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jeudi, 13 novembre 2025
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Le Hamas annonce un cessez-le-feu avec Israël après une grave confrontation à Gaza

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Proche-Orient

Le Hamas annonce un cessez-le-feu avec Israël après une grave confrontation à Gaza

Le mouvement islamiste Hamas et les groupes armés palestiniens ont annoncé mardi un cessez-le-feu avec Israël conclu indirectement sur intercession égyptienne, après la plus sévère confrontation entre les deux camps depuis la guerre de 2014.

« Les efforts de l’Egypte ont permis d’aboutir à un cessez-le-feu (…) et la résistance le respectera aussi longtemps que l’ennemi sioniste le respectera », ont annoncé dans l’après-midi les groupes dans un communiqué conjoint.

La bande de Gaza était calme en soirée et les écoles, fermées en journée, devaient rouvrir mercredi matin, selon un journaliste de l’AFP.

Après l’annonce du cessez-le-feu, des milliers de Gazaouis ont participé à des manifestations de joie en plusieurs points de l’enclave palestinienne pour proclamer la « victoire sur Israël ».

Aucune confirmation du cessez-le-feu n’a été obtenue de la part d’Israël qui se garde généralement de corroborer directement des accords de trêve avec ses ennemis palestiniens. Seul le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a démenti avoir soutenu un arrêt des opérations israéliennes.

En Egypte, intermédiaire historique à Gaza, le ministère des Affaires étrangères a appelé Israël, dans un communiqué après cette annonce, à « cesser immédiatement toutes les formes d’actions militaires ».
 

Selon une source diplomatique ayant eu connaissance de l’accord, Israël et le Hamas se sont engagés à retourner « aux dispositions de l’accord de 2014 », après la guerre meurtrière qui les avait opposés durant l’été de cette année-là. Cette source a cependant souligné que la situation restait « très précaire » et pouvait exploser « de nouveau ».

Réunion d’urgence demandée 

Peu après l’annonce du cessez-le-feu, le Koweït et la Bolivie ont demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU mardi pour discuter des violences, selon des diplomates.

Gaza et le territoire israélien alentour ont connu entre lundi après-midi et mardi une escalade faisant redouter une quatrième guerre depuis 2008 dans l’enclave sous blocus coincée entre l’Etat hébreu, l’Egypte et la Méditerranée.

La bande de Gaza a résonné toute la nuit de lundi à mardi des frappes israéliennes qui ont réduit à l’état de ruines des bâtiments de plusieurs étages comme le siège de la télévision du Hamas.
En moins de 24 heures, au moins sept Palestiniens ont été tués et 26 blessés par la riposte israélienne aux centaines de roquettes tirées de Gaza, qui ont fait un mort et des dizaines de blessés en territoire israélien.

De toutes les flambées de violences récentes, celle-ci a paru la plus susceptible de réduire à néant les efforts déployés depuis des mois par l’ONU et l’Egypte pour forger une trêve durable entre Israël et le Hamas qui gouverne sans partage l’enclave.

Côté israélien, des dizaines de milliers d’habitants d’Ashkélon et d’autres localités proches de l’enclave ont passé la nuit au rythme ininterrompu des sirènes les précipitant vers les abris ou les y confinant. Les écoles ont été aussi fermées.

Nerfs à vif 

Les Israéliens trahissaient aussi des nerfs à vif, certains exprimant leur ressentiment contre un gouvernement qui devrait à leurs yeux frapper plus fort les groupes palestiniens.

« Ce n’est pas possible (…) ils (les Palestiniens) nous tirent dessus, nous les civils, et nous devrions nous en tenir aux règles internationales! », s’énervait Bar Tamari, habitante d’Ashkélon. « Qu’on nous laisse violer nous aussi les règles internationales. Qu’on me donne une roquette pour tirer sur leurs maison! »

Depuis lundi, l’armée israélienne a dénombré environ 460 tirs de roquettes et d’obus de mortier, dont son système de défense antimissiles a intercepté une centaine, et a dit avoir frappé en retour 160 positions militaires du Hamas et de son allié, le Jihad islamique.

