23 novembre 2024
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Deux dangereux terroristes abattus à Jijel

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Sécurité :

Deux dangereux terroristes abattus à Jijel

 « Suite aux opérations de qualité exécutées par nos unités à Jijel et Batna, un détachement de l’Armée nationale populaire a abattu, cet après-midi du 23 octobre 2017 à Jijel, deux dangereux (02) terroristes en leur possession deux (02) pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, un pistolet automatique et une quantité de munitions », précise la même source.

« Ainsi, le bilan de ces opérations, qui demeurent en cours, s’élève à l’élimination de quatre (04) terroristes et la capture de deux (02) autres en plus de cinq (05) femmes terroristes arrêtées et la récupération d’armes à feu et d’une quantité de munitions », ajoute le communiqué du MDN.

APS

 

Auteur
APS

 




La diplomatie économique viendra-t-elle à la rescousse de Messahel ?

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Affaires étrangères

La diplomatie économique viendra-t-elle à la rescousse de Messahel ?

Le ministère des Affaires étrangères a mis en place dans son nouvel organigramme une structure spéciale en charge de la diplomatie économique, a déclaré le ministre Messahel lors d’un panel dédié à la diplomatie économique, développement des exportations, accords de libre-échanges, ainsi que les relations commerciales avec les pays africains, à l’occasion de la 3ème édition de l’université du Forum des chefs d’entreprises (FCE), tenue du 18 au 20 octobre à Alger.

Le chef de la diplomatie a ainsi fait part de la création d’une direction générale, au sein du ministère, chargée de la prospective, des études, et de la formation. Selon le régime politique algérien, cette direction générale permettra de se projeter sur de nouvelles activités à mener à l’étranger en faveur de l’économie nationale dans l’avenir. Elle comprendra trois directions et 6 sous-directions. Il est paradoxal de créer cette nouvelle direction générale, alors que l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) remplit le même rôle et dont la création remonte à 2002 ? N´y a-t-il pas un risque de se retrouver face à un chevauchement des fonctions entre l’IDRI et la nouvelle direction ? Faut-il dissoudre l’IDRI ? Concernant les obstacles en matière de logistiques rencontrées pour conquérir les marchés africains ; le ministre a déclaré également que la route transsaharienne, qui devrait être achevée, en 2018, serait en mesure de favoriser les échanges, suggérant également la création d’une compagnie aérienne sous-régionale pour desservir l’Afrique et écouler les produits algériens dans ses marchés. Lancé dans les années 1960, le projet de la route Transsaharienne est un réseau routier de quatre branches desservant outre l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad, et le Nigeria.

Ce projet n’est pas totalement achevé, en raison de difficultés économiques et financières notamment dans les pays du Sahel. Présidé par l’Algérie, le Comité de liaison de la route Transsaharienne (CLRT) est constitué des pays traversés par la transsaharienne: Mali, Tunisie, Niger, Tchad et Nigeria. Sa mission est d’assurer la coordination entre les six pays membres pour superviser l’état d’avancement et identifier les contraintes du projet. Ses membres se réunissent tous les six mois pour évaluer le projet. La construction de la route transsaharienne Alger-Lagos ouvrira des perspectives réelles, à l’intensification des relations commerciales avec l’Afrique et stimulera les investissements structurants en direction du continent, la réalisation de cette route est un facteur décisif de désenclavement du Sahel et de densification des échanges économiques.

En effet, l’Algérie et le Nigeria sont liés par des relations importantes consolidées par les différents projets communs de coopération et d’accords établis, dans le cadre de la Haute commission bilatérale algéro-nigériane, en l’occurrence la route transsaharienne Alger-Lagos, le gazoduc transsaharien, reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie et la liaison par fibre optique Alger-Abuja.

Au vu des enjeux du 21e siècle, la situation économique actuelle devrait interpeller le régime politique à intensifier davantage les efforts en accordant la plus grande attention aux relations économiques, bilatérales et multilatérales. Afin de mettre le pays sur les rails du progrès économique, le débat sur l’adhésion de l’Algérie à l’organisation D8 doit être ouvert. Pourquoi l’Algérie doit-elle devenir membre du D8 ? Le D-8, également connu sous le nom de Developing-8, est une organisation de coopération économique et de développement .Elle regroupe 8 pays musulmans : Bangladesh, Égypte, Indonésie, Iran, Malaisie, Nigéria, Pakistan et Turquie. L’idée d’une coopération entre les principaux pays musulmans en développement a été évoquée, lors d’un séminaire sur la coopération au développement qui s’est tenu à Istanbul (Turquie), en octobre 1996. Ce groupe d’Etats envisage la coopération entre les pays s’étendant de l’Asie du Sud-Est à l’Afrique. La création du D-8 a été annoncée officiellement par la Déclaration d’Istanbul du Sommet des chefs d’Etat et Gouvernement, le 15 juin 1997. Les principaux objectifs du D-8 : renforcer la position des États membres dans l’économie mondiale, créer de nouvelles opportunités dans les relations commerciales, promouvoir la participation au processus décisionnel au niveau international et améliorer le niveau de vie. Le D-8 est une entente globale comme le reflète la composition de ses membres. L’Organisation de coopération économique (D-8) est un forum qui analyse les engagements bilatéraux et multilatéraux des pays membres, qui émanent de leur appartenance à d’autres organisations internationales ou régionales.

La déclaration d’Istanbul indique que le D8 est ouvert à d’autres pays en développement souscrivant aux objectifs et aux principes du groupe partageant des obligations communes. Depuis sa création, le groupe D8 a souligné en outre qu’un mécanisme approprié soit établi pour assurer la liaison avec d’autres organisations internationales pertinentes. Néanmoins, une nouvelle compétition commerciale se présente, un autre challenge attend la diplomatie algérienne. Le ministre Messahel a suggéré la création d’une compagnie aérienne sous-régionale pour desservir l’Afrique. De mon point de vue, cette annonce intervient après la publication de la déclaration d’Ouagadougou sur la création de la compagnie aérienne du G5 Sahel, le 22 Avril 2016 : Les ministres en charge de l’aviation civile du G5 Sahel se sont réunis le 22 Avril 2016 et ont approuvé la feuille de route définissant le processus de création de la compagnie aérienne régionale du G5 Sahel. Un comité de pilotage pour la mise en œuvre de cette feuille de route a été créée, dont sa mission prendra fin dès la désignation des dirigeants de la compagnie aérienne. C’est dans ce cadre que s’est déroulé la réunion de démarrage de l’étude de faisabilité technico-économique et financière du projet qui est l’un des plus avancés de l’organisation régionale.

