Situation préoccupante à Ouzellaguène dimanche 21 juillet.
Plusieurs foyers d’incendie ont été signalés, dimanche 21 juillet 2024, dans les forêts de Kabylie, notamment à Ifigha, dans la wilaya de Tizi Ouzou et à Ouzellaguene, wilaya de Bejaia.
Déclenché en milieu de l’après-midi du dimanche, l’incendie qui touché une importante zone forestière d’Ifigha, une commune située entre Bouzeguène et Azazga, à une trentaine de km à l’est de Tizi-Ouzou, finira par être maîtrisé.
La direction de wilaya de la protection civile a mobilisé plusieurs dizaines de ses éléments issues de l’unité principale de Tizi Ouzou et des unités secondaires Azazga et de Bouzeguene, à côté des agents forestiers et des citoyens pour venir à bout de l’énorme incendie.
L’importance du sinistre a nécessité le deploiement de la colonne mobile de la DPC constituée de plusieurs engins d’extinction. Des moyens aériens, notamment un bombardier d’eau de l’ANP, le Beriev Be-200 de l’ANP sont venus en appui de tous ces moyens pour arriver, en fin de l’après-midi, à éteindre le feu qui a causé la perte de plusieurs hectares de couvert végétale. Aucun bilan chiffré n’est pour l’heure présenté par les autorités.
Situation préoccupante à Béjaïa
La situation est jugée plutôt préoccupante à Bejaia où plusieurs foyers d’incendies ont été signalés dans de nombreux communes de la wilaya, principalement à d’Ouzellaguene, commune où ont été localisés pas moins de trois foyers d’incendies, notamment dans les localités de Fournane, Sidi Younes et Aghvane. Les opérations d’extinction se poursuivaient jusqu’à 22 h, selon les indications fournies par la DGPC qui a signalé que les feux ont été maîtrisés à Amizour, Timrzrit, Beni Maouche, Souk Letnine et Ait Rzine.
Aucune bilan des ravages causés par le feu n’a été rendu public par la Direction générale de la protection civile qui signale également des foyers d’incendies dans les wilayas de Tlemcene, Setif, Boedj Bouariridj, Mila, Skikda, Guelma et Medea.
Le président démocrate Joe Biden a annoncé dimanche 21 juillet dans un communiqué publié sur le réseau social X le retrait de sa candidature pour l’élection présidentielle américaine de novembre, lors de laquelle il devait affronter l’ancien président républicain Donald Trump.
« Ce fut le grand honneur de ma vie d’être votre président. Et même si j’ai eu l’intention de me faire réélire, je crois qu’il est dans l’intérêt de mon parti et du pays que je démissionne et que je me concentre uniquement sur mes fonctions de président pour le reste de mon mandat. » C’est en ces termes que Joe Biden, 81 ans, a annoncé son retrait de la course à la Maison Blanche dans un communiqué publié sur X. « Je m’adresserai à la Nation plus tard dans la semaine et détaillerai davantage ma décision », ajoute le document.
Joe Biden, qui vient de contracter le Covid-19, devait reprendre sa chaotique campagne cette semaine malgré les nombreux appels au retrait de sa candidature. Depuis plusieurs semaines, surtout depuis le débat chaotique face à Donald Trump, les manifestations de l’âge ont mis à mal la candidature du plus vieux président de l’histoire des États-Unis. Chutes, lapsus et bourdes à répétitions avaient orienté la campagne sur une seule question : Biden est-il en capacité de gouverner le pays un second mandat ? Lors d’une conférence de presse censée faire oublier les terribles performances de Biden durant le débat, le président américain avait par exemple appelé, devant les médias du monde entier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky : « le président Poutine ».
Les dernières polémiques avaient donc semé la panique au sein du clan démocrate. Le camp démocrate craignait tellement la déroute électorale en novembre prochain que plusieurs élus démocrates du Congrès l’enjoignaient de se retirer au profit d’un ou d’une autre candidate pour le scrutin du 5 novembre. Le dernier appel au désistement émanait ce dimanche d’un vieil ami de Joe Biden, qui reste une voix qui compte sur l’échiquier politique. Joe Manchin, le sénateur démocrate de Virginie-Occidentale devenu indépendant, a déclaré sur CNN et ABC : « J’ai le cœur lourd, mais je pense qu’il est temps pour [Joe Biden] de passer le flambeau à une nouvelle génération ».
Cet appel s’est ajouté à ceux d’une trentaine d’élus démocrates qui demandaient au président sortant de laisser la place à un ou une candidate plus jeune. D’autres poids lourds du parti démocrate, comme l’ancien président Barack Obama selon plusieurs médias américains, avaient même fait part de leur volonté de voir Joe Biden se retirer. L’acteur George Clooney avait aussi appelé le président américain à se retirer de la course à la Maison Blanche dans une tribune publiée le 10 juillet dans le New York Times « J’aime Joe Biden. Mais il nous faut un nouveau candidat ».
Kamala Harris, candidate démocrate pour 2024 ?
Dans un message publié sur X quelques minutes après l’annonce de son retrait, Joe Biden a soutenu la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris. « Ma toute première décision en tant que candidate du parti en 2020 a été de choisir Kamala Harris comme vice-présidente. Et c’est la meilleure décision que j’ai prise. Aujourd’hui, je souhaite offrir mon plein soutien et mon approbation à Kamala pour qu’elle soit la candidate de notre parti cette année », a écrit le président, appelant les démocrates à « s’unir et battre Trump ».
Toutefois, le processus pour formellement remplacer Joe Biden risque d’être un peu technique. joe Biden a été désigné comme le candidat démocrate après une série de primaires. Il devait donc, en théorie, être intronisé lors de la convention du parti, à Chicago mi-août.
Mais avec ce retrait surprise, les délégués du parti – 3 900 personnes au profil très varié -, sont désormais libres de choisir leur candidat. Dans une note écrite avant le retrait de Joe Biden, la chercheuse Elaine Kamarck de l’institut Brookings imaginait qu’une telle éventualité donnerait lieu à un « genre de convention où tous les coups sont permis », chaque camp essayant de pousser pour son candidat. C’est donc une ère de grandes incertitudes qui s’ouvre pour les États-Unis.
Un éléphant de la politique
En tout cas, même s’il reste encore président, ce renoncement signe la fin abrupte et tragique d’une longue carrière politique, riche de rebondissements et marquée par des épreuves personnelles. Par exemple, lorsque Joe Biden entre au Sénat, le groupe Abba vient de sortir son premier single et la France est gouvernée par le président Pompidou. Nous sommes en 1972. Joe Biden a alors 29 ans lorsqu’il fait ses premiers pas au Capitole. Et, déjà, la question de l’âge commence à le hanter car la presse se demande s’il n’est pas trop jeune pour assumer ces fonctions.
Candidat malheureux aux primaires démocrates de 2008, Joe Biden accède à la Maison Blanche par la petite porte en tant que vice-président de Barack Obama. C’est seulement en 2020 qu’il réalise enfin son vieux rêve et devient président en battant Donald Trump, un comeback spectaculaire. Ce dernier a d’ailleurs immédiatement taclé M. Biden estimant que « Joe l’escroc n’était pas à apte à être candidat et il n’est certainement pas apte à exercer ses fonctions ».
