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Une visite « secrète » de Benyamin Netanyahu en Egypte

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Révélation

Une visite « secrète » de Benyamin Netanyahu en Egypte

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a effectué le 22 mai une visite exceptionnelle et « secrète » en Egypte, où il a discuté avec le président Abdel Fattah al-Sissi d’une trêve dans la bande de Gaza, a indiqué lundi une télévision israélienne.

Aucune confirmation officielle israélienne n’a pu être obtenue dans l’immédiat au sujet de cette visite évoquée par la « 10 », une chaîne de télévision privée. La présidence égyptienne n’était pas joignable immédiatement lundi soir pour réagir aux informations de cette chaîne.

Selon la « 10 », l’entretien a duré plusieurs heures. Il s’est déroulé au moment où la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste du Hamas, connaissait une poussée de violences.

Depuis le 30 mars, les abords de la barrière qui sépare l’enclave palestinienne du territoire israélien sont le théâtre d’une mobilisation contre le blocus imposé par Israël depuis plus de 10 ans, mais aussi pour le droit au retour des Palestiniens, chassés ou ayant fui leur terre à la création de l’Etat Hébreu en 1948.

Selon des sources américaines citées par la « 10 », les conversations entre le Premier ministre israélien et le président égyptien ont porté sur la possibilité de conclure une trêve à long terme dans la bande de Gaza, un possible retour de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas pour gérer cette enclave, l’allègement du blocus israélien et la réhabilitation des infrastructures vitales dans cette région, dévastée par trois guerres depuis 2008.

Le Hamas a pris le pouvoir depuis plus de dix ans dans la bande de Gaza à l’issue d’une quasi-guerre civile avec le Fatah, le parti de Mahmoud Abbas.

L’Egypte est, avec la Jordanie, le seul pays arabe à avoir conclu un traité de paix avec Israël. Le Caire a régulièrement été impliqué dans les pourparlers ayant permis de mettre fin aux guerres successives entre le Hamas et Israël.

Entre mercredi et jeudi soir, Gaza et ses pourtours israéliens avaient connu l’une de leurs plus graves confrontations depuis la guerre de 2014. Une trêve fragile avait finalement été instaurée jeudi soir, par l’entremise de l’Egypte et de l’ONU, selon une source proche des négociations.

Depuis le 30 mars, au moins 169 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens. Pour la première fois depuis 2014, un soldat israélien a été tué, le 20 juillet.

Auteur
AFP

 




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Bouteflika : le maillon faible de l’image du gouvernement algérien ?

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Tribune

Bouteflika : le maillon faible de l’image du gouvernement algérien ?

L’insistance de reporter au pouvoir un individu qui aurait été disqualifié dans de nombreux pays en raison de son état de santé montre-t-elle à toute la planète la faiblesse de la démocratie en Algérie ?

L’État algérien est aussi faible que le plus faible de ses maillons. Au pouvoir depuis 1999, le président de 81 ans Abdelaziz Bouteflika est en fauteuil roulant en raison d’un AVC depuis 2013. L’insistance pour donner un cinquième mandat a un individu qui ne peut plus s’exprimer en public depuis cinq ans, pourrait-elle être considérée comme une atteinte à l’image de la chaine de pouvoir algérien? Elle pourrait même montrer publiquement cette faiblesse.

Si le parti qui gouverne l’Algérie depuis son indépendance n’était pas si faible, il aurait trouvé depuis longtemps un autre candidat capable de remplir toutes les fonctions reliées à cette tâche. Mais ce n’est pas le cas et à chaque fois qu’un communiqué affirme que le président de la République a adressé un message quelconque, la question se pose toujours au sujet de l’auteur réel de la notice en question.

La faiblesse du maillon Bouteflika dans l’image publique de la chaine du pouvoir algérien est visible depuis longtemps. L’État entier est obligé de faire des efforts d’imagination pour la cacher. C’est pourquoi, depuis sa bronchite aiguë qui l’a empêché de recevoir la chancelière allemande, Angela Merkel, l’état de santé du président est devenu un secret d’État. En l’absence du chef de l’État algérien, c’est maintenant à son portrait que l’on adresse hommages et soutiens.

Ce n’est pas comme si le quatrième mandat de Bouteflika en avait fait une personne indispensable à l’amélioration économique du pays. On apprenait d’ailleurs en janvier 2018 que l’Algérie était classée comme le pire pays au monde. Ce classement des meilleurs pays au monde de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie la considère comme l’antithèse de la Suisse qui arrive en tête des 80 pays examinés.

En comparaison, le Maroc y est en 47e position et la Tunisie en 65e. On apprenait de plus en février 2018 que l’Algérie était en 115e position sur 180 pays dans l’Indice 2017 de perception de la corruption de Transparency International. Elle occupe aussi le 79e rang sur 144 dans le classement mondial de la compétitivité économique, établi tous les ans par le Forum économique mondial.

L’Institut américain Heritage la met de plus parmi les dix pires pays au monde dans son classement sur les libertés économiques.

Le gouvernement algérien est aussi obligé à recourir à la planche à billets pour payer ses comptes courants. Le cours est donc maintenant de 120 dinars pour un dollar et l’écart continue à croître.

Les conséquences sociales de garder ce maillon faible de l’image du pays sont encore pires que celles économiques. Le gouvernement doit aller fouiller les médias sociaux pour tenter de cacher ce qui est évident. Amnesty International lance donc régulièrement des appels pour la libération de journalistes, de blogueurs ou de citoyens ayant osé dire le fond de leur pensée sur le gouvernement.

L’organisme demande actuellement la libération immédiate et sans condition de Merzouk Touati, éprouvé par près d’un mois de grève de la faim. Celui qu’il considère comme un détenu d’opinion a été condamné a sept ans de prison et 50 000 DA d’amende pour incitation à un attroupement non armé, intelligence avec une puissance étrangère dans le but de nuire aux relations diplomatiques et incitation à des rassemblements dans des lieux publics.

Après avoir examiné les pièces judiciaires, Amnesty International affirme qu’elles ne montrent ni incitation à la violence ni appel à la haine et que les publications de Merzoug Touati entraient dans le cadre de la liberté d’expression selon la charte internationale des droits de l’Homme.

Si un président aimé de la population tout en étant capable de remplir toutes ses fonctions d’État remplaçait Bouteflika, une partie de la répression populaire qui existe actuellement en Algérie ne serait plus nécessaire.