Selon le G5 Sahel, cette compagnie aérienne est attendue par les populations, les décideurs et les hommes d’affaires pour mettre fin à l’enclavement de l’espace sahélien. Prospectivement, la diplomatie économique du régime algérien sera de plus en plus concurrencée dans la région. Avant de songer à mettre en œuvre une diplomatie économique, le ministre Messahel devrait d’abord se consacrer à la diplomatie, car il est sidérant d’observer que l’abrutissement qui règne au sein de cette pseudo élite diplomatique est la béquille d’un faux-volontarisme politique. Une diplomatie mièvre incapable de saisir les enjeux qui se tissent au Maghreb.

Benteboula Mohamed-Salah, géographe

 

Auteur
Benteboula Mohamed-Salah

 




A l’ACB et à la Comédie des Trois-Bornes : venez rencontrer l’auteur

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« Le dernier soir du dictateur »

A l’ACB et à la Comédie des Trois-Bornes : venez rencontrer l’auteur

Comment devient-on dictateur, assoiffé de pouvoir, accroché à son fauteuil, même malade, même agonisant, depuis Caligula jusqu’à Bouteflika ?

Oui, tu ne sais pas tout cela, toi… Tu ne sais pas ce qu’il y a d’irrésistible dans le pouvoir : la proximité de Dieu ! L’ivresse d’être aigle, sur le sommet d’une montagne, survolant l’humanité rampante ! La seule manière d’être vu et salué par le plus grand nombre ! Etre au dessus ! Régner par la seule violence ! La violence du mensonge ! La violence du sang !

Comment résister à devenir tyran ?

Et comment renoncer à le rester ?

Le dictateur devient alors le concurrent de Dieu :

Mon souci, ce n’était pas la vie de tes enfants, mais ma prochaine mort !

Oui, je m’étais promis de ne pas mourir !

J’ai tant cherché l’immortalité ! Avec mes amis, j’ai cherché l’immortalité !

Oui, je l’avoue, j’ai défié Dieu !

Il parle au ciel

Comment vivre sans vouloir la lune ?

Aurions-nous été puissants si l’on ne t’avait défié, Dieu ?

Aurions-nous été puissants si l’on ne pouvait rien sur l’œuvre de la création, sur l’impossible, sur l’inimaginable ?

Sur l’incroyable ?

Rien sur ce globe qu’on prétend dominer ?

Rien sur la nature… Rien sur l’ordre des jours…Je sais, brave homme, tu me crois fou !Mais quel mal y a-t-il à être fou pour un puissant ? Ne sais-tu pas, pauvre ignorant, que gouverner, ici-bas, ce n’est rien d’autre que permission donnée aux malades mentaux, aux mégalomanes, aux méchants, aux malhonnêtes gens d’aller jusqu’au bout de leur folie, de leur mégalomanie, de leur méchanceté, de leur malhonnêteté ? Qu’est ce que l’histoire si ce n’est un catalogue de nos folies princières ? Cette folie qui m’envoûta dès mes premiers boutons d’acné et que tu peux lire, aujourd’hui, sur chacune de mes rides…

Il se caresse le visage. Tourne dans la chambre

 

Je suis fou, oui je suis fou… Sache-le, fou comme les hommes que leur folie a éternisé ! Fou comme le furent les architectes du monde… …

Fou, fou, fou, je suis fou !

Il se met à danser sur la scène

Fou, fou, fou, je suis fou ! Fou de pouvoir ! Fou de puissance ! Fou comme tous les maîtres qui ont marqué ce monde ! Fou de cette folie qui a illuminé l’époque !

 

Nous sommes quelques-uns, maîtres de ce monde, à vouloir jouir de ce bonheur insensé : ne pas mourir !

Le dernier soir, il avoue sa faiblesse :

Oh, Dieu, qu’ai-je donc été pour les hommes ?

D’où ai-je puisé en moi la force de haïr ?

Comment savourer la vie quand on traîne l’obligation d’avoir un destin ?

Exempte-moi des avenirs divins, Seigneur !

Ou offre-moi un sort à ma mesure !

Mais à l’heure de la mort, il n’oublie pas de renouer avec le prestige de l’absurde. Il a moins peur de la mort que de l’amnésie des hommes. Son derniers reflexe est de rester …immortel dans leur mémoire

Quel souvenir garderont-ils de moi, Dieu, ces gens que je n’ai pas aimés, ces hommes que j’ai méprisés, ces hommes que j’ai soudoyés ?

Gravez mon nom dans vos fables ! Installez-moi parmi vos mythes !

Je fus le plus grand, ne l’oubliez pas ! Je fus votre guide ! Je fus votre soleil !

Inventez-moi une grandeur ! Fabulez sur mon œuvre !

Je vous ai toujours obligés sans rien vous devoir, mais aujourd’hui, j’ai besoin de votre mémoire.

Evoquez-moi dans vos contes ! Ne m’oubliez pas dans vos mensonges…

Rappelez-vous à jamais que je fus maître quand vous eûtes besoin d’un maître…

Je fus votre seule fenêtre sur la lumière ! Je fus Dieu… Ne l’oubliez jamais ! Je fus Dieu…

Je fus le plus grand, ne l’oubliez pas ! Je fus votre guide ! Je fus votre soleil ! Je fus votre seule fenêtre sur la lumière ! Rappelez-vous à jamais que je fus maître quand vous eûtes besoin d’un maître… Je fus Dieu… Ne l’oubliez jamais !

