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jeudi, 13 novembre 2025
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De l’Histoire pour se guérir de nos malédictions…

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REGARD

De l’Histoire pour se guérir de nos malédictions…

Il est des héritages dont on aimerait bien s’en passer. Comme ceux, insidieux, qui collent à la peau et hantent les esprits. Ces héritages ont une unique origine, l’Histoire. Et l’Histoire est une sorte de baromètre d’une époque qui fournit de précieuses informations au présent. Et ce baromètre se transforme en boussole pour le présent afin de lui éviter les écueils sur le chemin de l’avenir.

Le brouillage des consciences dont on constate chez nous les méfaits ici et là peut s’expliquer par le parasitage de ce baromètre qui transmet son dysfonctionnement à la boussole. Résultat, des grains de sable dérèglent le processus historique de la société. Il faut dire que ces dérèglements en Algérie sont aggravés à la suite d’une rencontre avec le paramètre colonial qui brutalisa l’économie et la structure sociale du pays.

Cette brutalité du système capitaliste sur les économies et les sociétés colonisées est aujourd’hui connue et validée par les héritiers mêmes du système en question. Il ne restait alors aux Algériens qu’à résister avec de faibles moyens face à la machine coloniale. Marginalisés par cette machine, la société algérienne sombra dans la misère matérielle et l’analphabétisme. Après pareille tragédie, pour se guérir des profondes blessures qui ont balafré le visage de la société, un traitement de choc était nécessaire une fois l’indépendance acquise.

Hélas l’opération consistant à se guérir de ces blessures confiées à des cerveaux qui fonctionnaient au carburant de la métaphysique, fut un échec. Échec prévisible car on le sait maintenant, une société progresse quand elle se libère des archaïsmes et leurs cortèges de  maléfiques peurs et de fantasmes morbides. En ayant oublié ces vérités premières, on vit le champ de bataille occupé majoritairement et d’une façon totalitaire par des charlatans et autres zombis. L’idéal de ces sectes est de transformer la société en un immense espace où règnent l’ordre des casernes et le silence des cimetières, bref une vie quotidienne ennuyeuse comme un jour sans pain. Et si jamais on ne respecte pas ces règles, les catastrophes naturelles surgissent comme punition de sortie du droit chemin.

C’est dire leur ignorance de l’histoire et leur obsessionnel hygiénisme de la purification des actes et des idées. Ces charlatans et ces zombis ne savent-ils pas qu’on a suffisamment soupé de tant de balivernes pour venir à leur tour nous ‘’éduquer’’ comme les colonialistes qui voulaient nous faire profiter des lumières de leur civilisation.

Au nom de qui et de quoi, ces zombis et charlatans veulent-ils imposer à tout un peuple leur tambouille (chakhchoukha) indigeste. En réalité ladite tambouille sert à détourner les gens de leurs réels problèmes tout en apaisant leur propre malaise devant un monde qui n’obéit pas à leur ‘’vérité’’.

Mais les pièges de l’héritage parsèment aussi le territoire de la littérature, lieu de l’imagination et de la création. La littérature, tous les arts en général nourrissent l’imaginaire des gens. L’Histoire qui s’expose et s’offre sous différents matériaux artistiques est le meilleur antidote contre la monotone répétition de lieux communs des charlatans. Mais avec la squelettique vie culturelle du pays, où trouver l’énergie pour clouer le bec au charlatanisme ?

Durant la colonisation, les écrivains étaient une sorte de combattants dont l’arme était la langue. Leur rapport à l’Histoire ne souffrait d’aucune ambiguïté. Le colonisé et le colonisateur n’avaient pas la même carte d’identité quand bien même vivaient-ils sur le même territoire. Des frontières à chaque coin de rue les séparaient et chacun avait son statut singulier. Le colonisé avait choisi celui  de Spartacus.

Quant aux matériaux et l’outil à sa disposition, le Spartacus algérien ne pouvait utiliser que la langue de son oppresseur. Comme Kateb Yacine a qualifié la langue française de butin de guerre, il appliqua le code des vieilles lois de la guerre, celui de disposer à sa guise du butin en question. Il n’hésita pas donc à ‘’violer’’ la langue (1) (c’est le mot utilisé par Kateb Yacine) pour mieux rendre compte de l’ignoble violence subie par les Algériens dans leur propre pays. Autant le rapport à l’Histoire est assumé par les créateurs, autant le rapport à une langue ne va pas de soi car il renvoie à des catégories fort  complexes. Ce rapport à la langue est à la fois douloureux et libératoire.

Ecrire dans la langue de l’Autre pour défendre les siens qui ne peuvent pas vous lire est une frustration difficile à contenir. Ce dilemme  a été vécu par Malek Haddad (2). Mais une langue peut être un outil qui creuse le sillon où vont germer les graines de la libération contre les injustices. C’est le cas de Jean Genet selon Jean Paul Sartre qui lui consacra un essai de quelque 300 pages.

