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vendredi 19 septembre 2025
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Ce qui fait courir Donald Trump fait peur au monde entier

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Analyse

Ce qui fait courir Donald Trump fait peur au monde entier

Oui Donald Trump fait peur au monde y compris chez lui. Il y a de quoi quand on le voit dans le bureau ovale de la Maison Blanche déchirer des accords internationaux longuement et péniblement négociés sous les auspices de l’ONU.

Est-ce si étonnant que ça ? Pas vraiment quand on regarde de près ce qui fait courir ce singulier président. Celui-ci n’est pas arrivé par hasard au pouvoir. Quand on identifie les forces qui l’ont fait accéder à la Maison Blanche et quand on décode son slogan ‘America first’’le secret de son élection saute aux yeux et on découvre que le message plonge ses racines dans l’histoire des Etats-Unis.

L’isolationnisme du début de l’existence des USA, donnait le sentiment aux habitants de n’avoir besoin de personne. La Première et la Seconde Guerres mondiales firent sortir le pays de son doux cocon pour aller au secours de l’Europe. La puissance acquise entretemps lui donnait la possibilité de répondre aux besoins de ces lointains ‘’cousins’’. Ces guerres lui offrirent l’occasion de s’installer avec armes et bagages. Ensuite avec la pluie de dollars du plan Marshall, les USA devinrent alors et le bouclier sécuritaire (OTAN) et le banquier international de cette Europe affaiblie par les ravages des deux guerres mondiales. Et puis avec le temps qui passe, les amis se sont fait une santé (constitution de l’Union européenne) et les ennemis historiques (Russie et Chine) convertis aux délices des lois du marché, ont commencé à grignoter le champ de bataille ‘’pacifique’’ du commerce pour finir par contester son double statut de gendarme et de banquier du monde. La grande et fière Amérique ne pouvait supporter de n’être plus cet eldorado où tout un chacun avait droit à sa part du rêve américain.

Alors pour mettre fin à ce déclin annoncé, on ne pouvait trouver mieux qu’un homme d’affaire qui symbolise le fameux rêve américain. Ce messie des temps modernes devait être à l’image de ce socle sur lequel s’est construit le pays, la population ‘’Blanche’’ et une Administration tentaculaire et efficace qualifié aujourd’hui d’Etat profond. On mobilisa la fameuse majorité silencieuse de la population dite ‘’blanche’’ qui a souffert de cette mondialisation qui devait être soi-disant perpétuer le rêve américain. Mobilisation facile dans un pays rodé aux techniques de la propagande, pardon de la communication. Facilement mobilisable, ces catégories sociales, appauvries et paniquées par les changements démographiques ressentis comme un danger pour la suprématie ‘’raciale’’ chère à l’idéologie du Ku Klu Xan, apportèrent leurs voix à Trump. Normal, ce  dernier les avait caressé dans le sens du poil en promettant la construction d’un mur (devenu aussi à la ‘’mode’’ ailleurs), pour mettre fin au flux de ces ‘’basanés’’ de Mexicains, ces étranges étrangers comme dirait le poète.

Une fois installé sur le trône, Trump s’attelle sans attendre à sa mission pour déblayer la voie et enfin concrétiser son obsessionnel ‘’America first’’. Menaces et accentuations des sanctions contre les ennemis historiques. La liste est longue : Corée du nord, Russie, Chine, Iran. Et comme cela ne suffit, il ajouta à cette liste les amis traditionnels en reprenant à son compte le slogan de Bush, ‘’qui n’est pas avec moi est contre moi’’. A ces amis traditionnels, il fit passer le message subliminal suivant :

‘’N’oubliez que nos boys ont libéré vos pays des bottes des nazis, pensez aussi à  la cargaison de dollars qu’on a déversés sur vos économie dévastée. Et n’oubliez surtout pas que nous utiliserons la grosse artillerie de nos banques qui contrôlent le système financier international (1). Enfin nous pouvons clouer vos avions au sol et paralyser vos entreprises de pointes qui utilisent nos licences de haute technologie. Inutile de protester, j’ai été élu pour concrétiser ‘’America first’’. Nous ne céderons pas à votre colère car notre fermeté est aussi un message à l’adresse de nos ennemis historiques qui, eux sont coriaces’’.

Message de fermeté sauf qu’en face de lui, il y a les grosses pointures de la Russie et de la Chine mais aussi de plus ‘’petits’’ pays dont les capacités de résistance ne sont pas négligeables, l’Iran et la Corée du nord. Défier cette colonne d’amis et d’ennemis, ne correspond nullement à l’art de la guerre où l’on apprend à ne pas affronter tant d’obstacles simultanément. Mais Trump est pressé et en bon Américain, il ne va pas perdre son temps (times is money). Sauf que ces ennemis obéissent à une autre horloge, pétris qu’ils sont par une culture aussi vieille que le temps lui-même. Les conseillers de Trump aurait dû lui conseiller que le B à BA dans la guerre est de connaître la façon de raisonner et d’appréhender leur rapport à la réalité dont le temps est une pièce maîtresse. Car les fanfaronnades même soutenues par de la force n’impressionnent nullement des hommes de la trempe d’un Poutine ou de Kim le Coréen, jeune certes mais grand joueur d’échec. Car ces deux stratèges ont compris que derrière la guerre économique que Trump impose au monde, se cachent des considérations de haute politique qui les menaceraient vraiment. Ils ne vont donc pas céder à des sanctions économiques ou aux promesses des aides mirobolantes qui peuvent faire de pays récalcitrants de petits paradis (des Singapour ou des Hong Gong). Quelle naïveté ou cynisme ! Car ces ennemis historiques ont de quoi résister aussi bien aux sanctions qu’aux sirènes des paradis terrestres.

