérien. Sur cette population de 4,5 millions d’âmes de déshérités, plus de 17500 seront envoyés aux enfers de France et du Moyen-Orient afin que les notables de la colonie en profitent de la Belle-époque. A l’appel des muftis, s’associeront les cheikhs de la tarîqa Tidjaniya, les sieurs Sidi Mohammed El-Kebir Ben Sidi Mohammed El-Bechir, fils du grand pôle Sidi Ahmed El-Tidjani, de Sidi Mohammed El-Bachir, de la descendance de Sidi Mohammed El-Tidjani, cheikh de la zaouïa de Temasin, qui notera que

« Le gouvernement turc s’est placé lui-même en dehors de la religion musulmane, en accomplissant des actes répréhensibles qui tendent à la perte de l’Islam et des Musulmans ».

La tarîqa Chadlya de la zaouïa de Ksar El-Boukhari et par le biais de son chef Sidi Mansour Abderrahmane Benheikh El-Missoum considère que « l’Allemagne est en train de se noyer, et la Turquie va se noyer sûrement avec elle, car celui qui s’accroche à un noyé se noit lui aussi ». De la région de Méchria, le mokkadem de la tarîqa des Darkaoua, Sidi El-Hadj Ahmed Ben El-Mekhout, estime que « les Turcs prétendent appartenir à la religion musulmane, mais ils n’ont de l’islam que le nom« .

Enfin, pour ce qui est de Sidi Daoudi Ahmed Benmohammed, chef de la zaouïa de Sidi Mansour des Beni Djennad, il sera question d’invoquer Dieu à ce qu’il extermine l’Allemagne et « ceux qui se sont placés dans sa sinistre campagne ». Un pieux souhait qui sera vite exhaussé avec 26 000 Algériens morts ou disparus, sur les 80 000 appelés et les quelques 60 000 engagés dans l’armée coloniale française. Ceux qui ont refusé de faire partie de ce génocide programmé, se sont révoltés contre l’enrôlement forcé et béni par ces loges soufies, et l’exemple héroïque st venu des Beni Chougrane de la région de Mascara ou encore ceux des Aurès. La Classe 1917 a pris les armes pour repousser les militaires, les caïds et leurs sbires venus porter à la mort. De fières résistances ont eu lieu devant leurs familles qui gémissaient et récitaient la prière pour les morts, témoigne-t-on à l’époque.

Cette brève page de l’histoire des confréries de la colonisation s’ajoute à celle du mouvement Les Jeunes Algériens du féodal Emir Khaled, dont la famille et ses alliées possédaient à l’époque des terres en Syrie et en Palestine, et dans un discours ludique appelaient tous les « civilisés » à barrer la route à la « barbarie » allemande. Pour ce qui est de celle de la France, la mouvance du dignitaire réactionnaire ne voulait rien voir les exécutions sommaires et sous forme de décimation, que des Algériens des 45e, 37e et 38e Divisions d’Infanteries subissaient sur les champs de batailles face à des armées étrangères et sur des terres qui ne sont pas les leurs.

Il y a lieu de rappeler que tous ceux qui ont programmé leur « grande attachement la France » ont exprimé aussi leur foi religieuse de continuer à vivre « sous les plis de son glorieux drapeau » comme il a été sobrement écrit dans l’appel des muftis.

Ne pourrait-on pas ajouter ce geste de la haute et distinguée loyauté de M. SI Kaddour Benghabrit, patron des Habous de l’islam de France, qui en 1916, sera l’émissaire de la patrie adoptive auprès du « turbulent » Hassan Ben Ali du Hedjaz (Arabie) pour apporter le soutien fe Paris à sa « révolte arabe » contre les Ottomans qui ont pillé la Mecque et volé les quelques objets personnels du Prophète des musulmans. Le dignitaire algérien avait préparé le terrain à l’expédition militaire du colonel De Bremond qui entérina le partage du Moyen-Orient entre influence britannique et Française pour un jour sans lendemains, au génocide du peuple palestinien.

