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vendredi, 14 novembre 2025
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Les labyrinthes du pouvoir algérien

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DECRYPTAGE

Les labyrinthes du pouvoir algérien

« Le pouvoir sert souvent à nous montrer combien sont médiocres ceux qui y sont », Anne Barratin.

À l’approche des élections présidentielles de 2019, qui arrivent à grandes enjambées, le décor se met en place doucement et sûrement. La pièce est bien connue qui consiste, entre partis politiques de coalitions, des pseudo-opposants, des médias à la solde du pouvoir, à dérouler le tapis rouge devant l’ex-futur président. La vie politique nationale est scandée par cette scène du temps El-Mouradien où les horloges ne tournent que pour acclamer Bouteflika.

Au demeurant, beaucoup sont les citoyens qui s’interrogent encore sur l’utilité des élections, la nécessité d’aller voter, se demandant « à quoi servent les élections dont les résultats sont connus d’avance ? » En Algérie, tout dans la vie politique s’écrase et se résume à assurer, voire, s’adjuger un 5e mandat pour un Président absent depuis plus de six ans. Dans les labyrinthes de la sainte-présidence, le ridicule ne tue pas, le chao ne dérange guère, ce qui compte à leurs yeux est la pérennité du système quitte à mener le pays à la dérive, s’il ne l’est pas déjà. Une république digne de ce nom devrait fonctionner selon le principe des élections transparentes où tous les candidats sont mis sur le même pied d’égalité.

La fonction première des élections est de permettre aux citoyens de choisir leurs gouvernants, qui doivent conduire leur destinée et leurs représentants, qui rédigeront et voteront la loi en leur nom au Parlement. Ainsi, l’élection est une délégation de Souveraineté. Elle constitue, au sein d’une société organisée, une « soupape de sécurité ». En effet, la possibilité pour les citoyens de pouvoir régulièrement exprimer une alternance ou, au contraire, de donner un nouveau mandat au pouvoir sortant évite que les désaccords politiques majeurs ne trouvent un autre terrain d’expression (la rue) et d’autres modalités (la violence). Sauf qu’en Algérie, on a opté pour le maintien d’une même équipe depuis deux décennies.

Plus de 1000 milliards de dollars engloutis, une orgie dépensière qui s’est soldée par une crise tous azimuts, des jeunes qui, au péril de leurs vies, bravent la mer dans l’espoir de fuir ce pays, devenu mouroir. L’Algérie de 2018 s’enlise dans le bourbier sans trouver preneur, sans connaitre de jours meilleurs.

L’Algérie de la « gloire et de la dignité » promise et promue par l’homme aux quatre mandats n’est qu’une affabulation et une pure supercherie. Les citoyens meurent encore du choléra, se noient dans les crues d’eau, crèvent des morsures de scorpion, se bousculent pour un l’achat d’un sachet de lait…et tutti quanti. En effet, le pays est en lambeaux et continue de subir des années de gâchis, de dysfonctionnement de ses institutions, de dilapidation des deniers publics, fuite des cerveaux. 56 ans après l’indépendance, la population souffre le martyre. Les hôpitaux sont devenus des mouroirs et les écoles une pépinière pour de futurs chômeurs.

Les meilleurs d’entre les Algériens, qui peuvent apporter des solutions aux difficultés rencontrées par la population, fuient eux aussi le pays pour des cieux meilleurs.

L’élite chouchoutée ailleurs est marginalisée, ridiculisée, dans leur pays d’origine. Le pays est pris en otage par ceux qui n’ont jamais brillé dans leurs études, qui ont refait plusieurs fois leurs examens ou qui ont carrément fraudé leurs diplômes. Avec leurs « grandes gueules », leurs cynismes, leurs incompétences, leurs esbroufes, ils tirent le pays vers le bas. Le pays ne favorise plus malheureusement l’excellence dans les nominations aux postes stratégiques de prise de décision, dans le recrutement dans la fonction publique, dans les établissements publics et les sociétés d’État. Ces nominations sont partisanes, régionalistes et ne font pas recours à des critères de compétence, de probité d’intégrité et d’honnêteté. C’est celui qui fait preuve de soumission, de flagornerie, de violences verbales, d’insolence… qui a toutes les chances d’intégrer ces fonctions.

Pendant que sous d’autres cieux, le rapport entre candidat et électeur a pour objet un cahier de charges à remplir par celui qui vient solliciter le suffrage et sensé conduire au bien-être du plus grand nombre, en Algérie, les jeux sont joués d’avance. Les dés sont pipés ! Le parti au pouvoir, depuis 1999 s’arrange toujours pour faire évoluer les choses en faveur de l’élection de son favori. L’organisation des élections est devenue quasiment un jeu d’enfants, de la poudre aux yeux. D’ailleurs, une provision de 50 milliards de dinars est retenue dans le projet de la loi de finances 2019 pour « la couverture des dépenses » de l’organisation de l’élection présidentielle prévue l’année prochaine. Les jeux sont joués d’avance, à quoi servent alors réellement ces simulacres d’élections ?

