23 novembre 2024
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Le ministre de l’Energie met le doigt sur la plaie, mais….

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Code pétrolier

Le ministre de l’Energie met le doigt sur la plaie, mais….

C’est se leurrer que de continuer de croire qu’un petit bonus d’entrée ou une taxe superficiaire qui varie en fonction des zones et des périodes de recherche à moins de 40 à 160 dollars le km² et encore moins la taxe sur les revenus pétroliers qui permet à l’investisseur de souffler comme il veut pour gonfler ses dépenses et diminuer ainsi la base de son calcul, décourageraient les capitaux dans le domaine de l’amont pétrolier pour au moins deux raisons. 

La première revient à l’envergure des sociétés qui viennent. Ce ne sont pas des PME mais très souvent ramifiées aux multinationales dotés d’une assise financière appréciable et d’une expérience avérée dans la prospection, la recherche, l’exploitation, le transport et la commercialisation des hydrocarbures. La deuxième est sans aucun doute l’avantage d’un risque géologique qui leur est très favorable : une probabilité de succès de 0,55 contre une moyenne mondiale qui se situe à moins de 0,2. Par contre la bureaucratie non seulement les « irrite » mais aussi alourdit leur coûts de transaction de départ souvent pour un résultat nul. Cette configuration du climat des affaires arrange les Italiens par exemple, les affaires de corruption qui ont touché les sociétés de ce pays ces dernières années sont édifiants.

Les Chinois s’adaptent et la présence de près 40 000 Chinois en sont une preuve irréfutable, viennent dans une moindre mesure les autres pays avec à leur tête la France qui connait très bien le rouage des affaires en Algérie par avoir fréquenté les Algériens depuis une longue durée. Les autres pays à tendance anglo-saxonne en général et les Américains en particulier n’ont pas cette patience car ces pays évaluent le temps en argent.

C’est malheureusement eux qui investissent beaucoup dans le pétrole et le gaz. Avant de quitter le pays, l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis, Mme Joan A. Polaschik avait accordé une interview au journal Liberté. Elle avait déclaré que la bureaucratie reste très lourde en Algérie. C’est difficile d’enregistrer une société en Algérie. Le système bancaire est compliqué.

Les entreprises américaines constatent des limitations dans le libre-échange notamment commercial et pour le transfert des bénéfices des sociétés américaines implantées en Algérie, le fait que le dinar ne soit pas convertible constitue une difficulté pour ces investisseurs. En ce qui concerne la règle 51/49, elle cite l’exemple de Général Electric qui semble à l’aise car elle ramène un savoir faire et détient le pouvoir par sa compétence qui ne gêne en rien qui d’elle ou de Sonelgaz détienne dans l’association des parts majoritaires. Par contre, les autres sociétés notamment de taille de PME viennent en Algérie seules ou en consortium pour mettre sur le tapis une mise risquée et d’insinuer indirectement que les obliger à s’associer avec une organisation qui fait un pas en avant et trois en arrière les dérangent beaucoup. Il se trouve justement que la bureaucratie et ceci est de l’avis aussi bien des investisseurs résidents que ceux qui ne le sont pas, n’est pas spécifique aux hydrocarbures mais touchent tous les secteurs de l’économie nationale.

C’est désormais un sport national. La bureaucratie se développe en créant dans le rouage de gestion des niches de corruption qui sont devenues avec le temps le ciment d’un ordre établi où chacun trouve son compte. Il est le résultat d’un noyautage des institutions de l’Etat à travers le recrutement familial et celui de copinage. Aujourd’hui, si un responsable touche à ce dossier pour tenter de remédier à la situation, tout le monde se sentent touché et lui tombe dessus. Si on déclare la guerre à un fléau social comme compte le faire Monsieur Guitouni, c’est que les règles et les lois qui régissent ce fléau ne sont plus valides et insuffisantes. On est donc contraint de les outrepasser. En général, la guerre gèle les procédures ordinaires pour passer à la casse.

Un des critères majeurs pour qu’un général mène un tel combat : il faut qu’il soit lui-même blanc comme neige, ne traîne pas des casseroles et surtout n’a aucun caillou dans le soulier qui entrave sa démarche.

Les exemples ne manquent pas. Abdelmalek Sellal a tenté de s’attaquer aux dysfonctionnements, dès sa prise de fonction de premier ministre le 03 septembre 2012. Il a échoué dans les dossiers de rajeunissement du secteur public, l’allégement des procédures bancaires, la dissolution des calpiref pour redynamiser les investissements par une répartition efficace du foncier, la réinsertion du secteur informel dans l’économie réelle et bien d’autres. Des efforts appréciables ont été faits au niveau des collectivités locales notamment l’état civil ; pour le reste aucune progression n’a été visiblement constatée mais le système l’a fait sortir par la petite porte comme corrompu lui-même à travers sa fille de 26 ans qui a acquis et avant son mariage avec un Libanais un joli appartement aux Champs Elysées.

Plus récemment, en été 2017, le plus dynamique des ministres qui a occupé plusieurs fonctions dont deux ministères à la fois, promu Premier ministre, s’est attaqué à la fuite des capitaux par des résidents se retrouve aujourd’hui persona non grata. Certaines sources journalistiques le déclarent mis en examen, d’autres carrément aux arrêts.

Auteur
Rabah Reghis, Consultant et économiste pétrolier

 




Et si l’élite algérienne gérait le pays comme celle de la Norvège ?

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Développement

Et si l’élite algérienne gérait le pays comme celle de la Norvège ?

Quelle est exemplaire l’expérience économique de la Norvège ! En septembre dernier, le fonds souverain de ce pays nordique producteur du pétrole a dépassé, pour la première fois après 25 ans de son existence, le seuil de 1.000 milliards de dollars, soit l’équivalent de ce qu’aurait dépensé par exemple l’Algérie dans ses plans de relance économique depuis les années 2000 ou le PIB annuel d’un pays comme le Mexique.  

Outre cette manne financière, ses revenus de l’or noir sont placés chaque année en actions ou en obligations dans les sociétés internationales les mieux gérées (le fonds détient 1% du capital des grandes sociétés cotées en Bourse) bien que ses exportations pétrolières n’aient jamais franchi les 35%. L’exploitation de ce fonds-là a permis, en outre, aux autorités norvégiennes d’engranger une plus-value annuelle de l’ordre de 4% (soit environ 40 milliards de dollars par an), laquelle peut facilement atteindre jusqu’à 10% dans les toutes prochaines années.

Toutefois, il n’est guère, semble-t-il, dans l’intention de ces dernières d’encourager leur population, estimée aujourd’hui à 5 millions d’habitants, à compter sur la rente pétrolière pour vivre. Bien au contraire, elles poussent leurs citoyens à ne plus négliger la valeur économique du travail, à sacraliser la culture de l’effort, à établir des bilans familiaux et à économiser pour gagner bien leur vie comme si la rente de leur sous-sol n’existe pas. 

