11 mars 2025
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: Bientôt 20 ans pour l’un et 40 ans pour l’autre (1)

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Matoub Lounès –M’hamed El Anka

: Bientôt 20 ans pour l’un et 40 ans pour l’autre (1)

Dans quelques mois, en 2018, on commémorera le vingtième anniversaire de la disparition de Matoub Lounès et le quarantième de cheikh M’hamed El Anka.

Quel rapport entre ces deux monuments de la chanson algérienne ?
S’agissant de Matoub, qu’est-ce qui vient d’emblée, à l’esprit d’un journaliste ? Je crois que c’est d’abord son extraordinaire popularité. A quoi doit-il d’être si renommé au point qu’on édifie des stèles à sa mémoire et qu’on baptise des rues de son nom ? C’est un phénomène qu’il nous faut bien expliquer et sur lequel, à l’occasion de cette communication, j’ai tenté de me pencher. Chantait-il « mieux » que d’autres ?
On a posé la question à propos d’un autre artiste, le seul qui a pu connaître une semblable notoriété : El-Hadj M’hamed El-Anka, dont on comémmore, cette semaine, le 32è anniversaire de la disparition. Je me suis intéressé au possible parallèle entre les deux carrières.
Chantaient-ils « mieux » que d’autres ?
« Mieux », peut-être pas. « Plus juste », sans doute.
« Plus juste », en visant le cœur d’un peuple majoritaire mais délaissé, qu’ils ont eu le génie d’en saisir l’existence, d’en mesurer la frustration et la colère et d’ériger en véritable public.
Ils se sont emparés d’un art d’élite, pour le jeter au peuple.
Ce public, ils lui ont « parlé », quand d’autres se bornaient à lui « interpréter » des chansons, aussi belles furent-elles.
Oui, ils chantaient « plus juste » que d’autres, en visant le cœur. D’où, sans doute, le vocable populaire « kasni» (il m’a touché, il m’a atteint), en parlant des chanteurs qui savent viser le cœur.
«Compréhensible au niveau des paroles et grâce à une mélodie belle et claire, le répertoire d’El-Anka acquiert une grande audience… le chant chaâbi s’impose dans la tradition. Cette dernière consolide les liens entre l’interprétation, l’œuvre et le public. Ainsi, les réactions à cette musique au plan émotionnel et la façon de la recevoir deviennent partie prenante, indissolublement, de la tradition culturelle », écrit Bachir Hadj Ali qui, de tous ceux qui ont « exploré » El-Anka, est sans aucun doute la plus grande référence, sans oublier notre ami Sadek Aïssat. (1)
Est-ce un hasard si, un des plus grands admirateurs d’El-Anka, « atteint » par la grâce du Phénix, était un certain…Matoub Lounès qui, très tôt, épousa le chaâbi.
On dira, lui, de Matoub qu’il était « un chanteur et un poète plein de personnalité qui sait décrire et raconter les souffrances des êtres humains. Il a un style qui le caractérise des autres chanteurs et poètes de son époque. »
L’instinct.
Tout est dans l’instinct, chez Matoub et El-Anka. Ils ont « senti » ce public inassouvi qui demandait autre chose que ces chansons convenues, un public qui vivait le colonialisme (pour El-Anka), ou le déni identitaire (pour Matoub). Dès le Printemps berbère d’avril 80 Matoub change de style.
Ils l’ont « senti » parce que, sans doute, ils partageaient la même colère.
« Je crois que si les jeunes m’aiment autant, c’est parce qu’il savent que non seulement je comprends leurs difficultés, mais que je les ai vécues aussi. », disait Matoub.
Or, Bachir Hadj Ali raconte qu’El-Anka était un homme blessé. Un homme en colère. En colère contre la colonisation, d’abord. En colère aussi contre ces ronds-de-cuir morveux qui avaient décidé de le marginaliser. C’est suite à cette blessure qu’il avait enregistré «El-Meknassia». Un texte lumineux.

«Je fais comme fait dans la mer le nageur», dit-il.
«Ma bouche riait mais les ténèbres remplissaient mon cœur c’est ainsi que j’ai enduré les revers de la vie
Mes forces déclinèrent, mon silence grandit, je devins muet.
J’étais incapable de me réconcilier, de me battre… Et j’ai fait comme fait dans la mer le nageur
J’ai relâché mes membres pour affronter les impolis… », chantait El-Anka dans cette «palpitation de l’âme dont l’immensité du territoire n’apparaît qu’une fois que l’on s’est égaré sur des sentiers

Cette même rage on la retrouve chez Matoub : « On peu dire que Matoub Lounes était contre l’imaginaire social officiel en Algérie, l’Algérie officielle arabo-musulmane niant les réalités socioculturelles et linguistiques du peuple, l’Algérie officielle qui a toujours existé au mépris du peuple sous un régime de dictature et parti unique ou le pouvoir est totalement militarisé », écrit Rachid Leskioui (1).