Je fus Dieu…

Dates et horaires des représentations :

Mercredi 25 octobre 19 heures à la salle de l’ACB – 37 Bis Rue des Maronites 75020 Paris – Réservations : 01 43 58 23 25

Jeudi 26 octobre 18 heures à la Comédie des Trois Bornes – 32 Rue des Trois Bornes 75011 Paris

Vendredi 27 octobre 17 heures à la Comédie des Trois Bornes – 32 Rue des Trois Bornes 75011 Paris

Samedi 28 octobre 15 heures à la salle de l’ACB – 37 Bis Rue des Maronites 75020 Paris – Réservations : 01 43 58 23 25

Mercredi 1er Novembre 18 heures à la Comédie des Trois Bornes – 32 Rue des Trois Bornes 75011 Paris

POUR ACHETER VOS PLACES A LA COMEDIE DES TROIS BORNES : cliquez-ici

 




La rentabilité brouille le débat en Algérie

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Gaz de schiste

La rentabilité brouille le débat en Algérie

La première question que se poserait le citoyen lambda d’In Salah, Timimoune, Mouydir, Illizi et Berkine et toutes les périphéries de ces gisements : Est ce que ces scientifiques et professionnels  qui soutenaient hier que cette ressources non conventionnelle est dangereuse pour l’environnement, les nappes d’eau et par les produits chimiques qu’elle utilise, l’ensemble de la population du sud de l’Algérie, seraient aujourd’hui d’accord pour cette aventure dans la fracturation hydraulique si elle s’avérerait économiquement rentable ? Que viserait cette approche financière ?  Est-ce pour décourager l’exécutif pour revenir sur sa décision de reprendre le dossier de gaz de schiste ? Ou faire fuir les investisseurs ? Si tel est le dernier cas, comment expliqueraient-ils qu’avant même que les autorités algériennes s’apprêtent à créer un conseil d’experts chargé de rédiger la feuille de route de la nouvelle politique énergétique permettant l’exploitation du gaz de schiste, de nombreux mastodontes mondiaux et pas des moindres, ont d’ores et déjà manifesté leurs « intentions » à la Sonatrach ?

En effet, des sources concordantes assurent qu’une  première liste de compagnies internationales, qui ont déposé leurs candidatures pour explorer le gaz de schiste algérien, a été d’ores et déjà confectionnée par la société nationale. Y figurent notamment  l’américaine Anadarko, l’italienne ENI, la française Total, les britanniques de BP et les norvégiens de Statoil. Toutes ces compagnies ont affiché leur volonté pour investir sur le gaz de schiste algérien. Elles attendent uniquement  la levée de la bureaucratie et surtout plus de clarté dans les prochains amendements de la loi. Si suit le raisonnement par le cash flow tel qu’exposé par nos experts, cela voudra dire que ces multinationales qui roulent leurs bosses dans son domaine depuis plus d’un siècle, ne connaissent pas leurs intérêts ou ne savent pas calculer leur retour sur investissements ? En  quoi l’Algérie est-elle concernée ?  

Que ce soit le régime de partage de production régit par la loi 86-14 ou celui de la concession suivant la  loi 05-07 de 2005, c’est toujours l’investisseurs qui prend le risque. Alors, ces mastodontes ne savent- ils pas évaluer le risque ? Ou ont-elles perdu la raison ? Pour se porter candidats avant même de voir les amendements en projet ? Il est probable que les essais sur le champ d’Ahnet, ont donné de l’eau à la bouche à ces société pour déduire que le pétrole et le gaz de schiste dans le domaine minier saharien sont bien enfouis avec un indice carbone important voire même que la roche mère est facilement stimulable combien même on utilise cette fameuses fracturation hydraulique tant crainte par la population. Maintenant si elles se trompent, tant pis mais pour ce qui concerne l’Algérie, le débat doit s’orienter sur les impacts du gaz des ressources conventionnelles sur l’environnement, la nappe de l’Albienne et la santé publique pour rassurer une population meurtrie par l’expérience nucléaire de la colonisation française. Les comptes comptables ne sont pas un souci algérien mais celui des investisseurs eux même, lesquels investisseurs connaissent bien défendre leur croûte surtout dans une activité aussi capitalistique et risquée comme celle de l’exploration des hydrocarbures. Il faut peut-être reconnaître que l’exécutif Ouyahia a le mérite de poser la problématique de l’économie algérienne d’une manière crue : il n’y a plus  d’argent pour faire tourner la machine, 1 /3 du gaz produits dans les champs en Algérie est réinjecté pour maintenir la pression des autres, l’autre tiers est consommé en interne et cette quantité progresse chaque année de 5%, en dépit d’avoir mis des verrous sur l’importation des véhicules, on importe pour près de 2 milliards de dollars de carburant pour le parc existant, le principal champ gazier de Hassi R’mel d’une réserve évaluée à un peu moins de la moitié de tous les gisement soit 2000 milliards de m3 s’essouffle et exige un boosting pour traverser les différents modules, la solution du financement non conventionnel ne peut pas être éternelle mais très limitée dans le temps, le gaz de schiste américain, celui des Russes et des Qataris chassent dans le marché traditionnel de Sonatrach qui est l’Europe, une entreprise Britannique du nom Sound Energy compte produire quelque 2 milliards de mètres cube de gaz par an tout près de la frontière algéro-marocaine à quelques kilomètres d’Ain Sefra pour le compte du Maroc d’abord sur un gisement de gaz de schiste, ensuite il prévoit de l’envoyer à travers son tronçon sur le GME en Espagne et au Portugal, etc.

Alors ! Que devra faire l’exécutif ? Si nos experts continuent à l’emmener sur le terrain de la rentabilité, opportune ou pas, cette approche purement financière renvoie à plusieurs interrogations. La première est comment se fait-il que le Maroc qui ne dispose d’aucune expérience pétrolière s’aventure pour la première fois directement dans le gaz de schiste et selon toute vraisemblance, il est sur le point de réussir ? En supposant que l’exploitation du gaz de schiste est véridiquement non rentable, permettre aux sociétés déjà candidate d’explorer les gisements de schiste gratuitement, l’Algérie serait gagnante quelque soit le cas de figure. En effet, si le potentiel de gaz ou de pétrole de schiste est économiquement insuffisant, l’Algérie aura gagné le fait de ne rien perdre car toute la recherche est à la charge  de l’investisseur. Dans le cas où c’est rentable, elle viendra tranquillement partager le fruit à la tête du puits. Dans le pire des cas où il n’y a pas du tout de gaz ou de pétrole de schiste, elle aura gagné d’avoir évalué son potentiel au lieu de promettre du néant aux générations futures.