Artiste contemporaine, peintre, photographe, réalisatrice, écrivain, Catherine Poulain est une artistique accomplie, dont la création artistique bouillonne dans toute sa diversité, des genres et des couleurs.
Catherine Poulain est née à Paris, elle ne cesse d’arpenter les rues, passionnée par l’Art Urbain, vivant presque un rêve éveillé, celui de faire de la rue une galerie à ciel ouvert, laissant des traces bravant le temps, mettant des couleurs là où certains murs vieillissants délabrés oubliés comme pour leur donner un nouveau souffle, une nouvelle vie.
Sa passion pour le dessin et la peinture se révèle dès l’enfance, puis vient l’écriture dès l’âge de 13 ans où son amour pour les textes et la poésie s’accentue et s’approfondit, puis à 21ans, l’élan créateur la pousse vers la photographie.
Après un BTS (Brevet de technicien supérieur) en architecture intérieure et photographie, elle devient décoratrice de spectacles vivants sur de nombreuses productions, notamment à l’Opéra national de Paris, sur des spectacles du metteur en scène Robert Wilson et du chorégraphe Josef Nadj, Il n’y a plus de firmament, qui feront le tour du monde.
Catherine Poulain a également été scénographe de théâtre auprès d’une dizaine de compagnies de théâtre musical et de théâtre contemporain, sur des textes de Beckett, Shakespeare, Brecht, puis a travaillé dans l’équipe de décoration de longs métrages de cinéma, dont, Le Pacte des Loups, de Christophe Gans et, Les Enfants du Siècle, de Diane Kurys, puis se plonge de nouveau dans la sculpture, la peinture, la photographie, la performance, progressivement en artiste indépendante et engagée.
Catherine Poulain fait parallèlement des lectures dans des librairies, théâtres et bars restaurants. Les thèmes de la lutte, de la liberté, de l’espoir, de la fraternité, de l’amour, jaillissent de ses créations comme un phare guidant à travers les récifs dans une époque déchirée par l’illusion, le superflu, et le paraître.
Le Matin d’Algérie : Vous êtes une artiste éclectique, on peut même dire que vous magnifiez les genres, qui est Catherine Poulain ?
Catherine Poulain : Je suis d’un tempérament à explorer, à aller au fond des sujets, à rencontrer des gens passionnés dans tous les milieux. À travers les voyages et les lectures, j’ai beaucoup appris. J’ai toujours eu le désir de me dépasser avec audace, de faire évoluer positivement la société et c’est dans l’action que je me sens vivante. Après les épreuves et la vie citadine trépidante, l’écriture et la création artistique est une continuité naturelle et un refuge où j’ai plaisir à me retrouver au calme. J’aspire dans le silence de la solitude à transcender les émotions bouillonnantes vers la dimension spirituelle.
Le Matin d’Algérie : Vous passez aisément d’un art à un autre, comment faites-vous ?
Catherine Poulain : Ayant plusieurs cordes à mon arc, si un évènement, une rencontre m’inspire, j’écris, photographie, filme ou dessine. C’est dans le mouvement ou dans le rêve que je trouve l’intuition créatrice. Cela forme un stock, des idées, de la matière, dans lequel je puise par la suite pour imaginer un projet à construire, en cherchant comment et avec quel soutien le développer. Selon les ouvertures trouvées, je passe d’un art à un autre. Avec l’énergie et les moyens dont je dispose, jamais je ne m’ennuie.
Le Matin d’Algérie : Paul Ardenne, historien d’Art contemporain, vous situe dans le courant de l’Art contextuel, qu’en pensez-vous ?
Catherine Poulain : Heureusement, Paul Ardenne a remarqué notre travail à la suite d’actions performances que nous avons réalisées avec Alexis Denuy dans l’espace public en tant que Collectif NAO. Paul Ardenne est reconnu dans l’Art contemporain et écrivain, une confiance renouvelée par plusieurs rencontres, lui a permis de trouver les mots appropriés pour situer et définir notre démarche empirique dans l’Art contemporain. Cela donne du crédit à notre travail, ancré dans le réel, engagé, en lien avec les actualités, aux luttes pour un meilleur avenir, en situation d’intervention et de participation, en conséquence dans le courant de l’Art contextuel.
Le Matin d’Algérie : Vous êtes une artiste engagée, l’engagement jaillit de vos œuvres, l’art n’est-il pas déjà un engagement en soi ?
Catherine Poulain : Il faut beaucoup de persévérance pour émerger dans le monde de l’art, se battre pour obtenir ce que l’on veut. Réinventer la beauté abîmée est un enjeu important pour moi, réparer les blessures. Le faire en groupe, j’ai eu l’occasion de l’expérimenter dans l’engagement bien sûr. C’est en travaillant dans des milieux chaotiques au milieu de personnes instables et imprévisibles que j’ai dû me forger une posture solide et que j’ai dû me fixer des objectifs pour évoluer en les entraînant vers la recherche de solutions aux problèmes et l’amélioration de conditions de vie. On perçoit ma volonté et ma ténacité dans mon écriture sans aucun doute. L’art passe en effet par l’engagement, subtilement par les messages à décrypter au second degré.
Le Matin d’Algérie : L’art urbain est-il pour vous l’expression d’une liberté à portée de tous ?
Catherine Poulain : Faire partie du paysage urbain, interpeller les passants par un visuel, poser sa marque au détour de rues pittoresques, choisir son emplacement, c’est modifier un peu le regard sur la ville, la rendre plus poétique. C’est un mode d’expression qui comporte aussi le risque de vivre des situations compliquées et repréhensibles. Après la chute du mur de Berlin, je suis allée à Prague, Berlin et Barcelone, y poser mes mots et pochoirs, où l’esprit de liberté flotte comme un étendard, alors en vogue et autorisé à certains endroits dès 1989. C’est le dépassement de la norme et la révolte qui m’ont motivé. Puis en voyant les pochoirs de Miss Tic à Paris, cela m’a encouragé à me faire connaitre du grand public à travers l’art urbain. Cette pratique est démocratique car ne nécessite pas d’atelier coûteux dont l’artiste parisien est souvent privé. À l’avenir, je souhaiterai peindre de grands murs en hauteur avec une nacelle, grâce à des commandes ou cartes blanches.
Le Matin d’Algérie : Vous venez de publier « Recueil de craie », qui est bouleversant par des poèmes criant de vérité portant l’émotion à son paroxysme, le lecteur les yeux humides retient les larmes le cœur en pleurs attendant des bonheurs, votre poésie est déchirante mais laisse apparaitre des éclaircies d’espoirs, vous semblez habitée par la muse, est-ce vrai ?
Catherine Poulain : C’est le dépassement de la norme et la révolte qui m’ont motivé. Mon premier livre « Recueil de craie » est un objectif que j’ai accompli après avoir dû quitter Paris, ce que j’ai vécu comme un exil de ma ville natale aimée. Après multiples déceptions, c’est en relisant mon journal intime commencé à l’adolescence que j’ai pris conscience qu’il comprenait des textes poétiques intenses des années 80 à 2010, méritant d’être sélectionnés et publiés dès maintenant. Il est disponible en librairies.
