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Prix Sakharov : le Rifain Nasser Zefzafi «shortlisté ! », le makhzen s’affole

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Nasser Zefzafi
Nasser Zefzafi

L’effervescence est à son paroxysme au sein des services de renseignement et des lobbyistes de la monarchie dans les institutions françaises suite à la possible consécration de Nasser Zefzafi du prix Zakharov.

Déjà, lors de sa nomination comme candidat au prix symbolique convoité, les porteurs de cette initiative l’ont associé à l’ensemble des revendications exprimées par les différents Hirak un peu partout au Maroc. Ainsi, Marie-Christine Vergiat, députée européenne du Front de Gauche, France, déclare : “Avec cette nomination, nous voulons montrer notre solidarité avec le peuple marocain qui exige la justice sociale, les droits de l’homme et la dignité”.

Il ne s’agit pas ici d’un écrit triomphaliste ou de victoire définitive mais si cette short list est un coup porté au Makhzen et à ses services de renseignements qui ne lésinent pas des moyens de toute sorte pour contenir cette visibilité devenue gênante en haut lieu.

C’est une étape dans une confrontation telle que le fait BDS, toute proportion gardée et similitude à préciser, vis-à-vis d’Israël dans le combat contre l’exploitation des terres palestiniennes devenues colonies.

A cet égard, et comme je l’a indiqué dans mes notes d’Al-Hoceima cet été, il s’agit bien d’une colonie militarisée et endiguée dans la vision sécuritaire d’un régime aux abois dans de nombreuses régions du Maroc.

C’est donc à cette portée et à ses effets que nous accordons toute l’attention nécessaire.

De quoi Nasser Zefzafi est-il le nom ?

A cette question, Nasser Zefzafi répond :  « Je m’appelle Nasser Zefzafi et je suis, comme les autres personnes qui défilent dans la rue, un simple citoyen. Comme eux, je subis la même humiliation et la même injustice persistantes dont cet État se rend coupable jour après jour. L’État et sa politique ont entraîné la mort de notre camarade Mouhcine Fikri. L’État marocain poursuit une politique de répression économique, sociale et culturelle des Rifains. Aujourd’hui, nous répétons : c’en est assez !

Je suis donc, en bref, un Rifain de la province d’Al-Hoceima et je ne suis pas d’accord avec cette tyrannie qui perpétue cette dynamique de la violence ».

Mais il va plus loin, Tout d’abord, c’est parce que l’État marocain emploie ses journalistes pour contrer ces manifestations pacifiques. Pour la réprimer, l’État assombrit et manipule la réalité. Il a une phobie du journalisme objectif et entrave la diffusion d’informations honnêtes.

Et puis, Il s’agit de droits qui reviennent à la population du Rif. D’exigences d’ordre économique, politique et culturel prévues par la loi, à savoir la création d’emplois, d’hôpitaux équipés en état de fonctionnement, d’une université où les gens puissent étudier.

De plus, la région du Rif est considérée comme une zone militarisée depuis l’indépendance du Maroc, proclamée en 1956. À tout moment, l’armée a son mot à dire dans la région. On peut la comparer à une zone de guerre où l’armée peut se déployer dès que le roi le souhaite. Et seul le roi peut abroger cette loi. C’est pourquoi nous exigeons explicitement la levée de la militarisation du Rif. Nous avons compilé toutes nos exigences dans un dossier qui a été remis à l’État.

Nasser Zefzafi concentre donc dans sa région tout ce que le peuple marocain a de doléances face aux politiques de ségrégation entre un Maroc utile et un Maroc inutile, politiques héritées du colonialisme français.

La panique au plus haut niveau de l’Etat marocain

Tout un chacun est au fait que le Maroc aime se présenter comme un pays démocratique en plein essor, comme un pays qui connaît une nouvelle ère démocratique et qui a laissé la sombre ère de Hassan II derrière lui. Mais le Rif, comme Jerada, Sidi Boualam ou Zagora et nous en oublions sûrement, ont montré un autre visage hypocrite que le Maroc présente au monde extérieur.

Mais l’appareil de l’Etat monarchique n’aime pas que cette image soit écornée. Les signes de panique sont nombreux :

De « l’implication directe d’éléments étrangers dans le Hirak Chaabi apparaît dorénavant comme une évidence que nul ne peut nier. » de la bouche d’un ministre, aux déclarations des sbires de la monarchie comme celle qu’a relayé le site Wake up Info, bien connu par son « baltagisme névrotique » :

« Ce terroriste de Zefzafi, un fervent adepte de Daesh, sortie du néant, a tenté de débaucher dans son sinistre aventure les jeunes et les moins jeunes de cette région marocaine pour y instaurer un califat islamique avec l’aide de certaines parties connues pour leur hostilité viscérale à l’endroit du Maroc et s’offrir au passage un statut social. ».

Ou le dénigrement des eurodéputés qui soutiennent les mouvements sociaux au Maroc, comme le fait si bien le pseudo intellectuel  (et le mot est élogieux tellement le personnage sonne creux), qui souffre d’un ulcère aux mine sets, Farid Mnebhi, en déclarant ceci sur Marie-Christine Vergiat, « Ainsi, cette eurodéputé de la gauche radicale, prétendant tout connaître du Maroc, sans pouvoir même le situer sur une carte, ne s’est pas privée de stopper le professeur de droit français Charles Saint Prot et de le faire expulser de la salle. Belle leçon de pratique démocratique de l’eurodéputée française !

Panique à bord ! »

Mais cela ne s’arrête pas à la communication !

