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La détention préventive des journalistes Semmar, Boudiab et Mellah doit prendre fin

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Communiqué du Syndicats algérienne des éditeurs de la presse électronique (SAEPE)

La détention préventive des journalistes Semmar, Boudiab et Mellah doit prendre fin

Les éditeurs de la presse électronique du SAEPE en réunion à Alger, dimanche 28 octobre 2018 (*), se déclarent choqués par la vague d’arrestations qui a touché nos confrères d’Algériepart et DzairPress.

Abdou Semmar, Merouane Boudiab et Adlene Mellah journalistes, éditeurs de presse électronique, basés en Algérie ont été traités comme de grands délinquants dans une procédure d’urgence à charge dont les motivations, en l’absence de communication de la justice, sont aussi confuses que douteuses.

Cette arrestation aux allures de rafle ressemble à des représailles politiques déchaînées actuellement contre toutes les formes d’expression autonome de la presse et des citoyens. Rien ne justifie la détention préventive dans une telle affaire liée aux métiers de publication d’information sur le web et à l’exercice de la profession de journalistes.

La détention préventive doit être l’exception et non la règle. Elle est utilisée de manière abusive contre la presse électronique. Le délit de presse est dépénalisé depuis la loi sur l’information de 2012.

Nous, éditeurs membres du SAEPE, demandons la remise en liberté immédiate de nos confrères. La justice peut instruire dans la sérénité toutes les plaintes impliquant le travail des journalistes sans avoir à recourir à des mesures extrêmes de détention avant jugement, synonymes de condamnation a priori.

Signataires :

TSA , Maghreb Emergent, HuffPost Algérie, La voix d’Algérie, Interlignes Algérie, JCA, Radio M, Dzfoot, Dzmotion, Autojazair, Zeinelle, Livenews Algérie, L’express DZ, Mine Ldjazair, Direct Algérie Akhbar, Djadet, Le Journal de l’Oranais, Tariq News.

(*) Le Matin d’Algérie qui n’a pas été associé à ce syndicat soutient et est solidaire évidemment de ce appel.

 

 




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Les bonnes feuilles du roman «La Faille» de Mohamed-Chérif Lachichi 

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PUBLICATION

Les bonnes feuilles du roman «La Faille» de Mohamed-Chérif Lachichi 

«Ettayer el hor ki tahkem, mayetkhabetch !» (Capturé, l’oiseau noble ne se débat pas !), dit un proverbe maghrébin. L’auteur rapporte ainsi un témoignage sincère et un pamphlet subtil d’un taulard… injustement incarcéré. Il décrit dans cette fiction très inspirée de la réalité, le système judiciaire, la prison, la violence, l’argent, la rivalité, les luttes au sommet, le parcours du pouvoir, ses jeux influence, l’ambition qui agite son monde et l’Algérie d’aujourd’hui. Évadé de prison grâce à un concours de circonstances, le héros du roman va faire une rencontre surprenante, une de celle qui change un destin. Sa petite histoire personnelle va percuter avec fracas, la grande Histoire de l’Algérie de ce début du XXIéme siècle. Une occasion pour l’auteur de dépeindre, non sans humour, les différents travers de sa société ainsi que les mœurs étranges de ses dirigeants. Dans cette chronique riche en péripéties, l’auteur décrypte les mécanismes d’une Algérie «officielle» à bout de souffle face à un mouvement «anti-système» qui se renforce, jour après jour, au gré des affaires politico-médiatiques et des grands mouvements de contestation sociétaux. (4éme de couverture) 

Les bonnes feuilles du roman «La Faille» de Mohamed-Chérif Lachichi 

Arrivé au coin d’une rue, mon compagnon retrouve, à son grand soulagement et au mien, son véhicule intact, un 4×4 rutilant. On démarre en trombe. De deux choses, l’une : soit mon nouveau compagnon est d’humeur joyeuse ou il est de nature plutôt joviale. En tout cas, il a l’air très heureux. Quant à moi, je suis craintif mais je ne le montre pas. Mon appréhension vient du fait que la région est à présent entièrement quadrillée. De nombreux barrages sont dressés. Je suis pris en sandwich. Je dois me faire tout petit pour passer entre les mailles serrées du filet. Les véhicules sont passés au peigne fin, un par un. Soudain, on nous somme, avec une torche électrique, de nous arrêter et de nous ranger sur le bas-côté.

– Ayyyyyywah ! s’exclame Redouane, contrarié.

Des gendarmes en tenues de combats tentent de contrôler l’identité des passagers même s’ils savent que la plupart ne disposent pas toujours, vu les circonstances, de leurs papiers sur eux. Mon compagnon et moi-même sommes dans ce cas. En lieu et place, nous esquissons un large sourire aux gendarmes exceptionnellement compréhensifs. Ils nous demandent de rouler lentement et nous préviennent que plusieurs routes sont coupées en raison des éboulements et des glissements de terrain. Redouane n’en a cure. Il redémarre sur les chapeaux de roue en les maudissant. Visiblement, il n’aime pas la maréchaussée. Un bon point pour moi ! Dans l’obscurité, j’ai comme l’impression d’emprunter un tunnel sans fin. Je demande enfin au conducteur où on va :

– Alger, la capitale, ça te va ? Tu n’y vois pas d’inconvénient ou veux-tu que je te dépose quelque part ?

– Non, Alger, ça me convient parfaitement. Cela fait longtemps que je n’y suis pas allé…

Je réponds sans hésitation tout en sachant que quelque part je vais me jeter dans la gueule du loup. Jusque-là, j’étais un peu nostalgique de ma province natale mais c’est finalement l’exil chez l’ennemi qui se présente à moi. Alger, un tremplin espéré ou, au contraire, le cimetière de mes illusions ? Je n’ai rien à perdre, il se trouve qu’en allant me blottir dans le ventre de la bête, j’y trouverai quelque sanctuaire ou tout au moins une zone de repli. Ah ! Alger une ville que j’aime autant que je la déteste. L’ordre de m’arrêter est parti précisément de cette capitale qui commande le sort de la nation. C’est là où se prennent les décisions. Une ville où l’on y traite les plus viles affaires et où toutes les conspirations sont possibles.

On prend l’autoroute Est-Ouest. Redouane roule à vive allure. Il met toute la gomme. Sous mes pieds, le moteur rugit férocement. On croise rarement d’autres véhicules. Et quand c’est le cas, les phares d’en face clignotent comme pour signaler des radars ou des flics embusqués en aval. De toute manière, Redouane dépasse de très loin la limite de vitesse autorisée. Au bout d’un moment, il ralenti un peu pour engager la conversation. Il me raconte comment il a été surpris par le séisme et son désespoir devant ses appels au secours restés sans réponse. S’il n’a aucune idée de qui je suis vraiment, il n’en finit pas de m’exprimer sa joie d’être sain et sauf. Il me raconte comment il a tenté à plusieurs reprises de soulever l’énorme poutre qui le retenait, sans succès. Il en est encore terrorisé :

– J’étais dans un trou… J’avais peur qu’il s’écroule  et qu’il m’ensevelisse… Avec une cuillère, j’étais là, ridicule, à faire autant de bruit que je pouvais… Il se tait un instant, me regarde en m’arborant un large sourire :

– Ta tête me dit quelque chose ?

