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vendredi, 14 novembre 2025
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Les journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab placés en détention provisoire

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DERNIERE MINUTE

Les journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab placés en détention provisoire

Arrêtés mardi dernier par les gendarmes, le journaliste Abdou Semmar et le cameraman Merouane Boudiab ont été présentés aujourd’hui, jeudi 25 octobre, devant le procureur de la république près le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger).

Si l’on en croit la chaîne Ennahar qui rapporte l’information, les enquêteurs de la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale ont découvert un courriel dans lequel Abdou Semmar menaçait le wali d’Alger. Par ailleurs, l’enquête aurait également révélé l’existence de chefs d’entreprises qui financeraient Abdou Semmar. Ces derniers seront probablement convoqués dans les prochains jours.

Selon nos informations, les deux journalistes ont été présentés devant le juge en citation direct sous l’accusation de chantage et extorsion contre des personnalités publiques, le magistrat a ordonné leur mise en détention provisoire et l’audience a été reporté.

Auteur
K. O.

 




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Khashoggi: l’Arabie saoudite évoque pour la première fois un acte « prémédité »

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SCANDALE

Khashoggi: l’Arabie saoudite évoque pour la première fois un acte « prémédité »

Le procureur général d’Arabie saoudite a déclaré jeudi que, sur la base d’informations fournies par la Turquie, les suspects accusés du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi avaient commis un acte « prémédité », une version que Ryad n’avait jamais évoqué jusqu’ici.

Les enquêtes se poursuivent, a ajouté le procureur dans un bref communiqué.

Jamal Khashoggi, journaliste et opposant saoudien, a été tué le 2 octobre dans l’enceinte du consulat saoudien à Istanbul. Selon des responsables turcs, Khashoggi a été assassiné par une équipe d’agents venus de Ryad.

Après avoir nié sa mort, les autorités saoudiennes, sous la pression internationale, avaient avancé plusieurs versions évoquant d’abord une « rixe » ayant mal tourné puis une opération « non autorisée » et dont le prince héritier Mohammed ben Salmane, considéré comme l’homme fort du royaume, n’avait « pas été informé ».

Au total, 18 suspects, tous Saoudiens, ont été arrêtés en Arabie saoudite et plusieurs hauts responsables des services de renseignement ont été limogés.

Peu après l’annonce du procureur, des médias d’Etat saoudiens ont indiqué que le prince Mohammed, âgé de 33 ans et surnommé MBS, avait présidé jeudi la première réunion d’une commission chargée de restructurer les services de renseignement.

Mercredi, le prince héritier a pris la parole pour la première fois sur l’affaire Khashoggi, qualifiant d' »incident hideux » et « douloureux » le meurtre du journaliste qui a provoqué l’indignation internationale et écorné l’image du royaume, premier exportateur de pétrole au monde.

S’exprimant devant le forum Future Investment Initiative (FII) à Ryad, l’héritier du trône, dont l’image a aussi pâti, a affirmé que « la justice prévaudra » et qu’il n’y aura « pas de rupture des liens avec la Turquie », les deux pays coopérant dans l’enquête selon lui.

« Où est le corps? » 

Jeudi, le chef de la diplomatie turque a affirmé qu’il existait toujours « des questions » auxquelles Ryad doit répondre, notamment l’identité des commanditaires et le lieu où se trouve le corps du journaliste assassiné. 

« Il y a des questions qui nécessitent des réponses », a déclaré Mevlüt Cavusoglu. « 18 personnes ont été arrêtées (en Arabie saoudite), pourquoi elles? Qui leur a donné des ordres? (…) Le corps de Jamal Khashoggi n’a pas encore été retrouvé. Où est-il? »

Les responsables saoudiens ont cherché jeudi à faire bonne figure en affirmant être « très contents » des résultats du forum FII qui s’est tenu pendant trois jours à Ryad.

La conférence a été « fantastique », a assuré le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan, évitant soigneusement d’évoquer les désistements en cascade de responsables politiques et de grands chefs d’entreprise occidentaux choqués par l’affaire Khashoggi.

Le ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Faleh a affirmé que « toutes les compagnies qui se sont abstenues (de venir) nous ont appelé ces dernières 48 heures pour présenter leurs excuses et exprimer leurs regrets ».

Selon lui, ces entreprises ont promis de venir en Arabie saoudite dans les prochaines semaines pour ouvrir des bureaux et rétablir des relations normales.

Bataille « personnelle » 

Les organisateurs du FII et le ministère saoudien de l’Information ont assuré que le forum avait favorisé des accords ou des projets d’accord totalisant des dizaines de milliards de dollars.

Comme en 2017, cette conférence internationale avait pour but de projeter le royaume pétrolier désertique comme une destination d’affaires lucrative.

À propos des réformes engagées dans le royaume, le prince héritier a affirmé que « dans les cinq prochaines années, l’Arabie saoudite sera totalement différente ».

« Si nous réussissons dans les cinq années à venir, d’autres pays (de la région) nous suivront », a-t-il dit. « C’est la bataille des Saoudiens et c’est ma bataille dans laquelle je suis engagé personnellement ».

Sur la scène internationale, les versions incomplètes ou contradictoires de l’Arabie saoudite sur l’affaire Khashoggi continuent de susciter scepticisme et interrogations.

Cette semaine, les Etats-Unis ont annoncé une première mesure de rétorsion: la révocation des visas de 21 suspects saoudiens. La Grande-Bretagne leur a emboîté le pas en annulant tout éventuel visa détenu par les suspects.

