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jeudi 10 juillet 2025
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La promotion du livre et la critique littéraire mal prises en charge

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Médias culturels en Algérie

La promotion du livre et la critique littéraire mal prises en charge

Le phénomène des cafés littéraires commence à s’ancrer dans certaines villes algériennes, annonçant sans doute de nouveaux repères pour le regroupement autour du livre, de la lecture et des auteurs.

La situation peu enviable de la presse culturelle en général, et des magazines à vocation littéraire en particulier, ont indéniablement poussé les lecteurs et les auteurs vers de nouvelles formules de présence et de contact. Cette nouvelle formule, qui a lancé ses premiers jalons en Kabylie, avec les restrictions stupides que l’administration a tenté de dresser contre ce genre d’initiatives, commence, en toute apparence, à faire des émules. C’est dire, paradoxalement, le vide laissé par les canaux traditionnels de la promotion du livre et de la critique littéraire dans une ère de développement des nouvelles technologies de l’information e de la communication.

L’accompagnement de la création littéraire et des autres activités qui lui sont liées demeure le parent pauvre de cette chaîne, belle, exaltante, mais éreintante, qui commence par la hantise de la page blanche de l’auteur, et qui se termine par la nuit blanche du lecteur happé par la magie et la musicalité des mots, le galbe des images et l’épaisseur des personnages. Une chaîne censée être ponctuée, dès la publication de l’ouvrage, par un travail de présentation et de critique littéraire, à savoir la première étape de la critique qui a pour support les journaux quotidiens et les magazines. L’autre maillon de la critique est, bien entendu, supposé avoir pour réceptacle l’Université et les revues spécialisées.

Les derniers écrits de Wassiny Laâredj, de Kamel Daoud, de Nadjib Stambouli, de Kamal Bouamara et de bien d’autres auteurs, ont à peine fait l’objet de quelques fiches de lecture ou de compte-rendu express dans la presse quotidienne ou sur certains sites électroniques. En tous cas, on est loin de ce qui se faisait dans les anciens magazines, hebdos ou mensuels, consistant à aller davantage dans l’analyse de l’œuvre et à réserver une place de choix à des entretiens avec les auteurs. Les annonces ou commentaires sur les réseaux sociaux, valent, dans ce domaine, plus un échange de « curiosités » que des analyses ou critiques de l’œuvre.

Restent les émissions télé ou radio, qui tentent, tant bien que mal, avec les limites de programmes auxquelles elles sont soumises, de combler cet effarant vide, car, c’en est bien un. La « fête » que peut représenter le salon du livre- national ou international-, possède, elle aussi, ses propres limites, d’autant plus que les œuvres littéraires de qualité sont noyées dans la grande braderie où se côtoient le livre religieux, les recettes de cuisine, le parascolaire et le livre purement scientifique et technique. Dans cet éventail, le roman, la nouvelle, la poésie et la pièce de théâtre représentent un segment minoritaire, poussant les auteurs et leurs lecteurs à se regrouper en une curieuse « secte » dans un coin du Salon, menant un échange parfois inaudible, écrasé par le brouhaha de l’extra-littéraire.

Pourtant, nous savons bien qu’il y a, au cours de ces dernières années, un certain regain de dynamisme dans la production du livre en Algérie. La production littéraire proprement dite (romans, nouvelles, poésie, théâtre), sans qu’elle atteigne un niveau qui puisse hisser notre pays au rang d’organisateur de rentrées littéraires, comme elles se produisent dans les grands pays producteurs et consommateurs de littérature, a pu quand même sortir de la léthargie des années 1990, où presque la seule production connue était la littérature dite d’ « urgence », écrite et souvent publiée à l’étranger pour dire le mal…interne de la décennie rouge.

Le livre algérien en déficit de « lisibilité »

Le Salon international du livre qui se tient chaque année à Alger, donne à peu près la dimension de la production littéraire nationale, en arabe, en français et en tamazight. Cependant, en dehors de ce salon, qui a une action de promotion bien limitée dans le temps, l’on a du mal à trouver les créneaux ou les instances qui puissent accompagner le livre dans son parcours, allant de l’auteur jusqu’aux lecteurs et aux bibliothèques. Notre pays n’arrive pas à établir une tradition de vulgarisation et de promotion du produit livresque; cela, sans parler du travail de critique littéraire et de classification qui est censée revenir aussi bien à l’université qu’à d’autres instances littéraires (associations, fondations). Ce domaine reste réellement en friche. C’est presque le hasard des rencontres entre le livre et le lecteur, qui peut faire découvrir un auteur extraordinairement génial. Même réalisée, cette « découverte » se limite à des cercles restreints. Généralement, il faut beaucoup de temps pour que la décantation se fasse. Elle se fait de façon brouillonne, sans repères ni critères précis. C’est pourquoi, il serait malaisé de fonder le jugement et la classification sur un processus aussi aléatoire.

Certes, la presse écrite et les sites électroniques, sans prétendre se substituer aux instances académiques ou aux supports de la critique littéraire, sont susceptibles de contribuer à la lisibilité de la production littéraire, au moins en donnant les grandes orientations (biographie de l’auteur, contexte, petit résumé de l’histoire,…). Dans le créneau de la promotion, les supports d’information générale constituent un maillon précieux dans la chaîne de production du livre. L’on a remarqué que les éditeurs eux-mêmes prennent souvent l’initiative de faire insérer des encarts publicitaires relatifs à leurs nouvelles parutions.

Néanmoins, la tradition littéraire européenne, celle qui est à l’origine du roman moderne depuis au moins le 19e siècle, a établi un support précieux et qui a la vie longue, visant à accompagner le livre dans l’effort de promotion, de critique littéraire et de classification; il s’agit, bien entendu, de la revue. Dans tous les pays à grande vocation de lecture, la revue demeure un outil indispensable pour présenter les livres et les auteurs, et pour, aussi, instaurer des débats et des espaces, non seulement de critique littéraire, mais également de grands débats intellectuels dont la publication de certains ouvrages peut être le point de départ et de ralliement. De même, une telle entreprise peut ouvrir la voie à ceux qui sont tentés par le travail de traduction à l’intérieur des trois langues usitées en Algérie, et même au-delà.

Une tradition non entretenue

En Algérie, après avoir connu, dans le prolongement de la tradition coloniale, une certaine effervescence au début de l’indépendance, l’espace médiatique à vocation littéraire s’est réduit en peau de chagrin dès la fin des années 1980 jusqu’à créer un grand vide dans le domaine. Sur les étalages des buralistes ou dans les librairies, l’on ne trouve actuellement- et encore de façon irrégulière et pas sur tout le territoire national- que le magazine Livres.

Le magazine culturel Passerelles, un mensuel de haute facture, a disparu depuis quelques années. Jusqu’à un passé récent, c’étaient presque les seules magazines qui portaient encore, un tant soit peu, le souci de la lecture et du livre.

On tient ainsi à partager avec le lecteur des moments de joie, en découvrant des auteurs et en lisant des extraits de leurs œuvres.

Au lendemain de l’Indépendance, même des magazines et des périodiques d’informations générales ont pu rendre compte des productions littéraires algériennes et étrangères, les faire connaître du grand public, en présenter la synthèse et, parfois, créer des tribunes de critique littéraire, selon, naturellement, les limites de format et de vocation de ce genre de magazine. Après Révolution Africaine, où eurent à exercer Anna Gréki, Mourad Bourboune, Mohammed Harbi, et Novembre, fondé par Mohamed Boudia, nous aurons, pendant les années soixante-dix Algérie-Actualités, puis Parcours maghrébins. Pendant plus d’un quart de siècle, le premier servait de creuset et de lieu de rencontre d’une élite journalistique qui a investi foncièrement dans la rédaction culturelle et littéraire. On avait droit à des présentations et des analyses d’œuvres picturales, poétiques, romanesques, théâtrales et cinématographiques. On a eu même droit à un périodique de haute qualité, mais qui aura la vie brève, consacré au cinéma et à la télévision, Les Deux écrans, dû à Abdou Benziane, Mouny Berrah et d’autres plumes trempées dans souci de servir la culture cinématographique et audiovisuelle dans notre pays.