Rien n’est fait pour que, dans une démocratie mûre et une société aux problématiques de plus en plus complexes, les débats puissent prendre place et se décliner selon une temporalité et des modalités adaptées. Le temps politique vit dans la préparation de ce spasme présidentiel autour duquel tout se contracte et lors duquel tous les moyens humains, financiers et matériels sont déployés dans l’unique objectif de duper la plèbe par la nécessité de maintenir Bouteflika sur le trône.

Mais la question, dès lors, se pose : qu’attend-on encore du politique et que peut-on en attendre ? Nada ! Ils ne peuvent voiler la dure réalité du bas people, ils ne peuvent travestir la vérité, ni déguiser le mensonge, ni farder la corruption. Un pays unijambiste s’arcboutant sur les seules recettes des hydrocarbures ne peut aspirer à se défaire de l’ornière du sous-développement.

En Algérie, il est question pour les tenants du pouvoir de renouveler derechef le même scénario des élections précédentes quitte à présenter le même candidat ayant perdu toutes ses facultés mentales et physiques. Cela s’apparente au syndrome de Spartacus : la victime qui en réchappe finit par agir comme son bourreau. Spartacus adopta les méthodes barbares de Rome.

Lui au moins, qui tua d’abord pour amuser la galerie, combattait Rome avec la même barbarie que Rome. Hélas, le régime en place depuis 1962 agissait et agit, aujourd’hui, exactement comme à l’époque coloniale.

L’autorité de l’État se veut absolue et indéterminée dans la durée comme l’autorité coloniale dont nos dictateurs ont copié les méthodes de gouvernance par la terreur. Dans les colonies, seule la volonté de la puissance coloniale comptait ; en Algérie, seule la volonté du Président compte. Toute rébellion, revendication, opposition, tout soulèvement conduisent à des représailles spartiates.

Auteur
Bachir Djaider (journaliste et écrivain)

 




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Younes Ali :  »La pensée kabyle est réflexive et très élaborée »

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Conférence-débat à Montréal

Younes Ali :  »La pensée kabyle est réflexive et très élaborée »

La conférence-débat animée par  Dr Younes Adli a été organisée par l’Association des amis de TQ5 intitulée  »150 ans depuis que le colonialisme  français a décrété l’interdiction de l’assemblée kabyle » , dimanche dernier à Montréal. La conférence a été précédée par la présentation de la chaîne de TV TQ5 par son directeur général en vue de mener une campagne d’abonnement.

La conférence-débat animée par Younes Adli traitant la thématique de l’organisation kabyle dite  » Tajmayt  »a attiré l’attention du public en suscitant un débat passionnant en vue de comprendre le fonctionnement de cette forme d’organisation , considérée par les Français comme dangereuse pour leur plan de dépossession de la terre des autochtones.  La décision prise par le colonialisme français en 1868 d’interdire  » Tajmayt  »,  »c’est comme ôter le coeur à une personne. La société était basée sur la famille  »avait souligné le conférencier.

Le conférencier a mis l’accent sur la stratégie utilisée par les colons pour détruire la structure d’organisation kabyle. Pour ce faire, les Français ont envoyé des chercheurs, écrivains et analystes pour étudier le fonctionnement de la société kabyle. C’est ainsi qu’ils sont arrivés à comprendre que la base sociale était axée sur la notion de couple ou dualité.

Il a cité quelques exemples notamment pour la représentativité équitable du village qui était constituée de deux membres de chaque groupement familial (Adrum). Même sur le plan philosophique , la société kabyle conçoit l’être dans sa dualité (corps et l’âme).

Dans cette optique d’élucider les mystères de Tajmayt , le général Randon avait mis en place une commission pour passer dans tous les villages. Celle-ci était arrivée à la conclusion que les deux sources principales du droit de la société kabyle étaient les coutumes (Laada) et l’adaptation ( Taarfit). Chaque village s’était organisée selon ses spécificités. Le conférencier a mis l’accent sur la notion de droit élaboré pour qualifier les textes rédigés  Tajmayt. Si les Français l’ont dénommé le droit coutumier, c’était juste pour exclure la pensée.  Son fonctionnement, selon le conférencier, est similaire à celui d’un État. Par ailleurs, le conférencier a mis en exergue le modèle de décision qui était qualitative et non quantitative. Autrement dit, toute recommandation est précédée d’une consultation des sages ( Lɛuqqal) du village. La primauté revient à la raison et la logique.

Pour créer un marché des terres, les colons se sont attaqués à la famille indivise pour s’accaparer légalement en se basant sur la propriété individuelle en instaurant le premier Sénatus -consulte en 1863. Installer une sorte de cadastre pour remettre en cause la notion de Lmechmel ( le patrimoine du village) qui délimite les territoires des tribus , la répartition des terres et surtout de tenter d’attribuer des terres individuellement. C’est durant le 2ème Sénatus-consulte de 1865 que le processus de naturalisation en attribuant la citoyenneté française à tous les Algériens afin de leur faire appliquer la loi française qui consacre la propriété privée.

