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lundi 7 juillet 2025
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Reddition de 5 terroristes à Tamanrasset et Skikda, selon la Défense

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SECURITE

Reddition de 5 terroristes à Tamanrasset et Skikda, selon la Défense

Cinq terroristes se sont rendus mercredi aux autorités militaires à Tamanrasset et à Skikda, en possession d’armes et de munitions, annonce le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué.  

« Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce aux efforts fournis par les forces de l’Armée nationale populaire, cinq terroristes se sont rendus, ce matin du 23 mai 2018, aux autorités militaires en 6ème et 5ème Régions militaires », indique le communiqué. 

« Il s’agit, en l’occurrence, de trois terroristes à Tamanrasset: Gharbi Ahmed, qui avait rallié les groupes terroristes en 2015, Ghedir Abdenasser, qui avait rallié les groupes terroristes en 2015, et Amari Lazhar, qui avait rallié les groupes terroristes en 2016.

Lesdits terroristes avaient en leur possession trois pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov et cinq chargeurs garnis de munitions », précise-t-on de même source.

« A Skikda, deux autres terroristes se sont rendus en possession de deux pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, six (06) chargeurs garnis de munitions, une grenade et une paire de jumelles. Il s’agit de Merabet Rabah, dit « Chouaïb », qui activait comme spécialiste dans la confection des explosifs, et du dénommé Boukhalfa Hocine, dit « Chorahbil ». 

Lesdits terroristes avaient rallié les groupes terroristes en 2002″, ajoute le communiqué.

Dans le même contexte et grâce à l’exploitation de renseignements, un détachement de l’ANP « a saisi, à Skikda (5ème RM), un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov, alors qu’un autre détachement a détruit, à Tizi Ouzou (1ere RM), neuf (09) bombes de confection artisanale ».

En tout ce sont 24 terroristes qui se sont rendus avec armes aux autorités militaires depuis avril dernier, selon le MDN.

Auteur
APS

 




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Affaire commandant Azzedine : du David contre Goliath-Tahkout ?

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Chèques douteux et petites histoires de pécunieux

Affaire commandant Azzedine : du David contre Goliath-Tahkout ?

Dans le procès qui oppose le commandant Azzedine au patron du groupe industriel Tahkout, dont on suit les péripéties comme les épisodes d’un feuilleton captivant dont on guette les éventuels rebondissements, il est question de sommes faramineuses que le commun des mortels ne doit pas bien situer à leur juste appréciation, tant le nombre de zéros rattachés aux chiffres impliqués dans les chèques de transactions entre nos deux nantis se traduit en sommes à donner le tournis, même aux experts es-calcul et comptabilité ! Quelques opérations élémentaires sont nécessaires pour clarifier et jauger les choses à leur juste mesure.

Evidemment, il ne nous appartient pas de nous immiscer ou de porter quelconque jugement dans une affaire de justice toujours en cours, et qui concerne bien plus des juges et des avocats expérimentés en droit, en lois et en chari3a, que l’observateur distant et soumis à une rigoureuse neutralité. Mais il est utile de mettre en relief et d’analyser en termes de glossaire simple, clair et direct, ce que les sommes en litige représentent.

Dans cette affaire, il est question de montants et de chèques sans provisions, réfutés par le mis en cause, sur lesquels il est inutile de s’attarder ! Cependant, il suffit de focaliser son attention sur cette somme de 150 millions de DA (la plus petite de toutes, me semble-t-il), soit 15 milliards de centimes, que notre commandant reconnaît avoir reçu d’une traite du patron du groupe Tahkout, pour bien s’imprégner de l’exorbitance des sommes en jeu dans cette intrigue de gros sous.

En arrondissant à 20.000 DA les traitements mensuels, 150 millions de DA représentent 625 années de Salaire minimum en Algérie, et environ 40 années de revenus des députés Tliba et Salhi ! De quoi assurer la vie et le confort d’une bonne dizaine de générations de la lignée concernée ! Même convertis en euros, au taux de change parallèle du square port Saïd, c’est l’équivalent de 50 années de traitements basés sur le SMIC français ! Calculs arrondis à la louche, mais avec une marge d’erreur suffisamment faible pour les faire graviter autour de leurs justes valeurs !

Arrive-t-il à nos honorables nantis d’inspecter leurs richesses sous l’angle de vue du citoyen lambda qui peine à joindre les deux bouts d’un quotidien féroce ? De quel genre d’altruisme ou de bienveillance envers ses prochains peut-on se prévaloir en étalant ainsi de l’avoir plein les armoires et des comptes à faire évanouir les 38 millions de ghachis sur les 40 millions d’habitants que compte le pays ? Il faut faire partie des 2 millions restants, ceux de la petite famille FLiN-tox, pour manipuler de telles sommes et savoir de quoi il s’agit ! La justice n’a-t-elle d’ailleurs pas avouée quelques incompétences, dépassée par des chiffres à faire tressaillir et éblouir juges, magistrats et avocats qui ne font pas de l’intégrité un vain mot ?

Il s’agit donc d’une affaire de gros chèques qui échappe aux repères budgétaires du petit citoyen qui se bat au quotidien pour s’assurer la petite khobza.

Mais à quoi diable peuvent bien servir ces milliards cumulés par un seul individu, de surcroît octogénaire ? S’assurer un oreiller et un matelas confortables, une fois sous terre ? Où est la retenue dans ces étalages de fortunes à sustenter des dizaines de familles démunies du strict minimum de survie ? La véritable Rahma, surtout en ce mois d’intense piété, ne consiste-t-elle pas à détacher son esprit de ces biens et de ces capitaux factices qui ont fait perdre à l’homme le sens du partage et de la main tendue pour le transformer en égoïste endurci, indifférent à la mal-vie des autres, préoccupé en permanence par son seul et unique souci, celui de stoker toujours plus d’avoir pour garantir une longévité et un confort éphémères pour lui et ses descendances ?

Il faut une sacrée dose de confiance réciproque et des liens agrémentés de toutes sortes de serments de fidélité pour que 15 milliards de centimes soient ainsi fournis, sans témoin ni intermédiaire, et remis de gré à gré, en un chèque unique et une simple signature ! Dans quel genre de référentiel analytique un bipède qui a subi des millions d’années d’évolution avant de mériter le titre d’être humain accompli et civilisé peut-il décoder ces affaires de gros milliards ? Décidément la planète financière ne vit pas sur cette Terre familière aux citoyens d’en bas qui se contentent de quelques bières pour se sentir bien ! Elle opère dans un monde parallèle sur lequel ne s’ouvre pas de portail d’accès avant ni de portique arrière !

« Nous n’avons pas pris le maquis et ne nous sommes pas battus contre les roumis pour bénéficier d’avantages, de privilèges ou de postes émérites » avait récemment discouru un ancien moudjahid de chez nous, à l’occasion de la célébration de je ne sais plus quelle date liée à la révolution, en excipant les sempiternels slogans « gloire à nos martyrs » ! Ces affaires de gros sous prouvent que telle formule est bien difficile à faire avaler au p’tit ghachis !