Dans un texte publié par le site Maroc-Leaks (1), l’auteur écrit : « La DGED, et les autres services, est entrain de lutter pour saboter la candidature de Nasser Zefzafi au prix Sakharov et encore plus saboter une victoire éventuelle, avec l’immense capacité de nuisance qu’on leur reconnait !

Le Maroc officiel et le Maroc invisible tremblent à l’idée de voir l’un de leur prisonnier, humilié, torturé et maltraité, honoré par une institution européenne aussi prestigieuse que le Parlement. Rien que la qualification pour la phase finale porte un coup dur à l’image de « l’état de droit » présumé, qu’ils ne cessent de s’attribuer faussement et commercialiser urbi et orbi. Une image savamment entretenue en puisant dans une caisse noire qui atteint des milliards de dirhams, et sur laquelle le contribuable n’a aucun contrôle. »

Le Maroc continue de débourser des millions de dollars et d’euros en vue d’effacer tout ce qui ternit son image. Et pour cela, il débauche des pseudo-journalistes upgradés en journalistes d’investigation à sa solde comme il l’a fait avec Richard Miniter, un simple bloggeur qui a touché 20.000 dollars pour cet article dans le cadre d’un programme de lobbying, qui n’a rien donné.

Les services de sa Majesté n’hésitent devant rien. Et surtout auprès des institutions européennes ! Et pour cela, la chancellerie marocaine n’hésite pas à faire appel à son homme lige, qui n’est autre que le Frontiste (FN) lobbyiste de la monarchie patenté au sein de l’hémicycle Aymeric Chauprade, et qui le représentant d’un courant politique haineux et nauséabond, pour collecter, informer et pourquoi pas contribuer à l’analyse des informations sur l’activisme des soutiens au Hirak et à la candidature de Zefzafi. D’ailleurs, Chauprade n’agit pas seul. Il est accosté par son amie Anna Maria Stame Cervone de l’Internationale démocrate-chrétienne, une spécialiste de la défense des intérêts de la monarchie dans les instances internationales.

Sans oublier les tentatives de corruption des eurodéputés, contreparties en comptes rendus terrain de leurs activités protégées par les services de renseignement français entre autres, …

Il ne serait pas étonnant si ces mêmes services s’attaquaient aux activistes sur le Hirak dans les prochains jours comme au bon vieux temps. Car la DGED, et les autres services, est en train de lutter pour saboter la candidature de Nasser Zefzafi au prix Sakharov et encore plus saboter une victoire éventuelle, avec l’immense capacité de nuisance dont ils disposent et qui plus est, elle est couverte par ses partenariats en renseignement avec des services d’Etats de l’Union.

Mohamed Bentahar

(1) Rachid Oufkir,

http://maroc-leaks.com/maroc-la-dged-mobilisee-pour-avorter-a-candidature-de-zefzafi-au-prix-zakharov/

DGED Direction Générale de Contre-Espionnage Marocaine

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La prescription au secours des criminels ? Pas entièrement !

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REGARD

La prescription au secours des criminels ? Pas entièrement !

La dictature de Franco n’a pas fini d’expier ses nombreux « péchés »

L’Espagne n’en finit pas d’être hantée par les vieux démons qu’elle a refusé d’enterrer. Si la crise catalane, très dangereuse pour l’unité nationale, est la grande conséquence de l’aveuglement, voilà une autre histoire qui vient troubler le présent de la péninsule ibérique, celle des bébés enlevés par le régime franquiste avec la complicité de l’église.

Cette affaire est l’obstination forte des espagnols à refuser de rouvrir les plaies du passé. Mais elles ne se sont jamais réellement refermées car l’argent qui a coulé à flot pendant des décennies, suite au renversement du franquisme et de l’adhésion à l’Europe, n’ont fait que plonger les espagnols dans un oubli factice, sans extirper une fois pour toute la racine du mal.

En Algérie, je ne vois aucun mouvement démocrate avertir dans ses programmes que rien ne sera oublié judiciairement pour qui que ce soit. La démocratie n’est pas une vengeance ni un appel aux troubles civils mais aucune démocratie n’est pérenne, ni aucune fracture sociale n’est guérie, si on ne traite pas le passé par la justice.

Le célèbre juge espagnol, Baltasar Garzon, avait pourtant entrepris ce combat en ouvrant tous les dossiers criminels de l’époque franquiste. Bien plus encore, profitant de la nouvelle règle de droit européenne qu’est la « compétence universelle », il avait été le premier à vouloir poursuivre tous les dictateurs qui ont commis des exactions envers des espagnols à travers le monde. Le juge Baltasar Garzon restera à jamais celui qui a osé s’attaquer à Pinochet malgré les protections farouches de ceux qui ne souhaitaient pas revenir à des affaires qui les embarrasseraient directement.

Pas un seul dossier ne fut épargné par le juge Garzon qui avait fini par agacer les personnalités du pouvoir, y compris ceux qui étaient proches de ses repères idéologiques. Il fut écarté et nous connaissons la suite, je suis l’un de ceux qui pensent que la crise catalane n’est qu’une conséquence logique au non traitement judiciaire de l’histoire franquiste même si les causes de l’indépendantisme sont bien plus anciennes et profondes.

Parmi les dossiers les plus brûlants, celui de l’enlèvement des bébés par le régime franquiste avec l’aide de l’église, toujours aux côtés des puissants, fussent-ils des criminels. Citant un document de l’église, le juge Garzon avait estimé le nombre de bébés arrachés à leurs mères à 30 960 durant une décennie, de 1944 à 1954.

