10 mars 2025
spot_img
Accueil Blog Page 2130

Pourquoi la France doit revenir à une gestion plus « juste »

0
Calvaire des demandeurs de visas

Pourquoi la France doit revenir à une gestion plus « juste »

En Algérie, toute personne souhaitant se rendre en France sait qu’elle doit s’armer de patience et faire preuve de flegme.

Depuis le 11 octobre 2011, la France a décidé d’externaliser la gestion des demandes de visas des ressortissants algériens vers une société privée, TLScontact.

A l’époque le Premier ministre français, Monsieur François Fillon, avait demandé à son ministère des Affaires étrangères, Monsieur Alain Juppé, de mettre en place un nouveau service afin de mettre fin aux longues files d’attente devant les consulats français en Algérie. Il fallait, selon le gouvernement Fillon 3 « accueillir dignement les demandeurs et réduire les délais de traitement ».

Ce qui devait être une idylle s’est transformé en cauchemar pour une grande majorité des Algériens désireux soit de rendre visite à un membre de leur famille, d’effectuer un séjour touristique ou bien un voyage d’affaires.

C’est ainsi que le 3 juillet 2017, l’ambassade de France a annoncé la fin de son partenariat avec TLScontact. Un nouvel appel d’offres a été lancé. Environ quarante prestataires privés se sont fait connaître mais selon les déclarations de Monsieur Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, aucune décision officielle n’a encore été prise. Le nouveau prestataire sera connu à la fin de l’année 2107.

Officiellement, si TLScontact a été écarté, il s’agissait avant tout de dysfonctionnements répétés de l’opérateur privé. Or, n’importe quel Algérien, ayant déposé une demande de visa, vous expliquera que rien n’allait plus. Entre des délais d’attente de plus en plus longs et des soupçons de corruption, il n’en fallait pas moins pour que l’ambassadeur de France à Alger réagisse et mette fin à cette polémique.

Toutefois, et pour des raisons purement contractuelles, TLScontact restera le seul prestataire compétent jusqu’au 31 janvier 2018.

Cette externalisation ne concerne pas que l’Algérie. Elle a été, au fur et à mesure, transférée à bon nombre de consulats français à l’étranger (Chine, Egypte, Liban, Maroc, Tunisie, etc.).

A l’époque, le but affiché était de réaliser des économies et de pouvoir améliorer les conditions d’accueil des étrangers désireux de se rendre en France.

Autant dire que l’objectif recherché, en Algérie, est un réel échec.

Les files d’attente devant les consulats ont certes disparu, mais elles ont réapparu devant les centres de réception de TLScontact à Alger, Annaba et Oran.

Quant aux économies réalisées du côté du Quai d’Orsay, la mission a été remplie mais le surcoût s’est fait ressentir chez le demandeur de visa. En effet, outre le coût du visa (60 € pour un visa de court séjour), il faut ajouter les frais de service (27 € environ), qui peuvent doubler si vous optez pour un service premium.

Alors, l’interview de l’ambassadeur français faite au journal numérique Tout sur l’Algérie annonçant que le nombre de visas délivrés en quatre ans est passé de 200 000 en 2012 à 410 000 en 2016. Monsieur Driencourt oublie de préciser que les chiffres avancés sont en totale contradiction avec l’analyse faite par le journal Le Monde, dans son article publié le 21 janvier 2017.

Selon le quotidien français, « ce sont les Algériens, qui enregistrent la plus grosse chute, avec 9,7 % de baisse en 2016 par rapport à 2015. En revanche, le nombre de visas délivrés à des Tunisiens a globalement augmenté de 10,9 % et ceux octroyés à des Marocains de 11 % ».

Simple oubli de Monsieur l’Ambassadeur ou alors une erreur de calcul s’est glissée dans ses notes ?

En tout état de cause, ce changement de prestataires ne changera guère la donne. Les Algériens restent le plus gros contingent de demandeurs de visas.

La seule façon de mettre un terme à ces longs délais d’examen et à ces interminables files d’attente serait d’augmenter le nombre de salariés et d’améliorer les conditions d’accueil des Algériens.

D’ici là, les Algériens ont encore le choix de déposer leur demande de visa auprès des autres consulats européens présents sur le territoire algérien.

Rappelons, qu’un visa délivré par un pays membre de l’espace Schengen permet à son détenteur de se rendre sur l’ensemble de cet espace durant toute la période de son séjour.

Auteur
Farid Messaoudi (Juriste)

 




L’île, son gouverneur, ses opposants…

0
Chroniques du temps qui passe

L’île, son gouverneur, ses opposants…

Elle cherchait désespérément un livre de Mohamed Arkoun mais dans l’île de Barrataria, il n’y avait pas de place pour le penseur. 

Le contraire aurait, certes, relevé, du bon sens, avait rétorqué le Professeur, mais ici, Madame, comme dans le fief imaginaire de Sancho Pança, fidèle compagnon du chevalier Don Quichotte, écuyer errant qui a toujours rêvé d’être roi et qui s’autoproclama gouverneur de l’Ile de Barrataria, on n’a que faire du bon sens. Puis, prenant un air théâtral : Qu’adviendrait-il, sinon, de la Barratarie, Madame, monde virtuel pour grands enfants coupés de la réalité, patrie de la pantomime, où le gouverneur se plaît en représentations, tantôt Jefferson, tantôt Napoléon, bluffant les opinions par l’art de la parodie, du pastiche et de la paraphrase, enivré par les ors du pouvoir et les contes fantasques dont il est le seul héros, ivre jusqu’à en oublier la réalité et son état de simple gardien des lieux ? Ici, et c’est même notre chance et notre privilège, ici on se suffit de notre propre cinéma, celui-là qui nous tient lieu de diplomatie et de stratégie en direction du monde.