La Russie et la Chine sont de grandes puissances militaires qui ont des frontières communes qui favorisent et facilitent leurs relations économiques. Ces deux pays font partie de la même organisation régionale en Asie et du BRICS (2). Leurs économies gagnent de plus en plus des parts sur le marché mondial. La Chine après avoir inondé le monde entier de ses gadgets passe aujourd’hui à un stade qualitatif, celui de l’achat de ports et aéroports en Europe et bouscule en Afrique des entreprises occidentales etc. Elle possède aussi une arme financière constituée de son épais matelas de bons de trésors américains. Maniée avec délicatesse et intelligence cette arme peut embêter le dieu dollar.

Quant à la Russie elle n’est pas encore un défi dans le champ de l’économie, Quoique ! Ses anti-missiles S 300 et S 400 qui se font une place dans le club fermé de l’armement rapportent des devises qui viennent s’ajouter au marché juteux de la rustique et si efficace Kalachnikov (AK 47). Les S 300 et S 400, armes aussi d’influence politique, séduisent un membre de l’OTAN, la Turquie. Les coups de griffes de Trump contre la monnaie turque ne sont pas étrangers au potentiel danger de sortie de la Turquie de l’OTAN qui ferait tant plaisir à Poutine. Un Poutine qui a une dent contre cette OTAN venue le chatouiller à des frontières que la Russie partage avec la Pologne et les pays baltes. Et pour parer à la gloutonne organisation atlantique aux mains de l’Oncle Sam qui voulait attirer dans son giron l’Ukraine, la Russie mit un frein à cette expansion en mettant sous ‘’surveillance’’ l’Ukraine et en récupérant la Crimée.

Ainsi vues leur guerre économique et les sanctions infligées à une flopée de pays, les Etats-Unis sont engagés dans une aventure complexe de l’ordre de la quadrature du cercle. Restaurer des secteurs économiques (industries), maintenir l’hégémonie du dollar dans le système financier international pour appuyer leur puissance économique. A côté de cette tâche pas si facile que ça, s’ajoute le maintien de son statut de ‘’gendarme du monde’’ pour garantir la sécurité de ses alliés (Israël et Arabie saoudite) et être maître des routes maritimes qui correspondent comme par hasard à l’emplacement des puits de pétrole et à la position géographique de leurs amis-alliés.

Alors oui, le monde a peur de l’Amérique de Trump qui peut se noyer dans ses nombreux objectifs et pratiquent la fuite en avant qui déboucherait sur la chaos dans le monde. Car outre la difficulté à résoudre les nombreuses équations à la fois économique, politique et idéologique, on craint une faute de ce dirigeant imprévisible. Une faute que l’on commet par arrogance, par manque d’intelligence de l’histoire qui peut mettre le feu aux poudres. Ça s’est vu dans l’histoire et notamment récemment en Irak par exemple.

Il y a une dialectique du dérapage dans les conflits. Ceux-ci peuvent éclater en l’absence d’une Pensée stratégique qui aide à cerner la nature et le degré des contradictions qui opposent des camps adverses. Et une pensée qui repose sur la force uniquement et se contente de l’apparence des choses, elle est incapable  de stopper une machine qui s’emballe.

 On se souvient des délires de certains au lendemain de la chute du mur de Berlin (3). Cet événement a donné lieu à certains propos oiseux et naïfs ‘’accueillant’’ une nouvelle ère dans un monde qui va enfin jouir des dividendes de la paix. Car pour ces naïfs, les contradictions qui gisent dans les entrailles des pays et de l’histoire allaient s’évaporer par la magie du Saint-Esprit. Ces naïfs croyaient que le triomphe de l’économie de marché allait apaiser l’atmosphère. Oui naïfs ils le sont car les deux guerres mondiales entre pays de même économie ont été plutôt déclenchées par l’exaspération des fameuses contradictions tapis dans le même système économique.

A.A.

Notes

(1) Les américains ont tout bonnement élevé leur droit national au rang de droit international usurpant ainsi le rôle de l’ONU à qui revient le ‘’privilège’’ de faire des lois au niveau international. Les USA ont ainsi condamné la BNP française à payer 9 milliards de dollars pour n’avoir pas répondu aux injonctions américaine sur l’Iran.

(2) BRICS composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine, Afrique du sud. Association de pays émergents qui veulent développer des échanges entre eux et échapper au diktat du système bancaire international dominé par le dollar.

(3) Pour la petite histoire lors de la chute du mur de Berlin, Poutine était colonel du KGB, le service de renseignement soviétique à Berlin. On comprend pourquoi il mène mieux la barque de son pays par les temps qui courent.

Auteur
Ali Akika, cinéaste

 




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Le président Bouteflika limoge le chef de la 4e Région militaire

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Armée

Le président Bouteflika limoge le chef de la 4e Région militaire

Nous venons d’apprendre que le président Bouteflika a mis fin aux fonctions du général-major Abderrazak Cherif, commandant de la 4e Région militaire.

C’est le général-major Noureddine Hambli, ancien commandant de la 5e Région militaire, qui le remplace. 

Il faut rappeler que, selon une dépêche APS, le président Abdelaziz Bouteflika a chargé, début juillet 2015, le commandant de la 4ème région militaire de « superviser l’action des services de sécurité et des autorités locales concernées pour le rétablissement et la préservation de l’ordre public à travers la wilaya de Ghardaïa ».