De son côté, la France s’est dite prête à des « sanctions internationales » contre « les coupables », « en lien avec ses partenaires ».

Proche allié de Ryad, le président américain Donald Trump a estimé que l’opération de dissimulation saoudienne, « l’une des pires de l’Histoire », avait été un « fiasco total ».

 




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Un novice en école d’art : Vélasquez, la lumière éclatante du sombre

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ART

Un novice en école d’art : Vélasquez, la lumière éclatante du sombre

Nous nous sommes certainement instruits depuis l’école oranaise, avec mes camarades, mais il y a un domaine qui m’a totalement échappé, l’art. Muté en fin de carrière en école supérieure d’arts appliqués pour enseigner le droit, dans la prestigieuse école Estienne, me voilà comme un illettré devant une page de lecture, apprenant chaque jour avec modestie et humilité. Comme tous les nouveaux « éclairés » d’un champ de savoirs, j’ai le désir de partager mes découvertes avec le jeune lectorat. Elles seront, en trois volets, le reflet d’une naïveté, de beaucoup d’interrogations mais certainement d’une passion.

Dès ma nomination, il y a huit ans, je m’étais aussitôt aperçu que mes étudiants étaient d’un autre monde et qu’ils passaient leur temps à visiter des expositions. Cela n’est pas extraordinaire en soi, c’est aussi le cas de tout universitaire de formation, mais c’est la fréquence de ces sorties culturelles qui m’a remis à ma juste place, un boudjadi de l’art.

Un jour, une étudiante me dit « Monsieur Sid Lakhdar, vous avez été voir l’exposition sur Vélasquez ? ». Je me suis à peine remis de ma gêne avec une pirouette classique du menteur « Je vais aller la voir » qu’un collègue m’avait aussitôt confié qu’il avait été la visiter avec des étudiants et, m’avait-il dit « Nous nous sommes régalés ».

Il m’aurait dit « c’était super, c’était instructif » ou toute autre expression convenue, cela ne m’aurait pas interpellé. Mais « nous nous sommes régalés » m’a paru être d’une autre dimension. Nous, nous nous régalons d’une pâtisserie, eux se régalent d’une exposition d’un peintre. Nous savions que le niveau supérieur de l’émotion fait appel à l’image de certaines réactions physiques du corps, mais je sentais là que l’art était leur vie, leur raison d’être intellectuelle.

Mes chers lecteurs, j’ai finalement eu honte d’aller visiter l’exposition du célèbre peintre, moi qui pourtant en avait vu d’autres, y compris de nombreuses fois au Louvre. Je me serais senti comme ce « bourricot de la classe » qui s’endimanche pour aller s’instruire et faire « comme les gens avertis », une sorte de monsieur Jourdain de Molière.

Alors, j’ai ravalé ma fierté, oublié mes diplômes et mon parcours académique et me suis plongé   corps et âme dans la documentation sur ce fameux Vélasquez dont je connaissais le nom, un ou deux tableaux célèbres et, finalement, dont j’étais totalement ignorant.

Vélasquez n’a pas été seulement une découverte mais un coup de poing à l’estomac (me voilà à exprimer une sensation corporelle, moi aussi). Le peintre est éblouissant, ses œuvres sont magnifiques et ce qui m’a ému le plus, c’est la lumière des tableaux alors qu’ils sont peints d’une majorité de noir. Mais avant de revenir sur ce point majeur de mon sentiment, expliquons aux jeunes lecteurs qui est Vélasquez.

Diego Rodriguez de Silva y Vélasquez, dit Diego Vélasquez, est né en 1599 à Séville, en Andalousie, d’une petite noblesse locale. Il faut rappeler que Séville était, à cette époque, la cité la plus riche d’Espagne car au centre du commerce avec l’Amérique, nouvellement propriété de l’Empire espagnol. De ce fait, l’art y a trouvé son compte car le mécénat est toujours la cause de son expansion.

Le jeune Diego montra immédiatement ses talents d’artiste et fut successivement placé en apprentissage dans l’atelier de deux maîtres. Le second, Pacheco, auteur d’un ouvrage intitulé « L’art de la peinture », fut réellement son mentor et finit même par devenir son beau-père.

Le peintre s’était orienté dans un premier temps vers la reproduction de natures mortes et de scènes de genre. Très rapidement ce sont les sujets religieux qui furent essentiellement ses productions car les principaux commanditaires étaient des ecclésiastiques.

 

Mais la véritable rencontre qui propulsa le peintre vers un avenir plus prometteur est celle de la capitale, Madrid, où son beau-père l’emmena pour le présenter à ses puissantes connaissances. C’est à ce moment que Gaspar Guzman, Comte-Duc d’Olivares, Premier ministre du jeune roi Philippe IV, lui demanda de peindre le souverain.

 

L’admiration fut totale devant l’exécution du tableau et Vélasquez devint officiellement le peintre de la Cour. C’est incontestablement une entrée dans le monde qui lui était promise, dans le sens de la noblesse espagnole comme de l’étendue territoriale de l’Empire.

Il faut savoir qu’à cette époque les portraits des souverains étaient un moyen de diffuser dans de vastes régions lointaines l’image de la puissance du roi et de la famille royale. Ces portraits, du roi comme de ses enfants, servaient à nourrir le prestige du monarque mais également la diplomatie et, donc, favoriser les négociations de mariages puisqu’elles étaient l’un des instruments à sceller des alliances politiques.

