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dimanche 6 juillet 2025
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Les médecins résidents reprendront leur garde début juin

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Le Camra l’annonce dans son communiqué

Les médecins résidents reprendront leur garde début juin

Nous publions ci-dessous l’intégralité du communiqué qu le Camra a rendu public aujourd’hui dimanche.

« Une réunion du bureau national du collectif autonome des médecins résidents algériens a eu lieu en ce jour du 26 mai 2018.
Au cours de cette entrevue fraternelle, nous avons pu évaluer le taux d’adhésion des médecins résidents algériens à ce mouvement qui demeure exemplaire.

Une analyse objective ainsi qu’une vision globale se sont dégagées de ces débats, nous permettant d’envisager les prochaines étapes avec une sérénité et une volonté indéfectible.

Le collectif autonome des médecins résidents algériens n’a eu de cesse de maintenir les portes de la discussion et du dialogue ouvertes avec les tutelles concernées.

Les médecins résidents, soucieux de faire valoir leur esprit de dialogue qui permettrait une issue favorable à cette situation, et après concertation de l’ensemble des membres du bureau national ; la décision suivante a été adoptée :

Une reprise de la participation à l’activité de garde à partir du 3 juin 2018 conditionnée par des négociations fructueuses avant cette date ; un dénouement total de la situation serait même envisageable en cas de propositions satisfaisantes.

Nous réaffirmons notre entière disponibilité à des négociations concrètes dans le cadre d’un dialogue sincère avec le ministère de la santé et de la réforme hospitalière ainsi que le ministère de l’enseignement supérieur pour une solution satisfaisante à ce conflit.

Nous appelons solennellement l’ensemble des médecins résidents algériens à concrétiser et consolider les valeurs de solidarité et de fraternité qui constituent la force et la fibre conductrice de ce mouvement historique, nous ne pouvons que saluer la bravoure et le courage de celles et ceux qui continuent à défendre la fierté et la dignité de notre corporation.

Nous remercions ces milliers de résidents qui ont, et ce durant 6 mois fait preuve d’une volonté inébranlable qui sera la clé d’un triomphe s’approchant à grand pas.

L’histoire retiendra les sacrifices et les efforts consentis par tout un chacun pour la réussite de ce mouvement exceptionnel.

 




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Zidane et la balade des aigris

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Le Real Madrid sur le toit du monde

Zidane et la balade des aigris

Moins de trois ans après le début de sa première expérience de coach d’une équipe professionnelle, « Zizou » a réalisé l’exploit de détrôner au palmarès tous les plus grands entraîneurs de l’histoire de la compétition européenne.

Trente ans après le mythique AC Milan d’Arrigo Sacchi, vainqueur en 1989 et 1990, et moins d’une décennie après le FC Barcelone de Pep Guardiola (2009 et 2011), « le Real de Zidane » a encore fait mieux pour marquer définitivement son époque. Grâce à qui? Son compatriote Karim Benzema (51e), qu’il a toujours défendu quand il était décrié pour son inefficacité, et Gareth Bale, auteur d’un retourné acrobatique « ronaldesque »… trois minutes après son entrée en jeu (64e) puis du doublé en fin de match (84e)!

Depuis son arrivée sur son banc, d’abord comme entraîneur-adjoint en 2014, puis comme entraîneur principal à la surprise générale depuis 2016, Madrid reste sur quatre finales de C1 et… quatre victoires en cinq ans. Tout simplement imbattable…

La 13e C1 de l’histoire de la « Maison blanche ». Autre record…

Des borborygmes de vers de terre

Accrochés à une seule victoire en Championnat du monde, grâce à deux buts de Zidane en 1998, et à une seule victoire en C1 par Marseille, il y a des lustres, les Français se serrent les f… et ravalent leur fiel. Beaucoup d’entre eux soutenaient l’équipe de Liverpool.

Pourquoi cela ?

En dehors d’un vieux complexe persistant des petits (et gros) bourgeois français à l’égard des Anglais, au moins depuis Talleyrand, la Restauration et le Second Empire ?

Pourtant, il n’y avait aucun joueur français dans l’équipe de Liverpool entraînée par un Allemand qui gigotait tout au long du match une danse du scalp sur le bord de touche.

Bizarre non ?

Tout le stade ukrainien vêtu de rouge sifflait les Espagnols. Tout le monde voulait leur peau. Tous ceux qui n’ont pas compris que ce match n’avait rien de sportif était pour ainsi dire hors jeu.

Les Français se privent du meilleur entraîneur du moment (il a quitté la France pour ne plus jamais y revenir, malgré de discrètes et insistantes sollicitations) et du meilleur buteur français en activité de la C1, 4 fois vainqueurs de Ligue Européenne.

Comme en d’autres domaines, les observateurs étonnés constatent comment les Français s’appliquent méthodiquement à détruite et à dégrader leur pays, ses intérêts, son économie, son influence dans le monde, son prestige international.

Vous ne le savez peut-être pas mais le quotidien sportif français « de référence » qui fait et défait le sport français, craint des présidents et entraîneurs de clubs, a aussi une chaîne de TV.

Hier soir, au lieu de se réjouir de la victoire d’une grande équipe européenne de football, entraînée par un Français et qui compte deux grands footballeurs français, les commentateurs « experts » de cette chaîne se sont appliqués pendant plus d’une heure à expliquer pourquoi le Réal ne mérite pas sa victoire.

Il n’y a pas beaucoup de pays dans le monde qui se tire de manière aussi idiote une balle dans le pied.

Ces minables se sont répandus en critiques de mauvaise foi, en piteux sous-entendus, le regard fuyant et les arguments puant.

Allez cocos, lâchez votre morve et ne vous cachez plus. Osez et soyez courageux, au lieu de vous lancer dans d’impossibles analyses et démonstrations historiques, techniques emberlificotées.

On sait pourquoi ces ploucs n’aiment pas Zidane et Benzema.

Il y a des raisons précises pour lesquelles ils ne les aiment pas.

En mars 2010, Zidane courrait sur la pelouse du 5 juillet avec le drapeau algérien haut brandi.

Et ça, ces rigolos coincés, ils ne le digèrent pas.

Parce que Zidane et Benzema n’ont jamais chanté la Marseillaise.

Parce que ni l’un ni l’autre n’ont renoncé à d’où ils viennent et ce qu’ils sont aussi.

Parce que Zidane n’est pas seulement français. Il est aussi algérien. Et cela fait aussi ch… pas mal de c… de par chez nous. Suivez mon regard…

Non pas seulement par là. Regardez aussi de ce côté-ci…

Parce qu’ils se sentent et partagent, peu ou prou, quelle que soient leurs conditions économiques, le sort de ceux qui sont parqués dans les banlieues de la République.

Ils n’ont pas oublié le passé. Ils gardent aussi les yeux ouverts sur le présent.

La situation est claire pour tous. Sauf pour les pêcheurs en eaux troubles et les imbéciles.

Auteur
Djeha

 




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L’Irlande s’éveille enfin au XXI ème siècle européen

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On vient d’y voter pour l’avortement

L’Irlande s’éveille enfin au XXI ème siècle européen

Le référendum irlandais sur le droit à l’avortement a été emporté à une écrasante majorité de 66,4 % par les défenseurs de la liberté des êtres humains contre un dogme moyenâgeux auquel seule l’Irlande était encore enchaînée en Europe.

Les Irlandais, surtout les femmes, remportent définitivement le combat face à l’obscurantisme que l’humanité a du mal à se débarrasser. Les femmes irlandaises pourront enfin être libres et détentrices du droit de leur corps.

Cette humanité a mis des siècles à se défaire du carcan qui l’empêchait de dissocier l’acte d’amour de celui de la procréation. Justement cette distinction qui faisait de l’être humain un cas unique dans le monde du vivant, un être réfléchi doué d’une sensibilité.

Le combat contre l’obscurantisme fut très long en Europe, soit cinq siècles. Il faut dire qu’il aura été incroyablement plus long pour ce pays insulaire qui, pourtant, a embrassé le modernisme européen en bien d’autres points de la vie courante, intellectuelle et économique.

