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vendredi, 31 octobre 2025
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La République : entre autoritarisme et islamisme politique

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Hirak

Certains journalistes, sous des dehors faussement candides, feignent l’incompréhension du concept de laïcité lorsqu’ils sont face à des démocrates républicains. Dissimulant mal leur parti pris, ces chroniqueurs, sous le charme des thèses de l’islamisme politique, soumettent systématiquement les démocrates, à chacune de leurs interventions, à un véritable interrogatoire.

Sous couvert de neutralité, ils les somment de se justifier sur la promotion explicite de la laïcité dans leur programme, comme s’il s’agissait d’un crime de lèse-religion.

Derrière des interrogations en apparence innocentes, se trame des procès idéologiques avec une brutalité inquisitrice. La laïcité ne serait-elle pas une attaque déguisée contre la foi ? demandent-ils. Ne risque-t-elle pas de heurter la société ? Ne met-elle pas en péril les « valeurs » nationales ?

Par ces questions à peine voilées, on sème le doute sur le bien-fondé et la légitimité de la laïcité, un principe universel et une pratique ancestrale qui, historiquement, a structuré naturellement notre cohésion sociale. Ce faisant, ce ne sont plus les tenants d’une idéologie rétrograde et discriminante qui sont placés sur le banc des accusés, mais bien ceux qui défendent l’universalisme, la liberté de conscience et l’égalité.

Ce simulacre d’objectivité médiatique cache mal une volonté de légitimer un projet politique fondé sur l’exclusion et la régression. À travers ces mises en accusation déguisées, il s’agit en réalité de diaboliser les fondements de l’État démocratique et de préparer insidieusement l’avènement d’un État théocratique, en effaçant les lignes de séparation qui les distinguent.

Il devient donc impératif de rappeler qui, dans le paysage politique national, est véritablement l’intrus. Qui constitue l’anomalie, l’« ovni », en rupture avec les mœurs, les traditions et l’histoire des Algériens. Pour cela, une relecture des origines de l’islamisme politique s’impose, tout autant que l’examen lucide du lourd tribut qu’il a fait payer au pays.

Né des ruines du Califat aboli au lendemain de la Première Guerre mondiale, et nourri du ressentiment suscité par le choc colonial, l’islamisme politique s’est construit en opposition frontale à la modernité. Ses promoteurs sont animés par la volonté d’empêcher la propagation des valeurs dites occidentales, jugées menaçantes depuis qu’elles ont influencé l’empire ottoman, et de restaurer le modèle civilisationnel qui leur permet de faire de la religion un instrument de pouvoir.

Découlant de ce fait historique, l’islam politique prône un projet fondamentaliste aux contours clairement définis. Il vise à modeler la société par une interprétation rigoriste de l’islam, ériger un système juridique distinct, opposé aux principes de l’universalisme et de l’égalité. Ce projet entraine de facto une hiérarchisation des citoyens, discriminant les femmes, les minorités religieuses, les non-croyants et tous ceux qui refusent de se soumettre à la vision absolutiste de la foi. Loin d’être un mouvement spirituel, l’islam politique érige le religieux en carcan juridique répressif et l’interdit en principe de gouvernance.   Il s’agit, en somme, d’un projet totalitaire camouflé sous les habits de la piété.

Ce modèle de totalitarisme se fonde sur l’abandon pour l’individu de sa liberté, son esprit critique et son libre arbitre au profit de réponses dogmatiques cultivant l’hostilité à l’égard de la démocratie et de la modernité et de tout ce qui va à son encontre. Ses promoteurs refusent ainsi d’admettre que l’époque où la société configurait la place de chaque individu est révolue, et que désormais, elle s’organise autour de l’individu en tant qu’entité autonome. 

En rejetant les principes de modernité à la base de l’émancipation individuelle, ils entendent imposer une vision totalitaire de la société conforme à leur doctrine. 

L’essor de ce courant politico-idéologique dans les années soixante-dix ne s’est pas produit dans un vide. Il a été favorisé par le soutien des Etats-Unis, qui l’ont instrumentalisé dans le cadre de la guerre froide. Il a également trouvé un terreau fertile dans les régimes autoritaires arabes en décomposition, eux-mêmes porteurs d’une idéologie nationaliste qui, paradoxalement, a contribué à son émergence.

En rompant avec l’héritage ancestral et en dissolvant les particularismes culturels, le processus d’uniformisation et d’homogénéisation a façonné une société réceptive des thèses fondamentalistes. Les régimes emprunts d ’islamisme n’en sont ainsi que l’aboutissement radicalisé de ce processus. 

Leur programme, demeuré inchangé à ce jour, s’articule autour de luttes incessantes pour le contrôle du pouvoir, s’appuyant sur l’instrumentalisation de la religion et l’exaltation de prétendues valeurs civilisationnelles utilisées comme leviers de légitimation.  D’où leur crainte d’être absorbées par un Occident en pleine expansion, porteur de valeurs culturelles et civilisationnelles incompatibles avec leur socle de légitimité.

Incapables de rivaliser avec lui, ces régimes imposent le repli sur soi, s’isolant du reste de l’humanité au lieu de chercher à s’y insérer. Ce réflexe d’auto préservation, nourri faussement par la crainte identitaire, les conduit à renoncer à l’effort nécessaire pour affronter les défis qui s’imposent à eux. Leur déclin résulte ainsi de leur enferment dans une logique d’autarcie culturelle, d’exclusion linguistique, de rejet de la modernité politique et d’hostilité aux valeurs universelles.

S’agissant de l’Algérie, la conception de la cohésion sociale véhiculée par l’islamisme politique est fondamentalement étrangère à notre socle culturel. Historiquement, notre organisation sociale ne s’est jamais structurée autour de distinctions fondées sur la race, le genre, la religion ou la langue. Elle repose au contraire sur l’universalisme des droits, affirmant de fait une adhésion aux idéaux de la laïcité, bien que ce concept n’ait jamais été formellement énoncé.

Cette tradition repose sur la conviction que les certitudes des dogmes religieux ne sont jamais absolues et que le sacré ne peut, à lui seul, se constituer en juge souverain du bien et du mal.

C’est en sapant les fondements culturels et identitaires que les usurpateurs du pouvoir, alors inféodés au régime égyptien, ont ouvert la voie à l’enracinement de cette idéologie, dont les conséquences se sont révélées désastreuses pour le pays. En inhibant le système immunitaire, ce même système qui avait, par le passé, nourri notre résilience face aux multiples invasions, ils ont ainsi altéré notre capacité à nous protéger de ce corpus idéologique étranger à notre civilisation.