Auteur
K.O.

 




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Le général-major Saïd Changriha, chef de la 3e Région militaire, limogé

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Armée

Le général-major Saïd Changriha, chef de la 3e Région militaire, limogé

Dans la foulée des changements à la tête de l’institution militaire, nous avons appris que le général-major Saïd Changriha qui dirigeait la 3e Région militaire a été limogé par le président Bouteflika. Il a été remplacé par le général-major Mustapha Smaïli, ancien adjoint du commandant de la 2e Région militaire, nous confie notre source.

 

Auteur
K. O.

 




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Le chef de la Direction centrale de la sécurité de l’armée limogé

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Armée

Le chef de la Direction centrale de la sécurité de l’armée limogé

 L’état-major de l’institution militaire subit changement sur changement depuis juin dernier.

Le président Abdelaziz Bouteflika a limogé le patron de la direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), le général-major Tirèche Lakhdar, selon une source bien informée.

La même source indique que le général Belmiloud Othmane, alias Kamel Kanich, qui dirigeait jusque-là le Centre principal militaire d’investigation (CPMI) a été nommé à sa place. Le général-major Lakhdar Tirèche a été installé officiellement en septembre 2013 à la tête de la Direction Centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) dans la foulée des changements qu’il y a eu à la tête de l’ancien DRS. La DCSA a eu pour chef notamment Mohamed Betchine et Mohamed Mediene.

Dans la même foulée des limogeages, le général-major Zerrouk Dahmani, directeur de l’action sociale au ministère de la Défense nationale et ancien Directeur Général du Cercle Militaire de l’armée CMA de Beni Messous, a été lui aussi mis fin à ses fonctions, a-t-on appris de notre source.

Avec cette décision qui concerne les généraux-majors Tirèche et Zerrouki Dahmani, il s’agit du troisième volet de limogeages de hauts responsables du pinacle militaire quelques jours après celui des chefs de la 1ère et la 2ème régions militaires, sans donner des raisons officielles sur leur limogeage.
 

Auteur
K. O.

 




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Le président Bouteflika : « vous êtes témoins des conflits qui déstabilisent notre nation arabe »

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Dans un communiqué lu par Tayeb Zitouni

Le président Bouteflika : « vous êtes témoins des conflits qui déstabilisent notre nation arabe »

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé dimanche un message à l’occasion de la journée nationale du Moudjahid, lu en son nom à Tébessa par le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni. En voici la traduction APS:

« Mesdames, Messieurs

En cette journée historique, l’Algérie commémore la journée du Moudjahid en reconnaissance aux artisans de l’indépendance de notre chère patrie et de l’affranchissement de notre valeureux peuple et en célébration des honorables stations historiques de la glorieuse Révolution de Novembre.

En cette date commémorative, je tiens d’abord à adresser mes salutations fraternelles et profondément respectueuses à l’ensemble de mes compagnons Moudjahidine et Moudjahidate en leur souhaitant bonne santé pour continuer à être témoins de la persévérance de l’Algérie sur la voie de la construction et de l’édification.

Je saisis également cette occasion pour me recueillir à la mémoire des Moudjahidine et Moudjahidate qui nous quittent, malheureusement, les uns après les autres, et ce, après avoir contribué à la libération de l’Algérie et à la reconstruction de son Etat altier.

De même que je tiens à adresser mes salutations fraternelles aux membres de l’Organisation nationale des Moudjahidine, mes compagnons d’armes, en souhaitant à leur auguste organisation davantage de réalisations au service de la mémoire de la glorieuse Révolution de Novembre et de la défense de l’histoire de l’Algérie combattante.

Mesdames, Messieurs

La date du 20 août coïncide également avec l’anniversaire de mémorables évènements historiques, à commencer par l’Intifada de notre vaillant peuple dans le Nord constantinois, qui par les sacrifices qu’il a consentis, a confirmé que la Révolution du 1er Novembre 1954 était véritablement la révolution de tout un peuple, un peuple résolu à libérer sa terre, un peuple dont l’Armée de libération nationale a été le solide bouclier pour briser les chaines du colonialisme.

Oui, mesdames et messieurs, l’Intifada du 20 août 1955 a été une admirable fusion entre nos vaillants Moudjahidine et nos valeureux citoyens, une fusion qui a terrifié l’implacable colonisateur. Ce sursaut a été également une preuve supplémentaire de la détermination de notre peuple à payer le prix fort pour le recouvrement de sa liberté.

Face à ce nouveau sursaut de notre brave peuple et à la bataille courageuse menée par notre Armée de libération nationale le 20 août 1955, le colonisateur s’est livré à une sanglante répression sans précédent, en utilisant toutes sortes d’armes par voie terrestre, aérienne et maritime. Une répression qui a atteint sa plus horrible manifestation avec le massacre dont a été le théâtre le stade de Skikda qui a vu le génocide de plus de 10.000 civils sans défense.

En commémorant cet anniversaire aujourd’hui que l’Algérie est indépendante, le devoir nous impose de nous recueillir avec déférence et respect à la mémoire de ces milliers, voire ces dizaines de milliers d’Algériens et d’Algériennes tombés en martyrs dans le Nord constantinois en priant Le Tout-Puissant de les rétribuer et de les accueillir en son vaste paradis.

