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jeudi 18 septembre 2025
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Huit fusils de chasse de fabrication artisanale saisis à Guertoufa

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Tiaret

Huit fusils de chasse de fabrication artisanale saisis à Guertoufa

Huit fusils de chasse détenus illégalement ont été saisis dimanche 26 août par les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale de Guertoufa, 8 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tiaret.

En effet, lors d’une patrouille dans la commune de Guertoufa, les gendarmes de la brigade locale ont interpellé deux personnes à bord d’un véhicule suspect de marque Renault en possession illégale de huit fusils de chasse de fabrication artisanale, a indiqué notre source.

Une enquête a été ouverte par la brigade de la Gendarmerie nationale de Guertoufa pour élucider cette affaire, selon la même source. 

Auteur
K. O.

 




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Génocide : des ethnies namibiennes exigent de l’Allemagne des excuses

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Colonisation

Génocide : des ethnies namibiennes exigent de l’Allemagne des excuses

Les deux ethnies Héréro et Nama ont connu le premier génocide du XXe siècle.

 

Des représentants des ethnies namibiennes Héréro et Nama ont exigé lundi à Berlin que l’Allemagne présente enfin ses excuses pour les massacres perpétrés au temps de la colonisation.

Une excuse permettrait « de guérir des blessures émotionnelles », a déclaré Mme Esther Utjiua Muinjangue, présidente de la fondation Ova Herero Genocide lors d’une conférence de presse à Berlin.

L’appel intervient avant une cérémonie, mercredi, de remise de restes osseux d’Héréros et de Namas, dérobés il y a plus d’un siècle, et qui aurait pu être, selon elle, une occasion pour le pays de présenter officiellement ses excuses.

« Est-ce que c’est trop demander? Non je ne crois pas », a dit Mme Muinjangue.

L’historien Christian Kopp, de l’ONG Pas de prescription pour les génocides, a lui aussi estimé que la cérémonie de mercredi, qui doit avoir lieu dans une église, aurait dû se tenir « à la chambre des députés et être accompagnée d’excuses officielles » dans un entretien à l’AFP.

Privés de leurs terres et de leur bétail, les Héréros s’étaient révoltés en 1904 contre les colons allemands. 

Envoyé pour mater la rébellion, le général allemand Lothar von Trotha avait ordonné l’extermination de tout Héréro trouvé en « territoire allemand », armé ou non. Les Namas s’étaient soulevés un an plus tard et subirent le même sort.

Au total, quelque 60.000 Héréros et environ 10.000 Namas perdirent la vie entre 1904 et 1908 dans ce que les historiens qualifient de premier génocide du XXe siècle.

Leurs ossements, en particulier les crânes, furent envoyés en Allemagne pour des expériences scientifiques à caractère racial.

Le gouvernement allemand a entre-temps reconnu sa responsabilité et indiqué en 2016 qu’il prévoyait des excuses officielles dans le cadre de négociations avec le gouvernement namibien pour clore ce sombre chapitre de son histoire.

Mais les négociations sont toujours en cours, et les excuses en suspens.

Berlin refuse de payer des réparations financières, et met en avant les centaines de millions d’euros d’aides au développement versés à la Namibie depuis son indépendance de l’Afrique du sud en 1990.

Mais tout le pays en profite, or les seules victimes sont les tribus Héréros, qui représentent environ 7% de la population namibienne contre 40% au début du XXe siècle, et les Namas, estiment leurs représentants, qui ont lancé une procédure judiciaire à New York pour demander réparation.

Auteur
AFP

 




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Un émir jihadiste, Mohamed Ag Almouner et deux civils tués dans une frappe française

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Sahel

Un émir jihadiste, Mohamed Ag Almouner et deux civils tués dans une frappe française

L’un des principaux responsables du groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), Mohamed Ag Almouner, et deux civils ont été tués dans une opération de l’armée française dimanche dans la région de Ménaka, dans le nord du Mali, a annoncé lundi à Paris l’état-major français.

« Les commandos déployés (au sol après une frappe aérienne) ont constaté la mort de Mohamed Ag Almouner et d’un membre de sa garde rapprochée », selon un communiqué.

Il s’agit d’un des « lieutenants du chef de l’EIGS » dans le secteur de Ménaka, frontalier avec le Niger, a précisé le porte-parole de l’état-major, le colonel Patrik Steiger, à l’AFP. Il se trouvait dans un campement isolé à 50 km au sud-ouest de la ville, a-t-il ajouté.

