28 novembre 2024
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Le quartier diplomatique de Kaboul secoué par une forte explosion

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Afghanistan:

Le quartier diplomatique de Kaboul secoué par une forte explosion

Une forte explosion a secoué le quartier diplomatique de Kaboul mardi à 16H00 locales (11H30 GMT), à l’heure de sortie des bureaux, ont rapporté des témoins à l’AFP faisant état de nombreuses victimes.

La déflagration ainsi que de très nombreuses sirènes d’ambulances se dirigeant sur les lieux ont été nettement entendues depuis les bureaux de l’AFP qui ont proches.

Auteur
AFP

 




« Une transition pacifique avant qu’il ne soit trop tard ! »

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Parti pour la laïcité et la démocratie :

« Une transition pacifique avant qu’il ne soit trop tard ! »

Le peuple algérien célèbre le 63ème anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale dans un climat particulièrement délétère. Si le Premier novembre était fêté dans la liesse populaire aux premiers temps de l’indépendance, il a aujourd’hui perdu de sa superbe et la victoire tant rêvée a l’amertume des fausses promesses et des serments profanés.

Le pays est dans l’impasse totale ! La crise couve depuis plusieurs décennies et s’est enracinée dans le paysage politique. La moindre velléité de changement populaire est écrasée par le rouleau compresseur d’un système qui a confisqué la parole du peuple et trahi ses espérances en achetant le silence d’une classe politique corrompue à coup de prébendes et de combines institutionnelles.

Au sommet, la vacance du pouvoir s’étire sans fin et son dénouement tarde à venir. Mais elle semble de moins en moins faire le consensus dans le sérail et dans l’opacité totale du moment, les Algériennes et les Algériens s’interrogent avec angoisse sur leur avenir immédiat et les incertitudes du lendemain.

L’effondrement du prix du baril de pétrole a aggravé le marasme du pays et asphyxié son économie. Les prix du marché ont flambé dans des proportions telles que même les produits de première nécessité sont inaccessibles aux plus larges couches de la population. Les rumeurs les plus invraisemblables circulent au quotidien et exacerbent le sentiment de détresse au sein de l’opinion. Le peuple paye cash la vacuité d’un système programmé à ruiner ses intérêts les plus vitaux.

Comment est-il possible que le pays qui a été un bailleur de fonds du FMI, accordé un prêt à la firme américaine « Kellog-Prowu-Roots et engrangé des rentrées financières colossales pendant près d’une décennie d’embellie exceptionnelle, puisse être aujourd’hui au bord de la faillite ? Pourquoi envisagerait-il de ne pas verser les salaires à ses fonctionnaires alors qu’il a déjà décidé l’amnistie fiscale à tous les hommes d’affaires et les trabendistes ?

Le pouvoir use de tous les stratagèmes pour dissimuler un naufrage imminent mais au lieu de tirer des leçons sérieuses de la crise, le pouvoir prône des mesures démagogiques et préfère s’engouffrer une nouvelle fois dans la voie de la fuite en avant en agitant des solutions fumeuses et illusoires. Ni l’exploitation du gaz de schiste dont les retombées sur les rentrées financières de toute façon ne peuvent pas être envisagées dans le court terme, ni la planche à billets ne sont des solutions susceptibles d’ouvrir des perspectives réelles de redressement au pays.

La crise du pays n’est pas conjoncturelle mais profondément structurelle. En effet, l’abattement de moitié du prix du baril n’a qu’un effet de loupe sur la crise. Il en est certes le révélateur et l’amplificateur mais en aucun cas son instigateur principal. Dans d’autres conditions socio-économiques, l’Algérie aurait pu juguler les effets dévastateurs de l’écroulement des cours du pétrole sur l’économie et rebondir avec succès pour faire face au contre coup de la baisse des revenus pétroliers mais un système articulé de façon aussi suicidaire à la rente pétrolière et dont le point aveugle est l’Etat de droit ne peut pas libérer les énergies nécessaires pour concrétiser les solutions de la riposte.

Un fait récent a bouleversé la société. A lui seul, il résume l’ampleur de la banqueroute. En effet, des étudiants algériens inquiets de leur devenir, se sont rués par centaines sur le centre culturel français (CCF) pour passer un test de niveau en langue française. Bien sûr, ce qui se joue en fait, pour ces jeunes livrés à l’abandon, c’est une place dans une université viable et un avenir professionnel probable. Mais pourquoi un tel spectacle, aux portes d’une institution étrangère après plus de cinquante ans d’indépendance, et à la veille d’un 1er novembre ? Faudrait-il jeter la pierre à ces jeunes désespérés ou bien à ceux qui ont brisé leurs rêves et obstrué leur avenir en provoquant la ruine de l’université ? Le pouvoir n’a pas pris la mesure du cataclysme qui guette l’Algérie. Celui-ci ne souffre, d’ailleurs d’aucune gêne pour gérer les affaires du pays de façon aussi exclusive et dédaigneuse. Il se complait dans le miroir de la suffisance et de l’arrogance en ne prenant même pas la peine de faire semblant de consulter formellement ses appareils préfabriqués (APN, SENAT, APC, APW…).  

Au lieu de prendre le temps de la concertation, il recycle ses vieilles recettes, s’arcboute sur les solutions politiciennes qui ont pourtant toujours avorté et s’illustre par les rodomontades du « kararna » qui cachent d’ailleurs mal son désarroi.

