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jeudi 18 septembre 2025
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L’hygiène et «l’hygiène de la  politique»

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COUP DE GUEULE

L’hygiène et «l’hygiène de la  politique»

«Chaque protestation politique fondamentale est un appel à une justice absente et s’accompagne de l’espoir que, dans le futur, cette injustice sera établie, cet espoir, cependant, n’est pas la raison première de la protestation. On proteste, parce que ne pas protester serait trop humiliant, trop rabaissant, trop mortifère. On proteste (en construisant une barricade, en faisant la grève de la faim, […] en se tenant par les bras, en criant, en écrivant) afin de sauver le moment présent, quoi que l’avenir réserve.» John Berger (écrivain, romancier engagé britannique).

Les propos clairs nets et précis et sans détours du chef du service  Épidémiologie et de médecine préventive au niveau du plus grand hôpital du pays, le CHU Mustapha Pacha résonnent comme un « j’accuse! », lorsque, répondant aux questions des journalistes, au cours d’une conférence de presse, il dénonce et met à nu les graves défaillances des systèmes de prévention et il assène : « C’est la faillite du système de santé ! »

Ce n’est pas un citoyen lambda qui le dit, ce n’est pas un locataire de Facebook qui le dit juste pour se défouler, mais c’est un responsable au cœur d’un service hautement sensible et névralgique… Une déclaration et une liberté de ton qui pourraient – conditionnel de rigueur- faire de lui un candidat potentiel au «limogeage», mais sa hiérarchie n’irait pas jusque-là. En tous cas, si cela devait arriver, pas dans l’immédiat, puisque ce serait tellement flagrant et cela donnerait raison à son coup de gueule.

En fait, même si ce que dit cet épidémiologiste n’est un secret pour personne, pour les simples citoyens que nous sommes, pour la grande majorité des malades qui, hélas, le vérifient chaque jour à leurs dépens, mais il faut souligner le fait qu’ils se démarquent nettement du discours pompeux officiel des décideurs, de celui du ministre de la Santé  et qui refroidit les déclarations théâtrales et les envolées lyriques de certains chefs politiques qui clament, sans sourciller, que notre système de Santé est plus performant que celui des Suédois, mais qui préfèrent, quand même, se soigner en Suède ou ailleurs.

«Quelle en est la cause ? C’est notre ministère de la Santé qui en est la cause ! Notre politique de santé  n’est pas visible, n’est pas claire ! Est-ce qu’un jour, (ils) se sont intéressés à la prévention ? Rien de tout cela ! » révèle-t-il non sans désolation. Dans cette affaire, s’il y a bien un responsable auquel il faudrait rendre hommage pour «son courage», c’est bien à cet épidémiologiste.

Visiblement abattu et consterné, il avoue ne pas comprendre l’attitude et les réactions du ministère de la Santé : «J’ai vu quelqu’un nous dire que le fait de déclarer l’existence de l’épidémie du choléra relève du courage politique » et, ne sachant plus s’il fallait en rire ou en pleurer, il ajoute : «C’est un Docteur orthopédiste qui le dit, je me suis dit qu’il faut être vraiment givré pour tenir de tels propos ! » et, sur sa lancée, il ajoute : « Comment ? Il (le Docteur orthopédique) en arrive à comparer l’Algérie qui est un continent, au Mali, au Niger ou au Yémen qui est en plein guerre ou à la Libye ?» s’est insurgé le Pr Bengounia qui déplore que l’Algérie descende à un tel niveau.

Givré !

«Givré ! » Le mot qu’il faut à la place qu’il faut, à l’endroit d’un responsable à la place qu’il ne faut pas ? Seulement, la chaîne des responsabilités est longue et, naturellement, ce seront les maillons faibles qui sauteront, au cas où… et les « autres » s’en laveront les mains ». L’autre question de fond est celle de savoir pourquoi, même le système de Santé, une question hautement sensible et qui relève de la sécurité nationale  est délaissé et frappé de plein fouet par les restrictions budgétaires, au profit de tant de gabegies et d’ouvrages de prestige, un terrain propice à la corruption, devenue le premier « budget » de l’Etat. Question laissée aux champions de la morale, aux « intello-hygiénistes ».

C’est lui ! C’est encore et toujours lui ! C’est lui qu’il faut punir, c’est lui, qu’il faut humilier, c’est lui qu’il faut crucifier! Lui, c’est le citoyen! Ce citoyen qui aime la saleté, qui ignore les règles d’hygiène les plus élémentaires, qui aime se faire violences, qui aime se voir tomber malade, qui se réjouit de se voir dans un état d’indigence, c’est lui.  C’est lui l’origine de la réapparition du choléra et qui est tenu pour responsable de tous les autres drames qui frappent le pays. Telle semble être la thèse qui, cela dit, comporte une certaine part de vérité toute relative, discutable et qui n’explique pas tout, et que portent et défendent certains esprits plus « propres » que les autres, en reprenant des éléments de langage des pouvoir publics et qui, peut-être ayant  d’autres « préoccupations », veulent se situer au-dessus de la mêlée.

Sur cet aspect de la problématique, une question mérite d’être posée et le « détail » vaut la peine d’être relevé : que sont devenues, que deviennent maintenant toutes ces actions de volontariat pour le nettoiement des espaces publics, (rues, quartiers…) entreprises par des citoyens et des associations de leur propres initiatives, avec des moyens de bord et qui sont élevées au rang « d’exploits » et qui sont immortalisées dans des album-photos qu’on voit sur les réseaux sociaux, des évènements commentés, félicités, aimés, adorés, partagés? Parce que l’Etat a failli aux responsabilités qui sont les siennes dont celle de garantir la santé du citoyen, que c’est ce citoyen qu’il faut clouer au pilori ?

En « démocrature »

Allons au fond des choses. Si la question de l’hygiène publique, celle liée à la santé et à l’environnement se pose et devient une cause et une priorité nationales, celle de l’hygiène politique, celle de l’hygiène démocratique, celle des responsables chargés la gestion de la cité, celle du pouvoir, celle des partis dits de l’opposition se posent aussi avec acuité et ne sont pas les plus saines, loin s’en faut.

Mais, pendant ce temps et au-delà cette guerre de déclarations, c’est le citoyen qui fait les frais de la faillite, non seulement du système de Santé, mais de tout le système, dans toutes ses  composantes qui gouverne le pays depuis l’indépendance.

Certes, nous restons dans la dénonciation, dans l’indignation dont le régime en place, une «démocrature» à la Poutine n’en a cure, et dont s’accommodent même les partis politiques de « l’opposition », puisqu’ils prennent part volontiers à ses messes électorales et siègent dans ses institutions de démocratie de façade et qui mènent un combat « confortable » grassement rémunéré ; certes, et c’est le seul « consensus » qui ait abouti, nous restons dans le constat que tout le monde partage.

Cependant, force est de constater qu’, l’état actuel des choses en espérant qu’elles évoluent autrement, le consensus politique, un consensus en dehors du système qui dépasse le stade de la réflexion et de la théorie reste une utopie, une chimère, parce que, entre autres raisons, otage de guerre de leadership, et chacun le voit à sa porte et les divergences dans les optiques, alors que, tous se réclament de la démocratie et revendiquent et appellent au changement. En revanche, les clans du pouvoir, malgré les échanges d’amabilités entre les chefs des partis qui le représentent et quoi qu’il se passe feront leur « consensus » le moment venu. Le seul consensus auquel les tenants du pouvoir en place pourraient adhérer est celui qui leur  permette et leur garantisse de rester et de garder le pouvoir. La seule alternance à laquelle ils pourraient souscrire est l’alternance clanique, avec, naturellement, un saupoudrage et des zestes de partis et de « personnalités » de l’opposition qui émargent dans les guichets du pouvoir.