Je pensais que lorsque je serai âgée et malvoyante, j’écrirais des livres, qu’auparavant il faut utiliser ses yeux pour créer et se mouvoir. Puis un jour, le déclic est venu, j’ai compilé mes textes les plus émouvants et écrit de nouveaux pour en faire mon livre. J’ai choisi ce titre dans le vœu de recréer la beauté abîmée, en pensant à l’abîme de souffrance ressentie dans le passé et à la force que j’ai dû déployer pour surmonter les obstacles. Mon but étant de donner au lecteur de l’espoir et le goût de vivre.
Après un atelier d’écriture avec Catherine Bédarida, j’ai pu faire aboutir ce recueil avec l’écoute d’autres femmes bienveillantes, à en tirer le fil. L’idée étant de laisser la trace de moments éphémères comme la craie, où une lueur d’espoir apparaît, en apportant une perspective à la jeunesse en questionnement. Aux enfants de la terre qui ne sont pas nés dans l’opulence ou à ceux qui malgré une situation paraissant confortable ont été maltraités insidieusement.
J’ai côtoyé durant plus de vingt ans, la culture kabyle algérienne donnant de l’importance au cocon familial protégé par la mère transmettant les traditions. Cette douceur et organisation de cette société m’a intéressé car j’ai pu saisir ce que nous avons perdu avec le bouleversement des repères protecteurs. Après mai 68 et les déviances permissives des années 70, l’intimité de la femme et des hommes a été malmenée. Avec parallèlement malgré tout une avancée au niveau des droits vers plus d’indépendance.
La banalisation de l’exhibition et de la pornographie avec une nudité agressive dans la publicité et utilisant le corps de la femme pour vendre des objets a été destructrice pour l’harmonie des relations entre hommes et femmes. Une forme d’art en est le reflet où l’âme est absente, le corps abîmé et robotisé prédominant, c’est à l’opposé de ma recherche. En banlieue, le choc des cultures a été d’autant plus grand avec la mixité organisée, rencontrant incompréhensions et violence des rapports humains avec malgré tout des collaborations et échanges intéressants. J’ai perçu la violence des cités dans l’expérience de Samira Bellil, liée à la problématique de l’immigration. La politique mondiale globalisante déplaçant ou éliminant les populations natives aboutit à des tragédies et guerres fratricides insoutenables dans le monde entier.
À travers l’écriture, en contraste, je valorise les sentiments, la beauté, l’harmonie, le discernement, l’intelligence à chérir. Sortir des rapports de possession et de consommation, retrouver la confiance et la fierté d’être qui on est. Arrêter la culpabilisation perpétuelle de soi-même ou d’autrui. Stopper l’exploitation de la misère. En rimes, en prose ou en haïkus, en anglais, allemand ou italien, j’écris dans ce recueil sous différents angles.
L’inspiration vient lorsque je suis connectée à ce qui est d’ordre divin, mystique, non pas dans l’enfermement dans des dogmes religieux, mais dans la foi au sens large, au-delà du reste.
Le Matin d’Algérie : Un mot sur Alexis Denuy avec qui vous travaillez régulièrement.
Catherine Poulain : J’ai rencontré l’artiste et écrivain Alexis Denuy, il y a une quinzaine d’années. Il est devenu l’ami et complice de certaines de mes créations depuis sept ans, de façon complémentaire. Il a du génie, sait aller à l’essentiel, direct dans l’écriture et dans l’action. Nous avons co-fondé le Collectif Now Artists Outsiders, organisé des évènements, des performances et travaillons sur des textes, vidéos et projets en commun. Nous cherchons sans cesse des espaces de création et de diffusion pour présenter notre travail et parfois d’autres artistes que nous choisissons.
Le Matin d’Algérie : Quels sont les poètes et les artistes qui vous influencent ?
Les poésies de Prévert, Eluard, Hugo qui ont nourri mon écriture. J’ai aimé l’écriture de Duras, Rilke, Tanizaki. Les textes des chansons d’Higelin, Renaud et Barbara m’ont hanté durant l’adolescence.
Parmi les artistes contemporains, j’ai apprécié l’Abstraction lyrique de Pollock. Dans l’Art urbain, j’ai rencontré Miss Tic, Jérôme Mesnager entre autres. Dans l’Art contextuel, j’ai travaillé avec Fred Forest.
Le Matin d’Algérie : L’art est l’expression de la liberté par excellence, c’est le langage universel unissant le genre humain, peut-il aider à l’émancipation d’une société ?
Catherine Poulain : L’Art fait comprendre ce qui est difficile à expliquer, la liberté peut avoir un caractère universel. L’Art est libre lorsqu’il ne dépend pas de subventions, ni ne répond à une commande. Il peut s’exprimer tant qu’il ne dépasse pas les limites de la vulgarité, de l’atteinte au respect mutuel. Dans une société, ses membres doivent cohabiter le plus harmonieusement possible. L’émancipation a lieu quand les artistes sont indépendants avec leur identité propre. L’émancipation ne doit pas se tromper de cible, relire l’histoire, ne pas écouter les conseils de charlatans. L’Art unit ceux qui sont curieux de se connaître quand l’écoute mutuelle est fluide.
Le Matin d’Algérie : Avez-vous des projets en cours et à venir ?
Catherine Poulain : Les projets en cours auxquels je participe chaque année sont la fête des artistes au château de Belleville de Gif sur Yvette en Essonne le premier week-end de juin de chaque année et j’expose à la galerie Le Lavomatik arts urbains à Paris.
Les projets à venir sont une exposition de peinture à la Halle des Blancs Manteaux à Paris le dernier week-end de septembre. Il y a les portes ouvertes de mon atelier à la ZA Vaubesnard de Dourdan, le premier week-end d’octobre et divers projets d’interventions artistiques et l’écriture d’un nouveau livre imagé.
Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut-être ?
Catherine Poulain : Je remercie Le Matin d’Algérie de m’avoir proposé cet entretien. Vive l’Art et l’écriture qui font voyager !
La plus haute juridiction de l’ONU a estimé vendredi 19 juillet que l’occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967 était « illégale », ajoutant qu’elle devait cesser « le plus rapidement possible ». La présidence de l’Autorité palestinienne salue une décision « historique ». Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu dénonce, lui, une « décision mensongère ». Une affaire sans précédent dans laquelle une cinquantaine d’États ont témoigné.
L’avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, n’est pas contraignant mais pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël face à la guerre dans la bande de Gaza.
Selon le communiqué de presse relatif à cet avis consultatif, la Cour conclut que « l’État d’Israël est dans l’obligation de mettre fin à sa présence illicite dans le territoire palestinien occupé dans les plus brefs délais », « de cesser immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, et d’évacuer tous les colons du territoire palestinien occupé » et « de réparer le préjudice causé à toutes les personnes physiques ou morales concernées dans le territoire palestinien occupé ».
