Hocine est tellement fatigué qu’il s’affaisse sur son lit et s’endort à 13 h pour ne se réveiller qu’à 18 h. Il descend au bar. Les villageois se disputent encore sa compagnie, chacun voulant lui offrir le repas et en profiter pour demander des nouvelles de la famille.
On lui sert une boisson au goût amer qu’il goûte pour la première fois. Ça ne lui plait pas trop mais, comme tout le monde, il en consomme gaiement. Il imite et trinque comme eux à la santé et la réussite des présents et des absents. À peine sa bière terminée qu’on lui en ressert une autre…et une autre …il est bientôt bien éméché… Il raconte quelques anecdotes qui circulent au bled et qui font rire les clients…au bout de la sixième bière, il est saoul. Il a du mal à se lever. Il tangue comme sur le bateau. On l’accompagne aux toilettes où il dégueule bière et nourriture. Revenu à table, c’est Uḥrich qui lui conseille d’arrêter de boire s’il voulait se réveiller le lendemain et commencer son dur métier de « monzami ».
Pour le faire dessaouler, on lui sert une citronnade. Dda Uḥrich (Dda est une particule de respect envers nos aînés) fait preuve d’une bienveillance paternelle. Il se reproche de n’avoir pas été assez vigilant et d’avoir laissé ce pauvre Hocine tomber dans le piège de la griserie et sombrer dans la bière alors que c’était la première fois qu’il goûtait à l’alcool.
On aide Hocine à monter les trois étages qui mènent à sa chambre. La pièce est sombre et froide. Nous sommes pourtant au mois de mars. Il avait laissé un temps printanier derrière lui. Dans l’Hexagone, il gèle encore par endroits. Nancy est recouverte d’un léger manteau de neige. La bière aidant, Hocine s’endort rapidement.
Le lendemain, il se réveille et se lève avant tout le monde. Il descend péniblement au bar et retrouve les toilettes. Sa vessie est sur le point d’exploser. L’un des employés d’Uḥrich est déjà sur les lieux en train de préparer le lait et le café pour les premiers clients.
– Ah c’est toi Hocine, sbah-el-xeir ! (Bonjour !) Je suis Chabane. Je travaille pour Dda Uḥrich. Il m’a parlé de toi. Si tu veux te laver, il faut remplir ton seau et remonter dans ta chambre. Si tu as besoin de te raser, je peux te prêter un tube de mousse, des lames de rasoir et un miroir. Sinon, tu peux toujours attendre le coiffeur. Il arrive à 9 h.
– Non, je préfère le faire moi-même. Cela fait une semaine que je ne me suis pas rasé.
– Ça se voit. Attends-moi là, je vais te les chercher. Ou plutôt, viens avec moi. Je suis au troisième étage aussi. Ma chambre est voisine de la tienne.
Lavé et rasé de près, Hocine redescend. Le café est déjà servi. Il a très mal à la tête. Chabane vient encore à son secours et lui propose un cachet d’aspirine.
– Vous ne manquez de rien ici, lui dit-il.
– Si ! répond Chabane, il nous manque nos femmes, nos enfants, le soleil, le printemps et le chant des oiseaux… (à suivre)
Le 22 février 2019, le peuple algérien a exprimé clairement et massivement sur tout le territoire national son aspiration au changement démocratique et sa volonté de recouvrement de sa souveraineté.
Après près de cinq années de Hirak réprimé, de militants harcelés, embastillés, violentés, torturés, lourdement condamnés, de familles en souffrance et d’exils forcés, le pouvoir politico-militaire est aujourd’hui dans une impasse historique mettant l’Algérie en grand danger existentiel.
La pacification de façade obtenue par la terreur a réduit le pays au silence et au désespoir et l’a vidé progressivement de ses forces vives. Les hameaux, villages et quartiers urbains sont inexorablement désertés par une jeunesse sans avenir, qui cherche à vivre ses rêves sous d’autres cieux, souvent après des voyages périlleux pour leur vie. L’hémorragie de l’élite, la répression de toute réflexion et la persécution de l’intelligence se rajoutent pour fragiliser si besoin le maigre capital de chercheurs et de compétences vitaux pour la Nation.
