23 novembre 2024
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L’Algérie n’en veut pas des 37 crânes de résistants algériens de Paris ?

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Colonisation

L’Algérie n’en veut pas des 37 crânes de résistants algériens de Paris ?

L’historien Farid Belkadi

37 crânes d’honorables résistants algériens sont sauvegardés depuis leur mort dans les sous-sol du Musée de l’homme à Paris.

Non pas que le musée veut garder ces crânes pour sa collection, ou qu’il refuse de les restituer. Car déjà la France a rendu les têtes de guerriers maoris. Donc non, l’Algérie ne veut pas les reprendre. C’est simple. Elle garde le silence dans cette affaire pourtant très médiatisée (*). Elle ne réclame pas les restes de ces personnes mortes pendant les décennies de conquête au XIXe siècle. L’Algérie a du mal avec son histoire ? Manifestement oui. Autrement comment expliquer que le ministère de la culture n’ait pas réagi aux appels de Farid Belkadi.

Boubaghla et les autres...

Mohammed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif Boubaghla, chef kabyle à la tête d’une insurrection dans la région du Djurdjura, tué en 1854 ; Cheikh Bouziane, exécuté en 1849 après avoir tenu tête à l’armée française dans l’oasis des Zaatchas… Au total 37 crânes d’Algériens, presque tous identifiés, morts lors des décennies de conquête de l’Algérie mi-XIXe siècle figurent parmi la collection du fonds d’anthropologie du Musée de l’homme, à Paris.

Ce fonds du très célèbre musée de l’homme possède 18 000 crânes, dont la moitié provient d’Europe et les autres ont été collectés sur tous les continents lors des expéditions naturalistes. Moins de 300 d’entre eux sont identifiés, dont 160 d’Européens. Y figurent notamment ceux de 35 personnages illustres – Saint-Simon, Gambetta, l’abbé Soury, le maréchal Jourdan ou le général Lamarck –, mais aussi des célèbres criminels, ou ceux dont les corps n’étaient tout simplement pas réclamés dans les hôpitaux.

Captifs de la guerre

S’y mêlent aussi ceux qui ont été collectés dans le contexte de la domination coloniale, tels ceux des Algériens. « Ces crânes proviennent pour certains des prises de guerre, des opposants décapités ou des personnes mortes à l’hôpital des suites de blessure ou de maladie que médecins et chirurgiens militaires récupéraient pour leurs collections personnelles« , précise Philippe Mennecier, chargé de la conservation de la collection d’anthropologie. Selon lui, « hors France, l’Algérie est un cas particulier. Elle a fourni le plus de restes identifiés« .

Les restes de résistants Algériens sont parfois identifiés par leur nom complet ou ne sont mentionnés que par un surnom ou des détails sommaires. Ainsi la seule femme est-elle répertoriée sous l’appellation de « sorcière de Blida« . « À la lueur d’un travail d’historien, tous pourraient être plus sûrement identifiés« , estime Philippe Mennecier – et donc être restitués si l’État concerné en fait la demande. Mais l’historien Ali Farid Belkadi a eu beau médiatiser ces restes humains algériens, leur État n’a jusqu’à présent formulé aucune requête pour leur rapatriement.

L’historien Farid Belkadi, spécialiste de l’histoire antique mais aussi féru de la période coloniale, a découvert en mai dernier que les têtes de plusieurs chefs de l’insurrection algérienne de la fin du 19e siècle étaient alignées sur les rayonnages du Muséum. Parmi ces résistants à la colonisation française, les héros Chérif Boubaghla (mort en 1854) et Cheikh Bouziane, artisan de la révolte des Zaâtchas (exécuté en 1849 et dont la tête fut exposée pour l’exemple). Depuis il se bat pour les rendre à leur terre. Interpelle les autorités algériennes pour ce faire.

Jusqu’à présent malgré la campagné menée le printemps dernier pour interpeler la ministre de la culture ou le département des anciens moudjahidine, aucun n’a exprimé ne serait-ce un semblant de volonté de se pencher sur ces ossements de nos nobles aïeuls. Les autorités ont répondu par le silence.

Auteur
Yacine K./Marie Verdier

 




L’ancien colonel du DRS Samraoui aurait été récupéré par la présidence

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Espionnage

L’ancien colonel du DRS Samraoui aurait été récupéré par la présidence

Mohamed Samraoui, ancien dissident du DRS, avait commencé un travail de rapprochement avec la présidence depuis 2 ans. Bouteflika compte bien utiliser le témoignage de cet ex-colonel pour neutraliser les services de renseignement. 

Mohamed Samraoui voulait obtenir des protections sûres auprès de la présidence pour rentrer au pays en contrepartie de renseignement sur des enquêtes particulièrement sensibles. Ces informations, nous les avions déjà révélées (*) en août 2010. Elles viennent d’être confirmées par le très informé Maghreb confidentiel. Ainsi donc l’officier honni du régime a fini par trouver un modus vivendi avec le clan de Bouteflika pour solder ses comptes.

