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Albert Camus, un enfant de Belcourt

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Conseil de lecture pour les jeunes

Albert Camus, un enfant de Belcourt

Aujourd’hui, je voudrais parler à ces jeunes de l’un de mes « Panthéon » en littérature.

Je me souviens que lors d’une mutation, après deux décennies dans un établissement, mes collègues m’ont offert deux livres, connaissant mon grand amour pour la lecture.

Pour l’un d’entre eux, ce fut accompagné par ces mots surprenants : «Pour toi qui viens d’Oran, nous avons pensé à Camus ».

Ils auraient pu me dire «Toi qui aimes la littérature » ou  « Toi qui aimes Camus » ou encore « Toi qui es d’origine algérienne ». Non, ce fut «Toi l’Oranais ».

Eh bien, détrompez-vous, je ne vous présenterai pas aujourd’hui « La Peste », livre éminemment célèbre de l’auteur dont l’histoire se déroule à Oran. Lien automatique que mes collègues avaient établi eux-mêmes dans leur pensée.

Pas plus que je ne choisirai le livre francophone le plus lu dans le monde, « L’étranger » d’Albert Camus, une intrigue qui se déroule à Alger, sa ville natale.

Non, aujourd’hui je vous recommande un autre roman du même auteur algérien, « Le premier homme », un peu moins connu par les jeunes mais comme j’ai quelque chose derrière la tête, comme tous les profs, je l’ai choisi pour deux raisons.

La première est que ce livre est incontestablement celui qui est un résumé de ce que Camus a écrit dans d’autres romans (à l’exception donc de ses essais), soit son quartier, sa ville, sa mère, sa grand-mère et son instituteur.

C’est en quelque sorte la compilation de toutes ses parcelles d’autobiographies précédentes car Camus n’a cessé de raconter sa vie et son pays natal dans ses écrits.

camus

Un instituteur à qui il rendra un hommage flamboyant lors de la remise de son Prix Nobel, un discours resté dans toutes les mémoires et qui représente un texte de référence pour l’éducation nationale de tous pays ainsi que la vertu humaine incarnée.

La seconde raison est que ce livre, plus que tout autre, permet aux jeunes générations de comprendre ce que fut notre jeunesse algérienne et donc, leur propre pays. Camus est né bien avant moi mais à chaque fois que je relis ce roman, j’ai l’impression de me retrouver dans ma jeunesse dans laquelle on n’aurait jamais déplacé ni modifié l’environnement physique comme de sensations.

Tout, absolument tout, à l’exception de l’histoire familiale personnelle et de la dimension intellectuelle de Camus que nous ne revendiquons certainement pas, n’est autre chose que l’environnement que nous avions connu. Tout y est, du soleil jusqu’à l’odeur de la craie.

C’est pour cette raison qu’il ne faut jamais aborder Albert Camus par le prisme de l’histoire coloniale et de ce qu’on en pense, les uns et les autres. A aucun moment du livre il n’est fait état de cette histoire politique, des torts comme des larmes. Je sais que certains lui reprochent son silence assourdissant mais Camus raconte tout simplement son pays natal avec la plus grande des beautés émouvantes.

C’est pour cela qu’on retrouve notre Algérie, c’est un fait, pas une opinion politique sinon nous ne pourrions jamais parler de littérature et de ce grand auteur sans subir l’interférence de situations qui n’ont rien, absolument rien à avoir avec l’histoire de ce petit enfant de Belcourt.

Cette autobiographie a un autre caractère spécifique, son manuscrit a été retrouvé dans la sacoche de l’écrivain, décédé après un terrible accident au cours duquel le véhicule percuta un platane. C’est sa fille qui assura la publication posthume de l’ouvrage inachevé.

En tant qu’enseignant de la propriété intellectuelle dans des filières d’arts appliqués, je ne rate jamais l’occasion de mentionner ce livre pour donner un exemple de ce qu’est en droit, le droit moral d’une œuvre. Je suis toujours surpris et ravi que ces anciens lycéens, dans leur majorité, connaissent ce livre, en plus des autres dont nous avons déjà mentionné la célébrité.

Bien entendu, en dehors de ces deux raisons que j’ai choisies, il reste celle de la grande simplicité d’écriture qui ne pourra gêner une génération qui n’a pas été aussi francophone que nous l’avions été. Argument que je répète à chaque fois et qui motive mon choix.

Je vous recommande deux passages succulents avec cette grand-mère d’origine espagnole qui fut l’héroïne de son enfance mais aussi une personne totalement décalée par rapport à une instruction de plus en plus grande de ce jeune garçon dont nous savons le parcours brillant.

Le premier passage, les gens de ma génération l’ont certainement tous ressenti un jour ou l’autre de leur vie. Camus est d’une grande tendresse lorsqu’il se rappelle de cette fin d’année à son lycée où la famille est invitée à venir participer à des discours, des présentations et des festivités.

Je vous laisse deviner ce que fut cette journée, accompagné de sa grand-mère, aussi peu à l’aise dans ce monde que ne l’étaient les nôtres à notre époque. Nous aussi nous étions un peu gênés devant nos copains et copines lorsque nous avions à faire à l’originalité de nos proches d’une génération lointaine, nos grands-parents, leurs voix et gestes sans retenues. Mais qui oserait prétendre que nous ne les aimions pas ?

Ces aînés, hommes et femmes d’un autre temps, sont la racine de notre nostalgie profonde et du grand amour de ce pays qui nous a vus naître et grandir, au même titre que cette grand-mère pour ce jeune Albert de Belcourt.

Le second passage est lorsqu’il était obligé de faire sa sieste, moment éternel en Algérie, alors que ses petits copains jouaient au foot dans la cour de l’immeuble. C’est à ce moment qu’il décrit son emprisonnement entre le mur de chaux blanche de la chambre, comme ceux de toutes les chambres de l’Algérie d’antan, et la gigantesque montagne qui lui faisait face de l’autre côté, le dos de sa grand-mère.

Tout le livre est un hymne à cette jeunesse pauvre mais tellement heureuse d’un petit Albert qui a toujours essayé de trouver sa place entre une grand-mère qui la prenait toute entière et une mère effacée, prostrée devant la fenêtre, sans jamais réagir.

Albert Camus n’a jamais connu son père, décédé à sa naissance, ni même jamais communiqué normalement avec cette mère dont il sera marqué toute sa vie. La pauvre femme était en effet atteinte d’une profonde dépression et se murait dans un grand silence, n’y sortant que très rarement pour un petit signe de tendresse maternelle.

C’est certainement pour cela que l’essentiel de l’œuvre de Camus, vous le savez peut-être déjà, porte sur « l’absence ».

Une absence qui fut magistralement inscrite dans le sens profond de « L’Étranger » », son livre le plus connu dans le monde, nous l’avons déjà précisé.

Pourquoi ce titre « Le premier homme »  pour le roman que je vous propose aujourd’hui ? Je vous laisse en découvrir la signification par votre lecture, dévoilée au détour d’une unique phrase dans le livre.

Mais si vous tenez compte de ce qui vient d’être dit dans cette présentation, vous en avez la réponse assez clairement.