La rupture avec le peuple est plus que jamais consommée et la poursuite sans aucun répit de la répression démontre l’ampleur de la crainte du régime qui ne se maintient que grâce au tout sécuritaire. Conscient de son illégitimité et de l’échec de l’Algérie nouvelle dans tous les domaines : droits humains, économie, social, éducation, santé, culture, sport et diplomatie, le pouvoir est de plus en plus fébrile et sur la défensive, évitant tout contact avec les populations, poussant sa pusillanimité jusqu’à se sentir menacé par la simple parole d’un jeune poète.
Les rares manifestations organisées en sa faveur s’appuient essentiellement sur sa clientèle proche et sur des groupes de marginaux peu recommandables tout en exhibant quelques rares trophées obtenus par la trahison d’ex-hirakistes corrompus.
A l’étranger, ses supplétifs organisent des rassemblements de soutien au régime sous prétexte de célébration de dates symboliques alors que ces manifestations sont interdites dans le pays. Un projet de rassemblement de la diaspora à des fins de propagande et de prédation est annoncé par des relais du pouvoir dont une figure médiatique aux antécédents douteux.
Sur le plan institutionnel, l’élection présidentielle devrait avoir lieu à la fin de cette année 2024. Cette échéance a toujours été le moment clé du système pour procéder à sa propre succession en réglant à sa manière les conflits du sérail pour se maintenir aux commandes du pays. Ignoré, le peuple sera appelé à entériner la décision choisie par un vote factice.
Cependant, la situation de blocage actuel fait douter même du respect de cette échéance. Sans adhésion du peuple, sans vision politique et sans aucune ouverture des champs politiques et médiatiques, la difficulté pour le régime est aggravée par l’impossibilité de reproduire l’illusion d’une élection plurielle, contrairement aux élections précédentes qui permettaient une certaine ouverture de l’expression publique pour formaliser un pluralisme de façade. Comment assurer, en effet, un semblant de campagne électorale quand toute expression est interdite et que la moindre proposition d’un changement de gouvernance tombe sous le coup de l’article 87 bis du code pénal, en l’assimilant à du terrorisme ?
À quelques mois de l’échéance présidentielle, aucune annonce ou solution n’est perceptible, indiquant que ce système, en incapacité structurelle de changement, ne sait que faire pour se renouveler et qu’il est arrivé au bout de sa logique et au terme de son temps.
Face à cela, l’opposition n’a pas réussi à construire une alternative politique forte et crédible pour le peuple algérien.
Plus à même de porter la revendication de changement démocratique du Hirak, le camp démocrate a failli. Il est vital d’en rechercher les causes, de faire une autocritique courageuse et ne pas se complaire dans la victimisation facile.
Cet événement historique majeur de février 2019 qui a exprimé un désir de démocratie de millions d’Algérien.nes qui vaut un référendum, a- t -il été pris en compte dans sa pleine mesure et sa signification profonde? C’était pourtant une opportunité historique inédite offerte à ce courant politique pour constituer une puissante assise populaire en capacité de porter un véritable projet démocratique du peuple algérien.
Mais, malgré la présence de quelques personnalités politiques intègres et courageuses et de l’engagement de militants sincères, la classe politique démocrate s’est plutôt enlisée dans ses intérêts partisans et ses logiques d’appareil sans acter une véritable rupture jusqu’à céder, pour certaines formations, aux manœuvres de division et de récupération.
Dans une position attentiste de l’agenda du pouvoir lui assurant une place dans la périphérie du système, ayant perdu le sens du combat et de l’initiative et se contentant d’accompagner le Hirak en arrière-garde, l’opposition politique n’a pas réussi à jouer son rôle et son devoir de traduction politique et de combat en tête pour l’aspiration du peuple à une « Algérie libre et démocratique ».
L’échec de l’initiative du Pacte des forces de l’Alternative démocratique (PAD) qui avait généré un grand espoir, montre que les solutions n’ont pas été à la hauteur des enjeux de la nouvelle donne révolutionnaire induite par le Hirak. Cette tentative de rassemblement des forces démocratiques n’a pas pu relever le défi de la recomposition politique nécessaire pour répondre aux exigences de l’heure incarnées par un Hirak qui regardait vers d’autres horizons, et qui, dans une exigence de rupture avec l’ordre ancien, appelait à une pensée nouvelle et ne plus faire du « neuf avec du vieux ».