Même l’Espagne qui, pourtant, possédait une histoire très résistante de l’héritage des Rois «très catholiques », a cédé depuis un bon moment. La période détestable du général Franco lui avait définitivement enlevé le goût d’une religion despote et liberticide. Elle s’en est définitivement éloignée en 1977 et avait rejoint la grande Europe moderne qui l’a bien accueillie et lui permis d’aller de l’avant.

En fait, un premier combat fut déjà gagné en Irlande pour obtenir le droit à l’avortement. Celui-ci avait bien été légalisé mais seulement dans l’espace très restreint d’exceptions aux conditions tellement draconiennes qu’il était encore un frein insupportable pour la modernité.

Pourquoi ce pays fut à ce point prisonnier de la religion catholique ? Il n’est pas possible dans cet article de reprendre l’itinéraire complexe et précis d’une histoire mouvementée mais on peut en quelques phrases tenter d’en apporter un éclairage, rapide et incontestable.

Il faut relever que l’Irlande fut catholicisée par St Patrick, un personnage autant réel qu’entouré de légendes. L’île fut toujours pauvre jusqu’à être le berceau d’une émigration massive vers les États-Unis lorsque cela fut possible. On sait que la pauvreté d’un peuple, cause de son alphabétisme massif, l’amène inévitablement à être soumis aux dogmes et aux velléités des esprits qui trouvent toujours opportunité à étendre leur pouvoir sur les esprits faibles.

Mais cette raison n’explique pas tout car elle fut également celle de tous les pays européens pendant des siècles. C’est un autre événement qui va agir beaucoup plus fort et, surtout, durer. Il intervint au XVIème, lorsque le roi anglais Henri VIII proclama l’indépendance de son Église par rapport aux Papes et déclara qu’il en serait dorénavant le chef spirituel.

Ce fut alors une première occasion pour cette région inféodée au joug de la couronne anglaise de trouver sa première raison d’insubordination et d’affirmation de son nationalisme. Le catholicisme des Irlandais restera la marque de leur velléité d’indépendance jusqu’à celle, politique, du pays en 1922. Un pacte fut en quelque sorte scellé entre la population et les évêques d’Irlande. Nous connaissons tous le drame irlandais qui fut notre histoire contemporaine avec le combat sanglant dans la partie Nord, encore sous souveraineté du Royaume-Uni.

Mais en même temps, la hiérarchie de l’Église catholique irlandaise ne tarda pas à profiter de son immense pouvoir identitaire pour affirmer son joug sur une population que les événements cités auparavant avaient placés dans un repli profond et une haine tenace.  

Nous trouvons cette même situation chez les fidèles de la Reine Stuart en Écosse, une histoire à peu près identique où la résistance du catholicisme entraîna le même phénomène identitaire autour de la valeur la plus forte à l’époque, la foi catholique.

Mais la relation avec l’Église catholique est encore plus complexe qu’il n’y paraît car lors de l’indépendance de la république en 1922, l’Irlande dut avoir un comportement des plus méfiants envers la Cité vaticane dont la relation avec le pouvoir de Londres fut des plus équivoques, à ses dépends. Ce qui accentua encore plus le repli de la communauté catholique d’Irlande.

Il est heureux que cette longue traversée du tunnel se termine aujourd’hui. Même si nous pouvons encore accepter qu’il existe chez certains des résistances morales légitimes à l’avortement, il reste un argument qui vient définitivement nous convaincre du bien fondé de l’instauration de la loi libérale à ce sujet.

Cet argument évoqué par les partisans du « oui » est absolument le même que celui que Simone Veil, à la tribune de l’Assemblée nationale française, a brandi à une assistance encore très réservée envers son projet, voire pour certains, avec une hostilité qui ne s’interdit pas jusqu’aux insultes les plus indignes.

Cet argument est celui de tous temps, l’hypocrisie sociale des dévots. La plupart des femmes devaient affronter un funeste sort qui les plaçaient face à la terrible accusation morale de la société. Elles n’avaient guère le choix que celui d’une grossesse « honteuse » suivie le plus souvent d’un mariage forcé ou celui d’un avortement clandestin avec des conditions d’hygiène épouvantables qui pouvaient mener jusqu’au décès de la malheureuse.

Mais, comme toujours, pour celles qui en avaient les moyens par une famille peu regardante sur la morale des siens autant que sur celle des autres, c’était le voyage à l’étranger. Cette possibilité a toujours existé et existe encore dans tous les pays exposés à cette hypocrisie.

Ceux qui prônent avec véhémence le droit moral à la vie sont souvent ceux qui l’ont piétinée au cours de l’histoire.

En conclusion, ce moment de libération en Irlande n’est qu’un épisode parmi tant d’autres qui montre encore une fois les Lumières dans leur éternel combat pour leur survie face aux ténèbres.

S. L. B.

Notes

1) Titre attribué aux souverains espagnols par le Pape au XVIème siècle. Il symbolise  le lien fort avec la cité vaticane et ainsi, avec la religion catholique.

2) Il y a d’ailleurs à ce sujet une confusion constante et persistante. Ce n’est pas le protestantisme qui fut institué, comme le laisse supposer l’époque, mais une église indépendante dite « anglicane ».

 

Auteur
Sid Lakhdar Boumédiene

 




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Renault Algérie se dit « victimes d’une campagne de dénigrement »

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Ses ventes auraient reculé

Renault Algérie se dit « victimes d’une campagne de dénigrement »

Dans un communiqué rendu public sur la page Facebook du groupe, Renault Algérie se dit victime d’une campagne de dénigrement.  » Depuis quelques semaines, nous sommes victimes d’une campagne de dénigrement systématique de la qualité de nos produits, qui s’appuie le plus souvent sur des contrevérités et de la diffamation. ».

Le groupe assure que  » Partout à travers le monde le Groupe Renault est fortement engagé sur la qualité de ses produits et des services délivrés à ses clients, comme en témoignent les nombreuses distinctions reçues ainsi que les résultats des études clientèle. C’est vrai également en Algérie où les véhicules sortis de l’usine de Oued Tlelat répondent aux exigences des standards de production de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. », pouvait-on lire dans le communiqué.

Pour rappel, le Niger aurait refusé dernièrement l’achat de véhicules Renault Symbole fabriqués en Algérie pour  » non conformité du produit avec les normes internationales » 

Auteur
H. K

 




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L’Algérie selon Orwell *

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La 5e DIMENSION

L’Algérie selon Orwell *

Tout est parti d’un rêve…

C’était il y a longtemps, un jour qui rappelle étrangement ce beau jour du mois de juin.

Abdekka patientait. Il avait attendu ce moment depuis au moins deux ans. Toute la bassecour était là ou presque.

Au premier rang, Mahssouda Rogia qui, depuis sa première grossesse n’a pu retrouver sa jolie silhouette. Mais elle ne cessait de vagabonder ici et là. Elle voyageait dit-on plus vite qu’un pigeon.

– Moi je sais la démocratie, susurra-t-elle à Warda Lahnina, mais je ne veux plus courir les rues avec une banderole et des slogans. Trop fatiguée ; je brigue un fauteuil sinon un homme bien assis.

Warda Lahnina une énorme bête forte, bébête. On pouvait compter sur elle pour plein de besognes. Elle cultivait le don de fustiger l’argent roi. En baissant les yeux, elle mit sa main sur sa bouche :

– Ma chère camarade, fit-elle du bout des lèvres, la démocratie est un leurre, Larga vida al comunismo .

Il y avait aussi Noubla Tarrat, la chèvre blanche qui passait son temps à brouter. Elle sourit et caressa sa barbichette comme dans la chansonnette. Qui aurait dit qu’un jour elle serait Wazirat El Haf Wa Lkaf !

A côté, on voyait Hmida L’Ghoul, l’âne le plus vieux fait vibrer ses oreilles pour ne pas les entendre. Acariâtre et peu expansif. Connu pour une boutade dont il était si fier et qu’il ne cessait de rabâcher à chaque fois qu’on lui demandait son avis. « Dieu m’a donné une queue pour chasser les mouches. Il aurait mieux fait de supprimer les mouches et m’éviter cette langue queue. » Il se courba l’échine et se laissa dire sa boutade.