A rappeler que le sénatus-consulte est un « décret du Sénat », qui est un simple avis du Sénat ayant force de loi sous le consulat et les deux empires napoléoniens.

Toutes ces décisions n’avaient pour finalité que la création de conflits familiaux et tribaux.  C’était en 1868 qu’un arrêté officiel avait été décrété pour interdire Tajmayt. Ce qui avait fait entrer cette organisation dans la clandestinité.

Le conférencier a mis en garde ceux qui voudraient faire ressusciter le Sénatus-consulte de la colonisation française pour l’appliquer en Kabylie aujourd’hui. Cette référence est « un crime car il engendrerait des conflits très graves ».   

Younes Adli a mis en évidence le génie populaire pour son ouverture sur le monde en adoptant le principe de laïcité en s’inspirant des expériences des guerres de religions notamment en Europe.

Les résolutions de Tajmayt avaient évité à la Kabylie des affrontements à cause des croyances. L’expression Jmaa Liman (au nom de toutes les croyances ) est la traduction de cette philosophie de vie qui avait consacré la séparation du religieux et la gestion de la cité.  »Il n’y avait eu jamais de guerres de religions en Kabylie, a t-il ajouté . Par ailleurs, en Algérie dans les années 90, on a tué au nom de la religion.  Ce qui est inimaginable avec des lois d’organisations kabyles .

La notion d’internat (Zawiya) est d’essence amazighe instaurée par Saint Augustin lorsqu’il avait remarqué que les parents de ses étudiants étaient des nomades.

L’une des questions cruciales abordées était l’absence d’héritage des terres des femmes kabyles. Ce stratagème utilisé par Tajamyt n’était qu’une ruse pour empêcher les Turcs de s’accaparer du patrimoine familial.

Pour le conférencier, la constitution des associations religieuses et non la restitution de Tajmayt en Kabylie est une situation préoccupante voire grave pour l’avenir de toute une région. La constitution des cellules FLN à la place de Tajmayt en Kabylie après l’indépendance en 1962 a été fatale en contrecarrant la pensée amazighe notamment kabyle en allant s’inspirer de la vision orientale.  »On nous avait imposé une identité qui n’était pas la nôtre  », a t-il a ajouté.    

Par ailleurs de grands penseurs comme Karl Marx, Durkheim, Rosa Luxembourg se sont intéressés à l’expérience de la gestion démocratique de la cité. René Gallissot et Pierre Bourdieu reconnaissent l’apport de la Kabylie à la recherche scientifique. Le conférencier a insisté sur l’existence de la pensée kabyle avec son cadre conceptuel bien élaboré qui n’a rien à envier à d’autres modèles d’organisation.

Enfin, lors des débats, le conférencier a répondu aux interrogations de l’assistance relatives à des thématiques diverses notamment le statut de la femme, la place des athées, la cosmogonie kabyle et d’autres valeurs kabyles comme Laanaya ( la protection) dans divers domaines ( le marché régulateur, …). M. Adli a mis en exergue l’aspect réflexif profond de Tajmayt en tant que gestion sans État (vision des anarchistes, Bacconi) et l’apport du savoir expérientiel était très limité.       

Auteur
Kamel Amari

 




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Intempéries: 45.000 foyers encore privés d’électricité mercredi matin

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FRANCE

Intempéries: 45.000 foyers encore privés d’électricité mercredi matin

Environ 45.000 foyers (hors Corse) étaient toujours privés d’électricité tôt mercredi, après les fortes chutes de neige et de pluie qui ont touché de nombreux départements, a indiqué le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité, Enedis.

Les principales zones touchées par ces coupures de courant sont « Auvergne, Rhône et Loire », a détaillé Enedis dans un nouveau point vers 04H30. 

Lors d’un point précédent mardi soir vers 19H30, Enedis comptait encore 60.000 foyers privés d’électricité.

« Plus de 80% des foyers » ont été « réalimentés en électricité », a ajouté Enedis, précisant que les « équipes sont toujours mobilisées sur le terrain afin de rétablir dans les plus brefs délais les foyers » concernés.

Ces chiffres ne prennent pas en compte la Corse, dont le réseau est géré par une autre filiale d’EDF. Sur l’île, 4.000 foyers restaient privés de courant mardi en fin de journée, après le passage de la tempête Adrian.

Auteur
AFP

 




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Algérie : Tour Trump et … immeuble Ouchabane (1) !

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REGARD

Algérie : Tour Trump et … immeuble Ouchabane (1) !

«On se retrouvera à telle heure devant… mon immeuble ! ». C’est l’expression chic que l’on entend parfois dans nos villes, exprimée par la nouvelle bourgeoisie algérienne. Bien évidemment, ce n’est dit ni en tamazight, ni en darja. Cela ferait trop populaire, voire vulgaire !