Auteur
Mohamed-Karim Assouane, universitaire

 




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Tchekchouka (la Ratatouille des Cultures) au FGO Barbara à Paris

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SORTIE pour le 8 juin

Tchekchouka (la Ratatouille des Cultures) au FGO Barbara à Paris

Le 8 juin prochain, Tchekchouka (la Ratatouille des Cultures) vous concocte sa nouba annuelle à FGO Barbara avec deux artistes de la scène « méditerranéenne » réunis pour la première fois ; Nabila Dali, la rencontre « Berbèro-Celtique » et Haïdouti Orkestar, le « Turkish, Balkan & Oriental Brass Band ».

20h 30 : Haïdouti Orkestar

Fruit d’un croisement improbable de musiciens français, grecs, roumains, turcs et tsiganes de Serbie, le Haïdouti partage son amour pour les musiques des peuples, naviguant entre chanson kurde, azéri, arménienne mais aussi tsigane et syro-libanaise. Leur 4e album  » Babel Connexion » est le fruit de ce babel musical forgé au fil des rencontres et des voyages aux frontières de l’Orient et de l’Occident.

En 2016, le groupe cosigne avec Ibrahim Maalouf, la Bande originale du film « La Vache » de Mohamed Hamidi avec Lambert Wilson et Jamel Debbouze.

22h 30 : Nabila Dali

Artiste montante de la scène pop-world, Nabila Dali revisite le traditionnel berbère de Kabylie avec ses influences celtiques. Inspiré par l’univers des contes et légendes, l’album « Imnayen » (Root’Zik Production) a vu le jour en même temps qu’un visuel recherché nous attirant dans un monde féerique et coloré. Un concept et une histoire qui s’inscrit dans l’universalité.

PAF : 15€ en prévente, 17€ et 18€ sur place https://www.weezevent.com/haidouti-orkestar-nabila-dali
www.tchekchouka.com

web: http://tchekchouka.com/ 

https://www.facebook.com/events/574840342888577/

Et aussi Algérie : Nabila Dali  – Berbère Celtique – Ali AMRAN – Rock Berbère Raina Rai – Rai

France/Réunion : Sofaz Maloya électro – France/Turquie – Haidouti Orkestar balkano turc – Senegal:  Nuru Kane Blues Gnawa

IndeBollywood  Orkestra – musique de films  France/Afrique Sylvie Mombo Contes du Monde

 




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La facture des importations toujours aussi salée

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Selon les Douanes

La facture des importations toujours aussi salée

Les céréales et le lait ont pesé sur la facture d’importation des produits alimentaires sur les quatre premiers mois de 2018, qui a connu une hausse même si les viandes et sucre ont marqué un recul, a appris l’APS auprès des Douanes.

La facture d’importation du Groupe des produits alimentaires a ainsi atteint 3,155 milliards de dollars (mds usd) entre janvier et fin avril 2018 contre 3,007 mds usd durant la même période de 2017, soit une hausse de 148 millions de dollars (+4,92%), détaille le Centre national de l’information et des statistiques des Douanes (CNIS).

Sur les 3,155 mds usd d’importations alimentaires globales, les six principaux produits alimentaires (céréales, laits, sucres et sucreries, café et thé, légumes secs et viandes) ont été importés pour 2,33 mds usd durant les quatre premiers mois de 2018 contre 2,284 mds usd à la même période de  2017, en hausse de 49 millions usd, correspondant à une augmentation de 2,14%.

La facture des importations des céréales, semoules et farine s’est ainsi chiffrée à 1,17 mds de dollars entre janvier et fin avril 2018 contre 1,01 mds de dollars durant la même période de 2017 (+16%).

Pour ce qui est des laits et produits laitiers, ils ont été importés pour 557,2 millions de dollars contre 552,33 millions de dollars (+0,88%).

En revanche, les importations pour le reste des produits alimentaires essentiels ont enregistré des baisses.

Ainsi, les importations des viandes ont dégringolé à 60,7 millions de dollars alors qu’elles étaient à 96,8 millions de dollars sur les quatre premiers mois de 2017, en recul de 37,3%.

Pour les sucres et sucreries, leur facture d’importation est passée à 299,58 millions de dollars contre 361,15 millions de dollars (-17,05%).

