25.5 C
Alger
mercredi 9 juillet 2025
Accueil Blog Page 2056

Nacer Boudiaf : « Le temps d’une présidence pour vingt ans est terminé »

0
Lu sur la toile

Nacer Boudiaf : « Le temps d’une présidence pour vingt ans est terminé »

Le temps d’une présidence pour vingt ans doit cesser, et laisser la chance et le droit au peuple de choisir ses dirigeants en toute transparence et dans le respect total de l’alternance au pouvoir.

Le temps de dilapider les deniers du peuple dans l’impunité, doit s’arrêter pour permettre au système de la gestion économique rigoureuse et transparente de faire face aux défis économiques du pays.

Le temps de considérer la jeunesse comme un problème n’a plus sa place dans la société algérienne composée de 70% de jeunes, pour désormais laisser la place au système qui fera de la jeunesse algérienne la Solution du pays.

Les temps de voir les algériens traités de « hitistes » puis de « harragas » n’est plus acceptable et devrait laisser la place à des Algériens heureux et fiers de leur Algérianité composée de l’Africanité, l’Amazighité, l’Islamité et l’Arabité. Les Algériens fiers descendants de ceux qui ont combattu le colonialisme, sont maintenant prêts à mettre fin au système qui les a mal gouvernés depuis l’indépendance confisquée.

Le temps de voir des policiers tabasser des médecins et des professeurs poignardés par leurs étudiants et lycéens est à mettre aux oubliettes, sur le compte du système qui a privilégié l’obscurantisme pour demeurer au pouvoir. Tahia El-Djazaïr.

Auteur
Nacer Boudiaf

 




- Publicité -

« Pour les autorités algériennes un bon médecin est un médecin tabassé »

0
La LADDH dénonce

« Pour les autorités algériennes un bon médecin est un médecin tabassé »

La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme nous ont fait parvenir le communiqué suivant sur la répression particulièrement brutale de la marche des médecins résidents dimanche à Oran.

« Une fois de plus les autorités algériennes ont montré que pour elles un bon médecin est un médecin tabassé. Les représentants du CAMRA avaient indiqué que dans un premier temps une autorisation verbale leur a été adressée pour la marche pacifique de protestation qu’il comptait mener dimanche 13-05-2018 à partir du CHU Oran mais le jour même une autre décision fût prise, c’est-à-dire l’interdiction de cette marche en usant de la répression.

Saura-t-on qui a pris cette décision et pour quelle raison ? Les observateurs de la LADDH présents au niveau du CHU Oran ainsi qu’au niveau du siège de la wilaya d’Oran vers lequel se sont dirigés des médecins résidents qui ont pu échapper à l’étau au niveau du CHU Oran ont pu constater que devant des médecins, femmes et hommes, tous et toutes jeunes donc formant une partie de l’avenir de l’Algérie les autorités ont présenté ce qu’elles considèrent comme étant la « gestion démocratique des foules » c’est-à-dire le matraquage et l’embarquement des personnes « trop revendicatives ».

Le Bureau d’Oran de la LADDH dénonce encore une fois la gestion sécuritaire et répressive d’un mouvement de contestation pacifique mené par le CAMRA et dont les adhérents vivent depuis plusieurs mois le blocage des salaires alors que le mois de ramadhan est à nos portes. Miser sur la carte du pourrissement du mouvement des médecins résidents revient à miser sur le pourrissement de tout le pays, que l’on constate chaque jour suite au refus de respecter les droits et de faire du dialogue et de la négociation la seule solution pour résoudre les problèmes posés par tant de corporations.

Oran le 13-05-2018 

Le bureau de la LADDH Oran

Kaddour Chouicha

 




- Publicité -

Irak: les anti-système arrivent en tête, le Premier ministre en peine

0
Elections législatives

Irak: les anti-système arrivent en tête, le Premier ministre en peine

Les deux listes anti-système ont créé la surprise en arrivant en tête des législatives en Irak, devançant celle du Premier ministre sortant Haider al-Abadi, selon des résultats partiels officiels obtenus dans la nuit de dimanche à lundi par l’AFP.

L’alliance inédite du chef religieux chiite Moqtada Sadr et des communistes sur un programme anti-corruption (La marche pour les réformes) arrive en tête dans six des 18 provinces et en seconde position dans quatre autres.

L’Alliance de la Conquête, une liste d’anciens du Hachd al-Chaabi, supplétif crucial de l’armée dans la victoire contre le groupe Etat islamique (EI), prend la tête dans quatre provinces. Cette liste, qui compte de nombreux responsables proches de l’Iran, est en seconde position dans huit autres provinces.

M. Abadi, soutenu par la communauté internationale, est devancé dans toutes les provinces à l’exception de celle de Ninive, dont le chef-lieu est Mossoul, l’ancienne « capitale » de l’EI où M. Abadi avait annoncé la « libération » en juillet 2017.

Dans un premier temps, différents responsables politiques avaient placé le Premier ministre sortant en tête, lui attribuant une soixantaine de sièges.

Ces chiffres peuvent toutefois encore varier car ils ne tiennent pas compte des votes de près de 700.000 membres des forces de sécurité irakiennes, ainsi que des bulletins des près d’un million d’Irakiens vivant à l’étranger.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

Takfarinas au Théâtre de la Sucrière à Marseille

0
Festival Tamazgha #13 les 22 et 23 juin

Takfarinas au Théâtre de la Sucrière à Marseille

Un rendez-vous unique en son genre traversant frontières et générations

Le festival Tamazgha est produit par Sud Culture, une association créée par des passionnés de musique réunis autour d’un projet de valorisation de patrimoine musical et culturel nord-africain, en particulier berbère.

Entre mémoire des traditions et métissages actuels, le festival se déroule selon un concept d’expression partagée, mêlant professionnels et amateurs, musiciens et mélomanes, petits et grands.