C’est un fait, tous les pays dans le monde qui se sont construits durablement par le travail, l’effort, et non par le monopole sur le pompage des ressources du sol et du sous-sol du pays, l’ont fait en symbiose avec une bourgeoisie nationale industrieuse qui participe activement, à côté de l’État, au développement économique et culturel du pays.

Cette évidence n’a, à l’exception des quelques familles qui ne se sont pas dissociées de leur peuple pendant la période coloniale française, jamais été le cas dans notre pays.

Les colonisations successives, depuis l’époque de Carthage jusqu’à la colonisation turque et française, ont toujours créé une classe sociale supérieure pour servir de relais dans l’asservissement de la population et servir ses propres intérêts. Ce type de bourgeoisie est souvent désignée par le vocable de ‘’bourgeoisie comprador’’ (2).

L’indépendance politique de 1962, par le monopole du FLN et de l’État sur les ressources nationales, les moyens de production et toute l’économie et la vie politique, a reproduit cet atavisme plus que millénaire.

Le credo de la nouvelle bourgeoisie relais est incontestable : se substituer au colonisateur,  s’enrichir toujours plus sur le dos du peuple, car dans leur vision, ils ne font pas partie du peuple, et donc plus proches du colon, ou du spectre du colon depuis deux mille ans.

La réflexion de notre linguiste, à la vue de cette immense enseigne lumineuse, ‘’Immeuble Ouchabane’’, qui trôle au sommet d’un grand immeuble de la ville, est sans appel : « c’est la seule référence de nos bourgeois… Ils reproduisent bêtement ce qu’ils voient le soir sur les télés étrangères ! ».

Ce mimétisme caricatural de la ‘’Trump Tower’’ est révélateur de l’état d’aliénation de notre société. Tout est dans la façade, et le plus important n’est pas perçu.

Les bourgeoisies nationales qui se respectent contribuent au développement du pays par la création de richesses, l’élévation du niveau de vie des citoyens, et non la prédation.

Au niveau local, leur signes extérieurs de richesses ne sont pas des signes de domination. Ils sont toujours accompagnés de divers engagements financiers au service de la collectivité (financement de la santé (hôpitaux, dispensaires..), des œuvres sociales et culturelles et surtout de l’éducation (toutes les universités anglaises et américaines ont leur murs de reconnaissance des donateurs pour l’agrandissement, la rénovation, la création de laboratoires, etc. et parfois avec les sommes énormes qui ont été données).

L’exemple à suivre pour nos riches, ou soudainement riches par la volonté de l’import-import et de la fréquentation des généraux sulfureux, c’est de mettre au moins une partie de leur fortune au service de la collectivité, de leur quartier, de leur village,  sans paternalisme et sans calcul pour en tirer des bénéfices électoraux… ou un passeport pour le paradis !

Il y a de multiples domaines où investir efficacement pour le bien de la population, afin de compenser la défaillance des services de l’État.

Certains ont franchi le pas, mais ce sont des exceptions.

On peut déjà entendre la colère du citoyen moyen : « »Démontez ces enseignes hideuses et réparez au moins le trottoir en dessous de votre immeuble pour soulager le budget de la commune de votre ville… si vous vous sentez solidaires de votre ville et de votre pays, bien évidemment ! »

Lorsque les colères s’accumulent… le temps du brasier n’est pas très loin.

A. U. L.

Notes :

(1) Ouchabane : patronyme fictif.

(2) La bourgeoisie comprador désigne la classe bourgeoise qui, dans les pays dominés, tire sa richesse de sa position d’intermédiaire dans le commerce avec les impérialismes étrangers, par opposition aux bourgeois ayant des intérêts dans le développement de l’économie nationale.

Auteur
Aumer U Lamara, écrivain

 




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L’Italie dans le tourbillon de l’euro

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DEBAT

L’Italie dans le tourbillon de l’euro

L’Italie a rejoint la zone euro en 1999 avec le Premier ministre Massimo d’Alema du parti « Gauche Démocratique ». Cette participation fatale, qui a entraîné la perte totale de la politique monétaire indépendante, est sans aucun doute la cause principale de la performance décevante de l’économie italienne.

Le PIB du pays s’élève actuellement à 1,75 trillion d’euros et ses taux de croissance sont extrêmement anémiques, atteignant à peine 0,9%. Le produit intérieur brut (PIB) réel par habitant, selon des calculs fiables, a augmenté de 104% au cours de la période 1969-1998, durant laquelle le pays avait sa monnaie nationale, la lire, tandis sur la période 1999-2016 que le pays avait déjà adopté l’euro, a diminué de 0,75%. En revanche, sur la période 1999-2016, le PIB réel par habitant de l’Allemagne a augmenté de 26,1%, faisant de ses citoyens le principal gagnant parmi les principales économies de la zone euro.

En même temps, l’Italie a la troisième plus grande dette d’État au monde après les États-Unis et le Japon. Son sauvetage est donc impossible, car il dépasse les capacités des États européens. La dette du pays, exprimée en pourcentage du PIB, s’élève actuellement à 132% et en chiffres absolus à 2 336 trilions d’euros, alors qu’en 1999, elle s’élevait à 109,7%. Donc, on peut facilement remarquer une augmentation significative.

