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mardi 8 juillet 2025
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Djemila Benhabib remet les pendules à l’heure

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Invitée au café littéraire d’Aokas

Djemila Benhabib remet les pendules à l’heure

L’écrivaine et militante Djemila Benhabib, auteure de « Ma vie à contre-coran » et de « Les soldats d’Allah à l’assaut de l’occident » a été invité par les membres du café littéraire de la ville d’Aokas pour une prestation qui s’est déroulée le mardi 15 mai 2018.

Après avoir remercié ceux qui l’ont invitée pour cette prise de parole, elle a mis l’accent sur le fait que le café littéraire de cette ville menait un combat contre tous les totalitarismes de la pensée  unique qui prévaut dans ce pays et a encouragé cette entité à ne pas baisser la garde. Ensuite elle a donné une très belle conférence qui avait pour sujet « l’écriture engagée : pourquoi ? »

Cette rencontre avec le public, venu nombreux pour l’occasion, a permis  à Djemila Benhabib de développer ses propres thèses sur l’engagement concernant la liberté d’expression et la liberté de conscience et en d’expliquant, par l’exemple, les différentes étapes de son parcours personnel. Elle a abordé, bien évidemment, les sujets qui lui ont toujours tenu à cœur : la lutte contre l’islamisme et contre la condition faite aux femmes dans les pays musulmans.

Le débat, houleux à certains moments, a donné lieu à quelques passes d’armes. Des jeunes qui se sont présentés eux-mêmes, comme étant des militants communistes, ont voulu accréditer la thèse de la faute du « seul impérialisme américain dans la naissance et dans la promotion de l’islamisme ». Ce à quoi, la conférencière a pointé le doigt sur Ibn Hanbal, traditionnaliste du IXème siècle, fondateur de l’école hanbalite et sur Ahmed Ibn Taymyya, jurisconsulte islamiste du XIIIème siècle qui a rejeté tout modernisme et plus précisément les influences d’Ibn Arabi et d’Al Ghazali. Sous-entendu, longtemps avant la naissance de l’impérialisme américain. Et la naissance du mouvement égyptien des Frères musulmans, né en réaction à la sécularisation de la Turquie sous la République fondée par Kemal Atatürk, a été également abordée.

L’Algérie et la suite de son expérience depuis son indépendance en 1962 ont également été au centre du débat initié par Djemila Benhabib. « Dans les années 1960, juste après l’indépendance, dopés par la conjoncture internationale, nous avons vécu un moment de tous les espoirs, avec cette conviction profonde que tout était possible, que le développement était  possible, que la construction de l’Etat-nation était possible, que nous méritions nous aussi notre part de bonheur, que nous pouvions construire des projets collectifs, bref il y a eu des expériences extrêmement intéressantes qui faisaient en sorte qu’il y avait une possibilité de développement. Qui dit développement dit culture, dit éducation, dit système de santé. Rappelez-vous quand même que dans ce pays, il y a eu un dynamisme culturel ne serait-ce que dans le domaine du théâtre. Il y avait donc cette expérience de construction mais parallèlement il y avait l’Arabie saoudite avec énormément d’argent. Et cette dernière a déployé ses forces pour tenter de neutraliser ces expériences de développement grâce aux pétrodollars qui coulaient à flots. »

Belle prestation et prestation enrichissante que cette conférence qui devrait servir d’exemple pour, à partir de cette petite ville de la basse Kabylie, se multiplier à travers tout le pays.

    

Auteur
Kamel Bencheikh

 




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Issad Rebrab apporte son soutien à Ali Yahia Abdenour

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Cevital réagit

Issad Rebrab apporte son soutien à Ali Yahia Abdenour

Me Ali Yahia Abdenour, vieux militant de la cause nationale, des droits humains et des causes justes est victime d’un déni de droit.  Une décision arbitraire lui interdit de régulariser la situation de son logement qu’il occupe depuis l’indépendance, au mépris de la loi. Cette même loi qui a permis  à un certain nombre de ses voisins, qui étaient dans le même cas, de régulariser leurs situations en toute légalité.

Ce déni de justice a soulevé l’indignation de la société civile qui s’est spontanément mobilisée pour témoigner de sa solidarité active avec cet homme de principes et de convictions.  

Attachés au respect du droit et de la légalité, le président de Cevital, M. Issad Rebrab, ainsi que l’ensemble des collaborateurs du Groupe :

– se réjouissent de cette réaction citoyenne et  tiennent à saluer l’élan de solidarité enregistré au sein de la société civile,

– se joignent à cette mobilisation contre l’arbitraire et le déni de justice,

– expriment leur soutien total et leur solidarité agissante avec Me Ali Yahia Abdenour, dont le parcours, les sacrifices et le sens de la justice imposent à tous reconnaissance, respect et considération.  

 

 




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Les Domaines n’ont pas refusé à Ali Yahia Abdenour l’acquisition de son appartement

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Le Directeur des domaines réagit à la pétition de soutien à l’ancien président de la LADDH

Les Domaines n’ont pas refusé à Ali Yahia Abdenour l’acquisition de son appartement

La demande d’acquisition de l’appartement qu’occupe M. Ali Yahia Abdenour « n’a fait l’objet d’aucun refus de régularisation » et une enquête à ce sujet « est en cours », a indiqué mardi à Alger le Directeur général du Domaine national, Djamel Khaznadji.