Ainsi, les Norvégiens pourront-ils tirer de ce fonds souverain l’équivalent du revenu annuel de la Côte d’Ivoire qui compte plus de 25 millions d’habitants et constitue la deuxième économie de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), derrière le Nigeria. En plus, grâce à cette politique rationnelle, la Norvège est classée première sur l’indice du développement humain (IDH). Enorme ! Voilà le modèle d’une élite prévoyante et planificatrice à imiter ! 

Or, contrairement à cette Norvège prospère, l’Algérie est une puissance rentière sans aucune perspective économique. Alors que le solde de son Fonds de régulation des recettes (FRR) épuisé en février 2017 n’a servi qu’à combler ses déficits successifs, l’État a besoin de 2 milliards de dollars supplémentaires pour boucler l’année en cours. De même, sa fiscalité pétrolière ayant basculé de 60 milliards en 2014 à 31 milliards en 2017 n’arrivera jamais, sauf miracle, à pallier la défaillance des 287 milliards de dinars du Trésor public annoncés récemment par les autorités publiques. Mais où est la différence entre la Norvège et l’Algérie ? La réponse coule de source : cette bonne gestion qui fait cruellement défaut chez nous.

Auteur
Kamal Guerroua

 




Mouloud Hamrouche : l’Homme du consensus acceptable

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Débat

Mouloud Hamrouche : l’Homme du consensus acceptable

Le 1er Novembre 2017, le haut commandement militaire algérien déposera l’impotent Abdelaziz Bouteflika et le remplacera par Mouloud Hamrouche, coopté de façon à apaiser les esprits surchauffés, à assainir une période de transition politique, économique, culturelle et écologique.

Cette souhaitable, et cependant improbable sortie de crise par le sommet de la hiérarchie décisionnelle, aurait permis de remettre les compteurs à zéro, de reculer la campagne présidentielle à 2020, de laisser ainsi trois années de réflexion au profit de l’ancien chef de l’Exécutif. İl remplit les cases correspondant au dirigeant pondéré en mesure d’orchestrer pacifiquement un pacte installant dans les meilleures conditions les potentiels et futurs candidats à la magistrature suprême. Ses états de service au sein du Front de libération nationale (FLN), ses connaissances des rouages de l’Armée (ALN et APN), expériences acquises au plus près de Houari Boumediène (dont beaucoup sont toujours nostalgiques), et donc comme Premier ministre, plaident favorablement.

Honnête et compétent, le réformateur est de plus suffisamment libéral pour plaire aux artistes, créateurs et entrepreneurs, voire aux pays européens ou occidentaux espérant l’abandon du 51/49, cette clause conservatoire et restrictive régulant le cadre juridique des investissements étrangers. Appliquée depuis 2009, elle exige une collaboration locale majoritaire dans les agencements participatifs extérieurs, un droit de regard d’entremetteurs au cœur des marchés distributeurs, circuits clientélistes tarissant toutes les dynamiques enrôleuses de plus-values. Convenant aux gardiens inquisiteurs de l’empêchement promotionnel ou pseudogarants de la prépondérance nationale, la règle fragilise davantage la souveraineté du pays, atrophie les élans productifs et imaginations compétitives, sécrète les archaïsmes contraires aux mécanismes de la modernité économique, paraît à ce titre aussi dommageable que l’article 63 (ex-51) de la Constitution imposé là aussi en vertu d’une hypothétique défense des frontières. Le protectionnisme renvoie d’ailleurs aux bornes anti-cosmopolites d’un Programme de Tripoli (mai-juin 1962) à l’origine des enfermements idéologiques, de la montée en puissance de l’unanimisme idéal des fous de Dieu, et, par effets rétroactifs, du nœud gordien que constitue la Concorde civile (qanoun ar-rahma).

Préférée à la catharsis permettant de délier les langues de milliers de traumatisés, l’amnistie-omerta blanchit des psychopathes potentiellement récidivistes et ressemble en définitive à une véritable fuite en avant. Sursis compensatoire, elle a différé ce qui, tel un boomerang, reviendra au centre de la problématique : crever les abcès néfastes au progressisme émancipateur ou demeurer à la remorque du temps et de l’Histoire.
L’option Mouloud Hamrouche correspondrait à un moment de pose, à une plage curative pendant laquelle les Algériens communiqueraient à nouveau, penseraient et panseraient leurs plaies, rancœurs et insatisfactions. Souvenons-nous de la lettre ouverte qu’adressera, le 05 juillet 2016, le dramaturge Slimane Benaïssa à Bouteflika, cela à la suite de l’incarcération arbitraire du 24 juin de l’un de ses enfants. Elle débutait ainsi : « Monsieur le Président, en ces jours sacrés de fin de Ramadhan, entre la nuit du Destin et l’Aïd El-Fitr, jour de paix et de réconciliation, je suis un père inquiet et en colère. İnquiet parce que mon fils, Mehdi (…), est en prison, en colère parce que je ne sais pas exactement pourquoi (…), là j’ai peur, très peur. » Finissant par : »Je me rends compte en vous écrivant que je n’avais rien à vous demander, mais (…) envie peut-être de vous parler simplement », la supplique ne s’adressait en vérité pas au locataire de la résidence médicale de Zéralda, physiquement incapable de l’entendre. Elle interpellait plutôt la perspicacité d’autochtones susceptibles d’estimer la portée de son désespoir et impuissance face à la force d’inertie de l’État policier.

Le message était par conséquent celui d’un metteur en scène désemparé ne sachant à quel saint se vouer, en quête de publics attentifs, d’un soutien d’écrivains, cinéastes, réalisateurs, plasticiens ou musiciens eux-mêmes démoralisés, malades à la vue d’autant de gâchis hypothéquant l’avenir des possibles auquel croyaient en juillet 1962 les djounoud du développement durable et équitable. Au lieu de cela, des ruses claniques et contorsions en tout genre enrayeront le modernisme transcendantal que devait amplifier une İndépendance censée élever les mentalités et non les assujettir à une seconde domination symbolique aussi castratrice que la précédente.
Les trois années offertes à l’alternative Mouloud Hamrouche pouvaient contredire les schémas purificatoires de Noureddine Boukrouh, décantations reposant, à notre sens, sur des données sociologiques et anthropologiques aléatoires. Le projet de l’adepte des thèses de Malek Bennabi oublie en effet qu’en Algérie le taux de pénétration d’İnternet reste trop faible (derrière le Maroc et Yemen, la Tunisie ou la Syrie) pour rivaliser avec l’armada médiatique à la remorque de la pérennité du régime en place. Nous préconisons à fortiori plutôt une phase de mises en condition pendant laquelle un capitaine aux coudées franches abaissera les digues inhibitrices, instaurera un processus limitant des partis au profil identifié, c’est-à-dire conforme à la réalité des courants existants au sein de la population.