Pendant qu’en Juillet 1962, hommes, femmes et enfants nous égosillions avec des tahia-eldjazaïr festoyant, les malins de tous bords se sont rués sur le butin, les immeubles, et toutes sortes de biens vacants abandonnés par les colons, pour en jouir de leurs vivant et en faire profiter les arrières-arrières petits-enfants, jusqu’aux nèmes générations !

Décidément l’Algérie a tout faux, en long, en large, en travers, et surtout de bas en haut, jusqu’à ce tout puissant là-haut, malmené et mêlé à tout va dans des affaires de dividendes qui ne le concernent pas ! Quand on voit ces milliards circuler en toute normalité entre nantis, et ces avoirs excessifs exhibés, souvent avec légèreté et toupet, à la face de celui qui se bat au quotidien pour assurer la maigre pitance indispensable à la survie des siens, on se surprend à maugréer toutes sortes de jurons contre diables et divinités, et surtout contre le Général «Colombey les deux mosquées», fautif premier de la déconvenue du pays !

Slimane Azem avait, au lendemain de «l’istiqlal» confisqué, dénoncé ces vices déguisés en vertus par ceux qui nous ont délivrés du méchant colon pour mieux le remplacer : « Amjahedh s’el-plaça, Cha3b yettaf dhi setta » ! avait-il osé formuler du temps de Ben Bella, de Boumediene et, encore et encore… du jeunot Bouteflika.

55 ans après, à une Algérie plus que jamais « Amjahedho-militaro-centriste », cette formule s’applique toujours, en mieux, car « même faux, le Moudjahid est sacré prince ou roi, l’impécunieux ghachis se pend à la courroie »… Celle qui assure la transmission de biens mal-acquis entre membres assermentés de la petite « famiglia », en s’époumonant, mandat après mandat, en guise de serment collectif de fidélité au Roi, du slogan puéril « el-djeich, cha3b, a3mak ya Bouteflika » !

On nous l’a servi, on nous le servira encore, celui-là ! N’en déplaise à un commandant Azzedine qui s’étonne que le Raïs ignore des doléances adressées par l’officier qu’il fut à un autre commandant, tapis aux frontières pour humilier son combat mené sur le terrain !

Ah cette sacrée Histoire d’Algérie ! Faudra bien la raconter un jour sans impliquer dinars ni milliards !

 

Auteur
Kacem Madani

 




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La république est-elle vraiment en panne ?

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Duel Bouteflika-Ouyahia

La république est-elle vraiment en panne ?

Est-ce que cela pose un problème aux Algériens que le Premier ministre soit si en retrait du président de la République, ou bien s’y sont-ils faits ?

Le fait que le Premier ministre soit au second plan n’est pas un souci en soi, dès lors qu’il n’est pas jugé comme tel, mais plutôt comme un simple coordinateur de l’action gouvernementale.

Le fait que le président gouverne est normalement une hérésie pour les institutions de la république, mais pas du tout pour les algériens qui trouvent la situation normale.

Si l’idée véhiculée que certains conseillers du président de la République ont plus de pouvoir que le Premier ministre déplait, le côté –président intervenant à coup de directives-, sur les périmètres de ses ministres séduit car il est révélateur d’insuffisances du gouvernement qui est loin de répondre aux aspirations des Algériens. Et c’est ainsi que les directives d’Abdelaziz Bouteflika se sont succédées à un rythme effréné ; elles ne poursuivaient qu’un seul objectif : recadrer, et parfois sévèrement, Ahmed Ouyahia qui a revêtu pour la circonstance le costume du « méchant » vizir.

Comme cette fameuse annonce consacrant « Yennayer » fête nationale, par laquelle le président de la République a surpris son monde et surtout le premier ministre qui, semble-t-il, n’y a pas été associé !

Il y a eu ensuite cette instruction adressée directement à Ahmed Ouyahia et à l’ensemble des ministres qui a été perçue comme une sévère remontrance pleine de sous-entendus. L’objectif recherché par le président de la République consistait, dit-on, à mettre fin aux supputations nées de la polémique engendrée par la « charte pour le Partenariat Public Privé » qui avait mis aux prises le secrétaire général du FLN Djamel Ould Abbès qui reprochait au premier ministre Ahmed Ouyahia son « manque de transparence ».

Le président de la République a décidé aussi de mettre son véto sur les taxes prévues dans le projet de loi de finance manière comme une autre de reprocher au gouvernement d’Ahmed Ouyahia d’accabler les Algériens en ces temps où leur pouvoir d’achat est mis à mal par la mercuriale des prix qui prend les airs ! Dans le même projet figurait aussi un article autorisant les investisseurs étrangers à bénéficier de concessions agricoles : à croire certains médias, cet article a été retiré du projet sur instruction expresse du président de la République.

Ce duel à distance entre le président de la République et le Premier ministre n’a pas échappé aux observateurs qui pensent, tout de même, que cette façon de faire donne le sentiment que le pays est instable, fragile et sans véritable gouvernement.

La capacité du Premier ministre à assumer ce rôle difficile,  en mineur, et le fait qu’il soit juste « toléré » par le président de la République expliquent, sans doute, son effacement. Mais son manque de détermination à s’attaquer aux véritables niches fiscales exacerbe de plus en plus les Algériens. Au lieu de la rigueur dont il se prévaut dans le discours, il évite de regarder pour voir où se trouvent les véritables gisements fiscaux que son éphémère prédécesseur a pourtant très vite identifiés !

Le gouvernement actuel donne aux Algériens l’impression qu’il est de connivence avec les milieux de l’argent et qu’il est réduit, somme toute, à faire juste de l’incantation, quand il n’a pas l’arrière-pensée de revenir sur les acquis sociaux des Algériens.

Ces derniers, faut-il le dire, sont tout de même largement attachés à leur service public en général, à l’éducation et surtout la santé. Ils ont le sentiment que leur modèle social constitue l’une des rares « valeurs ajoutées » de leur pays face à ses voisins ; mais ils ont le sentiment que les gouvernements qui se sont succédés depuis des années essaient de le casser. Ce sentiment est encore plus fort s’agissant du gouvernement d’Ahmed Ouyahia et de son manque de réactivité concernant, par exemple, la grève des médecins résidents qui s’éternise.

Ce qui protège le gouvernement, c’est que l’opposition est largement inaudible, ce qui lui laisse le monopole de l’action. Et surtout de la parole. L’opposition, faut-il le dire, s’est pliée à l’agenda électoral du pouvoir ; les partis qui s’en revendiquent  sont suspendus à l’annonce du président de la République de se porter ou pas candidat en 2019 ! Certes, le président de Jil Jadid, Soufiane  Djilali, a présenté à ses pairs de l’opposition une initiative consistant à présenter un « candidat unique » pour les prochaines présidentielles. Sans succès apparemment.