Khaznadji a affirmé dans une déclaration à l’APS que « la demande de M. Ali Yahia Abdenour n’a, à ce jour, fait l’objet d’aucun refus de régularisation notifié par les services des Domaines de la wilaya d’Alger et son aboutissement demeure à l’instar des sept autres occupants d’appartements ayant introduit des demandes de même nature, subordonné aux résultats auxquels aboutira l’enquête en cours et dans le strict respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur ».

A rappeler que l’avocat, M. Ali-Yahia, a tenu récemment une conférence de presse dans laquelle il a dénoncé une « interdiction qui lui a été faite de racheter son appartement qu’il occupe depuis 1962. Dans sa déclaration, l’avocat a précisé avoir sollicité toutes les institutions concernées, en vain.

Revenant à l’origine de cette affaire, M. Khaznadji a expliqué que « M. Ali Yahia Abdenour a introduit une requête auprès des services des Domaines de la wilaya d’Alger datée du 27 Février 2018 dont copie destinée à l’Administration centrale parvenue que le 24 Avril 2018 et aux termes de laquelle il a sollicité la régularisation de la situation d’occupation de l’appartement précité ».

Faisant suite à cette requête, les services des Domaines de la wilaya d’Alger, a-t-il poursuivi, ont saisi, par courrier daté du 20 Mars 2018 et selon les procédures établies, le Chef d’Inspection des Domaines territorialement compétent à l’effet d’effectuer une enquête en vue de déterminer la nature juridique de l’appartement en question, ajoutant que M. Ali Yahia  a été rendu destinataire d’une copie intégrale de ce courrier.

A cet effet, les investigations entreprises, consécutivement à cette requête, par les services des Domaines de la wilaya d’Alger ont fait ressortir  que M. Ali Yahia occupe un appartement de six pièces formé par la réunion de deux appartements distincts, au 4ème étage, d’un immeuble dénommé « Lutétia» situé au 35, boulevard Colonel Bougara, El Biar, élevé de huit (08) étages sur rez-de-chaussée et entresol, sur la base d’un contrat de bail SSP (non notarié) établi par la société dénommée « Union Immobilière  Algérienne» (UNIAL) et commençant à courir à partir du 1er Janvier 1967, a encore précisé M. Khaznadji.

Selon le même responsable, l’appartement dont il s’agit fait partie des vingt et un appartements dont avait bénéficié la société dénommée Union Immobilière Algérienne (UNIAL) en vertu d’un acte de partage partiel entre elle et la Société civile immobilière « SCI Lutétia » dressé devant Maître René Brilloit, alors notaire à Alger, entre mai et juin 1963, enregistré le 04 Juillet 1963 et publié le 10 mars 1964.

La société UNIAL, de droit français, a été créée sous forme de SARL le 12 février 1959 puis transformée, le 04 octobre 1959, en Société Anonyme, avec un siège social à Paris et ayant pour objet notamment la réalisation et la gestion de biens immobiliers à usage d’habitation en Algérie, a-t-il enchaîné.

Une société répondant à la dénomination « UNIAL Algérie », inscrite au registre de commerce le 17 décembre 2014 comme succursale d’une société étrangère, se prévalant de la propriété des appartements en cause a introduit une action devant la section foncière du Tribunal de Bir-Mourad-Rais « en vue d’amener notamment M. Ali Yahia Abdenour à verser les montants des loyers de l’appartement qu’il occupe et non payés depuis janvier 2013 », a souligné M. Khaznadji.

Eu égard au « manque de clarté » entourant la création de la succursale algérienne de la société UNIAL, il est apparu « nécessaire » d’engager une enquête approfondie en vue de statuer notamment sur les activités, après l’indépendance, de cette société et de « déterminer si les biens qu’elle possédait ne seraient pas concernés par les dispositions réglementaires applicables aux biens vacants », ainsi que sur les conditions et modalités de création de sa succursale algérienne « UNIAL Algérie ».

Khaznadji a également précisé qu’en en tout état de cause et concernant la situation du bien immobilier occupé par M. Ali Yahia, un second courrier lui a été notifié l’informant de l’état actuel de prise en charge de sa demande et lui précisant, « qu’à ce jour, aucun acte de cession n’a été dûment établi et délivré par les services des Domaines de la wilaya d’Alger au profit des occupants dont il a fait état dans ses déclarations contenues dans les articles de presse en cause ».

Auteur
APS

 




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A Batna, narcotrafiquants et voleurs dans des mosquées sous les verrous  

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Selon la gendarmerie

A Batna, narcotrafiquants et voleurs dans des mosquées sous les verrous  

Les services de la  brigade de la gendarmerie relevant de la commune de N’Gaous ont mis hors d’état de nuire une bande de malfrats composée de quatre individus âgés entre 21 et 34 ans. 

 Trois personnes dont une femme ont été impliquées dans une affaire de drogue et comprimés destinés à la revente illicite. Selon nos sources d’informations, les présumés trafiquants en question se procuraient la drogue (comprimés)  à l’aide de certificats médicaux falsifiés (faux et usage de faux) puis les revendaient sur le marché.

Les trois individus ont été arrêtés puis ont été présentés devant le procureur de la république près le tribunal de N’Gaous. Quant au 4e individu il est toujours en cavale. Une enquête a été diligentée par les services concernés afin de mettre fin à ce fléau qui a pris de l’ampleur dans la wilaya de Batna.