Le groupe EIGS, actif dans la « zone des trois frontières » (Mali, Burkina Faso et Niger), est dirigé par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a aussi codirigé le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’ouest (Mujao), un groupe islamiste malien.

Les commandos français ont « découvert que deux civils, une femme et un adolescent, avaient également été tués et qu’un membre du groupe terroriste ainsi que deux autres civils avaient été blessés », a ajouté l’état-major.

« Le lien entre les civils et le chef jihadiste reste à définir », de même que la raison pour laquelle ils se trouvaient là, a noté le colonel Steiger.

Les blessés ont été pris en charge par les équipes médicales de l’armée française déployées sur place.

L’état-major a exprimé ses « regrets » et présenté ses condoléances aux familles et aux proches des deux victimes. Une investigation est en cours « pour déterminer comment des civils ont été atteints lors de cette frappe », a-t-il annoncé.

« Les critères français d’ouverture du feu sont particulièrement stricts et visent à éviter les pertes civiles », a-t-il assuré.

« Chaque préparation de mission fait l’objet d’un recueil et d’une analyse d’un maximum de renseignements de façon à limiter le niveau de risque des opérations », a-t-il ajouté.

« La présence avérée de civils à proximité de l’objectif aurait entraîné l’annulation de la mission », a insisté l’état-major.

L’opération, déclenchée dans la nuit de dimanche à lundi, a consisté en une frappe aérienne par deux avions Mirage 2000 sur la position du groupe jihadiste, suivie d’une action au sol pour saisir la position. 

Quelque 4.000 soldats français sont déployés sur cinq pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad) dans le cadre de l’opération antiterroriste Barkhane.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, qui ont été en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature d’un accord de paix avec l’ex-rébellion à dominante touareg censé isoler définitivement les jihadistes. 

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

L’EIGS a revendiqué une série d’attaques, notamment celle qui a coûté la vie à quatre membres des forces spéciales américaines et quatre soldats nigériens en octobre 2017 au Niger.

Auteur
AFP

 




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L’Algérie : du patriotisme de pacotille au nationalisme factice

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Un pays exsangue

L’Algérie : du patriotisme de pacotille au nationalisme factice

Se connaître et se comprendre soi-même, telle est la condition primordiale pour pouvoir s’intégrer dans une société qui veut avancer. Un postulat qui semble aux antipodes pour une bonne frange d’Algériens.

En Algérie, ils sont beaucoup à exprimer leur amour pour la patrie, mais rare à œuvrer pour la construction d’un État digne de ce nom. Mais quel intérêt réel pour la nation si peu de personnes sont vraiment engagées dans leur vie quotidienne à traduire cet amour en acte ? Le label « patriote », « nationaliste » …est aujourd’hui usité à tort et à travers par quasiment tous les Algériens. Cette mode est plus basée sur l’apparence que sur des faits tangibles qui peuvent être constatés dans les actes quotidiens.

Depuis 56 ans, en Algérie comme ailleurs dans des pays où la liberté est réduite en cendres, la vie humaine est si maltraitée, le droit à la citoyenneté universelle est banni au profit de l’impunité des gouvernants qui rivalisent dans l’oppression, la déprédation et la corruption. Et pour boucler la boucle, des épidémies qu’on croyait disparues à jamais refont surface.

Le choléra dans l’indifférence du gouvernement

Le choléra s’invite dans la partie sans être invité. Pratiquement, chaque jour vient avec son lot de scandales et de déboires. Cocaïne, choléra, corruption…des cercles vicieux qui empoisonnent le quotidien des Algériens, déjà asphyxiée par une misère qui ne dit pas son nom. Tout cela, dans une indifférence quasi générale autant des « élites » locales acquises au régime ou réduites au silence, que de la pseudo communauté internationale (USA, France et Grande-Bretagne) chantres de l’imposture démocratique et du discours factice sur les droits humains.

Dans cet imbroglio inextricable, la jeunesse algérienne est en proie à tous les fléaux. Incertitude et précarité face à l’avenir, positionnement liminal dans le présent, génèrent craintes et pressions pour cette partie de la population en phase de construction identitaire. En outre, les perceptions et regards stigmatisants drainés par le monde des adultes à leur égard ne facilitent guère la quête d’une confiance assurée et la mobilisation de ressources pour «faire face». Le présent, largement indexé sur un avenir à structurer et composer, est ressenti alors comme une pesanteur.

