20.9 C
Alger
samedi 20 septembre 2025
Accueil Blog Page 2059

Le Mossad derrière l’assassinat d’un scientifique syrien

0
Il était un expert en armes de longue portée

Le Mossad derrière l’assassinat d’un scientifique syrien

Le Mossad, le service de renseignement israélien, serait à l’origine de l’assassinat du directeur du Centre de recherche scientifique, Aziz Asbar, selon un haut responsable d’une agence de renseignement basée au Moyen-Orient, qui l’a affirmé au journal américain New York Times.

L’antenne 4 du Centre de recherches et d’études scientifiques de Syrie (SSRC) implantée à Masyaf, dans la province syrienne de Hama, a été visée à deux reprises par des frappes présumées israéliennes au cours de ces derniers mois, selon opex360. Elle était dirigée justement par Aziz Asbar. L’opération contre ce dernier a eu lieu le 4 août. 

L’antenne de Masyaf et celle de Barzeh [visée par l’opération Hamilton, menée par la France, les États-Unis et le Royaume-Uni en avril, ndlr] seraient « spécialisées dans l’intégration d’armes chimiques sur les missiles à longue portée et [les obus d’ »artillerie », selon la BBC.

Israël fait profil bas sur cette affaire.

Pas de réaction officielle en Israël, mais ce n’est pas vraiment étonnant car ce n’est jamais le cas dans ce genre de situation. Benyamin Netanyahu, le chef du gouvernement qui est le seul à pouvoir ordonner une telle opération, ne dit rien.

Le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, s’en sort par une pirouette : « Tous les jours au Moyen-Orient, il y a des centaines d’explosions et de règlements de comptes, déclare-t-il à une chaîne de télévision. Chaque fois, on essaie de nous blâmer. Donc, nous ne prenons pas cela au sérieux. »

Censure militaire

Le ministre des Transports et du Renseignement, Israël Katz, affirme lui dans une interview à la radio militaire :  « Si ce que l’on dit sur cet individu est vrai, alors je me félicite qu’il ne soit plus parmi nous. »

Quant aux médias en Israël, ils abondent en commentaires, mais toujours en soulignant qu’il s’agit d’informations de source étrangère, une astuce pour contourner la censure militaire. Ils rappellent qu’Aziz Asbar était chargé du développement d’armes chimiques en Syrie et des missiles à longue portée capables d’atteindre le cœur d’Israël, notamment la centrale nucléaire de Dimona dans le désert du Negev.

Aussi, les médias israéliens ajoutent qu’en trois ans, c’est la quatrième mission d’élimination organisée par le Mossad en territoire étranger contre des experts en armes.

Auteur
Avec RFI

 




- Publicité -

Les sanctions américaines contre l’Iran affolent le cours du pétrole

0
Crise

Les sanctions américaines contre l’Iran affolent le cours du pétrole

Les cours du pétrole ont terminé en hausse mardi après l’entrée en vigueur d’une première vague de sanctions américaines contre l’Iran, à quelques mois de mesures visant directement les exportations pétrolières de Téhéran et pouvant perturber l’offre de brut sur le marché mondial.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a gagné 90 cents sur l’Intercontinental Exchange (ICE) pour terminer à 74,65 dollars.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de septembre a pris 16 cents pour clôturer à 69,17 dollars.

Une salve de sanctions américaines contre l’Iran a été mise en oeuvre mardi, le président iranien Hassan Rohani criant à la « guerre psychologique » et écartant toute négociation sur un nouvel accord nucléaire réclamé par les Etats-Unis.

« Quiconque faisant des affaires avec l’Iran ne fera PAS d’affaires avec les Etats-Unis. Je demande la PAIX MONDIALE, rien de moins », a pour sa part lancé le président américain.

Si l’or noir n’est pas directement visé par cette première vague de mesures, « la réalité de futures sanctions sur les produits pétroliers fait son chemin dans les esprits », a commenté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Le secteur pétrolier du troisième plus grand producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sera visé à partir de novembre.

Les Etats-Unis menacent de sanctionner quiconque importera du pétrole iranien à partir de cette date, mais les analystes sont divisés quant aux pays qui braveront Washington.

« L’Inde, la Chine, et des pays d’Europe s’opposent aux sanctions américaines, ils pourraient continuer d’acheter à l’Iran », a estimé Fiona Cincotta, analyste chez City Index.

Les entreprises privées feront un « choix facile, en privilégiant les Etats-Unis plutôt que l’Iran », a pour sa part mis en avant Bjarne Schieldrop, qui juge que « le choix est d’autant plus facile que l’Arabie saoudite et la Russie ont augmenté leur production ».

Les autorités américaines ont par ailleurs dans un rapport mensuel légèrement révisé à la baisse leur estimation de production de pétrole aux Etats-Unis pour l’ensemble de l’année, à 10,7 millions de barils par jours (mbj), contre 10,8 mbj le mois dernier. Elles ont aussi abaissé leur prévision pour 2019 à 11,7 mbj (contre 11,8 mbj auparavant).

Ces chiffres restent toutefois bien supérieurs au record actuel de production établi en 1970, qui s’élève à 9,6 mbj.

Les marchés prendront connaissance mercredi des chiffres hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur le niveau des stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis.

Les analystes tablent sur une baisse de 3 millions de barils des stocks de brut, de 2 millions de barils des stocks d’essence, et sur une hausse d’un million de barils des stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d’un consensus compilé par l’agence Bloomberg.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

Le Français Morhad Amdouni champion d’Europe du 10.000 m

0
Athlétisme

Le Français Morhad Amdouni champion d’Europe du 10.000 m

Le Français Morhad Amdouni, 30 ans, a décroché mardi soir à Berlin le titre de champion d’Europe du 10.000 m, en bouclant sa course en 28 min 11 sec 22/100e.