Parallèlement, les services de la brigade de la gendarmerie de la commune de Ain Djasser, située sur la RN 75, entre la wilaya de Batna et Sétif ont neutralisé un autre groupe de voleurs âgés entre 39 et 48 ans récidivistes. Selon nos sources, il s’agit cette fois d’individus qui se déplaçaient à bord d’un véhicule de marque Renault Partner entre les communes avoisinantes et dérobaient leurs victimes durant la ou les prières à l’intérieur des mosquées.

Selon la même  source, les services de la gendarmerie d’Ain Djasser ont arrêté le groupe de malfrats en leur possession une  somme d’argent importante. A noter qu’en l’espace de moins de trois mois, les mêmes services ont enregistré une plainte d’une personne, qui, à son tour, a été délestée au même endroit, d’une somme de 200.000.00 DA, apprend-on. Les présumés voleurs ont été présentés devant le procureur près la cour de Seriana. Une enquête est en cours.  

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Ghilas Aïnouche : « En Algérie, c’est le temps de l’absurde et des paradoxes »

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RENCONTRE

Ghilas Aïnouche : « En Algérie, c’est le temps de l’absurde et des paradoxes »

C’est sans nul doute le plus talentueux dessinateur de presse de sa génération. A juste 30 ans, Ghilas Aïnouche dérange, douche les esprits habitués aux connivences les plus vénales. A coups de crayon sans concession, il s’est fait une place de choix dans le gotha de la caricature. Le trait nerveux, le mot toujours incisif, il porte souvent le crayon là où rares osent même le poser. Il ne recule devant rien pour tenir la bêtise à bonne distance et brocarder l’arbitraire et l’absurde.

Dans cet entretien, Ghilas Aïnouche se livre sur les difficultés d’exercer son métier, celle de refuser d’avoir un fil à la patte notamment et ses projets à venir.

Le Matin d’Algérie : Comment travaille quotidiennement Aïnouche ?

Ghilas Aïnouche : Avant quand je travaillais, j’appelais ça un métier-passion. Maintenant, il ne me reste que le côté passion. Si vous voulez, on peut l’appeler aussi un chômage-passion (rire).

Un télétravail, je fais ce que j’aime au fond de moi et surtout chez moi où je me retrouve si bien. Je suis l’actualité sur internet, je regarde la télé, j’écoute ce qui se dit autour de moi… Je me trimballe toujours avec un carnet pour prendre note ou j’écris sur mon Smartphone car à chaque idée qui me vient sur quelconque info, je dois la noter immédiatement, sinon je risque de vite l’oublier après. Je fais plusieurs dessins par jour. Si l’inspiration se présente, c’est tant mieux. Dans le cas contraire, pas besoin de l’attendre. Je dois la provoquer et la chercher là où elle se trouve. Et quand survient l’inspiration, je prends note à l’instant même car l’inspiration est comme le rêve sur qui il nous arrive d’oublier presque souvent son déroulement. C’est pour ça que je note toutes les idées qui me viennent à l’esprit.

Y a-t-il une thématique qui vous est précieuse ?

Je lis tout. Je suis curieux de tout, ce qui fait que tout m’intéresse. Les thèmes et les sujets se décident selon l’actualité du jour. Tout dépend de mon inspiration, mon imagination, mon vécu et mon ressenti profond du moment. Les journées ne se ressemblent pas. Chaque journée est une exception. Je ne peux pas décider à l’avance de mon dessin du jour.

C’est quoi pour vous une belle caricature ?                                                              

Si je savais ce que c’est qu’une belle caricature, je ne ferais que ça et tous les jours (rire) Parfois, j’ai l’impression de faire un mauvais dessin à cause de la fatigue ou autre raison. À la fin, je me rends compte que c’est ce dessin-là qui gagne en succès. On peut expliquer un échec mais pas un succès. Y a pas de règle absolue là-dessus. Chaque personne apprécie un dessin à sa manière. Un bon dessin pour moi peut aussi être mauvais pour une autre personne. Mais pour attirer le maximum de gens, comme dans le marketing, vaut mieux des dessins sans parole puisque le dessin en lui-même est un langage universel. Simple à comprendre et à la portée de tout le monde.

Ne pas croire aussi qu’un dessin compris de tout le monde est automatiquement un bon dessin.

Que pensez-vous des caricaturistes algériens ? Estimez-vous qu’ils ont assez d’espace pour s’exprimer notamment avec la multiplication des supports (télé, médias en ligne et journaux)?

J’ai de l’estime et du respect pour tous les caricaturistes. Ce n’est pas un métier facile en Algérie. Ils ont tous du talent, le sens de l’humour. Chacun se débrouille à sa façon, comme il peut. Vu le nombre de médias qui existent, théoriquement, y a assez de place pour tout le monde. Mais la réalité est toute autre chose.

Pour mon cas, c’est un peu différent.

Actuellement, mon souhait est de créer mon propre site où poster mes dessins et trouver de sérieux sponsors pour ça. C’est la seule solution qui me reste et c’est tout ce qui me tient à cœur pour le moment.

Ou si les miracles existent, trouver un journal qui va accepter mes publications car presque tous les journaux craignent mon recrutement, même ceux qui se disent démocrates et défenseurs, par excellence, de la liberté d’expression.

Certains estiment que vous êtes virulent dans certains de vos dessins. Qu’en pensez-vous ? Avez-vous d’ailleurs subi des pressions en Algérie ?