Après le Printemps amazigh d’avril 1980, les animateurs de l’underground culturel berbère étaient parvenus à éditer la revue clandestine Tafsut, qui, par la qualité de certains de ces articles, n’avait rien à envier aux revues culturelles réalisées à grand budget. Cette publication, produite par la cotisation des étudiants et enseignants de l’Université de Tizi Ouzou, sous format de polycopié d’une soixantaine de pages agrafés, était diffusée sous cape jusqu’aux établissements universitaires les plus reculés du pays. Paradoxalement, l’expérience s’arrêta avec…la fin de la clandestinité et l’ouverture du pays au pluralisme politique.

Ruptures: une exaltante expérience arrêtée par la furie terroriste

Bien auparavant, les pages culturelles d’El Moudjahid (avec un supplément hebdomadaire) et les pages culturelles de l’Actualité de l’émigration, périodique édité alors part l’Amicale des Algériens en Europe (une organisation de masse du FLN à l’étranger!), avaient ouvert-selon des limites flexibles établies par le système du parti unique- des tribunes littéraires parfois de grande valeur. L’on se souvient particulièrement de cette grande interview de Mouloud Mammeri, réalisée en 1987 pour le compte de l’Actualité de l’émigration, sur un ton de liberté inhabituel, par le professeur Abdelkader Djeghloul.

Avec l’ouverture démocratique post-Octobre 88 et le pluralisme de la presse écrite d’avril 1990, une grande partie de la presse avait surtout pour souci de s’inscrire dans les luttes politiques et idéologiques qui réservaient peu de place à la culture de façon générale. L’exception allait émaner de quelques journalistes issus d’Algérie-Actualités pour une nouvelle aventure exaltante, mais que le tragique destin de l’Algérie arrêtera en plein envol. Ce fut l’hebdomadaire Ruptures, fondé par Tahar Djaout et ses amis en 1991. La furie terroriste arrêta l’expérience- d’un magazine culturel, littéraire et de débats intellectuels- avec l’assassinat de Djaout en juin 1993.

Aujourd’hui, le champ est presque vierge dans l’accompagnement et la promotion du livre et de la littérature. Du même coup, les repères sont quelque peu brouillés pour la consécration des écrivains, des poètes, des dramaturges et d’autres hommes de culture. Si des prix et des concours sont parfois organisés dans le domaine littéraire, leur valeur ne fait souvent pas l’unanimité. Le retour vers les revues littéraires, tout en investissant, à cette fin, le support électronique, apparaît comme une nécessité impérative à laquelle devrait contribuer aussi l’université, considérée comme un des réceptacles majeurs de la lecture, de l’analyse, de la critique littéraire et du jugement.

A.N. A.

Auteur
Amar Nait Messaoud

 




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La CNAS de Batna insiste sur la protection des travailleurs

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Journée portes ouvertes sur les équipements de protection individuelle

La CNAS de Batna insiste sur la protection des travailleurs

Dans le cadre de la promotion de la protection des travailleurs contre les risques professionnels, la CNAS de Batna a organisé une journée portes ouvertes à travers toutes ses agences de la wilaya de Batna.

Selon Ait El-Hocine Mourad, le directeur, la campagne de sensibilisation a porté sur la dotation et le port des équipements de protection individuelle (EPI). Pour ainsi dire, cette campagne a permis aux spécialistes de la prévention d’informer et de sensibiliser les employeurs et les travailleurs en leur fournissant des éclaircissements concernant la culture de la prévention des risques professionnels notamment sur le choix des équipements de protection individuelle pour la sécurité et la protection de la santé des travailleurs.

En outre, dans le même domaine de la prévention, l’Algérie a adopté des mécanismes juridiques et normatifs importants sur le plan législatif et organisationnel. Notamment la loi no 88-07 de l’année 1988, relative à l’hygiène, à la sécurité et à la médecine du travail. Cette dernière définit les voies et les moyens afin d’assurer aux travailleurs les meilleures conditions d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail, apprend-on auprès du directeur de la Cnas de Batna.

Il est à noter que les mécanismes normatifs que l’Algérie a adoptés, sont par-ailleurs de l’ordre de 69 normes. Les NA relatives aux équipements de protection individuelle, inspirées des normes internationales ISO. Les normes régionales EN et les normes françaises NF. Ces normes orientent les employeurs pour se doter des meilleurs équipements de protection individuelle adaptés à la nature de l’activité et d’une efficacité reconnue à protéger la santé du travailleur contre les risques professionnels.

Ait El-Hocine Mourad estime que cette campagne d’information et de sensibilisation vise les travailleurs et les employeurs sur la prévention des risques professionnels mais aussi la vulgarisation des lois algériennes relatives à l’hygiène la sécurité et à la médecine du travail.

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Israël bombarde la Syrie et crie à la menace iranienne

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Moyen-Orient

Israël bombarde la Syrie et crie à la menace iranienne

L’intensité des frappes d’Israël sur des cibles iraniennes présumées en Syrie, présentées comme une riposte à des tirs inédits de roquettes, suscite la crainte d’un embrasement régional.

« On se rapproche du précipice », dit à l’AFP Heiko Wimmen, du cercle de réflexion International Crisis Group, selon qui « les Israéliens envoient des messages sur leurs lignes rouges ».

Ces mises en garde de l’Etat hébreu ont déjà débuté « le mois dernier », remarque-t-il, en référence aux précédentes actions militaires israéliennes en Syrie.

Mais cela devient « plus intense », ajoute M. Wimmen, pour qui, « un jour où l’autre, avec ces actions, les Iraniens vont dire: il nous faut riposter avec force, il nous faut dissuader les Israéliens si nous voulons rester en Syrie, nous devons frapper ».

Les circonstances des événements de la nuit sont encore troubles.

Israël dit avoir mené des dizaines de raids aériens contre des cibles iraniennes en Syrie en représailles au tir par des éléments de la Brigade al-Qods, la force des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures, d’une vingtaine de roquettes sur la partie du Golan syrien occupée par l’Etat hébreu.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a affirmé de son côté que l’attaque déclenchée sur les positions israéliennes -dont il n’a pas été en mesure d’identifier les auteurs- avait été menée après un « premier bombardement israélien » sur une localité syrienne.

L’Iran n’a pas réagi officiellement jeudi aux accusations israéliennes.

« Grand coup » 

Pour Nicolas Heras, analyste au cercle de réflexion américain Center for a New American Security, « Israël piaffe d’impatience et veut asséner un grand coup aux forces iraniennes en Syrie ».

« Il est évident que (le Premier ministre israélien) Benjamin Netanyahu croit avoir le feu vert pour affronter l’Iran en Syrie, quelles qu’en soient les conséquences », dit-il à l’AFP.

D’après lui, « les Israéliens sont persuadés qu’ils sont en train de vivre un scénario cauchemardesque dans lequel l’Iran avance en Syrie avec l’intention de lancer une guerre qui anéantirait » leur pays.

Les frappe israéliennes de la nuit sont d’une ampleur sans égale de sa part en Syrie depuis des décennies, relève Eran Etzion, ex-directeur adjoint du Conseil national de la sécurité israélienne.

« Nous somme dans un processus d’escalade, mais nous n’en sommes qu’au début », prévient-il, même si, selon lui, le silence de Téhéran « pourrait indiquer que (l’Iran) ne veut pas d’une escalade totale ».

Pour Foad Izadi, professeur à la faculté d’études internationales de l’Université de Téhéran, « l’Iran ne cherche pas la confrontation avec Israël en Syrie ».

« Les forces iraniennes ne sont pas allées en Syrie pour combattre Israël, elles y sont pour apporter de l’aide au gouvernement syrien », avance-t-il. « La dissuasion de l’Iran vis-à-vis d’Israël se fait au Liban, avec plus de 100.000 missiles du Hezbollah », argue M. Izadi.

Mohammad Marandi, analyste politique à l’Université de Téhéran, juge que « les Israéliens affabulent » et qu' »aucun Iranien n’a été tué ou blessé la nuit dernière » par les frappes israéliennes. Sinon, les portraits des victimes auraient fait le tour des médias sociaux iraniens jeudi, fait-il valoir.

Les forces iraniennes présentes en Syrie n’agissent pas de manière indépendante, « mais sous le commandement des Syriens », dit-il, et il n’y a pas eu d’attaque iranienne contre Israël pendant la nuit, d’après lui.