La notoriété du peintre ne cessa de grandir et c’est au cours d’un second voyage, en Italie cette fois-ci, qu’il se nourrit d’une vaste culture picturale car c’est dans la péninsule italienne qu’apparut les racines de la grande Renaissance, berceau d’une explosion artistique sans équivalent dans l’histoire.

Il serait fastidieux de citer toutes les œuvres devenues célèbres mais l’une d’entre elles, certainement la plus connue, « Les Ménines » (1656), est incontournable car c’est justement celle que connaissent    tous les incultes en art, comme l’auteur de cet article avant qu’il ne se ressaisisse. Le tableau est exposé au Musée du Prado à Madrid et porte un autre nom, plus identifiant du sujet traité, « La Famille de Philippe IV ».

Reconnue comme l’une des plus prestigieuses toiles du monde occidental, on y perçoit la jeune infante Marguerite-Thérèse avec ses servantes. Un tableau qui avait justement été mis en avant dans les annonces de la grande exposition parisienne. On devine, par reflet sur un miroir, la présence du peintre dans son action. Des écrits, des débats et des thèses furent, et sont encore, l’objet d’une exégèse de ce tableau. Je ne m’y aventurerai certainement pas au-delà de mon ressenti, déjà assez fort.

Image retirée.

Cependant, je dois vous avouer que mon préféré est « Le porteur d’eau », reproduisant l’un des métiers des rues de Séville. En plus de ce qui va être précisé dans la suite de l’article, justifiant la beauté du tableau, il s’agit là, à propos du sujet, de l’une de mes madeleines de Proust. Qui de ma génération ne se souvient pas de cet homme reconnaissable à sa gandoura et chéchia, en toutes villes d’Algérie, faisant sonner une clochette assourdissante et hurlant son offre d’eau ? Elle était stockée dans une espèce d’outre qui, à mon souvenir, était une panse d’animal. Un robinet terminait le dispositif par lequel l’eau était versée dans une écuelle en métal.

Image retirée.

Normalement, tout lecteur ayant une connaissance, même moyenne, de Vélasquez s’attend à ce que je développe la qualification principale de ce peintre en précisant qu’il est l’un des maîtres, sinon le plus grand, de la peinture baroque. Cela ne m’a pas échappé mais j’ai délibérément choisi un angle d’approche plus propice au discours dirigé vers les jeunes lecteurs, d’autant que c’est celui qui m’a mené vers une plus grande curiosité de l’art de la peinture.

Pour le baroque, j’ai deux remarques à formuler. Je n’ai pas attendu le sursaut qui fut le mien tardivement en art car la notion de baroque est largement étudiée en histoire. Et de ce côté, petite vengeance mesquine de ma part, beaucoup de mes collègues en ont à apprendre de nous. La seconde raison est que quiconque s’aventure dans une documentation sur ce sujet risque d’être noyé par des explications péremptoires, faussement érudites et, au final, donner toutes les chances au lecteur de ne rien y comprendre. Or, l’histoire nous apprend la définition du baroque sans qu’il soit utile d’écouter les élucubrations des historiens de l’art qui veulent préserver l’opacité de leurs savoirs.

Par conséquent, revenons à ce qui m’a ébloui, soit l’extraordinaire luminosité des parties sombres des toiles du peintre. Cette luminosité paradoxale m’avait déjà intrigué de longue date, bien avant mon soudain intérêt pour le peintre espagnol, lorsque je visitais la salle des peintures de l’école hollandaise au Louvre. L’éclat des tableaux était à chaque fois ce qui contribuait à mon plaisir tout autant qu’à mon questionnement « Mais comment font-ils pour obtenir cet effet ?».

L’ignorance suggère à l’esprit beaucoup de supputations et l’une d’entre elles, longtemps présente, fut la croyance que ces peintres appliquaient une couche de vernis sur la peinture. Il n’en est rien car, l’explication, je l’ai enfin eu avec Vélasquez.

Cette technique miracle dont je n’arrivais pas à comprendre l’origine est ce que tous les étudiants en arts doivent connaître, soit le « clair-obsur ». Si je ne retranscris pas correctement l’explication, voilà l’occasion pour un lecteur averti de nous en écrire un article. Mais je pense que l’essentiel est compréhensible par n’importe quel novice.

Le procédé n’est pas nouveau car il fut utilisé dès la Grèce antique. Vélasquez n’est pas à l’origine de sa revitalisation en cette époque de Renaissance dont l’une des bases est de revenir justement aux grands auteurs, penseurs et artistes de l’Antiquité pour s’en inspirer. Mais Vélasquez est passé, lui-aussi, maître de cette technique du clair-obscur qui consiste en une application de dégradés dans la couleur afin de créer un contraste très perceptible et une impression de volume. L’opposition entre les couleurs claires et les plus foncées fait naître une impression générale de force et de douceur en même temps. Le résultat est éblouissant. Et voilà mon mystère de plusieurs décennies résolu, cette fameuse lumière éclatante obtenue même avec un noir et du sombre persistants.

Il est un point sur lequel je voudrais terminer. Lorsque je me suis mis en quête de découvrir Velasquez, quelques collègues s’en sont aperçus, soit par mes lectures, soit par mes questionnements. L’une des professeurs d’art m’a dit « Ah, Vélasquez, le peintre du soleil, c’est pour cette raison peut-être que tu es attiré !».

