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dimanche 27 juillet 2025
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L’axe Médéa-Chiffa fermé à la circulation (Vidéo)

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Intempéries

L’axe Médéa-Chiffa fermé à la circulation (Vidéo)

Les fortes chutes de pluies enregistrées durant les dernières 48 h ont provoqué une série d’éboulements de roches, entre les deux tunnels des gorges de la Chiffa.

La circulation automobile sur l’axe Médéa-Chiffa, route nationale N 1, a été déviée tôt dimanche vers d’autres routes nationales suite au débordement des eaux de l’oued Chiffa et des éboulements à l’entrée d’El-Hamdania, a-t-on appris auprès du groupement de gendarmerie de Médéa.

Selon la même source, le trafic routier sur l’axe Médéa-Chiffa est quasiment à l’arrêt, dans les deux sens, après la crue des eaux de l’Oued Chiffa qui ont pratiquement inondé cet axe routier, rendant impraticable toute circulation automobile entre Médéa et Blida.

Les fortes chutes de pluies enregistrées durant les dernières 48 h ont provoqué également une série d’éboulements de roches, entre les deux tunnels des gorges de la Chiffa et à l’entrée nord de la localité d’El-Hamdania, occasionnant l’arrêt total de la circulation sur l’axe Médéa-Chiffa, a ajouté la même source.

Dans le but de faciliter le déplacement des automobilistes qui devaient emprunter ce tronçon de la route nationale N 1, la circulation automobile a été déviée temporairement sur la route nationale N 18, qui fait la jonction entre Médéa et Djendel (Ain-Defla) pour permettre aux automobilistes de rallier l’autoroute est-ouest, a-t-on précisé.

Un autres point de déviation a été installé à Berrouaghia où les automobilistes venant des localités du sud de la wilaya et des autres régions du pays, qui transitent d’habitude par la route nationale N 1, sont invités à emprunter la route nationale N 62 qui relie Berrouaghia à El-Khemis (Ain-Defla), a-t-on signalé de même source.

Des équipements d’intervention de la direction des travaux publics de Médéa travaillent d’arrache pied, depuis la matinée de dimanche, pour essayer de dégager les blocs de roches et les amas de pierres qui obstruent la chaussé au niveau du tronçon d’El-Hamdania, a affirmé, pour sa part le DTP de Médéa, Yahia Meziane.

La rouverte à la circulation de l’axe Médéa-Chiffa ne pourra intervenir, d’après ce responsable, qu’une fois le niveau de l’oued Chiffa aura baissé suffisamment et ne constituera pas de danger pour les usagers de la RN1. 

Auteur
Avec APS

 




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Intempéries à Blida: un pont s’effondre à Chiffa (Video))

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Pluies diluviennes dans plusieurs régions du pays

Intempéries à Blida: un pont s’effondre à Chiffa (Video))

Un pont situé dans la commune de Chiffa, dans la wilaya de Blida, s’est effondré ce dimanche 15 avril 2018 suite aux fortes intempéries survenues ce weekend dans dans plusieurs régions du pays rapporte le huffingtonpost Maghreb. 

« La circulation automobile sur l’axe Médéa-Chiffa, Route nationale N°1, a été déviée tôt dimanche vers d’autres routes nationales suite au débordement des eaux de l’oued Chiffa. Le trafic routier sur l’axe Médéa-Chiffa est quasiment à l’arrêt, dans les deux sens, après la crue des eaux de l’Oued Chiffa qui ont pratiquement inondé cet axe routier, rendant impraticable toute circulation automobile entre Médéa et Blida. », rapporte encore le journal électronique.

Selon plusieurs sources, aucune victime n’est à déplorer.

Auteur
La rédaction

 




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Votons Bouteflika !

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Le bloc-notes de Benchicou

Votons Bouteflika !

LES SIMPSON. Mais pourquoi, diable, l’ambassadeur de France en Algérie, a-t-il cru bon de jeter ce pavé dans la mare – vaseuse, on vous le concède – du régime algérien, en révélant la décision de Paris d’annuler les visas de certains responsables de l’État qui auraient « oublié » de régler leurs factures auprès des hôpitaux français ?  M. Xavier Driencourt, a trop d’expérience pour ignorer qu’un bon diplomate est un homme qui réfléchit à deux fois avant de ne rien dire. Suggérer que l’État algérien est dirigé par des personnages indélicats est une charge plutôt brutale qui tranche avec l’aménité dont la France a fait preuve, jusqu’ici vis-à-vis des dirigeants algériens. Du reste, le gouvernement, estomaqué, n’a répliqué que mollement par une déclaration aussi inutile qu’indigeste et dans laquelle le porte-parole du ministère des Affaires étrangères s’est dit surpris par « la propension [de l’ambassadeur] à étaler publiquement devant les médias des appréciations inopportunes, peu amènes et donc inacceptables».

Le fonctionnaire algérien se garde toutefois de démentir les faits, se bornant, dans un baragouinage remarquable, à affirmer que «les relations algéro-françaises imposent à tous, surtout à ceux qui en ont la charge dans la quotidienneté, un devoir de responsabilité et une obligation d’objectivité qui n’autorisent ni des commentaires déplacés ni des déclarations se situant en porte à faux avec la volonté clairement affirmée des plus hauts responsables des deux pays». Autrement dit, ce qui est reproché à M. Driencourt, ce n’est pas d’avoir donné une information inexacte mais de l’avoir étalée sur la place publique. Le  pouvoir algérien a ceci de particulier qu’il s’offusque facilement des reproches qu’on lui fait pour des délits avérés. Coopération, chez lui, signifie complicité. Pour le pire comme pour le meilleur.