Matoub le confirme :

« Mais moi, je l’affirme, je ne céderai pas. Je continuerai à chanter, à me battre contre l’intégrisme. Je ne suis ni arabe, ni obligé d’être musulman. C’est peut-être la phrase qui m’a condamné à mort, c’est aussi celle, justement, qui résume le mieux mon combat. Tant que l’on continuera de piétiner mes convictions, je continuerai à me battre. Ce combat, je ne le conçois que chez moi, en Algérie. »

Pour « atteindre « ce public, Matoub a fait comme El-Anka : il se met en phase avec lui-même et avec sa propre colère. Il désacralise la musique et le texte pour les mettre au goût du plus grand nombre. Il les a bouleversés. Il s’est approprié l’art de l’élite pour le populariser, prenant le risque de se faire des ennemis, comme El-Anka avait bouleversé la musique qu’on lui avait enseignée. « El-Anka adopta et mit en musique mit la musique et le chant maghrébins au goût d’un très large public. Ce nouveau genre dont le mouvement dynamique fera école. Il en sera le chef de file indétrônable et incontesté. Le chaâbi, par référence à son auditoire, s’impose pour acquérir l’audience qui va déborder d’Alger pour s’insinuer et se faire adopter dans tout le pays et bien au-delà. »

Bachir Hadj Ali confirme qu’El-Anka fut celui par qui s’opéra la confluence de la musique «savante» citadine, héritage andalou, et celle, profane, dont les vestiges se retrouvent ailleurs, en Kabylie et jusque dans le Hoggar (1).

Et là, on retrouve l’instinct. El-Anka avait subodoré d’instinct un nouveau genre musical à l’intention d’un large public, lui qui, partant du répertoire du melhounen, lui imprima la vivacité qui le distingue des rythmes lents, maniérés et affectés des noubate, introduisit des instruments nouveaux et élagua les neqlabat. (A suivre)

M.B.

Auteur
Mohamed Benchicou

 




Ould Abbès : « Bouteflika n’acceptera pas d’être le candidat de l’Armée » !

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Présidentielles 2019

Ould Abbès : « Bouteflika n’acceptera pas d’être le candidat de l’Armée » !

C’est avec un air très sérieux que le SG du FLN, Djamel Ould Abbès, a évoqué la question des élections présidentielles de 2019.

Pour lui, la candidature d’Abdelaziz Bouteflika, pour un cinquième mandat est une évidence. Sans rire l’impayable Djamel Ould Abbès a fanfaronné que Bouteflika « n’acceptera pas d’être le candidat de l’armée en 2019 ». Assurant même que l’Armée n’interviendra pas dans le déroulement ou le choix de candidats à la présidentielle. 

Si les annonces de l’inénarrable Ould Abbès prennent parfois des tonalités de foucades ou de plaisanteries, elles ont valeur de ballon-sonde. Ceux qui protestaient contre le 4e mandat en 2014 vont devoir rempiler en 2019 et manifestement supporter un cinquième mandat si l’on en croit l’inimitable Djamel Ould Abbès. A moins que…

Auteur
Yacine K.

 




Bouteflika et la piètre mémoire de Hollande

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Chroniques du temps qui passe

Bouteflika et la piètre mémoire de Hollande

Nous pensions qu’être roi de ses humeurs était le privilège des seuls grands animaux. Le président français vient de nous rappeler que c’est aussi celui des puissants de ce monde. En vertu de quoi, François Hollande, l’autre soir devant les caméras de France 24, décida d’un péremptoire distinguo entre deux créatures du despotisme arabe parmi ceux qui ont institué le pouvoir à vie après avoir violé la Constitution de leur pays, le président syrien Bachar El Assad et le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Le premier, labellisé dictateur, devrait quitter son pays, nous dit le chef de l’État français, alors que le second, répertorié fréquentable, doit regagner le sien.

