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dimanche 6 juillet 2025
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L’Algérie… en attendant Massinissa (1) !

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Tribune

L’Algérie… en attendant Massinissa (1) !

« On ne peut rien planifier dans ce pays, on vit chaque jour avec l’obsession d’un prochain chamboulement ; quant à s’organiser pour les loisirs, je n’y pense même pas ! ».

Ce sentiment de précarité, exprimé par un citoyen qui travaille dur est un sentiment partagé par une grande partie de la population qui a l’impression de vivre dans une sorte de ‘’camping national’’. Un provisoire et un stress qui durent depuis trop longtemps.

Et pourtant, ces milliers de chantiers de ceux qui empilent dalle sur dalle de béton pour loger les futures générations de la famille confirment la certitude en un futur possible dans ce pays. C’est bien l’Algérie des paradoxes !

Le bal des vampires qui s’organise actuellement pour imposer un cinquième mandat de l’actuel président de la république, afin de maintenir le statu quo et continuer la prédation, « même avec un président au congélateur », ne favorise certainement pas un niveau de stabilité dans la tête du citoyen moyen pour pouvoir se projeter dans le futur.

Le peuple attend sans fin un changement pour le mieux, mais aussi avec la certitude que les jeux se déroulent ailleurs, loin du peuple et des élections alibi auxquelles personne n’y croit depuis 1962. C’est la même interrogation que l’on entend dans les interminables discussions entre citoyens au café, dans le quartier, dans tajmaât : « qui peut redresser ce pays ? », « qui est capable de faire le ménage… ? ».

Aveu d’impuissance ou fatalisme du peuple, délégant à d’autres la mission de réaliser le changement dans le pays. Cet atavisme est malheureusement très ancien. Combien de fois nos ancêtres se sont alliés aux nouveaux envahisseurs afin de chasser le précédent colonisateur car trop injuste.

L’attente de « l’homme providentiel » (Moul saεa) est une croyance ancienne en Afrique du Nord. Combien de ‘’Bou Beghla’’ se sont auto-proclamés sauveur du peuple, surtout au Maroc, et qui ont soulevé parfois des tribus entières pour tenter de chasser le monarque et de prendre le pouvoir par la force !

D’origine paysanne, cette croyance est détournée par l’idéologie arabo-islamiste pour cristalliser l’espoir de lendemains meilleurs et mobiliser le peuple pour l’avènement de l’imam El Mahdi au stade du 5-Juillet, sur les monts de l’Atlas blidéen ou ailleurs, afin d’instaurer la « justice islamique » dans le pays. Nous avons tous ce qu’a apporté la première apparition de l’Imam El Baghdadi dans la mosquée de Mossoul : que des destructions, des massacres et du sang.

L’évolution actuelle de l’État algérien sur l’identité nationale, la reconnaissance constitutionnelle de la langue amazigh comme langue nationale et officielle, devrait impulser une nouvelle dynamique de reconstruction de la nation sur des fondements historiques rationnels pour l’avènement d’une citoyenneté assumée et portée par chacun des citoyens et citoyennes.

Cette citoyenneté devrait s’ancrer dans le terroir nord africain et méditerranéen, en rupture avec les conceptions métaphysiques et incantatoires que personne n’a jamais acceptées, celles de la ‘’nation arabe’’, de la  ‘’nation islamique’’, du ‘’Maghreb arabe’’, etc.

Cependant, dans cette nouvelle construction de la nation sur du dur, il ne s’agit surtout pas de reprendre et utiliser les mythes du passé, les adapter et vouloir imaginer demain une  ‘’Algérie… en attendant Massinissa’’ !

Ça serait l’échec et le retour certain à la case départ, celle de l’obscurantisme et du charlatanisme.

La réappropriation des repères historiques non falsifiés et du personnage de l’illustre Massinisa (Masnsen), père fondateur de la nation depuis plus de 20 siècles, permettra aux nouvelles générations d’assumer pleinement leur identité et leur histoire, sans complexe, sans éprouver le besoin de se chercher des racines obscures, ailleurs.

Il s’agit pour cela d’en finir avec cette passivité dans l’attente de « l’homme providentiel », et de contribuer, chacun à son niveau, à devenir acteur pour l’émergence du citoyen modèle capable de s’engager dans la vie publique pour déprivatiser l’État (2) d’abord et instaurer demain une réelle vie démocratique dans notre pays. C’est du domaine du possible.