Dans le même temps, depuis 1999, la forte descente de l’Italie en termes de développement avait commencé. Fiat a cessé de dominer le marché automobile européen et le pays a perdu sa position de leader en tant que producteur d’appareils électroménagers blancs. De nombreuses usines ont été fermées et plusieurs grandes entreprises se sont délocalisées dans d’autres pays. De plus, des millions de petites et moyennes entreprises, qui se fondaient sur la dévaluation périodique de la monnaie pour compenser les insuffisances du système économique italien, ne pouvaient plus se faire concurrence en dehors de la frontière italienne. Quelles sont ces insuffisances? Problèmes du marché du travail, faibles investissements publics et privés dans le développement et la recherche, haute bureaucratie gouvernementale, système judiciaire dysfonctionnel, coûteux et lent, hauts niveaux de corruption et d’évasion fiscale, etc.

Le chômage représente environ 11% de la population active, le quatrième plus élevé de l’Union européenne après la Grèce, l’Espagne et Chypre. Dans le même temps, le chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans, qui, selon les dernières statistiques de l’Istat, s’élève à un pourcentage très élevé de 30,8%, témoigne de la manière la plus claire de la profonde crise économique et sociale qui a balayé comme un ouragan le pays méditerranéen du sud européen.

La pauvreté a atteint son plus haut niveau depuis 2005. Le dernier rapport Istat enregistrait 5 millions de personnes en pauvreté absolue en 2017. En pourcentage, 6,9% des ménages italiens vivent dans la pauvreté absolue, c’est-à-dire dans une situation où il est impossible couvrir les dépenses mensuelles minimales pour l’acquisition d’un panier de biens et services qui, dans le contexte italien et pour une famille présentant certaines caractéristiques, sont considérés comme nécessaires pour un niveau de vie minimum acceptable.

Dans le même temps, l’ Italie possède la majorité des succursales bancaires par habitant en Europe, qui se caractérisent en outre par un mauvais modèle commercial, ne survivant que par les intérêts et les prêts aux entreprises. Ainsi, étant donné que les taux d’intérêt dans la zone euro sont nuls, les banques sont en perte d’exploitation, accumulant des insécurités (prêts rouges) qui atteignent actuellement environ 260 bilion d’euros (15% du PIB italien), dont une grande partie est perdue.

L’économie italienne, troisième dans l’union monétaire mal conçue, ressemble, je dirais, schématiquement, comme un cheval fatigué, chargé de dettes et de prêts rouges, qui respire difficilement, sur la route en montée, plein de pierres et de flaques d’eau, de la zone euro, qui est un système rigide incroyable, un espace encombré de fers à repasser pour 19 pays différents en termes de productivité, inflation, balance commerciale et progrès technologique.

Par conséquent, il convient de comprendre que la zone euro n’est rien d’autre qu’un champ d’intérêts conflictuels entre les pays membres qui la composent. Ainsi, ce qui présente un grand intérêt pour l’Italie n’est en aucun cas un intérêt pour l’Allemagne. Cependant, la réconciliation des intérêts au fil des années de la monnaie unique s’est avérée impossible. C’est parce que l’Allemagne, en tant que première puissance économique, a réussi à régner et à dominer, utilisant l’euro à son avantage, tandis en même temps les autres pays au lieu de résister et même de se heurter, de s’incliner et d’obéir.

Cependant, le coût du report de la sortie de l’Italie de la zone euro – qui a jusqu’ici évité au moins une apparente peur du système politique italien quant aux effets négatifs à court terme de la sortie – s’avérera bien supérieur au coût de la rupture en le début de la crise économique.

La récente décision du gouvernement de coalition du Mouvement 5 étoiles M5S et Lega, formée en mai 2018, de présenter un budget pour 2019 avec un déficit de 2,4% du PIB va clairement dans la bonne direction, car il est de la plus haute importance de renforcer l’économie italienne par le renforcement de la demande intérieure ainsi que par la prospérité du peuple italien, et non par la stricte réglementation fiscale de Bruxelles imposée par l’Allemagne et qui ne le permet pas.

L’Italie doit enfin cesser de se recule sous les ordres de Berlin et craindre la rupture avec la zone euro allemande, car elle est capable de retourner dans la lire et de recouvrer ainsi sa souveraineté politique, économique et institutionnelle. Malgré les problèmes actuels, elle possède toujours la deuxième plus grande industrie de la zone euro après l’Allemagne et la cinquième dans le monde, avec une participation de 19% au PIB du pays. L’Italie produit des avions, des voitures, des armes, des systèmes électroniques jusqu’aux parfums, des chaussures et des vêtements.

L’Italie a également besoin d’énergie, c’est-à-dire de pétrole et de gaz bon marché, qu’elle n’a pas. Mais il pourrait sécuriser le pétrole de son ancienne colonie, la Libye, et le gaz de Gazprom. Ainsi, avec des coûts de production bas et une monnaie nationale flexible, il deviendrait extrêmement compétitif.