L’horrible projet consistait à combattre le « virus rouge », c’est à dire soustraire les bébés aux familles qui ne « s’ajustaient pas au nouveau régime (franquiste) » selon le rapport du juge. Les bébés enlevés furent placés auprès de familles franquistes en mal d’enfants, particulièrement dans la haute hiérarchie du pouvoir. On reconnaît dans cette histoire le précédent argentin suite au régime militaire qui avait mis à genoux un pays, avec des crimes effroyables comme celui de l’enlèvement de bébés aux familles « réfractaires au régime ».

Nous le savons, le juge Garzon s’est fracassé dans cette affaire comme dans les autres. Mais aujourd’hui, comme toujours lorsque le temps fait son effet, des femmes et des hommes espagnols insistent pour demander justice. Alors qu’aucune plainte n’avait terminé son parcours, voilà que celle d’une femme, Ines Madrigal, est allée jusqu’au bout en poursuivant en justice l’un des médecins les plus emblématiques de cette gigantesque monstruosité, l’obstétricien Eduardo Vela, âgé aujourd’hui de 89 ans. Les faits incriminés auprès du tribunal de Madrid remontent à l’année 1969.

Le docteur Vela travaillait à la clinique San Ramon à Madrid et avait permis l’enlèvement du bébé au profit d’une mère adoptive sous le couvert d’un faux certificat de naissance attribuant la maternité à cette dernière. Le docteur Vela n’en restera pas à cet unique acte car l’adhésion à ce type de crimes est toujours le fruit d’une conviction idéologique. Le docteur avait sa conscience pour lui, il œuvrait pour le bien de la grande Espagne. D’ailleurs, se sont des religieuses qui étaient les intermédiaires  de ce trafic. Comment ne pas avoir la conscience tranquille lorsque c’est avec la bénédiction de l’Église, gardienne des valeurs morales et spirituelles, d’ordre divines ?

Cet homme, marqué et courbé par l’âge, s’est présenté au tribunal dans une posture qui le ferait assimiler à n’importe quel grand-père, un honnête homme qui a donné sa vie et ses compétences au service de la nation. C’est toujours ainsi que se présentent les plus grands criminels lorsque l’histoire les rattrape.

Le tribunal vient de rendre son verdict en déclarant que l’accusé bénéficiait de la prescription criminelle, de dix ans en Espagne, et ne pouvait être jugé pour les faits incriminés. Mais, très paradoxalement, ce jugement est une victoire pour les dizaines d’autres enfants enlevés. Car pour la première fois, la justice a accepté d’aller jusqu’au bout du processus après une plainte. Puis, ensuite et surtout, le tribunal a pris acte de la culpabilité du médecin, qu’il avait d’ailleurs reconnue lui-même devant les magistrats.

Ce qui compte dans ce procès n’est pas notre frustration de voir un vieillard, criminel dans une affaire abominable, s’en retourner tranquillement chez lui. Les démocrates et les humanistes n’ont jamais souhaité que les vieillards puissent finir leur vie dans une incarcération qu’ils ne pourraient supporter et, d’ailleurs, n’aurait aucun sens. Ce qui compte est la reconnaissance des crimes par la justice.

Lorsque cette dernière n’est pas aveuglée par un souci acharnée de taire le passé, elle a les moyens de répondre à l’équilibre entre l’oubli, l’humanité et la condamnation. L’Espagne pouvait très bien décider de l’imprescriptibilité de certains crimes du passé, d’allonger les délais ou même d’engager des procédure judiciaires qui, d’actes en actes, feraient reculer les délais.

La justice dans un pays démocratique possède également des instruments juridiques pour trouver cet équilibre indispensable à la sérénité des nations. C’est le cas de l’amnistie qui peut toujours être prononcée pour des hommes et des femmes que l’humanité ne peut plus incarcérer sans rompre avec les règles fondamentales qui sont les siennes. Le vieux général Pétain fut bien accusé et condamné à mort. Cela ne l’a pas empêché d’être gracié pour son grand âge et en considération de son passé glorieux (et lointain).

Il n’est pas possible autrement de proposer un avenir démocratique à des générations du futur si le passé n’a pas été épuré. C’est un acte indispensable qu’il ne faut jamais mésestimer et écarter d’un revers de la main sous prétexte de vouloir oublier le passé et ne pas revenir sur ce qui divise. Une nation qui n’a pas réglé les tourments de sa mémoire n’est jamais certaine d’une stabilité dans le futur, aussi bien dans les thématiques sociétales que politiques ou culturelles.

Les Algériens doivent en prendre leçon d’autant qu’ils ont sacrifié l’idée d’une justice pour les actes passés, non pas pour le bénéfice d’une démocratie, comme en Espagne, mais pour un régime qui perpétue la déchirure de la nation.
 

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Remaniement : les ministrables sont pendus à leur téléphone !

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DECRYPTAGE

Remaniement : les ministrables sont pendus à leur téléphone !

La semaine qui vient, promet d’être riche en annonces : outre le départ de  Said Bouhadja qui serait acté, le remaniement ministériel, voire le changement de Premier ministre semblent être à l’ordre du jour. 

Au président de la République de décider du sort de ce dernier : sa reconduction ou son départ. Dans la deuxième hypothèse, son successeur éventuel -qui ne sera pas, forcément, issu de la majorité- n’aura pas à se poser la moindre question : il appliquera le programme du président de la République.

Mais à quoi ça servirait de changer de premier ministre si le président de la République lui même  ne change pas son programme, est-on en droit de s’interroger ? Pourtant là n’est pas le problème, rétorquent certains, le président Bouteflika devra, probablement, reconsidérer la composition du gouvernement et nommer un premier ministre compte tenu de la situation du pays sur tous les plans.