C’est pourquoi, le pouvoir s’agite avec fébrilité dans la préparation des « élections » du 23 novembre prochain. Il croit ainsi pouvoir reprendre la main dans le champ politique et se redonner la marge de manœuvre nécessaire pour continuer à gouverner. Il ne reculera pas y compris devant la révision de la loi sur les hydrocarbures et pourquoi pas la privatisation du poumon industriel du pays : SONATRACH ! La confusion politique est telle que l’on parle du retour de Chakib Khellil, sinistre personnage, corrompu et poursuivi hier par la justice algérienne, et aujourd’hui pressenti comme futur directeur de cabinet de la présidence, en attendant de le préparer à la succession de Bouteflika. Ce qui serait un autre camouflet administré au peuple algérien au lendemain de ce premier Novembre.

Que dire alors de l’absence d’une véritable diplomatie  tant au Maghreb (Maroc, Libye…) pour conforter sa stabilité et son unité qu’au niveau de la Ligue Arabe (Syrie, Yémen,…) où la voix de l’Algérie est inaudible.

Force est de constater que le pouvoir n’est pas le seul à être dans les grandes manœuvres. Non seulement des partis démocrates ont déjà annoncé la couleur de leur participation à cette nouvelle mascarade du 23 novembre,  mais trois vieux chevaux de retour de « l’opposition » sont sortis du bois pour dire non à un cinquième mandat présidentiel. Leur prise de position publique, bien que s’inscrivant dans la politique de la courte vue, aurait pu avoir un minimum de crédibilité si leur proximité, voire leur adhésion à l’idéologie de l’islamisme politique n’était pas avérée. C’est pourquoi leur saillie résonne de fait comme une nouvelle humiliation à infliger au peuple et une véritable capitulation devant l’islamisme politique. En effet, des dizaines de milliers de morts plus tard, ces consciences autoproclamées veulent nous resservir un San’t Egidio qui ne dit pas son nom mais dont le corollaire immédiat aurait été la généralisation de l’amnistie à tous les égorgeurs, à leurs chefs politiques et la relégalisation de l’ex-FIS ! En un mot, la porte ouverte au chaos !

Non la situation politique de 2017 n’est pas la réplique de celle de 1986. En sus des caisses vides, la situation internationale a empiré. Des Etats-nations tels la Somalie, le Soudan, la Libye, l’Irak ou la Syrie par exemple sont en ruine, voire ont disparu. La situation sécuritaire par ailleurs s’est considérablement dégradée aux frontières et l’Algérie est plus que jamais sous la menace d’AQMI et de l’Etat Islamique.

La situation politique en Algérie est aussi travaillée par des forces centrifuges dangereuses, notamment le MAK dont le seul but est de saborder l’unité du pays.

L’Algérie vit des moments périlleux de son existence. Il est grand temps de favoriser l’émergence d’une large alliance patriotique et républicaine pour sauver le pays du syndrome de l’éclatement. Il est urgent de sortir des alliances contre nature et de s’inscrire dans une dynamique nouvelle du rassemblement de toutes les forces nationales pour renforcer le rempart contre lequel échoueront toutes les tentatives de dislocation de l’Algérie. Seule une transition républicaine, dont le caractère pacifique sera garanti par l’ANP, est à même de donner toutes ses chances aux patriotes de ce pays pour se constituer en force nouvelle et conduire l’Algérie vers la sortie de crise.

Alger le 30 octobre 2017,

Le Bureau National du PLD.

 

Auteur
PLD

 




Et si on relisait la déclaration du 1er Novembre 1954 ?

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Guerre d’indépendance

Et si on relisait la déclaration du 1er Novembre 1954 ?

Trois textes fondamentaux ont marqué l’Algérie de la seconde moitié du XXe siècle. La Déclaration du 1er Novembre 1954 (1 novembre 1954), la Plate-forme de la Soummam (PLS) et le Congrès de Tripoli en juin 1962 (CT62). A la lecture de ces trois textes fondamentaux de la lutte armée algérienne, une remarque socio-historique s’impose d’elle-même : le nationalisme autonomiste régnant.

Le texte 1er Novembre 54, dit « fondateur » de la nation algérienne tout le long des 1077 lexèmes composant le discours basé sur le pronom « nous », au nombre de 16 face à 4 «vous». Une pronominalisation appropriant l’acte identitaire qui laisse le destinaire en dehors de la communication idéologique, l’acte étant de s’affirmer que «nous FLN» vous disons que le « mouvement » pour réaliser une nation identitaire, est née et à vous de suivre. L’acte des signataires de la Déclaration est certes celui de la rupture historique, mais à perspective temporelle tout d’abord (le choix de la date) et ensuite mythologique (la Fête des martyrs de la chrétienté).

Sur le plan programmatique, le 1er Novembre 1954 inscrit 5 fois le mot «libération» et 4 fois pour le mot «autonomie». Libérer pour autonomiser une nation ? Ou juste territorialiser un «peuple» ? Les mêmes rédacteurs de la Déclaration semblent se maintenir dans la confusion politique entre l’ »autonomie » et l’ »indépendance », n’est-il pas écrit aussi clairement dans le texte que «notre mouvement national, terrassé par les années d’immobilisme et de routine, mal orienté, privé de soutien indispensable de l’opinion populaire, dépassé par les événements», propos qui dénotent une attitude bien fébrile à vouloir tout exclure et effacer comme acquis de la lutte sociale et politique nationale et ne s’en remettre qu’à l’état de l’immédiat. C’est aussi la juvénilité de cette nouvelle expérience qui s’annonce à travers ce texte, «nous étions jeunes et sans expérience», témoignait récemment la moudjahidat Zohra Drif-Bitat, qui reflétait aussi la jeunesse du directoire révolutionnaire.

