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jeudi, 13 novembre 2025
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Mehdi Amel, un Althusser libanais

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REGARD

Mehdi Amel, un Althusser libanais

Beyrouth le 18 avril 1987, rue d’Algérie en plein centre de la capitale phénicienne, des balles assassines atteignent un des plus brillants intellectuels marxiste arabe libanais : Hassan Abdallah Hamdan, futur Mahdi Amel.

La cible réelle étant la pensée rationaliste d’un internationaliste convaincu. Le tireur n’est autre qu’un islamiste sorti tout droit d’une djahilia. Le commanditaire n’est autre que celui qui a ordonné les assassinats de Souheil Taouil, Khalil Noua, Hussein Maroua et les 40 membres et cadres du Parti communiste libanais (PCL) et enlevés 17 militants sans aucune traces jusqu’à nos jours. Ce même commanditaire qui se vante aujourd’hui d’être le front de la résistance antisioniste depuis 2006, un seigneur de la guerre qui ne faisait qu’exécuter les plans des services secrets du bazar et des mollahs d’Iran, avant de s’allier aux services d’un maître syrien de la place libanaise, est le sieur Ghazi Kanaan. Le PCL et son Mouvement national de la résistance libanaise des années 1980 échappaient aux contrôles de la famille Assad qui ne souhaitait pas remettre en cause le système féodal et confessionnel du Liban.

Hassan Abdallah Hamdan est né en 1936 dans le village de Harouf, district de Nabatiyeh, sud du Liban. Après de brillantes études secondaires, il décroche son baccalauréat à Beyrouth afin de poursuivre ses études supérieures au sein de la Faculté des lettres de l’université de Lyon.

Lyon, l’UEC, Althusser et la lutte algérienne

Entre 1956 et 1959, Hassan A. Hamdan est à Lyon, la ville de tous les conservatismes politiques et de classes, une cité marquée à cette période d’après libération par les années de la collaboration française avec le nazisme. Le Paris des écrivains et penseurs libanais, égyptiens et syriens  du XIXe siècle semble s’éloigner de lui de jour en jour. Ce fils de commerçant de textile ne pouvait que se mettre dans le monde de la lecture, d’apprendre la langue de Voltaire et de s’armer d’outils de ce savoir qui faisait défaut dans un Moyen-Orient en ébullition. L’agression franco-anglo-saxonne contre l’Egypte de Nasser, l’intervention militaire au Liban et la guerre de libération algérienne, font la toile de fond du climat quotidien du jeune Hamdan, un jeune Arabe du sud Liban qui ne pouvait y résister longtemps aux seuls regards accusateurs de la population locale, une population entièrement conditionnée par les médias de l’époque, les affiches politiques appelant à une mobilisation guerrière et dans un langage de nouvelles croisades.

A Lyon, Hassan Hamdan n’a pas  encore évoluer en Mehdi Amel, le penseur marxiste, moderniste et éclairé, mais prépare sereinement sa licence de philosophie et s’inscrit en thèse de doctorat 3e cycle avec un intitulé grandement révélateur, Praxis et projet : Essai sur la constitution de l’Histoire. Un travail de recherche qu’il poursuivra tout en étant enseignant en Algérie, en touchant presque l’ensemble de la pensée philosophique française. Maxime Rodinson et Louis Massignon étaient d’actualité à cette époque tragique du Maghreb et du Moyen-Orient. Hassan Hamdan va vivre en témoin privilégié de la recomposition du mouvement estudiantin français qui sera d’une portée mondiale. Dans la région du Rhône-Alpes et à Lyon particulièrement, le mouvement syndical étudiant est encore dominé par le courant catholique de l’Association Générale des étudiants (AGE) au sein de l’Union National des Etudiants de France (UNEF). Les deux pôles universitaires de l’époque étaient Besançon et Lyon et leurs sections furent l’AGEB et l’AGEL.

La lutte armée algérienne prenait de plus en plus de l’importance dans la politisation des plus larges secteurs de la population française et donc, la politisation des syndicats étudiants et lycéens.

En s’installant à Lyon, Hamdan décèle le processus de mutation politique et social de cette rue française vis-à-vis de la question coloniale algérienne, en premier lieu le recul que subira l’UNEF en étant un syndicat corporatiste. Au sein de cet appareil syndical, une minorité d’étudiants s’agite sur les questions politiques de l’heure. La minorité communiste prend acte de la grève des étudiants et lycéens algériens et son appel du 19 mai 1956 en se rapprochant de la section UGEMA de France.