La tendance baissière, bien que légère, a aussi concerné les légumes secs dont les importations se sont chiffrées à 121,62 millions de dollars contre 134,88 millions de dollars, en baisse de 9,83%.

Pour ce qui est du café et thé, ils ont été importés à 123,57 millions de dollars durant les quatre premiers mois de 2018 contre 129,11 millions de dollars durant la même période de l’année 2017 (-4,3%).

En dehors de ces six (6) principaux produits, le reste du Groupe des produits alimentaires a été importé pour 822 millions usd de janvier à avril 2018 contre 723 millions usd de janvier à avril 2017 (+13,7%).

Concernant les huiles destinées à l’industrie alimentaire (classées dans le Groupe des biens destinés au fonctionnement de l’outil de production), leurs importations ont augmenté à 312,72 millions usd sur les quatre premiers mois de 2018 contre 306,94 millions usd sur la même période de 2017 (+1,88%).

Ainsi, la facture globale du Groupe des produits alimentaires et des huiles destinées à l’industrie alimentaire s’est chiffrée à plus de 3,46 mds usd entre janvier et fin avril 2018 contre 3,31 milliards usd entre janvier et fin avril 2017, en hausse de 4,53%.

Par ailleurs, la facture d’importation des médicaments a nettement augmenté en se chiffrant à 709,55 millions de dollars sur les 4 premiers mois 2018 contre 480,87 millions usd à la même période de 2017, en hausse de plus de 228 millions usd (+47,56%).

Pour rappel, de nouveaux mécanismes d’encadrement des importations de marchandises dont des produits alimentaires avaient été mis en place dès janvier 2018 dans le but de réduire le déficit commercial et de promouvoir la production nationale.

Auteur
APS

 




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L’Algérie… en attendant Massinissa (1) !

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Tribune

L’Algérie… en attendant Massinissa (1) !

« On ne peut rien planifier dans ce pays, on vit chaque jour avec l’obsession d’un prochain chamboulement ; quant à s’organiser pour les loisirs, je n’y pense même pas ! ».

Ce sentiment de précarité, exprimé par un citoyen qui travaille dur est un sentiment partagé par une grande partie de la population qui a l’impression de vivre dans une sorte de ‘’camping national’’. Un provisoire et un stress qui durent depuis trop longtemps.

Et pourtant, ces milliers de chantiers de ceux qui empilent dalle sur dalle de béton pour loger les futures générations de la famille confirment la certitude en un futur possible dans ce pays. C’est bien l’Algérie des paradoxes !

Le bal des vampires qui s’organise actuellement pour imposer un cinquième mandat de l’actuel président de la république, afin de maintenir le statu quo et continuer la prédation, « même avec un président au congélateur », ne favorise certainement pas un niveau de stabilité dans la tête du citoyen moyen pour pouvoir se projeter dans le futur.

Le peuple attend sans fin un changement pour le mieux, mais aussi avec la certitude que les jeux se déroulent ailleurs, loin du peuple et des élections alibi auxquelles personne n’y croit depuis 1962. C’est la même interrogation que l’on entend dans les interminables discussions entre citoyens au café, dans le quartier, dans tajmaât : « qui peut redresser ce pays ? », « qui est capable de faire le ménage… ? ».

Aveu d’impuissance ou fatalisme du peuple, délégant à d’autres la mission de réaliser le changement dans le pays. Cet atavisme est malheureusement très ancien. Combien de fois nos ancêtres se sont alliés aux nouveaux envahisseurs afin de chasser le précédent colonisateur car trop injuste.

L’attente de « l’homme providentiel » (Moul saεa) est une croyance ancienne en Afrique du Nord. Combien de ‘’Bou Beghla’’ se sont auto-proclamés sauveur du peuple, surtout au Maroc, et qui ont soulevé parfois des tribus entières pour tenter de chasser le monarque et de prendre le pouvoir par la force !