Amdouni débloque et grille tous les pronostics. Il remet en route le compteur de l’équipe de France à Berlin. Il a devancé dans la dernière ligne droite le Belge Bashir Abdi (28:11.76) et l’Italien Yemaneberhan Crippa (28:12.15). Le natif de Porto-Vecchio (Corse) amène à la France son premier titre européen pour cette distance du fond.

« Ça me touche vraiment, le fait de gagner ici, dans un stade mythique pour moi. Ça a surtout été un combat. Depuis 2009, j’enchaîne blessure sur blessure… », a commenté Amdouni au micro de France TV, ému aux larmes.

« Être le premier Français à avoir une médaille d’or, ça me tenait à coeur. J’espère avoir ouvert la voie à d’autres Français », a-t-il ajouté. 

« Ça me touche de pouvoir gagner ici, explique-t-il, après l’arrivée. J’ai enchaîné blessures après blessures. Être le premier français ici, à avoir une médaille d’or, ça me tient à cœur. J’espère que ça va ouvrir la porte à d’autres résultats pour les équipes. J’ai eu des petits pépins physiques, j’étais soucieux, je ne savais pas où j’en étais. »!

Ce titre vient contre-balancer l’énorme déconvenue du décathlonien Kevin Mayer, qui a abandonné à la 2e épreuve avec un zéro pointé à la longueur.

« C’est difficile, j’ai vu ce qu’il s’était passé pour Kevin Mayer. Il faut pouvoir rebondir et retrouver des forces. Je ne réalise pas. Je crois que je suis le premier Français à avoir une médaille d’or sur 10.000. On dit souvent qu’il n’y a pas de Français sur 10.000, c’est le renouveau français », a-t-il conclu.

Auteur
Avec AFP

 




- Publicité -

Est-il encore possible de parler de paix au Moyen-Orient ?

0
Regard

Est-il encore possible de parler de paix au Moyen-Orient ?

Ancien correspondant de l’hebdomadaire allemand «Die Zeit» et connaisseur avisé du Moyen-Orient, Michael Lüders a souligné dans son ouvrage «Ceux qui récoltent la tempête. Comment l’Occident a plongé la Syrie dans le chaos», publié en 2017, le rôle de l’Occident dans les violences qui ensanglantent tout le Proche-Orient.

Il rappelle, à ce titre, que le premier coup d’Etat fomenté à l’étranger par la Central Intelligence Agency (CIA) eut lieu en Syrie en 1949 ! Cela a été confirmé d’ailleurs par Robert F. Kennedy Junior, le neveu du président John Kennedy, dans son article «Why the Arabs don’t want us in Syria ?» (Pourquoi les Arabes ne veulent pas de nous en Syrie?), publié le 23 février 2016 dans le journal américain «Politico», où il écrit ceci en préambule : «Les Arabes ne détestent pas nos libertés, mais ils nous reprochent d’avoir trahi nos idéaux dans leurs pays pour le pétrole».

Ainsi, faisant le parallèle avec la situation actuelle en Syrie, le journaliste allemand écrit, péremptoire : «Pendant que les seuls Etats-Unis livraient chaque année pour 1 milliard d’armes sur le champ de bataille syrien, les sanctions de Washington et de Bruxelles aggravaient les conditions de vie des Syriens, ce qui amplifierait le mouvement migratoire. Le revers de la médaille du soutien occidental aux terroristes islamistes est doublement durable : attentats terroristes et mouvements de migrants-réfugiés».

Dans la même logique, il dénonce les reportages obséquieux et non critiques diffusés sous contrôle de l’OTAN par les médias occidentaux dominants, lesquels omettent sciemment ou présentent de manière fallacieuse la réalité de ce qui se passe sur le terrain de la guerre, tentant de déstabiliser la région au nom des valeurs occidentales. 

Tel est aussi le constat du colonel français François-Régis Legrier qui récuse dans son essai «Si tu veux la paix, prépare la guerre», publié en mai dernier, les illégitimes théories du droit d’ingérence et l’interventionnisme occidental sous influence américaine. C’est pourquoi, il critique d’une manière acerbe la guerre menée par la France et le Royaume-uni sous la bannière de l’OTAN dans l’opération de « l’Harmattan » en Libye en 2011 et les bombardements effectués par les USA et ces deux puissances-là en Syrie, le 14 avril dernier. Attaques qui violaient, selon lui, l’interdiction du recours à la force définie par la Charte des Nations unies. L’officier en arrive, comme le journaliste allemand, à la conclusion suivante: une évolution pacifique est possible si l’ingérence extérieure occidentale s’arrête.

Auteur
Kamal Guerroua

 




- Publicité -

Encore une fois, où sont les vrais problèmes de l’éducation nationale ?

0
Coup de gueule

Encore une fois, où sont les vrais problèmes de l’éducation nationale ?

Un sage antique écrivit, en substance : « Vous voulez que les vols cessent ?… Éliminez l’inégalité entre les citoyens ! ». En outre, n’importe quelle personne, même la plus analphabète, convient de ceci : « Si la barque comporte des trous, en quoi se limiter à jeter par -dessus bord l’eau infiltrée épargnerait-il à la barque de s’engloutir ? Ne faut-il pas réparer la coque de la barque ? »

Ces réflexions surgissent en lisant un article concernant une éventuelle décision d’une ministre (1).