Donc, il est préférable que nos experts, au demeurant très actifs et conscients des difficultés que traverse   leur pays, avancent des solutions et pourquoi pas une alternative. Par exemple la piste de la  stimulation des gisements existant comme Hassi Messaoud, Rhourd El Baghel, Rhourd-Nous et d’autres pourrait être intéressante à développer, quoi d’autres ? 

Le solaire ? oui ! mais avancez le prix du KWH Etc.        

 Rabah Reghis, Consultant et Economiste Pétrolier                                                                                                              

 

 

Auteur
Rabah Reghis

 




Un arrêté du 10 mai 2017 vient assouplir les conditions à remplir par les ressortissants étrangers

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Soins médicaux en France :

Un arrêté du 10 mai 2017 vient assouplir les conditions à remplir par les ressortissants étrangers

Pourtant, cet arrêté vient assouplir les conditions à remplir, pour les ressortissants étrangers, souhaitant avoir accès aux soins de santé en France. Désormais, la protection universelle maladie (PUMA) permettra une prise en charge des frais de santé pour 20 catégories d’étrangers hors union européenne.

Pour les primo-arrivants, il leur suffira, afin de remplir les conditions d’accès aux soins, de justifier du dépôt d’une demande d’admission au séjour (quelque soit le motif) et être en possession d’une autorisation provisoire de séjour ou bien, précise le texte, justifier d’un document nominatif, en cours de validité délivré par les services préfectoraux.

Le texte établit que « Sont considérés comme étant en situation régulière au sens des dispositions du I de l’article R. 111-3 du code de la sécurité sociale, les ressortissants étrangers titulaires de l’un des documents suivants en cours de validité :

[…]

18. Autorisation provisoire de séjour.

[…]

20. A défaut, tout document nominatif, en cours de validité, délivré par la préfecture du lieu de résidence de la personne permettant d’attester que la personne est enregistrée dans l’application de gestion des dossiers de ressortissants étrangers en France ».

Ce texte est donc venu assouplir les critères d’obtention de la PUMA.

Aujourd’hui, la simple attestation de dépôt d’une demande de titre de séjour suffira à remplir les conditions d’obtention de la PUMA.

Cette décision ne peut être que saluée tant la situation des étrangers souhaitant accéder aux soins de santé est difficile. Très régulièrement, des associations dénoncent les difficultés rencontrées par ces personnes.

Il n’est pas rare de voir certains collectifs d’associations, tel que l’Observatoire du Droit à la Santé des Etrangers (ODSE), rappeler, dans leurs revendications, le droit à une couverture santé pour tous quelque soit la situation administrative au regard du séjour de ces personnes.

Le texte n’est pas aller aussi loin mais il permettra, à certaines catégories d’étrangers, d’être couvertes durant leur séjour en France.

Farid Messaoudi

Juriste

Ex-Responsable du service juridique de la LDH

Ex-Chargé de mission auprès de la FIDH

 

Auteur
Farid Messaoudi

 




De l’égocentrisme à l’hypertrophie du moi !

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Nos hommes politiques

De l’égocentrisme à l’hypertrophie du moi !

Des objections qu’ils s’acharnent tous à combattre et à dénoncer par un vocabulaire contre-réactif encore plus énergique que celui du citoyen d’en bas, lequel ne demande pourtant rien d’autre qu’à être convaincu, et que ses lanternes soient diligemment éclairées. À cet égard, à elle seule, la dernière sortie de Nour-Eddine (la retranscription, avec un trait d’union significatif, est fidèlement reproduite pour être conforme à une signature qui ne prête pas à la moindre ambiguïté ou quelconque confusion quant au sens primaire qu’elle sous-tend ) Boukrouh est suffisamment éloquente pour constituer un exemple absolu d’irritation incompréhensible par la teneur les propos qu’il nous sert, avec une structure quasi vilipendant que notre politique éclairé utilise à son « éloquence défendant » ! Ainsi donc, au lieu de chercher à nous convaincre que le terme égocentrique utilisé à son endroit ne se prête pas à son honorable personne, il s’irrite, s’emporte, conteste, rebondit et proteste avec détermination, en usant de surenchères d’invectives dont le barycentre consiste à taxer de pitoyables journaleux tous ceux qui lui attribuent ce qualificatif qui ne lui sied pas, emboîtant ainsi le pas aux impérieuses sentences formulées tout récemment par la veuve de l’immense (en termes de trous du QI) Boumediene ! À cet égard rien de vraiment nouveau, depuis Boumediene justement, à l’horizon du dédain qui est porté sur nous par la classe politique, que ce soit celle qui, de force, nous dirige ou celle qui aspire à la remplacer !

Awalene, concernant lematindz, la probabilité de présence de journaleux dans ses colonnes est quasiment nulle, pour la simple raison qu’une grande partie des intervenants ne sont pas journalistes, mais des citoyens lambda qui interviennent (en « fahchouchines » désabusés par la marche forcée vers le néant que subit le pays depuis plus de 50 ans) avec pour seul et unique objectif, celui de tenter de rajouter de petites virgules constructives à des débats ouverts à tous, sans pour autant se targuer de quelconque vérité absolue ! Quant aux journalistes du Matin, lesquels doivent se compter sur les doigts d’une seule main, leur attribuer tel qualificatif, c’est souscrire à la sentence de Aek-el-Mali qui s’était permis, du haut d’une suffisance démesurée, eu égard à une stature physique et intellectuelle quantifiable en si peu, de les traiter de « tayabates-el-hammam », au seul motif qu’ils avaient osé faire remonter à la surface tout ce que le fond de la marmite d’un pouvoir sans scrupules contenait, et contient toujours d’abject, et de vilénie au sommet de la gouvernance de notre chère Algérie !

Thaniane, se défendre de quelconque égocentrisme tout en versant dans une utilisation abusive du pronom « Je » à longueur de paragraphes, c’est faire preuve d’une hypertrophie du moi bien trempée ! Au compteur, le texte (construit autour d’un Nour-el-kamar, d’un doigt, et des innombrables imbéciles que nous sommes) affiche pas moins de 21 « Je », 14 « J' », 9 « Moi », et 5 « Me » ! Si ce décompte n’est pas la signature d’une hypertrophie du moi, déroulée en mode accéléré, « fôdra » bien expliquer aux idiots que nous sommes ce que c’est !