D’origine paysanne, cette croyance est détournée par l’idéologie arabo-islamiste pour cristalliser l’espoir de lendemains meilleurs et mobiliser le peuple pour l’avènement de l’imam El Mahdi au stade du 5-Juillet, sur les monts de l’Atlas blidéen ou ailleurs, afin d’instaurer la « justice islamique » dans le pays. Nous avons tous ce qu’a apporté la première apparition de l’Imam El Baghdadi dans la mosquée de Mossoul : que des destructions, des massacres et du sang.

L’évolution actuelle de l’État algérien sur l’identité nationale, la reconnaissance constitutionnelle de la langue amazigh comme langue nationale et officielle, devrait impulser une nouvelle dynamique de reconstruction de la nation sur des fondements historiques rationnels pour l’avènement d’une citoyenneté assumée et portée par chacun des citoyens et citoyennes.

Cette citoyenneté devrait s’ancrer dans le terroir nord africain et méditerranéen, en rupture avec les conceptions métaphysiques et incantatoires que personne n’a jamais acceptées, celles de la ‘’nation arabe’’, de la  ‘’nation islamique’’, du ‘’Maghreb arabe’’, etc.

Cependant, dans cette nouvelle construction de la nation sur du dur, il ne s’agit surtout pas de reprendre et utiliser les mythes du passé, les adapter et vouloir imaginer demain une  ‘’Algérie… en attendant Massinissa’’ !

Ça serait l’échec et le retour certain à la case départ, celle de l’obscurantisme et du charlatanisme.

La réappropriation des repères historiques non falsifiés et du personnage de l’illustre Massinisa (Masnsen), père fondateur de la nation depuis plus de 20 siècles, permettra aux nouvelles générations d’assumer pleinement leur identité et leur histoire, sans complexe, sans éprouver le besoin de se chercher des racines obscures, ailleurs.

Il s’agit pour cela d’en finir avec cette passivité dans l’attente de « l’homme providentiel », et de contribuer, chacun à son niveau, à devenir acteur pour l’émergence du citoyen modèle capable de s’engager dans la vie publique pour déprivatiser l’État (2) d’abord et instaurer demain une réelle vie démocratique dans notre pays. C’est du domaine du possible.

Puisse l’érection prochaine de la statue de Masnsen (3) au centre d’Alger constituer cette impulsion symbolique pour le renouveau national !

A. U L.

Notes :

(1) Allusion à la célèbre pièce de théâtre ‘’En attendant Godot’’ de Samuel Beckett, prix Nobel de littérature 1969. Pièce traduite en tamazight par Mohia (‘’Am win ittrajun Rebbi’’).

(2) plusieurs formulations sont fréquemment utilisées : « le pouvoir est entre les mains du clan Bouteflika, du clan d’Oujda » ; « c’est l’armée qui contrôle ce pays » ; « c’est la maffia de la finance et de l’import/import qui contrôle l’Etat » ; « 200 officiers de la sécurité militaire détiennent la réalité du pouvoir » ; etc. Il y a aussi ‘’le système’’coupable, sans visage, sans nom, sans voix, que personne ne définit réellement, mais qui « détiendrait le pouvoir réel».

(3) La future statue de Massinissa sera installée à la place Tafourah/Grande Poste ; elle est en cours de réalisation.

 

Auteur
Aumer U Lamara, écrivain

 




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Djamel Lounis : « La nouvelle génération de caricaturistes est le porte-flambeau de la liberté »

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RENCONTRE

Djamel Lounis : « La nouvelle génération de caricaturistes est le porte-flambeau de la liberté »

Le Matin d’Algérie : Comment vous êtes venu au dessin et à la caricature ?

Djamel Lounis : J’ai commencé le dessin en générale depuis mon enfance avant même d’apprendre à écrire à l’école je gribouille toujours sur mes cahiers de classe et les livres scolaires, je reproduis toutes les personnalités des dessins animés qui passent à la télé de l’époque. Avec l’âge j’ai eu un penchant pour la caricature c’est-à-dire l’art de l’exagération et la déformation de trait ; mes camarades de classe me sollicitaient toujours pour faire une caricature d’un prof ou d’un élève, pour se marrer. Ensuite il y a eu une rupture de plusieurs années avec le dessin faute d’encouragement comme vous en Algérie c’est difficile ! mais l’envie est toujours là. J’ai repris la caricature en 2007 avec ma première expo individuelle en collaboration avec l’Institut Goethe à Alger puis à Oran suivies par des expositions à l’étranger. Et actuellement je dessine pour le quotidien le Jour d’Algérie.