Si l’information contenue dans l’article correspond à la volonté réelle de la ministre en question, accuser des enseignants d’embourgeoisement n’est-il pas le comble de l’imposture de la part d’un membre de la classe étatique algérienne ? Les lecteurs de l’article montrent qu’ils ne sont pas dupes. Leurs commentaires sont clairs et pertinents.

Contentons-nous, cependant, de trois questions. 1) Un enseignant prendrait-il la peine d’ajouter à ses heures de travail institutionnel des cours privés, s’il disposait d’un salaire suffisant ? 2) Des écoliers auraient-ils besoin de payer des cours privés s’ils bénéficiait d’une école capable de leur fournir l’enseignement adéquat dont ils ont besoin ? 3) Exiger d’enseignants une « déclaration sur l’honneur » pour ne pas donner des cours privés, en quoi cela pourrait-il améliorer la situation de carence du secteur éducatif national ? Ne sommes-nous pas dans la ridicule illusion de croire naviguer sur une barque dont la coque est trouée, en se limitant à jeter l’eau infiltrée par-dessus bord ? Et dans la non moins ridicule illusion de vouloir faire cesser les vols en les punissant, au lieu d’atténuer les inégalités sociales ? Et cela viendrait de la personne qui a la charge de … l’éducation nationale !

Aux trois questions posées ci-dessus, n’importe quelle personne dotée simplement de raison, sans être ministre de quoi que ce soit, ni sociologue, ni politicologue, cette personne donc répond certainement : Non ! Ce ne sont pas les enseignants qui donnent des cours privés qu’il faut stigmatiser et sanctionner (ou exiger d’eux une « déclaration sur l’honneur »), mais les dirigeants du secteur de l’éducation nationale. Ils devraient être licenciés et remplacés par des personnes capables de réformer ce secteur de manière à ne pas produire, d’une part, des écoliers nécessiteux de cours privés, et, d’autre part, des enseignants besogneux de prolonger leur activité professionnelle au-delà de leur normal engagement institutionnel.

Voici ce qu’affirme Hakem Bachir, professeur de mathématiques, et syndicaliste dans le secteur éducatif, dans un document qu’il m’a envoyé en privé : « Le système de l’éducation nationale est à revoir dans sa globalité. L’école algérienne est confronté aujourd’hui en 2018 aux défis de l’efficacité et de la qualité. »

En effet, après une toute première phase, suite à l’indépendance nationale, de démocratisation, l’école algérienne s’est progressivement conformée à l’évolution socio-historique de la classe gérant le pays : improvisations hâtives répondant à des considérations idéologiques imposées, avec leurs inévitables conséquences, médiocrité et démagogie de dirigeants, grassement payés et, ceux-là, oui, embourgeoisés. Les résultats sont visibles à toute personne honnête.

S’il y privatisation de l’instruction, eh bien, les auteurs de celle-ci, les responsables premiers, sont les dirigeants du secteur de l’éducation nationale, par leur méthode de gestion. Soit elle est incompétente, et alors, il faut changer de dirigeants ; soit ces dirigeants sont compétents, et alors ils travaillent sciemment (sans le courage de l’avouer publiquement) dans le sens de rendre le secteur éducatif national tellement médiocre au point de justifier sa privatisation, répondant ainsi aux exigences de l’oligarchie capitaliste mondiale.

Et s’il faut parler d’embourgeoisement, ce sont d’abord ces mêmes dirigeants qui se sont offert ce privilège.

Ajoutons un autre défaut : une mentalité répressive, le recours au seul matrag (bâton), comme dirait Jha. En effet, aux enseignants contraints à la grève pour la satisfaction de leurs droits légitimes, à savoir des conditions correctes de travail, fut brandie la menace de licenciement. Et  voici maintenant l’accusation d’embourgeoisement d’enseignants qui sont obligés de fournir des cours privés pour compenser leur salaire inadéquat.

La solution rationnelle, logique et juste n’est-elle pas toute autre ? Que l’on commence à réformer le secteur de l’éducation nationale de telle manière qu’il réponde à la qualité et à l’efficacité, comme l’affirme Hakem Bachir. Pour y parvenir, que le secteur éducatif soit dirigé par des personnes réellement compétentes, dont l’idéal est d’instruire convenablement, sans penser à s’embourgeoiser subrepticement. Alors, et seulement alors, il n’y aura ni élèves besogneux de cours privés, ni enseignants contraints à offrir ce genre de service. Et s’il faut consulter des personnes pour accomplir ce miracle, il n’est pas nécessaire de recourir à des « experts » et « consultants » étrangers (pour se faire des « amis » commodes), mais simplement de s’adresser aux enseignants algériens des syndicats authentiquement autonomes de l’éducation. Autrement, les dirigeants du secteur éducatif ne sont que dans la répression et la démagogie, tout en bénéficiant d’un salaire qui ne les contraint pas à donner des cours privés. Est-ce là fournir les caracéristiques d’une authentique éducation ? Celle-ci n’exige-t-elle pas concertation démocratique réelle avec les travailleurs du secteur, sincérité et compétence dans l’établissement des diagnostics et des solutions dans l’intérêt vraiment du peuple ?