À quel respect pourraient s’attendre des dirigeants qui, plus d’un demi-siècle après l’indépendance, vont se soigner en Europe,  fuyant les hôpitaux de leur pays qu’ils auront laissés devenir de véritables mouroirs, et livrant leurs médecins aux troupes policières ?  

La sortie de M. Driencourt sonne comme une fin d’un cycle. Paris a-t-il enfin décidé de regarder différemment un régime à la fois grabataire, illégitime, véreux et disqualifié, qu’elle aura soutenu contre l’intérêt de tout un peuple et dont elle aura assuré la promotion avec les résultats que l’on sait. Trop tôt pour le dire. L’ambassadeur français ne pouvait, cependant, pas prendre l’initiative de brouiller un État voisin sans avoir au préalable obtenu l’aval pour le faire. C’est que la respectabilité se mérite.

Et le régime algérien n’a, visiblement, ni le goût ni l’envie ni de revendiquer la considération. Il apparaît comme une Famille, mais une Famille qui tient à la fois des Simpson et de la « famiglia » sicilienne. Une Famille unie autour du magot, ou ce qui en reste : l’argent du pétrole. Il y a le parrain, les capos, les hommes de main, les bannis, et même les pitres ! Une joyeuse bande illégitime, disqualifiée qui a conduit le pays, en 19 ans, à la faillite et à l’exode de ses fils.…

BILAN. À  ce propos, on lit de bien remarquables articles sur le bilan économique de Bouteflika, avec plein de chiffres, de références et de termes savants. Le bilan est pourtant d’une clarté remarquable : après 19 ans de règne de Bouteflika, l’Algérie se retrouve dans la position la plus critique qu’elle ait connue depuis l’indépendance. Le futur est largement compromis. Le président algérien n’a pas seulement tourné en rond pendant 19 ans ; il a échoué dans une épreuve décisive : réduire, sinon éliminer la forte dépendance aux hydrocarbures.

On le savait : le pétrole n’était pas éternel et il allait commencer à se raréfier dès 2010. La seule parade était d’industrialiser le pays, d’opter pour une économie de production, développer l’agriculture, assurer une autosuffisance alimentaire, encourager la recherche… en dépit de tous les coups qu’il a reçus, en dépit des années du terrorisme, de la corruption, de la saignée des cadres partis en exil forcé, le pays avait encore les hommes et les femmes qu’il fallait pour redresser la barre. Il aurait fallu, pour cela, un projet, des choix clairs, une ambition algérienne.  Bouteflika n’avait rien de tout cela. 

En 1999, à sa prise de pouvoir, l’économie algérienne dépendait à 97 pour cent du pétrole et du gaz. Nous étions alors 30 millions d’Algériens. Dix-neuf ans plus tard, en 2018, l’économie algérienne dépend toujours à 97 % du pétrole, mais nous sommes 42 millions d’Algériens qui seront 50 millions à l’horizon 2025, et nous ne savons rien faire d’autre que de vendre du pétrole lequel, entre-temps, a perdu la moitié de sa valeur sur le marché et qui ne tardera pas à s’épuiser.

Comment nourrir, éduquer, vêtir et accompagner 42 millions d’Algériens, bientôt 50 millions, quand le pétrole ne rapporte qu’à peine la moitié des recettes des années 2001-2013 ?

Le propre de la science économique est de n’être réductible ni aux humeurs, ni aux approximations ni aux bavardages, et l’on a beau user de concepts creux et de métaphores, on n’échappera  pas à implacable vérité qui s’impose à nous : du point de vue strictement économique,  le futur est bel et bien compromis. L’argent du pétrole a été dilapidé dans des dépenses irréfléchies et dans des pratiques coupables et le contexte mondial offre rarement une seconde chance.

Les jours de l’Algérie sont comptés. Sauf miracle, bien entendu. Mais en économie, les miracles se construisent. Chez nous, en dix-neuf ans, il ne s’est rien construit de solide. Sauf, peut-être une Grande mosquée conçue par des Allemands et bâtie par des Chinois, et à chaque prière, du haut du minaret de 300 mètres, une voix viendra nous rappeler que les peuples sont toujours trahis par ceux-là même qui parlent en leur nom. 

Pour en finir au plus vite avec l’Algérien, votons Bouteflika au cinquième mandat !

Auteur
Mohamed Benchicou

 




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Yacine Brahimi dément tout contact avec l’Olympique de Marseille

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Football

Yacine Brahimi dément tout contact avec l’Olympique de Marseille

Le meneur de jeu international algérien du FC Porto, Yacine Brahimi a démenti tout contact avec l’Olympique de Marseille dans la perspective d’un recrutement à l’ouverture du prochain mercato estival des transferts.

« Non, je n’ai aucun contact officiel avec l’OM » a assuré l’ancien Rennais dans un entretien accordé à Onze Mondial, ajoutant qu’il s’agit « probablement de rumeurs », comme cela arrive souvent à l’approche de la période des transferts.