La Cour ajoute que « les organisations internationales, y compris l’Organisation des Nations unies, sont dans l’obligation de ne pas reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite de l’État d’Israël dans le territoire palestinien occupé ». La Cour prend par ailleurs « note avec une profonde inquiétude des informations indiquant que la politique de colonisation menée par Israël s’est accentuée depuis l’avis consultatif qu’elle a donné en 2004 ».
« C’est un grand jour pour la Palestine »
« C’est un grand jour pour la Palestine », a réagi Varsen Aghabekian Chahine, la ministre déléguée aux Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne. Cette décision représente « une victoire », s’est félicitée la présidence de l’Autorité palestinienne dans un communiqué relayé par son agence de presse officielle Wafa, demandant à Israël de « mettre fin à l’occupation » et aux « colonies ». De son côté, le Hamas a « salué » l’avis de la CIJ qui place, selon lui, la communauté internationale « face à l’impératif d’agir immédiatement pour mettre fin à l’occupation ».
En Israël, un responsable du Likoud affirme que la juridiction de la Haye est le bastion du Hamas, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. « Souveraineté maintenant », proclament les ministres d’extrême droite Itamar Ben Gvir et Betsalel Smotrich. En d’autres termes, ils demandent l’annexion pure et simple des territoires occupés sans plus attendre. Du point de vue israélien, la décision de la CIJ équivaut au scénario du pire, même si le terme « apartheid » n’a pas été utilisé par les 15 juges de la Cour. En Israël, d’aucuns estiment que cet avis ouvre la voie à des mesures telles que le boycott et des sanctions contre le pays.
Une affaire sans précédent
Le 31 décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un « avis consultatif » non contraignant sur les « conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ». Cela concerne « l’occupation prolongée » du territoire palestinien depuis 1967.
En juin 1967, Israël a mené la guerre des Six Jours, s’emparant de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est au détriment de la Jordanie, du plateau du Golan au détriment de la Syrie, ainsi que de la bande de Gaza et de la péninsule du Sinaï au détriment de l’Égypte. Israël a ensuite commencé à occuper les 70 000 kilomètres carrés de territoires arabes saisis, occupation déclarée plus tard illégale par les Nations unies.
La plupart des intervenants ont appelé, lors d’audiences en février 2024, à ce qu’Israël mette fin à l’occupation qui a suivi la guerre des Six Jours, et certains ont averti qu’une occupation prolongée constituait un « danger extrême » pour la stabilité au Moyen-Orient et au-delà.
Des responsables palestiniens avaient accusé les occupants israéliens de diriger un système de « colonialisme et d’apartheid » et exhorté les juges à appeler à la fin de l’occupation « immédiatement, totalement et sans conditions ». L’ambassadeur d’Afrique du Sud aux Pays-Bas avait, lui, déclaré aux juges que les politiques d’Israël dans les territoires palestiniens étaient une forme « encore plus extrême » de l’apartheid qu’a connu l’Afrique du Sud avant 1994. Washington avait pris la défense de son allié, affirmant qu’Israël ne devrait pas être légalement obligé de se retirer sans prendre en compte ses « besoins très réels en matière de sécurité ».
Ces audiences sont distinctes d’une affaire portée auprès de la CIJ par l’Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre des actes génocidaires à Gaza. En janvier 2024, la cour a appelé Israël à prévenir tout éventuel acte de génocide dans ce petit territoire palestinien. En mai 2024, elle a ordonné à Israël de mettre fin à son offensive militaire à Rafah.
Tebboune (79 ans) et Chanegriha (79 ans) jouent avec l'avenir de l'Algérie
Onze personnalités de l’opposition viennent de prendre rendez-vous avec l’histoire.La société civile et sa classe politique commence à réagir. Le pouvoir n’aura finalement pas réussi à anesthésier les forces vives ni à neutraliser par la répression tous les segments du pays.
« Non aux mascarades électorales sous la dictature !… Oui à une démocratie véritable et à la souveraineté populaire ! », écrivent dans une tribune onze personnalités de l’opposition qui se disent fidèles à l’esprit du Hirak du 22 février 2019.
Pour Ali Laskri, Mohcine Bellabas, Karim Tabou, Fodil Boumala, Mohamed Hennad et d’autres personnalités de l’opposition issues du Hirak, le présent est sombre et l’avenir pas du tout rassurant pour notre pays. C’est le moins qu’on puisse dire quand on connaît le coma généralisé dans lequel Abdelmadjid Tebboune et le général-major Saïd Chanegriha ont plongé depuis quatre ans. Tétanisant et affligeant.
« L’Algérie d’aujourd’hui traverse une situation plus critique qu’avant, avec des perspectives ,à court et à moyen termes, encore plus complexes et plus périlleuses », écrivent-ils dans une tribune publiée hier, soit juste après le dépôt la déclaration de candidatures des 16 prétendants à l’élection présidentielle du 7 septembre 2024.
Un rendez-vous que les rédacteurs de la publication qualifient très justement comme « un autre fiasco à venir ».
« La mascarade du scrutin présidentiel du 7 septembre 2024, sera, sans aucun doute, plus désastreuse que les précédentes. Non parce que ce scrutin ne sera qu’une simple auto-validation du pouvoir en place par son vieil clientélisme mis-à-jour mais aussi parce qu’il approfondira les fractures et divisera le peuple selon un agenda visant à perpétuer, vaille que vaille, un régime sans légitimité ni crédibilité encore moins un projet », assènent les 11 cosignataires du document politique particulièrement courageux et cinglant pour le régime et ceux qui comptent se compromettre dans la mascarade du 7 septembre.
« Face à cette obstination rejetant toutes solutions radicales et tangibles et face à cette imposture conditionnant tout « changement politique sérieux » par de miséreux et parodiques cycles électoralistes aux résultats tranchés au préalable, il nous incombe à toutes et à tous, de tracer aujourd’hui d’autres perspectives pour faire front commun contre » l’incertitude et l’inconnu » qui attendent inéluctablement l’Algérie et son peuple », écrivent les auteurs de la tribune qui, visiblement, veulent prendre date en alertant sur les périls qui pèsent sur le pays, en raison de jusqu’au-boutisme qui caractérise la démarche du pouvoir en place.
Rejet de la présidentielle et transition démocratique réclamée
« Il est, donc, clair que notre responsabilité historique ne se limite pas à un rejet absolu de cette énième mascarade électorale mais exige impérativement de nous la construction d’un rapport de force populaire pacifique et alternatif pour sauvegarder notre entité collective; peuple et patrie. Et ce dans le cadre de nos droits et libertés tels que garantis par la constitution et l’ensemble des pactes et conventions internationaux que l’Algérie a ratifiés depuis des décennies », écrivent les rédacteurs de cette tribune qui s’affichent irréductiblement fidèles au perspectives tracées par le Hirak du 22 février 2029. »
Cette salve politique constitue un premier coup de marteau dans le cercueil de ce scrutin cousu de fil blanc. Il reste à savoir quelle suite que comptent lui donner ses rédacteurs. Car, des dizaines de tribunes et d’appels sont publiés depuis le printemps 2019 sans qu’aucune ne trouve une suite avec un cadre politique clair à même de faire proposer un contre-projet au pouvoir.