K. N.

Email : kad-n@email.com

Notes

(1) « Benghebrit veut mettre fin à l’embourgeoisement des enseignants », https://www.algeriepatriotique.com/2018/08/05/benghebrit-veut-mettre-fin-a-lembourgeoisement-illicite-enseignants/

Auteur
Kaddour Naïmi

 




- Publicité -

Salim Yezza condamné à un an de prison avec sursis

0
DERNIERE MINUTE

Salim Yezza condamné à un an de prison avec sursis

Salim Yezza, libre, aujourd’hui à sa sortie du tribunal 

Le verdict dans l’affaire de Salim Yezza est tombé ; le militant des droits de l’homme de T’kout ( Batna) est condamné à un an de prison avec sursis et une amende de 100000 Da , annonce sur sa page Facebook , son avocat Me Kouceila Zerguine . L’avocat ajoute qu’un appel sera interjeté sur cette décision dans les délais prévus par le code de procédures pénales.

Arrêté le 16 juillet dernier, Salim Yezza retrouvera sa famille aujourd’hui après 22 jours d’incarcération pendant lesquels son état de santé s’est dégradé du fait de son exercice par le passé du métier de la taille de pierre.

Pour rappel, Salim Yezza a été arrêté le samedi 14 juillet 2018 par les services de la police aux frontières  à l’aéroport Mohammed Khider de Biskra alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol vers Paris. Cette arrestation intervient en vertu d’un mandat d’arrêt émis par le tribunal de Ghardaïa. Les chefs d’inculpation retenus contre Salim Yezza étaient «incitation à attroupement » et «incitation à la haine » pour une publication sur son Facebook remontant à 2014 dans le sillage des événements tragiques qui ont secoué la région du M’zab à cette époque.

Son avocat et un groupe de militants sont venus de plusieurs régions pour le retrouver à la sortie du tribunal enfin libre.

Sa mère qui le croyait en France pourra enfin le retrouver pour la fête de l’Aid.

 

Auteur
Jugurtha Hannachi

 




- Publicité -

Albert Camus, un enfant de Belcourt

0
Conseil de lecture pour les jeunes

Albert Camus, un enfant de Belcourt

Aujourd’hui, je voudrais parler à ces jeunes de l’un de mes « Panthéon » en littérature.

Je me souviens que lors d’une mutation, après deux décennies dans un établissement, mes collègues m’ont offert deux livres, connaissant mon grand amour pour la lecture.

Pour l’un d’entre eux, ce fut accompagné par ces mots surprenants : «Pour toi qui viens d’Oran, nous avons pensé à Camus ».

Ils auraient pu me dire «Toi qui aimes la littérature » ou  « Toi qui aimes Camus » ou encore « Toi qui es d’origine algérienne ». Non, ce fut «Toi l’Oranais ».

Eh bien, détrompez-vous, je ne vous présenterai pas aujourd’hui « La Peste », livre éminemment célèbre de l’auteur dont l’histoire se déroule à Oran. Lien automatique que mes collègues avaient établi eux-mêmes dans leur pensée.

Pas plus que je ne choisirai le livre francophone le plus lu dans le monde, « L’étranger » d’Albert Camus, une intrigue qui se déroule à Alger, sa ville natale.

Non, aujourd’hui je vous recommande un autre roman du même auteur algérien, « Le premier homme », un peu moins connu par les jeunes mais comme j’ai quelque chose derrière la tête, comme tous les profs, je l’ai choisi pour deux raisons.

La première est que ce livre est incontestablement celui qui est un résumé de ce que Camus a écrit dans d’autres romans (à l’exception donc de ses essais), soit son quartier, sa ville, sa mère, sa grand-mère et son instituteur.

C’est en quelque sorte la compilation de toutes ses parcelles d’autobiographies précédentes car Camus n’a cessé de raconter sa vie et son pays natal dans ses écrits.

camus

Un instituteur à qui il rendra un hommage flamboyant lors de la remise de son Prix Nobel, un discours resté dans toutes les mémoires et qui représente un texte de référence pour l’éducation nationale de tous pays ainsi que la vertu humaine incarnée.

La seconde raison est que ce livre, plus que tout autre, permet aux jeunes générations de comprendre ce que fut notre jeunesse algérienne et donc, leur propre pays. Camus est né bien avant moi mais à chaque fois que je relis ce roman, j’ai l’impression de me retrouver dans ma jeunesse dans laquelle on n’aurait jamais déplacé ni modifié l’environnement physique comme de sensations.

Tout, absolument tout, à l’exception de l’histoire familiale personnelle et de la dimension intellectuelle de Camus que nous ne revendiquons certainement pas, n’est autre chose que l’environnement que nous avions connu. Tout y est, du soleil jusqu’à l’odeur de la craie.

C’est pour cette raison qu’il ne faut jamais aborder Albert Camus par le prisme de l’histoire coloniale et de ce qu’on en pense, les uns et les autres. A aucun moment du livre il n’est fait état de cette histoire politique, des torts comme des larmes. Je sais que certains lui reprochent son silence assourdissant mais Camus raconte tout simplement son pays natal avec la plus grande des beautés émouvantes.

C’est pour cela qu’on retrouve notre Algérie, c’est un fait, pas une opinion politique sinon nous ne pourrions jamais parler de littérature et de ce grand auteur sans subir l’interférence de situations qui n’ont rien, absolument rien à avoir avec l’histoire de ce petit enfant de Belcourt.

Cette autobiographie a un autre caractère spécifique, son manuscrit a été retrouvé dans la sacoche de l’écrivain, décédé après un terrible accident au cours duquel le véhicule percuta un platane. C’est sa fille qui assura la publication posthume de l’ouvrage inachevé.

En tant qu’enseignant de la propriété intellectuelle dans des filières d’arts appliqués, je ne rate jamais l’occasion de mentionner ce livre pour donner un exemple de ce qu’est en droit, le droit moral d’une œuvre. Je suis toujours surpris et ravi que ces anciens lycéens, dans leur majorité, connaissent ce livre, en plus des autres dont nous avons déjà mentionné la célébrité.