Le festival illustre depuis sa création en 2006, une certaine volonté de rendre la culture accessible à tous, en offrant une programmation ambitieuse réunissant valeurs montantes et artistes confirmés.

PROGRAMMATION DU FESTIVAL TAMAZGHA #13

Soula

Vendredi 22 juin 2018, à partir de 21h, deux concerts : Tisdass et Madjid Soula

Au Théâtre de la Sucrière, 246 rue  de Lyon 13015 Marseille

TisDass  est le dernier né des artistes de rock Touareg en provenance du Niger. La signification du groupe veut dire « Piliers » en langue tamasheq, par ce nom, les piliers qui soutiennent la tente Touareg, TisDass s’inscrit dans la lignée des groupes de musique  du désert qui se créent pour défendre leur culture et leur histoire

Dirigé par Kildjate Moussa Aldabé, originaire de Tchintabaraden Capitale de l’Azawad au Niger, le groupe a sorti son premier album intitulé « Yamedan »  en décembre 2015 sur le label américain Sahel Sounds puis rééditer en juillet 2017 par l’association Burkina azza.

Moussa et ces musiciens Mossa Ag Ahataya (basse) et Mohamed Emoud (batterie, percussions) font partie de la grande famille des artistes de « Désert Blues », leur style se rapproche des groupes influents tel Toumast, Bambino ou encore Tinariwen.

Tisdass  a su  trouver son style avec des compositions et une voix portée haut par son leader. Un artiste complet qui a grandi aux sons d’Ali Farka Touré, Tinariwen ou encore Bob Marley.

Entre chansons roots et acoustiques et des titres plus rock, le concert de TisDass vous emmènera du désert de l’Azawad aux rues agitées de Niamey. 

Majid Soula se révèle au grand public en 1980 avec la parution de son premier disque.

Artiste complet, Majid écrit, compose et interprète  avec une facilité déconcertante en affirmant clairement une personnalité artistique propre. Novateur, tenace, passionné et discret,  il enrichit et actualise sans cesse son univers musical, pour aboutir à de merveilleuses mélodies qu’on lui connaît aujourd’hui.

Sa musique se marie subtilement avec le rythme berbère, il en résulte alors des sonorités douces et reposantes voir mystiques.

Majid, c’est une voix d’une finesse et d’une élégance étonnante,  avec une diction impeccable qui coule avec aisance. Il chante des poèmes d’amour,  l’identité Amazigh, et chante aussi sur la vie sociale, la laïcité, etc …

Avec ses chansons tendres et pétillantes, il réussit le pari d’innover la musique kabyle sans altérer la substance essentielle du patrimoine ancestral.

« C’est la musique qui me cherche » avoue modestement Majid Soula qui est inspiré au sens le plus profond du terme. Ainsi peut-il s’épanouir et laisser parler son âme.

Samedi 23 juin 2018, à partir de 21h : Takfarinas

Au Théâtre de la Sucrière, 246 rue de Lyon 13015 Marseille

Takfarinas

Artiste incontournable de la scène kabyle, Takfarinas est auteur, compositeur et interprète. En 2008, il était à l’affiche à Marseille dans le cadre de la 3ème édition du Festival Tamazgha et il sera de retour sur la scène marseillaise avec ce  concert exceptionnel au Théâtre de la Sucrière à Marseille, pour la 13ème édition de notre festival.

Il est héritier de la musique traditionnelle kabyle et chaâbi, mais pour forger son style, il a aussi puisé dans la musique occidentale et orientale. Attaché à diverses influences, dans sa recherche artistique, il tient à valoriser la beauté de la tradition en la mêlant à des esthétiques modernes, et il accorde une attention particulière au travail vocal.

En 1988, Takfarinas va adjoindre à son mandole un deuxième manche grâce au travail du luthier algérois Rachid Chaffaa. Le premier manche est utilisé pour les sonorités les plus graves et le second pour les sonorités aiguës et douces. C’est avec cet instrument, et en collaboration avec Jean Claudric, qu’il réalise le double album Innid ih (« Dis-moi oui ») et Irgazen (« Les Hommes»). Cet album sera réédité sous le titre Salamat (« Paix »).

Sa rencontre avec le luthier Madjid Lahlou à Marseille, en 1998, lui permettra d’obtenir  le tout premier mandole électroacoustique : c’est alors l’occasion pour Takfarinas de poursuivre sa touche innovante dans la musique kabyle, grâce à ce nouveau timbre.

Son dernier opus Lwaldine (« Hymne aux parents »), sorti il y a quelques années, en double album, était une manière novatrice de célébrer ses 30 années de carrière.

Takfarinas est porteur d’un message compris par les jeunes du monde entier. L’exil, la solitude, l’amour, la femme, l’espoir, la morale, la magie de l’art et la défense des peuples opprimés: tels sont les thèmes traités dans ses chansons. Le kabyle, sa langue maternelle, devient langue universelle. Il travaille actuellement sur la production d’un nouvel album.