Ils sont libres de me voir ainsi. Ce qui me désole, c’est quand je reçois des centaines de messages d’insultes, de menaces… Vous n’aimez pas un dessin, y a pas de souci. Je n’ai jamais forcé quelqu’un à aller voir mon dessin. Moi, quand je vois à la télé ou ailleurs quelque chose qui ne me plait pas, je zappe ou je l’éteints carrément et je passe à autre chose. Je ne vais pas m’amuser à insulter ou menacer la personne en question, lui signifier mes pensées. Pourquoi t’as dit ça ? Pourquoi t’as fait ça ? Chacun est libre d’exprimer ses idées à condition de ne pas chercher à les imposer par la force aux autres.

Quand vous n’appréciez pas un dessin, sachez qu’il y en a d’autres qui peuvent l’apprécier à sa juste valeur. Il y a de tout dans ce monde. Il faut accepter les différences. Accordez aux autres le droit d’apprécier ce que vous n’appréciez pas. La société se radicalise et se referme de plus en plus sur elle-même, on n’accepte plus nos différences de pensée. Ils veulent qu’on réfléchisse tous de la même façon, qu’on rentre tous dans le même moule.

Quand un dessin dérange, pas de problème ! Je suis là pour un débat serein et civilisé mais les insultes, menaces, tabassages ou licenciements à cause de mes dessins et pour des raisons d’incompatibilité de vues d’esprit, là c’est inacceptable.

Avec tous les problèmes que je vis au quotidien, le dessin me sert de thérapie. J’ai un besoin de m’extérioriser à travers le dessin. Et chacun a sa façon particulière de le faire. Alors vaut mieux faire ressortir cette rage intérieure par le dessin que de sombrer dans une dépression ou le suicide ! Mes dessins n’ont jamais fait de victime et après tout, ce n’est qu’interprétation de la réalité vécue par la société. Y a que de l’humour dedans, sans haine aucune ! Ça permet de sourire, de réfléchir, de voir l’actualité sous un autre angle et d’oublier pour quelques temps les tracas du quotidien…

Des pression ? Malheureusement, oui ! Tabassé, licencié, sans salaire depuis 3 mois,…

On veut m’appauvrir, me faire taire. Les journaux assez solides m’évitent comme la peste. Ceux qui acceptent de me recruter manquent de moyens financiers.

Ils ont tout fait pour me décourager. Ils ont voulu donner une mauvaise image de moi : islamophobe, vulgaire, anti-Algérie… Et à voir les réactions de certains journalistes et responsables de journaux quand ils entendent mon nom, on croirait que c’est moi qui suis derrière les 200 000 morts de la décennie noire et les 127 du printemps noir, le responsable de la dilapidation des 1000 milliards de dollars, la cause du départ massif des haraga, à l’origine de la misère des Algériens,… Tout ça pour la simple raison que j’exprime mes idées à travers le dessin !

Vous pigez avec « Charlie hebdo », comment ça se passe concrètement ? C’est vous qui proposez des sujets ou c’est le directeur de la rédaction qui vous donne des orientations ?

Avant l’attentat de 2015, j’envoyais chaque semaine mes dessins à Charb et après, c’est à Jean-Luc W. Je dessine sur l’actualité française ou internationale. Je décide moi-même des thèmes à traiter.

Verra-t-on un album signé Aïnouche ?

Je veux bien ! C’est mon vœux le plus cher ! Mais pour le moment, l’urgence est de créer un site personnel ou de trouver par « miracle » un journal qui va publier et assumer mes dessins.

Quel est votre commentaire sur le blocage du festival international de la caricature d’Oran ?

Dans notre pays, le régime est dictatorial, la justice et la presse sont aux ordres, la société se radicalise de plus en plus, les libertés sont malmenées… Rien ne va dans tous les domaines et à tous les niveaux… De tout ce que je viens d’affirmer, J’aurais été surpris et étonné du contraire, c’est-à-dire si le festival avait eu lieu. Rien ne m’étonne en Algérie. C’est le temps de l’absurde et des paradoxes.

Au départ, quand Nour m’a contacté au sujet du festival, il m’a dit que le pouvoir était d’accord pour sa tenue. J’ai failli m’évanouir, je lui ai dit :  » Miracle ! Comment est-ce possible ? Le pouvoir a bien  accepté ? » J’étais choqué car j’ai été tabassé et licencié pour des dessins de presse et maintenant, il autorise un festival de dessins de presse ! J’ai pensé qu’il a voulu se corriger, se racheter, se refaire une nouvelle virginité et se démocratiser. Finalement, il n’a aucune volonté d’être plus souple en matière de liberté d’expression. C’était juste une fausse promesse et un faux espoir.

 

Auteur
La rédaction

 




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Sonate à Sonia

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HOMMAGE A LA COMEDIENNE

Sonate à Sonia

Dans un pays au fort pouvoir patriarcal, la comédienne Sakina Mekkiou, prénommée affectueusement Sonia, a, dès l’âge de 17 ans, défié la domination tutélaire, s’est dès lors départie du carcan familial pour profiler son identité singulière sur les planches du 4ème art, s’émanciper intellectuellement au fil des représentations, gravir les marches d’une notoriété concrétisée en compagnie des membres du « Théâtre de la Citadelle » (« Masrah el Qalaa »), troupe avec laquelle elle prenait en 1990 de la hauteur de vue, grâce notamment au monologue Fatma.

L’actrice jouait alors le rôle de cette femme de ménage qui, seule au niveau d’une terrasse mise mensuellement à disposition, évoque, à l’écart des tumultes urbains et au milieu de linges ou draps étendus, les humiliations quotidiennes endurées, particulièrement depuis le décès parental suivi de l’obligation de materner de jeunes frères ou sœurs, de délaisser par là même des études appréhendées en tant que ressorts de l’ascenseur social.