Alors, non, Madame, vous ne trouverez pas de livre d’Arkoun ! En Barratarie, monde enfin parfait, peuplé exclusivement de laudateurs, où personne ne juge le gouverneur, où l’échec est aboli, où il s’entend, la nuit, rosir de fierté, où on ne comptabilise que les succès, qu’avons-nous à faire, je vous le demande, des livres de Mohamed Arkoun ? Voilà un penseur qui écrit que «les échecs ont commencé dès le lendemain de l’indépendance quand se sont imposés des régimes policiers et militaires, souvent coupés des peuples, privés de toute assise nationale…» Parlerait-il de l’île ? Fort heureusement, en Barratarie, monde enfin parfait, peuplé exclusivement de laudateurs, où personne ne juge le gouverneur, s’exerce une vigilance quotidienne contre toute lucidité malvenue. Aussi est-il inimaginable de prétendre y porter la contradiction. L’île a ses codes d’accès, connus des seuls initiés et des gorilles vigilants empêchent toute fâcheuse information venue de la réalité de contaminer l’atmosphère hallucinatoire ou, pire, de se propager au sein de la population. C’est au brio de ces vigiles censeurs que Sancho Pança doit d’avoir terrassé toutes les initiatives déplaisantes. Celle-là, par exemple, du député Ali Brahimi qui s’amusa à demander une commission d’enquête parlementaire sur la corruption, une sotte intrépidité qui fut aussitôt reléguée au rang de contorsion classique de l’opposition, c’est-à-dire une gesticulation sans grande conséquence d’un élu sans grande nuisance mais dont la mauvaise humeur est néanmoins indispensable à la parodie du pouvoir.

Non, Madame, vous ne trouverez pas de livre d’Arkoun ! A-t-on idée de laisser traîner des livres où l’on lit que «les moyens par lesquels les régimes se sont mis en place n’ont, nulle part, été démocratiques» ? Comment voulez-vous entretenir des rapports autres qu’exécrables avec un personnage qui vous ramène à votre véritable condition ? Pas de place dans l’île pour les esprits bassement lucides ! On peut vous proposer à la place, les œuvres complètes de Cheikh Tantaoui, celles d’Al-Quaradaoui, la compilation des cassettes d’Abdelhamid Kashk, Madrasat Muhammad, ou les DVD d’Amr Khaled, enfin tous ceux qui interprètent le Coran comme on voudrait qu’il le soit, qui enseignent la vie de Mohamed, la jurisprudence et la théologie de façon convenable, sans désenvoûter le bon peuple ! Voilà cinquante ans, madame, que le gouverneur utilise la religion pour apparaître Messie aux yeux de la populace, et il n’est pas question de tout laisser ruiner par un islamologue prétentieux qui prône le «rapprochement religieux» et préconise la transformation «des systèmes de pensée religieuse anciens et des idéologies de combat qui les confortent  » ?

Non, Madame, vous ne trouverez pas de livre d’Arkoun !

Auteur
Par Mohamed Benchicou

 




Concert samedi de Belaïd Branis à la Ligne 13

0
Chanson

Concert samedi de Belaïd Branis à la Ligne 13

Rendez-vous avec le son pop-rock kabyle de Belaid Branis samedi 28 octobre 2017 à 19h30 !

Belaid Branis est un chanteur à la fois original et talentueux qui a su rapidement se créer une identité et un univers musical propre. Le public le connaît pour son album mais notamment pour ses prestations scéniques ! C’est une bête de scène aux ressources musicales multiples. Il chante ses propres compositions en profitant de faire un clin d’œil aux chanteurs dont il est fan, revisitant parfois un de leurs tubes avec sa touche rock !

Vous pourrez également découvrir en exclusivité quelques morceaux inédits qui paraîtront dans son prochain album!

C’est un rendez-vous à ne pas manquer!!

La ligne 13.
Adresse : 12 place de la résistance et de la déportation 93200 Saint-Denis
Métro : Porte de Paris (Ligne 13)
Paf : 12€ (Tarif adhérents et étudiants :10€)
Infoline et réservations : 06 45 25 48 37

 

 




Mort du fonctionnaire de la CRMA qui s’est immolé par le feu

0
Mahdia (Tiaret) :

Mort du fonctionnaire de la CRMA qui s’est immolé par le feu

En effet, le fonctionnaire de 46 ans qui s’est immolé par le feu mardi à l’intérieur du siège locale de la CRMA (Caisse Régionale de Mutualité Agricole) est mort hier soir à l’hôpital des grands brûlés de Douéra, « des suites de ses graves brûlures », a-t-on appris de source sûre.

Pour rappel, ce fonctionnaire de la CRMA (Caisse Régionale de Mutualité Agricole) de Mahdia, âgé de 46 ans et qui répond aux initiales A. K, s’est immolé par le feu, dans l’après-midi de dimanche le 22 octobre, à l’intérieur de l’administration de la CRMA de Mahdia, à quelque 45 km à l’est du chef-lieu de wilaya de Tiaret.

A. K, s’est aspergé de trois litres d’essence et a mis le feu sur son corps. La victime a été transportée d’urgence aux UMC de l’hôpital de Youcef-Damardji de Tiaret, puis il a été évacué à Alger dans un état grave.

Auteur
Khaled Ouragh

 




Le groupe agro-industriel a repris ses activités normales

0
Cevital/Bejaia :

Le groupe agro-industriel a repris ses activités normales

Dans un communiqué rendu public aujourd’hui jeudi, le groupe Cevital annonce que son site ayant été incendié dans la nuit de jeudi à vendredi dernier a repris toutes ses activités de production.

« Le Groupe Cevital tient à rassurer l’ensemble de ses clients sur la disponibilité du sucre dans les magasins », lit-on dans le communiqué. Le groupe dirigé par Issad Rebrab remercions vivement l’ensemble de nos collaborateurs pour leur mobilisation durant ces dernières 72h et saluons leur efficacité qui a permis le redémarrage rapide des raffineries de sucre. 