Avec la participation des Ballets Gouraya

Pratiques artistiques tout public, ateliers de Musique du monde et traditionnelle d’Afrique du Nord :

– Au Théâtre de la Sucrière pendant le Festival Tamazgha :

Vendredi 22 et samedi 23 juin de 20h à 21h15 : initiation aux rythmes berbères et nord-africains

– Au 15ème Art (nouveau lieu artistique, 178 av. de St Louis 13015) dispensés par l’artiste Nourredine Chenoud. Les mercredis et/ou samedis dès le mois de mai 2018 

Ateliers ouverts à tous (enfants et adultes) : pratiques vocales, instrumentales, improvisations, initiation à l’écriture de chanson…

INFOS PRATIQUES

THÉÂTRE DE LA SUCRIÈRE
Parc François Billoux, 246 rue de Lyon
13015 Marseille
Bus 25 ou B2 au métro Bougainville
arrêt François Billoux, bus de nuit 526

15ème ART (nouveau lieu artistique) 178 avenue de Saint-Louis 13015 Marseille

TARIFS BILLETTERIE

22 juin: Réservation 15 € / Sur place 20 €

23 juin: Réservation 20 € / Sur place 25 €

Pass Festival: 25 € (2 soirées)    
Gratuit  pour les moins de 10 ans
Réductions l’ATTITUDE 13 pour les 11-14 ans

Réseau France Billet : Fnac, Carrefour, Géant, Magasin U, Intermarché
Réseau Ticketnet : Auchan, Cora, Cultura, E.Leclerc
Billets électroniques : www.festivaltamazgha.org

Autre réseau: 15ème Art (178 av.de St-Louis 13015  06 95 51 04 72),

Elect’Rome (19 rue de Rome 13001 –  06 74 64 63 63)

 




- Publicité -

Le festival international de la caricature accueilli par Le Matin d’Algérie

0
Bloqué par les autorités de la wilaya d’Oran

Le festival international de la caricature accueilli par Le Matin d’Algérie

Le Festival international de la caricature qui devait se tenir à Oran a été « neutralisé » par les autorités en multipliant les blocages, les atermoiements, comme seuls les bureaucrates, jaloux de leur petit pouvoir, savent faire.

Pourtant, une cinquantaine de caricaturistes algériens et étrangers ont donné leur accord pour participer à cette grande première. Pas seulement, ils avaient montré beaucoup d’enthousiasme à venir en Algérie. Mais les autorités d’Oran en ont décidé autrement. Elles ne voulaient surtout pas que ces porteurs de l’impertinence viennent troubler la morne quiétude dans laquelle elles sont.

Après échanges nous avons décidé d’accueillir une partie des caricatures de ce festival pour permettre aux Oranais mais aussi à tous les lecteurs du Matin de découvrir le talent fou des auteurs qui devaient y prendre part. Au grand désespoir donc de ceux qui avaient pour objectif de l’interdire ce rendez-vous le voici accessible à toutes et à tous.

Enfin, nous remercions les caricaturistes d’avoir accepté de nous envoyer leurs œuvres gracieusement.

L’invité du jour : le caricaturiste Bado

Bado est le nom de plume de Guy Badeaux. Né à Montréal en 1949, il y a travaillé pendant dix ans avant de déménager à Ottawa en 1981 pour devenir le caricaturiste attitré du quotidien Le Droit d’Ottawa. Auteur de neuf recueils de ses propres travaux et lauréat du Prix national de journalisme 1991, il est trésorier de l’Association canadienne des dessinateurs éditoriaux et a été rédacteur en chef de «Portfoolio : The Year in Canadian Caricature» pendant 22 ans.

Bado

Auteur
La rédaction

 




- Publicité -

Dix morts dans une attaque terroriste en Afghanistan

0
Daech l’a revendiquée

Dix morts dans une attaque terroriste en Afghanistan

Au moins dix personnes ont été tuées et une quarantaine d’autres blessées dimanche à Jalalabad, dans l’est de l’Afghanistan, au cours d’une attaque de plusieurs heures menée par des hommes armés contre un bâtiment officiel, revendiquée par le groupe Etat islamique.

L’attaque a commencé en milieu de journée avec l’explosion d’une voiture piégée devant l’entrée du bâtiment de l’administration des finances de la ville. Celle-ci a « ouvert la voie à un certain nombre d’hommes armés pour y pénétrer », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouverneur de la province du Nangarhar, Attaullah Khogyani.

Des employés terrifiés ont pris la fuite tandis que les forces de sécurité affrontaient les assaillants pendant plus de quatre heures. Au nombre de huit, armés notamment de grenades, ils ont tous été abattus, selon M. Khogyani, qui avait fait état auparavant de quatre assaillants.

« Deux assaillants ont été tués par l’explosion de leur propre voiture. Six autres ont été tués par les forces de sécurité. Dix civils et membres des forces de l’ordre ont été tués et 42 personnes blessées », a-t-il détaillé.

Abdullah Raqibi, directeur du département des finances, a indiqué que tous les employés avaient été évacués.

« Malheureusement, nous avons perdu trois membres du personnel. Ils ont été tués dans l’explosion qui s’est produite à l’entrée », a-t-il dit.

Le groupe jihadiste Etat islamique a revendiqué cette attaque dans un communiqué publié sur l’application Telegram par Amaq, son agence de propagande.

« Une opération kamikaze menée avec une voiture piégée frappe des locaux du ministère des Finances afghan dans la ville de Jalalabad », a annoncé le groupe extrémiste.

« Vers midi, un grand boum a fait trembler notre bâtiment. J’ai vu alors au moins deux hommes armés y entrer », a raconté Qaisar, un employé de l’administration attaquée, blessé lors de l’assaut et conduit à l’hôpital central de Jalalabad.

« Mes amis ont couru se cacher tandis que j’ai sauté d’une fenêtre du deuxième étage. Je me suis cassé un bras et une jambe mais j’ai réussi à sortir du bâtiment. Certains de mes amis sont toujours coincés dedans », a-t-il témoigné pour l’AFP.

Les corps d’un policier et de huit civils, dont les trois employés du département des finances tués, ont été amenés dans les hôpitaux de Jalalabad, a déclaré le Dr Najibullah Kamawal, chef des services de santé de la ville. Il a également fait état de 36 blessés.

Violences avant les élections

Certaines parties du Nangarhar, province à la frontière avec le Pakistan dont Jalalabad est la capitale, sont des bastions du groupe Etat islamique mais les talibans y sont également actifs.