Ces structures choisiraient ensuite, via des primaires télévisées renouant avec les débats de la culture politique, un candidat, lequel serait en course afin de disputer, avec les autres impétrants, le siège convoité. La démocratie ainsi amorcée gagnerait en clarté tant « Bien nommer les choses, c’est ajouter au bonheur du monde » (paraphrase d’une maxime d’Albert Camus). La nuit dernière, nous avons fait un rêve à partager avec les Algériens de la rive méridionale : à eux de le concrétiser (ou pas) en jours meilleurs.
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’art

 

Auteur
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’art

 




Le certificat de vie du docteur Medvedev à Bouteflika !

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Alger/Moscou

Le certificat de vie du docteur Medvedev à Bouteflika !

La déclaration protocolaire de Medvedev, qui a suivi sa rencontre avec Bouteflika ressemblait à un compte-rendu médicale, une attestation de  » bon état  » plutôt qu’une visite d’État.

Le toubib Dmitri, est venu rassurer (comme l’a fait avant lui le gérontologue François Hollande), sur l’état de santé du président,  » sa grande capacité intellectuelle « , son aptitude à diriger et son  » alacrité  » désormais légendaire.

Il a par là même, administré une épaisse dose de broncho-dilatateur à un régime au bord de l’asphyxie, prit de spasmes à cause de la crise déclenchée par l’allergène Ouyahia ! 

La visite du Premier ministre russe aura cependant rempli deux de ses principaux objectifs : celui de suspendre provisoirement le blocus diplomatique dans lequel s’est mis sottement le pouvoir et celui de desserrer quelque peu l’étau des dernières initiatives de personnalités nationales qui demandent la destitution du président algérien pour des raisons médicales.

La santé du président est si délicate que le pays se retrouve en apesanteur, suspendu entre une rumeur de fin de vie et la promesse d’un règne sans fin. 

C’est un secret pour personne ; Bouteflika ne reçoit plus, ne se déplace plus à l’étranger (sauf pour des soins), ne s’adresse plus à son peuple, ne conduit plus de délégations, n’assiste plus aux rencontres internationales. Les investisseurs fuient un marché risqué, où la valeur de l’action va de pair avec la santé d’un seul homme.

Une quarantaine d’ambassadeurs font la file et attendent leurs visas pour El Mouradia (ou Zéralda), et le président vénézuélien est devenu l’ami des bagagistes à force de faire escale à Alger ! 

Qu’à cela ne tienne, Bouteflika peut compter sur le tovaritch (camarade) Dmitri pour les sortir, lui et son clan, de leur torpeur diplomatique, lui qui n’a cessé, sans succès, de faire des appels du pied au président français Emmanuel Macron et à la chancelière allemande Angela Merkel.

L’appât de la rente pétrolière, qui permettait de pêcher des grandes nations « démocratiques » (bonnes pour la fréquentabilité) et les poussaient à s’écraser sont si maigres que la junte au pouvoir n’a de choix que de se rabattre sur des pays où la démocratie et les droits de l’homme sont sous scellés. La pêche à la baleine a laissé place à celle des piranhas !!!

Et après tout : qui mieux qu’un autoritaire pour donner la réplique à un dictateur ? Qui mieux qu’un régime d’oppresseurs pour laver une caste de malfaiteurs ? Qui, sinon l’administration Poutine, est capable d’offrir son aide à une gérontocratie d’affairistes soutenus par des militaires ? 

L’Algérie est le premier importateur d’armes en Afrique, et les 4 milliards de dollars que récolte Moscou chaque année semblent suffire pour offrir 30 secondes de propagande médiatique à l’impotent Bouteflika ! Docteur Dmitri est reparti en délivrant un certificat de vie à Bouteflika, saignant un peu plus le malade Algérie.

Le contrat rempli, Dr. Medvedev en imminent spécialiste des maladies chroniques maghrébines, s’est envolé en urgence ausculter un estropié, qui rêve quant à lui, de se faire greffer un Sahara : à chacun sa névrose !

Auteur
Hebib Khalil

 




« Ils demandent un coup-d’État médical contre Bouteflika »!

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Amara Benyounes:

« Ils demandent un coup-d’État médical contre Bouteflika »!

L’ouverture, ce samedi, des travaux de la session ordinaire de son conseil national tenu à l’hôtel Mazafran de Zéralda (Alger) étaient l’occasion pour son président de réitérer son soutien indéfectible au président Abdelaziz Bouteflika.  » Nous ne sommes pas de ceux qui mangent avec le loup et pleurent avec le berger « , clamait-il sous les applaudissements de l’assistance. Ça ne s’invente pas!

Devant ses militants, Amara Benyounes a par ailleurs annoncé, la participation de son parti aux élections locales, qui auront lieu le 23 novembre prochain.

Le MPA sera présent selon son président dans 46 Wilaya avec 850 listes de candidatures aux élections locales.

Celui qui s’autoproclame, troisième force politique du pays a violemment chargé les personnalités et partis politiques qui demandent l’application de l’article 102 de la constitution portant sur la destitution du président de la République pour des raisons médicales.

 » Le mandat du président court jusqu’en 2019. En ce qui concerne l’application de l’article 102 de la constitution, je dois rappeler que les gens qui appellent à cela s’opposaient à Bouteflika depuis 1999″, affirmait –il, et de poursuivre maladroitement que  » ces derniers demandaient son départ avant même que le chef de l’État ne soit malade ! », confirmant de fait la maladie du président.

Aux yeux d’Amara Benyounès,  » il existe une grande contradiction dans les déclarations de ces derniers car d’une part, ils affirment que l’état de santé du président ne lui permet pas d’exercer de manière effective ses fonctions et de l’autre, ils demandent le bulletin de santé du président. Soit qu’ils savent qu’il est gravement malade soit ils ne le savent pas! », démontrait-il par l’absurde.

 » Je dis à ces gens qu’ils doivent patienter. Il ne reste plus grand-chose, à peine 18 mois pour 2019. Celui qui veut être président n’a qu’à se présenter alors devant le peuple. La vérité est que ces gens-là demandent un coup-d’État médical contre le président Abdelaziz Bouteflika. Et Dieu merci, l’époque des putschs est révolue à tout jamais.

