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vendredi 19 septembre 2025
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Le Conseil de sécurité de l’ONU veut une enquête « crédible »

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Raid aérien de la coalition arabe au Yémen

Le Conseil de sécurité de l’ONU veut une enquête « crédible »

Le Conseil de sécurité de l’ONU a dit vendredi vouloir une enquête « crédible » sur le raid aérien, attribué à la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, qui a tué 29 enfants au Yémen.

L’ambassadrice britannique à l’ONU Karen Pierce, qui préside le Conseil et s’exprimait en son nom, a exprimé à des journalistes, après une réunion à huis clos sur le Yémen, sa « grande préoccupation » et appelé à « une enquête crédible et transparente ».

Plus tôt vendredi, la coalition militaire sous commandement saoudien, qui intervient au Yémen contre les rebelles Houthis, a annoncé l’ouverture d’une enquête sur le raid.

Le Conseil de sécurité n’a pas ordonné le lancement d’une enquête séparée, mais « va maintenant discuter avec l’ONU et d’autres pour voir comment l’enquête peut avancer au mieux », a précisé Mme Pierce.

Cette réunion avait été demandée par la Bolivie, les Pays-Bas, le Pérou, la Pologne et la Suède, tous des membres non permanents du Conseil de sécurité. 

Avant la réunion, les Pays-Bas avaient insisté sur le fait que l’enquête devait être indépendante, laissant entendre que la décision de la coalition de lancer une investigation était insuffisante.

« Nous avons vu les images des enfants qui sont morts », a déclaré à la presse l’ambassadrice adjointe des Pays-Bas à l’ONU, Lise Gregoire-van Haaren. « Ce qui est crucial maintenant, c’est d’avoir une enquête crédible et indépendante », a-t-elle ajouté.

Le Conseil de sécurité n’a pas spécifié si l’enquête devait être indépendante, comme l’a demandé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres jeudi.

Auteur
AFP

 




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A quand la fin des parkings sauvages ?

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INTERROGATION

A quand la fin des parkings sauvages ?

Aux dernières nouvelles un jeune estivant, trentenaire, venu d’une région de l’intérieur du pays, est tabassé à mort dans un parking, sur la côte de la ville d’Aokas, à Béjaia. Ses agresseurs ? Un ou deux «parkingueurs» en colère contre lui parce qu’il n’a pas voulu céder au chantage de payer le stationnement de sa voiture sur un terrain vague.

Que lui a-t-on exigé au juste ? Deux cent dinars! Refus obstiné du concerné, montée d’adrénaline, insultes, cris et coups de matraques s’ensuivirent et c’est l’irréparable!

Un scénario presque «banalisé» partout sur nos plages, dans nos marchés et même devant les édifices publics. Un parking en Algérie, fût-ce un terrain vague comme dans le cas de ce malheureux jeune, est un lieu où l’autorité s’exerce souvent par des pseudo-gardiens sans culture de contact avec le public, où la seule consigne à observer est de se taire, obéir et payer rubis sur ongle ce qu’on nous demande, au risque de subir l’irréparable.

Une jeune femme qui travaille dans un hospice à Birkhadem sur les hauteurs d’Alger m’a affirmé, il y a quelques années, qu’en plus de la peur de ces fameux parkingueurs qui ressemblent, d’après elle, à des toxicomanes, elle perd trop de sous à chaque stationnement dans un lieu public. Une fois, m’ajoute-t-elle consternée, une bande de jeunes, à l’allure de voyous et armés de matraques, a pointé devant moi près d’un hôpital, me demandant des sous, j’ai refusé de suite parce que j’ai jugé que c’est exagéré.

Du coup, ils m’ont arrosé de tous les noms de oiseaux et j’ai failli être agressée physiquement. Si la routine m’a appris, au fil du temps, à domestiquer mes peurs, il n’en reste pas moins que le sentiment d’insécurité me gagne toujours dès que je croise le regard d’acier de ces «baltagia» qui prétendent pourtant assurer notre sécurité.

Le témoignage de cette femme rejoint celui d’un émigré qui s’est fait un jour repérer, dans l’une de nos villes côtières, par des parkingueurs à cause de sa belle voiture. «Ils m’ont exigé, me précise-t-il avec son humour noir, une somme d’argent qui normalement suffit pour payer le stationnement de trois ou quatre autres voitures. «Mais pourquoi ils ont fait ça?», l’interrogeai-je, interloqué. « Ils croyaient que je ne savais rien de leur magouille parce que je ne suis pas de là-bas !» «Mais comment ils savent que tu n’es pas du coin?» «Mon accent et mes manières m’ont trahi. Puis, leur logique est simple, un émigré est forcément riche parce qu’il a de l’argent en devises» «Et tu leur a payé la somme, ce jour-là, comme ils te l’ont demandé? » « Je n’ai pas de choix mon ami, sinon j’aurai eu des ennuis avec eux et peut-être ils m’auraient agressé ou tué! Puis, comment faire quand on n’a pas à qui nous plaindre? ».