 Ce communiqué « confirme un retour à la normale » dans ce complexe agro-industriel. En effet, un incendie s’est déclaré dans la nuit du 20 octobre dernier dans une partie de l’unité. « Il y a eu de gros dégâts et nous avons échappé au pire », a déclaré, Issad Rebrab, le PDG de Cevital, au correspondant de Jeune Afrique. 

Aucune explication n’a été fournie jusqu’à présent sur cet incendie. 

Auteur
La rédaction

 




Un Salon du livre de toutes les polémiques

0
22e Sila d’Alger

Un Salon du livre de toutes les polémiques

Censure, austérité, machisme. Depuis le mois de septembre, les polémiques autour de la 22e édition du Salon du livre d’Alger se suivent et ne se ressemblent pas.

L’objectif est annoncé : dépasser le million de visiteurs. Et pour l’inauguration, mercredi 25 octobre, six ministres ont fait le déplacement. Pour sa 22e édition, le Salon du livre d’Alger (Sila), l’un des plus grands événements culturels en Algérie, a mis la barre haut, malgré la réduction de son budget de 30%, crise économique oblige. Pourtant, alors que le salon n’a pas encore ouvert ses portes, il est déjà marqué par de multiples polémiques.

Le 20 septembre, le commissaire du Sila, Hamidou Messaoud provoque la colère d’un certain nombre d’internautes, après une déclaration à la télévision. Evoquant un livre présenté lors de la précédente édition et intitulé Comment frapper sa femme, il plaisante puis déclare : « parce que parfois, le mec frappe sa femme, et quand tu la vois après, on dirait qu’un camion lui est rentré dedans. Au moins quand il frappe, qu’il frappe avec un peu de gentillesse ».

Une insulte au combat féministe

En quelques jours, des intellectuels lancent un appel à boycotter le Sila, car les déclarations de Hamidou Messaoud sont pour eux « une atteinte aux principes fondamentaux du respect de la personne humaine, une insulte à des années de combat féministe et un crachat sur les tombes de toutes celles qui ont été égorgées, battues, violées, kidnappées, maltraitées ou détruites psychologiquement, parce que femmes ».

Quelques jours plus tard, le commissaire publie une lettre d’excuse, évoquant « l’humour populaire qui fait partie de la culture » du pays : «Si j’ai pu, bien involontairement, choquer quelques téléspectateurs et téléspectatrices, je m’en excuse sincèrement auprès d’eux. J’ajoute que le public du SILA est majoritairement composé de femmes et en tant que lectrices, mais aussi écrivaines et intellectuelles, leur contribution à la promotion du livre et de la culture en Algérie est fondamentale ».

Deux universitaires censurés

Seulement, la polémique ne s’arrête pas là. Le 10 octobre, le journal El Watan annonce que le sociologue et directeur de la prestigieuse revue Naqd, Daho Djerbal et le sociologue Aïssa Kadri ont été retirés de la liste des participants à une conférence sur l’histoire de l’indépendance. Ils avaient au début de l’année signé un appel appelant à des élections anticipées. En conséquence, l’historien français, Olivier Le Cour Grand Maison, invité lui aussi à cette table ronde, a annoncé qu’il ne participerait pas, dénonçant une « censure ».

L’annonce provoque la stupeur dans les milieux de la recherche : Olivier Le Cour Grand Maison est particulièrement respecté en Algérie pour son travail historique mais aussi pour son engagement pour que la France reconnaisse ses crimes coloniaux. Interrogé par la presse, Hamidou Messaoud assume l’exclusion des deux chercheurs algériens : « jusqu’à preuve du contraire, le Salon international du livre d’Alger est mis sous le haut patronage du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Le président a été démocratiquement élu pour un mandat de cinq ans. À mon avis, quand on n’aime pas une personne, on ne répond pas à son invitation ! ».

Pendant ce temps, l’appel au boycott fait lui aussi polémique. « Si on boycotte, on laisse la place à la culture telle que la conçoit l’Etat », estime un écrivain. Jeudi 26 octobre, des militants associatifs organise donc un « alter-SILA ». L’objectif est de dénoncer les propos du commissaire, la censure des auteurs, mais aussi de « débattre de la liberté d’expression et de création dans un contexte politique marqué par une ingérence massive dans le fait culturel ».

Altercations entre auteurs

L’affluence devrait, malgré toutes ces polémiques, être importante. Les faiblesses du réseau de distribution des livres poussent des familles algériennes à faire des centaines de kilomètres pour venir trouver des ouvrages lors du salon.

Pourtant, le climat n’est pas serein. Ces dernières semaines, des auteurs de renom se sont violemment attaqués les uns les autres par voie de presse. Dans un nouvel ouvrage, le renommé Rachid Boudjedra s’en prend à Yasmina Khadra et à Kamel Daoud, accusant ce dernier d’avoir été membre du GIA, un groupe terroriste algérien des années 1990. L’auteur de Meursault contre-enquête a porté plainte pour diffamation. Enfin, par voie de presse et via les réseaux sociaux, une violente campagne a été menée contre des auteurs algériens qui ont du succès en France. Parmi eux, Kamel Daoud, vainqueur du Goncourt du premier roman en 2015 et Kaouther Adimi, en lice pour les prix Goncourt, Renaudot et Médicis pour son nouveau roman Nos richesses.

Auteur
RFI

 




Sortir définitivement des « siècles obscurs » !

0
Tamazgha

Sortir définitivement des « siècles obscurs » !

L’Afrique du Nord n’est pas sortie des «siècles obscurs » (2) qui ont provoqué son éclatement en une multitude de ‘’dynasties’’ (3) au cours des siècles jusqu’à son découpage actuel et sa vassalisation, aux niveaux culturel et politique, malgré les indépendances politiques formelles issues de la décolonisation.