Israël a fait face « sans aucun doute aux tirs de roquettes les plus intenses depuis l’été 2014 » et « à la plus grave attaque de la part d’organisations terroristes contre les populations civiles israéliennes », a dit un porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus.

Le président français Emmanuel Macron a condamné « fermement » les tirs de roquettes du Hamas, et appelé les parties à « éviter toute escalade », selon l’Elysée.

L’engrenage a été enclenché dimanche avec une incursion des forces spéciales israéliennes qui a apparemment mal tourné. L’opération s’est soldée par la mort d’un lieutenant-colonel israélien et de sept Palestiniens, dont un commandant local de la branche armée du Hamas, les brigades al-Qassam, et cinq autres membres de cette formation.

En représailles, les brigades al-Qassam ont gravement blessé lundi un soldat dans une attaque au missile antichar, lançant le cycle de la riposte israélienne et des tirs de roquettes.

234 Palestiniens tués par les soldats israéliens depuis mars

Des dizaines d’Israéliens ont été légèrement blessés,selon les secours. La plupart des roquettes sont tombées dans des zones inhabitées, a indiqué l’armée, mais des bâtiments ont été directement touchés, dont l’un à Ashkélon.

Une femme a été extraite des décombres dans un état critique. Puis les sauveteurs ont découvert la dépouille d’un homme identifié comme Mahmud Abou Asba, 48 ans, originaire de Cisjordanie occupée. De nombreux Palestiniens travaillent en Israël.

Les frappes israéliennes ont causé mardi la mort de trois nouveaux Palestiniens, portant à sept le nombre de morts sous le feu israélien depuis lundi, a dit le ministère gazaoui de la Santé.

Gaza et ses alentours sont en proie depuis fin mars aux tensions qui ont culminé à de nombreuses reprises dans des flambées de violences jusqu’alors retombées au bout de quelques heures. 

Au moins 234 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date. Deux soldats israéliens ont trouvé la mort. 

Les signes d’une possible détente s’étaient cependant succédé ces dernières semaines, comme le transfert la semaine passée avec l’accord d’Israël de 15 millions de dollars versés par le Qatar, soutien du Hamas, pour payer au moins partiellement les fonctionnaires du Hamas.

L’opération allait de pair avec les efforts déployés par l’Egypte et l’ONU en vue d’une trêve entre Israël et les groupes armés de l’enclave, éprouvée par les guerres, la pauvreté, les pénuries et le chômage.

 

Auteur
AFP

 




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Le FFS dénonce la brutalité de la direction d’Air Algérie

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Après la grève des travailleurs de la maintenance

Le FFS dénonce la brutalité de la direction d’Air Algérie

Le Syndicat National des Travailleurs de la Maintenance Avion (SNTMA) a déclenché une grève pour revendiquer l’amélioration des conditions socio-professionnelles des travailleurs.

Au lieu de recourir à la négociation avec les représentants syndicaux, l’administration a opté pour le traitement autoritaire en procédant à la suspension des grévistes et au recours à la justice.

Le Front des Forces Socialistes dénonce énergiquement la réaction brutale des autorités face à chaque mouvement de protestation pacifique.

Le Front des Forces Socialistes réitère son exigence d’ouvrir un dialogue inclusif avec l’ensemble des partenaires sociaux en vue d’aboutir à des solutions consensuelles. De même qu’il interpelle les autorités pour mettre fin aux intimidations, et aux procédures disciplinaires abusives à l’égard des travailleurs.

Le FFS appelle les travailleurs à la vigilance et à la mobilisation pacifique pour faire aboutir leurs revendications légitimes.

Le Premier Secrétaire

Mohamed Hadj Djilani

 

 

 




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Pétrole: le marché trop dépendant du schiste américain, selon l’AIE

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Marché

Pétrole: le marché trop dépendant du schiste américain, selon l’AIE

Le marché de l’or noir va être de plus en plus dépendant de la production de schiste des Etats-Unis, faute d’investissements des producteurs traditionnels de pétrole et en raison des tensions géopolitiques, s’est inquiétée mardi l’Agence internationale de l’Energie (AIE).