Dans ces contextes, les effets des addictions sont ressentis comme des temps de parenthèses permettant d’occulter les pressions du quotidien et d’effacer momentanément, par l’oubli, les craintes. Au vu de ces résultats, les logiques de prévention des pratiques alcoolo-toxico-tabagiques – encore largement axées sur une vision médicalisée – questionnent dès lors l’efficience des actions et des médiations avec ce «public cible».

Des patriotes et des usurpations

L’amour de la patrie que veulent imposer vaille que vaille les tenants du régime est voué à l’échec, nonobstant le nationalisme ostentatoire dont s’enorgueillissent les sangsues du pouvoir, agglutinées aux oléoducs et autres gazoducs. S’il existe des Algériens dont l’amour pour leur patrie se vérifie dans leur engagement constant à œuvrer pour le changement, la plupart de ceux qui se targuent d’être patriotes n’agissent guère dans l’esprit de leur prétention. Des usurpateurs de titres pourrions-nous qualifier de telles personnes.

L’Algérie regorge de millions de « patriotes » qui demeurent spectateurs devant les maux dont souffre la mère patrie. La sphère politique est l’un des domaines les plus infectés par cette autre catégorie d’Algériens qui, le jour, sont des patriotes convaincus, et la nuit, des redoutables pourfendeurs de la république. C’est une pratique généralisée qui existe dans tous les secteurs où interviennent les privilégiés de l’État. Quand Samuel Johnson (1709-1784) écrivait que le patriotisme était le dernier refuge des scélérats, il ne parlait pas de l’amour désintéressé et généreux qu’on peut avoir envers son pays, mais plutôt de ce prétendu patriotisme exhibitionniste, dont se servent des gens proches du système, pour masquer leurs intérêts égoïstes et ceux de leur famille.

Aucun parti, aucune région et aucune famille ne sauraient se prévaloir à eux seuls des attributs de la Nation. Parler de patrie, pour les Boutefs et consort, tient de l’effronterie, car la crise de la notion patriotique en Algérie vient de la destruction de cette notion par les manières de gouverner depuis 62 à nos jours qui ont placé le clanisme et le népotisme en premier chef de leurs prises de décisions.

Comment peut-on emprisonner les gens dans un carcan rigidement familial et leur demander d’avoir une attitude patriotique envers ce même Etat qui est désormais synonyme de la famille du Président et donc de l’imposture ?

In fine, beaucoup de choses ont été dites sur les élections précédentes en Algérie et celles qui arrivent à grandes enjambées. Et les commentateurs rivalisent d’ingéniosité et de panache pour nommer ce qu’il conviendrait parfois d’ignorer ou de conspuer. Si ce cirque sérieux ne se prête que difficilement à l’analyse, vu par ses contempteurs les mots pour le qualifier, ont toujours quelque chose à voir avec la crasse, la boue et le déshonneur.

Or, rarement on en a fait l’analyse inverse : ce qu’est l’exercice électoral vu du côté des candidats et politiciens, dont on épuise les Larousse à ne pas trouver d’épithète pour les qualifier. On serait alors surpris de réaliser le peu de courage de nos petits révolutionnaires qui se cachent derrière le clavier via des pseudo, de nos intellectuels critiques et de nos universitaires avec leurs jargons aussi prétentieux qu’austères. Ils sont prompts à critiquer, à s’insurger, à s’indigner, mais lents à l’autocritique. Une lenteur nécessaire pour conforter leur patriotisme de pacotille puisqu’ils réaliseraient par là qu’ils sont aussi responsables de la situation du pays que les épouvantails qu’ils pointent du doigt.

Si l’histoire nous apprend une chose, c’est qu’en politique et en matière de gouvernance de la cité, le vide n’est pas une option. Les fous et les insensés élisent domicile en quartier abandonné par la raison, la science et le bon sens.

À côté des invectives, ces intellectuels connectés aux médias et omniprésents sur internet, mais déconnectés de toute réalité, combien ont déjà pris une seule initiative ? Combien ont manifesté le désir et se sont engagés sérieusement pour prendre des responsabilités ? Jusqu’où le peuple est-il prêt à écouter ces trolls islamistes ? Oui, le peuple est capricieux et paraît irresponsable dans ses choix.

Oui, la proportion des saltimbanques audacieux prétendant diriger est assommante. Oui aussi on peut changer les rapports de force et réduire la probabilité que la population tombe sur un trafiquant notoire ou sur le dernier des escrocs.