Cette contribution nous est imposée par la récente déclaration du ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, soutenu dans ses propos par le premier ministre Ahmed Ouyahia, concernant le Maroc voisin : « … les banques marocaines on le sait : c’est le blanchiment d’argent du haschich, tout le monde le sait » […] Ça, c’est des chefs d’États africains qui me le disent. Si c’est cela une banque, je ne sais pas […] la Royal Air Maroc ne transportait pas que des passagers ».

Cette déclaration n’est malheureusement pas un fait d’excès de langage mais un révélateur de la persistance des conflits locaux de voisinage et de compétition de pouvoir et de guerres de territoires depuis des siècles. Tamazgha n’est malheureusement pas une exception dans le monde. Il y a plusieurs années, en 1969, deux petits pays voisins d’Amérique Centrale, le Salvador et le Honduras, s’étaient fait la guerre à cause d’un match de football aux éliminatoires de la coupe du Monde de 1970 : des chars, des bombardement, des milliers de morts et 15000 salvadoriens dépouillés, brutalisés et expulsés du Honduras.

Ainsi, la gravité des propos de notre ministre ne peut conduire qu’au raidissement et à la surenchère nationaliste et chauvine pour détourner les opinions nationales des véritables problèmes. Par le passé, nous avons connu ‘’la guerre des sables’’ en 1963, la chasse aux Rifains et l’expulsion de 45000 en 1975 en Oranie, la bataille d’Amgala en 1976. Il n’est pas nécessaire d’engager la ‘’guerre du haschich’’ en 2017.

Le morcellement actuel (Maroc/Algérie/Tunisie/Libye) qui date du 15e -16e siècle a été le fait de guerres de pouvoirs et de zones d’influence uniquement ;  il n’est justifié par aucune stratégie d’unification et de consolidation de la nation amazighe. C’était des luttes pour la puissance des monarques féodaux et accessoirement au nom de la religion islamique. Seuls les Almohades et les Almoravides avaient tenté chacun une œuvre d’unification territoriale mais, Comme le dit Mouloud Mammeri (4), « comme sous-traitants d’un personnage  ou d’une idéologie quelconque (NDLR. La religion islamique) ».

Les comptes non soldés de ce morcellement est particulièrement vivace chez nos compatriotes qui se réclament de l’arabo-islamisme exclusivement, se définissant dans une Nation Arabe mythique et refusant tout lien filial avec leur pays, son histoire, sa culture, ses langues… Ils se projettent au sein d’un territoire conquis par les ‘’futuhat’’ de Oqba  Ibn Nafaâ, mais sans l’assumer totalement et publiquement. La gêne est réelle, on ne peut être en même temps allochtone (étranger) et autochtone (indigène) d’un même pays !

Cette vision n’est pas le fait du peuple, mais elle a été construite par l’élite des Ulémas islamistes, relayés par les partis nationaux avant les indépendances (Ulémas, Istiqlal, PPA-MTLD, Néo-Destour, …) et poursuivie, voir amplifiée après (néo-FLN post-1962, politique de Guaddafi, makhzen marocain et ses liens avec les Émirats orientaux, le FIS, et la nébuleuse des partis islamistes actuels dans tous les pays).

On peut affirmer que les islamistes actuels, quel que soit le pays de Tamazgha où ils se trouvent, sont pilotés par l’horloge médiévale, synonyme de djihad, de volonté de guerres d’expansions territoriale et d’islamisation forcée au nom du prophète. Daesh n’est pas présent qu’en Syrie. On ne refait pas l’histoire, mais si le FIS avait pris le pouvoir en Algérie en 1992, il aurait déclaré la guerre au Maroc et aurait annexé la Tunisie.

Ce qui est terrible, c’est la persistance d’une certaine élite, qui revendique pourtant le projet de renouveau dans son discours, à ne se projeter que dans cette sphère arabo-islamique modulable et adaptable à chaque fois aux intérêts du moment. Cette perspective ne serait, de notre point de vue, qu’un retour garanti vers ces ‘’siècles obscurs’’ qui avaient morcelé notre nation à la suite des charcutages déjà commis pendant des siècles par les armées romaines.

Cette vision exclusive ‘’arabo-islamo-colonisable’’ ne considère notre sous-continent nord-africain, fait de 100 millions de citoyens, que comme un appendice de l’Arabie, terre ‘’élue des Dieux’’,  selon eux !

Pourtant, dans notre histoire récente, trois événements au moins ont impulsé une tentative de sortie de ces ‘’siècles obscurs’’ :

  • La décolonisation initiée par la République du Rif au Maroc en 1920 : après avoir battu les armées espagnoles, les Rifains avaient consolidé le foyer rifain, puis lancé le mouvement de libération de tout le Maroc, dans un projet de libération de toute l’Afrique du Nord. L’alliance France-Espagne avait mis en échec ce mouvement populaire révolutionnaire qui a ébranlé l’Occident colonialiste.  

  • le Congrès de la Soummam en Algérie en 1956 avait projeté une république moderne, dans la suite de l’appel du 1er novembre 1954, qui ne serait pas une restauration des dynasties révolues.

  • la politique de modernisation de Bourguiba en Tunisie, instaurant la citoyenneté et rompant avec le féodalisme médiéval. La reprise du pouvoir par ces féodalités sous Ben Ali a montré les limites d’une politique volontariste non relayée par le peuple dans un projet authentique de décolonisation culturelle d’abord.

La sortie de notre sous-contient des ‘’siècles obscurs’’ ne peut se réaliser que par un projet de fond, transnational, basé sur la société et notre histoire réelle, multimillénaire. Il s’agit d’en finir avec les mythes et les non-dits (6).

L’intégration économique des pays d’Afrique du Nord, notre Tamazgha à toutes et à tous, peut constituer un moteur de convergence pour désamorcer les velléités d’aventures et construire une vision d’unification (de réunification), dans la diversité, allant dans le sens de l’Histoire.