Médiation russe? 

« Les Israéliens veulent faire (de la Syrie) une affaire irano-israélienne, mais ce n’est pas le cas », ajoute cet ancien membre de la délégation iranienne ayant négocié l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015.

« Ils exploitent la situation », provoquée par le reniement américain de cet accord, estime-t-il.

A l’étranger, l’inquiétude monte, à en juger par la multiplication des mises en garde officielles en Europe ou en Russie. « Maintenant, la balle est dans le camp des Iraniens », juge quant à lui le général de brigade en retraite Nitzan Nuriel, ex-directeur du bureau antiterroriste à la primature israélienne: « Ils doivent décider s’ils veulent intensifier la friction, par exemple en demandant au Hezbollah de faire quelque chose, ou alors ils comprennent qu’à ce stade ils ne peuvent rien entreprendre contre nous. » 

Pour M. Heras, les Iraniens voudront montrer d’une manière ou d’une autre qu' »ils ne craignent pas la machine de guerre israélienne ».

« A moins que la Russie (qui soutient comme l’Iran le gouvernement de Damas, ndlr) ne s’interpose et joue l’arbitre (…), le risque d’escalade est certain ».

Auteur
AFP

 




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Ne touchez pas à maître Ali Yahia Abdennour

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L’appel retentissant d’un collectif d’intellectuels

Ne touchez pas à maître Ali Yahia Abdennour

La dignité humaine est l’âme du combat pour toutes les causes justes. Quand elle est atteinte, l’être humain est atteint dans tout ce qu’il a de plus cher. Toutes les causes justes ont leurs repères, leurs défenseurs : des femmes et des hommes d’honneur qui nous apprennent à vivre et à nous battre en esprits libres !

Maître Ali Yahia Abdenour, fondateur avec Aissat Idir de l’UGTA en 1956, pionnier du combat pour les libertés démocratiques en Algérie, est de tous les combats pour la défense des droits humains. Militant de la cause nationale dès son jeune âge, il a consacré plus de 73 ans de sa vie à l’Algérie, à nous apprendre à vivre notre algérianité dans toute sa richesse, à nous apprendre à aimer l’Algérie, à être fiers d’être les enfants d’un peuple porteur d’une révolution qui a fait l’admiration des peuples du monde entier.

Du haut de ses 98 ans, Ali Yahia incarne notre algérianité dans ce qu’elle a de meilleur. Il est l’exemple à suivre pour tou(te)s les Algériennes et les Algériens épris de liberté, de vérité et de justice. Aujourd’hui, cet humaniste convaincu fait face à l’insoutenable hogra (arbitraire) d’un régime autoritaire qui œuvre inlassablement à empêcher l’emergence de toute personnalité crédible, à l’exemple de Maître Ali Yahia Abdenour, de la société civile.

Par son attitude arbitraire, l’administration porte ainsi atteinte au droit et à la dignité de la victime en l’empêchant d’acquérir en toute légalité l’appartement, sis à l’immeuble «Lutécia» au 35, boulevard Bougara à El Biar, sur les hauteurs d’Alger. Un appartement qu’il occupe en sa qualité de locataire depuis 1962 !

Contrairement à la situation des autres locataires de l’édifice qui a été régularisée étant donné que l’immeuble en question est un bien vacant, celle de Maître Ali Yahia bute depuis des années sur le refus de l’administration « compétente » de lui permettre d’acquérir l’appartement, dans le strict respect des lois en vigueur.

Cet inqualifiable traitement que le régime lui inflige est en vérité un avertissement lancé à tous les citoyens et organisations qui se battent pour l’instauration d’un État de Droit. Au-delà de la personne d’Ali Yahia, cet acte constitue une atteinte aux fondements du combat pour les Droits de la personne humaine dans notre pays.

Comme si les prisons et la diabolisation que Maître Ali Yahia Abdenour a connues ne suffisaient pas, le régime pousse l’ignominie jusqu’à vouloir priver un homme, – bientôt centenaire !- un militant impénitent pour le respect de la dignité humaine, d’avoir un chez-soi.

Allons-nous laisser faire une telle forfaiture ?

Nous, signataires de cet appel, appelons l’administration à lever tous les obstacles bureaucratiques à l’accès d’Ali Yahia Abdenour à son droit et invitons les citoyens, les avocats, ses compagnons de lutte à manifester leur solidarité.

L’arbitraire subi par Ali Yahia Abdenour est fondamentalement politique. Nous voulons l’arrêter tel qu’il est et forcer le régime à ordonner à ses sbires de réhabiliter le citoyen Ali Yahia Abdenour dans son droit à un logement à son nom, là où eux-mêmes ont pris des biens immobiliers coloniaux au dinar symbolique.

La liste des signataires :

– Said Khelil : Ancien secrétaire général du FFS.

– Ramdane Achab : Editeur – Tizi Ouzou.

– Tahar Khalfoune : Universitaire.

– Dr Mohamed Lahlou : Universitaire.

– Djamaledine Benchenouf : Journaliste.

– Hamid Salmi : Universitaire.

– Nourredine Ahmine : Avocat.

– Habib Souaidia : Auteur de « La sale guerre ».

– Salah-Eddine Sidhoum : Chirurgien. Alger.

– Ali Brahimi : Ancien député.

– Samir Belateche : Militant du combat pour les droits de la personne humaine.

– Fatiha Benabdlouhab : Militante du combat démocratique.

– Dalinda Darris Ouamara : P.pharmacie – santé publique.

– Ali Benouari : Président de Nida El Watan.

– Djamal Lalileche : LADDH.

– Brahim Younessi : Ancien dirigeant du MDA.

– Halima Farrah : Citoyenne.

– Me Moufida Kacedali : Avocate.

– Mme Zoubida Assoul : Avocate et présidente de l’ucp.

– Nacer Heddad : Militant du combat démocratique.

– Youcef Hebib : Militant du combat démocratique.

– Zohral Awrass Bouras : Militante des droits de l’Homme.

– Ali Choubane : Militant du combat démocratique.

– Walid Bouray : Militant politique.

– Ibrahim Abdelkader : Retraité.

– Me Salah Dabouz : Avocat et activiste humanitaire.

– Kamal Mammar : Militant politique. Militant des droits de l’Homme. Membre du Comité Directeur LADDH.

– Adib Fayçal : Chirugien dentiste – Militant du combat démocratique.

– Azzi Arab : Syndicaliste – Militant du combat démocratique.

– Kaci Rahem : Avocat.

– Hamid Arab, journaliste

-Mohamed Said Ould Oulhadj : Militant du combat démocratique.

– Azeddine Lateb : Travailleur-immigré.

– Hocine Redjala : Journaliste et réalisateur.

– Chekir Sahnoune: Militant des droits de l’Homme.

– Ahmed Haddouche : Chef d’entreprise France.

– Ahmed Arrad : Retraité: moudjahed, ex cadre supérieur de la nation et ex scretaire national à l’Organisation nationale des moudjahidine

– Nour-Eddine Benfodil

– Nacira Abrous.

– Soufiane Denane : Informaticien.

– Rachid Zroug : Ex capitaine marine marchande.

– Fatah Mallek.

– Hacene Kadi : Technicien tableau d’exploitation (Sonatrach)et poète.

– Farid Derras.

– Mokhtar Tahi : Professeur retraité.

– Hamid Diaf : Retraité

– Hamid Ouakli :

– Kamal Toudji : Ingenieur montréal

– Idir Ziane : Commerçant.

– Ali Cherif.

– Abdelhamid Bezzoudji : Retraité.

– Karim Salhi : Assistant technique en gestion des matieres dangereuses a l’universite du Quebec a Montreal.

– Brahim Koussa : Commerçant.

– Farid Aïssani : Enseignant.

– Mustapha Hadjih : Architecte informatitien.

– Mohand Akli Chennit :

– Ahmed Bedrici : Postier.

– Joseph Gariou :

– Achour Djamaa : Ex cadre dirigeant.

– Karim Rili : ingénieur.

– Ahmed Maghraoui : Soignant.

– Hamid Chadi : Retraité.

– M. Mustapha Kemal Mesli : Médecin en retraite. Tlemcen.

– Benaouf Djamal : chômeur.

– Abdelkrim Chergui : Cadre de la santé retraité.