Personne n’avait rien compris, mais tous se mettaient à rire. Sidi Sghir qui d’habitude les faisait taire en les regardant du coin de l’œil n’était plus là. Chah !

C’est alors Abdekka qui le lorgna. « Bla Azrayin, je te ferai rire un jour, pas forcément par la bouche, pensa-t-il en caressant sa crinière. »

Hmida L’Ghoul était aussi l’ami et le complice de Mahssouda Rogia. Assise à ses côtés.

– Il n’y a pas de quoi rire, la situation est grave, dit Hmida, rassuré de ne pas croiser le regard de Sidi Sghir qui dormait cette nuit sur ses deux oreilles, en prenant son air intelligent et en voyant arriver les canetons : Zoubida Lamghatia, Alilou L’Patrone, Noura Chikha, Zitouna Lamaaria et d’autres… cherchant un endroit paisible où personne ne pourrait leur marcher dessus.

– Les écraser tu veux dire ! articula Hmida.

Tout le monde se tut d’un coup. Loubya Zerga la jument, la jolie follette brune, qui tirait le cabriolet de Sidi Sghir, arrivait en se déambulant dans les couloirs, et on entendait le craquement insupportable de ses talons. Tous la suivirent du regard jusqu’à ce qu’elle arrive. — C’est long ! cancanaient en chœur les cannetons, mais Abdekka les regarda de côté avec insistance puis fixa les molosses installés à droite, tout près du drapeau.

La Chatte Lalla Nwira cherchait la place chaude pour ronronner.

Mouhlouh Lawzir, le corbeau apprivoisé était le seul absent au discours, perché près de la porte de derrière. Il jouait au pendule en se voilant la face.

Le cheval de trait Abdekka Lamsalah toussailla pour aiguiser sa voix et entama son discours. Il était maintenant entouré de tous les animaux de la ferme.

— Mes chères sœurs, mes chers frères ! Quelqu’un parmi vous peut me dire pourquoi vivons-nous, à quoi servons-nous ? 

Hmida se leva voulant répondre comme si la question lui était posée, mais Rogia et Hnina le retinrent et il s’assit.

— Notre vie n’est que labeur et misère, continua Abdekka, notre vie est brève. On nous donne à peine de quoi subsister. Et dès qu’on est plus en mesure de labourer, de pondre, on nous égorge avec cruauté. On ne sait plus ce qu’est loisir et bonheur. Notre pays est-il donc si pauvre pour nous procurer une vie digne et décente ?

– Non ! Fertile est notre sol et le climat est propice à l’agriculture, répondit en chœur la bassecour.

– Notre ferme, dit Abdekka peut nourrir une douzaine de chevaux, une vingtaine de vaches, des centaines et des centaines si ce n’est des millions de moutons. Pourquoi alors végétons nous dans cet état pitoyable ?

Hmida tenta encore de répondre, même réaction, on le saisit par la queue et on l’obligea à s’assoir.

– Le produit de notre travail est volé par les « Ibads », tous responsables, nos seuls ennemis. Qu’on les supprime. C’est la racine du mal. Ils consomment sans produire. Ils ne donnent pas de lait, ils ne pondent pas d’œufs, ne poussent pas la charrue, ne chassent pas, alors qu’ils sont les suzerains de tous les animaux : ils gèrent nos tâches, nous donnent une maigre pitance, ils gardent tout le reste. On laboure le sol, on féconde. Notre lait, nos petits, nos œufs, tout vendu. Pour enrichir Sidi Sghir et sa cour.

Tous les maux de notre vie sont dus aux Ibads , les tyrans, débarrassons-nous d’eux. Nous serons libres et riches. N’écoutez pas ceux qui disent que les Hayamans et les Ibads ont les mêmes intérêts. Les Ibads ne connaissent d’intérêts que les leurs. Unissons-nous tous sans faille ! 

– Et les rats et les lapins sont ils nos amis, demanda Mouhlouh Lawzir.

– Evidemment, répondit Abdekka l’air déjà un peu hautain.

Puis il évoqua enfin et brièvement son rêve. Une berceuse que lui fredonnait sa mère et dont il se souvenait aujourd’hui plus que jamais.

Et les animaux avaient voté : « L’ennemi c’est les deux pattes, les quatre pattes et les volatiles sont nos amis. » Tous se mirent à chanter la berceuse entonnée par Abdekka :

Bêtes de Bladi

Prêtez l’oreille à l’esprit

L’âge de bronze est arrivé

Et l’activité trabendiste commença ce jour-là puis s’accentuait de nuit en nuit, pendant que Sidi Sghir dormait. On voyait bien que l’espoir renaissait. Jamais une bête à quatre pattes qu’on appelait « Hayawan » n’avait pensé voir ce soulèvement de son vivant. « Idji Nharkoum » disait-on mais on n’y croyait pas vraiment.

Hmida L’Ghoul dit Bouboule et Dekka Lamessalah dit Napolitain se mirent au travail. Bouboule était le cerveau et Napolitain le bâton. Ils appelèrent à leur rescousse Rogia qui vint en trémoussant le téléphone portable à l’oreille. Tous ces trois trabendistes notoires de la pensée ont inventé un concept appelé « Hiwaniya »

Les réunions clandestines étaient parfois loufoques :

– On aura encore du sucre après Sidi ?

– Qui va nous nourrir une fois que Sidi n’est plus là ?

– Doit-on apprendre à nous mettre debout ?

– Porter des Sarouals ?

C’est à ce moment que Blis L’Chitane, le chat noir au museau blanc, fit son apparition. Il sauta parmi la foule, dansait en tournant sur lui-même et en levant les bras vers le ciel :

– N’ayez crainte chère sœur ! Il y aura toujours du sucre pour tout le monde, répondit-il à Loubya Zerga, Une montagne inépuisable. C’est du pur sucre candi ; là-bas dans le ciel. Et tous suivirent son bras levé. Personne ne vit quelque chose et Chitane L’Blis d’ajouter :

– Mais vous êtes bêtes ou quoi, c’est derrière les gros nuages, frères. Ce sera vendredi tous les jours, et le sucre vous tombe à peine la bouche ouverte…

Même ceux qui haïssaient Chitane L’Blis se forçaient de croire à l’existence de cette montagne de Sucrcandi.

Aussi le discours de Napolitain, l’ânerie de Bouboule, le soutien de Rogia et les paroles de Chitane L’Blis auraient eu leur effet. Sidi Sghir fut chassé le lendemain à coup de sabot, de griffes, sous les paroles de la chansonnette des bois :

Bêtes de Bladi

Prêtez l’oreille à l’esprit

L’âge de bronze est arrivé

Les commandements furent affichés partout.

Pas un hayawan qui obéit à un être à deux pattes et tous les haymans sont égaux

Et c’est seulement lorsque le lait disparaissait en barils entiers qu’on commençait à se poser sérieusement des questions. Le cerveau qui passait son temps à réfléchir et à planifier, le bâton qui ne cessait de taper sur tout ce qui bouge, et la girouette qui courait le pays et la planète, tous sentaient qu’ils avaient naturellement besoin de plus de lait que les autres, alors ils l’ont mis de côté. Non, non, ils ne l’ont pas volé, ils l’ont entassé dans des caisses bien à l’abri, et ils en consommaient à vomir. Vaut mieux trois qui dévorent que mille. La réserve restera pleine. Et mille esclaves qui travaillent c’est mieux que trois. Mais on promettait un peu de loisir, une plus grande ration… À voir !

On hissait le drapeau. Le nouveau. Le vert est resté en profusion, il dit combien est verte la prairie pour tous. On diminua la part du blanc, c’est la couleur des pigeons. Quant au reste, on supprima tout et on le remplaça par une couronne. « Ce que Sidi Sghir n’a pas osé, nous le ferons, s’en réjouissait Hmida. La nouvelle démocratie a tout à gagner en s’appuyant sur la royauté. »

Et l’histoire recommença.