Ceux qui essaient d’empêcher que soient diminués le prestige et l’honneur de l’Algérie devraient donc regarder du côté des personnes qui demandent un report en fonction d’un président incapable de remplir une bonne partie de ses fonctions protocolaires. Ce sont les individus qui tentent de maintenir un maillon faible au niveau de l’image de l’État qui nuisent à la réputation internationale de l’Algérie.

Auteur
Michel Gourd

 




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Prix Nobel, dites-vous !

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Eclairage

Prix Nobel, dites-vous !

Pour Tahar Hadjar, l’université algérienne n’a pas besoin de prix Nobel !!!

Comment notre société peut-elle aspirer au changement si son université est malade ? Comment peut-elle progresser si son élite la quitte ? Est-il logique d’entendre de la bouche d’un officiel, ministre de l’Enseignement supérieur de surcroît, qu’un Prix Nobel ou une prestigieuse distinction décernés à une université ne lui sont pas utiles ?

N’y a-t-il pas là un encouragement de la médiocrité ? Depuis des années, l’université de mon pays est en train de faire un saut dans le vide. D’un scandale à un autre, elle donne l’image d’une barque sans boussole, perdue en plein océan. Et ce n’est pas la massification des effectifs, au nom de la démocratisation de l’enseignement, qui va résoudre ses problèmes. Pour qu’elle réussisse sa mission, toute université devrait être vecteur de modernité et la courroie de transmission entre l’Etat et la société.

A cet effet, elle devrait se doter de bibliothèques bien approvisionnées, de centres de recherche et de laboratoires modernes, du matériel technologique sophistiqué et de ressources humaines qualifiées à l’aune des défis scientifiques de l’élite et les exigences de la formation de ses contingents d’étudiants. 

En Europe et dans certains pays émergents comme l’Inde, Singapour, ou même l’Afrique de Sud, l’université travaille en étroite coordination avec l’armée et les institutions sécuritaires pour le renforcement ou la confection du «complexe militaro-industriel». Ce géant think-tank est chargé de subvenir aux besoins de la nation par le biais de ses cellules de crise et les moyens importants mis à sa disposition. De même, il sert la société par ses bilans, ses études prospectives, ses sondages et ses statistiques. La Silicon Valley, en Californie, aux Etats Unis, est l’un des meilleurs exemples de cette fructueuse connexion entre le savoir, la technologie, l’économie, la société et la politique.

Vitrine de la technologie numérique de pointe, elle sert de point d’appui pour l’administration américaine dans l’élaboration de ses stratégies militaires et dans ses projets de conquête de l’espace. Elle est considérée également comme un cabinet-conseil en cas de crise. Israël, l’ennemi mortel des Etats arabes, s’en est d’ailleurs inspiré. Son «Silicon Wadi» s’étend sur la région Tel-Aviv-Jaffa. Et ce n’est jamais une surprise si ce pays-là possède environ 12 Prix Nobel (rappelons à ce titre que tout le monde arabe, plus de 22 pays, en possède 9!). 

En gros, l’université ne devrait jamais être un corps inerte, stérile et en rupture avec le monde qui l’entoure, mais une usine de production intellectuelle qui suit de près la marche de la société. Elle est sommée d’accoucher de quantité de recherches de qualité (au moins une vingtaine par an), répertoriées et référencées dans les plus prestigieuses revues scientifiques mondiales. Ce qui est à même de la hisser dans le classement annuel au rang de l’excellence et lui permettre des revenus financiers supplémentaires, garantie de son indépendance et de son autonomie par rapport aux cercles décideurs. Vite, au boulot ! 

Auteur
Kamal Guerroua

 




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L’Algérie et les mirages des droits de l’homme

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Tribune

L’Algérie et les mirages des droits de l’homme

« De la compassion, nous glissons parfois vers la complaisance. A ceux qui ont souffert de l’arrogance coloniale, du racisme, de la xénophobie, nous pardonnons les excès de leur propre arrogance nationaliste, de leur propre racisme et de leur propre xénophobie, et nous nous désintéressons par là-même du sort de leurs victimes, du moins tant que le sang n’a pas coulé à flots ». Amin Maalouf

« Parce qu’ils ont une religion, ils se croient dispensés d’en avoir une morale ». Amin Maalouf

On assiste ces dernières années en Algérie à une montée du discours haineux et raciste au nom de la religion ou d’un certain nationalisme chauvin, même de la part d’une certaine presse et de certains partis politiques et officiels algériens.

Cela s’est banalisé au point ou une partie de la société ne s’en émeut point. D’autant plus que le pouvoir ne fait pratiquement rien pour endiguer cette montée de xénophobie rampante. Il montre même des signes de connivence avec les forces rétrogrades de la société en encourageant  et entretenant cette « culture » de l’exclusion de « l’autre ».

On le voit réagir avec une grande célérité quand il s’agit des défenseurs de droits de l’homme, des jeuneurs, des « apostats », des journalistes etc.

Ils sont arrêtés et inculpés sous différents chefs d’accusation  aussi saugrenus que vagues :incitation à attroupement ,incitation à la haine, intelligence avec une puissance étrangère, atteinte au président de la république, pratique illégale d’un culte non musulman , distribution de tracts visant à ébranler la foi des musulmans (?), atteinte à la religiosité de la société, injures à l’encontre des valeurs sacrées du peuple etc. Même Kafka n’aurait pas fait mieux ! Il y perdrait son latin !

Les exemples ne manquent pas : Slimane Bouhafs (libéré), Merzouk Touati (il mène une grève de la faim depuis 37 jours), Salim Yezza (libéré après presque un mois de prison), Mohamed Tamalt (mort en prison) et des dizaines d’autres !

Tout opposant, tout non-conformiste peut-être arbitrairement accusé sans aucune preuve pour son opinion  ou opposition à la politique du pouvoir.

Mais devant des  dérapages très graves : insultes  et stigmatisation de certaines régions  de l’Algérie de la part même de certains chefs de partis politiques , hommes politiques ;  appels aux meurtres lancés par certains illuminés religieux ,xénophobie et mépris envers les migrants subsahariens, le pouvoir reste passif  en se murant dans un silence assourdissant et faisant semblant de ne pas avoir entendu ! Alors que tous,ces faits sont rapportés par les chaînes de télévision, journaux  algériens et réseaux sociaux .

On constate bien qu’il y a deux poids et deux mesures et un certain parti pris évident. L’Algérie a pourtant bien ratifié la déclaration universelle des droits de l’homme. Mais rien n’a été entrepris pour vulgariser les principes de cette même déclaration. La majorité des algériens les ignorent et n’ont jamais lu la déclaration.