– Ahmed Seghouane.

– Mme Ouali Fatima Vve Amazouz : Femme au foyer.

– Skander Sabaa : Chef de département á NAFTAL.

– Bousseghir Meziani : Banquier.

– Mohamed Hamma : Medecin gynécologue.

– Abderrahmane Aous : Prof d’Anglais et Artiste.

– Mohammed Zamoum : Retraité.

– Naceur Hamadache : ex Directeur central en retraite.

– Abdelghani Doghmane : Psychologue.

– Sid Ali Boutliba : Gérant Entreprise.

– Lila Haoues : Chirurgien dentiste.

– Karim Hamani : Fonctionaire.

– Abdellatif Agabi : Architecte.

-Takhtoukha Derradji : Commediènne.

– Hocine Hamchaoui.

– Hayet AGABI : Biologiste.

– Salah Ghazali.

– Boubekeur Mazouzi : Cadre retraité SNTF.

– Nadjib Allia

– Dr Salima Hafid : Retraitée santé.

– Djamel Sadeg.

– Rahim Noureddine :

– Nacer Nabil : Militant de LADDH.

– Akil Rachid : Exploitant auto-école.

– Mourad Hamad : Etudiant.

– Mohamed Taboudoucht.

– Azzedine Hadjseyd.

– Lounès Hahad : Diplôme Ingénieur.

– Mohamed Tifouri.

– Khaled Bourbatache.

– Nordine Chebbah.

– Hadj M’hamed Bennani.

– Mohamed Taleb.

– Mebarek Kerrache : Retraité.

– El Amine Derrar Djelloul : Médecin.

– Salem Ayadi.

– Moussa Medjmadj.

– Karim Aït Kaci : Tecnicien.

– Yahya Sebaibi : Professeur des universités en retraite.

– Nadir Imadali : Retraité.

– Fariz Bereksi : Ingenieur télécoms.

– Merouane Guemar : Universitaire.

– Redouane M’hamed : Ingénieur Qualité.

– Ali Ait saada : Retraité.

– Mohamed LALALI : Fonctionnaire.

– Ferrat Bachir : Ex Directeur Retraité.

– Abdel Djebbar : Retraité.

– Messaadi Mouna.

– Salem Ait Youcef : Cadre d’entreprise – Doctorant en droit.

– Kamel Bencheikh : écrivain.

– Mohand Amokrane Handala : Universitaire.

– Abdallah Nait Djoudi : Commerçant.

– Yazid Mohamed-Seghir : Étudiant ingénieur.

– Mahfoud Chibout : Médecin généraliste.

– Ruiz François : Libre Penseur.

– Kamel Haider : Fonctionnaire retraité.

– Omar Asroun.

– Saïd Khennaf : Fonctionnaire.

– Said Rachedi :Ex PDG – Universitaire.

– Rachid Berchiche : Ingénieur.

– Mhamed Hassani ; Ecrivain.

– Dr Lakhdar Amokrane : Médecin, militant pour les DH et la démocratie et Premier secrétaire de Jil Jadid.

– Noureddine Ait Yahiatene : Architecte expert international.

– Djamila Issad.

– Rabah Larbi : Retraité.

– Yacine Benabderrahmane.

– Ahmed Ouamrouche : Enseignant à Saint-Etienne.

– Mme Chafika Nedjadi : Ingénieur en informatique.

– Abdennour Guellaz : Ingénieur.

– Said Alem : Directeur.

– Amina Dahmani : Etudiante.

– Ahcène Grine : Professeur de guitare et de basse.

– L’djida Bitam : Universitaire.

– Kamel Hamdi-Pacha : Enseignant.

– Youcef Djaroun : Etudiant – militant des droits de l’Homme.

– Ali Laoubi.

– Ben Mamar Abdenour.

– Lamara Belaïd : Citoyen.

– Laid Firad : Professeur de Mathematiques retaité.

– Fodil Harboula militant des droits de l’Homme.

– Nourredine Belmouhoub : Défenseur des droits de l’Homme -LADDH- Alger.

– Akli Graïne : Retraité.

– Achour Zerdani.

– Mouloud Yefsah.

– Rafik Baba Ahmed : Universitaire en retraite – Journaliste.

– Belkacem Amarouche : Parlementaire 2012-2017 – Conseillé en éthique et en droit européen.

– Mourad Ouchichi : Maître de conférences Université de Béjaia.

– Ibrahim Boudriche : Retraité.

– Abderazek Cherait : Ancien gestionnaire en retraite.

– Salem Attar : Administrateur conseiller à la retraite.

– Djamel Atta, militant politique et défenseur des droits de la personne humaine.

– Abdelhamid Rahil : Ingénieur retraité.

– Mohamed Beddek : Ingénieur.

– Youcef Ouarab : Retraité.

– Idir Mohammed Yacoub : Master 2 Analyse de Projets et Développement durable Université Rennes 1.

– Ferhat Ahcène : Militant politique de gauche.

– Aissa Rahmoune : Avocat. Vice président de la LADDH.

– Mohamed Djebouri.

– Hamid Belkaid : Simple citoyen.

– Adel Boucherguine : Journaliste.

– Mourad Cherifi : Ingénieur sonelgaz.

– Akli Khermane : Fonction infirmier – militant amazigh et du FFS.

– Slimane Addouche : Militant pour la démocratie et les droits de l’Homme.

– Meziane Biuheddou : Retraité.

– Kaci Arab : Électronicien.

– Achour Saidani ; Retraité.

– Karim Aimeur : Journaliste.

– Smail Dadi : Ex Journaliste – SMT Technician.

– Salim Serkhane : Journaliste.

– Hakim Fodil : Artiste.

– Sofiane Moali : Bijoutier.

– Célia Louail : Chef de produit.

– Bachir Nour-Eddine : Commerçant.

– Aziza Mokri.

– Abdou Benachenhou : Retraité SH.

– Tahar Si Serir : Syndicaliste et militant des Droits de la personne humaine.

– Idir Tazerout : Journaliste.

– Hocine Gasmi : Journaliste.

– Essaid Aknine : Humaniste.

– Hacène Loucif : Journaliste.

– Khalil Hebib : Journaliste.

 

 




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ExxonMobil s’est débarrassé du volet social

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Achat de la raffinerie d’Augusta par Sonatrach 

ExxonMobil s’est débarrassé du volet social

Mercredi dernier, le PDG de Sonatrach a lancé en grande pompe que l’entreprise qu’il gère vient de signer un accord de principe avec Esso Italiana (filiale du groupe américain Exxon Mobil) pour l’achat de la raffinerie d’Augusta, en Sicile, d’une capacité de traitement de 198.000 bbl/j (soit environ 8 tonne/j) et de trois ports où les tankers peuvent accoster pour charger ou décharger du pétrole brut et des produits pétroliers en Italie, plus précisément à Augusta, Naples et Palerme ainsi que de leurs systèmes d’oléoducs associés, offrant une capacité de stockage supplémentaire 565.000 barils de gasoil 309.000 barils d’essence.

Un projet qui s’inscrit dans une stratégie de développement à l’étranger, a expliqué son P-DG, Abdelmoumen Ould Kaddour, aux « Echos ». Pourquoi cette primeur des détails au quotidien français et pas à un quotidien national notamment El Moudjahid. Il s’agit là d’une affaire de forme qui montre l’empressement du concerné de rendre compte à la France et non au propriétaire de l’entreprise dont il a la charge. Cette transaction selon des sources proche de l’aval pétrolier devrait revenir à Sonatrach pour près de 850 millions de dollars sans compter le coût  social pour maintenir en poste près de 660 travailleurs toute catégorie socio professionnelle confondue.

Pour une capacité de 8 millions de tonnes avec un contrat d’enlèvement du type offtake, cela paraît rentable sur la base des hypothèses retenues par l’acheteur dans ses calculs de rentabilité. Or, la Sonatrach pour comparer le traitement du pétrole dans les deux régions, avance un coût de raffinage de 15 dollars le baril contre 6 dollars seulement pour son partenaire en Italie. Serait-il concevable d’admettre que Sonatrach qui dispose d’une matière première à la portée de la main, d’un équipement (battery limit investment, utilities etc.) complètements amorti, de l’eau, de l’électricité pour le refroidissement et la vapeur subventionnées par le trésor public est comparable en Italie où il faut acheter le brut entre 540 à 500  dollars la tonne, supporter les frais de son stockage, acheter l’eau l’électricité à son prix réel. Le coût moyen de raffinage dans toutes les régions du monde se situe dans la fourchette de 5 à 12 dollars le baril.