« Et la police? » « La plupart des policiers les connaissent et parfois travaillent avec eux, c’est une réalité. Ils croient qu’on peut maîtriser la délinquance qui tourne autour de ce métier, en tissant des liens forts avec ces gardiens de parkings sauvages, quelle bêtise ! ».

 

Auteur
Kamal Guerroua

 




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Mohamed Salah Yahiaoui, l’homme qui a failli être président

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Il est décédé aujourd’hui

Mohamed Salah Yahiaoui, l’homme qui a failli être président

Le moudjahid et ancien colonel Mohamed Salah Yahiaoui est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’hôpital militaire d’n Naadja, à Alger, à l’âge de 86 ans des suites d’une longue maladie. Retour sur son parcours.

Avant de rejoindre le maquis en 1956, Yahiaoui était instituteur. Très vite il fera partie de l’état-major que dirige le colonel Boumediene. A l’indépendance, il est membre du comité central du FLN. Il entre au conseil de la révolution à l’issue du coup d’Etat du 19 juin 1965. Puis de 1969 à 1977, il est à la tête de l’Ecole interarmes de Cherchell, tout en conservant bien entendu son poste au comité central du FLN.

En janvier 1976, il a été rendu responsable de la déroule d’Imgala face à l’armée royale marocaine. Cela ne l’a pas empêché d’être bombardé responsable exécutif de l’appareil du FLN en novembre 1977. C’est à partir de là qu’il s’emploie à réorganiser le parti et les organisations de masse, comme l’UNJA, l’UGTA, etc, UNPA. De cette période il a bénéficié du soutien des communistes du PCA

A la mort de Boumediene il a été en concurrence avec Abdelaziz Bouteflika et Chadli Bendjedid pour prendre la présidence. Ses pairs en ont décidé autrement. Vas pour Chadli Bendjedid. Quant à Abdelaziz Bouteflika, il a attendu qu’il soit rappelé par les généraux pour devenir président.

Ayant perdu la bataille pour prendre la présidence, Mohamed Salah Yahiaoui est vite mis à l’écart.

Au cours de la 3e session du comité central qui a eu lieu du 3 au 7 mai 1980, il est débarqué du poste de coordinateur du parti au profit de Chadli et Messadia.

Sans aucune responsabilité particulière, il sera finalement limogé de toutes les instances du pouvoir lors du 4e congrès du FLN qui a eu lieu du 19 au 22 décembre 1983.

Il a fallu les violentes émeutes d’octobre 1988 pour le voir réapparaitre au FLN. En novembre 1989, il est membre du CC du parti et réintègre le BP pour quelques années en 1991. Représentant le courant nostalgique du boumedienisme, Mohamed Salah Yahiaoui était aussi un partisan de l’arabisme.

Cet article est rédigé à partir du livre « Algérie : 200 hommes de pouvoir ». 

Auteur
La rédaction

 




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Une clique utilise Bouteflika « comme otage consentant »

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Mouwatana dénonce

Une clique utilise Bouteflika « comme otage consentant »

L’Instance de coordination de Mouwatana s’est réunie le 8 août 2018, dans un contexte politique marqué par la volonté du régime à imposer la présidence à vie de M. Bouteflika en faisant fi des dispositions de la Constitution, qui limite pourtant les mandats à deux et de son état de santé invalidant.

Le gouvernement et les partis clients du pouvoir sont entrés, de leur propre aveu, en campagne anticipée pour le cinquième mandat en violation flagrante des lois républicaines et de la morale tout court.

Mouwatana dénonce et condamne ces comportements peu honorables, aggravés par l’utilisation illégale et abusive des moyens de l’Etat, (siège du gouvernement, université, moyens humains et politiques etc…), qui dans un Etat de droit et avec une justice digne de ce nom, aurait donné matière à poursuites pour actes délictueux.

Dans ce climat général d’un coup d’Etat rampant opéré par une clique utilisant comme otage consentant un homme qui a trahi le serment constitutionnel en profitant d’une démission générale des institutions pourtant impliquées dans le maintien de ce régime en dérive mafieuse, les Algériens sont en droit de réagir et de refuser l’humiliation qui leur est imposée.