On le voit. Sans que nous nous en rendions compte, de la question de l’hygiène, de celle de la santé du citoyen, de celles liées à son cadre de vie, nous débouchons inexorablement sur les questions d’ordre politique, donc du « pouvoir ». Car, à moins que la donne ait changé ou que cette thèse soit remise en cause, la crise multidimensionnelle que traverse le pays, est essentiellement d’ordre politique. C’est l’Etat de droit, un Etat fort de par ses institutions véritablement démocratiques à toutes les échelles, des organes de contrôle indépendants de toute tutelle, celui de la force de la loi admise, adoptée par tous et appliquée à tous, sans distinctions de rang ou de statut qui sanctionneront par exemple, tout contrevenant à l’hygiène publique, un système éducatif performant résolument orienté au service de la construction d’une citoyenneté pleine et entière, et non pas au service d’une idéologie et de la manipulation des esprits, parce que, « l’éducation, comme le disait Leibniz, peut tout : elle peut faire danser les ours » Sauf que, tout dépend de quelle « danse » il s’agit…

Dans cet esprit, dans l’un des messages adressé au peuple algérien en mars 2011, un plaidoyer pour « une refondation institutionnelle », basée sur « une Constitution digne de ce nom et issue d’une Assemblée constituante « librement élue »» Hocine Ait-Ahmed l’écrivait et le formulait encore de manière mieux et plus élaborée […] « Une véritable construction politique nationale, démocratique, populaire et pacifique. La finalité est d’assurer au peuple ses besoins sociaux fondamentaux et d’édifier « un Etat de droit, des institutions fortes de leur légitimité, une justice indépendante, des contre-pouvoirs efficaces, une vie politique démocratique réglée par un contrat national, social et politique qui garantisse les libertés individuelles et collectives au même titre qu’il se porte garant de la justice sociale ».

Une nation se construit, d’abord, par la liberté du citoyen. Non pas cette liberté de faire ce que bon lui semble, mais cette conscience collective de la liberté, régulée par l’esprit de responsabilité qui définit les mêmes règles pour tous. La première leçon de moral à enseigner est celle de la liberté et de l’esprit de responsabilité.

Si, à titre d’exemple, comme « besoins fondamentaux », des deniers publics prennent une destination autre que celle pour l’aménagement d’une décharge publique qui réponde aux normes en matière de respect de l’environnement et des écosystèmes, dans une structure de santé de proximité dotée d’équipements nécessaires, si des écoles, notamment dans les régions les plus enclavées, continuent à être confrontées à l‘absence ou aux pénuries d’eau potable et aux installations sanitaires, lorsque ces mêmes pouvoirs publics bloquent délibérément des projets d’investissement dans le domaine du recyclage des déchets ménagers et industriels, ou de traitement des eaux, toutes les actions et toutes les initiatives du citoyen aussi volontaristes soient-elles, et loin de nous une quelconque idée de les mépriser ou de les ridiculiser- ne suffiraient pas à traiter le mal à la racine. Et, les sachets noirs continueront à voltiger dans le ciel comme des cerfs-volants, les décharges sauvages continueront à pousser à chaque coin de rue, les « corbeaux » continueront à les survoler et à les investir, et la santé du citoyen continuera à en pâtir.

Ces quinze dernières années, l’Algérie, a engrangé une manne financière à donner le vertige et qui n’est soumise à aucun organe de contrôle : quelque 1000 milliards de dollars qui auraient pu servir à enclencher une dynamique sérieuse de développement durable et intelligent de notre pays, accompagnée d’une transition et d’une ouverture politiques véritablement démocratiques graduelles plurielles.

En contrepartie, au final et, malgré l’autoroute est-ouest, malgré le métro d’Alger, malgré sa nouvelle mosquée, la plus grande d’Afrique et la troisième du monde, malgré le quatrième mandat, malgré un cinquième, et en l’absence d’une dynamique et d’un projet politiques alternatifs fédérateurs et opérationnels, ici et maintenant, une absence qu’il convient de traduire par un abandon du terrain pris d’assaut par une adversité politique rampante et une clientèle du régime de plus en plus nombreuse et ostentatoire, ce pouvoir, le maintiendrait et le condamnerait à tous les « sous-développements durables. »

La « renaissance » du choléra dans la « Suède » de  Ould Abbès en est une parfaite illustration.

Auteur
R. Zenati

 




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Ces ministres qui sont dans la réaction plutôt que dans l’action !

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Gouvernement Bouteflika

Ces ministres qui sont dans la réaction plutôt que dans l’action !

A en croire  ce qui a été rapporté par un journal du soir, il a fallu une note confidentielle de Nour eddine Bedoui pour que les 48 walis du pays se décident à mettre en place des «  cellules de veille »contre le risque de prévention du choléra.

Pas d’installation également d’une cellule de crise gouvernementale pour prendre en charge ce dossier pour le moins brulant, ni de lancement d’une campagne généralisée de sensibilisation et d’orientation pour informer une population livrée à elle-même, et encore moins une apparition  publique d’un membre de l’Exécutif pour communiquer sur la question et rassurer les citoyens .

A l’absence de communication des ministres  et de réaction officielle tel que cela est recommandé dans la gestion des crises de par le monde, est venu se greffer un désordre provoqué par des déclarations contradictoires de responsables aux échelons inférieurs de l’Etat ,appelés visiblement ,en pompiers pour tenter de maîtriser le feu qui s’est déclaré.

Le choléra !

Des points d’eau manifestement non contrôlés ou qui le sont insuffisamment-si on ne veut pas anticiper sur les résultats de l’enquête épidémiologique qui situera les responsabilités-sont mis a l’index, c’est parce qu’il y a eu des conséquences dramatiques sur la Santé publique, avec à la clé des victimes et la résurgence d’une maladie du siècle dernier qui signe son retour dans la carte épidémiologique sanitaire nationale.

Les ministres de l’Hydraulique ,de l’Agriculture et de l’Environnement ont réagit bien évidemment après coup : le premier a instruit  « enfin » ses directions de wilayas pour contrôler  «  régulièrement » la qualité de l’eau destinée à l’usage domestique, le second , ses directeurs départementaux à l’effet de traquer les agriculteurs « voyous » qui arrosent leurs cultures avec des eaux usées et le troisième ministre, en l’occurrence Madame Zerouati qui n’a pas trouvé mieux que de se « défausser » sur les citoyens les accusant des pires incivilités pour justifier l’inertie de son département !

Quant aux walis pour la plupart en congé, ils n’ont pas pris la mesure du danger qui planait sur la population, pire encore, ils étaient pris de panique comme celui de Blida !

Ces mêmes walis sont-ils par ailleurs conscients que notre pays au climat semi-aride, voire aride dans sa majeure partie, est soumis à d’autres dangers en ces périodes pré-automnales comme les incendies de forêt ou la survenance d’inondations ?

Ce ne peut-être qu’un paradoxe, mais quand cela se produit, l’impact est dramatique autant sur les personnes que sur les biens.

 Rappelons-nous justement des incendies de cet été ! Quelle a été la réaction des collectivités locales ?

1- Disposaient-elles, par exemple, d’un système d’alerte rapide pour signaler tout départ d’un feu ?
2- Ont-elles conçues et mis en œuvre des aménagements adéquats pour faciliter l’intervention des services compétents en matière de lutte contre les feux de forêts ?

3- Ont-elles procédé en temps et en heure, aux débroussaillages nécessaire des endroits à risque ?

4- Ont-elles identifié les moyens humains et matériels à mobilier rapidement en cas d’incendie ?

Disposent-elles d’un plan ORSEC ? Oui avait répondu indirectement un élu de l’APW en ce qui concerne le plan ORSEC ; l’élu affirme toutefois que « les plans de lutte contre les incendies sont très mal adaptés et vraiment dérisoires dans une wilaya telle que Tizi -Ouzou dont le boisement occupe 38 % de sa surface totale»Et à l’élu d’asséner : «le plan ORSEC a démontré tout au long de cette calamité exceptionnelle, qu’il était tout simplement obsolète, car il n’a pas répondu à l’urgence du moment. »
Il en est ainsi des 600 autres communes dont les plans ORSEC nécessitent, pour le moins, et de l’aveu du responsable de la Délégation aux risques majeurs dépendant du Ministère de l’intérieur, des opérations de mise à niveau de moyens d’intervention et de lutte contre les risques majeurs.