Le retour au pays de Mohamed Samraoui en novembre dernier a été révélé aussi par un journal arabophone sans qu’il soit démenti. C’est dans un vol de la Lufthansa que l’ex- colonel a rejoint Alger au courant du mois de novembre dernier. Sur ordre de la présidence de la république, l’ex colonel du DRS a franchi les frontières aéroportuaires avec un passeport algérien temporaire, qui lui avait été délivré récemment par l’ambassade d’Algérie a Berlin sous le nom de Samraoui Abdelwahab. Dès qu’il a foulé le sol algérien il a immédiatement été pris en charge par un colonel du DRS prénommé « Mostafa », et qui apparemment été en contact régulier avec Mohamed Samraoui depuis quelques années déjà. Selon Maghreb intelligence, l’ex-colonel aurait séjourné une semaine dans une villa du quartier Draria en compagnie de quelques membres de sa famille venus le rejoindre.

L’ex-dissident s’est entretenu pendant son séjour avec un fonctionnaire de la présidence sur un certain nombre de dossiers en lien notamment avec sa collaboration sur le dossier Ziane Hassani alias le commandant « Rachid », et le très sensible dossier de l’organisation secrète du DRS et ses activités clandestines. Le colonel Samraoui Mohamed dit Habib a maintenu les accusations qu’il a portées contre trois des agents du Département du contre espionnage, et compte demander personnellement au président Abdelaziz Bouteflika leur témoignage sur le dossier « Cristal8 ».

Rappelons aussi qu’Abdelaziz Bouteflika avait par le biais de l’ancien lieutenant colonel du Département du renseignement et sécurité (DRS), Mohamed Chafik Mosbah, accusé réception au courant du mois de juin dernier, d’un courrier en provenance de Mohamed Samraoui. Un courrier dans lequel ce dernier négocierait quelques détails et conditions restés encore en suspens et qui, apparemment, entravent son potentiel retour au pays. Cette démarche entreprise par l’ex-colonel du DRS s’ajoute dans les pourparlers engagés entre lui et le président Bouteflika, après avoir reçu au courant de cette année des garanties de son immunité et l’éventualité certaine de l’annulation des poursuites engagées à son encontre. Ces rapprochements viennent en échange de sa collaboration avec les services présidentiels dans l’affaire du diplomate algérien Ziane Hassani, soupçonné d’avoir établi un ordre de mission au tueur présumé du militant algérien André Mecili, mais aussi, sur d’autres dossiers sensibles comme celui de l’assassinat du feu président Mohamed Boudiaf, du général Fodhil Saïdi, en plus de son témoignage sur une branche secrète du Département du renseignement et de la sécurité.

Un rapport détaillé sur les activités du DRS

Dans son courrier, le colonel Samraoui Mohamed a exprimé son grand regret au président Bouteflika et a vivement déploré la dissolution de la commission d’enquête instaurée il y a un an et demi par ce dernier en vue de faire toute la lumière et lever entièrement le voile sur un organisme secret des services spéciaux algériens créé par la vieille garde de l’ancienne puissante Sécurité Militaire. Un organe fermé et impliqué dans certains assassinats politiques au milieu des années 1990, et accusé dans le passé par le président Bouteflika et son entourage d’avoir tenté de le renverser à trois reprises depuis son intronisation a la magistrature suprême. Dans son courrier, le colonel Mohamed Samraoui a joint un rapport détaillé sur les activités de l’organisme secret du DRS dans les années 1990, ainsi qu’une liste nominative d’agents spéciaux qui y auraient officié.

Neutraliser la cellule secrète

Cette fois le colonel Samraoui a mis l’accent sur des points qu’il juge de grande importance pour la suite de sa collaboration avec la présidence. Comme la nécessité de neutraliser définitivement certains agents spéciaux appartenant au noyau dur de cet organisme secret du DRS, qu’il a qualifiés d’éléments dangereux et incontrôlables. Mohamed Samraoui a demandé au président Bouteflika de donner l’ordre à ses services de procéder aux auditions de trois agents du contre-espionnage à la suite de leurs activités antécédentes au sein de cette structure secrète dépendant de la haute hiérarchie du Département du renseignement et de la sécurité.

Dans son rapport le colonel Samraoui accuse Hakim Beloucif, l’un des agents du service Action et infiltration. Le colonel Samraoui affirme dans sa déclaration avoir échappé à plusieurs tentatives visant à l’éliminer physiquement par des membres de cette structure secrète après son feuilleton mouvementé avec feu le général Smaïn Lamari. Il a pointé du doigt cet agent comme étant celui qui était chargé du traitement opérationnel des renseignements concernant le dossier Samraoui Mohamed désigné dans le temps par la codification « Cristal 8 ». L’ex-colonel du DRS déclare qu’il a eu, au courant des années 1990, plusieurs rencontres avec l’agent Hakim dans le cadre d’entretiens professionnels au sein de la direction du contre-espionnage, et qu’il n’avait aucun contentieux au préalable avec ce dernier. Mohamed Samraoui a démenti catégoriquement les accusations qui lui sont portées par son ancienne hiérarchie. Notamment celles faisant état de son implication dans ce qu’il appelle la guerre des services.