Puisse l’érection prochaine de la statue de Masnsen (3) au centre d’Alger constituer cette impulsion symbolique pour le renouveau national !

A. U L.

Notes :

(1) Allusion à la célèbre pièce de théâtre ‘’En attendant Godot’’ de Samuel Beckett, prix Nobel de littérature 1969. Pièce traduite en tamazight par Mohia (‘’Am win ittrajun Rebbi’’).

(2) plusieurs formulations sont fréquemment utilisées : « le pouvoir est entre les mains du clan Bouteflika, du clan d’Oujda » ; « c’est l’armée qui contrôle ce pays » ; « c’est la maffia de la finance et de l’import/import qui contrôle l’Etat » ; « 200 officiers de la sécurité militaire détiennent la réalité du pouvoir » ; etc. Il y a aussi ‘’le système’’coupable, sans visage, sans nom, sans voix, que personne ne définit réellement, mais qui « détiendrait le pouvoir réel».

(3) La future statue de Massinissa sera installée à la place Tafourah/Grande Poste ; elle est en cours de réalisation.

 

Auteur
Aumer U Lamara, écrivain

 




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Djamel Lounis : « La nouvelle génération de caricaturistes est le porte-flambeau de la liberté »

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RENCONTRE

Djamel Lounis : « La nouvelle génération de caricaturistes est le porte-flambeau de la liberté »

Le Matin d’Algérie : Comment vous êtes venu au dessin et à la caricature ?

Djamel Lounis : J’ai commencé le dessin en générale depuis mon enfance avant même d’apprendre à écrire à l’école je gribouille toujours sur mes cahiers de classe et les livres scolaires, je reproduis toutes les personnalités des dessins animés qui passent à la télé de l’époque. Avec l’âge j’ai eu un penchant pour la caricature c’est-à-dire l’art de l’exagération et la déformation de trait ; mes camarades de classe me sollicitaient toujours pour faire une caricature d’un prof ou d’un élève, pour se marrer. Ensuite il y a eu une rupture de plusieurs années avec le dessin faute d’encouragement comme vous en Algérie c’est difficile ! mais l’envie est toujours là. J’ai repris la caricature en 2007 avec ma première expo individuelle en collaboration avec l’Institut Goethe à Alger puis à Oran suivies par des expositions à l’étranger. Et actuellement je dessine pour le quotidien le Jour d’Algérie.

Le Matin d’Algérie : Comment travaillez-vous quotidiennement ?

D’abord je préfère travailler de chez moi c’est plus à l’aise, j’ai tout ce qu’il faut devant moi. Je commence ma journée par la recherche d’une information ou un événement en consultant internet et en lisant la presse pour trouver quelque chose pour la caricature. Puis le sujet fixé, vient le temps d’une longue réflexion pour la recherche d’une idée a interpréter par un dessin.

Le Matin d’Algérie : Y a-t-il un caricaturiste qui vous a influencé ?

Oui il y en avait beaucoup… Quand on commence on est toujours influencé par un nombre de dessinateurs soit nationaux ou étrangers.

Le Matin d’Algérie : Ne pensez-vous pas que l’Algérie est un terrain très inspirant, notamment son personnel politique, pour un caricaturiste ?

Oui effectivement, il y a de la matière avec tout ce qui se passe quotidiennement, et avec les déclarations de nos politiques il y a toujours quelques chose à ressortir.

Le Matin d’Algérie : Si vous deviez faire une caricature qui représente l’Algérie, comment serait-elle ?

Je représenterais l’Algérie comme un trou.. comme un trou d’un puits de pétrole par exemple où les Algériens sont coincés dedans et ils essayent de s’échapper de ce gouffre.

Le Matin d’Algérie : Y a-t-il un sujet que vous ne caricaturez jamais ?

Mohamed… c’est  dangereux ! rire …à part ca tout et “caricaturable”.

Le Matin d’Algérie : Peut-on rire de tout et caricaturer tous les sujets ?

Ailleurs je pense que oui mais dans la société comme la nôtre y  a des sujets qui sont difficiles à aborder, des ligne à ne pas franchir, surtout le religieux. Voilà après on tombe dans l’autocensure.

Le Matin d’Algérie : Quel est votre regard sur la nouvelle génération de caricaturistes dans le pays ?  