Par exemple, pour la gigantesque raffinerie d’Exxon Baytown au Texas, le baril raffiné revient à 4$ pour une petite raffinerie comme celle de Torrance en Californie, cela tourne autour de 12 dollars dans les conditions extrêmes, alors !comment se fait-il que le nôtre atteigne un tel niveau de 15 dollars, Il est vrai que nos raffineries supportent des frais d’entretien et d’achat d’additifs comme les catalyseurs au prix international mais c’est le même cas partout dans le monde. La seule différence est le coût de main d’œuvre qui dépasse celui des raffineries européennes par le nombre dit en Algérie « sureffectif » mais  vite compensé par le niveau des salaires qui n’est pas le même. Le salaire moyen en Europe comprenant main d’œuvre opérationnelle et de supervision est de 2500 euros/mois, En Algérie, il n’est que de 55000 dinars donc à peine 400 euros puisqu’on s’obstine de comparer les coûts en dollars.  

1- ExxonMobil préfère investir dans ses raffineries performantes

 La situation actuelle du raffinage en Europe ne semble pourtant, guère propice aux investissements. Les marges de raffinage s’établissent à 15 euros par tonne en moyenne, jusqu’à présent et notamment cette année après 25 euros et plus par la passé, un niveau largement sous le seuil de rentabilité estimé à un peu plus de 35 euros. En cause, les surcapacités qui plombent le secteur, après avoir pourtant été fortement réduites ces dernières années. Plusieurs raffineries annoncé au nombre de 20  ont été fermées depuis 2007, représentant une baisse de 15% des capacités. La France a déjà réduit ses capacités de 100 à 60 millions de tonnes entre 2008 et 2017, mais n’est pas épargnée par la crise. Pour résister à cette situation de crise, les groupes pétroliers investissent dans leurs raffineries les plus performantes, afin notamment de les adapter à la demande : la France importe, par exemple, 17 millions de tonnes de diesel par an, faute de capacités de production, mais exporte 3 millions de tonnes d’essence. Comme ExxonMobil, Total a converti des unités de ses raffineries européennes, à Gonfreville en Normandie et à Anvers : le groupe a engagé 1 milliard d’euros en Normandie entre 2011 et 2017 et a annoncé plus 1 milliard d’investissements en Belgique. Total a aussi décidé, en 2011, de fusionner ses branches raffinage et pétrochimie, ce qui lui a permis de réaliser 250 millions d’euros d’économies, l’an dernier, grâce aux synergies dégagées. Le groupe n’en a pas moins décidé de réduire fortement son exposition à l’Europe dans cette activité. ExxonMobil, avec sa filiale Esso qui s’est débarrassée de ses stations-service en 2014, a subi une perte de 447 millions d’euros sur la même année et donc se débarrasser du coût social de la raffinerie d’Augusta qui tourne au ralenti est une bonne affaire. Est-ce le cas pour Sonatrach qui devra se déplacer arme et bagage ou gérer une population italienne à distance ?                                                                                 

2- Les besoins de consommation en Algérie

Si l’on se réfère aux chiffres avancés par l’Autorité de Régulation des Hydrocarbures (ARH) dans bilan 2016 et la déclaration du ministre de l’Energie qui situe la croissance de la consommation  de carburant de 2017 à près 7%, on obtient l’évolution contenue dans le tableau ci-après : Unité : millions de tonnes

carburant

La consommation tout type de carburant confondu dépasse donc des 17 millions de tonnes et ce n’est pas les augmentations contenues dans les dispositions de la loi de finance 2018 qui vont l’arrêter puisque près de 70% du déficit concerne les gas oïl destinés en majorité aux industriels et  transporteurs qui vont les répercuter sur les citoyens. Or, si l’on en croit les déclarations des uns et des autres, le déficit se situe autour de 3 millions de tonnes qu’on importe pour une facture de 1 million de dollars pour madame Mme Fatma Zohra Cherfi et de 2 milliards pour le PDG de Sonatrach à moins d’une  erreur de transcription de la presse. On a donc 120000 tonnes par mois soit 1 444 000 tonnes par année de brut envoyé en Italie pour donner au plus 576 000 tonnes de carburants qui seront en complément à cette nouvelle acquisition.

Rappelons que ce contrat de processing avec le suisse Vitol est signé. Maintenant une question central va se poser sur cette précipitation de sauter sur une occasion et reconnaissons le, un bon prix d’achat, à près de 580 millions d’euros, c’est certainement une bonne affaire. Est-ce que la commission européenne va permettre à Sonatrach de s’intégrer dans la commercialisation des produits pétroliers dans son territoire? Il est vrai qu’au moment de la signature, Sonatrach est couverte par un contrat d’enlèvement qui la couvre pendant 10 ans d’accompagnement par la filiale Esso mais depuis le mardi dernier, la situation a complètement changé. Pourquoi ?

Donald Trump a décidé de quitter l’accord Iranien et donne six mois aux entreprises mondiales et notamment européennes d’assainir leur accord pour se retirer de ce pays. Passé ce délai, il leur appliquera en vertu du principe de  l’extraterritorialité de lourdes sanctions. Economiquement cela pourrait les dissuader mais politiquement les poids lourds de la communauté européenne ne vont pas céder et feront pression sur les majors qui opèrent dans leur territoire sinon ils seront taxés de suiveurs ce qui affecte leur souveraineté. ExxonMobil est américaine et la commission européenne ne va pas lui faciliter les tâches, et c’est Sonatrach qui paiera les pots cassés.

De l’autre côté, doit-elle fonctionner en sous-capacité c’est-à-dire uniquement pour combler le déficit des 17 millions de tonnes tout produit pétrolier confondu ou faire fonctionner cette raffinerie à pleine capacité par ponctuer 198000 baril de sa production journalière de 1,2 millions de baril par jour sans compter celle réservée à ses capacités internes ? Que restera t-il pour l’exportation et les conséquences qui en découlent pour le financement du train de vie du circuit économique interne. En définitive, l’acquisition serait une bonne affaire pour celui qui a des liquidités à investir. Est-ce le cas de l’Algérie ? Ou doit-on dorer et déjà séparer le destin de l’Algérie du mastodonte ? C’est du moins ce qu’ambitionne ce PDG pour la faire sortir complètement de sa sphère sociale pour l’intégrer au groupe des cinq pétroliers mondiaux ? 

 

Auteur
Rabah Reghis

 




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Du tiers présidentiel aux deux-tiers providentiels, on fait fi de l’essentiel !

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Sénateurs « hors » classe et sourate El-Ikhlass

Du tiers présidentiel aux deux-tiers providentiels, on fait fi de l’essentiel !

Dans toute société qui aspire à la modernité, les débats où se mêlent avis et concepts contradictoires servent de stimuli pour faire avancer la valeur moyenne du discernement collectif. Cela permet de construire une société saine et équilibrée dans laquelle les mots et la sagesse portent plus loin que la violence et le mousqueton. Mais en Algérie, de la base au sommet des pyramides politique et sociale, les polémiques embourbent le citoyen dans le vain, l’inutile et l’insignifiant pour le dépiauter de ses énergies physique et intellectuelle, jusqu’à ses quotités les plus résiduelles.  

À cet égard, les deux débats qui viennent de secouer la sphère politico-sociale méritent attention et mises au point, car ils résument, encore une fois, la débâcle politique et sociale qui gangrène le pays depuis l’an 1 du calendrier Aek el-mali. Certes, les turpitudes au sommet de l’Etat ne manquent pas, avec toutes ces clowneries servies en permanence par ceux qui sont censés donner le bon exemple de sérieux et de raison, comme l’exige toute fonction politique et tout poste de responsabilité, à quelque niveau hiérarchique que ce soit ; mais la polémique qui a entouré la suppression de la sourate El-Ikhlass des programmes scolaires et l’envolée de Madame Zahra Guerba concernant un problème personnel déballé  dans l’enceinte même du sénat, représentent des cas extrêmes d’altercations et de déviances comportementales au sommet qui reflètent le haut degré d’inconscience individuelle et collective que les 20 années de règne de Aek-el-Mali ont produit comme conséquences néfastes sur la santé morale du pays.