Cette nouvelle attaque intervient quelques jours après un double assaut apparemment coordonné contre des commissariats de police à Kaboul, qui a fait 10 morts. Le premier avait été revendiqué par le groupe EI et le second par les talibans.

Après une relative diminution de la violence dans Kaboul en février et mars, les extrémistes y ont multiplié les attaques, notamment contre les centres d’enregistrement électoraux avant les législatives prévues en octobre en Afghanistan.

Le groupe EI avait déjà revendiqué le double attentat suicide dans la capitale afghane qui avait tué au moins 25 personnes le 30 avril, dont le chef photographe de l’AFP Shah Marai ainsi que huit autres journalistes.

Les talibans ont récemment lancé leur offensive de printemps, multipliant les assauts contre les forces de sécurité afghanes, en ce qui s’apparente à un rejet tacite d’une récente offre de pourparlers de paix de la part du président Ashraf Ghani.

Cette offensive, nommée Al Khandaq, vise à « écraser, tuer et capturer les envahisseurs américains et leurs partisans », avaient indiqué les insurgés fin avril.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

« 3 visages », le maître Jafar Panahi est arrivé au Festival de Cannes

0
Cinéma

« 3 visages », le maître Jafar Panahi est arrivé au Festival de Cannes

Son absence au Festival de Cannes fait beaucoup parler. Le cinéaste iranien Jafar Panahi est toujours frappé par une interdiction de quitter son pays, mais son nouveau film « 3 Faces » (3 visages), en lice pour la Palme d’or, a bien été projeté et a gagné la faveur du public. Un chef-d’œuvre tourné avec un minimum de moyens et une fable exquise sur la réalité, la vérité et la rage de faire des films, malgré tout.

Tout commence avec une vidéo amateur en format SnapChat, à la verticale, envoyée à une des actrices les plus connues en Iran, Behnaz Jafari. Une jeune fille d’un village reculé y met en scène son propre suicide pour alerter sur son cas, de ne plus supporter d’être accusée de déshonorer sa famille en voulant devenir comédienne. Jafari est bouleversée, mais une coupe à la fin de la vidéo sème le doute. Donc, peut-elle encore être sauvée ? Jafari annule un tournage important pour enquêter sur place sur la fille, en compagnie de son ami, le réalisateur Jafar Panahi… Voilà les trois visages du film.

Les trois visages de Jafar Panahi

Au début de 3 Visages, la mère de Panahi appelle pour lui demander s’il part pour faire un film. Quand il répond non, est-ce la réalité ou un pieux mensonge ? Tout dépend, comme chez chaque personnage du film, quel visage on regarde : le personnage joué par Panahi, l’acteur Panahi ou le réalisateur Panahi ?

Dans le scénario, tout est jeu et métaphore. Jafari et Panahi apparaissent sans maquillage et avec leur vrai nom dans cette fiction qui nous mène dans une région montagneuse, donc difficile d’accès et potentiellement dangereuse – pour ne pas dire : comme le cinéma pour le réalisateur iranien, interdit de sortir de son pays et pas bienvenu par les autorités de tourner dans des lieux trop visibles. Lors de la conférence de presse, Amin Jafari, son directeur de la photographie, expliquait : « Jafar Panahi prépare toujours deux scénarios : le scénario du film et le scénario qu’il doit suivre pour éviter les problèmes sur le tournage… »

Le code de klaxons

Dans 3 Visages, Panahi transforme tout en allusion et allégorie. La voiture qui monte une petite route sinueuse dans les montagnes remplace la caméra. L’image regarde par le pare-brise et les fenêtres, fait demi-tour, accélère, s’arrête, se repose quand Panahi s’allonge sur le siège du conducteur pour dormir… Pour enquêter et se faire comprendre, il ne suffit plus de parler le farsi. Il faut savoir communiquer en azéri-turc iranien et connaître le code de klaxons pour éviter à se retrouver coincé sur la route montagneuse si étroite.

Qui est donc cette jeune fille qui s’est filmée dans une grotte, le foulard sur la tête, la peur dans les yeux et la corde autour du cou ? Est-elle réellement morte ? A-t-elle déshonorée sa famille en aspirant de devenir actrice ou en se suicidant ? Apparemment, c’était la plus intelligente du village, avec un problème : « elle n’arrivait pas à se taire ». Comment déjouer les pièges de l’apparence ? Dans le village, l’actrice Jafari est connue par tous et le réalisateur Panahi par personne. Ensemble, ils y rencontreront la poésie, l’humour et les problèmes d’un Iran éternel et actuel. Une vieille femme a déjà creusé sa tombe. Une danseuse subit l’image d’une pestiférée. Le frère de la jeune fille est en rage contre son désir de devenir actrice. Un taureau blessé bloque la seule route d’accès et risque de ne plus pouvoir honorer les vaches…

« Le silence torture l’innocence »

Le tout est raconté brillamment avec une économie de moyens, une sensibilité et une intuition hors pair, propre à l’œuvre de Jafar Panahi, ancien assistant d’Abbas Kiarostami. Il arrive à fusionner le jeu des acteurs avec leur environnement et le sujet du film. Tout semble simple et naturel, et seule la poésie est capable de dire les quatre vérités : « le silence torture l’innocence ».

Suite à son absence forcée, Jafar Panahi semble omniprésent à Cannes. Quant à son film, il affiche certainement le plus petit générique de toute la compétition, mais pourrait se révéler comme la plus grande œuvre du Festival. Sans oublier que sortir de l’Iran ou d’obtenir la Palme d’or ne sont pas les vœux les plus chers pour Jafar Panahi. Mastaneh Mohajer, la monteuse du film, racontait qu’il était prêt à ne pas projeter le film au plus grand festival de cinéma du monde, si les autorités iraniennes acceptaient de le montrer en Iran aux Iraniens.