Il y a, décidément, une science de l’homologation en politique qui échappera toujours aux esprits communs que nous sommes. Tout le monde croyait jusqu’ici que Bachar El Assad et Abdelaziz Bouteflika étaient les deux derniers survivants de cette famille d’autocrates arabes cyniques et pittoresques, après la disparition de l’Irakien Saddam, du Tunisien Ben Ali, du Libyen Kadhafi ou de l’Egyptien Moubarak…On avait compté sans les grâces particulières qui sont du pouvoir des seuls grands de ce monde. On n’avait pas pensé qu’il suffisait de donner, officiellement, l’onction à l’un d’eux, en l’occurrence Bouteflika, d’appliquer l’huile sainte des puissants sur son épiderme d’autocrate endurci pour qu’aussitôt il soit béni et que lui soit conférée une nouvelle innocence. Hé, à bien y regarder, Bouteflika a quand même violé la Constitution avec moins de bouffonnerie que Hafez El Assad obligé, lui, d’adapter le texte syrien qui fixait au président un âge minimum de 40 ans à…l’âge de son fils Bachar qui n’avait que 34 ans. Bien sûr, l’opération de l’onction est un peu embarrassante et il faut la faire à toute allure. Mais quoi, la politique est une chose, la politique-business en est une autre ! Quant à la morale, ce sera pour plus tard. Du reste, ce n’est pas l’affaire des puissants de ce monde. Il y a, pour cela, des moines et des imams. Le rôle des hommes politiques est de « mentir vrai », selon le bon usage de cette science de l’artifice qui consiste à savoir oublier ce qu’il y a de condamnable chez l’autocrate qu’on veut bénir pour ne se rappeler que les bons côtés de la comédie du pouvoir. On répètera ainsi, et à l’envi, qu’au pays de Bouteflika, on organise, sous la haute supervision des généraux, des élections à satiété et on oubliera qu’elles n’assurent aucune alternance et qu’elles ne font que légitimer le pouvoir en place. On écrira que Bouteflika lui-même « sollicite » du « peuple » le renouvellement périodique de son mandat perpétuel et se fait « élire » régulièrement ; on oubliera qu’en se faisant réélire pour un troisième mandat – après avoir trituré la Constitution de 1996 – avec un score de 90,24 %, le chef de l’État algérien avait surclassé Mugabe dans le Top 10 des dictateurs les mieux élus dans le monde, se classant brillamment en troisième position dans ce palmarès prestigieux, devant des despotes chevronnés comme Robert Mugabe du Zimbabwe (85,5 %), Omar Hassan el-Béchir du Soudan (86,5 %), Gurbanguly Berdimuhamedow du Turkménistan (89,23 %) Islom Karimov d’Ouzbékistan (88,1 %) et même Zine el-Abidine Ben Ali, Tunisie: 89,62 % ! La démocratie occidentale fera avec. Après tout, Bouteflika a fait mieux que Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, l’inamovible maître de la Guinée Équatoriale qui s’était donné 97,1 % des suffrages et que Noursoultan Nazarbaïev, le seigneur du Kazakhstan, crédité de 91 % des voix ! Pourquoi le taire ?

Non, Bouteflika n’a, finalement, rien d’un Assad.

Et comme s’il craignait de ne pas en dire assez, François Hollande livre une information de première main : « Il y a une solidité des institutions algériennes » On ignore s’il fait allusion à l’Assemblée croupion, à la justice aux ordres, au Conseil des ministres qui ne se réunit plus, au deux partis-Etat engagés dans une lutte de clans et qui se retrouvent sans direction. Mais l’essentiel, n’est-ce-pas, et on ne le répétera jamais assez, est de savoir oublier ce qu’il y a de condamnable chez l’autocrate qu’on veut bénir pour ne se rappeler que les bons côtés de la comédie du pouvoir. Tant pis pour les Algériens confrontés à l’abolition de toutes les libertés, au règne de la corruption et de la répression. Ils auront tout le temps d’oublier Bouteflika, Chakib Khelil, leurs malheurs et leurs illusions. Question de temps et de posture. En mars 2005, alors que j’étais en prison sur ordre de Bouteflika, trois cents noms de la politique et de la culture signèrent un appel pour ma libération, un texte aux accents très embarrassants et assez malvenus pour Bouteflika. Parmi les signataires, des écrivains et des intellectuels tels Jorge Semprun, Bernard-Henri Lévy, Gilles Perrault, Régis Debray ou Isabelle Autissier, les historiens Etienne Balibar, Pierre Vidal-Naquet, Benjamin Stora, Mohammed Harbi, Mikis Theodorakis, Jean Ferrat, Bertrand Tavernier et Costa-Gavras, Juliette Binoche, Arielle Dombasle, Bruno Solo ou Denis Poladyles mais aussi hommes politiques comme Jack Lang, Jacques Attali, Marie-Georges Buffet, José Bové et…François Hollande, alors premier secrétaire du parti socialiste français.

Mais, comme dirait la pub, ça c’était avant.

Aujourd’hui, il faut savoir, sinon oublier, du moins ne pas tout se rappeler.

M.B.

Auteur
Mohamed Benchicou

 




Le nouveau cahier de charges porte l’intégration à 40%

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Usine de véhicules:

Le nouveau cahier de charges porte l’intégration à 40%

Un cahier des charges sera publié dans les prochaines semaines, destiné aux entreprises activant dans la filière de montage des véhicules en Algérie, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l’Industrie et des mines, Youcef Yousfi.

Lors d’une séance d’audition devant la commission des finances et du budget à l’Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2018, M. Yousfi a précisé que « l’élaboration du cahier de charges relatif au montage des véhicules a été achevée après concertation avec tous les acteurs concernés, ajoutant qu’il sera publié dans quelques semaines.

Le cahier de charges englobera toutes les catégories de véhicules (voitures, bus, camions, vélos, motocycles et rames).

Les entreprises s’engagent en vertu de ce cahier des charges à respecter les règles et principes devant organiser cette filière industrielle, remédier aux dysfonctionnements et à augmenter progressivement le taux d’intégration national.