Formation aux risques majeurs

La mise à niveau concerne aussi les responsables des collectivités locales, et leur formation à la gestion des risques majeurs.

Dans une époque pas si lointaine les walis et les maires avaient bénéficié d’une formation de 5 semaines à l’ENA, en matière de management opérationnel et de gestion des risques. Etant sommées de fonctionner comme des « entreprises», les communes ont été dotées de tous les équipements et autres engins à même de leur permettre de suivre et de réaliser leurs projets, mais aussi, en cas de besoin, pour, pouvoir intervenir pour dégager les voies de circulation et réaliser les opérations de secours.
En plus de ces dotations, les 1541 communes du pays ont bénéficié de l’apport de cadres techniques de haut niveau : 5000 architectes et ingénieurs ont été ainsi recrutés et déployés dans les collectivités locales.

Quid des plans Orsec ?

Mais force est de constater qu’en l’absence d’une stratégie d’intervention à moyen et à long termes, les mêmes erreurs et les mêmes défaillances se reproduisent de manière cyclique, avec leur lot de drames humains et de dégâts matériels. Le laisser-aller, l’absence parfois de plans Orsec, comme on l’a affirmé supra, et les interventions conjoncturelles d’un personnel non formé pour la circonstance, aggravent la situation, quand la catastrophe se produit. Les opérations d’entretien préventif ne doivent pas s’inscrire dans un calendrier saisonnier, d’autant plus que les calamités sont imprévisibles, n’ont cessé de répéter tous les spécialistes de la question qui, par ailleurs, font remarquer qu’en matière d’intervention, la coordination interministérielle doit revêtir, obligatoirement, un caractère intersectoriel, ce qui n’est pas souvent le cas et les résultats s’en ressentent.

L’hiver arrive !

Pour l’heure, c’est la problématique des inondations qui doit être, à l’orée de cette basse saison, une priorité pour le gouvernement et, par extension, une urgence pour les walis. Les inondations survenues à Béchar, par exemple, auraient pu être évitées si l’on avait pris la précaution de curer et de nettoyer l’oued qui traverse la ville !

Autrement dit, les multiples plans d’action visant à protéger les villes algériennes contre, notamment, les inondations sont restés lettre morte, tout comme les BMS (bulletins météo spéciaux) émis en pure perte à voir la réaction de certains walis et autres maires qui ne prennent pas les dispositions préventives qui s’imposent en matière d’alerte ou de réquisition des moyens d’intervention et de secours !

Aujourd’hui, force est de constater qu’en l’absence de toute stratégie d’intervention à moyen et à long termes, les mêmes erreurs et les mêmes défaillances se reproduisent de manière cyclique, avec leur lot de drames humains et de dégâts matériels les populations à Tamanrasset, Adrar et Illizi   n’ont dû leur salut, dernièrement, qu’en fuyant hors de leurs habitations qui se sont effondrées : Le laisser-aller, l’absence parfois de plans Orsec et les interventions conjoncturelles d’un personnel non formé pour la circonstance aggravent la situation, quand la catastrophe se produit .

Les opérations d’entretien préventif, quand elles ont lieu, ne doivent pas, en principe, s’inscrire dans un calendrier saisonnier, dans la mesure où les calamités sont imprévisibles, n’ont cessé de répéter tous les spécialistes de la question qui, par ailleurs, font remarquer qu’en matière d’intervention, la coordination interministérielle doit revêtir, obligatoirement, un caractère intersectoriel, ce qui n’est pas souvent le cas et les résultats s’en ressentent. Il y a aussi le manque d’informations concernant la consistance et l’état des moyens à mobiliser à l’échelon national et aussi des ressources humaines à réquisitionner quand la catastrophe touche une ou plusieurs wilayas, ce qui laisse perplexe les responsables en charge de coordonner les secours, en l’absence d’un fichier central informatisé et mis à jour par le ministère de l’intérieur.

Y a-t-il une stratégie de lutte contre ce type de fléau ?    

Dans ce registre, un responsable du ministère des Ressources en Eau avait annoncé, il y a quelque temps, qu’un Plan national de protection des villes contre les inondations avait été établi, dans le cadre d’une stratégie allant jusqu’à 2030 ». Pourquoi n’a-t-il pas été vulgarisé, rendu public ou diffusé dans les collectivités locales ‘ La question reste sans réponse.

Plus encore, on a entendu parler « d’une étude sur le phénomène des inondations en Algérie et les moyens de réduire leur impact», financée par l’Union européenne pour un coût de 1,2 million d’euros, qui sera, a-t-on dit, bientôt lancée et ses conclusions devaient être rendues publiques. C’est peut-être le moment de la mettre en pratique ou pour le moins l’exhumer !

Simples effet d’annonce ou projets concrets, toujours est-il qu’au jour d’aujourd’hui, après avoir souffert du choléra, les populations désarmées, résilientes, s’attendent au pire  cet hiver. Les inquiétudes demeurent et l’esprit des citoyens est encore hanté par :

1- Les inondations de Bab El-Oued (10 novembre 2001) et les torrents de boue qui se sont déversés dans l’oued principal du Frais-Vallon faisant 1000 victimes et aucun responsable n’a été inquiété !

2- Celles de Ghardaïa en 2008, quand des pluies diluviennes se sont abattues sur la région pendant 48 heures. Les autorités locales ont été très vite débordées par la catastrophe.

Quid des responsabilités ?

En Algérie, en définitive, tout le monde est responsable mais personne n’est coupable dans ce type d’affaires. Mais si, à Dieu ne plaise, il venait à se produire une quelconque catastrophe dans une région où on aurait fermé les yeux sur des habitations édifiées sur des conduites de gaz, ou des bâtisses construites dans des lits d’oueds, ou plus encore des travaux de réalisation ou de réfection bâclés par des entreprises non compétentes et qui auraient impacté, gravement, sur des citoyens ou leurs biens, chaque responsable, direct ou indirect, de cette situation aurait à répondre de sa gestion, pour ne pas dire négligence.

Les walis viennent d’être instruits par Noureddine Bedoui sur ce qu’ils doivent faire en cas de survenance de catastrophe, mais aussi sur la nécessité de veiller à la protection des personnes et des biens à l’entame de cette saison automnale qui a annoncé la couleur en matière d’intempéries et de crues !

Mais, le bilan est lourd et le peuple est dans la rue pour contester l’absence de réactivité de certains chefs d’exécutif  et leur peu d’empressement à parler aux citoyens et à prendre en charge leurs doléances.

Le premier ministre  a fixé un cap aux walis : créer de la richesse et de l’emploi ! Certains d’entre eux n’ont pas caché leurs inquiétudes en affirmant :

* On ne peut pas réussir en 3 ans ce que nos prédécesseurs n’ont pas réalisé en 50 ans !
* Pour faire adhérer, massivement, la population à la démarche du gouvernement et du cap fixé par le premier ministre, l’implication des élus est indispensable ; or, ces derniers, pluripartisme oblige, ne sont pas toujours en phase avec l’exécutif de wilaya, et de ce fait, l’objectif recherché devient, quasiment, impossible.

De nos jours, faut-il le dire, l’amour du travail bien fait, dans le respect des valeurs, de l’Etat de droit n’a pas l’air de sensibiliser à outrance. Quant aux notions d’intégrité, d’engagement, d’honnêteté, certains en méconnaissent totalement le sens. Pour les walis les plus anciens, c’est clair, ils vont jouer la montre en attendant la prochaine rotation qui, par devers eux, viendra compliquer davantage leur vie de famille. Ils assureront le service minimum et se contenteront de prendre la pose à côté des ministres en visite dans leur wilaya. Quant à ceux nouvellement promus, ils vont essayer de se décarcasser au mieux, apprendre à gérer tous les risques et surtout soigner leur communication, en évitant autant se faire que peu les micros baladeurs!