« Le marché du pétrole entre dans une nouvelle ère d’instabilité et de volatilité », a affirmé Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE lors d’une conférence à Londres, qui estime que « les capacités de production non utilisées sont de plus en plus faibles par rapport à il y a quelques mois ».

M. Birol s’est ainsi félicité de l’augmentation de la production des géants que sont l’Arabie saoudite et la Russie, et estime que le marché est sorti de la « zone rouge » qu’il avait dénoncé en octobre, lorsque les prix du baril dépassaient les 85 dollars, menaçant selon lui la croissance de la demande et l’économie des pays émergents.

Mais les capacités traditionnelles de production non utilisées s’épuisent avec cet effort, et l’instabilité du marché est nourrie selon l’AIE par les sanctions américaines contre l’Iran, dont la sévérité reste à établir alors que des exemptions temporaires ont été accordées.

Dans ce contexte, l’AIE craint que le manque d’investissements dans de nouvelles sources de pétrole traditionnel ne conduise le marché à un déficit de l’offre.

Sans nouveaux investissements, la production devrait selon l’Agence baisser de 8% par an en moyenne d’ici 2025, en raison de l’épuisement des puits en cours d’exploitation.

« Même si nous n’augmentons pas notre demande d’un pouce dans les 25 prochaines années, nous aurions tout de même besoin d’investir pour garder la production à son niveau actuel », a rappelé M. Birol, qui juge par ailleurs que la demande ne devrait pas arrêter d’augmenter dans les années à venir.

Résultat, « nous allons en demander beaucoup trop au pétrole de schiste américain », a affirmé Tim Gould, en charge de la recherche sur l’offre et l’investissement pour l’AIE.

Les producteurs américains, qui ont révolutionné le marché de l’or noir dans les dernières années avec leurs puits de pétrole de schiste, auraient besoin de continuer leur croissance effrénée pour voir leurs nouvelles extractions représenter l’équivalent de la production russe, un des trois pays au monde capable d’extraire plus de 10 millions de barils par jour.

« C’est un défi de taille », a euphémisé M. Birol. « Ce n’est pas impossible, mais c’est en tout cas du jamais vu sur le marché du pétrole », a-t-il ajouté.

Auteur
AFP

 




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Donald Trump se moque du président Macron et de la France

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POLEMIQUE

Donald Trump se moque du président Macron et de la France

Le président américain Donald Trump a raillé sur Twitter mardi la « très faible cote de popularité » de son homologue français, dans une série de messages assez agressifs contre son allié, deux jours après son retour de Paris pour le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. 

« Le problème est qu’Emmanuel Macron souffre d’une très faible cote de popularité en France, 26%, et un taux de chômage à près de 10% », a écrit le locataire de la Maison Blanche. 
 

« Il n’y a aucun pays plus nationaliste que la France, des personnes très fières-à juste titre », a-t-il poursuivi avant d’écrire, dans un autre tweet et en lettres capitales, « MAKE FRANCE GREAT AGAIN », en écho à son slogan de campagne, « Rendre à l’Amérique sa grandeur ».

La présidence française s’est refusée à commenter cette série de tweets.

Le président américain a tweeté à cinq reprises mardi à propos de la France et d’Emmanuel Macron, ironisant sur l’occupation allemande pendant la Seconde guerre mondiale pour justifier son opposition à la création d’une armée européenne et s’en prenant aux pratiques commerciales de son allié historique.

Une série de tweets acerbes, en contraste avec la proximité affichée autrefois par les deux hommes, notamment au cours de la visite d’Etat de M. Macron à Washington en avril. 

« Emmanuel Macron a suggéré la création de leur propre armée pour protéger l’Europe contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Mais c’était l’Allemagne dans la Première et la Seconde Guerre mondiale », a écrit le président américain après avoir passé le week-end en France pour commémorer, avec de nombreux chefs d’Etat, le centenaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale. 
 