Il faut dire que les Algériens ont toujours affiché une défiance quasi générale envers les partis politiques et leurs personnels. Leur intérêt pour la politique telle qu’elle est pratiquée ici faiblit de plus en plus. La classe politique dans son ensemble est perçue comme une entité opaque, égoïste, phagocytée par des opportunistes de tout bord qui n’inspirent que peu le respect et surtout ne tiennent pas leurs promesses.

Pour l’heure, la grosse attente à l’égard de l’opposition est avant tout qu’elle définisse clairement la ligne politique qu’elle choisit : nationaliste-conservatrice, social-démocratie assumée, berbériste, aile plus radicale portée aujourd’hui par Louisa Hanoune, ou plus encore islamiste pure et dure avec ses partis qui sont en train de se regrouper. Et qu’elle affiche aussi ses programmes !  

Mais, force est d’admettre que le pluralisme en Algérie n’est qu’illusion : une démocratie de façade, s’accordent à dire les observateurs.  

On vient d’apprendre, par exemple, que d’anciens cadres, partisans et syndicalistes viennent de lancer une initiative politique pour une « refondation démocratique ». On n’en connaît pas les grandes lignes, mais déjà on lui prédit une fin prématurée. Ce qui va, inhiber, encore plus, l’engagement militant qui se réduit comme peau de chagrin. Ce qui a fait dire à quelqu’un que « s’il ne fallait que si peu d’effort pour bousculer l’ordre politique établi, l’Algérie, serait déjà à son énième république ! ».

Pour l’heure, il y a comme un sentiment de très profond mécontentement à l’égard du gouvernement, des partis au pouvoir, voire des syndicats, dans toutes les catégories sociales les plus en difficultés. Un risque d’émeutes, ça et là, est effectivement possible car, pour le moment, en plus d’être mécontentes du gouvernement, ces populations le sont tout autant des élus et de leurs responsables locaux.

Mais la possibilité d’une désespérance (baisser les bras) existe aussi. En résumé, il y a bien un stock d’explosifs mais pas encore d’allumettes, pour reprendre une formule usitée. A moins que la république ne se remette en marche au moment même où le baril de pétrole lui offre un énième sursis.

Auteur
Cherif Ali

 




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La Cour des comptes épingle l’héritage budgétaire de François Hollande

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France

La Cour des comptes épingle l’héritage budgétaire de François Hollande

La Cour des comptes dresse un constat sévère de l’héritage budgétaire du précédent gouvernement, dénonçant une envolée des dépenses de l’Etat en 2017 qui a fortement freiné l’amélioration du déficit budgétaire malgré le dynamisme des recettes fiscales, dopées par la reprise économique.

Dans son rapport sur l’exécution du budget de l’Etat en 2017, publié mercredi, elle lance aussi une mise en garde au gouvernement actuel, en soulignant que « les perspectives de redressement des finances de l’Etat pour les années à venir dépendront de la capacité réelle à maîtriser la dépense ».

Si l’exercice 2017 a couvert à la fois la fin du quinquennat de François Hollande et les premiers mois de celui d’Emmanuel Macron, c’est bien à la précédente majorité qu’incombe l’accélération des dépenses l’an dernier, juge la Cour.

« La progression rapide des dépenses traduit à la fois des choix opérés en loi de finances initiale (votée fin 2016-NDLR) et la nécessité de couvrir en cours d’année les risques » de dérapage qu’elle avait identifiés dans son audit de juin 2017.

Ces risques s’étant matérialisés dans la fourchette haute des estimations (6,4 milliards d’euros), la nouvelle équipe gouvernementale a dû « mobiliser un vaste éventail de mesures » l’été dernier pour les financer et « remédier aux éléments d’insincérité » que la Cour avait pointés dans son audit.

Sur les seuls budgets des ministères (hors dette et pensions), la dépense a augmenté l’an dernier à un rythme inédit depuis 2007, avec une hausse de 4,8%, à 10,6 milliards d’euros.

Une évolution notamment portée par la hausse de 3,9% des dépenses de personnel, « plus qu’au cours des six dernières années cumulées », principalement du fait des mesures salariales pour les fonctionnaires à la fin de la mandature précédente.

Hausse des dépenses quasi-généralisée 

Le mouvement de hausse par rapport à 2016 a aussi concerné les dépenses de fonctionnement (+4,7% à périmètre constant) et les dépenses d’intervention (+5,1%). Seules les dépenses d’investissement sont restées stables.

Cette forte augmentation a été « plus que compensée » par une franche progression des recettes (en hausse de 14,4 milliards d’euros par rapport à 2016 contre 5,5 milliards attendus initialement) sous l’effet combiné du bond des rentrées fiscales avec l’accélération de la croissance et d’une baisse sans précédent des prélèvements sur recettes destinés à l’Union européenne et aux collectivités locales.

Résultat : un solde budgétaire « en très faible réduction », à 67,7 milliards d’euros, contre 69,1 milliards en 2016 et 69,3 milliards prévus dans la loi de finances initiale pour 2017.

Ce chiffre ne tient cependant pas compte d’une recette de 1,5 milliard d’euros de droits de mutation à titre gratuit (taxes acquittées lors des successions et donations) qui a été encaissée mais pas comptabilisée du fait de problèmes liés à un changement de logiciel au sein de l’administration fiscale.

Cette anomalie va fausser les résultats budgétaires sur deux exercices, note la Cour. Le déficit affiché en 2017 est supérieur de 1,5 milliard à ce qu’il devrait être et les recettes de 2018 seront majorées, avec pour corollaire une amélioration « artificielle » du solde budgétaire ».

Une trajectoire « fragile » 

Indépendamment de cet aspect, le déficit du budget de l’Etat se maintient à « un niveau élevé », puisqu’il « excède de près de 22 milliards d’euros celui qui permettrait de stabiliser la dette exprimée en points de PIB » (produit intérieur brut).

L’accroissement de la dette s’est donc poursuivi en 2017, alors que le risque de remontée des taux ternit les perspectives de redressement de la situation budgétaire de l’Etat.

Globalement, « la trajectoire budgétaire de l’Etat reste fragile, tant pour les recettes que pour les dépenses », observe la Cour en épinglant le « relâchement » de l’effort de maîtrise des dépenses fiscales dans la loi de programmation des finances publiques 2018-2022.

« L’action menée pour évaluer et réduire (…) les dépenses fiscales doit être relancée », insiste la Cour en évoquant aussi des « risques persistants » sur la trajectoire de dépenses.

Le gouvernement, qui compte réduire de trois points la dépense publique sur le quinquennat, n’a pas encore précisé les options envisagées pour contenir les dépenses de l’Etat.

Le rapport du Comité Action publique 2022 (CAP 22), chargé d’identifier les pistes d’économies possibles via des réformes structurelles devrait être présenté début juin.