Le ministre promet de sévir. Il a des rapports défavorables concernant les walis accusés d’ «inertie», de «passivité», et même de «manœuvrer» pour obtenir des subventions. Il va y avoir du sport dans les rangs de tous les responsables qui ont fait preuve de peu de réactivité face aux catastrophes qui ont frappé le pays, même si en Algérie, il ne faut pas se leurrer, comme vient de rappeler  justement une journaliste, le choix des hommes n’a jamais répondu à des critères de compétence mais beaucoup plus à l’allégeance bête et disciplinée, jusqu’à ridiculiser les gouvernements de la République;

Auteur
Cherif Ali

 




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Algérie : «Beverly Hills(1) à… Tizi Ouzou !»

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Aliénation, inculture…

Algérie : «Beverly Hills(1) à… Tizi Ouzou !»

« Ad nemlil azekka di Café des Braves ! » (on se retrouve demain matin au …).

Banal rendez-vous entre deux amis dans une petite ville… d’Algérie. Ce n’est pas à Paris, contrairement au nom du lieu de rendez-vous !

On peut multiplier par milliers cet exemple d’enseignes de magasins dans nos villes qui sont totalement déconnectées du contexte algérien. Le lecteur peut consulter en annexe la liste de quelques enseignes vues dans les rues de Tizi Ouzou et d’Alger.

Le commerce a ses règles, et la première est d’accrocher le client pour vendre. Pour cela, toutes les astuces sont utilisées pour capter le regard par l’enseigne et la vitrine : le rêve, le mythe, l’évasion, la beauté, la qualité, l’hygiène, la jeunesse, etc.

L’objectif des enseignes vues à Tizi Ouzou et ailleurs est d’une évidence flagrante : vendre le rêve de l’étranger pour faire vendre la camelote made in China !

L’ensemble des mythes et marques de l’étranger y sont concentrés comme dans un patchwork sorti des écrans de pub des télés occidentales.

Bien évidemment, pas n’importe quel pays étranger, et ceux qui pérorent à propos de la solidarité avec le peuple palestinien ne le traduisent pas dans les faits. Les noms de Jérusalem/El Qods, Ramallah, Gaza, Jabalia, Khan Younes, Rafah… ne s’y trouvent pas. Les affaires sont les affaires et le bazar n’est pas en Palestine mais à Istanbul et l’image des pneus brûlés et des cailloux jetés ça ne fait pas vendre !

Seul le nom d’El Badr (mythe de la bataille des Arabes musulmans contre des Arabes non-musulmans (déjà la guerre civile!)) est parfois utilisé à Alger. Même une banque nationale algérienne utilise ce nom pour acronyme (BADR) !

Dans cette jungle des appellations, on ne respecte même pas les règles juridiques internationales protégeant les marques et modèles et les droits des franchisés. La plupart des grandes enseignes européennes sont ainsi copiées, assurément sans leur autorisation  : La Redoute, Kiabi, L’Oréal, King Burger, Simply, Inter Market, Le petit Marseillais, Waikiki, Mario, Chic et Choc, Rivaldi, etc.).

Sur la centaine d’enseignes photographiées, seul un commerçant de Tizi ouzou a refusé que je prenne la photo. Il sait qu’il est dans l’illégalité et n’a donc pas le droit d’utiliser une marque déposée en France (‘’Le Petit Marseillais’’, marque de savons). Alors, un passant qui prend une photographie de sa devanture, c’est forcément suspect.

A un autre, qui a bien accepté que je prenne la photo, je lui ai posé la question à propos de son enseigne : ‘’Marter – habillement Homme’’ ? :

– C’est quoi Marter ?

– C’est une ville de Turquie? (après vérification : le nom de la ville est en fait Güngören Merter. Et ‘’Merter’’ est l’enseigne d’un grossiste en prêt-à-porter à Istanbul). Dans la mentalité de bazar, on ne vérifie même pas l’orthographe des noms qu’on emprunte!

Deux remarques dominantes à propos des enseignes vues :

1. Les enseignes écrites exclusivement en arabe ne sont pas nombreuses et celles qui sont présentes semblent anciennes. Seuls quelques magasins Syriens appliquent le style oriental (et avec une traduction de l’activité en français ou une copie en petits caractères latins).

2. Il y a très peu d’enseignes en tamazight, même à Tizi Ouzou. Situation assez étonnantes chez beaucoup de jeunes commerçants, avec le pendentif aZa amazigh autour du cou, et toujours prêt à en découdre avec ‘’la police coloniale’’ (sic !). A croire que tamazight est seulement une langue de la révolte/révolution mais pas celle du commerce !

Et pourtant c’est le commerce et l’économie le meilleur support pour l’épanouissement d’une langue, à côté de la production culturelle bien évidemment.

3. Il y a une apparition timide de quelques enseignes en langue darija (arabe dialectal), écrites en caractères latins. C’est rare, mais il y en a. Ce sont des expressions courtes comme celles déjà utilisées dans la publicité).

La liberté d’entreprise, et donc de dénomination et de signalisation, ne doit pas être remise en cause. Le pays a trop souffert du caporalisme de l’État et le souvenir de la politique d’arabisation des noms de lieux et des villes (2) des années 1970 est encore frais. Ce qui se passe actuellement dans nos villes est naturellement la réaction du peuple à cette dictature culturelle des barbe-FLN.

Mais l’entrée dans la mondialisation ne doit se faire avec la mentalité de bazar. En toute chose il y a des règles à respecter et la première est l’utilisation en premier des langues officielles du pays, sans restreindre la liberté d’utiliser toute langue étrangère utile pour le commerce (3).

Quand aux mythes nationaux (Tin Hinan, Massinissa, Tariq, Aheggar/Hoggar, Tassili, Akfadou…), personne ne peut prétendre en contrôler l’usage.

A. U. L

Notes :

(1) Beverly Hills est un quartier de la ville de Los Angeles aux USA, où habite la plupart des célébrités d’Hollywood. Hollywood est aussi un autre quartier de Los Angeles où se trouvent les plus grands studios de cinéma.

(2) Arabisation/déformation des noms de villes (Sétif est devenu Stif, Constantine est devenu un temps Kasentina (on arabise le nom de l’empereur romain Constantin au lieu de remettre le vrai nom de la ville, Cirta, ancienne capitale de la Numidie).

Et pourtant l’Afrique du Nord est parmi les régions du monde les mieux cartographiées/répertoriées par une géniale toponymie et hydronymie (nom de lieux et cours d’eau).

Bien avant le massacre des plaques de signalisation, le célèbre Aâmmi Messaoud voulait arabiser l’Algérie à la radio algérienne (RTA) : « ma tqulc lbanan, qul el mawz ! » (ne dit pas banane, dit ‘’el mawz’’ (nom de la banane en arabe littéraire oriental). j’ai découvert récemment que derrière le pseudo Aâmmi Messaoud, ce n’était pas l’envahisseur Egyptien ou Séoudien qui s’y cachait, mais un homme d’un village voisin du mien, en très Haute Kabylie !!!

(3) On a demandé à un japonais : « Quelle est la meilleure langue ? ». Il répondit : « la langue du client » (anecdote rapportée par Mohia).
 

Auteur
Aumer U Lamara, écrivain.

 




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La livre turque s’enfonce après la dégradation de banques turques par Moody’s

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Turquie

La livre turque s’enfonce après la dégradation de banques turques par Moody’s

La livre turque poursuivait sa chute mercredi, au lendemain de l’abaissement par Moody’s de la note de vingt institutions financières et sur fond de défiance persistante vis-à-vis des perspectives économiques en Turquie.