Pour Sartre, c’est la beauté de la langue de Genet (3) alors en prison qui ‘’força’’ un juge d’un tribunal à le libérer avant l’échéance de sa peine. Cela rappelle le cas de Sartre lui-même qui en signant le manifeste des 121 pour l’indépendance de l’Algérie était passible d’une peine de prison. Il aurait eu parait-il son ‘’salut’’ à De Gaulle qui a dit : ‘’on ne met pas Voltaire en prison’’. Nedjma de Kateb par son ‘’mystérieux’’  style et la sublime beauté de l’œuvre fut un appoint considérable à la lutte armée de son peuple. Tout ça pour dire que toutes les langues comme produit de l’Histoire et fruit du génie de l’Homme sont des trésors qui sont en quelque sorte la ‘’propriété’ de tous les hommes.

L’indépendance acquise, les rapports à l’Histoire et aux langues vont être malmené quelque peu. Dans le champ de bataille d’autres acteurs interviennent. L’adversaire d’hier est parti mais d’autres le remplacent… la lutte de classes politique et idéologique ne disparaît pas pour autant comme veulent le faire croire les charlatans.

Le rapport à l’Histoire des écrivains de nos jours est ainsi sujet à mille et une contradictions. Quant au rapport à la langue, la nouvelle génération n’a pas appris la langue française en ayant vécu, séjourné dans la gueule du loup selon l’expression de Kateb Yacine. Vivre dans la gueule du loup engendre un rapport particulier à une langue. Celle-ci n’est pas une simple addition de mots. La langue vit, nage dans un univers où le quotidien se déroule sous les effets/miroirs de l’histoire, de l’appartenance à une classe, de l’organisation sociale du travail, des relations entre les femmes et les hommes (amour, amitié, famille) Et forcément les mots échangés dans cet univers n’ont pas la même saveur, la même résonance, bref la même musique que les mots abstraits appris sur un banc d’une école où l’on dispense dans une autre langue d’autres histoires et d’autres imaginaires.

Déjà à l’intérieur d’une même langue, les écrivains du même pays cultivent leur propre singularité et organisent les mots selon leur propre symphonie. Par exemple, les univers et la ‘’topographie’’ de l’écriture entre un Proust et un Céline sautent aux yeux. Ainsi il est les littératures qui se ‘’mettent en scène’’ dans une langue belle qui chérit l’harmonie et le ‘’spychologisme’’. D’autres préfèrent une langue subversive dont la beauté se niche dans une âpreté où les lieux et les personnages  sont habillés du tissu de leur histoire….

Ecrire, créer chez nous où la liberté d’expression est denrée rare, l’auteur d’une telle entreprise a du mérite. Et si le tenace candidat de pareille aventure finit par sauter tous les obstacles, quelque garde chiourme lui interdit l’accès à un festival du livre ou du cinéma.

Ecrire ailleurs, en France par exemple, est aussi un parcours de combattant. Il faut à tout moment savoir où mettre les pieds pour ne pas sauter sur des mines. Et ces mines sont parfois ensevelies sous les décombres de l’histoire. Ensuite il faut montrer pattes blanches quant au rapport à la langue du pays. Quand le dit rapport est exogène et non le fruit d’un vécu et d’un apprentissage dans la ‘’gueule du loup, il faut que l’écrivain vienne avec d’autres atouts dans sa besace. Par exemple la célébrité dans son pays, l’originalité de l’écriture, des révélations sur les faces cachées de sa société etc…

Hélas rare sont les écrivains algériens qui crèvent le plafond des ventes chez eux pour attirer l’attention des éditeurs français. C’est hélas l’inverse qui se produit. L’écrivain adoubé par le pays de la littérature se voit les portes enfin s’ouvrir chez lui.  

Reste le rapport à l’histoire du pays qui accueille. Il faut investir du temps et de la curiosité pour aller dénicher des voix hors des sentiers battus. Il faut prendre des chemins de traverse pour entendre d’autres échos des fureurs de la dite histoire. Et sur ces chemins, on bute sur la sacro-sainte loi du marché. Dans son souk particulier, cette loi choisit les gens qui produisent de ‘’la littérature à l’estomac’’(4).

Et à cause de tous ces obstacles et handicaps, on entend davantage ceux qui chantent des chansons qui confortent leur hôte dans ses certitudes ou sa bonne conscience. Ainsi ceux qui claironnent avoir la solution miracle pour contrer la ‘’radicalité’’ des sauvageons des ‘’villages allemands’’ que les haineux aigris nomment les ‘’territoires perdus de la république’’, ces écrivains ont ‘’l’honneur de fouler’’ les plateaux des médias… Dites-moi le vocabulaire que vous utilisez, je vous dirai la nature de votre rapport à l’Histoire de ceux qui se sont fait la guerre.