En résumé, l’Italie, naviguant comme un bateau ébranlé dans la mer agitée de la zone euro où soufflent des vents violents, coulera mathématiquement si son leadership politique ne prend pas, tant qu’il est encore temps, la décision novatrice et dynamique de revenir à sa pièce nationale.

Note sur l’auteur : Isidoros Karderinis est né à Athènes en 1967. Il est romancier, poète et éditorialiste. Il a étudié l’économie et a terminé des études de troisième cycle en économie du tourisme. Ses articles ont été republiés dans des journaux, des magazines et des sites du monde entier. Ses poèmes ont été traduits en anglais, français et espagnol et publiés dans des revues littéraires et des sections littéraires de journaux. Il a publié sept livres de poésie et deux romans. Ses livres ont été publiés aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Espagne et en Italie.

Auteur
 Karderinis Isidoros

 




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Un automne au pays des éternels ébahis et des judas endimanchés 

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Chronique du temps qui passe

Un automne au pays des éternels ébahis et des judas endimanchés 

L’Ancien avait ouvert une bouteille de Médéa pendant qu’à la télévision on annonçait le rebondissement de l’affaire du journaliste turc Jamel Khashoggi : «  Le gouvernement saoudien reconnaît le meurtre prémédité »  Il était midi moins cinq — Il est bon ? , s’inquiéta l’étudiant.

L’Ancien ne répondit pas. Personne, du reste, n’avait compris le sens de la question. L’Ancien prit une deuxième gorgée de vin puis dit à l’adresse à l’étudiant : — Si tu parles de Jamel Khashoggi, c’est trop tard pour savoir. Si tu penses au vin, sache que c’est un vin de chez nous, on ne lui demande pas d’être bon mais seulement d’avoir le goût de nos illusions… » L’étudiant n’avait pas tout à fait compris.

A la télé, on annonce que le parquet d’Istanbul a remis vendredi les noms des 18 suspects soupçonnés d’avoir tué Kachodji. Quelqu’un avait remarqué : « Ils ne parlent pas de nos trois journaliste emprisonnés… » L’étudiant plaisanta : « Peut-être parce qu’ils ne portent que des noms de chez nous ! »  Le gamin le taquina : « Tu peux dire comment ils s’appellent ? »  L’Ancien leva son verre pour faire diversion : « A la gloire de cette patrie qui sait si bien nous affliger par ses malheurs pour aussitôt nous en consoler par son nectar. »

Il était midi. « Vous voulez manger maintenant ? », avait demandé la maîtresse de maison. Personne n’avait entendu. Elle entreprit toutefois de dresser la table et dit sans regarder personne : « Merwan, Abdou et Adlene ! » L’étudiant la regarda avec étonnement : « Que dis-tu ? »   L’hôtesse avait  répété : « Ils s’appellent  Merwan, Abdou et Adlene, tes trois journalistes emprisonnés. » 

L’Ancien avait ajouté après avoir allumé une cigarette : « Et pour ceux qui n’ont pas d’illusions, qu’il y goûtent quand même : chaque verre de ce vin leur rappellera que ces montagnes ingrates ont de tout temps porté le vin et le sang… »

L’hôtesse  l’avait interrompu : « A table ! » Le gamin fut le premier à s’asseoir et à complimenter la maîtresse de maison. « Qui va leur porter secours pour les sortir de là ? » avait demandé l’étudiant. « Quelques têtes brûlées, toujours les mêmes, avait répondu l’Ancien.

Le pouvoir est occupé à manigancer pour se reconduire et l’opposition est occupée à commenter la façon du pouvoir de manigancer pour se reconduire. Si au moins au triste spectacle d’un chef de l’Etat aphasique et impotent  ils s’abstenaient d’ajouter celui de leur propre cabotinage. »

L’hôtesse murmura : « Souhaitons qu’ils ne soient pas tentés de jouer, une fois encore, au procureur… » Elle faisait allusion à ce parti dit démocrate qui avait versé dans la forfaiture en relayant les mensonges du gouvernement à propos d’un journaliste incarcéré.

Jusqu’alors son utilité était plus discrète : elle consistait en des gesticulations sans grande conséquence d’un parti sans grande nuisance mais dont la mauvaise humeur était néanmoins indispensable à la parodie du pouvoir. 

C’est ainsi que le Printemps arabe fut jugulé : faute de combattants ! « Mais il arrive encore aux pauvres de croire que le printemps ne vient que pour eux, tu sais, avait chuchoté l’hôtesse. Pour nous, le printemps, c’est plus slogan, plus qu’une belle saison, c’est un devenir, me dit-elle. Nous aimons le printemps pour ce qu’il nous promet pas pour ce qu’il nous donne.  

 

Auteur
Mohamed Benchicou

 




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Quel avenir pour l’Algérie ?

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REGARD

Quel avenir pour l’Algérie ?

L’Etat policier bien en place en Algérie.