Hmida rappela Lamaaryaa à l’ordre, fit de Lamghatya une déesse, idolâtrait Chitane L’Blis et faisait l’apologie de la montagne Sucrcandi.

Un an a suffi à rendre la république à son sens le plus Hayamani.

– Tout naturellement nous détestons le lait et vous le savez tous, proclamait un jour Napolitain, mais il est indispensable pour « notre » santé mentale. Nous sommes tous les trois, en désignant Hmida et Rogia, des penseurs. Nous sommes là pour veiller sur vous. Et seulement pour cette raison que nous buvons tout le lait et pour cela vous avez intérêt à cravacher dur pour en fabriquer. Vous les vaches vous avez entendu ? Oui, Oui, meuglaient les vaches. Oui, oui, gloussaient aussi les poules sans que personne ne leur demanda leurs avis.  Sinon vous savez ce qui vous attend, Sidi Sghir reviendra, et pas besoin de vous expliquer le reste. Sur ce tous se turent, pas seulement de peur que Sidi revienne.

Zoubida Lamghatia, Alilou L’Patrone, Noura Chikha, Zitouna Lamaaria, tous se mirent à la tâche, jusqu’à épuisement. Et pour célébrer cet évènement historique dans la vie des Hayamans, Nopolitain les informa qu’une stèle nommée « Tahanant Rih Wa Lahwa » serait montée au lieudit « Tbahdila ».

Sauf que Bouboule n’était pas d’accord avec le projet de la stèle. Rogia se murait dans son silence, elle attendait évidemment de savoir qui serait le vainqueur. Elle ne voulait froisser personne, alors on demanda L’Vot. Les slogans fusaient. « Votez pour Napolitain et vos mangeoires seront pleins », « Votez pour Bouboule et la vie sera coule. »

Comme Rogia fut approchée par Napolitain, elle se pencha vers le oui, alors Bouboule se retrouva seul et pour l’écarter on l’enferma quelques temps avant de lui faciliter l’évasion.

Sorti de cette mésaventure, Napolitain prit des décisions anti-Hayawani. Il ne prononçait plus ses discours dans le parterre des Hayamans, et il s’entoura de sept autres molosses ramassés pas Rogia.

On assassina à bras le corps. Plusieurs pigeons qui portaient les missives, des moutons accusés d’avoir eu des contacts avec les Ibads, un chien qui a failli arracher un bras à Rogia, des chevaux qui courraient follement et librement dans la prairie… On en a fait un massacre, alors les gueules se turent.

Et comme Napolitain était de la race des chevaux, il s’entoura de chevaux et ordonna à ce que tous les chevaux sans exception dorment dans un lit et se couvrent de draps chaque nuit. De plus, ils n’ont plus l’obligation de travailler. Le tout farniente !

Quand le lait vint à manquer, on préleva sur les autres aliments et on diminua la ration de tous. Tahanat Rih Wa Lahwa a été soufflée par le vent et il fallait tout recommencer. Comment se pourrait-il ? Celle qui était supposée tourner grâce au vent soit détruite par ce même vent ! On le dit en silence mais personne ne rit cette fois. Napolitain déclara solennellement qu’il était dorénavant interdit de rire. Pas de loisir, pas de rire… C’est là aussi que Chitane L’Blis vint trainer le reste de la troupe pour observer le spectacle. Quand les nuages formaient un dessin qui le convenait, il partait tous les chercher. Il leur traduisait la forme des nuages en usant de mots mystiques dans une langue qui a vieilli. « Le blanc c’est le sucre, le miel est au sommet, seuls ceux qui arrivent à gravir la montagne peuvent espérer le miel et les autres le fiel. » Même L’Ghoul aurait eu envie de rire s’il était encore parmi eux.

Tous les maux de cette peuplade furent attribués maintenant à Bouboule. Il aurait cassé Tahana Rih Wa Lahwa, monté contre eux les pigeons, et se serait associé aux Ibads.

On oublia pour toujours Sidi Sghir, et on ne jurait que par Napolitain. Grace à Fakha-Matou Sidi Napolitain j’ai pondu six œufs d’un coup, caquetaient une poule l’air enflammée. Ma traite a doublé de volume et mon lait est d’une qualité excellente, accentua la vache aux taches de rousseur.

On changea l’hymne des Hayamans en sérénade composée expressément en l’honneur de Fakha-Matou Sidi Napolitain.

Napolitain conclut des accords secrets pour vendre tout le bien des Hayawans composé principalement du chargement de bois pour s’acheter son lait et son confort. Il se fit livrer un carrosse équipé d’un centre d’urgence d’une modernité déroutante, plus luxueux encore que celui de Sidi Sghir. Les poules, les vaches, les moutons, tous picoraient ou broutaient le peu qui poussait dans les champs devenus arides, et se soignait aux herbes sauvages.  

Quand les Hayawans entamaient un quelconque questionnement grâce aux pigeons qui continuaient de voler en jetant des bouts de papiers pour les informer, Napolitain invoqua souvent leur mémoire défaillante.

Tahanat Ri Wa Lahwa fut malgré tout reconstruite et achevée. Napolitain vint accompagné de ses molosses et son coq perfide pour l’inaugurer.

Chitane L’Blis fit son apparition, toujours le même discours :

– C’est là-bas, piailla-t-il, au pays de Sucrcandi, que nous pauvres Hayawans reposeront pour toujours de nos peines.

Il faut dire que leurs vies n’étaient pas des plus heureuses ; Labeur labeur et famine famine. Bien que Napolitain ne crût pas aux promesses sucrées de Chitan L’Blis, il l’autorisa à rôder et prêcher son message. Il voyait bien que les Hayawans, à défaut d’autres fables d’esprit, se délectaient de ces causeries mielleuses pleines de faux espoirs.

Quelques années ont effacé tous les souvenirs dans la tête des Hayawans. Napolitain ordonna aux pigeons de cesser de marauder, fit tirer certains récalcitrants et mit les autres dans des cages. Les nouveaux nés ne savaient presque rien de la révolte si ce n’était le drapeau et l’hymne. Napolitain cependant garda un secret pendant plusieurs jours. On le voyait rarement et on soupçonnait quelque événement qui se tramait dans l’obscurité, puis un jour tout se dévoila.

On voyait sortir du bois Rogia et Hnina qui tentaient tant bien que mal de déambuler en marchant sur les pattes de derrière. Puis suivirent d’autres, Lamaarya, Lamghatya, Chitan L’Blis, Loubya Zerga, Noubla Tarrat, tous devant Napolitain qui, un fouet à la patte, cravachait celui qui tombait ou trébuchait.  

Il annonça, à la fin du parcours, le début du nouveau règne. Tous les commandements étaient abolis et remplacés par un seul :

« Tous les hayawans sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres »

On apercevait depuis les Hayawans qui se mêlaient nettement aux Ibads ; ils s’étaient réconciliés. Et on trinquait et on prévoyait des projets d’avenir.

Il subsiste pourtant aujourd’hui des altercations violentes et souvent secrètes, mais de là à distinguer véritablement qui sont les Hayawans des Ibads … !

Quant à la fin de l’histoire, je vous la raconte en mille morceaux car il y a eu des Sidis depuis ce fameux mois de juin. Sidi Twil fut empoisonné par un champignon non comestible lors d’une sortie pédestre. Sidi Sghir a subi à son tour une tentative d’empoisonnement de la part de son jumeau. Il resta cloué longtemps sur un fauteuil troublant. Bouboule et d’autres étaient revenus sans trop de remous pour mourir dans la ferme. Le reste, Ibads et Hayamans, vit encore à la ferme sans se douter qu’une grande famine les guette…

Pendant ce temps, un autre Sidi se prépare au trône.

A. H.

* Inspiré par Animal Farm de George Orwell

Auteur
Ahcène Hédir

 




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Raffinerie d’Augusta : Sonatrach bavasse sans convaincre !

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POLEMIQUE

Raffinerie d’Augusta : Sonatrach bavasse sans convaincre !