Bonne lecture !

Précision  :

J’ai reçu quelques messages sympathiques de lecteurs, par un réseau social. Cela serait impudique de le relever ici, et hors propos, si ce n’est qu’ils appellent à une réflexion qui intéresse cette rubrique et les jeunes lecteurs.

Je ne suis absolument pas un professeur de lettres. Ce serait extrêmement triste et, surtout, très grave s’ils avaient l’exclusivité de transmettre le plaisir et la passion de la lecture. Nous en avons tous l’impérative mission éducative.

 

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Me Younsi, l’avocat de Kamel Chikhi : « Il est impératif qu’Abdelghani Hamel soit auditionné »

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Dans un entretien accordé à El Watan

Me Younsi, l’avocat de Kamel Chikhi : « Il est impératif qu’Abdelghani Hamel soit auditionné »

Dans l’entretien exclusif qu’il nous a accordé, Me Saïd Younsi évoque des détails troublants relatifs à cette affaire et ne manque pas de soulever des questionnements sur les «interférences» et la «partialité» de la justice, le double jeu des autorités espagnoles, l’intérêt des Américains pour le dossier et les zones d’ombre qui entourent ce scandale.

– Vous nous avez déclaré, il y a plus d’une semaine, avoir déposé sur le bureau du juge de la 9e chambre du pôle pénal spécialisé d’Alger, chargé du dossier des 701 kg de cocaïne, une demande d’audition de l’ex-Directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel. Avez-vous eu une réponse ?

Notre demande a été effectivement déposée il y a deux semaines. Nous attendons la réponse…

En Watan : Pensez-vous que le juge ira jusqu’à auditionner l’ancien patron de la police ?

Les propos tenus publiquement par l’ex-patron de la police devant les caméras de télévision sont très importants pour nous en tant que défense du principal prévenu. Il a parlé de graves dépassements lors de l’enquête préliminaire et a déclaré détenir des informations sur le dossier.

Il est donc essentiel pour nous d’avoir plus de précisions. Raison pour laquelle nous avons estimé, dans l’intérêt de la vérité et en dehors de toute considération politico-politicienne, de demander au juge de l’entendre dans le cadre de l’instruction judiciaire. Notre confiance en le magistrat est très grande.

Dans ce dossier, c’est la vérité qui compte et pour y arriver, il faut utiliser tous les moyens. Nous sommes convaincus que l’ex-patron de la police détient une part de vérité qui pourrait aider la justice à élucider cette affaire.

Je ne veux pas anticiper sur les événements. J’ai confiance en la justice. Mais pour donner plus de crédibilité à l’instruction, il est impératif que l’ex-patron de la police soit auditionné.

– Où en est l’enquête judiciaire justement ?

En ce qui concerne l’affaire de la cocaïne proprement dite, et pour laquelle sont poursuivis et détenus Kamel Chikhi, ses deux frères et trois autres personnes, il n’y a rien, à l’exception de l’envoi des commissions rogatoires.

– Beaucoup parlent d’un filtrage des images enregistrées par les caméras de surveillance installées dans le bureau de Kamel Chikhi pour épargner certains hauts responsables. Qu’en pensez-vous ?

Je ne veux pas être affirmatif, mais il y a des faits troublants qui suscitent des interrogations.

– Par exemple…

Parmi les images, on voit un conservateur dans le bureau de Kamel Chikhi, avec un juge, président d’un tribunal administratif. Le conservateur est en prison, le magistrat n’a jamais été inquiété. Je ne dis pas que ce dernier est impliqué.

Mais je me pose des questions. Plus grave encore, il y a aussi cette visite à Kamel Chikhi d’un responsable au ministère de la Justice. Pour quelle raison ce responsable se déplace-t-il en prison pour discuter avec Kamel Chikhi ?

– Avez-vous une réponse concernant cette visite ?

Pas pour le moment.

– Pensez-vous que l’affaire risque d’être traitée de manière orientée ?

Je ne dirais pas qu’elle est orientée. Mais je constate des situations troublantes qui suscitent le doute. Si l’on se réfère au dossier, Kamel Chikhi a été mis en prison parce que la drogue était dissimulée dans une marchandise qui lui était destinée.

A supposer que c’est la vérité, pourquoi ni le fournisseur, ni les membres de l’équipage, ni la compagnie maritime de transport n’ont été appréhendés ? Pourquoi Chikhi est le seul à avoir été placé en détention, alors qu’il est poursuivi pour commerce international de drogue ?

Cette affaire démontre qu’en Algérie, les importateurs ne sont pas protégés par les lois. Chikhi a été emprisonné avant même que sa marchandise n’arrive au port. Souvenez-vous de l’affaire des 165 kg de cocaïne saisis à Alger en 2012.

La drogue était dissimulée dans des cartons de poudre de lait importée par l’Onil (Office interprofessionnel du lait et des produits laitiers, ndlr). Peut-on croire qu’une société publique puisse pratiquer le commerce international de la drogue ?

– Vous semblez très serein alors qu’il s’agit là d’une grave affaire…

Vous savez, lorsque Kamel Chikhi a vu les images des boîtes de viande contenant de la drogue diffusées sur les chaînes de télévision, il n’y croyait pas. Il a envoyé un de ses agents au port d’Oran, pour vérifier de visu.

Le navire était en rade le 29 mai, alors qu’il devait accoster le 31, si je ne me trompe pas. L’agent l’a rappelé pour lui dire que le conteneur en question était le sien, mais pas les scellés. Ils ont été changés. Raison pour laquelle, Chikhi était à l’aise.

Pourquoi la drogue n’a été trouvée que dans un seul conteneur sur les 15 ?

Tout de suite, un mail a été envoyé au fournisseur brésilien, qui a transmis tous les documents attestant les différents contrôles effectués au port de Santos avant l’embarquement de la marchandise à bord du navire, mais aussi à l’abattoir avant que celle-ci n’arrive au port.

A Valence, le conteneur en question a été ouvert, sans la présence des personnes concernées, puis refermé.

– Avez-vous été informés par les autorités portuaires espagnoles de l’ouverture des scellés du conteneur où la drogue était dissimulée ?

Pas du tout. Personne n’était au courant.

– Est-ce que les autorités portuaires de Valence ont le droit d’enlever les scellés sans en informer le propriétaire de la marchandise ou le transporteur ?

Valence est un port de transit. Les autorités n’ont pas le droit de procéder à l’ouverture des conteneurs sans la présence du représentant de la société de transport maritime, du commandant de bord et du chargé de la sécurité des conteneurs à bord du navire.

Même en cas de soupçons, ces personnes doivent être présentes. Or, toutes disent ne pas avoir été informées.

Pourquoi ? On n’en sait rien. Les autorités portuaires affirment qu’elles avaient des soupçons sur le contenu et à ce titre elles ont pris la décision de faire une visite de contrôle, qui n’a rien décelé.

– N’ont-elles pas utilisé les moyens de détection de la drogue ?

C’est la question que nous avions posée aux autorités portuaires et leur réponse a été surprenante. Elles ont dit que le contrôle était visuel.