Aux yeux des tenants de ce courant islamo-conservateur, l’enjeu semble avoir changé depuis l’émergence du mouvement populaire (Hirac). L’exigence démocratique, qui est portée à l’échelle nationale, est désormais perçue comme la principale menace, surclassant ainsi leur hostilité à l’égard du pouvoir qu’ils qualifiaient autrefois d’impie. Ils ont, de ce fait, opéré un revirement stratégique pour s’engager auprès de la frange du pouvoir résolue à discréditer l’idéal démocratique. Unis par une même volonté d’étouffer la demande populaire, cette frange du pouvoir, sous l’impulsion de l’ex-chef d’état-major Gaid Salah, a alors composé avec ce courant, en opérant son recyclage idéologique sous une forme hybride où se mêlent les références islamistes et rhétorique nationaliste, et rebaptisée pour la circonstance Novenbrio-Badissia

Cette construction idéologique ambitionne de faire de l’Algérie le sanctuaire d’un islamisme d’Etat. Elle s’emploie à glorifier le régime en place, à sacraliser ses institutions et à disqualifier la démocratie, reléguée au rang de relique néocoloniale prétendument étrangère aux valeurs nationales. Sous couvert d’une authenticité culturelle fabriquée, elle cherche à légitimer une posture autoritaire, tout en neutralisant les aspirations citoyennes à la souveraineté populaire et à la pluralité politique.

Dans cette logique, leurs animateurs s’efforcent même à fabriquer un soubassement historique à leur projet politique qu’ils cherchent à légitimer. Pour ce faire, ils s’acharnent à détourner les textes fondateurs de la Révolution, allant jusqu’à fantasmer un rôle révolutionnaire aux ulémas dont ils prétendent incarner la continuité idéologique. Mais en vain, l’histoire, fidèle à elle-même, résiste à toute falsification. 

Mais, cette idéologie, qu’a-t-elle véritablement apporté au pays pour être ainsi érigée en doctrine quasi-officielle ? Rien, si ce n’est le chaos et la désolation.  Marqué dès l’origine par les motivations rétrogrades, l’islamisme politique demeure enfermé dans la nostalgie pour un passé fantasmé, incapable de formuler un projet d’avenir viable. 

Depuis l’échec de sa tentative de s’emparer du pouvoir par les armes, sa stratégie s’est muée en une entreprise d’infiltration. Il s’efforce de se rendre indispensable au maintien du pouvoir en mal de légitimité, lui apportant un appui chaque fois que celui-ci vacille sous la pression populaire. A au moins deux reprises, ses partisans ont ainsi torpillé les espoirs d’une transition démocratique pacifique, au prix de graves compromissions.

Ils se positionnent, aujourd’hui, en véritable jointure du pouvoir autoritaire, activant à entraver toute dynamique de la société, qu’ils ont méthodiquement investi. Leur action vise à empêcher l’affirmation de la souveraineté populaire dans un cadre démocratique, l’ouverture au monde, ainsi que l’accès à la modernité et au bien-être.

La menace diffuse de la violence, le chantage insidieux exercé au nom de la stabilité par la diabolisation des forces démocratiques, ainsi que la manipulation habile du sentiment religieux constituent les catalyseurs de ce partenariat politique avec le pouvoir, qui, pour sa part, se sert de leur présence comme levier pour contenir les aspirations démocratiques de la population. 

L’islamisme s’impose aujourd’hui comme une mécanique d’aliénation. Il asphyxie le génie créatif et le potentiel d’innovation du peuple, multiplie les interdits, modifie les usages, infléchit les comportements et transforme en profondeur les normes sociales, notamment à travers des codes vestimentaires imposés comme marqueur idéologique.  

Sous leur emprise, l’école, temple du savoir, est transformée en lieu d’endoctrinement. L’éducation, jadis creuset du savoir et de la pensée critique, a été détournée de sa vocation pour ne plus produire que des propagateurs d’une pensée figée et stérile. 

Sur le plan économique, ils ont impulsé un essor fulgurant à l’économie informelle, qu’ils dominent désormais via le contrôle total du secteur de la distribution. Cette emprise remonte à leur mainmise sur les assemblées élues locales (APC et APW) dans les années 1990, laquelle leur a permis de s’approprier du foncier public. Dès lors, à l’abris de tout cadre légal et fiscal, ils prospèrent dans une opulence insolente, encouragé par une idéologie qui valorise la paresse et dénigre le travail productif. L’exploitation cynique de la religion, soutenue par des fatwas érigées sur commande, sert à justifier et moraliser les pratiques frauduleuses, balayant les scrupules de ceux encore réticents à contourner les règles économiques.

Leur influence s’est également traduite par l’éviction progressive des élites francophones de l’administration et des institutions, vidant ainsi l’Etat de ses compétences les plus expérimentées et provoquant son affaiblissement structurel. La sacralisation de la langue arabe, érigée en vecteur exclusif de légitimité culturelle, couplée à une ruée insensée vers à l’anglais comme substitut au français, illustre la logique idéologique qui prime sur toute démarche de rationalité en terme de politique linguistique.

Quant à la condition des femmes, maintenues dans une position de subordination juridique et assignées, par un Code de la famille rétrograde, à un statut de mineures permanentes, elles demeurent les victimes d’une oppression systémique.  

Ce processus de régression collective est désormais le fait d’un aveuglement collectif autoalimenté, qui entraîne inexorablement le pays sur la voie d’un despotisme comparable à celui imposé par les Talibans en Afghanistan. 

Rejeter, aujourd’hui, la laïcité, c’est s’opposer à l’universalisme, à la liberté, à l’égalité. C’est nier à l’homme sa capacité à penser par lui-même et à être acteur de son destin. Rejeter la laïcité, c’est tourner le dos à la démocratie elle-même ; laquelle ne peut de toute évidence s’épanouir là où le religieux ambitionne gouverner à la place des hommes.

Réhabiliter un courant qui rejette le principe de la séparation entre le politique et le religieux, c’est condamner par avance tout projet national fondé sur l’autonomie, la raison et la liberté.

Si, par ailleurs, le clan du pouvoir qui couve ce courant politique rétrograde persiste à le favoriser et à le protéger, au lieu de s’en émanciper, ou s’il venait à prendre l’ascendant dans l’appareil de l’Etat et au sein des institutions, c’est le vivre-ensemble qui en serait irrémédiablement compromis, et l’Algérie condamnée à connaître les mêmes déchirements que ceux qui ont plongé l’Irak, la Libye ou la Syrie dans le chaos.

Face à un tel péril, les journalistes, qui devraient éclairer l’opinion publique, aussi devront être interpellés, secoués, confrontés à leur propre manque de discernement. Ils ne peuvent rester prisonniers des réflexes inculqués par le régime autoritaire et incapables de nommer les enjeux ou de questionner les certitudes imposées.  

Hamid Ouazar, ancien député de l’opposition

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« Mobilisation générale » : le général Medjahed rassure mais laisse planer le doute

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Le général Abdelaziz Medjahed
Le général Abdelaziz Medjahed

Alors que le Conseil des ministres a validé, dimanche dernier, un projet de loi qui jette les bases juridiques de la mobilisation générale, en lien avec l’article 99 de la Constitution mais jusque-là resté en veille, son apparition soudaine sur la scène politique suscite interrogations et inquiétudes. 

Dans ce contexte, l’intervention du général Abdelaziz Medjahed, directeur général de l’Institut national d’études de stratégie globale, à la Radio nationale, se veut rassurante, sans toutefois dissiper complètement les doutes entourant les enjeux réels de ce texte.