Tout porte à croire que PDG, cadres et réseaux de divers satellites du mastodonte cherchent à « halaliser » l’achat de la raffinerie italienne d’ExxonMobil, considéré comme moralement « haram » ne serait-ce que par les déboires causés à Sonatrach par les entreprises italiennes dans les affaires de corruption. 

Maintenant elle se dirige droit vers le siège de la mafia en Sicile pour donner un chèque à blanc à ExxonMobil afin de gérer  les syndicats mafieux en son nom. Plus grave, aucun argument économique crédible comme les éléments probants de l’équation de rentabilité : prix réel d’acquisition, cash flow espéré sur la durée de 12 ans d’exploitation, le taux de rentabilité interne arrêté par l’entreprise, la possibilité d’un marché local opportun pour les produits ainsi transformés, le moyen de transport pour acheminer le brut jusqu’en Italie etc. Tous, dans leur intervention passent du coq à l’âne.

Ainsi, on apprend parmi les motivations que le code des douanes est compliqué pour Sonatrach comme s’il s’agissait d’une entreprise privée. Hier cette motivation visait un gain sur les 2 milliards qu’on dépense chaque année pour l’importation des carburants pour la consommation locale. Maintenant on justifie 400 000 tonnes de baisse des exportations par leur envoi en Italie pour être rapatriés en carburant.

En prenant un taux conversion habituellement pratiqué dans les raffineries italiennes arrondi à 45% pour l’essence et 22% pour le gasoil on obtiendra à peine 180 000 tonnes d’essence et 88 000 tonnes de gasoil.

Or, la consommation mensuelle de gasoil est estimée en moyenne, fluctuation saisonnière exclue, à 1 million de tonnes et celle de l’essence 400 000 tonnes, si l’on se réfère aux chiffres avancés par l’Autorité de Régulation des hydrocarbures (ARH) dans bilan 2016 et la déclaration du ministre de l’Energie qui situe la croissance annuelle d’environ 7%. On est en droit de se demander en quoi cette aventure va soulager la consommation nationale en carburant ?

La complexité du code des douanes et la croissance de la consommation des carburants semblent un prétexte pour justifier d’ores et déjà cette arnaque.

En effet, ce  n’est pas un problème de Sonatrach mais celui de l’Etat qui est en mesure de déroger la Sonatrach des procédures difficiles et réguler la consommation par ramener progressivement les prix du gasoil à celui de l’essence pour limiter le gaspillage. Il faut préciser que l’industrie est le plus gros consommateur de ce produit. Ces deux mesures réduiraient la consommation et on aura limité les importations au lieu de se jeter tête baissée dans la gueule du loup. Ensuite qu’est-ce que c’est que cette histoire du PDG qui déclare l’Algérie « scrutée » par tout le monde pour des raisons entre autres politiques, son site géographique très complexifié par la situation sécuritaire de ses voisins, chaque information donnée est étudiée, évaluée et a un impact direct sur l’Algérie. Maintenant Sonatrach fait de la politique à la place des instances politiques et militaires.

En quoi l’achat de cette raffinerie contribuerait « au processus pour redorer l’image de l’Algérie » ? 

N’a-t-il pas déclaré lui-même qu’il s’agit d’un « business » alors limitons-nous aux chiffres car même ceux donnés par les différents cadres qui se sont défilés pour convaincre le bien fondé de cet acquisition ne sont pas encourageants. C’est tout à fait normal que les produits raffinés dans un pays européen reviennent  plus chers que le brut même si son prix ne varie pas à cause de la marge du raffinage et les différentes taxes qui représentent plus de 60%. Il n’y a absolument rien d’étonnant à cela. Le propriétaire de la raffinerie lui-même déclare sa date de naissance en 1949 dans tous les médias italiens, mais les cadres de Sonatrach la rajeunissent de 33 ans.

Il faut souligner par ailleurs que  lorsqu’il faut dépenser l’argent public, il n’y a ni confiance, ni capitaine d’industrie et encore moins un placement intelligent. Ce sont là des slogans vides qui ravivent de vieux et mauvais souvenirs aux Algériens : Affaire Khalifa, Tonic, Sim et bien d’autres.

L’audace managériale, c’est dans les investissements privés qui misent comme ils veulent. L’argent du public nécessite de la prudence et des calculs précis. Il se trouve justement que ni le coût de cet investissement, ni le cash flow généré ne peuvent garantir une rentabilité dans cet échéancier de 12 ans d’exploitation autant revenir à la raison et trouver une solution algéro-algérienne.                               

Auteur
Rabah Reghis

 




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Condamné à dix ans de prison, le blogueur Merzoug Touati fait appel

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Droit de l’homme en Algérie

Condamné à dix ans de prison, le blogueur Merzoug Touati fait appel

Le blogueur Merzoug Touati, condamné jeudi par le Tribunal de Bejaia, à 10 ans de prison ferme pour intelligence avec une puissance étrangère après avoir publié un entretien avec un diplomate israélien, a fait appel du verdict, a annoncé dimanche à l’AFP l’un de ses avocats.

Merzoug Touati, 30 ans, incarcéré depuis son arrestation en janvier 2017, a fait appel dès vendredi et est “optimiste”, a déclaré Me Boubakeur Esseddik Hamaïli qui avait plaidé l’acquittement.

“J’ai vu mon client, il se porte bien et a un moral d’acier. Il clame son innocence car il n’a fait qu’utiliser ses droits garantis par la Constitution”, a ajouté l’avocat.

Le tribunal criminel de Béjaïa a reconnu Merzoug Touati coupable d’avoir entretenu “avec les agents d’une puissance étrangère des intelligences de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique de l’Algérie”, crime passible de 20 ans de prison.

Il lui était reproché ses contacts avec un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, avec lequel M. Touati avait publié un entretien par vidéoconférence sur son blog.

  Lire aussi : Condamnation de Merzoug Touati: «choquante» et «injustifiée», selon Amnesty et RSF

Le tribunal l’a également reconnu coupable du délit de “provocation à un attroupement non armé” pour avoir posté un appel à manifester sur Facebook, mais a écarté deux accusations relatives à l’atteinte à la sûreté de l’État, dont celle d’incitation “à s’armer contre l’autorité de l’État”, crime passible de la peine de mort, selon Me Hamaïli.

Le Parquet avait requis la prison à perpétuité contre le blogueur.

L’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a estimé “injustifiée” la peine prononcée contre le blogueur, tandis qu’Amnesty international a dénoncé une peine “choquante”.

Me Hamaïli n’a pas précisé à quelle date aurait lieu le procès en appel, mais n’a pas exclu qu’il se déroule à une date assez proche.

Auteur
AFP

 




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Sionisme colonialiste israélien et harkis « intellectuels »

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Contre l’idéologie harkie, pour la culture libre et solidaire (10)

Sionisme colonialiste israélien et harkis « intellectuels »

Pascal Boniface. 

À présent, examinons en particulier les intellectuels harkis algériens ou d’origine en ce qui concerne en particulier le sionisme colonialiste israélien. Pour éviter tout malentendu, définissons ces deux termes : ils se manifestent dans l’idéologie et l’action niant ou visant à nier tout droit du peuple palestinien au territoire qui lui a été reconnu par les résolutions de l’O.N.U.

Concernant les intellectuels harkis, le cas le plus médiatisé est celui de l’écrivain Boualem Sansal. Voici les constatations empiriques : il a écrit le roman « Le village de l’Allemand » (1) ; il s’est rendu en Israël pour un « colloque » sur la « paix » ; il vient de signer un appel « Contre le nouvel antisémitisme ». Tous ces actes semblent, à première vue, relever de la « culture » dans son sens noble, et des « bonnes » intentions du romancier dans le domaine des conflits sociaux.

À propos du roman, la question et la réponse ont déjà été fournies dans une partie précédente : une telle œuvre aurait-elle pu être promue, médiatisée et recevoir le prix Goncourt si elle n’avait pas mis ensemble le nazisme et l’Islam du « héros », d’où il devient facile d’amalgamer pour obtenir nazisme = Islam ?… Ce qui suggère, par la suite, Islam = antisémitisme, entendu, de manière unilatérale, comme signifiant atteinte aux droits humains uniquement des Juifs, confondus avec les Israéliens ? Or, tous les Juifs, en Israël comme dans le monde, ne se reconnaissent nullement dans la pratique coloniale et d’apartheid envers les Palestiniens.