PADA est convaincu que la solution est toujours dans le rassemblement des forces démocratiques qui doivent s’atteler sérieusement à travailler sur une alternative politique à proposer au peuple algérien et fondée sur les idéaux du Hirak.
En se référant aux revendications principales du mouvement populaire, portant sur les fondamentaux démocratiques, sur une communauté de destin et une transition pacifique, il est possible de constituer un socle politique pour un projet qui réponde aux aspirations du peuple, car il est vain de trouver des solutions ailleurs.
PADA considère que l’urgence, aujourd’hui, n’est pas l’élection présidentielle maintenue à échéance ou reportée, mais d’aller, malgré les entraves, à la construction d’un pôle démocratique qui soit porteur d’une vision de l’Algérie rêvée du Hirak, avec une pensée et un discours politique traduisant cette espérance, pour une offre politique supra-partisane structurée en une force politique capable d’imposer la nécessité d’une transition démocratique.
PADA est convaincu, par ailleurs, que le mode de gouvernance qui convient à l’Algérie n’est pas le régime présidentiel actuel. Le régime parlementaire, plus conforme à notre société, serait le plus à même de nous prémunir des dérives autoritaires du présidentialisme, de respecter la souveraineté populaire et de traduire la pluralité de la Nation.
PADA, en cette cinquième année de Hirak, appelle à ne pas perdre espoir. La désillusion, le désenchantement, la déception et la peur sont certes compréhensibles, mais il n’y a pas de fatalité. Que les patriotes algériens trouvent ensemble des solutions pour arrêter cette descente aux enfers du pays pour en changer le destin et démontrer que cette belle Algérie, donnée à voir au monde entier en cette année 2019, est une Algérie bien réelle.
Libération de tous les détenu.es d’opinion !
Vive l’Algérie libre démocratique et plurielle !
Paris, le 22 février 2024
Pour une Alternative Démocratique en Algérie (PADA).
Heureuse initiative que la réédition des Terrasses d’Orsol, un roman de l’immense écrivain algérien Mohammed Dib.
Lyrisme, magie, fascination se retrouvent dans ce roman ramassé qui appartient avec Le Sommeil d’Eve et Neiges de marbres à la trilogie que Mohammed Dib a consacré au pays du Nord de l’Europe. Les Terrasses d’Orsol est paru pour la première fois en 1985 aux éditions Sindbad.
« Eid est envoyé en mission d’observation à Jarbher, une ville de bord de mer qui l’éblouit par sa splendeur et sa prodigalité. Un sentiment inaltérable de paix semble animer ses habitants. Pourtant, au détour d’une promenade, Eid découvre un gouffre où grouillent des êtres qu’il peine à identifier. Confronté au silence obstiné de ses hôtes, il espère le rappel imminent de son gouvernement. Il accepte alors une excursion en mer pour tromper son attente, et rencontre Aëlle… Avec Les Terrasses d’Orsol, Mohammed Dib nous envoûte par son pouvoir d’évocations tragiques ou radieuses. Un sublime roman sur l’exil, la plénitude et l’oubli», lit-on en substance en quatrième de couverture qui bénéficie ici d’une excellente réédition.
« La poésie baigne l’œuvre de Mohammed Dib, dont la langue et les thèmes ne cessent de tendre à une sorte de plénitude. Des Terrasses d’Orsol on voit très bien se déployer, avec les ressources d’un lyrisme très sûr, cet horizon captivant à force d’incertitude, troublant par sa beauté et qui est le sien depuis toujours. On peut songer au Rivage des Syrtes. Mais le roman de Dib recèle plus de folie, et plus d’inquiétude aussi que la grande fable de Gracq. On y est pris par un charme, par le pouvoir d’évocations radieuses, par le tragique éclatant d’une disparition: identité, mémoire. Il serait temps, enfin, de consacrer la permanence d’un talent », écrivait Claude Michel Cluny dans Le Quotidien de Paris.