Je vous avoue que cette remarque, certes d’une professeur compétente en arts, ne m’a pas convaincu. Je n’ai en effet jamais trouvé, en tout cas d’une manière significative pour le qualifier ainsi, la trace dominante du soleil ou de ce qui le symbolise. J’ai du voir autre chose mais n’est-ce pas là la marque de l’art, soit permettre une vison personnalisée de chacun.

Même les boudjadis de l’art ont droit à leur interprétation propre devant l’œuvre des grands peintres. L’art qui voudrait nous enfermer dans une pensée unique serait seulement une tentative de domination des esprits, comme les religions.

Les jeunes lecteurs doivent toujours être vigilants d’apprendre mais de ne jamais se soumettre en matière de connaissances et de ressentis.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Attendre, attendre, mais quoi ?

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REGARD

Attendre, attendre, mais quoi ?

Les autorités attendent la remontée des prix du pétrole pour reprendre leurs habitudes de dépenses.

Le plus grand obstacle à la vie, dit le philosophe romain Sénèque, c’est l’attente. Or, chez nous en Algérie, on attend tout sans rien faire de concret, le nœud du problème est là, décidément.

On attend toujours que le prix du pétrole augmente pour dessiner les contours de la loi de finances de l’année qui vient et fermer ainsi la bouche de ces masses qui réclament tout, on attend aussi mais en vain que les vraies réformes se mettent en place, que le petit peuple soit grand aux yeux de ceux qui le dirigent et ait son dernier mot dans les décisions qu’ils prennent, que la lutte des clans qui sévit au sommet de l’Etat soit rangée dans le placard des vieux objets, que de nouvelles têtes jeunes, fraîches et actives montent au devant de la scène pour crier fort ce que ceux d’en bas pensent et disent tout bas, que les compétences nationales et celles de toute la diaspora regagnent enfin le bercail et y fédèrent les forces démocratiques, lesquelles remplaceront ces caciques aux cheveux blancs et aux cœurs aigris qui nous pourrissent la vie… On attend tout mais personne n’agit pour bouger la machine à l’arrêt du changement !

En vérité, l’Algérie elle-même mérite le nom de l’attente : une nation égarée, ne sachant quoi faire de son destin, alors qu’elle attend dans une gare un train déjà parti pour une destination inconnue.

Faut-il qu’elle attende encore son retour ou qu’elle prenne un autre train pour récupérer tout ce temps perdu dans l’attente ? Trop philosophique me diraient certains sans doute ! Non, absolument pas! Notre histoire ressemble à celle de la poule et de l’œuf qui, dans leur éternelle polémique, s’interrogent sur qui a l’ascendant sur l’autre, au lieu de s’entendre que tous les deux ne font qu’un seul destin.

Autrement dit, que l’on décide de continuer sur cette voie, tout en essayant de corriger nos failles, ou de changer carrément de voie, pour en emprunter une autre, est de loin mieux que de rester indécis, sans choix, ballottés entre deux inconnus d’une équation trop complexe. 

L’Algérie est, semble-t-il, dans cette situation de « ni-ni », c’est-à-dire ni réformes ni espoir de réformes, comme si elle a peur de ce que lui réservent les jours. Or, pour se concentrer sur le présent, elle doit se libérer à la fois du poids du passé et de la crainte de l’avenir ; que cela ne signifie nullement que tout se réduit à l’instant, puisque le présent relie ce qui a été et ce qui sera.

Bref, la concentration sur le présent est une exigence de l’action. Attendre n’aura plus aucune signification si l’on agit dans le bon sens et avec efficacité au quotidien, si l’on cesse de se dire : «Non, on ne peut rien faire !», «on ne peut rien réparer dans ce pays» «c’est foutu !», etc.

Car, si le train ne prend que ceux qui sont à temps, il peut toutefois laisser un peu d’espoir aux retardataires qui croient à leur chance d’être embarqués à leur tour. Tâchons alors de l’être, avec énergie et surtout avec la bonne volonté. 

Auteur
Kamal Guerroua

 




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Patrimoine forestier national: une superficie à plus de 4 millions d’hectares

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PLANETE

Patrimoine forestier national: une superficie à plus de 4 millions d’hectares

La superficie du patrimoine forestier national a augmenté à 4,1 millions d’hectares (ha) actuellement contre 3 millions ha en 1962, grâce aux efforts de reboisement et de régénération, a indiqué  mardi la Direction générale des forêts (DGF) à l’occasion de la Journée  nationale de l’arbre célébrée le 25 octobre de chaque année.

A cette superficie, s’ajoute un million ha de terres à vocation forestière dont les procédures d’intégration au domaine forestier national sont en cours, note la DGF dans un communiqué.

Les 4,1 millions ha de patrimoine forestier se compose de 1,42 million ha de forêts, de 2,41 million ha de maquis et de 280.000 ha de jeunes reboisements.

Les principales espèces d’arbres qui le composent sont le pin d’Alep (69%) et le chêne liège (21%).

Sur des superficies moins importantes, l’on retrouve essentiellement le cèdre, le pin maritime, les chênes (vert, Zeen et Afares), le thuya et l’eucalyptus.

Pour rappel, un Plan national de reboisement (PNR) a été adopté en 1999 par le gouvernement et dont la mise en £uvre a débuté à partir de l’an 2000.