Dans un avis publié mercredi, le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) avertit lui aussi le gouvernement sur la nécessité de tenir les efforts annoncés, « en particulier sur les dépenses publiques ».

« Le non-respect de la trajectoire en dépense ne pourra pas toujours être compensé par de bonnes surprises en matière de recettes », souligne-t-il

D’après le HCFP, en 2017, l’effort structurel (c’est-à-dire la part de l’amélioration du solde public liée à l’action des pouvoirs publics) a été légèrement négatif (-0,1 point). (Myriam Rivet, édité par Yann Le Guernigou)

Auteur
Reuters

 




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Le RCD dénonce le nouveau règlement intérieur de l’APN

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Dans un communiqué

Le RCD dénonce le nouveau règlement intérieur de l’APN

« Le Secrétariat national du RCD a tenu sa réunion mensuelle, le 22 mai 2018, à Alger. Il a mis à son ordre du jour la poursuite de la structuration organique du parti au lendemain de son cinquième congrès et la dégradation des conditions de vie de l’immense majorité des Algériens au moment où le gouvernement étale son incapacité à proposer des politiques publiques avant que ses ministres ne viennent se contredire sur la scène médiatique. L’exécutif du Rassemblement a aussi examiné les développements dans la situation internationale qui menacent la paix dans le monde et, singulièrement au moyen orient.

Au plan organique, le RCD enregistre avec sérénité les résultats de la mobilisation des jeunes militants qui ont tenu le congrès fondateur de leur organisation : « Les Jeunes Progressistes ». Cet événement qui a réuni 1006 jeunes est un message on ne peut plus clair pour tous ceux qui considèrent que la jeunesse a tourné le dos à la défense de l’intérêt général.  En ce 19 mai, date anniversaire chère à notre jeunesse, en particulier aux étudiants, les voix faussement rassembleuses qui « conseillent » aux étudiants de se détourner du combat politique sont celles qui ont livré le système éducatif algérien à la régression de la pensée unique qui promeut le mimétisme au détriment du débat et de la raison. Les étudiants progressistes sont au premier rang de ceux qui se battent contre cette aliénation.  

Sur un autre plan, le secrétariat national s’est penché sur les préparatifs de la rentrée sociale. Il a chargé les secrétaires nationaux de réunir les conditions pour la tenue d’une conférence publique autour du code du travail pour le 08 septembre 2018 et d’un colloque international autour de la question de la femme, les 14 et 15 du même mois.  Il a aussi fait le point sur l’organisation du congrès des élus locaux progressistes prévu les 11 et 12 octobre, le campus des jeunes progressistes les 25,26 et 27 octobre et enfin le congrès des femmes progressistes le 24 novembre.

Au plan social, le chef de l’Etat, qui a consommé quatre ministres du commerce en l’espace d’une année, ne semble pas mesurer les dégâts qu’occasionne une telle instabilité dans un secteur aussi sensible. Les annonces contradictoires de chacun des locataires de ce ministère ont fini par désorienter les investisseurs, livrés à une gestion administrative de court terme, et conforter dans leurs pratiques tous les fraudeurs et les agents parasites du marché informel. Comme à chaque Ramadan, la mercuriale flambe et les responsables du secteur accusent les « citoyens boulimiques » et passent leur temps à rédiger des communiqués sur le renforcement du contrôle.  Cette trame n’a rien d’anecdotique, d’autres secteurs subissent le même sort. Les rectifications de dernière minute du projet de loi de finance complémentaire, en particulier sur les concessions agricoles, les vas et viens dans le secteur de l’éducation, les inconséquences dans le traitement du statut et de la grève des résidents ou les couacs de notre diplomatie s’ajoutent aux manipulations de la scène politique pour tuer dans l’œuf toute alternative au statuquo de rigueur.

La nouvelle constitution promulguée en 2016 et qui renforce considérablement l’institution présidentielle semble déteindre sur toute la vie de la Nation. A un premier ministre devenu simple coordonnateur et rappelé à l’ordre à chaque annonce, l’Assemblée nationale est dessaisie de tout pouvoir d’initiative et de contrôle. Tout le monde sait que les retards enregistrés dans la loi de finances complémentaire pour son passage au conseil des ministres sont faits à dessein pour que le texte soit promulgué par ordonnance et éviter ainsi tout débat – certes formel au vu du vote bloqué des partis du pouvoir-  au niveau de l’APN. De même, le nouveau règlement intérieur de l’APN ne laisse aucune initiative à l’opposition et renforce le contrôle sur les députés.

Le projet de loi organique relative aux lois de finance va plus loin. Sensé renforcer la transparence (exigence de la Banque mondiale), l’efficacité des dépenses, le rôle du parlement et codifier la notion de responsabilités dans la gestion des deniers publics comme le stipule l’exposé des motifs, le projet présenté aux députés cultive l’ambigüité et les approximations et dessaisi l’Assemblée y compris dans ses prérogatives fiscales traditionnelles en privilégiant dans de nombreux domaines la voie réglementaire (l’Exécutif).  Ce texte, œuvre d’un patchwork de copié/collé des textes français et canadiens, est inopérant d’autant que la fonction présidentielle domine la vie publique. Le représentant du RCD à la commission des finances s’est positionné, sans succès, pour un renvoi du texte à l’exécutif pour lever les nombreuses ambigüités et rétablir un équilibre moins défavorable au parlement.

Enfin, le Secrétariat national du RCD condamne avec force les tueries de l’armée israélienne contre les manifestants palestiniens spoliés de leurs terres et de leurs droits à ériger leur propre Etat. Pour le RCD, la question palestinienne relève de la décolonisation, nullement d’un problème ethnique ou religieux ; son dénouement exige la solidarité la plus large. Il constate que la politique du fait du prince du président américain sur la question de Jérusalem et la poursuite de constructions dans les colonies va à l’encontre de la promotion de la paix dans la région. C’est aussi le cas dans la dénonciation unilatérale de l’Accord sur les activités nucléaires de l’Iran.

Alger, le 23 mai 2018

Auteur
Le secrétariat national du RCD

 




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Boualem Sansal : concession soit…

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Réponse au Pr Abdelali Merdaci

Boualem Sansal : concession soit…

Introduction

J’ai lu avec une immense attention votre texte promis à la date de l’allégeance de la révolte progressiste à la neutralité morale. Le neutre, c’est aussi l’évacuation de la passion révolutionnaire de tout acte existentiel. A force de vouloir ménager tout le monde, la neutralité contraint toutes les parties à se débarrasser de leur culturalité.

La date, n’est-ce pas la fin des illusions bourgeoises devant la témérité conservatoire, laquelle témérité sert les formes finales de la syntaxe magique ? Le soleil est si puissant pour prier l’humain de le défendre contre l’arrivée de l’obscurité qui se perd dans sa postérité immédiate. La blancheur est la valeur culte du monothéisme-libéralisme. Défendre Boualem Sansal ? C’est le crépuscule qui vacille devant le grondement d’un soleil qui a joui de toutes les faveurs du capitalisme réduit à une dialectique-maison.