Le colonel Samraoui estime avoir été victime d’une immense conspiration et d’un complot fomentés par le feu général Smaïn Lamari, et que des agents du contre-espionnage appartenant à la branche secrète ont exécuté. Il est certain que dans cette guerre entre le DRS et la présidence, la récupération d’un ancien officier comme Mohamed Samraoui constitue une belle prise pour la présidence.

Auteur
LM./Maghrebintelligence

 




Le contre-espionnage du DRS sur les traces du Mossad

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Mossad

Mossad

La Russie a expulsé Vadim Liederman, l’attaché militaire de l’ambassade d’Israël à Moscou, pour espionnage, mercredi 18 mai au soir.

L’attaché militaire et représentant du ministère de la défense israélien en Russie, par ailleurs colonel des forces armées israéliennes, a été arrêté la semaine dernière par les autorités russes, qui le soupçonnaient d' »espionnage », annonce un communiqué officiel. Vadim Liederman avait été interpellé dans un café de Moscou en compagnie d’un officier russe. « Il était soupçonné par les Russes de traiter avec plusieurs agents locaux ».

L’affaire peut paraître anodine pour le commun des Algériens. Pourtant, elle est loin de l’être. L’information n’était pas inconnue du département de renseignement et sécurité algérien, sur le qui-vive depuis pas mal de temps. Elle a conduit les limiers du département du contre-espionnage à rouvrir le dossier des 15 avions de combat Mig 29 Smt, renvoyés, en 2008, en Russie et surtout demandé aux autorités fédérales russes des précisions sur l’espion Vadim Liederman et le réseau d’espionnage israélien en Russie, écrit le quotidien El Khabar, dans son édition d’aujourd’hui.

Sukhoi et Mig 29 en ligne de mire. Après enquête, il fut établi que le service du Mossad israélien aurait mis la main dans le dispositif de transmission de données de ces avions de combat. Des manipulations qui auraient permis aux services d’espionnage israéliens d’obtenir toutes les informations ou mouvements de ces Mig 29 pendant leur utilisation par les pilotes algériens. Pas seulement. Les services de contre-espionnage algériens ont demandé aux autorités fédérales par des canaux diplomatiques, révèle encore El Khabar, le volume d’informations sensibles que cet espion aurait pu recueillir sur les armes destinées à l’Algérie. Il apparaît de plus en plus évident qu’Israël s’intéresse de très près aux contrats d’armement passés par le ministère de la Défense avec la Russie. Comme la modernisation de la flotte de la marine ou les avions de chasse Mig 29 et les Sukhoi Su-30.

Infos ultra-sensibles. Les informations disponibles indiquent que la longue enquête se poursuivait depuis plusieurs mois, elle a conduit à la découverte de cet espion introduit dans le complexe militaro-industriel russe du réseau israélien, ce qui a décidé les autorités russes d’expulser l’espion, couvert par une immunité diplomatique. Le contre-espionnage russe avait conclu que la tâche de Vadim Liederman était d’essayer d’obtenir des informations sur les transactions conclues par l’Algérie avec la Russie sur les Sukhoi 30 et le système de défense aérienne de type face Baensteir. Letout est aussi de savoir le degré d’infiltration de ce réseau dans des groupes russes comme Irkout.

Enfin, selon les dernières informations, les spécialistes de la sécurité algérienne en lutte contre les logiciels espions, ont ouvert un canal de communication avec les autorités russes de sécurité afin de déterminer les systèmes d’information des armes qui ont été importés en Algérie en provenance de Russie au cours des six dernières années et qui auraient pu être divulgués à l’espion israélien. En outre, le service d’espionnage algérien a découvert, selon El Khabar, que des informations ultra-sensibles sur les missiles achetés auprès de fournisseur européens sont arrivées entre les mains des services israéliens.

Rappelons que l’Algérie avait insisté en 2009 auprès des autorités fédérales russes afin de renforcer la surveillance et la protection de l’acheminement des armes pour l’Algérie. Dans son obsession sécuritaire, Israël s’intéresse également depuis toujours au complexe militaire russe, vu que celui-ci est le fournisseur attitré de la Syrie voisine, de l’Iran et par ricochet du Hizbollah libanais.

La rédaction avec El Khabar

Les onze records de Bouteflika Par Mohamed Abassa

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Bouteflika cumule un certain nombre de records qu’il est utile de rappeler ici à nos lecteurs.