Il y a effectivement une nouvelle génération de dessinateurs qui a émergé, qui a de talent et du courage qui, à la différence de l’ancienne  elle se bat quotidiennement pour essayer d’arracher plus d’espace de liberté. Cette génération de dessinateurs est le porte-flambeau de la liberté d’expression dans notre pays.i

L. R. 
Biographie

Lounis Djamal a 46 ans. Il est un caricaturiste, dessinateur de presse, illustrateur. Il collabore au journal Le Jour d’Algérie ainsi qu’ à un site néerlandais qui regroupe plusieurs dessinateurs originaires de plusieurs pays.

Expositions individuelles

Goethe institut  Alger 2007, Oran 2007; 2009; Berlin 2007; Tizi-Ouzou 2008.

Expositions collectives 

Stuttgart 2007; Doha (Qatar) 2009 ; St-Just Le Martel (France) 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014

Marseille 2011, 2012, 2013).à Caen (France) en 2014

Espace Noun (librairie- Galerie ) à Alger 2009

Maison de la culture de Mostaganem 2011

Festival de Virton 2013 Belgique.

Tunisie Sfax capital de la culture arabe 2017

Publications:

Almanach du dessin de presse et de la caricature (2010-2011-2012) édition PAT à PAN -France

Les 100 ans de l’Abbé Pierre (Marseille 2013).

Prix et récompenses 

Prix mention honorable au concours international Don Quichotte (Stuttgart 2007)

Prix public au festival de dessins de presse et de caricature Edition 2012 –Estaque- Marseille

Chichi d’Or (Prix des organisateurs) du Festival international du dessin de presse et de la caricature (Marseille 2012).

Auteur
La rédaction

 




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Le cours du pétrole décroche sur le marché mondial

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Energie

Le cours du pétrole décroche sur le marché mondial

Les cours du pétrole continuaient à baisser lundi en Asie, dans le sillage d’une fin de semaine déjà dans le rouge, les marchés anticipant une possible augmentation de la production de l’Opep et de ses partenaires.

Vers 05H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en juillet, cédait 1,69 dollar à 66,19 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juillet également, perdait 1,35 dollar à 75,09 dollars.

Face à la hausse marquée des prix ces derniers mois, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires pourraient assouplir leur accord de limitation de la production, ce qui avait déjà pesé sur les prix vendredi.

Le Brent avait terminé à 76,44 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,35 dollars par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le WTI avait dans le même temps lâché 2,83 dollars à 67,88 dollars.

En près de deux ans, les limitations de la production décidées par l’Opep et plusieurs autres pays ont contribué à faire remonter les cours qui étaient tombés sous les 30 dollars.

« Rien n’est sûr dans le monde de la géopolitique et de l’Opep mais il semble de plus en plus probable que la hausse de la production se matérialise à la réunion de juin », a déclaré Greg McKenna, expert chez AxiTrader.

Les investisseurs regarderont de près, mardi, les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute pour tenter de jauger l’état des réserves américaines d’or noir et de la consommation au sein de la première économie mondiale.

Auteur
AFP

 




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Le wali de la wilaya de Batna s’irrite des retards dans les projets

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Développement local

Le wali de la wilaya de Batna s’irrite des retards dans les projets

Le wali de la wilaya de Batna a affiché son mécontentement devant les promoteurs qui ont accusé un retard dans les travaux de chantiers.

“Je ne veux rien savoir, reconnaissez au moins que vous êtes très en retard par rapport à ce qu’il a été convenu dans le cahier des charges”, a tancé Siouda Abdelkhalek, le wali, durant sa sortie de travail et d’inspection sur quelques projets  de réalisation de logements notamment les 460 appartements situés dans la commune de Fesdis pas loin de Batna. Le wali a tenu les promoteurs pour responsables du retard enregistré dans la réalisation de certains projets, à l’image de la réalisation de 460 logements  public locatif) (LPA) dont 60 logt de fonction de type F4 et d’une superficie de 112 mètres carrés (dont le coût est  estimé à 240.314.654 Da l’unité) ; des logements destinés aux enseignants de l’université de Batna, a indiqué le wali.

Il a constaté de visu les énormes retards qu’accusent les chantiers. A ce niveau, le wali a ajouté qu”’il faut mettre un terme à cette situation de désordre qui règne depuis un certain temps ici et cela à tous les niveaux”.

Le wali affirme que des chantiers de 460 logt ont été dispatchés et confiés à 05 promoteurs dont l’un d’entre eux appartient à l’agence foncière n’avancent pas. Les bénéficiaires sont très en colère et sont toujours locataires à des prix exorbitants.