Nous ne nous serions sans doute pas mêlés de la polémique stérile autour de la sourate el-ikhlass (la fameuse koul houa allahou ahad, allahou samad, etc..), et qui vient d’opposer les islamistes sclérosés du cerveau à madame la ministre de l’Education nationale, si le hasard des lectures ne nous avait pas fait redécouvrir un article de la Charte des Nations unies qui stipule : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion (ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, rajoute Fatema Marnissi dans son livre « Islam et démocratie ») ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seul ou en commun, tant en public qu’en privé ». 

La charte des nations unies se veut un ensemble de règles humanistes concoctées pour uniformiser les interactions gouvernants-gouvernés en faisant des droits de l’homme une préoccupation majeure. En tant que signataire de cette charte, l’Algérie ne doit-elle pas se conformer à l’article précédent ? N’y contrevient-elle pas, au contraire, en concentrant l’innocence de l’enfance sur une sourate qui, à force d’être répétée, au cours d’un cursus scolaire des plus grossiers, les formate à une croyance ferme en un Allah unique, ne s’exprimant qu’en langue arabe, exposant de ce fait nos chérubins à un rejet systématique du reste de l’humanité ? D’autant qu’à travers le cœur du verset qui stipule « lam yalid wa lam youlid », (il n’est pas enfanté et il n’enfante pas) la sourate en question porte en elle le rejet explicite de toute autre religion. Car dans son sens primaire, ce verset représente une façon directe de stipuler : Jésus Christ dehors ! hors de la série des envoyés !  Or, là où les choses se compliquent c’est que le Coran reconnaît à Jésus son statut de prophète antérieur au dernier messager, tout comme pour Moïse et Abraham ! Alors comment d’un côté, Sidna Aïssa est reconnu fils de Dieu et de l’autre il est dit que Dieu n’enfante pas ? Sacré dilemme n’est-ce pas ? Les écritures saintes sont-elles à un dilemme près, diriez-vous !

Il y a d’ailleurs, toujours dans la sourate El-Ikhlass, tout comme dans de nombreuses autres, un vice de forme, inhérent à sa récitation par les musulmans, qui mérite attention. La sourate commence par l’injonction divine « koul houa Allahou » (dis, il est Allah), le « dis » est supposé être un ordre d’Allah ! Suivant une logique sémantique élémentaire, le croyant ne devrait donc ne réciter que l’objet de l’injonction : houa Allah, etc. En intégrant l’ordre « dis » dans la récitation de la sourate, n’a–t-on pas acté une grave confusion entre le créateur et sa création, entre l’adorateur et l’adoré ? En introduisant telle sourate sans en relever l’ambivalence, dès la première année de scolarité, ne faisons-nous pas délibérément intimer aux petites cervelles de nos enfants l’ordre de tout avaler sans trop chercher à comprendre, les formatant ainsi, selon la célèbre formule à consonance Hitlérienne, « chercher à comprendre c’est commencer à désobéir » ?

Madame Benghebrit, soyons sérieux ! On vous accuse de vouloir éliminer cette sourate du cursus scolaire et vous réagissez en haussant le ton pour affirmer que cela est un « mensonge » ! Mais le gros mensonge, il est là justement ! Madame, vous que l’on dit de confession juive, et ce n’est pas une tare, je doute fort que vous n’ayez pas intégré dans votre logiciel d’analyse des textes mystiques l’idée que tous ces koul, kil et kal (dis, dire, dit) ne sont que de grossiers canulars sur lesquels s’appuient tous les dirigeants des pays musulmans pour perpétuer la mainmise sur le butin (les fameux 20% hallal attribués aux serviteurs du ciel) (*). Alors, de grâce nos petits FLiN-tox, « koulou houa el-butin, wahdahou el-butin, lana-el-butin, illa youm el-kiyama », mais ménagez les petits algériens en leur épargnant ces injonctions insensées et inutiles qui polluent leur matière grise à un âge où elle pourrait ingérer tant de belles choses utiles !

Voilà pour les strates des deux tiers providentiels du butin qu’on se partage en haut lieu !

La strate restante vient de nous être servie de façon majestueuse par une sénatrice du tiers présidentiel, laquelle ne trouve rien de plus important pour le destin de l’Algérie que de faire part, en pleine séance du conseil de la nation, d’un problème personnel qui concerne un litige de terrain mitoyen avec ses voisins ! Ce qu’il y a de fantastique dans cette affaire, ce n’est pas tant la colère de notre sénatrice, ce sont les réactions du président du conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, et du ministre de la justice, Tayeb Louh, qui s’insurgent, l’air grave, les yeux remplis de courroux, contre la pauvre dame qui ne fait que reproduire le schéma du chef suprême : -personne ne peut profiter de sa position pour tenter d’influencer la justice, tonne Tayeb Louh à l’adresse de la sénatrice ! Ah, Ah, Ah ! Mais bande de p’tits comiques, même Abdou, votre PDG de Sonatrach, l’expert es-diplômes falsifiés, pointe du doigt une justice aux ordres qui l’a mis à l’ombre pour des affaires de contrats suspects ! Sans parler de Mohamed Benchicou, premier témoin vivant de votre justice du plein désordre !

Un p’tit tiers de Bouteflika et de ses « senators », deux tiers de kala « rassol » ; voilà comment fonctionne ce pouvoir aux mille et une hypocrisies concoctées à la gloire de Aek-el-mali ! Cela vaut bien un petit poème à six versets, sans doute ! en attendant l’inauguration de la grande mosquée d’Alger, où il sera récité !

1- Dis : Aek-el-Mali est mon président.

2- C’est l’unique Moudjahid vivant.

3- Des frontières du Maroc et de Tunisie.

4- Par la grâce du Ciel, il a conquis le pays.

5- En imposture et supercherie.

6- Nul n’est égal à lui.

D’ailleurs, pour ceux qui se posent la question du comment un président qui ne parle pas pourrait-il prêter serment en avril prochain, le délire précédent peut vous livrer l’indice d’une bonne solution. Ils n’ont qu’à le réciter en chœur devant son portrait géant et l’affaire est conclue ! Le peuple n’y verrait que du feu, comme toujours !

Ils ont gouverné le pays, ils le gouvernent et le gouverneront encore pendant longtemps, en reproduisant les intrigues qui ont marqué les successions de tous les califats, quelques assassinats en plus ou en moins, commis au nom d’une meilleure application de textes usés à se flinguer ! Ce qui fait mal dans tout ça, c’est qu’aucun parti, dit d’opposition, n’ose remettre en question cette façon de faire. Bien au contraire, ils s’y collent à l’unisson. De Benbitour à N. Boukrouh, de S. Djilali à S. Sadi, ils chantent tous la petite berceuse du « personne ne peut se prétendre meilleur musulman que moi », alors que l’on peut jurer par tous les saints de l’univers que tout ce beau monde n’a jamais lu le Coran ! Allez donc vous aventurer à proposer un autre son de cloche qui sorte de cette symphonie collective orchestrée par des minarets bien dressés entre la nuit et la journée pour distiller des « el’wasswassi » qui vous dévient des rails de la vie pour vous précipiter en permanence dans le bain et les supplices de la fin ! Cela faisant, c’est Saïd Sadi en personne qui émettrait une fatwa contre vous !

Concernant la désignation présidentielle d’avril 2019, c’est bien beau de s’exciter à produire 20.000 pages d’accomplissements et de réalisations de toutes sortes d’infrastructures et de bâtiments prestigieux pour justifier 1000 milliards de dollars envolés et un cinquième mandat imposé, encore-faut-il avoir le courage d’accompagner le bilan de ces 20 années de règne absolu d’une page blanche, une page vide d’accomplissements moraux, d’éthique, de sagesse et de maturité. Ces ingrédients essentiels que tout gouvernant bienveillant se doit d’inculquer à son peuple, si tant est qu’il sache en donner les bons exemples ! Dans le cas du pharaon Bouteflika, même la soi-disant « 3izza ou el-karama » s’est transformée en gigantesque « h’chouma » ! Moralité, faut pas jouer aux grands quand de nabot-Léon on fait une fixation !