1- Les logiciels de la promesse  

Ecrire, n’est-ce pas mettre un grain de sable dans la machine bio-temporelle des foules ? N’est-ce pas dire que ce à quoi l’on est confronté n’est pas l’œuvre de la contingence et que la factualité est si oppressive qu’elle se fabrique une logique visible ? La morale tient bon quand l’éthique devient l’affaire des managers politiques. Manager politique : quelle horreur subit l’humain quand il avance joyeusement vers le déshonneur ? Provoquer des séismes dans les consciences majeures, celles qui savent politiser non pas les masses, mais ce qui échappe au programme existentiel : l’écriture romanesque fait bien.

Être labellisé libéral n’est pas si laid et si offensant quand des territoires entiers restent sous le contrôle de communautés qui n’entendent les échos de la dialectique que par le filtre des passions festives. La fin molle des idéologies, auraient dit ceux qui ont commenté l’œuvre humaine par le spectre de l’idéologie. Cela n’est-il pas un privilège tant le libéralisme ne cesse d’étendre son pouvoir.

Le fait de réduire les pensables à l’idéologie. Se défasse le respect des altérités apolitiques : l’œuvre que nous devons accomplir contre l’hégémonie des libéraux qui s’emparent des appareils d’Etat pour dévitaliser les corporations militantes de tout élan révolutionnaire. Cet élan a été repris par Boualem Sansal, qui a marqué par son arrivée dans l’espace public les rapports de l’écrivain à la politique : la rébellion n’est pas forcément de la dissidence droitière. Sommes-nous devant un régime socialiste pour parler de dissidence ? Un syncrétisme idéologique (nous rencontrons cette notion dans un texte de Ali El Kenz une lecture du nationalisme algérien) par lequel la révolution algérienne a réussi à fédérer autour d’elle.

2- Les limites libératrices

Ecrire, n’est-ce pas aussi l’activation de l’ouvrage artistique par lequel la science cède à la pragmatique des faits donnés comme relevant de la marginalité créatrice. C’est contre l’hégémonie des appareils d’Etat que le matérialiste doit militer. Certes, Boualem Sansal fait des virées dans l’espace droitier, mais de par ses écrits et ses positions, dénonce l’union des conservateurs et des libéraux, pour forcer l’Histoire à prouver sa logique dialectique : un non n’est pas aux antipodes du oui quand la réflexion droitière, d’essence manichéenne, exprime son désir de s’instituer comme raison libertaire. Cette raison devrait laisser les je se départir de leur posture historique. Quelle est l’affaire politique que le sujet doit régler pour ne pas tomber dans les rhétoriques des idéologies réactionnaires. Le politique peut-il être accordé aux commissaires qui régentent la vie intime ? Sainte-Beuve n’a-t-il pas subi le procès des théoriciens de la littérature pour avoir donné au il une liberté qui n’est dénoncée que par les adeptes des textualités solitaires. Textualités déracinées.

Critiquer une œuvre donnerait de la dignité au chercheur. Ce que l’on fait dans l’espace intellectuel est un prolongement de ce que l’université nous interdit. L’université a ses gardiens…moraux. Les vigiles. Plutôt chercheur que militant, l’universitaire ne compte pas dé-libérer dans les espaces où la confusion politique et conceptuelle sert la déesse des sens qu’est la syntaxe. Les mots témoignent d’une approche que nous avons déclenchée envers la réalité issue des espaces libéraux.

Digne celui qui se déleste de l’exigence dite scientifique pour se mettre dans l’habit d’un sujet dont le prédicat est obstrué par les qualifications qui n’ont pas de fonction autre que celle de donner de la vitalité à la parole publique.

M. Merdaci écrit contre les illusions relayées par les adeptes des schèmes établis par certains théoriciens dont les travaux sont en phase de devenir les détenteurs des dogmes universitaires. L’on a beau vouloir être dans l’éthique et dans la discipline, l’on vire vers des espaces impropres. Il écrit aussi contre les sacrificateurs du politique sur l’autel de la neutralité scientifique : les rituels incriminent la névrose pour normaliser les réfractaires. Emettre un avis n’est pas subordonné à l’invective. Le savoir n’est pas le fruit des foules. Les masses ont payé un lourd tribut pour arracher l’humain à la dictature de l’acte de précarisation sociale. Les masses ne sont-elles pas le ferment de la civilisation ? Elles sont le sujet d’un objet subtilisé à la grammaire par les plumes libérales.

Conclusion

A quelle œuvre l’intellectuel peut-il se livrer quand la vitalité discursive cesse d’être le produit d’une dialectique que la sublimation rend féconde par la mise à l’écart du moralisme manichéen agissant directement sur l’appréhension des faits ? Les puissants devraient être dénoncés par ceux qui ont la faculté de faire la synthèse des existences humaines. M. Merdaci, échappant à la logique idéologique imposée par les dominants, semble vouloir nous recommander d’aller à la recherche d’un tracé qui mettrait fin au climat glacial qui règne en Algérie. Ses tribunes, comme le sont les romans et les tribunes de Boualem Sansal, contribuent, comme des électrochocs, à réanimer l’espace intellectuel déstructuré par diverses expériences (traumatisantes) vécues par la collectivité. 

Auteur
Abane Madi    

 




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Le blogueur Merzoug Touati risque la peine de mort, dénonce Amnesty International

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Détenu depuis le 22 janvier 2017 à la prison d’El Khemis (Bejaia)

Le blogueur Merzoug Touati risque la peine de mort, dénonce Amnesty International

Amnesty international a rendu public le communiqué suivant au sujet de Merzoug Touati.

« Le procès du blogueur Merzoug Touati, qui encourt la peine de mort pour des accusations d’espionnage forgées de toutes pièces sur la base de publications en ligne, ternit un peu plus le bilan de l’Algérie en termes de droits humains, a déclaré Amnesty International à la veille de l’ouverture de son procès le 24 mai.

Merzoug Touati est inculpé de charges liées à un message publié sur Facebook et à une vidéo publiée sur YouTube qui, selon les autorités, ont encouragé les troubles civils. Il est détenu depuis janvier 2017.

Amnesty International a examiné les pièces judiciaires qui répertorient à titre de « preuves » les commentaires publiés par Merzoug Touati avant que son compte Facebook et son site Internet ne soient supprimés. Elle a conclu qu’ils ne contenaient ni incitation à la violence ni appel à la haine, et que ses publications entraient dans le cadre de la liberté d’expression en lien avec son travail de journaliste citoyen. Amnesty International considère Merzoug Touati comme un prisonnier d’opinion, détenu uniquement pour avoir exprimé ses opinions pacifiques.