« Comment ça a marché pour la France ? Ils commençaient à apprendre l’allemand à Paris avant que les Etats-Unis n’arrivent », a-t-il ironisé, faisant référence, sur un ton moqueur, à l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
 

Le président Macron a proposé la semaine dernière la création d’une « véritable armée européenne » pour protéger le Vieux Continent. Il a également évoqué la nécessité de se « protéger de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d’Amérique » dans le domaine du cyberespace.

Vendredi, à peine arrivé à Paris pour ces commémorations, il avait déjà dénoncé, avec virulence sur Twitter, cette idée du président français.

Dans sa série de message, M. Trump a également tenu à justifier l’annulation samedi d’un déplacement prévu au cimetière américain de Bois Belleau, dans le nord de la France en raison du mauvais temps, une décision qui avait suscité interrogations et critiques. 

« Quand l’hélicoptère ne pouvait pas voler pour le premier cimetière en France à cause d’une visibilité proche de zéro, j’ai suggéré la voiture. Le Secret Service (le service de protection de la Maison Blanche) a répondu NON », a écrit M. Trump. 

Le dirigeant américain s’en est aussi pris, sur le terrain commercial, à la France. 

« Le problème est que la France rend la tâche très difficile aux Etats-Unis de vendre son vin en France et applique des tarifs élevés alors que les Etats-Unis rendent ça facile pour les vins français et appliquent de très bas tarifs », a-t-il accusé, appelant au changement. 
 

 




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Nouveau coup dur pour la conférence sur la Libye, la Turquie quitte la scène

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Après le retrait du maréchal Haftar

Nouveau coup dur pour la conférence sur la Libye, la Turquie quitte la scène

La conférence de Palerme sur la Libye a subi un nouveau coup dur avec le départ précipité mardi de la Turquie, outrée d’avoir été exclue d’une réunion dans la matinée.

Le vice-président turc Fuat Oktay a préféré claquer la porte de cette conférence, convoquée par le gouvernement italien en Sicile, après avoir été tenu à l’écart d’une réunion informelle des principaux acteurs de la crise libyenne, qui s’est tenue en marge de la conférence.

« Toute réunion qui exclut la Turquie ne peut être que contre-productive pour la solution du problème », a indiqué un communiqué de M. Oktay, dont le pays joue pourtant un rôle clé dans la crise libyenne.

Cet accès de colère de la Turquie, qui s’est dit « profondément déçue », s’ajoute au mauvais départ de cette conférence qui s’est ouverte lundi soir, boycottée par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye.

Ce dernier s’est bien rendu en Sicile, mais en précisant qu’il était hors de question qu’il participe à cette conférence. Il a toutefois accepté de rencontrer plusieurs acteurs nationaux et internationaux en Libye, lors d’une réunion informelle mardi matin.

Placée sous la présidence du chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, elle a rassemblé, outre M. Haftar, le président égyptien Abdel Fattah al Sissi, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) internationalement reconnu, Fayez al-Sarraj, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, le président tunisien Beji Caïd Essebsi, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, l’émissaire des Nations unies pour la Libye Ghassan Salamé et le président du Conseil européen Donald Tusk.

Le maréchal Haftar, qui a volé la vedette à tous les autres participants à ce rendez-vous, a quitté la Sicile sitôt terminée cette réunion informelle sans attendre la session plénière de la conférence, prévue juste après.

M. Haftar, accueilli lundi soir par M. Conte à la Villa Igiea, avait déjà refusé de participer au dîner.

Dans son entourage on explique que ce militaire qui a fait de l’extrémisme islamiste sa bête noire a refusé de s’asseoir avec certains des participants à la conférence qu’il juge proche de cette mouvance. 

Une dizaine de chefs d’Etat et de gouvernement ont participé à cette conférence, à laquelle ont été conviés une trentaine de pays dont l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Turquie, le Maroc, la France, l’Allemagne, la Grèce, ou l’Espagne. L’Union européenne est représentée par Donald Tusk et la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

Côté libyen, outre MM. al-Sarraj et Haftar, étaient également présents le président du Parlement, Aguila Salah, celui du Conseil d’Etat, équivalent d’une chambre haute à Tripoli, Khaled al-Mechri, ainsi que des représentants de certaines milices.