Il s’attaque à Noureddine Boukrouh

Sans le nommer, Amara Benyounes répond à Nouredine Boukrouh qui avait lancé dernièrement un appel pour une révolution citoyenne pacifique, et considère qu’en réalité,  » ceux qui appellent à une révolution citoyenne, espèrent l’intervention de l’armée « , avant d’ajouter que ceux-là  » savent qu’il n’existe pas de révolutions pacifiques, et que les tragédies des années 1990 et ce qu’on a appelé les printemps arabes n’ont généré que le chaos. La violence mène forcément à la destruction « , conclut le président du MPA.

Auteur
La rédaction

 




Où sont nos centaines de tonnes d’or de la production d’Amesmessa ?

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M. Bouteflika

Où sont nos centaines de tonnes d’or de la production d’Amesmessa ?

Les présidents qui ne rougissent pas à la médiocrité de leur résultats sont condamnés à survivre dans la médiocrité. 

Cruellement, Bouteflika a réussi son pari de la plus grande longévité présidentielle en Algérie avec un résultat des plus médiocres depuis l’indépendance à ce jour. Désormais, l’Algérie de Bouteflika figure sur la liste des pays les plus corrompus du monde, un palmarès à la mémoire du Rais. Certains de ses gouverneurs excellent dans l’incompétence et dans le jeu de la corruption. Ils sont cleptomanes, mythomanes et maîtrisent l’art de la perversion intellectuelle qu’ils exercent avec jouissance dans les mêmes lieux, le même jour et le même moment.

La manne pétrolière et gazière et l’or coulent sans réserve dans les portefeuilles du pouvoir. Bouteflika règne en monarque papillaire et sans couronne, assis sur une richesse pharaonique. Il n’est redevable devant aucune instance pour rendre compte sur la gestion de cette richesse estimée en 2015 par le Conseil mondial de l’Or (CMO) à 173,6 tonnes d’or. Ce tonnage classe l’Algérie au 25ème rang mondial de réserve d’Or et au 3eme rang des pays arabes.

Par ailleurs, le pétrole et le gaz ont rapportés durant les quatre mandats du raïs une recette de mille milliards de dollars et la production additionnelle de la mine d’or d’Amesnessa n’apparait nul part dans les registres du Trésor public. Les rapports périodiques de la Banque d’Algérie ne rapportent qu’un équivalent de 140 kg d’or et rien sur la gestion comptable de la production d’or d’Amesnessa, bien qu’elle soit considérée importante selon les ministres de l’Energie qui se sont succédé durant la présidence du raïs. Les services de Bouteflika annoncent une réserve de huit milliards de dollars en or dans les caisses de l’État, ceci représente l’enveloppe de la réserve connue par le public, et le reste de la production des sites du gisement Tirek Amesmissa pour une production de 1000 kilogrammes par année depuis 2000 pour une production totale sur Bouteflika de dix sept mille kilogramme d’or et un million kilogrammes d’argent. Nonobstant le reste des gisements qui demeurent sous la couverture de la sucrerie de l’État et qui sont : Le gisement de Tiririne-Hanane, situé à 450 km à l’est de Tamanrasset qui recèle une réserve estimée à l’ordre de 8 tonnes, celui de Tan Chaffao est de 7,6 tonnes et finalement d’autres gisements, comme ceux de Tikouyet, Zakri et Boudouaou qui ont une réserve géologique prouvée de 25 tonne d’or. ( Source le Financier le 13.04.2010)

A cet effet, Le pouvoir de Bouteflika baigne dans une abondance financière sans équivalent et le peuple est réduit à la pauvreté et forcé à vivre dans une situation misérabiliste et sans avenir. La richesse des hommes du pouvoir traverse la Méditerranée sous une bonne escorte des pouvoirs publics. Par contre, et les enfants du peuple se donnent aux poissons de la mer pour aller vivre « bil aiz wel karama » en Europe.

Aujourd’hui, Bouteflika arrive à la fin de son rêve qu’est de remettre la destinée de notre citoyenneté entre les mains des créanciers internationaux. Les caisses sont vides et les réserves d’or ont rejoint le destin du fameux « Sendouk etadhamoun », la production des mines d’or du sud d’Algérie se brade sur les marchés parallèles et se vende en contrebande. La présidence de Bouteflika aurait coûté très cher à notre Algérie, il s’est servi du malheur de notre peuple pour enrichir son copinage et ses serviteurs sur le compte de notre misère et de notre paupérisation. Il s’en va en remettant le destin de notre Algérie entre les mains du FMI et des créanciers publics internationaux.

Face au délabrement de la situation actuelle et à la faillite de l’État, le pouvoir continue dans sa politique génocidaire. Il fabrique en contrebande une masse de monnaie qui n’a aucune valeur économique et fait tourner sa télévision dans la dérision pour faire peur au peuple.

Abdelaziz Bouteflika met en place des mécanismes de soumission aveugle en imposant sa politique de la carotte et le bâton dans le corps de la pauvreté ou le terrorisme. La télévision du pouvoir sème la terreur avec violence et fait plonger nos citoyens dans le monde de la peur, une sauvagerie audiovisuelle incommensurable et immorale qui travaille le pouvoir de l’indécence. Le retour aux images des années noires par la RTA démontre sa complicité irresponsable qui n’est fait pas honneur à l’éthique de l’information et à l’honnêteté intellectuelle.

Ces malfaiteurs trompent nos citoyens et impriment des faux billets : voilà l’ultime gabegie découverte par les pourvoyeurs du désordre national. À la place de juger Bouteflika pour sa mauvaise gestion et d’appliquer avec rigueur l’article 102 pour son incapacité à pouvoir assumer ses fonctions et être à la hauteur de ses missions, ces malfaiteurs ont choisi de punir le peuple en baissant les salaires de tous les citoyens et de dévaluer les grades des fonctionnaires sur l’échelle sociale et professionnelle. La production des faux billets sert a induire en erreur et sans scrupule les ménages algériens. Cette dernière bourde « bouteflikienne » marque le début de la ligne droite avant la fin du cauchemar. Notre Algérie passe à la planche pour servir les droits illicites d’un pouvoir inconstitutionnel et ses alliés extraconstitutionnels.

Les forces patriotiques doivent prendre conscience de la situation actuelle qui s’articule autour de la vacation du pouvoir qui perdure depuis une décennie, le contexte du nouveau désordre international et la faillite de l’État pour raison de corruption et d’incompétence durant les mandats du « fakhamatouhou ». Cet état de fait laisse notre Algérie dans une situation de d’ébriété politique, économique et sociale absolue. Une gestion par la corruption à l’État de métastase, l’enrôlement de l’ensemble des centres de pouvoir dans des actions illégales, le musellement et l’écartement des forces créatrices et patriotiques de la sphère économique et politique, l’injustice sociale qui règne en maitre avec force de loi et l’instauration des politiques de « baltaguias » pour imposer la peur à nos citoyens et briser par des méthodes maffieuses toutes les tentatives de manifestation opposantes au régime. Cette panoplie d’actions et de comportements sont aujourd’hui les règles du pouvoir, demeurent des instruments de gouvernance en exercice sous la direction artistique du chef de l’État.