Ce qui est drôle dans tout ça, c’est que Monsieur Boukrouh critique l’utilisation du pronom « nous » et y détecte une façon de ne pas s’assumer à titre individuel, au contraire d’un « Je » qui s’assure vaillamment !? Pourtant, à lire d’anciennes contributions, dans lesquelles il est question de « trous de vers » et autres thématiques scientifiques de l’univers, on se dit que nécessairement M. Broukouh doit être un habitué de la syntaxe scientifique ! Une syntaxe dans laquelle toute formulation est ordonnée suivant une rythmique décente, cadencée en sobres séries de « nous admettons », « nous analysons », « nous démontrons », « nous concluons » ! Et jamais en « j’admets », « j’analyse », « je démontre », et « je conclue », pour, justement, insérer la production scientifique, même si elle est individuelle, dans un cadre collectif moins, beaucoup moins…égocentrique ! De ce fait, l’utilisation de la première personne du pluriel est plus à mettre sur le compte d’une « déformation » professionnelle collective bien intégrée et assumée qu’à une quelconque dérobade individuelle de « nos » responsabilités ! Des responsabilités bien maigres d’ailleurs, eu égard à l’impact bien minime de nos nombreux délires, souvent à contre-courant, « nous » le reconnaissons et l’assumons tout autant !

Que rajouter d’autre ? sinon que nous attendons avec impatience la suite de ce projet qu’on nous annonce novateur à l’infaillible, pour ne pas utiliser le terme obsolète de révolutionnaire, lequel a fait son temps, en termes de supercheries et d’artifices, et au nom duquel de nombreux peuples, aux quatre coins du monde, ont été leurrés et, sans ménagement, plongés dans une misère féroce, pour le bien-être de castes dominantes qui ne s’encombrent point de déférences envers des populaces indigènes, souvent héritées d’anciens colons ! Des colons dont ils reproduisent toutes les facettes d’une relation minorité de dominants – majorité de dominés, infâme dans ses moindres entames ! C’est à croire qu’un pacte diabolique a été conclu entre les anciens colons et ceux qui les ont remplacés, sur le dos de populaces autochtones, condamnées à ne jouer que des rôles de dindons de moult farces que les envahisseurs de tous bords se transmettent entre eux pour perpétuer toutes sortes de soumissions terrestres et d’obédiences célestes, concoctées dans des laboratoires occultes et impénétrables au commun des mortels !

À ce propos, le sujet qui nous tient tous (je suppose, si je ne m’abuse) à cœur, nous les lecteurs et commentateurs du matindz, car il constitue la véritable charpente de toute société qui se veut évoluée, concerne celui de la laïcité. Et la question qui s’y prête est comment M. Boukrouh compte-t-il s’y prendre, quelle recette miracle est-il à même de nous concocter pour, enfin, protéger le peuple de ces messages des cieux qui ont dû traverser des myriades de « trous de vers » avant d’atterrir dans une grotte d’Arabie et se propager » via moults conquêtes et massacres, aux quatre coins des continents ? À cet égard, on entend souvent des voix s’élever pour réclamer des mesures fermes afin de protéger l’Islam des dérives des uns et des autres, qualifiés partout de barbares ! De telles voix vont à contre-courant du bon sens, car il ne s’agit pas de protéger de quelconques préceptes de l’influence néfaste des hommes mais, bien au contraire, de protéger les hommes de l’influence néfaste de ces préceptes que de petits malins utilisent depuis la nuit des temps pour aveugler et asservir leurs prochains ! Et telle équation, pourtant évidente dans tout référentiel de logique universelle, semble échapper à tous nos gourous de la politique, qu’ils se réclament de mouvances islamistes, modérées ou extrémistes, ou de composantes diamétralement opposées, les « Shitan-erradjim » de la démocratie ! Evidemment, dans le référentiel de moult illuminés, conquis par, et acquis corps et âme à, ces messages canalisés à travers des « trous de vers » cosmiques, seul un « 3adou-allah » peut se permettre de tels sacrilèges ! En ce qui nous concerne, ma3lich que telle opprobre soit jetée sur nous, car entre être le « 3adou » d’un fictif maître des cieux, ou le « habib » d’un réel Hominidé, cette petite créature perdue sur une minuscule Terre et ses divers lieux, le choix est vite fait et bien assumé !

Maintenant, si M. Boukrouh espère de nous une adhésion totale à son projet, voire des ovations sans questionnements ni conditions, autant faire délivrer ses envolées directement via les minbars des mosquées, et la boucle du consensus habituel de cette « oumma » symptomatique de ténébreuses grandiloquences sera bouclée… sans « nous » !

Et, si dire cela ne fait que conforter en lui l’idée que nous ne sommes que de piètres imbéciles qui n’apercevons que le doigt, à défaut d’y voir la lune, c’est que le « Nour », surtout quand il est suivi d’un eddine éblouissant doit certainement tous nous aveugler ! Faut juste baisser un peu l’éclat et l’intensité du discours ! Nous éclairer c’est bien, mais nous éblouir ainsi, ce n’est pas de « not-faut » si nous n’y voyons que dalle et que nous en soyons tous aveuglés !

Néanmoins, bon vent ! Nous ne demandons qu’à voir émerger des commandants de bord qui savent manipuler la boussole aux fins de faire naviguer le pays sur de meilleures routes maritimes, jalonnées de croisières heureuses, joyeuses et amusantes pour tous, avant de les faire accoster à bon port, sans autres dommages ni additionnels torts que ceux dans lesquels ils se débattent, du temps des roumis à celui de Aek-el-Mali !

K. M.

Auteur
Kacem Madani

 




Début du procès du leader de la contestation du Rif

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Maroc

Début du procès du leader de la contestation du Rif

 Pour sa première sortie en public depuis son arrestation le 30 mai, ce chômeur de 39 ans devenu le visage du mouvement social qui a agité le Rif est resté une simple silhouette dans le box en vitre opaque où s’entassaient une trentaine de prévenus.