Cacher la vérité historique, détourner le regard des entreprise coloniales, réduire les solutions des problèmes sociaux aigus à l’apprentissage de la civilité, de la  politesse et la joliesse de mots gentils, c’est ne rien comprendre à la profondeur des crises qui secouent le  monde. S’attacher ‘’l’amitié’’ des puissants et mettre la noblesse de la littérature au service de la platitude d’une idéologie essoufflée, d’une société qui se refuse à faire son examen de conscience, est un acte qui ne grandit pas l’écrivain….

A. A.

Notes

(1) Il ne faut pas prendre ce mot au premier degré. Pour un écrivain, violer une langue corsetée par des valeurs qui ronronnent fait partie de l’acte de création. Céline par exemple a violemment dénoncé la langue française de son époque qui a coupé les ponts avec la littérature d’un Rabelais. La truculence de cette littérature rabelaisienne disparaissait au profit  de ‘’la fameuse harmonie’’ des formes et des mots lisses.

(2) Jean Genet et Kateb Yacine n’ont jamais eu les honneurs d’un grand prix littéraire. Quand on connaît leur parcours politique et le sublime de leur écriture, on comprend la nature des ressorts de ces académies qui décernent des prix. Une étude vient confirmer cette injustice. D’après cette étude, 80% des prix Goncourt deviennent des oubliés de la littérature. En revanche, leurs malheureux concurrents rentrent par la suite dans l’Histoire de la littérature alors que la dite œuvre a été refusée au prix Goncourt.

(3) Malek Haddad écrivain algérien, auteur entre autres de ‘’le quai aux fleurs ne répond plus’’, a arrêté d’écrire en français. Par cet acte, il a voulu signifier son ‘’divorce’’ avec la langue française car ses compatriotes à son époque ne pouvaient le lire pour cause d’analphabétisme.

(4) Littérature à l’estomac, titre au vitriol d’un essaie de Julien Gracq qui
attaqua les prix littéraires. En 1951, il fut lauréat du prix Goncourt qu’il refusa.

Auteur
Ali Akika, cinéaste

 




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Le coordinateur de Mouwatana, Abdelkrim Zeghileche, devant le juge

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CONSTANTINE

Le coordinateur de Mouwatana, Abdelkrim Zeghileche, devant le juge

Le coordinateur Mouwatana de Constantine et directeur de la radio sarbacan Mr Abdelkrim Zeghileche sera traduit demain 13 novembre devant le tribunal de constantine. 

Des dizaines d’avocats qui ont assuré la défense de Abdou Semmar et Merouane et Boudiab et Saïd Chitour assureront sa défense.

De nombreux journalistes et défenseurs des droits humains qui vont organiser un rassemblement devant le tribunal en guise de solidarité avec ce journaliste activiste.

Abdelkrim Zeghileche a été arrêté le 31 octobre à Constantine et placé en mandat de dépôt. Le Mouvement Mouwatana a parlé d’un enlèvement. 

Auteur
La rédaction

 




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Est-il halal de prier à la grande mosquée d’Alger ?

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REGARD

Est-il halal de prier à la grande mosquée d’Alger ?

Lorsque Kamel « El Boucher » fut arrêté, on a appris que quelque argent de la drogue a été reversé et servi à construire plus de 300 mosquées à travers le pays. Rachat d’âme ou rédemption, le résultat est que de l’argent sale s’est retrouvé coulé dans le béton des lieux censés laver des âmes.

Les milieux islamistes, avec leur sens inné pour ce qui est important, se sont plongés dans leurs livres sacrés pour «juger» la question de la légalité de prier dans un lieu souillé par l’argent de la drogue !

Dieu, déserte-t-il ses maisons lorsque celles-ci sentent le speed, le crack ou l’héroïne, ou dans sa clémence sélective, ferme-t-il yeux et narines en ouvrant grand ses oreilles et en sniffant ses derniers états d’âmes, pour écouter grisé, nos interminables doléances sur l’injuste vie qu’il nous a créée ?

Quelle importance, après tout, du moment où l’argent sale a été blanchi à la laverie du seigneur ? N’a-t-on jamais construit des demeures pour abriter ce dieu envahisseur, ses butins « durement gagnés » par les conquêtes saintes, les femmes et enfants offerts en cadeaux aux Califes repus d’objets sexuels, sujets esclaves et chair à canon ? La cause de dieu, n’est-elle pas supérieure à celle de l’humain ? Vieux dilemme de la suprématie de l’au-delà sur le vivant, du sacré sur le profane !

C’est en ces termes que fut posée la question, en des termes certes moins savants, différents, sous des angles volontairement fermés, souvent morts, des mots muets, un vocable myope, aveuglant, mais enfin, le sens resta le même que celui qui vous est exposé.