« Les Terrasses d’Orsol, premier texte de la trilogie, oscille entre merveilleux gracquien et fantastique kafkaïen qui vont s’atténuant dans les deux autres romans. C’est pour Charles Bonn, grand spécialiste de Mohammed Dib, un « récit d’un au-delà du sens, d’un au-delà de l’espace balisé d’avant l’ultime passage », écrit dans une analyse sémiotique, Nicolas Couégnas, maître de conférences à l’Université de Limoges et chercheur au sein du Centre de Recherches Sémiotiques (CeReS). Le professeur poursuit : « Ce roman étonnant raconte l’histoire du héros narrateur Eid, professeur à l’université d’Orsol, qui mène une vie ordinaire auprès de sa famille jusqu’à ce qu’il soit désigné pour une improbable mission d’espionnage dans la ville de Jarbher. Encouragé par son médecin, le héros, supposé souffrir de « la maladie des maladies », accepte sa mission, laissant ainsi, à Orsol, sa femme Eïda et sa fille Elma. »
Ce roman éblouissant de Mohammed Dib dit toute la sensibilité singulière de l’auteur et sa quête éperdue d’une écriture novatrice.
Né le 21 juillet 1920 à Tlemcen, Mohammed Dib est mort, en exil, le 2 mai 2003 à la Celle-Saint-Cloud, en région parisienne. Instituteur dès son jeune âge à Zoudj Bghel, journaliste à Alger républicain, poète et romancier particulièrement prolifique, Mohammed Dib a reçu de nombreux prix, notamment celui de l’Académie française.
Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol, était en visite, mardi 21 février, à Rabat au Maroc. Liens commerciaux, sécurité étaient au coeur des discussions,
Deux ans après leur réconciliation, Maroc et Espagne filent désormais en apparence le parfait amour : renforcement des liens commerciaux, sécurité aux frontières, lutte contre le narcotrafic et bien sûr organisation commune de la Coupe du monde 2030 avec le Portugal. Pour parler de tous ces sujets, le Premier ministre espagnol a été reçu par son homologue marocain mais aussi par le souverain du royaume.
On attendait le ministre des Affaires étrangères à Alger, on découvre quelques jours plus tard le chef du gouvernement à Rabat. On sait que prévue le 12 février dernier la visite du ministre des AE espagnol, José Manuel Albares Bueno, a été ajournée par les autorités algériennes quelques heures seulement avant son arrivée à Alger. Certaines voix parlent d’une annulation. Aucune raison n’est évoquée officiellement par le régime de Tebboune.
Pour la cinquième fois en autant d’années de mandat, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez s’est rendu sur les terres chérifiennes pour sa deuxième visite depuis la grande réconciliation de 2022, avec notamment le très inattendu ralliement espagnol à la cause nationale marocaine du Sahara occidental. Le chef du gouvernement a cette fois été reçu par le roi du Maroc Mohammed VI quelques heures après son arrivée. Auparavant Pedro Sanchez avait déjeuné avec son homologue Aziz Akhannouch.
Ceuta et Melilla
Parmi les grands sujets abordés lors de ces deux entretiens, il y a la question sensible des enclaves de Ceuta et Melilla, ces villes espagnoles, situées sur la côte marocaine et que la presse du royaume qualifie parfois « d’occupées » n’ont plus de liens douaniers avec le Maroc depuis 2018. En conférence de presse, Pedro Sanchez a assuré que l’Espagne était prête à l’ouverture de ces douanes, ne manque plus que le Maroc explique-t-il, toujours en plein préparatifs.
Sur la question du Sahara occidental, le chef du gouvernement espagnol assure que la position ne changera plus. Une position qui ne vas sans doute pas plaire aux autorités algériennes. On s’en souvient Tebboune avait rappelé l’ambassadeur algérien à Madrid suite à la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental et coupé les vannes du gazoduc qui achemine le gaz algérien par l’Espagne vers l’Europe. Après plusieurs mois de crise, sans faire changer la position espagnole, Abdelmadjid Tebboune a dû réinstaller dare dare l’ambassadeur d’Algérie en Espagne. Une énième crise de plusieurs mois qui n’aura servi à strictement rien.