Vers 11h15 (09h15 GMT), la livre turque perdait environ 1,5% face au dollar, qui s’échangeait contre 6,3870 livres.

Mardi soir, l’agence de notation Moody’s a abaissé la note de 18 banques et de deux institutions financières en Turquie. La perspective de 14 banques a été abaissée d’un cran, et celle des quatre autres de deux crans.

« Il existe un risque accru d’un scénario de financement à la baisse, où la détérioration de l’opinion des investisseurs limite l’accès au financement des marchés », affirme Moody’s dans son rapport diffusé mardi.

Selon l’agence de notation, qui avait déjà abaissé mi-août la note de la Turquie à « Ba3 » avec une perspective négative, les banques turques sont fragilisées par leur dépendance aux financements en devises étrangères.

« Cela rend le système bancaire particulièrement sensible aux évolutions potentielles des opinions des investisseurs, puisque ces passifs en devises doivent être refinancés en continu », poursuit Moody’s.

Environ 77 milliards de dollars d’obligations en devises et de prêts syndiqués doivent être refinancés au cours des 12 prochains mois, estime le rapport. 

La détérioration de l’économie turque « alimente l’inflation et compromet la croissance », estime Moody’s, prévoyant une croissance d’1,5% en 2018 et 1% en 2019.

« (Moody’s) note que le cadre opérationnel de la Turquie s’est détérioré au-delà de ses précédentes prévisions, et s’attend à ce que cela se poursuive », affirme l’agence.

La défiance des marchés à l’égard des politiques économiques et financières d’Ankara, couplée à des sanctions américaines, ont provoqué un vent de panique sur les marchés et l’effondrement de la devise turque. 

Celle-ci a perdu 40% de sa valeur face au dollar depuis le début de l’année, et près de 24% en un mois.

La banque centrale de Turquie a annoncé mercredi matin avoir doublé les limites d’emprunt des banques pour les transactions sur le marché interbancaire, par rapport aux limites en vigueur avant le 13 août.

Auteur
AFP

 




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Le scanner de Boumediene !

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Tribune

Le scanner de Boumediene !

Avec nos tyrans, quarante-deux ans sont passés et on a l’impression de vivre la même histoire que celle de notre jeunesse. Quarante-deux ans qu’une drôle d’histoire de scanner avait fait la conversation de tout un peuple sans qu’il puisse avoir accès à la moindre information quant à la maladie de son tsar.

J’étais déjà étudiant en France lorsque la douce nouvelle nous est parvenue, celle de la mort d’un psychopathe qui avait condamné l’Algérie à la damnation éternelle. Mais à cette époque-là encore, je pouvais rentrer pendant certaines vacances scolaires. Et c’est comme cela que tout avait débuté.

C’est d’abord cette phrase que le souvenir retient. De celles qu’on prononce en chuchotant, après une rotation de l’œil afin de s’assurer que personne n’est présent à une distance d’écoute. La voix était tremblante car elle n’ignorait pas qu’elle portait des paroles dangereuses. Elle finit par sortir furtivement de la bouche « il paraît qu’ils ont ramené un scanner à Alger ».

Il faut bien comprendre que même si le mot était connu, il n’était franchement pas dans le vocabulaire courant, encore moins dans celui de la bureautique dont le nom n’existait pas plus que l’ordinateur individuel.

Ce mot étrange de «scanner » courait les rues, de bouche à oreille (de bouche à bouche dirions-nous dans la version arabe) toujours le dos courbé, l’œil attentif et la voix murmurée.

« Il est immense, presque tout l’étage » disait l’un. « Non, c’est pas plus grand qu’une valise » rétorquait l’autre. Mais c’est sûr que cette histoire de l’étrange venue du scanner pour tenter de diagnostiquer le grand Boumédiene, c’était du pain béni pour les conversations.

C’est qu’à cette époque les distractions n’étaient pas nombreuses, la RTA et sa chaîne unique, El Moudjahid et sa parole unique, le FLN, parti unique. Alors il fallait bien occuper le peuple qui se passionnait pour ce scanner mystérieux, une innovation à la pointe du miracle. La science au chevet de notre bien aimé dirigeant, une gloire de plus pour ce pays qui croyait avoir converti la planète à toutes les vertus.

Quarante-deux ans plus tard, ce n’est plus le scanner qui vient à Alger avec une armada de spécialistes étrangers, c’est notre président qui se déplace en Suisse, à Grenoble et ailleurs. C’est que la fierté nationaliste, c’est comme l’économie moderne, elle s’est mondialisée.

Nous n’en savons pas plus aujourd’hui qu’à l’époque de ce fameux scanner mais il y a trois constances que nous pouvons relever. La maladie du tyran n’est pas l’affaire du peuple. L’appel à l’étranger est toujours sur les finances de ce pauvre peuple. Et nos grands pontes de la médecine, fiers comme Artaban, qui ont fait fortune dans ce pays, n’ont pas plus la capacité de soigner un président. Même un homme grabataire, essoufflé par la vie trépidante du pouvoir arbitraire.

Au final, le scanner de Boumediene ou la visite à Genève de Bouteflika, ne prouvent qu’une chose, on est voué à la conversation, aux supputations et aux conjectures. La maladie des despotes n’est pas de l’ordre humain, elle nous échappe.

Pour l’anecdote, un jour, vers la fin des années soixante-dix en France, une infirmière m’avait dit que le bureau du médecin qui m’attendait était juste après la salle du scanner.

Ne le répétez à personne mais vous vous imaginez bien que j’ai attendu de très longues minutes devant la porte avant qu’elle ne s’ouvrît. Je voulais savoir ce qu’était ce grand mystère. J’avais enfin, en une seconde, aperçu la «chose», celle qu’on avait ramenée spécialement à mon homonyme, en avion cargo, en bateau ou démontée dans des caisses, pensions-nous à l’époque.

J’étais bien jeune et c’était bien la seule douceur qui me revient de cette époque dont on nous abreuve de mérites nationalistes et qui ne fut que l’horreur d’un tyran qui avait droit à l’importation d’un scanner, inconnu pour les mortels algériens qui pouvaient mourir d’une simple infection.

Auteur
Sid Lakhdar Boumediene, enseignant

 




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L’ES Sétif bat le MC Alger 2-1 et se qualifie en quart de finale

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Ligue des champions d’Afrique:

L’ES Sétif bat le MC Alger 2-1 et se qualifie en quart de finale

L’ES Sétif s’est qualifiée en quarts de finale en battant le MC Alger sur le score de 2 à 1 (mi-temps : 2-1), mardi au stade 5-Juillet d’Alger, pour le compte de la 6e et dernière journée de la phase de poules (Gr. B) de la Ligue des champions d’Afrique de football.

Les buts de la rencontre ont été inscrits par Djahnit (5′) et Bouguelmouna (27′) pour l’ES Sétif, alors que Derrardja a réduit la marque pour le MC Alger (41′, sur penalty).

Cette victoire permet aux Sétifiens de composter leur billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions avec un total de 8 points, alors que l’aventure africaine du MC Alger s’arrête en phase de poules avec 5 points et une 4e et dernière place du groupe B.

Dans l’autre match du groupe, les Marocains du Difaâ Hassani El-Jadidi, qui comptaient le même nombre de points que le MCA et l’ESS avant cette journée (5), se sont contentés du nul à Lubumbashi face au TP Mazembe(1-1).

A l’issue de la 6e et dernière journée, le TP Mazembe est leader et se qualifie avec 12 points, accompagné de l’ES Sétif (8 pts), alors que le Difaâ Hassani El-Jadidi a terminé à la 3e place avec 6 points et le MC Alger ferme la marche avec 5 unités.