L’objectif physique de ce plan, s’étalant sur une période 20 ans, prévoit un reboisement de 1,246 millions ha réparti entre des reboisements, respectivement, industriel (75.000 ha), de production (251.522 ha) et de protection des bassins versants et lutte contre la désertification (893.635 ha), d’agrément et de recréation (15.440 ha) ainsi que la plantation de brise-vents (33.000 ha).

Depuis le lancement du PNR, il a été réalisé plus de 520.000 ha soit 42%  de la superficie prévue, indique la DGF.

En outre, le secteur forestier a réalisé 300.000 ha de plantations fruitières dans le cadre du Programme de développement rural durant la même période.

Plus de 2 millions ha pour lutter contre la désertification 

Concernant le plan d’action quinquennal mis en oeuvre par le secteur des forêts durant la période 2010-2014, il a été exécuté autour de quatre grands axes stratégiques.

Le premier axe concerne la lutte contre la désertification qui couvre une zone d’intervention de 2,5 millions ha à travers 38 wilayas et 600 communes.

Ce programme comporte notamment la réhabilitation et l’extension du barrage vert, la gestion et la protection des parcours, la réhabilitation de la nappe à alfa et la protection du milieu oasien, précise la DGF.

L’objectif est l’atténuation de la désertification, l’amélioration de la productivité des terres moyennement dégradées, la restauration des terres gravement dégradées et l’amélioration des conditions de vie des populations.

Le deuxième axe porte sur le traitement de 66 bassins versants en amont des barrages au niveau de 736 communes de 30 wilayas. Jusqu’à maintenant, 45 bassins versants ont été réalisés, précise la même source.

L’autre axe est la réhabilitation et l’extension du patrimoine forestier à travers l’amélioration de l’état et de la productivité des peuplements forestiers, le renforcement de la veille et de l’alerte précoce contre les incendies et les maladies, ainsi que le renforcement et l’entretien des infrastructures forestières.

Quant au dernier axe, il concerne la conservation des écosystèmes naturels, en particulier au niveau des parcs nationaux, à travers le développement de l’éco-tourisme et la préservation de la richesse  floristique et faunistique de ces parcs.

Concernant les forêts urbaines, la DGF indique que les réalisations du secteur des forêts sont relativement récentes et ont porté sur la mise en place d’instruments juridiques et le lancement de l’identification des forêts pouvant faire l’objet d’aménagement pour la récréation.

Ainsi, 52 forêts ont été attribuées à des privés à travers 29 wilayas pour des aménagements récréatifs dans le cadre du dispositif d’autorisation d’usage dans le domaine forestier national, fait savoir la DGF.

Auteur
APS

 




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L’Alger Fashion Week, pour le rayonnement de la mode algérienne

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EPOQUE

L’Alger Fashion Week, pour le rayonnement de la mode algérienne

L’Alger Fashion Week est sur le point de présenter sa quatrième édition à Paris, au Normandy Hotel le 1er décembre prochain.

L’Alger Fashion Week a été créée par Nawel Nedjari en 2011, dans le but de promouvoir la mode algérienne en France et à l’international. Présenter la richesse du patrimoine algérien et la créativité de ses couturiers, voilà l’ambition de l’Alger Fashion Week.

Accueillie depuis sa première édition en France, d’abord à Lyon puis à Paris, l’Alger Fashion Week veut montrer au monde le dynamisme de la ville d’Alger et en faire une capitale de la mode algérienne.

Les Fashion Weeks font la une des journaux, car ce sont des rendez-vous majeurs pour l’industrie de la mode et le rayonnement des créateurs. C’est pendant ces événements que les tendances se font et se défont, qu’elles se déroulent à Paris, Milan, Londres ou New-York. L’Alger Fashion Week représente donc un enjeu important pour les créateurs algériens.

Mode et culture semblent s’être unies durablement, étant donné l’importance accordée par les créateurs aux références patrimoniales dans leurs collections. En témoigne la maison Gucci et sa collection présentant hijabs et turbans à la Fashion Week de Milan en Février dernier. Et c’est une tendance qui s’élève car d’après le rapport établi par la plateforme de recherche Lyst de Juillet 2018, la marque favorite des acheteurs en ligne est Gucci.

Mais d’autres grandes maisons de couture s’intéressent aussi aux références culturelles, notamment celles du monde musulman, comme Dolce & Gabbana, dont le créateur Stefano Gabbana a récemment déclaré être « fasciné par le Moyen-Orient » et a présenté une collection de prêt-à-porter avec des pièces issues de la tradition musulmane.

De plus en plus de marques occidentales suivent cette tendance, réalisant que les besoins spécifiques des musulmans en matière de mode sont souvent ignorés, malgré l’opportunité économique évidente.

En effet d’après une estimation donnée en 2014 par le groupe Ogilvy & Mather, les musulmans représenteraient 1,8 milliards de la population mondiale, dont 43% ont moins de 25 ans, ce qui signifierait que 800 millions de personnes sont prêtes à rentrer dans la vie active et sont désireuses d’une mode qui leur correspond.

Cependant, l’opinion publique est divisée face à ce phénomène : certains y étant clairement opposés, d’autres y voyant une évolution de la société vers plus d’acceptation.

Le terme d’appropriation culturelle fut largement repris par les opposants à l’utilisation de codes culturels ou religieux au détriment de la symbolique et du respect de la communauté à l’origine du vêtement en question. Sur les podiums, c’est un turban d’origine Sikh issu de la collection présentée par Gucci et porté par un mannequin occidental qui a enflammé le débat. En effet, certains ont pointé du doigt le contraste entre la discrimination dont sont souvent victimes les personnes portant le turban comme attribut culturel, et le fait qu’il devienne un accessoire de mode non préjudiciable s’il est arboré par un occidental.