M. Yousfi prévoit un taux d’intégration national des projets actuels de montage de véhicules à plus de 40% au cours des quelques années à venir, ajoutant que le lancement de l’usine de production du plastique de Skikda permettra une hausse « sensible » du taux, d’autant plus que cette matière représente à elle seule 18 à 20% du coût de production des véhicules.

Le cahier de charges a été élaboré exclusivement pour les marques automobiles mondiales activant en Algérie, a indiqué le ministre qui a révélé que son département avait reçu près de 36 demandes de réalisation d’usines de montage de véhicules.

Filière électronique

Une réflexion est aussi lancée autour de l’élaboration d’un cahier de charges relatif à la filière électronique (téléphones portables, climatiseurs, électroménagers…), a indiqué le ministre.

Répondant aux préoccupations des députés membres de la commission sur les zones industrielles, le ministre a souligné que son département a reçu plusieurs demandes de foncier industriel, ce qui a exhorté le gouvernement à planifier la création de 50 nouvelles zones dont l’aménagement a été confié aux walis avec une enveloppe financière pouvant atteindre 500 milliards de DA.

La mission de gestion et de maintenance de ces zones sera prise en charge par les opérateurs économiques qui y activent et qui doivent assumer tous les coûts.

Concernant le foncier non exploité, le ministre a indiqué que la Loi de Finances 2018 prévoit un article qui augmente l’amende imposée aux opérateurs qui n’exploitent pas le foncier industriel pendant plus de 3 ans de 3 à 5 % de sa valeur commerciale.

Un taux de 60% des recettes de cette taxe est réparti au profit des communes où se situe le foncier. Les 40 % restants sont destinés au financement du Fonds national de mise à niveau des PME, d’appui à l’investissement et de promotion de la compétitivité industrielle.

Vers la relance du projet d’exploitation de la mine d’or

Concernant la richesse minière nationale non exploitée, le ministre a souligné que la relance du projet de la mine d’or au sud du pays est actuellement en cours de préparation, rappelant que le projet était à l’arrêt pendant plusieurs années, l’opérateur australien ayant voulu utiliser des techniques « extrêmement dangereuses » dans l’exploitation.

Les négociations sont en cours avec des entreprises mondiales connues concernant ce projet au regard des réserves d’or importantes, a ajouté M. Yousfi.

Evoquant le projet de transformation du phosphate à l’Est du pays, le ministre a souligné que ce projet, récemment examiné par le gouvernement, fera de l’Algérie l’un des pays pionniers en industrie des engrais.

La production du phosphate en Algérie doit passer, grâce à ce projet, de 1-1,5 million de tonnes/an actuellement à près de 10 millions de tonnes/an, selon M. Yousfi, qui a précisé que les réserves disponibles de l’Algérie sont estimées à près de 2 milliards de tonnes.

 

Auteur
APS

 




« Le chaos », « l’impensable » pour la presse qui s’attend au pire

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Catalogne

« Le chaos », « l’impensable » pour la presse qui s’attend au pire

La destitution de l’exécutif catalan par le gouvernement espagnol vendredi en réponse à la déclaration d’indépendance de la Catalogne, inquiète la presse samedi qui y voit « l’impensable », « le chaos » et « le grand saut » comme titre Libération en Une.

« Les plus radicaux des indépendantistes catalans l’ont donc emporté, précipitant l’Espagne dans le chaos », juge ainsi Alexandra Schwartzbrod. « La passion a pris le dessus et l’on ne voit pas comment le pire peut être évité », analyse l’éditorialiste de Libération.

« L’impensable s’est produit », s’émeut Arnaud de La Grange du Figaro qui pense que « les séparatistes catalans jouent la politique du pire ».

Dans La Montagne Centre/France, Bernard Stéphan trouve qu’il « y a désormais une double fracture au terme de cette journée : fracture de la Catalogne, fracture de l’Espagne ».

« Voilà cette fois l’Espagne bel et bien au bord du gouffre », regrette aussi Pascal Coquis (Les Dernières Nouvelles d’Alsace).

De son côté, Pierre Chausse (Le Parisien Aujourd’hui en France) estime que « seize mois après le Brexit, c’est l’Union européenne tout entière qui est de nouveau remise en cause par la crise catalane ». Il déplore que l’UE n’ait « pas pris au sérieux ces velléités séparatistes qui s’expriment pourtant depuis des années ».

Impasse

« Infichus de se parler, fiers comme des toreros sans banderilles, Catalans et Madrilènes ont emprunté hier un chemin qui ressemble comme deux gouttes d’eau à une impasse », assure Gilles Grandpierre de L’Union.

« De déclarations enflammées en menaces brutales, de défis en ultimatum, de psychodrames en rebondissements, l’Espagne et la Catalogne ont atteint le point culminant au-delà duquel, malgré de petits apaisements toujours possibles, la rupture est consommée », souligne Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du Midi. 