Le général Medjahed a souligné que ce projet de loi ne découle pas d’une situation d’urgence mais s’inscrit dans une vision stratégique visant à renforcer l’organisation de la société face aux défis contemporains. Il le décrit comme un cadre constitutionnel structurant, destiné à définir les responsabilités individuelles et collectives en cas de crise, tout en renforçant l’esprit de citoyenneté et la cohésion nationale.

Cependant, le moment choisi pour relancer ce projet interroge. L’environnement géopolitique régional est instable, et l’Algérie évolue dans une zone marquée par des tensions multiformes, tant sécuritaires qu’économiques. Pour une partie de l’opinion publique, l’introduction de ce texte évoque une préparation implicite à des menaces graves, voire à des scénarios de conflit, sans que les autorités n’en précisent clairement la nature.

Le général a tenté de désamorcer ces lectures anxiogènes, insistant sur la nécessité d’une « participation populaire consciente » et d’un engagement citoyen dans les différentes dimensions de la vie nationale. Pour lui, la mobilisation générale n’est pas synonyme de guerre, mais d’organisation collective, de solidarité et de résilience face à toutes sortes de défis.

Il a aussi salué l’engagement constant de la diaspora, tout en rappelant l’importance du rôle de chaque citoyen dans la préservation de la souveraineté nationale. L’appel à l’unité et à l’héritage des générations fondatrices de l’État indépendant reste central dans son discours.

Mais malgré ce ton rassurant, l’intervention du général Medjahed ne répond pas explicitement aux inquiétudes : pourquoi maintenant ? Quelles menaces pèsent concrètement sur le pays ? À quelles situations ce projet de loi pourrait-il être appliqué dans l’immédiat ?

Ainsi, si le discours vise à ancrer cette initiative dans une dynamique de long terme, il ne parvient pas totalement à lever les équivoques. L’incertitude demeure, et avec elle, une partie de l’opinion reste en alerte, scrutant les développements à venir dans un climat international où les lignes bougent rapidement et où la prudence semble de mise.

Samia Naït Iqbal

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France-Algérie : la demande française de pardon serait la fin du régime

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Drapeau Algérie France

Le pardon de la France à l’Algérie en tant qu’État pour sa responsabilité dans le fait colonial serait légitime, salutaire et la promesse d’une liberté enfin retrouvée pour les Algériens démocrates.

Analysons ces trois qualifications, la dernière étant la conclusion qui justifie le titre de l’article.

La légitime demande du pardon

Légitime car le passé indigne de cette période, ses souffrances et humiliations envers le peuple algérien ne peuvent être discutées par aucune interprétation de l’histoire.

Le pardon au nom de l’état français serait autrement significatif que l’affirmation de la responsabilité d’un régime politique. Tout d’abord parce que la colonisation a vu défiler une succession de régimes politiques sans que l’un d’entre eux ne s’indigne, sinon certains citoyens courageux mais isolés.

Ensuite, en corollaire, parce que la colonisation s’est construite et a perduré au nom d’un état qui a délibérément choisi une colonisation de peuplement avec un enracinement des institutions, d’une culture et des lois françaises.

Les demandes de pardon ont été à plusieurs reprises murmurées si bas qu’on ne pouvait les entendre. En 2017, Emmanuel Macron, alors candidat à la présidentielle, allait enfin déclarer que le passé colonial de la France était « un crime contre l’humanité ». Et de rajouter, « Cela fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes ».

On croyait que le rapport demandé en 2021 à l’historien Benjamin Stora serait la confirmation de sa déclaration antérieure, il n’en fut rien. Le Président s’est engagé à des « actes symboliques » pour le chemin de la réconciliation mais a cette fois-ci clairement exclu « repentance et excuses ». Nous savons ce qu’est devenu cette tentative de réconciliation.

D’autres pays ont également du mal à exprimer ce pardon.

Le pardon, un mot difficile pour certains

Même si les déclarations du Royaume-Uni ont été plus fréquentes et fermement exprimées à propos des humiliations et massacres perpétrés dans les anciennes colonies, le pardon a du mal encore à sortir clairement de la bouche.

« Des actes de violence odieux et injustifiables ont été commis à l’encontre de Kényans alors qu’ils menaient (…) une lutte douloureuse pour l’indépendance et la souveraineté. Et pour cela, il ne peut pas y avoir d’excuse » avait déclaré le souverain britannique au Kenya.

En 2013 déjà, le gouvernement anglais avait exprimé des « regrets sincères » ainsi que le Premier ministre David Cameron qui a qualifié de « profondément honteux » le massacre perpétré en 1919 en Inde, à Amritsar au Pendjab. Mais Londres n’ira jamais vers des excuses complètes.

En 1990 le Japon reconnaît avoir fait subir des exactions à l’encontre de la Corée, ce qui a été compris comme des excuses. Mais l’affaire ne s’est pas présentée d’une manière si simple à cause d’une amertume restée vive. En 2023, le Premier ministre dit avoir « le cœur qui saigne » face aux souffrances des Coréens mais ne présentera pas cette fois-ci des excuses formelles.

D’autres ont fait le pas

En 1995, Jacques Chirac reconnaît la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs de France durant l’occupation par l’Allemagne.

Cette même Allemagne a demandé pardon au nom de l’État à la Tanzanie pour ses exactions commises, « Je m’incline devant les victimes de la domination coloniale allemande. Et en tant que président allemand, je voudrais demander pardon pour ce que les Allemands ont fait subir ici à vos ancêtres ».

En 1998 la Suède présente des excuses aux Samis, peuple autochtone du nord du pays, pour les avoir chassés de leurs terres pendant la colonisation.

La même année, Ottawa présente ses « sincères excuses » et demande pardon aux peuples autochtones du Canada pour l’envoi de force d’un nombre très important d’enfants amérindiens dans des pensionnats gérés par l’Église sous administration canadienne. En 2022, le pape François, lors d’une visite au Canada, présente ses « excuses ».

En 2008, le Premier ministre australien avait adresse les excuses officielles de l’Australie pour « la peine et la douleur » infligées aux premiers autochtones par le retrait de force d’enfants à leur familles pour un objectif d’assimilation.

La même année, Silvio Berlusconi présente ses excuses à la Libye lors de la signature d’un traité qui mis fin aux fortes polémiques nées de la colonisation.

En 2013, le gouvernement néerlandais s’excuse officiellement auprès de l’Indonésie pour les exécutions sommaires pendant la colonisation.

En 2019, la Belgique a officiellement présenté en 2019 ses excuses pour les injustices commises dans ses colonies africaines. Notamment, là également, pour avoir arraché à leurs mères des enfants métis de père belge au Congo, au Rwanda et au Burundi. Toujours pour la même raison que certains cas précédents, les écarter pour un milieu plus propice à l’assimilation. Tiens, revoilà Poutine et les enfants ukrainiens déportés !

En 2021, après de longues négociations, Berlin reconnaît avoir commis un génocide contre les tribus Namas et Hereros en Namibie, colonisée entre 1884 et 1915.