A rappeler que ces projets devraient être livrés au début de l’année 2018. Le wali de Batna a mis en demeure via la presse les promoteurs concernés et en les inscrivant  dans la liste noire. De même qu’il est allé  jusqu’à la possibilité de recourir à la résiliation des contrats à l’encontre des entreprises défaillantes.

En parallèle, le projet d’une route – dont les données géométriques du projet sont de 14 km de long, 7.5 m de large et de 02 mètres d’accotement liant la commune Barika et Seggana – a aussi connu du retard. Ce projet de réalisation de dédoublement de la route nationale (RN 28)  a été enregistré dans le cadre de “volontariat” par des entreprises de la wilaya de Batna, telles que Benyahia Ammar et Benyahia Abderezak, Kadri, Chebili, ETPR, sous couvert du maître de l’ouvrage, le wali de Batna, représenté par la direction des travaux publics apprend-on. A ce niveau, le wali Siouda Abdelkhalek a fait rappeler que  la wilaya de Batna compte parmi les cinq premières grandes villes du pays, elle est dotée de 21 daïras et 61 communes.

De ce fait, le wali a instruit tous les responsables concernés entre autre les chefs d’entreprises de se conformer scrupuleusement aux délais reportés aux deux mois à venir, c’est-à-dire avant le 5 juillet prochain, autrement dit, des sanctions lourdes seront prises contre eux, a-t-il promis. Attendons de voir alors.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Pourquoi le Consulat d’Espagne à Oran refuse un visa à un enseignant-écrivain ?  

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Tribune

Pourquoi le Consulat d’Espagne à Oran refuse un visa à un enseignant-écrivain ?  

Tawfiq Belfadel, écrivain-chroniqueur.

Je n’aime pas écrire des textes autobiographiques. Je suis habitué à extirper ma rage et peindre mes joies  en me cachant derrière le voile des mots. Mais cette fois, je l’ai fait parce que le sujet est grave. J’ai vécu  une situation qui m’a indigné et fait rire à la fois. Le Consulat d’Espagne à Oran m’a refusé récemment un visa de court séjour.  Référence de ma demande : ORN11204180080

Voici les faits :

J’ai déposé ma demande auprès du prestataire BLS d’Oran le 12-04-2018. Motif : visa de court séjour touristique. J’ai deux professions : professeur de français au collège et écrivain de langue française.

J’ai déposé un dossier authentique et complet dont les pièces suivantes :

  • Attestation de travail

  • Derniers bulletins  de paie

  • Assurance de voyage de 90 jours

  • Réservation d’hôtel confirmée

  • Attestation de titulaire de carte visa Gold contenant 2607 euros

  • Relevé de compte bancaire dinars  suffisamment alimenté

  • Copie des contrats de mes livres

  • Document justificatif de l’ONDA (Office National des Droits d’Auteur)

  • Et d’autres documents : photos, photocopie du passeport, affiliation de CNAS, reçus des opérations bancaires…

Dans la notification de refus, le Consulat m’a justifié sa réponse négative par les motifs suivants :

  • Le motif 3 qui  stipule : « il n’a pas apporté la preuve qu’il dispose de moyens de subsistance suffisants… »

  • Le motif 8  qui stipule : « les informations présentées pour justifier le but et les conditions du séjour prévu ne sont pas fiables. »

En comparant les motifs avec mon dossier, la contradiction est flagrante. Dire que je n’ai pas de ressources suffisantes alors que je suis professeur, écrivain, titulaire en plus d’une carte Visa Gold contenant 2607 euros. Dire que  les informations justifiant les conditions du séjour ne sont pas fiables, alors que j’ai déposé une assurance de voyage valable et une réservation d’hôtel confirmée.

Certes, déposer un dossier complet n’entraîne pas un droit irréversible au visa. Mais pourquoi et comment refuser un visa à un professeur-écrivain et l’octroyer à d’autres demandeurs ayant des ressources largement inférieures aux miennes,  et dont certains vont sans retour ?! Selon quels critères le Consulat octroie le visa ?

En somme,  j’ai été fortement lésé par le service des visas du Consulat d’Espagne à Oran.  Refuser un visa à un intellectuel et lui justifier le refus par des motifs absurdes et contradictoires, est en effet un acte inacceptable et indignant.