« Après le Brexit britannique, l’Europe serait-elle menacée par une balkanisation de ses peuples étourdis, à l’heure où l’Asie fiévreuse célèbre la mondialisation heureuse », se demande Alain Dussart de L’Est Républicain.

« L’Europe serait coupable de non-assistance à pays membre en danger si elle persistait à détourner les yeux », prévient Michel Klekowicki du Républicain Lorrain.

Dans Le Midi Libre, Jean-Michel Servant note que « la Catalogne a donc ouvert la boîte de Pandore », et s’attend à ce que « les Corses, les Basques ou les Lombards vont bien vite s’engouffrer dans la brèche pour franchir, eux aussi, ce tumultueux Rubicon ».

Auteur
Agence France presse

 




« Même si l’on ne gagne pas aux élections locales, le président sera du FLN en 2019»

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Ould Abbès défie Ouyahia:

« Même si l’on ne gagne pas aux élections locales, le président sera du FLN en 2019»

Djamel Ould Abbes, a-t-il peur de perdre aux prochaines élections locales? Tout porte à le croire puisque le secrétaire général du FLN a exprimé sa crainte clairement, lors de la réunion avec les secrétaires des mouhafadhas hier vendredi 28 octobre à Alger.

Il a d’abord répondu à ceux qui croient que l’armée va prolonger le règne du président en 2019, en expliquant que ce dernier ne l’accepterait pas!

« La mission de l’armée est claire : la défense des frontières et de l’unité nationale. Mon compagnon d’arme, mon frère Gaid Salah, l’a réitéré à plusieurs reprises. » expliquait-il.

Puis d’ajouter que « depuis le début il y a eu l’ALN et le FLN. » et de s’interroger : « Comment vous pouvez dire que l’ALN contrôle le FLN? Croyez-vous réellement que le président Abdelaziz Bouteflika acceptera une chose pareille, être installé par l’armée? « Na3lou chitane », a-t-il répété à plusieurs reprises, l’air de dire que l’armée n’a jamais, au grand jamais intervenue dans la désignation de quiconque et surtout pas Bouteflika, ni en 1999, ni pour les trois autres fois!

Abordant la question des élections locales de novembre prochain, Ould Abbes, a montré une certaine inquiétude quant à l’issu du scrutin et a joué au devin : « Laissons de côté le président Abdelaziz Bouteflika, je ne parle pas de lui. Nous préparons les élections locales, en gardant à l’esprit les présidentielles de 2019. Même si l’on ne gagne pas aux élections locales, je le dis et le répète; le président sera du FLN en 2019»!

Curieuse déclaration et curieuse manière de motiver ses troupes à la veille d’un important rendez-vous électorale. Ould Abbes sent il les vents tourner en la faveur de son frère ennemi du RND? Rien n’est moins sûr, mais le message ne peut s’adresser qu’au Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui reste un prétendant à la magistrature suprême du pays en 2019, envisagé par au moins un clan au pouvoir.

L’actuel Premier ministre, semble, en effet, touché par une inexplicable grâce, depuis les législatives de mai 2017, où son parti du RND avait remporté 100 sièges, juste derrière le FLN du Président de la République (164 sièges)!

Une grâce qui semble se prolonger, puisque outre, son intronisation comme Premier ministre à la place d’Abdelmadjid Tebboune (que qualifie Ould Abbes de « cadre auquel le président pourrait encore faire appel »), semble bien parti pour rafler la mise aux prochaines élections locales et peut être…aux présidentielles de 2019.  

Pour rappel, le SG du FLN s’était démarqué d’Ahmed Ouyahia, qui avait déclaré lors d’une entrevue donnée à la Chîne III, que « Chakib khelil était victime d’une grande injustice ». Ould Abbes, avait alors exprimé des réserves, en déclarant à son tour que « personne n’avait le droit de remettre en cause la justice » et que « c’est à Ouyahia d’assumer la responsabilité de ses propos ».

 

Auteur
Hebib Khalil

 




Une fillette de 3 ans violée à Chlef

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Société

Une fillette de 3 ans violée à Chlef

Une fillette de 3 ans a été violée, le 16 octobre dernier, par un pervers sexuel dans la commune de Oued Fodda, à l’est de Chlef, rapporte le quotidien El Watan.

Cet acte ignoble a été commis par un homme de 29 ans, qui travaillait comme gardien de nuit dans un établissement scolaire, non loin du domicile de sa victime.

Le prédateur sexuel, a été  » arrêté et présenté devant le magistrat du tribunal de la région, qui l’a placé sous mandat de dépôt, indique un communiqué du groupement de gendarmerie de la wilaya, transmis mercredi en fin d’après-midi. La victime jouait devant le domicile de sa tante à Oued Fodda lorsqu’elle a été enlevée et violée par le criminel avant d’être abandonnée dans un état critique. », rapporte le journal.