Le pouvoir et ses soutiens auront à assumer les conséquences de toute réaction populaire dont les prémisses se multiplient. Mouwatana prendra ses responsabilités et défendra de manière pacifique mais résolu l’honneur de ce pays. La Porte-Parole de Mouwatana Me Zoubida Assoul

 




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Alger chaîne III : la radio du pays imaginaire !

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Tribune

Alger chaîne III : la radio du pays imaginaire !

Il y a quelques années, j’avais déjà écrit un article sur le sujet mais je réitère car c’est chaque année le même sentiment qui s’invite. À cette époque estivale, seule l’Espagne représente pour moi le retour à un pays de soleil et de plage puisque le mien m’est interdit.

Et le soir tombant, un réflexe est immédiat en voiture, le bouton de la radio recherche instinctivement une station de radio sur une bande rarement utilisée, celle des ondes moyennes. Une voix lointaine et caractéristique surgit de ce point perdu dans les airs d’Espagne, unique et qui  n’existe nulle part ailleurs dans le monde francophone, une voix inventée, pédante et exagérément joyeuse, celle de la chaîne 3 et de ses journalistes.

Ce n’est absolument pas une plongée nostalgique dans le pays qui m’a vu naître car mon Algérie, dissimulée à jamais au fond de moi-même, n’a rien à avoir avec ce pays monstrueux qu’est devenu celui de cette radio nationale. Mais c’est plutôt un réflexe pour retrouver un langage connu, cette langue qui est aussi la nôtre, n’en déplaise à certains, le français.

Et c’est à chaque fois la même consternation devant un phénomène qui est stupéfiant, hors du temps. Lorsque vous écoutez les journalistes et les auditeurs de cette station, on croirait à un pays idyllique où même l’accent français est irréel, diffusé dans un espace-temps imaginaire.

C’est d’abord le « tout va bien » des auditeurs tout au long de la journée. Dans ce pays, la liberté d’expression de millions d’Algériens semble se focaliser en un seul lieu, en une seule forme de communication. « Nous revenons de la plage, tout va bien, c’est extraordinaire », ils sont tous enchantés, c’est le paradis et « Dieu soit loué » entonnent-ils dans une communion religieuse.

Puis ensuite viennent les informations de ce pays sorti tout droit des contes de Perrault. Là c’est la litanie « des dispositions vont être prises », « L’amélioration des conditions est en cours », « Un projet d’assainissement est annoncé », « des investissements sont prévus pour… » et ainsi de suite.

Immédiatement suivi de la visite ministérielle incontournable du jour, « Le ministre a promis de… », « Le ministre a assuré que… », « Le ministre a annoncé que… ».

Et dans cette série d’annonces, les mêmes auxquelles j’ai eu droit pendant les vingt années de ma période Boumédiene, c’est le journal officiel qui défile « La loi unetelle est promulguée », « Le décret untel est signé », etc.

Et, bien entendu, le moindre mouvement du petit doigt de la momie nationale est commenté, analysé et béni de tous les bons augures. Quant à l’armée, elle vielle au bon sommeil du juste, brave et héroïque, vouée à son sacerdoce, la protection des citoyens heureux, pour lesquels « Tout va bien », « Dieu soit béni ».

Retour à l’émission estivale du « ni oui, ni non » et passage des tubes de musiques, entrecoupés, encore et toujours, des interventions des auditeurs qui viennent nous rappeler, au cas où on l’aurait oublié depuis une demi-heure que cela n’avait pas été dit « Tout va bien, Dieu soit loué, il fait beau, nous sommes contents ».

Ce pays imaginaire ne connaît pas la crise. Il ignore la pauvreté, l’extrême corruption des généraux et hauts fonctionnaires, les fortunes illégitimes. Il ne sait pas ce qu’est le crime, l’inceste, la violence, les trafics et autres malédictions qui sont renvoyés à un autre monde, celui dont est protégé le pays « d’Alice au pays des merveilles ».

Il n’est pas au courant de la chape de plomb religieuse, de la police des mœurs et des consciences. Ils n’ont jamais entendu parler d’arrestation de personnes innocentes, de leur jugement pour s’être exprimés sur leur blog, leur page Facebook. Tout cela n’est pas dans ce monde d’Alger chaîne 3.

Dans le pays de Merlin l’enchanteur et de Peter Pan, pas de problèmes de santé, de misère, de handicapés non aidés, nullement de femmes isolées, battues et en charge d’enfants, pas le moindre souci de logement et encore moins de misère.