Pour l’ancien colonisateur, le plan marocain d’autonomie pour cette région disputée est la solution « la plus crédible, sérieuse et réaliste ». Enfin, sur le plan économique, l’heure était à la promotion des intérêts hispaniques. Le Maroc prévoit d’importants investissements pour moderniser le pays, et les entreprises espagnoles « sont prêtes à y participer activement », explique Pedro Sanchez.
Merzoug Touati, militant populaire, journaliste indépendant et ex-détenu d’opinion, a été arrêté jeudi 22 février 2024 devant le tribunal de la wilaya de Béjaïa alors qu’il venait de finir la couverture médiatique d’un procès, a fait savoir son épouse sur son compte Facebook.
C’est aux environs de 15h que Merzoug Touati a été arrêté par les forces de l’ordre à sa sortie du tribunal de Bejaia, selon son épouse. « Merzoug Touati était sur place en sa qualité de journaliste », a-t-elle écrit dans la même publication.
Merzoug Touati n’est plus à sa première arrestation. Depuis quelques jours, les autorités sont comme prises de paranoïa. Plusieurs militants pacifiques ont été arrêtés à la veille du 5e anniversaire du Hirak. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), plusieurs activistes ont été arrêtés cette semaine.
La peur de voir les millions d’Algériens manifester dans les rues n’a pas quitté le régime. Si toutes les semaines, des Algériens sont interpelés, condamnés ou placés sous ISTN, ces derniers jours ils sont nombreux les militants à être embastillés partout.
Près de 260 prisonniers d’opinion croupissent dans les prisons.
Le commentateur et polémiste Mokhtar Saïd Mediouni a été installé le 20 février dans ses fonctions de Président directeur général (PDG) de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger (SGSIA), en remplacement de M. Mohamed Salah Kouache, a-t-on appris auprès du ministère des Transports.
Tebboune ne trouve plus personne de mieux dans son entourage pour diriger le tres stratégique aéroport d’Alger ? L’installation du nouveau PDG de la SGSIA a donc eu lieu lundi au niveau de l’aéroport international Houari Boumediene par le chargé du Secrétariat général du ministère, Djamel Eddine Abdelghani Dridi, représentant le ministre des Transports, a-t-on ajouté de même source.
Mokhtar Saïd Medioni qui intervient sur les plateaux de télévisions algériennes est connu surtout pour ses saillies et déclarations notamment contre le Hirak et en faveur du soutien sans condition à Tebboune. Quant au management, serrons les dents et croisons les doigts !
Dans une de ses vidéos sur la chaîne de télévision algérienne El Hayat, le désormais PDG de l’aéroport d’Alger appelait le Polisario rien de moins qu’à commettre des attentats terroristes au Maroc. Mais qui a eu la lumineuse idée de confier la direction de l’aéroport d’Alger à cet ancien officier de l’armée ? Soyons clair, cette promotion stratosphérique est un renvoi d’ascenseur pour services rendus et rien d’autre à notre sens.
« Un étranger qui a donné sa vie pour la France »: des anonymes ont célébré mercredi le résistant apatride d’origine arménienne Missak Manouchian qui entre au Panthéon en dénonçant la présence de Marine Le Pen, « héritière politique », selon eux, de ceux qui l’ont torturé et fusillé.
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sous une pluie battante pour assister à la « panthéonisation » de Missak Manouchian, fusillé il y a 80 ans jour pour jour. Un hommage national hautement symbolique en plein débat sur l’immigration et le repli identitaire d’une partie de la société.
Lentement et solennellement, des soldats de la Légion étrangères ont avancé vers le Panthéon avec les cercueils de Missak et de son épouse Mélinée, couverts de drapeaux tricolores.
Le cœur de l’armée française entonnait « Le chant des partisans », l’hymne de la Résistance. Emus, plusieurs personnes debout aux abords du Panthéon, chantaient avec eux au passage du cortège.