« Chaque jour que Merzoug Touati passe en prison est un jour de trop et entache un peu plus le bilan de l’Algérie en termes de droits humains. Il est absurde qu’un post exprimant une opinion pacifique sur Facebook puisse entraîner une condamnation à mort. Merzoug Touati incarne les rêves brisés d’une génération dans un pays où la liberté d’expression est régulièrement mise à mal, a déclaré Heba Morayef, directrice régionale pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

«Les autorités algériennes doivent libérer immédiatement ce prisonnier d’opinion, dans l’attente de son procès pour ses publications en ligne. »

Merzoug Touati, détenu depuis le 22 janvier 2017, se trouve actuellement à la prison d’El Khemis, à Béjaïa. Il a observé au moins trois grèves de la faim pour protester contre le prolongement de sa détention. Son procès doit s’ouvrir le 24 mai.

Diplômé de l’université, Merzoug Touati était au chômage au moment de son interpellation. Il n’était affilié à aucun parti politique ni à aucune association. En 2015, il a commencé à gérer une page Facebook et le blog alhogra.com, supprimé depuis. Ses sujets de prédilection étaient la situation politique et les droits humains en Algérie.

Durant son interrogatoire, Merzoug Touati a déclaré au juge d’instruction que les entretiens qu’il a menés avec des diplomates, des défenseurs des droits humains et des militants de différents milieux religieux et politiques étaient uniquement destinés à se documenter pour ses articles en ligne.

Complément d’information

Merzoug Touati a été arrêté le 18 janvier 2017 après avoir publié un commentaire sur Facebook et une interview filmée sur sa chaîne YouTube.

Dans son premier message publié le 2 janvier 2017, il appelait les habitants de Béjaïa à manifester contre la nouvelle loi de finances. Dans sa vidéo postée sur YouTube le 8 janvier, il interviewait un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères qui niait toute implication des autorités israéliennes dans les manifestations en Algérie – contredisant les affirmations des autorités algériennes.

Le 22 janvier 2017, le juge d’instruction du tribunal de Béjaïa a ordonné la détention provisoire de Merzoug Touati, dans l’attente des investigations sur les chefs d’inculpation englobant l’incitation à la violence et l’intelligence avec une puissance étrangère.

Le 24 octobre, la chambre d’accusation du tribunal de Béjaïa a soumis l’affaire au tribunal pénal, inculpant Merzoug Touati d’« incitation à prendre les armes contre l’autorité de l’État », « incitation à un attroupement non armé », « intelligence avec une puissance étrangère dans le but de nuire aux relations diplomatiques » et « incitation à des rassemblements et des sit-ins dans des lieux publics ».

En novembre 2017, les avocats de la défense ont fait appel de l’acte d’inculpation devant la Cour suprême. Toutefois, en avril 2018, Merzoug Touati leur a demandé de renoncer à l’appel, car il craignait que la procédure ne prenne plus de temps que le jugement du tribunal pénal.

L’avocat de Merzoug Touati, Salah Dabouz, a déclaré que « la détention du blogueur a été prolongée à deux reprises pour une durée de quatre mois, la deuxième prolongation ayant expiré le 22 janvier 2018. Cependant, le juge d’instruction n’a pas ordonné de renouvellement depuis lors. »

Aux termes de l’article 59 de la Constitution algérienne, la détention provisoire doit rester une mesure exceptionnelle et la loi punit les actes et les faits d’arrestation arbitraire.

Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, quelles que soient la nature du crime commis, les caractéristiques de son auteur et la méthode d’exécution utilisée par l’État. La peine de mort est une violation du droit à la vie et constitue le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.

Auteur
A.I.

 




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Le journaliste Ismail Alexandrani condamné à 10 ans de prison en Egypte

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Opposant au régime du maréchal Al Sissi

Le journaliste Ismail Alexandrani condamné à 10 ans de prison en Egypte

Le journaliste et chercheur spécialiste du mouvement jihadiste dans le Sinaï Ismail Alexandrani a été condamné à dix ans de prison par une cour militaire égyptienne, a affirmé mardi son avocat.

Alexandrani, arrêté en novembre 2015, est accusé de faire partie des Frères Musulmans, la confrérie panislamique déclarée organisation terroriste par l’Egypte en 2013, ainsi que d’avoir publié des secrets militaires, a expliqué Me Tarek Abdel Aal à l’AFP.

Il a également été accusé de diffuser des informations susceptibles de nuire à la sécurité nationale dans ses entretiens et ses articles, a ajouté le conseil qui a également assuré qu’il ferait appel.

Arrêté il y a deux ans et demi à son retour de Berlin à l’aéroport d’Hurghada, station balnéaire sur les bords de la mer Rouge, il était depuis maintenu en détention provisoire.

Spécialiste notamment de la question jihadiste dans le nord du Sinaï, où les forces de sécurité luttent contre une insurrection menée par le groupe Etat islamique, Alexandrani s’était rendu en Allemagne pour dispenser des cours sur la situation en Egypte, à en croire sa femme Khadija Gaafar.

Il est également connu pour ses écrits anti-régime et pour sa critique du rôle de l’armée en politique.

La revue française « Orient XXI », à laquelle il contribue, a confirmé la sentence. Fin 2017, Reporters sans frontières avait réclamé sa libération « sans condition ».

Ce verdict « illustre les représailles vicieuses du gouvernement contre les journalistes qui traitent des questions sensibles », a estimé la directrice Moyen-Orient de Human Rights Watch Sarah Leah Whitson.

« C’est également un rappel que le gouvernement entend garder les abus des militaires sur les habitants du Sinaï loin des médias », a-t-elle ajouté.

Les associations de défense des droits de l’homme accusent le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi d’avoir installé un régime répressif non seulement contre les Islamistes, mais élargies progressivement à toute forme de dissidence.

Al-Sissi, a été élu en 2014, un an après avoir mené le coup d’état militaire contre le président islamiste Mohamed Morsi. Il a été réélu à la tête du pays en mars 2018.

Auteur
AFP

 




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Philip Roth, le géant de la littérature américaine est mort

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Disparition

Philip Roth, le géant de la littérature américaine est mort

L’écrivain Philip Roth, géant de la littérature américaine, est mort mardi à 85 ans, selon son agent cité par plusieurs médias américains.

Contactée par l’AFP, son agence littéraire, The Wylie Agency, n’a pas donné suite dans l’immédiat, pas plus que son éditeur, Simon and Schuster.

Observateur lucide de la société américaine et de ses travers, ce natif de Newark (New Jersey) avait été régulièrement pressenti pour le Nobel de littérature, sans jamais l’obtenir néanmoins.

Il est notamment l’auteur de « La Tache », « Le complot contre l’Amérique », ou « Pastorale américaine », qui lui vaudra le prix Pulitzer en 1998.

C’est le livre « Portnoy et son complexe » qui l’avait révélé au grand public en 1969, un ouvrage qui avait fait scandale, à la fois pour ses descriptions sexuelles très crues et sa façon d’aborder la judaïté.