Bien entendu, en dehors de ces deux raisons que j’ai choisies, il reste celle de la grande simplicité d’écriture qui ne pourra gêner une génération qui n’a pas été aussi francophone que nous l’avions été. Argument que je répète à chaque fois et qui motive mon choix.

Je vous recommande deux passages succulents avec cette grand-mère d’origine espagnole qui fut l’héroïne de son enfance mais aussi une personne totalement décalée par rapport à une instruction de plus en plus grande de ce jeune garçon dont nous savons le parcours brillant.

Le premier passage, les gens de ma génération l’ont certainement tous ressenti un jour ou l’autre de leur vie. Camus est d’une grande tendresse lorsqu’il se rappelle de cette fin d’année à son lycée où la famille est invitée à venir participer à des discours, des présentations et des festivités.

Je vous laisse deviner ce que fut cette journée, accompagné de sa grand-mère, aussi peu à l’aise dans ce monde que ne l’étaient les nôtres à notre époque. Nous aussi nous étions un peu gênés devant nos copains et copines lorsque nous avions à faire à l’originalité de nos proches d’une génération lointaine, nos grands-parents, leurs voix et gestes sans retenues. Mais qui oserait prétendre que nous ne les aimions pas ?

Ces aînés, hommes et femmes d’un autre temps, sont la racine de notre nostalgie profonde et du grand amour de ce pays qui nous a vus naître et grandir, au même titre que cette grand-mère pour ce jeune Albert de Belcourt.

Le second passage est lorsqu’il était obligé de faire sa sieste, moment éternel en Algérie, alors que ses petits copains jouaient au foot dans la cour de l’immeuble. C’est à ce moment qu’il décrit son emprisonnement entre le mur de chaux blanche de la chambre, comme ceux de toutes les chambres de l’Algérie d’antan, et la gigantesque montagne qui lui faisait face de l’autre côté, le dos de sa grand-mère.

Tout le livre est un hymne à cette jeunesse pauvre mais tellement heureuse d’un petit Albert qui a toujours essayé de trouver sa place entre une grand-mère qui la prenait toute entière et une mère effacée, prostrée devant la fenêtre, sans jamais réagir.

Albert Camus n’a jamais connu son père, décédé à sa naissance, ni même jamais communiqué normalement avec cette mère dont il sera marqué toute sa vie. La pauvre femme était en effet atteinte d’une profonde dépression et se murait dans un grand silence, n’y sortant que très rarement pour un petit signe de tendresse maternelle.

C’est certainement pour cela que l’essentiel de l’œuvre de Camus, vous le savez peut-être déjà, porte sur « l’absence ».

Une absence qui fut magistralement inscrite dans le sens profond de « L’Étranger » », son livre le plus connu dans le monde, nous l’avons déjà précisé.

Pourquoi ce titre « Le premier homme »  pour le roman que je vous propose aujourd’hui ? Je vous laisse en découvrir la signification par votre lecture, dévoilée au détour d’une unique phrase dans le livre.

Mais si vous tenez compte de ce qui vient d’être dit dans cette présentation, vous en avez la réponse assez clairement.

Bonne lecture !

Précision  :

J’ai reçu quelques messages sympathiques de lecteurs, par un réseau social. Cela serait impudique de le relever ici, et hors propos, si ce n’est qu’ils appellent à une réflexion qui intéresse cette rubrique et les jeunes lecteurs.

Je ne suis absolument pas un professeur de lettres. Ce serait extrêmement triste et, surtout, très grave s’ils avaient l’exclusivité de transmettre le plaisir et la passion de la lecture. Nous en avons tous l’impérative mission éducative.

 

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




- Publicité -

Me Younsi, l’avocat de Kamel Chikhi : « Il est impératif qu’Abdelghani Hamel soit auditionné »

0
Dans un entretien accordé à El Watan

Me Younsi, l’avocat de Kamel Chikhi : « Il est impératif qu’Abdelghani Hamel soit auditionné »

Dans l’entretien exclusif qu’il nous a accordé, Me Saïd Younsi évoque des détails troublants relatifs à cette affaire et ne manque pas de soulever des questionnements sur les «interférences» et la «partialité» de la justice, le double jeu des autorités espagnoles, l’intérêt des Américains pour le dossier et les zones d’ombre qui entourent ce scandale.

– Vous nous avez déclaré, il y a plus d’une semaine, avoir déposé sur le bureau du juge de la 9e chambre du pôle pénal spécialisé d’Alger, chargé du dossier des 701 kg de cocaïne, une demande d’audition de l’ex-Directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel. Avez-vous eu une réponse ?

Notre demande a été effectivement déposée il y a deux semaines. Nous attendons la réponse…

En Watan : Pensez-vous que le juge ira jusqu’à auditionner l’ancien patron de la police ?

Les propos tenus publiquement par l’ex-patron de la police devant les caméras de télévision sont très importants pour nous en tant que défense du principal prévenu. Il a parlé de graves dépassements lors de l’enquête préliminaire et a déclaré détenir des informations sur le dossier.

Il est donc essentiel pour nous d’avoir plus de précisions. Raison pour laquelle nous avons estimé, dans l’intérêt de la vérité et en dehors de toute considération politico-politicienne, de demander au juge de l’entendre dans le cadre de l’instruction judiciaire. Notre confiance en le magistrat est très grande.