1. La plus grande longévité au pouvoir : Bouteflika cumule à lui seul 28 années de pouvoir : 15 ans en tant que ministre et 13 ans en tant que président de la République, 20 ans de traversée du plus terrible des déserts ; la Suisse. Et ce n’est pas fini. C’est un record absolu qu’aucun politique algérien, ni même dans le monde, n’a égalé à ce jour. On ne trouve pas d’équivalent à ce cas d’école; ni Tchombé, ni Caligula ni Batista, ni Bokassa n’ont égalé ces records; seules exceptions ; Hassan II et le Négus Ethiopien. En Algérie, c’est une performance bien originale que même Belkhadem et Ouyahia réunis, qui ont servi, sans états d’âmes, tous les présidents successifs et antinomiques, (Boumédiène, Chadli, Boudiaf, Kafi, Zeroual et Bouteflika) n’ont pas réussi à égaler. Ils ont même pulvérisé les records historiques de Talleyrand qui a servi, lui, trois régimes successifs ; la Monarchie, l’Empire et la République. Ils ont réussi, eux, à faire mieux et plus que les morpions auxquels il arrive parfois à se détacher des parties, mais eux ne semblent guère pressés de s’en détacher mais alors pas du tout pressés de quitter leurs partis. C’est une autre particularité, bien algérienne celle là. Là mourra Kaci !

2. Triple records de corruption : Sous le règne remarqué de M. Bouteflika, l’Algérie bat trois records planétaires en matière de corruption: 1er pays corrompu du Maghreb, 1er pays corrompu du Monde Arabe, 1er pays corrompu du monde islamique. Trois records mondiaux en un seul et qui semblent ne déranger personne ; normal dit-on avec cynisme ; l’Algérie a trop d’argent donc forcément corrompue jusqu’à l’os à force d’être généreuse envers ses ouailles régnantes.

3. Record de la Harga : 1er pays au monde des Harraga et des boat people ; plus de 5000 harraga/an. Rapporté à sa population, ce chiffre est l’un des plus élevé au monde. Le plus terrible c’est que ces malheureux, une fois attrapés, sont jetés en prison aux lieu et place de ceux qui les font fuir leur pays.

4. Record du chômage : Le chômage a doublé ces dix dernières années en Algérie alors que dans la plupart des autres pays du monde, il tend à baisser, à se stabiliser ou à progresser légèrement. Doubler le nombre de chômeurs de cette manière est aussi un record mondial.

5. Pouvoir d’achat : Le pouvoir d’achat des ménages algériens a chuté de moitié. Il faut en 2010 débourser 1000 dinars pour acheter les mêmes biens qu’on pouvait acheter en 2000 avec 500 dinars. Dans quel pays du monde cette catastrophe, ce séisme s’est produit ? Aucun, sauf en Algérie de Bouteflika qui importe du Canada pour les Algériens des patates pour cochons.

6. Un PIB parmi les plus bas du monde : Le PIB per capita algérien est l’un des plus bas au monde hors recettes hydrocarbures. Si l’Algérie était placée dans les conditions économiques de pays comme la France, le Maroc ou la Tunisie, c’est-à-dire sans revenus pétroliers, le PIB serait de moins de 500$ par habitant soit cinq fois moins que le Marocain ou le Tunisien et dix fois moins que le Français. On serait à un niveau comparable à celui du Bengladesh, d’Haïti, de la Papouasie et bien loin derrière le Togo. Une moitié d’Algériens mourrait de famine, d’épidémies et de guerres civiles l’autre moitié des survivants serait obligée de se remettre au travail pour pouvoir survivre. Pendant ce temps, les texans « algériens » et assimilés, artisans de la catastrophe nationale seront bien loin. Dubaï ? Houston ? Genève ? Marbella ? Hawaï ? Tel-Aviv ? Qui sait ?

7. Prostitution zéro ? Avec son million de prostituées clandestines, permanentes, saisonnières, ou occasionnelles (fins de mois difficiles) avec ses milliers de bordels clandestins atteignant même villages et douars équitablement répartis sur l’ensemble du territoire national, l’Algérie de Bouteflika détient le record mondial du nombre de prostituées par habitant alors qu’officiellement la prostitution n’existe pas en Algérie selon les convictions intimes et définitives de M. Belkhadem. Les wali l’ont officiellement et définitivement éradiquée par la fermeture administrative de la petite centaine de bordels qui rendaient quelques joies et des plaisirs éphémères. Que se passe-t-il quand un wali zélé ferme un bordel de 60 femmes de joie ? Chaque fille ainsi jetée, crée son propre bordel clandestin sinon plusieurs. Une seule prostituée, interdite d’exercer légalement son métier, peut recruter de 10 à 100 nouvelles postulantes au plus vieux métier du monde. Nous avons des chiffres précis sur la question. Ils sont impubliables parce ça taperait la honte à l’Algérie ; disent-ils. La police a même découvert deux maisons closes très spéciales à l’Est et à l’Ouest du pays. Ces deux établissements clandestins s’adonnaient, chacun de son côté, au même commerce assez cocasse et qui n’existe nulle part au monde: Ils vendaient du plaisir de cuisses et fabriquaient concomitamment des bébés, pas des bébés éprouvettes mais des vrais bébés qu’ils écoulaient sur le marché local à cent mille dinars « pièce » Quelle horreur! C’est aussi la conséquence directe de la fermeture des bordels. C’est comme la fermeture des bars de quartier. Quand le buveur ne peut plus aller à son bar fermé, c’est le bar qui entrera chez lui, à la maison, avec les enfants. Et là aussi, l’Algérie de Bouteflika détient des records jamais égalés ailleurs. 2500 bars restaurants fermés en moins de dix ans. Quel pays a fait cela ? Il paraît que ça plaît à Dieu, aux islamistes et à Belkhadem ; c’est un bonus pour entrer au paradis se dit-il. Je répète ma question ; dans quel autre pays connu du monde civilisé a-t-on fermé par décision administrative 2500 bars et restaurants ?