Auteur
RFI

 




- Publicité -

Un métier à l’honneur malgré les difficultés

0
Journée internationale de la sage-femme

Un métier à l’honneur malgré les difficultés

À l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de la sage-femme, la salle de conférence de l’INFSPM (Institut national de formation supérieure paramédical de Batna) a abrité le déroulement d’une série de conférences organisées par l’établissement hospitalier spécialisé mère-enfant, sous le patronage de la direction de la santé et de la population de wilaya.

La plupart des participantes dont certaines effectuent une dizaine d’accouchements par jour dans des conditions d’environnement difficiles avec, souvent, un équipement peu performant. Des médecins, professeurs, psychologues et sages-femmes sont intervenus pour traiter  plusieurs thèmes tels “la prescription médicamenteuse de la sage-femme”, “les risques professionnels de la sage-femme, accouchement sans douleur, technique et surveillance,

Les nombreuses questions des sages-femmes ont obtenu des réponses du professeur Bouaroudj. Ce dernier a indiqué au Matin d’Algérie que les sages-femmes sont essentielles à la prestation de soins de qualité aux parturientes et aux nouveau-nés.

Le directeur de l’INFSPM, Kamel Mazmaza, a indiqué que son établissement est l’un des 27 instituts nationaux de formation supérieure parmi les 35 établissements de formation paramédicale du pays.

Il  faut cependant rappeler que la maternité de Batna Mère-Enfant a connu ces derniers temps, plusieurs problèmes et de décès (mères et enfants), avec une défaillance dans les soins et  la prise en charge des cancéreux.

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




- Publicité -

Alger « condamne » et rejette  » les propos irresponsables » du MAE marocain

0
Polémique

Alger « condamne » et rejette  » les propos irresponsables » du MAE marocain

L’Algérie a exprimé dimanche sa « ferme condamnation » et son « rejet total des propos irresponsables » tenus à son encontre par le ministre marocain des Affaires étrangères, a indiqué, dans une déclaration, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif.  

« L’Algérie tient à exprimer sa ferme condamnation et son rejet total des propos irresponsables tenus à son encontre par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération dans une interview accordée hier à un hebdomadaire parisien », a souligné M. Benali Cherif. 

Il a ajouté qu' »au lieu de produire les preuves « irréfutables » qu’il prétend détenir et dont, en fait, il ne dispose pas ou, face à l’incrédulité avec laquelle la communauté internationale a accueilli les allégations qu’il a lancées le 1er mai dernier, de faire résipiscence, le ministre marocain a choisi de poursuivre sur la voie de la mystification et de l’affabulation ».

Le porte-parole du MAE a affirmé que « de fait, ses accusations infondées et injustifiées sont révélatrices de la politique de fuite en avant qu’il a choisi d’emprunter à la suite des revers majeurs qu’il a subis en Afrique, en Europe et tout dernièrement encore à New York ».

« Elles trahissent également son incapacité à impliquer directement l’Algérie dans un conflit dont le Conseil de Sécurité, a, de nouveau, déterminé qu’il était une question d’autodétermination devant faire l’objet de négociations directes, de bonne foi et sans conditions préalables, sous les auspices des Nations unies, entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, en vue de parvenir à une solution politique juste et mutuellement acceptable assurant l’autodétermination du Peuple du Sahara occidental », a-t-il poursuivi.

De la même manière, « l’Algérie ne peut que réprouver avec fermeté les propos du ministre marocain concernant le rôle qu’elle joue dans le Sahel alors même que la Communauté internationale, dans son ensemble, s’accorde à louer la contribution majeure qu’elle apporte à la stabilisation de la  région », a souligné M. Benali Cherif. 

Le porte-parole a affirmé que « face à cette virulente campagne dont elle fait l’objet, l’Algérie reste sereine, forte de l’unité de son Peuple, de la solidité de ses institutions, de sa stabilité et de la rectitude et la constance des principes et des valeurs qui gouvernent sa politique étrangère », ajoutant qu' »elle continuera, en tant qu’Etat voisin, à apporter son plein soutien aux efforts du Secrétaire Général des Nations Unies et de son Envoyé Personnel en vue de parvenir à un règlement 

définitif de la question du Sahara occidental conformément à la légalité internationale et à la doctrine et la pratique des Nations unies en matière de décolonisation ».

Auteur
Avec APS

 




- Publicité -

Affectivité, femme, violence et harkis « intellectuels »

0
Contre l’idéologie harkie, pour la culture libre et solidaire (VIII)

Affectivité, femme, violence et harkis « intellectuels »

Dans cette partie, examinons deux autres thèmes principaux évoqués par les auteurs harkis, du point de vue du raisonnement qui leur est appliqué. Pour éviter tout malentendu, affirmons ce principe : l’égalité des droits et devoirs entre l’homme et la femme, au-delà de leurs spécificités biologiques et des interprétations ségrégationnistes envers la femme, quelle qu’en soit l’origine.

En Algérie, dans le domaine affectif, donc sexuel, les limitations et répressions contraires à la raison sont graves. Mais sont-elles causées uniquement par l’Islam et le Coran en tant que tels ?… Dans la partie précédente de cette étude (1), nous avons montré l’existence de plusieurs formes d’Islam, basées sur diverses interprétations du Coran, parfois contradictoires, ayant débouché sur des conflits sanglants ; et cela juste après la mort du Prophète.

Examinons à présent le problème de l’affectivité, de la sexualité, et, en particulier, de la femme (donc de l’homme) en Algérie.

Le procédé harki recourt à la confusion volontaire. En effet, peut-on confondre la situation telle qu’elle existe concrètement en Algérie avec celles en cours dans d’autres nations : Arabie saoudite wahabite, Afghanistan des talibans, d’une part, et, d’autre part, Indonésie, Chine (sans oublier les nations occidentales) ?… Certainement pas. Dans ce dernier pays (2), la femme musulmane jouit de droits que la femme saoudienne ou afghane n’a absolument pas. En Algérie, la situation est intermédiaire, du fait de l’affrontement entre tendance démocratique laïque et tendance totalitaire intégriste.