La liberté de la femme ? Écoutez cet accent faussement parisien de la journaliste et vous serez persuadés qu’elle existe, pleine et entière. Tendez votre oreille pour suivre les propos de l’auditrice qui intervient et elle le confirmera, « Tout va bien dans le meilleur des mondes ! ».

Pas de généraux corrompus, pas de police politique, pas de prisonniers politiques, pas de restriction de la liberté de conscience, de se vêtir, de vivre et d’être soi-même. Non, la chaîne 3 est dans un pays qui ne connaît nullement ces horreurs.

Franchement, j’ai tort de ne pas prendre un billet d’avion pour visiter ce pays de l’Eldorado où la liberté et le bonheur coulent à flot sur les citoyens.

Si vous êtes à l’étranger et qu’il vous prenait l’envie de vous plonger dans cette expérience fantastique, si ce n’est que l’instant d’une petite heure, tournez le bouton jusqu’au numéro 252 des ondes moyennes.

C’est le numéro du quai de la gare pour l’entrée dans le pays d’Harry Potter. Une cure de jouvence tous les soirs, un voyage au pays fantastique, à l’heure du soleil couchant.

Alors je vous envoie mes pensées d’Espagne où « tout va bien, Dieu soit loué, je suis content ! ».

Auteur
Sid Lakhdar Boumediene

 




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Ait Yahia Moussa : un tournoi de solidarité pour l’achat de trousseaux scolaires

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Solidarité

Ait Yahia Moussa : un tournoi de solidarité pour l’achat de trousseaux scolaires

Le stade communal Mechi Amar d’Ait Yahia Moussa (wilaya de Tizi-Ouzou), a abrité, mardi 8 août, la finale du tournoi de solidarité initié par les jeunes bénévoles de l’association humanitaire L’Oliver.

C’est un intervillages qui a commencé depuis le 25 juin pour la collecte de fonds pour l’achat et la distribution de trousseaux scolaires aux élèves nécessiteux de la commune.

Le coup d’envoi a été donné par l’ancien joueur de la JSK, l’inoubliable Meghrici. Le match de la finale a été disputé entre les deux équipes finalistes « Ibouhran » et « JS Afir ».

Après un match nul de 1 – 1 et les tirs aux buts l’équipe d’Ibouhran a remporté la victoire.

Le match a été dirigé par l’arbitre national Kadem Amar et joué en presence d’anciens joueurs de la JSK venus encourager l’initiative.

Au-delà de ce récit, il y a lieu de ne pas perdre de vue la scolarité des enfants et la solidarité nécessaire pour leur permettre de suivre leurs cours normalement. Aussi, peut-être que c’est grâce aussi à des initiatives citoyennes pareilles que la wilaya de Tizi-Ouzou arrive première aux résultats des examens scolaires ! A méditer.

 
Auteur
Madjid Serrah

 




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Algérie : drogue, corruption et prières de rue

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Lu dans la Libre Belgique

Algérie : drogue, corruption et prières de rue

Sur fond de scandales gigognes et d’agitation islamiste, les clientèles du régime tentent de faire diversion en appelant le président Bouteflika à briguer un 5e mandat.

Au pouvoir depuis 1999, le président Bouteflika, 81 ans, cloué par un AVC sur un fauteuil roulant depuis 2013, pourrait rempiler pour un 5e mandat ! Depuis quelques jours, ses partisans multiplient les appels au  » grand résistant »  prié de « consentir d’autres sacrifices pour poursuivre son œuvre ! » Derniers flagorneurs en date, Djamel Ould Abbès, secrétaire général du Front de libération nationale (ex parti unique, majoritaire) et Ahmed Ouyahia, premier ministre et patron du Rassemblement national démocratique qui se regardaient jusque-là en chiens de faïence, font désormais cause commune. Au delà des  » réalisations du Grand timonier »  déclinées comme une liste à la Prévert, leur argument sonne comme une menace :  » la stabilité avec Bouteflika ou le chaos! » Et comme pour appuyer cette prémonitoire mise en garde, sept militaires ont été tués le 30 juillet, à Skikda (470 km à l’est d’Alger) dans une embuscade terroriste.

Prières salafistes contre musique raï

Au même moment, et dans plusieurs villes, des groupes de salafistes ont relancé leur offensive de moralisation de la société. Pour empêcher les concerts de musique raï, ils occupent les terrains ou les salles prévus pour les spectacles par des prières collectives, que les autorités suivent avec une étrange bienveillance. Une stratégie de la tension qui rappelle par bien des aspects, les prémices de la terreur des années 1990.