Les 24 noms des résistants étrangers – Manouchian et 23 de ses compagnons d’armes – ont été lus par ordre alphabétique, suivis de la mention « mort pour la France », prononcés par les élèves du lycée militaire d’Autun, médaillé de la Résistance française, au même titre que plusieurs personnes venues assister à la cérémonie.
«Honte qu’elle soit là»
Fusillé par les nazis au mont Valérien à l’âge de 37 ans, Missak Manouchian, « a versé son sang pour un pays qui n’était pas le sien », souligne Charles Lagier, 22 ans, étudiant en économie qui se félicite de cet hommage à « un immigré dans un contexte politique particulier ».
Pour lui, « cela pose aussi la question de la présence du Rassemblement national » (RN), « parti politique aux antipodes des idées et des valeurs que défendaient ou incarnaient Manouchian ».
En dépit des réserves exprimées par Emmanuel Macron et l’indignation du comité de soutien à cette panthéonisation, la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen a assisté à la cérémonie.
« C’est une véritable honte qu’elle soit là », s’insurge Augris Carmen, 82 ans, dont le père était résistant. « Je suis là parce que Manouchian est un personnage extraordinaire. Un étranger qui donne sa vie pour la France, c’est tout un symbole, surtout actuellement », poursuit-elle abritée au bas d’un immeuble pour éviter la pluie.
Pour Ronan Farnos, 23 ans, étudiant en histoire, « c’est important de venir lui rendre hommage dans le cadre de tout ce qui se passe aux quatre coins du monde. Manouchian s’est engagé très tôt contre le fascisme, et là où l’extrême droite revient, c’est un symbole ».
Et de renvoyer aux origines du Front national, dont une partie des fondateurs était « collaborationniste » : « Manouchian a été torturé par des policiers français, par des vichystes. Marine Le Pen est l’héritière politique et même quasi familiale de ceux qui l’ont combattu, donc oui, ça me gêne », ajoute-t-il. « Manouchian était plus français par ses actions que par une simple carte d’identité. »
« Je viens rendre hommage à un grand monsieur de la Résistance, venu d’un pays étranger (…) C’est un exemple de ce que notre pays devrait être: ouvert sur le monde, avec des valeurs universelles, partagées », dit Philippe Le Blevennec, un retraité de 62 ans.
Pour Emma Pekmezian, étudiante en économie de 19 ans, il est important qu’il s’agisse d’un premier résistant étranger et communiste à entrer au Panthéon dans un contexte « où les étrangers sont rejetés un peu par les politiciens ».
« C’est extrêmement surprenant de voir Marine Le Pen conviée à cette cérémonie. On connaît bien l’histoire de son parti politique. On ne comprend pas trop quel message elle vient apporter aux gens », conclut-elle.
La légende du football brésilien, Dani Alves, a été condamné jeudi 22 février 2024 à quatre ans et demi de prison par le tribunal de Barcelone. Le joueur brésilien était convoqué ce 22 février 2024 au tribunal pour connaitre le verdict de son procès, tenu du 5 au 7 février dernier.
Le footballeur brésilien Dani Alvesa été condamné à quatre ans et demi de prison pour avoir violé une femme dans les toilettes d’une discothèque de Barcelone.
Le tribunal, qui a déclaré dans un communiqué considérer le viol comme « prouvé », a imposé cinq années supplémentaires de liberté surveillée, une ordonnance de non-communication à l’encontre de la victime pendant neuf ans et demi et le paiement d’une indemnisation de 150 000 euros.
« Le tribunal considère comme prouvé le fait que l’accusé a brusquement saisi la plaignante, l’a jetée au sol et l’a pénétrée vaginalement, en évitant qu’elle ne bouge, alors que la plaignante disait « non » et qu’elle voulait s’en aller », a dit le tribunal, qui avait convoqué le footballeur à 10h (09h TU) pour l’informer du verdict. Il pourra faire appel de ce verdict.
L’ancien international brésilien, contre lequel le parquet avait requis neuf ans de prison, avait affirmé durant son procès avoir eu une relation sexuelle consentie et avait réfuté toute forme de violence à l’encontre de la plaignante au cours de sa déposition finale.