Les multiples associations et regroupements actuels trans-Tamazgha constituent un acte fondateur pour nos retrouvailles. Ils donnent ainsi corps au dicton universel : « Hetta/siwa idurar ur nettemlil » / « Ghir ledjbal lli ma yetlaqawc » (il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas). Le développement d’internet et des réseaux sociaux permettent aujourd’hui de passer par-dessus les frontières et des murs de la honte.

L’émergence à terme de partis politiques démocratiques unionistes et/ou fédéralistes trans-Tamazgha serait d’abord un hommage aux pionniers de l’Étoile Nord Africaine (E.N.A.) de 1926, pour affronter de nouveaux défis de développement, dans l’union et la solidarité. Une grande tiwizi/twiza (7) pour notre jeunesse !

A. U. L.

Notes :

(1) Citation attribuée à l’historien grec Thucydide (5e siècle av. JC.)

(2) Référence à l’ouvrage controversé, « Les siècles obscurs du Maghreb » d’Émile Félix Gautier, édition Payot, 1927.

(3) Après l’invasion de l’Afrique du Nord en l’an 661 par la dynastie arabe des Omeyyades, les dynasties qui lui ont succédé étaient toutes autochtones amazighes : Rostémides (761), Idrissides (789), Fatimides (909), Zirides (972), Hammadites (1014), Almoravides (1040), Almohades (1152), Mérinides (1269), Hafsides (1207-1574), Zianides (1235 – 1556), jusqu’au dernier partage entre Mérinides (Maroc), Zianides (Algérie) et Hafsides (Tunisie), puis la colonisation par la régence ottomane (turque) à partir de 1512, et enfin la colonisation française de 1830.

(4) Mouloud Mammeri : « … Mais en fait, les Almohades comme les Almoravides ont bâti des États qui reposaient sur l’islam […] A aucun moment de notre histoire, nous n’avons eu le pouvoir entre nos mains. J’entends par ceci avoir le pouvoir en tant que Berbères et non en tant que sous-traitants d’un personnage ou d’une idéologie quelconque »,  in ‘’Mammeri a dit’’ , A. Aït Aïder, éd. L’Odyssée, 2009, p. 108).

(5) Conflit armé en Amérique centrale entre le Honduras et le Salvador en 1969, la guerre du foot, appelée aussi ‘’Guerre de Cent Heures’’ : 6000 morts et la chasse aux salvadoriens ; près de 15000 ont fui le Honduras : « … un nouveau type de conflit dans lequel les tensions sont suscitées par des disparités de développement et de potentiel démographique… » (A. Rouquié, revue française de sciences politiques, 1971, N°6, pp. 1290-1316).

(6) La célèbre citation de Abdelhamid Ben Badis est un exemple typique (« Chaâbu El Djazaïr muslimu wa ila el Urûba yentasib / Le peuple algérien est musulman et il a des liens de sang avec les Arabes »). U Badis dit tout sur son peuple (sa religion, ses relations avec d’autres peuples), mais oublie de dire ce qu’il est, alors qu’il signait ses articles de presse « Abdelhamid El Sanhadji » (de la tribu amazigh Sanhadja)  ! Paradoxe. Les arabo-islamistes algériens y ont vu la faille et ils exploitent l’ambiguïté jusqu’à la corde, dans les manuels scolaires, dans les médias (chants dits ‘’patriotiques’’).

(7) tiwizi (ou twiza en darja) : chantier de travail volontaire et collectif pratiqué depuis la nuit des temps en Afrique du Nord, et qui se pratique toujours dans beaucoup de régions.

 

Auteur
Par Aumer U Lamara

 




Le livre qui peut faire trembler la FIFA

0
Football :

Le livre qui peut faire trembler la FIFA

«J’attends un jour la retraite, mais quand on n’avance plus, on recule », explique le Suisse. Après une opération d’un genou et des problèmes de dos, il confie que « la carrosserie a été réparée et le moteur, lui, continue de très bien tourner ». Assez en tout cas pour se rendre l’an prochain au Mondial en Russie. « Oui j’irai, j’ai reçu une invitation de la part du président Poutine, comme Michel Platini du reste. » « Vous savez que Poutine et Blatter sont depuis longtemps, on peut le dire, amis, a déclaré vendredi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. La Coupe du monde est une grande fête du football et (…) les vieux amis seront aussi les bienvenus. (Vladimir Poutine) connaît bien (Michel) Platini aussi et nous serons heureux de les voir à Moscou.»

Mais Platini « n’a pas reçu d’invitation de Vladimir Poutine pour aller au Mondial en Russie et ne sait d’ailleurs pas ce qu’il fera l’été prochain », a indiqué à l’entourage de l’ancien président de l’UEFA. « Je ne sais pas combien de temps je vais y aller, si je serai là pour le match d’ouverture ou pour la finale, ajoute Blatter pour sa part. Comme je ne peux pas travailler dans le football et que je n’ai pas de mission à accomplir, je ne ferai peut-être qu’un passage. » Interrogée, la Fifa, n’y trouvera rien à redire « puisque Sepp Blatter n’a plus de fonction officielle ». Avant cela, le Valaisan met la dernière main à un livre sur ses années à la Fifa qu’il promet « salé » : « Je raconte des choses qui se sont produites dans le passé. »

« Toujours prêt à parler »

Forcé de quitter son siège en pleine vague de scandales en 2015 après 17 ans de règne, l’octogénaire se dit « toujours prêt à parler de la situation du football mondial ». Sauf pour la procédure pénale ouverte contre son ancien secrétaire général Jérôme Valcke et le président du Paris SG et de beIN Media, Nasser Al-Khelaïfi, révélée la semaine dernière par la justice suisse : le premier aurait été corrompu par le second pour les droits de diffusion de plusieurs coupes du monde. « Je ne peux pas m’exprimer, car, j’ai été entendu comme personne amenée à donner des renseignements (témoin assisté, NDLR) dans la première procédure » à l’encontre de son ex-bras droit français. Valcke, avant le dossier qui le lie à Al-Khelaïfi, a en effet été suspendu dix ans de toute activité liée au football pour d’autres affaires. Depuis sa suspension, le Valaisan a eu largement le temps de découvrir les rouages de la justice, suisse ou française. Inculpé notamment pour « soupçon de gestion déloyale » et « abus de biens sociaux », pour un paiement suspect de 1,8 million d’euros à Platini, Blatter confirme avoir aussi été entendu en avril dernier à Zurich comme témoin par le Parquet national financier français.