Comme les pathétiques suppliques au président Bouteflika, cette brusque fièvre islamiste survient au cœur d’un scandale gigogne, qui a secoué les plus hautes sphères du sérail. Le 29 mai dernier, les garde-côtes, alertés par les autorités espagnoles, ont arraisonné un navire en provenance du Brésil qui transportait de la viande surgelée et qui devait accoster au port d’Oran (500 km à l’ouest d’Alger) ; à son bord, 700 kg de cocaïne !

Sitôt arrêté, Kamel Chikhi, l’Escobar présumé, passe à table. Ce boucher de 40 ans qui a fait fortune dans le négoce de viande, a étendu ses tentacules dans l’immobilier de luxe ; ses constructions dans les quartiers chics de la capitale obtiennent les autorisations avec une étrange facilité.

Corruption en caméras cachées !

En perquisitionnant ses bureaux, le juge d’instruction tombe sur une mine de pièces à conviction, qui vont donner au dossier une dimension d’affaire d’Etat. Le très pieux Kamel « Le Boucher » qui arrosait confortablement ses « bienfaiteurs », avait pris la précaution de les filmer au moment de leur remettre de confortables enveloppes, accompagnées d’un Coran, d’un tapis de prière et d’une bouteille d’eau bénite de la Mecque ! Preuves providentielles, ces caméras cachées vont confondre fils de ministres, élus locaux, officiers supérieurs, magistrats et hauts fonctionnaires, qui ont mis le doigt dans le pot de confiture. Mis en examen, la plupart des suspects ont été placés en détention provisoire ; les chef de la police et de la gendarmerie, et plusieurs de leurs subordonnés de province ont été limogés.

Ce séisme, qui révèle les liaisons glauques entre argent sale et pouvoir, est d’autant plus violent que les techniques habituelles pour étouffer le scandale sont inopérantes ; car, Interpol et les agences internationales de lutte contre la drogue suivent l’affaire de très près. Tout juste si les manipulateurs de l’ombre ont réussi jusque-là à limiter les dégâts, en fixant un plafond de verre au-dessus duquel l’enquête ne peut s’aventurer.

Autorité supérieure

Devant le juge d’instruction, Kamel « Le Boucher » reconnaît volontiers ses méthodes peu orthodoxes pour bâtir son empire immobilier, et révèle force détails sur ses influents complices. Mais, selon des sources proches du dossier, il refuse de porter le chapeau dans le trafic de cocaïne. Difficile en effet de voir dans le personnage,  » timide, réservé et bigot «  décrit par ses relations, le cerveau de la pieuvre. Car, la filière a maillé le trajet par d’influentes protections qui ne peuvent obéir qu’à une autorité supérieure ; le port d’Oran était « sécurisé » pour accueillir les stupéfiantes cargaisons sans attirer la curiosité des douaniers ou de la Police aux frontières. Tout au plus si Kamel « Le Boucher » a joué « la mule », consentante ou involontaire, pour le compte d’un intouchable parrain.

A 9 mois du scrutin présidentiel, la guerre de succession, confinée jusque-là dans les coulisses feutrées du sérail, a débordé sur la place publique. Sauf improbable consensus entre les clans les plus influents, ces débordements risquent de prendre une tournure tragique.

Auteur
Arezki Aït Larbi/La Libre Belgique

 




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John Steinbeck, une allégorie de l’argent

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Conseil de lecture aux jeunes

John Steinbeck, une allégorie de l’argent

Questionnez un jeune lycéen francophone sur une liste d’auteurs américains en littérature, il associera spontanément Hemingway et Steinbeck, seuls ou parmi d’autres. Le même constat est relevé si vous demandez l’énumération de grands écrivains français, l’association de Balzac avec Zola sera immédiate.

Et même si les deux écrivains, tout autant que leurs œuvres, sont très distants, ils sont confondus par la mémoire collective dans le cercle fermé des grands auteurs américains, tous les deux d’ailleurs ayant obtenu le prix Nobel de littérature.

Mais questionnez de nouveau ce même lycéen, cette fois-ci sur les titres de John Steinbeck, il n’y a aucun doute que le premier de la liste sera inévitablement « Les Raisins de la colère ». Un écrit bouleversant sur les années vingt dans le milieu des pauvres paysans chassés de leurs terres et de leurs emplois durant la grande crise américaine. Ce roman a eu l’appui considérable du cinéma qui a produit un film inoubliable tout autant que le livre « À l’est d’Éden » qui bénéficia de l’interprétation magistrale du mythique James Dean.