Il encourt la peine capitale et les autres prévenus entre 5 et 20 ans de prison, selon des informations obtenues sur place.

Quelques uns des militants du Hirak -la « mouvance » en arabe, nom donné localement au mouvement de contestation né à Al-Hoceïma (nord) après la mort tragique d’un vendeur de poissons- ont commencé à défiler à la barre mardi matin dans une ambiance houleuse. C’est la cour d’appel de Casablanca qui est chargée de les juger en première instance.

La cour a rapidement suspendu la séance en demandant que l’ordre soit rétabli dans la salle, trop petite pour accueillir la cinquantaine d’avocats, les dizaines de proches des accusés et le public.

Nasser Zefzafi, un ex-videur et gérant d’une boutique de téléphone portable était devenu le porte-drapeau de la colère populaire dans le Rif avec ses diatribes enflammées contre « l’arbitraire du makhzen » (pouvoir).

Il avait été arrêté pour avoir interrompu, dans une mosquée d’Al-Hoceïma, le prêche d’un imam hostile au mouvement de contestation.

Par ailleurs, une vingtaine d’autres prévenus, parmi les contestataires arrêtés à Al-Hoceïma entre mai et juin et transférés à la prison de Casablanca, devaient eux comparaître mardi pour la quatrième fois devant la cour d’appel.

Ils sont poursuivis pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », « tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage » ou « conspiration contre la sécurité intérieure ».

La cour de Casablanca doit aussi se pencher mardi sur le cas du journaliste et directeur du site d’information Badil, Hamid El Mahdaoui, jugé pour « manquements à son obligation de porter à la connaissance des autorités une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l’Etat ».

Aux abords du tribunal, une cinquantaine de militants des droits de l’Homme et de proches des accusés ont organisé un sit-in pour réclamer la libération des détenus, dénonçant des « arrestations arbitraires » et fustigeant un « Etat corrompu ».

Auteur
AFP

 




« Le fait d’envisager un 5e mandat est une provocation »

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Mokrane Ait Larbi :

« Le fait d’envisager un 5e mandat est une provocation »

Auteur
Yacine K.

 




Le clan Bouteflika veut-il la guerre ?

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Propos criminels de Messahel :

Le clan Bouteflika veut-il la guerre ?

Je ne sais ce qui est le plus impardonnable chez Abdelkader Messahel, son indigence intellectuelle ou le frappant cynisme avec lequel il prépare l’opinion à la guerre contre le Maroc.

On savait le personnage Messahel plus familier des âneries du sergent Garcia que des prestiges de Talleyrand, on ne le soupçonnait pas si disposé au rôle de brave soldat Shvek. En accusant froidement le Maroc de recycler l’argent du haschisch via ses banques dans le continent, Messahel a agi en parfait écuyer du clan de palefreniers qui fait office de pouvoir en Algérie et que ne répugnerait pas l’idée d’un conflit armé avec le voisin marocain. Quelle splendide diversion à l’impasse à laquelle il a conduit le pays !

Le ministre des Affaires étrangères n’ignore pas que les temps sont mûrs pour les va-t-en-guerre des deux côtés. A lire les forums où s’entredéchirent les jeunes des deux pays, on réalise qu’une certaine jeunesse des deux pays a l’âge des hostilités. Née avec la fermeture des frontières, elle n’a connu que ça : l’insulte, la surenchère dans la calomnie, le nationalisme outrancier, ce nationalisme bête et méchant qu’on croit être du patriotisme et qui n’est, en fin de compte, que l’art excécrable de rabaisser l’autre, de le déshonorer en attendant de pouvoir le tuer ! Oui, le tuer, quand les décideurs politiques jugeront le moment venu de remplacer l’ordinateur par le fusil et de jeter cette jeunesse conditionnée par le mensonge et les prêcheurs de l’apocalypse, dans un champ de bataille, l’instant imbécile où ça fait deux millions de morts.

Des enfants du peuple. Qui les pleurera ? Ils auront fait don de l’unique, de leur vie, pour une harangue enflammée qui les condamne au sacrifice et s’en vont, solennels et imposants, avec une noble naïveté, à l’âge encore vert où l’on croit ne connaître aucune raison de vivre et tous les prétextes pour mourir. Les enfants des amis de Messahel ne risquent rien, ils ont leurs comptes off-shore, leurs appartements parisiens et leur avenir dans les laboratoires secrets où se partage l’argent du pétrole. La guerre, c’est l’affaire des bouseux, des enfants du Rif et des Aurès, vagues martyrs condamnés au sacrifice par des juges invisibles, ceux-là qui ont dicté leurs mots imbéciles à Messahel et qui auront su se servir des emportements de jeunes sans repères et dont ils feront de vagues martyrs dont on oubliera les noms, écrits en petit sur des pierres tombales. Ils seront morts sans avoir jamais su que le héros n’est pas celui qui se précipite dans une belle mort, mais celui qui se construit une belle vie.

Abdelkader Messahel, brave soldat Shvek, vient de s’acquitter de sa triste besogne : jeter de l’huile sur le feu. Il a les qualités pour ça : la médiocrité de l’esprit, l’arrogance des buffles et l’insensibilité des chasseurs de prime. Il a usé du langage imbécile qui fait ravage dans les forums : « L’Algérie n’est pas le Maroc » ; « beaucoup parlent de la présence marocaine sur les marchés africains, en réalité, il n’y a rien (makan walou) » ; « des rapports classent l’Algérie parmi les dix pays les plus stables et les plus beaux », et j’en passe des fadaises de ce calibre. Un discours honteux auquel vont répliquer des Messahel marocains (il en existe !) avec le même talent pour l’injure, si ce n’est déja fait, et le Maghreb aura mis un pied dans l’absurdité et un autre en enfer. Telle est l’Algérie aujourd’hui, gouvernée par des petits esprits, incapables de se servir de ce qui, dans l’histoire des deux pays, unit au lieu de diviser, apaise au lieu de désespérer, de petites créatures maléfiques dont on imagine le bonheur nauséabond d’avoir su trouver un motif supplémentaire pour les peuples algérien et marocain de se déchirer.

Auteur
Mohamed Benchicou

 




Sansal, Khadra, Daoud… loin de l’art de la tragédie !