Non, « Houaria », je ne l’ai pas lu. Faut-il avoir lu un livre pour s’insurger contre le crime le plus condamnable, la bêtise ?
Non, je ne l’ai pas lu et doit-on le faire pour s’apercevoir de la sempiternelle œuvre des gardiens de la morale dans notre pays ? Ils ont un système de déclencheur dans la tête. Ils surgissent de l’ombre dès qu’un mot, une parole ou un geste passent à la douane des pensées, des réflexions et des créations.
Et pour ce qui est du manuel des censeurs, il n’y a pas grand-chose qui puisse faire grâce à leurs yeux. Tout est obscénité, parjure et attentatoire à ses codes de bonne mœurs. La culture est pour eux blasphématoire.
Beucoup affirment, avec justesse, que les censeurs de ce genre n’ont en général pas lu le livre qu’ils accusent d’obscénité. Je leur répondrai que je ne suis même pas sûr qu’ils aient lu ou compris le livre qu’ils invoquent pour justifier leurs réactions pavloviennes.
Les censeurs du monde ne réagissent en effet qu’avec l’instinct et le conditionnement. Aucune rationalité ni clémence n’est dans leur vocabulaire. Ils ont cette conviction profonde qu’ils sont investi d’une mission sacrée.
Non, je n’ai pas lu ce roman mais il doit être merveilleux car il les fait réagir. Et tout ce qui les fait réagir est dans le sens d’une humanité libre.
Ils sont bruyants et dangereux mais sont insignifiants et peu armés pour combattre la plus grande des victoires de l’être humain, sa culture et sa liberté. Si petits !
Ils ont peur, peur de ce qu’ils ne comprennent pas. Ils ont peur de ce qu’ils ne peuvent atteindre. Ils ont peur de perdre le seul pouvoir qu’ils pensent avoir, contrôler les esprits. Ils n’ont jamais pu comprendre que l’esprit humain et l’éducation à la liberté leur était inatteignables puisqu’ils n’ont jamais voulu faire un effort pour l’atteindre.
Tiens, moi qui ne l’ai pas lu, le titre de « Houaria » a-t-il un rapport avec ce si joli nom de ma jeunesse dont on dit qu’il est particulièrement oranais ? Ou alors est-ce la traduction du mot arabe « indépendance » ?
Si l’effet de rapprochement homonymique est voulu, je félicite l’auteure. Elle aurait mis en relation une femme, Houria, en concordance avec la liberté et l’indépendance des femmes. Ou alors je dis des bêtises et devrais le lire ou me taire.
« Houaria », un livre que je n’ai pas lu mais faut-il le faire pour être horrifié par l’obscénité des accusateurs. Ils se sont incrustés dans notre beau pays, nous finirons par nous en débarrasser pour qu’il retrouve la splendeur de sa promesse d’avenir qu’il nous avait faite, le sentiment de liberté que nous avions et cet amour du livre que nous mettions au-dessus de beaucoup de choses.
La création de l’esprit est une liberté intouchable, elle définit les êtres humains. On peut librement juger du caractère obscène d’une œuvre si c’est notre propre jugement sans qu’aucun dogme nous l’ait suggéré. « Houria » n’est ni obscène ni insignifiant car c’est le langage de l’esprit.
Non, je ne l’ai pas lu. Mais dois-je lire tout ce qui est censuré par ces personnes ? Il me faudrait trois vies pour y arriver.
Après L’Impasse, un roman sur la guerre d’Algérie, Kamel Bencheikh nous donne à lire cette fois Un si grand brasier, un texte sur l’Algérie au lendemain de l’indépendance.
Comme un miroir sociologique, ce roman met en scène des personnages aux accents d’innocence, bouleversés soudainement par les décisions politiques inconséquentes de leurs nouveaux dirigeants.
Ce roman dresse une sorte d’inventaire sans concession de cette période-là, celle des années soixante-dix, le tout décrit avec une langue savoureuse, qui introduit quelquefois des notes de fantaisie mais où l’utile reste prépondérant. Le récit se décompose en fragments de scènes émaillés de citations classiques, donnant un charme et une élégance qui dénotent l’étoffe littéraire de l’écrivain.
L’histoire se déroule à Ain Abessa, petite bourgade près de Sétif. Une bourgade devenue emblématique d’une Algérie qui se cherche et dont les politiques choisies présageaient déjà des lendemains difficiles.
Le texte s’annonce par une description zolienne des lieux. Une description qui se distingue par le mode de la réalité où l’intuition du lecteur n’est point nécessaire pour reconnaître les endroits puisque le récit évoque chaque lieu, chaque ville, par son propre nom.
Tout commence alors en 1972… Ou plutôt commence l’éveil à l’argent, à la corruption, à toutes sortes de malversations auxquelles personne à Ain Abessa n’est préparé. Les dialogues des personnages, nombreux par ailleurs, prennent l’allure de symptômes de toutes ces maladies qui rongent ou qui, plus tard, rongeront l’Algérie.
Toutes ces pesanteurs de l’administration, les absurdités d’un système créé par des dirigeants sans une conscience élevée de la politique, les immixtions de la religion dans les affaires de la cité etc.
Les errements du pays se font sentir jusqu’à la commission forestière mise en place pour réguler le bois dans cette localité. Une commission toutefois qui touche à des questions multiples.
Mais des personnages comme Amar Tatzuite ne connaissent que les codes de la vie concrète. Ils n’ont que les traditions ancestrales à montrer. C’est peut-être pour cette raison que personne à Ain Abessa ne semble avoir accepté de troquer l’idéal de la vie simple et naturelle à celle, artificielle et hypocrite, que leurs nouveaux dirigeants veulent leur imposer.
Mais Ain Abessa ne semble pas pouvoir échapper à son sort. Ici, dans cette bourgade, miroir d’une Algérie où les victoires se muent en défaites, la bravoure légendaire de ces hommes se transforme en petites intrigues, tout s’embourbe.
Et puis, il y a les alentours qui grondent. Il y a toutes ces brutalités que l’homme s’invente avec toutes les métaphores guerrières pour dominer ―ou prendre sa part comme il aime le dire pour se justifier. Dans ce roman, beaucoup d’échos résonnent.
Échos aux accents existentialistes, politiques, religieux, et ce, jusqu’à ce que ce feu » prométhéen » surgit pour détruire tout sur son passage, ce feu qui nous montre surtout la grande vulnérabilité de l’être humain. Un roman qui nous donne plus qu’un mélange de réalité et d’illusion sur cette Algérie post indépendance. Il est également plus qu’une chronique d’un village en mal de modernité, trop prisonnier de son passé.
En plus d’avouer ce monde de la dictature avec ses tréfonds obscurs, ce roman met en scène l’homme et (la nature) face à son destin. Un livre qui attache le lecteur aux lacets des mots jusqu’à la fin, ne serait-ce que par son écriture inspirée par l’esthétique classique.
En élargissant l’approche lexicale on pourrait définir la démocratie comme la gestion des différences, l’équilibre des forces et le réceptacle de toutes les humeurs et détestations.
Idéalisée par sa mythique naissance grecque, elle en a été l’image hollywoodienne de l’échange et conciliation des grands esprits et de la philosophie de la sagesse. Une idée qui est à mille lieux de la réalité historique des êtres humains.