La question secoua bien des méninges, ulémas, imams, givrés par la relecture en boucle de quatorze siècles d’exégèse d’un même livre sans que l’on fasse choir une seule idée qui fasse consensus. Les convictions des uns se heurtant aux certitudes des autres, les contredisant, les combattant, les accablant, les diabolisant, invoquant un apôtre ou un personnage mythique droit sorti d’El Boukhari, le Tolkien adulé des musulmans.

La morale islamique se donne alors quelques largesses pour éviter les convulsions et l’auto-condamnation. C’est par un subterfuge abracadabrant que l’on désamorça cette énième crise de la morale religieuse en adoptant une démarche conciliante, non seulement envers Kamel « El Boucher » le malfrat, mais envers ses intentions apparemment pieuses, « nobles et louables » selon bien des imams.

Le verdict étant prononcé, le coupable fut religieusement blanchi sur le corps de la vertu et sa peine réduite à une simple condamnation terrestre. Dieu n’honore-t-il pas ses soldats, même les plus affreux, du moment que leur balance de « hassanat » reste excédentaire et que leur argent crasseux est utile à la Oumma et à ses clergés ? Les 300 mosquées sont sobres, sentent la sérénité et les croyants peuvent désormais les utiliser comme lieux de désintoxication des esprits. Les apparences sont sauves et les postes avancés des islamistes aussi.

La grande mosquée d’Alger, pose quant à elle un dilemme majeur pour la morale sélective des islamistes : fallait-il construire un lieu de culte de trois milliards de dollars dans un pays où les enfants cancéreux, malgré une overdose de « roqias », gémissent et sombrent dans la souffrance, sans espoir de remède ou de clémence, jusqu’à ce que dieu leur signifie la fin prématurée de leur contrat de vie dans le pays des malfrats et des trois milliards de mosquées ?

Fallait-il ériger une œuvre pharaonique, pour satisfaire les désirs de rédemption d’un homme ravagé par la maladie, quitte à ruiner le pays, lorsque la proscription de la démesure, gaspillage et abus sont les piliers de toute authentique spiritualité ?

Devrait-on prier dans un lieu qui, rallonge après rallonge, est devenu un haut-lieu de corruption, malversation et dilapidation de biens publics, et qui est, comble de l’ironie, construit par des têtes et des mains d’impies ?

Les affaires n’ont apparemment que faire de la morale et Dieu lui-même descendra comme depuis quatorze siècles, entendre confesser et absoudre des scélérats, et condamner des peuples innocents, femmes et enfants, à l’exode, maladies, injustice, guerre, pauvreté et errance.

Mais Dieu reste clément, et ses raisons plus épaisses que nos fragiles entendements. Il continuera avec l’aide de ses hommes de main, à fermer les yeux et les narines sur ce qui empeste en ouvrant grand ses oreilles et en sniffant ses derniers états d’âme, pour écouter, grisé, nos interminables doléances sur l’injuste vie qu’il nous a créée !

Auteur
Hebib Khalil

 




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Ouyahia serait-il le compromis pour une transition en douceur à l’intérieur du système ?

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DEBAT

Ouyahia serait-il le compromis pour une transition en douceur à l’intérieur du système ?

Cette interrogation nous ramène aux propos de l’ancien président de l’APN, Abdelaziz Ziari, concernant une éventuelle candidature d’Ahmed Ouyahia au poste du président qui inquiète le clan présidentiel.

D’abord, Tayeb Louh, ministre de la Justice, pourtant subalterne, n’a pas hésité à pourfendre son chef le premier ministre, en lui faisant ressortir les vieux démons : l’incarcération des cadres algériens dans les années 90 en est un. C’est un message pour lui signifier que le chemin n’est pas encore balisé.

Ensuite, comme riposte, il suffit d’un simple communiqué rédigé à la hâte par la direction du RND pour le défendre. Faut-il rappeler que Tayeb Louh représente la confrérie de Tlemcen, comme Chakib Khelil. Il  fait partie des nombreuses huiles des plus fidèles de Bouteflika. Ils occupent le devant de la scène politique et les centres de décision depuis deux décennies. Quoi qu’il arrive, c’est inimaginable de les voir le trahir. Car ils lui doivent l’essentiel de leur carrière.

Par ailleurs, il est hélas vrai que le tribalisme est une réalité qui existe même avant l’indépendance. Le dernier putsch au sein de l’APN participerait d’une guerre entre le clan de l’ouest et une partie du Constantinois. Saïd Bouhadja a perdu pour cause de couardise qui traverse son clan.

Dans ce marigot, Ouyahia avec son profil de Kabyle, le verrait-on comme futur président ? Difficile à croire, même s’il demeure l’un des serviteurs le plus zélés du système. Car Ouyahia est là bien avant 1999.

Ahmed Ouyahia est au coeur du pouvoir depuis 25 ans, trois fois chef du gouvernement et premier ministre, son appétence pour la chaise est un réalité avec laquelle il faut compter. Il a de l’ambition, et il se gêne pas de les exprimer à chaque occasion.