De son côté l’AGEA des Français d’Algérie implose d’elle-même et par la force de la matérialité de l’histoire, question qui conforta énormément Hassan Hamdan et le mit sur la sellette d’agir de son côté. L’AGE-Grenoble ouvre le bal en critiquant de faite l’apolitisme de l’UNEF. Toutes les situations mûrissent de fait afin d’annoncer la prochaine création d’un nouveau syndicat offensive et politique en milieu universitaire. Les étudiants tunisiens ont devancés tout le monde en créant  et dès juillet 1956 l’Union Général des étudiants Tunisiens et appel leur confrères marocains et algériens à faire de même. Pour les étudiants moyen-orientaux (Syriens notamment), Hamdan se rapproche d’eux en mettant sur pied une organisation informelle qui avait pour tâche de soutenir le combat anticolonial des Maghrébins : la première organisation communiste arabe est née en Europe.

Cette expérience apprend à notre jeune étudiant libanais toute l’importance de l’existence d’une avant-garde politique qui oriente et structure tout initiative organisationnelle de la façon à aller de l’avant. De plus en plus, Hassan Hamdan s’imprègne de l’organisation des Algériens qui, en terme de lutte pour leur indépendance politique, avaient alliés l’universitaire et le travailleur syndiqué ou non sur un même terrain de combat.

Avec la cause algérienne

Il est vrai que Hassan Hamdan ne rejoindra le PCL qu’en 1960 et ne deviendra son membre du Comité central qu’en 1987 (la dernière année de sa vie), mais c’est bien ce parcours d’étudiant qui enclenchera, en lui, le déclic de l’engagement politique. Mais pas uniquement, les événements internationaux joueront un rôle de catalyseur.

En 1956, le virement révisionniste du XXe Congrès du PCUS à Moscou, ouvre les portes à une image bien néfaste de la patrie du socialisme. L’intervention militaire soviétique à Budapest et le déclenchement du conflit sino-soviétique, pose au jeune Hamdan de nouvelles interrogations sur le mouvement de l’Histoire et l’action des peuples dans la suite de ses évènements.

Autour de Hassan Hamdan, la jeunesse française s’agite, s’organise, se révolte contre l’ancien ordre social. Une jeunesse qui a trouvé dans la question algérienne le contenu de son émancipation. On rejette les anciennes structures syndicales estudiantines pour en créer de nouvelles et c’est ainsi que l’Union des étudiants communistes (UEC) voit le jour en mars 1957. Cette région du nord-est de la France, la fédération de France du FLN avait dépêché M. Ali Laouedj dit «Si Ali», pour s’occuper de la réorganisation des réseaux militants allant jusque dans le territoire Suisse. Hassan Hamdan, quand à lui, adhéra pleinement au soutien de la cause algérienne dans la région lyonnaise, et à travers le climat organisationnel cité plus haut, lança une organisation clandestine et informelle pour le soutien de la cause algérienne et la propagande arabe en direction de la lutte armée, reliant le territoire français et le Liban.

Mehdi Amel le lecteur de Frantz Fanon

A l’indépendance politique de l’Algérie, Hassan Hamdan est au Liban avec sa femme Evelyne Brun, dont la première rencontre fut dans le bus de la ligne 13 à Lyon. Le Liban traversait à cette époque une situation des plus difficile dans un pays en proie d’une anarchie politique et confessionnel juste après l’interventionnisme américain en 1958 et sur appel du parti fasciste des Katayeb (Phalanges). La tentative du coup d’état du 30 au 31 décembre 1961 du PNSS (Parti de la Grande Syrie) et l’accès de Fouad Chihab, n’ont fait que plonger le Liban dans une situation politico-militaire qui ne trouvera sa solution que dans les accords de Taëf en octobre 1989.

Corruption et formation des milices confessionnelles ont poussé Hassan Hamdan à se retrouver en Algérie durant ses premières années du régime socialisant de Ben Bella et de la quitter après le coup d’Etat du colonel Boumediene.

Armé de sa nouvelle carte de militant du PCL et de sa formation idéologique à travers les écrits et interventions de Louis Althusser et de son cercle de l’ENS de la rue d’Ulm, Hassan Hamdan est en Algérie du «  socialisme autogéré» de 1963. Ce n’est nullement facile pour un militant communiste de passer sous la loupe de la police politique de l’homme de confiance de Ben Bella, Brahim Kerkeb. On lui attribue un poste à Constantine, sa femme enseignera le français à l’Ecole des institutrices de la Koudya, lui s’occupera des cours d’analphabétisation du soir.