Il faut dire que le pouvoir ne la voit pas d’un bon œil. Il  n’a jamais voulu introduire ou vulgariser dans les écoles le texte de la déclaration des droits d’homme (malgré les recommandations faites aux états signataires), qui ne crée pas d’obligations juridiques.

Avec un tel pouvoir, un environnement  de violence et de frustration, il ne faut pas s’étonner  que certains algériens soient devenus si agressifs .Il suffit de regarder  autour de soi pour se rendre à l’évidence.

Il est grand temps de changer notre vision des choses, de nous ouvrir aux autres et de respecter l’homme quel qu’il soit, et d’abandonner ces pratiques  aberrantes qui n’ont rien à voir avec le spirituel .Il faut accepter la pluralité et la différence. Ce n’est qu’ainsi qu’on peut former de vrais citoyens.

Je sais que certains esprits bien « aveuglés» vont comme toujours voir une islamophobie ou une mécréance dans toute réflexion allant vers la remise en cause de certaines affabulations « mythiques» et idées reçues ne reposant sur aucun fondement rationnel.

Ils se considèrent peut-être comme les « élus » sur terre parce que «musulmans». Pour eux, tout ce qui est fait au nom de Dieu est juste même les actes les plus abominables. Pour ces extrémistes religieux, bafouer ainsi les droits humains des «autres» devient leur raison d’être. Ils ne veulent pas admettre que le temps ne s’est pas figé et que le monde a bien continué d’évoluer. Et même la notion des droits de l’homme.

En Algérie, le mal est profond, et des réformettes timides ne suffiront plus maintenant, c’est une révolution qu’il faut provoquer dans les esprits. Cela est toujours possible, mais nécessite un grand courage de tous ceux qui rêvent d’une Algérie moderne et tolérante.

Ces changements dogmatiques qui s’opèrent dans notre société et  dans la mentalité des algériens sont très graves, car ils leur font  voir le monde à travers le prisme déformant du fanatisme et l’étroitesse de vue, et les isolent d’avantage des autres peuples. Cela ne laisse donc présager rien de bon !

Il faut bien comprendre que le soubassement de cette violence et de cet extrémisme religieux de la société est entretenu et manipulé politiquement par le pouvoir en place.

Apparemment, aucune leçon n’a été tirée des dix  années sanglantes qu’a vécues l’Algérie ,où des algériens « zombies » ont excellé dans l’art de la barbarie  et l’horreur , en égorgeant et mutilant par dizaines de milliers d’autres algériens , faisant montre d’une cruauté qui dépasse tout entendement. Les séquelles persistent à ce jour. Et ces crimes sont restés impunis !

Le pouvoir  continue dans la même voie comme si de rien n’était ! Il a même essayé de trouver des justificatifs à ces atrocités. Mettant ainsi sur le même pied d’égalité victimes et bourreaux.

Comme disait Einstein : «La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Mais c’est bien connu, la violence n’appelle que la violence. Tout est question de choix de système politique, si on veut sortir de cette impasse.

Depuis 1999, la démarche de Bouteflika et ceux qui l’ont coopté a été on ne peut plus clair. Se comportant en  prédateurs, ils ont pratiquement saigné à blanc le pays et provoqué ce désarroi et ce désespoir de la société. Ils ont bafoués toutes les règles et tous les droits, et ont instrumentalisé par-là même une certaine forme de fondamentalisme religieux et de terrorisme.

La situation du respect des droits de l’homme en général a même empirée après que ce pouvoir (malgré les discours, les apparences et le fardage politique) a décidé de s’accointer avec des pays les plus liberticides et rétrogrades  de la planète .Donnant ainsi l’occasion à certains algériens de les prendre comme référence ou modèle de société.

Le pouvoir s’adonne à un jeu très dangereux. Il manipule la religion et utilise l’extrémisme comme arme contre la société civile pour la paralyser, et justifier ainsi ses atteintes aux droits les plus élémentaires des algériens.

Mais il hypothèquera par là-même l’avenir du pays ! Et les dégâts seront pratiquement irréversibles !  

Pourtant, dix années de terrorisme islamiste et d’inquisition, ont bien montré jusqu’où pouvait mener cette vision «autiste » et passéiste du monde.

Il faut se poser des questions, quand on voit des algériens qui ne s’acceptent pas et se «mutilent» en refusant d’admettre leur propre histoire. Et surtout ils menacent tout les autres Algériens qui refusent cette vision !

Ce  genre de comportement porte en lui les germes de la division, ne fera qu’attiser davantage la haine entres les algériens, et les détourner des  vrais enjeux politiques actuels.

Même la condition de la femme s’est détériorée malgré les apparences.  Il y a une régression flagrante. La société est devenue aussi machiste.  

Un pays n’est grand  et digne de respect que par sa tolérance et  son respect des droits de l’homme.

Il faut donc sortir de ce nombrilisme malsain, de cette hypocrisie et de ces discours  mensongers qui ne font qu’empirer les choses ; et faire en sorte que les déclarations soient conformes aux pratiques.

Pour construire l’Algérie de demain, il faut commencer par enseigner aux jeunes algériens le raisonnement et la tolérance à l’école et dans la famille ; afin d’en faire de vrais citoyens responsables et non des suivistes dociles, bornés, plein de faux préjugés envers tout ce qui n’est pas « musulman ».

En Algérie, le pouvoir ne fait même pas allusions aux principes de la déclaration universelle de l’homme !

Et c’est pour cela, que  le rapport présenté par l’Algérie sur la situation des droits de l’homme devant le comité onusien, n’a convaincu personne. Il n’avait absolument rien à avoir avec la réalité du terrain. Tellement caricatural !

Il suffit de lire la déclaration de présentation du rapport par l’ambassadeur d’Algérie M. Lazhar Soualem, directeur des droits de l’Homme au ministère des affaires étrangères pour s’en rendre compte. Dans sa longue digression explicative, Il confond arithmétique et démocratie.

L’ambassadeur dans sa présentation parle de :

– «démocratie qui est « déclinée » par la diversité de l’APN  ou sont représentés plus de 35 partis et 28 listes indépendantes »!!

– «La palpable réalité de tous les jours 71 partis politiques et 100 000 organisations non gouvernementales (???) ». Comme si le nombre induisait une démocratie ! Tout en passant sous silence que la plupart d’eux ne sont que « que des chevaux de trois du pouvoir» ; et que les autres sont limités dans leurs activités, avec l’épée de Damoclès sur leur tête et  peuvent être dissouts arbitrairement selon les caprices du roi.