D’un autre côté, certains y voient une évolution positive de la société, vers un progrès culturel et plus de mixité. S’inspirer de cultures différentes est un enrichissement commun, où la création d’un dialogue interculturel est possible. Reconnaître et emprunter une part du patrimoine de l’autre comme base d’un processus créatif peut être une façon de créer plus de bienveillance et d’acceptation envers le port du hijab ou du turban.

L’Alger Fashion Week est donc une opportunité de présenter en France et dans le monde la magnificence de la mode algérienne, ainsi que de réinventer la relation entre culture et mode, au profit du rayonnement des personnes qui représentent ces communautés.
 

 




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Le RP Kabylie avertit : vigilance contre la « guerre des langues »

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Boycott de l’enseignement de l’arabe

Le RP Kabylie avertit : vigilance contre la « guerre des langues »

Depuis quelques jours une action des lycéens est engagée en Kabylie pour protester contre l’expression, publique, répétée et médiatisée, de propos de mépris à l’endroit de la langue tamazight. Au refus de l’enseignement de la langue amazighe, il est opposé dans une forme de réciprocité un appel au boycott de la langue arabe dans les écoles. La colère qu’exprime cette mobilisation est non seulement compréhensible, elle est de surcroit légitime. Dire haut et fort basta aux provocations, aux insultes et à l’infériorisation d’une identité est un acte salutaire. Mais, il demeure nécessaire et impérieux de ne pas se laisser entrainer et enfermer dans une «guerre des langues ».

Face à l’idéologie arabo-islamiste uniciste, il y a lieu d’opposer, en toutes circonstances, les valeurs du pluralisme. En tant que Kabyles, même si nous aspirons à ce que tous les Algériens se réapproprient sereinement et de manière effective le fond commun amazigh, nous devons nous garder de vouloir imposer notre langue aux autres. Il importe, donc, de faire un travail essentiel sur nous même, surtout s’agissant des grandes questions qui engagent  l’avenir, pour nous départir de la prégnante culture de l’exclusion, de ne pas nous laisser enfermer dans les postures dominantes de la culture du système en place.

Toute dynamique nécessite un débat et une confrontation des idées pour déjouer les manipulations et les provocations. La riposte énergique et forte de nos jeunes lycéens gagnerait à se donner de véritables perspectives d’abord en s’organisant de manière démocratique et ensuite en s’ouvrant sur-le-champ des idées et de la conquête des libertés, loin de toute forme de caporalisation ou d’instrumentalisation. D’autant que le contexte dans lequel est organisée la protestation appelle une vigilance accrue.

La lutte des clans, plus visible que jamais, est là pour nous alerter que les mains invisibles de la police politique ne resteront pas immobiles pour ne dénaturer ce mouvement et l’instrumentaliser.

La situation délétère des « institutions de l’État » dont celle de l’APN n’est qu’un artefact, la violation caractérisée de la Constitution, la mise en scène de la lutte contre la corruption sont autant d’éléments qui plaident pour dire que les enjeux de la succession ou du maintien du statu quo sont de nature à pousser vers l’irréparable.

Pour éviter que nous ne soyons aspirés dans ces tensions qui à terme se transformeront en véritables fractures, on ne peut faire l’impasse sur la reconnaissance de l’Algérie comme une nation multiculturelle et l’impératif de la refondation de l’État en s’appuyant sur les autonomies régionales. Ce combat est politique et institutionnel. Il n’y a pas dans le monde un pays traversé par une diversité aussi prononcée que celle de l’Algérie et qui a pu régler ses tensions linguistiques dans le cadre d’un État centralisé jacobin. Notre objectif primordial reste pour nous la réappropriation de notre souveraineté sur le développement des éléments constitutifs de notre identité en tant que peuple.

Le RPK, attaché à la vision novatrice qui fonde ses positions, reste mobilisé pour parer à ce que la Kabylie ne devienne le lieu des règlements de compte des luttes au sommet.

Le Bureau du RPK, réuni le 23/10/2018

P/Le RPK, le Coordinateur Hamou Boumedine

 

Auteur
P/Le RPK, le coordinateur, Hamou Boumedine

 




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La crise de l’APN et la drôle de fête des journalistes !

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DECRYPTAGE

La crise de l’APN et la drôle de fête des journalistes !

Dans le pays, tous les modèles économiques de la presse sont en voie d’effondrement. S’il n’y avait pas, pour certains titres, les aides de l’Etat et surtout la publicité, beaucoup de journaux cesseraient de paraître.

Sur un autre plan, il faut admettre qu’en Algérie, il est difficile de pratiquer un journalisme d’investigation ou, selon certains, de faire même du journalisme. De l’audace, du souffle, du culot ! Au risque de déraper, de se tromper, de se fourvoyer et de s’attirer les foudres de ceux d’en haut, personne dans la corporation ne s’y risquerait !

Destitution du président de l’APN: les journalistes ont passé en revue cet événement sans, au final, apporter les vraies informations gravitant autour de la décision prise par les députés de l’alliance présidentielle et leurs alliés de «dégager» l’homme.