Mesdames, Messieurs,

Durant la lutte armée et à un moment crucial de la glorieuse Révolution de Novembre, le Commandement de l’Armée de libération nationale a décidé de la tenue du congrès de la Soummam le 20 août 1956. Un congrès qui a réuni l’élite des dirigeants de notre révolution armée qui ont arrêté une charte traçant la route de notre révolution jusqu’à la victoire et mis en place une solide organisation de notre lutte armée et une structure politique permanente, venue en appui au bouclier politique de la glorieuse Révolution de Novembre, j’entends le Front de libération nationale.

En effet, l’organisation militaire adoptée par le Congrès de la Soummam a permis de donner un souffle nouveau et fort à l’Armée de libération nationale qui a ainsi renforcé sa présence sur le terrain et resserré l’étau sur l’armée coloniale.

La vaillante Armée de libération nationale, soutenue par le peuple dans son ensemble y compris sa communauté à l’étranger, avait contraint l’odieuse armée coloniale à acheminer plusieurs convois militaires vers notre pays pour maintenir sa présence dans une tentative désespérée fatalement vouée à l’échec.

Ainsi l’indépendance de l’Algérie a été acquise au prix de sacrifices d’un million et demi de Chahid et non sans une destruction barbare dont le point noir a été la sinistre armée secrète de colons haineux qui ont déversé leur fiel sur les civils sans distinction entre grands et petits, ni hommes et femmes.

Mesdames, Messieurs,

Certes, aujourd’hui nous jouissons des bienfaits de la liberté et de l’indépendance et des fruits du processus de construction et d’édification, engagé par notre vaillant peuple depuis plus de cinq décennies, un processus qui a enregistré un bond qualitatif et quantitatif les deux dernières décennies, et vous en êtes témoins, à travers tout le pays de son extrême sud à sa façade maritime et d’Est en Ouest.

Cependant, la liberté et l’indépendance, la construction et l’édification sont des acquis et des enjeux qui requièrent la mobilisation permanente, l’effort intarissable et même le sacrifice au service de la patrie.

Vous connaissez l’ampleur des défis qui continuent à se poser à nous pour satisfaire tous les besoins sociaux de notre peuple et pour construire une économie forte et moins dépendante aux hydrocarbures.

Vous êtes témoins des conflits qui déstabilisent notre monde contemporain et particulièrement notre nation arabe, et bafouent les droits économiques des peuples.

Oui, le droit à la liberté, à l’indépendance ainsi que le droit des peuples à vivre dans la stabilité et la sérénité sont devenus malheureusement une chose rare dans le monde arabe en raison des conflits et des crises épuisants pour nos potentialités, des conflits qui nous éloignent du devoir sacré qu’est la libération de la Palestine, la première des deux Qiblas et le troisième Lieu saint de l’Islam.

Pour notre chère Algérie, ces crises extérieures qui se jouent à nos frontières sont porteuses de dangers du terrorisme abject et des réseaux du crime organisé, deux fléaux désormais transfrontaliers.

Face à ces défis et à ces dangers, je vous exhorte, enfants de notre chère patrie, à suivre les pas de nos glorieux Moudjahidine et valeureux Chouhada, à vous mobiliser pour la poursuite de l’édification et la mutualisation de toutes les potentialités de notre pays et à renforcer l’édifice d’un front populaire solide afin de garantir la stabilité de l’Algérie et sa résistance face à toutes les manœuvres internes et menaces externes.

Nous avons renoué avec la stabilité, la sécurité et la sérénité au prix de lourds sacrifices durant la tragédie nationale, d’où le devoir de préserver ces acquis qui sont le socle essentiel et indispensable au parachèvement de notre projet socioéconomique.

Par ce front populaire solide, vous devez contrecarrer toutes les manœuvres politiciennes et tentatives de déstabilisation de nos rangs par des interprétations erronées ou en opposition aux préceptes de notre religion.

Vous devez également, grâce à ce front populaire solide, faire face à tous les fléaux et en premier lieu la corruption et la drogue qui rongent notre économie et notre société.

Dans le cadre de cette mobilisation nationale, je vous exhorte tous, enfants de notre chère patrie, à prendre exemple sur l’élite  de notre société, les éléments l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de libération nationale, et les éléments des forces de sécurité qui consentent quotidiennement des sacrifices pour la sauvegarde de l’intégrité et la souveraineté de notre territoire national et la préservation de la sûreté et de la sécurité de notre peuple et de ses biens.

A l’occasion de cet anniversaire, je souhaite rendre hommage, en votre nom et en mon nom personnel, aux membres de l’Armée nationale populaire (ANP) et aux forces de sécurité qui continuent à donner leurs vies pour la lutte contre le terrorisme odieux jusqu’à son éradication avec l’aide du Tout puissant, et m’incliner à la mémoire des martyrs du devoir national.

Mesdames, Messieurs,

En vous adressant ce message à la veille de l’Aïd El-Adha, j’aimerais adresser à tous mes chers compatriotes en Algérie et à l’étranger mes vœux les meilleurs et souhaiter également à nos Hadjis un pèlerinage agréé par Allah et qu’ils l’accomplissent dans les meilleures conditions et retrouvent les leurs sains et saufs.

Gloire à nos valeureux martyrs

Vive l’Algérie ».

Auteur
APS

 




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Intenses combats en cours à Kaboul, après des tirs de roquettes

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Afghanistan

Intenses combats en cours à Kaboul, après des tirs de roquettes

D’intenses combats se déroulaient dans Kaboul, où des roquettes ont été tirées mardi matin, alors que l’Afghanistan attendait encore une réponse officielle des talibans à l’offre de cessez-le-feu du président Ashraf Ghani.