Est-ce possible ? Dans tous les pays du monde, lorsqu’il y a des doutes sur la présence de drogue, on recourt au scanner ou à la limite aux chiens renifleurs et les résultats sont immédiats.

C’est quand même troublant qu’on puisse suspecter la présence de drogue dans une marchandise et qu’on réagisse par un contrôle visuel.

– Voulez-vous dire que les autorités portuaires espagnoles ont fauté ?

Bien sûr ! Ouvrir le conteneur en l’absence des concernés est une grave erreur. Si les autorités avaient suspecté la présence de la drogue, elles auraient dû utiliser les moyens pour la détecter, et ce, en présence des personnes habilitées.

Si leur intention était de laisser partir la drogue, il ne fallait pas qu’elles enlèvent les scellés.

– Croyez-vous que la drogue pourrait avoir été embarquée à Valence ?

Je ne sais pas. Je me pose des questions. Il y a trop de points d’interrogation. Les scellés ont été enlevés avant d’être remis, en violation de la réglementation internationale. D’ailleurs, le mouchard placé sur les conteneurs frigorifiques a indiqué une hausse de température assez longue à Valence au niveau du conteneur où la drogue se trouvait.

De plus, ce dernier se trouvait en haut, alors que normalement, il devait être en bas du navire, comme les autres conteneurs frigorifiques, pour être alimenté en électricité.

Mieux encore, dans ce conteneur, ils ont trouvé des équipements, des lampes munies de balise de géolocalisation, des sacs hermétiques et des cordes avec des anneaux en acier. Pourquoi ? Est-ce pour jeter quelque part la drogue ? La question reste posée.

– Qui, sur le navire, aurait pu se charger de jeter la drogue ? Les membres de l’équipage ?

Il n’y a que les membres de l’équipage qui peuvent assurer une telle mission. Cela se passe en pleine mer.

Comment se fait-il qu’ils n’ont pas été inquiétés ? Je pense, qu’il a dû se passer quelque chose en Espagne qui a déstabilisé le réseau au point de lâcher tout, y compris la marchandise.

– D’après vous, qui a informé les autorités algériennes de la présence de la drogue sur le navire ?

Je ne le sais pas. C’est une énigme pour moi. Il n’y a rien dans le dossier qui indique comment les autorités algériennes ont eu l’information. Même le rapport de l’enquête préliminaire ne le mentionne pas.

La presse a repris les déclarations de deux ambassadeurs qui méritent d’être bien analysées. D’abord, les propos de l’ambassadeur américain à Alger, qui dit que son pays suit de très près cette affaire.

Pourquoi un tel intérêt ? Nous avons même lu des informations sur la présence en Algérie d’agents de la DEA (services américains de lutte contre le trafic de drogue, ndlr). Est-ce pour enquêter ?

Peut-on comprendre que cette marchandise appartient à un cartel qui aurait échappé à la vigilance de ses services ? Il faut trouver les réponses. Puis, il y a l’ambassadeur d’Espagne à Alger, qui affirme que l’alerte est venue de son pays.

– Pour tout le monde, ce sont les autorités espagnoles qui ont alerté sur la cargaison…

Cela ne ressort pas dans le dossier. Si l’information est venue d’Espagne, pourquoi alors les autorités portuaires de Valence ont-elles laissé partir la marchandise ?

Est-ce qu’un Etat peut jouer ce double jeu : d’une part, il alerte sur la présence de la drogue, et de l’autre il envoie un écrit officiel pour dire qu’il n’a rien trouvé dans le conteneur lors de la visite de contrôle ? C’est quand même troublant.

– A votre avis, pourquoi avoir arraisonné le navire au lieu de le laisser entrer au port et suivre la marchandise jusqu’à ses destinataires ?

C’est aux donneurs d’ordre de l’arraisonnement qu’il faut poser cette question.

– Qui sont-ils ?

Puisque ce sont les gardes-côtes qui sont intervenus, et tenant compte de la hiérarchie, l’ordonnateur ne peut être que le chef de l’état-major de l’ANP. Mais c’est quand même intrigant que le navire soit arraisonné avant qu’il n’arrive au port.

On aurait pu le laisser décharger la marchandise pour savoir à qui la drogue était destinée.

– Y a-t-il, d’après vous, des raisons qui auraient pu pousser les donneurs d’ordre à privilégier l’arraisonnement du navire à la surveillance de la marchandise jusqu’à sa destination ?

Si ces raisons existent, elles ne peuvent être que tactiques ou stratégiques. Si elles sont tactiques, c’est qu’il y a une volonté de brouiller les pistes menant vers les véritables propriétaires de la marchandise.

Si l’arraisonnement du navire répond à des raisons stratégiques, c’est que cette affaire a été utilisée dans le but de régler des comptes.

– La drogue a été trouvée dans des cartons identiques à ceux de la viande, mais marqués juste d’un petit triangle pour les différencier. Ne croyez-vous pas qu’elle aurait pu être embarquée au port de Santos avec la complicité du fournisseur brésilien ?

Minerva Food, qui est le fournisseur, est un géant de l’exportation de la viande. C’est une entreprise qui exporte vers de nombreux pays. Elle a un label à préserver.

C’est vrai que la drogue était dans des cartons identiques à ceux de la viande, sauf que chacun de ces derniers était marqué d’un tout petit triangle. Ceux qui ont fait ce travail sont de véritables professionnels. Ils ont pensé à tout.

Lire la suite dans El watan.com

Auteur
El Watan

 




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16 ouvriers agricoles étrangers meurent dans deux accidents en Italie

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Insécurité routière

16 ouvriers agricoles étrangers meurent dans deux accidents en Italie

Seize ouvriers agricoles étrangers sont morts en 48 heures dans deux collisions entre des fourgonnettes revenant des champs et des camions transportant des tomates en pleine saison des récoltes dans le sud de l’Italie, un drame révélateur de la situation précaire de ces travailleurs face à laquelle le gouvernement a promis de réagir.

Samedi après-midi, quatre Africains sont morts et quatre autres ont été grièvement blessés dans un accident et, lundi après-midi, une autre fourgonnette s’est retrouvée projetée par un camion : aucun de ses douze occupants, tous des étrangers, n’a survécu.

Les deux accidents ont eu lieu dans la région de Foggia, dans les Pouilles, où des milliers d’ouvriers agricoles africains mais aussi polonais, bulgares ou roumains passent l’été à ramasser les tomates sous un soleil de plomb.

Bien qu’ils soient en général tous en situation régulière, rares sont ceux qui bénéficient des conditions de travail et de rémunération requises par la loi et beaucoup logent dans des squats ou des bidonvilles.

Et ils sont souvent à la merci des « caporali », des recruteurs parfois liés aux réseaux mafieux, qui organisent leur transport et prélèvent une partie de leur rémunération.

Pour s’en affranchir, les ouvriers agricoles essaient souvent de s’organiser de manière autonome, à vélo ou dans des véhicules faits de bric et de broc.

Depuis des années, les syndicats et les associations qui viennent en aide aux travailleurs migrants réclament la mise en place d’un système de transports publics pendant la haute saison des récoltes autour de Foggia.