La demande de pardon serait salutaire

Le pardon serait ensuite salutaire pour tout le monde afin que cette histoire de 63 ans prenne fin des deux côtés des rives de la méditerranée et que le conflit permanent laisse place à une relation apaisée. Il n’est de l’intérêt d’aucun pays ni d’aucun peuple de se condamner éternellement à la guerre même si elle est à basse intensité.

Il ne faudrait à la France qu’une seule petite phrase. Nous savons combien la fierté est grande lorsqu’elle dissimule une gêne et une forte réticence des mouvements de la droite extrême. Mais aujourd’hui les générations ont passé et cela est un entêtement qui ne sert à rien sinon à susciter davantage la crise.

La France perd progressivement son influence dans le monde francophone par cet exemple qui lui est l’un des plus important. Elle se prive d’une coopération économique plus soutenue et n’arrange en rien la relation avec sa population d’origine algérienne devenue française.

L’Algérie pour sa part risque de perdre davantage dans ses relations économiques et aussi dans le risque d’annulation des accords de 1968 dont peu d’Algériens en connaissent le contenu et l’importance d’un régime dérogatoire sur les flux entre les deux pays. Ils se rendraient compte de  la perte considérable d’un avantage qui les relie malgré tout au pays le plus important dans la destination du flux de sortie.

Le pardon serait l’espoir d’une mort du régime algérien

Comment le régime algérien pourrait-il encore tenir avec l’arme du danger de l’ennemi extérieur afin de toujours susciter « l’effet drapeau » ? On sait qu’à chaque fois qu’il hurle au néocolonialisme de la France, les Algériens ne répondent pas seulement à l’appel du soutien, ils y courent.

Plus d’un demi-siècle que la manipulation de la mémoire est rentable pour le régime algérien. Pourquoi s’en priverait-il  alors qu’elle lui permet son maintien au pouvoir et son enrichissement jusqu’au vomi.

Les dirigeants algériens sauront encore un moment prendre avantage malgré les excuses de la France. Elles leur permettraient de légitimer leur obsession dans le culte du symbole révolutionnaire. Mais jusqu’à quand ?

Les gardiens du dogme finiront par mourir, les porteurs de la flamme par s’épuiser et les générations futures par percevoir cette révolution comme aussi lointaine pour eux que Napoléon ou Jésus Christ.

La mort n’est pas seulement pour les humains, elle est également inéluctable pour les dictatures violentes.

Boumediene Sid Lakhdar

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Haine dans les stades : la FAF réunit les présidents des clubs

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Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi a convoqué une réunion d’urgence, ce mardi avec l’ensemble des présidents des clubs de la ligue professionnelle, a indiqué, dimanche un communiqué de l’instance fédérale sur son site officiel.

Cette réunion intervient dans un contexte marqué par une escalade préoccupante de la violence et des discours incitant à la haine dans les stades.

«A l’approche de la dernière ligne droite du championnat, la responsabilité de chaque acteur du football national est plus que jamais engagée pour garantir le bon déroulement de la compétition dans le respect des règles et des valeurs du sport», a ajouté le communiqué de la FAF.

La Fédération algérienne réaffirme son engagement total en faveur de l’éthique sportive et du fair-play, et appelle à l’unité, à la retenue et à en sens élevé des responsabilités de la part de tous les intervenants.

Dans le même sillage, le président Sadi réunira les arbitres d’élite ainsi que les membres de la Commission fédérale d’arbitrage (CFA), lundi dans le cadre d’une rencontre importante à l’approche de la dernière ligne droite du championnat de Ligue 1 Mobilis.

«Cette réunion a pour principal objectif de sensibiliser les arbitres aux enjeux de cette phase décisive de la saison, tout en réaffirmant la confiance de la Fédération en leur professionnalisme et leur engagement pour garantir une fin de saison équitable et sereine», a expliqué le communiqué de l’instance fédérale.

APS

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Le Burkina Faso affirme avoir déjoué «un grand complot» qui «se poursuit depuis Abidjan»

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Le ministre burkinabè de la Sécurité annonce qu’une tentative de déstabilisation vient d’être déjouée par les services de sécurité.

Ouagadougou affirme que des comploteurs avaient prévu un assaut sur le palais présidentiel le 16 avril 2025, avec des responsables religieux et coutumiers qui auraient été contactés afin de convaincre certains officiers de s’associer au projet.

Cette nouvelle tentative serait l’œuvre d’officiers et soldats déserteurs qui seraient désormais en fuite vers la Côte d’Ivoire, considérée comme leur « centre d’opérations ».

Tout est parti de l’interception de plusieurs communications entre un officier des Forces armées burkinabè et des chefs terroristes, explique le ministre de la Sécurité. L’enquête a ensuite révélé « un grand complot » contre le Burkina Faso dans le but de semer « le chaos total, afin de placer le pays sous la tutelle d’une organisation internationale », souligne le ministre.

L’officier Abdramane Barry, en service au bataillon de la justice militaire, est accusé d’avoir fourni des informations sensibles « aux terroristes ». Cela sur les positions des forces de sécurité intérieure, des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) et des opérations militaires, « afin d’accentuer les attaques », en vue de susciter la révolte contre les autorités burkinabè.

« Tous les cerveaux en fuite hors du pays sont repérés en Côte d’Ivoire »

Un groupe de soldats devait lancer un assaut contre la présidence le mercredi 16 avril dernier. Mais l’opération a été dénoncée par d’autres militaires et VDP, fait savoir le commissaire Mahamadou Sana.

Plusieurs officiers ont été interpellés, mais d’autres sont en fuite vers la Côte d’Ivoire. « Tous les cerveaux en fuite hors du pays, sont tous repérés en Côte d’Ivoire, y compris Abdramane Barry, et le complot se poursuit activement depuis leur centre des opérations à Abidjan », affirme maintenant le ministre burkinabé de la Sécurité.

Rfi

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African Lion 2025 : l’Algérie décline l’invitation des États-Unis

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Armée algérienne

L’Algérie a choisi de ne pas participer, même en tant qu’observateur, à l’exercice militaire multinational African Lion 2025, organisé par le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM). L’information a été confirmée par des responsables américains lors d’une conférence de presse virtuelle animée par l’ambassade des États-Unis à Alger.

Bien que les autorités américaines aient souligné que l’invitation reste ouverte et qu’elles respectent la décision souveraine de l’Algérie, certains responsables ont indiqué que la présence algérienne aurait renforcé la portée de l’exercice. Ils ont notamment évoqué le rôle clé de l’Algérie dans la sécurité dans la région d’Afrique du Nord et plus profondément au Sahel, selon des propos rapportés par le quotidien Al-Khabar.

Le refus d’Alger intervient dans un contexte délicat : la participation de l’armée israélienne à cette édition d’African Lion est vue comme un point de friction majeur. Conformément à sa position historique de soutien à la cause palestinienne et de rejet de toute forme de normalisation avec Israël, l’Algérie marque une nouvelle fois sa distance vis-à-vis de toute initiative militaire où l’État hébreu est impliqué.

Un exercice à grande échelle sur quatre pays africains

Démarré officiellement le 14 avril en Tunisie, African Lion 25 se poursuivra en mai au Maroc, au Ghana et au Sénégal. Il réunit plus de 10 000 soldats issus de plus de 40 pays, dont sept alliés de l’OTAN. Il s’agit de l’édition la plus importante depuis la création de cet exercice en 2004.