Il est, certes vrai que la majorité des journalistes n’ont pas la «compétence » politique leur permettant de donner du signifiant à leurs propos ou écrits lorsqu’ils évoquent, notamment, un domaine lié à la politique « politicienne ».

Ils ne sont pas les seuls. Les partis politiques se sont retrouvés dans la même situation, se contentant pour certains, d’affirmer à propos du départ forcé de Said Bouhadja que pour eux c’est un non-événement ! Ou que « l’opacité qui règne dans la gestion des affaires publiques du pays ne peut permettre de faire une lecture, sans risque, par rapport à ce qu’ils ont taxé de «putsch».Manière pour eux de botter en touche !

Destitution du président de l’APN: les mêmes commentaires, les mêmes discoureurs, les mêmes petites phrases. On n’en sait pas plus sur les tenants et aboutissants du départ forcé de Said Bouhadja .Les hommes partent et les institutions restent. Les forces politiques qui s’étaient liguées pour le pousser vers la sortie n’ont pas hésité à violer le règlement de l’institution.

Mais quid de l’APN, va-t-elle être dissoute ?

Les spéculations vont bon train ; les journalistes comme les hommes politiques supputent, sans plus ! Ceux des radios s’accordent sur les mêmes sons ; ceux des télévisions cadrent les mêmes images. C’est ennuyeux, mais c’est simple aussi. Et surtout, c’est commode et tout le monde s’y tient. A croire que le monde journalistique s’approvisionne dans le même marché !

Les lecteurs et les auditeurs ne se trompent pas lorsqu’ils ont l’impression de lire, partout, et d’entendre, sur toutes les ondes, les mêmes informations. Ce sont bien les mêmes commentaires, les mêmes analyses et les mêmes petites phrases. Il suffit de lire un seul quotidien ou de regarder un seul JT : les mêmes mots sont utilisés. Les mêmes déclarations des uns et des autres sont sélectionnées pour être diffusées, en boucle.

Destitution du président de l’APN: El-Moudjahid’, ne livre aucune lecture de l’événement se contentant d’une reprise des communiqués des membres du bureau de l’assemblée nationale faisant état de la vacance du perchoir !  

Les journaux indépendants consacrent plusieurs éditions aux événements qui se déroulent dans l’enceinte de l’assemblée et se posent, en vain la question de savoir qui est le metteur en scène de ce putsch.

Mais sans conteste, la palme revient aux télévisions off-shore, qui ont  fait du direct live des journées entières sans pour autant donner la moindre information crédible : dites-nous ce qui se passe à l’APN demandait un journaliste du plateau à son correspondant qui était sur place ; y-a-t-il du nouveau ? Oui répond ce dernier qui affirme que quelqu’un vient de lui dire que Said Bouhadja était sur le point d’arriver mais qu’il avait peur d’affronter les frondeurs. Et à l’animateur du plateau de le remercier pour cette importante information !!!

Peut-on, pour autant, parler de « paresse » de la presse ?

Les mêmes vraies et fausses informations se colportent, plus vite et plus fort, et qu’on le veuille ou non, ce procédé est contraire aux règles les plus élémentaires du journalisme.

Destitution du président de l’APN: l’événement est, assurément, fort ! Son traitement par la presse l’est moins, même si, et tout le monde est d’accord là-dessus, la légalité constitutionnelle n’aura pas été respectée par  les députés et les partis de l’alliance emmenés par le FLN de Djamel Ould Abbas.

Et si l’on tentait l’exercice, hardi certes, de comparer cet événement et du traitement qui en a été fait par la presse, à un autre événement « La mort de Nelson Mandela »,par exemple, qui a mobilisé l’attention du monde entier : 10.000 rédacteurs en chef ou plus, des directeurs de rédactions ont eu la « super-idée », de mettre Mandela en «une » de leurs journaux !

Le lecteur, curieux de Mandela, était déjà attaqué par la radio, la télévision et le web. Celui qu’il était moins, s’est retrouvé avec l’idée, qu’en définitive, tous les journalistes écrivent et pensent de la même manière et que, finalement, sur le web, on pouvait trouver d’autres sujets loin de Mandela et autrement plus intéressants.

Est-ce à dire que la destitution du président élu de l’APN était un non-événement, non bien sûr ! C’est plutôt, la manière dont elle a été traitée, qui a amené beaucoup de lecteurs à se méfier des journalistes.

A tort ! Mais ils ont raison, car les seuls journalistes qu’on leur donne à voir, lire ou écouter, sont ceux des télévisions, radios et quotidien imbus de leur propre importance.

Dans une lettre adressée dimanche à la presse nationale à l’occasion de la célébration de «la Journée nationale de la presse», le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a vivement exhorté les journalistes à dévoiler les dossiers de corruption, les dépassements et le favoritisme qui gangrènent la société.

Certains ont dit que « d’un côté le pouvoir appelle les journalistes à dénoncer la corruption et les passe-droits en les assurant de «la protection de Dieu et de la loi» et de l’autre on ne manque pas de leur réserver des cellules à l’année à travers les prisons de toutes les wilayas du pays qui accueillent journalistes, blogueurs, activistes et tous ceux qui portent la parole libre. » De toute façon, dans l’opinion, personne ne croit vraiment, au fameux « cercle vertueux », à l’émergence d’un journalisme citoyen, bénévole et « responsable », même si beaucoup d’informations viennent de là.  