Le président de la région des Pouilles, Michele Emiliano, un membre de l’aile gauche du Parti démocrate, a expliqué lundi que la région avait prévu un budget à cet effet.

Plus d’inspecteurs

« Mais pour le mettre en place, nous avons besoin de la collaboration des exploitations agricoles, qui doivent en faire la demande dans la plus grande transparence, en communiquant le nombre des travailleurs, les horaires de travail et les trajets. Cela n’est jamais arrivé jusqu’à présent », a-t-il regretté.

Les exploitants agricoles sont en effet eux-mêmes soumis à la pression de la grande distribution pour faire baisser les prix.

Le ministre du Travail, Luigi Di Maio, le chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste), allié à la Ligue (extrême droite), a promis lundi d’augmenter au plus vite le nombre des inspecteurs.

« Il est nécessaire de supprimer une fois pour toute la plaie des¨+caporali+. Un système honteux qui exploite le désespoir de personnes prêtes à tout pour travailler », a-t-il affirmé.

Le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, a annoncé lundi soir qu’il se rendrait mardi à Foggia pour exprimer la solidarité du gouvernement.

Au cours d’une assemblée organisée dimanche, après le premier accident, dans l’un des bidonvilles de la région, des dizaines d’ouvriers agricoles africains ont décidé d’observer une journée de grève mercredi, a annoncé à l’AFP Aboubakar Soumahoro, un délégué du syndicat USB.

« A l’aube, les ouvriers agricoles vont marcher dans les campagnes pour aller jusqu’à Foggia, afin de réclamer des conditions de travail dignes », a-t-il expliqué.

« Malgré les différentes interventions des institutions et de la société civile et un dialogue toujours plus poussé dans la lutte contre l’exploitation, chaque été on se retrouve obligé de commenter la mort de travailleurs italiens et étrangers dans le secteur agroalimentaire », a déploré l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

« Nous ne devons, nous ne pouvons pas rester indifférents face à nos frères morts aussi tragiquement », a réagi Mgr Vincenzo Pelvi, l’archevêque de Foggia, qui a célébré une messe dans la soirée à la cathédrale afin de prier pour les morts et le rétablissement des blessés.

Auteur
AFP

 




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La gendarmerie organise une campagne de sensibilisation contre les accidents de la circulation

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Sécurité routière à Tiaret

La gendarmerie organise une campagne de sensibilisation contre les accidents de la circulation

L’escadron de la sécurité routière (ESR) relevant du groupement territorial de la gendarmerie nationale de la wilaya de Tiaret avec la participation de l’association « Sécurité routière », poursuit sa campagne de sensibilisation au profit des usagers de la route de la région.

Cette campagne de sensibilisation durera jusqu’au 20 août, a affirmé l’adjoint du commandant de l’ESR de Tiaret, le capitaine Madani Ahmed.

Cette campagne s’inscrit dans le cadre de l’initiative lancée par le commandement de la Gendarmerie nationale intitulée « pour un été sans accidents » qui a débuté le 25 juillet et durera jusqu’au 20 août prochain, a-t-il encore précisé.

L’initiative s’assigne pour objectif la sensibilisation des conducteurs sur l’adoption d’un comportement conforme aux exigences de la sécurité routière et le respect de ses règlements, en plus de la vulgarisation des dispositions du code de la route applicable et l’information sur la signalisation de la route dans les milieux urbains et ruraux.

La campagne constitue une occasion pour expliquer aux usagers de la route les règles à respecter et les précautions à prendre et à adopter un comportement conforme aux exigences de la sécurité routière.

Au niveau d’un barrage sur la route de Dahmouni (route d’Alger), la campagne a ciblé particulièrement les conducteurs de bus et des taxis collectifs, eu égard à leur responsabilité envers les voyageurs, et ce, en plus des conducteurs de camions et de véhicules lourds. Les conducteurs ont, en effet, reçu des instructions et des conseils de la part des gendarmes qui insistent à chaque fois sur l’impératif de respecter le code de la route pour préserver leur vie et celle des autres.

Par ailleurs, des dépliants thématiques ont été aussi distribués par les gendarmes et les éléments de l’association Sécurité routière, notant que des équipes seront déployés dans plusieurs axes routiers, à Tiaret.

Auteur
Khaled Ouragh

 




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Affaire Salim Yezza : c’est la justice qui se jugera elle-même

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Tribune

Affaire Salim Yezza : c’est la justice qui se jugera elle-même

Sur le strict terrain du droit, il n’y a nul doute possible : les poursuites contre Yezza sont illégales et sa détention est arbitraire. Le juge doit ordonner sa libération. Si la loi avait été appliquée, ce citoyen n’aurait jamais comparu devant ce tribunal et encore moins été incarcéré.

Mais, nous en sommes au second renvoi du délibéré. Ce qui est un fait alarmant. Dans l’affaire Yezza, les faits incriminés, dans le fond, sont prescrits par la loi. De facto, cela commande clairement, en la forme, un rejet de la procédure qui aurait dû intervenir au niveau du procureur ou à défaut à l’instruction ; et, en dernier, ressort à la première audience de comparution.

En vérité, au regard de la loi, cette affaire n’aurait jamais dû être, engagée, instruite puis jugée. Bien sûr, la loi interdit de commenter les actes de justice ; mais, elle ne commande en aucun cas de taire les cas d’injustice et de les couvrir d’un silence complice ? Tout au contraire, lorsque ce sont les fondements mêmes du système de justice qui sont bafoués le devoir du citoyen est de s’élever contre la forfaiture.

Le caractère scélérat de l’affaire Yezza est manifeste ! Nul ne peut être poursuivi en violation de la loi. Or les conditions de prescription des “faits” reprochés au militant Chaoui ont été allègrement ignorées par un procureur, un juge instructeur et un magistrat qui tarde à rendre le seul jugement qui fasse justice : la relaxe de Salim Yezza avec les réparations qui lui sont dues.

Les protagonistes impliqués dans cette affaire, du garde des Sceaux au petit procureur de la Mahkama de Ghardaïa ont-ils conscience de cette simple vérité ? Demain, au tribunal de Ghardaia, ce n’est pas Yezza qui sera jugé. Il ne peut l’être pour les griefs retenus par le procureur et le juge d’instruction. C’est la justice elle-même qui sera au prétoire ! Ira-t-elle plus loin, qu’elle ne le fait déjà, dans la transgression de ses principes et règles ? Violera-t-elle plus franchement sa vocation et ses missions ? Se frappera-t-elle d’infamie ?

Tous les citoyens, au nom desquels la justice est rendue, devraient garder l’œil rivé sur le tribunal de Ghardaïa, sur l’énoncé du verdict de son juge et la réaction consentante ou rebiffée de son procureur.

Auteur
Mohand Bakir

 




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L’ambassadeur du Canada expulsé par l’Arabie saoudite

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Après avoir dénoncé les violations des droits de l’homme

L’ambassadeur du Canada expulsé par l’Arabie saoudite

Le royaume d’Arabie saoudite n’aime pas qu’on lui rappelle ses violations des droits de l’homme. La preuve ? Il vient de renvoyer l’ambassadeur du Canada chez lui.