Les roquettes sont tombées sur la capitale alors que le chef de l’Etat prononçait un discours pour le premier jour de l’Aïd, deux jours après avoir proposé une trêve aux insurgés. Aucun groupe n’a pour l’instant revendiqué l’attaque.

Un journaliste de l’AFP a vu un hélicoptère militaire descendre en piqué au-dessus d’une rue proche de la mosquée d’Eidgah, dans la vieille ville, et tirer une roquette sur une position tenue par un assaillant. Un nuage de fumée s’est alors envolé vers le ciel.

« Un groupe de terroristes a pris le contrôle d’un bâtiment de Reka Khana (vieille ville) et tiré plusieurs roquettes en direction de Kaboul », a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur Najib Danish à l’AFP. « Deux personnes ont été blessées. Les forces de sécurité sont en train de combattre les terroristes », a-t-il ajouté.

Les incidents ont démarré vers 9H00 locale (5H30 GMT) quand plusieurs roquettes ont été tirées sur deux quartiers de la ville, a indiqué le porte-parole de la police de Kaboul Hashmat Stanikzai.

« Des assaillants ont pris position derrière la mosquée Eidgah. Les forces de police sont sur place. Elles ont bouclé le périmètre », a-t-il poursuivi, sans toutefois pouvoir communiquer de bilan.

Des habitants qui jusqu’alors faisaient des courses pour l’Aïd se sont mis à courir pour se mettre à l’abri. Des voitures ont fait des embardées pour quitter le quartier. Des explosions et des tirs d’armes à feu pouvaient être entendus alors que les forces de sécurité bouclaient le périmètre. 

Près de la présidence 

Cette mosquée est située à proximité du palais présidentiel, où Ashraf Ghani se trouvait. Le bruit d’une explosion était audible en arrière fond sonore de son discours retransmis sur Facebook. Une forte présence sécuritaire était aussi visible près du stade de Kaboul.

L’Afghanistan attendait toujours mardi la réponse des talibans à une offre de cessez-le-feu de trois mois faite dimanche soir par le président Ghani.

L’administration afghane a supprimé « tous les obstacles » à la paix, avait-il affirmé, « exhortant » les talibans « à se préparer à des discussions de paix basées sur les valeurs et principes islamiques ».

Le groupe Etat islamique, très actif sur Kaboul, n’avait toutefois pas été mentionné par Ashraf Ghani.

Quelques heures après l’intervention du chef de l’Etat afghan, les insurgés avaient fait savoir qu’ils libèreraient lundi des « centaines » de prisonniers « pour qu’ils puissent passer l’Aïd » el-kébir, qui démarre cette semaine, « avec leurs familles et amis ». 

Il était toutefois difficile de savoir à quels détenus se référaient les talibans qui n’ont depuis lors pas communiqué sur le cessez-le-feu.

Interrogé par l’AFP, l’un de leurs cadres au Pakistan a expliqué lundi qu’ils devaient encore préparer une réponse formelle à l’offre d’Ashraf Ghani. Même sans annonce officielle, les combats devraient toutefois diminuer d’intensité pendant l’Aïd, a-t-il suggéré.

Mais pour le porte-parole du président afghan, Haroon Chakhansuri, « tout cessez-le-feu non officiel ou restrictions (dans les combats) n’est pas un cessez-le-feu. S’ils annoncent officiellement (le cessez-le-feu) nous le respecterons tant qu’ils feront de même ».

L’offre du président Ghani a été saluée par les Etats-Unis, l’Otan et le Pakistan voisin, qui ont appelé toutes les parties à déposer les armes.

Auteur
AFP

 




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Gabriel Garcίa Márquez, le conteur d’un autre monde

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Conseil de lecture aux jeunes

Gabriel Garcίa Márquez, le conteur d’un autre monde

En 1968 fut mondialement diffusé le roman publié en 1967 « Cent ans de solitude » écrit par le journaliste et romancier colombien Gabriel Garcίa Márquez. À ce moment précis de l’histoire, de l’université de la Sorbonne à celle de Berkeley, la jeunesse comme les intellectuels dans leur ensemble étaient occupés à d’autres bouleversements mondiaux où le conservatisme avait subi les contrecoups de la décolonisation et des libertés inféodées au carcan des États conservateurs d’après-guerre.

Et pourtant, malgré cela, ils perçurent immédiatement le choc retentissant de ce roman inoubliable qui se hissa sans tarder dans les hauteurs de la littérature mondiale avec un succès qui ne s’est jamais démenti jusqu’à nos jours. Dans la fin des années 90, mes enfants me l’ont offert à mon anniversaire avec une touchante dédicace, sachant que j’avais exprimé l’intention de le relire dans sa nouvelle édition de poche avec une photo de couverture devenue désormais célèbre.

Et si je vous propose aujourd’hui ce livre, ce n’est bien entendu pas pour ce rappel à mes tendres souvenirs mais parce que moi-même comme des millions de lecteurs à travers la planète et les décennies ont ressenti la même émotion de lecture. De celles qui laissent une  trace profonde dans la conscience des lecteurs, reconnaissable entre toutes.

Marquez

Dès la notoriété soudaine dans son pays puis dans le monde, Gabriel Garcίa Márquez n’a cessé de répéter qu’il était étonné du succès d’un livre dont il n’avait jamais pensé qu’il puisse être son meilleur. Il estimait que son écrit qui aurait pu peut-être devenir un succès serait « L’amour au temps du choléra ».