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Littérature

Sansal, Khadra, Daoud… loin de l’art de la tragédie !

Ah la bonne heure ! Sommes-nous en train d’entrer dans l’ère de la confrontation des idées avec le verbe et la mise à l’écart de la violence infantilisante cuisinée au dogme et à l’insulte. Il faudrait rappeler à ‘’nos’’ politiques que la magie du verbe donne des fruits quand elle est le reflet d’idées claires traduites en projet cohérent et que leurs prometteurs aient derrière eux non pas des casseroles mais des forces organisées. Sinon inutile de s’agiter, il faut plutôt se souvenir de la fameuse moquerie de Staline sur les paroles incantatoires de la sainte papauté : « Le pape combien de divisions ? ».

Quant à nos écrivains, ils n’ont que la langue pour tenir en respect l’ignorance et la bêtise et ils devraient l’utiliser plus souvent et à bon escient si possible. Les polémiques sont enrichissantes car elles sèment des roses pour égayer et des épines pour titiller paysages culturel et politique. Mais l’art n’est pas uniquement plaisir et distraction, il véhicule aussi une vision du monde et une esthétique de la vie. Alors bienvenue à toute joute qui concoure à l’éclosion d’une véritable école de la critique artistique. Pour l’heure hélas, on en est loin, la pertinence des arguments n’est pas toujours au rendez-vous. Cette violence verbale est le résultat d’un poison qui a suffisamment fait de mal à la culture et au tissu social en général. Une violence orpheline de l’absence de la circulation de la parole dans un pays lui aussi orphelin d’une démocratie adulte.

Pour réparer le corps social de ce double statut d’orphelin, donc handicapant, commençons par considérer la liberté d’expression comme une denrée rare qu’il faut protéger sans pour autant oublier que la liberté est toujours le résultat d’un rapport de force. Ceci dit, s’agissant de notre rapport aux œuvres artistiques, tout un chacun a le droit de les analyser en sachant qu’il est plus difficile de lire une œuvre d’autrui que d’écrire la sienne (dixit Virginia Woolf)(1). En revanche quand une œuvre manifestement est truffée de petits mensonges ou d’imprécisions sur des faits historiques, bref quand elle prend une liberté avec l’Histoire qui a déjà rendu sa sentence des vérités établies, on est en droit de combattre cet outrage à notre intelligence. Les triturations des faits enveloppés par la musique des mots peuvent amoindrir les défenses du lecteur forcément séduit par la renommée de l’auteur et par le plaisir procuré par sa langue. Comme je n’ai pas lu encore « Les contrebandiers de l’Histoire », je ne peux porter de jugement sur ce pamphlet.

Avant d’esquisser brièvement mon point de vue sur le travail de trois écrivains ciblés par Boudjédra, je vais emprunter les chemins abrupts de la théorie et de l’esthétique littéraires pour parler des romans des écrivains en question. D’emblée j’ai envie de dire que la tragédie algérienne mérite un autre traitement que celui utilisé par les écrivains en question. Car la tragédie du pays rassemble tous les ingrédients de l’art de la tragédie grecque. Que ce soit « Le village allemand » (Sansal), ou bien « Ce que le jour doit à la nuit » (Khadra), et enfin de « Meursault contre enquête » (Daoud), ces trois écrivains ont, me semble-t-il, délaissé l’art de la tragédie selon Aristote. Ce philosophe a écrit sur cet art inventé par son pays, et lui a donné ses lettres de noblesse. Cet art (suprême) repose écrit-il, sur le socle du temps de l’histoire qui prime sur l’espace et fait appel à l’intelligence qui fouille tous les ressorts que peut ressentir le spectateur. Or dans les trois romans algériens cités, le traitement de nos écrivains est loin de rendre compte et de la densité de l’histoire et de la blessure d’un peuple, à fois victime d’un oppresseur mais moteur de cette histoire.

Boualem Sansal s’est aventuré dans les banlieues parisiennes avec son « village allemand » dans un ailleurs, loin très loin de l’espace où ont été semées les graines de l’idéologie conservatrice et de l’islamisme politique. Ainsi l’espace dans son village allemand (banlieues françaises) n’a jamais vécu au rythme du temps de cette Algérie soumise à une domination étrangère. Pareille séparation de l’espace et du temps crée forcément de la confusion. Car le temps et l’espace liés à une identité (allemande) avec la charge qu’on lui connaît, ne pouvait que plaire dans des pays qui ont du mal à soulager leur culpabilité (Seconde guerre mondiale) mais aussi à fermer les yeux sur leur responsabilité dans le triste sort des banlieues françaises et le contentieux colonial avec l’Algérie.

Quant à Yasmina Khadra ex-militaire de son état, son roman « Ce que le jour doit à la nuit », même constat. Comme l’histoire se déroule en Algérie, le jour comme la nuit « appartiennent » à un espace colonisé et l’histoire fait par son peuple. Comment rendre compte de la noire tragédie coloniale en faisant vivre une histoire d’amour juvénile sous le soleil généreux du pays ? Impossible !

Comme dans le précédent roman (de Sansal) Yasmine Khadra fait peu de cas de la primauté de l’histoire (dixit Aristote) sur l’espace. Il met l’accent sur les personnages qui évoluent dans un espace colonisé qui dilue la véritable épopée des autochtones devenus des oubliés chez eux.

Ces oubliés de l’Histoire, on les retrouve aussi chez Kamel Daoud dans sa quête pour retrouver les traces de son frère. Or il se trouve que son frère est plus que cela pour les Algériens. Ce frère est à la fois la mère, le père, le fils, la sœur de tous, bref c’est l’Algérie dépossédée de son identité et souveraineté. Qu’Albert Camus introduise un « Arabe » sans nom ni identité pour faire la démonstration de sa philosophie de l’absurde qui lui est chère, pourquoi pas ? Mais le lecteur algérien aurait été plus heureux de voir un auteur algérien effacer leur statut infamant de SNP (sans nom patronymique, roman de Boudjédra), à l’Algérien vivant sur sa terre. Voilà le troisième écrivain algérien qui privilégie l’espace dans lequel il erre pour retrouver son frère cherchant à soulager sa mère qui rêve d’une tombe pour que son fils repose en paix pour l’éternité. Daoud (c’est son droit d’avoir des préférences) mais le lecteur algérien est en droit d’attendre dans une œuvre littéraire son retour sur la scène de l’Histoire. Une façon élégante de rappeler au grand Camus que nous avions un nom avec l’arrivée des armées coloniales. Pour le reste, c’est-à-dire une tombe pour l’éternité, on a tout notre temps comme le dit Med Hondo dans son film sur le Sahara (Polisario), « On a toute la mort pour dormir ».