Le Canada s’est dit « sérieusement inquiet » lundi de l’expulsion de son ambassadeur à Ryad, annoncée par l’Arabie saoudite en réplique aux critiques répétées d’Ottawa sur la répression des militants de droits de l’homme.

« Nous sommes sérieusement inquiets de ces informations de presse et nous cherchons à en savoir plus sur la récente déclaration du Royaume d’Arabie saoudite », a affirmé Marie-Pier Baril, porte-parole du ministère, dans un communiqué.

« Le Canada défendra toujours la protection des droits humains, notamment des droits des femmes et de la liberté d’expression partout dans le monde », a-t-elle ajouté. « Notre gouvernement n’hésitera jamais à promouvoir ces valeurs et nous croyons que ce dialogue est crucial pour la diplomatie internationale ».

L’Arabie saoudite a annoncé lundi qu’elle avait décidé d’expulser l’ambassadeur du Canada à Ryad et de rappeler son propre ambassadeur à Ottawa après ce qu’elle a qualifié d' »ingérence » du Canada dans ses affaires intérieures.

Les mesures décidées par Ryad comprennent également le gel des relations commerciales avec le Canada.

Elles interviennent à la suite d’un appel de l’ambassade du Canada à la libération immédiate de militants des droits humains emprisonnés en Arabie saoudite.

Le royaume « n’acceptera d’aucun pays une ingérence dans ses affaires intérieures ou des diktats », a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères sur Twitter.

Il a précisé que l’ambassadeur du Canada à Ryad avait 24 heures pour quitter le pays et que le royaume avait décidé de « geler toutes nouvelles transactions concernant le commerce et les investissements » avec le Canada

Auteur
Avec AFP

 




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Cevital/Djelloul Achour (PDG de Serport) : à quoi joue Bouteflika ?

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Djelloul Achour doit être dans ses petits souliers. Il a soutenu dans une déclaration à la presse entre autres que les équipements de Cevital bloqués au port de Skikda n’était pas dédouanés.

Cependant dans un courrier rendu public sur les réseaux sociaux et Tsa, Said Benikène, DG exécutif du groupe Cevital, a réagi documents à l’appui. Ce qui remet en cause les assertions de Djelloul Achoura, ancien patron du port de Bejaia et désormais PDG du Groupe Services Portuaires (Serport).

Pour Cevital, qui avance ses arguments, les conteneurs importés via le port de Skikda et bloqués, ont été bien dédouanés le 8 juillet. Ils n’ont été repris que le 18 juillet, soit 10 jours après leur sortie du port.

Le document D10 dûment tamponné par les douanes, le bon à enlever autorisant la sortie des équipements du port après leur dédouanement et la quittance de paiement des droits de timbre faisant foi, Saïd Benikène, le DG de Cevital, démonte les déclarations de Djelloul Achour. Les faits sont têtus.

Renversant ! Dans un pays qui fonctionne normalement, on n’empêche pas un homme d’affaires d’investir pour créer des richesses. Mais chez nous, on préfère ceux qui cultivent l’évasion fiscale, vivent au crochet des contrats publics, cultivent l’affairisme à la petite semaine…

Disons les choses telle que l’opinion les a comprises depuis belle lurette. Dans ce conflit qui remonte maintenant à un paquet d’années, M. Djelloul Achour peut se passer des arguments recevables puisqu’il n’est qu’un simple exécutant de directives venant inévitablement du clan au pouvoir.

Pourquoi et en quoi donc cette usine gêne-t-elle autant en haut lieu ? Surtout qu’Issad Rebrab, patron de Cevital, a précisé qu’il ne fait pas de l’implantation de l’usine au niveau du port une exigence incontournable. n’a-t-il pas proposé début 2017 que l’unité soit lancée dans un terrain privé acquis à l’extérieur du complexe. Ce qui bat en brèche l’argument avancé en haut lieu pour bloquer le projet.

Alors pourquoi, depuis, cette usine n’arrive pas à avoir les autorisations nécessaires ?

Il est manifeste que les Bouteflika, sans doute pour le grand bien aussi de quelques hommes d’affaires connus comme étant proche de la proche régnante, entend étouffer le groupe Cevital, même au risque d’envoyer au chômage 20000 Algériens et se passer du premier exportateur hors Sonatrach.

La preuve ? Même le premier ministre est incapable de donner une réponse claire quant au blocage de ce grand projet industriel de trituration de graines oléagineuses.

Yacine K.
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Russiagate ou comment casser la gauche

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Grand angle

Russiagate ou comment casser la gauche

Partons d’une interprétation largement partagée dans le monde intellectuel et médiatique : Trump, l’oligarque américain, est une catastrophe sur tous les plans, écologique, économique, géopolitique et sur le plan de l’égalité entre hommes et femmes, et entre groupes ethno-raciaux. Ce postulat ne sera pas remis en question ici. Cependant ceux qui s’opposent à lui, ou disent s’opposer à ses politiques, sont souvent pris dans des contradictions et des alliances fort étranges. Dès avril 2017, Matt Taibbi, un journaliste qui parle russe, avait évoqué un « Putin dérangement syndrome », une forme d’hystérie de masse évoquant une conspiration qui affectait les médias américains. Le dérangement politique n’a cessé de s’aggraver.

Il y a tout d’abord « l’opposition inauthentique », selon le mot de Sheldon Wolin, c’est à dire tous ceux qui appartiennent au parti démocrate mais votent les crédits militaires ou encouragent Trump à déplacer l’ambassade américaine à Jérusalem, voire l’encouragent à faire la guerre à l’Iran ou la Corée du nord. Chuck Schumer est le représentant de cette tendance et il a applaudi le transfert de l’ambassade américaine. Cette opposition inauthentique a aussi contribué à certifier les nominations à la Cour suprême de juges plus que réactionnaires ou de Mike Pompeo en tant que secrétaire d’État et de Gina Haspel qui avait couvert la torture en Thaïlande à la tête de la CIA.

Cette opposition inauthentique existe de puis longtemps et le phénomène n’est pas apparu avec l’élection du bonimenteur en chef. Gore Vidal avait déclaré qu’aux États-Unis « il n’y a qu’un seul parti, le parti des possédants avec deux ailes droites, les Républicains et les Démocrates ». Pour Upton Sinclair le romancier du début du 20ème siècle, les deux partis étaient les « deux ailes du même oiseau de proie ».

Parmi les Républicains qui s’auto-définissent comme « jamais Trump », beaucoup votent les réductions d’impôts pour les plus fortunés qui représentent le vol du siècle. Ils ou elles sont donc contre la vulgarité de Trump, ce qui est fort louable, mais pas contre la ploutocratie triomphante.