Me vient à l’esprit  une phrase du philosophe Jean-Pierre Vernant auteur de « La Traversée des frontières » (Seuil) : «  Entre les rives du même et  de l’autre, l’homme est un pont ». Je me permets de le paraphraser en disant : « Entre les rives du même et l’autre, le visa Schengen est un mur ». Un mur parce que  sa délivrance est un système plein d’ambiguïtés et de contradictions. Un mur parce qu’au lieu de faciliter la libre circulation comme le stipule la Déclaration des droits de l’homme, il abat les ponts…

Enfin, j’ai écrit ce texte après maintes hésitations. Je ne suis pas de ces gens que j’ai vus à Oran en train de pleurnicher et sangloter pour un refus de visa. Non. J’ai écrit ce texte pour dénoncer cet acte révoltant que d’autres Algériens ont vécu mais n’ont pas pu ou su décrire.  Alors, comme disaient Patrick Chamoiseau et Edouard Glissant, « quand les murs tombent » ?

T. B.

« N.B: La durée de mon  séjour prévu était 10 jours seulement.  On peut effectuer une assurance de voyage supérieure à la durée de séjour vu qu’elle est modifiable et remboursable » 

Auteur
Tawfiq Belfadel, écrivain-chroniqueur

 




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Les comparaisons boiteuses de Noureddine Bedoui

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Augmentation des taxes des documents biométriques

Les comparaisons boiteuses de Noureddine Bedoui

Répondant à une question sur la polémique soulevée par les augmentations des taxes et les droits de timbre des documents biométriques prévues dans la loi de finances complémentaire, lors d’un point de presse animé conjointement avec le ministre de l’Agriculture, samedi 26 mai, Noureddine Bedoui, ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, a défendu la proposition d’augmenter les taxes et les droits de timbre des documents biométriques tels que la carte d’identité nationale qui sera délivrée à un prix de 2.500 dinars et le passeport qui coûtera au moins 10.000 dinars pour le passeport de 28 pages. Il justifie ces augmentations par cette saillie : « Le progrès a un coût ». Ajoutant : « La carte d’identité biométrique en France coûte, je crois, 33 euros ».

Ce qui semble oublier M. Bedoui, c’est qu’en France, la carte d’identité biométrique est gratuite depuis le 1er septembre 1998. Pour son renouvellement, seuls les citoyens qui ne présentant pas leur ancienne carte sont soumis à un droit de timbre de 25 euros seulement.

En plus de cette fausse information, la comparaison du ministre de l’Intérieur du prix d’un document biométrique algérien à celui de son équivalent français est boiteuse. 

Si on compare ces deux prix sans les ranger selon les contextes économiques et sociaux des deux pays on ne peut refléter la réalité du prix tel que perçu par le citoyen.

Même si un citoyen français se retrouve dans l’obligation de payer 25 euros pour renouveler sa CIN, ce coût ne représenterait que 1,67% de ce salaire minimum interprofessionnelle de croissance français (Smic), qui est de 1498 euros, alors que chaque citoyens algérien devra désormais débourser l’équivalent de 13,89% du salaire national minimum garanti algérien qui n’est que de 18.000 dinars seulement.

Auteur
Khaled Ouragh

 




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Les médecins résidents reprendront leur garde début juin

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Le Camra l’annonce dans son communiqué

Les médecins résidents reprendront leur garde début juin

Nous publions ci-dessous l’intégralité du communiqué qu le Camra a rendu public aujourd’hui dimanche.

« Une réunion du bureau national du collectif autonome des médecins résidents algériens a eu lieu en ce jour du 26 mai 2018.
Au cours de cette entrevue fraternelle, nous avons pu évaluer le taux d’adhésion des médecins résidents algériens à ce mouvement qui demeure exemplaire.

Une analyse objective ainsi qu’une vision globale se sont dégagées de ces débats, nous permettant d’envisager les prochaines étapes avec une sérénité et une volonté indéfectible.

Le collectif autonome des médecins résidents algériens n’a eu de cesse de maintenir les portes de la discussion et du dialogue ouvertes avec les tutelles concernées.

Les médecins résidents, soucieux de faire valoir leur esprit de dialogue qui permettrait une issue favorable à cette situation, et après concertation de l’ensemble des membres du bureau national ; la décision suivante a été adoptée :

Une reprise de la participation à l’activité de garde à partir du 3 juin 2018 conditionnée par des négociations fructueuses avant cette date ; un dénouement total de la situation serait même envisageable en cas de propositions satisfaisantes.