Le Matin d’Algérie : Comment travaillez-vous quotidiennement ?

D’abord je préfère travailler de chez moi c’est plus à l’aise, j’ai tout ce qu’il faut devant moi. Je commence ma journée par la recherche d’une information ou un événement en consultant internet et en lisant la presse pour trouver quelque chose pour la caricature. Puis le sujet fixé, vient le temps d’une longue réflexion pour la recherche d’une idée a interpréter par un dessin.

Le Matin d’Algérie : Y a-t-il un caricaturiste qui vous a influencé ?

Oui il y en avait beaucoup… Quand on commence on est toujours influencé par un nombre de dessinateurs soit nationaux ou étrangers.

Le Matin d’Algérie : Ne pensez-vous pas que l’Algérie est un terrain très inspirant, notamment son personnel politique, pour un caricaturiste ?

Oui effectivement, il y a de la matière avec tout ce qui se passe quotidiennement, et avec les déclarations de nos politiques il y a toujours quelques chose à ressortir.

Le Matin d’Algérie : Si vous deviez faire une caricature qui représente l’Algérie, comment serait-elle ?

Je représenterais l’Algérie comme un trou.. comme un trou d’un puits de pétrole par exemple où les Algériens sont coincés dedans et ils essayent de s’échapper de ce gouffre.

Le Matin d’Algérie : Y a-t-il un sujet que vous ne caricaturez jamais ?

Mohamed… c’est  dangereux ! rire …à part ca tout et “caricaturable”.

Le Matin d’Algérie : Peut-on rire de tout et caricaturer tous les sujets ?

Ailleurs je pense que oui mais dans la société comme la nôtre y  a des sujets qui sont difficiles à aborder, des ligne à ne pas franchir, surtout le religieux. Voilà après on tombe dans l’autocensure.

Le Matin d’Algérie : Quel est votre regard sur la nouvelle génération de caricaturistes dans le pays ?  

Il y a effectivement une nouvelle génération de dessinateurs qui a émergé, qui a de talent et du courage qui, à la différence de l’ancienne  elle se bat quotidiennement pour essayer d’arracher plus d’espace de liberté. Cette génération de dessinateurs est le porte-flambeau de la liberté d’expression dans notre pays.i

L. R. 
Biographie

Lounis Djamal a 46 ans. Il est un caricaturiste, dessinateur de presse, illustrateur. Il collabore au journal Le Jour d’Algérie ainsi qu’ à un site néerlandais qui regroupe plusieurs dessinateurs originaires de plusieurs pays.

Expositions individuelles

Goethe institut  Alger 2007, Oran 2007; 2009; Berlin 2007; Tizi-Ouzou 2008.

Expositions collectives 

Stuttgart 2007; Doha (Qatar) 2009 ; St-Just Le Martel (France) 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014

Marseille 2011, 2012, 2013).à Caen (France) en 2014

Espace Noun (librairie- Galerie ) à Alger 2009

Maison de la culture de Mostaganem 2011

Festival de Virton 2013 Belgique.

Tunisie Sfax capital de la culture arabe 2017

Publications:

Almanach du dessin de presse et de la caricature (2010-2011-2012) édition PAT à PAN -France

Les 100 ans de l’Abbé Pierre (Marseille 2013).

Prix et récompenses 

Prix mention honorable au concours international Don Quichotte (Stuttgart 2007)

Prix public au festival de dessins de presse et de caricature Edition 2012 –Estaque- Marseille

Chichi d’Or (Prix des organisateurs) du Festival international du dessin de presse et de la caricature (Marseille 2012).

Auteur
La rédaction

 




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Le cours du pétrole décroche sur le marché mondial

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Energie

Le cours du pétrole décroche sur le marché mondial

Les cours du pétrole continuaient à baisser lundi en Asie, dans le sillage d’une fin de semaine déjà dans le rouge, les marchés anticipant une possible augmentation de la production de l’Opep et de ses partenaires.