À propos de médiatisation, signalons une première contre-épreuve. Un auteur, Pascal Boniface, a écrit un essai prouvant la fausseté de l’assertion suivante : critique des actions de gouvernants israéliens = antisémitisme. Voici les mésaventures de publication de son essai « Les intellectuels faussaires : le triomphe médiatique des experts en mensonge », dont le premier visé était Bernard Henri-Levi, défini comme « Le seigneur et maître des faussaires » :  

« M. Boniface a fait face à 14 refus d’éditeurs avant que son manuscrit ne trouve preneur auprès des éditions Jean-Claude Gawsewitch. « Certains étant des éditeurs universitaires le trouvaient trop polémique, d’autres estimaient que je mettais en cause certains de leurs auteurs. Mais il y eut également le cas fréquent d’éditeurs me disant qu’ils avaient apprécié le livre (…) mais qu’ils ne pouvaient pas prendre le risque de le publier car ils ne voulaient pas se fâcher avec des gens puissants dans le milieu de l’édition et des médias », explique l’auteur. L’autocensure a très bien fonctionné. » (2)

Deuxième contre-épreuve : le genre d’accueil en Israël. Alors Que Boualem Sansal fut reçu avec tous les égards, voici ce qui arriva à Pascal Boniface :

« J’ai été pris à partie par une demi-douzaine d’individus franco-israéliens apparemment – ils parlaient très bien notre langue – qui m’ont insulté de façon très vive », a déclaré l’auteur d’Antisémite.

« Ils ont mis en avant mes liens avec les Arabes. Il y avait beaucoup de racisme anti-arabe dans leurs propos, dans leurs insultes », poursuit-il. « Ils m’ont bousculé, ils m’ont craché dessus, ils ont voulu m’entraîner en dehors de l’aéroport pour me crever les yeux selon leurs propos », a poursuivi le chercheur. « Ils ne l’ont pas fait parce que j’ai un peu résisté et au bout de quelques minutes, la police est intervenue pour me mettre à l’abri ».

Pascal Boniface souligna que la police « ne les a pas interpellés, mais au moins elle a évité que ça ne dégénère plus que cela. »

« Ces personnes qui m’ont pris vivement à partie pensent que je suis antisémite parce qu’il m’arrive de critiquer le gouvernement israélien. Il y a donc une confusion qui est gravissime entre la critique d’un gouvernement et la haine d’un peuple. » (3)

Ajoutons que Pascal Boniface est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment « Est-il permis de critiquer Israël ? ». Il y dénonce l’amalgame entre la critique des actes de gouvernements israéliens et l’antisémitisme, entendu comme haine des Juifs.  Le tort de Boniface est de n’avoir pas été, comme Sansal, invité par les autorités gouvernementales israéliennes, pour parler de « culture », mais pour faire des conférences sur le problème palestinien, sur invitation du consulat français à Jérusalem.

Des intellectuels ont dénoncé le comportement agressif des sionistes contre Pascal Boniface. Mais Boualem Sansal a-t-il dit quelque chose à ce propos ?… Pourtant, en 2016, il déclara : « Ce qui est triste, c’est de voir des intellectuels jouer à la police de la pensée et s’en prendre à leurs confrères. C’est triste de les voir se faire les avocats gracieux d’un pouvoir qui les opprime,   eux aussi, même s’ils ne le voient pas. (…)

« Ceci dit, un intellectuel qui écrit des platitudes qui ne dérangent rien ni personne n’est pas un intellectuel. Je revendique le droit et la liberté de traiter de sujets qui m’intéressent, même s’ils   fâchent le grand nombre et enragent la police de la pensée. » (4)

Alors ?… Deux pieds deux mesures, monsieur Sansal ?… Quant à « se faire les avocats gracieux d’un pouvoir qui les opprime », que dire de se faire l’avocat gracieux (mais bien promu et invité !) d’un pouvoir colonialiste israélien qui a réduit le peuple palestinien à une situation d’apartheid sud-africain ?

Pourtant, non pas une romancière, mais une simple actrice, vient de démontrer qu’une personne juive conserve le sens de l’équité humaine. On lit :

« La “Genesis Prize Foundation”, organisation qui décerne annuellement ce qu’Israël présente comme le “Prix Nobel juif”, a annoncé qu’elle annulait la cérémonie remise des prix 2018 après que l’actrice israélo-étatsunienne oscarisée Natalie Portman l’eut informé que “les événements récents en Israël lui ont été extrêmement pénibles et qu’elle ne se sent pas à l’aise pour participer à des événements publics en Israël”. » (5)

En cherchant bien sur internet, on apprend, également, ceci : « AlgérieTouteHeure: Compte tenu des derniers événements, je voulais savoir votre position sur cette action menée par Sarkozy, Valls, BHL et Boualem Sansal, appelée « Appel contre le nouvel antisémitisme » ?

Jacob Cohen : D’abord, on a laissé l’initiative à Philippe Val, un non-juif, un fidèle de BHL. Un contempteur de l’islam et des musulmans. C’est lui qui a diffusé les caricatures de Mahomet dans Charlie-Hebdo et qui avait licencié Siné, le dessinateur historique de Charlie pour une plaisanterie sur le fils de Sarkozy qui s’était converti au judaïsme après son mariage avec l’héritière DARTY. Dans la liste, les sionistes sont en retrait et à l’affût. Il y a aussi les intellectuels gaulois proches des identitaires et que le mot « islam » révulse. Puis tous ces artistes qui font partie du même monde et incapables de comprendre la manipulation. Et enfin l’arabe de service, l’écrivain algérien Boualem Sansal, qui a visité Al-Qods récemment pour parler de « paix » avec  l’occupant sioniste. Ce manifeste suit un autre publié il y a quelques semaines et qui apparemment n’a pas atteint les objectifs souhaités. » (6)

Ceci dit, la démarche sioniste envers Boualemn Sansal, et le comportement harki de ce dernier, a de singulières ressemblances avec un « illustre prédécesseur », celui-ci d’origine libanaise. Comme quoi l’histoire enseigne, quand on sait en découvrir les faits, simplement sur internet. Voici le parcours de ce prédécesseur :

« Sympathisant de la gauche libanaise du temps où il était journaliste au quotidien arabophone An Nahar, l’écrivain franco-libanais basculera dans le camp des milices chrétiennes à l’élection de Bachir Gemayel à la Présidence de la République, en 1982, où il s’était vu proposé un rôle de conseiller du chef milicien au sein d’une task force constituée autour de Michel Abou Jaoudé, à l’époque éditorialiste du journal An Nahar.

« Ce membre de l’Académie française depuis 2011 suscitera les réserves des forces progressistes libanaises lors de son ralliement au clan phalangiste, matérialisée par sa présence aux négociations israélo-libanaises.

« Pour atténuer les critiques, ses sympathisants avaient expliqué qu’Amine Maalouf avait été «convoqué» par le président phalangiste, alors que l’écrivain s’est porté volontaire pour servir l’éphémère président du Liban. Il suscitera une nouvelle polémique, 23 ans plus tard, à la suite de son interview à la chaîne israélienne I24, le 2 juin 2016.

« Le quotidien libanais Al-Akhbar a lancé la controverse avec un éditorial qu’il n’a pas hésité à titrer «Léon L’Israélien», parodiant le titre du roman de Maalouf, « Léon l’Africain ». « N’a-t-il pas été gêné par cette reconnaissance symbolique d’Israël ? », interroge l’éditorial virulent. L’auteur, « né au Liban, qui a grandi en Égypte et qui a été formé en France, est-il désormais si éloigné de son pays, de son peuple et de ses ancêtres, qu’il ne partage pas leurs sentiments et ni la même idée de ce qui est bon pour leur pays ? », questionne encore l’article qui a mis le feu aux poudres.