Resserrer les rangs 

Le gouvernement italien entendait faire de ce rendez-vous de Palerme, qui fait suite à la conférence de Paris sur la Libye en mai dernier, l’occasion pour la communauté internationale de resserrer les rangs derrières les Nations unies dont la feuille de route a été présentée jeudi à New York par l’émissaire de l’Onu pour la Libye, Ghassan Salamé.

Mais, cette conférence, minée par les tensions entre factions libyennes, a une nouvelle fois prouvé qu’elle l’est aussi par les divisions entre les différents pays qui s’intéressent de près à la Libye. « Malheureusement, la communauté internationale n’a pas été capable de s’unir ce matin », a ainsi regretté la Turquie. Cette dernière a également déploré que certains pays, qu’elle n’a pas nommés, « continuent à prendre en otage le processus (politique en Libye) au nom de leurs propres intérêts ».

La Turquie entretient des rapports difficiles avec l’Egypte, présent à la réunion informelle mardi à Palerme, et l’un des principaux soutiens du maréchal Haftar.

Le départ fracassant de la Turquie a en tout permis d’éclipser les frictions passées entre la France et l’Italie sur le dossier libyen. En mai, Paris avait fortement plaidé pour la tenue d’élections en décembre, rencontrant très vite le scepticisme côté italien, mais aussi côté américain.

Des doutes partagés par M. Salamé qui a indiqué jeudi devant le Conseil de sécurité de l’Onu qu’une conférence nationale devrait se tenir début 2019, enterrant de facto la perspective d’élections avant la fin de l’année.

Auteur
AFP

 




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Le journaliste Abdou Semmar empêché de quitter le territoire national

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MEDIA et REPRESSION

Le journaliste Abdou Semmar empêché de quitter le territoire national

Le journaliste Abdou Semmar et directeur du journal en ligne AlgériePart, a été empêché de quitter le territoire alors qu’il était sur le point d’embarquer sur un vol à destination de la France pour rendre visite à sa petite soeur malade. Raison invoquée pour justifier cette interdiction ? Il ferait toujours l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national (ISTN).

« L’acharnement contre le rédacteur en chef d’Algérie Part se poursuit. Alors qu’il avait été remis en liberté jeudi soir par le juge du tribunal de Bir Mourad Raïs sans qu’il soit placé sous contrôle judiciaire.

Abdou Semmar a été empêché de quitter le territoire national à l’aéroport international d’Alger sous le prétexte qu’il fait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national (ISTN) », dénonce AlgériePart.

Selon les avocats membres du collectif de défense de Abdou Semmar, cette interdiction de sortie du territoire nationale est « arbitraire » et « totalement illégale », dénonce AlgériePart .

Selon AlgériePart, les avocats d’Abdou Semmar se sont rapprochés du Procureur de la République et le juge d’instruction près le tribunal de Bir-Mourad-Raïs pour en savoir un peu sur cette mesure qui frappe le journaliste. Curieusement, ces derniers ont rejeté toute responsabilité et affirment qu’aucune ISTN n’a été émise l’encontre d’Abdou Semmar.

Alors qui est donc derrière cette décision arbitraire ? Si la justice se lave les mains de toute interdiction de quitter le territoire, à qui obéit alors la police des frontières ? 

Auteur
K. O.

 




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L’APN, changer le système de l’intérieur, oui… mais en siège confortable

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REGARD

L’APN, changer le système de l’intérieur, oui… mais en siège confortable

Je viens de lire une information selon laquelle l’APN, cette pitrerie nationale, aurait commandé une flotte de véhicules pour un montant astronomique.

Lorsque nous nous sommes divisés, entre ceux qui ont rejoint les institutions et ceux qui n’avaient rien à y faire, un de mes amis du parti m’avait dit cette célèbre phrase que tous les compromis ont dans la bouche « Nous devons changer le système de l’intérieur ».

Nous n’avons plus idée de ce que représente l’argent dans ce pays qui parle en milliards de centimes mais, tout de même, le nombre de véhicules est impressionnant. Ils n’ont pas opéré un changement, c’est une révolution.