Ainsi va et se poursuit la saga des imposteurs et de ses moins mauvais canassons qui puisent leur illégitimité d’énoncés obtus pour duper le citoyen et se propulser au rang des pharaons d’il y a 6000 ans ! Qui mettra fin à ce cycle quinquennal d’entourloupes FLiN-toxiques ? Boukrouh ? Benbitour ? Benflis ? Saidi ? Djillali et tutti quanti ? Les paris sont ouverts pour ce jeu harram et pervers !

(*) À propos de butin et de sa répartition, Il est intéressant de signaler le fait que la sourate VIII qui lui est dédié contient deux versets aux antipodes l’un de l’autre. Le verset 1 stipule que le butin appartient exclusivement à Dieu et à son envoyé ! Alors que le verset 41 spécifie que ce même butin appartient, à hauteur de 20% seulement, à Dieu, son envoyé, les parents, les orphelins, les pauvres et les voyageurs !

Sacrée évolution entre le verset 1 et le verset 41 ! Eh oui ! entretemps, il y a désistement de la plupart des combattants ! Un combat, ça se monnaye en argent sonnant et trébuchant, voyons !

 

Auteur
Kacem Madani

 




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Son cœur palpitait pour la garde communale !

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Tribune

Son cœur palpitait pour la garde communale !

Quand on lui avait remis sa nouvelle feuille de route, il s’est contenté, en guise d’assentiment et discipliné qu’il était, d’un significatif claquement de talons. Et pour cause, il était militaire de carrière et de surcroît, un habitué des missions difficiles.

On exigeait de lui qu’il mette en place une force d’appoint aux services de sécurité pour surveiller et protéger les communes en proie à un terrorisme des plus féroces qui n’épargnait ni la population encore moins les infrastructures.

Sous l’impulsion de l’autorité militaire et du ministère de l’intérieur, elle prit l’appellation de Garde communale. L’homme savait qu’il ne disposait que de très peu de moyens pour concrétiser ce projet car l’Algérie de ce temps-là  connaissait non seulement une crise sécuritaire sans précédent, mais était également frappé par une crise économique et financière qui l’a poussé directement dans les « fourches caudines » du Fond Monétaire International (FMI) !

Notre homme dont le cœur avait déjà commencé à palpiter pour la garde communale, s’est mis à l’ouvrage en partant du néant. Les premiers gardes communaux recrutés ont commencé à gagner du terrain et aussi l’adhésion des citoyens notamment ceux de l’intérieur du pays.  Quand il lui arrivait d’évoquer cette période, il ne pouvait s’empêcher de penser à ses hommes, leurs uniformes décolorés, leurs rangers usés. Son cœur saignait à chaque mort au combat, à chaque blessé. C’était le prix à payer pour réinstaller la république dans les territoires occupés par les terroristes !

Son cœur parfois se remplissait de joie comme le jour où le président de la République française a confirmé son  intention d’utiliser le vivier des réservistes pour créer « une garde nationale », en plus des 5000 postes supplémentaires de policiers et de gendarmes. Pour François Hollande, les réservistes constituent des éléments qui peuvent, demain, former une garde nationale encadrée et disponible.

Le message est clair : s’il faut plus de monde pour protéger le pays, il faudra faire appel à d’autres moyens !

Notre homme levant les bras au ciel jubilait ! Au pays où le « qui tue qui » faisait florès se met à copier l’expérience algérienne pour contrer le terrorisme, disait-il !

Mais, après 16 ans d’existence et la paix retrouvée, la garde communale est officiellement dissoute le 31 octobre 2012 ; les agents se sont vus offrir trois options (54 000 d’entre eux ont opté pour le départ volontaire, 22 000 autres ont été intégrés dans l’ANP et le reste recrutés comme agents de sécurité dans des entités économiques ou administrations publiques). Même s’il était satisfait de cette issue honorable pour ses combattants, il était quelque part déçu dès lors où il entrevoyait une autre perspective pour la garde communale qui selon lui pourrait se transformer en une police communale.

De grands ensembles d’habitat ont été livrés à des populations qui doivent s’habituer au « vivre ensemble » ; cela ne se fait pas sans quelques frictions s’était-il dit ?    

Des responsables ont mis le sujet sur la table, semblant lui donnant ainsi raison, d’autres étaient plus réticents estimant que «les quelques incidents enregistrés dans certaines nouvelles cités sont des actes isolés qui ne peuvent être assimilés à un phénomène de violence ; la situation réelle est loin de l’amplification médiatique et des rumeurs relayées sur les réseaux sociaux».

Simple effet d’annonce, ou va-t-on, vraiment, vers la mise en place d’une police communale s’était-il interrogé ? Son cœur s’est remis à palpiter de plus en plus fort, à l’idée de continuer l’aventure avec ses hommes ! La police communale qui, sans être un organe répressif, pourrait, pensait-il, remplir le rôle d’une police de proximité appelée à veiller sur les citoyens :

  • pour rassurer la population,

  • gérer les litiges du quartier,

  • permettre au président d’APC de faire exécuter les arrêtés qu’il prend en matière d’urbanisme ou de protection de l’environnement,

     Elle pourrait, également, s’articuler, dans un premier temps, autour de quatre grands axes :

  1. rassembler des informations susceptibles d’endiguer certains problèmes, détecter les nids criminogènes, ainsi que les personnes à risque ou celles en danger,

  2. intervenir dans les conflits de voisinage, par exemple, pour les résoudre grâce au dialogue et à la médiation et éviter, ainsi, qu’ils ne dégénèrent,

  3. être le relais entre la population, le maire et les forces de sécurité,

  4. agir sur le préventif, le social et la tranquillité publique,

Lui, dont le cœur ne cessait de battre pour la force qu’il avait créé « dans le sang » pensait qu’enfin, la notion de police communale allait ainsi prendre tout son sens en  recouvrant la réalité du terrain, celui de la commune principalement. Il savait toutefois que d’un point de vue plus stratégique, sa mise en place allait soulever des questions cruciales de la doctrine d’emploi, de la spécificité des missions assurées dans la coproduction de la sécurité locale et, inévitablement, les problèmes de l’uniforme et de l’armement, sans compter les dotations budgétaires qu’il faudrait débloquer en ces temps de crise.

Malheureusement, beaucoup de responsables étaient contre la reconversion de la garde communale en police communale à son grand désappointement. Les motifs avancés tenaient du faible niveau d’instruction de ses agents, et de leur formation, ignorants que ce corps, sous son commandement, regroupait en son sein quelque    10 000 agents, tous détenteurs de licences universitaires et de surcroît, formés au maniement des armes et aux techniques de combat.

Il ne s’agit pas de « créer » une police communale, mais de définir son « statut » affirmait-il à ses détracteurs.

Police du maire, son « bras armé », s’empressent de dire ceux qui craignent une utilisation « abusive » de cette force de sécurité par les édiles locaux. Pour résumer la mise en place du corps de police communale suppose quelques préalables pour ne pas dire la levée d’un ensemble d’obstacles contenus dans les résistances culturelles, les clivages politiques et des contraintes d’ordre juridique. 

Il faut aussi s’assurer de l’accord de principe de la DGSN dès lors que la police communale et la police nationale font partie d’un même « creuset ». Mais pourquoi s’entête-t-il, disaient ses collègues et amis, à monter une police communale qui ne peut, en l’état des difficultés énumérées supra, trouver sa place dans le paysage sécuritaire, jusque là occupé intra-muros par la police nationale et extra- muros par la gendarmerie?

À moins de clarifier la doctrine d’emploi de cette police communale, en dehors des missions de « prévention et répression » qui sont la raison d’être des forces de sécurité classiques.

Il y a, aussi, une autre évidence à rappeler : « La police communale n’est pas supplétive de la police nationale ou de la gendarmerie, qui elles répondent à la tradition républicaine. Le recours à la force doit rester du domaine de l’État, et en conséquence, seules la police nationale et la gendarmerie doivent être armées ».

Pourtant, et on l’aura constaté, la notion de tranquillité publique s’est durcie pour répondre à la montée des comportements inciviques, si bien qu’en réalité, la police communale sera « forcée »de se rapprocher de la police nationale, en intervenant, en soutien, de celle-ci, sinon, ses personnels développeraient  le sentiment de n’être que des policiers de « seconde zone ». Et cela, il ne pouvait l’admettre, lui qui avait mis entre parenthèses sa carrière d’officier supérieur à partir du moment où il avait reçu sa feuille de route !