– Oui, on dit que l’on a 40 sosies…

Il n’insiste pas. Il est surtout rassuré d’être sorti d’une mauvaise passe, c’est le cas de le dire. Il se considère comme un véritable miraculé. Je me contente seulement d’observer la route. Car je commence à distinguer, à présent, les lumières de la ville qui dansent au loin. L’alignement des lumières épouse parfaitement la forme sensuelle de la baie d’Alger. Le golfe légendaire ressemble dans le noir à une bague portée par un doigt mystérieux. Et dire que je me suis battu contre tout ça !  Parmi les lampadaires alignés le long de l’autoroute et qui diffusent une lumière orange, j’en remarque un qui clignote désespérément. Il semble lancer un appel de détresse. Je me prends de sympathie pour lui. Je ne le quitte plus du regard. Je jette quand même un œil à la rade d’Alger où j’aperçois des cargos dans le noir. J’ai aussitôt une pensée pour les «harraga», ces jeunes qui ont rompu les amarres. Qui sait, moi qui suis actuellement en cavale, je serai peut-être du voyage…

Arrivés enfin en ville, on perçoit une certaine fébrilité. Avec ses nombreux barrages sécuritaires, la ville semble comme en état de siège. Le grouillement de la journée laisse place, la nuit tombée, à un silence de cimetière. On n’y décèle presque aucune trace de vie nocturne.

– C’est mort, la nuit ! constate mon compagnon qui accuse les ruraux, ces «couche-tôt», d’avoir tué l’ambiance en s’installant dans la capitale. Mais de toute apparence, ici aussi, la secousse a été ressentie. En passant par le front de mer, on aperçoit du mouvement sous les arcades. Ce sont des familles de SDF qui viennent y passer la nuit. Ils sont encore réveillés et semblent même, eux aussi, sous l’effet de la frayeur. Il y a des femmes, avec des bébés et des enfants allongés sur des cartons et des couvertures par terre. Et à Redouane de commenter :

– A Alger, il y a des gens sans maisons et des maisons sans occupants, des riches plus riches et des pauvres plus pauvres, du gaspillage de nourriture et des gens qui ont faim. Avec l’augmentation du nombre de riches, la pauvreté s’accroît aussi ! Et on nous présente cela comme une réalité inévitable. On nous dit que le monde entier est ainsi fait et que c’est une question de malchance. Rassure moi, cela n’est pas vrai…n’est-ce pas ?

Je ne sais que dire, je hoche seulement la tête. Car me voici, par une sombre nuit, embarqué avec un inconnu pour une destination qui l’est tout autant. Je me demande clairement quelle en sera la conclusion. Mon compagnon s’abstient, lui, de me préciser notre lieu final. En mode passager, je me laisse guider. La route longe, à présent, de nombreux chantiers. La corniche est aujourd’hui entièrement en agglomération. Le boom immobilier est ininterrompu. Partout, il y a des constructions. Partout du béton. La mer tant désirée est, pour ainsi dire, cernée de toutes parts. Elle se dérobe, à chaque fois, à mon regard d’autant que l’obscurité vient troubler les contrastes. Je soupçonne à peine son existence grâce à l’air marin qui vient me suggérer à chaque virage par son odeur iodée qu’elle est là, toute proche. Là, juste à ma droite. J’imagine alors ses clameurs, ses ondulations sensuelles, ses criques escarpées et ses plages de sable fin, là, juste en contrebas de la route. Je ne la distingue toujours pas, mais je sais maintenant, sans l’ombre d’un doute, qu’elle est là. Et pour cause ! Je suis né au bord de mer. Sa présence me rappelle le ventre de ma mère. «Homme libre, toujours, tu chériras la mère» et… la mer ! Qui a dit ça ? Moi, peut-être, qui suis très inspiré à l’idée de retrouver cette matrice. Cela m’apaise et me donne enfin une nouvelle raison d’espérer. Nous nous enfonçons dans la nuit quand, soudain, Redouane, d’un coup de volant brusque, évite un amas de graviers laissé en plein milieu de la chaussée. La voiture dérape et on reprend difficilement la longue route en lacets. Redouane vocifère. Je le comprends : ce pays est un chantier permanent ! Par endroits, on dirait même un ouvrage avant-gardiste inachevé. Pour ne pas dire à l’abandon.

– Dis-moi, es-tu Algérois ?

– Non, moi je suis Kabyle !

– Alger, n’est-elle pas une ville kabyle ?

– Non, Alger, c’est la capitale, elle appartient à tous les Algériens ! Si les Kabyles s’y sentent comme chez eux du fait de la proximité, moi, je revendique mon appartenance au bled. Je suis un Kabyle de… Kabylie !

Sincèrement, je ne m’attendais pas à cette réponse qui, je ne sais pourquoi, me remplit d’aise. Il poursuit :

– Le plus inquiétant en Algérie est que les dirigeants du pays sont tous devenus exclusivement Algérois. Peu importe d’où ils viennent, ils sont aujourd’hui tous parents par alliance. Ils vivent dans un microcosme où ils s’isolent et ne se mélangent pas. Ils ne se marient plus qu’entre eux ! Autre problème majeur : ils ne vivent pas au sein de la société qu’ils imposent aux autres. D’ailleurs, ils ne savent jamais ce qui s’y passe ! Cela n’empêche pas cette minorité disjonctée d’infliger, à partir de son cocon du Club des- Pins, ses diktats jusque dans les coins les plus reculés du pays.

Avec cet avis plutôt tranché sur la question, j’en déduis que ce Redouane connaît bien certains rouages du pouvoir. Il me parle même d’oligarchie, de bourgeoisie d’Etat, de Nomenklatura… Il m’explique que dans ce milieu, la notion d’identité s’efface toujours devant l’intérêt matériel ou de caste. Il admet que le fonctionnement du système en Algérie est certes un défi au bon sens, mais d’après lui, il se maintient précisément grâce à un savant équilibre régional. Si bien que tout le monde est aujourd’hui minoritaire de quelqu’un. Même les vieilles familles algéroises, qui prétendent avoir toujours été là, se sentent piégées par cette dualité et ne revendiquent aucune exclusivité.

– Ils se neutralisent tous !

Et ce n’est pas fini ! D’après Redouane, il y a Alger et le reste… de l’Algérie.

– Alger n’a jamais été aussi loin de l’Algérie…

Il regrette que le quart du revenu national soit accaparé par la seule région centre. Ce qui veut dire que la part des autres régions est d’autant grevée.

– Alger s’est beaucoup enrichi depuis les années 2000. Mais le reste de l’Algérie est en colère. Elle s’appauvrit et n’a pas bénéficié de l’argent du pétrole

D’après lui, cette mauvaise répartition des ressources fera exploser, tôt ou tard, la cohésion nationale.

– On dit que l’Est pense, l’Ouest danse, le Sud finance et le Centre dépense.