Dans ce dossier, c’est la vérité qui compte et pour y arriver, il faut utiliser tous les moyens. Nous sommes convaincus que l’ex-patron de la police détient une part de vérité qui pourrait aider la justice à élucider cette affaire.

Je ne veux pas anticiper sur les événements. J’ai confiance en la justice. Mais pour donner plus de crédibilité à l’instruction, il est impératif que l’ex-patron de la police soit auditionné.

– Où en est l’enquête judiciaire justement ?

En ce qui concerne l’affaire de la cocaïne proprement dite, et pour laquelle sont poursuivis et détenus Kamel Chikhi, ses deux frères et trois autres personnes, il n’y a rien, à l’exception de l’envoi des commissions rogatoires.

– Beaucoup parlent d’un filtrage des images enregistrées par les caméras de surveillance installées dans le bureau de Kamel Chikhi pour épargner certains hauts responsables. Qu’en pensez-vous ?

Je ne veux pas être affirmatif, mais il y a des faits troublants qui suscitent des interrogations.

– Par exemple…

Parmi les images, on voit un conservateur dans le bureau de Kamel Chikhi, avec un juge, président d’un tribunal administratif. Le conservateur est en prison, le magistrat n’a jamais été inquiété. Je ne dis pas que ce dernier est impliqué.

Mais je me pose des questions. Plus grave encore, il y a aussi cette visite à Kamel Chikhi d’un responsable au ministère de la Justice. Pour quelle raison ce responsable se déplace-t-il en prison pour discuter avec Kamel Chikhi ?

– Avez-vous une réponse concernant cette visite ?

Pas pour le moment.

– Pensez-vous que l’affaire risque d’être traitée de manière orientée ?

Je ne dirais pas qu’elle est orientée. Mais je constate des situations troublantes qui suscitent le doute. Si l’on se réfère au dossier, Kamel Chikhi a été mis en prison parce que la drogue était dissimulée dans une marchandise qui lui était destinée.

A supposer que c’est la vérité, pourquoi ni le fournisseur, ni les membres de l’équipage, ni la compagnie maritime de transport n’ont été appréhendés ? Pourquoi Chikhi est le seul à avoir été placé en détention, alors qu’il est poursuivi pour commerce international de drogue ?

Cette affaire démontre qu’en Algérie, les importateurs ne sont pas protégés par les lois. Chikhi a été emprisonné avant même que sa marchandise n’arrive au port. Souvenez-vous de l’affaire des 165 kg de cocaïne saisis à Alger en 2012.

La drogue était dissimulée dans des cartons de poudre de lait importée par l’Onil (Office interprofessionnel du lait et des produits laitiers, ndlr). Peut-on croire qu’une société publique puisse pratiquer le commerce international de la drogue ?

– Vous semblez très serein alors qu’il s’agit là d’une grave affaire…

Vous savez, lorsque Kamel Chikhi a vu les images des boîtes de viande contenant de la drogue diffusées sur les chaînes de télévision, il n’y croyait pas. Il a envoyé un de ses agents au port d’Oran, pour vérifier de visu.

Le navire était en rade le 29 mai, alors qu’il devait accoster le 31, si je ne me trompe pas. L’agent l’a rappelé pour lui dire que le conteneur en question était le sien, mais pas les scellés. Ils ont été changés. Raison pour laquelle, Chikhi était à l’aise.

Pourquoi la drogue n’a été trouvée que dans un seul conteneur sur les 15 ?

Tout de suite, un mail a été envoyé au fournisseur brésilien, qui a transmis tous les documents attestant les différents contrôles effectués au port de Santos avant l’embarquement de la marchandise à bord du navire, mais aussi à l’abattoir avant que celle-ci n’arrive au port.

A Valence, le conteneur en question a été ouvert, sans la présence des personnes concernées, puis refermé.

– Avez-vous été informés par les autorités portuaires espagnoles de l’ouverture des scellés du conteneur où la drogue était dissimulée ?

Pas du tout. Personne n’était au courant.

– Est-ce que les autorités portuaires de Valence ont le droit d’enlever les scellés sans en informer le propriétaire de la marchandise ou le transporteur ?

Valence est un port de transit. Les autorités n’ont pas le droit de procéder à l’ouverture des conteneurs sans la présence du représentant de la société de transport maritime, du commandant de bord et du chargé de la sécurité des conteneurs à bord du navire.

Même en cas de soupçons, ces personnes doivent être présentes. Or, toutes disent ne pas avoir été informées.

Pourquoi ? On n’en sait rien. Les autorités portuaires affirment qu’elles avaient des soupçons sur le contenu et à ce titre elles ont pris la décision de faire une visite de contrôle, qui n’a rien décelé.

– N’ont-elles pas utilisé les moyens de détection de la drogue ?

C’est la question que nous avions posée aux autorités portuaires et leur réponse a été surprenante. Elles ont dit que le contrôle était visuel.

Est-ce possible ? Dans tous les pays du monde, lorsqu’il y a des doutes sur la présence de drogue, on recourt au scanner ou à la limite aux chiens renifleurs et les résultats sont immédiats.

C’est quand même troublant qu’on puisse suspecter la présence de drogue dans une marchandise et qu’on réagisse par un contrôle visuel.

– Voulez-vous dire que les autorités portuaires espagnoles ont fauté ?

Bien sûr ! Ouvrir le conteneur en l’absence des concernés est une grave erreur. Si les autorités avaient suspecté la présence de la drogue, elles auraient dû utiliser les moyens pour la détecter, et ce, en présence des personnes habilitées.

Si leur intention était de laisser partir la drogue, il ne fallait pas qu’elles enlèvent les scellés.