Mais vous remarquerez que dans la liste de ce lycéen figurent dans les premières places deux autres titres majeurs de l’auteur, « La perle » et « Des souris et des hommes », qui auront une place de cœur mais pas autant de notoriété comme l’eurent les deux ouvrages cités précédemment grâce au cinéma.

Et c’est justement de « La perle » dont je voudrais vous entretenir aujourd’hui. Comme à mon habitude, à qualité égale, je privilégie le plus court pour permettre un plaisir de lecture intense sans la crainte d’une longueur, toujours redoutée par les jeunes lecteurs.

Dans un village de l’extrême sud de la péninsule californienne hispanique, un indien dénommé Kino vivait en compagnie de son épouse. Le couple avait un unique petit enfant, Coyotito. Celui-ci fut piqué par un scorpion et sa vie était menacée si des soins urgents ne lui étaient pas prodigués. La mère de l’enfant comprit que ses soins traditionnels ne pouvaient suffire vu l’état du pauvre garçon.

Le couple de villageois était d’une grande pauvreté et lorsqu’ils se présentèrent au domicile du seul docteur « blanc » présent dans le village, lieu de ses consultations, ce dernier les renvoya sans détour car ils n’avaient aucun argent pour le payer.

Pour nourrir la famille, Kino retourna à la pêche en ne se doutant pas que le destin allait frapper à  sa porte. Celui-ci se manifesta par la découverte d’une énorme perle. Kino comprit la valeur de la fortune qu’il avait entre ses mains.

Vous devinez certainement la suite car cela ne fut pas exactement le bonheur dont on peut attendre d’une richesse aussi soudaine. Tout le village fut immédiatement au courant et, de bouche à oreille, le secret voulu par Kino ne fut plus possible. Même le docteur s’empressa de proposer ses services à une famille considérée dorénavant comme richissime.

Je vous laisse découvrir la suite de cet haletant roman dont l’intensité est accentué, tout autant par le rythme que par la relative brièveté de l’histoire. Le roman de John Steinbeck est une allégorie de l’argent qui démontre bien combien celui-ci peut faire autant de bien que de malheur à l’humanité.

auteur

John Steinbeck est un auteur du « roman social » comme on l’avait défini, par exemple, pour Émile Zola. Toute son œuvre est dédiée aux souffrances et combats des êtres humains confrontés à la misère et à l’injustice sociale. Mais John Steinbeck s’intéresse également aux personnages très particuliers touchés par cette misère, décrits par leur inculture, leur humeur et leur comportement décalés, celui des gens simples, souvent rustres, mal habillés, mal soignés et même parfois atteints d’une légère débilité mentale.

C’est eux qui intéressent l’auteur américain car ils dégagent une humanité forte et touchante malgré leur aspect hors du commun jusqu’aux limites du ridicule pour certains. Ces personnages sont le fondement de son œuvre majeure « Les Raisins de la colère » mais à mon avis, le sublime est à son paroxysme avec « Des souris et des hommes ».

Nous avons commencé par « La perle », après votre lecture qui sera certainement d’un grand plaisir, jetez vous sur les deux autres, dans l’ordre de simplicité pour de jeunes lecteurs, « Des souris et des hommes » puis « Les Raisins de la colère » qui est le livre inévitable.

Pour ce dernier, mon métier m’amène à connaître la réaction des jeunes face à un « pavé » qui les rebute et les fait passer, la plupart du temps, à côté d’un chef-d’œuvre car ils l’évitent. Je ne suis pas professeur de lettres mais il me semble que la majorité des collégiens francophones ont eu dans leur programme à lire l’un des deux dont je recommande la lecture en premier. « Les Raisins de la colère » étant abordé dans le cycle des classes supérieures du lycée.

Je ne sais pas si c’est le cas pour la jeune génération algérienne mais la nôtre ne pouvait éviter l’éternelle rediffusion à la télévision du film « Les Raisins de la colère », dont nous nous sommes jamais lassés et qui reste un souvenir inoubliable.

Ce n’est pas toujours le cas mais lorsqu’une adaptation au cinéma d’un grand roman est réussie, nous sommes en présence d’un plaisir complet dans toutes ses facettes. Lorsque vous regardez le film, c’est le roman qui défile dans votre esprit et lorsque vous lisez le roman, ce sont les images du film qui s’impriment sur les pages du livre.

L’enseignant que je suis ne peut éviter de vous rappeler que la lecture façonne des compétences bien plus profondes que la filmographie que vous avez appréciée. C’est incontestablement elle qui nourrit l’apprentissage de la découverte de la culture, dans tous ses aspects, et surtout qui modèle l’esprit critique, petit à petit.