Ils sont partis pour être députés et, surtout, arrêter de vivre chichement à Paris et ailleurs. Car je suppose que la voiture n’est que la partie immergée de l’iceberg.

C’est que militer pour la démocratie ne rapportait pas beaucoup et coûtait beaucoup. D’une seule baguette magique, les voilà propulsés du café Mahmoud, en banlieue, lieu de nos modestes réunions,  à la brasserie Lipp, version algéroise.

C’est plus confortable, la politique en berline de luxe et sur un siège en cuir.

Alors ils se sont mis à brailler, à houspiller, à s’indigner. C’est qu’il fallait montrer que le changement, ils s’épuisaient à le construire. Le chèque à la fin du mois n’est que méritée.

Si un lecteur pouvait m’éclairer en années d’existence que représenterait ces sommes commandées par rapport à un salaire de fonctionnaire moyen en Algérie, je lui en serais reconnaissant. Ces  montants monétaires algériens, je ne les ai jamais trouvés ailleurs que dans les cours de seconde, lorsqu’on convertissait les années-lumières en kilomètres.

Bien entendu, les anciens démocrates qui se sont compromis en participant aux institutions n’ont jamais fait bouger quoi que ce soit sinon leur confort personnel.

« Faire changer le système de l’intérieur », il avait osé me le dire en face à face. Ai-je l’air d’un abruti ?

Au fond, je ne leur en veux pas, les chaises du café « Chez Mahmoud » étaient peu confortables, la carte orange hors de prix et les réunions du week-end, interminables.

L’âge a besoin de confort, j’en témoigne. Moi non plus je ne vais plus au café Mahmoud.

B. S. L.

PS : le café Mahmoud n’existait pas mais chacun aura compris qu’il était bien présent dans notre vie militante, sous d’autres noms.

 

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Prier Allah au métro d’Alger

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La chronique Naufrage

Prier Allah au métro d’Alger

Place des Martyrs. Une des merveilleuses places d’Alger, reliée récemment au métro. En haut, la Casbah fait sentinelle, non pour guetter l’ennemi, mais pour compter ceux qui partent. En face, il y a la Méditerranée troublée plus par le désespoir du pays que par la pollution.

En descendant les marches pour prendre le métro depuis cette station, les regards attentifs tombent sur des étiquettes collées çà et là. Elles affichent des phrases qui incitent le citoyen à prier Allah, l’invoquer et Lui faire des louanges.

Ces publicités islamistes ne sont pas étrangères au pays. Dans d’autres villes d’Algérie, les affiches sont plus claires et plus attirantes, collées souvent sur les panneaux de signalisation et les poteaux de feux de circulation.

Les auteurs de ces affiches invitent le citoyen à citer davantage le nom d’Allah pour accéder au Paradis. Pour les islamistes, l’essence de l’Homme est la prière. Il est sur terre pour prier Allah, non pour vivre. La vie vient après la mort. Ceux qui travaillent et calculent le temps sur terre  sont des mécréants parce que la vraie vie est ailleurs, dans l’Au-delà. Il faut donc se recroqueviller et invoquer Allah chaque instant et partout, au restaurant, au volant, au métro…Le reste du monde est une vanité.  

Dans la station  ou en ville, il n’y a pas des affiches qui sensibilisent l’Algérien à protéger la biodiversité, à ne pas cracher par terre, à respecter la femme…Non. Cela n’a pas d’importance. Alger est sale. Sa blancheur n’est qu’un ample mensonge tiré des cartes postales.  Pour les islamistes, jeter un déchet dans la poubelle ou planter un arbre ne sont pas un passeport pour le Paradis.

Coller ces affiches islamistes est d’abord un acte de grande hypocrisie.  A quoi servent des millions d’invocations affichées sauvagement dans un pays où  mentir, insulter, harceler, violer, polluer, pisser dans la rue, corrompre…sont devenus des gestes simples et quotidiens que personne ne dénonce ?  