Quant à la fillette, elle aurait été « évacuée en urgence vers l’hôpital de Chorfa, au chef-lieu de wilaya, où elle est restée en réanimation pendant trois jours, mais ses jours ne sont pas en danger. Elle a pu quitter l’hôpital après avoir subi les soins nécessaires, apprend-on de source hospitalière. », explique notre confrère.

le criminel a été arrêté par la gendarmerie d’Oued Fodda, appuyés par la brigade des mineurs du groupement de gendarmerie de la wilaya.

Auteur
H.K

 




La Catalogne proclame son indépendance, Madrid la met sous tutelle

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Espagne

La Catalogne proclame son indépendance, Madrid la met sous tutelle

 Madrid a mis la Catalogne sous tutelle vendredi, destituant son exécutif et son parlement quelques heures après sa déclaration d’indépendance et convoquant des élections régionales en décembre pour surmonter la pire crise depuis le retour de l’Espagne à la démocratie il y a 40 ans.

Le gouvernement espagnol a tranché face au défi inédit posé par cette région grande comme la Belgique où vivent 16% des Espagnols: à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, le Premier ministre Mariano Rajoy a annoncé une batterie de mesures drastiques dont la destitution du président séparatiste catalan Carles Puigdemont, de son cabinet et du directeur de la police de Catalogne. 

Evoquant une « indépendance déchirante, triste et angoissante », M. Rajoy a aussi annoncé la dissolution immédiate du parlement catalan, en vue de la tenue d’élections le 21 décembre.

« Le gouvernement a adopté ces mesures pour éviter la prise en otage inadmissible d’une majorité des Catalans et le vol d’une partie du territoire au reste des Espagnols », a-t-il expliqué.

Son annonce a été accueillie par les huées des milliers d’indépendantistes massés à Barcelone pour fêter leur « République ». Ils étaient également des milliers rassemblés dans d’autres villes catalanes comme Gérone et Tarragone. 

Certains ont sablé du cava (mousseux) catalan, d’autres ont brûlé des pièces d’identité espagnoles.

Signe de l’inquiétude suscitée par cette crise en Europe, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a souligné que l’UE n’avait « bas besoin d’autres fissures ». Washington, Londres, Berlin et Paris, comme l’Otan et l’ONU ont également fait savoir qu’ils soutenaient l’unité de l’Espagne. 

« Vitesse de kamikaze »

Le président du Conseil européen Donald Tusk a aussi appelé Madrid à choisir « la force de l’argument plutôt que l’argument de la force », alors que beaucoup craignent que la Catalogne ne soit entraînée dans une spirale de troubles et de répression. Carles Puigdemont a d’ailleurs appelé les Catalans à rester « pacifiques et civiques ». 

Alors qu’une bonne moitié des Catalans sont opposés à la déclaration d’indépendance, la maire de Barcelone Ada Colau a jugé que les indépendantistes au pouvoir avaient « avancé à une vitesse de kamikaze » imposée par des « intérêts partisans ».

Lors des dernières régionales en 2015, les indépendantistes avaient obtenu 47,8% des suffrages.

Symbole de cette fracture, la résolution déclarant l’indépendance a été adoptée en l’absence de l’opposition – qui avait quitté l’hémicycle – par 70 voix pour, dix voix contre et deux abstentions. 

« Ce papier que vous avez rédigé détruit ce qu’il y a de plus sacré, la coexistence » en Catalogne, avait auparavant déclaré en brandissant la résolution qui allait être votée Carlos Carrizosa, élu du parti anti-indépendantiste Ciudadanos.

Le texte proclame « la République catalane, comme Etat indépendant et souverain, de droit, démocratique et social ».

Une heure après son adoption, le Sénat espagnol a validé le déclenchement de l’article 155 de la Constitution, permettant une mise sous tutelle de la région, un événement sans précédent en Espagne depuis le retour de la démocratie en 1977.

Dans la foulée, Mariano Rajoy a convoqué un Conseil des ministres extraordinaire pour mettre en oeuvre les mesures annoncées. La convocation aussi rapide d’élections n’était pas attendue, soulevant la question de la participation ou non des indépendantistes à ce scrutin. 

– ‘Résister pacifiquement’ –

La Catalogne n’en est pas à ses premières tentatives d’éloignement du gouvernement central. Le dernier épisode remonte à plus de 80 ans, quand le 6 octobre 1934, le président du gouvernement autonome de Catalogne, Lluis Companys, avait proclamé un « Etat catalan dans le cadre d’une République fédérale d’Espagne ». 

La tentative avait déclenché une proclamation d’Etat de guerre et des affrontements qui avaient fait entre 46 et 80 morts, selon les historiens. 

Les conséquences de la déclaration d’indépendance comme de la mise sous tutelle sont incalculables.

Face à l’insécurité juridique, plus de 1.600 sociétés ont déjà décidé de transférer leur siège social hors de Catalogne, agitée depuis des semaines par des manifestations pour et contre l’indépendance. Les banques catalanes accentuaient leur chute vendredi à la Bourse de Madrid, Banco Sabadell en tête (-4,85%).

La principale organisation patronale en Espagne, la CEOE, a dénoncé le vote du parlement catalan, craignant des conséquences « très graves » pour l’économie.