Demeurée au sein des coulisses de l’ingratitude, la bobonne supportait difficilement le regard inquisiteur d’hommes donneurs d’ordres, subissait des injonctions arbitraires toutefois minimisées sous couvert d’une narration teintée d’ironies, sarcasmes servant d’échappatoires à la condition assumée.

Délesté du poids des charges ordinaires, le personnage principal parle, chante, divague aux quatre coins d’un plateau à ciel ouvert, devenu la scène refuge et l’observatoire d’où il laissera libre cours aux fantasmes, profitant ainsi d’un moment de poses, pas celles des clichés éculés mais des illuminations via lesquelles l’être-là s’élève des bas étages, échappe aux assignations à résidence, se métamorphose en lanceur d’alertes puisque comme le soulignera l’écrivain Jean Giraudoux « Le Privilège des grands, c’est de voir les catastrophes d’une terrasse » (ce qu’entreprendra ensuite Merzak Allouache en filmant Les Terrasses, long métrage sorti en mai 2015). Métaphore du discernement, ce lieu libertaire que Sonia occupera pendant maintes manifestations était donc, dès le début de la décennie 90, déjà celui de la perception plongeante des déboires d’un peuple qui, non émancipé de ses propres violences, traversera bientôt une décennie de terreurs, de tragédies contraignant nombre d’auteurs, souvent traités de laïco-assimilationnistes, à se cloîtrer, à cacher leurs intimes blessures pour ne pas servir de cible aux fous de Dieu, connaître le sort dramatique infligé à Abdelkader Alloula et Azzedine Medjoubi, respectivement rencontrés lors de la réalisation du décor des pièces Les Bas-fonds et Galou Laârab Galou (Les Arabes ont dit-1983) que dirigera Ziani-Cherif Ayad.

C’est par le biais de ce dernier que nous croiserons également la route de M’hamed Benguettaf, l’adaptateur de la nouvelle de Tahar Ouettar Les martyrs reviennent cette semaine (Chouhadâ ya’oudoun hâdh al-ousbou) choisie parce qu’en faisait resurgir d’outre-tombe les défunts de la Guerre de Libération nationale, elle permettait aux protagonistes de tarauder les mauvaises consciences, de révéler les mensonges des fossoyeurs de l’histoire et par ailleurs de remettre aux goûts du jour les expressions populaires des gouals ou meddahs, soit les halqas (récits) réactualisés au travers de refrains ou psalmodies.

Composant sur les cordes sensibles de la mémoire, Sonia apportera quelques tonalités persuasives au découpage temporel d’une création montée à plusieurs reprises du côté de la capitale (de 1987 à 2011) où elle est décédée dimanche 13 mai 2018 ; inhumée le lendemain au cimetière Sidi Rezoug de Dély İbrahim (proche banlieue algéroise), l’artiste a tout autant laissé sa trace indélébile au cœur des pages blanches et filigranées du Journal d’une femme insomniaque.

S.L. F.

Auteur
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’art

 




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Décès de la comédienne Sonia : le monde du théâtre endeuillé

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Disparition

Décès de la comédienne Sonia : le monde du théâtre endeuillé

Le décès de la grande comédienne algérienne Sonia, disparue dimanche soir à l’âge de 65 ans a éploré le monde du théâtre ébranlé par la perte et d’une « artiste aux qualités exceptionnelles ».

Comédien et metteur en scène qui a plusieurs fois partagé la scène et l’écran avec Sonia dans des pièces comme « Hadrya Wal Hawees » et « Sans titre », dernière pièce jouée et mise en scène par la défunte, Mustapha Ayad s’est dit « profondément attristé » par la perte d’un compagnon de route qui a voué sa vie au quatrième art et à la culture algérienne.

Il regrette également la perte d’une « grande comédienne » et d’une « excellente gestionnaire ».

Abdelhalim Benmâarouf ancien directeur artistique du Théâtre régional d’Annaba et collaborateur de la défunte estime, pour sa part, que « l’Algérie perd une dame de théâtre à la vision artistique futuriste » qui respectait la liberté des comédiens qui le lui témoignaient respect professionnel et affection en retour.

Compagnon de route de la défunte, le comédien Zahir Bouzerar salue la mémoire d’une « grande dame du théâtre qui laissera un grand vide ».

Rappelant que la comédienne avait été à  l’initiative de la création du Festival du théâtre féminin à Annaba, il évoque une femme pleine de vie, d’une grande ambition et aux qualités humaines indéniables, autant de particularités qui se traduisaient dans son travail avec les étudiants, dit-il.

Dramaturge proche de la défunte, Nadjet Taibouni, déplore la disparition de « celle à qui je dois toute sa carrière ».  Elle avait collaboré avec Sonia qui a joué ou mis en scène ses  textes « Hadhrya Wel Hawess », « Nuit de divorce » et « El Djamilat ».

Le directeur du Théâtre national algérien (TNA), Mohamed Yahiaoui, garde le souvenir d’une dame « extraordinaire tant sur le plan humain qu’artistique », « rigoureuse » dans son travail et « aimée de tous » et du public en particulier, dira-t-il

Le dramaturge et metteur en scène Omar Fetmouche évoquera les qualités « exceptionnelles » de Sonia qui, au-delà de ses talents de comédienne, avait assumé la direction de théâtre le commissariat de festival.