– Croyez-vous que la drogue pourrait avoir été embarquée à Valence ?

Je ne sais pas. Je me pose des questions. Il y a trop de points d’interrogation. Les scellés ont été enlevés avant d’être remis, en violation de la réglementation internationale. D’ailleurs, le mouchard placé sur les conteneurs frigorifiques a indiqué une hausse de température assez longue à Valence au niveau du conteneur où la drogue se trouvait.

De plus, ce dernier se trouvait en haut, alors que normalement, il devait être en bas du navire, comme les autres conteneurs frigorifiques, pour être alimenté en électricité.

Mieux encore, dans ce conteneur, ils ont trouvé des équipements, des lampes munies de balise de géolocalisation, des sacs hermétiques et des cordes avec des anneaux en acier. Pourquoi ? Est-ce pour jeter quelque part la drogue ? La question reste posée.

– Qui, sur le navire, aurait pu se charger de jeter la drogue ? Les membres de l’équipage ?

Il n’y a que les membres de l’équipage qui peuvent assurer une telle mission. Cela se passe en pleine mer.

Comment se fait-il qu’ils n’ont pas été inquiétés ? Je pense, qu’il a dû se passer quelque chose en Espagne qui a déstabilisé le réseau au point de lâcher tout, y compris la marchandise.

– D’après vous, qui a informé les autorités algériennes de la présence de la drogue sur le navire ?

Je ne le sais pas. C’est une énigme pour moi. Il n’y a rien dans le dossier qui indique comment les autorités algériennes ont eu l’information. Même le rapport de l’enquête préliminaire ne le mentionne pas.

La presse a repris les déclarations de deux ambassadeurs qui méritent d’être bien analysées. D’abord, les propos de l’ambassadeur américain à Alger, qui dit que son pays suit de très près cette affaire.

Pourquoi un tel intérêt ? Nous avons même lu des informations sur la présence en Algérie d’agents de la DEA (services américains de lutte contre le trafic de drogue, ndlr). Est-ce pour enquêter ?

Peut-on comprendre que cette marchandise appartient à un cartel qui aurait échappé à la vigilance de ses services ? Il faut trouver les réponses. Puis, il y a l’ambassadeur d’Espagne à Alger, qui affirme que l’alerte est venue de son pays.

– Pour tout le monde, ce sont les autorités espagnoles qui ont alerté sur la cargaison…

Cela ne ressort pas dans le dossier. Si l’information est venue d’Espagne, pourquoi alors les autorités portuaires de Valence ont-elles laissé partir la marchandise ?

Est-ce qu’un Etat peut jouer ce double jeu : d’une part, il alerte sur la présence de la drogue, et de l’autre il envoie un écrit officiel pour dire qu’il n’a rien trouvé dans le conteneur lors de la visite de contrôle ? C’est quand même troublant.

– A votre avis, pourquoi avoir arraisonné le navire au lieu de le laisser entrer au port et suivre la marchandise jusqu’à ses destinataires ?

C’est aux donneurs d’ordre de l’arraisonnement qu’il faut poser cette question.

– Qui sont-ils ?

Puisque ce sont les gardes-côtes qui sont intervenus, et tenant compte de la hiérarchie, l’ordonnateur ne peut être que le chef de l’état-major de l’ANP. Mais c’est quand même intrigant que le navire soit arraisonné avant qu’il n’arrive au port.

On aurait pu le laisser décharger la marchandise pour savoir à qui la drogue était destinée.

– Y a-t-il, d’après vous, des raisons qui auraient pu pousser les donneurs d’ordre à privilégier l’arraisonnement du navire à la surveillance de la marchandise jusqu’à sa destination ?

Si ces raisons existent, elles ne peuvent être que tactiques ou stratégiques. Si elles sont tactiques, c’est qu’il y a une volonté de brouiller les pistes menant vers les véritables propriétaires de la marchandise.

Si l’arraisonnement du navire répond à des raisons stratégiques, c’est que cette affaire a été utilisée dans le but de régler des comptes.

– La drogue a été trouvée dans des cartons identiques à ceux de la viande, mais marqués juste d’un petit triangle pour les différencier. Ne croyez-vous pas qu’elle aurait pu être embarquée au port de Santos avec la complicité du fournisseur brésilien ?

Minerva Food, qui est le fournisseur, est un géant de l’exportation de la viande. C’est une entreprise qui exporte vers de nombreux pays. Elle a un label à préserver.

C’est vrai que la drogue était dans des cartons identiques à ceux de la viande, sauf que chacun de ces derniers était marqué d’un tout petit triangle. Ceux qui ont fait ce travail sont de véritables professionnels. Ils ont pensé à tout.

Lire la suite dans El watan.com

Auteur
El Watan

 




- Publicité -

16 ouvriers agricoles étrangers meurent dans deux accidents en Italie

0
Insécurité routière

16 ouvriers agricoles étrangers meurent dans deux accidents en Italie

Seize ouvriers agricoles étrangers sont morts en 48 heures dans deux collisions entre des fourgonnettes revenant des champs et des camions transportant des tomates en pleine saison des récoltes dans le sud de l’Italie, un drame révélateur de la situation précaire de ces travailleurs face à laquelle le gouvernement a promis de réagir.

Samedi après-midi, quatre Africains sont morts et quatre autres ont été grièvement blessés dans un accident et, lundi après-midi, une autre fourgonnette s’est retrouvée projetée par un camion : aucun de ses douze occupants, tous des étrangers, n’a survécu.