Les manœuvres incluent des exercices terrestres, aériens, navals, spatiaux et cybernétiques. Parmi les temps forts : opérations spéciales, insertion rapide de systèmes HIMARS, assistance médicale, et entraînement à la cyberdéfense. De nouveaux équipements, comme le système d’arme d’escouade de nouvelle génération, seront testés.

Parmi les pays participants figurent :

Au Maroc : France, Royaume-Uni, Israël, Cameroun, Pays-Bas, etc.

En Tunisie : Égypte, Espagne, Libye, Nigeria…

Au Ghana et au Sénégal : Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Mauritanie, entre autres.

Des pays observateurs tels que la Belgique, l’Inde, le Qatar ou la RDC suivent également les opérations.

L’enjeu stratégique d’African Lion

Dirigé par la Force opérationnelle sud-européenne de l’armée américaine en Afrique (SETAF-AF), African Lion vise à renforcer la coopération militaire entre les États-Unis et leurs partenaires africains, tout en envoyant un message clair en matière de dissuasion et de sécurité régionale.

Un dialogue « militaire » qui se poursuit malgré tout

Alger et Washington entretiennent des relations militaires.  En témoigne la visite du général Michael Langley, commandant d’AFRICOM, en Algérie le 22 janvier 2025, marquant sa troisième visite officielle dans le pays. À cette occasion, un protocole d’accord de coopération militaire a été signé entre les deux parties, illustrant la volonté commune de maintenir un dialogue stratégique sur les questions de sécurité régionales et internationales.

Samia Naït Iqbal

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Badi Lalla, doyenne du tindi et figure de la musique touareg, s’éteint

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Badi Lalla

L’artiste Badi Lalla s’est éteinte ce lundi 21 avril, a l’âge de 88 ans, au Centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou, où elle était hospitalisée depuis une quinzaine de jours pour des soins médicaux approfondis.

Sa disparition marque la fin d’un parcours musical exceptionnel, salué par le ministère de la Culture et des Arts comme une perte inestimable pour le patrimoine artistique algérien.

Dans un communiqué officiel, le ministre de la Culture, M. Zahir Bellou, a exprimé sa profonde tristesse et rendu hommage à cette grande voix du Sud algérien. Il a souligné « l’héritage artistique éternel » laissé par Badi Lalla, qui a su conjuguer les traditions musicales ancestrales touarègues avec des influences contemporaines, tout en portant haut l’identité culturelle de la région du Tassili N’ajjer.

Née en 1937 à In Guezzam, dans la région de Tamanrasset, Badi Lalla, de son vrai nom Badi Lalla Bent-Salem était considérée comme la mère spirituelle des Touaregs. Dès l’âge de 10 ans, elle maîtrisait le Tindi, un style musical traditionnel d’inspiration spirituelle, souvent réservé aux femmes lors de cérémonies communautaires. Son parcours l’a menée à devenir l’une des pionnières du Tichoumaren – souvent qualifié de blues touareg – qu’elle a contribué à faire évoluer en y intégrant des sonorités modernes, telles que la guitare électrique et la basse.

Enveloppée dans le Tisseghnest traditionnel, sa voix profonde et vibrante a résonné bien au-delà des scènes de Tamanrasset, vibrant jusque dans les grandes salles parisiennes. Sa performance mémorable aux côtés du groupe Tinariwen dans la capitale française demeure un moment fort, tant elle semblait incarner l’âme du désert algérien. En 2017, la sortie de son premier album a été saluée pour sa subtilité, mêlant avec justesse l’héritage touareg et les sonorités contemporaines.

Ambassadrice d’une culture souvent marginalisée, Badi Lalla a incarné pendant plus de sept décennies l’âme musicale du Sahara. Son engagement artistique a été un vecteur puissant de transmission, de mémoire et de dialogue entre les générations.

Sa dépouille devait être transférée dans la soirée de Tizi Ouzou vers Alger, avant de rejoindre  Tamanrasset, où elle sera inhumée.

Avec Badi Lalla disparaît une gardienne de la poésie et du chant touareg. Mais son héritage, lui, continuera de résonner à travers les dunes, les guitares et les voix de celles et ceux qu’elle a inspirés.

La rédaction

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Chevallier et Laspalès : une séparation qui laisse le public dans l’incompréhension

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Philippe Chevalier
Philippe Chevalier. Photo : DR

Philippe Chevallier est un humoriste, acteur et photographe français, né à Redon, en Ille-et-Vilaine. Sa carrière a été marquée par son duo comique avec Régis Laspalès, formé en 1981. Ensemble, ils ont conquis le public avec des sketches mémorables tels que Le train pour Pau et des spectacles comme C’est vous qui voyez ! Leur style humoristique, sur des caricatures du quotidien, a fait d’eux des figures incontournables de la scène française.

Cependant, après 33 ans de collaboration, le duo s’est séparé en 2016. Cette décision a surpris leurs fans. Selon Philippe Chevallier, Régis Laspalès souhaitait se consacrer au cinéma en solo, ce qui a marqué la fin de leur partenariat. Chevallier a exprimé une certaine tristesse face à cette séparation, mais il a également vu cela comme une opportunité de renouer avec ses aspirations personnelles.

Depuis, Philippe Chevallier a poursuivi sa carrière en solo, explorant de nouveaux horizons artistiques. Son dernier spectacle, Mozart au Paradis, est une œuvre originale mêlant musique et théâtre. Dans ce concert-lecture, il incarne un personnage désabusé qui découvre la joie et la lumière à travers la musique de Mozart. Accompagné par des musiciens talentueux, il interprète des œuvres emblématiques du compositeur, telles que, Une petite musique de nuit et La Marche Turque

Son nouveau spectacle Mozart au Paradis, est une célébration de la beauté et de la grandeur de Mozart, offrant au public une expérience à la fois poétique et musicale.

Ce spectacle explore plusieurs thèmes principaux, inspiré par les écrits de Fabrice Hadjadj, mêlant musique, philosophie et spiritualité, le spectacle met en lumière une joie profonde et bouleversante, souvent associée à la musique de Mozart. Une joie décrite comme une préfiguration de la félicité céleste, la beauté et la grâce, à travers les œuvres emblématiques de Mozart, telles que, Une petite musique de nuit ou La Marche Turque, le spectacle célèbre la beauté intemporelle de sa musique, perçue comme un écho de la création divine. 

Ce spectacle explore également les thèmes de la spiritualité et le salut, en établissant un lien entre la musique de Mozart et une quête spirituelle, suggérant que ses compositions incarnent une forme de grâce divine et une ouverture vers le paradis. 

Philippe Chevallier, avec son talent d’humoriste, apporte une légèreté et une espièglerie qui rendent ces thèmes profonds accessibles à tous, brisant les barrières souvent associées à la musique classique.

En incarnant un personnage désabusé qui redécouvre la joie à travers Mozart, le spectacle invite à réfléchir sur la capacité de l’art à transformer et à élever l’âme humaine.