« Rien qui puisse empêcher le Mondial 2022 au Qatar »

« Cela portait sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar. Cela faisait suite à mes déclarations selon lesquelles il y avait eu une recommandation en faveur du Qatar et à l’intention de Michel Platini de la part de la présidence française », explique-t-il. Blatter a en effet toujours assuré que l’édition 2022 était promise aux États-Unis, mais que Platini, sur recommandation de Nicolas Sarkozy, alors président de la République, avait fait basculer le vote en faveur du Qatar. Platini n’a jamais caché qu’il avait voté pour le Qatar, mais a toujours affirmé que « ni Sarkozy ni personne ne [lui] avait demandé de voter pour le Qatar ». Et si jamais apparaissaient des preuves d’une quelconque corruption dans l’octroi du Mondial 2022 au Qatar ? « Les instances de la Fifa ont déjà reçu les conclusions de Hans-Joachim Eckert (ex-responsable de la justice interne de la Fifa), suite au rapport Garcia (ex-enquêteur interne de la Fifa) disant qu’il n’y avait rien qui puisse empêcher la tenue du Mondial 2022 au Qatar. Il faudrait un tremblement de terre pour changer cette attribution. » Le Mondial 2026 – promis selon certains à la Confédération nord-américaine pour son soutien dans l’élection de Gianni Infantino à la présidence de la Fifa en 2015 – doit-il revenir à la candidature commune USA/Canada/Mexique ? « Si j’en crois les nouvelles autour de la fédération américaine, l’amour n’existe pas beaucoup entre les trois pays sur le plan politique et économique.

L’union des trois pays ne marche pas. Il y aura d’autres candidats, sûrement le Maroc, il faut que l’Afrique bouge.»

 

Auteur
AFP

 




Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec

0
Cinéma

Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec

Programmation 2017

Pour sa 6ème édition, le Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec présentera vingt-sept films – dont cinq en avant-premières et cinq inédits – des fictions ou des documentaires qui, loin des préjugés et des visions médiatiques stéréotypées, rendent compte de la multiplicité de points de vues des réalisateurs sur le monde arabe. Le FFFA c’est aussi des courts métrages avec la projection des deux courts-métrages primés lors du concours du 23e Festival du film franco-arabe d’Amman, en présence des lauréats, et un concours ouvert aux jeunes réalisateurs, organisé conjointement avec le FFFA d’Amman, permettant aux lauréats d’aller présenter leur film lors du prochain festival en Jordanie. Avec 48 projections sur 12 jours et de nombreux rendez-vous avec des invités et personnalités du cinéma, l’édition 2017 du FFFA emmènera les spectateurs à la découverte d’un paysage cinématographique foisonnant allant de la France à la péninsule Arabique, en passant par le Maghreb, la vallée du Nil et le Croissant fertile.

Ils seront au FFFA Parrain d’honneur : COSTA-GAVRAS – Marraine : Oulaya AMAMRA Cinéastes : Aysar ABD AL-HAMEED, Merzak ALLOUACHE, Bouchera AZZOUZ, Férid BOUGHEDIR, Sophie BOUTROS, Sofia DJAMA, Ziad DOUEIRI, Sherif EL BENDARY, Rachid HAMI, Lisa KLEMENZ, Walid MATTAR, Sondos MUSTAFA, Rayhana OBERMEYER, Tarik SALEH, Darin J. SALLAM, Philippe VAN LEEUW, Leslie VILLIAUME & aussi : Amine BOUHAFA, compositeur, Latifa IBN ZIATEN, créatrice de l’Association IMAD – Association pour la jeunesse et la paix…

Synopsis des films en avant-première / inédits & biographies des cinéastes

Blessed benefit de Mahmoud Al Massad Jordanie, Allemagne, Pays-Bas | fiction | 83min | 2017 – Injustement accusé de trafics, Ahmad se retrouve en prison. Là, loin de toutes les obligations du monde extérieur, Ahmad éprouve progressivement quelque chose qu’il n’a jamais ressenti avant – la liberté. La vie en prison pourrait-elle être meilleure que celle qu’il avait à l’extérieur ? – Né en Jordanie de parents palestiniens, Mahmoud Al Massad part en Europe à 18 ans pour travaille pour la télévision et le cinéma. Depuis 2002, il vit entre la Jordanie et les Pays-Bas. Son premier long métrage, This Is My Picture When I Was Dead est primé à Sundance pour la meilleure image dans la catégorie Documentaire/ Cinémas du Monde (2009). Le scénario de Blessed Benefit remporte le Prix Arte des relations internationales au Festival de Dubaï 2011 et est sélectionné à L’Atelier de la Cinéfondation du Festival de Cannes.

Vendredi 24 novembre à 19h30, Soirée d’ouverture du FFFA (+ avant-programme, voir p.5) Wajib de Annemarie Jacir Palestine, France | Fiction | 96min | 2017 – Sortie France 14/02/18 – Abu Shadi, 65 ans, divorcé, professeur à Nazareth, prépare le mariage de sa fille. Dans un mois, il vivra seul. Shadi, son fils, architecte à Rome depuis des années, rentre quelques jours pour l’aider à distribuer les invitations au mariage, de la main à la main, comme le veut la coutume palestinienne du Wajib. Tandis qu’ils enchainent les visites chez les amis et les proches, les tensions entre le père et le fils remontent à la surface et mettent à l’épreuve leurs regards divergents sur la vie. – La cinéaste palestinienne Annemarie Jacir a écrit, réalisé et produit plus de seize films, dont Like Twenty Impossibles (2003), le premier court métrage palestinien sélectionné à Cannes et Le Sel de la mer (2008), présenté à Un certain regard. When I Saw You et a représenté la Palestine aux Oscars 2012. Annemarie Jacir a créé la société Philistine Films et enseigne l’écriture de scénario.