Nous réaffirmons notre entière disponibilité à des négociations concrètes dans le cadre d’un dialogue sincère avec le ministère de la santé et de la réforme hospitalière ainsi que le ministère de l’enseignement supérieur pour une solution satisfaisante à ce conflit.

Nous appelons solennellement l’ensemble des médecins résidents algériens à concrétiser et consolider les valeurs de solidarité et de fraternité qui constituent la force et la fibre conductrice de ce mouvement historique, nous ne pouvons que saluer la bravoure et le courage de celles et ceux qui continuent à défendre la fierté et la dignité de notre corporation.

Nous remercions ces milliers de résidents qui ont, et ce durant 6 mois fait preuve d’une volonté inébranlable qui sera la clé d’un triomphe s’approchant à grand pas.

L’histoire retiendra les sacrifices et les efforts consentis par tout un chacun pour la réussite de ce mouvement exceptionnel.

 




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Zidane et la balade des aigris

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Le Real Madrid sur le toit du monde

Zidane et la balade des aigris

Moins de trois ans après le début de sa première expérience de coach d’une équipe professionnelle, « Zizou » a réalisé l’exploit de détrôner au palmarès tous les plus grands entraîneurs de l’histoire de la compétition européenne.

Trente ans après le mythique AC Milan d’Arrigo Sacchi, vainqueur en 1989 et 1990, et moins d’une décennie après le FC Barcelone de Pep Guardiola (2009 et 2011), « le Real de Zidane » a encore fait mieux pour marquer définitivement son époque. Grâce à qui? Son compatriote Karim Benzema (51e), qu’il a toujours défendu quand il était décrié pour son inefficacité, et Gareth Bale, auteur d’un retourné acrobatique « ronaldesque »… trois minutes après son entrée en jeu (64e) puis du doublé en fin de match (84e)!

Depuis son arrivée sur son banc, d’abord comme entraîneur-adjoint en 2014, puis comme entraîneur principal à la surprise générale depuis 2016, Madrid reste sur quatre finales de C1 et… quatre victoires en cinq ans. Tout simplement imbattable…

La 13e C1 de l’histoire de la « Maison blanche ». Autre record…

Des borborygmes de vers de terre

Accrochés à une seule victoire en Championnat du monde, grâce à deux buts de Zidane en 1998, et à une seule victoire en C1 par Marseille, il y a des lustres, les Français se serrent les f… et ravalent leur fiel. Beaucoup d’entre eux soutenaient l’équipe de Liverpool.

Pourquoi cela ?

En dehors d’un vieux complexe persistant des petits (et gros) bourgeois français à l’égard des Anglais, au moins depuis Talleyrand, la Restauration et le Second Empire ?

Pourtant, il n’y avait aucun joueur français dans l’équipe de Liverpool entraînée par un Allemand qui gigotait tout au long du match une danse du scalp sur le bord de touche.

Bizarre non ?

Tout le stade ukrainien vêtu de rouge sifflait les Espagnols. Tout le monde voulait leur peau. Tous ceux qui n’ont pas compris que ce match n’avait rien de sportif était pour ainsi dire hors jeu.

Les Français se privent du meilleur entraîneur du moment (il a quitté la France pour ne plus jamais y revenir, malgré de discrètes et insistantes sollicitations) et du meilleur buteur français en activité de la C1, 4 fois vainqueurs de Ligue Européenne.

Comme en d’autres domaines, les observateurs étonnés constatent comment les Français s’appliquent méthodiquement à détruite et à dégrader leur pays, ses intérêts, son économie, son influence dans le monde, son prestige international.

Vous ne le savez peut-être pas mais le quotidien sportif français « de référence » qui fait et défait le sport français, craint des présidents et entraîneurs de clubs, a aussi une chaîne de TV.

Hier soir, au lieu de se réjouir de la victoire d’une grande équipe européenne de football, entraînée par un Français et qui compte deux grands footballeurs français, les commentateurs « experts » de cette chaîne se sont appliqués pendant plus d’une heure à expliquer pourquoi le Réal ne mérite pas sa victoire.

Il n’y a pas beaucoup de pays dans le monde qui se tire de manière aussi idiote une balle dans le pied.

Ces minables se sont répandus en critiques de mauvaise foi, en piteux sous-entendus, le regard fuyant et les arguments puant.

Allez cocos, lâchez votre morve et ne vous cachez plus. Osez et soyez courageux, au lieu de vous lancer dans d’impossibles analyses et démonstrations historiques, techniques emberlificotées.