Considéré comme le poulain du DRS, en 2014, il a montré une volonté toute en retenue pour succéder à Bouteflika à cette époque. Très vite, il a mangé son chapeau. Il s’est rétracté pour une raison plus évidente : le clan du président a beaucoup pesé dans l’échiquier politique du système. Par défection ou pour une loyauté forcée, il s’est rallié pour devenir président de campagne au profit de Bouteflika.

Juste après cette élection, en 2015, c’est le début du démantèlement du DRS et la mise en retraite de son patron Mohamed Mediene, dit le général Toufik, l’homme fort du système. Ce qui a terriblement affaibli Ahmed Ouyahia.

Scénario possible ?

La donne a changé. Ce samedi, il a été à Paris représenter le président incapable de tout déplacement pour la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale. Il était au côté de nombreux chefs d’Etat. Mais en Algérie, il y a du chemin. Car les cartes restent confusent. Et Bouteflika est un roublard. Ahmed Ouyahia qui tient un peu de lui ne l’ignore pas.

La question de la prochaine présidentielle mine le terrain politique car Bouteflika est dans un état de santé dégradé. En dépit du tapage médiatique organisé par le FLN et une partie de la classe politique qui a mangé dans la main du président, le cinquième mandat peine à être avaler. La rue algérienne se gausse du spectacle de ces troubadours de la politique. Comment faire accroire à un 5e mandat pour un homme absent, incapable de faire la moindre déclaration et qui ne rencontre plus personne ? Bouteflika est devenu un reclus.

Cependant, le clan au pouvoir n’est plus à une violation de la Constitution près. Car si réellement le Texte fondamental était respecté, il y a longtemps que le président aurait été destitué.

Il y a alors l’option Ahmed Ouyahia. L’homme est un prédateur politique. Il sait attendre son heure. La santé dégradée du chef d’État pourrait arranger ses affaires. Il pourrait être, en cas… la carte à jouer s’il donne assez d’assurances aux proches de Bouteflika. 

Pour autant serait-il le candidat idéal ? Le personnel du sérail n’en disconvient pas malgré les avertissements du ministre Tayeb Louh et le sénateur Madani Haoud, sauf que le consensus doit être validé par l’ensemble des décideurs : les clans.

Cependant, dans un souci d’équilibre en leur garantissant des privilèges à leurs supplétifs, l’idée d’investir dans cette direction est envisageable.

Une autre hypothèse circule. Celle d’une situation de blocage qui conduirait à la dissolution de l’APN et au report de la présidentielle. En attendant, les crânes d’oeuf de la présidence triturent la Constitution pour créer le poste de vice-président. De fil en aiguille, son impétrant sera l’héritier désigné du clan au pouvoir. Du coup, le président coulera ses jours tranquillement dans sa résidence médicalisée de Zéralda en président sans les charges. 

Le dernier épilogue sur la destitution forcée de Said Bouhadja, le président de l’APN, n’a-t-il pas un lien dans une éventualité de s’en servir de cette assemblée pour changer les lois ? Et la libération des généraux peut paraître qu’il y a eu une sorte de compromis, un consensus pour mettre un terme à l’idée de s’opposer à tout scénario proposé.

Dans le contexte politique actuel, il y a lieu de rappeler que le pouvoir n’organisera aucune élection pour la perdre. Si transition il y a, elle aura lieu au sein des enfants du système. 

Auteur
Mahfoudh Messaoudene 

 




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Talaie El Hourriyet salue la naissance de la Confédération des syndicats algériens

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Dans un communiqué

Talaie El Hourriyet salue la naissance de la Confédération des syndicats algériens

Le Parti Talaie El Hourriyet, fermement attaché, au principe démocratique du pluralisme syndical, et à l’exercice de la liberté syndicale, par ailleurs, consacrés par la Constitution, se félicite de la décision historique des syndicats autonomes de se fédérer en une « Confédération des Syndicats Algériens »

Le Parti Talaie El Hourriyet , qui a soutenu, sans réserve, la représentativité effective des syndicats autonomes et la lutte pacifique des travailleurs pour la défense de leurs droits socioprofessionnels légitimes, reste convaincu que la « Confédération des syndicats algériens » sera un interlocuteur privilégié et incontournable dans le dialogue social indispensable pour la solution des conflits sociaux en lieu et place de la marginalisation et de la brimade systématique des mouvements sociaux qui ne peuvent que s’accentuer et radicaliser la contestation sociale et pousser à des dérapages aux conséquences souvent imprévisibles.

A cette occasion, Talaie El Hourriyet félicite les travailleurs pour cet acquis historique qui constitue un espace adéquat pour la prise en charge de leurs préoccupations et le meilleur moyen pour la défense de leurs droits, sachant qu’ils sont les premières victimes de la mauvaise gestion de l’économie nationale, de la crise économique et financière qui affecte notre pays et de l’érosion continue du pouvoir d’achat.