Un mélange unique de musique, de poésie et de philosophie qui fait de Mozart au Paradis une expérience à la fois intellectuelle et émotionnelle, célébrant la puissance de l’art pour toucher les cœurs et les esprits. 

Le public a particulièrement apprécié la manière dont Philippe Chevallier a réussi à rendre accessible la musique classique de Mozart grâce à son approche humoristique et poétique. L’équilibre entre la profondeur des thèmes abordés, tels que la joie transcendante et la spiritualité, et la légèreté de son interprétation a été salué. Ce spectacle a attiré à la fois les amateurs de musique classique et ceux qui aiment l’humour, créant une expérience artistique unique et fédératrice.

Les critiques ont également noté la qualité de l’accompagnement musical. Les musiciens qui partagent la scène avec Chevallier ont su magnifier les œuvres de Mozart, leur donnant une intensité émotionnelle particulière. Le mélange entre textes philosophiques et musique classique a été perçu comme une célébration de la beauté et de l’art sous toutes ses formes.

Enfin, le spectacle a été reconnu pour son originalité et son caractère inspirant, permettant aux spectateurs de réfléchir sur le rôle de l’art dans la transformation intérieure et la recherche de sens.

Dans Mozart au Paradis, Philippe Chevallier est accompagné par les musiciens de l’Ensemble Bagatelle. Parmi eux, on retrouve Vincent Laissy au piano, qui est également le créateur du spectacle et responsable des arrangements musicaux. Il est rejoint par Lucile Dugué au violon et Aurore Alix au violoncelle.

Vincent Laissy, lauréat du Conservatoire de Paris, est un artiste accompli. En plus de son rôle dans Mozart au Paradis, il a composé des œuvres telles que Salve Regina et dirigé des productions musicales prestigieuses, notamment au Théâtre Traversière à Paris.

Philippe Chevallier continue de démontrer sa polyvalence et son amour pour l’art, que ce soit à travers l’humour, le théâtre ou la musique. 

Le Matin d’Algérie : Vous êtes photographe, humoriste, comédien, qui est Philippe Chevalier ? 

Philippe Chevallier : Si je savais vraiment qui je suis je serais le premier à en être informé en principe ! « Connais-toi toi-même » disait Socrate. J’avoue que je suis toujours en quête, l’écrivain franco-américain Julien Green disait : « Les grands événements sont intérieurs. » En réalité les événements nous portent sans que l’on ait vraiment son mot à dire et l’on essaie simplement d’agir personnellement en vue de notre bien-être ou tout au moins pour apaiser notre difficulté d’être. 

Plus précisément, le rôle de l’humoriste et du comédien n’est pas éloigné de celui du photographe : le sens de l’observation au service de celui ou de ceux qui à leur tour nous observent afin de rentrer en relation, tout simplement.

Le Matin d’Algérie : Comment décririez-vous votre rencontre avec Régis Laspalès et la naissance de votre duo ?

Philippe Chevallier : Une rencontre au cours de théâtre, le cours Simon a suffi pour sceller d’abord une amitié et ensuite une envie d’écrire et de jouer ensemble : il y a chez nous une « complémentarité » qui était comme une évidence ! Nous avions ce que j’appelle un fond commun de placement : une éducation qui nous rapprochait dans notre attachement réciproque à ce que j’appellerais la pesanteur familiale.

Des parents très ouverts d’esprit mais attachés à certaines traditions qui pouvaient l’un et l’autre nous inhiber mais qui nous poussaient à en rire. Un exemple, la grand-mère de Regis lui tricotait des pulls qu’il n’osait pas porter en allant au lycée, idem pour moi avec ma chère mère. Nous étions les seuls adolescents au lycée, lui à Paris et moi à Nantes à porter des vêtements qui ne nous plaisaient pas forcément mais que l’on mettait quand même pour faire plaisir à grand-mère et à maman. 

Croyez-moi, quand on se rencontre 10 ans après sur les bancs d’un cours de théâtre, ça crée des liens. Ensuite la complémentarité, un introverti et un extraverti, un taiseux et un bavard, on a joué pendant 35 ans le mythique duo de l’Auguste et du clown blanc.

Le Matin d’Algérie : Quel est le sketch ou spectacle qui vous tient le plus à cœur dans votre carrière avec Régis Laspalès ?

Philippe Chevallier : J’aime tous les sketches que nous avons écrits et joués ensemble, le plus populaire est sans doute celui du train pour Pau, mais il y a aussi celui du week-end chez les amis ou des patelins. Notre passage chez Philippe Bouvard, après avoir écrit un premier spectacle intitulé, Pas de fantaisie dans l’orangeade, nous a appris que lorsqu’on veut glisser sur le terrain de l’absurde il faut partir de la réalité afin de se faire comprendre. C’est seulement après que l’on peut amener le public où on veut.

Le Matin d’Algérie : Quels défis avez-vous rencontrés en tant que duo humoristique et comment les avez-vous surmontés ?

Philippe Chevallier : Le « défi » comme vous dites est permanent , il ne vient pas de l’extérieur, de telle ou telle circonstance mais plutôt de l’intérieur, j’en reviens à la phrase de Julien Green, il s’agit pour l’artiste qui écrit de travailler comme un artisan et de créer des choses qui lui plaisent avec l’espoir que cela plaira aussi au plus grand nombre. Mais l’on est soi-même son baromètre. Il y a le travail et aussi un état de grâce qui fait que, malgré vous, vous plaisez au public, c’est là qu’il faut être fidèle à soi-même et à ceux qui vous regardent.

Le Matin d’Algérie : Pourquoi avez-vous décidé de vous séparer en 2016, et comment cette décision a-t-elle impacté votre carrière ?

Philippe Chevallier : Notre séparation a malheureusement été unilatérale, elle est le fait de Regis et c’est un choix qu’il assume tout seul. Je le regrette profondément mais je n’y puis rien. 

La raison profonde de cette décision, je ne la connais ni ne la comprends, Regis était désireux de faire du cinéma et c’est vrai que nous en avons fait assez peu, or il attribuait cette déficience de notoriété quant à l’image au fait que l’on nous associait en permanence, ce qui d’après lui était un handicap auprès des réalisateurs et producteurs, résultat, on est obligés de faire du théâtre chacun de notre côté, c’est une hypothèque sur notre popularité ! 

À chaque fois que je monte dans un taxi, le chauffeur, souvent algérien, marocain ou tunisien me dit à quel point nous sommes appréciés dans les pays du Maghreb et combien le public regrette de ne plus nous voir. Cela me touche beaucoup : nous sommes Régis et moi très « français » et de ce fait avons vocation à une sorte d’universalité ! Je dis ça évidemment en toute modestie et comme disent les juristes « toutes choses égales par ailleurs ! » L’universalisme de la rigolade, c’est extrêmement flatteur et c’est un immense compliment. 

La décision de mon partenaire de casser le duo au prétexte qu’il ne trouvait pas complètement dans notre carrière la satisfaction désirée me fait penser à un nageur qui partirait du Havre pour aller à New York à la nage, arrivé épuisé devant la statue de la Liberté il se dit, c’est vraiment épuisant cette traversée, je retourne au Havre, quel gâchis !