En Algérie, notons également l’existence, certes minoritaire mais à considérer, d’une part, de femmes musulmanes qui exercent leurs droits à l’égal des hommes, et, d’autre part, d’hommes musulmans qui manifestent un respect égalitaire par rapport aux femmes. Ces deux faits prouvent que ce n’est pas, automatiquement et obligatoirement, la foi qui oblige à une position subalterne de la femme par rapport à l’homme. Dès lors, il est incorrect de pointer uniquement l’Islam et le Coran comme seuls facteurs explicatifs de la situation de la femme en pays musulman. Et, si, en dépit de cette réalité, on vise l’Islam et le Coran, en tant que tels, que fait-on sinon participer à la propagande en faveur du « choc des civilisations », en sachant à qui cette vision profite ?

Par conséquent, l’observation empirique et la raison objective interdisent d’affirmer de manière généralisatrice et unilatérale que la situation de la femme en Algérie est causée exclusivement par l’Islam et le Coran (3). La réalité montre qu’il est plus conforme de déclarer : à une certaine interprétation de l’Islam et du Coran.

Et l’honnêteté analytique exige de confronter cette situation spécifique avec les diverses formes de domination de la femme par l’homme dans les autres cultures et religions. Alors, on constatera que la domination de l’homme sur la femme existe dans le monde entier, avec  des aspects spécifiques, plus ou moins graves. Le mouvement féministe en est une preuve.

Ces affirmations ne visent ni à diminuer ni à occulter la gravité de la situation de la femme dans les pays où domine une interprétation intégriste totalitaire du Coran ; ces affirmations visent uniquement à éviter une imputation absolue et exclusive contre les Musulmans et leur livre sacré. Tout le monde s’insurge, justement, si l’on confond sionisme et judaïsme (à part les sionistes, qui ont intérêt à cette confusion), impérialisme et christianisme (à part les impérialistes, pour cacher leur buts agressifs derrière le masque évangélique). Dès lors, ne doit-on pas adopter la même correcte attitude s’agissant d’intégrisme islamiste et d’Islam, en contre-position avec, d’une part, les intégristes islamistes, et, d’autre part, les impérialo-sionistes, qui trouvent chacun son intérêt à confondre les peuples musulmans avec la minorité intégriste se réclamant de l’Islam ?

Autrement, à moins d’être un harki « intellectuel », on commet deux erreurs graves. La première est de ne pas rendre compte de la réalité telle qu’elle existe. La seconde est encore plus grave : c’est de cautionner la théorie du « choc des civilisations », à savoir que l’Islam et le Coran, en tant que tels, sans aucune nuance, sont la « barbarie », laissant entendre que le Christianisme et l’Hébraïsme sont la « civilisation ».

Depuis l’antiquité, les idéologues oligarchiques « chrétiens » ont opposé leur « foi » au Judaïsme, considéré comme croyance impie des « assassins de Jésus ». Là est la cause première et principale de l’antisémitisme. Alors, que le Coran reconnaissait la valeur de la Thorah. Et voilà que depuis la création de l’État d’Israël, et seulement alors, les impérialistes et les colonialistes sionistes découvrent la « civilisation judéo-chrétienne ». Ah, bon ?!… Et, de la même manière qu’auparavant, le Christianisme, censé être l’unique authentique religion, fut opposé au « barbare » Judaïsme, voici que maintenant c’est le « Judéo-christianisme » qui devient l’unique authentique religion contre le « barbare » Islam. Scénario inchangé, seuls diffèrent les éléments en cause.

Nous avons déjà affirmé que la théorie du « choc des civilisations » est née précisément pour justifier les guerres d’agression des États-Unis et de leurs alliés, européens et colonialistes sionistes (4) contre les peuples de l’Afghanistan puis du Moyen-Orient, ensuite de l’Afrique du Nord. Nous constatons la situation actuelle de la Libye et la Syrie, en attendant le tour de l’Iran et de l’Algérie. Car les oligarchies dominant les autres pays de ces régions (Moyen-Orient et Afrique du Nord) sont, déjà, les harkis de l’impérialo-sionisme : Arabie saoudite, Émirats arabes, Jordanie, Maroc, ou risquent de le devenir : Tunisie, Égypte. À ce sujet, les comportements de la prétendue «Ligue arabe» sont significatifs.

Faut-il, non pas pour justifier, mais simplement pour nuancer le problème de la situation de la femme par rapport à l’homme, ajouter d’autres précisions ?… Dans les pays « démocratiques », « développés », chrétiens, de foi hébraïque, confucianiste, hindoue, bouddhiste, shintoïste, animistes, etc., est-que la femme n’est pas encore soumise à certaines ségrégations par rapport à l’homme ? Par exemple, salaires inférieurs, positions de travail subalternes, harcèlements et chantages sexuels, objets de consommation sexuelle comme prostituées, objets d’érotisation publicitaire, femmes battues, violées et assassinées, par le conjoint ou quelqu’un d’autre.

Répétons-le encore, pour ne pas risquer d’être accusé de partialité. Il est vrai que la situation de la femme dans certains (et non tous, nous l’avons souligné) les pays musulmans est nettement plus inique, plus cruelle et plus scandaleuse. Mais, encore une fois, est-il juste et correct de pointer la situation de la femme musulmane uniquement dans les pays de régimes les plus rétrogrades, pour conclure que l’Islam et le Coran ne sont rien d’autres que « barbares » et à rejeter en bloc ?