L’Algérien de 28 ans, auteur de sept buts en 28 matchs de Liga Sagres cette saison est sous contrat avec « Les Dragons » jusqu’en juin 2019. Mais des bruits l’annoncent partant dès cet été, surtout que plusieurs clubs européens sont intéressés par ses services.

Cependant, malgré toutes ces convoitises, Brahimi refuse toujours de dévoiler ses projets d’avenir, se contentant de dire qu’il est « bien à Porto » et que la seule chose à laquelle il pense en ce moment, c’est de gagner.

« Franchement, je ne me suis pas encore posé la question concernant mon avenir. Dès ma première discussion avec l’entraîneur cette année, j’étais sûr de rester à Porto. Et quand j’ai décidé une chose, je ne me mets rien d’autre en tête. En tout cas, je suis heureux dans ce grand club qu’est le FC Porto, et j’ai envie de gagner », a assuré l’ancien Rennais.

Auteur
APS

 




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La facture de l’importation des CKD/SKD a doublé en un an

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Montage de voitures en Algérie

La facture de l’importation des CKD/SKD a doublé en un an

La facture d’importation des collections CKD/SKD destinées à l’industrie de montage des véhicules (toutes catégories) a doublé sur les deux premiers mois de 2018 par rapport à la même période 2017, a appris dimanche l’APS auprès des Douanes algériennes. 

Les importations des CKD/SKD, destinées à l’industrie de montage des véhicules de tourisme et ceux de transport de personnes et de marchandises, se sont chiffrées à 449,1 millions de dollars entre début janvier et fin février 2018, contre 219,5 millions de dollars sur la même période de 2017, en hausse de près de 230 millions de dollars (+104%).

Quant à la facture d’importation des véhicules finis (véhicules de tourisme et ceux de transport de Personnes et de Marchandises), elle est passée à 20,5 millions de dollars sur les deux premiers mois 2018 contre 136,8 millions de dollars à la même période 2017.

Le nombre global des véhicules finis importés (toutes catégories) a été de 536 unités en janvier-février 2018 contre 10.327 unités sur la même période de 2017.

Ainsi, la facture globale d’importation des collections CKD/SKD et des véhicules finis (toutes catégories) a augmenté à 469,6 millions de dollars sur les deux premiers mois de 2018 contre 356,3 millions de dollars sur la même période 2017, avec une prédominance des CKD/SKD (95% de la facture globale).       

Véhicules de tourisme: Les CKD/SKD importés pour près de 400 millions de dollars en deux mois   

Concernant la facture d’importation des collections CKD/SKD servant au montage des Véhicules de Tourisme, elle a bondi à 398,29 millions de dollars sur les deux premiers mois de 2018, contre 187,63 millions de dollars à la même période de 2017, en hausse de 210,66 millions de dollars (+112%). 

Quant aux Véhicules de Tourisme finis importés, la facture a été de 4,85 millions de dollars contre 42,6 millions de dollars.

Le nombre des Véhicules de Tourisme finis importés a été de 102 voitures en janvier-février 2018 contre 3.596 voitures sur la même période de 2017. 

A noter que ces Véhicules de Tourisme importés représentent le reliquat de ceux qui avaient été commandés dans le cadre des licences 2016, sachant qu’aucune licence d’importation n’a été octroyée en 2017 et 2018.  

Ainsi, la facture d’importation globale des Véhicules de Tourisme finis et des collections CKD destinées à l’industrie de montage de ce type de véhicules a grimpé à 403,14 millions de dollars sur les deux premiers mois de 2018, contre 230,2 millions de dollars à la même période de 2017, en hausse de près de 173 millions de dollars (+75%), détaille la même source.  

Véhicules de transport: Hausse des importations des CKD    

Pour la facture d’importation des collections CKD des Véhicules de Transport de Personnes et de Marchandises, elle a augmenté à 50,81 millions de dollars sur les deux premiers mois de 2018 contre 31,86 millions de dollars à la même période de 2017, en hausse de près de 19 millions de dollars (+60%). 

Quant aux véhicules de transport de Personnes et de Marchandises finis importés, leur facture d’importation a été de 15,65 millions de dollars contre 94,22 millions de dollars.

Le nombre des véhicules de transport de personnes et de marchandises finis importés a été de 434 unités en janvier-février 2018 contre 6.731 unités sur la même période de 2017. 

Ainsi, la facture d’importation globale des véhicules de transport de personnes et de marchandises finis et des collections CKD de cette catégorie de véhicules, s’est chiffrée à 66,46 millions de dollars contre 126,08 millions de dollars.

Par ailleurs, les importations des parties et accessoires des véhicules automobiles (pièces détachées pour les automobiles finies…) ont diminué à 52,46 millions de dollars contre 61,28 millions de dollars (-14,4%). 

Pour rappel, en 2017, la facture d’importation des véhicules finis (toutes catégories) et des collections CKD/SKD destinées à l’industrie de montage des véhicules avait augmenté à 2,13 milliards de dollars contre 2,12 milliards de dollars en 2016. 

Ayant représenté 84% de cette facture, les importations des CKD/SKD avaient grimpé à plus de 1,8 milliard de dollars en 2017 contre 897,35 millions de dollars en 2016 (+101%). 

Auteur
APS

 




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Les journaux de référence et les fake news

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Médias et propagande

Les journaux de référence et les fake news

Le New York Times a publié des excuses sur l’accusation d’armes chimiques en Irak.