Les partis séparatistes présentent comme un « mandat » les résultats – invérifiables – du référendum d’autodétermination interdit du 1er octobre, qui avait été émaillé de violences policières: 90% de « oui » à la sécession, avec 43% de participation.

L’article 155, délicat à appliquer, suppose un recul important qui rappellerait la dictature de Francisco Franco (1939-1975) pendant laquelle la Catalogne avait été privée d’autonomie. Madrid affirme cependant qu’il en fera un usage a minima pour « restaurer l’ordre constitutionnel ».

Mais la mesure choque d’autant plus localement que c’est justement autour du débat sur les compétences de la Catalogne, meurtrie par l’annulation partielle en 2010 par la justice d’un statut lui conférant de très larges pouvoirs, que s’est nouée la crise actuelle.

Les puissantes associations indépendantistes ANC et Omnium Cultural ont déjà prévenu qu’elles mobiliseraient leurs dizaines de milliers d’adhérents pour « défendre la République ». Des « Comités de défense de la République » se disent également prêts à « résister pacifiquement ».

Auteur
AFP

 




Une nécessité urgente pour sauver l’Algérie

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Un Front des forces patriotiques et démocratiques

Une nécessité urgente pour sauver l’Algérie

Il faut bien se rendre à l’évidence qu’aucun parti politique en Algérie ne représente à lui seul une force assez puissante capable de sortir le pays de la crise complexe actuelle qu’il traverse et ouvrir la voie à un réel changement démocratique et pacifique. Par contre, un large Front des forces patriotiques et démocratiques autour d’un programme commun, peut constituer une alternative salutaire pour le pays.

En effet, il n’existe pas de partis de masses capables de mobiliser la société pour un tel changement. Les partis démocrates sont éparpillés, divisés et les luttes sociales et professionnelles, sont encore au stade corporatiste (chaque syndicat lutte pour défendre sa corporation). Les luttes citoyennes elles, se déroulent encore largement sous forme de révolte ou d’émeutes au niveau local, autour de revendications tout aussi dissociées (routes, eau, gaz, logement). Les partis politiques se tiennent généralement loin de ces luttes, rendant plus lente la prise de conscience politique.

Certes, la faible mobilisation citoyenne est à lier aux conséquences de la décennie noire – que les Algériens ne veulent pas revivre mais également à l’interdiction des manifestations de rue surtout  à Alger où elles restent soumises à autorisation. La politique populiste de « paix sociale » de l’Etat, la dépolitisation des masses, – grâce à l’idéologie néolibérale qui a renforcé l’individualisme et transformé les citoyens en simples consommateurs,- ont inhibé l’esprit combatif. Cet état d’esprit a entravé les rares tentatives de rassemblement de l’opposition qui par ailleurs n’avait pas la même vision sur la sortie de crise et connaissait des luttes de leadership.

 

Les conditions de réussite d’un large front unitaire supposent de mettre en sourdine les divergences politiques et définir une plateforme, un programme commun, pouvant fédérer, dans l’action commune, toutes les initiatives et proposer un projet alternatif, proposant des perspectives de solution aux problèmes du pays et du peuple. Ce projet, s’il est  novateur, mobilisateur, crédible, s’il est porté par des hommes et des femmes, sincères, honnêtes, désintéressés, alors, sûrement le peuple l’adoptera et il pourra insuffler un nouvel espoir à la jeunesse algérienne, en proie au chômage et à la mal-vie.

Ce programme commun doit s’atteler à répondre à la question : « Quel est l’ennemi du peuple aujourd’hui ? Quelle est la couche sociale qui accapare le pouvoir, fait main basse sur les richesses du pays ? De la réponse à ces questions dépendra la nature et les objectifs de ce Front afin de proposer une alternative au système politique actuel usé et au capitalisme dominé par le libéralisme sauvage.

La question fondamentale n’est pas de remplacer un Président ou un Premier ministre par un autre en gardant le même système politique, mais de réaliser un changement structurel qui mette fin au système rentier, corrompu, dominé par les couches compradores et bureaucratiques (Import-import) dont les intérêts sont liés à ceux des sociétés étrangères et des multinationales qui empêchent la Nation de se développer et les couches populaires de bénéficier des fruits du progrès.

Ce Front peut rassembler des partis, des syndicats, des cadres du secteur public, des experts, des associations et des personnalités, qui pourront mettre leurs capacités, leur expérience et leur savoir, pour définir un système alternatif basé sur plus de justice sociale, plus de libertés, plus d’équité, un développement autocentré, une industrie productive, créatrice d’emplois et de richesses, s’appuyant avant tout sur le secteur public et le privé national avec des règles transparentes de gestion économique et de lutte contre la corruption. Un système dont la finalité n’est pas le profit, le gain facile, mais la satisfaction des besoins des citoyens, en s’appuyant sur les capacités nationales de production et les expériences passées du pays.