Par ailleurs, l’Algérie est isolée de la scène internationale pour handicap physique et mentale, la diplomatie algérienne est réduite à l’état d’incapacité intellectuelle et demeure significativement absente dans l’ensemble des manifestations régionales et internationales.

Le président est à l’état de santé grave et ses sorties sporadiques sont l’oeuvre et un ouvrage de mise en scène hollywoodienne avec une logistique de remise en forme plastique, phonétique et esthétique phénoménale, l’économie est à l’état d’agonie et la planche à billets est en mise en oeuvre pour payer le sous salaire du personnel de l’armée, de la police, de l’enseignement et de la santé.

La situation actuelle menace notre souveraineté et la sécurité nationale, Le pouvoir piétine nos valeurs et menace la cohésion nationale. Notre pays est riche en ressource humaines et naturelles, nous nous sommes pas prédestinés à vivre dans l’inquiétude du lendemain. Un avenir hypothéqué par une caste de vautours qui ont lapidé nos richesses et qui ont violé l’espace de nos valeurs morales et intellectuelles.

Le destin de notre peuple et la souveraineté nationale ne doivent pas dépendre de l’état de santé d’une personne, notre Algérie est riche en hommes et en femmes capables de porter le pays sur les hauteurs de l’excellence et non dans les tanières de la corruption, de la « h’chouma », de l’impuissance et du ridicule.

A cet effet, il est du devoir de toutes les forces de la république, de la société civile et des parties politiques non corporatistes d’État, d’intervenir pour remettre la constitution au- dessus des enjeux partisans et claniques et pour donner la primauté à l’intérêt général et à la sauvegarde de notre souveraineté et de notre indépendance.

L’armé avec l’ensemble des forces de sécurité doivent prendre conscience que l’avenir de notre pays, sa stabilité, son développement économique et social, la sécurité de son territoire, son épanouissement et la cohésion nationale résident dans le respect du citoyen et de sa volonté.

La destitution de Bouteflika est une urgence nationale et nationaliste.

 

Auteur
Brahim Gater

 




EXCLUSIF – L’appel de Noureddine Boukrouh à l’armée

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Débat

EXCLUSIF – L’appel de Noureddine Boukrouh à l’armée

INITIATIVE POLITIQUE DE M. NOUREDDINE BOUKROUH

2) APPEL A L’ARMEE NATIONALE POPULAIRE

Il y a un mois paraissait sous l’égide de cette INITIATIVE POLITIQUE un « Appel aux Algériens et Algériennes pour une révolution citoyenne pacifique ».

Son but était de préparer les esprits à des évènements en puissance susceptibles de précipiter notre pays dans une crise majeure, sauf à être suffisamment anticipés pour engager un processus légal favorisant l’avènement paisible d’une nouvelle Algérie.

Cet Appel continue de circuler dans les médias, sur les réseaux sociaux et partout où vivent des Algériens qui doivent se mobiliser eux aussi autour de cette espérance car leur apport à l’édification d’une nouvelle Algérie est indispensable.

C’est au sein de l’émigration algérienne en Europe qu’est née il y a un siècle l’idée d’indépendance nationale, et c’est en bonne partie elle qui a financé au prix de lourds sacrifices la lutte de libération nationale. Ce qu’elle recèle de plus aujourd’hui, sur l’ensemble des continents, c’est le savoir, le savoir-faire et l’expérience du fonctionnement de sociétés modernes et démocratiques dans leur mode de pensée, leurs politiques et leurs économies, choses dont été privés beaucoup d’Algériens de l’intérieur par un pouvoir obsolète devenu la risée du monde.

Ce deuxième Appel s’adresse à l’armée algérienne et aux services de sécurité qui sont la colonne vertébrale de la nation algérienne.

L’Armée Nationale Populaire (ANP) est l’armée de la nation et est constituée des enfants du peuple algérien. Elle est l’héritière de l’Armée de Libération Nationale formée par des patriotes pour libérer l’Algérie du colonialisme. Elle est aux ordres de l’Etat en tant qu’émanation de la nation et représentant incontesté de la volonté populaire.

Ces qualités et cette vocation lui interdisent, ainsi qu’aux services de sécurité, d’utiliser leurs effectifs et leur armement contre le peuple s’il devait s’élever contre des politiques desservant l’intérêt national à l’instigation d’un pouvoir soupçonné de ne plus représenter l’intérêt de l’Etat et l’intérêt général, mais ceux d’une poignée d’individus.

Le doute plane depuis plusieurs années sur les capacités de ce pouvoir à mener des politiques fructueuses au service de la nation. Au lieu de se résoudre à un changement pacifique et salutaire, il accélère au contraire sa fuite en avant.

Les effets des politiques improvisées au jour le jour et la primauté de l’intérêt à court terme sur l’intérêt à long terme de la nation sont manifestes. Ils sont attestés par l’instabilité juridique, l’absence de vision, le recours à la création monétaire, l’intention de brader les ressources énergétiques et minières pour ramener des investisseurs étrangers et l’intensification des efforts pour passer à l’exploitation du gaz de schiste qui constitue une menace pour les ressources hydriques du pays, l’écosystème et la santé des habitants de la région.

Le 5 octobre 1988, le pouvoir a ordonné à l’ANP et aux services de sécurité d’utiliser leurs effectifs et leurs armes contre les manifestants pour rétablir l’ordre. Des changements politiques ont été initiés dans la foulée mais, parce que non préparés, ils ont débouché sur une décennie de tueries qui persistent à ce jour.

Les mesures prises à la hâte récemment engendreront dans un avenir plus ou moins proche des troubles sociaux qu’aucun Algérien ne souhaite. Cette INITIATIVE POLITIQUE vise précisément à les prévenir.

Si le manque de liquidités en dinars peut être compensé non sans dangers jusqu’à un certain point par l’impression de billets de banque, il n’y a aucun moyen de compenser le manque de disponibilités en devises nécessaires au financement des importations sans lesquelles le pays s’effondrerait.Cette perspective se rapproche car les réserves actuelles ne couvriront pas plus d’une année et demi d’importations, et c’est alors que les troubles pourraient éclater, obligeant le pouvoir à demander à l’ANP et aux forces de l’ordre de les réprimer.

L’ANP récuse toute implication dans le champ politique et réaffirme régulièrement son attachement à ses missions constitutionnelles au service de la nation, de son unité et de son intégrité territoriale.