Récemment Le Monde a publié un article renvoyant à un petit manuel de détection des « fake news », ce vocable qui fait florès depuis l’élection de Donald Trump renvoie à des techniques de désinformation ou propagande vieilles comme le monde. La rumeur, nous a appris Jean-Noël Kapferer dans un ouvrage datant de 2010, est le plus vieux média du monde. « ‘Fake news’ : Appliquer au Web les bonnes pratiques éditoriales des journaux » dit le titre de cet article du Monde qui constitue ainsi les journaux en exemples à suivre.

Les médias dominants de qualité apportent énormément d’informations et de commentaires qui sont précieux pour tout citoyen soucieux de la vie démocratique mais ils peuvent être aveugles sur…leurs propres points aveugles, leurs impasses, leur rhétorique proche des milieux d’affaires et leurs omissions calculées. Les médias dominants reflètent souvent les opinions, préjugés et philosophies des dominants. Ce n’est pas une découverte, les spécialistes des médias le disent depuis des décennies.

Il y a certes une critique des médias qui est complotiste et les insultes qui pleuvent sur les médias dominants de qualité sont aussi vulgaires qu’à côté de la plaque (merdias ou le « Lügenpresse » que les néofascistes de l’AfD (Alternativ für Deutschland) utilisent en Allemagne, en ligne directe avec le passé nazi de ce pays). Des gens comme Soral se sont fait les experts en désinformation sous couvert de correction des mensonges des médias dominants.

Revenons au point de départ : l’article du Monde. Il y aurait donc d’un côté les producteurs de « fake news », Trump, ses soutiens, les complotistes ou les dupes de Poutine et, de l’autre, les bons journaux de qualité.

Les choses sont bien évidemment bien plus complexes. Il y a tout d’abord dans le monde occidental, qui est le seul qui m’intéresse ici, les cas ou « les bonnes pratiques éditoriales des journaux » sont absentes de ces journaux qui publient de fausses informations. Inutile de remonter aux fausses informations publiées, par exemple, par le New York Times, au moment de la guerre d’Irak lorsque ce quotidien a fait croire à la présence d’armes de destruction massive dans le pays dirigé par le dictateur Hussein – qui avait bénéficié du soutien de l’Occident pendant des années. Ce journal a failli à ses obligations déontologiques et soutenu une guerre sous de fallacieux prétextes. Les excuses par la suite n’ont pas gommé les morts ou le chaos qui nous affecte toujours. Le fait que le New York Times n’ait probablement pas menti délibérément mais ait suivi la pente de ses croyances idéologiques n’est que secondaire. Il a produit de fausses nouvelles, des « fake news » alors qu’au moment des Pentagon Papers il avait publié des informations véridiques nécessaires au débat public. C’était il y a bien longtemps, en 1971.

Plus récemment le Washington Post a publié toute une série d’articles qui s’apparente plus à de la propagande pour dénoncer la propagande russe. Glenn Greenwald, le journaliste qui avait, avec Laura Poitras, permit la révélation du scandale de la NSA par Edward Snowden et qui a reçu le prix Pulitzer, en a fait l’analyse. Il a produit une liste de bobards mis en circulation par divers organes de presse.

Impossible donc de croire béatement les journaux dont les bonnes pratiques sont parfois invisibles. Les « fake news » ne sont pas que le fait de Trump, de la Russie avec RT et Sputnik ou des sites complotistes. Elles sont aussi, parfois, au cœur de ces organes qui devraient servir de modèles.

Un autre phénomène important qui est bien moins remarqué est celui qu’un auteur américain, Andrew Bacevich, appelle les « vraies infos qui sont ignorées ». C’est évidemment la norme à la télévision qui passe sous silence quantités d’informations cruciales mais qui attend encore aujourd’hui une information de qualité de la part des boites à divertissement ? Il est bien plus grave que les journaux de référence pratiquent l’omission calculée car eux seuls sont la source intellectuelle pour les débats politiques de qualité.

Dans un autre article, Bacevich évoque le fait que la récente publication des archives américaines permet de mettre un terme au débat sur la promesse faite à la Russie de ne pas étendre l’Otan. Son article contient un lien vers ces archives et confirme ce que dit la Russie sur la promesse faite et non tenue. Bacevich, qui est un conservateur très critique de la politique étrangère de son pays, n’a aucune admiration pour Poutine qu’il décrit comme « plutôt un sale type ». Il pointe ici un défaut majeur des médias dominants : les aspects qui ne cadrent pas avec leur idéologie ou celle de leurs propriétaires disparaissent dans le grand silence. Le « no news » est souvent aussi grave que les « fake news » et induit des erreurs ou interprétations erronées qui ont un impact énorme dans la « fabrique du consentement » (Chomsky/Herman).

Sur l’affaire Skripal, l’ancien agent double victime d’une tentative d’assassinat en Angleterre Le Monde n’a pas publié d’analyse des mensonges du ministre des Affaires étrangères britannique, Boris Johnson. Celui-ci est connu pour ses bobards sur le Brexit ou ses gaffes fort peu diplomatiques. Il avait affirmé lors d’une interview avec Deutsche Welle que le laboratoire d’analyse de Porton Down lui avait assuré que la substance chimique utilisée pour la tentative d’assassinat, le Novichock, provenait de Russie. Ce que le directeur de ce laboratoire, Gary Aitkenhead, a infirmé. Cette information sur les mensonges officiels, dans un pays connu pour sa propagande mensongère au moment de la guerre d’Irak sous Blair, est donc capitale. Ne pas la publier ou la commenter est une faute déontologique grave. Deux liens vers un article du Spiegel et une émission de Channel 4, deux autres médias dominants de qualité qui discutent cette information cruciale montre qu’il est possible de ne pas omettre les éléments importants sans tomber dans le complotisme. Aucun de ces deux médias dominants de qualité n’est pro-russe.