Il faut, tout de même, avoir l’objectivité de le reconnaitre, le premier ministre n’est, en définitive, qu’une courroie de transmission du programme choisi et imposé par le président Bouteflika. Il en sera autrement, plus tard, peut-être, dans un cas de cohabitation ou là, le premier ministre venant de l’opposition installée à l’APN, aura une assez grande liberté de décision. 

Pour l’heure, personne n’est protégé dans le gouvernement, personne n’a d’immunité. Personne ne sait s’il va intégrer le gouvernement, ou le quitter ! Y compris le premier ministre ou son successeur éventuel.

Personne non plus ne connait le calendrier du remaniement, sauf le maitre du jeu, Abdelaziz Bouteflika. Mais rien n’est pire que l’immobilisme. Parfois, Il arrive qu’on laisse fuiter, volontairement, l’hypothèse d’un remaniement, pour mettre d’abord la pression sur les ministres, pour ensuite par le biais d’une voix autorisée, on apporte un démenti pour dire que le changement de gouvernement n’est pas d’actualité, et ainsi mettre un terme à la panique qui avait saisie l’équipe gouvernementale qui a été,  délibérément, déstabilisée !

C’est une stratégie de départ pour ré-stabiliser et rassurer ! Et comme pour refermer la parenthèse, on remet une couche pour rassurer et dire «oui, un remaniement est possible, mais pas aujourd’hui» en engrangeant tous les dividendes possibles : les ministres sont ainsi sous pression, positive ou négative, c’est selon ; tous travaillent davantage, sachant que leur destin est entre les mains du président !

Selon les politologues, cette façon d’agir constitue une forme de management utile, au besoin par le stress et la pression, l’équipe ministérielle après avoir été rassurée sur les intentions du président de ne pas brusquer le changement, se remet sérieusement à la tâche, tout en prenant acte de l’avertissement qui lui a été infligé et peut-être même penser à rattraper le temps perdu et corriger ce qui peut l’être.

S’il arrive aussi que des rumeurs de remaniement s’avèrent totalement non fondées, il reste néanmoins, qu’un remaniement, fut-il minimal, soit nécessaire. Mais, techniquement parlant, qu’est-ce qu’un remaniement ministériel ?

Cela consiste à modifier la composition du gouvernement, sans pour autant provoquer sa démission ; selon son ampleur, il sera gratifié de politique lorsqu’il est important, ou de technique s’il est confiné dans des proportions réduit

Il peut prendre trois formes :

1. un ou plusieurs ministres souhaitent quitter le gouvernement, parce qu’ils se sont présentés, avec succès, à une élection ou parce qu’ils veulent tout simplement, être déchargés complètement de leurs fonctions pour raisons personnelles,
2. un membre du gouvernement peut être révoqué, après avoir commis une grave faute politique ou autre impair rédhibitoire, l’empêchant de poursuivre son action au sein du gouvernement,
3. Le remaniement peut aussi avoir une portée plus grande et se produit :

  • soit lorsque le gouvernement est en place depuis quelques  années et que le besoin de changement semble avéré.•

  • soit lorsqu’il essuie de fortes critiques de l’opinion publique ; dans cette optique, l’ampleur des changements est alors non seulement importante mais, également, fortement médiatisée afin d’adresser un message de renouveau aux observateurs et à l’opinion publique.

  • soit, au lendemain de l’adoption d’une nouvelle constitution où le premier ministre démissionne ainsi que son gouvernement.

Par le passé, nos gouvernements battaient des records de longévité ! Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et les ministres, notamment technocrates, se suivent et se ressemblent. Ils n’arrivent toujours pas à impacter, positivement, la vie économique et sociale ! On leur reproche des sorties hasardeuses, des déclarations intempestives, leur langue de bois, des promesses non tenues et surtout de mentir au chef de l’Etat en enjolivant leurs bilans.

Il faut dire aussi que le premier ministre actuel a été amené, peut-être, a composer avec certains ministres dont il aimerait, maintenant, s’en séparer pour des raisons d’homogénéité de son staff, pour rester dans le politiquement correct ; ou crise oblige, pour apporter quelques correctifs à son équipe gouvernementale dont la majorité éprouve d’énormes difficultés à suivre le rythme imposé par la conjoncture.

Trop tard, peut-être pas. Encore, faut-il que le président accepte de le reconduire dans ses fonctions, un record absolu. Avec la crise, le pays doit bouger et aussi relancer son secteur industriel ; il faut aussi identifier et concrétiser toutes les opportunités en termes de relèvement de la croissance et de création d’emploi.
 

 Seulement voilà, beaucoup de ministres sont à «la ramasse» !

L’éducation nationale qui reste l’otage des chocs idéologiques. Une décennie s’est écoulée sans que le système éducatif n’en sorte bonifié. La fonction pédagogique de l’enseignant est reléguée, le programme n’a pas été réformé et la bureaucratie a phagocyté le système éducatif. Sans compter les syndicats qui imposent leur diktat.

– La santé ou le bras de fer persiste entre un responsable, peu ou prou, enclin au dialogue, mettant en avant des menaces de sanctions contre les gestionnaires et les syndicalistes, ces derniers, répondant par des mouvements de grève qui pénalisent les malades.

– L’agriculture où règne un optimisme béat malgré la facture d’importation du blé de l’ordre de 400.000 à 500.000 tonnes, ce qui aurait fait grimper le prix de la tonne d’un euro à 207 euros (270 USD ) au niveau de la bourse de Paris, selon les traders. Les besoins de l’Algérie en céréales sont estimés à 800.000 de tonnes, elle qui n’en produit que 5,12 millions (campagne 2011/2012).