Il rend, par ailleurs, hommage au degré de persévérance, de responsabilité et de maturité des initiateurs de ce projet.

Alger ; le 12 novembre 2018

 




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L’écrivain Fawaz Hussain sera mercredi à l’Association de Culture Berbère

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RENDEZ-VOUS

L’écrivain Fawaz Hussain sera mercredi à l’Association de Culture Berbère

 L’ACB ouvre les guillemets à

Fawaz Hussain  pour le livre :

« Le Syrien du septième étage »
(éd. Le serpent à plumes)

Rencontre animée par Marie-Joëlle Rupp & Arezki Metref mercredi 14 novembre 2018  à 19h

Elle sera suivie d’un moment d’échanges autour d’une collation et d’une dédicace de l’auteur

ACB : 37 bis rue des Maronites 75020 Paris
M° Ménilmontant. Tél : 01.43.58.23.25 .

 




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La conférence internationale à Palerme : un échec annoncé

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FERHAT MEHENNI

La conférence internationale à Palerme : un échec annoncé

Convoquée pour stabiliser ce vaste territoire, en proie au chaos depuis la chute, en 2011, du dictateur Mouammar Kadhafi, cette conférence est un coup d’épée dans l’eau.

L’Italie et l’Europe qui pensent que la stabilisation de la Libye serait un moyen efficace de fermer la route aux interminables vagues de migrants qui déferlent sur le continent à partir des ports de ce pays ne semblent pas près de regarder la réalité en face.

Premier angle mort de cette conférence :  La Libye est morte. Personne ne la ressuscitera. Son temps est révolu.

Comme la plupart des pays issus de la colonisation, elle est composée de plusieurs peuples qui ne sont pas près de (re)vivre ensemble tant que chacun d’entre eux n’aura pas érigé son propre Etat souverain. Ainsi, les Amazighs d’At Willul et de Nefoussa, les Ghazaouis, les Gadafi, les Touaregs et les Toubous sont des peuples distincts qui aspirent tous à une existence internationale reconnue. Si, un jour, leur intérêt commun leur dictait de former ensemble une fédération, ils y viendraient par leur propre volonté et non par une injonction extérieure. Personne ne peut leur imposer aujourd’hui une autre solution que celle du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Deuxième angle mort : L’invitation à cette conférence limitée à deux acteurs en présence seulement, Serraj et Haftar ne saurait apporter la paix. Ces deux protagonistes se font la guerre pour un nouveau pouvoir dictatorial sur la Libye.

Or les Berbères de Zwara et Neffoussa (10% de la population) sont armés et disposent déjà de leurs propres institutions comme le Conseil Suprême des Amazighs. Aucune solution autre que leur Etat séparé ne saurait leur convenir.

Les Touaregs, à l’extrême ouest sont un peuple partagé entre la Libye, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et l’Algérie.

Les Toubous (extrême Sud) sont les maîtres de la bande d’Aouzou.

Quels que soient les résultats de cette rencontre à Palerme, l’Europe n’est pas près d’en finir avec l’instabilité dans l’ex-Libye.

Le droit des peuples à l’autodétermination reste la seule voie pour la liberté, la démocratie et la coopération internationale dans la paix pour tous. La Kabylie qui le revendique pour elle-même estime qu’il est de son devoir de le partager avec tous les peuples qui le méritent.

Exil, le 12 novembre 2018

M. Ferhat Mehenni

Président de l’Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle)

 




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L’Algérie, ce pays qui n’a jamais voulu de moi, je l’aime pourtant !

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L’Algérie, ce pays qui n’a jamais voulu de moi, je l’aime pourtant !

Cela avait trop bien commencé. J’aurais dû me douter que c’était une illusion mais j’étais trop jeune pour le comprendre. Mon enfance oranaise fut la plus extraordinaire qu’on puisse rêver dans une Algérie baignée de soleil et de rêves d’enfants.

Mais j’étais insouciant et je n’avais pas vu venir cette horde de professeurs d’arabe, venus de je ne sais où, qui allait s’abattre sur moi comme les criquets sur un champ de blé. Ils m’ont fait comprendre que j’étais un étranger chez moi. Pourtant, depuis cette époque, jamais je n’aurais eu la stupidité d’accuser une langue en elle-même. Il ne s’agissait pas d’une langue, dans les années soixante-dix, mais d’une secte qui voulait nous abrutir et dominer nos esprits.

Quant à la religion, moi l’éternel athée, elle ne m’avait fait pas plus de mal que cela, à l’époque. Des gens qui croient à un Grand invisible dans le ciel, ce n’est jamais des gens méchants. Un peu bizarres pour moi mais jamais méchants.

Puis est venu le grand exil avec quelques entrées au pays dont une pour faire de la politique. Les gens se sont demandés ce que faisait un arabophone (comme ils disent!) à militer, dans un poste des plus exposés, dans un parti qui, bien qu’ayant un projet national ne cachait pas sa lutte pour la revendication de la langue et culture berbère. Pourquoi s’en caherait-il ?