Si l’on veut lutter contre la propagande russe (ou celle de n’importe quel autre pays, Chine, Israël, États-Unis), il vaut mieux ne pas lui ressembler, même en mode mineur. Le mensonge par omission a les mêmes effets que le mensonge par commission. Sur de nombreux problèmes touchant à la Russie, un pays autocratique où la liberté de la presse est bien loin d’être garantie, les médias occidentaux s’autorisent raccourcis, « fake news » ou « no news » aux effets délétères.

Aux États-Unis CNN et MSNBC se sont fait une spécialité de la dénonciation de Trump en marionnette de Poutine alors même que la relation États-Unis-Russie ne cesse de se dégrader sous le règne du président bouffon (qui peut-être ne décide pas vraiment de ses politiques). Les études sérieuses montrant que les tentatives d’influence russe n’ont pas pu avoir un effet significatif sont ignorées ou rejetées comme étant de la propagande russe. L’une d’entre elles est pourtant fort documentée et signée par trois professeurs d’université.

Le Monde répète que la ligne rouge d’Obama concernant les armes chimiques a été franchie en 2013 mais qu’Obama n’a pas réagi. L’ancien président américain a pourtant déclaré à The Atlantic que le directeur des services secrets, James Clapper, lui avait indiqué que ses services n’étaient pas sûrs à 100 % de l’origine de l’attaque chimique (not a « slam dunk »). Cette information change tout car s’il s’agissait d’une opération de com’ en « faux drapeau » des djihadistes l’objectif était peut-être d’impliquer les États-Unis dans une guerre sous de fallacieux prétextes. Cette information tronquée, donc fausse, est reprise dans un article daté du 9 avril 2018 et répétée dans l’éditorial du 11 avril. Il serait bon que Le Monde respecte les « bonnes pratiques éditoriales » dont il se fait le chantre et ne répande pas une fausse nouvelle.

Sur l’Ukraine, Le Monde n’a pas repris des informations sur la présence de groupes néonazis que la BBC avait mentionnés ou les analyses de politologues américains de renom comme Mearsheimer et a donc mutilé ses analyses sur la situation ce qui a conduit à créer l’impression qu’il y avait opposition manichéenne entre le camp du bien et le camp du mal. C’est précisément ce, qu’à juste titre, l’on reproche à RT de faire. La propagande russe est à bonne école en Occident où pourtant la liberté de la presse est bien plus grande.

Les grands médias de qualité ne pourront regagner la confiance de leur public qu’en évitant les fausses nouvelles, et les vides informationnels plus ou moins délibérés. En tant que lecteur, j’ai besoin de savoir que mon journal de référence ne choisit pas délibérément d’ignorer des aspects essentiels d’un phénomène.

Ni Le Monde ni le New York Times n’ont commenté le fait que la promesse de ne pas étendre l’Otan avait bien été formulée et donc, sans recourir aux « fake news », ces deux organes de presse se sont fait les auxiliaires d’une désinformation. Ils n’ont pas donné d’écho au fait que quatre sénateurs, dont Sanders, ont lancé un appel à la reprise des négociations sur le nucléaire avec la Russie. Ils participent ainsi à l’atmosphère de guerre froide qui n’est pas le fait de la seule Russie autocratique et ne semblent pas comprendre que la propagande russe se niche dans les omissions et les failles des médias occidentaux.

La guerre de l’information bat son plein, sur la Syrie, Israël, l’Iran, le Venezuela ou la Russie mais trop souvent elle est manichéenne et parcellaire. Personne ne croit Poutine sur parole, ce qui est bien, il ne faut pas croire sur parole les services secrets américains ou les grands journaux de référence, même s’ils sont effectivement essentiels à notre vie démocratique.

P. G.

Cette chronique est réalisée en partenariat rédactionnel avec la revue Recherches internationales à laquelle collaborent de nombreux universitaires ou chercheurs et qui a pour champ d’analyse les grandes questions qui bouleversent le monde aujourd’hui, les enjeux de la mondialisation, les luttes de solidarité qui se nouent et apparaissent de plus en plus indissociables de ce qui se passe dans chaque pays.

 

Auteur
Pierre Guerlain, Université Paris Nanterre

 




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En Afghanistan, soies et broderies locales contre burqas chinoises

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Tradition

En Afghanistan, soies et broderies locales contre burqas chinoises

La concurrence chinoise s’est engouffrée sur le marché de la burqa et du « chapan », le manteau traditionnel du nord de l’Afghanistan. Mais à Kaboul, une petite maison de couture lutte pour maintenir à flot les textiles et broderies traditionnels du pays.

Lancée en 2006, « Zarif », qui signifie précieux en persan, continue de faire fabriquer ses soies et ses cotons – souvent tissés à domicile par des femmes – sur de vieux métiers de 30 cm de large, et les fait tailler dans ses ateliers au cœur de la capitale, qu’a visités l’AFP.