Pour sa part, le critique de théâtre Ahmed Chenniki regrette la perte d' »une des meilleures comédiennes qui pouvait incarner tous les personnages, doublée d’un metteur en scène capable de proposer d’autres écritures scéniques ».

Dans un message de condoléances, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi regrette une artiste qui a voué sa vie à l’art et à la création au service de la culture tout en saluant le  « profond engagement » de Sonia pour la culture et les droits de la femme.

Sur les réseaux sociaux, la nouvelle du décès de Sonia occupe la majorité des espaces animés par des figures de la culture algérienne de différents horizons.

Des écrivains comme Arezki Metref, Samir Toumi, Mohamed Sari ou encore les universitaires Djamel Eddine Merdaci et Ahmed Meliani ont rendu hommage, sur leurs pages Facebook, à la grande dame de la culture algérienne et à son parcours militant.

La jeune comédienne Wahiba Baali de la troupe « Le cri de la scène » de Tamanrasset a rendu hommage à celle qui lui avait « inculqué les valeurs de l’honnête et de la persévérance dans le travail ». Mohamed Cherchal, Yacine Mesbah, Mourad Khan, Hamida Ait El Hadj, Khadidja Guemmiri, Abdelkader Djeriou ou encore Nesrine Belhadj ont exprimé leur profonde tristesse devant la perte de Sonia qu’ils qualifient de « modèle ».

De son côté, le caricaturiste « Le Hic » lui a réservé sur sa page Facebook un dessin sous forme de tombée de rideau sur une élégante paire d’escarpins pour rendre hommage au   talent de la comédienne et à sa grâce en tant que femme.

Auteur
APS

 




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Bouteflika condamne « le crime abject » perpétré par les forces d’occupation israéliennes »

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Massacre de Palestiniens à Gaza

Bouteflika condamne « le crime abject » perpétré par les forces d’occupation israéliennes »

 Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a condamné « le crime abject » perpétré par les forces d’occupation israéliennes contre des civils palestiniens près de la frontière de la bande de Ghaza, réitérant la position « constante » de l’Algérie au côté du peuple palestinien.

« C’est avec une profonde tristesse et indignation que j’ai appris que plus de 50 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 1700 autres ont été blessés sous les balles des forces d’occupation israéliennes, lors d’affrontements sanglants à la frontière de la Bande de Ghaza, où l’occupation israélienne continue à sévir contre les civils palestiniens, faisant fi des lois, chartes et conventions internationales des droits de l’Homme et du droit international humanitaire », a affirmé le président Bouteflika dans un message adressé au président de l’Etat de Palestine, président du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas.

« Suite à ce crime ignoble qui a endeuillé les Musulmans et le monde entier et que nous condamnons vigoureusement, je vous  réitère le soutien de l’Algérie et sa solidarité avec vous en cette dure épreuve ainsi que son appui au peuple palestinien frère dans sa lutte contre la barbarie  israélienne », a poursuivi le chef de l’Etat, déplorant « la dégradation de la situation en raison de l’obstination israélienne et son désengagement du processus de paix, bravant la communauté internationale ».  

« Je vous réitère la position ferme et constante de l’Algérie en faveur du peuple palestinien jusqu’au recouvrement de ses droits nationaux spoliés et l’établissement de son Etat palestinien indépendant avec El Qods pour capitale sur les frontières de 1967 », a-ajouté le président Bouteflika à l’adresse de son homologue palestinien.

  « Je saisis cette occasion pour me recueillir à la mémoire des martyrs de la liberté et de la dignité et vous présente, ainsi qu’aux familles des martyrs, des blessés et à l’ensemble du peuple palestinien, au nom du peuple et gouvernement algériens et en mon nom personnel, mes sincères condoléances et profonde compassion et sympathie, priant Dieu, Tout puissant, de les combler de Sa Sainte Miséricorde et de les accueillir en Son Vaste Paradis », a conclu le président Bouteflika, souhaitant « un prompt rétablissement aux blessés ».

Auteur
APS

 




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Mensonges et fourberies dans le temple de la vérité

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Le Commandant Azzedine dénonce

Mensonges et fourberies dans le temple de la vérité

La justice, du pouvoir algérien, siégeant au tribunal de Chéraga, vient de me condamner à 5 (cinq) ans de prison ferme et 670 millions de dinars d’amende, en faveur de M. Mahieddine Tahkoute, célèbre oligarque, pourvoyeur de fonds, aux noblaillons du cercle des adulateurs.

Selon le plaignant, conforté dans son mensonge par le parquet, j’aurai émis en sa faveur, un chèque sans provision d’une valeur de 650 millions de dinars. Même si aucune preuve matérielle probante n’a été présentée, le glaive inquisitif, aveugle et vengeur, s’est abattu sur mon cou.

Alors que sur une autre plainte, le même olibrius, avance que je lui aurais signé un autre chèque de 1.250.000 milliards de dinars, le tribunal de Bir-Mourad-Raïs, s’est déclaré incompétent. Des sommes qui donneraient le vertige à un officiant dans la banque mondiale qui jongle avec les « zéros » !

Jamais le plaignant ne s’est présenté devant mes juges, pour expliquer à la cour la contre-valeur marchande de ces sommes ou le pourquoi du comment je lui ai signé des chèques invraisemblables.

– Que représentent ces milliards ?

– Que m’a-t-il vendu ?

– Que lui ai-je acheté ?