Les médias dominants de qualité sont quasiment tous opposés à Trump qu’ils dénoncent à longueur de colonne et à longueur d’antenne assurant ainsi la publicité gratuite qui réjouit l’ancien animateur de TV réalité. Ce que ses médias dénoncent est souvent fort juste mais leur indignation est sélective. L’organisme américain d’analyse des médias nommé FAIR (Fairness and Accuracy In Reporting) note par exemple que MSNBC la chaîne dite progressiste a parlé en un an 455 fois de la prostituée Stormy Daniels avec qui Trump a eu une relation et qu’il a cherché à faire taire en achetant son silence (ce qu’elle avait d’abord accepté) mais pas une seule fois de la guerre au Yémen alors que les États-Unis fournissent les armes et le soutien diplomatique à l’agresseur, l’Arabie saoudite. Donc là encore la personne Trump est visée, à juste titre, mais pour sa goujaterie misogyne pas pour son militarisme qui pourtant est responsable de centaines de morts et de la famine qui tue des enfants au Yémen.

Le parti de la guerre domine les médias

On parle de « parti de la guerre » (war party) aux États-Unis pour évoquer tous ceux, dans les deux partis, qui préfèrent la guerre à la diplomatie. Il est clair que le parti de la guerre a de fervents soutiens parmi ceux qui se décrivent comme progressistes. Hillary Clinton en fait partie, elle a encouragé Obama à faire la guerre en Libye, s’est vanté en rigolant de la mort de Kadhafi mais n’a jamais exprimé de remords concernant non seulement les milliers de morts d’innocents mais aussi le chaos mondial que cette guerre a causé. Elle avait soutenu la guerre de Bush en Irak qui avait déjà mis le feu au Moyen Orient et contribué à l’émergence de l’État islamique. Le parti de la guerre est le jouet du complexe militaro-industriel américain mais se soucie fort peu des conséquences humanitaires, politiques et économiques de la guerre permanente menée par les États-Unis contre une multitude d’États.

En anglais, une phrase de Shakespeare dans la pièce The Tempest (misery acquaints a man with strange bedfellows) est souvent reprise avec de légères modifications pour indiquer que souvent des gens se retrouvent alliés avec de bien étranges comparses. On remplace souvent le mot « misère » par « politique » car effectivement le jeu politique conduit à des alliances ou connivences que l’on pourrait croire contre nature.

Russiagate, l’affaire russe, est un de ces cas notoires. S’il est clair que la Russie espionne les États-Unis, comme les États-Unis espionnent la Russie et écoutent le monde entier par l’intermédiaire de la NSA, il est aussi clair que l’élection américaine de 2016 n’a pas été décidée par les interférences aux effets minimes de la Russie autocratique. Les facteurs qui expliquent l’échec de la candidate démocrate sont connus et tous américains : système électoral inique et archaïque qui permet à un candidat qui a moins de voix de gagner grâce à un collège électoral injuste, influence démesurée de l’argent favorisé par la décision de la Cour suprême dite Citizens United qui autorise des dépenses quasi-illimitées pour un parti politique et surtout élimination de plus d’un million d’électeurs, surtout noirs et latinos, des listes électorales, triche organisée par le GOP (parti républicain) dans les États dirigés par ce parti. Ajoutons à ces facteurs la présence d’une mauvaise candidate militariste et trop proche des milieux d’affaires pour les Démocrates, Clinton, qui n’a pas jugé utile de s’adresser aux perdants de la mondialisation dans les États clés, triche interne au parti démocrate visant Sanders, révélée par Wikileaks mais immédiatement gommée par des accusations visant la Russie.

Dès la révélation de la triche interne au parti démocrate, la Russie a été accusée. L’accusation a permis d’éliminer du débat public le fait, avéré, que l’équipe Clinton avait triché pour éliminer Sanders. Puis, la défaite de Clinton a conduit à une focalisation médiatique sur les interventions, réelles ou supposées, de la Russie. Avec la focalisation sur la Russie, il n’est plus besoin de parler du racisme qui a permis de purger les listes électorales d’électeurs noirs, plus utile de parler des interférences israéliennes ou pro-israéliennes dans la vie politique américaine. Ainsi Netanyahou s’est rendu aux États-Unis pour parler au Congrès sans en aviser Obama et pour critiquer la politique étrangère du pays dont il était l’hôte (2015). Il se vante également d’avoir déterminé la politique de Trump sur le retrait de l’accord sur le nucléaire iranien.

Le New York Times, qui est la voix officielle des liberals et le journal de référence des élites intellectuelles et politiques, évoque très peu les problèmes que pose le parti de la guerre dont il a fait partie en ce qui concerne l’Irak, mais est focalisé sur les pitreries, mensonges et magouilles de Trump, qui bien évidemment sont nombreux mais servent aussi à occulter des phénomènes importants. La goujaterie sexiste de Trump est évidemment significative mais le réchauffement climatique et la casse environnementale de son administration devraient certainement retenir tout autant l’attention médiatique.

Les médias dominants de qualité ont répété à l’envi que Flynn avait dû démissionner car le FBI avait enregistré ses conversations avec l’ambassadeur russe et qu’il avait menti sur celles-ci. Vrai, mais très incomplet. Flynn qui est un islamophobe réactionnaire était cependant un agent d’influence pour la Turquie et sa conversation du 22 décembre 2016 avait été cornaquée par Jared Kushner et Netanyahou qui souhaitaient que la Russie mette son véto à une résolution à l’ONU à laquelle l’administration Obama n’avait pas l’intention de s’opposer. Il y avait donc bien eu interférence d’une puissance étrangère mais, en l’occurrence, il s’agissait de celle d’Israël et la Russie n’avait pas écouté les conseils de Flynn.

L’affaire russe gomme tous les problèmes américains

Dans ce climat de guerre froide dans lequel la Russie est le thème central des débats américains de biens étranges rapprochements s’opèrent. La gauche, ou ce qu’il en reste, s’est mise à vénérer les services secrets américains, ce que déplore Jeremy Scahill du site The Intercept. Alors que l’histoire de ces services secrets et leurs activités récentes montrent que la gauche est dans le collimateur de ces services, elle soutient ceux-ci et considèrent l’enquête du procureur Mueller comme essentielle dans sa lutte contre Trump. Récemment James Comey, que les liberals vénèrent après l’avoir honni, s’est permis de donner un conseil politique aux Démocrates : « surtout ne vous précipitez pas vers la gauche socialiste », certainement en réaction au succès, lors d’une élection primaire, d’une démocrate new yorkaise, Alexandria Ocasio-Cortez, bien plus à gauche que Clinton. Cette citation montre qu’il n’y a pas impartialité des services secrets qui s’opposent toujours aux idées de gauche.

Les échanges entre deux ex-agents du FBI, Peter Strzok et Lisa Page avaient déjà montré que les services secrets voulaient empêcher Trump d’accéder au pouvoir et donc n’étaient pas impartiaux. La gauche semble incapable de dépasser un cadre purement manichéen pour appréhender la catastrophe ploutocratique qu’est Trump et a adopté en miroir une technique simpliste du président bonimenteur. On sait que Trump est animé d’une hostilité envers Obama qui le conduit à tenter de faire tout le contraire de qu’avait fait le premier président noir. Les Démocrates adulent tous ceux qui critiquent Trump et en viennent à saluer McCain pour ses saillies anti-Trump oubliant que celui-ci est un leader du parti de la guerre qui, comme Trump, pousse pour que les États-Unis fassent la guerre à l’Iran. Même le terrible George W. Bush qui, avec Cheney, a mis le feu au Moyen Orient et suscité un regain du terrorisme a droit à des égards.