Le matin, Hamdan se déplaçait dans la ville et sa région, côtoyant la misère et le fracas de la colonisation de peuplement française.

A Skikda

Dans la région de Skikda, il rencontre  des fellahs, des cafetiers et des dockers. Ali El Kenz est dans les parages c’est son futur ami et élève de pensée. D’observation en observation, de lecture en lecture, la théorie du mode de production coloniale prend forme dans son esprit. Et la théorie nihiliste de Frantz Fanon lui vient à la rescousse dans un climat de Panafricanisme traduit par la revue Révolution Africaine de Jacques Vergès. Il fera d’ailleurs quelques contributions, sur ses colonnes, écrits méconnues au Liban mais appréciés dans le cercle du Parti communiste algérien, bien que dissous par le « frère » Ben Bella.

Ce dernier n’apprécie guère les théories du troublant Althusser, ni le Tiers-mondisme de Fanon. Hamdan devient un « rejeton du renégat du PCF » et Althusser, Poulantzas et Charles Bettelheim, trouvent grands échos chez lui. Il sera fidèle organiquement au PCL tout en ne reniant en rien sa formation lyonnaise en tant que structuralo-marxiste.

Les cercles marxistes arabes et dans une rhétorique bien historique et culturelle propre à la culture du Moyen-Orient, ont bien étiqueté Mehdi Amel de « Gramsci arabe » à défaut de le lire en profondeur.

Mehdi Amel est avant tout une expérience algérienne qui a donné naissance à de nouveaux horizons de lire le social, le culturel, le politique et l’économique dans la perspective d’enrichir la science et non le dogme marxiste.

 

Auteur
M. K. Assouane

 




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France : le gouvernement appréhende la fronde du carburant

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Crise

France : le gouvernement appréhende la fronde du carburant

Refonte du chèque énergie, défiscalisation des aides au transport, discussions avec les entreprises: le gouvernement a précisé mardi ses pistes face à la grogne provoquée par la flambée des prix des carburants, promettant d' »améliorer » les aides pour les ménages modestes.

Interrogé sur le mouvement de fronde antifiscale qui agite depuis plusieurs semaines une partie de la population, Emmanuel Macron a dit une nouvelle fois « comprendre » cette « colère », lors d’un entretien enregistré lundi à Verdun et diffusé mardi matin sur Europe 1.

« Le gouvernement ne se trompe pas, il va dans la bonne direction. On doit moins taxer le travail et davantage ce qui pollue », a affirmé le chef de l’Etat pour justifier la hausse des taxes sur les carburants décidée par l’exécutif.

Mais « il faut aider nos citoyens les plus modestes qui n’ont pas le choix », a-t-il reconnu, évoquant notamment le quotidien de ceux qui doivent faire « 30 ou 40 kilomètres chaque jour pour aller travailler ».

Première piste évoquée: l’amélioration du « chèque énergie », versé aux Français les plus modestes peinant à se chauffer. « On ne peut laisser les gens, alors que l’hiver commence, dans une situation qui ne permet pas de se chauffer dignement », a concédé le chef de l’Etat.

Interrogé sur LCI, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a estimé que le gouvernement devait rendre « plus simple » ce dispositif, créé pour remplacer les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz, et versé à environ 3,7 millions de ménages en situation de précarité.

« C’est très technocratique comme système, parce que vous recevez un chèque, mais c’est un chèque que vous ne pouvez pas encaisser, c’est un chèque que vous devez déduire de votre tarification » comme un bon d’achat, a rappelé le ministre, indiquant que « 560.000 Français » recevaient aujourd’hui ce chèque sans l’encaisser.

La deuxième « question qu’on doit se poser », c’est « est-ce qu’il faut aider les gens qui sont imposables » et ne bénéficient actuellement pas du chèque énergie, qui doit passer l’an prochain de 150 euros à 200 euros en moyenne, a poursuivi Gérald Darmanin.

« Je pense qu’effectivement il faut s’occuper de tous les Français modestes » a-t-il déclaré, précisant qu’il ferait « cette semaine des propositions » sur ce sujet avec le ministre de la Transition écologique François de Rugy.