Vers 05H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en juillet, cédait 1,69 dollar à 66,19 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juillet également, perdait 1,35 dollar à 75,09 dollars.

Face à la hausse marquée des prix ces derniers mois, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires pourraient assouplir leur accord de limitation de la production, ce qui avait déjà pesé sur les prix vendredi.

Le Brent avait terminé à 76,44 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,35 dollars par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le WTI avait dans le même temps lâché 2,83 dollars à 67,88 dollars.

En près de deux ans, les limitations de la production décidées par l’Opep et plusieurs autres pays ont contribué à faire remonter les cours qui étaient tombés sous les 30 dollars.

« Rien n’est sûr dans le monde de la géopolitique et de l’Opep mais il semble de plus en plus probable que la hausse de la production se matérialise à la réunion de juin », a déclaré Greg McKenna, expert chez AxiTrader.

Les investisseurs regarderont de près, mardi, les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute pour tenter de jauger l’état des réserves américaines d’or noir et de la consommation au sein de la première économie mondiale.

Auteur
AFP

 




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Le wali de la wilaya de Batna s’irrite des retards dans les projets

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Développement local

Le wali de la wilaya de Batna s’irrite des retards dans les projets

Le wali de la wilaya de Batna a affiché son mécontentement devant les promoteurs qui ont accusé un retard dans les travaux de chantiers.

“Je ne veux rien savoir, reconnaissez au moins que vous êtes très en retard par rapport à ce qu’il a été convenu dans le cahier des charges”, a tancé Siouda Abdelkhalek, le wali, durant sa sortie de travail et d’inspection sur quelques projets  de réalisation de logements notamment les 460 appartements situés dans la commune de Fesdis pas loin de Batna. Le wali a tenu les promoteurs pour responsables du retard enregistré dans la réalisation de certains projets, à l’image de la réalisation de 460 logements  public locatif) (LPA) dont 60 logt de fonction de type F4 et d’une superficie de 112 mètres carrés (dont le coût est  estimé à 240.314.654 Da l’unité) ; des logements destinés aux enseignants de l’université de Batna, a indiqué le wali.

Il a constaté de visu les énormes retards qu’accusent les chantiers. A ce niveau, le wali a ajouté qu”’il faut mettre un terme à cette situation de désordre qui règne depuis un certain temps ici et cela à tous les niveaux”.

Le wali affirme que des chantiers de 460 logt ont été dispatchés et confiés à 05 promoteurs dont l’un d’entre eux appartient à l’agence foncière n’avancent pas. Les bénéficiaires sont très en colère et sont toujours locataires à des prix exorbitants.

A rappeler que ces projets devraient être livrés au début de l’année 2018. Le wali de Batna a mis en demeure via la presse les promoteurs concernés et en les inscrivant  dans la liste noire. De même qu’il est allé  jusqu’à la possibilité de recourir à la résiliation des contrats à l’encontre des entreprises défaillantes.

En parallèle, le projet d’une route – dont les données géométriques du projet sont de 14 km de long, 7.5 m de large et de 02 mètres d’accotement liant la commune Barika et Seggana – a aussi connu du retard. Ce projet de réalisation de dédoublement de la route nationale (RN 28)  a été enregistré dans le cadre de “volontariat” par des entreprises de la wilaya de Batna, telles que Benyahia Ammar et Benyahia Abderezak, Kadri, Chebili, ETPR, sous couvert du maître de l’ouvrage, le wali de Batna, représenté par la direction des travaux publics apprend-on. A ce niveau, le wali Siouda Abdelkhalek a fait rappeler que  la wilaya de Batna compte parmi les cinq premières grandes villes du pays, elle est dotée de 21 daïras et 61 communes.

De ce fait, le wali a instruit tous les responsables concernés entre autre les chefs d’entreprises de se conformer scrupuleusement aux délais reportés aux deux mois à venir, c’est-à-dire avant le 5 juillet prochain, autrement dit, des sanctions lourdes seront prises contre eux, a-t-il promis. Attendons de voir alors.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Pourquoi le Consulat d’Espagne à Oran refuse un visa à un enseignant-écrivain ?  