 – Il parle de « libertés syndicales, de réunions, de manifestations qui sont une activité régulière qui reflète la vitalité de la vie démocratique» (vision Bouteflika !).En omettant de préciser que ce n’est qu’une simple vue de l’esprit et qu’aucune activité n’est tolérée,  en dehors de celles voulues et agréées par le pouvoir, et à  ceux qui lui prêtent allégeance.

Le plus beau, il justifie gauchement, l’interdiction des manifestations à Alger  (en réalité sur tout le territoire) :

– «Ne se déroulent pas pacifiquement ( ?) et peuvent être la cible de visées terroristes ». Et pour appuyer sa décision, il rajoute : « les tristes nouvelles que rapportent les médias à travers le monde soulignent la pertinence de notre démarche » ! Du jamais vu ! Comme si  toutes les démocraties du monde devraient interdire les manifestations par peur du terrorisme et bafouer tous les droits de l’homme ! Et durant les années de terrorisme en Algérie ? Pourtant malgré les actes barbares des intégristes, les manifestations étaient courantes à Alger et représentaient la résistance contre la barbarie et le refus d’abdiquer de la société civile ! Bouteflika n’était pas là, bien sûr !

– Il cite :

– Le nombre de canaux de télévision, plus de quarante chaînes, sans préciser là aussi qu’elles sont extraterritoriales/offshore, ne sont pas autorisées, et appartiennent aux gens du pouvoir et de l’argent ;

– Le nombre de journaux, plus de 142 quotidiens, 43 hebdomadaires et 90 mensuels qui reflètent les opinions et les courants de pensée en Algérie (sic)!!!! Il « oublie » d’indiquer que la plupart sont à la solde du pouvoir et ne sont qu’un support de propagande de sa politique et de l’extrémisme religieux, et ne véhiculent que la haine, la violence et l’exclusion.

Je préfère m’arrêter ici, car ce rapport est un vrai condensé d’inepties, d’incohérences et de contre- vérités.

Tout ça n’a pas échappé au Comité des droits de l’homme de l’ONU (HCHD) qui avait examiné ce quatrième rapport périodique sur la situation des droits de l’homme présenté. Il ne s’est pas laissé berné par les leurres du pouvoir algérien !

Il a ainsi exprimé  sa préoccupation s’agissant de la presse, des associations et du culte. De même pour la référence au terrorisme par le pouvoir algérien pour justifier les décisions restrictives et tous les dépassements.  Il s’est dit aussi préoccupé par les « allégations faisant état d’actes de discrimination, de stigmatisation et discours haineux » qui visent « les populations migrantes, demandeurs d’asile et populations amazighes ». Le Comité suggère à l’Algérie d’«entreprendre tous les efforts pour lutter contre les discours de haine prononcés par des personnages publics ou personnes privées, y compris sur les réseaux sociaux et internet».

De toute façon, rien ne peut plus se cacher, et même la communauté internationales est au courant et avec moult détails de tous les dépassements et atteintes aux droits de l’homme en Algérie.

Les déclarations   faites par certains  « politiciens » et «religieux» du pouvoir, relatives aux  respects de tous les cultes, des libertés, des droits etc. ne sont en fait que de la pure propagande pour duper les instances internationales. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent.

Qui va vous croire,  lorsque vous fermez les églises en  déclarant que c’est pour  « non-respect des normes de sécurité » ou « en attendant les résultats de l’enquête sur les dirigeants du lieu de culte ».La couleuvre est vraiment trop grosse.

Il n’y a pas de demi-mesures ni d’exceptions dans le respect des droits de l’homme.

L’Algérie ,pour aller de l’avant et sortir du lot des pays liberticides, elle doit choisir la voie du respect des droits de l’homme et de la pluralité et suivre dès maintenant les recommandations du comité des droits de l’homme afin de permettre aux Algériens de s’épanouir, d’accepter l’autre ,de donner le meilleur d’eux-mêmes et de ne plus vivre dans la peur, l’arbitraire et la terreur .

Auteur
Rachid B.

 




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Talaie El Hourriyet condamne la violation continue du droit de manifester

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Répression du sit-in pacifique organisé par Mouwatana

Talaie El Hourriyet condamne la violation continue du droit de manifester

Le parti Talaie El Hourriyet a rendu public le communiqué suivant qui soutient les militants de Mouwatana dont le rassemblement a été réprimé dimanche à Alger. 

« Le Parti Talaie El Hourriyet condamne énergiquement la répression  du   sit-in pacifique organisé par le Mouvement Mouwatana, le 12 août à la Place des Martyrs, à Alger ,pour dénoncer le coup de force que le pouvoir en place se prépare à opérer pour assurer le statu quo et le maintien du régime en place contre la volonté populaire et l’aspiration au changement portée par la grande majorité du peuple algérien.

Il s’élève contre le recours à des méthodes autoritaires répressives pour empêcher un rassemblement pacifique et contre l’interpellation injustifiée de leaders de Partis Politiques, d’organisations de défense des Droits de l’Homme et de militants du mouvement associatif, interpellation significative du mépris des pouvoirs publics pour l’opposition.

Une fois de plus, Talaie El Hourriyet condamne la violation continue du droit de manifester pacifiquement et de la liberté d’expression consacrés par la constitution.

Il dénonce le rétrécissement du champ des libertés pour faire taire l’opposition  et rendre, encore plus difficile, la diffusion de son message pacifique par la fermeture hermétique des médias publics aux partis politiques de l’opposition, par les pressions exercées sur la presse indépendante et par le renforcement du dispositif arbitraire tendant à empêcher les contacts avec  le citoyen.   

Alger le 13 août 2018″

 




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Les pauv’ types

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LE COUP DE GUEULE DE DIDOU

Les pauv’ types

Ils sont la risée des télévisions arabes. Ils ont atteint le fonds du ridicule, isolés diplomatiquement, isolés du monde, isolés de leur peuple, se racontant les histoires auxquelles ils ne croient même pas, appelant à un cinquième mandat pour un homme malade, malade de tout, malade du pouvoir, malade de s’affirmer, pour un homme qui vient de faire rater à l’Algérie l’occasion unique (et qui ne se présentera plus jamais) de sortir du sous-développement en dilapidant 1000 milliards de dollars, par son incompétence, ses petites magouilles, sa suffisance, son inféodation aux grandes puissances…

Ils règnent sur ce pays par le glaive et l’indignité, par le mensonge et la corruption des âmes, écoutez-les qui deviennent serpillères, écuyers d’un homme qui exige d’eux toujours plus de déshonneur, toujours plus d’infamie. Comment croire que ce pays a donné des hommes exceptionnels quand on les entend parler et supplier leur chef de se « sacrifier encore » pour un cinquième mandat ?