Ces deux thèmes resteront très présents dans la majeure partie de son oeuvre. Il sera plusieurs fois publiquement critiqué par des figures du judaïsme pour ses écrits sur la judaïté.

Son style acéré et sarcastique aura marqué plusieurs générations de lecteurs, ainsi que sa propension à mêler fiction et réalité, appuyant beaucoup de ses romans sur sa propre expérience.

Il évoquait ainsi régulièrement dans ses livres le quartier de Weequahic, à Newark, où il a grandi, avant que des émeutes raciales en 1967 ne transforment radicalement la ville, vidée d’une bonne partie de ses habitants blancs.

Régulièrement salué comme le plus grand écrivain américain vivant, il avait annoncé sa décision d’arrêter d’écrire en 2012.

Il partageait sa vie entre Manhattan et le Connecticut. « Kaddish (prière funéraire juive) pour Philip Roth, le grand romancier américain de notre monde d’après-guerre », a tweeté le scénariste David Simon (« The Wire » et « Treme » notamment).

L’auteur a expliqué avoir rencontré l’écrivain il y a quelques mois seulement pour discuter d’une adaptation télévisée de son roman « Le complot contre l’Amérique ».

« A 85 ans, il était plus précis et pertinent, plus affûté intellectuellement et spirituel que n’importe qui, quel que soit son âge », a-t-il ajouté. « Quel esprit merveilleux et rigoureux. »

Peu attiré par les mondanités et les interviews, Philip Roth était un observateur avisé de la vie politique américaine.

Il avait notamment critiqué George Bush fils, « un homme incapable de faire tourner une quincaillerie, sans parler d’un pays comme celui-ci » (les Etats-Unis), selon lui, avant de soutenir Barack Obama.

Plus récemment, il s’en était pris plusieurs fois à Donald Trump, qualifié de « menteur compulsif, un ignorant, un fanfaron, un être abject animé d’un esprit de revanche et déjà quelque peu sénile », dans un entretien au quotidien français Libération.

Auteur
AFP

 




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Nour El Yakine Ferhaoui : « J’ai été victime d’un complot »

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RENCONTRE avec l’initiateur du festival international de la caricature

Nour El Yakine Ferhaoui : « J’ai été victime d’un complot »

Nour El Yakine Ferhaoui, caricaturiste et grand initiateur du festival international de la caricature et du dessin de presse, que des individus malintentionnés ont fait capoter, revient ici sur cette malheureuse expérience.

Le Matin d’Algérie : Quand, pourquoi et comment as-tu eu l’idée d’organiser cette première exposition internationale ?

Nour El Yakine Ferhaoui : C’est au début du mois décembre 2017 que j’ai eu l’idée d’organiser cette première édition du salon international de la caricature, du dessin de presse et d’humour d’Oran, cette ville où je naquis, que j’aime, et que j’ai eu l’occasion de représenter un peu partout dans le monde. Et ce n’est qu’après avoir été plusieurs années de suite à l’étranger en participant à divers événements culturels internationaux et côtoyé de grands éditorialistes du dessin de presse comme le Français Plantu, l’Américain Cagle, le Libanais Haddad et le Canadien Bado etc., que j’ai pensé à élaborer ce projet de la satire journalistique que j’ai placé sous le thème ‘’Oran 2021’’ en référence aux Jeux méditerranéens qu’abritera d’ici trois ans la capitale de l’ouest. Ledit projet a été qualifié de bonne initiative par le directeur de la culture de la wilaya d’Oran, voilà ce qui m’a poussé à m’engager pour inviter une vingtaine de caricaturistes dont sept étrangers, et les deux premiers dessinateurs de presse, vers lesquels je me suis orienté pour démarrer le projet, c’étaient Abdelkrim Beneddine, caricaturiste au temps d’El Manchar, ainsi que Karim Bouguemra, dessinateur éditorialiste au Soir d’Algérie. Le premier, m’a soutenu moralement avec l’idée d’inviter quelques anciens dessinateurs algériens que les instances culturelles avaient classés aux oubliettes. Le deuxième, Karim’, s’est présenté volontaire pour la réalisation de l’affiche officielle du salon, une simple conception publicitaire qui a poussé la presse à bien médiatiser l’événement au niveau national et international. Personnellement, je suis fier d’un tel effort pour la bonne réussite de ce salon malgré son sabotage par nos décideurs.     

Le Matin d’Algérie : Quelles furent les réactions des dessinateurs et dessinatrices contacté-e-s, nationaux et étrangers ?

Quand j’ai eu les assurances de M. Kouider Bouziane, l’actuel directeur de la culture d’Oran avec l’espoir de voir parrainer cette première édition du salon international de la caricature, du dessin de presse et d’humour d’Oran, je me suis orienté aussi vers M. Boucif Belhachemi, le directeur régional de l’Office national des droits d’auteur et droit voisin d’Oran (ONDA). Ce dernier m’a promis de financer une partie de la manifestation et de transmettre en main propre le dossier aux instances concernées voire le DG d’Alger Sami Bencheikh en qualifiant ledit projet pour une première à Oran et en Algérie. Quand j’ai eu le feu vert ainsi que l’accord verbal de la part de ces deux derniers, j’ai commencé à informer les dessinateurs de presse algériens et étrangers que j’avais l’intention d’inviter. j’ai commencé par leur demander leurs curriculums vitaux et leurs pièces d’identité. Quant aux six étrangers, ils m’ont transmis leurs passeports via email selon les exigences du directeur de la culture d’Oran, dans le but de me parrainer ce salon international. Tout le monde était optimiste voire satisfait, le projet s’était médiatisé et les participants s’impatientaient de venir participer audit festival qualifié par les journalistes comme événement majeur pour la ville et pour la dynamique culturel du pays,       

Le Matin d’Algérie : De quels moyens en personnes et en matériel as-tu disposé ?

Je ne disposais d’aucun moyen matériel, je me contentais des assurances des deux directeurs officiels de la culture oranaise qui m’ont promis « parrainage du salon et financement de l’événement ». Je travaillais sans même disposer d’un siège pour gérer tous les aspects administratifs liés à ce festival. Et quand je me suis vu ignoré par le directeur de la culture de la wilaya d’Oran, qui refusa de me recevoir même les jours de réception, je me suis dirigé vers la directrice du Musée Public National d’Oran Ahmed-Zabana. Elle fut non seulement accueillante, en la matière, mais assez compétente dans la gestion des manifestations culturelles et patrimoniales. Après avoir transmis le dossier dudit projet au niveau du ministère de la Culture, une semaine d’après, cette directrice du Musée m’informe que je suis autorisé d’exploiter les espaces du musée d’art moderne d’Oran « MAMO » du 7 au 12 mai 2018, et que les dessinateurs étrangers peuvent bénéficier d’un visa d’entrée en Algérie que le ministère de la Culture vient d’approuver. J’en étais heureux. Sachant qu’aucun dossier n’a été transmis par le directeur de la culture d’Oran, lequel prétendait que le dossier est en cours d’étude par le ministère, j’en fus très désolé pour un tel comportement que je qualifie d’absurde et d’incompétent.       