Auteur
Bachir Djaider (journaliste et écrivain)

 




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Le chef d’état-major de l’Armée de terre, Ahcène Tafer, limogé

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DERNIERE MINUTE

Le chef d’état-major de l’Armée de terre, Ahcène Tafer, limogé

Le général-major, chef d’état-major de l’Armée de terre algérienne, Ahcène Tafer a été limogé, avons-nous appris de source sûre. La chaîne Ennahar, proche du pouvoir, a révélé que le général-major Said Chengriha qui vient d’être débarqué de la 3e Région militaire qui est désigné désormais à la tête de l’Armée de terre.

Cette désignation est une belle promotion pour cet officier supérieur qui n’hésitait pas dans ses points de presse à pointer le voisin marocain.

Le limogeage du puissant général-major Ahcène Tafer s’inscrit manifestement dans la série de changements à la tête des différents structures de commandement de l’Armée.

Auteur
K. O.

 




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Choléra en Algérie: la France appelle ses ressortissants à la vigilance

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Diplomatie

Choléra en Algérie: la France appelle ses ressortissants à la vigilance

Plusieurs cas de choléra ont été diagnostiqués dans le nord et le centre du pays (Bouira, Blida, Tipasa, Alger, Médéa, Aïn Defla). Le ministère algérien de la Santé et de la population indique qu’une source de la région de Tipasa serait à l’origine de la contamination mais que l’eau du robinet demeurerait potable. 

Dans tous les cas, il est impératif de porter une vigilance particulière aux règles d’hygiène et de sécurité afin de se préserver des contaminations digestives ou de contact (voir la rubrique Santé de cette fiche : QUELQUES RÈGLES SIMPLES).

Auteur
MAE français

 




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La présidence annonce Bouteflika à Genève pour des examens médicaux !

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Alors qu’elle a gardé le silence sur l’épidémie du Choléra

La présidence annonce Bouteflika à Genève pour des examens médicaux !

Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a quitté Alger lundi à destination de Genève (Suisse) afin d’effectuer les contrôles médicaux périodiques, annonce la Présidence de la République.

« Son excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a quitté Alger ce lundi 27 août 2018 à destination de Genève en Suisse pour y effectuer des contrôles médicaux périodiques », précise un communiqué de la Présidence de la République reçu par l’APS.

Auteur
Avec APS

 




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Choléra : Sept nouveaux cas à Ksar El Chellala

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Santé

Choléra : Sept nouveaux cas à Ksar El Chellala

Le nombre de personnes atteintes par l’épidémie de choléra à Ksar Chellala s’est élevé à 9, d’après une source hospitalière. Dans une précédente information publiée dimanche, nous révélions que deux nouveaux cas de choléra ont été identifiés à Ksar Chellala, 116 km à l’est du chef-lieu de la wilaya de Tiaret.

Aussi inexplicable que cela puisse paraître, aucune cellule de crise ou campagne d’information n’a été mise en place en endiguer l’épidémie. L’annonce de ces neuf cas de choléra a jeté l’effroi au sein de la population qui ne sait plus comment faire pour se protéger.

Le choléra a déjà tué deux personnes à Blida, selon le ministère de la Santé. Une cinquantaine de cas sont déjà identifiés officiellement. 

Auteur
K.O.

 




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Acquis, continuité et réconciliation : de quoi parle-t-on ?

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56 ans après l’indépendance

Acquis, continuité et réconciliation : de quoi parle-t-on ?

Les parties de la coalition au pouvoir et leurs excroissances auxquels s’ajoutent certains groupuscules qui lorgnent des places au chaud dans les différents hémicycles pour assurer une retraite dorée semblent justifier la nécessité d’un cinquième mandat pour le président Bouteflika par le maintien des acquis (المكاسب), la continuité ( الاستمرارية) et la réconciliation (المصالحة). Il faut reconnaître qu’ils sont dans leur rôle pour défendre un ordre établi dans lequel chacun trouve son compte.

Les deux premiers concepts ont été les piliers du régime depuis le premier jour de l’indépendance. Le troisième est venu avec l’arrivée de Bouteflika et sa fameuse lutte contre la « Fitna » de la décennie noire des années 90.

Contrairement aux analyses très légères de certains partis d’opposition, les corps constitués, les associations de la famille révolutionnaire, les fonctionnaires, les assistés du pouvoir qui exercent en toute impunité dans l’informel sont totalement acquis à cette thèse et représentent un poids de ¾ du corps électoral.