La démocratie naît toujours de la douleur, des larmes et du sang. Elle s’installe par refus d’y retomber, pas par la réalité d’une sagesse retrouvée. La démocratie canalise les conflits à travers une structuration de la représentation politique. Cette canalisation est fondée par la règle du vote, l’égalité des voix et l’efficacité des institutions qui permettent une vie politique et administrative de la cité.
Son installation fait émerger ce qu’il y a de mieux dans les civilisations modernes. Elle est indispensable pour détourner les hargnes par l’éducation à la citoyenneté, par l’élévation du niveau d’instruction, des sciences et de la culture.
C’est la raison pour laquelle la démocratie est l’enfant miraculé des nations. Il faut l’accepter, l’aimer et être en vigilance perpétuelle vis à vis de ses ennemis. Rien n’est jamais acquis, rien n’est solidement arrimé.
Je suis toujours gêné de citer une pensée très connue car cela est habituellement réservé à ceux qui n’ont rien à dire par eux-mêmes ou qui veulent illuminer d’un savoir qui est si partagé qu’il en devient éculé. Hélas j’en use parfois plus que je ne devrais comme celle de Winston Churchill : “La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes”
En France le régime de la Vème république est frappé de plein fouet par un événement auquel il n’a jamais été confronté depuis son instauration en 1958. L’Assemblée nationale n’a effectivement jamais connu une répartition sans une majorité absolue.
Elle s’est endormie dans un présidentialisme monarchique et doit retrouver les réflexes d’un réel parlementarisme. On a oublié que les institutions de la Vème république sont, dans leur mécanisme premier un régime parlementaire. C’est comme réapprendre ce qui a été oublié par manque de pratique.
Affirmer qu’il s’agit d’une crise de régime, comme on peut le lire dans beaucoup d’articles et interventions dans les médias audiovisuels, est totalement excessif. Une crise de régime est un blocage institutionnel et politique qui ne permet plus au mécanisme constitutionnel de garantir une continuité du service de l’État.
S’il devait y avoir dans les évènements actuels une crise de régime alors les trois quart du monde le sont par l’existence de troubles et d’instabilité, souvent guerriers et meurtriers.
Par cette position qui tranche avec celle qui est majoritaire, qu’on ne s’affole pas, qu’on ne me jette pas à la Bastille. D’une part, ce ne serait pas une sanction par mon très ancien souvenir de cette rue si chère au cœur des Oranais et d’autre part, je ne supporte pas la douleur. Cette réflexion est générale et l’actualité en France n’est qu’un support pour rappeler le débat institutionnel et politique de toutes les nations et pas un plaidoyer pour qui que ce soit.
La démocratie est un état difficile mais les relations humaines sont faites d’un compromis quotidien entre la colère, la frustration et l’envie de domination par la certitude que la raison est de vôtre côté et d’autre part, le désir de l’apaisement par des accords consentis mais créant inévitablement de la frustration. La démocratie est ainsi conforme aux relations humaines instinctives, ambiguës et versatiles, ce n’est pas une vue fantasmée de l’esprit.
Il faut donc un lieu, une institution, qui mette le combat en scène. Il est le moyen d’une confrontation inévitable et souvent violente des idées mais il évite les deux écueils naturels que nous venons de citer. La démocratie substitue l’arme de guerre par l’arme de la dispute en joutes oratoires et en postures parlementaires. C’est tout de même plus aisé et permet d’avancer.
Dans l’histoire des peuples la navigation entre les deux écueils est impossible sans le risque de percuter l’un ou l’autre à des moments de gros temps. La démocratie ne résout pas les conflits, elle fournit, autant qu’elle le peut, les outils d’une bonne navigation entre les deux écueils.
La France est en période de mauvais temps car elle n’a plus la compétence de navigation en eaux troubles que fut la sienne dans les deux républiques précédentes. Elle avait oublié ce qu’est un parlement sans une majorité absolue pour un camp ou une coalition. Elle était si assurée de la stabilité des institutions que la démocratie vient de la réveiller par une grosse bourrasque.
La démocratie, ce mauvais système selon le propos de Winston Churchill qui rappelle également qu’il est le moins mauvais. Car si les peuples veulent une forte stabilité, de la manifestation quotidienne d’un bonheur exprimé avec tintamarre, il y a une solution.
Cette solution est le régime autoritaire. Avec lui, pas de crise de régime, pas de désordre, pas de manifestations d’humeurs et pas de problèmes économiques et sociétaux. Les Parlements ne connaissent aucune difficulté à voir se confronter les idées politiques.
Ils débattent sur l’indigence des services sanitaires, les insuffisances de la préparation du baccalauréat et votent à main levée comme un seul homme et s’en retournent chez eux, fièr(e)s comme Artaban, d’avoir participé à la démocratie.
Demain, conscients de l’importance de leur pouvoir, ils reviendront pour débattre de la couleur des rideaux de l’Assemblée. C’est qu’ils sont décidés de ne pas laisser sévir la tyrannie du régime politique. Et ne leur dites jamais qu’ils ne se confrontent pas durement comme l’exige la démocratie, la palette de couleurs pour les rideaux laisse largement place aux conflits des doctrines politiques.
La démocratie est un chemin très difficile. Lorsqu’un pays est en consensus apparent, en sérénité absolue et dans une fraternité exemplaire, c’est que la démocratie a disparu ou n’a jamais existé.
Tout est clair. Pourtant, peu de politiques veulent voir. Le soutien inconditionnel à une quelconque entreprise coloniale ne peut que mener au pire et les Jours tranquilles en Palestine nous l’enseigne clairement : nulle paix ne serait envisageable sans l’égalité totale et inconditionnelle des droits entre les personnes qui vivent en Palestine-Israël.
S’habituer au colonialisme ou parler de la Palestine, vraiment, mais comment ? Voici une drôle de question dans un climat délétère où même de sérieux historiens et universitaires se mettent à parler, à propos d’une situation coloniale séculaire, comme les « experts » (en rien du tout !) et tautologues des médias mainstream (BFMTV, CNews et autres poisons pour l’esprit). Au lendemain du 7 octobre 2023, les réflexes coloniaux rappelant les politiques liberticides du temps des colonies, de la « guerre d’Algérie » surtout, ont refait surface, avec rage : toute contextualisation historique et tentative de comprendre les origines et motivations de la violence des colonisés seraient une « ambiguïté », voire « complicité avec les crimes du terrorisme islamiste ».
Mais, et fort heureusement pour ceux qui continuent de s’accrocher vigoureusement à la notion de vérité, des esprits libres émergent dans les pires moments de désespoir pour rappeler les faits, rien que les faits. Ce réel amer que d’aucuns aimeraient occulter, effacer. Écrites entre les années 2004 et 2015, la republication en un seul volume des chroniques de Gilles Kraemer, Karim Lebhour et Mohammed Kacimi, Jours tranquilles en Palestine (Riveneuve, 2024), apporte un souffle nouveau pour la paix dans un temps de guerre de destruction totale où le « combat pour la civilisation » se prêche par des tapis de bombes, des milliers d’obus lancés intentionnellement sur des civils (déclarés « coupables » du simple fait de demeurer sur leur terre) affamés et sans défense aucune.