A la lecture morphosémantique du texte français du 1er Novembre 1954, auquel il y a lieu d’ajouter l’Appel de l’ALN, nous remarquons que le grand absent des classifications sémantiques propre aux déclarations des organisations révolutionnaires combattantes est le volet organisationnel et programmatique. En effet, les deux passages concernant «la restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques» et la conformité «aux principes révolutionnaires et compte tenu des situations intérieures et extérieures de la lutte» ne répondent à aucune norme de l’édification d’une société nouvelle ou d’un Etat de type nouveau par rapport aux textes du même genre à travers les expériences révolutionnaires combattantes qui ont précédé, à la même époque, la déclaration algérienne.

Précipitation dans l’état de fait ou absence d’une formation politique chez les animateurs de la Déclaration ? Ni l’une, ni l’autre. Les limites de l’idéologie nationaliste qui a régné en maitre-mot sur la scène du combat politique en Algérie sont bien manifestes dans le texte du 1er Novembre 54. Il faudrait attendre le second texte de l’insurrection nationale armée, la Plateforme de la Soummam (PLS), qui sera cette fois un outil de décryptage programmatique des congressistes de la Soummam qui se sont marqués par une ambivalence national-marxiste à la seule référence aux luttes des peuples de Syrie, du Liban, du Viêt-Nam et de Fezzan (Libye).

Le texte organique de la Soummam s’enferma, à sa clôture, dans la référence géographique, qui précise un peu plus la référence idéologique sur laquelle reposent les concepteurs du PLS. Historiquement, il eut trois foyers du nationalisme arabiste pour l’essentiel dont la composante religieuse est d’ordre culturel et non fondamentaliste comme le laissent entendre les tenants «algériannistes» de l’islamo-nationalisme. Trois lieux géographiques, à savoir Le Caire, Damas-Beyrouth et Bagdad, qui s’imposaient par leur détermination à renouveler la cartographie d’un monde arabe en formation sur les bases de la patrie, l’ordre, le travail, la religion et la famille, au sein desquelles scintillait l’étoile d’un Chakib Arslan et d’un Abu Khaldun Sati al-Husri. La référence à la lutte des peuples du Maghreb dans le discours révolutionnaire algérien est le prolongement de la pensée nationaliste arabe des années 30 du siècle dernier, même si en Algérie le courant réformiste des Oulémas interrompra l’évolution étoiliste de l’ENA vers une revendication nationaliste sociale sur le modèle du PNSS d’Antoun Saada qui considérait déjà la lutte contre les colonialismes français et anglais ne pouvant s’affirmer que dans le cadre de la Grande Syrie et de même pour le Grand Maghreb uni.

Une question s’impose à ceux ne cessent de diviniser la PLS sur le seul seuil programmatique sans en lire la dimension idéologique. Y avait-il un marquage nationaliste social sous couvert d’une généralisation du discours nationaliste chez les congressistes de la vallée historique ? La réponse est à émettre par la communauté des historiens.

Le long des années de combat armée libérateur sur le seul plan politique, il faut noter que la Révolution algérienne est la seule lutte armée au XXe siècle qui a été marquée par une pauvreté flagrante de productions idéelles pour la simple raison que la collégialité du directoire politique empêchait l’émergence d’une élite qui s’adonnerait à la réflexion et à l’analyse des actions révolutionnaires et à des stratégies futurs, bien au contraire la collégialité ou mieux le collectivisme directionnel aboutit à chaque étape de la lutte armée à un travestissement des questions idéologiques et politiques dont nous (générations de l’Indépendance politique) continuons à payer le prix d’une dégénérescence de cet Etat qui se voulait être issu d’une Déclaration et qui ne fait nullement mention d’une construction ou d’un quelconque projet politique et économique ou d’une Plate-forme qui est teinté de pan-maghrébisme occultant la réalisation d’un Etat national.

Les dérives institutionnelles avec leurs composantes idéologique, politique et économique ne trouveront leurs réponses que dans le choc des contraires, celui de la large paysannerie qui fut le maître-d’œuvre de l’émancipation politique et que l’on tente de travestir en bourgeoisie nationale ou rentière pour faire d’elle une nouvelle chair à canon à la veille d’une profonde crise politico-économique qui s’annonce à nous.

M. K.A.

Université d’Alger-2

Auteur
M. Karim Assouane

 




Le FFS mène-t-il campagne sous les auspices du président Bouteflika ?

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Elections locales

Le FFS mène-t-il campagne sous les auspices du président Bouteflika ?

La section de Koléa du Front des forces socialistes a affiché un énorme poster du président Bouteflika devant son local à l’occasion des élections locales. 

Ainsi donc le FFS mène-t-il campagne sous les auspices du président Bouteflika. L’image que nous publions ne souffre aucun doute. Si l’on croit l’appropriation faite de l’image et son exposition devant le local du parti, la structure  dirigeante du parti semble avoir rallié du moins localement le discours du président. Pour les anciens militants du parti, voir une telle image est symptomatique du virage pris par le plus vieux parti de l’opposition depuis la mort de Hocine Aït Ahmed.

Reste à savoir si le discours distillé par les porte-voix partout en Algérie est le même ou alors il est selon les public ?

 

Auteur
La rédaction

 




Le RND parle d’atteinte à l’image de l’Algérie !!!

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Des milliers d’étudiants massés devant le CCF

Le RND parle d’atteinte à l’image de l’Algérie !!!