La nation s’en félicite et attend d’elle et des services de sécurité de s’interdire d’employer la force contre le peuple en cas de survenance d’un autre octobre 88, car les troubles sociaux ne sont jamais que la conséquence de politiques ruineuses.

Ce sont les auteurs de ces politiques qui doivent être sanctionnés, non leurs victimes.

Noureddine Boukrouh

Auteur
Noureddine Boukrouh

 




Oubliez le prix Nobel, M. Bouteflika, il n’est pas pour vous ! (1re partie)

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Chroniques du temps qui passe

Oubliez le prix Nobel, M. Bouteflika, il n’est pas pour vous ! (1re partie)

L’on retiendra que la candidature du Bouteflika au prix Nobel de la paix 2017 fut annoncée en même temps que la quasi-faillite financière du pays, le recours à la planche à billets et l’écroulement de la monnaie nationale sur le marché international.

Ainsi pensent les écuyers du Président : la renommée internationale peut s’acheter pour un président qui a mené son pays à la ruine et qui l’a isolé du monde à force de se cramponner à son fauteuil. Avec l’argent de Hassi-Messaoud, ces vieux truands ambitionnent de s’offrir la gloire et monnayent le prix Nobel comme on monnaierait une toile de maître, encouragés dans cette foucade par une armée de courtisans.

On se rappelle qu’en 2008 déjà, le vaillant président était parti à la conquête du prix Nobel de la Paix et sa chance, alors, était d’être parrainé par un vaillant Comité international de coordination, composé des plus intrépides courtisans que n’effraient ni la stature des concurrents ni la modicité de l’œuvre de leur poulain.

Armé d’une caisse noire, de quelques billets d’avion et d’un audacieux panégyrique agencé dans un long et ennuyeux texte, le preux Comité travailla à convaincre la planète de l’apport historique de Bouteflika à la paix dans le monde. La démonstration reposait sur l’apologie de la politique de réconciliation nationale que le chef de l’État avait mise en œuvre depuis 1999, un exercice risqué et largement discutable en ces temps où le pays connaissait un regain d’attentats mais que le Comité mena avec ce qu’il faut de culot et de talent du parfait bonimenteur. La prétention du président était d’autant plus remarquable qu’il allait se mesurer à 196 autres candidats qui, cette année-là, postulaient comme lui à l’immortalité, et parmi lesquels de redoutables challengers comme l’ancien chancelier allemand, Helmut Kohl ou le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Mais ce n’était pas la premières fois que le chef de l’État algérien postule à cette haute distinction. Rappelons-nous sa téméraire candidature pour le prix Nobel de la paix 2006 ! Un « Comité national de préparation de la candidature au prix Nobel du président de la République » et dont seuls les esprits chagrins pourraient douter de l’indépendance et de la spontanéité, en avait fait dûment la demande auprès de la commission du Parlement norvégien. Ce comité qui se chargeait « bénévolement » de parrainer la candidature du chef de l’État serait né d’une idée souveraine d’un organisme jusque-là très discret, l’Union nationale des inventeurs et de la société innovante (Unisi) et qui, à la faveur d’une si généreuse initiative, sort d’un ingrat anonymat pour rejoindre notre association oranaise dans le palmarès des courtisans incongrus.

L’Unisi n’a d’ailleurs pas hésité à s’inspirer de ladite association et de s’attaquer à la complexité des oscars en décidant d’une initiative aussi grossière que téméraire : l’octroi à Bouteflika de la qualité d’innovateur pour avoir été l’initiateur de la réconciliation nationale ! « Nous avons longuement discuté, après quoi on s’est dit “pourquoi pas ? », révèle, sans rire, le porte-parole de ce singulier organisme qui, ne craignant ni le ridicule ni les foudres des dieux de la science, va jusqu’à soutenir que « la notion de « droits d’auteur de la réconciliation nationale » a été l’idée appendice et qui dit droits d’auteur dit produit de création ou d’innovation. » Pour ce savant émérite, « Bouteflika n’a pas seulement innové, il a révolutionné le monde politique avec le concept de paix et de la réconciliation qui a mis fin à une tragédie nationale. »

Nos chercheurs cajoleurs, à la vocation strictement altruiste, et qui, lit-on dans le Jour « sillonnent sans relâche le pays pour collecter les signatures de soutien requises pour défendre les chances de nomination du président », ne désespèrent pas de graver le nom de Bouteflika, « père de la réconciliation nationale », aux côtés de personnalités aussi illustres que Martin Luther King, Mikhaïl Gorbatchev, Mère Térésa, Desmond Tutu, Yasser Arafat ou Nelson Mandela.

Nous étions alors au premier anniversaire de la Charte pour la paix. Un an après le référendum que le subtil Ahmed Ouyahia nous présentait comme le prélude à une fête nationale, les attentats n’avaient baissé ni en nombre ni en sauvagerie et à peine un terroriste sur six avait daigné se rendre aux autorités. Mais qu’à cela ne tienne ! Les gens du bunker présidentiel, obsédés par l’idée de ne pas accabler le souverain, se laissent griser par le vent du mensonge et de l’hypocrisie, ne répugnant pas à présenter un pays où les soldats sautent encore sur des bombes comme un pays pacifié dont le chef est éligible à la renommée mondiale !

L’amnésie est décidément un redoutable outil de gouvernance !

Coluche avait raison : « C’est pas compliqué, en politique, il suffit d’avoir une bonne conscience, et pour ça il faut avoir une mauvaise mémoire ! »

S’il faut, en effet, un certain courage pour recevoir de soi-même l’aveu de ses propres fautes, il en faut sans doute davantage pour faire de la reddition laborieuse de deux cents terroristes une performance politique méritant le prix Nobel de la paix !

Alfred Nobel, précisément parce qu’il a inventé la poudre, aurait certainement souhaité récompenser d’un trophée en toc des dirigeants qui savent si bien la faire parler dans le vide .

Depuis le sacre, en 1927, de Ferdinand Buisson, fondateur et président de la Ligue des droits de l’homme et, en 1931, de l’Américaine Jane Addams, récompensée pour avoir brillamment animé la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, le Nobel a toujours conforté des militants des droits de l’homme. Y compris ceux persécutés dans leurs propres pays, comme l’Argentin Adolfo Pérez Esquivel ou l’avocate birmane Aung San Suu Kyi. Au risque de contrarier un peu plus Bouteflika, on ajoutera que le Nobel de la paix a su aussi encourager la liberté syndicale par le couronnement, en 1951, du Français Léon Jouhaux, vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres ou, en 1983, du Polonais Lech Walesa, fondateur de Solidarnosc. C’est-à-dire des adeptes de l’autonomie syndicale qui font le même travail que Redouane Osmane et qui, chez nous, auraient été placés sous contrôle judiciaire !