De plus et pour que la presse conquiert ses titres de noblesse de 4e pouvoir, la dépénalisation du délit de presse doit être réelle et non pas factice, l’outrage à corps constitués et aux symboles de l’Etat, souvent utilisé comme prétexte pour museler et neutraliser la presse, doit être redéfini et clarifié. Ce n’est qu’à ce prix que la presse pourra jouer son rôle de phare de la société, de service public, a tenu à le rappeler opportunément un éditorialiste!

Aujourd’hui, beaucoup d’anciens journalistes sont partis. Et les jeunes qui les ont remplacés deviennent des « médias-workers », des petites mains, en quelque sorte, qui travaillent en étant sous-payées pour, au final, produire une information de qualité médiocre.

Au départ, pourtant, un journaliste c’est simple : il s’agit pour lui de savoir manier sujet-verbe-complément et aussi, être curieux et ouvert ! Il doit, également, se servir de sa propre culture, celle qu’il s’est fait sur le terrain, dans sa vie personnelle ou sa carrière. Ainsi travaillaient, dit-on, les journalistes « à l’ancienne » !

Ceux d’aujourd’hui sont formés à l’économie, à la politique, au sport et à la culture avant même d’avoir éprouvé la vie. De belles mécaniques creuses, en somme ! Ils font du journalisme, « à la manière de » (la chaine de télévision qui les emploie, le financier qui les paye, le rédacteur en chef qui ronronne sur leur tête depuis des années et l’idée politique et la ligne éditoriale (quand elle est affichée) qui les guide.

Et aussi les modèles qui les inspirent comme « Khadidja Bengana et Hafid Derradji » qui font leur beurre au Qatar!

Destitution de Said Bouhadja : Les individus qui l’ont porté au perchoir à l’époque, sur instruction de «Son Excellence le président de la République», sont les mêmes qui, aujourd’hui, organisent un coup d’Etat, sans l’intelligence de putschistes, pour le destituer et le remplacer, lit-on dans les manchettes des journaux de ce jour. : 

Destitution du président de l’APN : Saïd Bouhadja, clap de fin. Ce qu’il faut retenir de ce «micmac », c’est aussi et surtout l’attitude déplorable du député du RND qui « a fait la fête » à un journaliste en le brutalisant et en l’affublant de tous les noms d’oiseaux possibles. Le jour même ou la corporation  recevait les vœux du président de la République qui à tenu à lui « réitérer son soutien ».

 




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Les journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab interpellés par les gendarmes à Alger

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MEDIA

Les journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab interpellés par les gendarmes à Alger

Les deux journalistes, Abdou Semmar et son collègue Merouane Boudiab du journal en ligne algerie-part et animateurs de la célèbre émission: « Emission impossible » sur la chaîne privée Beur tv, ont été placés mardi 23 octobre en garde à vue par la gendarmerie de Bab Jdid, a-ton-appris de source bien informée. De

Pour l’heure, nous n’avons pas plus d’informations sur les circonstances et les raisons précises de cette interpellation. 

Nous y reviendrons…

Auteur
K. O.

 




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1, 2,3 Kabylie : «Un moment de fraternité artistique»

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Aït Menguellet, Idir et Allaoua à Bercy

1, 2,3 Kabylie : «Un moment de fraternité artistique»

Ce sera un événement exceptionnel parce que c’est la première fois que trois chanteurs se produisent ensemble dans une salle aussi importante. C’est peu commun », sourit Idir lors de la conférence de presse organisée mardi pour l’annonce du concert 1,2 3 Kabylie qui aura lieu le 12 janvier prochain à Paris-Bercy.

Aït Menguellet qui devait être présent s’est décommandé pour un léger malaise. Il a toutefois envoyé une vidéo dans laquelle il a dit tout son espoir de faire de ce concert-événement un moment exceptionnel pour la chanson kabyle.

« Avec ce concert Paris Bercy, la chanson kabyle va franchir un nouveau cran. « Nous espérons emmener désormais la chanson kabyle au-delà des salles comme l’Olympia, Palais de sports, ou le Zénith », espère Aomar Alliche producteur du gala.

Ha

Alloua, Idir et Aomar Alliche.

Idir estime qu’il est temps pour la chanson kabyle de sortir de ses anciennes références pour brasser le monde. «Nous avons une musique très accrochée à la kabylité, le fait d’avoir chanté avec des chanteurs occidentaux m’a ouvert d’autres horizons, nous ne nous renions pas en le faisons, bien au contraire», observe Idir.

La grandeur de la salle peut paraître en effet impressionnante. « 20 000 places c’est beaucoup mais avec Idir et Aït Menguellet, j’irai les yeux fermés », sourit Allaoua. Ce dernier qui fait partie de la nouvelle génération de chanteurs d’expression kabyle n’a pas caché son émotion de se produire avec deux grands chanteurs. « C’est en écoutant des chanteurs comme Aït Menguellet, Idir et Slimane Azem que j’ai appris le kabyle, c’est un rêve pour moi de pouvoir me produire avec eux en janvier», ajoute Allaoua.

Les producteurs de ce concert promettent de nombreuses surprises. «Nous n’irons pas pour nous produire séparément et repartir, nous ferons des choses ensemble, ce sera fabuleux. Notre message sera celui de la fraternité », ajoute Idir.

« Nous n’oublierons personne car nous voulons faire de ce yennayer quelque chose de nouveau », pronostique Aomar Alliche qui souhaite reproduire 1, 2 3 Kabylie ailleurs : au Canada, en Algérie…  

 

Auteur
Kamel Amirouche

 




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