Déclarations à l’issue de la victoire de l’ESS devant le MCA sur le score de 2 à 1

Hassan Hamar (Président de l’ESS): « Nous étions confiants de réaliser un résultat positif au vu de la qualité de nos joueurs et de la préparation de notre équipe qui a réussi à décrocher la qualification aux quarts de finale en battant le MC Alger. L’esprit de groupe et la solidarité de nos joueurs, assoiffés de titres, sont la force de notre équipe. Après avoir recruté des joueurs en début de saison et la signature du nouvel entraîneur, j’ai déclaré que j’assumerai toute la responsabilité en cas d’échec. Il n’y a pas de miracle dans le football. Maintenant, nous allons gérer cette compétition match par match et tout est possible ».

Rachid Taoussi (Entraîneur de l’ESS): « Nous avons marqué dès le début de la rencontre, un scénario que nous avions préparé lors de la préparation. Nous sommes parvenus à inscrire deux buts en 1ère mi-temps. En deuxième période, j’ai demandé aux joueurs de continuer à presser avec un bloc haut pour ne pas subir le match. Les matchs de Ligue des champions sont d’un niveau technique très haut et avec un rythme de jeu soutenu, d’autant plus que nous avons disputé le match à 14h00. Nous sommes revenus de très loin dans cette compétition africaine et les joueurs comme le staff technique et le président Hamar sont à féliciter pour tous les efforts fournis afin de décrocher cette qualification aux quarts de finale ».

Bernard Casoni (Entraîneur du MCA): « Nous avons très mal entamé le match en encaissant le premier but sur un coup de pied arrêté à la 5e minute et le deuxième avant la demi-heure de jeu, ce qui nous a compliqué la mission. Nous avons essayé de corriger nos erreurs, notamment en deuxième mi-temps ou nous nous sommes créés plusieurs occasions de marquer, mais nous avons manqué de réalisme devant le but. Je suis très triste et déçu après notre élimination. Les joueurs ont donné le maximum durant toute la rencontre, mais la chance n’était pas de notre côté, c’est le football. Félicitation à Sétif qui mérité cette qualification. Nous allons continuer à tout donner dans toutes les compétitions ou nous sommes engagés, mais la vérité est que nous n’avons pas les armes pour jouer sur quatre fronts. Le président a déclaré qu’il a réuni tous les moyens pour réussir, cela veut dire que j’ai failli dans ma mission ….c’est tout ce que j’ai à dire ».

Le point du groupe B

Point du groupe B de la Ligue des champions africaine de football, après le déroulement de la sixième et dernière journée de la phase de poules, mardi.

MC Alger (Algérie) – ES Sétif (Algérie) 1-2

TP Mazembe (RD Congo) – Difaâ Hassani El-Jadidi (Maroc) 1-1

Classement                   Pts    J

1) TP Mazembe               12    6    QUALIFIE’ en 1/4 de finale

2) ES Sétif                      8      6    QUALIFIEE  en 1/4 de finale

3) Difaâ El-Jadidi             6      6

4) MC Alger                    5      6

Auteur
APS

 




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La Mosquée d’Al Azhar condamne le harcèlement sexuel

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Egypte

La Mosquée d’Al Azhar condamne le harcèlement sexuel

En Egypte, la grande mosquée d’al-Azhar, une des plus hautes autorités morales de l’islam sunnite, a condamné le harcèlement sexuel et ceux qui le justifient. Dans son communiqué, al-Azhar précise que « l’habit ou le comportement de la femme ne doit en aucun cas justifier un tel acte ».

Ce communiqué répond à une récente tendance sur les réseaux sociaux justifiant le harcèlement sexuel en rejetant la faute sur des femmes non voilées, accusées de provoquer la libido des hommes par leur accoutrement dénudé et leur comportement.

Un discours que certains prêcheurs salafistes justifiaient religieusement. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été un hashtag appelant à « couvrir de honte les dévergondées » en publiant leurs photos accompagnées d’un geste obscène du doigt. Un hashtag qui a provoqué une vague de condamnations et des interrogations sur le silence des autorités religieuses et qui a poussé al-Azhar à réagir.

Trois femmes sur cinq victimes de harcèlement

Depuis 2014, une loi inflige une peine de prison a quiconque est condamné pour harcèlement, par parole ou par action. Une brigade anti-harcèlement a même été créée pour juguler ce qui était devenu un phénomène de société.

Selon une étude de l’ONU publiée en 2017, quelque 60% des femmes ont été victimes de harcèlement en Egypte, où elles sont quotidiennement confrontées aux remarques obscènes voire aux attouchements, rappelle l’Agence France-Presse. Les trois quarts des hommes attribuent ces actes à la tenue vestimentaire de la femme, selon cette étude.

Auteur
RFI

 




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Mohamed Adjroud, le nouveau commandant de la 6e RM installé

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Armée

Mohamed Adjroud, le nouveau commandant de la 6e RM installé

Le général de Corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’État-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a présidé mardi la cérémonie d’installation du nouveau Commandant de la 6e Région militaire à Tamanrasset, le général-major Mohamed Adjroud en succession au général-major Meftah Souab, nommé Commandant de la 2e Région militaire à Oran, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

Cette installation est intervenue « au nom du Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, et conformément au décret présidentiel du 16 août 2018« , précise le communiqué. Après la cérémonie d’accueil à l’entrée du siège de la Région, le général de Corps d’armée « a observé un moment de recueillement à la mémoire du défunt Moudjahid Hibaoui El Ouafi, dont le siège de la Région porte son nom, où il a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative et a récité la fatiha du Saint Coran à la mémoire des vaillants Chouhada« .

Le général de Corps d’armée a tenu, par la même occasion, une rencontre avec le Commandement et les cadres de la Région et a prononcé une allocution, suivie via visioconférence par toutes les unités des 6e et 4e Régions militaires, et à travers laquelle il a rappelé « les efforts laborieux qui ne cessent d’être consentis par les unités de la 6e Région militaire déployées le long de nos frontières Sud, pour la sécurisation et la protection du pays contre tous les fléaux et menaces, notamment le terrorisme aveugle, la criminalité organisée et la contrebande avec toutes ses ramifications« .

Auteur
APS

 




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Des chalets pour combler le déficit en classes ! annonce Benghabrit

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Rentrée scolaire

Des chalets pour combler le déficit en classes ! annonce Benghabrit

Plus de 20 millions d’élèves vont reprendre, le 5 septembre prochain, le chemin de l’école, une rentrée marquée par des surcharges de classes dans certaines localités du pays, signale, mardi, la chaîne 3 de la Radio Algérienne, imputant ce problème aux opérations de relogement effectuées au cours de ces derniers mois.

Commentant cette situation, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit l’a expliquée par le rythme lent des constructions d’établissements d’enseignement, « qui ne suit pas, dit-elle, celui de la natalité ».

Pour faire face à cette contrainte, elle a annoncé la construction de chalets spécialement équipés pour y recevoir provisoirement les élèves, au sein desquels, a-t-elle expliqué, seront en outre organisées des doubles vacations d’enseignement.

S’agissant de la prise en charge scolaire d’élèves aux besoins spécifiques, Mme Benghebrit a, d’autre part, annoncé l’impression au profit de jeunes aveugles scolarisés, de 18.000 manuels imprimés en caractères Braille, un nombre qu’elle a cependant jugé en deçà des besoins.

La ministre a, par ailleurs, qualifié de « rumeurs non fondées » des assertions selon lesquelles les enseignants auraient été contraints par son ministère de signer des engagements leur enjoignant à ne pas donner de cours particuliers payants.

Elle n’en a pas moins considéré que la question relative à ces types de cours  est un sujet nécessitant un travail de réflexion mais aussi de sensibilisation auprès des parents d’élèves, en particulier.

Auteur
APS

 




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Le cholera n’est pas une fatalité !

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Tribune

Le cholera n’est pas une fatalité !