Le Matin d’Algérie : En dehors de l’humour, vous êtes également photographe. Comment cette passion influence-t-elle votre créativité ?

Philippe Chevallier : La photographie a été pour moi une bulle d’air, un espace d’aération artistique qui me permettait de concrétiser, de rendre tangible un univers intérieur fantasmatique. Cette image de la femme que j’avais en tête devenait une réalité accessible à mon propre regard et à celui des autres. C’est là que je vois une différence essentielle entre la peinture et la photographie, la peinture est la translation de l’extérieur vers l’intérieur, c’est à dire la vision personnelle de l’artiste alors que la photo est une objectivisation de son univers intérieur, le parcours est inversé en quelque sorte.

Quant au mélange des genres il est difficile à pratiquer en France, contrairement aux pays anglo-saxons. En outre j’ai toujours pensé que l’érotisme et l’humour ne font pas toujours bon ménage ! Je serais donc un artiste bicéphale.

Le Matin d’Algérie : Mozart au paradis est votre nouveau spectacle, c’est un succès, Comment est né ce spectacle ?

Philippe Chevallier : Le spectacle Mozart au Paradis est une idée du pianiste Vincent Laissy. Quand il m’a sollicité pour illustrer le récital de son trio Bagatelle sur Mozart avec des textes du philosophe Fabrice Hadjadj, j’ai dit oui tout de suite. Je ne connaissais pas Fabrice Hadjadj mais le concept du spectacle m’a tout de suite emballé. Après avoir lu le texte, mon enthousiasme a redoublé. 

Le texte est très beau et surtout surprenant par son écriture syncopée qui, à mes yeux, va à l’encontre de l’harmonie mozartienne telle qu’on peut communément l’entendre. Normal, puisque le philosophe nous explique sa « conversion » au grand compositeur qu’il considérait comme le fabricant d’une musique chichiteuse et gentillette, superficielle et artificielle avant d’en prendre la mesure profonde, mystique, religieuse et métaphysique. 

C’est un bonheur de travailler avec des musiciens, ils sont tous les trois aussi légers et profonds que le grand Mozart dont la musique a bercé mon enfance puisque mes parents écoutaient beaucoup de musique dite classique.

Le Matin d’Algérie : Un mot sur votre collaboration avec Vincent Laissy et l’Ensemble Bagatelle ?

Philippe Chevallier : Notre entente est cordiale, c’est une ambiance de gaieté qui nous réunit, à laquelle se mêle une volonté affirmée de travail et de sérieux. J’ai l’habitude de travailler avec des comédiens, ces derniers sont souvent dilettantes et se prennent au sérieux, « Mes » musiciens » travaillent énormément et ont un esprit aérien !

Le Matin d’Algérie : Parlez-nous de la rencontre avec Fabrice Hadjadj ?

Philippe Chevallier : J’ai vu Fabrice trois fois, beaucoup de mes amis qui s’intéressent à la philosophie le connaissent ainsi que les catholiques pratiquants. Les échos à son sujet sont toujours élogieux et admiratifs, j’étais donc très impressionné la première fois que je l’ai rencontré et j’ai vu un homme d’une simplicité désarmante et d’une grande gentillesse, éloigné de toute pédanterie et sophistication démonstrative.

J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer Fabrice avec une partie de sa famille, sa fille aînée et quatre autres enfants sur les dix qu’il a eus. Après j’ai rencontré son épouse lors d’un concert à Paris, ce qui frappe quand on le voit avec les siens, c’est ce sens de la famille, cette attention portée à chaque instant à tous les membres de la fratrie qui ne l’empêche pas de continuer à vivre sa vie d’intellectuel, de discuter en évoquant des problématiques théoriques tout en demandant à l’une de ses filles de donner le biberon au plus jeune. Il y a chez lui une osmose totale entre le pragmatisme des tâches liées à son devoir de père et la continuation de sa pensée philosophique. Ce qui, somme toute est très normal pour lui puisque ce catholique convaincu met en pratique quotidiennement sa foi religieuse en faisant de la famille un repère et un axe de pensée.

Le Matin d’Algérie : Quels sont vos projets actuels et futurs dans le domaine artistique ?

Philippe Chevallier : Je termine en ce moment une tournée dans toute la France avec Bernard Mabille pour une pièce de théâtre intitulée Le cake aux olives, et j’ai un projet en cours avec trois autres comédiens, L’Apollon de Bellac de Jean Giraudoux que nous allons présenter au festival d’été Les Bourbons qui a lieu chaque année dans l’Allier. 

Et bien sûr Mozart au Paradis pendant tout le Festival off d’Avignon du 5 au 26 juillet. Il se pourrait aussi que cet automne nous puissions donner notre spectacle à Paris, mais pour l’instant, chut, on ne dit rien. Je devrais aussi également partir en tournée avec « Les Grands Ducs » à la rentrée. Cette pièce se joue actuellement au théâtre de Passy à Paris. C’est l’adaptation du film de Patrice Leconte au théâtre.

Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut-être ? 

Philippe Chevallier : Puissent la musique, le théâtre et l’Art en général contribuer à faire régner sur notre planète un climat de sérénité et d’apaisement entre les peuples et les nations. Cela peut paraître naïf de formuler un tel souhait, que les hommes politiques, s’ils ne sont pas des artistes, soient inspirés en écoutant et en respectant la parole de ceux qui par leur imagination et leur créativité essaient d’établir un monde plus fraternel et ils verront que nous avons tous à y gagner !

Entretien réalisé par Brahim Saci

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CAN 2025 : dates, stades…, le calendrier complet des matchs

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CAN Maroc

Après le tirage au sort effectué lundi 27 janvier, la Confédération africaine de foot a dévoilé le calendrier officiel des matches de la CAN 2025 qui aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Pour cette compétition à cheval sur deux ans, la CAF a prévu des jours de repos le 25 décembre et le 1er janvier.

Les rencontres se dérouleront pour la première fois dans neuf stades répartis dans six villes. La capitale, Rabat, se taille la part du lion avec quatre stades hôtes. Retrouvez le calendrier complet de la CAN 2025.