Redouane dit regretter et même combattre tous les jours le sentiment de suprématie usurpée qu’éprouvent les Algérois toujours les plus beaux, les plus forts. Il déplore que l’expression, «l’intérieur du pays» – dont la plupart des «Algérois» sont pourtant originaires – est utilisée, ici, sur un mode similaire à celui de «l’étranger». Il est vrai que le «houmisme», cette exacerbation du sentiment d’appartenance à un quartier est un concept très réducteur. Même les cercles universitaires et littéraires s’y fourvoient. Pour lui, la meilleure preuve de cette discrimination est que ce soit pour Dame Coupe d’Algérie ou Miss Algérie, tout est fait en sorte pour qu’elle ne sorte jamais d’ailleurs qu’Alger ! Il s’agit, selon lui, d’une ultime concession donnée par les tenants du pouvoir à la capitale au nom de la mitoyenneté, un compromis non dénué d’arrière-pensées politiques. En profitant ainsi, d’une réussite disproportionnée, de davantage d’opportunités, d’un confort relatif et d’une illusion de modernité, les «voisins» Algérois, privilégiés devant l’éternel, seraient devenus, à la longue, et par subornation, de véritables auxiliaires du régime. Et cela quand la majorité des autres Algériens continue à vivre dans la médiocrité et à étouffer leur rage.

– Aujourd’hui, non seulement les Algérois suffoquent entre eux, mais désormais, le pays tout entier éprouve le sentiment d’être ignoré par sa capitale !

Je lui rappelle pour ma part que de toute manière, «Algérois-rois, Algériens-riens» est une boutade aussi vieille que la prise d’Alger en 1830 par les Français. Pour des raisons historiques liées essentiellement à la domination coloniale, Alger a donné son nom à l’Algérie. Et la géographie s’en trouve encore, à ce jour, bouleversée. Enfin, Kabyle ou pas, Redouane se dit d’abord humain. Il aime tous ses semblables. Même s’il n’oublie jamais son identité très forte :

– Je suis berbère mais pas berbériste. Mais je comprends qu’on puisse être les deux !

A l’entendre, Alger, l’oublieuse de son histoire, n’est plus cette agglomération culturelle soudée autour d’une volonté de libération nationale. Oui, Alger a bel et bien jeté les bases d’une Algérie ambiguë. Je lui donne raison sur toute la ligne.

– Alger n’est plus ce point de rencontre entre le nord et le sud, l’est et l’ouest, le phare du tiers-monde, la Mecque des révolutionnaires…

Il conclut son propos par une sentence qui, ma foi, résume assez bien la situation et qui donne à réfléchir:

– Tout bien considéré, Alger est le centre de la bêtise nationale, le quartier général de l’intolérance !

Après avoir prononcé ces mots, mon compagnon retombe dans un profond mutisme. J’en profite pour sortir la tête de la vitre et humer l’air marin. Heureusement qu’à Alger, il y a encore la mer… Ça attendrit un peu les gens. Pour entretenir la conversation, je lui fais remarquer qu’avec son climat doux, Alger, une ville d’essence méditerranéenne, devrait être un lieu où il ferait bon vivre. Il me répond, dépité, que ses habitants ne connaissent pas leur chance :

– D’ailleurs, ils ne savent plus nager. Et s’ils tournent autant le dos à la mer c’est parce que depuis longtemps justement ils n’ont plus le pied marin.

La capitale subirait, selon lui, l’influence des contreforts montagneux voisins et de la steppe environnante. Un arrière-pays qui, semble-t-il, n’a pas encore dit, ici, son dernier mot…

Redouane se tait à nouveau. Il roule le pied au plancher et je ne sais toujours pas où il va m’emmener. Peut-être vers une autre prison, qui sait ? Nous nous taisons tous les deux. Nous n’avons plus rien à nous dire pour le moment. Nous nous dirigeons, à présent, vers une station balnéaire. Nous traversons une pinède où l’air est vivifiant. L’endroit est enchanteur, mais n’a rien, semble-t-il, d’une attraction touristique. Un panneau indique, en effet, que notre destination est la résidence d’Etat du Club-des-Pins. Le quartier est, pour ainsi dire, bouclé. Le long de la route des gendarmes surveillent les alentours : une imposante palissade clôturée par un long barbelé destiné à tenir à l’écart les indésirables, les indiscrets et autres curieux. L’enceinte de couleur ocre, haute de plusieurs mètres, est taillée au carré. On dirait une forteresse. C’est, à l’évidence, une zone ultra-sécurisée. Arrivé au check-point, Redouane ralentit et salue des hommes en uniformes qui, du reste, le reconnaissent. Le contrôle est a priori très strict.

-Il faut montrer patte blanche car ils peuvent tirer à vue sur les inconnus ! me dit allégrement mon compagnon fraîchement rescapé de la mort. Redouane est, semble-t-il, un garçon plein d’enthousiasme. Ma discussion avec lui m’a paru intéressante même si tout le long du trajet, je n’ai pas cessé de me demander où il pouvait bien m’emmener au bout de sa course folle. Sans crier gare, devant le portail faiblement éclairé d’une grande demeure, il freine en faisant crisser les roues. Comme pour signaler bruyamment notre présence, il fait ronfler, une dernière fois, le moteur et m’annonce simplement :

– Voilà, nous sommes arrivés !

 in «La Faille» de Mohamed-Chérif Lachichi, un roman paru aux Éditions l’Harmattan- Octobre 2018

Vente-dédicace au Salon International du Livre d’Alger (SILA) Palais des expositions de la Safex

Le samedi 3 novembre 2018 à partir de 14 h 00 au stand des éditions l’Harmattan

 




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Bolsonaro président, virage à l’extrême droite pour le Brésil

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Présidentielle

Bolsonaro président, virage à l’extrême droite pour le Brésil

Le plus grand pays d’Amérique Latine a basculé dans l’extrême droite avec l’élection facile dimanche du très controversé Jair Bolsonaro, qui a promis de « changer le destin du Brésil ».

Au terme d’une campagne tendue et extrêmement polarisée, il a été élu avec près de 58 millions de voix, soit 55,13% des suffrages, contre 44,87% pour son adversaire de gauche Fernando Haddad.

« Nous ne pouvons plus continuer à flirter avec le socialisme, le communisme, le populisme de gauche », a affirmé lors de son premier discours de président élu ce chantre de la dictature militaire (1964-1985), qui prendra ses fonctions pour un mandat de quatre ans en janvier.

Des feux d’artifice ont été tirés sur la plage de Barra da Tijuca, où des dizaines de milliers de partisans de Bolsonaro étaient rassemblés devant son domicile pour célébrer sa victoire.

« Nous sommes le peuple indigné, exaspéré par la violence et la corruption. Le peuple a parlé. C’est la première fois que je me sens représenté », s’est exclamé André Luiz Lobo, chef d’entreprise noir de 38 ans.

Sur la plage de Barra da Tijuca, de nombreux militants criaient aussi des insultes contre le Parti des Travailleurs (PT) de Fernando Haddad et son mentor, l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, incarcéré pour corruption depuis avril.

À Sao Paulo, plus grande métropole du Brésil, des milliers de partisans de Bolsonaro sont également descendus dans les rues, notamment Avenue Paulista, une des principales artères de la mégalopole. 

« Le Brésil a été libéré du communisme, du communisme de Cuba et du Venezuela », a scandé Sheila Sani, 58 ans, déployant un grand drapeau du Brésil.

Des bousculades assez vives entre les deux camps ont eu lieu à Rio et une femme a été blessée dans des accrochages à Salvador de Bahia (nord-est), mais sa vie n’était pas en danger.

« Serment devant Dieu » 

Dans son premier discours après l’annonce des résultats, Fernando Haddad n’a pas félicité le vainqueur et a demandé que ses « 45 millions d’électeurs soient respectés ».