La vérité est simple. Tout peuple de haute civilisation aspire à déguster des biens précieux que sont l’éducation, la santé, l’habitat, l’environnement propre et sain, la nourriture, la liberté et le respect de la personne humaine. Chaque peuple vaut ce qu’il est.  

En 1884, un préfet, Eugène Poubelle, oblige les Parisiens à utiliser un récipient spécial pour déposer leurs ordures ménagères devant leurs portes afin qu’elles ne soient plus éparpillées dans la rue avant d’être ramassées par les services municipaux. Les Parisiens nomment ce récipient «Poubelle» ! Nos messieurs Poubelle doivent lire Jean-Claude Beaune avant de se regarder au miroir.

Une loi est établie pour être respectée. Une police a pour but de protéger la loi et défendre l’ordre. La loi n° 03-03 du 17 février 2003 relative aux zones d’expansion et aux sites touristiques et la loi n° 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets existent. Elles regardent Messieurs Poubelle au miroir.

Le reflet du miroir est honteux. Le miroir met en relief les écrits de Jean-Claude Beaune : «La Casbah et d’autres médinas du temps de leur splendeur avaient jadis inauguré l’ère des jardins suspendus… Aujourd’hui, à Alger, on entre dans la période des ordures surélevées… On quitte La Casbah la tête pleine de souvenirs, les yeux pleins d’horreurs. C’est triste de voir des maisons prestigieuses céder la place à des dépotoirs». La lecture de Jean-Claude Beaune me donne réflexion.

Elle me serre le cœur comme un étau et me pousse à voyager librement dans mon imagination. L’élaboration d’une loi est une coutume et sa violation est une tradition banale. La tristesse des faits m’oblige à accepter la saleté comme une réalité et mon éducation la refuse en tant que culture.

Je ne suis ni ministre de l’Education habilité à préfacer des rapports éducatifs de type poubelle pour l’Unesco, ni un élu communal peu capable de gérer les ordures, sans poubelles, entassées dans les coins de rues de sa localité.

Je continue… Je ne suis ni ministre de l’Environnent dont la fonction permet d’embellir de roses, de lilas ou même de jasmins les allées de nos villes, ni ministre de la Santé vêtu d’un tablier blanc en mesure de dénoncer le danger des odeurs des ordures. Une négation de plus néglige la culture dans un espace de ruines romaines. Un espace de guinguettes et de mélodies où les ordures se cultivent.

Je suis tout simplement un éducateur apolitique qui aime lire les avant-propos et interpréter les résultats après action. La Vérité est mon objectif. J’ai un savoir qui me permet de dire : les ordures ménagères sont une richesse si elles sont bien exploitées. J’enseigne les procédés et je crois en leur efficacité. Les incinérateurs utilisent les ordures comme énergie et donnent des calories capables de dessaler l’eau de mer et les eaux saumâtres. La chaleur des déchets peut éclairer les lieux sombres de nos rues et réchauffer les lieux publics. Nous pouvons construire des usines de production de fuel fabriqué à base des déchets. Les ordures ménagères, une fois recyclées, ont la particularité de pourrir rapidement.

En jargon académique on les appelle déchets organiques biodégradables. Elles sont utilisées dans l’agriculture en Afrique du Sud pour leur grande capacité à amender le sol. Après transformation, les ordures ménagères deviennent compost. Ce compost amende le sol, améliore nos plantes et participe à la protection de notre environnement. Les ordures qui s’entassent dans nos rues sont mieux que les engrais chimiques. A titre d’exemple, je cite la France et l’Angleterre. En France, l’usine de méthanisation de Varennes-Jarcy (Essonne), mise en service en 2003, produit à la fois de l’électricité – de quoi alimenter une ville de 5000 habitants – et du compost. Les Anglais couvrent 15% de leurs besoins en électricité, de l’énergie obtenue par biodégradation de leurs ordures ménagères.

Nos ordures ménagères sont de meilleure qualité, mais l’ignorance évite le naturel et encourage l’importation du synthétique toxique, facile à écouler dans un marché de consommation peu contrôlé. L’industrie de transformation des ordures ménagères est un moyen efficace dans la création d’emplois durables. La technologie transforme la mauvaise odeur des ordures en énergie qui se vend en dollars parfumés.

Soyons conscients ! L’énergie et l’argent débordent de nous poubelles. Les gestionnaires de nos affaires doivent encourager l’investissement dans ce domaine. Le savoir-faire existe dans nos universités, l’argent s’entasse et stagne dans nos banques, mais la volonté de bien faire fait défaut. Chez nous, comme chez les autres, les analyses palpables sont plus utiles que les grandes synthèses philosophiques inutiles.

Les exigences de la raison pratique doivent l’emporter sur les séductions du bavardage politique plat et pompeux. Regardons le réel et faisons notre bilan. C’est en rétablissant les vérités que nous verrons en plus clair la Vérité. La conformité de ce que vous dites et ce que vous pensez avec la réalité quotidienne du peuple ne vous permet pas d’être un politicien démagogue. Cette conformité vous donne la carte de politicien démocrate à part entière. Votre nationalisme, votre courage, votre sincérité et surtout votre honnêteté vous permettent de faire un constat juste et loyal. Un constat loin des contraintes politiques de parti ou même des influences de clans.

En éducation, l’éducateur pédagogue de métier croit en sa mission et fait de bonnes choses avec une tête librement pensante et consciemment responsable. Il souhaite voir la Vérité autrement faite que le portrait actuel. Il se bat pour le bien-être de ses semblables. En politique, le démagogue de métier ne croit jamais en sa mission et ne voit jamais les choses dans le réel. Il planifie les rêves et plane dans ses illusions. Il utilise une malice tangente à la fausseté pour brouiller des idées tangibles qui brillent dans les têtes pensantes et conscientes. Il s’en fout du bien-être de ses concitoyens. Pour le dire en plus clair, je rapporte les idées d’un Algérien libre de toute contrainte politique de clan, un Algérien réaliste, souple de pensée et tolérant de nature.

«Le vrai éducateur est humain par sa tête pensante et rationnelle. Le démagogue est un animal pourvu d’une langue pendante et fourchue. Une langue qui barbote dans tous les pots saucés». C’est le clouage durable au siège de responsable politique qui pousse souvent les humains à exercer le métier de démagogue. Malheureusement, certains cadres, au niveau national comme au niveau local, ne se gênent plus d’employer cet outil pour rester poireauter en poste bidon, comme un fumier canadien jusqu’à la dégradation totale.

Dans un café maure, un habile orateur raconte à ses copains son histoire avec les ordures.

Ecoutez ! «J’ai suivi attentivement les paroles du chef de l’Etat et j ai très bien entendu ses paroles : ‘‘54% des déchets ménagers et assimilés seront traités en 2014 ; en plus, tous les efforts qui ont été engagés au titre de l’aménagement du territoire visent l’amélioration du cadre de vie et le bien-être du citoyen ». Je remercie Dieu ! Je suis libre dans mon pays. Je suis libre de dire tout haut ce que je pense des ordures qui s’entassent hors de la poubelle. Chez nos voisins, qui ne sont pas plus propres que nous, on ne peut même pas chuchoter ordures ‘‘hors-la-loi » de la vie quotidienne. Je suis un citoyen docile et discipliné. Un citoyen qui ramène ponctuellement son sac poubelle, tous les matins, pour le déposer dans la montagne poubelle qui pue les roses et les lilas, non loin de la descente qui nous pousse vers la placette de Bir Mourad Rais.

Cette placette est intelligemment embellie par la statue d’une femme algérienne portant sa cruche d’eau sur l’ épaule. Une statue très élégante, elle me rappelle mes origines et marque notre civilisation. Faute de paroles, cette statue laisse couler une eau douce de sa cruche pour figurer les larmes qui expriment sa tristesse face à un environnement de laisser-faire malsain. C’est dans cette montagne d’ordures que j’ai découvert un document de l’Unesco parlant des réformes du système éducatif de mon pays. C’est devant cette montagne de pourriture que je rencontre quelques respectueux responsables. Ils accompagnent leurs ordures en voiture vers cette montagne. Comme un cartable d’écolier, le sac poubelle matinal, transporté dans une voiture «dernier cri», est désormais un signe d’éducation et de savoir-vivre.