Le Matin d’Algérie : Jours tranquilles en Palestine, réédite en un seul volume des chroniques écrites au fil des deux dernières décennies par Karim Lebhour, Mohamed Kacimi et vous-même. Comment faites-vous résonner aujourd’hui le titre de votre collection, alors qu’une guerre de destruction s’est ouverte en Palestine ?
Gilles Kraemer : C’est de la provocation, clairement. En vérité, cette collection, « Jours tranquilles », raconte des jours « pas tranquilles du tout ». Des jours de crise, les drames qui se multiplient de par le monde : à Damas comme à Kaboul et dans nombre de villes, de pays ensanglantés, en révolution. L’objectif de la collection est de dire, sous un jour humain, la vie des êtres au milieu de ces crises. Et la provocation passe par le fait de donner à voir, à rebours des caricatures essentialisantes et déshumanisantes des médias mainstream, des scènes de la vie quotidienne, faire entendre la voix des êtres fragilisés qui s’accrochent à la vie. C’est du moins ce que j’ai fait dans mes chroniques de Ramallah. Me situant à mi-chemin entre la littérature et le journalisme, j’ai rapporté la vie ordinaire palestinienne (les mariages, les jours de marché, les activités culturelles et sportives, etc.) avec ma subjectivité propre, mais en totale fidélité aux faits.
Quelques mois avant le 7 octobre, un éditeur égyptien m’a dit : « Est-ce que la traduction de tes chroniques de Ramallah en arabe aurait un sens ? ». Je les ai relues et j’ai dit : « oui ». Pourquoi ? Premièrement parce qu’elles démontrent que malgré tout, la vie est possible. Et aussi parce qu’elles témoignent que dans ce que j’ai vu en Palestine, entre 2004 et 2007, toute la catastrophe actuelle était déjà en germe. La situation était intenable. D’ailleurs, elle l’a toujours été.
Aujourd’hui, j’ignore même comment la qualifier… Je pense sincèrement qu’il faut intervenir pour imposer la paix. Sinon, on court vers un suicide assuré, celui des Israéliens comme des Palestiniens. C’est affligeant de voir tout ce qu’on a fait avec les réseaux des Centres culturels français (Gaza, Ramallah, Naplouse, Jérusalem, etc.) partir dans la fumée des obus américains à Gaza, lancés aveuglément sur les civils Palestiniens par l’armée israélienne.
Le Matin d’Algérie : Lues aujourd’hui, vos chroniques de Ramallah nous paraissent décrire, déjà en 2004, la colonisation inhumaine sous laquelle vivent les Palestiniens depuis plus d’un demi-siècle. Comment donc des notations quotidiennes peuvent-elles ainsi mieux faire comprendre cette situation coloniale que bien des analyses géopolitiques se voulant savantes ?
G. K : Le format de ces chroniques, rédigées dans un style qui emprunte tant au journalisme qu’à la littérature, fidèles autant que possible aux faits, se terminant généralement par un petit décalage ou un trait d’humour, a l’avantage de dépasser la logique macabre des chiffres et de la statistique froide, la déshumanisation horriblement cynique des Palestiniens.
Je persiste à penser que pour trouver une solution en Palestine, il est urgent de réhabiliter l’humain, l’empathie, se mettre à la place d’un peuple à qui on refuse l’autodétermination. Un nouvel humanisme reste à construire et cela relève de la responsabilité de tous. Les pays occidentaux doivent décider d’une solution puisqu’ils ont créé le problème. Les États-Unis et l’Europe ont l’obligation morale d’arrêter de financer et d’armer la machine de guerre israélienne. Sans des pressions politiques et économiques sur Israël, rien ne sera concédé aux Palestiniens.
Le Matin d’Algérie : Concises, mais extrêmement dense, les chroniques de Karim Lebhour, dépeignent pour leur part le blocus implacable imposé à Gaza par la colonisation israélienne, les restrictions alimentaires, les humiliations quotidiennes au niveau du poste-frontière d’Eretz et de Rafah, mais aussi les assassinats et les bombardements sauvages, la folle intensification de la répression… N’est-ce pas cette offensive coloniale déjà ancienne, bien plutôt que le rapport au Coran ou à la tradition islamique, qui a donné son vrai substrat à la résistance du peuple palestinien ?
G. K : Lorsqu’on se trouve en Palestine, cette Terre triplement sainte, il y a forcément une question religieuse, et donc celle de ses instrumentalisations, de l’aveuglement des ethno-nationalismes irréductibles, de l’exacerbation des intégrismes. Par ailleurs, il n’y a pas que des Palestiniens musulmans qui résistent ; l’histoire de la résistance des Palestiniens chrétiens est tout aussi importante. Mais, le véritable cœur du conflit, c’est la colonisation, la non résolution de l’injustice faite aux Palestiniens depuis la Nakba (l’expulsion massive de plus de 750 000 Palestiniens de leurs terres) : la dépossession, le droit au retour, la réparation des torts et souffrances infligés à l’ensemble à un peuple dont on a longtemps dit qu’il « n’existe pas », etc. Tant que ces problèmes ne sont pas réglés, tout sera bloqué.
Comment serait-il possible d’exiger la raison, la mesure et la modération des Palestiniens, alors qu’un colonialisme messianique, systématiquement soutenus par l’armée et l’État israélien, ne cesse d’avaler les terres de la Cisjordanie depuis 1967 ? Comment peut-on parler de paix tout en finançant et armant le massacre de masse toujours en cours à Gaza ? En 2005, une partie significative des Palestiniens a voté Hamas contre la corruption du Fatah. Mais au lieu de respecter leur choix, Israël, les États Unis et l’Europe (même Chirac n’a pas pu s’y opposer) ont décidé de punir ceux qui auraient « mal voté ». Bien que les élections étaient libres, le Hamas, et avec lui les Palestiniens, a été immédiatement sanctionné.
Alors que les ministères et les administrations étaient fonctionnelles, il a fallu créer de nouveaux organismes pour transférer l’argent des donateurs internationaux (largement européens) aux fonctionnaires. On a créé des para-ministères pour punir les Palestiniens de leurs prétendus mauvais choix électoraux. C’était une absurdité innommable. J’ai quitté mon poste à Ramallah avec le sentiment que les pays occidentaux ne font pas ce qu’il faut. Laissent le chaos colonial prospérer. Après, on s’étonne du déchaînement de la violence des colonisés…
Le Matin d’Algérie : Les chroniques de Mohamed Kacimi témoignent d’une une vie théâtrale et artistique en Palestine d’une extrême richesse. Quelle place occupent, selon vous, le théâtre, mais aussi le cinéma ou la littérature, dans le long cheminement des Palestiniens vers leur libération nationale ?
G. K : La poésie et le théâtre occupent une place très importante en Palestine. Je pense à la figure de Mahmoud Darwich et ses récitals aux milliers de spectateurs comme à d’autres figures littéraires et artistiques. D’ailleurs, c’est très facile d’organiser des soirées poétiques là-bas, chose qui demeure inimaginable en France. Les compagnies théâtrales sont prospères et les clowns fascinent, occupent une place primordiale dans l’imaginaire des enfants palestiniens.