Un exemple : au tramway d’Alger, il y a une dizaine d’agents qui montent et descendent dans les compartiments  pour vérifier si les passagers ont vraiment acheté des tickets. Il y a des citoyens qui montent sans payer le trajet de quelques dinars.  Et ni les caméras, ni les agents, ni les barrières, n’ont pu résoudre ce problème. Voilà la preuve qu’afficher le nom d’Allah dans une station de   transport ne peut même pas régler un problème de quelques dinars. Alors comment construire un pays en invoquant Allah, les bras et les jambes croisés?  

C’est ensuite une atteinte à l’Islam lui-même. L’Islam qui véhicule   une philosophie profonde et universelle, est réduit à des invocations. Pour sauver son fils du déluge, Noé le sollicitait  de monter sur l’arche, non de s’asseoir et psalmodier les noms d’Allah.

Les islamistes ne lisent pas le Coran, ils le récitent en admirant la sonorité : réciter jusqu’à rendre l’âme, le nom d’Allah figé sur la langue. Le Coran est un Texte qui s’adresse à l’Homme : il n’est pas le trésor des Barbus, mais un trésor universel que tout humain a le droit de découvrir. Le Coran invite son lecteur à lire, comme le prouve le premier mot envoyé du Ciel : « Lis ». Lire, et ne pas réciter. Lire c’est déconstruire les mots pour en trouver le sens ; réciter c’est utiliser ses yeux et son larynx sans chercher à comprendre.

Souvent, tout au long du Coran, des  versets récurrents incitent le lecteur à investir son intelligence pour mieux se découvrir, découvrir l’univers, et le Créateur : « …pour ceux qui sont doués d’intelligence », « pour les gens qui réfléchissent… » (Les sourates ne sont pas précisées  car ces versets sont récurrents dans le Coran). En collant des affiches, les islamistes invitent l’autre à réciter, à utiliser sa langue, et à voiler son esprit.

Enfin, c’est par de simples mots, de simples gestes que naissent les extrémismes et les guerres comme le témoigne l’Histoire. L’islamisme envahit davantage le pays. Il a déjà envenimé la rue, la télé, l’école, et prend même le métro aujourd’hui. Demain, il revendiquerait une géographie, un drapeau, et une loi à lui.

L’islamisme est la nouvelle forme de la  colonisation. Et toute colonisation nécessite un soleil d’indépendance.

Auteur
Tawfiq Belfadel, écrivain-chroniqueur

 




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Affaire Khashoggi et du Yémen : la réponse du berger à la bergère

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DECRYPTAGE

Affaire Khashoggi et du Yémen : la réponse du berger à la bergère

Ce début de semaine, le secrétaire d’Etat, chargé de la diplomatie américaine Mike Pompeo a averti le prince héritier du royaume saoudien que les Etats-Unis est en possession d’éléments suffisants sur l’affaire pour exiger des comptes « à toutes les personnes impliquées dans le meurtre de Jamal Khashoggi.

Dans ce cadre justement, Washington estime que le royaume wahhabite devrait en faire de même pour accélérer les procédures au lieu de perdre son temps à effacer des preuves, devenues visibles à l’œil nu à Ankara.

Le diplomate américain a profité de cette occasion pour inviter Mohamed Ben Salmane dit « MBS » à œuvrer de tout son poids et dans les meilleurs délais pour « mettre fin aux hostilités au Yémen », et d’entamer des négociations sérieuses pour y parvenir. Ce nouveau message s’apparente à un changement de ton de Washington, qui avait déjà pressé Riyad d’élucider l’affaire Khashoggi mais semblait, jusqu’ici, accorder le bénéfice du doute à MBS, un puissant allié des États-Unis au Moyen-Orient.

Ce rebondissement des Etats-Unis intervient au lendemain des déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan avant son départ à Paris pour assister au centenaire de l’armistice  la Première guerre mondiale, placé dit-on sous le signe de « paix », le  « patriotisme » et le « multilatéralisme », pendant que des milliers d’enfants yéménites meurent avec les armes du pays organisateur du forum. Il a affirmé dans une conférence de presse avoir communiqué aux américains les fameux enregistrements dont les journaux turcs ont tant parlé réalisés au consulat le jour de la mort du journaliste dissident. Il a affirmé publiquement que les responsables américains «ont écouté les conversations qui ont eu lieu ici et  ils savent tout ».