Dans l’entendement de ces décideurs incultes, il s’agit dans leur tête d’une offrande à Dieu ; un investissement à effets différés au frais de l’Etat pour aller vite au paradis. Dans la République bricolée de Bouteflika, la vie est décrétée simple et policière : pas de mangeur du ramadhan, pas de prostituées, pas de routes coupées ni de mairies envahies, pas de harraga, pas de bars, pas de marcheurs protestataires, pas de réunions, pas de partis, pas de livres contestataires qui disent le vrai et le juste, pas d’Homme libres dénonçant l’arbitraire et l’injustice. L’Algérie de Bouteflika, pour ses servants et servantes, il n’y a que des Algériens dévots et spécialement aplatis à son adoration d’abord et à celle de Dieu ensuite. Officiellement, l’Algérie compte 34 millions de musulmans, tous pratiquants, tous faisant Ramadhan, tous faisant leurs six prières quotidiennes (la 6ème étant pour le chef sur terre) Officiellement, l’Algérie terre d’Islam, ne compte aucun chrétien, pas un seul juif, ni athée, ni agnostique.

Rien de ces mécréants n’existe en Algérie de Bouteflika. Les rares individus qui oseront braver ou contrarier cette belle et stupide unanimité nationale seront jetés en prison. En Algérie de Bouteflika, on a jeté des personnes en prison pour « non-jeune » durant le Ramadhan. Mais pourquoi donc ne pas jeter en prison ces millions d’Algériens qui se cachent pour manger comme les oiseaux se cachent pour mourir, pourquoi ne pas jeter en prison ces millions d’Algériens qui ne font pas la prière, ne vont pas à la mosquée, ne font pas la Zakate ? C’est pour quand la police religieuse ? La flagellation ? La lapidation ? Le bûcher ?

8. La richesse au service de la misère : Demandez à la télévision dite nationale de nous montrer ces gamins et gamines ou ces vieillards cassés se cachant dans les froides aurores pour fouiller les poubelles, les disputant parfois aux chiens pour ce nourrir ; Oui, seulement se nourrir ! Cela se passe dans un pays couché sur un matelas de 200 milliards de dollars de réserves. Aucun pays normal au monde, ne perçoit autant d’argent du pétrole sans savoir quoi en faire sinon à appauvrir davantage le peuple, sinon à alimenter la corruption et les détournements massifs, sans savoir quoi en faire à part le placer dans le trésor américain pour l’aider à faire ses guerres criminelles en Irak et en Afghanistan. Ces énormes richesses fiduciaires placées au service des américains, ont atteint des records mondiaux qu’aucun autre état du monde n’aurait acceptés.

9. Retour des maladies éradiquées le siècle dernier : Records dans le développement ou le retour des MST (Maladies Sexuellement Transmissibles) Interrogez le corps médical algérien sur le retour massif des vieilles maladies éradiquées le siècle dernier, interrogez le sur le développement des maladies sexuellement transmissibles depuis l’apparition de la prostitution clandestine : ni encadrée, ni contrôlée ni médicalisée comme elle l’était par le passé. Selon certains médecins spécialistes, les cas de sida non déclarés sont plus importants et bien plus graves que ceux déclarés et suivis. Généralement les filles atteintes ne se déclarent pas de crainte de perdre son travail et donc son unique revenu. De ce fait, elle propage sa maladie à ses clients lesquels la propagent autour d’eux et ainsi de suite. L’Algérie de Bouteflika, bat aussi des records dans les enlèvements et viols de gamines et de gamins, records dans les drames familiaux d’incestes diverses ; demandez aux commissaires de police de révéler ces horreurs cachées et rarement divulguées de pères violant et engrossant leurs propres filles, de frères sur leurs sœurs, d’oncles sur des nièces, etc…etc… Certains psychiatres et sociologues algériens n’hésitent pas à parler de records dans les formes de pathologies psychiatriques ( folie, démences, schizophrénie, errance, vagabondage, paranoïa et psychoses diverses dus au stress et aux difficultés de la mal vie) Des records aussi dans la catégorie des femmes et enfants abandonnés, des records dans les suicides et plus spécialement chez les jeunes filles de 13 à 20 ans ( cas de ces gamines dont la sexualité a été violentée et agressée qui préfèrent le suicide à la honte)

Ce phénomène de suicides anormalement élevé dans cette catégorie de personnes fragiles et faibles, engage la responsabilité directe, pleine et entière des pouvoirs publics. Car on ne ferme pas une centaine d’établissements de joie sans conséquences sociales immédiates. Ces bordels agissaient comme moyens de défoulement et de soupape de sécurité dans la société. Leur disparition drastique a vu le développement non moins drastique des enlèvements, des viols et d’incestes dans un contexte de crise de logement, de promiscuité familiale où frères, sœurs, cousins, cousines dorment dans la même pièce, parfois avec les parents. D’où ces dérives incestueuses.