« Pas un homme violent »
Une version qui n’avait pas convaincu la procureure, qui avait conclu son réquisitoire en considérant que la plaignante, qui avait témoigné à huis clos (afin de protéger son identité), avait présenté un « récit absolument crédible » depuis le début de l’enquête, et que Dani Alves avait fait preuve de « violence » envers la jeune femme. Menotté, vêtu d’un pull blanc et portant des lunettes, l’ex-joueur de 40 ans s’était défendu en arguant que la plaignante n’avait « à aucun moment (…) dit quoi que ce soit » pour s’en aller. « Si elle avait voulu partir, elle pouvait partir à tout moment, elle n’était pas obligée d’être là », avait ajouté l’ancien arrière-droit, assurant qu’il n’était « pas un homme violent ».
Protéger son mariage !
En détention provisoire depuis un peu plus d’un an, Dani Alves a contesté les faits depuis le début de l’affaire, mais sa défense a été fragilisée par ses nombreux changements de version. Après avoir affirmé dans une vidéo début janvier 2023 n’avoir jamais rencontré la plaignante, il avait justifié son mensonge en expliquant avoir voulu protéger son mariage, avant de finir par reconnaître une relation sexuelle avec la plaignante, selon lui consentie.
Footballeur parmi les plus titrés de l’histoire, Dani Alves a connu la période la plus glorieuse de sa carrière au Barça, entre 2008 et 2016, où il a remporté 23 trophées. Le joueur, qui a aussi évolué à Séville (Espagne), à la Juventus de Turin (Italie) ou au Paris Saint-Germain, jouait dans le club mexicain des Pumas au moment de son incarcération. Ce club, avec lequel il était sous contrat jusqu’à la fin de la saison dernière, l’avait alors immédiatement licencié.
Les autorités algériennes devraient veiller à ce que la législation nationale, en cours de révision après la Constitution de 2020, aboutisse à un système national de protection des libertés fondamentales conforme aux normes internationales, a déclaré Amnesty International, ce jeudi 22 février, à l’occasion du 5e anniversaire du Hirak.
L’organisation a constaté des signaux positifs en matière de droits humains ces dernières années, bien que certaines préoccupations persistent.
La Constitution de 2020 garantit les droits à la liberté d’association et de manifestation marquant, ainsi, une rupture en instituant le système déclaratif pour ces libertés ainsi que la création de l’observatoire national de la société civile.
En mars 2023, l’Algérie s’est engagée formellement en faveur d’un renforcement des droits humains en acceptant un nombre important de 216 recommandations à la suite de son examen périodique universel devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
La visite de rapporteurs spéciaux des Nations Unies dans des domaines cruciaux témoigne d’un réel changement, la dernière visite du rapporteur sur la liberté d’expression remonte à 2011. Les rapporteurs Clément Voule sur la liberté d’association et de manifestation et Mary Lawlor sur la situation des défenseurs des droits humains ont effectué une mission en Algérie respectivement en septembre et décembre 2023.
« À la suite de la révision de la Constitution en 2020 et des derniers engagements avec les instances du Haut-Commissariat aux droits humains, d’autres réformes sont attendues afin d’assurer une mise en œuvre effective et cohérente des droits à la liberté d’expression, d’association et de manifestation » a déclaré Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie.
Malgré ces progrès, il est crucial de reconnaître que des manquements graves aux droits et aux libertés subsistent, entravant la dynamique engendrée par ces avancées.
« La libération de tous les détenus d’opinion à l’occasion du 5e anniversaire du Hirak serait un geste fort », affirme Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie
« La libération de tous les détenus d’opinion à l’occasion du 5e anniversaire du Hirak serait un geste fort. Cette démarche est incontournable pour créer un environnement propice à l’exercice du droit à la liberté d’expression, d’association et de manifestation par toutes les algériennes et tous les algériens. » a déclaré Hassina Oussedik.
Après l’acquittement d’au moins 107 détenus d’opinion depuis janvier 2023, selon le CNLD, Amnesty International appelle les autorités algériennes à libérer toutes les personnes détenues pour l’exercice de leur liberté d’expression, d’opinion et d’association
L’organisation exhorte également les autorités algériennes à promulguer les nouvelles lois, notamment celles relatives aux associations et aux manifestations, en adéquation avec les amendements constitutionnels et les standards internationaux pour protéger les défenseurs des droits humains dans l’exercice légitime de leur mission.