Le Rassemblement nationale démocratique a pondu une bafouille dans laquelle il tente d’expliquer doctement les raisons de l’immense foule d’étudiants massés devant le CCF dimanche.

Haro au complot contre l’Algérie ! crie le parti du Premier ministre Ahmed Ouyahia. Décidément, le RND est plus que jamais dans son rôle de bateleur ! Evidemment, il n’est pas question pour le parti d’Ouyahia, grand soutien des politiques du pouvoir depuis 20 ans, de donner une explication sérieuse à cet engouement des jeunes étudiants à vouloir quitter le pays par milliers. Le parti que préside Ahmed Ouyahia, comme au demeurant l’ensemble des autorités détourne la tête de la réalité pour dérouler un argumentaire soporifique devant les images de plusieurs centaines d’étudiants massés devant le Centre culturel français pour passer des tests de langue en vue de poursuivre leurs études en France.

« Certains ont voulu faire croire qu’il s’agissait de demandeurs de visa alors que la réalité est toute autre. Les foules qui se sont amassées hier devant le CCF étaient là pour passer un concours de maîtrise de la langue française dans la perspective de poursuivre leurs études en France», tempête le RNd dans son communiqué.

Le RND invoque même l’atteinte à l’image du pays. Car pour ce parti, parler de ces milliers de jeunes étudiants qui cherchent par tous les moyens de quitter le pays est une atteinte à la dignité nationale, suggère le parti d’Ouyahia.

 

Auteur
Sofiane Ayache

 




« Les précurseurs de novembre 1954 n’avaient pas de projet de société »

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Guerre d’indépendance

« Les précurseurs de novembre 1954 n’avaient pas de projet de société »

Quand on regarde la photo des six membres fondateurs du FLN posant en costume-cravate, Mohamed Boudiaf, Ben Boulaïd, Didouche Mourad, Larbi Ben M’Hidi, Krim Belkacem et Rabah Bitat, photo prise le 10 octobre 1954 juste après avoir mis au point la déclaration du 1er novembre 1954 – ce qui signifie que le FLN a été créé le 10 octobre – on se demande, 70 ans plus tard, à quelle Algérie rêvaient ces hommes dont le plus âgé, Ben Boulaïd, avait 37 ans et le plus jeune, Didouche Mourad 27 ans. Trois d’entre eux, Mostefa Ben Boulaïd et Didouche Mourad tombés au maquis en 1955 et Larbi Ben M’Hidi, l’un des organisateurs du congrès de la Soummam, que le général Bigeard comparait à Hô Chi Minh et assassiné par le général Aussaresses en 1957 quelque temps après son arrestation, ne verront pas l’Algérie se libérer. Les deux autres seront assassinés après l’indépendance de l’Algérie. Krim Belkacem, qui s’était vainement opposé à Ben Bella, en 1970 en Allemagne. Mohamed Boudiaf, qui s’était opposé dès 1962 au « coup d’Etat », partira en exil en 1964. Président du Haut Comité d’État (HCE, janvier-juin 1992), il connaîtra le même sort que ses défunts compagnons le 29 juin 1992 à Annaba. Rabah Bitat, le seul finalement à avoir occupé des fonctions officielles au sein du FLN, dans l’Etat et des institutions étatiques de 1962 à 1990, est mort en avril 2000, dix ans après avoir démissionné de son poste de président de l’Assemblée nationale populaire (parlement).

Les précurseurs de novembre 54 – les six hommes cités plus haut mais aussi les trois dirigeants se trouvant alors à l’étranger (Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella et Mohamed Khider), le « Groupe des 22 » et les centaines de cadres et de militants de l’OS (organisation spéciale mise en place par le PPA en 1948 avant d’être démantelée par la police française en 1950), étaient mus par un seul objectif, l’indépendance de l’Algérie. Et le moins qu’on puisse dire, quand on lit la déclaration du 1er novembre 1954, c’est qu’ils ne semblaient pas avoir une idée bien précise de ce qu’ils voulaient comme projet de société : l’après indépendance en était quasiment absente. « Leur vision politique n’avait nullement la clarté qu’ils lui donneront après coup (…) ils cherchaient à tâtons leurs voies » écrit, à juste titre, Mohamed Harbi (L’Algérie et son destin, ed.Medias associés. Alger 1994). Aussi, expliquer à postériori les rivalités entre Ben Bella soutenu par l’état-major de l’ALN dirigé par Boumediene et Ait Ahmed, Boudiaf et Krim Belkacem, par un affrontement entre partisans d’un régime autoritaire militariste et partisans de l’idéal démocratique et des libertés, est-il tout ce qu’il y a de plus faux. « Tous les dirigeants du FLN entretenaient avec l’idéal démocratique un rapport instrumental » observe Harbi dans le livre cité. rivalités, qui apparaîtront après le congrès de la Soummam, vont déchirer le FLN, pour éclater au grand jour en 1962 à l’issue de la réunion du CNRA (Conseil national de la révolution algérienne) à Tripoli en Libye, et qui plongent leurs racines dans les divisions du mouvement national à la veille de 1954, ont été certainement exacerbées par l’absence de projet de société post- indépendance.