– Le transport, l’hydraulique, le commerce, et l’Energie, très peu diserts sur l’action de leur département.  

– La pêche qui ne se préoccupe même pas de prélever son quota de thon ! Ou la solidarité nationale dont l’efficacité n’est pas évidente tout comme l’Environnement !

– La culture, la jeunesse et le sport où des budgets faramineux sont engloutis sans résultats probants.
– Il y a aussi les ministères dont la vocation première est normalement de créer de l’emploi, comme le ministère du même nom ou celui du tourisme. On les entend très peu intervenir sur ce registre.

– Il en est de même du ministère de l’enseignement et de la formation professionnelle qui apparemment n’a pas réussi encore à mettre en adéquation le triptyque formation-emploi-besoins du marché, à telle enseigne que le ministre de l’habitat, lui qui, même si c’est au détriment du segment  « Ville » qu’il a totalement occulté dans ses prérogatives, a au moins, redonné vie à tous les programmes en veilleuse ;il se plaint néanmoins de ne pas pouvoir disposer d’entreprises nationales compétitives, techniquement et humainement, à même de prendre en charge son programme !

– Le ministère de l’industrie qui gagnerait à favoriser l’émergence d’un tissu industriel diversifié constitué de PMI/PME innovantes, compétitives où les hydrocarbures ne contribueront alors, qu’à hauteur de 40% de la prospérité nationale.

-Le ministère des finances qui a fort à faire en ces moments de disettes. Sans compter les banques publiques sur lesquelles il n’a apparemment pas d’emprise.

Mais pour l’instant, les regards sont braqués sur Ahmed Ouyahia : partira, partira pas ? Pourtant, l’homme n’a de cesse de renouveler sa fidélité au président.

Il est évident que le président Bouteflika recherche comme premier ministre, une personnalité qui ne lui fera pas d’ombre. Et s’il en est un qui convienne, il risque de ne pas être plus efficace que le tenant actuel du poste, crise économique oblige ! C’est ce qui accrédite, aux yeux de certains, la thèse de reconduction d’Ahmed Ouyahia! A charge pour lui de resserrer son équipe ministérielle et de nommer aux départements régaliens des hommes d’expérience capables de prendre toutes les décisions qu’exige la conjoncture. Et aussi, pour mener les réformes de plus de 30 textes de loi, conséquemment, à la nouvelle constitution.

Et si aujourd’hui, Ahmed Ouyahia semble moins pressé à prendre une quelconque initiative au plan politique ou social, son attitude a pour effet de tétaniser ses ministres, qui vivent dans l’anxieuse expectative de savoir ce que leur réserve le remaniement qui se fait attendre. Les ministres, quels sortants, quels rentrants ?

 Difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est que quelques uns d’entre ceux encore en poste auront du mal à trouver le sommeil, comme à chaque fois qu’on parle de remaniement. Les jours à venir, les rumeurs et les contre rumeurs vont se succéder, en attendant la décision d’Abdelaziz Bouteflika qui, rappelons-le, n’aime pas qu’on lui force la main ! Et l’on renouera l’histoire d’un temps, avec les intenses négociations génératrices de consécration pour les uns et de déception pour les autres.

Le changement, selon certaines sources, devrait concerner plusieurs départements, dont ceux qui buttent, depuis des semaines, sur des mouvements de protestation, dont l’Education nationale, la Santé et l’Enseignement supérieur.

Au moins huit postes ministériels pourraient être concernés par ce remaniement, rendu indispensable en raison de l’incapacité du gouvernement actuel à faire face à la crise sociale et économique qui frappe le pays. Reste à savoir, si le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, donné partant à plusieurs reprises, sera épargné par ce changement. En janvier dernier, une rumeur évoquant son limogeage s’est répandue comme une traînée de poudre. Son « recadrage » par le président Bouteflika sur la question de la privatisation des entreprises publiques avait amplifié la probabilité de son départ.

Entre-temps certains ministrables, issus de la société civile ou anciens ministres, voire quelques walis ambitieux vont vivre, ces prochains jours et nuits, un véritable calvaire!

Pas de méprise, ce ne sont pas des opposants malheureux comme les avait décrit, et de manière croustillante, un animateur lors d’une émission radiophonique ; la scène commence ainsi : (sonnerie de téléphone) Excusez-moi, c’est ma nouvelle sonnerie de téléphone depuis dimanche soir disait l’un des ministrables sur un plateau où il était invité… J’ai oublié de l’éteindre en entrant en studio ce matin… C’est très gênant, je suis confus, je reprends…Les ministrables ce sont tous ceux qui espèrent que le président va les nommer ministre dans son gouvernement resserré…. Alors évidemment, ces politiques, ces intellectuels, ces personnes qui rêvent d’être ministres, sont très tendus, parce qu’ils attendent… (Sonnerie de téléphone) Oh, la, la ! C’est pas vrai, je n’arrive pas à éteindre ce foutu téléphone. Pardonnez-moi chers auditeurs ! Oui, donc, ces femmes, ces hommes attendent un appel qui pourrait leur annoncer la bonne nouvelle et à chaque fois que leur téléphone sonne, ils s’imaginent que c’est « la présidence » qui les appelle personnellement, ou alors le futur Premier ministre pour leur proposer un poste, et forcément, ils vivent avec leur Smartphone greffé. Ils ne l’ont pas éteint cette nuit, ils vont aux toilettes avec, ils déjeunent avec… (Sonnerie de téléphone). Oh, la, la ! Mais Ce n’est pas possible, cette sonnerie, il faudrait peut-être que je réponde, c’est peut-être important… (Sonnerie de téléphone). Clap de fin.