Plus aucun pays dans le monde n’utilise ces formules de harem. Ils ont fait de l’Algérie le dernier carré planétaire de la bassesse. On ne sait pas si Dieu leur pardonnera, mais les martyrs certainement pas. Ils ont fait rougir de honte Ben M’hidi.  

Auteur
Didou

 




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Conflit Arabie saoudite – Canada : la faute des Américains ?

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Tribune

Conflit Arabie saoudite – Canada : la faute des Américains ?

Le fait qu’un pays qui est un allié proche des États-Unis s’attaque actuellement au Canada ouvre la porte à une interprétation politique de ce conflit considéré jusqu’à maintenant comme relié aux droits de l’Homme.

Il est généralement admis que pour trouver le responsable d’un crime, il faut chercher en premier à qui il profite. Si on regarde le conflit entre le Canada et l’Arabie Saoudite sous cet angle, une question se pose. Les États-Unis ont-ils demandé aux Saoudiens de s’attaquer au gouvernement canadien pour l’aider dans ses négociations ? Ce qui est vu comme un exemple d’incompétence culturelle du gouvernement Trudeau relié aux droits de l’Homme peut aussi être considéré comme une trappe politique dans laquelle il est tombé.

Exploiter une faiblesse ?

On peut faire le rapprochement entre deux récents incidents qui ont plusieurs points communs. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement Trudeau voit des propos qu’il considère anodin créer d’importantes conséquences. La réponse agressive du royaume saoudien venait après que Donald Trump ait vertement apostrophé Justin Trudeau au Sommet du G7. Dans les deux événements, des commentaires politiques pour consommation interne de membres du gouvernement canadien sont pris au premier degré et décriés au niveau international. Ils ont aussi entrainé des réactions rapides et drastiques qui ont fait mal paraître ce gouvernement.

Les deux points ont été marqués si rapidement dans le but canadien qu’il faut se demander si ceux qui les ont comptés n’étaient pas bien préparé et en embuscade. Le premier ministre canadien, ni la ministre des Affaires étrangères n’ont eu le temps de réaction nécessaire pour donner une réponse appropriée aux réactions à leurs commentaires. Ces coups frappés rapidement dans le monde des relations internationales, qui se meuvent généralement lentement, laissent songeur sur les intentions réelles de ceux qui les ont portés.

L’excuse des droits de l’Homme?

Il faut dire que les quelques lignes sur Twitter de Chrystia Freeland qui a déclenché la réaction de l’Arabie saoudite étaient bien intentionnées, mais particulièrement irréfléchies. Pour un ministre canadien, de condamner le gouvernement saoudien en matière de protection des droits de la personne au Moyen-Orient, c’est un peu comme donner des contraventions de vitesse dans une course de F1. Dans le monde où vit l’Arabie Saoudite, il n’est pas le gouvernement le plus sanglant ni le plus barbare.

Ses actions, qui seraient inacceptables sur le continent nord-américain, sont cependant relativement modérées comparées à la destruction systématique des villes syriennes et aux massacres commis par le régime de Bachar Al-Assad appuyé par l’Iran et la Russie.

Le fait que le gouvernement Trudeau a validé en 2016 le contrat de 15 milliards de dollars de vente de véhicules de guerre à l’Arabie Saoudite montre de plus que le respect des droits de la personne n’est pas si prioritaire que ça pour lui. Pour se créer une position publique défendable, il pourrait donc avoir décidé d’enfoncer le bouchon et de s’en draper. Cette position a l’avantage d’être cohérente avec l’image internationale du pays. Cependant, comme l’ont si bien relevé des intervenants saoudiens, elle n’est pas cohérente avec ce que fait le Canada avec ses autochtones et ses minorités, notamment celle francophone.

Un outil de Trump ?

Mohammed ben Salmane a le soutien de l’administration Trump et lui rend de grands services au Moyen-Orient. C’est d’ailleurs dans ce pays que Trump a fait son premier voyage à l’étranger. En comparaison, il est venu pour la première fois au Canada en juin pour le sommet du G7 et en est parti en qualifiant Justin Trudeau de « faible » et de « malhonnête » au sujet de ses positions sur l’ALENA. Le fort lien entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite pourrait aussi expliquer pourquoi des alliés traditionnels du Canada que sont les pays européens et la Grande-Bretagne ont été réticents à s’impliquer dans ce conflit. Dans le dossier de Samar et Raif Badawi, l’Arabie Saoudite agit comme le propriétaire d’un château de verre qui jette des roches sur une cabane au Canada. Sa position est fondamentalement faible au niveau des droits de l’Homme qui sont, rappelons-le, universels.

Pour agir de la sorte, il doit être suffisamment sûr que des pays qui respectent ces droits ne se mettent pas à retourner ses cailloux sur son château. Le support ou la complicité d’un puissant allié semble donc être nécessaire à une telle position forte contre le Canada.

De plus, les mesures punitives que Riyad a prises contre des pays occidentaux qui l’ont critiqué dans le passé étaient beaucoup plus limitées. Il a suspendu l’année dernière des contrats avec des agences allemandes et a rappelé son ambassadeur posté à Berlin à la suite de propos du ministre allemand des Affaires étrangères sur la crise politique libanaise. En 2015, les Saoudiens avaient réagi aux critiques de la Suède sur ses violations des droits de l’Homme en rappelant son ambassadeur de Stockholm et en arrêtant de délivrer des visas d’affaires aux Suédois.

Une aide aux États-Unis?

Le changement de positionnement dans les négociations des deux partenaires nord-américains à la suite à cette situation pourrait aussi donner une certaine crédibilité à la thèse de la frappe américaine menée par son ami saoudien. Après cette réaction, le Canada réalise qu’il est un petit poisson dans une mer de requins. Il se rend aussi compte que le grand frère américain qui l’a souvent protégé dans le passé n’a plus vraiment d’intérêt pour le faire. Sa position internationale s’en trouve affaiblie et son gouvernement décrédibilisée.

Les États-Unis se trouvent donc à avoir une position plus forte dans tous les dossiers où ils sont en négociations avec le Canada. Cette situation tourne suffisamment bien pour les États-Unis pour engendrer une certaine suspicion sur ses causes réelles.

Auteur
Michel Gourd

 




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Les Algériens : de l’université à l’exil

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Regard

Les Algériens : de l’université à l’exil

Campus France est assailli de demandes des étudiants algériens qui quittent massivement le pays.