En 1954, et même bien avant – les documents fondamentaux du mouvement national en font foi – hormis quelques références au socialisme, à l’islam, le projet de mise en place d’un Etat national dans en définir le contenu, la lutte pour l’indépendance nationale tenait lieu de seul et unique programme. Le FLN, fondé en novembre 1954, était dépourvu de programme politique. Le pari de ses fondateurs en déclenchant la lutte armée était d’ailleurs doublement risqué. En mettant tous les partis algériens devant le fait accompli, il n’était pas sûr que ces derniers le soutiennent . Mais comme toujours, c’est le système colonial, par sa répression massive dans les jours ayant suivi les premiers actes armés sur fond d’interdiction des partis algériens, qui va pousser les milliers de militants progressistes et communistes ayant échappé aux arrestations à rejoindre le FLN/ALN.

Un homme, Abane Ramdane, qui fut cadre de l’OS, et qu’on peut qualifier après coup de précurseur de novembre 54, avec l’appui de Larbi Ben M’hidi, va tenter de combler le vide politico-organisationnel qui s’ensuivit après le déclenchement de la lutte armée. Son appelà l’union et à l’engagement du peuple algérien , daté du 1er avril 1955, signe l’acte de naissance d’un véritable Front de libération et d’un mouvement national, qui va ouvrir la voie à l’intégration des communistes, des oulémas et des partisans de Ferhat Abbas au sein du FLN/ALN. En 1956, à l’issue du congrès de la Soummam dont Abane sera aux côtés de Larbi Ben M’hidi l’un des principaux architectes, le FLN se dote d’organismes dirigeants et d’une plate-forme politique réaffirmant la primauté du politique sur le militaire et surtout le caractère national de l’insurrection en vue de réaliser une République algérienne démocratique et sociale, marquant ainsi ses distances avec les thèses panarabistes et islamistes. Le fait que le texte de la Soummam stipulait que « le FLN n’était inféodé ni à Washington ni à Moscou ni au Caire » mit Ben Bella « dans tous ses états, et ce, en raison des liens qu’il avait avec le président égyptien Gamal Abdel Nasser » témoigne Ali Haroun, ancien membre du CNRA (in hors-série de l’Humanité, spécial 50 ans d’indépendance).

Ceci expliquant sans doute cela, l’assassinat d’Abane en décembre 1958 par ses compagnons, juste après celui de Ben M’hidi par Aussaresses, et les purges qui s’ensuivirent au sein de l’ALN, a constitué un tournant dans cette guerre de libération. La plateforme de la Soummam est vite abandonnée. Le militaire, à savoir l’autoritarisme naissant, va graduellement prendre le dessus sur le politique, le débat d’idées et le projet de société esquissé en pointillé par la Soummam. Le FLN, selon Harbi, « va dès lors se structurer autour de « loyautés personnelles à fort contenu régionaliste » et ouvrir la voie à d’autres acteurs, plus jeunes, n’ayant pour la plupart aucun lien ou peu avec le mouvement national d’avant 1954.

Revenons en 1962. « A quoi rêvions-nous ? L’Algérie, malgré une guerre terrible, avait les possibilités matérielles, des cadres, une volonté pour en faire un pays prospère (…) On se disait que c’était possible, qu’on pouvait demander aux Algériens l’impossible (…) Tout s’est écroulé le 7 juin 1962, moins d’un mois avant la proclamation de l’indépendance, à la réunion du CNRA à Tripoli » explique Ali Haroun(in Hors-série Humanité). « Il y avait, poursuit Haroun, qui présidait une des sessions du CNRA de Tripoli, consensus sur le choix de la voie socialiste de développement. C’était l’époque. Le socialisme était porteur (…) De plus, on était persuadé que pour un certain temps, il fallait un seul parti ». Mohamed Boudiaf, qui avait claqué la porte en démissionnant du Bureau politique du FLN le 27 août 1962, créant le Parti de la révolution socialiste (PRS), parti se situant à la gauche du FLN, ne disait pas autre chose : « Ou bien l’Algérie se donnera un pouvoir révolutionnaire, un parti unique, authentiquement populaire (…) ou bien, au contraire, nous allons en Algérie vers la confusion, la multiplicité des partis » (Le Monde du 20 juillet 1962). Ait Ahmed, qui avait démissionné de toutes les structures de direction du FLN dès le 27 juillet 1962, et qui s’était tenu à l’écart des affrontements de l’été 1962, était sur la même longueur d’ondes : « nous sommes tous d’accord sur le plan idéologique ; des divergences peuvent apparaitre sur la mise en pratique ».

A cette époque, y compris pour Krim Belkacem, l’unicité du FLN était admise par tous. « Il est frappant quand on parle avec divers dirigeants algériens, à quelque tendance qu’ils appartiennent de les entendre tous employer le même

langage et proclamer les mêmes intentions : révolution, socialisme, réforme agraire, démocratie, neutralisme » écrivait Jean Lacouture dans le Monde du 6 juillet 1962. Bien mieux, aucun des dirigeants historiques opposés à Ben Bella n’a revendiqué des élections générales pour trancher la question du pouvoir ou du projet de société. Excepté Boudiaf, qui avait choisi de quitter le FLN le 27 août 1962, les autres historiques en sont restés membres. A l’instar d’Ait Ahmed partisan d’une « opposition constructive » au sein de l’Assemblée nationale, ou de Krim Belkacem qui participe aux côtés de Ben Tobbal et Boussouf au congrès du FLN ayant adopté la Charte d’Alger en avril 1964, ils ne cessaient d’appeler à la tenue d’une réunion du CNRA pour trancher la question de la légalité révolutionnaire et résoudre les divergences qui les opposaient.