En outre, parler uniquement de la conception de la femme contenue dans le Coran, est-il objectivement correct, sans évoquer celles dans la Thorah et dans les Évangiles ? Et sans comparer les textes fondamentaux des trois religions monothéistes avec les textes sacrés d’autres peuples, tels ceux de l’Inde, ainsi qu’avec des textes éthiques, tels ceux de Bouddha, Confucius, Lao Ze ? Sans oublier les écrits des antiques philosophes grecs (notamment Platon et Aristote, en contre-position avec Diogène de Synope et Épicure) ?

Cependant, les auteur-e-s harki-e-s présentent la frustration affective et sexuelle, ainsi que la situation de la femme, comme directement et exclusivement liées au Coran.

Là, aussi, à moins de jouer (consciemment ou par ignorance) le rôle de harki du « choc des civilisations », autrement dit des guerres d’agression impérialo-sionistes, il faut veiller à tenir compte des distinctions et nuances existantes, parce qu’elles ne sont pas négligeables.

En effet, le problème sexuel et affective est causé, comme expliqué auparavant, non pas par le texte religieux de référence en tant que tel, mais, encore une fois, par son interprétation unilatérale et exclusive. Et cela non seulement dans l’Islam, mais dans les trois religions monothéistes, ainsi que dans les autres conceptions spirituelles non religieuses. Dans les textes de référence de toutes ces conceptions, sans exception, on trouve des déclarations affirmant l’infériorité de la femme par rapport à l’homme ; toutefois, certes exceptionnellement, on constate également des assertions mettant la femme à l’égal de l’homme. De là proviennent les interprétations différentes, quand pas opposées.

Comment les expliquer ?… La psycho-sociologie donne un éclaircissement. On observe une corrélation directe entre, d’une part, le parcours existentiel spécifique d’une personne (genre de famille, type d’éducation reçue, vie marquée plutôt par d’heureux bienfaits que par de cruelles injustices) et l’interprétation que cette personne fait de sa conception spirituelle (religieuse ou laïque). Cette observation mène à la question : comment expliquer le surgissement d’extrémistes religieux, alors qu’auparavant il n’existait pas ?… Nous en trouvons la cause dans les problèmes économiques, principalement, autrement dit dans l’exploitation outrancière de la majorité du peuple par une oligarchie minoritaire. Supprimez l’exploitation économique, vous n’aurez pas de problème religieux, c’est-à-dire que la religion ne constituera plus un ultime recours, soit comme arme de résistance, par les victimes de l’exploitation économique, soit comme arme de guerre, par des candidats visant à se constituer en caste dominatrice nouvelle sur les peuples musulmans. Alors, la religion sera un choix personnel de vie dans le domaine spirituel, sans porter atteinte à qui ne la partage pas.

Venons à la violence, que les auteur-e-s imputent uniquement à l’Islam et au Coran.

Résignons-nous à la macabre comptabilité à laquelle nous obligent les idéologues et harkis impérialo-néo-colonio-sionistes. Parler, justement, des événements atroces, tel le massacre de civils à Bentalha, en Algérie, durant la « décennie noire », doit-il faire oublier la Saint-Barthélemy dans l’Europe « chrétienne », les massacres de civils par l’armée « juive » (5) sioniste en Palestine (6) ?… Rappeler, justement, les violences qui accompagnèrent les conquêtes arabo-musulmanes, doit-il faire oublier les massacres de populations commises par les tribus d’Israël quand elles occupèrent la « Terre promise », et les massacres commis par les croisades « chrétiennes » ?  Ou, encore, se taire sur les actions de la « chrétienne Europe » : le génocide des autochtones du continent américain et de l’Australie, les deux bombes atomiques sur des populations civiles (et non militaires) au Japon, les bombardements à tapis au napalm au Vietnam, les civils assassinés par les avions états-uniens dans les guerres d’agression successives ?… Dénoncer, justement, la domination oligarchique du clergé musulman, doit-il faire oublier l’Inquisition, l’importance actuelle du clergé rabbinique en Israël pour justifier la colonisation du territoire palestinien (pourtant reconnu par l’ONU comme lui revenant de droit), et du clergé pontifical romain dans le monde catholique ? Sans oublier les autres oligarchies « spirituelles » : bouddhistes, hindouistes, confucianistes, shintoïstes.

À propos de l’acharnement des sionistes colonialistes israéliens à supprimer le peuple palestinien, pourquoi n’évoque-t-on pas les passages de la Bible où Yahvé justifie l’envoi du peuple juif sur la « Terre Promise », et, en lui accordant la qualité de « peuple élu », l’autorise aux massacres des peuples qui habitaient cette terre, notamment les Cananéens ? Ce que les extrémistes religieux revendiquent comme légitimation de l’oppression actuelle contre le peuple palestinien. Enfin, évoquer les aspects violents contenus dans le Coran, doit-il porter à garder les silence sur les aspects violents contenus dans les Évangiles et dans la Bible ?… À ce sujet, en passant, une curiosité singulière : Michel Onfray, après avoir dénoncé les violences contenues dans les trois religions monothéistes, semble avoir oublié deux de ces religions pour ne plus voir cette tare que dans l’Islam et le Coran. Décidément, l’heure est à la légitimation outrancière des agressions contre ces peuples musulmans qui ont le tort de posséder du pétrole et du gaz, ainsi qu’un territoire stratégique. Et, décidément, cette légitimation propagandiste fournit aux harkis « intellectuels » une vitrine médiatique, avec l’argent qui l’accompagne.