10. Hommage et soutien aux égorgeurs : L’Algérie est le premier et le seul pays au monde où un humain égorge un autre humain parce qu’il ne pense pas et ne vit pas comme lui, qu’il soit homme, femme, bébé, adulte, jeune ou vieux, civil ou militaire. Ces gens là, égorgeurs, sont redevenus, par la grâce divine de Bouteflika, des êtres humains normaux ; graciés, dédommagés et, plus encore, honorés par Bouteflika qui les qualifie de « ses frères des montagnes » Peut-on faire pire dans le monde quand on réhabilite et honore des égorgeurs de bébés ?

11. La plus grande mosquée d’Afrique et du monde ? Il se dit et s’écrit que plus l’être humain se sent sale et corrompu et plus il a envie de se laver et de se repentir dans les mosquées et autres lieux de croyance et de résipiscence. Et c’est ce qui semble arriver à M. Bouteflika qui découvre, entre autre décadence tardive, qu’il gère l’un des pays le plus dévoyé et le plus corrompu au monde dont il est, aussi, le premier responsable. C’est pourquoi, en bon mystique et craintif qu’il est, dans un ultime repli de componction, pour atteindre à grands frais, quelque grâce et pardon divins.

Avec l’argent du pétrole, dans un ultime soupir de contrition, il offre à Dieu, du moins le croit-il, la plus grande et la plus haute mosquée d’Afrique et du monde. Par ces largesses démesurées à Dieu, sept milliards de dollars, l’équivalent de 50 cités nationales des arts et des sciences, Dieu aurait bien mieux et bien plus apprécié le geste de son serviteur s’il avait contribué à soulager les souffrances connues de son peuple. Parce que Dieu n’est pas corruptible comme peuvent l’être ses créatures. Dieu n’est guère sensible aux luxes et au lucre des terriens. Ni le marbre de Carrare, ni les lustres, appliques et candélabres de cristal de Bohème ni les lambris de palissandre ou d’acajou ne peuvent séduire et gagner la bienveillance de Dieu. Le croyant n’a jamais eu besoin de palais pour élever sa foi. Un carré d’un petit mètre suffit, n’importe où pour se rapprocher de dieu, dans n’importe quelle langue et pour n’importe quelle religion.

Quand on est croyant, peut-on vraiment s’exonérer du devoir de vérité? De l’obligation morale de ne pas gaspiller l’argent du peuple ? Avec ces milliards de la grande mosquée qui finiront comme tous les autres, c’est-à-dire dans des comptes suisses, dans la grande corruption locale et chez les multinationales, on aurait mieux fait de loger durablement un million de croyants Algériens.

Dieu et les hommes en auraient été comblés. Peut-on construire la plus grande mosquée du monde par souci de contrition –la question s’adresse à tous les présidents, rois, roitelets et émirs musulmans – quand on a menti à Dieu et à son peuple ? Quand on a volé l’argent de son peuple ? Quand on a tué ou laissé tuer ses propres congénères ? Quand on a défendu et protégé des égorgeurs ? Quand on a aidé les américains à tuer des milliers et des millions de croyants ? Non, jamais ; Dieu n’ouvrira pas son Paradis à ces gens là. Parce que la mosquée, avant d’être riche et grande, avant d’être la plus belle et la plus grande d’Afrique ou du monde est d’abord un lieu sain et propre. De corps et d’esprit. Autrement, elle ne sera jamais un saint endroit.

Mohamed Abassa

Houari Boumediene mort empoisonné en Syrie ?

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Révélations

Houari Boumediene mort empoisonné en Syrie ?

L’ex-ministre des affaires présidentielles et étrangères irakiennes, Hamed El Djabouri, affirme que le président Houari Boumediene est mort empoisonné suite à sa visite dans la capitale syrienne, Damas où il a assisté à son dernier sommet arabe. L’ex- ministre des affaires étrangères algérien Mohamed Seddik Benyahia, aurait lui, été victime d’un tir de missile irakien.
El Djabouri, qui témoignait dans l’émission «Chahid ala el Asr» (Témoin de l’Epoque), sur la chaine «El-Djazira», relate qu’il avait vu le président Boumediene se transformer en fantôme suite à l’effet du lithium. Il précise : «Boumediene a commencé à maigrir jusqu’à ressembler à un fantôme, ses cheveux sont tombés et ses os sont devenus si fragiles qu’ils se brisaient facilement». El Djabouri poursuit: «je savais de quoi souffrait le président Boumediene; il a été empoisonné avec un type de poison ravageur: le lithium, et j’ai eu à voir un cas similaire ici en Irak et l’issue est la mort pour quiconque en consommerait».
El Djabouri révèle qu’il se tenait constamment au courant de l’état du défunt président étant donné la place de l’Algérie dans le cœur des irakiens, et que le docteur Ahmed Taleb El Ibrahimi le renseignait sur l’évolution de la santé du président Boumediene –dieu ait son âme- et qu’il lui a confié, lors des derniers jours du président, que le «siège» s’est durci en ce qui concerne les visites quotidiennes de sorte qu’il était le seul à le voir ainsi que quelques personnes très proches car Boumediene avait réellement l’air d’un spectre.