Et c’est justement dans cette remarque que se situe la puissance de cet écrivain hors-norme, c’est à dire la haute qualité de presque tous ses romans. Si j’ai choisi pour nos jeunes lecteurs, parmi tous les merveilleux romans de l’écrivain colombien, « Cent ans de solitude », ce n’est pas seulement parce qu’il s’agit du succès le plus notoire en terme de vente mais surtout parce qu’il est le plus surprenant et le plus fascinant. Et lorsqu’un roman sort des conventions habituelles, suscite autant de passion et de curiosité par l’étrangeté de son histoire, tout en restant très accessible à la lecture du plus grand nombre, nous sommes incontestablement dans la définition du chef-d’œuvre.

On ne peut éviter de reprendre un commentaire très connu du poète chilien Pablo Neruda, autre géant sud-américain, à propos de « Cent ans de solitude », soit d’être le plus grand roman de la littérature hispanophone après le célébrissime Don Quichotte de Miguel de Cervantes.

Au delà du compliment partagé, nous devons préciser qu’il y a une base identique de comparaison, justement cet élément qui ne fait ressembler l’histoire à rien de convenu. Nous l’avions souligné dans l’un des premiers opus de cette chronique d’été, consacré à Don Quichotte. Tout comme lui, l’étrangeté du récit de « Cent ans de solitude » en a fait un monument de la littérature.

Marquez

Alors que Don Quichotte était un personnage farfelu et totalement invraisemblable, Gabriel Garcίa Márquez fait évoluer un monde où se côtoient les morts et les vivants, les personnages en tapis volant et bien d’autres étrangetés, pourtant dans un décor et une histoire des plus réalistes.

Le romancier sud-américain, surnommé « Gabo », est un activiste politique militant à sa manière et rien ne pourrait être plus critique de l’Amérique latine que des écrits qui sont la parfaire traduction de ce qu’elle est dans ses dérives autoritaires et de corruption. Tout le continent sud-américain s’est reconnu dans les fabuleuses histoires sur fond d’une société parfaitement identifiable.

Pour son œuvre grandiose, l’écrivain obtint en 1982 le prix Nobel de littérature en l’honneur de « ses romans et ses nouvelles où s’allient le fantastique et le réel dans la riche complexité d’un univers poétique reflétant la vie et les conflits d’un continent ». L’écrivain fut effectivement élevé dans son enfance sur la côte caribéenne par ses grand-parents et baigna dans une culture tropicale chargée « de contes et nouvelles aux parfums exotiques » reprennent certains biographes de l’écrivain.

Né en 1927, il s’éteint en 2014 auréolé d’une notoriété mondiale bien méritée. Ses romans continuent d’avoir le même succès auprès des lecteurs du monde entier, je suis persuadé qu’ils puissent avoir le même pouvoir auprès de la jeunesse algérienne. Il n’y a nul doute qu’en 2014 s’éteint l’une des voix les plus caractéristiques de l’âme littéraire (et politique) de l’Amérique latine.

Je vous conseille de vous précipiter pour lire ce fabuleux roman qui laissera une trace indélébile dans votre sentiment de lecture que j’espère être la source d’une envie vers les autres grands romans de l’écrivain. Je ne peux vous en conseiller un autre, ils sont tous bons et chacun a son charme secret.

Juste une petite précaution pour le livre d’aujourd’hui, bien que le colonel Auréliano Buendia soit le personnage central, vous serez peut-être perdus avec tous les Buendia qui forment la descendance et et les proches. Comme pour certains classiques, il est recommandé d’inscrire sur une feuille de papier la généalogie simplifiée de la famille Buendia (ou se la procurer sur Internet) car les aller-retours dans le temps, et donc dans les générations, risquent de perturber les jeunes lecteurs.

Un simple schéma et voilà la seule difficulté de ce « pavé » maîtrisée pour laisser place à une grande délectation de lecture.

Auteur
Sid Lakhdar Boumediene

 




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Mohamed Demagh : méditer le ressenti et renaître des cendres

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Arts

Mohamed Demagh : méditer le ressenti et renaître des cendres

L’ensemble des journaux annonçant le décès du plasticien Mohamed Demagh ont associé à son patronyme le vocable moudjahid, comme si l’acceptation et reconnaissance du statut d’artiste incombaient d’abord aux actions anticoloniales menées en plein maquis lors de la Guerre de libération. Or, bien que la démarche qui caractérise l’œuvre tridimensionnelle de « (…) l’un des plus grands maîtres de la sculpture en Afrique» (selon le Huffpost Algérie, 17 août. 2018) a pour origine déterminante un combat révolutionnaire investi dès 1955 au cœur du djebel, le déclencheur du processus créateur est à détecter sous les noircissures de la braise, c’est-à-dire aux endroits où se plantaient les arbres englués de napalm.

Ces indices primordiaux renvoient au paradigme de résurrection et extensivement à la problématique existentielle de Joseph Beuys, installateur habité d’une vocation thérapeutique susceptible d’immuniser et soulager la société allemande des maux psychologiques inhérents au nazisme. Les souvenirs affectant négativement le passé taraudaient tout autant l’esprit de Mohamed Demagh, lequel tempérera d’abord la souffrance humaine au stade du service maintenance d’un hôpital, emploi le rapprochant du protagoniste germanique contraint d’interrompre des études de médecine dès le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Muté sur le front russe, le futur pilote de la Luftwaffe s’écrasera en Crimée, magnifiera la chute du monomoteur de chasse en stipulant avoir été secouru par des autochtones tartares instinctivement enclins à l’enrouler d’une couverture de feutre, à l’enduire de graisse antiseptique et à le rassasier de miel.