Car bien avant l’indépendance, selon les statuts adoptés par le CNRA en 1959, le FLN était défini comme étant « l’organisation nationale du peuple algérien » (art.1) et il « poursuivra après l’indépendance du pays sa mission historique de guide et d’organisateur de la nation algérienne » (art.4). Ces dispositions statutaires, qui n’avaient soulevé aucune objection et qu’aucun précurseur de 54 n’avait remis en cause, ne plaidaient pas en faveur du multipartisme. Ils étaient conçus en droite ligne de l’idée que se faisaient les dirigeants à l’époque. Et pour cause, le FLN n’avait-il pas été créé en 1954 contre les partis, d’où le fait qu’il n’acceptait en son sein que des adhésions individuelles ? D’où le fait encore qu’il ait entrepris l’élimination physique du MNA de Messali Hadj puis l’interdiction du PCA (Parti communiste algérien) en novembre 62. Plus généralement, le FLN n’a jamais été conçu comme un front regroupant plusieurs forces politiques. Et sept ans de conflit armé ont sans doute accentué cette tendance à considérer que le FLN ne pouvait être qu’un parti unique, un parti- nation (Mohamed Bedjaoui, « La révolution algérienne et le droit », ed. Association des Juristes démocrates. 1961). Aussi quand en ce mois de juin 1962, juste après l’adoption sans coup férir et à l’unanimité du programme de Tripoli, texte qui préconisait la reconversion du « FLN en parti de masse » afin de « réaliser les objectifs de la Révolution démocratique populaire », les dirigeants du FLN s’étaient-ils séparés sur une question de pouvoir – qui devait diriger le FLN – et non sur des divergences concernant le projet politique. Que ce soit Krim Belkacem, Boudiaf ou Khider, qui avait démissionné de son poste de secrétaire général du FLN en avril 1963, les « historiques » du FLN, déçus par la tournure prise par la situation – Ben Bella s’étant montré plus habile –aspiraient tous à diriger la « révolution ». Mohamed Khider, qui sera assassiné à Madrid en 1967, et qui avait soutenu et secondé Ben Bella dans son ascension au pouvoir ne déclarait-ilpas en avril 1963 lors de son entrée en opposition : « je déclare que la légalité, c’est moi Khider, qui en détient une partie, comme Boudiaf, comme Aït Ahmed, comme Bitat » ?

Quant à la rivalité entre « civils » et « militaires » après que l’état-major de l’ALN dirigé par Boumediene se soit rangé derrière Ben Bella, elle reste plus ou moins discutable dans la mesure où, excepté Ferhat Abbas qui rallie en 1956 le FLN, une grande partie des dirigeants du FLN ont fait leurs armes au sein d’organisation paramilitaires comme l’OS (Boudiaf, Ben Bella, Ait Ahmed…), carrément dans le maquis – Krim Belkacem avait pris les armes dès 1946 – ou au sein de l’ALN comme certains membres du Groupe des 22 ( Ahmed Ben Tobbal par exemple).

C’est sur le tard – Ait Ahmed vers la fin 1963 quand il s’est aperçu de l’impossibilité de faire évoluer de l’intérieur les institutions – que les précurseurs de novembre 1954 se sont convertis à l’idéal démocratique pluraliste. Et s’il y a du dépit chez ces hommes qui, ne l’oublions pas, étaient avant tout des patriotes qui ont permis à l’Algérie de se libérer, c’est peut-être pour ne pas avoir tranché la question du projet de société et de l’identité algérienne avant l’accession du pays à l’indépendance nationale.

H . Z .

Analyse parue dans « Novembre et la faillite démocratique », publié en 2015 par les Editions Marguerite et le Matin d’Algérie

 

Auteur
Hassan Zerrouky

 




Appel à une assemblée générale pour mardi 31 octobre

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Crise à l’Université de Sidi Bel Abbès

Appel à une assemblée générale pour mardi 31 octobre

 Suite au communiqué du 12 octobre 2017 sur l’état des lieux de l’université, plusieurs collègues de toutes les facultés de l’université de Sidi Bel Abbès ont émis le souhait de relancer le travail syndical au sein de notre établissement. En plus des problèmes spécifiques aux départements et facultés, l’enseignant de l’université de Sidi Bel Abbès souffre de nombreux problèmes liés à l’état de l’université algérienne qui ne cesse de se détériorer. L’absence de communication au sein de cette dernière et le refus de l’existence d’un partenaire social crédible et revendicatif ont mené à une situation de blocage, qui rend incertain l’avenir de l’université. L’absence de consultations, de dialogue ; encore moins ; de négociations a engendré des conflits interminables, une absence d’intérêt pour le développement de l’université et des frustrations de plus en plus grandes, qui ont mené à des drames humains à l’intérieur même de l’enceinte universitaire. A l’université de Sidi Bel Abbès, les problèmes n’ont pas cessé de s’accumuler depuis une décennie. Les enseignants, sans représentation syndicale, sont livrés à eux-mêmes et l’administration, en l’absence d’un partenaire social, s’est limitée à une gestion quotidienne approximative ; sans but ni horizon. – Les décisions irréfléchies et sans concertations dans la gestion pédagogique ont engendré des blocages, voir la fermeture, répétés de l’université et une perte inestimable du temps pédagogique et d’enseignement. – Gestion chaotique de la scolarité due à l’utilisation forcée d’un logiciel payant obsolète. – Problèmes récurrents dans la gestion des carrières et des régularisations financières des enseignants. – Dépassements graves dans la gestion financière des salaires (ponctions illégales). – Applications erronées de la réglementation suivant les facultés (relatives aux charges statutaires, – Avec la perte du pouvoir d’achat, les problèmes sociaux des enseignants ne cessent de s’aggraver. Les jeunes enseignants n’ont plus d’opportunités pour obtenir un logement et pour ceux qui ont « bénéficié » d’un, l’incertitude plane toujours sur le statut de ces logements depuis près de deux décennies. Au niveau national, l’université algérienne est sinistrée et reléguée aux derniers rangs. – Les diplômes délivrés, même dans le cadre du système mondialisé LMD ne sont pas reconnus à l’étranger. – Les franchises universitaires, la liberté de travail, les libertés académiques ainsi que les libertés syndicales ne sont plus garanties. Les pressions de toutes sortes sur les enseignants deviennent insupportables. – Les sommes colossales réservées au secteur n’ont eu aucun effet sur le développement de la recherche, la qualité de la formation ni sur la situation sociale des enseignants ou des étudiants. – Sous le prétexte de crise, des coupes sombres ont été opérées sur différents chapitres du budget présageant un avenir difficile pour l’université. Le budget pour les stages et congés scientifiques est réduit comme une peau de chagrin.