Samedi 25 novembre à 14h30, présenté par Nadia Meflah, critique de cinéma. Vent du Nord de Walid Mattar France, Tunisie, Belgique | fiction | 2017 – Sortie France 21/03/18 – Nord de la France. L’usine d’Hervé est délocalisée. Il est le seul ouvrier à s’y résigner sans broncher. Il rêve de devenir pêcheur. Mais rien ne sera simple… A Tunis, l’usine est relocalisée. Foued, au chômage, pense y trouver le moyen de soigner sa mère et surtout de séduire la fille qu’il aime. Les trajectoires des deux hommes se croisent et se rejoignent là où on s’y attend le moins… – Walid Mattar est né à Tunis en 1980. Il débute le cinéma au sein de la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs et réalise plusieurs courts métrages, dont Sbeh El Khir (Bonjour), coréalisé avec Leyla Bouzid, et Baba Noël, Prix du Jury du Festival du lm franco-arabe de Noisy-le- Sec en 2012.

Samedi 25 novembre à 20h30, rencontre avec le réalisateur Razzia de Nabil Ayouch France, Belgique, Maroc | fiction | 109min | 2017 – Sortie France 7/02/18) – Entre les années 80 et aujourd’hui, au Maroc. Une ville, Casablanca, et des êtres reliés sans le savoir : Abdallah, Salima, Joe, Hakim et Inès. Différents visages, différentes luttes, mais un seul souffle. Casablanca, comme un fragment du réel, comme le mythe aussi d’un film entièrement tourné en studios à Hollywood, que la réalité vient se réapproprier. – Nabil Ayouch est né en 1969 à Paris. Son premier long-métrage Mektoub, est un énorme succès au Maroc et le premier film à représenter ce pays à l’Académie des Oscars en 1997. Suivront trois films de fiction, Ali Zaoua prince de la rue, (2000), Une minute de soleil en moins (2003), Whatever Lola Wants (2007), tous des succès, et un documentaire, My Land. En 2012, Nabil Ayouch est à nouveau l’ambassadeur du Maroc aux Oscars avec Les Chevaux de Dieu. En 2015, son film Much Loved, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, est violemment critiqué puis censuré au Maroc. Son dernier film, Razzia a été projeté en première mondiale au festival de Toronto (TIFF). Dimanche 3 décembre à 16h, présenté par Frédéric Strauss, critique de cinéma à Télérama. 

Les Bienheureux de Sofia Djama France, Algérie, Belgique | fiction | 102min | 2017 – Sortie France 13/12/17 – Alger, quelques années après la guerre civile. Amal et Samir ont décidé de fêter leur vingtième anniversaire de mariage au restaurant. Pendant leur trajet, tous deux évoquent leur Algérie : Amal, à travers la perte des illusions, Samir par la nécessité de s’en accommoder. Au même moment, Fahim, leur fils, et ses amis, Feriel et Reda, errent dans une Alger qui se referme peu à peu sur elle-même. – Née en Algérie en 1979, Sofia Djama achève ses études de lettres et langues étrangères à Alger, et écrit une série de nouvelles sur la ville avant d’entamer ses premiers pas au cinéma avec le court métrage Les 100 Pas de Monsieur (2011), puis le documentaire From Stone to Hard Rock. Son court métrage, Mollement, un samedi matin, adapté d’une de ses nouvelle, est primé dans de nombreux festivals. Les Bienheureux, premier long métrage, est présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise 2017, où son interprète Lyna Khoudri reçoit le prix de la meilleure actrice. Jeudi 30 novembre à 18h30 rencontre avec la réalisatrice L’Insulte de Ziad Doueiri France, Liban, Chypre, Belgique | fiction | 112min | 2017 – Sortie France 24/01/18) Beyrouth, de nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni (chrétien libanais) et Yasser (réfugié palestinien) devant les tribunaux. De blessures secrètes en révélations, l’affrontement des avocats porte le Liban au bord de l’explosion sociale mais oblige ces deux hommes à se regarder en face. – Né à Beyrouth en 1963, Ziad Doueiri quitte le Liban, alors en pleine guerre civile, en 1983, pour étudier le cinéma aux États-Unis. Il devient assistant-cameraman de Quentin Tarentino sur Jackie Brown, Une nuit en enfer, Pulp Fiction et Reservoir Dogs. De retour au Liban, il réalise West Beyrouth (1998) film culte, considéré comme l’un des meilleurs films sur la guerre civile libanaise et primé dans de nombreux festivals. En 2012, il réalise L’Attentat, adapté du roman homonyme de Yasmina Khadra. Le film L’insulte, présenté au dernier festival de Venise (Prix du Meilleur Acteur), a été choisi par le Liban comme représentant aux Oscar.