Mais, de guerre lasse, fatigué et usé par la maladie, il s’est retiré dans ses foyers, au moment même où les gardes communaux avaient entrepris des mouvements de protestation réclamant un « statut de reconnaissance nationale ».

De la petite fenêtre de sa maison où il pouvait encore tendre l’oreille pour entendre leurs éclats de voix, il s’est dit qu’il ne pouvait plus rien faire pour eux !

Son cœur ne palpitait plus, il s’est arrêté de battre. Le colonel Abdelkrim Nenouche, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’est plus ! Le patron de la garde communale a été enterré en présence de sa famille proche et de quelques compagnons d’armes dont l’un d’eux a récité une brillante et émouvante oraison funèbre de laquelle sont ressortis la finesse d’esprit et le côté chaleureux et amical du défunt.

Les officiels ont brillé par leur absence ! L’enterrement de celui qui a écrit une des pages des plus dramatiques du pays s’est fait sans eux. Ses compagnons ont émis le vœu qu’un espace public en relation avec le corps de la garde communale lui soit dédié.

Hasard ou concours de circonstances, le ministre de l’intérieur des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, en déplacement dans la wilaya de Sétif a évoqué  les droits des gardes communaux. Le ministre a parlé aussi de « reconnaissance de la nation » qui leur est dû. Qu’on commence déjà par honorer la mémoire de leur chef afin que nul n’oublie le rôle qui a était le sien pendant la décennie rouge.

Auteur
Cherif Ali

 




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Le Commandant Azzedine condamné à cinq ans de prison ferme !

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Dans son affaire l’opposant à Mahieddine Tahkout

Le Commandant Azzedine condamné à cinq ans de prison ferme !

L’ancien Moudjahid Rabah Zerari dit Commandant Azzedine a été condamné à cinq ans de prison ferme dans l’affaire l’opposant à l’homme d’affaire Mahieddine Tahkout.

Le tribunal de Chéragha a donc prononcé une lourde peine contre lui «  pour «avoir émis» un chèque sans provision d’un montant de 335 millions de dinars (33,5 milliards de centimes). Il a retenu une peine de 5 ans de prison ferme assortie d’une amende de 330 millions de dinars (33 milliards de centimes), le paiement du montant du chèque en litige, soit 335 millions de dinars, et un dédommagement de 10 millions de dinars. Une lourde condamnation, contre laquelle Me Bergheul, avocat du prévenu, compte faire appel dans les jours à venir. », nous apprend El Watan.

Malgré cette condamnation, le commandant Azzedine continue de clamer son innocence, de nier l’existence même de ces chèques et de lier cette affaire de chèque en bois au  mystérieux assassinat de son gendre par les personnes qui l’ont emmené. «  toute cette affaire ainsi que les autres qui sont au niveau des tribunaux ont été déclenchées juste après l’assassinat de mon gendre, Hamza, dans une caserne à Hydra, par les mêmes agents qui l’avaient arrêté dans la rue, alors qu’il sortait de l’hôpital Mustapha. En 2016, Tahkout ne m’a prêté que 15 millions de dinars, que je devais lui rembourser après la vente d’un immeuble que je gère depuis 1962 et que les autorités ne veulent pas me céder. Il a attendu presque deux ans, juste après la mort de mon gendre, pour déclencher une avalanche de procès contre ma personne pour des chèques que je n’ai jamais signés. Ils l’ont utilisé pour me faire taire sur la mort de Hamza, mais je ne me tairai jamais…», expliquait-il à notre confrère d’El Watan.

Quand a son avocat Me Bergheul, il croit que la rapidité avec laquelle cette affaire a été traitée montre qu’on a bien voulu en finir sans éclaircir plusieurs points sombres de cette affaire.  « …tout de suite après, aussi bien le parquet que la partie civile se sont pourvus en appel, et le dossier a été rapidement enrôlé, puis programmé au mois de juin prochain,  juste après le Ramadhan. Il y a là une célérité suspicieuse qui démontre l’acharnement contre mon mandant», explique l’avocat . Affaire à suivre.

Auteur
B. Karima

 




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Le QG de l’armée saoudienne frappé par un missile yéménite

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Guerre Arabie-saoudite/Yémen

Le QG de l’armée saoudienne frappé par un missile yéménite

L’unité balistique de l’armée yéménite et des Comités populaires a tiré, ce mercredi 9 mai, un missile de type Badr sur le quartier général de l’armée saoudienne chargé de l’information et de la guerre électronique à Najran.

Le missile Badr-1 est un missile balistique à courte portée qui a été fabriqué au Yémen.

L’unité balistique de l’armée yéménite a annoncé, il y a quelques heures, avoir tiré un missile Burkan-2H sur une zone économique à Riyad, capitale saoudienne.

Plus tôt dans la journée, l’unité balistique de l’armée et des Comités populaires du Yémen a tiré un missile Badr-1 en direction de la base aérienne saoudienne de Jizan. Le missile a atteint sans problème sa cible, mentionne une source militaire yéménite.

Ansarallah a annoncé sur son site que cette attaque était une réponse aux exactions quasi quotidiennes de la coalition arabe dirigée par Riyad qui, le 7 mai, a bombardé à deux reprises les locaux de la présidence situés dans le centre de la capitale Sanaa. Les frappes ont fait 90 morts et blessés parmi les civils.

Auteur
Presstv

 




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Le cours du pétrole s’affole avec la crise américano-iranienne

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Marché

Le cours du pétrole s’affole avec la crise américano-iranienne

Les cours du pétrole ont bondi mercredi à leur plus haut niveau depuis novembre 2014, galvanisés par le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien ainsi que par une nette baisse des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 77,21 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 2,36 dollars par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de juin a pris 2,08 dollars pour finir à 71,14 dollars.

Les prix du brut n’avaient pas beaucoup réagi mardi juste après l’annonce par Donald Trump du retrait de son pays de l’accord signé à Vienne en juillet 2015, par lequel l’Iran a accepté de brider son programme nucléaire en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales visant la République islamique.

Washington a choisi l’option la plus radicale en rétablissant l’intégralité des sanctions levées, mais aussi en annonçant des sanctions encore plus sévères et en forçant les entreprises étrangères à choisir rapidement entre faire des affaires en Iran ou aux États-Unis.

« Même si cette décision était plus ou moins attendue, le ton particulièrement sévère de Donald Trump a peut-être ébranlé un peu les investisseurs », a souligné Andrew Lebow de Commodity Research Group.

Cependant, certains des autres signataires n’ont pas abandonné l’idée de sauver l’accord, le président français Emmanuel Macron estimant notamment que la décision du locataire de la Maison Blanche était une « erreur ».

Ce soutien des autres pays « pourrait toutefois ne pas être suffisant pour compenser le ton particulièrement agressif des Etats-Unis et la probable grande efficacité des sanctions unilatérales américaines », ont souligné les analystes de Goldman sachs en mettant en avant les récentes sanctions américaines à l’encontre de l’entreprise russe Rusal, qui ont rapidement forcé son actionnaire principal, l’oligarque Oleg Deripaska, à se mettre en retrait.

L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a aussi déclaré qu’elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour empêcher des pénuries d’approvisionnement en pétrole.

Ryad, qui pompe actuellement environ 10 millions de barils par jour, a la capacité de pomper quotidiennement environ 12 millions de barils.

Mais, même en puisant aussi éventuellement dans les réserves stratégiques des Etats-Unis, « cela finira toujours par réduire les niveaux déjà limités des stocks de brut dans un marché déjà tendu », ont relevé les analystes de Goldman Sachs.

Le rapport hebdomadaires sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis penchait en ce sens: les réserves de brut, d’essence et d’autres produits distillés ont baissé bien plus fortement que prévu dans le pays lors de la semaine achevée le 4 mai.

Les acteurs du marché gardent aussi à l’esprit les conséquences sur les réserves d’or noir de la crise persistante au Venezuela, de l’accord Opep/Russie sur la limitation de la production et de la demande solide alimentée par la croissance mondiale.

Auteur
AFP

 




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