D’autre part, El Djabouri, a levé le voile sur le meurtre de l’ex- ministre des affaires étrangères algérien Mohamed Seddik Benyahia, le 03 mai 1982 suite à l’explosion de l’avion qui le menait de l’Irak vers l’Iran. Rappelons que feu Benyahia agissait en médiateur pour faire cesser la guerre entre les deux pays.

Selon le témoin d’El Djazira, quelques mois après l’assassinat de Benyahia, l’ex- président Chadli Bendjedid aurait délégué son ministre des transports en Irak où il s’est réuni avec le défunt président Saddam Hussein et lui-même.
El Djabouri déclare que le ministre algérien des transports portait un grand registre qu’il a présenté à Saddam et qu’il l’a informé que l’Algérie avait ouvert une enquête sur l’assassinat de son ministre. Pour cela, l’Algérie a procédé à des prélèvements des débris de l’avion et du missile qui l’avait descendu. Des expertises ont été réalisées à l’aide d’experts et de militaires russes, et il est apparu que le missile était irakien, de fabrication russe et ses débris trouvés du côté de la frontière iranienne prouvent qu’il a été tiré à partir du territoire irakien.

Donc, continue El Djabouri, il a été prouvé par la suite que l’avion de Benyahia a été touché par un missile terre-terre tiré à partir d’un avion irakien. Pourquoi, s’interroge El Djabouri, le ministre algérien des transports a-t-il remis le registre à Saddam en lui disant que l’Algérie pensait que son ministre a été tué par des mains irakiennes ?
Saddam est resté pantois et n’a proféré aucun mot mais il était visiblement décontenancé et sur ces entrefaites, le ministre a pris congé en disant: «Au revoir Monsieur le Président».

El Djabouri est amer lorsqu’il relate l’entêtement de Saddam à s’engager dans une guerre avec l’Iran et son rejet de toute médiation musulmane ou africaine qui aurait pu le convaincre que cette guerre était fomentée par les américains. Saddam aurait refusé d’écouter le président Chadli lorsqu’il l’a rencontré, selon l’ex ministre irakien.
Chadli aurait confié à El Djabouri qu’il avait en vain tenté de convaincre Saddam de renoncer à la guerre contre l’Iran. L’ex président irakien avait également fait fi de la médiation pakistanaise, puis guinéenne. Pour El Djabouri, la guerre irako-iranienne a englouti les enfants des deux pays et gelé le processus de développement de l’Irak

 

Auteur
La rédaction

 




L’imposture Bouteflika et nos serviables éditorialistes Par Mohamed Benchicou

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Pas sûr le Bouteflika que vous connaissez, mais sur l’autre, le Bouteflika nouveau, le Bouteflika en toc, cuvée 2008, sorti du bénitier de nos serviables éditorialistes.

Le Bouteflika subitement patriote qui s’élève aujourd’hui contre les « privatisations sauvages » qu’il a lui-même diligentées de force, entre 1999 et 2006, contre l’avis de ses ministres et des cadres algériens, qu’il a d’ailleurs limogés. Ce Bouteflika qui a lancé Orascom en 1999, avec l’argent du Trésor et qui « découvre » en 2008 « le scandale Djezzy ».

Ou alors le Bouteflika « démocrate », plus pittoresque, celui qui a refusé de recevoir, mercredi, l’envoyé spécial du nouveau régime mauritanien.

Ce Bouteflika-là est entré dans le bénitier en tant que putschiste, il en est ressorti démocrate ! Alléluia ! La métamorphose est miraculeuse : le Bouteflika putschiste depuis cinquante ans a laissé place à un nouveau Bouteflika légaliste qui a ainsi fait savoir à l’envoyé mauritanien, par la bouche du ministre délégué aux affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, que la position officielle de l’Algérie est sans équivoque puisqu’elle condamne « toute opération de changement de pouvoir de manière contraire aux règles constitutionnelles » ! La position de l’Algérie est conforme, assure-t-il, à celle des organisations internationales.

A la bonne heure ! Doit-on croire que c’en est fini du troisième mandat et qu’il n’est plus question de violer la Constitution algérienne ? Oh, que non ! Il faut juste faire semblant d’oublier, comme le font nos serviables éditorialistes, que le Bouteflika qui donne des leçons à la Mauritanie s’apprête lui-même à enclencher une « opération de changement de pouvoir de manière contraire aux règles constitutionnelles » en profanant la Constitution algérienne qui lui interdit de postuler pour un troisième mandat !
La position de l’Algérie n’est « conforme à celle des organisations internationales » que lorsqu’il s’agit de la Mauritanie !

Alors oui, oublions que ce Bouteflika, démocrate en toc, est en réalité un putschiste professionnel. Oublions qu’il commença, tout jeune, par le putsch contre le GPRA, en servant d’émissaire en 1961 au colonel Boumédiène pour désigner un homme de l’Armée, Ben Bella, à la place du GPRA.