Quant au Batnéen, celui-ci échappera, contrairement à ses frères d’armes, au pilonnage, le 24 juin 1956, de la localité Ras Fourar. L’essence gélifiée (napalm) ayant embrasé les forêts environnantes de la Wilaya I, territoire des Nememcha, ce soldat promu au grade de sous-lieutenant sortira souvent des rangs de l’ALN (Armée de libération nationale) afin de récupérer des troncs de cèdres, chênes ou acacias carbonisés, de leur offrir une nouvelle apparence.

Du côté de Beuys, terre, cuivre, cire d’abeille, beurre, sang, os, soufre, animaux morts, rognures d’ongle, poils, bois et poussières s’annexeront aux trois symboles de chaleur (feutre, graisse et miel), matériaux de départ devenus les supports de prédilection, les récurrents médiums conducteurs d’une expression du sensible ponctuée des douleurs personnelles et ancestrales dissimulées ou enfouies.

Figure de proue du courant Bewegung, le célèbre personnage au chapeau et gilet scénarisera à partir de l’année 1964 la légende dérivée de l’accident d’avion, cartographiera les diverses pistes d’un dispositif intellectif axé sur la condition chaotique, de mouvement et de forme. İl dégagera de la trilogie énergétique un pouvoir de réflexion ainsi qu’une perception élargie de l’idée conventionnelle de la sculpture, discipline que Mohamed Demagh émancipera à son tour en la délestant de la notion de statuaire.

Parfois exhibées devant l’atelier de la rue des frères Guellil (en réalité un garage du centre ville de Batna), les premières épreuves de 1966 exploiteront essences et textures du matériau collecté, sans doute grâce à une formation à l’école technique d’ébénisterie de Hussein dey, somme toute utile tant elle lui permettra d’adoucir les impacts, ce que rapportera l’interview accordée à l’hebdomadaire Révolution Africaine du 04 au 10 mars 1993, l’autodidacte y avouant : « Je communique avec l’arbre, on se parle, (…). Je ne le blesse pas avec les gouges (…). Le maillet me guide (…) et s’est ainsi que se crée une musique ». De la partition maîtrisée du geste naîtront les réalisations L’Étonnement, La Mère et l’enfant puis Tef’faha (Le Pommier). Élaboré suite à la mort du chef de famille, ce totem-mémoire relève d’une histoire encore plus affective puisqu’il s’agissait cette fois de sauver du dépérissement le résineux protégeant des rayons du soleil des parents assis à même la cour. Aussi, chaque métamorphose de l’auteur « (…) maintient le bois en éveil (…), le moule pour libérer l’élan qui sommeille sous la gangue pesante de l’écorce (…), infuse une nouvelle vie, communique une autre dynamique », soulignait en 1980 Tahar Djaout, écrivain attaché au concept de « (…) sculpture-témoin » que l’on retrouvait chez l’initiateur du happening I like America and America likes me.

Agencée en mai 1974 à la galerie newyorkaise René Block, la performance consistera à s’enfermer trois jours durant derrière un grillage avec un coyote, à attester de l’extermination de l’animal par des Blancs pareillement accusés du massacre des İndiens ou Amérindiens. Presque deux décennies plus tard, Demagh se lovait quant à lui au milieu d’une structure de fer, se blottissait au creux d’une cage ovale, semblait couver la météorite dénichée du côté de Khenguet Sidi Nadji, plus précisément à El-Oueldja, village du département de Khenchela. Là, les habitants baptiseront mithkal (poids) ou « Pierre du paradis » celles encore visibles aux alentours, soutiendront qu’elles jonchent le sol lorsque des anges les lancent en direction de Satan.

Le vagabond ou nomade impénitent en ramassera plusieurs et décidera en 1991 de les transporter à Batna puis à İfigha ; deux mois avant l’exposition Poids, mesure, mouvement et espace (aménagée du 20 janvier au 05 février 1993 au Palais de la Culture d’Alger), il les ceinturera de lanières métalliques soudées à l’aide du forgeron de Mtoussa, les métamorphosera en « (…) paraboles unissant deux mondes, le proche et le lointain » pouvait-on lire au sein de l’hebdomadaire Révolution Africaine déjà cité en référence.

Les boules cosmiques ne furent donc aucunement ramenées de Reggane (pôle géographique d’un essai nucléaire français) et à fortiori encore moins « (…) irradiées par l’opération Gerboise bleue », comme l’évoque faussement Mustapha Maaouià (Chef de service de chirurgie à l’hôpital Bachir Mentouri de Kouba) via l’hommage que publieront le Reporters (17 août. 2018), L’Expression, El Watan et Le Soir d’Algérie (19 août. 2018). Venus à l’époque rendre visite au sculpteur, des chercheurs de l’Observatoire de Bouzaréha (CRAAG) confirmeront être en présence de météorites (le quotidien Le Matin du 03 février 1993 titrait d’ailleurs « Demagh, l’homme des météorites »).