« Les droits civiques, politiques, du travail et sociaux sont en jeu maintenant », a-t-il dit. « Nous avons la responsabilité de représenter une opposition qui place les intérêts de la Nation au-dessus de tout ».

Entouré de sa troisième épouse Michelle et d’un pasteur évangélique, Jair Bolsonaro a promis que son gouvernement « défendra(it) la Constitution, la démocratie, la liberté ».

« Ceci n’est ni la promesse d’un parti, ni la parole vaine d’un homme, mais c’est un serment devant Dieu », a-t-il poursuivi, répondant ainsi à ses détracteurs qui le voient comme une menace pour la démocratie.

Le très impopulaire président sortant Michel Temer a salué la victoire de son successeur, annonçant que la transition entre les deux gouvernements débuterait dès lundi. 

« Je viens de féliciter le président élu Jair Bolsonaro, j’ai pu percevoir son enthousiasme, non seulement quand il m’a parlé, mais aussi lorsqu’il a fait ses déclarations en faveur de l’unité du pays, de la pacification du pays, de l’harmonie du pays », a déclaré M. Temer depuis sa résidence officielle à Brasilia.

La star du football Neymar a affirmé qu’il espérait que « Dieu puisse utiliser (Bolsonaro) pour aider notre pays ».

Parfois surnommé le « Trump tropical », Jair Bolsonaro a déclaré sur Twitter quelques heures après l’annonce des résultats avoir « reçu un appel du président américain, qui l’a félicité pour cette élection historique ».

« Le président Trump a appelé ce soir le président élu du Brésil Bolsonaro pour le féliciter, ainsi que le peuple brésilien, pour les élections d’aujourd’hui », a déclaré Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche.

« Gros risque pour la démocratie » 

Dans un Brésil miné par une violence record, le marasme économique, une corruption endémique et une crise de confiance aiguë dans la classe politique, l’ancien parachutiste a réussi à s’imposer comme l’homme à poigne dont le Brésil aurait besoin.

Défenseur de la famille traditionnelle, il a reçu le soutien crucial des puissantes églises évangéliques et a indigné, par ses déclarations outrancières, une bonne partie des Noirs, des femmes et des membres de la communauté LGBT.

La campagne a été alimentée par des discours de haine et émaillée de violences, Jair Bolsonaro lui-même ayant été victime d’un attentat à l’arme blanche qui a failli lui coûter le vie, le 6 septembre.

« Je n’ai jamais vécu une élection aussi polarisée. Je pense que c’est à cause de Bolsonaro qui est quelqu’un d’agressif, de fou. J’ai très peur », a dit en fondant en larmes Renata Arruda, 41 ans, électrice de Haddad à Sao Paulo.

Même si Jair Bolsonaro a promis d’être « esclave de la Constitution », Tomaz Paoliello, professeur de Relations internationales à l’université catholique PUC de Sao Paulo, considère que son élection présente « de gros risques pour la démocratie ».

L’ONG Human Rights Watch a lancé dimanche soir un « appel urgent à protéger » la démocratie brésilienne.

Marcio Coimbra, de l’Université presbytérienne Mackenzie, considère en revanche le Brésil dispose des garde-fous solides avec « un parquet fort, une Cour suprême forte et un Congrès qui fonctionne ».
 

Auteur
AFP

 




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Jean-François Garde raconte ses amitiés auressiennes

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Ancien coopérant au lycée Ben-Boulaïd

Jean-François Garde raconte ses amitiés auressiennes

C’est l’histoire d’une amitié qui ne s’est pas démentie tout au long d’un demi-siècle. Tout a commencé au mois de septembre 1966, lorsque Jean-François Garde, jeune diplômé  français, débarque à Batna pour devenir instituteur de mathématiques aux lycée Mustapha Ben Boulaïd.

À  peine a-t-il terminé les préparatifs de son installation dans la ville que le grand jour de la première leçon arriva. Notre apprenti instituteur, qui n’avait aucune expérience dans l’enseignement, a eu l’imprudence de choisir un sujet ardu pour son «baptême du feu ». Il fut tellement perturbé qu’à la fin du cours un élève vint lui dire « m’sieur, c’est la première fois que vous enseignez ?».Sa réponse affirmative entraîna une débandade au sein des élèves qui demandèrent de changer de classe.

Mais s’il manquait d’expérience, notre jeune instituteur  ne manquait certainement pas d’abnégation et d’acharnement dans le travail. Quelques mois lui suffirent pour devenir l’un des meilleurs instituteurs du lycée, sa gentillesse et son naturel achevèrent de conquérir tous les élèves même les plus récalcitrants.

Il participera à former une génération de cadre dont la jeune nation algérienne avait tant besoin. Et malgré qu’il ait quitté l’Algérie en 1969, il gardera le contact avec ses anciens élèves et les reverra un demi-siècle après en 2016. C’est cette belle histoire d’amitié qu’il nous livre dans le présent ouvrage « À la rencontre de l’Aurès ; 50 ans d’amitiés 1966-2016 » paru récemment aux édition Chihab.

Les randonnées auressiennes 

« Batna , la ville m’a accueilli, écrit Jean-François Garde , elle m’a présenté ses enfants et m’a aussi étalé la beauté de ses sites et l’éventail de paysage des Aurès dont la magnificence se révélait à moi au cours de toutes  mes randonnées pédestres dans ces montagnes rebelles ».  Ces randonnées pédestres sont le grand intérêt de ce livre tant elles sont riches de renseignement sur la société chaouie au sortir de la guerre d’indépendance avant que les villages se vident de leur habitants.

D’avril 1967 jusqu’à mars 1969, Jean-François Garde a effectué six randonnées pédestres à travers l’Aurès accompagné d’amis chaouis et européens.

La première en avril 1967 de Ghouffi à Inourer ( Nouader) par Tighanimin
La deuxième en juin 1967 dans les Némemcha
La troisième en novembre 1967 de Thimsounin ( M’chounèche) à Baniane ( une traversé mouvementée d’Ighzar Amellal à pied et à la nage )

La quatrième en février 1968 de Tkout à Sidi Masmoudi (Felmèche) par la forêt de Mazbel et Tajmint (djemina) .
La cinquième en novembre 1968 de Menâa à Amentane
Et une sixième  en février 1969 d’Aith Ferah (Ain Zaâtout) à Thimsounin

Au cours de ces promenades, Jean-François et ses amis n’ont pas toujours suivis les parcoures  balisés. Ils s’écartaient plutôt des grande routes et prenaient des chemins de traverse, des « sentiers de chèvres », pour découvrir une nature rebelle et des gens authentiques et généreux.

Tout au long du livre, l’auteur partage avec nous ses sensations de voyage et des moments d’extase. De la région d’El Kantara par exemple, il  écrit : « Le paysage ne cessait de changer, car il jouait de toute la palette des couleurs : des rouges incandescents de certains ravins, aux ocres profonds des reliefs, jusqu’aux blancs rosés de la plaine, avec parfois le vert émeraude d’une touffe d’herbe, le vert sombre d’un  palmier isolé, les taches noires et blanches d’un troupeau de chèvres, les gris beige d’une kachabia d’homme, le blanc lumineux de son chèche, le brun chaud d’une robes de femme, soutaché de liserés jaune et mauve ».