On sait pourquoi ces ploucs n’aiment pas Zidane et Benzema.

Il y a des raisons précises pour lesquelles ils ne les aiment pas.

En mars 2010, Zidane courrait sur la pelouse du 5 juillet avec le drapeau algérien haut brandi.

Et ça, ces rigolos coincés, ils ne le digèrent pas.

Parce que Zidane et Benzema n’ont jamais chanté la Marseillaise.

Parce que ni l’un ni l’autre n’ont renoncé à d’où ils viennent et ce qu’ils sont aussi.

Parce que Zidane n’est pas seulement français. Il est aussi algérien. Et cela fait aussi ch… pas mal de c… de par chez nous. Suivez mon regard…

Non pas seulement par là. Regardez aussi de ce côté-ci…

Parce qu’ils se sentent et partagent, peu ou prou, quelle que soient leurs conditions économiques, le sort de ceux qui sont parqués dans les banlieues de la République.

Ils n’ont pas oublié le passé. Ils gardent aussi les yeux ouverts sur le présent.

La situation est claire pour tous. Sauf pour les pêcheurs en eaux troubles et les imbéciles.

Auteur
Djeha

 




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L’Irlande s’éveille enfin au XXI ème siècle européen

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On vient d’y voter pour l’avortement

L’Irlande s’éveille enfin au XXI ème siècle européen

Le référendum irlandais sur le droit à l’avortement a été emporté à une écrasante majorité de 66,4 % par les défenseurs de la liberté des êtres humains contre un dogme moyenâgeux auquel seule l’Irlande était encore enchaînée en Europe.

Les Irlandais, surtout les femmes, remportent définitivement le combat face à l’obscurantisme que l’humanité a du mal à se débarrasser. Les femmes irlandaises pourront enfin être libres et détentrices du droit de leur corps.

Cette humanité a mis des siècles à se défaire du carcan qui l’empêchait de dissocier l’acte d’amour de celui de la procréation. Justement cette distinction qui faisait de l’être humain un cas unique dans le monde du vivant, un être réfléchi doué d’une sensibilité.

Le combat contre l’obscurantisme fut très long en Europe, soit cinq siècles. Il faut dire qu’il aura été incroyablement plus long pour ce pays insulaire qui, pourtant, a embrassé le modernisme européen en bien d’autres points de la vie courante, intellectuelle et économique.

Même l’Espagne qui, pourtant, possédait une histoire très résistante de l’héritage des Rois «très catholiques », a cédé depuis un bon moment. La période détestable du général Franco lui avait définitivement enlevé le goût d’une religion despote et liberticide. Elle s’en est définitivement éloignée en 1977 et avait rejoint la grande Europe moderne qui l’a bien accueillie et lui permis d’aller de l’avant.

En fait, un premier combat fut déjà gagné en Irlande pour obtenir le droit à l’avortement. Celui-ci avait bien été légalisé mais seulement dans l’espace très restreint d’exceptions aux conditions tellement draconiennes qu’il était encore un frein insupportable pour la modernité.

Pourquoi ce pays fut à ce point prisonnier de la religion catholique ? Il n’est pas possible dans cet article de reprendre l’itinéraire complexe et précis d’une histoire mouvementée mais on peut en quelques phrases tenter d’en apporter un éclairage, rapide et incontestable.

Il faut relever que l’Irlande fut catholicisée par St Patrick, un personnage autant réel qu’entouré de légendes. L’île fut toujours pauvre jusqu’à être le berceau d’une émigration massive vers les États-Unis lorsque cela fut possible. On sait que la pauvreté d’un peuple, cause de son alphabétisme massif, l’amène inévitablement à être soumis aux dogmes et aux velléités des esprits qui trouvent toujours opportunité à étendre leur pouvoir sur les esprits faibles.

Mais cette raison n’explique pas tout car elle fut également celle de tous les pays européens pendant des siècles. C’est un autre événement qui va agir beaucoup plus fort et, surtout, durer. Il intervint au XVIème, lorsque le roi anglais Henri VIII proclama l’indépendance de son Église par rapport aux Papes et déclara qu’il en serait dorénavant le chef spirituel.