– « pompier pyromane » –

Concernant les travailleurs contraints de prendre leur véhicule, le gouvernement a par ailleurs confirmé que les aides au transport versées par les régions, à l’image des Hauts-de-France qui proposent une aide de 20 euros par mois à partir de 60 km aller-retour de trajet quotidien, seraient « défiscalisées ».

C’est une « bonne philosophie », a estimé le chef de l’Etat, en promettant de généraliser le défiscalisation à l’ensemble du territoire.

« Il faut que tout le monde se mobilise », a abondé Gérald Darmanin, appelant les entreprises à adapter quand c’est possible les horaires de leurs salariés à ceux des transports en commun.

Ces mesures ont été saluées par les députés de la majorité, à l’image de Matthieu Orphelin, mais dénoncées par l’opposition, alors que le gouvernement peine à mettre sous cloche la fronde sur la question de la fiscalité écologique.

Emmanuel Macron « est un pompier pyromane: il propose un allègement de taxes pour compenser une augmentation des taxes », a réagi la porte-parole des Républicains Laurence Sailliet. Il « fait l’aumône » de « quelques centimes », a critiqué Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations.

Pour Marine le Pen, la proposition d’Emmanuel Macron est « assez gonflée ». Il « transfère aux régions (…) le soin de compenser l’hyperfiscalité qu’il a décidée sur les carburants », a déclaré la présidente du Rassemblement national (ex-FN).

Le mécontentement est monté en puissance ces dernières semaines avec des pétitions rassemblant des centaines de milliers de signatures et un appel à bloquer les routes le 17 novembre, soutenu par certains élus, notamment du Rassemblement national et des Républicains.

Interrogé sur cette grogne, Emmanuel Macron a mis en garde mardi contre une forme de « démagogie ». « Je suis toujours méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer, parce que généralement on trouve derrière un peu tout et n’importe quoi », a-t-il déclaré.

Auteur
AFP

 




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Les cinq généraux majors sont finalement remis en liberté

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ARMEE

Les cinq généraux majors sont finalement remis en liberté

Les cinq généraux-majors, placés sous mandats de dépôt le 14 octobre ont été remis en liberté dans la journée de lundi 5 novembre. 

Dans un  de nos précédents articles, nous rapportions que seuls trois des cinq généraux majors ont été libérés. Cependant, nous avons appris entre-temps que les généraux-majors Menad Nouba, Saïd Bey, Lahbib Chentouf, Abderrazak Cherif et Boudjema Boudouar ont quitté la prison de Blida.

Ils ont été arrêtés et placé en détention provisoire à la prison de Blida pour « corruption », «biens mal acquis », selon des sources proches du dossier. Néanmoins rien n’a filtré sur leur dossier ni les éventuelles inculpations encore moins sur un possible procès.

Pour rappel, les généraux-majors Cherif Abderrazak, commandant de la 4e région, Saïd Bey, patron de la 2e région militaire, Lahbib Chetouf, commandant de la 1e région militaire, Said Chengriha, de la 3e région militaire, ont été débarqués en quelques jours, l’été dernier, au cours d’une série de mesures de limogeages au sein de l’institution militaire et de la police.

 




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Candidature d’Ali Benflis : rien n’est encore décidé

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PRESIDENTIELLE 2019

Candidature d’Ali Benflis : rien n’est encore décidé

Contrairement à ce qui est rapporté dans la presse à Talaie El Hourriyet, la décision de la participation ou pas du président du parti à la présidentielle n’est pas encore définitivement actée.

« On se veut respectueux du fonctionnement des instances internes du parti, assure Fayçal Hardi, membre du bureau politique du parti. La décision sera prise, poursuit-il « lors d’une réunion spéciale du comité central, le prochain est prévu le 10 novembre, à partir de là on arrêtera la date d’une réunion consacrée à notre participation ou pas à la présidentielle».

Dans une déclaration à la presse, Mohamed Adimi, porte-parole du parti a affirmé que “si le président Bouteflika décide de briguer un cinquième mandat, nous n’allons pas participer à l’élection présidentielle de 2019”.

Fayçal Hardi tempère le propos et soutient que cette position est celle de quelques wilayas seulement, la décision finale revient au comité central ».

Jusqu’à présent Ali Benflis participait en candidat indépendant aux présidentielles. « Maintenant il y a un appareil politique et des organes de décision internes qui vont débattre de la question ». Il se défend en outre de toute idée que Talaie El Hourriyet soit un parti né pour « juste les présidentielles ».