Voilà pourquoi Bouteflika se trouve disqualifié dans la course au trophée. Il a agi en totale adéquation avec ses idées sur octobre 1988 mais, du coup, en totale opposition aux critères fixés pour l’obtention du Nobel.

Laissons le Nobel de la paix aller à ceux qui, parmi les 191 postulants portent la lutte pour la liberté dans le monde.

De leurs tombes, Alfred Nobel et les martyrs d’octobre 1988 nous en seraient probablement reconnaissants.

L. M.

Auteur
L.M.

 




Pourquoi Ouyahia réchauffe-t-il les anciennes recettes qui divisent la société ?

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Economie

Pourquoi Ouyahia réchauffe-t-il les anciennes recettes qui divisent la société ?

Est-ce vraiment le moment opportun pour sortir encore une fois le dossier du gaz de schiste qui a fait couler tant d’encre il n’y a pas si longtemps et que la population du sud croyait définitivement clos sur instruction du président de la république en personne ?

La pagaille et la cacophonie qui vont suivre vont-elles régler le déficit budgétaire qui est pour le moment le problème n°01 du gouvernement ? A quoi bon donc mettre sur la table du débat des sujets qui fâchent lorsqu’ils n’ont aucun effet sur le court, le moyen et spécialement le très long terme pour cette ressource non conventionnelle ? Il faut signaler par ailleurs que pour le moment, les investisseurs ne fuient pas le code pétrolier d’un pays et l’Algérie ne fait pas exception, mais ce sont les prix du baril bas qui les dissuadent. C’est une situation qui n’est pas propre à l’Algérie mais touche le monde pétrolier et gazier.

Pour le cas spécifique de l’Algérie si les appels d’offres restent infructueux, ce n’est certainement pas la faute du code pétrolier ni dans sa partie juridique et encore moins dans sa fiscalité. Le problème réside dans l’absence d’une stratégie énergétique de l’Algérie. Les différents amendements apportés aux diverses lois pétrolières depuis l’abolition du Code Pétrolier Saharien (CPS) de 1958 n’ont fait que tripoter les textes au gré des circonstances mais ne visaient aucun objectif stratégique. La preuve ? Le premier responsable du secteur de l’énergie a emboîté le pas à son Premier ministre pour tenter de justifier les amendements prévus pour la loi de 2013 par la baisse du prix du baril. On ne peut plus soutient-il appliquer une réglementation d’un prix de 150 $ à celle qui se situe à 50 dollars.

Or, lorsque les prix frôlaient les 160 $ le baril, la loi de 1986 n’avait pas prévu un tel scénario pour obliger les pouvoirs publics à instaurer une Taxe sur les Profits Exceptionnels (TPE) qui les a menés droit à un conflit avec ses partenaires pour perdre rien que ce qui est notoirement connu près de 5,9 milliards avec Anadarko.

La pression faite par Total pour suivre le chemin de sa consœur américaine a contraint Sonatrach à lui faire plusieurs concessions prioritaires sur injonction politique. Les dirigeants des entreprises, notamment françaises ont compris depuis la mort de Boumediene que le management de Sonatrach n’est qu’une équipe de super-secrétaires qui obéissent aux ordres des politiques. Pour cela, durant les années 2015-2017, les responsables français ont fait plus de visites en Algérie que dans leurs propres métropoles sans compter les supers conciliateurs comme les Jean-Pierre Raffarin et Jean-Pierre Chevènement. A partir donc d’un diagnostic erroné, on aboutira forcément à un amendement de même nature. Quels sont les acteurs, partie prenante dans un code pétrolier ? Quels en sont leur objectifs ?

Des acteurs et leurs objectifs

Il y a d’abord les pays producteurs représentés pour la plupart par leurs compagnies nationales dites dans le jargon pétroliers NOC (National Oil Compagnie) ; leurs objectifs principaux tournent autour de la valorisation de leurs ressources naturelles, tirer des fruits de la rente par la vente des hydrocarbures et surtout utiliser tout cela pour assurer le développement durable de leurs pays. Il faut signaler par ailleurs que la plupart des pays producteurs y compris les plus pauvres comme le Nigeria en passant par les pays du Golfe ont compris qu’ils doivent suivre ces objectifs, d’une part, penser à la diversification de leurs économies et d’autre part s’approcher d’un mode de gouvernance d’une vraie économie réelle.

L’Algérie et le Venezuela continuent de dévier de cette ligne pour faire de l’accalmie sociale leur principale cible d’où le gaspillage et la débâcle périodique à chaque fois que le prix du baril baisse.

Pourquoi évoquer aujourd’hui l’exploitation du gaz de schiste en Algérie est tordant

L’Algérie dispose d’un domaine minier formé de roches sédimentaires susceptibles de renfermer des pièges pétroliers et gaziers et qui s’étend sur plus 1,6 million de km² dont à peine 4%, soit environ 64 000 km² en exploitation. Le reste est prospecté à hauteur de 64% de la bouche même de l’ancien ministre de l’Energie dans une communication au Conseil des ministres en décembre 2015. Si on fait les calculs, on aura à quelques kms près 751 754 km² de terrain libre pour explorer voire, parfois, exploiter les pièges conventionnels dans lesquels Sonatrach devrait avoir une certaine expertise et savoir-faire d’un demi siècle.

L’amendement de la loi des hydrocarbures de 2013 a permis l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste mais tous les appels d’offres préparés par Alnaft ont été infructueux. Pourquoi ? Pour une simple raison que son exploration et exploitation au prix du baril actuel est non rentable parce qu’elle ne permet pas de rémunérer une mise risquée consentie par l’investisseur dont l’objectif est d’abord financier. Le troisième acteur qu’une loi pétrolière doit prendre en considération ce sont les sociétés parapétrolières dont l’objectif est le développement des expertises pétrolières pour uniquement faire du profit.

Le mode d’extraction du gaz et du pétrole de schiste est leur dada. Les Etats-Unis ont évalué le potentiel en gaz de schiste à près de 20 000 milliards de m3, c’est plus 240 ans au rythme actuel de production en Algérie. Sonatrach l’a-t-elle confirmé ? Pas encore mais de nombreuses sociétés parapétrolières comme des filiales de Total, Schlumberger et Halliburton qui excellent dans ce domaine l’incite à le faire pour se targuer un plan de charge et pomper les devises pour un résultat connu d’avance. Des rumeurs persistantes de l’intérieur comme de l’extérieur, à commencer par le quotidien français Le Monde, laissent entendre que si effectivement les puits de cette ressource non conventionnel ont été fermés à In Salah, la recherche dans ce domaine n’a jamais cessé du côté de Reagan. Tout cela pour dire qu’on n’est pas sorti de l’auberge.