En dépit de rumeurs ou d’offres réelles, certains de ces ministrables ne seront pas, finalement, du casting ! Et l’annonce du nouveau gouvernement, à peine rendue publique, que voilà certains farfelus dont le nom a été cité par les médias, s’appliqueront à expliquer pour se justifier : « (…) oui, j’ai été contacté pour prendre tel et tel ministère, mais en dernière minute etc »; et aux plus effrontés de dire : « (…) j’ai décliné la proposition d’intégrer le gouvernement, j’ai posé des conditions etc ».                        

En définitive, personne non plus ne connait le calendrier du remaniement, sauf le maitre du jeu, Abdelaziz Bouteflika. Mais rien n’est pire que l’immobilisme ! Et quoiqu’il advienne, les ministrables, tout comme ceux qui seront débarqués du gouvernement en garderont des séquelles douloureuses.

Auteur
Cherif Ali

 




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Anis Rahmani annonce avoir porté plainte contre les services de renseignements

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Après l’enlèvement d’un journaliste d’Ennahar

Anis Rahmani annonce avoir porté plainte contre les services de renseignements

Athmane Tartag, patron des services de renseignement.

Qui l’eût cru ? Anis Rahmani dont la proximité avec les centres du pouvoir n’est plus à démontrer s’attaque à la Direction des affaires de sécurité (DAS). C’est le clou de cette journée chargée d’invraisemblances !

Le controversé patron du groupe Ennahar, Anis Rahmani, a annoncé en début de soirée sur son compte Twitter avoir porté plainte contre « les responsables des services de renseignements algériens qui ont donné des instructions pour violer la loi ». « L’acceptation de la plainte par la justice, pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, est la preuve que la loi est au-dessus de tous », ajoute-t-il.

hh

Ce mardi matin, des éléments des services de renseignements ont été filmés par des caméras de surveillance du siège de la chaîne Ennahar en train d’interpeller le journaliste Smaïl Djerbal du médias électroniqueAlg24.net qui appartient au grpup Ennahar.

La chaîne de télévision Ennahar a diffusé les images de l’arrestation qui montrent des individus qui sont présentés comme ceux de la Direction des affaires de sécurité dirigée par le général-major Othman Tartag, alias Bachir en train d’arrêter le journaliste avant d’être relâché deux heures plus tard, sur décision du procureur de la République.

La diffusion de ces images a certes été déterminante dans l’issue de cet « enlèvement », mais ce qui s’est passé aujourd’hui n’a pas révélé tous ses secrets.

 

 

Auteur
Khaled Ouragh 

 




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Trois terroristes se rendent à l’Armée en moins de 24 h

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SECURITE

Trois terroristes se rendent à l’Armée en moins de 24 h

Un terroriste en possession d’une arme s’est rendu lundi aux autorités militaire de Tamanrasset, indique mardi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

« Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce aux efforts des forces de l’Armée nationale populaire, un terroriste s’est rendu, le 08 octobre 2018, aux autorités militaires à Tamanrasset, dans la 6ème Région militaire. Il s’agit du dénommé Sioud Moussa, dit « Abou Ali », qui avait rallié les groupes terroristes en 2013.

Ledit terroriste était en possession d’un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov et d’un chargeur garni de munitions », précise-t-on de même source.

Lundi, deux terroristes se sont rendus aux autorités militaires à In-Guezzam et Bordj Badji Mokhtar dans la 6ème Région militaire, a annoncé le ministère de la Défense nationale (MDN).

« Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce aux efforts des forces de l’Armée nationale populaire (ANP), deux (02) terroristes se sont rendus, aujourd’hui 08 octobre 2018, aux autorités militaires à In-Guezzam et Bordj Badji Mokhtar dans la 6e Région militaire », a indiqué le MDN dans un communiqué.

Il s’agit, selon la même source, du dénommé « Hmidouche Abdelkader », dit « Chrif », qui avait rallié les groupes terroristes en 2013, et de « Aklil Ali », alias « Abou Abdallah », qui avait rallié les groupes terroristes en 2016.

 

Auteur
APS

 




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Le journaliste Smaïl Djerbal relâché

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DERNIERE MINUTE

Le journaliste Smaïl Djerbal relâché

Après son enlèvement par des hommes des services de renseignement ce mardi matin, le procureur de la république a exigé la remise en liberté du journaliste Smaïl Djerbal dès la matinée. Son arrestation n’aura finalement pas duré longtemps, puisque ce journaliste a recouvré sa liberté en milieu de la journée.

Smaïl Djerbal, journaliste d’Alg24, un site d’Ennahar TV, a été « enlevé » devant les caméras de la télévision qui ont d’ailleurs tout filmé, par des hommes des services de renseignement du général-major Athmane Tartag. 

Auteur
La rédaction

 




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Un journaliste d’Ennahar TV « enlevé » par des agents de renseignement à Alger (Vidéo)

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DERNIERE MINUTE

Un journaliste d’Ennahar TV « enlevé » par des agents de renseignement à Alger (Vidéo)

Dans un communiqué lu à l’antenne, Ennahar TV annonce que Smail Djerbal, rédacteur en chef Alg24, un site du groupe Ennahar TV média, a été enlevé, mardi 9 octobre, par des agents de renseignement devant le siège même du média.

La chaîne de télévision Ennahar diffuse les images de l’arrestation et montre les hommes qui sont présentés comme ceux de la Direction des affaires de sécurité en train d’arrêter Smaïl Djerbal.

Elle précise, dans son communiqué, que ce journaliste a été enlevé par des agents des services de renseignements sans mandat d’arrêt de la justice.