Ces métiers disparaissent et leur savoir-faire avec, regrette Zolaykha Sherzad, fondatrice de cette maison artisanale qui détourne le vêtement traditionnel pour créer des lignes épurées et contemporaines.

Au bazar de Mazar-i-Sharif, dans le nord du pays, les piles de chapans, ces grands manteaux rayés et rembourrés – popularisés en Occident par l’ex-président Hamid Karzai – s’entassent en piles régulières aux étals. « Trop brillants », lâche Zolaykha Sherzad en tâtant l’étoffe synthétique de certains chapans.

Ce n’est plus de la soie tissée mais du nylon imprimé, reproduisant au détail près les chapans à l’ancienne pour un prix trois fois moindre. « Ceux-là coûtent 800 à 1.200 afghanis (11 à 18 dollars), contre 2.500 (36 dollars) pour un chapan traditionnel », confirme Abdullah, le marchand.

Cadeaux de mariage 

Seuls les riches achètent encore un chapan traditionnel, pour un cadeau ou pour un mariage. A côté, flottent de même des burqas en polyester bleu et luisant, portées par les femmes pour se dissimuler en public. 

« Chine, Inde, Pakistan, tout vient de l’extérieur », soupire Hachem, un teinturier et tisserand pour Zarif qui travaille toujours à l’ancienne dans la cour de sa maison en terre, aux abords de Mazar.

C’est là qu’il prépare les métiers pour la dizaine de femmes qui tissent pour lui. « Autrefois j’avais dix familles qui travaillaient pour moi, aujourd’hui j’en ai quatre », résume-t-il en essorant un écheveau de coton indigo.

« Avant », enchaîne-t-il, « 80% de la matière première provenait du marché local, aujourd’hui 80% arrive de l’étranger ».

L’histoire se répète pour les soieries: les cocons autrefois filés à Herat (ouest) pour les turbans sont aujourd’hui envoyés en Iran. « Il reste peut-être un seul artisan, il faudrait en former d’autres, mais pour quel marché? Les gens n’ont plus les moyens, les jeunes ne portent plus de turban. Il faut inventer autre chose pour utiliser la soie », relève Zolaykha Sherzad.

Le textile était jadis aussi vivant que les tapis en Afghanistan, au carrefour de la fameuse Route de la Soie et des grandes voies commerciales, entre l’Europe, le Caucase, la Perse et l’Asie. Une activité marquée par les influences tribales des motifs, des couleurs et des broderies qui racontaient l’histoire des brodeuses.

« Autrefois les tissus étaient entièrement brodés, sur les murs, les coussins, les tentures, les robes de mariées… Les femmes en portaient davantage. On essaye de les conserver comme ornements sur les vestes et les manteaux pour maintenir le savoir-faire. »

« Car ce sont des emplois qui disparaissent, surtout pour les femmes » qui trouvaient ainsi à travailler sans quitter leur foyer, insiste-t-elle.

– Brodeuses près du poêle –

En fondant Zarif, cette architecte de formation voulait surtout favoriser l’emploi féminin, interdit sous les talibans et toujours compté aujourd’hui. Selon les données fournies par la Banque mondiale, 19% des femmes afghanes avaient un emploi officiel en 2017 – sans tenir compte du secteur agricole, informel. 

Malgré la crise économique qui sévit depuis le retrait de plus de 100.000 militaires occidentaux fin 2014, Zarif emploie toujours 26 salariés dans ses ateliers, serrés autour d’une cour arborée et bercés par le muezzin de la mosquée toute proche. 60% de l’équipe est féminine dont la directrice, Nasima, et la responsable de production, Sara.

Deux brodeuses travaillent à plein temps auprès du poêle à bois et une trentaine, à domicile, sont sollicitées au gré des commandes.

Depuis sa création, Zarif a formé plus de 85 femmes: la plupart ont abandonné quand elles se sont mariées – sur insistance des époux. La proximité dans les ateliers avec des hommes extérieurs à la famille reste difficile à accepter. « Le frein à l’emploi des femmes reste leurs maris, et quand elles continuent, elles doivent respecter les horaires très stricts » qu’ils leur imposent.

Zolaykha Sherzad écume aussi les antiquaires pour dénicher d’anciens vêtements richement travaillés dont elle récupère les doublures fleuries pour ses vestons masculins et les broderies pour des sacs.

« Il faut créer à partir des matériaux locaux des vêtements qui puissent se porter à l’extérieur, ou au bureau », dit-elle.

« En Afghanistan, le secteur de la mode bouge beaucoup mais il est dominé par les influences iraniennes et turques ». Pour survivre, l’histoire de Zarif passe désormais (aussi) par l’étranger, à Paris, où la maison est soutenue notamment par la styliste Agnès b, qui lui réserve de l’espace dans ses boutiques, mais aussi à New York auprès d’une clientèle de fidèles.