– Comment de telles transactions entre le particulier que je suis, et le chef d’entreprise qu’il est, ont-elles échappé aux contrôles financiers de l’état. Quelle banque ?

– Quelle institution financière s’est chargé des transferts de ces fonds ?

– Où alors, ce Monsieur serait-il à ce point, puissant, donc drone, au dessus des lois, pour manipuler de telles masses d’argent dans « la ch’kara », sans laisser aucune trace ?

« Un peu de sérieux voyons ! Nous sommes dans un tribunal ! De telles sournoiseries d’opéra-bouffe sont dégradantes pour ces augustes lieux », avais-je envie de faire remarquer à l’honorable estrade. L’audace m’en manquât vu le respect, malgré tout, que je dois à ceux-là ceux qui me jugent. Je n’ai jamais nié que M. Tahkout, nabab du système, qui a goupillé une combinazione, pour s’emparer d’un bien pour de la bimbeloterie de souk, m’a, effectivement, avancé, 150 millions de DA. Cela n’est un secret pour personne. Je n’ai cessé de l’en remercier malgré l’usage qu’il a fait de son geste que je croyais sain car secourable.

Le pays entier le sait, combien même j’aurai voulu le taire, puisque la station de télévision Numidia, dont il est le propriétaire, diffuse à longueur de faisceaux, un sujet sur la question aux heures d’écoutes les plus importantes, programme où il me traîne dans la boue, ceci bien entendu, sans que les institutions de régulation concernées par l’éthique et la déontologie, n’en pipent mot. L’échec d’une affaire que j’avais montée, qui s’est avérée désastreuse, dans laquelle, en toute bonne foi, j’ai engagé des membres ma famille, dont ma propre épouse, et mes amis les meilleurs, est à l’origine d’une hantise qui m’a habitée. Je n’avais qu’un objectif, rembourser tous les porteurs de parts, à hauteur de leurs placements respectifs.

A cette préoccupation permanente, s’est greffé le procès que m’ont intenté deux personnes parmi les investisseurs. C’est cela qui a présidé à mon acceptation du prêt qui m’était proposé, par l’intermédiaire de mon avocat Me Farouk Ksentini. Il est de notoriété publique que depuis 1966, j’exploite un immeuble, situé rue Hammani (ex-Charras). J’y avais créé un institut de remise en forme, de classe internationale. Puis après l’arrêt de l’activité de la société, j’ai loué les locaux à usage commercial à des particuliers et une importante société publique d’assurances. Je n’ai jamais failli à mes obligations fiscales et je me suis de tout temps acquitté des impôts et taxes y afférant. J’ai donc envisagé de vendre l’immeuble afin de rembourser les sommes que me devaient les « investisseurs », lesquels n’avaient pris aucun risque en tant que tels.

J’avais placé toutes mes espérances dans cette vente. Convaincu de la simplicité de l’opération et conscient de mes droits, j’ai programmé le calendrier des débours et pour cela j’ai eu recours à Me Farouk Ksentini auquel j’ai remis des chèques en blanc et une liste des actionnaires. Il était entendu que toute l’opération allait être suivie par un huissier de justice. Le règlement était simple. J’ai accompli toutes les démarches nécessaires pour faire l’acquisition de l’immeuble. Mais c’était compter sans les calculs de tiers qui surveillaient l’affaire et me surveillaient comme le lait sur le feu. Un blocage de taille surgit ! On m’a appris Ô surprise qu’une transaction avait été passée en catimini, à mon insu, entre « l’Etat », allez savoir qui, et quand, et le propriétaire français. Sic ! Alors que j’en étais l’occupant sous toute la présidence de Houari Boumediène, celle de Chadli Bendjedid, Mohamed Boudiaf, Ali Kafi, le Président Liamine Zeroual et le Président Bouteflika du moins jusqu’à 2015.

J’ai adressé une correspondance au Président de la République, la première d’une longue liste qui restera sans réponse, afin qu’il puisse m’aider à débloquer la situation. Sa réponse, la seule et unique, a été sous la forme d’une invitation par le premier ministre M. Abdelmalek Sellal, qui m’a accueilli. Il m’a informé que Le président lui avait enjoint de régler cette affaire dans les meilleurs délais. Que s’est-il donc passé pour qu’une machine qui a roulé sans encombre depuis 51 ans se grippe subitement ? Je ne connaissais M. Tahkout, que de nom. Sans que je ne lui demande quoi que ce soit, il s’est de lui-même, proposé de me faire un prêt de 150 millions de dinars pour m’aider à régler une partie les remboursements. J’accueillis avec joie et soulagement la proposition. J’ignorais que cette bienveillance cachait était un piège puisque alors qu’il m’avait rassuré quant à l’échance du remboursement en me demandant si je voulais plus d’argent.

Brusquement au moment où je m’y attendais le moins, occupé à démêler l’écheveau politico-administratif, dans lequel m’avait fourré le premier ministre Sellal, Tahkout me somma de lui rembourser illico presto, l’argent avancé. Tout s’éclaircissait. La vente avait été bloquée par le Premier ministre qui n’a jamais eu l’intention de régler ce problème malgré les injonctions du Président de la République, auquel depuis j’ai adressé une dizaine de lettres qui sont restées sans réponse. Pour les combinards, tant que j’exploitais cet immeuble et que je bénéficiais de l’usufruit tout allait selon leurs prévisions. Autrement dit, à ma mort « ils » allaient s’en emparer sans autre forme de procès.