Cette source affirme que la raison de cet « enlèvement » est un article dans lequel « le journaliste s’interrogeait sur l’absence de médiation de la Direction des affaires de sécurité (DAS) dirigée par Athmane Tartag, alias Bachir, dans le blocage de l’APN »

Le groupe de presse ajoute également que le patron de la DAS a menacé lundi 9 octobre le journaliste de l’arrêter sans mandat d’arrêt, ajoute la même source qui ignore le lieu de l’arrestation. 

 Dans un filet, Ennahar rapporte que le procureur de la république ordonné la libération du journaliste.

Cet acte est un précédent gravissime. Il nous renvoie aux années sombres des enlèvements et survient à un moment où le pays est paralysé par une crise multidimensionnelle. 

Auteur
La rédaction

 




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Journaliste saoudien disparu : Erdogan met la pression sur Ryad

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Affaire Jamal Khashoggi

Journaliste saoudien disparu : Erdogan met la pression sur Ryad

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis lundi les autorités saoudiennes au défi de « prouver » qu’un journaliste saoudien porté disparu avait quitté le consulat saoudien à Istanbul, après des informations sur son assassinat par des agents de Ryad. »Les responsables du consulat ne peuvent pas s’en tirer en disant qu’il a quitté le consulat, les autorités compétentes doivent le prouver », a déclaré M. Erdogan lors d’une visite à Budapest, en réponse à une question sur le mystère entourant la disparition à Istanbul du journaliste saoudien critique Jamal Khashoggi. « S’il est en parti, vous devez le prouver avec des images », a-t-il ajouté.

M. Erdogan, après s’être borné dimanche à indiquer qu’il attendait les résultats de l’enquête en cours sur la disparition, mardi, de M. Khashoggi, semble accentuer la pression sur Ryad. Les Saoudiens assurent que le journaliste a quitté le consulat à Istanbul après y avoir effectué des démarches administratives.

« Les allers et venues à l’aéroport sont en train d’être examinés. Il y a des gens qui sont venus d’Arabie saoudite. Le parquet est en train d’examiner cette question », a poursuivi le chef de l’État. 

Peu avant les déclarations de M. Erdogan, les médias turcs ont révélé qu’Ankara avait demandé à fouiller le consulat saoudien d’Istanbul pour tenter d’élucider le mystère entourant la disparition de M. Khashoggi, 59 ans.

Selon la chaîne privée NTV, la demande a été formulée auprès de l’ambassadeur saoudien à Ankara par le ministère turc des Affaires étrangères où il a été convié dimanche, pour la deuxième fois en moins d’une semaine.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait déjà invité vendredi les autorités turques à fouiller le consulat où Jamal Khashoggi s’était rendu mardi, mais d’où il n’est jamais sorti selon la police turque.

Le journaliste, un critique du pouvoir de Ryad qui écrivait notamment pour le Washington Post, s’était rendu au consulat en vue de son prochain mariage.

Des responsables turcs ont affirmé samedi soir que, selon les premiers éléments de l’enquête, M. Khashoggi a été assassiné à l’intérieur du consulat.

Des sources turques ont affirmé que l’opération avait été menée par un groupe composé de 15 personnes qui se sont rendues au consulat après être arrivées à Istanbul à bord de deux avions le même jour.

« Mauvaises histoires » 

Une manifestation a été organisée devant le consulat lundi, rassemblant des soutiens du journaliste qui brandissaient son portrait barré du message « Nous ne partirons pas sans Jamal Khashoggi ».

« Nous exigeons sa libération immédiate s’il est vivant », a déclaré à la presse Mohamed Okda, un consultant en politique et ami du journaliste. « Sinon, nous aimerions savoir ce qui lui est arrivé exactement et les détails de ce qui s’est passé ». 

« Nous souhaitons que sa situation soit éclaircie le plus rapidement possible », a déclaré à Paris la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll.

Dans un éditorial dimanche, le Washington Post a également appelé les États-Unis à « exiger des réponses fortes et claires » de l’Arabie saoudite. « Si le prince héritier ne répond pas en coopérant pleinement, le Congrès doit, dans un premier temps, suspendre toute coopération militaire avec le royaume », estime le quotidien.

Citant un responsable américain briefé sur la question par ses homologues turcs, le journal affirme que « le corps de Khashoggi a été probablement découpé et mis dans des caisses avant d’être transféré par avion hors du pays ».

Donald Trump s’est dit « préoccupé » lundi par la disparition du journaliste. « J’espère que ça s’arrangera. À l’heure actuelle, personne ne sait rien là-dessus. De mauvaises histoires circulent. Je n’aime pas ça », a déclaré le président américain à des journalistes à la Maison Blanche.

« Nous appelons le gouvernement d’Arabie saoudite à soutenir une enquête approfondie sur la disparition de M. Khashoggi et à être transparent quant aux résultats de cette enquête », a indiqué dans un communiqué son secrétaire d’État, Mike Pompeo.

M. Khashoggi s’est exilé aux États-Unis l’année dernière, redoutant une arrestation après avoir critiqué certaines décisions de Mohammed ben Salmane et l’intervention militaire de Ryad au Yémen.

Ryad promeut une campagne de modernisation depuis que Mohammed ben Salmane a été désigné héritier du trône en 2017. Mais la répression contre les dissidents, avec des arrestations de religieux, de personnalités libérales et aussi de militantes féministes s’est accentuée depuis.