Auteur
AFP

 




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Le bombardement de la Syrie est tout, sauf contre l’utilisation des armes chimiques  

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Proche-Orient

Le bombardement de la Syrie est tout, sauf contre l’utilisation des armes chimiques  

Bachar El Assad a toujours utilisé les gaz, le sarin  et le chlore parfois en mélange pour palier à l’insuffisance de son arsenal militaire en déconfiture aussi bien en équipements qu’en hommes. Les pays voisins, ainsi que les puissances étrangères le savent et ne réagissent que lorsque le mélange des deux gaz dépasse la dose en créant des dommages collatéraux envers les civils comme cela s’est passé la semaine dernière à Douma. Il est clair que la tactique militaire de la Syrie pour s’attaquer aux poches éloignées des rebelles reste cette arme par manque de soldats pour les attaques terrestres. Il utilise aussi cette arme comme stratégie de dissuasion pour gagner en territoire et cela lui est favorable. C’est de cette manière qu’il a réussi à reconquérir contre toute  attente près de 65% du territoire syrien. Dictateur ou pas, le régime a compris les véritables enjeux des pays engagés directement ou indirectement dans ce conflit depuis 2011 et qui a fait entre 200 000 à 400 000 morts.

1- Pourquoi l’Iran soutient Bachar El Assad

Officiellement, du moins ce qu’on offre comme analyse, le régime bénéficie depuis le début de la révolution du soutien indéfectible de l’Iran sur les plans politique, financier, diplomatique et militaire car Téhéran ne veut absolument pas qu’un pouvoir sunnite, potentiellement soutenu par les pétromonarchies du Golfe et, plus particulièrement, l’Arabie saoudite, s’installe à Damas.

Pour l’Iran, il est important d’avoir cette continuité stratégique Téhéran-Bagdad-Damas-Hezbollah. C’est pour cela que l’on parle, en simplifiant, d’un « axe chiite » contre un «axe sunnite» formé de Riyad-Le Caire-Ankara sans oublier les pétromonarchies du Golfe. Sur le terrain, la présence iranienne est composée de plusieurs centaines de conseillers, de paramilitaires ou encore de la force Al-Qods. En décembre 2013, après une montée en puissance en vue des négociations de Genève II, la présence iranienne en Syrie a été évaluée à 10 000 hommes. En 2015, des sources de sécurité syrienne ont révélé que 7 000 à 10 000 soldats de la seule brigade Al-Qods,avaient été déployés autour de Damas pour la protéger après la prise de Palmyre par le proto-Etat islamique. Acteur de terrain, l’Iran ne devient que progressivement acteur diplomatique. Le tournant est l’accord sur le nucléaire iranien, signé le 14 juillet 2015. Tous les efforts de Washington étaient concentrés sur l’obtention de cet accord qui était une priorité pour Barack Obama.

Certains observateurs considèrent même que le président américain a reculé en août 2013 lorsqu’il était question d’une intervention en Syrie après les attaques chimiques, pour ne pas entraver les discussions avec les Iraniens. Jusqu’alors, les Iraniens avaient été marginalisés dans les premiers rounds de négociation pour une solution pacifique au conflit. L’embellie diplomatique du 14 juillet 2015 a réintroduit l’Iran dans la partie. Cette association était nécessaire ; il n’est pas sûr qu’elle soit suffisante. Outre les forces iraniennes, de nombreuses milices chiites étrangères (irakiennes, libanaises, afghanes, pakistanaises…) sont venues combattre en Syrie pour le compte du régime.

Le Hezbollah chiite libanais que soutient Téhéran est partie prenante au conflit aux côtés des forces d’Assad. Le 5 juin 2013, il entre officiellement sur le territoire syrien et il reprend la ville frontalière de Qusayr aux insurgés, évitant au régime une défaite qui aurait pu constituer un prélude à son effondrement. Les troupes du Hezbollah libanais en Syrie comptent 5 à 8 000 combattants environ. Le régime syrien peut aussi compter sur les milices irakiennes chiites (environ 80), qui compteraient entrer 20 000 et 25 000 combattants. Ces forces viennent soutenir une armée exsangue, avec parfois des dissensions sur les objectifs militaires ou sur la stratégie à adopter. Elles ont dans tous les cas permis à plusieurs reprises au régime d’éviter l’effondrement. Elles ont été en première ligne pour la reprise d’Alep en décembre.

2- Les autres prétendants  cachent leur jeu

Les Russes quant à eux défendent leur base de Tartous et ne bougent que lorsqu’on y touche ou on parle du départ de Bachar El Assad qui le fait indirectement. Pour les autres, leur intérêt est plutôt économique. En effet le projet de  l’Islamic gas pipeline (IGP) qui envisage la construction de gazoduc dans des pays en guerre, on voit difficilement quels pays ou quelles entreprises pourraient s’y lancer. S’il n’est pas question de nier l’importance qu’attachent les Européens, les Russes et les Américains à leur approvisionnement énergétique, on voit mal comment ils pourraient s’affranchir des tensions entre les acteurs régionaux que sont l’Arabie saoudite et le Qatar. De là, on pourrait déduire que la chronologie et les montages commerciaux entre nations pour la construction de gazoducs attisent l’appétit  les géants pétroliers qui poussent leurs pays à déstabiliser la Syrie et, partant l’Iran. La preuve de nombreux pays du Golfe n’attendent qu’une simple demande pour y participer à cette frappe si d’abord une autre frappe y ait. Ce n’est pas sûr.