Dans la région d’Amentane, située dans la vallée d’Aïth Abdhi, il est sur les traces de Chérif Merzouki, le célèbre peintre chaoui. « Le terrain, écrit-il, était plat et reposant et l’eau était abondante, parfois s’étalant en grandes flaques, ou courant en filets limpides sur les galets, ou se faisant piéger par de petites seguias, et se répandant doucement dans la terre brunes des jardins et aux pieds d’immenses palmiers, dont la tête  ronde se balançait au milieu de petits nuages blancs. Les frissons musicaux des couleurs, comme dans un tableau de Chérif Merzouki natif de ces lieux. La végétation luxuriante donnait une impression paradisiaque, alors que tout autour des montagnes arides hérissant leurs cônes rocheux se superposaient en un escalier gigantesque à l’assaut des nues ».

Entretenir la flamme de l’amitié

Le 4 juillet 1969 au terme de ses trois ans de coopération, Jean-François Garde quitte Batna. Il revient l’année suivante en voyage de noces avec sa femme pour lui faire découvrir cette région à qui il était très attaché.
Après ce dernier séjour en 1970, Jean-François Garde entre comme ingénieur aux Hôpitaux public de Marseille. Il n’aura pas l’occasion de revenir dans les Aurès mais reste cependant en contact avec plusieurs amis chaouis et des anciens coopérants français.

En 2012, il découvre le site des anciens  élèves du  lycée Ben Boulaïd et s’y inscrit. C’est à partir de ce moment qu’il commence à retrouver ses anciens et anciennes élèves. Peu de temps après, il fut invité à l’une de leurs rencontres périodiques qu’ils organisaient à Batna. Mais la maladie de sa femme l’obligea à décliner l’invitation.

C’est finalement au mois de mars 2014 qu’il a pu enfin honorer l’invitation. Les retrouvailles furent, comme on le peut l’imaginer, très émouvantes : «À peine avais-je pénétré dans le hall d’entrée du lycée, écrit-il, que ce fut une bousculade de rencontre et d’émotions, en découvrant des visages perdus de vue depuis plus de quarante ans ».
Il découvre non sans fierté, une génération  de cadres qu’il a participé à former : des médecins, des scientifiques, des artistes, des hommes d’affaires, et des professeurs.

Il se fera d’autres amis sur Facebook et notamment sur le groupe « Les échos de l’Aurès » dans lequel il va publier les photographies qu’il avait prises dans l’Aurès lors de ses randonnées  accompagnées de textes.  Ces publications auront beaucoup de succès et ils seront abondamment commentés, partagés, enrichis .C’est à partir de là que les amis auressiens de Jean François Garde le convainquirent de sortir le présent  livre.

Ce livre est donc un ouvrage « collectif » comme l’auteur le précise dans le dernier chapitre « seul, précise-t-il , je n’aurais jamais pu écrire ce récit et ce livre n’aurait jamais été publié. Il est vraiment une œuvre collective  grâce à la participation active d’un grand nombre (plus de soixante) d’anciens élèves, d’amis algériens, d’amis coopérants, de membres de ma famille, et amis facebook » .

Ce livre est donc une œuvre collective, comme l’est cette belle l’histoire d’amitiés qu’il raconte : celle d’un jeune instituteur avec une région et ses habitants.

Ha

Auteur
Jugurtha Hanachi

 




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Crimes et drames familiaux à Batna

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Fait divers

Crimes et drames familiaux à Batna

Les habitants du quartier Kechida, à proximité du centre ville de Batna, ont  vécu un véritable cauchemar vendredi 26 octobre. Selon nos sources d’informations, il s’agit d’une bagarre entre des membres de deux familles faisant un mort et un blessé grave ; les deux victimes sont deux frères dont l’un a succombé à ses blessures provoquées par un coup d’épée  en plein ventre. Quant au second frère, il a grièvement blessé, il se trouve actuellement dans le coma.

Les deux parties ont utilisé des armes blanches (couteaux, épée) dans cette bagarre qui a  tourné  à une véritable boucherie humaine.

Tout a commencé par une simple altercation entre deux jeunes du même quartier qui avaient un vieux différend et pour une certaine somme d’argent qui s’est vite transformée en violent affrontement à l’arme blanche entre deux frères et un voisin.

Les services de la police ont arrêté le présumé meurtrier et l’ont présenté devant le procureur de la république près le tribunal de la même ville.

Durant la même semaine, une jeune femme a été étranglée par son mari âgé d’une cinquantaine  d’années suite à une dispute qui a  dégénérée.

Selon, nos sources, le corps sans vie  de la jeune femme a été transporté à la morgue du CHU de la ville de Batna, quant  au mari, il a été arrêté plus tard  par les services de la police après une longue cavale, apprend-on.

En outre, les mêmes services de la police, alertés par le gardien d’un parc ont découvert, samedi soir, suite à la découverte d’un cadavre près d’une unité située dans la zone des activités à proximité du centre ville de Batna.  Une enquête a été diligentée par les services de police.

Il est à souligner que la wilaya de Batna compte parmi les premières villes en matière de criminalité. Avec un million deux cents milles habitants, la capitale des Aurès devient inquiétante voire même dangereuse. La violence est liée aux divers trafics de drogues, comprimés et autres qui gangrènent la wilaya. Ce fléau social a pris de l’ampleur et le nombre de meurtres a aussi augmenté dans la wilaya, a-t-on appris auprès de nos sources. 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Incarcération de 3 journalistes: la présomption d’innocence bafouée par Ennahar TV

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MEDIA

Incarcération de 3 journalistes: la présomption d’innocence bafouée par Ennahar TV

L’incarcération des journalistes, des artistes, un ancien footballeur, un citoyen, des artistes et un proche du cyberactiviste Amir DZ a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. 

Les trois journalistes ont comparu jeudi 25 octobre devant le tribunal en citation directe, avant d’être inculpés et placés en détention préventive à la prison d’El-Harrach. 

La gendarmerie nationale les avait arrêtés en début de semaine : lundi soir, le directeur des journaux en ligne AlgérieDirect et Dzairpresse, Adlène Mellah, étaient placés en garde à vue. Le lendemain, c’était au tour d‘Abdou Semmar et son collègue Merouane Boudiab, du site Algériepart de subir le même sort.

Selon les avocats des prévenus, trois protagonistes sont derrière ces arrestations. Des plaintes ont été déposées par Anis Rahmani, le patron du média privé Ennahar, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, ainsi qu’un homme d’affaires algérien dont nous ignorons pour l’heure le nom.

 Le traitement réservé par le groupe Ennahar TV pose de sérieux problèmes de déontologie. Voire même de viol du secret de l’instruction. Ce groupe de média proche du clan au pouvoir s’est empressée de diffuser en boucle à longueur de journée avec récit et commentaires les arrestations, leur présentation devant le tribunal et même leur mise en détention à la prison d’El-Harrach. Du jamais vu ! Les journalistes de cette chaîne ont bénéficié de facilité pour le moins ahurissantes !

Que fait l’Arav, l’Autorité de régulation de l’audiovisuelle ? Son silence signe son discrédit et celui de son président Zouaoui Benhamadi.

Plusieurs commentateurs voient cependant derrière ces méthodes et moyens de propagande une véritable machination politique obéissant à un agenda précis. 

La Ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme (LADDH, aile de Me Benissad) a appelé samedi dans un communiqué rendu public au respect de la « dignité des personnes et au respect de la présomption d’innocence »,

« La constitution et les conventions internationales notamment le pacte international sur les droits civils et politiques ratifiés par l’Algérie garantissent la présomption d’innocence, en ce sens que toute personne est présumée innocente jusqu’à l’établissement de sa culpabilité par une juridiction régulière dans le cadre d’un procès équitable lui assurant des garanties nécessaires à sa défense », rappelle l’ONG.

L’ONG Riposte internationale pointe pour sa part : « À l’approche d’une présidentielle problématique, un tel penchant aux révélations devient des plus problématiques pour le pouvoir qui ne peut plus surseoir sa réaction. Parmi ce qui alerte sur la nature liberticide de l’opération : l’implication passionnée d’une très controversée chaîne de télévision parapublique. Laquelle chaîne d’information est connue pour ses accointances assumées avec les milieux sécuritaires. Elle est aussi réputée pour sa proximité avec les tenants du pouvoir algérien ».

Auteur
La rédaction

 




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Bouteflika candidat pour un 5e mandat, selon Ould Abbès

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DERNIERE MINUTE

Bouteflika candidat pour un 5e mandat, selon Ould Abbès

Djamel Ould Abbès vient d’annoncer ce que nous répétons depuis des mois. Abdelaziz Bouteflika se représentera pour un 5e mandat.

« Le président Bouteflika, également président du parti, est le candidat du FLN à l’élection présidentielle prévue en 2019 », a déclaré M. Ould Abbes lors d’une cérémonie en l’honneur du nouveau chef du groupe parlementaire du parti, Mohamed Bouabdallah.

« Cette candidature est une revendication de tous les cadres et militants du FLN sur l’ensemble du territoire national », a-t-il ajouté dans sa déclaration. Le scénario est écrit depuis longtemps, en dépit de la santé particulièrement dégradée du désormais candidat pour un énième mandat.

Abdelaziz Bouteflika est diminué par les séquelles laissées par un accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime fin avril 2013. Il ne s’est plus adressé directement aux Algériens depuis son discours de Sétif en 2012.

Le président Bouteflika se fait d’ailleurs de plus en plus rare. Sa dernière apparition officielle remonte au 17 septembre. Il avait donné une très courte audience à la chancelière allemande.

Déjà en avril 2014, la question de sa candidature à un 4e mandat posait problème. Qu’importe les spéculations et les critiques ! En dépit de son état de santé, il a fini par s’imposer. Ali Benflis, candidat également, avait beau crier à la fraude électorale. Rien n’y fit.

Auteur
La rédaction

 




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Des Tazmamart à l’algérienne en vue…

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COUP DE GUEULE

Des Tazmamart à l’algérienne en vue…

La lâcheté légendaire des Européens quand il s’agit de sauvegarder leurs propres intérêts a été encore une fois vérifiée. Tous les journaux, d’Athènes jusqu’à Lisbonne, en passant par Berlin, Londres et Paris, ont dit et répété, à juste titre d’ailleurs, les situations intolérables que sont en train de vivre le cinéaste Oleg Stentov, l’anarchiste Alexandre Kolchenko ou Serguei Mokhnatkine qui croupissent dans les infâmes prisons russes qui leur rappellent les dures lois des goulags soviétiques.

Des organisations humanitaires – et pas uniquement européennes – se décarcassent pour faire entendre raison à l’empereur russe qui joue avec la vie de ses opposants mais les prisonniers politiques algériens sont totalement inexistants. Parler de prisonniers politiques en Algérie ? Vous n’y pensez pas ! La politique des importations des hydrocarbures a sa raison que la raison ne connaît pas.

Laissons croupir le blogueur Merzouk Touati qui a été arrêté au petit matin pour avoir levé la tête avec fierté et écrit suivant sa perception du monde. Oublions Saïd Chitour, emprisonné depuis plus de 500 jours. Ne parlons surtout pas d’Adlene Mellah, responsable du site Dzairpresse.

Fermons les yeux sur l’arrestation d’Abdou Semmar, éditeur d’Algériepart. Détournons nos regards du cas du journaliste Merouane Boudiab. C’est en toute conscience que le pouvoir algérien est en train de défier son propre peuple en mettant sous les verrous ceux, précisément, qui sont les interprètes de ses propres aspirations.

Des Tazmamart à l’algérienne sont-ils en train de naître en catimini pour faire taire non pas des organes de presse mais toute opposition au clan qui dirige le pays ? Quand on sait que ce même clan, pour protéger ses intérêts, est en train de mettre en place, quoi qu’il puisse se dérouler dans les prochains mois, un cinquième mandat d’un « président » qu’aucun citoyen n’a vu sur une estrade depuis des années.

Oui, Abdelaziz Bouteflika, ou plutôt son ombre, celle qui soulève péniblement un bras pour saluer et que l’on met difficilement dans une chaise roulante pour faire croire qu’il respire toujours – pire qu’il est toujours vivant – sera reconduit aux plus hautes fonctions, quitte à précipiter tout un pays dans un scénario qui le conduira fatalement aux portes d’un chemin inexploré et dangereux.

Pourquoi Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May n’adressent-ils aucun avertissement au pouvoir algérien ? Vladimir Poutine serait donc plus enclin à recevoir des remontrances comme au bon vieux temps de la guerre froide ? Comment se fait-il qu’un chef d’Etat qui n’arrive plus à tenir un discours ni à voyager ni à gérer les affaires de son pays puisse donner des sueurs froides à ceux qui ont pris l’habitude de donner des coups de menton à tire-larigot ?

Est-ce la guerre de libération algérienne qui donne des sueurs froides aux dirigeants français parce qu’ils auraient peur d’être accusés du titre infâmant de néocolonialistes ?

Car enfin, la vie de quelques prisonniers politiques algériens ne pèse pas lourd face aux importations de pétrole et aux exportations de voitures et autres produits finis. Il ne faut surtout pas grever la balance commerciale juste pour faire plaisir à ceux qui croient que la liberté de s’exprimer est un élément à défendre coûte que coûte.

Le pouvoir algérien est en décomposition avancée, tout le monde le sait, et c’est là qu’il fait tout pour se surpasser et garder sa domination en dépit des violations constantes de la Constitution. L’Algérie n’a pas connu d’alternance depuis son indépendance malgré des hommes de grande valeur qui auraient pu prétendre à la direction des affaires et le seul parti qui a mis en place ses pions au gouvernement a été ce FLN faisandé jusqu’à la lie. Rien n’échappe à ses prérogatives. Tout doit passer par ses fourches caudines même la façon de s’exprimer – surtout les sujets sur lesquels on peut s’exprimer.

Il nous revient à nous, gens de peu et individus sachant nous réunir, d’apporter notre soutien à tous ces hommes privés de liberté pour la seule faute d’avoir dit – et dit dans le mauvais sens pour cet exécutif putréfié et rance. Se taire, c’est encourager la poursuite de ces arrestations arbitraires.

Se taire, c’est être complice de la construction de ces Tazmamart à l’algérienne.

Se taire, c’est se détourner de toute possibilité d’avancer. Alors faisons du bruit et exigeons la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles de Bouteflika et de ses sbires.