Auteur
AFP

 




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Passion romanesque

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LE COIN DES POETES

Passion romanesque

Je peins le ciel aux couleurs de tes yeux

Pour que mon âme aille mieux

Jalonnant tes aortes en pieux

Répugnant les êtres anxieux

Aérer mon cœur au souffle de ton âme

Hypnotisé par la magie de ton charme

Je reste prisonnier dans tes yeux de femme

Libère-moi en laissant couler quelques larmes

Je ne me réclame pas en Dieu

Mais juste en un homme soucieux

Même si je glandouille dans tous les lieux

Mon esprit n’est guère licencieux

Je m’invite dans tes rêves, que j’entame

Donnant vie à tes désirs qui m’enflamment

Hiberné dans ta caverne, j’ouvre avec la clé de sésame

Je viens en ton secours sans que tu me réclames

Je reste fidèle à mes aïeux :

Franc, modeste et non capricieux

Leur sang est digne des glorieux

Je ne parle pas sur un ton malicieux

 

Tu restes dans ton coin comme une daine qui brame

Avec ta robe blanche immaculée que mes yeux trament

Apportant à mon cœur flegme et calme

Et balayant ces couards qui te jettent des blâmes

 

Ton regard me couve d’un amour précieux

Épargnant de tout air prétentieux

Je te suis comme une ombre sans être obséquieux

Un amour réel, pudique et non fallacieux

 

Loin des aguicheurs de fleurs de macadam

Leur univers est parsemé de drames

Ta chasteté n’est pas à la portée du premier quidam

Tant que je luis à tes côtés comme une flamme.

 

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration.

Auteur
Bachir Djaider

 




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Amazigh Legend’s du 11 au 13 octobre à Paris

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Festival de musique et des Arts Berbères

Amazigh Legend’s du 11 au 13 octobre à Paris

Il s’agit de consacrer un temps fort, récurrent, à Paris, en proposant une programmation artistique riche et ambitieuse, dont l’objectif est de valoriser la musique et les arts berbères.

D’édition en édition, diverses formes artistiques seront présentes : musique, poésie, photographie, danse, conte, lecture…

La 1ère édition se déroulera du 11 au 13 octobre, dans le 10ème arrondissement de Paris,  à La Scène du Canal / Jemmapes (116, Quai de Jemmapes)

Voici la programmation de cette 1ère édition :

JEUDI 11 OCTOBRE

Nourredine Chenoud

Auteur, compositeur et interprète kabyle.

A l’âge de 13 ans, il se passionne pour la musique et fabrique sa propre petite guitare à 2 cordes. Il commence alors à jouer des airs traditionnels, notamment ceux issus du répertoire de Slimane Azem.

Dès le début des années 1970, il est largement diffusé en France et en Algérie. Avec une douzaine d’albums et plus d’une centaine de chansons à son actif, l’artiste devient très vite un chanteur populaire.

Le style musical acoustique de Nourredine CHENOUD, ainsi que la nouvelle génération d’artistes des années 70, a connu une audience certaine qui n’a pas manqué d’attirer, sans cesse, de nouveaux adeptes. Une école et un symbole sont nés.

Ferhat Bouda: Voyage photographique en musique

Ferhat Bouda est né et a grandi en Kabylie. En 1994, le Mouvement Culturel Berbère lançait la « grève du cartable », appelant au boycott de l’école algérienne et à la lutte pour la reconnaissance officielle de la langue berbère.

Cet épisode a été déterminant dans sa prise de conscience du caractère vulnérable, menacé de cette culture. C’est alors que Ferhat met tout en oeuvre afin de contribuer à la reconnaissance et à la transmission de cette langue berbère.

Il s’installe en France dans l’objectif de réaliser un film en langue kabyle, et c’est finalement en 2002 qu’il a opté pour la photographie, qui s’est la mieux adaptée à sa sensibilité et à son engagement.

Il débute ainsi son travail sur la préservation de la culture berbère et de ses formes multiples. Il développe cette enquête photographique aussi bien en France et en Allemagne où il vit depuis 2005, qu’en Algérie, au Maroc, en Lybie aux côtés des rebelles berbères, en Tunisie après la chute de Ben Ali, ou encore au Nord du Mali avec les Touaregs…

VENDREDI 12 OCTOBRE 

Tarik Aït Menguellet

Auteur, compositeur et interprète, Tarik Aït Menguellet, appelé TAM (son nom d’artiste), propose un univers musical mêlant des mélodies universelles aux couleurs traditionnelles kabyles. Il choisit une formation instrumentale acoustique qui lui permet d’obtenir la sonorité idéale : l’élégance musicale en toute simplicité, au service du texte.

En effet, on se laisse naturellement charmer par le mélange des timbres des vents, tels la flûte, le ney ou l’harmonica, les cordes de la guitare, violon ou contrebasse, et les rythmes du bendir.

SAMEDI 13 OCTOBRE

Sissi Imaziten

Sissi Imaziten vous invite au voyage en kabylie dans la région des Bibans. Elle a su saisir l’essence des chants traditionnels de son village pour écrire et composer des chants intemporels qui vous transporteront vers d’autres horizons. C’est sa rencontre avec Saïd Akhelfi, le grand joueur de flûte traditionnelle et dépositaire de la tradition musicale berbère qui permet à la sensibilité créative de Sissi de s’exprimer pleinement. Sissi Imaziten espère rendre ses lettres de noblesse au chant traditionnel, un art vivant et en constante évolution.

Muhend Nnegh

Artiste kabyle, auteur compositeur et interprète, son premier album « Tawaract » en juin 2018.

La musique et les textes de Muhend, sont inspirés de l’histoire et le l’âme de la Kabylie ancienne et contemporaine.

Entre tradition et modernité, ses mélodies vous feront voyager à travers toute l’Algérie…

 

 




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