Le lecteur pourra se demander, mais alors pourquoi s’inquiètent-ils autant ? Et spécialement pour cette fois ci ? L’état de santé du président, la réticence des membres de sa famille et surtout l’impassibilité de trouver une personnalité charismatique et légitimée par un passé révolutionnaire qui pourrait perpétuer le système sans le perturber, restent désormais rares avec la disparition de la quasi-totalité de ceux qui ont été les artisans de la guerre de la libération de l’Algérie.

« L’indépendance confisquée »

Pourtant, il n’y a pas de quoi s’enorgueillir et encore plus se gargariser de ce qui a été réalisé depuis l’indépendance et la consolidation de l’esprit patriotique et sa fertilisation dans les générations futures, l’impasse dans laquelle se trouve le développement du modèle économique et enfin qui s’est réconcilié avec qui lorsqu’au moindre baisse du niveau de vigilance, on renoue avec les attentats même si leur fréquence reste sporadique. Il faut aussi reconnaître que le parti du Front de la libération nationale (FLN) a réussi un premier consensus lors du déclenchement de la révolution en novembre 1954 pour un objectif d’une libération de la population algérienne du joug colonial caractérisé par une colonie de peuplement, de spoliation des terres agricoles et un statut d’indigénat pour les autochtones.

En effet, la société algérienne a été une des plus dépossédées du monde : la colonisation de peuplement avait expulsé une partie de la paysannerie de sa terre et condamnait, par son existence même, les chômeurs ruraux à ne pas trouver d’emploi dans le secteur agricole. La majorité des postes de cadres moyens ainsi que des fonctions administratives subalternes étaient dévolus aux Européens. Enfin l’identité algérienne elle-même était niée, le pays ayant un statut départemental tandis que l’arabe n’était pas enseigné dans les écoles. Le succès de l’insurrection du 1er novembre 1954 trouve là ses sources.

Mais le Front de libération nationale, pas plus que les autres mouvements nationalistes petits -bourgeois qui l’ont précédé, n’avait d’autre programme que l’indépendance, d’autre idéologie que l’anticolonialisme. Si la lutte armée avait été le signe du dépassement du réformisme des partis traditionnels, les classes moyennes qui composaient les directions de ces partis s’imposent après 1956 au sein d’un F.L.N. sans doctrine.

Les faits historiques sont formels : le contenu de l’indépendance est un problème qui n’a jamais été abordé au cours de la guerre de libération nationale. Ce fait déterminera une part importante de ce que fut l’histoire des 56 premières années de l’indépendance de l’Algérie. Ceux qui sont morts pour cette aspiration ne l’ont pas été en vain. Il se trouve  malheureusement que ceux qui ont pris la relève pour parachever le processus d’indépendance ont désormais échoué sous la pression de la bourgeoisie bureaucratique qui s’est avérée plus puissante que l’armée coloniale.

Pourquoi ? Parce qu’elle s’est développée dans le corps social lui-même et s’est incrusté dans les cellules de sa cohésion pour empêcher son progrès. Si l’on ne compte pas les trois gouvernements provisoires d’avant l’indépendance, il y a eu 44 gouvernements durant la période précitée, Bouteflika en nomme 19 sans compter les 13 ans qu’il a passé sous la présidence du feu Houari Boumediene. C’est probablement  cette longévité dans le pouvoir qui le rend aujourd’hui la cible de toutes les critiques en prenant tout ce qu’on fait ceux qui ont pris la destinée de l’Algérie avant lui sur son dos.

Souvent les chefs des gouvernements sont reconduits mais les ministres changent. Chaque responsable arrive avec une nouvelle stratégie qui divorce avec la stratégie précédente, raison pour laquelle les projets et intentions d’investissement n’arrivent toujours pas à se concrétiser. Concrètement, par exemple, l’Etat n’arrive toujours pas à aménager des zones industrielles. Il rate les opportunités pour faire fuir des investisseurs, tourne le dos à des millions de dollars et refuser des milliers de postes d’emploi à ses concitoyens. C’est  apparemment un art qu’affectionnent ceux qui tiennent les rênes de ce pays.

Résultat ? Les générations d’aujourd’hui n’ont apparemment pas récolté les fruits des sacrifices faits pour une Algérie libre, mais libre pour qui ? Ils ont l’impression que la société algérienne est passée d’une colonisation qui marginalise la majorité à un système dans lequel la croissance est au profit de la minorité. Cette contribution, se basant sur des faits historiques, tenté de montrer que l’Algérie a raté son indépendance réelle. Mais pour tempérer l’euphorie des uns et des autres qu’entendaient vraiment les vaillants combattants de liberté par «indépendance réelle» ? Pas celle que nous connaissons en tout cas.