Moi, tout cela m’était naturel depuis mon enfance. La Kabylie est mon pays, des gens souffrent de ce qu’ils ressentent profondément, cela m’a été toujours été insupportable. Autant lorsque je milite pour les droits des femmes et de bien d’autres causes. J’étais, parmi mes compatriotes berbérophones, chez moi, un point c’est tout.

Puis est venu le jour où deux policiers se sont présentés au siège du parti, en mon absence. Deux de la race des intellectuels qui m’apportèrent une convocation pour me présenter chez un juge, de la race qui exécutent.

Je venais de menacer les généraux d’une justice immanente des hommes qui, un jour ou l’autre, leur demanderait des comptes. Le journal El Watan a eu un souci, raison pour laquelle je lui garderai toujours une part de reconnaissance quels que soient mes désaccords, inévitables entre un média et des citoyens, mais qui restent assez rares.

La justice a certainement oublié, de toute façon elle peut toujours attendre pour que je me présente à elle pour ce type de convocation comme d’ailleurs les généraux pouvaient attendre mille ans pour me voir faire mon service militaire, pour le compte de leur régime.

Et de toute façon, est venue la troisième invitation à l’exil, une de celles qu’on ne peut raconter par pudeur car elles relèvent du personnel et de l’intime.

Alors, si vous passez un jour à Oran, dites à mes deux braves lions de la place d’armes que je ne les ai pas oubliés, pas un seul jour. Ils vous emmèneront dans un lieu qui restera celui de ma formation à l’esprit critique, à la citoyenneté et à l’honneur d’un homme libre.

Seuls eux le savent, ils vous conduiront dans une petite école de Bouisville (certainement portant un autre nom de nos jours), entre ciel, plage et montagne, un internat où, paradoxalement, l’ennui du soir, lorsque les externes rentrent chez eux, vous laisse seul avec la solitude, base de la réflexion et de l’abstraction.

Il y avait en face une vigne et, devant la porte d’entrée, un merveilleux amandier dans un champ qui fleurissait d’une blancheur éblouissante au printemps.

Et cela vous donnait une force insurmontable à affronter tous les grands esprits, dans le ciel comme ceux portant des épaulettes du pouvoir qui brillent au soleil. Elles n’éblouissaient que les oiseaux qui fuyaient.

J’ai eu beaucoup de chance car nombreux de mes jeunes camarades étaient, du matin au soir, dans la promiscuité familiale (au sens large), avec des discussions sans fin, du bruit et, jamais un moment d’intimité. Dans ces cas, votre liberté de penser ne peut émerger car vos paroles, vos rêves et vos gestes sont perpétuellement guidés, surveillés et sanctionnés par le groupe.

Ce pays que j’ai tant aimé n’a jamais voulu de moi, étant francophone par l’instruction, athée par conviction et libre par droit. Tant pis, il y a une chose que les abrutis ne pourront jamais m’enlever, c’est mon algérianité profonde, construite par un petit oranais francophone, certain de ses idées et de sa liberté.

Et si, dans une autre vie, le Grand invisible me demandait où je voudrais naître, je lui répondrais, sans aucune hésitation, dans le pays de Camus, de Mohammed Dib, d’Assia Djebbar, de Feraoun et de Rouiched…

…Sous un amandier, entre plage, ciel et montagne.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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RDC: Martin Fayulu désigné candidat unique de l’opposition à la présidentielle

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GRANDS LACS

RDC: Martin Fayulu désigné candidat unique de l’opposition à la présidentielle

Martin Fayulu a été désigné candidat unique de l’opposition pour les élections du 23 décembre en République démocratique du Congo. C’est le choix des sept principaux chefs de file de l’opposition à l’issue de trois jours de négociations facilitées par la Fondation Kofi Annan.

Le candidat de la Dynamique de l’opposition ne faisait pas figure de favori face à Félix Tshisekedi de l’UDPS et Vital Kamerhe de l’UNC, mais à l’issue d’un vote, c’est bien lui qui a été choisi.

A 61 ans, le député Martin Fayulu n’est sans doute pas le plus connu des opposants congolais. Mais cet ancien directeur d’Exxon Mobile, président de l’Ecidé (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement), a été de toutes les grandes manifestations depuis 2015 et le début combat contre le troisième mandat de Joseph Kabila.

Dans la rue en janvier 2015, dans la rue en septembre 2016, il avait même été blessé, présent également lors des marches des laics chrétiens. C’est le partisan d’une ligne sans concession face à la coalition au pouvoir. Il a convaincu par sa constance, lui qui n’a jamais trahi, assurent ses proches.