Le Matin d’Algérie : Alors, malgré tous les obstacles, elle a fini à être publiquement organisée, l’expo que tu as eu l’intelligence, le courage et la ténacité de proposer au public. Comment, à présent, expliques-tu le silence du directeur de la « culture » d’Oran, puis du ministre de la même soit disant « culture » ?

A vrai dire, j’ai été victime d’un complot, je me suis trouvé confronté à un véritable engrenage dû aux réactions arbitraires et incompréhensibles des autorités concernées, sans oublier les abus de pouvoir, l’incompétence, la bureaucratie et surtout des injustices. Enfin, j’avais affaire à une dictature (1), à un clan mafieux et à de vrais délinquants en col blanc que même ceux qui les ont intronisés pour nous servir n’arrivent à les blâmer. Je ne sais pas qui est derrière cette machination, mais, en tout cas, le projet de réaliser la première édition du salon international, prévu du 7 au 12 mai, a carrément capoté, et ce malgré les grands efforts et le travail que j’ai menés. J’ai tenté de rencontrer le wali d’Oran mais c’est un tonitruant… méprisant silence que je reçus. J’ai aussi, adressé une lettre publique via les journaux à l’intention de l’actuel ministre de la Culture, mais elle a été totalement dédaignée par ce dernier.       

Le Matin d’Algérie : Durant ton combat pour réaliser l’exposition à Oran, as-tu sollicité des solidarités d’associations pour qu’elles accueillent l’exposition dans leur local ?

A Oran la culture est dirigée par une hiérarchie mafieuse, elle est infectée par d’incompétents magouilleurs dont leur seule mission consiste à dépouiller et à dégrader cette ville, la réduire à néant et ternir sa bonne image. J’ai écrit un article en 2016 à propos de ce fléau qui ne cesse de causer des problèmes à notre ville. Et si je n’ai sollicité aucune solidarité des associations, c’est parce qu’elles sont issues du même clan et de la même “Cosa-Nostra”, elles sont minimes, leurs fondateurs sont très proches de mes ennemis culturels. Alors, comment compter sur des associations qui ont boycotté mon expo individuelle, donnée à Oran en mois d’octobre 2017 ?

Le Matin d’Algérie : Durant ce même combat pour réaliser ton expo à Oran, quelle fut la solidarité que tu as reçue de la part des moyens d’informations, et des journalistes, en particulier ?

Je remercie certains journalistes qui m’ont soutenu durant tout le long combat que j’ai mené pour l’organisation de ce festival, comme « Echourouk », « L’Echo d’Oran », « Le Soir d’Algérie », « Le Matin d’Algérie » et aussi Abdou Semar d' »Algérie Part ».

Le Matin d’Algérie : En comparaison à l’exposition prévue dans un local à Oran, voici l’exposition virtuelle proposée dans Le Matin d’Algérie, à un public nettement plus large, quel que soit son lieu de résidence, et son temps disponible. En outre, ce public a la possibilité d’insérer des commentaires concernant les œuvres publiées. Dès lors, comment juges-tu cette solution virtuelle, par rapport au projet initial dans un local d’Oran ? Et que penses-tu du commencement et du déroulement de l’actuelle exposition virtuelle ?

L’exposition virtuelle proposée par le Matin d’ Algérie m’a permis de réunir à nouveau mes amis dessinateurs et caricaturistes, et c’est une occasion pour visualiser librement, gratuitement. Mieux encore : au lieu d’une exposition dans un local public, limitée aux résidents de la ville d’Oran. il y a même de nouveaux dessinateurs qui se bousculent (rire) dans l’espoir d’exposer leurs œuvres dans la plateforme du Matin d’Algérie. Un premier papier est paru ces derniers jours dans un journal tunisien pour la promotion de cet événement.

Sauf un caricaturiste proche du FIBDA qui vient de me menacer par SMS, en prétendant que c’est lui qui a contribué au sabotage de mon festival et qu’il est prêt à me le prouver. J’ai ces SMS ainsi que son propre numéro. Enfin, j’ai reçu même des appels anonymes, comme quoi les questionnaires proviennent de la part de bons collaborateurs qui désirent contribuer pour mon salon, sans me rendre compte, avec qui, j’avais affaire

Le Matin d’Algérie : Quels motifs avait ce caricaturiste proche du FIDBA, et qu’est-ce cet organisme ? Et que penses-tu de ses motifs ?

Aucune idée, enfin, il n’arrêtait pas de me transmettre des SMS continus dans lesquels il m’insultait en m’informant aussi que c’est lui, avec les connaissances bien blindées qu’il a à Alger, qui a saboté mon festival. Sans se rendre compte de l’ignare qu’il était, puisqu’il m’a menacé avec son propre numéro… Enfin, c’est l’Algérie, elle est ainsi faite… j’aurais dû déposer plainte, mais je ne voulais pas remplir ma tête avec de tels braiements…

Le FIBDA est le Festival International de la Bande Dessinées d’Alger, qui se tient depuis 2008 ici en Algérie, soutenu et appuyé par le ministère de la culture et l’ONDA, c’est un évènement majeur qui se tient annuellement en Algérie présidé et fondé par Dalila Nadjem qui était mon invitée d’honneur au Salon International de la caricature, du dessin de presse et d’humour dOran.

Le Matin d’Algérie : Est-ce que tu as reçu, de la part des participants à l’expo, de premières réactions ? Notamment concernant le changement de la forme d’expo, de local à Oran, à virtuel sur un journal ?

Oui, bien entendu. La preuve : j’avais la solidarité de mon ami Karim Bouguemra, concepteur de la nouvelle affiche du salon virtuel. La plupart des dessinateurs m’ont autorisé à exposer leurs dessins dans la plateforme du Matin d’Algérie, il y a Guy Badeaux dit « Bado», dessinateur éditorialiste canadien, qui a qualifié cette méthode d’expo de bonne initiative, ainsi que le dessinateur kabyle Ghilas Aïnouche, heureux d’avoir effectué son interview avec la rédaction, et la liste est bien longue pour m’exprimer.     

Le Matin d’Algérie : Outre les questions que je t’ai posées, as-tu d’autres observations à présenter ?

C’est un véritable coup de gueule contre un complot bien organisé, monté de toutes pièces entre les décideurs d’Alger et ceux qui décident à Oran, afin de parvenir à mettre en péril tous les efforts que j’ai mis sur pied pour la bonne organisation de ce salon. Un sabotage que l’histoire retiendra. Enfin, voilà comment récompenser ceux qui ont hissés plus haut l’emblème du pays dans les quatre coins du monde.        

Auteur
Kaddour Naïmi

 




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