La période estivale voit, habituellement, des dizaines, voire des centaines, de milliers d’émigrés algériens revenir au pays pour y passer leurs vacances. C’est aussi le moment de se préparer à émigrer pour des milliers d’étudiants algériens. Campus France d’Alger a fini son tri depuis quelques semaines et le consulat délivre des visas pour les heureux élus qui sont quelques milliers parmi les dizaines de milliers de candidats.

Les mouvements de populations et les flux migratoires ne sont pas des phénomènes sociaux nouveaux ou récents. Les guerres et les famines ont généré d’innombrables déplacements de populations à travers l’histoire. Les dictatures ont forcé des millions d’individus à l’exil. La misère pousse une multitude de personnes à émigrer comme c’est le cas actuellement avec des flux migratoires clandestins vers l’Europe. Cette Europe qui attire aussi des êtres qui aspirent à une vie meilleure d’un point de vue humain.

Depuis quelques années un phénomène d’émigration illégale se développe en Algérie avec ceux qu’on appelle les « harragas » ; ce sont les candidats à l’exil qui ne sont pas désirés par l’Europe, notamment la France qui est la destination privilégiée par cette population pour des raisons historiques, sociales et culturelles.

L’immigration en France fait continuellement l’objet de restrictions depuis quelques lustres mais l’accueil des étudiants étrangers n’a fait l’objet que d’une réorganisation avec la création de Campus France. Pour le contrôle des flux migratoires estudiantins, Campus France a pour mission d’instaurer des quotas pour chaque pays pourvoyeur d’étudiants candidats à l’exil et d’organiser la sélection dans les pays pourvoyeurs d’étudiants-émigrés.

Avant Campus France, la majorité des étudiants étrangers en France était issue de l’Afrique. Avec cette nouvelle organisation, il y a une volonté de diversifier les origines des étudiants étrangers en France. La sélection dans les pays d’origine des candidats à la poursuite des études en France permet cette régulation tout en évitant de recevoir dans les universités de l’Hexagone des étudiants « non désirés ».

Avec Campus France, le gouvernement français est certain de faire au mieux pour n’accueillir que les meilleurs étudiants de ces pays. Il faut dire que le nombre d’étudiants des pays sous-développés qui vont poursuivre leurs études en France qui reviennent dans leurs pays est infime.

Ainsi, grâce à Campus France, la France pompe le peu de matière grise qui arrive à se former dans les universités de ces pays qui n’arrivent pas à retenir leurs enfants les plus doués parmi leurs diplômés de l’enseignement supérieur : ils les forment jusqu’à un certain niveau pour les « offrir » ensuite à des pays qui connaissent la valeur des ressources humaines. Personne n’est dupe du mythe du retour des étudiants dans leurs pays à l’issue de leurs cursus universitaires en France : ceux qui échouent aux autres étapes de sélection se débrouillent pour s’installer, même dans d’autres pays occidentaux (comme le Canada, par exemple).

Nos aînés ont vécu l’émigration et l’exil comme une grande souffrance, voire une sorte de malédiction. On émigrait par nécessité économique, et l’arrachement aux siens était une douleur subie par l’émigré qui ne l’avait pas souhaité. L’émigration n’était pas un rêve mais un cauchemar. Vivre loin des siens n’est pas quelque chose qui aide à vivre heureux. La nostalgie de l’exilé n’est pas faite pour contribuer à son bonheur. Les émigrés ne choisissaient pas leur condition et leurs familles n’étaient pas heureuses de la séparation imposée par les conditions socio-historiques et économiques.

Il y a évidemment des personnes qui avaient choisi d’émigrer sans y être contraints par des considérations économiques ou politiques. Mais elles ne constituaient pas une partie importante de l’émigration. Il y a toujours, et sous tous les cieux, des gens qui pensent qu’ils seront mieux ailleurs que chez eux, en quête d’un bonheur qu’ils n’arrivent pas atteindre dans leurs pays.

De nos jours, l’émigration semble souhaitée par de plus en plus d’Algériens. Et les étudiants n’échappent pas à cette tendance. Les parents s’associent souvent aux projets d’émigration de leur progéniture. Il y a des parents qui envoient leurs enfants très jeunes en Occident, quand ils n’arrivent pas à émigrer en famille. Il y a de plus en plus de parents qui recourent à l’exil pour «sauver» leurs enfants !

Le fait que d’innombrables parents ont pour premier projet l’exil pour leur progéniture montre à quel point le pays est devenu désespérant.

Lorsque les jeunes et les moins jeunes rêvent, en masse, d’aller vivre loin de leurs parents et amis, préférant l’exil à la chaleur du pays natal, on comprend que l’avenir du pays est sérieusement compromis.

56 ans après une indépendance chèrement acquise, l’Algérie désespère ses enfants, excepté ceux qui profitent du système. Des centaines de milliers d’Algériens ont payé de leurs vies pour que le peuple algérien vive dans la liberté et la dignité. Un demi-siècle a suffi à ceux qui ont confisqué l’indépendance pour humilier le peuple et le désespérer. Un peuple qui voit, impuissant, ses enfants partir sous d’autres cieux en quête d’un bonheur qui leur semble impossible chez eux ; « Celui qui veut quitter le lieu où il vit n’est pas heureux », écrit Milan Kundera dans « L’insoutenable légèreté de l’être » (p. 46).

Auteur
Nacer Aït Ouali

 




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L’accueil détestable au seuil du consulat général d’Algérie à Paris

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Coup de gueule

L’accueil détestable au seuil du consulat général d’Algérie à Paris

Au 11, rue d’Argentine à Paris se trouve le siège du Consulat Général d’Algérie. S’y presse une foule nombreuse de citoyens algériens émigrés/immigrés dont plusieurs générations sont nées en France et dont beaucoup ont la double nationalité. On y vient pour régler diverses formalités, dont le passeport, entre autres.

Dès l’entrée, vous êtes accueilli par un agent de sécurité nommé Mahieddine dont la mine revêche et rébarbative vous coupe les jambes. Lui demandez-vous calmement , par exemple, où se trouve tel service? il vous répond d’une manière si cassante et si agressive que vous vous sentez pétrifié par la peur…Insistez-vous, toujours calmement, pour qu’il  vous oriente vers le service concerné, il vous répond invariablement : « Ne me parlez plus, s’il vous plait, allez vous-en ! je suis pas à votre disposition!! ».