Les festivals de cinéma et de danse se multiplient, la dabké notamment, avec des réappropriations dans le domaine de l’art contemporain. Quand j’étais en poste à Ramallah, j’ai écrit un jour, dans l’un des éditoriaux d’un journal trilingue (arabe, français, allemand) que j’ai créé, que lorsqu’un peuple a tout perdu, seule reste la culture. Les Palestiniens ont compris cette leçon depuis longtemps.
Le Matin d’Algérie : Pour finir, pouvez-vous nous dire, comme directeur des éditions Riveneuve, quel rôle vous assignez au livre dans le combat international pour la paix et la libération des peuples ?
G. K : En dépit de la méfiance, voire du rejet, que suscite la lecture chez de larges couches sociales de par le monde (et même en France !), je persiste à croire que le livre est un formidable outil pour conserver la culture, la mémoire d’un temps, et faire de la transmission.
En tant qu’éditeur, j’ai eu l’occasion de voir cette méfiance et ce rejet à maintes occasions. J’ai pu même la mesurer quand, par exemple, j’ai publié le musicien Kaddour Hadadi (HK) : lors de différents festivals où j’ai tenu un stand de livres, le public manifestait un modeste intérêt pour ses écrits. D’une manière générale, je dirais qu’un éditeur indépendant comme moi, un marginal du livre en quelque sorte, doit croire que, par-delà la vente de pots de yaourts à laquelle se livrent les grandes machines éditoriales, le plaisir du livre consiste à ouvrir les horizons de la pensée et de l’écriture, prendre des risques et publier des créateurs qui continuent de nous fasciner et de nous éclairer sur l’état actuel et l’avenir du monde par des textes novateurs, dérangeants, pétillants et, surtout, inattendus.
Propos recueillis et présentés par Faris Lounis, journaliste indépendant
* Gilles Kraemer, Karim Lebhour, Mohamed Kacimi (préface de Dominique Vidal), Jours tranquilles en Palestine, Paris, Riveneuve, 2024, 456 pages., 19,50 euros
Inaam Bayoud est la cible d'un lynchage en règle de la part des islamistes
Après le lynchage en règle qu’elle a subie sur Facebook de la part d’individus apparentés au courant islamoconservateur, l’universitaire, poète plasticienne et romancière Inaam Bayoud, lauréate du prix Assia-Djebar pour son roman Houaria est de nouveau la cible d’une charge féroce de la part des partis politiques d’obédience islamiste, à l’instar du MSP et d’Al Bina Al Watani du sinistre Abdelkader Bengrina, deux entités politiques affiliées au courant mondial des Frères musulmans.
Dans un communiqué sanctionnant la réunion de son comité exécutif national qui s’est tenue, vendredi, au siège du parti, à Alger, le Mouvement pour la société pour la paix (Hamas) a appelé à « prendre des mesures fermes à l’égard de certaines élites qui menacent les éléments de l’identité nationale et qui visent à commercialiser un vocabulaire vulgaire dans des récits scandaleux qui ne méritent pas d’honneur », en référence directe au roman « Houaria » et son auteure, Inaam Bayoud.
Des représentants de l’Assemblée populaire nationale ont saisi le Premier ministre, Nadir Arbaoui l’appelant à « retirer le roman (du marché) et empêcher sa diffusion car il viole la morale publique ».
Ainsi, le représentant du Mouvement de la Construction nationale à l’Assemblée populaire nationale, Younes Hariz a demandé au Premier ministre, Nadhir Arbaoui, à sevir contre le roman « Houaria » en raison du « discours de haine et des propos obscènes qu’il contient ».
Dans son message le député Younes Hariz déclare exprimer « le mécontentement et la colère des habitants de la wilaya d’Oran en particulier, et des Algériens en général, suite à la grande insulte contenue dans un roman d’une écrivaine que personne ne connaît, malgré le poste important qu’elle occupe en tant que directrice de l’Académie arabe de traduction, basée en Algérie, et dont nos étudiants n’ont pas bénéficié malgré plus de deux décennies (depuis 2003) de son occupation de ce poste de responsabilité:.
Pointant du doigt le manque de vigilance du comité de lecture et de suivi avant la publication du roman « Houaria », le représentant d’Al-Bina pour la wilaya d’Oran s’est s’interroge: « comment un roman d’une telle mauvaise qualité littéraire a-t-il pu gagner la confiance du comité de lecture, recevoir le visa d’impression et d’édition, sous les yeux du ministère de la Culture et être mis sur le marché sans qu’il y est une d’enquête sur son contenu, ni savoir à qui profite de tels sujets qui incitent à la haine entre les composantes de la société algérienne. »
Plus virulent, le député A. Sid Cheikh Ouahid du bloc des indépendants à l’APN pour la wilaya d’Oran estime dans une correspondance adressée au Premier ministre Nadir Arbaoui que « le sujet du roman raconte des faits non conformes aux traditions et aux coutumes de la société algérienne, et il n’existe aucune preuve dans la réalité pour en étayer le contenu. »
Selon le député oranais, « « « le roman insulte notre religion et les croyances des Algériens, et le but que poursuit cette écrivaine n’est pas acceptable »
Il a ajouté : « Ce n’est qu’une preuve qui révèle l’intention de l’auteur qui veut jouer avec les sentiments de certaines personnes afin d’attirer l’attention autour d’elle ».
Le représentant du groupe des députés indépendants pour la wilaya d’Oran exige des pouvoirs publics « d’intervenir et d’enquêter sur cette affaire et de prendre les mesures nécessaires, ainsi que d’ordonner le retrait de ce livre et d’empêcher sa circulation parce qu’il porte atteinte aux bonnes mœurs ». Même la fondation Emir Abdelkader s’est mise de la partie. Elle a interpelé le chef de l’Etat pour qu’il intervienne pour interdire ce roman.
Soutien et solidarité avec « Houaria » et Inaam Bayoud
Immédiatement après la campagne de critiques visant « Hawariya », des écrivains, romanciers et éditeurs ont publié une déclaration dénonçant la « campagne féroce » visant la romancière Inaam Bayoud.
Les signataires de la pétition diffusée sur une plateforme électronique ont exprimé leur solidarité avec l’entreprise éditrice du roman ainsi qu’avec le jury du prix Assia Djeabar présidé par l’universitaire Abdelmadjid Bourayou
Les signataires ont condamné ce qu’ils appellent « la violation de la liberté de création, de publication et de promotion des œuvres de création, quelle qu’en soit la source ».
Que raconte « Houaria » ?
Dans des déclaration faites précédemment à une chaîne de télévision, l’écrivaine Inaam Bayoud avait déclaré vouloir « transmettre dans « Houaria » l’image et la réalité de gens simples qui n’ont pas une identité qui leur donne l’existence ».
Inaâm Bayoud a également souligné que « son choix de la ville d’Oran se veut une manière de véhiculer une image joyeuse de cette ville dans les années qui ont précédé la décennie noire ».
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