Pour cela, le Front aura à lutter contre les couches compradores, parasitaires et les spéculateurs, qui  saignent le peuple et participent à sa paupérisation; Il doit par contre rechercher des alliés au sein des couches productives de richesses et industrieuses, qui défendent aussi l’indépendance économique et la souveraineté nationales, face aux méfaits et aux ingérences des multinationales, sous couvert de mondialisation et du libre-marché.

Dans ce Front, les travailleurs sont appelés à jouer un rôle central, car ils sont aux premières lignes dans la confrontation avec  les barons du « tout import », qui détruisent  et déconstruisent l’économie nationale. On le voit à travers les luttes menées dans plusieurs secteurs menées ces derniers mois, par les travailleurs pour la préservation de leur outil de travail, comme par exemple à El Hadjar (Annaba), à la SNVI (Sidi Bel Abbès), à Cevital  (Bejaia), à Sétif…    

Quand un ouvrier d’El Hadjar se bat pour maintenir en activité ses hauts fourneaux, il se bat pour le maintien de son emploi, mais aussi pour assurer l’autosuffisance  en acier, matière stratégique indispensable pour toute industrie. Quand un ouvrier de Sidi Bel Abbès se bat pour défendre la production nationale de machines agricoles, il se bat aussi pour assurer l’autosuffisance alimentaire du pays. Il en est de même pour le céramiste de Sétif qui se bat contre la concurrence étrangère, il se bat pour faire baisser les prix de ce produit utilisé dans la construction.    

Quand un ouvrier de Cevital, se bat à Bejaia pour préserver son outil de travail, il se bat aussi pour faire baisser la facture des importations des produits alimentaires de base et pour augmenter leurs exportations, source de devises que leur patron va réinvestir sur le sol national en créant de nouveaux emplois pour les jeunes qui souffrent du chômage et de la mal-vie.

Plusieurs autres comités de soutien ont été créés dans d’autres wilayas et vont tous ensemble organiser dimanche prochain « la marche de la dignité pour défendre l’emploi et l’investissement crier haut et fort : Non au sabotage de Cevital ».  

Même dans les pays capitalistes en crise, Etats-Unis en tête, les travailleurs et leurs syndicats se battent aujourd’hui pour le maintien des usines et des emplois menacés par la délocalisation qui permet aux multinationales de faire de super bénéfices en profitant des bas salaires et du faible coût de l’énergie dans les pays du Sud. Les élus locaux redoublent d’initiatives pour maintenir les emplois dans leurs régions et communes. Alors pourquoi pas en Algérie ?  

 

Auteur
Houria Ait Kaci, journaliste

 




Une nouvelle femme dépose plainte contre lui

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Accusations de viol contre Tariq Ramadan

Une nouvelle femme dépose plainte contre lui

Tariq Ramadan mène-t-il donc une triple vie ? Une chose est claire, les ennuis s’accumulent. Jeudi 27 octobre, une plainte pour viol a été déposée à Paris contre lui, trois jours après l’ouverture d’une enquête sur des accusations similaires contre l’islamologue et théologien suisse, a-t-on appris vendredi auprès de l’avocat de la plaignante. « J’ai adressé au parquet de Paris hier soir (jeudi) une plainte accompagnée du récit détaillé de ma cliente », a affirmé son avocat Eric Morain, confirmant une information du journal Le Parisien. « Elle attend sereinement de répondre aux enquêteurs et ne parlera plus », a-t-il indiqué. Me Morain ajoute qu’il a reçu d’autres témoignages de femmes qui réfléchissent à porter plainte à leur tour contre l’intellectuel pour des faits de harcèlement ou d’agressions sexuelles.

Cette plainte s’ajoute à celle déposée le 20 octobre par une ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque. Ce jour-là, Henda Ayari, 40 ans, avait également publié ses accusations sur sa page Facebook, en plein débat autour du harcèlement sexuel dans la société.

« Un démenti formel »

Mardi, elle a été entendue pendant six heures par la police à Rouen, selon son avocat, au lendemain de l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris pour « viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort ». Selon Le Parisien, la nouvelle plaignante est une « femme de 42 ans, convertie à l’islam et souffrant d’un handicap aux jambes » qui dénonce « des scènes de violence sexuelle d’une grande brutalité ». Les faits dénoncés auraient eu lieu dans un grand hôtel « en province, courant automne 2009 », selon le quotidien.

Au lendemain de la première plainte, Tariq Ramadan a, via son avocat Me Yassine Bouzrou, opposé « un démenti formel à ces allégations » et à son tour déposé plainte lundi pour « dénonciation calomnieuse » contre Henda Ayari. Contacté vendredi soir, il n’était pas disponible pour réagir.

Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans, âgé de 55 ans, est professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford (Grande Bretagne). Jouissant d’une forte popularité dans les milieux musulmans plutôt conservateurs, il est aussi très contesté, notamment dans les milieux laïques, qui voient en lui le tenant d’un islam politique.

Auteur
Avec AFP

 




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