De son côté, M. Tahkout, qui avait décidé de prendre l’immeuble par tous les moyens, y compris les plus délictueux, il était convaincu qu’étant dans l’impossibilité de procéder à l’acquittement, dans l’immédiateté, j’allais tout naïvement passer la main pour des clopinettes. Je reconnais avoir remis des chèques à blanc signés, à mon avocat Me Ksentini afin de payer mes créanciers après la vente de l’immeuble. – Pourquoi ces chèques réapparaissent-ils après l’assassinat par les services de sécurité, de mon gendre Hamza Hadjouti ? – Qui les a remis à M. Tahkout, sinon l’avocat Ksentini ? – De quel droit se permet-il, de remettre à un tiers des chèques, que je lui ai remis en toute confiance, destinés à un autre usage ? – Pourquoi cet avocat n’a-t-il jamais été cité à la barre, étant le témoin-clé dans cette affaire ? – Pourquoi le plaignant ne s’est-il jamais présenté à la barre pour des sommes aussi considérables que celles qu’il prétend ? – Pourquoi les plaintes ont-elles été déposées devant des tribunaux différents ?

Avant même que la gendarmerie de Bab-Djedid ne nous apprennent la terrible nouvelle, de la mort de mon gendre, assassiné par ceux qui avaient procédé à son arrestation, j’avais rencontré Me Ksentini, la veille et plus exactement, chez moi. Il me tenait des propos confus, déconcertants, inintelligibles. Je me suis même sérieusement interrogé sur son état de santé mentale. « Tu habites bien avec le Président Bouteflika », m’avait-il dit (sic). Il m’avait appris qu’il était quotidiennement convoqué par le DRS, à la caserne Antar à Hydra, afin qu’il s’explique sur sa déclaration concernant son entrevue avec le Chef de l’Etat, au cours de laquelle il lui aurait déclaré qu’il optait pour un cinquième mandat. Lorsque je lui ai demandé s’il avait réellement rencontré le Président de la République il me répondit que non. – Pourquoi donc as-tu monté tout ce scénario ?

Qu’est-ce qui motivait la déclaration concernant le cinquième mandat ? A ma stupéfaction il me répondit, droit dans ses bottes, que c’était « mon gendre Hamza qui la lui avait dicté » !!! Mon gendre ? Un fellah ! Hamza, un jeune apolitique qui ne lisait du journal que les « nata’idj ryadhiya » ou bien « ahoual en nas », dicter à un avocat, ancien bâtonnier, ancien conseiller du Président de la République, ancien président de l’observatoire pour les droits de l’homme, un communiqué politique qui a défrayé la chronique ! De qui se moque-t-on ? Quel personne douée de raison ou même d’un minimum de jugeote peut admettre ne serait-ce qu’une fraction de seconde, une absurdité de cette taille ? Je suis l’objet d’une combine échafaudée par des personnes dont les objectifs avoués visent à me discréditer. Une manigance dans laquelle les auteurs ont mêlé un avocat pleutre et sans envergure. Un béni oui-oui, assujetti à un homme d’affaires sans vergogne qui s’appuie sur des piliers du système. En me salissant, ces intrigants de palais, veulent souiller mon passé. Ils désirent me faire payer mon courage d’avoir de tout temps refusé de faire partie des leurs. Ils attendent de me voir renier mes principes. Et plus que tout, ils pensent qu’en faisant pression sur moi, je vais me taire et cesser de réclamer justice pour mon gendre, le père de mes petits enfants.

La justice si prompte à me jeter dans la fosse d’opprobre, après avoir laissé les hobereaux du système me dépecer et me priver du seul bien que je possédais, depuis plus d’un demi-siècle, n’a encore rien entrepris concernant mon gendre. Pourquoi ? Y a-t-il une justice impitoyable pour les faibles et une autre clémente et miséricordieuse pour les puissants ? Qui peut me répondre ? A qui se plaindre ? Quand la politique rentre au prétoire, la justice en sort !

Alger le 13 mai 2018

Le Commandant Azzedine.

Auteur
Le commandant Azzedine

 




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Le Président Bouteflika inaugure le siège de la zaouïa Belkaidia à Alger

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Après la mosquée Ketchoua

Le Président Bouteflika inaugure le siège de la zaouïa Belkaidia à Alger

Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a procédé mardi à Alger à l’inauguration du siège de la Zaouïa Belkaidia, située dans la localité de Tixeraine, commune de Birkhadem. C’est sa deuxième sortie de l’année. 

Ce lieu de culte, érigé sur une superficie globale de 5 hectares, abrite une école coranique d’une capacité d’accueil de 300 places ainsi qu’une bibliothèque de 1.200 m2.

Le projet compte également un centre de formation professionnelle qui permettra aux étudiants d’obtenir, outre leurs titres en éducation islamique, des diplômes pour pouvoir exercer plus tard d’autres métiers en cas de choix d’une autre formation autre qu’imam.

Les “Dourous El-Mohammadia”, organisées chaque Ramadhan en collaboration avec la wilaya d’Oran, au siège national de la Zaouïa de la Tarika Belkaidia de Sidi Maârouf, se tiendront cette année à la Zaouïa de Tixeraïne.

Le chef de l’Etat se rendra par la suite à la Grande Mosquée d’Alger où il effectuera une visite d’inspection à ce projet dont les travaux de réalisation sont très avancés.

 La dernière sortie sur terrain de Bouteflika date du 09 avril dernier lorsqu’il est allé inaugurer la fin des travaux de la mosquée Ketchaoua.

Auteur
Avec APS

 




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