Avec sa calvitie naissante et ses mouvements nerveux et agités, Mahieddine ne se sent guère tenu ni par les obligations professionnelles qui lui dictent les codes de politesse, ni par la conduite civile et civique que requiert une éducation élémentaire. C’est un homme qui ressemble au personnage de « L’Agité du bocal » de Louis-Ferdinand Céline, sauf que l’agité de Céline était un homme de lettres qui n’agressait personne, alors que ce Mahieddine semble n’avoir d’autre culture ou considération pour les hommes et les femmes auxquels il a affaire que la hargne au ventre. Sa bouche même, quand il l’ouvre, écume de colère immotivée et de propos malséants. Il se considère, mais peut-être à son insu, comme étant le maître des lieux, puisqu’il ne fait montre ni de gêne ni de « peur » d’être sanctionné pour mauvaise conduite.

Tout se passe comme s’il avait  reçu carte blanche pour agir à sa guise. L’unique mérite, pourrait-on dire, de cet homme, c’est qu’il ne fait point de discrimination et traite tous les visiteurs de la même façon martiale. Il traiterait un Ministre ou un Général de corps d’armée se présentant à lui de la même manière qu’il le ferait avec un quidam…Pour cela, je lui rends justice…..

Une agressivité à fleur de peau

Certains agents, comme cette dame aux lunettes pendues à son buste, approuve la conduite quasi-militariste de ce dernier lorsqu’elle me lance à la face : « Ecoutez et exécutez les ordres de Monsieur! » (je transcris fidèlement et littéralement le propos de cette dame). Je suis resté ébahi devant ses propos rugueux, et j’ai dû m’exécuter sans mot dire.

Cela s’est passé le samedi 4 août 2018 lorsque je me suis rendu à 10 heures du matin au Consulat pour renouvellement de mon passeport. A la question : « Monsieur, s’il vous plait, à quelle heure arrive l’employé de ce bureau-ci ? », M. Mahieddine me répond tout de go, sans préambule : « Je sais pas moi, j’ai pas ses horaires, je chuis pas là pour ça ! ». Je lui répète très poliment et calmement la question, il me répond d’un ton menaçant : « Ne me parlez plus, s’il vous plait, allez vous-en ! je suis pas à votre disposition !! ». Au mot « excusez-moi Monsieur si je me suis mal expliqué… », il me répond : « Ne me parle pas! » avant de me secouer au pied de l’entrée…J’ai titubé comme un somnambule et je me suis cru non pas dans une chancellerie, mais dans un établissement carcéral où les chiourmes font la loi…

En scrutant ses gestes et son comportement autoritaire, je me suis dit: « Suivant quels critères  de compétences il a été recruté comme agent de sécurité ? Et la politesse ne fait-elle pas partie de ces critères d’admission au concours du recrutement? » Et ma réponse a été de me dire qu’il a été tout bonnement « pistonné », et c’est  ce piston qui lui donne des ailes et le sentiment de n’en faire qu’à sa tête…

Des agents consulaires peu regardants sur la politesse et de la courtoisie

Comme je l’a dit, ce Mahiddine, qui se prend sans le savoir pour le Consul Général d’Algérie à Paris, se comporte de manière univoque avec tous les visiteurs. Depuis plus de deux années, et à chaque visite que j’effectuais au Consulat, je l’observais agir de la même façon avec les citoyens qui s’adressent à lui. Je ne suis donc pas le seul a avoir été malmené par lui. Tous les « émigrés » qui ont affaire à lui se voient, dès le seuil de la chancellerie, rabroués, traités de manière peu amène. La politesse, la civilité, l’élégance et le respect de ses semblables, ne sont point sont fort, et d’ailleurs, il n’en a cure. En un mot, ce « videur » zélé ne distingue pas les bons citoyens des voyous et traite les uns et les autres sur le même pied d’égalité.

Avait-il reçu en haut lieu des consignes pour agir de la sorte ou le fait-il comme bon lui semble? Se sent-il « le protégé » de son chef hiérarchique ou agit-il selon ses propres sautes d’humeur? Dans les deux cas, on reste suspendu à une interrogation absolue, telle une indétermination mathématique…

Après avoir encaissé l’agression verbale et physique de M. Le portier Mahidienne, je me suis adressé au préposé de l’accueil, à l’entrée gauche de la chancellerie, pour m’en plaindre:  » Monsieur, lui-dis, je vous prends à témoins contre le comportement incorrect de l’agent de sécurité dont je suis l’objet et je souhaiterais bien en faire part à M. Le Consul lui-même pour qu’il rappelle éventuellement à l’ordre cet agent à la conduite excessive… » La réponse subséquente que j’ai reçue de cet agent d’accueil fut celle-ci :  » Ce n’est pas à moi de me dire tout cela! Venez avec moi, je vais vous conduire chez mon collègue et démerdez -vous avec lui!! » Puis, il m’invite à le suivre, cherche du regard son collègue à travers le labyrinthe du rez- de -chaussée, et ne le trouve pas. Et heureusement pour moi, car l’objectif de cet agent distributeur de tickets à l’entrée était manifestement d’attiser le feu de la haine entre « le videur » et moi, et non pour calmer le jeu!!! Chaussant de grosses lunettes, ce Monsieur, bien qu’il fût moins hargneux que le videur, il n’en restât pas moins solidaire de lui et se révéla être à l’examen attentif  le « protégé » de quelque chef de service à l’étage supérieur…

Les « bons » et les « méchants » de notre consulat parisien

Comme le dit si bien l’adage français, « les bons paient souvent pour les méchants ». Or, ces très minoritaires et méchantes personnes nous cachent la forêt des bonnes âmes, généreuses et consciencieuses de leur devoir, et qui, par ailleurs, s’attèlent à tous les étages et à tous les services du Consulat, à répondre aux attentes documentaires des citoyens. Force est de reconnaître donc que l’écrasante majorité des employés consulaires, femmes et hommes confondus, font preuve d’écoute, d’efforts d’explication et de volonté  manifeste de satisfaire les demandes légales ou légitimes des demandeurs.

En dépit des conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent, conditions liées tout à la fois à la compression drastique du personnel qu’à l’accroissement de la population émigrée/immigrée dont les demandes en documents administratifs suivent une courbe quasi géométrique, les employés du Consulat algérien à Paris se montrent stoïques et supportent des charges de travail qui dépassent au loin leurs capacités physiques…Sacrifiés sur l’autel des réductions du personnel  sous prétexte d’austérité, ces petits fonctionnaires constituent à la fois l’épine dorsale du Consulat général à Paris, et les victimes expiatoires de leurs chefs hiérarchiques pour lesquels leurs intérêts personnels et tribaux passent avant l’intérêt suprême de la collectivité nationale, et l’image de la nation et de l’Etat dont ils prétendent être les représentants incarnés.