« Hymne à la symétrique mesure d’un mouvement d’art inachevé » (intitulé du journal Le Matin, 20 janvier. 1993), la manifestation de l’hiver 1993 montrait La Sirène, Tef’faha ou Pommier de mon père, le bas relief L’enfant sous le palmier et une série de sphères privée de signalements ou repères nominatifs. Puisque « Le mouvement, c’est la maîtrise de l’équilibre » (in Algérie-Actualité, 03-09 mars .1993), Demagh lui attribuait «(…) une forme d’immobilité » (in El Moudjahid, 24 janv. 1993), le figeait dans l’optique de « (…) façonner l’harmonie du moment (…), d’enfermer le temps dans les formes » (İbidem), de suspendre les instants fugaces de la mémoire, de dévoiler tous les non-dits, d’aller au-delà du message pour « (…) explorer l’âme des objets (et) en décoder la symbolique», réajuster au final le tempo de la nature et de l’homme, les acclimater à « (…) d’autres trajectoires plus expressives » (İbidem). En emprisonnant les météorites au sein de rails elliptiques, l’écologiste et humaniste existentialiste empêchait les démons de se déchainer, d’amplifier les traumatismes issus de violences corporelles partout agissantes au début de la décennie 90.

Quatre mois après une production dynamitant le réalisme monumental préconisé par le Conseil supérieur des Moudjahidine et ayants Droit de chouhada, ou encore lors de l’aménagement du Musée de l’Armée situé au Makam el Chahid (Mémorial du Martyr), Tahar Djaout était assassiné d’une balle tirée à bout portant au niveau de la tempe, abattu froidement au même titre que plusieurs intellectuels antérieurement et postérieurement exécutés. İnitiateur d’un langage bouleversant les canons technico-formels plus ou moins prescrits depuis l’İndépendance, orchestrateur d’une gamme esthétique irrecevable aux yeux de quelques adeptes des « Beaux-Arts », le reclus et incompris Mohamed Demagh discernera, interprétera et pénétrera depuis sa réserve aurésienne les fracas d’une contrée en décomposition. İl est mort le jeudi 16 août 2018 sans faire de bruit et attend, peut-être, maintenant l’acte de crémation, que le tonnerre foudroie sa tombe, que la décharge incendiaire brûle un corps sublimé d’étincelles.

Tel le Phénix, oiseau de feu affilié à l’éternité et à la liberté, le « Loup blanc » des Aurès renaîtra alors des cendres, court-circuitera les desseins du chitane (sheitan, shaitan, cheitan ou chaytan, diable malfaisant), apaisera les cœurs blessés, appliquera de la sorte la guérisseuse « mythologie individuelle » chère à Joseph Beuys.

Auteur
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’art

 




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Un contrebandier abattu à Djanet et quatre criminels arrêtés à Debdeb

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Criminalité

Un contrebandier abattu à Djanet et quatre criminels arrêtés à Debdeb

Quatre criminels ont été arrêtés dimanche à Debdeb, wilaya d’Illizi, par un détachement combiné de l’Armée nationale Populaire (ANP) qui a saisi des armes, des armes blanches et une quantité de munitions, indique lundi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

« Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée et grâce à l’exploitation de renseignements, un détachement combiné de l’ANP a intercepté, le 19 août 2018 à Debdeb, wilaya d’Illizi (4e Région militaire), quatre criminels et saisi un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov, un pistolet automatique, une paire de jumelle, ainsi qu’une quantité de munitions et des armes blanches », précise la même source.

Par ailleurs, un contrebandier a été abattu samedi à Djanet par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), après avoir refusé d’obtempérer alors qu’un autre a été arrêté, indique dimanche un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

« Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée et lors d’une patrouille près de la bande frontalière à Djanet (4e Région militaire), un détachement de l’ANP a intercepté, le 18 août 2018, un véhicule tout-terrain et a abattu un contrebandier après avoir refusé d’obtempérer, alors qu’un autre contrebandier a été arrêté », précise la même source.

De même, un autre détachement « a saisi, au niveau du même Secteur, un véhicule tout-terrain, quinze groupes électrogènes et treize marteaux piqueurs ».

Par ailleurs, des éléments de la Gendarmerie nationale « saisi, à Tlemcen (2e Région militaire), (25) kilogrammes de kif traité », souligne le communiqué.

A El-Kala (5e Région militaire), des Garde-côtes « ont déjoué une tentative d’émigration clandestine de huit (08) personnes à bord d’une embarcation de construction artisanale, alors que trente-neuf (39) immigrants clandestins ont été arrêtés à Ghardaïa, Tamanrasset, Naâma et Tlemcen », conclut le MDN.

 

Auteur
Avec APS

 




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Deux jeunes Touareg auraient été tués par l’armée à Djanet

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Au cours de manifestations

Deux jeunes Touareg auraient été tués par l’armée à Djanet

Les conditions de l’éclatement de ces échauffourées entre les services de sécurité et la population de Djanet dimanche soir ne sont pas encore très claires. Mais la situation reste très tendue dans cette wilaya de l’extrême sud-est du pays.

Si l’on croit plusieurs informations recoupées sur notre réseau sur la toile, des véhicules de l’armée ont été caillassés par la population en colère. Des coups de feu ont aussi été entendus par plusieurs témoins. Deux jeunes auraient été tués lors de ces affrontements. Certaines sources avancent une troisième victime.

Dans un procès-verbal de réunion qui a eu lieu lundi, portant la signature de plusieurs autorités civile et militaires de la région que nous avons reçu mais dont nous ne pouvons certifier l’authenticité, il est demandé de traduire les coupables devant la justice et des indemnités pour les familles des victimes. A cette réunion de « réconciliation » qui a eu lieu lundi matin, il y avait le président de l’APC, des parlementaires, des représentants de la société civile et des ceux de l’armée.

Pas seulement, le document évoque la revendication de l’ouverture des frontières avec les pays voisins, la libre circulation des habitants partout dans la région.

Reste à savoir si ces points couchés sur ce procès-verbal seront suivis d’effet…

document

Auteur
La rédaction

 




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