Ce fut alors une première occasion pour cette région inféodée au joug de la couronne anglaise de trouver sa première raison d’insubordination et d’affirmation de son nationalisme. Le catholicisme des Irlandais restera la marque de leur velléité d’indépendance jusqu’à celle, politique, du pays en 1922. Un pacte fut en quelque sorte scellé entre la population et les évêques d’Irlande. Nous connaissons tous le drame irlandais qui fut notre histoire contemporaine avec le combat sanglant dans la partie Nord, encore sous souveraineté du Royaume-Uni.

Mais en même temps, la hiérarchie de l’Église catholique irlandaise ne tarda pas à profiter de son immense pouvoir identitaire pour affirmer son joug sur une population que les événements cités auparavant avaient placés dans un repli profond et une haine tenace.  

Nous trouvons cette même situation chez les fidèles de la Reine Stuart en Écosse, une histoire à peu près identique où la résistance du catholicisme entraîna le même phénomène identitaire autour de la valeur la plus forte à l’époque, la foi catholique.

Mais la relation avec l’Église catholique est encore plus complexe qu’il n’y paraît car lors de l’indépendance de la république en 1922, l’Irlande dut avoir un comportement des plus méfiants envers la Cité vaticane dont la relation avec le pouvoir de Londres fut des plus équivoques, à ses dépends. Ce qui accentua encore plus le repli de la communauté catholique d’Irlande.

Il est heureux que cette longue traversée du tunnel se termine aujourd’hui. Même si nous pouvons encore accepter qu’il existe chez certains des résistances morales légitimes à l’avortement, il reste un argument qui vient définitivement nous convaincre du bien fondé de l’instauration de la loi libérale à ce sujet.

Cet argument évoqué par les partisans du « oui » est absolument le même que celui que Simone Veil, à la tribune de l’Assemblée nationale française, a brandi à une assistance encore très réservée envers son projet, voire pour certains, avec une hostilité qui ne s’interdit pas jusqu’aux insultes les plus indignes.

Cet argument est celui de tous temps, l’hypocrisie sociale des dévots. La plupart des femmes devaient affronter un funeste sort qui les plaçaient face à la terrible accusation morale de la société. Elles n’avaient guère le choix que celui d’une grossesse « honteuse » suivie le plus souvent d’un mariage forcé ou celui d’un avortement clandestin avec des conditions d’hygiène épouvantables qui pouvaient mener jusqu’au décès de la malheureuse.

Mais, comme toujours, pour celles qui en avaient les moyens par une famille peu regardante sur la morale des siens autant que sur celle des autres, c’était le voyage à l’étranger. Cette possibilité a toujours existé et existe encore dans tous les pays exposés à cette hypocrisie.

Ceux qui prônent avec véhémence le droit moral à la vie sont souvent ceux qui l’ont piétinée au cours de l’histoire.

En conclusion, ce moment de libération en Irlande n’est qu’un épisode parmi tant d’autres qui montre encore une fois les Lumières dans leur éternel combat pour leur survie face aux ténèbres.

S. L. B.

Notes

1) Titre attribué aux souverains espagnols par le Pape au XVIème siècle. Il symbolise  le lien fort avec la cité vaticane et ainsi, avec la religion catholique.

2) Il y a d’ailleurs à ce sujet une confusion constante et persistante. Ce n’est pas le protestantisme qui fut institué, comme le laisse supposer l’époque, mais une église indépendante dite « anglicane ».

 

Auteur
Sid Lakhdar Boumédiene

 




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Renault Algérie se dit « victimes d’une campagne de dénigrement »

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Ses ventes auraient reculé

Renault Algérie se dit « victimes d’une campagne de dénigrement »

Dans un communiqué rendu public sur la page Facebook du groupe, Renault Algérie se dit victime d’une campagne de dénigrement.  » Depuis quelques semaines, nous sommes victimes d’une campagne de dénigrement systématique de la qualité de nos produits, qui s’appuie le plus souvent sur des contrevérités et de la diffamation. ».

Le groupe assure que  » Partout à travers le monde le Groupe Renault est fortement engagé sur la qualité de ses produits et des services délivrés à ses clients, comme en témoignent les nombreuses distinctions reçues ainsi que les résultats des études clientèle. C’est vrai également en Algérie où les véhicules sortis de l’usine de Oued Tlelat répondent aux exigences des standards de production de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. », pouvait-on lire dans le communiqué.

Pour rappel, le Niger aurait refusé dernièrement l’achat de véhicules Renault Symbole fabriqués en Algérie pour  » non conformité du produit avec les normes internationales » 

Auteur
H. K

 




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