Un proche conseiller du président turc, membre de l’AKP devait emboîter le pas pour donner plus de précisions sur ces enregistrements qui selon ses déclarations donnent des détails sur le démembrement du corps du journaliste et sa dissolution totale dans un acide fortement concentré. Pour lui, l’enquête est close, l’assassinat est prémédité et les auteurs sont identifiés mais l’Arabie saoudite s’adonne à des manœuvres dilatoires pour gagner du temps et faire oublier l’événement. 

A peine quelques heures après… la réponse du royaume était toute prête, à la forte baisse du prix du brut, l’Arabie saoudite se décide à prendre les devants, en attendant un éventuel accord au sein de l’OPEP prévu décembre à Vienne au moment même où les pays européens et certains Etats américains sont en pleine crise des prix des carburants. Cela certainement une manière de rendre la pareille aux récalcitrants occidentaux qui piochent sur une affaire saoudis/saoudienne.

Le pétrole comme arme d’influence

L’Arabie Saoudite jusqu’à présent aux ordres de l’oncle Sam, est devenue subitement soucieuse pour réagir ainsi vivement à la chute récente du prix du pétrole. Depuis son  pic du 3 octobre , à 86 dollars, au plus haut depuis quatre ans, le baril de Brent a en effet plongé de plus de 18 %. Le royaume semble aussi avoir pris acte du manque de soutien de la Russie, qui ne semble pas prête à diminuer sa production d’or noir, sauf à ce qu’il y ait un consensus ; donc le ministre saoudien de l’Energie Khaled Al Faleh a annoncé dimanche que son pays allait réduire sa propre production, ce qui entraînera une diminution des exportations de 500.000 barils par jour en décembre. Ce qui est plus surprenant, c’est ce regain soudain à la préoccupation de la chute des prix du baril.

En fin de journée, les ministres réunis à Abu Dhabi sont tout de même convenus de dire que face à un marché qui sera en surproduction en 2019, « une nouvelle stratégie pour équilibrer le marché » était requise. « Je pense qu’il y a probablement un soutien à l’idée qu’il y a trop de pétrole sur le marché, alors que les stocks et les inventaires augmentent », avait estimé dans la journée, Mohammed Al Rumhy, ministre du Pétrole d’Oman. Il avait évoqué le chiffre d’une baisse de la production pouvant aller jusqu’à 1 million de barils par jour.

L’Arabie saoudite a donc profité de l’occasion et face aux nouvelles menaces qui pèsent sur elle dans l’affaire Khashoggi,  a décidé de jouer sa partition en solo, en attendant la prochaine réunion plénière de l’OPEP, le 5 décembre à Vienne, où la question sera au cœur des discussions. Cela permettra à la France, l’Allemagne et surtout les ONG’s américaines de s’occuper des éventuelles augmentations de carburants et mettre de côté ce qui se passe au Yémen et cette affaire Khashoggi.     

Auteur
Rabah Reghis

 




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Le langage des larmes

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LE COIN DES POETES

Le langage des larmes

Sur le front de l’ombre détresse

Le cœur ne chante plus la tendresse

Les yeux épanchent ses larmes

Sur le visage blême et sans charme.

 

Laissez-moi hurler comme un malade

Dégobiller pour moi seul mes jérémiades

À cet enfant sanglotant à fondre l’âme

Brimé, molesté, il s’éteint comme une flamme.  

 

L’éternelle pupille s’époumone

Sans briser le silence d’automne

Dans les bras lourds de la souffrance

La vie prend lugubrement ses distances

 

Qui vont consoler ses amers souvenirs 

Charroyés jusqu’au dernier soupir

Qui va comprendre le langage des pleurs

Le langage de l’orphelin noyé dans la douleur.

© Bachir Djaider

Samedi 10 novembre 2018

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Auteur
Bachir Djaider

 




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