La gestion de cet infime budget entraînera inéluctablement des opérations et comportements qui ne feront que discréditer l’université et l’enseignant aux yeux de l’opinion publique. La situation est grave et alarmante. Seul un sursaut des enseignants et de toute la communauté universitaire pourrait redresser la situation chaotique que traverse l’université. Afin de débattre de la situation de notre université et des moyens à mettre en œuvre pour arrêter cette dégradation continue de l’université, nous appelons l’ensemble des enseignants de l’université de Sidi Bel Abbès à assister à l’assemblée générale mardi 31 octobre à 10 h à la faculté des sciences exactes.

 




Polémique autour du podcast « N’soti” vs « Mansotich »

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EnnaharTV s’en mêle

Polémique autour du podcast « N’soti” vs « Mansotich »

A la veille des élections locales, les esprits des autorités et leurs relais s’échauffent grave ! Et voilà que même Ennahar TV s’emmêle pour faire taire les électrons libres que sont les youtubeurs. 

En effet, les podcasts réalisés par des jeunes youtubeurs et partagés massivement sur les réseaux sociaux, qui appellent au boycott des élections n’ont pas fait réagir seulement les hauts responsables du pays comme le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, qui a mené une offensive particulièrement virulente contre les internautes dans un meeting lors des élections législatives, mais aussi les opportunistes et relais du régime sont appelés opportunément à mener régulièrement des campagnes de dénigrement contre ce mouvement et ses auteurs.

Dans une vidéo diffusée par la chaîne Ennahar TV et sur la toile, un candidat aux élections locales de la ville de Tiaret, a chargé les internautes algériens, à l’image de Chemsou Dz Joker qui refusent de participer à cette échéance électorale.

Mal lui en pris ! Depuis hier dimanche, les internautes s’indignent sur les réseaux sociaux de cette vidéo diffusée sur la chaine Ennahar, qu’ils jugent “zélateur”.

“N’soti ma tkolich yachemsou matsotich !” (Je saute chemsou ne me dit pas ne sautez pas !). C’est en ces termes que ce candidat a répondu à Dz Joker, l’humoriste qui a réalisé une vidéo su YouTube appelant à boycotter les dernières élections législatives.

Sa sortie controversée risque de défrayer la chronique et de se livrer à la vindicte populaire.

Auteur
Khaled Ouragh

 




Le Front al-Nosra pourrait avoir reçu de l' »aide » des USA et de Riyad

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Selon l’ancien premier ministre qatari :

Le Front al-Nosra pourrait avoir reçu de l' »aide » des USA et de Riyad

Dans un entretien sans langue de bois, l’ancien Premier ministre du Qatar a reconnu que l’aide militaire envoyée à l’opposition syrienne par le Qatar, la Turquie, l’Arabie saoudite et les Etats-Unis avait pu atterrir dans de mauvaises mains.

Dans un entretien accordé par à la chaîne arabophone Qatar TV en octobre 2017, Hamad ben Jassem al-Thani, ancien Premier ministre du Qatar, est revenu sur les débuts du conflit syrien, révélant quelques éléments du soutien étranger aux rebelles anti-Bachar el-Assad.

Alors que le Qatar est désormais accusé par l’Arabie saoudite de soutenir le terrorisme, l’ancien haut responsable affirme s’être rendu en Arabie saoudite «au début des événements en Syrie» en 2011, pour y rencontrer le roi Abdallah, père de l’actuel monarque Salmane et qui dirigea le royaume de 2005 à 2015. Il ajoute que son pays, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite était tous d’accord pour soutenir les forces anti-Assad.

Le roi saoudien aurait assuré Hamad ben Jassem al-Thani du soutien de l’Arabie saoudite à la ligne suivie par le Qatar dans ce dossier : Doha, où la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution (CNFOR) syrienne a d’ailleurs été créée dès novembre 2012, s’est très tôt positionnée en faveur des rebelles. A l’époque, Bachar el-Assad avait d’ailleurs qualifié les mouvements de rébellion de «véritable guerre menée de l’étranger», en référence à ces appuis de l’extérieur.

Le roi Abdallah aurait en outre exprimé son accord pour que le Qatar assume la «pleine responsabilité» de la mise en œuvre du soutien aux rebelles, tout en vantant les mérites d’une coordination entre Riyad et Doha. Dans ce cadre, «tout ce qui était envoyé en Syrie [à destination des rebelles] transitait par la Turquie, par les forces américaines et par [le Qatar]», ajoute Hamad ben Jassem al-Thani, sans préciser le contenu des livraisons effectuées aux rebelles.