Oublions ce Bouteflika qui a ensuite renversé ce même Ben Bella en 1965, au profit de la junte militaire. L’Algérie, à l’époque, n’avait pas encore la maturité pour condamner « toute opération de changement de pouvoir de manière contraire aux règles constitutionnelles » !
.Oublions, bien entendu, et pendant qu’on y est, l’autre Bouteflika, le candidat de l’Armée qui s’est fait élire en 1999, en candidat unique et qui s’était emporté contre « la position des organisations internationales » qui l’avaient blâmé !

Et puis, enfin, oublions le Bouteflika amnésique, celui qui reçoit avec force accolades, les Ben Ali, Khadafi et autres Assad, tous issus d’un putsch, c’est-à-dire d’une « opération de changement de pouvoir de manière contraire aux règles constitutionnelles » mais auxquels « la position officielle de l’Algérie, sans équivoque », ne s’applique pas.
Mais pourquoi chipoter ? L’essentiel est de parler du Bouteflika en toc, le Bouteflika « démocrate ». C’est le boulot des éditorialistes serviables.

Quant à l’autre face du Bouteflika en toc, le Bouteflika de Djezzy et de Shorafa, devenu patriote, qui s’élève aujourd’hui contre les privatisations sauvages » qu’il a lui-même diligentées entre 1999 et 2006, on en parlera la prochaine fois.
A chaque imposture suffit sa peine !

Mohamed Benchicou

« Chadli et des responsables ont décidé de la mort de Boumediene sans me consulter »

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Houari Boumediene
Houari Boumediene

Mme Anissa Boumediene, veuve du défunt président, Houari Boumediene, a réagi aux propos de Chadli Bendjedid dans El-Khabar, assurant qu’ils sont truffés de contrevérités.

Elle accuse Chadli et d’autres responsables d’avoir décidé de débrancher les appareils de réanimation, lorsque Boumediene se trouvait dans le coma.

Elle assure par ailleurs que les informations parues dans l’entretien avec Chadli sont fausses, notamment en ce qui concerne le désir du président Boumediene d’abandonner ses convictions et de changer d’option.
L’interview :

El Khabar : Quel commentaire faites-vous de l’entretien avec Chadli Bendjedid publié par El Khabar, au sujet du président Houari Boumediene, d’autant plus qu’il a été fait mention de plusieurs points positifs sur la vie de Boumediene, qu’on ne s’attendait pas à entendre de la bouche de Chadli.

Anissa Boumediene : Je suis très en colère après cette interview, j’en ai assez du mensonge, tout le monde veut exploiter la mémoire de Boumediene.

El Khabar : Vous n’êtes donc pas d’accord avec les informations parues dans l’entretien ?

Anissa Boumediene : Absolument pas, surtout en ce qui concerne la dernière partie de l’entretien qui ne comporte aucun point positif, car Chadli a voulu justifier les réformes qu’il a entreprises après la mort du président Boumediene, et qui nous ont conduit aux évènements du 5 octobre 1988, puis au terrorisme qui a frappé l’Algérie durant presque 15 ans. Boumediene n’a jamais cru qu’il allait mourir d’une maladie mais il pensait qu’il allait être assassiné. Chadli ment comme à son habitude, je ne comprend pas pourquoi il prétend que Boumediene voulait tenir un congrès du parti, comme celui qu’a tenu Chadli, mon mari voulait consacrer le congrès du parti à la lutte contre la corruption, et j’ai déjà dit qu’il réfléchissait à la création de tribunaux populaires pour tous les responsables.

El Khabar : Avez-vous un commentaire à faire sur les déclarations de Chadli à propos de ses doutes sur la mort de Houari Boumediene, d’autant plus qu’il a effectué un parallèle entre sa mort et celle de Yasser Arafat ?

Anissa Boumediene : Personne ne sait si Boumediene est mort empoissonné ou non, y compris Chadli, mais je peux dire aujourd’hui que lui-même et d’autres responsables ont décidé de débrancher les appareils de réanimation, lorsque Boumediene était dans le coma, et ils ont décidé de sa mort.

El Khabar : Ce sont des propos graves, c’est donc Chadli qui pris la décision de débrancher les appareils de réanimation qui maintenaient le président défunt Boumediene en vie ?

Anissa Boumediene : Oui et je sais parfaitement ce que je dis. C’est Chadli Bendjedid qui a décidé de retirer les appareils, sans me consulter, car si j’avais été mise au courant, j’aurais refusé. Lorsque Boumediene est entré à l’hôpital, l’activité du cerveau atteignait 8,5 degrés, et après une hémorragie elle est descendue jusqu’à 8 degrés, puis 7,5 degrés. C’est là qu’ils ont décidé de retirer les appareils et de le laisser mourir. Savez-vous que la Cour fédérale des Etats-Unis a refusé de répondre à la demande de familles dont les enfants sont dans le coma, car ils voulaient retirer les appareils de réanimation qui les maintenaient en vie, et pourtant l’activité de leur cerveau ne dépassait pas deux degrés.

La rédaction

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