Pour ce cadre de Talaie El Hourriyet, il n’y a pas de candidature officielle de Bouteflika. «Le FLN a appelé à une candidature du président Bouteflika, mais ce dernier ne s‘est pas encore prononcé, c’est à lui de se déclarer candidat ».

L’opposition

L’absence de rassemblement de l’opposition pour l’heure ne semble pas poser de souci à Fayçal Hardi qui affirme que « notre parti privilégie actuellement les rapports bilatéraux ». Il y a par ailleurs un consensus ajoute-t-il « au sein des partis de l’opposition sur deux points majeurs : la nécessité d’un changement démocratique et la mise en place d’une instance indépendante de surveillance des élections». Car, estime-t-il, «il est temps maintenant que l’Algérie entre dans une ère de la légitimité, du savoir et du progrès. Et c’est par une sortie de crise rapide que le pays retrouvera la voie d’un avenir serein et meilleur que celui qui lui est imposé actuellement ».

 

Auteur
Yacine K.

 




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Harraga et dossier libyen : Le président du Conseil italien à Alger

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Alger/Rome

Harraga et dossier libyen : Le président du Conseil italien à Alger

Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, en visite lundi à Alger, a reçu une réponse favorable de l’Algérie, invitée à participer à la prochaine conférence organisée en Italie sur la Libye.

L’Algérie, qui partage un millier de km de frontières avec son voisin libyen, « sera présente » à la conférence internationale sur ce pays, prévue à Palerme (Sicile) les 12 et 13 novembre, a annoncé le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, à l’issue de ses entretiens avec M. Conte.

Alger « va oeuvrer à la réussite » de cette rencontre, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse commune avec M. Conte, qui effectuait un déplacement d’une journée à Alger.

Le chef du gouvernement italien a salué cette annonce, soulignant que l’Algérie est « pleinement impliquée » dans le processus en cours en Libye, en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.

« Il est important que l’Algérie participe à ce processus et le soutienne », a souligné M. Conte qui a reçu à Rome le 29 octobre le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, et s’est rendu vendredi en Tunisie, voisine de l’Algérie et de la Libye.

Au cours de leurs discussions, MM. Conte et Ouyahia ont aussi évoqué le rapatriement d’Algériens arrivant illégalement sur l’île italienne de Sardaigne, à environ 300 km des côtes algériennes.

« Toute personne dont nous confirmons la nationalité algérienne, nous la rapatrierons », a promis M. Ouyahia, tandis que M. Conte a dit espérer une « coopération » avec Alger en matière de migrations.

Le ministère italien de l’Intérieur a enregistré 1.099 arrivées d’Algériens depuis le 1er janvier.

Rome, premier client de l’Algérie

L’Italie est « prête à contribuer à la stratégie algérienne de diversification de son économie », très dépendante des hydrocarbures (60% des recettes budgétaires et 95% des recettes en devises), a également fait savoir M. Conte.

Rome est le premier client de l’Algérie: près de 16% exportations algériennes en 2017 étaient destinées à l’Italie, pour plus de 5,5 milliards de dollars, surtout du gaz.

L’Italie est, derrière la France et la Chine, le 3e fournisseur en valeur de l’Algérie qui a importé pour plus de 3,7 milliards de biens et services italiens (plus de 8% de ses importations en valeur) en 2017, selon les douanes algériennes.

Ces chiffres sont restés à peu près constants sur les huit premiers mois de 2018.

Le groupe pétrolier italien Eni est aussi présent depuis 1981 en Algérie, où il se présente comme le premier partenaire du géant algérien des hydrocarbures Sonatrach dans les domaines pétroliers et gaziers.

Il gère avec Sonatrach le gazoduc TransMed qui relie l’Algérie à l’Italie, par la Tunisie.

Fin octobre, Eni a acheté à Sonatrach 49% des parts dans trois champs du gisement de Berkine, dans l’est de l’Algérien et a signé avec Sonatrach un accord portant –conjointement avec le français Total– sur l’évaluation de potentielles ressources pétrolières offshore dans les eaux algériennes, jusqu’ici inexplorées.

Auteur
AFP

 




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Le Collectif de Coordination et de Liaison des Démocrates est né

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INITIATIVE POLITIQUE

Le Collectif de Coordination et de Liaison des Démocrates est né

Contre les multiples menaces qui guettent notre pays, la réflexion est aussi nécessaire et aussi urgente que l’action. Face à un pouvoir usurpateur, despotique rentier et une classe politique obsolète et inaudible, plus que jamais nous sommes interpellés sur la nécessité d’agir et d’innover en matière de pratiques politiques.