Faire la critique d’un roman en mettant le doigt sur une faille, souligne seulement la difficulté à s’attaquer à des moments de la littérature (ici « L’étranger » de Camus) Et ce n’est pas en allant chercher de l’aide chez Jacques Derrida que l’on doit s’abstenir de noter la faiblesse de la vision philosophique qui traverse une œuvre littéraire. Toute œuvre a sa cohérence et celle-ci est tributaire de la vision de l’auteur. Evidemment le style de l’auteur, son imaginaire et sa liberté d’expression ne sont pas en cause en dépit de l’irritation qu’ils peuvent susciter. Si l’écrivain a des droits, il prend aussi le risque de recevoir tous les coups au nom d’une autre règle, à savoir qu’une œuvre publiée n’appartient plus tout à fait à son auteur.

Revenons à notre souhait de voir la polémique entre écrivains déboucher sur l’émergence d’une critique littéraire de qualité. Cela implique que l’on fasse l’économie des querelles byzantines et des coups au-dessous de la ceinture. La critique acquiert le statut d’institution quand elle décortique une œuvre avec une langue parfois plus raffinée que celle de l’œuvre critiquée. Je pense notamment au pape de la critique Sainte-Beuve (1806/1869) qui a « vu », quelque trente ans après sa mort, ses articles faire l’objet d’une critique, excusez du peu, de Marcel Proust en personne.

Quelques mots encore sur ces écrivains objet de la « vindicte » de Boudjédra. Ils sont tous publiés en France comme du reste Rachid Boudjedra. Mais Boudjedra semble nous dire qu’il reste droit dans ses bottes et ne fait aucun compromis ni sur l’histoire coloniale de son pays ni sur la Palestine occupée. Le rapport entre les écrivains algériens et le monde de la littéraire en France a toujours été victime des eaux troubles de la politique (contentieux colonial). Il a été aggravé par la prétention que la grande littérature en France ne peut exister que sous la plume d’un petit cercle parisien, excluant les régions de l’hexagone (hermétiques à l’universalisme) et les colonies renvoyées à leur folklore. Voir l’article de Mohammed Dib publié dans El Watan le 30/9/2017.

Si l’on ajoute que le système en France obéit à une religion première, celle de la loi du marché, on a fait le tour des obstacles à franchir. Il faut payer en quelque sorte la « douane » pour avoir le droit d’entrée dans le territoire sacré de la « vraie » littérature.

Ainsi l’écrivain algérien outre les obstacles communs à ses collègues français doit montrer patte blanche s’agissant des sujets délicats ou bien à mille lieues des préoccupations de la grande majorité des lecteurs français. En revanche, deux sujets trouvent preneur aujourd’hui, l’islam et le terrorisme. La France découvre que des populations immigrées jusqu’ici « invisibles » posent « problème », problème découlant de leur ghettoïsation mais aussi à cause des contentieux légués par la colonisation. Alors le « peuple » des médias, des flics, des sociologues et autres travailleurs sociaux se jette sur ces livres pour mieux organiser la riposte (« déradicaliser », disent-ils, affreux néologisme) à la menace terroriste.

Pour terminer, imaginons l’histoire d’un écrivain algérien qui s’exile en attendant des jours meilleurs. « Notre » écrivain a quitté son pays il y a quelque trente ans. A cette époque on affichait l’espoir, que dis-je la certitude que l’Algérie allait devenir un dragon d’Asie comme Singapour. Après une longue absence dans une contrée du bout du monde « notre » exilé revint dans son pays. Il trouva les jardins secrets de la société abandonnés aux herbes folles. Le peuple affublé du mot de « ghachi » est harcelé par la dureté de la vie. Il chercha à comprendre les raisons de ce marasme avec son cortège de difficultés. Il identifia alors une catégorie de gens gonflant la poitrine et respirant les volutes chaotiques de l’air du temps où cohabitent une pratique bigote de la religion et une ‘’modernité’’ de pacotille. Ces gens virevoltaient comme feuilles d’automne et ouvraient la porte à l’hiver frustrant ainsi « el ghachi » de la douceur du printemps. Il constata aussi que le froid de la nuit avait congelé les rêves d’antan des jeunes de son quartier. Ses amis aujourd’hui adultes lui parlèrent d’el hogra, le mot le plus usité de la langue populaire. Les ‘’mahghourines’’ n’ont plus que leurs yeux pour pleurer devant les ruines qui obstruent leur vue. La seule petite ’’vengeance’’ de notre ex-exilé, il la trouva dans le triste tableau de la dite catégorie sociale ruminant les souvenirs de ses glorioles de jadis.

Aujourd’hui retraités, les membres de cette « tribu » se distraient en écoutant les murmures des vagues au bord de mer, et dans la prison de la solitude, ils passent leur temps à regarder l’horizon hors de portée de leur âge avancée. Quant à la jeunesse, elle patiente en pataugeant dans un environnement soumis à la banalité du quotidien. Les plus chanceux se contentent de quelque opportunité pour voler quelque plaisir qui échappe à la vigilance des milices du contrôle social. Dans cette vie banale, le cœur saigne, la tête se vide, et l’amour ne peut naître dans une société où fleurissent des mots castrateurs comme Mamenouâ et haram (interdit, illicite).

Notre écrivain se trouva devant le même dilemme qu’il y a trente ans en se disant, paraphrasant Shakespeare : Exil or not Exil, that is the question.

Ali Akika, cinéaste

Notes

(1) Virginia Woolf a écrit un essai sur l’art du roman.

(2) Voir l’article de Mohamed Dib que Salah Guemriche a publié dans son blog à Médiapart, article qui a été déniché par un amoureux de la littérature et publiait dans El Watan.

 




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