Auteur
Kamel Bencheikh

 




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Dzair Battle Road to France : Idris « Soudra » Atek décroche la palme

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EVENEMENT

Dzair Battle Road to France : Idris « Soudra » Atek décroche la palme

Samedi 27 octobre 2018, a eu lieu l’Institut Français d’Alger, la 11ème édition des compétitions sportives numériques Dzair Battle. Cette compétition d’un nouveau genre, encore nouveau en Algérie, dédiée aux sports électroniques verra la participation des meilleurs joueurs algériens amateurs de ces formes de loisirs électroniques.

À cette occasion, plusieurs dizaines de compétiteurs amateurs d’Alger, de sa région et en dehors ont répondu présents. Venant de différents quartiers de la capitale mais aussi des alentours tel que de Blida, Boumerdes ou M’sila et même plus loin encore, de Bejaia, de Constantine et d’autres villes algériennes. Ils ont été nombreux à tenter leur chance pour remporter cette compétition sur le jeu Street Fighter V Arcade Edition et repartir avec un billet d’avion aller-retour pour Paris au départ d’Alger pour assister à une compétition internationale qui se déroulera dans la capitale française en mi-novembre.

Une édition qui a été remportée par le jeune compétiteur Idris « Soudra » Atek, talent prometteur de la scène sportive locale, suivi par le challenger Sidahmed « Tidus Harrachi » Menazib en tant que grand finaliste puis Seddik Benyahia et Anis « Lucky » Ayad qui sont tous les deux nouveaux sur la scène compétitive.

Ha

Cette compétition indépendante, gratuite et ouverte à tous, organisée en collaboration avec l’aide et le soutien des services de l’Institut français d’Alger, s’inscrit dans une nouvelle tendance internationale au développement des loisirs numériques compétitifs regroupés sous la bannière de l’eSport. Ce terme, contraction de sport et d’électronique, regroupe ces disciplines modernes qui ont acquis leurs lettres de noblesse ces dernières années via l’organisation de compétitions internationales, la création d’équipes officielles telles que le Paris Saint-Germain eSports et une possible introduction future à des compétitions mondiales telles que les Jeux olympiques.

À cette occasion, M. Yacine Tahari, organisateur de l’événement, assure que « nous sommes très satisfaits de l’événement qui s’est déroulé ce samedi à Alger. Il y a eu de très beaux matchs et des surprises dont l’arrivée jusqu’aux phases finales de deux compétiteurs surprises dont c’était la première édition. 2018 s’achève sur une très belle note et nous avons dors et déjà des projets pour 2019 et 2020 afin de développer les sports électroniques et les loisirs numériques  à l’échelle nationale et même régionale. On clôture l’année zéro en beauté et on s’apprête à entrer dans la réelle année un de l’eSport dans notre pays ».

Les prochaines éditions des Dzair Battle sont déjà prévues pour la fin novembre et la fin décembre, afin de clôturer la première saison du Dzair Pro Tour 2018, championnat annuel qui s’est tenue pour la première fois à Alger tout au long de l’année afin de déterminer les meilleurs cyber-athlètes locaux et qui sera reconduit dès début 2019 pour lancer une nouvelle saison eSport.  

À propos de Dzair Battle

Lancée en 2016, Dzair Battle est une structure indépendante participative qui organise des compétitions eSport régulières dans le but de développer la pratique des loisirs numériques sportifs en Algérie. Spécialisée dans les jeux de combat tel que Street Fighter, Tekken, Super Smash Bros., Dead or Alive ou Dragon Ball FighterZ, Dzair Battle s’adresse à tous les publics quels que soient leurs origines, âges, genres ou catégories sociales.

Ces compétitions régulières sont ouvertes à tou.te.s, qui peuvent non seulement participer en tant que compétiteur, mais aussi en tant que membre actif de la communauté en participant à l’organisation.

Dzair Battle est un projet totalement social et n’est aucunement organisé dans un but lucratif. Dzair Battle est totalement indépendant et n’est lié à aucune entreprise ou marque et son organisation est faite de manière totalement indépendante, en adéquation avec les valeurs de la communauté locale.

 

 




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Sinead O’connor en Shuhada Davitt ! Donald Trump en first Hadj d’Amérique ?

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Ce monde qui tourne à l’envers 

Sinead O’connor en Shuhada Davitt ! Donald Trump en first Hadj d’Amérique ?

La chanteuse irlandaise Sinead O’connor fière de sa conversion à l’islam. 

C’est fou ce que l’information nous offre comme nouvelles insolites de ce monde qui tourne à l’envers et à contre-sens de tout bon sens ! Ces échos qui nous parviennent par flux permanents débités par les médias nous démontrent que la politique n’est rien d’autre qu’un jeu perfide et malsain ! Un jeu où la vie du simple quidam, aux quatre coins de la planète, n’a pas plus de valeur qu’une poignée de kopeks ou de dinars gâtés que des mains expertes manipulent à distance en toutes légèreté et impudence !

De l’autre côté de l’Atlantique nous est offert, sous forme de série quasi-quotidienne, un spectacle pas drôle du tout, celui d’un Donald Trump qui s’adonne à son sport favori, le tweet, pour débiter ses réactions en syntaxes délibérément provocatrices, face aux turbulences qui traversent son pays et le monde. En fonction de ses états d’âme, le tweet du soir est souvent diamétralement opposé, en rythmique cacophonique, à celui du matin ! Une douzaine de colis piégés envoyés à des statures politiques, comme Obama et Hillary Clinton, ainsi qu’à des célébrités comme Robert de Niro, dans la journée de mardi, et voilà que dès mercredi matin Donald Trump se prononce et énonce un postulat digne d’un Grand dirigeant d’Amérique. De mémoire, le discours du soir énonce, à peu près, ceci « Quelque soient les responsables de telles dérives, ils sont avant tout les ennemis de l’Amérique, et en de tels moments difficiles, notre pays se doit d’être plus que jamais uni et faire fi de ses différences, car même si certains désaccords nous divisent, après tout, démocrates et républicains ne nous battons tous que pour le même but, celui du bien du pays ! »

Wouah ! me suis-je exclamé. J’avoue qu’assis devant le petit écran j’avais applaudi son intervention, suivie en direct sur CNN. -Enfin un peu de lucidité ! m’étais-je dit.

Le lendemain matin, Trump change la face du disque et assène par un tweet provocateur « Une bonne partie de la colère qui exaspère aujourd’hui notre société est causée par le traitement intentionnellement inexact et imprécis des médias traditionnels, que j’appelle les Fake News. C’est devenu si mauvais et hargneux que c’est au-delà de toute description. Les médias traditionnels doivent mettre de l’ordre dans leurs affaires, vite !

Re-Wouah ! sur un ton diamétralement opposé au premier. Ainsi donc, si Donald Trump unifie le soir, c’est pour mieux diviser le matin !? Comment diable, le pays le plus puissant du monde a-t-il pu confier sa destinée à un homme aussi imprévisible et aussi versatile ?