C’est sur ce constat à la fois amer et catastrophique que des militant(e)s des différents horizons politiques progressistes, modernistes et principalement ceux du PAGS, d’Ettahadi, du MDS, du PLD qui se reconnaissent dans le socle de la double rupture, par rapport à l’islamisme politique et le système rentier et bureaucratique, se sont retrouvé à Alger et ont pris l’initiative de créer en Algérie un nouvel espace politique en l’occurrence, le Collectif de Coordination et de Liaison des Démocrates (CCLD).   

Se doter d’un instrument de lutte pacifique, l’élaboration d’un projet politique, est à l’évidence une tâche à la fois exigeante et nécessaire. Il faudra concilier dans ce cadre à la fois les conceptions politiques, économiques, philosophiques et théoriques des différents courants qui se reconnaissent dans la famille moderniste et universaliste. En somme, un travail colossal et une tâche immense, ceux à quoi s’adonne le collectif de coordination et de liaison de démocrates depuis sa création le 18 mai 2018.

Porter un projet politique de gauche moderne, c’est de façonner le visage futur de l’Algérie dans le monde, un projet qui met en harmonie la voix du peuple avec les valeurs universelles.

Nous devons être en permanences à l’écoute. Porter des propositions, des réponses nouvelles aux questions politiques, économiques, sociales, culturelles et écologiques. Les choix qui engageront notre avenir et par ricochet, celui de notre pays. Ceux d’un pays qui ne se résigne pas à l’injustice et milite pour la solidarité militante nationale et internationale. Ceux d’un pays convaincu de la valeur universelle des droits de l’homme, de la démocratie et de l’égalité entre les hommes et les femmes dans le respect de l’identité et des cultures. Ceux d’une nation attachée à son indépendance. Nous devons également être pleinement conscients de l’importance des enjeux internationaux.

N’ayant pas pu participer à cause d’un imprévu de dernière minute à la fête de l’humanité de cette année au stand du PLD, j’ai pu néanmoins transmettre à mes camarades un message analysant la situation du pays qui s’enfonce de plus en plus dans la crise. Les risques de fractures, voire d’implosion y couvent dangereusement aujourd’hui et ce, dans un climat délétère exacerbé par la proximité d’élections présidentielles de tous les dangers.

Le pays a cruellement besoin d’un outil de mobilisation et de combat à la hauteur des enjeux. C’est pourquoi, il n’y a pas tâche plus urgente que de retrouver le chemin de la convergence pour mobiliser dans une dynamique unitaire tou(te)s les camarades susceptibles de s’organiser pour une Algérie démocratique, sociale et laïque et tenter de faire sauter le verrou de l’immobilisme, s’investir efficacement dans les batailles à venir et consolider la nouvelle organisation.

Je serais présent respectivement le 10 novembre à Jijel et à Paris le 25 novembre 2018 pour porter au cœur du débat la nécessité de s’organiser en CCLD aussi bien en Algérie et à l’étranger. J’invite les camarades de Jijel et ceux de France, en leurs qualités de membre fondateur du CCLD et à leurs tête Mokhtar Roula et Fewzi Benhabib à préparer ces importantes rencontres.

Mustapha Hadni

Porte-parole du CCLD.

Alger le 05 novembre 2018.

 

 




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Le troisième âge

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LE COIN DES POETES

Le troisième âge

L’âge ayant toujours une suite bien logique

Le poids des années se porte sur le physique

Le moral tient bon et les années passant

Ne font que confirmer les bonnes relations.

Dès la première rencontre, ils ont cheminé

Le premier temps parti, le second terminé

Et les années se suivent sans se ressembler

Mais le lien cordial n’a jamais tremblé.

Ils ont fait long chemin, les épaules se voûtant,

Se sont rapprochées et les bras accrochés

Retenant l’un et l’autre, chacun se soutenant,

La longueur du chemin les a rapprochés.

Qui peut dire que, demain, on pourra les revoir

Serrés l’un contre l’autre, cheminant lentement

Auront-ils longue vie ? En ont-ils le pouvoir ?

Et les cheveux blonds en deviendront blancs.

Le temps imparti à l’amour naissant

S’étant approfondi au fil des années

Ce lien de deux cœurs, tous deux se caressant,

Aux portes de la vieillesse les emmenés.