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Tribune

Pourquoi le Consulat d’Espagne à Oran refuse un visa à un enseignant-écrivain ?  

Tawfiq Belfadel, écrivain-chroniqueur.

Je n’aime pas écrire des textes autobiographiques. Je suis habitué à extirper ma rage et peindre mes joies  en me cachant derrière le voile des mots. Mais cette fois, je l’ai fait parce que le sujet est grave. J’ai vécu  une situation qui m’a indigné et fait rire à la fois. Le Consulat d’Espagne à Oran m’a refusé récemment un visa de court séjour.  Référence de ma demande : ORN11204180080

Voici les faits :

J’ai déposé ma demande auprès du prestataire BLS d’Oran le 12-04-2018. Motif : visa de court séjour touristique. J’ai deux professions : professeur de français au collège et écrivain de langue française.

J’ai déposé un dossier authentique et complet dont les pièces suivantes :

  • Attestation de travail

  • Derniers bulletins  de paie

  • Assurance de voyage de 90 jours

  • Réservation d’hôtel confirmée

  • Attestation de titulaire de carte visa Gold contenant 2607 euros

  • Relevé de compte bancaire dinars  suffisamment alimenté

  • Copie des contrats de mes livres

  • Document justificatif de l’ONDA (Office National des Droits d’Auteur)

  • Et d’autres documents : photos, photocopie du passeport, affiliation de CNAS, reçus des opérations bancaires…

Dans la notification de refus, le Consulat m’a justifié sa réponse négative par les motifs suivants :

  • Le motif 3 qui  stipule : « il n’a pas apporté la preuve qu’il dispose de moyens de subsistance suffisants… »

  • Le motif 8  qui stipule : « les informations présentées pour justifier le but et les conditions du séjour prévu ne sont pas fiables. »

En comparant les motifs avec mon dossier, la contradiction est flagrante. Dire que je n’ai pas de ressources suffisantes alors que je suis professeur, écrivain, titulaire en plus d’une carte Visa Gold contenant 2607 euros. Dire que  les informations justifiant les conditions du séjour ne sont pas fiables, alors que j’ai déposé une assurance de voyage valable et une réservation d’hôtel confirmée.

Certes, déposer un dossier complet n’entraîne pas un droit irréversible au visa. Mais pourquoi et comment refuser un visa à un professeur-écrivain et l’octroyer à d’autres demandeurs ayant des ressources largement inférieures aux miennes,  et dont certains vont sans retour ?! Selon quels critères le Consulat octroie le visa ?

En somme,  j’ai été fortement lésé par le service des visas du Consulat d’Espagne à Oran.  Refuser un visa à un intellectuel et lui justifier le refus par des motifs absurdes et contradictoires, est en effet un acte inacceptable et indignant.

Me vient à l’esprit  une phrase du philosophe Jean-Pierre Vernant auteur de « La Traversée des frontières » (Seuil) : «  Entre les rives du même et  de l’autre, l’homme est un pont ». Je me permets de le paraphraser en disant : « Entre les rives du même et l’autre, le visa Schengen est un mur ». Un mur parce que  sa délivrance est un système plein d’ambiguïtés et de contradictions. Un mur parce qu’au lieu de faciliter la libre circulation comme le stipule la Déclaration des droits de l’homme, il abat les ponts…

Enfin, j’ai écrit ce texte après maintes hésitations. Je ne suis pas de ces gens que j’ai vus à Oran en train de pleurnicher et sangloter pour un refus de visa. Non. J’ai écrit ce texte pour dénoncer cet acte révoltant que d’autres Algériens ont vécu mais n’ont pas pu ou su décrire.  Alors, comme disaient Patrick Chamoiseau et Edouard Glissant, « quand les murs tombent » ?

T. B.

« N.B: La durée de mon  séjour prévu était 10 jours seulement.  On peut effectuer une assurance de voyage supérieure à la durée de séjour vu qu’elle est modifiable et remboursable » 

Auteur
Tawfiq Belfadel, écrivain-chroniqueur

 




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