3- Les vrais enjeux sont d’ordre énergétique

Il s’agit d’un gisement offshore entre deux eaux territoriales. Le North Dome, appelé ainsi au Qatar, est dénommé South Pars par les Iraniens. Découvert en 1971 par une compagnie pétrolière anglo-néerlandaise, le champ gazier est partagé entre le Qatar et l’Iran. Ils possèdent à eux deux 20 % des réserves naturelles mondiales et sont des piliers de l’approvisionnement énergétique, alimentant à la fois le marché local du gaz naturel et les exportations de Gaz naturel liquéfié (GNL). Le North Dome, au sein du golfe Persique, ne représente pas moins de 9 700 km2 de réserves, qui s’étendent de part et d’autre de la limite des eaux territoriales des deux pays. Les conditions d’exploitation sont favorables grâce à un plancher océanique situé à 65 m de profondeur. L’ensemble représente environ 200 gigabarils de pétrole, soit plus du double que le plus grand gisement connu, Ghawar, en Arabie saoudite. Si North  Dome est une source d’intérêt commune pour le Qatar et l’Iran, il n’en demeure pas moins que son exploitation diffère d’un pays à l’autre. Cependant, une simple lecture de la carte du gaz révèle que celui-ci est localisé dans les régions suivantes, en termes de gisements et d’accès aux zones de consommation :   Russie : Vyborg et Beregvya ; Annexé par la Russie : Turkménistan, environs plus ou moins immédiats de la Russie : Azerbaïdjan et Iran ;  pris à la Russie : Géorgie ; Méditerranée orientale : Syrie et Liban ; Qatar et Égypte.

Moscou s’est hâté de travailler sur deux axes stratégiques : le premier est la mise en place d’un projet sino-russe à long terme s’appuyant sur la croissance économique du Bloc de Shanghai ; le deuxième visant à contrôler les ressources de gaz. C’est ainsi que furent jetées les bases des projets South Stream et Nord Stream, faisant face au projet étasunien Nabucco, soutenu par l’Union européenne, qui visait le gaz de la mer Noire et de l’Azerbaïdjan. S’ensuivit entre ces deux initiatives une course stratégique pour le contrôle de l’Europe et des ressources en gaz. Peut-être que dans cette frappe, seul Trump ne sait pas ce qu’il fait.

Auteur
Rabah Reghis

 




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Ahmed Ouyahia perd son sang-froid face à un journaliste d' »El Khabar »

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POLEMIQUE

Ahmed Ouyahia perd son sang-froid face à un journaliste d' »El Khabar »

Ahmed Ouyahia ne supporte pas qu’on lui apporte la contradiction. En invitant la presse pour sa conférence, il ne s’attendait sans doute pas à ce qu’on le pousse au mur. Face au journaliste d’El Khabar qui l’interroge sur le mini-changement de gouvernement opéré par le président, Ouyahia perd son contrôle. « Le journal El Khabar est un média respectable qui a choisi son camp », glisse-t-il d’abord avant de se lancer dans une harangue : « C’est un instrument qui sert les intérêts de l’opposition ». Puis il plante sa fléchette empoisonnée : « Votre principal journaliste, Saad Bouakba, est un membre de l’ISCO (Instance de suivi et de coordination de l’opposition, NDLR) »

Auteur
La rédaction

 




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« Algérie la citoyenneté impossible ? » De l’anthropologue Mohamed Mebtoul

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Publication

« Algérie la citoyenneté impossible ? » De l’anthropologue Mohamed Mebtoul

Mohamed Mebtoul, anthropologue social, a publié chez Koukou éditions son ouvrage « Algérie la citoyenneté impossible ? ». Les lecteurs peuvent le trouver dans les bonnes librairies dès ce samedi 14 avril.

Texte de la quatrième de couverture :

« Le système politique a produit des  » militants  » carriéristes davantage préoccupés par les luttes d’appareils, soucieux avant tout de défendre leurs intérêts personnels. Incapables de se remettre en question, porteurs de certitudes et de dogmes répétés sans convictions, ils naviguent allègrement et sans honte dans l’inculture politique et l’opportunisme.

Il est donc réducteur de caractériser le pouvoir central en soi, comme s’il était extérieur à la société, alors qu’il est pluriel et diffus, se propageant dans toutes les sphères du tissu social par la médiation de nomenklaturas locales, qui activent pour que rien ne bouge dans le sens d’une autonomisation de la société.

Au lien citoyenneté-militantisme-élections s’est substitué un autre processus : la marchandisation des candidatures, valorisant le couple argent-opportunisme politique, et balayant d’un revers de la main la notion de conviction politique.

Il est loisible d’observer la présence physique d’une majorité de partis venus de nulle part, sans identité politique et sans enracinement dans la société. Le rapport marchand a permis de créer artificiellement de faux  » militants  » de conjoncture, bafouant la notion d’engagement politique. Leur émergence sur la scène sociale procède en réalité d’un coup de force administratif, précipité et volontariste, qui les a davantage décrédibilisés aux yeux de la population, mais tout en assurant la reproduction à l’identique du système sociopolitique.»

L’auteur dissèque, sans complaisance, le système politique qui a perverti l’action citoyenne par le clientélisme et l’allégeance, critères centraux pour arracher des statuts enviés dans la société. La primauté de la violence de l’argent sur la légitimité du mérite et des savoirs, a amplifié le désastre : champ politique en carton-pâte, système de santé agonisant, jeunesse en marge, université réduite à  » faire du chiffre « …

L’auteur : Mohamed Mebtoul est fondateur de l’anthropologie de la santé. Il est professeur de sociologie à l’Université Oran 2, et chercheur associé au GRAS (Unité de recherche en Sciences Sociales et Santé).

Prix public : 800 DA

Mebtoul

 




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