« Le quotidien As-Safir a exécuté, lui, sa cible d’un titre laconique mais cruel : «La trahison d’un intellectuel» (7).

Quant à la « performance » du même personnage à la télévision israélienne, on lit :

« Le troisième égarement de l’auteur de Léon l’Africain est, sans doute le plus consternant encore parce qu’il cède autant aux facilités de l’arrivisme le plus caricatural qu’à celles d’une trahison politique affichée. Al-Akhbar encore : « Amin Maalouf sacrifie ainsi son image d’écrivain aimé des Arabes qui étaient fiers de lui, le lisant avec plaisir et passion. Certains rêvent que les créateurs soient ainsi obligés de passer par la case Israël et recevoir l’onction de Bernard-Henri Lévy pour exister… Mais, c’est Amin Maalouf ! Que fait-il là devant cette caméra-là, comme un élève poli et docile subissant l’interrogatoire d’une speakerine israélienne ? Dans quel but ? » Boudiné dans son costume d’académicien trop serré, Maalouf n’a certainement plus de soucis de fin de mois, mais il doit faire acte d’une allégeance – immortelle elle-aussi – à ses pairs tels Jean d’Ormesson ou Marc Lambron, ainsi qu’à ceux des éditions Grasset, très pro-israéliennes, elles-aussi.

« S’est-il seulement demandé de quoi Israël-24 est le nom ? Lancée par un ancien rond de cuir de cabinet ministériel – Franck Melloul – parti de France-24 (avec les recettes de cuisine de ce média de l’audiovisuel public extérieur), Israël-24 est une chaîne de télévision spécialisée dans la communication complaisante de l’Etat d’Israël, du Likoud, de la colonisation, de l’occupation et de la répression quotidienne des territoires palestiniens occupés. Financée par le milliardaire franco-israélien Patrick Drahi (14 milliards selon Forbes) – qui a racheté SFR, L’Express et L’Expansion, entre autres -, Israël-24 s’est dernièrement illustrée par une série de licenciements abusifs pas très glorieux… » (8)

Si l’on croit que la méthode d’enrôlement de harkis intellectuels et de promotion de leurs livres est nouvelle, c’est qu’on ignore l’histoire. Voici la méthode existante durant la « guerre froide » sur le front « culturel » :

« Selon le rapport, l’une des pratiques préférées de la CIA consiste à faire publier des articles et essais biaisés dans des médias étrangers, d’où une fois traduits en anglais, ils reviennent aux USA. Les livres suivent le même parcours. La CIA fait publier des livres à l’étranger, puis en commande des critiques élogieuses à des agents-maison implantés dans la presse des USA, préférentiellement dans des publications prestigieuses comme le New York Times. De là, le livre en question entre dans les circuits de promotion littéraire américains, notamment universitaires, d’où il repart en Europe auréolé d’une gloire littéraire entièrement factice. Le sénateur Church écrit, « par exemple, la CIA fait éditer des livres pour des raisons opérationnelles, sans tenir compte de leur viabilité commerciale. Plus de mille livres ont été publiés, financés ou parrainés par la CIA jusqu’en 1967. »

« En résumé, une fois traduits en anglais, tous ces livres reviennent dans les librairies, bibliothèques, articles de presse et cercles universitaires américains, où ils sont lus, critiqués et débattus par des gens (journalistes, professeurs, élèves, groupes de lectures, conférenciers, critiques littéraires) qui, dans leur vaste majorité, n’ont pas conscience de leur caractère de propagande. » (9)

Concernant le rôle des « journalistes » dans cette propagande, on lit dans le même texte : « 400 journalistes américains ont effectivement secrètement travaillé pour la CIA au cours des vingt-cinq années précédentes : « Quelques-uns de ces journalistes étaient des lauréats du prix Pulitzer (…) »

Quant au prix Goncourt, reçu par Sansal pour son « Village de l’Allemand », Amine Maalouf a, comme on vient de le lire, obtenu mieux : l’Académie française !…  À ce propos, laissons encore la parole à Richard Labévière :

« Pauvre Richelieu ! Aurait-il pu imaginer que son Académie soit à ce point submergée par le déshonneur, l’orwellisation de la pensée et de la morale. Alors que l’Académie française lui ouvrait ses portes, Georges Bernanos – le défenseur des Républicains espagnols qui s’opposera à Vichy et au fascisme – répondait : « quand je n’aurai plus qu’une paire de fesses pour penser, j’irai l’asseoir à l’Académie… » N’est pas Bernanos qui veut ! Mais pourquoi cette prestation lamentable de l’auteur des Croisades vues par les Arabes est-elle grave à ce point de déclencher une telle réaction ? Trois séries de raisons doivent être – ici – rappelées pour saluer la vigilance mémorielle et politique des Libanais qui ont été scandalisés par l’interview d’Amin Maalouf. » (10)

Faut-il écrire davantage pour montrer comment les dominateurs-exploiteurs savent toujours  trouver à leur service des harkis « intellectuels » ? Comme les vulgaires harkis du passé (agha, bachaghas, caïds, etc.), ces harkis intellectuels savent se draper dans l’ « honneur » (de leurs maîtres oppresseurs), présenter sur leurs poitrines gonflées les « médailles » concédées par ces derniers, recueillir les miettes qui leur sont jetées en pâture. Comme si cela ne suffit pas, exactement comme les vulgaires harkis du passé mentionnés, ces harkis « intellectuels » ont l’imposture tartuffienne de faire des leçons d’ « humanisme », préparé dans la marmite infâme des « prêcheurs » du « choc des civilisations », pour cacher l’ignoble agression impérialo-sioniste contre les peuples en lutte pour leur liberté, leur dignité et leur solidarité.

Boualem Sansal, en signant l’appel « contre le nouvel antisémitisme » a-t-il lu ce témoignage de Shraga Elam, journaliste israélien ?

« (…) je suis profondément convaincu que la raison principale pour la croissance de la judéophobie est fondamentalement à rechercher dans la politique criminelle qu’Israël conduit aux dommages des Palestiniens, comme dans le comportement déplorable des groupes de pression pro-Israël. (…)

Nous pouvons constater que tous les Juifs, sans considération de leurs positions individuelles, furent retenus responsables des atrocités commises par Israël. Cela n’était pas seulement le résultat de préjugés anti-israéliens, mais aussi de la prétention, erronée, d’Israël, de représenter tous les Juifs et d’être l’État DES Juifs. L’appui diffus et ostentatoire que beaucoup de Juifs du monde entier offrent à Israël, ne peut que renforcer l’impression que tous les Juifs sont au côté d’Israël. » (11)

Quant aux profils des « personnalités » avec lesquels Boualem Sansal s’est associé, voici des rappels :

« Vous avez dit antiracistes?

Qui sont ces éminents antiracistes qui nous viennent en aide ? Il y a Manuel Valls, qui  expliquait en septembre 2013 que « les Roms ont vocation à retourner en Roumanie ou en Bulgarie». Il y a Nicolas Sarkozy qui a passé son quinquennat à pourchasser les sans-papiers et dont un ministre déclarait à propos des Arabes : « Quand il y en a un,  ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça peut poser des problèmes». Il y a Laurent Wauquiez qui fait du copier-coller de Marine Le Pen sur l’immigration. Il y a Alain Finkielkraut qui déclarait sur l’équipe de France de football : « Elle n’est pas black-blanc-beur, elle est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l’Europe » (12).

Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es, n’est-ce pas monsieur Boualem Sansal ? À chacun donc sa « liberté » de choisir ses « intérêts » et sa « solidarité ». Heureusement qu’existent d’autres, y compris des Juifs du monde et des Israéliens, dont la seule « gloire » est de contribuer à ce que tous les peuples de la terre sans exception, c’est-à-dire l’humanité dans son ensemble, au-delà des croyances religieuses ou « ethniques », se libère de manière solidaire de toute forme d’exploitation, domination et aliénation, pour former une communauté humaine digne de ce nom. À suivre.