Le simplisme réactif d’une grande partie des médias dits progressistes s’énonce ainsi : « Trump, mauvais, pas-Trump, bon ». Donc même Sanders, que le camp Clinton avait déjà commencé à accuser d’être une marionnette de Poutine, est pris dans ces filets manichéens et vénère le procureur Mueller dont on sait pourtant qu’il fait partie de ceux qui ont affirmé au Congrès que l’Irak avait des armes de destruction massive, un mensonge ou un signe d’incompétence massif.

Avec le Russiagate une partie de la gauche est devenue maccarthyste, alors même que, comme le montre la citation de Comey, elle est une des cibles de ce nouveau conformisme imposé. Déjà en 2017 le Washington Post avait publié la liste de 200 sites accusés par une organisation qui avançait masquée sous le nom de PropOrNot d’être des lieux de propagande russe et incluait de très nombreux sites de gauche qui n’expriment aucune admiration pour Poutine mais refusent les récits officiels des services secrets américains. La fréquentation de ces sites a baissé depuis l’apparition d’accusations de collusion avec la Russie et sa propagande.

Le néo-maccarthysme ressemble à l’ancien

Durant le maccarthysme des années 50, on sait que dans le cas des époux Rosenberg, seul Julius était un agent soviétique, d’importance très moyenne, mais sa femme Ethel, était innocente. Elle a été utilisée par les services secrets pour obtenir une confession de son mari mais elle fut exécutée comme lui. Un autre espion soviétique, Klaus Fuchs, fut arrêté en Grande-Bretagne et condamné à neuf années de prison. La Grande-Bretagne a montré qu’il était possible de lutter contre l’espionnage de façon rationnelle et juste. Les États-Unis eux avaient choisi d’utiliser un cas d’espionnage pour en faire un instrument de contrôle politique général. La lutte contre le communisme, qui n’était pas très présent aux États-Unis, a surtout permis de saboter toute pensée de gauche. Le FBI, par exemple, n’a pas hésité à accuser Martin Luther King ou Nelson Mandela d’être des communistes ou terroristes.

La lutte contre le communisme aux États-Unis n’avait qu’un lointain rapport avec la compétition géopolitique avec l’Union soviétique totalitaire mais a servi à casser les idées progressistes. Aujourd’hui nous assistons à un phénomène très semblable avec la Russie autocratique, mais qui n’a pas les moyens de décider ce qui se passe sur la scène politique américaine.

Les mêmes techniques de propagande ont été employées pour l’Irak : Saddam Hussein, que l’Occident adorait lorsqu’il semblait être un rempart contre l’Iran, fut soudain comparé à Hitler et présenté comme un danger pour le monde entier. Il n’était qu’un voyou local encouragé par ses soutiens occidentaux et arabes mais il fut constitué en menace existentielle ce qui permit de faire la guerre dans l’espoir de remodeler le Moyen Orient. Le chaos actuel vient en grande partie de cet hubris et de la propagande qui l’a accompagné.

Ainsi, les quelques marques d’espionnage russe, qui sont sans commune mesure avec ce que font les États-Unis eux-mêmes ou encore la Chine et Israël, servent à délégitimer Trump l’individu mais surtout la gauche et ses idées, et comble de l’ironie ou exemple de la décomposition de la pensée, les progressistes, en grande partie, collaborent à leur propre éradication.

Ray McGovern, un ex-agent de la CIA cite souvent une phrase d’un ancien directeur de ce service secret, William Casey, disant que « Nous saurons que notre programme de désinformation sera terminé lorsque tout ce que le public américain croira sera faux » Il s’agit peut-être d’une boutade mais Casey qui est décédé en 1987 a quasiment obtenu gain de cause avec l’affaire russe qui, non seulement fait de Poutine un Superman, mais élimine toute discussion suivie et rationnelle des nombreux problèmes qui affectent les États-Unis.

Glenn Greenwald, le journaliste américain qui, avec Laura Poitras, a permis les révélations, aujourd’hui oubliées, d’Edgar Snowden sur la NSA, fait partie de ceux qui déconstruisent bien l’affaire russe ce qui lui vaut d’être calomnié et accusé d’être la dupe de Poutine ou même un agent russe. Chomsky quant à lui considère que cette histoire est une blague sans approuver la Russie qu’il juge, à juste titre, brutale. Ces voix de gauche n’ont jamais été aussi minoritaires, écrasées par la propagande soi-disant progressiste de MSNBC où Rachel Maddow est obnubilée par Poutine et cesse littéralement de penser.

Pour l’immense majorité des médias américains, il n’y a plus de politique mais un spectacle hollywoodien avec un seul méchant, Trump-Poutine, et des États-Unis exceptionnels, vertueux et démocratiques. Un conte de fée qu’autrefois la gauche déconstruisait.

P. G.

Notes

1- https://www.rollingstone.com/politics/politics-features/putin-derangement-syndrome-arrives-114557/

2- Voir son livre : Democracy Incorporated: Managed Democracy and the Specter of Inverted Totalitarianism, Princeton : Princeton University Press, 2008.

3- http://thehill.com/homenews/senate/387566-schumer-applauds-trump-on-moving-us-embassy-to-jerusalem

4- http://dailybail.com/home/gore-vidal-our-only-political-party-has-two-right-wings-one.html

5- https://fair.org/home/action-alert-its-been-over-a-year-since-msnbc-has-mentioned-us-war-in-yemen/

6- https://www.youtube.com/watch?v=mlz3-OzcExI

7-https://www.ineteconomics.org/uploads/papers/Ferg-Jorg-Chen-INET-Working-Paper-Industrial-Structure-and-Party-Competition-in-an-Age-of-Hunger-Games-8-Jan-2018.pdf

8- https://www.truthdig.com/articles/donna-brazile-reveals-proof-dnc-rigged-primaries-favor-hillary-clinton/

9-https://www.thenation.com/article/the-trump-team-definitely-colluded-with-a-foreign-power-just-not-the-one-you-think/

10-https://theintercept.com/2018/07/25/double-negative-trump-putin-and-the-destruction-of-political-intelligenc/

11- http://thehill.com/blogs/blog-briefing-room/398279-comey-to-dems-dont-lose-your-minds-and-rush-to-the-socialist-left

12- https://consortiumnews.com/2018/07/23/moon-strzok-no-more-lisa-page-spills-the-beans/

13- https://archives.fbi.gov/archives/news/testimony/war-on-terrorism

14-https://www.washingtonpost.com/business/economy/russian-propaganda-effort-helped-spread-fake-news-during-election-experts-say/2016/11/24/793903b6-8a40-4ca9-b712-716af66098fe_story.html?noredirect=on&utm_term=.48dae26a3482

15- https://fair.org/home/backlash-against-russian-fake-news-is-shutting-down-debate-for-real/

16- Lire : Ellen Schrecker, Age of McCarthyism: A Brief History With Documents, Boston, Bedford/St Martins, 2002 ainsi que son article dans The Nation du 21 mai 2018 « Trumpism Is the New McCarthyism » dans lequel elle compare Trump à McCarthy et mentionne Roy Cohn qui fait le lien entre eux.