Ils sont là, exemplaires et si symboliques

Deux corps voûtés et si sympathiques

Laissant couler le temps et allant hardiment

Vers un but lointain, en l’avenir confiant.

Peut-on espérer leur ressembler un jour

Quand les cœurs balancent et font mille détours

Refusant de plier, victimes des nouveautés

Oubliant que les temps ne fanent que la beauté ?

 Ces exemples frappants d’un amour éternel

Ces modèles du passé vivant la conjoncture

Brilleront à nos yeux, selon les conjectures,

Mais ils semblent relever d’un passé virtuel !  

 

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration. Adresse mail : redactionlematindz@gmail.com

Auteur
Cheikh Saïd Mecherri

 




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Les généraux-majors Nouba, Bey et Abderrazak Cherif auraient été libérés

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DERNIERE MINUTE

Les généraux-majors Nouba, Bey et Abderrazak Cherif auraient été libérés

Si l’on croit flashdisc, un site en ligne généralement bien informé, trois des cinq généraux-majors mis en détention provisoire ont été remis ce lundi en liberté provisoire. 

Les généraux-majors Abderrazak Cherif, Menad Nouba (ancien patron de la Gendarmerie nationale), et Saïd Bey, ancien commandant de la 2e Région militaire ont été libérés en attendant que les deux autres généraux-majors, Lahbib Chentouf et Boudjemaa Boudouaouar ainsi que le colonel des renseignement militaires, tous mis en détention préventive dans la même semaine.

La même source précise que les généraux-majors ont été libérés provisoirement en attendant leur procès.

 

Auteur
La rédaction

 




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Khashoggi: deux « nettoyeurs » envoyés pour effacer les preuves

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ARABIE SAOUDITE

Khashoggi: deux « nettoyeurs » envoyés pour effacer les preuves

Deux « nettoyeurs » se sont rendus d’Arabie saoudite en Turquie pour « effacer » les preuves du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat de son pays à Istanbul le mois dernier, a affirmé lundi un haut responsable turc.

« Nous pensons que ces deux individus sont venus en Turquie dans le seul but d’effacer les preuves du meurtre de Jamal Khashoggi avant que la police turque ne soit autorisée à fouiller les locaux », a indiqué ce responsable sous couvert d’anonymat. 

 

« Le fait qu’une équipe de nettoyeurs a été dépêchée d’Arabie saoudite neuf jours après le meurtre suggère que de hauts responsables saoudiens étaient au courant de la mise à mort de Khashoggi », a ajouté ce responsable.

Cette même source a confirmé les informations publiées lundi par le journal progouvernemental turc Sabah selon lequel un chimiste et un expert en toxicologie sont arrivées à Istanbul le 11 octobre, soit neuf jours après la disparition de Khashoggi, pour effacer les preuves du meurtre.

Khashoggi a été tué à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul par des agents envoyés de Ryad le 2 octobre, un assassinat dont le président turc a déclaré qu’il avait été ordonné par « les plus hauts niveaux » du gouvernement saoudien.

Le parquet d’Istanbul a affirmé la semaine dernière que M. Khashoggi avait été tué dès son entrée dans le consulat et son corps démembré.

Selon Sabah, à partir du 12 octobre, le chimiste et l’expert en toxicologie se sont rendus « régulièrement » au consulat pendant une semaine. Ils ont également entrepris d’effacer toute trace du meurtre dans la résidence du consul, proche du consulat.

Les deux hommes, venus, selon Sabah, avec une « prétendue équipe d’investigation » composée au total de 11 personnes, ont quitté la Turquie le 20 octobre.

Selon Sabah, les enquêteurs turcs n’ont eu accès au consulat et à la résidence qu’après que le chimiste et l’expert en toxicologie se furent « débarrassés » du corps et eurent entrepris d’effacer toute trace.

Le consulat a été fouillé une première fois dans la nuit du 15 au 16 octobre, et la résidence le 17.

Malgré les efforts déployés par les enquêteurs turcs, le corps de Jamal Khashoggi n’a toujours pas été retrouvé. 

Un conseiller du président Recep Tayyip Erdogan, Yasin Aktay, a évoqué vendredi la possibilité que le corps du journaliste ait été dissous dans de l’acide.

Auteur
AFP

 




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Attention à la dérive !

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DEBAT

Attention à la dérive !