Phase de groupes

21 décembre

  • Match d’ouverture: Maroc – Comores (groupe A) – Stade Prince Moulay Abdellah, Rabat

22 décembre

  • Mali – Zambie (groupe A) – Stade Mohammed V, Casablanca
  • Égypte – Zimbabwe (groupe B) – Grand stade d’Agadir
  • Afrique du Sud – Angola (groupe B) – Grand stade de Marrakech

23 décembre

  • Nigeria -Tanzanie (groupe C) – Stade du Complexe sportif de Fès
  • Tunisie – Ouganda (groupe C) – Stade annexe olympique Moulay Abdellah, Rabat
  • Sénégal – Botswana (groupe D) – Grand stade de Tanger
  • RD Congo – Bénin (groupe D) – Stade El Barid, Rabat

24 décembre

  • Algérie – Soudan (groupe E) – Stade Prince Moulay El Hassan, Rabat
  • Burkina Faso – Guinée équatoriale (groupe E) – Stade Mohammed V, Casablanca
  • Côte d’Ivoire – Mozambique (groupe F) – Grand stade de Marrakech
  • Cameroun – Gabon (groupe F) – Grand stade d’Agadir

25 décembre

  • Repos

26 décembre

  • Maroc – Mali (groupe A) – Stade Prince Moulay Abdellah, Rabat
  • Zambie – Comores (groupe A) – Stade Mohammed V, Casablanca
  • Égypte – Afrique du Sud (groupe B) – Grand stade d’Agadir
  • Angola – Zimbabwe (groupe B) – Grand stade de Marrakech

27 décembre

  • Nigeria – Tunisie (groupe C) – Stade du Complexe sportif de Fès
  • Ouganda – Tanzanie (groupe C) – Stade El Barid, Rabat
  • RD Congo – Sénégal (groupe D) – Grand stade de Tanger
  • Bénin – Botswana (groupe D) – Stade annexe olympique Moulay Abdellah, Rabat

28 décembre

  • Algérie – Burkina Faso (groupe E) – Stade Prince Moulay El Hassan, Rabat
  • Guinée équatoriale – Soudan (groupe E) – Stade Mohammed V, Casablanca
  • Cameroun – Côte d’Ivoire (groupe F) – Grand stade de Marrakech
  • Gabon – Mozambique (groupe F) – Grand stade d’Agadir

29 décembre

  • Maroc – Zambie (groupe A) – Stade Prince Moulay Abdellah, Rabat
  • Comores – Mali (groupe A) – Stade Mohammed V, Casablanca
  • Égypte – Angola (groupe B) – Grand stade d’Agadir
  • Zimbabwe – Afrique du Sud (groupe B) – Grand stade de Marrakech

30 décembre

  • Nigeria – Ouganda (groupe C) – Stade du Complexe sportif de Fès
  • Tanzanie – Tunisie (groupe C) – Stade annexe olympique Moulay Abdellah, Rabat
  • Botswana – RD Congo (groupe D) – Stade El Barid, Rabat
  • Bénin – Sénégal (groupe D) – Grand stade de Tanger

31 décembre

  • Guinée équatoriale – Algérie (groupe E)
  • Burkina Faso – Soudan (groupe E) – Stade Mohammed V, Casablanca
  • Cameroun – Mozambique (groupe F) – Grand stade d’Agadir
  • Côte d’Ivoire – Gabon (groupe F) – Grand stade de Marrakech

1er-02 janvier 2026

  • Repos

Huitièmes de finale

3 janvier 2026

  • 1er groupe D – 3ème groupe B/E/F (H1) -Grand stade de Tanger
  • 2ème groupe A – 2ème groupe C (H2) – Stade Mohammed V, Casablanca

4 janvier 2026

  • 2ème groupe B – 2ème groupe F (H3) – Stade El Barid, Rabat
  • 1er groupe A – 3ème groupe C/D/E (H4) – Stade Prince Moulay Abdellah, Rabat

5 janvier 2026

  • 1er groupe B – 3ème groupe A/C/D (H5) -Grand stade d’Agadir
  • 1er groupe C – 3ème groupe A/B/F (H6) – Stade du Complexe sportif de Fès

6 janvier 2026

  • 1er groupe F – 2ème groupe E (H7) – Grand stade de Marrakech
  • 1er groupe E – 2ème groupe D (H8) -Stade Prince Moulay El Hassan, Rabat

7-8 janvier

  • Repos

Quarts de finale

9 janvier 2026

  • Vainqueur H1 – Vainqueur H2 (Q1) – Grand stade de Tanger
  • Vainqueur H3 – Vainqueur H4 (Q2) -Stade Prince Moulay Abdellah, Rabat

10 janvier 2026

  • Vainqueur H5 – Vainqueur H7 (Q3) -Grand stade de Marrakech
  • Vainqueur H8 Vainqueur H6 (Q4) -Grand stade d’Agadir
  • 11-12-13 janvier
  • Repos
  • Demi-finales
  • 14 janvier 2026
  • Vainqueur Q1 – Vainqueur Q3 – Stade Prince Moulay Abdellah, Rabat
  • Vainqueur Q4 – Vainqueur Q2 – Grand stade de Tanger
  • 15-16 janvier
  • Repos
  • Match troisième place
  • 17 janvier 2026
  • Stade Mohammed V, Casablanca
  • Finale
  • 18 janvier 2026
  • Stade Prince Moulay Abdellah, Rabat
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Arrestation de l’ex-juge Ahmed Souab : une nouvelle atteinte grave à l’indépendance de la justice en Tunisie

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Ahmed Souad
Me Ahmed Souad arrêté comme un vulgaire terroriste

L’avocat et ancien magistrat administratif Ahmed Souab a été arrêté ce lundi matin par une unité sécuritaire relevant du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. Dix agents lourdement armés ont fait irruption à son domicile, procédant à une perquisition musclée, avant de le transférer à la caserne de Bouchoucha où il a été placé en garde à vue pour une durée de 48 heures, sur la base de la législation antiterroriste.

Cette arrestation brutale fait suite à la diffusion d’un extrait vidéo sur les réseaux sociaux, dans lequel Maître Souab livrait une analyse critique du fonctionnement de la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme, à l’issue de l’audience du 18 avril dernier dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État ». Dans ce passage, l’ancien juge décrivait la situation du président de la chambre comme étant sous menace et intimidation directe, compte tenu du dévouement de la justice à l’exécutif, qui détient aujourd’hui tous les leviers de nomination, de révocation et de pression sur les magistrats.

Ce diagnostic – que partage une large partie des observateurs – s’inscrit dans une lecture factuelle et critique de l’effondrement de la séparation des pouvoirs et de la soumission du pouvoir judiciaire à l’appareil présidentiel. Le propos d’Ahmed Souab, qui ne contient en aucun cas de menace explicite ou implicite, a néanmoins été présenté de manière tronquée et alarmiste, sous l’effet d’une campagne de manipulation et d’instrumentalisation politique orchestrée sur les réseaux sociaux.

Son interpellation s’inscrit dans une stratégie systématique de répression des voix critiques, notamment des avocats engagés dans la défense des détenus d’opinion. Elle soulève de sérieuses inquiétudes quant au respect des garanties procédurales : absence de mandat d’amener, recours disproportionné à la force et détournement de la législation antiterroriste à des fins de persécution politique.

Nous exprimons notre solidarité totale avec Ahmed Souab, figure de probité et de courage dans le combat pour les libertés publiques en Tunisie. Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cette nouvelle atteinte à la liberté d’expression, à la défense et à l’État de droit.

Le CRLDHT appelle :

  • À la libération immédiate et inconditionnelle de Maître Ahmed Souab;
  • À l’arrêt de la criminalisation des opinions juridiques critiques ;
  • Et à la mobilisation des instances nationales et internationales pour faire cesser la répression croissante contre les avocat-e-s, journalistes, syndicalistes, opposants et défenseur-e-s des droits humains.

L’arrestation d’Ahmed Souab n’est pas un fait divers : elle est le symptôme alarmant d’un pouvoir qui ne tolère plus aucune dissidence.

Paris le 21 avril 2025

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