Cela rappelle l’attitude belliqueuse d’un certain président tout juste installé par l’Armée. Un aplomb résumé par une phrase assassine envers tout espoir de démocratie au pays. La fameuse formule ardente énoncée par le célébrissime Aek Bouteflika «si j’étais à leur place à 20 ans, j’aurais fait la même chose (monter au maquis pour dézinguer la république qui m’a ignoré) »

Quelle manière « élégante » de justifier l’injustifiable ! On verse dans l’extrémiste indigne et abject en recourant à des colis piégés pour Tuer, et Mr Trump ne trouve rien d’autre à dire que d’accuser ces hommes et ces femmes valeureux que sont les journalistes, ces piliers, ces garde-fous d’une Amérique solide de par une constitution qui ne donne pas les pleins pouvoirs à n’importe quel gugus qui croit faire de la politique saine en la calquant sur son expertise de la télé-réalité où toutes les ruses et les stratagèmes infâmes sont permis pour vaincre ses adversaires et en tirer une fierté de coq de bassecour en bombant le torse face à des poules décimées dans la cour !

D’ailleurs, à propos de stratagème, ces colis piégés ne sont-ils pas le meilleur moyen de faire oublier l’assassinat perpétré par la Monarchie Saoudite, l’éternelle protégée de l’Amérique, au vu et au su d’un monde, encore et toujours dirigé par toutes sortes d’absolutistes ? Il ne reste plus à Monsieur Trump qu’à franchir le petit pas d’un pèlerinage à la Mecque pour rester dans l’Histoire de l’humanité comme le premier Hadj d’Amérique, et la boucle de l’insensé sera bouclée !

Quelle offense, quel mépris, sous nos yeux s’imposent pour réduire le mot civilisation à moult maîtres puérils, élus en toute démocratie !  

Petite anecdote concernant cet infantilisme chronique qui gagne de plus en plus de terrain : dans le dessin animé original de l’œuvre absolue de George Orwell « la ferme des animaux », le gros cochon malveillant porte le nom de Napoléon. Eh bien, figurez vous que dans la version française, ce gros cochon ne s’appelle plus Napoléon, mais…César !  Mais c’est quoi ce délire d’ainsi en arriver à dénaturer l’œuvre d’un Visionnaire juste pour ménager l’aura du petit mètre-et-demi qu’était Napoléon, sans parler des massacres commis pour sauver la tête des puissants de son temps ?

Ah Dieu que l’Histoire des hommes est dure à décoder sous l’angle de la naïveté de nos gènes de berbères égarés parmi ce monde de folie supérieure ! Honneur et louanges se doivent néanmoins d’être adressés au FBI pour la célérité de ses enquêtes, lesquelles ont conduit à l’arrestation de la source des colis piégés. Un adorateur de Trump, semble-t-il. Rien de vraiment étonnant, vu le facies du gugus ! Ah si notre DRS pouvait fonctionner ainsi ! Dans quelles cellules se retrouveraient Aek el-Mali et la petite smala au pouvoir, eux qui font de l’Algérie leur propriété et leur territoire privé ?

Pas très loin de nous, dans l’Irlande que l’ont dit proche de la Kabylie, c’est Sinead O’connor qui fait le buzz en ce moment, suite à une conversion tapageuse à l’Islam (*)!

Nous avions applaudi le défi lancé par miss O’connor au Pape, en déchirant son portrait en direct à la télé ! ce fut brave et intelligent. Mais nous n’applaudirons pas la conversion à l’Islam ! On ne peut que s’en inquiéter, car il s’agit là d’une santé mentale bien entamée. Comment croire à un soudain attrait pour une religion dont les représentants viennent de nous démontrer le caractère inhumain avec l’affaire de ce journaliste assassiné et découpé en morceaux dans l’enceinte même d’une ambassade à Ankara ? C’est pire qu’aux temps de Mahomet, madre de dios et de Marie ! 

À moins que tout ce tapage ne soit qu’un coup de pub pour réoccuper les devants de la scène, suite à des années de silence !? Quoi de plus simple, en effet, que de brailler de la psalmodie sur YouTube pour épater une certaine galerie de plus en plus déresponsabilisée par ces nouvelles technologies que des maitres supérieurs ont inventées pour nous faire agenouiller devant du « Smart »-phone fabriqué pour bouffer l’intelligence de l’homme et le formater suivant un modèle d’obéissance optimale à des codes élaborés en ces hauts lieux de la complicité où la politique et le business sont associés pour le meilleur pour eux et le pire pour les autres ? Du George-Orwell, du « 1984 » amplifié par un facteur 2018 ! Et ce n’est que le début ! Un début qui sonne la fin !

En observateur égayé et désabusé à la fois par ces dérives incontrôlables et imprédictibles, je me suis permis une incursion sur YouTube pour y glisser un petit commentaire à chaud, suite à la conversion de Sinead O’connor : « Poor little baby-doll! Trapped inside the deepest black-hole, out which no escape is ever possible ! My sympathy for the devil ! » Pauvre petite poupée, piégée dans le plus profond des trous noirs, hors-duquel il est impossible de s’échapper ! Ma compassion à Satan !

Réaction quasi-instantanée postée par un certain ‘vision horizon’ : « you poor baby, keep your sympathy to yourself. Allah has shown her the right and true path, which you wont be able to comprehend ! La illah illallah is the ultimate truth ! » Oh toi pauvre bambin, garde la compassion pour toi. Allah lui a montré le droit et juste chemin, celui que tu n’es pas capable de comprendre, car La illah illallah est la vérité ultime !

Wa’yava dhachouth wagui ? Oh père, « quesquidit loui » (clin d’œil à notre Fellag international).

Ce simple petit échange sur des tons d’injonction extrêmes démontre le fossé profond qui sépare une bonne partie de l’humanité de son autre moitié, et l’impossible réconciliation que nous serions pourtant tous avisés d’initier si tant est que nous trouvions un référentiel universel dans lequel la logique des uns se confronte à la logique des autres, l’argument et l’empoignade verbales comme uniques recours, épées renvoyées à d’inferieures bassecours !  Quoique, de toutes évidences, un tel référentiel est déjà banni par des « écrits » concoctés pour tous nous renvoyer à ces mêmes bassecours, sans procès ni possibilité de recours !

Quant à Sinead O’connor, que pouvons-nous lui souhaiter d’autre sinon qu’Allah, Jésus et Jéhovah la bénissent et s’accordent à lui fredonner, en voix et en chœur célestes « Nothing compares to You, be it on planet earth or in heavens above You » ? Rien n’est comparable à toi, que ce soit sur la planète Terre ou sous les cieux au-dessus de toi !

Toutefois, à y voir de près, si ce monde dans lequel nous sommes embarqués tourne à l’envers, ne sommes-nous pas tous tenus, par simple instinct de survie, de tourner dans le même sens que lui et, ce faisant, contribuer et accélérer, en connaissance de cause, à l’exit du mot humanité, sensé nous différencier des autres espèces animales, par notre impertinence d’homo-sapiens sous-estimées ?

Sacré dilemme, n’est-ce pas ?

Souhaitons néanmoins que la convertie Shuhada Davitt et notre futur Hadj d’Amérique sachent suivre des voies seigneuriales célestes ou terrestres pour nous éviter des routes escarpées et nous guider sur des chemins enchantés !

Let us Wait and see ! Si tant est qu’il ne soit pas déjà trop tard pour espérer quoi que ce soit de réconfortant pour une humanité saturée de chimères ! De la chimère écoulée en pièces et monnaies d’illusions consommées en carburants exclusifs pour l’enchantement des uns, le désenchantement des autres, et la marche arrière enclenchée pour tout le monde !

 

Auteur
Kacem Madani

 




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