Le conseil hebdomadaire toujours répété, n’entrez pas dans la lecture avec ce qui vient d’être dit car ce n’est pas une cause de lecture mais une conséquence. Il faut entrer dans la lecture avec un seul objectif, le plaisir de lire une histoire magnifique et touchante. Le reste viendra, inévitablement, celui qui construira votre éducation et, plus que tout, votre libre arbitre.

Vous l’avez compris, aujourd’hui je vous ai conseillé trois livres, dans un ordre qui permet de rentrer progressivement dans l’œuvre de John Steinbeck, une œuvre remarquable de plaisir de la lecture, le seul objectif de cette rubrique hebdomadaire d’été destinée aux jeunes Algériens.

Steinbeck

John Steinbeck est devenu, comme Ernest Hemingway, un classique de la littérature américaine et mondiale. « La perle » restera pour vous un des points forts de son œuvre, une allégorie parfaitement  réussie.

Au passage, je rappelle aux jeunes lecteurs qu’une allégorie met en scène des éléments réalistes (au cinéma, en littérature, en sculpture…) afin de  mettre en avant des idées, parfois complexes. Nous l’avons déjà dit, il s’agit ici du rapport de la fortune soudaine face à une communauté qui peut être envieuse, hostile et menaçante.

Né en 1902 et décédé en 1968,  John Steinbeck est donc un écrivain américain du milieu du XXe siècle. Contrairement à Hemingway que l’on peut qualifier de citoyen du monde, John Steinbeck est le narrateur de sa Californie natale.

Ce fut le cas de Mahfouz Naguib, écrivain de sa ville du Caire, dont nous avons déjà parlé dans une autre note de cette chronique d’été. Vous trouverez le même lien entre un écrivain et sa région avec bien d’autres auteurs, comme Giono ou Pagnol avec la Provence ou Camus dont j’avais titré dans cette rubrique « L’enfant de Belcourt ».

Ce grand auteur américain s’en est allé dans une période trouble dans le monde, la fin des années soixante, moment particulier de la guerre au Vietnam. Durant cette fin de vie, la jeunesse américaine l’avait un peu boudé, prise par d’autres combats. Ce n’est que quelques années plus tard que la notoriété de l’écrivain revint pour s’installer dans les hauteurs de la littérature américaine et mondiale.

Précipitez-vous pour lire l’extraordinaire aventure de Kino, le pêcheur de perles. Une magnifique entrée dans l’œuvre de John Steinbeck dont vous ne vous lasserez jamais. Et, ce n’est pas anodin lorsqu’on s’adresse aux jeunes du grand public, le prix du livre est très abordable.

Mais comme toujours, ne jamais être obligé, ni d’aimer ni de poursuivre. Faites au moins un effort car la lecture est toujours, dans les débuts d’un jeune lecteur, un don de soi. C’est sa persévérance qui apporte cette grande jouissance qui, sans se rendre compte, forge petit à petit vos références culturelles et, au final, votre liberté intellectuelle.

Pour « La perle », franchement, l’effort est mince pour un plaisir en retour immense.

Auteur
Sid Lakhdar Boumediene

 




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L’Algérie soutient Riyad dans sa crise avec le Canada

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Violation des droits de l’homme en Arabie Saoudite

L’Algérie soutient Riyad dans sa crise avec le Canada

Le Canada dénonce depuis plusieurs mois les violations des droits de l’homme en Arabie saoudite. En représailles, Riyad vient d’expulser son ambassadeur. Dans cette crise, l’Algérie a choisi son camp : celui de l’Arabie saoudite. Sous le prétexte tout trouvé de non-ingérence dans les affaires internes. Quant aux droits de l’homme, ils attendront..

En effet, selon l’APS, a exprimé, jeudi, sa préoccupation quant aux répercussions de la crise diplomatique entre l’Arabie Saoudite et le Canada, appelant au respect de la souveraineté des pays et à la non ingérence dans leurs affaires internes, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

« L’Algérie appelle à la nécessité, pour les pays, de recourir dans leurs relations extérieures aux principes du droit international et de la Charte de l’ONU, notamment dans leur volet relatif au respect de la souveraineté des pays et la non ingérence dans leurs affaires internes » (MAE). La belle affaire !!!

N’est-ce pas l’Arabie saoudite que défend aujourd’hui Alger qui mène une coalition partie en guerre au Yémen depuis plusieurs mois sous le fallacieux prétexte de droit d’ingérence cher à Abdelkader Messahel ? Mais là l’Arabie saoudite se sent dans son rôle de bombarder civils et houthis sans distinction !