17-http://raymcgovern.com/2018/03/15/ray-mcgovern-of-vips-explains-how-the-cia-infiltrated-the-media-includes-william-casey-quote-from-feb-1981-re-getting-the-media-to-our-bidding-gordon-dimmack-video/

18- https://www.jacobinmag.com/2018/04/russiagate-surveillance-politics-russian-trolls-greenwald

19- https://www.youtube.com/watch?v=x6qk01yq-dY

20-https://theintercept.com/2017/04/12/msnbcs-rachel-maddow-sees-a-russia-connection-lurking-around-every-corner/

Cette chronique est réalisée en partenariat rédactionnel avec la revue Recherches internationales à laquelle collaborent de nombreux universitaires ou chercheurs et qui a pour champ d’analyse les grandes questions qui bouleversent le monde aujourd’hui, les enjeux de la mondialisation, les luttes de solidarité qui se nouent et apparaissent de plus en plus indissociables de ce qui se passe dans chaque pays.

Site : http://www.recherches-internationales.fr/

Auteur
Pierre Guerlain, Université Paris Nanterre

 




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Ismaïl Kadaré, lorsque la littérature ouvre à l’humanité

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Livres de Kadaré

Continuons notre périple d’entraînement à la passion de lecture pour une génération qui n’a pas été aussi francophone que nous l’étions mais qui en a certainement les capacités et l’envie.

Il s’agit aujourd’hui de partager une expérience de vie, un processus de connaissance qui s’épanouit au fur et à mesure du temps et pour lequel la littérature, si elle n’a pas été le facteur unique, en est le ressort déterminant.

L’Albanie, dans ma jeunesse algérienne, nous n’en connaissions rien ou à peu près rien si ce n’est sa position géographique. La raison est double, notre jeune âge mais aussi les conditions de repli historique dans lesquelles se trouvait ce pays, à cette époque.

Et comme toujours, l’inculture mène au pire comme elle peut pousser au meilleur. Pour moi ce fut le second cas car j’avais soif de connaître cette entité si étrange, un peu comme la Corée du Nord, sauf que son dirigeant était plus discret et donc moins fantasque.

L’occasion m’en a été donnée avec mes études à Paris, à Sc Po où il était aussi impossible d’ignorer l’Albanie qu’un étudiant en médecine, la localisation du foie. Et juste à cette période, avec l’ouverture plus marquée de ce pays, voilà que nous découvrons un écrivain albanais qui allait nous enchanter, aussi bien par ses interventions médiatiques que par ses merveilleux romans.

Ismaïl Kadaré n’est pas le seul écrivain albanais de talent, bien entendu, mais sa francophonie impeccable et sa magnifique prestance lors de ses interventions nous ont immédiatement persuadés de ce que, normalement notre instruction nous avait préparé mais sans en avoir une expérience concrète, l’Albanie est loin d’être le pays aussi caricatural que ne le laissait croire notre ignorance à son sujet.

D’Ismaïl Kadaré, je ne peux choisir une œuvre entre toutes car tous ses écrits sont d’une égale qualité. Lorsqu’on lit un livre de cet auteur, on lit un « Kadaré ». Mais s’il fallait vous en recommander un, il n’est pas si absurde de vous orienter sur celui qui eut le plus de retentissement, « Le général de l’armée morte ».

Pur intellectuel, Ismaïl Kadaré nous éblouit par sa parfaite maîtrise du français mais à un tel niveau, la langue importe peu, c’est le génie littéraire qui rend l’universalisme, ceux des grands écrivains.

Je fais très peu cas des parcours personnels des grands auteurs lorsque j’en présente un aux lecteurs algériens. Mais il est utile de comprendre l’itinéraire particulier de cet homme, fait député dans son pays à régime communiste puis tombé en disgrâce pour un exil forcé en France où il obtint l’asile politique.

Ismaïl Kadaré fut servi par une époque où les opposants du bloc de l’Est étaient les bienvenus pour participer à une certaine propagande des pays de l’Ouest. Mais dans son cas, comme dans celui de certains autres, l’exemple ni les arguments n’étaient usurpés pour lui accorder une telle place.

La littérature, c’est souvent le reflet de l’âme d’un peuple dirait un jeune lycéen dans sa copie. Ismaïl Kadaré est plus que cela, c’est l’âme d’une humanité qui a voulu conquérir sa liberté.

Ne soyez surtout pas effrayés par cette dernière précision, il n’est pas compliqué à lire et reste un immense romancier. Ces derniers sont toujours des conteurs d’histoires, abordables et plaisants. Ce sont des histoires qui sont mille fois plus efficaces que tous les essais et traités les plus obscurs, comme ce qui définit Zola pour le roman social du XIXème siècle.

Bonne lecture et rappelez-vous mon conseil permanent, ne soyez pas emprisonnés par une réputation ou un conseil de lecture. Il ne sont là que pour vous inciter à lire, si possible avec le plus grand plaisir, certainement pas pour vous obliger à une posture convenue et hypocrite.

Si vous n’aimez pas, ne vous en formalisez pas, au moins auriez-vous fait l’acte le plus important de la formation de votre esprit critique, lire et savoir des autres.

Sid Lakhdar Boumediene, enseignant
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Les jeunes des classes 2008 et 2009 jusqu’à 2013 appelés à régulariser leur situation

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Selon le ministère de la Défense

Les jeunes des classes 2008 et 2009 jusqu’à 2013 appelés à régulariser leur situation

La Direction du Service national du ministère de la Défense nationale (MDN) appelle les citoyens des classes 2008 et 2009 jusqu’à 2013, ayant achevé ou abandonné leurs études, au plus tard, le 31 décembre 2014, à se rapprocher des centres ou des bureaux du Service national de rattachement, pour régulariser leur situation vis-à-vis du Service national, indique dimanche le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué.  

«La Direction du Service nationale porte à la connaissance des citoyens de la classe 2008 (nés entre le 1er janvier 1988 et le 31 décembre 1988) et ceux des classes 2009 jusqu’à 2013 (nés entre le 1er janvier 1989 et le 31 décembre 1993), ayant achevé ou abandonné leurs études au plus tard le 31 décembre 2014 et qui ne sont pas en situation d’insoumission vis-à-vis du Service national, qu’ils sont appelés à se rapprocher des centres ou des bureaux du Service national de rattachement, en vue de procéder à la régularisation de leur situation vis-à-vis du Service national», précise la même source. 

 Les citoyens concernés, sont appelés à se rapprocher des centres ou bureaux du Service national selon le calendrier suivant : «du 12 au 16 août 2018 pour ceux nés entre le 1er janvier et le 31 mars, du 19 au 23 août 2018 pour ceux nés entre le 1er  avril et le 30 juin, du 26 au 30 août 2018 pour ceux nés entre le 1er juillet et le 30 septembre, et  du 2 au 6 septembre 2018 pour ceux nés entre le 1er octobre et le 31 décembre», ajoute la Direction du Service national qui appelle les citoyens concernés, à fournir une copie de «la pièce d’identité et du certificat du niveau scolaire».

Auteur
APS

 




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