K. N.,

Email : kad-n@email.com

Notes

(1) Une analyse en a été faite dans une partie précédente. Un portrait général du personnage se trouve ici : https://www.algeriepatriotique.com/2018/04/27/contribution-pr-abdellali-merdaci-bachagha-boualem-lantisemitisme/

(2) https://www.saphirnews.com/Les-intellectuels-faussaires-mitrailles-par-Pascal-Boniface_a12749.html

(3) https://fr.timesofisrael.com/pascal-boniface-agresse-a-son-arrivee-a-ben-gurion/

(4) Propos recueillis par Chahredine Berriah, in http://www.elwatan.com//culture/c

esttristequedesintellectuelsjouentalapolicedelapensee31032016317794_113.php

(5) http://www.pourlapalestine.be/lactrice-natalie-portman-illustre-le-divorce-croissant-des-juifs-etatsuniens-avec-israel-en-refusant-de-recevoir-le-prix-genesis/

(6) http://algerietouteheure.com/jacob-cohen-a-algerietouteheure-le-manifeste-vise-la-diabolisation-des-musulmans/

(7) René Naba, https://reseauinternational.net/liban-le-17-mai-1983-a-day-of-infamy-un-jour-dinfamie-yom-al-aar-ya-lil-aar/

(8) Richard Labévière, journal Afrique-Asie.fr, 14 juin, 2016,

http://www.afrique-asie.fr/humeurs-l-affaire-amin-maalouf-israel-24-enflamme-le-liban/

(9) Voir Corinne Autey-Roussel, « Déclassifié : Opération Mockingbird, la guerre froide culturelle de la CIA », https://www.mondialisation.ca/declassifie-operation-mockingbird-la-guerre-froide-culturelle-de-la-cia/5598263

(10) Voir note 8.

(11) Résident à Zurich/Suisse. Extraits du texte du rapport au Camp Antimpérialiste de Assisi (Italie), le 2 août  2004. Du site kelebekler.com, visité en 2007. Majuscules de l’auteur.

(12) Extrait du communiqué de l’Union Juive Française pour la Paix,  http://www.ujfp.org/IMG/pdf/com_ujfp_le_manifeste_de_la_haine_islamophobe_le_24-04-2018.pdf

 

Auteur
Kaddour Naïmi

 




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Avant-première du nouveau film d’Abderrazak Larbi Cherif

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JSK, l’épopée…

Avant-première du nouveau film d’Abderrazak Larbi Cherif

 Il y a un demi-siècle, à l’issue de la saison de nationale 2(1968-1969),la Jeunesse Sportive de Kabylie rejoignait en division 1 les cadors du football algérien. Cet événement a dû certainement embêter le Conseil de la révolution qui dirigeait, alors, le pays sous la houlette du tout puissant Boumediene.

Pensez donc : une équipe kabyle dans l’élite du sport roi! Les clameurs ont vite fait de monter dans les gradins des stades nationaux.

Dès la fin de la saison 72-73, la JSK étrenne son premier championnat national. Dès lors les titres algériens et continentaux vont s’enfiler.

L’épopée de cette équipe, absolument pas comme les autres, devenue envers et contre tout, le symbole du combat identitaire, est revisitée par un film densément documenté dont l’avant-première a eu lieu jeudi 24 mai à Montreuil dans le local de l’association « Taferka ». Cela ne s’invente pas ! La JSK, comme cette association, est un patrimoine partagé par un peuple de passionnés par le foot et la liberté. Les libertés.

Abderrazak Larbi Cherif, réalisateur et producteur de ce film de 90 mn abondamment archivé, a reçu à cette occasion une poignée de confrères dont il a souhaité recueillir les avis avant le bouclage final.

C’est Abdelkaim Djââd, un immense journaliste, mon mentor aujourd’hui décédé, qui me disait « un reporter qui ne fait pas lire son papier à une dizaine d’amis avant publication, est un mauvais journaliste ».

Larbi Cherif a donc tenu, avant d’apporter la touche finale à son œuvre, à recevoir les critiques de quelques professionnels de la presse et amis de la JSK.

Le film est une explosion de couleurs et de mots.

Rabah Madjer et Ali Bencheikh sont particulièrement émouvants dans leurs propos.

Ali Fergani, Mahieeddine Khalef, Belahcène, Iboud… Les noms s’égrainent, les hommages pleuvent. Aït Menguellet, le maire et le poète sont à l écran et ils disent bien la fièvre pandémique que le club a sonné dans le cœur des Kabyles, mais pas que. Les nombreux titres africains remportés par la JSK ont semé du jasmin dans le cœur de tous les Algériens. 

« JSK, l épopée », intitulé provisoire du film de Abderrazak Larbi Cherif rend bien la jouissive folie qui a irradié sur les stades et les villes du pays.

Matoub est bien sûr là. L’emblème.

Le chant est omniprésent. Il rythme les exploits qui se succèdent. Larbi Cherif a compris que c’est avec ces témoignages arrachés à l oubli que se construit l’histoire. La mémoire des peuples.

Les rares imperfections relevées par l’assistance de cette première projection virent au détail face à l immensité, l’utilité du travail accompli par le réalisateur.

Ce film, nous a-t-on soufflé, pourra être vu dès le mois de juillet en Algérie.

Il s’agit d’une petite pierre dans l’édifice historique que se doit de construire le sport algérien.

Vivement d’autres initiatives !

Auteur
Meziane Ourad

 




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Riposte internationale appelle à la libération de Merzoug Touati

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Après sa condamnation à 10 ans de prison

Riposte internationale appelle à la libération de Merzoug Touati

Le tribunal de Béjaia vient de rendre un verdict particulièrement lourd contre le jeune blogueur Merzoug Touati.  
Nous : Riposte Internationale,  prenons acte de cette condamnation à 10 ans de prison ferme du blogueur et journaliste citoyen  Merzoug Touati.

Notre organisation comme au demeurant de nombreuses autres ONG comme Amnesty International n’ont pas cessé d’interpeller les autorités  et l’opinion Algériennes et internationale sur ce déni de justice qu’elles n’ont pas hésité à qualifier de délit d’opinion.

Cette lourde condamnation qui survient  après plus d’un an de détention , marquée par  plusieures grèves de la faim menées par Merzoug Touati.i. A la lumière des dépassements dont est entachée la procédure,  le procès ne laissait aucun doute sur son issue, surtout quand on prend connaissance de la qualification des faits reprochés à Merzoug Touati.

Les doutes et les réserves émises par ses avocats  pendant l’instruction et le déroulement du procès portant à la fois sur le fond et la forme, démontrant le caractère infondé et non étayés des accusations .

Pourtant, la lecture et le visionnage du contenu du blog et de la page Facebook de Merzoug Touati ( supprimés depuis )qui sont présentées comme “preuves “sont à l’opposé des faits qui lui sont reprochés; ceux ci ne comportent aucune incitation à la violence ni appel à la haine ; mais cadraient bel et bien avec ses engagements exprimés en tant que journaliste citoyen  en droit d’user de la liberté d’expression

Ces engagements qui avaient pour souci le quotidien de ses concitoyens à travers des positions sur ses appréciations  concernant la gestion des autorités locales dont il n’a cessé de dénoncer les pratiques de corruption et d’absence de bonne gouvernance. Il est surtout le signe de cette haute conscience qu’il a de l’Algérie et de ce puissant souci de participer à la construction d’un pays débarrassé de la corruption.

Riposte Internationale dénonce énergiquement  ce coup de force porté à la liberté d’expression et à l’engagement citoyen, cet verdict qui pour nous relève du délit d’opinion contraste gravement avec les engagements pris par les l’Algérie tant sur le plan interne que sur le plan international  à travers les traités internationaux qu’elle a ratifié. Pire, elle va à contre-courant de tous les discours que tiennent les officiels que cela soit sur la liberté d’expression, les droits de l’homme ou alors le vivre-ensemble, dont Alger vient d’être baptisée «capitale du vivre ensemble »..

Aussi, nous appelons à l’annulation de ce jugement et la remise en liberté du jeune Touati Merzoug .

Paris Le 25 mai 2018

Pour Riposte internationale

Ali Ait Djoudi

 

 




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