L’Algérie n’était pas la seule mais ses paires ont réussi le challenge, quelles sont les raisons effectives de son échec ?  Enfin y aurait-il une voie de sortie ? Qui pourra-t-il la réaliser ? 

Auteur
Rabah Reghis

 




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Rassemblement pour la libération de Merzoug Touati

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Droits de l’homme

Rassemblement pour la libération de Merzoug Touati

Un rassemblement s’est tenu le 26 août à Paris, place de Stalingrad, à deux pas de la (petite) rue de Kabylie, en soutien à Merzoug Touati, condamné à sept ans de prison pour avoir publié sur son blog indépendant un entretien avec un diplomate israélien. 

Ce motif s’accompagnait d’autres, sans doute plus décisifs, notamment l’appel et la participation à des manifestations en Kabylie. Mais le prétexte sert à tirer le fil de l’antisémitisme. Le journaliste blogueur interrogeant un « juif », selon la terminologie officielle, devient coupable d’ « intelligence avec l’ennemi ».

Peut-être cent cinquante personnes étaient présentes en cette période de vacances finissantes. Lors des prises de paroles, le Comité de soutien à Merzoug Touati à souligné la nécessité de « briser le mur du silence » international autour de cette condamnation et des atteintes aux droits d’expression, de réunion et de manifestation en Algérie. Il a évoqué les « rassemblements nombreux » qui ont lieu en sa faveur en Kabylie. Il espère une « mobilisation pour la libération de tous les détenus politiques amazights, mozabites, rifains… ».

Il évoque les « conditions insupportables de détention » et dénonce les appels au meurtre plus ou moins explicites dans les discours et l’idéologie officiels contre « chrétiens, juifs, amazighs, kabyles ». Pour lui, la condamnation de Merzoug Touati est aussi un « crime antisémite ». Dénoncer cet antijudaisme n’est pas « cautionner la politique de l’Etat israélien ». 

Dans le contexte d’un « silence international scandaleux », les Amazights utilisent les réseaux sociaux pour « lancer des S.O.S. de détresse ».

Pour la Ligue kabyle de Défense des droits humains, de création récente, ce procès témoigne d’une « campagne antikabyle et antijuive ». Elle envisage un appel aux organisations internationales des droits de l’homme, en France et en Europe, ainsi qu’aux associations contre l’antisémitisme. Elle annonce une campagne de cartes postales, exigeant la libération de Merzoug Touati, envoyées en nombre à l’ambassadeur d’Algérie en France.

Dans une atmosphère délétère de harcèlements, d’anathèmes et d’amalgames anti-amazights, cette association établit en retour des analogies démesurées qui nuisent à la reconnaissance de son propos. Ainsi, on ne peut comparer, d’une part, les conditions en effet liberticides et menaçantes dont sont victimes les régions irrédentistes en Algérie et, d’autre part, le génocide commis par le nazisme contre les Juifs d’Europe.

Pour un autre intervenant, le sort de Merzoug Touati « témoigne de ce qui arrive chaque jour aux Amazights » de tout groupe régional en Algérie (et sans doute pas seulement). 

Cet Etat entretient avec Israël (ce qui est en soi inévitable et comme avec tant d’autres) des relations structurelles qu’il préfère passer sous silence. Simultanément, il utilise la question palestinienne « comme un prétexte » obsessionnel pour perpétuer le dogme arabiste de son nationalisme et pour condamner tout mouvement centrifuge comme lié aux « juifs ».

L’exploitation de ces facteurs de divisions instrumentalisées contribue à l’isolement dans lequel se trouvent actuellement les mouvements de solidarité avec les prisonniers politiques en Algérie (et sans doute pas seulement). 

La défense des droits humains suppose le respect des orientations politiques différentes. La présence de telle tendance (le MAK par exemple) à ce rassemblement ne réduit en rien la nécessité d’une communication élargie pour faire connaître et dénoncer une situation injuste. En France aussi, dont les liens avec l’Etat algérien sont à la fois bien connus et laissés de côté.

Au-delà des Berbères vivant dans ce pays, une telle communication est l’affaire de tout citoyen attentif aux droits humains et soucieux de liberté.

Auteur
Jean-Louis Mohand Paul

 




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