Les deux accidents ont eu lieu dans la région de Foggia, dans les Pouilles, où des milliers d’ouvriers agricoles africains mais aussi polonais, bulgares ou roumains passent l’été à ramasser les tomates sous un soleil de plomb.

Bien qu’ils soient en général tous en situation régulière, rares sont ceux qui bénéficient des conditions de travail et de rémunération requises par la loi et beaucoup logent dans des squats ou des bidonvilles.

Et ils sont souvent à la merci des « caporali », des recruteurs parfois liés aux réseaux mafieux, qui organisent leur transport et prélèvent une partie de leur rémunération.

Pour s’en affranchir, les ouvriers agricoles essaient souvent de s’organiser de manière autonome, à vélo ou dans des véhicules faits de bric et de broc.

Depuis des années, les syndicats et les associations qui viennent en aide aux travailleurs migrants réclament la mise en place d’un système de transports publics pendant la haute saison des récoltes autour de Foggia.

Le président de la région des Pouilles, Michele Emiliano, un membre de l’aile gauche du Parti démocrate, a expliqué lundi que la région avait prévu un budget à cet effet.

Plus d’inspecteurs

« Mais pour le mettre en place, nous avons besoin de la collaboration des exploitations agricoles, qui doivent en faire la demande dans la plus grande transparence, en communiquant le nombre des travailleurs, les horaires de travail et les trajets. Cela n’est jamais arrivé jusqu’à présent », a-t-il regretté.

Les exploitants agricoles sont en effet eux-mêmes soumis à la pression de la grande distribution pour faire baisser les prix.

Le ministre du Travail, Luigi Di Maio, le chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste), allié à la Ligue (extrême droite), a promis lundi d’augmenter au plus vite le nombre des inspecteurs.

« Il est nécessaire de supprimer une fois pour toute la plaie des¨+caporali+. Un système honteux qui exploite le désespoir de personnes prêtes à tout pour travailler », a-t-il affirmé.

Le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, a annoncé lundi soir qu’il se rendrait mardi à Foggia pour exprimer la solidarité du gouvernement.

Au cours d’une assemblée organisée dimanche, après le premier accident, dans l’un des bidonvilles de la région, des dizaines d’ouvriers agricoles africains ont décidé d’observer une journée de grève mercredi, a annoncé à l’AFP Aboubakar Soumahoro, un délégué du syndicat USB.

« A l’aube, les ouvriers agricoles vont marcher dans les campagnes pour aller jusqu’à Foggia, afin de réclamer des conditions de travail dignes », a-t-il expliqué.

« Malgré les différentes interventions des institutions et de la société civile et un dialogue toujours plus poussé dans la lutte contre l’exploitation, chaque été on se retrouve obligé de commenter la mort de travailleurs italiens et étrangers dans le secteur agroalimentaire », a déploré l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

« Nous ne devons, nous ne pouvons pas rester indifférents face à nos frères morts aussi tragiquement », a réagi Mgr Vincenzo Pelvi, l’archevêque de Foggia, qui a célébré une messe dans la soirée à la cathédrale afin de prier pour les morts et le rétablissement des blessés.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

La gendarmerie organise une campagne de sensibilisation contre les accidents de la circulation

0
Sécurité routière à Tiaret

La gendarmerie organise une campagne de sensibilisation contre les accidents de la circulation

L’escadron de la sécurité routière (ESR) relevant du groupement territorial de la gendarmerie nationale de la wilaya de Tiaret avec la participation de l’association « Sécurité routière », poursuit sa campagne de sensibilisation au profit des usagers de la route de la région.

Cette campagne de sensibilisation durera jusqu’au 20 août, a affirmé l’adjoint du commandant de l’ESR de Tiaret, le capitaine Madani Ahmed.

Cette campagne s’inscrit dans le cadre de l’initiative lancée par le commandement de la Gendarmerie nationale intitulée « pour un été sans accidents » qui a débuté le 25 juillet et durera jusqu’au 20 août prochain, a-t-il encore précisé.

L’initiative s’assigne pour objectif la sensibilisation des conducteurs sur l’adoption d’un comportement conforme aux exigences de la sécurité routière et le respect de ses règlements, en plus de la vulgarisation des dispositions du code de la route applicable et l’information sur la signalisation de la route dans les milieux urbains et ruraux.

La campagne constitue une occasion pour expliquer aux usagers de la route les règles à respecter et les précautions à prendre et à adopter un comportement conforme aux exigences de la sécurité routière.

Au niveau d’un barrage sur la route de Dahmouni (route d’Alger), la campagne a ciblé particulièrement les conducteurs de bus et des taxis collectifs, eu égard à leur responsabilité envers les voyageurs, et ce, en plus des conducteurs de camions et de véhicules lourds. Les conducteurs ont, en effet, reçu des instructions et des conseils de la part des gendarmes qui insistent à chaque fois sur l’impératif de respecter le code de la route pour préserver leur vie et celle des autres.

Par ailleurs, des dépliants thématiques ont été aussi distribués par les gendarmes et les éléments de l’association Sécurité routière, notant que des équipes seront déployés dans plusieurs axes routiers, à Tiaret.

Auteur
Khaled Ouragh

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Palestine

Dix pays, dont la France, décidés à reconnaître l’État palestinien à...

0
Lors d'une conférence lundi 22 septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, seront représentés « dix pays qui ont décidé »...

LES PLUS LUS (48H)

Palestine

Dix pays, dont la France, décidés à reconnaître l’État palestinien à...

0
Lors d'une conférence lundi 22 septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, seront représentés « dix pays qui ont décidé »...