Devant cette montagne nommée Sainte-Pourrie, on s’attroupe et discutaille. On se salue et on se dit «sabah el khair ya oudjouh el khair». On converse, un laps de temps, ordures de la vie quotidienne. On parle du pain, des augmentations de salaire. On parle même des objets encore utiles mais exposés dans nos ordures. On salue la petite statue et on s’excuse devant elle de notre laisser-aller. On chuchote de peur qu’elle nous entende, «nos ordures sont un indice de niveau de vie de chaque quartier. Nos ordures dévoilent le niveau d’éducation des gens qui habitent le même quartier». La préface de ce document classé dans les ordures, un document inexistant dans les rayons des bibliothèques nos universités, commence comme suit :

«Aujourd’hui, le plus léger retard sur l’évolution des savoirs scientifiques approfondit le fossé qu’une histoire tumultueuse a creusé entre nous et le monde dit développé et, dans le nouvel ordre mondial qui se construit, aggrave la menace de disqualification qui pèse sur les générations à venir…

L’Algérie ayant résolu d’opérer sur son système éducatif la réforme profonde qu’il requérait, a opté pour l’approche dite par les compétences. Outre de mettre en œuvre un programme rénové, actualisé, alliant savoir, savoir-faire et savoir-être, il était impératif d’inscrire les modifications qui allaient être opérées sur un registre attrayant pour l’apprenant, rationnel et efficient pour le formateur».

Le contenu de ce document bien préfacé et mal déposé permet à l’artiste libre, maître du chef-d’œuvre, de graver en lettres dorées sur la cruche : La femme élégante statue vous dit «Les élus font souvent des rêves un peu bizarres et oublient l’éducation réelle. A leur tour, dans leur rêve éveillé, les électeurs regardent bizarrement leurs poubelles qui fument le jasmin et critiquent ouvertement l’éducation de leurs représentants mal choisis par leurs partis».

Il termine son discours méthodiquement par cette phrase : «C’est le devoir des élus de dire à haute voix : ‘‘la santé et la saleté se rencontrent aux intersections de nos rues ». Cet Algérien est conscient de la situation et nous enseigne une morale. Le fait qu’un nouveau monde est en train de se construire, nos élus doivent être conscients de notre valeur propre, dans cet espace dit monde de l’évaluation de soi-même.

Je connais l’Est et je peux bien parler de l’Ouest. Le Sud est ma demeure, le Nord était, pour un moment, mon transit. C’est entre ces bornes mal placées ou artificiellement imposées que les civilisations se cognent et les sciences et technologies se recherchent des origines. C’est dans cet espace borné où les ordures et éducation se gèrent et se discutent.

La vérité est simple. Tout peuple de haute civilisation aspire à déguster des biens précieux que sont l’éducation, la santé, l’habitat, l’environnement propre et sain, la nourriture, la liberté et le respect de la personne humaine. Chaque peuple vaut ce qu’il est. Chaque citoyen est image de la valeur du peuple auquel il appartient, comme chaque poubelle est l’écho de son éducation et même de son niveau de vie.

Il n’existe pas de peuple prédestiné pour éviter de dire un peuple choisi et être taxé d’antisémite. Il existe seulement des peuples disciplinés et déterminés à vivre tête haute dans ce monde qui se construit.

Je dis souvent à mes étudiants que la qualité d’un homme politique se mesure au degré d’influence de son génie et de ses innovations dans l’éducation de son peuple. De la même manière, la qualité de l’éducation se confirme dans l’état des toilettes et des ordures au sein de nos écoles et universités. Nous parlons aussi de la force d’une gouvernance éducatrice d’une nation.

Une force mystérieuse qui mesure le niveau de conscience absolue atteint dans les processus d’accumulation des savoirs et des valeurs humaines. Cette force de conscience est le nerf de vie dont toute nation doit se prévaloir pour préserver une survie dans un monde de plus en plus inégalitaire et en changement vertigineux pour ne pas dire en transformation éclair.

Mais quand l’éducation devient politique de vitrine, la politique de coups de poing et d’insultes devient sans faute la méthodologie du négociant élu, sans bagages et sans savoir, qui n’arrive même pas de gérer nos ordures journalières.

Dans cette situation alarmante, le comptoir de ce négociant symbolise l’éducation et la Sainte-Pourrie devient une référence de sa culture. Hélas, les ordures dessinent l’éduction et le sommeil est une école où ronfle la culture.

Malheureusement, dans cette école, le rêve d’un avenir brillant, d’une démocratie exemplaire, d’un projet de société moderne, d’une éducation adéquate avec la technologie et la gouvernance rationnelle de sages est impossible. Même si ce rêve était possible, il ne serait jamais interprété ou même exposé dans la vitrine politique des deux chambres parlementaires dans mon cher pays. Dans un territoire de commerce de miracles politiques, les soi-disant braves, honnêtes et conscients se retirent. Ils se détachent de la réalité quotidienne comme des lilas fanées et desséchées par le sirocco des ordures. Ils jouent aux muets et rêvent sur les ruines d’un royaume idéal.

Conscients ou inconscient de leur rêve, ils pleurent les restes d’une éducation européenne et vivent l’imaginaire dans une culture de Misérables de Victor Hugo. Ils mémorisent la vie dans un royaume détruit et dépassé dans un monde trop rapide et moderne. Ils acceptent les lamentations devant la Sainte-Pourrie et exaltent les arômes, les parfums et les odeurs émanant de ses temples. Ils fuient leurs responsabilités et meurent en incapables. En contraste, les démagogues prospèrent dans un marché bâti sur le même territoire. Ils ignorent l’éducation et la morale et entassent les ordures en montagnes. Leurs maquignons ferment les yeux et se bouchent le nez devant la Sainte-Pourrie. C’est un marché conclu dans une vie lamentable. Les ordures s’entassent et les lamentations durent.

En science des rêves, voir l’avenir autrement sans ordures et odeurs, c’est vouloir changer la vitrine du présent. Mais quand nous vivons passivement avec les ordures, notre environnement devient sans doute une ordure complexe dans le temps. Notre société civile se transforme en bétail d’esclave obéissant aux plaisirs du ventre. Un bétail inconscient qui fait pleuvoir ses ordures des étables et des écuries étagées.

En conclusion, comme dans un espace vectoriel, l’éducation d’un peuple a deux composantes : une composante positive évidente et une composante négative cachée.La composante éducative positive évidente représente le fait d’être libre de dire, sans aucune contrainte physique ou morale, ce que vous pensez d’une situation politique, économique ou sociale de votre pays. Cela représente ce que vous, toutes choses prises en compte, êtes capable ou incapable de formuler des solutions aux problèmes qui se posent à la société.

En revanche, la composante éducative négative cachée se caractérise par le «j’m’en foutisme», le laisser-aller, le «ce n’est pas mon problème», l’égoïsme, de «après moi le déluge». Elle chante à longueur de journée les idées des rois fainéants aux culottes à l’ envers. La composante positive veut le bien-être et la paix des citoyens. La composante négative est responsable de nos ordures et de tous les maux sociaux dans notre pays.

Un peuple qui perd la composante positive éducative et vit uniquement dans la composante négative cachée perd sa souveraineté et égare sa qualité de peuple libre. La souveraineté du peuple et sa liberté sont des qualités complémentaires. Nos pères et nos mères ont donné leurs vies pour que nous vivions sous la liberté et la dignité sur une terre sainte et noble. Nous n’avons pas le droit de perdre ces qualités.

Ce texte a été rédigé en 2010

Référence El Watan et le Quotidien d’Oran

Auteur
Professeur Omar Chaalal

 




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