R. R.

Auteur
Rabah Reghis, Consultant et économiste pétrolier

 




Il n’est pas pour vous ! (1re partie)

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Oubliez le prix Nobel, M. Bouteflika,

Il n’est pas pour vous ! (1re partie)

L’on retiendra que la candidature de Bouteflika au prix Nobel de la paix 2017 fut annoncée en même temps que la quasi-faillite financière du pays, le recours à la planche à billets et l’écroulement de la monnaie nationale sur le marché international.

Ainsi pensent les écuyers du Président : la renommée internationale peut s’acheter pour un président qui a mené son pays à la ruine et qui l’a isolé du monde à force de se cramponner à son fauteuil. Avec l’argent de Hassi-Messaoud, ces vieux truands ambitionnent de s’offrir la gloire et monnayent le prix Nobel comme on monnaierait une toile de maître, encouragés dans cette foucade par une armée de courtisans.

On se rappelle qu’en 2008 déjà, le vaillant président était parti à la conquête du prix Nobel de la Paix et sa chance, alors, était d’être parrainé par un vaillant Comité international de coordination, composé des plus intrépides courtisans que n’effraient ni la stature des concurrents ni la modicité de l’œuvre de leur poulain.

Armé d’une caisse noire, de quelques billets d’avion et d’un audacieux panégyrique agencé dans un long et ennuyeux texte, le preux Comité travailla à convaincre la planète de l’apport historique de Bouteflika à la paix dans le monde. La démonstration reposait sur l’apologie de la politique de réconciliation nationale que le chef de l’État avait mise en œuvre depuis 1999, un exercice risqué et largement discutable en ces temps où le pays connaissait un regain d’attentats mais que le Comité mena avec ce qu’il faut de culot et de talent du parfait bonimenteur. La prétention du président était d’autant plus remarquable qu’il allait se mesurer à 196 autres candidats qui, cette année-là, postulaient comme lui à l’immortalité, et parmi lesquels de redoutables challengers comme l’ancien chancelier allemand, Helmut Kohl ou le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Mais ce n’était pas la premières fois que le chef de l’État algérien postule à cette haute distinction. Rappelons-nous sa téméraire candidature pour le prix Nobel de la paix 2006 ! Un « Comité national de préparation de la candidature au prix Nobel du président de la République » et dont seuls les esprits chagrins pourraient douter de l’indépendance et de la spontanéité, en avait fait dûment la demande auprès de la commission du Parlement norvégien. Ce comité qui se chargeait « bénévolement » de parrainer la candidature du chef de l’État serait né d’une idée souveraine d’un organisme jusque-là très discret, l’Union nationale des inventeurs et de la société innovante (Unisi) et qui, à la faveur d’une si généreuse initiative, sort d’un ingrat anonymat pour rejoindre notre association oranaise dans le palmarès des courtisans incongrus.

L’Unisi n’a d’ailleurs pas hésité à s’inspirer de ladite association et de s’attaquer à la complexité des oscars en décidant d’une initiative aussi grossière que téméraire : l’octroi à Bouteflika de la qualité d’innovateur pour avoir été l’initiateur de la réconciliation nationale ! « Nous avons longuement discuté, après quoi on s’est dit “pourquoi pas ? », révèle, sans rire, le porte-parole de ce singulier organisme qui, ne craignant ni le ridicule ni les foudres des dieux de la science, va jusqu’à soutenir que « la notion de « droits d’auteur de la réconciliation nationale » a été l’idée appendice et qui dit droits d’auteur dit produit de création ou d’innovation. » Pour ce savant émérite, « Bouteflika n’a pas seulement innové, il a révolutionné le monde politique avec le concept de paix et de la réconciliation qui a mis fin à une tragédie nationale. »

Nos chercheurs cajoleurs, à la vocation strictement altruiste, et qui, lit-on dans le Jour « sillonnent sans relâche le pays pour collecter les signatures de soutien requises pour défendre les chances de nomination du président », ne désespèrent pas de graver le nom de Bouteflika, « père de la réconciliation nationale », aux côtés de personnalités aussi illustres que Martin Luther King, Mikhaïl Gorbatchev, Mère Térésa, Desmond Tutu, Yasser Arafat ou Nelson Mandela.

Nous étions alors au premier anniversaire de la Charte pour la paix. Un an après le référendum que le subtil Ahmed Ouyahia nous présentait comme le prélude à une fête nationale, les attentats n’avaient baissé ni en nombre ni en sauvagerie et à peine un terroriste sur six avait daigné se rendre aux autorités. Mais qu’à cela ne tienne ! Les gens du bunker présidentiel, obsédés par l’idée de ne pas accabler le souverain, se laissent griser par le vent du mensonge et de l’hypocrisie, ne répugnant pas à présenter un pays où les soldats sautent encore sur des bombes comme un pays pacifié dont le chef est éligible à la renommée mondiale !

L’amnésie est décidément un redoutable outil de gouvernance !

Coluche avait raison : « C’est pas compliqué, en politique, il suffit d’avoir une bonne conscience, et pour ça il faut avoir une mauvaise mémoire ! »

S’il faut, en effet, un certain courage pour recevoir de soi-même l’aveu de ses propres fautes, il en faut sans doute davantage pour faire de la reddition laborieuse de deux cents terroristes une performance politique méritant le prix Nobel de la paix !

Alfred Nobel, précisément parce qu’il a inventé la poudre, aurait certainement souhaité récompenser d’un trophée en toc des dirigeants qui savent si bien la faire parler dans le vide .

Depuis le sacre, en 1927, de Ferdinand Buisson, fondateur et président de la Ligue des droits de l’homme et, en 1931, de l’Américaine Jane Addams, récompensée pour avoir brillamment animé la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, le Nobel a toujours conforté des militants des droits de l’homme. Y compris ceux persécutés dans leurs propres pays, comme l’Argentin Adolfo Pérez Esquivel ou l’avocate birmane Aung San Suu Kyi. Au risque de contrarier un peu plus Bouteflika, on ajoutera que le Nobel de la paix a su aussi encourager la liberté syndicale par le couronnement, en 1951, du Français Léon Jouhaux, vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres ou, en 1983, du Polonais Lech Walesa, fondateur de Solidarnosc. C’est-à-dire des adeptes de l’autonomie syndicale qui font le même travail que Redouane Osmane et qui, chez nous, auraient été placés sous contrôle judiciaire !

Voilà pourquoi Bouteflika se trouve disqualifié dans la course au trophée. Il a agi en totale adéquation avec ses idées sur octobre 1988 mais, du coup, en totale opposition aux critères fixés pour l’obtention du Nobel.

Laissons le Nobel de la paix aller à ceux qui, parmi les 191 postulants portent la lutte pour la liberté dans le monde.

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Auteur
L.M.

 




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