« Les dictatures fomentent les oppressions, la servilité et la cruauté, mais plus abominable et qu’elles fomentent l’idiotie. » Selon un auteur

Le boycott actuel de la langue arabe par les lycéens kabyles peut se révéler très dangereux pour plusieurs raisons, en ce sens qu’il intervient à un moment trouble de la situation politico-économique du pays.

En effet, à la veille de certains rendez-vous importants dans la vie politique du pays, au moment où nous assistons à des affrontements sournois et autres règlements de comptes entre certaines fractions et qui se font de plus en plus brutales, une diversion tel que ce boycott, et qui plus est, proviendrait de cette rebelle et frondeuse Kabylie serait la bienvenue, et pour cause, il légitimera ainsi pour ‘’raisons de sécurité et de l’intégrité du territoire’’ le recours à la force.

C’est du moins ma conviction, les langues et n’en déplaisent aux extrémistes de tous bords sont complémentaires et jamais antagonistes, comme présentement ils voudraient nous le faire accroire.

Nous les Amazighs, et depuis la nuit des temps, nous avons excellé par nos travaux intellectuels dans toutes les langues et plus particulièrement celles du pourtour méditerranéen. Nous avons écrit et communiqué en latin, grec, punique, libyque, arabe et français, et à aucun moment de notre très longue et riche histoire nous avons renié nos origines, nos valeurs et spécificités ou ressenti un quelconque malaise à être dans notre peau, bien au contraire.

Pour rappel à ces négationnistes ce sont les Kotamas originaires de la vallée de la Soummam qui avaient entre autres fondé la ville du Caire, ainsi que cette université tant décriée maintenant, et pour cause, qu’est El Azhar.

 Les Amazighs que sont Ibn Khaldoun, El Jazzar, Fernas, Batouta, Rachik, Algalasadi (mathématicien), Rochd ou  Averroès, pour ne citer que ceux-là, ces sommités et grands intellectuels de leur époque n’ont-ils pas fait la renommée de la culture dite arabe, en parlant bien sûr de la langue ?

Le Canadien, le Belge, le Luxembourgeois, le Suisse de culture et expression française ne se disent pas pour autant français, seuls les arabophones algériens se revendiquent et se distinguent de leurs compatriotes pour ne pas être confondus avec ces frustes de berbérophones, ces ‘’indjak, indjak’’ que nous sommes.

Qu’il en soit ainsi et grand bien leur fasse !

Ceci constaté, il n’en demeure pas moins que ce sont nos compatriotes et même s’ils sont effectivement des Arabes de souche, quatorze siècles de présence parmi nous sont amplement suffisants pour prétendre à la nationalité algérienne, ne nous en déplait voire nord-africaine.

Même si nous exprimons différemment, notre culture qu’elle soit d’expression amazighe ou arabe est spécifiquement algérienne, le chaâbi, le raï et tous ces chants, danses, cuisines de nos régions etc ne se retrouvent nulle part ailleurs et surtout pas dans cette péninsule arabique d’où ils seraient originaires.

Et comme disait Martin Luther King : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ».

Par fidélité à nos us et coutumes et à toutes ces valeurs que nous avons hérité de nos ancêtres nous sommes et demeurons un peuple hospitalier, accueillant, tolérant et surtout respectueux de l’autre et de sa culture.

Certes, il est des situations et menées intolérables orchestrées par des individus qui ne peuvent exister que par la haine et le scandale, faudrait-il pour autant descendre et patauger avec eux dans leurs fosses septiques, d’où d’ailleurs ils ne devraient jamais sortir.

Non me semble-t-il, car nous valons mieux que ça !

Et nous devons surtout nous ressaisir pour ne pas faire d’amalgame avec le reste de la population qui nous admire et pour laquelle nous représentons cet espoir, cette petite lueur de voir le pays renouer avec ses vieilles traditions, particulièrement par nos récentes actions à travers ces dernières réalisations dans nos villages.

Le nombre de visiteurs ayants fait le déplacement au village de Tiferdoud, pendant le festival Racont’Art l’été dernier, nous renseigne sur leurs aspirations à voir quelque chose de dissemblable que ce spectacle mortifère de leurs régions et de découvrir que cette région tant décriée est accueillante, fraternelle, à la hauteur des attentes par ses réalisations et surtout prometteuse de progrès.

Pour conclure, boycotter la langue arabe parce que des insanes d’imbéciles d’une obscure école refusent que leurs enfants apprennent la langue amazigh, c’est agir comme eux.

Auteur
Mohamed Aouli

 




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