Que faut-il attendre dans un pays où l’on embastille et «humilie» les journalistes ? Peut-on construire une nation forte sans le quatrième pouvoir que représente les médias ? Que faut-il attendre de cette élite vieillissante qui a perdu, semble-t-il, toute sa raison, en s’attaquant à tous ceux qui portent la plume pour défendre les droits de leurs compatriotes, osent la critiquer, ou tentent d’ouvrir le débat sur les enjeux cruciaux du pays ? Puis, faut-il clore «hermétiquement» le «Système» de cette manière aussi théâtrale pour garantir la pérennité de celui-ci ?

Parler de transition démocratique dans ce climat-là, c’est comme s’imaginer dans le rôle de Don Quichotte qui, en croisant sur son passage un troupeau de moutons, croit qu’il combat avec sa célèbre Rossinante une armée de soldats pour la bonne cause ! Drôle de situation !

Après la tumultueuse purge des généraux, le grand capharnaüm provoqué au parlement, où l’esprit des lois a été piétiné, au vu et au su de tout le monde, par ceux-là mêmes qui légifèrent pour le peuple, vient maintenant le pire des scénarios : la chasse aux journalistes !

Où va-t-on comme ça mon Dieu ? comment espère-t-on apaiser les tensions sociales alors qu’on est en train d’attiser les feux de la discorde partout ? Comment veut-on aller d’un pas assuré vers les présidentielles prochaines alors qu’on brouille les ondes et complique davantage le jeu ?

Sincèrement, il y a péril en la demeure ! Et regarder ce dinar déprécié de 30% de sa valeur en seulement deux ans nous replongera, sans aucun doute, dans la paranoïa la plus totale. Entre un peuple qui n’arrive pas à comprendre ce qui se passe autour de lui et une pseudo-élite noyée dans ses délires et son orgueil narcissique, il ne reste peut-être que ce fameux «cadenas» pour fermer les institutions de l’Etat et surtout les bouches qui dérangent.

Or, rappelons-le bien, il n’est possible de maintenir la bonne santé d’une nation, qu’en permettant la libre circulation des idées, le débat contradictoire, la proposition des alternatives, l’autocritique et la critique… Fermer les voies à l’oxygène ne peut amener le corps que vers l’asphyxie et la mort.

Puis, ce sera bête de se croire « immunisé » contre la colère de l’opinion publique si l’on barre la route à l’expression de ses doléances et de ses aspirations. Où est l’issue? Cette question habite désormais chaque Algérie, quelle que soit son orientation idéologique.

Auteur
Kamal Guerroua

 




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Le masque de l’imposture

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LE COIN DES POETES

Le masque de l’imposture

Point d’honneur, point de sagesse et de probité

Les esprits se noient comme de cadavres pâles

Gisant dans le sable avec les débris de culpabilité 

Et les grands déshonneurs du bourbier sale.  

Quand les tambours sonnent faux

Les hommes s’engourdissent dans le mensonge

Où la fatuité promène son extase sous les oripeaux

Au marché des fables, les berneurs sont aux anges.

Quand ces longs regardsournois, moqueurs et capiteux

Se disputent la gloire de végéter dans le factice

Traitrise, concussion et marchandage honteux    

La vérité les jugera coupables d’imposture et d’injustice.

J’ai cherché dans le passé le secret de l’avenir

J’ai interrogé la mémoire, dépoussiéré le sempiternel patrimoine

Celui qui ne connaît pas son histoire est condamné à mourir

Au cimetière des oublis, il sera inhumé comme un moine.   

© Bachir Djaider

Mardi 30 octobre 2018

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration. Adresse mail : redactionlematindz@gmail.com
 

Auteur
Bachir Djaider

 




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Saïd Chitour évacué d’urgence vers un hôpital d’Alger

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DERNIERE MINUTE

Saïd Chitour évacué d’urgence vers un hôpital d’Alger

La santé du journaliste et fixeur Saïd Chitour s’est sérieusement dégradée ces dernières semaines. Il a été évacué à un hôpital algérois pour subir une opération chirurgicale en urgence. 

Selon nos sources, le journaliste souffre d’une tumeur au niveau de la tête, une maladie qui s’est déclenchée en prison. Notre source affirme qu’il devrait passer au bloc opératoire aujourd’hui mardi.

Les autorités ne veulent sans doute pas qu’un autre Mohamed Tamalt vienne ternir leur image. D’ailleurs avant son évacuation vers l’hôpital le journaliste fixeur a reçu la visite de sa famille en prison.

En effet, cela faisait 15 mois qu’il n’a pas vu son fils. Ce début de semaine, Saïd Chitour a pu pour la première depuis qu’il a été en prison serré son fils dans se bras. 

Saïd Chitour a été arrêté il y a plus de 16 mois pour une affaire d’“espionnage” présumée. Il a été incarcéré à la prison d’El Harrach. De nombreuses ONG ont réclamé sa libération. 