Actuellement, les peuples musulmans sont devenus les « Peaux-rouges », les autochtones australiens, les « colonisables », les « Jaunes », les « Nègres », les « Juifs », les « Tziganes », bref les « sous-hommes », la « race esclave », les « damnés » de l’impérialo-sionisme. Et voilà  comment se « justifient » les agressions en cours et celles en préparation. C’est dire combien est extrêmement importante la résistance actuelle : armée chez les peuples agressés (et également culturelle), et culturelle chez les peuples en risque d’être agressés (sans négliger leur préparation armée). Il en va de la liberté solidaire des peuples contre l’exploitation économique, assurée par la domination militaire. À qui croirait que ce n’est là que des mots gratuits, voici un éclaircissement :

«(…) la toute-puissance de la Meute (d’autres disent la Secte), la bande de fous furieux qui a fait main basse sur le Quai d’Orsay ! Cette école française « néo-conservatrice » est persuadée que les intérêts de notre pays résident dans une adhésion servile aux options décidées par Washington, aux intérêts d’Israël dont les dirigeants crachent au visage de la France chaque fois qu’ils le peuvent, sinon aux illusions réformatrices d’une Arabie saoudite – grand modèle de démocratie ! – qui décapite chaque année plusieurs centaines de personnes à coups de sabre, tout en soutenant plus ou moins directement les fanatiques qui tuent des passants et des prêtres de nos villes, ainsi que nos soldats dans la région sahélo-saharienne ! » (7)

Quant au sionisme colonialiste israélien, l’auteur écrit dans le même article :

«Plus sérieusement, les Français n’ont pas bien compris pourquoi ces bombardements syriens vous ont empêché de condamner, ou à tout le moins de vous exprimer sur les dizaines d’enfants tués et blessés quotidiennement sur la frontière de Gaza et dans les autres territoires occupés palestiniens ? Ne parlons pas des milliers de victimes du Yémen, l’un des pays les plus pauvres de la terre, ravagé par le choléra et les chasseurs saoudiens pilotés par des mercenaires ukrainiens et pakistanais. (…)

« Israël pousse l’Occident et les pays du Golfe à une guerre contre l’Iran qui risque de tourner à la déflagration générale. A ne pas avoir le courage de dire, une fois ne serait pas coutume, sa vérité à Tel-Aviv qui, rappelons-le, massacre quotidiennement les enfants des territoires occupés, nous n’éviterons ni cette guerre globale, ni le déshonneur. Réactivant la sombre prédiction de Winston Churchill, au contraire nous aurons assurément l’une et l’autre. »

Espérons que toutes ces observations suffiront pour montrer la validité de l’affirmation suivante : les droits humains, la libération de la femme, la pratique conviviale de la religion, la démocratie authentique sont des affaires internes aux peuples et aux intellectuels qui sont réellement à leur service. Cela exige la critique résolue, raisonnable et totale de toutes les formes de « culture » harkie, ces chevaux de Troie payés par les sangsues des peuples. Contre la « culture » préparant les agressions impérialo-sionistes par les armes, la culture authentique au service des peuples, doit être une arme ! À suivre.

K. N.

Email : kad-n@email.com

Notes

(1) https://lematindalgerie.comreligion-et-harkis-intellectuels

(2) La région nord-ouest de la Chine, habitée par des Musulmans ouïghours, a des problèmes, mais leur cause fondamentale n’est pas la religion ; cependant, un groupuscule extrémiste l’utilise comme instrument pour réaliser ses buts spécifiques. Tout comme au Tibet, la religion est utilisée à des fins politiques.

(3) En passant, signalons ce commentaire du lecteur « Selecto » : « Nos écrivains [algériens ou d’origine] connaissent le nom de celui qui décide de leur  sort, à savoir le Marocain Tahar Bendjelloune qui est chargé officiellement par l’Académie française de l’étude et de l’attribution des prix aux écrivains Maghrébins », Assia Djebbar le savait elle ne ratait pas une occasion pour déclarer que la seule ville où elle se sentait heureuse c’était Marrakech et deux semaines avant son admission à l’Académie française elle a déclarée dans le journal Le Monde qu’elle souffrait toujours de son éducation musulmane. » https://www.algeriepatriotique.com/2018/04/27/contribution-pr-abdellali-merdaci-bachagha-boualem-lantisemitisme/#comments

(4) Pour ne pas tomber dans une confusion, il faut rappeler que les sionistes ne sont pas tous et automatiquement colonialistes. En effet, existent des sionistes qui croient à la nécessité d’un État israélien pour les Juifs, tout en reconnaissant le droit du peuple palestinien à son propre État, sur la base des résolutions de l’ONU. Au contraire, les sionistes colonialistes, eux, refusent tout droit du peuple palestinien à un tel État, sous un double prétexte : que Dieu a « offert » la Palestine exclusivement au peuple juif, d’une part, et, d’autre part, que les Palestiniens sont des arabes, qu’ils devraient, par conséquent, aller vivre dans un État arabe, notamment la Jordanie. Par conséquent, dans ce texte, l’expression « impérialo-sioniste » vise uniquement les sionistes colonialistes.

(5) Le terme est mis entre guillemets car tous les Juifs d’Israël et du monde ne se reconnaissent pas dans le sionisme colonialiste anti-palestinien. Voir mon essai « La guerre, Pourquoi ? La paix, comment ?… », disponible ici : http://www.kadour-naimi.com/f_sociologie_ecrits.html

(6) Tel le massacre à Daïr Yassine, en 1948, voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Deir_Yassin

(7) Richard Labévière, rédacteur en chef, 23 avril 2018, http://prochetmoyen-orient.ch/monsieur-le-president/

Auteur
Kaddour Naïmi

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Justice

Juges nommés versus juges élus

0
Lorsque vous détruisez un édifice ancien, chaque pierre contient un bout de lecture de son passé. Lorsque vous déchirez un livre, chaque page contribuera...

LES PLUS LUS (48H)

Justice

Juges nommés versus juges élus

0
Lorsque vous détruisez un édifice ancien, chaque pierre contient un bout de lecture de son passé. Lorsque vous déchirez un livre, chaque page contribuera...