Ce sont ces petits fonctionnaires majoritaires qui paient la facture des méchants minoritaires qui, à l’instar de leurs protecteurs « haut placés », méprisent le petit peuple et font fi, au tréfonds d’eux-mêmes, de l’honneur de la Nation et de l’Etat algériens. La  mauvaise conduite des méchants, qui sont par définition brutaux et incultes de surcroît, rejaillit non seulement sur l’image de bons et d’honnêtes patriotes du Consulat, mais ternit aussi l’image du pays tout entier au regard du monde extérieur.

Marine Le Pen et ses amis politiques- ces nostalgiques de l’Algérie française ou séparatistes comme Ferhat Mehenni- ne devraient pas manquer de se réjouir et d’applaudir à deux mains le spectacle honteux qu’offre aux visiteurs dès le seuil du Consulat ces agents de « sécurité » revêches et agressifs, comme ce Mahieddine et ses acolytes – la petite dame  aux airs vraiment vulgaires et morveux ainsi que le Monsieur de l’accueil, aux grosses lunettes – dont nous avons parlés. Ces trois agents représentent, pour le visiteur étranger, « le vrai visage de l’Algérie », sa « vitrine » en quelque sorte, alors que ces individus incultes et méprisants ne représentent qu’eux-mêmes et leurs bêtises humaines. Comme dit le livre de la sagesse chinoise : « Le méchant arrive, et le mépris arrive avec lui. ». Ou encore : « Un méchant fortuné est un beau fruit à l’extérieur qui renferme intérieurement un ver. » (proverbe italien). Ces maximes s’appliquent de manière adéquate à ces agents sécurité consulaire  pour qui la politesse et la civilité ressortent de l’inanité…

Mais la question ultime qui interpelle tout et un chacun est celle-ci : M. le Consul général  d’Algérie à Paris, rue d’Argentine, sait-il ce qui se passe à l’intérieur de « sa » maison ?

Sait-il que ses agents dont il est question se comportent comme s’ils étaient dans une chasse-gardée, en terre conquise ? Sait-il qu’il est doublé dans sa fonction de Consul et de représentant de l’Etat algérien, par des petits voyous aux propos abrupts et cassants, et pour qui la politesse et l’image du pays  ressort du cadet de leur souci ?

Je termine, enfin, mon propos par ces interrogations : Que faire pour mettre une sourdine au recrutement d’agents, d’employés et de fonctionnaires d’après les seuls critères du « piston », de cousinage (ben ‘ammis), et non selon les compétences? Le grand mal dont souffre l’Algérie n’est-il pas le népotisme, l’incurie et le déficit du patriotisme?

Ahmed Rouadjia, Professeur d’Histoire et de sociologie politique publique, Université Mohamed Boudiaf, M’sila

Auteur
Ahmed Rouadjia, Pr d’Histoire et de sociologie politique

 




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Le président Erdogan y voit « complot politique » contre la Turquie

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Chute de la livre turque

Le président Erdogan y voit « complot politique » contre la Turquie

Le président Recep Tayyip Erdogan a estimé dimanche que la chute de la livre turque résultait d’un « complot politique » contre son pays, qui ripostera en cherchant « de nouveaux marchés et alliés », alors que ses relations avec les Etats-Unis sont en crise.

Déclarations chocs, sanctions, menaces de représailles, puis doublement des tarifs douaniers américains sur l’acier et l’aluminium turc : le ping-pong entre les deux alliés au sein de l’Otan est allé crescendo ces derniers jours, emportant avec lui la livre turque, qui a dévissé vendredi de 16% face au billet vert.

Au coeur de cette bataille : le sort du pasteur américain Andrew Brunson, actuellement jugé en Turquie pour « terrorisme » et « espionnage », placé fin juillet en résidence surveillée après un an et demi de détention. 

Tous les yeux seront rivés sur le cours de la livre à l’ouverture des marchés des changes lundi, mais M. Erdogan n’entend faire aucune concession.

« Le but de l’opération est d’obtenir la reddition de la Turquie dans tous les domaines, de la finance à la politique. Nous affrontons de nouveau un complot politique en sous-main. Avec l’aide de Dieu, nous surmonterons cela », a-t-il déclaré devant des partisans réunis à Trébizonde, sur la Mer noire (nord-est).

M. Erdogan n’a pas semblé outre mesure inquiet de la décision du président Donald Trump, annoncée dans un tweet, de doubler les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium turcs.

Si Washington est prêt à sacrifier ses relations avec Ankara, la Turquie réagira « en passant à de nouveaux marchés, de nouveaux partenariats et de nouveaux alliés, aux dépens de celui qui a lancé une guerre économique contre le monde entier, y compris notre pays », a-t-il menacé.

« Good bye » 

« Certains ferment les portes et d’autres en ouvrent de nouvelles », a ajouté le président turc, qui a renforcé ces dernières années ses liens avec des pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie.

Il a laissé entendre que c’était l’ensemble de l’alliance entre la Turquie – devenue membre de l’Otan en 1952 avec le soutien de Washington – et les Etats-Unis qui était en jeu. Les Etats-Unis disposent d’une importante base à Incirlik, dans le sud du pays, actuellement utilisée comme centre des opérations contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

La Turquie reproche aussi aux Etats-Unis le soutien apporté en Syrie aux Unités de protection du peuple kurde (YPG). Ankara voit dans cette milice une émanation du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), classé « terroriste » par la Turquie mais aussi les Etats-Unis.

« Nous ne pouvons que dire +good bye+ à quiconque décide de sacrifier son partenariat stratégique et une alliance d’un demi-siècle avec un pays de 81 millions d’habitants pour sauvegarder ses relations avec des groupes terroristes », a-t-il tonné. « Vous osez sacrifier la Turquie et ses 81 millions d’habitants pour un pasteur lié à des groupes terroristes? » s’est-il indigné.

Les Etats-Unis demandent la libération immédiate du pasteur, qui risque jusqu’à 35 ans de prison, alors que la Turquie plaide pour l’extradition de Fethullah Gülen, prédicateur turc établi depuis près de 20 ans sur le sol américain et soupçonné par Ankara d’être l’architecte du putsch manqué de juillet 2016.

Le président turc s’est montré samedi intraitable au sujet du pasteur américain : « Nous n’avons pas fait jusqu’ici de concessions en matière de justice et nous n’en ferons jamais ». 

Les deux parties campent sur leurs positions, ce qui ne laisse entrevoir aucune amélioration à court terme de leurs relations.

Dans son tweet annonçant l’augmentation des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium turcs, Donald Trump l’avait d’ailleurs lui-même reconnu : « Nos relations avec la Turquie ne sont pas bonnes en ce moment ».

Auteur
AFP

 




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