Au cours de ces opérations, «il se peut qu’il y ait eu des erreurs et qu’un soutien ait été apporté aux mauvaises factions», reconnaît Hamad ben Jassem al-Thani, tout en excluant que l’Etat islamique ait pu être concerné. «Peut-être y a-t-il eu des liens avec le Front al-Nosra [désormais Fatah al-Cham, groupe terroriste lié à al-Qaïda], c’est possible», a-t-il poursuivi, assurant toutefois ne pas en avoir été informé «à titre personnel».

Il a ensuite souligné que le Qatar avait «stoppé» tout lien avec le front al-Nosra après qu’il fut formellement désigné comme organisation terroriste dans plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. L’ancien Premier ministre n’a toutefois pas précisé la nature de ces liens.

«Nous nous battions pour une proie»

Evoquant l’objectif de «libération de la Syrie» qu’assurent poursuivre les différents membres de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, parmi lesquels figurent le Qatar et l’Arabie saoudite, Hamad ben Jassem al-Thani explique : «Nous nous battions pour une proie, et maintenant que cette proie est partie, nous nous battons encore.» Toutefois, si la chute de Daesh à Raqqa est décrite comme un élément de «libération de la Syrie» par l’ancien Premier ministre, du point de vue du gouvernement syrien, on ne saurait parler de libération qu’une fois tout le territoire national sous contrôle de l’armée syrienne.

Sur la question du départ de Bachar el-Assad, longtemps considérée par la coalition comme prioritaire à toute issue du conflit, Hamad ben Jassem al-Thani se montre plus qu’amer, estimant que ses anciens alliés envisagent désormais le maintien du président syrien. «Si vous dites « Ok, Bachar peut rester », ce n’est pas grave : nous n’avons pas envie d’une vengeance contre lui», assure-t-il en s’adressant à ceux-ci, avant d’ajouter : «Mais vous étiez jadis dans la même tranchée que nous… […] Le problème, c’est la solution de continuité». «Je n’ai rien contre le fait que l’on change d’avis si l’on pense avoir eu tort, mais il faut au moins en informer ses partenaires», conclut-il.

 

 

Auteur
Avec RT

 




La facture des produits alimentaires en hausse, celle des médicaments en baisse

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Importations:

La facture des produits alimentaires en hausse, celle des médicaments en baisse

 La facture d’importation du Groupe des produits alimentaires a augmenté à 6,5 milliards de dollars sur les neuf (9) premiers mois de l’année en cours (contre 6,11 milliards de dollars durant la même période de 2016), soit une hausse de 6,4%, tandis que celle des médicaments a connu une baisse de 5,01%, a appris l’APS auprès des Douanes. 

Cependant, sur l’ensemble du Groupe des produits alimentaires, seules les importations des céréales et des viandes ont enregistré une baisse quoique légère.

Ainsi, les céréales (blé dur, tendre…), semoule et farine ont été importés pour un montant de 2,11 milliards de dollars contre 2,13 milliards de dollars, en baisse de 0,72%.

Pour ce qui concerne les laits et produits laitiers, la facture a bondi à 1,15 milliard de dollars entre début janvier et fin septembre 2017, contre 727,5 millions de dollars durant la même période de l’année dernière, en hausse de 58,23%, détaille le Centre national de l’information et des statistiques des Douanes (CNIS).

Une même tendance haussière est constatée pour les sucres et sucreries dont les importations se sont chiffrées à 827,96 millions de dollars contre 678,34 millions de dollars, soit une augmentation de 22,06%.

Quant à la facture d’importation du café et thé, elle a atteint 323,54 millions de dollars contre 297,22 millions de dollars (+8,86%).

Pour les légumes secs et autres, ils ont été importés pour un montant de 264,34 millions de dollars contre 206,91 millions de dollars (+27,8%).

Par contre, les viandes ont été importées pour 168,23 millions de dollars contre 185,24 millions de dollars sur la même période de 2016, soit une diminution de 9,2%.

Concernant les huiles destinées à l’industrie alimentaire (classées dans le Groupe des biens destinés au fonctionnement de l’outil de production), leurs importations ont grimpé à 612,2 millions de dollars contre 540 millions de dollars, en hausse de 13,4%.

Ainsi, la facture globale du Groupe des produits alimentaires et des huiles destinées à l’industrie alimentaire a coûté 7,11 milliards de dollars sur les 9 premiers mois de 2017 (contre 6,64 milliards de dollars sur la même période de 2016).

Par ailleurs, la facture d’importation des médicaments a reculé en passant à 1,42 milliard de dollars contre 1,49 milliard de dollars, en baisse de 5,01%.

Pour rappel, le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, a annoncé récemment que son département ministériel entend réduire les importations du pays à 41 milliards de dollars à la fin 2017 et à 30 milliards de dollars en 2018, et ce, pour préserver les réserves de change et protéger la production nationale.

Selon le ministre, l’importation de certains produits sera suspendue totalement et définitivement.

Le projet de Loi de finances 2018, en cours d’examen par l’APN, propose un support juridique pour l’application de droits douaniers sur 32 produits ainsi que la Taxe interne sur la consommation (TIC) sur d’autres produits.

Une vingtaine de produits représente à elle seule 51% de la facture globale des importations, a estimé M. Benmeradi qui a affirmé que certains produits non essentiels qui alourdissent cette facture seront interdits à l’instar des grains de tournesol dont les importations sont de 25 millions de dollars/an, la mayonnaise (20 millions de dollars) et le chewing-gum (25 millions de dollars).

 

Auteur
APS

 




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