Amnesty International encourage les autorités à considérer les associations et les défenseurs des droits humains comme des partenaires.
« Il est important que les autorités favorisent le dialogue et le partenariat avec la société civile dans toute sa diversité, y compris ses voix dissidentes, pour une participation significative de cette dernière dans la mise en œuvre des engagements internationaux pris par l’Algérie au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en mars 2023. » a déclaré Hassina Oussedik.
Le MC Alger, solide leader du championnat de Ligue 1 Mobilis de football, sera en appel pour défier le MC El-Bayadh avec l’objectif de maintenir le cap, alors qu’en bas du tableau le MC Oran recevra l’US Souf dans un rendez-vous « à six points », à l’occasion de la 18e journée, prévue vendredi et samedi.
Auteur d’une victoire nette et sans bavure samedi dernier à la maison face au CS Constantine (2-0), le MCA (1e, 39 pts) est appelé à sortir le grand jeu face à l’une des équipes les plus solides à domicile, puisque le MCEB a pris 19 points sur 24 possibles.
Le Doyen qui aspire à creuser l’écart en tête, devra faire face à une bête blessée, puisque les coéquipiers de Belmiloud ont été éliminés, à la surprise générale, lundi à domicile par le CRB Mecheria (1-1, aux t.a.b: 3-5), en mise à jour des 1/32es de finale de la Coupe d’Algérie.
Le CSC (4e, 27 pts), dont la défaite face au « Doyen » fait déjà partie du passé, aura une belle occasion de se racheter devant son public face à l’ASO Chlef (12e, 20 pts), dans un match qui devrait revenir, à priori, aux locaux.
Les joueurs de l’entraîneur Abdelkader Amrani devront se méfier d’une équipe chélifienne qui espère poursuivre son redressement, elle qui reste sur une série de trois matchs sans défaite, toutes compétitions confondues. Un succès du CSC lui permettrait de rejoindre provisoirement le podium, à égalité de points avec le Paradou AC au repos forcé cette semaine.
La JS Kabylie et l’USM Khenchela, qui se partagent la 6e place en compagnie de l’USM Alger avec 26 points chacun, s’affronteront au stade du 1er-novembre de Tizi-Ouzou, où chacune des deux équipes visent à confirmer.
La JSK, invaincue lors des quatre derniers matchs, aura à cœur d’enchaîner un autre bon résultat, face à l’USMK, qui de son côté effectuera le déplacement à la ville des Genêts pour frapper un bon coup et confirmer son dernier succès face à l’USMA (1-0).
L’USB est en quête de rachat
L’US Biskra (9e, 24 pts), stoppée net dans son élan après sa défaite chez la lanterne rouge l’US Souf (2-0), n’aura plus droit à l’erreur à la maison face au NC Magra (13e, 17 pts), dans l’objectif de rejoindre la première partie du tableau.
Le NC Magra, qui reste sur une série de trois défaites de rang, toutes compétitions confondues, doit puiser dans ses ressources pour espérer revenir avec un bon résultat.
Dans la course au maintien, le MC Oran (14e, 11 pts) ne doit pas rater son duel face à l’US Souf (16e, 7 pts), dans un véritable choc « à six points » entre deux équipes qui luttent pour leur survie.
Les Oranais, auteurs de deux nuls de suite, dont un à Béchar face à la JS Saoura (1-1), sont appelés à stopper l’hémorragie devant leur public, puisque le dernier et unique succès à Oran remonte au 17 novembre dernier face à l’USMK (1-0).
L’ES Ben Aknoun, premier relégable (15e, 10 pts), jouera un match piège à domicile face à la JS Saoura (11e, 23 pts), d’autant que la formation de Béchar souffle le chaud et le froid depuis le début de la saison.
Cette journée est tronquée de deux matchs : CR Belouizdad – Paradou AC et USM Alger – ES Sétif, reportés à une date ultérieure en raison de l’engagement du Chabab et de l’USMA, ce week-end, en compétitions interclubs de la CAF.
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