Quand l’information s’est répandue, bien avant l’annonce officielle, beaucoup n’y croyaient pas surtout parmi les cadres de l’UDPS et de l’UNC qui affirmaient qu’il n’avait ni le poids politique d’un Félix Tshisekedi, ni même celui d’un Vital Kamerhe. « Peut-être, mais il aura derrière la plus grande coalition de l’opposition qu’on n’ait jamais vu en RDC », dit-on dans l’entourage des sept.

Au cours de la conférence de presse, l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba a défendu ce choix en lingala, c’est aux leaders de faire accepter ce choix à leurs bases. C’est aussi ce qu’a dit Félix Tshisekedi de l’UDPS dont certains des cadres avaient affirmé que c’était Tshisekedi ou rien. Ce dernier a reconnu que ce serait sans doute très dur pour sa base, mais que l’opposition avait choisi de se livrer à un exercice démocratique et qu’il était prêt à s’incliner. Ce sera en tout cas la première fois que l’opposition arrivera unie à une élection au Congo.

« Je veux remercier l’éternel Dieu tout-puissant et les leaders de l’opposition », a déclaré Martin Fayulu lors d’une conférence de presse. « Moi je ne suis qu’un porte-parole, le porte-parole de notre combat pour la liberté. Le peuple congolais a besoin de leaders que lui-même va choisir », a-t-il ajouté.

Quel sentiment j’ai ? C’est un sentiment de joie que mes collègues, leaders de l’opposition, m’aient fait confiance pour être à la tête pour cette candidature commune de l’opposition. Donc, maintenant le combat est engagé pour obtenir les élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées, c’est-à-dire ce combat où nous devons tout faire pour que ces élections soient conformes à la loi électorale et conformes au calendrier électoral (…). C’est-à-dire sans machine à voter et sans fichier électoral corrompu avec des fictifs et continuer à obtenir la décrispation politique dans notre pays.

Auteur
RFI

 




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Le journaliste Saïd Chitour libéré après 17 mois de détention

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DERNIERE MINUTE

Le journaliste Saïd Chitour libéré après 17 mois de détention

Saïd Chitour, journaliste et fixeur algérien poursuivi pour « intelligence avec une puissance étrangère » a été condamné dimanche à 16 mois de prison ferme mais a été libéré pour avoir déjà purgé sa peine, a-t-on appris auprès de son avocat.

Collaborateur de médias anglophones dont la BBC et le Washington Post, Saïd Chitour a été condamné à 28 mois de prison, dont 16 ferme, pour avoir « livré des informations sans intention de trahir », a déclaré à l’AFP son avocat, Me Miloud Brahimi.

Cette peine étant couverte par sa détention provisoire, qui a duré 17 mois, le tribunal de Dar El Beïda (banlieue est d’Alger) a ordonné sa mise en liberté, a ajouté son avocat. Le parquet avait requis cinq ans de prison ferme.

L’organisation Reporters sans frontières (RSF), qui avait dénoncé la détention préventive « excessive » du fixeur, s’est dite « soulagée » par cette « libération attendue », sur Twitter.

Accusé d’avoir livré des documents confidentiels à des diplomates étrangers, M. Chitour avait été arrêté le 5 juin 2017 à l’aéroport d’Alger par les services de renseignement et placé ensuite en détention provisoire par un juge. 

Il avait été inculpé d’infraction à l’article 65 du code pénal qui punit de la réclusion à perpétuité « quiconque, dans l’intention de les livrer à une puissance étrangère, rassemble des renseignements, objets, documents ou procédés, dont la réunion et l’exploitation sont de nature à nuire à la défense nationale ou à l’économie nationale », avaient indiqué ses avocats.

Par ailleurs, le journaliste Adlène Mellah, directeur des sites d’information Algérie Direct et Dzair presse, incarcéré fin octobre dans une affaire de chantage sur les réseaux sociaux, a été maintenu en détention après sa comparution dimanche devant la chambre d’accusation de la Cour d’Alger, selon l’un des ses avocats.

Les juges ont refusé une demande de libération provisoire. « Ils ne nous ont pas précisé pour quel motif. Nous attendons de lire l’arrêt de renvoi », a précisé à l’AFP Me Nourredine Benissad.

Jeudi, deux journalistes, Abdou Semmar et Merouane Boudiab, rédacteur en chef et journaliste du site Algérie part, accusés de « diffamation et d’atteinte à la vie privée » avaient été remis en liberté, après 17 jours de détention, en attendant un complément d’information.

Ils avaient été placés en garde à vue le 23 octobre puis en détention préventive deux jours plus tard sur plainte d’Anis Rahmani, patron d’Ennahar TV, plus grand groupe médiatique privé algérien, et de Abdelkader Zoukh, wali (préfet) d’Alger, selon la défense.

Une vingtaine de sites algériens d’information ont dénoncé le 7 novembre une « campagne de criminalisation » de la presse électronique algérienne, dont plusieurs journalistes ont été incarcérés ces dernières semaines, ainsi que des tentatives de la « discréditer ».

 

Auteur
AFP

 




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