Cela ne semble pas arracher des hauts le coeur ou quelque inquiétude à la diplomatie algérienne ! 

Dans son communiqué, Alger rappelle les bonnes pratiques sans doute plus au Canada qu’à la monarchie saoudienne. « L’Algérie appelle à la nécessité, pour les pays, de recourir dans leurs relations extérieures aux principes du droit international et de la Charte de l’ONU, notamment dans leur volet relatif au respect de la souveraineté des pays et la non ingérence dans leurs affaires internes », poursuit le communiqué du ministère.

Et comme pour préciser le choix de son camp à ceux qui ne l’auraient pas compris, le ministère a profité pour rappeler aux étourdis les « profondes relations fraternelles unissant l’Algérie et le Royaume d’Arabie Saoudite frère », reprend l’APS.

Voilà qui nous rassure. Quant aux bombardements de la coalition arabe menée par Riyad et qui font des dizaines de victimes civiles au Yémen, l’Algérie n’a manifestement aucun avis à donner. Une trentaine d’enfants yéménites sont tués par un missile tiré par la coalition. L’Arabie saoudite a estimé légitime ce bombardement. 

Auteur
La rédaction

 




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La 11ème édition de la fête du tapis d’Aït Hichem

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Patrimoine

La 11ème édition de la fête du tapis d’Aït Hichem

C’est jeudi à 10h 45min que les youyous des femmes d’Aït Hichem habillées de belles robes kabyles ont déchiré l’air de ce village situé à trois kilomètres de l’ex-Michelet pour annoncer l’ouverture officielle de la 11e édition de la fête du tapis qui s’étendra du 09 au 13 août 2018. Le son des tambourins a suivi instantanément ces youyous pour faire régner un air de fête, de joie et de danse dans cette vieille école primaire que la volonté des gens de ce village et de l’association des femmes tisseuses sous la présidence de Madame Taous Aït Ouazou ont transformée en une foire d’exposition, d’art et de culture.  

Une scène merveilleusement décorée de photos des anciennes tisseuses qui ne sont plus de ce monde qui grâce à eux le célèbre tapis d’Aït Hichem a survécu en dépit des difficultés qu’elles ont affrontées avec dignité et bravoure est installée dans la cour de cet établissement qui a donné les premières notions du savoir à plusieurs générations.

Une fois les délégations officielles sont installées au premier rang, notamment les représentants du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, les délégués des différents organismes de la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que les autorités locales, une belle jeune fille ornée de bijoux kabyles et vêtue d’une splendide robe berbère prend le micro pour souhaiter la bienvenue à tous les visiteurs en sa langue maternelle kabyle ce qui a suscité des youyous du public qui est majoritairement féminin. Après l’hymne national et la minute de silence à la mémoire des défuntes tisseuses. La parole a été donnée à la présidente de l’association Taous Aït Ouazou, au responsable du village M. Mohamed Aït Ouazou et aux délégués présents.

Dans la totalité des classes transformée en salle d’exposition, les visiteurs majoritairement des familles ont pu admirer les tapis d’une rare beauté qui sont exposés et discuter avec les tisseuses qui répondaient gentiment à toutes les questions comme cette veuve d’un ancien moudjahid et martyr de la démocratie, en 1963. Cette dame nous a appris qu’il n’a pu élever ces deux enfants et fait vivre sa petite famille que grâce au tissage de ces tapis.

L’exposition ne s’est pas limitée uniquement aux tapis. Dans ces classes transformées en stands, on trouve de la poterie, des bijoux berbères en argent, du miel, des confitures traditionnelles et on peut même prendre du thé de Timimoune sous une grande tente dressée dans la seconde cour de l’école par les « Ezenaytiyian » venus du fond sud algérien. Comme nous avons pu rencontrer deux poètes d’expression kabyle, Mohand Aït Abdellah et Hacen Merich qui faisait des ventes dédicaces et qui lisaient avec volonté leurs poèmes aux présents.

Le premier jour de cette fête qui porte le slogan « AZTA D AGRUJ N AT HICEM » le métier à tisser est le trésor d’Aït Hichem est une réussite. Les gens rencontrés ont beaucoup apprécié le déroulement de cette ouverture notamment l’organisation, le comportement civilisé des visiteurs, la sécurité et la diversité des expositions. Sans oublier qu’un délicieux couscous a été servi à tous les visiteurs et des bouteilles d’eau ont été distribuées gratuitement dans la cour et dans les salles à tout le monde pour apaiser la soif de cette journée d’été.

hichem

Auteur
Rachid Mouaci

 




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