Auteur
La rédaction

 




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TQ5 : les défis d’une chaîne de TV citoyenne

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MEDIA

TQ5 : les défis d’une chaîne de TV citoyenne

Les membres fondateurs et responsables de la chaîne kabyle TQ5 ont organisé une conférence de presse dimanche passé, en présence de certains hommes d’affaires de la communauté kabyle installée au Canada, à la salle La Sirène de Laval afin de dresser un bilan des activités et perspectives de la chaîne.

Après avoir fait dresser un bilan de tout ce qui a entrepris pour lancer la chaine depuis le 12 janvier 2018 à l’occasion de Yennayer et le début des programmes le 20 avril dernier. C’était un parcours du combattant, selon les responsables de la chaine, vu la complexité du dossier et les exigences pour trouver les bonnes opportunités qui correspondent aux aspirations du groupe.

Un certain nombre d’aspects à moyens termes et à long terme étaient abordés lors de cette rencontre.  En dehors de l’aspect technique et les différents fournisseurs de TQ5, le débat est axé sur les divers types d’actionnariat. Ces derniers sont subdivisés en 4 catégories ou chaque catégorie présente ses spécificités.

Pour appuyer le projet de la chaine citoyenne qu’est TQ5, les actionnaires sont priés de se rapprocher de sa direction en écrivant à admin@tq5tv.com.

À une question sur les défections de certains membres fondateurs, les responsables de TQ5 l’ont expliqué par le non-respect de la ligne éditoriale de la chaine. Les conférenciers ont insisté sur la transparence du groupe audiovisuel en mettant tout en ligne.

Sur la question du comment est captée TQ5, il est expliqué qu’elle est en clair dans toute la Kabylie et Tamazgha (Afrique du Nord) en général via le satellite BADR 5 sur 12303.00MHz, pol.H SR:27500 FEC:5/6 SID:27 PID:3271/3772. Et pour le reste du monde, partout dans les 5 continents où vit une forte diaspora kabyle comme en France, UK, Allemagne, Canada, USA, Suisse, Australie, d’Afrique du Sud, Qatar…, TQ5 peut être captée en Live 24/24 moyennant une connexion internet haut débit, smart TV ou un téléviseur normal connecté à un portable/laptop.

Une autre solution est de se munir d’un lecteur Roku. Celle-ci étant l’entreprise américaine qui a lancé la diffusion en continu intégrée pour la télévision. Hocine Sahnoun, le DG de TQ5, a expliqué que c’était un long processus pour avoir la certification Roku pour la première chaîne kabyle au monde, basée au Canada. Et de poursuivre que l’abonnement à TQ5 se fait via www.tuqqnatq5.com et deux types d’abonnement sont proposés : mensuel (8.99$US) et annuel (90$US).

Dans sa prise de parole le chargé de Marketing de TQ5 a présenté les émissions déjà lancées et d’autres en cours d’élaboration. Il a expliqué que plus nombreux seront les abonnements, plus durable sera TQ5 avec en sus le lancement de nouveaux concepts d’émissions, plus de personnel à recruter qui veillera sur la qualité et la diversité des programmes, la production de films et séries kabyles, l’achat des droits de diffusion de films et séries à doubler en kabyle en recrutant des spécialistes en doublage, et enfin permettre à TQ5 d’intégrer plus de satellites pour que tous les Kabyles et Amazighs d’Afrique du Nord puissent la regarder.

TQ5 est prête à recevoir les offres de partenariat, a-t-il enchaîné. Les sponsors (sociétés, organisations ou individus) intéressées sont priées de contacter le service marketing de TQ5 en écrivant à l’adresse courriel susmentionnée, i.e. admin@tq5tv.com.

Le chargé de communication de TQ5 nous a confié que des plages d’horaires seraient ouvertes à d’autres composantes des Berbères (Chawis, Soussis, Mozabites…) qui ont manifesté le souhait de diffuser dans leur parler.  »Nous visons la convergence inter-amazighe » nous affirme-t-il, tout en espérant que chacun des groupes amazighs puisse un jour se douter de ses propres TVs, renforçant ainsi le monde audiovisuel amazigh. Ce dernier étant, de très loin inférieur par rapport à l’audiovisuel kurde (par exemple), fort de plus de 45 chaînes TVs dans le monde, a-t-il enchaîné le responsable de TQ5 en question.

Par ailleurs, lors des débats avec les invités de la conférence de presse TQ5, plusieurs propositions ont été formulées afin de participer les jeunes volontaires, issus des secondaires, collèges ou étudiants dans la communication pour les stages afin d’apporter leur soutien. Tous les intervenants ont insisté sur la qualité des émissions en vue de convaincre les nouveaux abonnés devant une concurrence rude.

Les questions épineuses demeurent: quelle stratégie faudrait-il adopter pour faire durer ce projet d’une chaîne satellitaire et budgétivore et faire adhérer tous les Kabyles et Amazighs en général ? Comment trouver les sources de financement ? Est-ce suffisant de compter sur les abonnements des citoyens ? Toutefois, les responsables de la chaîne manifestent leur optimisme devant de tels défis.

Auteur
Kamel Amari

 




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