Mardi 5 décembre à 20h30, rencontre avec le réalisateur Zaineb n’aime pas la neige de Kaouther Ben Hania France, Tunisie | documentaire | 93min | 2016 – 2009. Zaineb a neuf ans et vit avec sa mère et son petit frère à Tunis. Son père est décédé dans un accident de voiture. Sa mère s’apprête à refaire sa vie avec un homme qui vit au Canada. Couvrant six ans de la vie de la petite Zaineb et de sa vie de famille en complète mutation, Zaineb n’aime pas la neige est l’histoire d’une initiation à la vie, au monde des adultes, racontée à travers les yeux d’une enfant qui grandit physiquement et mûrit émotionnellement. – Kaouther Ben Hania est née en 1977, à Sidi Bouzid, Tunisie. Elle étudie à l’École des arts et du cinéma de Tunis, réalise plusieurs courts-métrages distingués dans de nombreux festivals, des documentaires avant de sortir, en 2014, le docu-menteur qui l’a fait connaître, Le Challat de Tunis. En 2016, Zaineb n’aime pas la neige remporte le Tanit d’Or (JCC 2016, Tunisie), le Prix du Meilleur documentaire CINEMED (Montpellier) et le Prix du Meilleur documentaire MEDFILM (Rome, Italie). Son premier long-métrage de fiction, La Belle et La Meute, a été montré au Festival de Cannes 2017 dans la catégorie

Un certain regard. Il est en sortie nationale depuis le 18 octobre. Mardi 28 novembre à 14h et mercredi 29 novembre à 18h30 Solitaire de Sophie Boutros Liban, Jordanie | fiction | 90 min | 2017 Avec Julia Kassar, Ali El Khalil et Betty Taoutel – Thérèse est la femme du maire d’un petit village au Liban. Vingt ans après la guerre libanosyrienne, elle n’est toujours pas remise de la mort de son frère, tué par une bombe syrienne. Aujourd’hui, sa fille unique se fiance ; elle invite pour l’occasion son futur gendre et sa famille qu’elle est impatiente de rencontrer. Mais voilà qu’elle découvre à leur arrivée qu’ils sont Syriens… – Issue d’une famille d’artistes, Sophie Boutros poursuit d’abord des études de médecine avant de choisir le cinéma. Elle intègre l’École libanaise des Beaux Arts, fait ses premiers pas à la télévision, puis dans des clips musicaux, avant de réaliser Solitaire avec la scénariste Nadia Eliewat. Samedi 2 décembre à 17h30 rencontre avec la réalisatrice.

Enquête au Paradis de Merzak Allouache France, Algérie | documentaire | 135min | 2016 – Nedjma, jeune journaliste d’investigation dans un quotidien, mène une enquête sur le paradis, mais pas n’importe lequel… Celui que présentent, pour les besoins de leur propagande extrémiste et leurs appels au djihad, des prédicateurs salafistes du Maghreb et du Moyen-Orient à travers des vidéos qui circulent sur Internet. Mustapha, son collègue, l’assiste et l’accompagne dans cette enquête qui l’amènera à sillonner l’Algérie… – Né à Alger en 1944, le réalisateur Merzak Allouache a assisté à l’évolution de son pays. Sa renommée internationale s’établit dès son premier long métrage Omar Gatlato, en 1977. Il reçoit par la suite de nombreuses distinctions et reconnaissances internationales pour ses films, que ce soit à Cannes, à Chicago ou encore à Berlin avec son dernier film Enquête au paradis, qui a reçu le Prix du Jury Œcuménique. Ses deux précédents films, Le Repenti (2012) et Les Terrasses (2013), ont été présentés au Festival du Film franco-arabe.

Dimanche 3 décembre à 19h, rencontre avec le réalisateur Iraqi Odyssey de Samir Allemagne, Émirats arabes unis, Irak, Suisse | documentaire | 162min | 2014 – Le cinéaste irakien exilé à Zurich raconte l’histoire de sa famille, dispersée à travers le monde, et de son pays natal, l’Irak, déchiré par les conflits. Un magnifique chant de réconciliation universelle – Né en 1955 à Bagdad, Irak, Samir immigré en Suisse dans les années 60 avec ses parents. Au début des années 70, il va à l’école d’arts appliqués de Zurich avant de faire un apprentissage de typographe, puis une formation de caméraman. Depuis la fin des années 1980, il a réalisé plus de 40 courts et longs métrages pour le cinéma et la télévision. Dimanche 3 décembre à 11h 

 




Le stade du 5 Juillet rouvert dans une dizaine de jours

0
Football

Le stade du 5 Juillet rouvert dans une dizaine de jours

Le stade du 5 juillet (Alger), de nouveau fermé depuis près d’un mois, sera opérationnel dans une dizaine de jours, a appris l’APS du ministre de la jeunesse et des sports, El Hadi Ould Ali.

« Les travaux de réhabilitation de la pelouse touchent à leur fin. A priori, le stade du 5-juillet sera rouvert dans une dizaine de jours », a déclaré Ould Ali lundi soir à Oran en marge de la clôture du tournoi de l’amitié organisé par l’association « La Radieuse ».

La pelouse du grand stade de la capitale s’était sérieusement détériorée en début de saison, obligeant la tutelle à prendre la décision de fermer cette infrastructure après avoir abrité quelques rencontres, dont celles du MC Alger et de l’USM Alger dans le cadre des coupes africaines interclubs.

Le même scénario s’était produit l’année dernière, quand la même pelouse a été refaite pour avoir été endommagée pendant l’été.

Le ministre de le Jeunesse et des Sports a assuré qu’il « n’y aura désormais aucune négligence, et que la nouvelle pelouse sera soigneusement entretenue à l’avenir ».

« Je m’engage à ce que le même scénario ne se répète plus. Les responsables de ces graves négligences ont été sanctionnés, en étant relevés de leurs fonctions. Ca donnera à réfléchir à l’avenir à leurs successeurs », a encore noté le ministre, qui a insisté sur la nécessité d’assurer un entretien permanent de la nouvelle pelouse.

L’imminente réouverture du stade olympique soulagera en particulier les responsables de la Ligue de football professionnel qui éprouvent des difficultés pour domicilier les six clubs de la capitale évoluant en Ligue 1, surtout après la non-homologation du stade 1er novembre de Mohammadia (El Harrach).

Deux stades seulement (Omar Hamadi et 20-août) abritent les matchs des six clubs en question depuis le début de cet exercice, rappelle-t-on.

Auteur
APS

 




DERNIERS ARTICLES

LES PLUS LUS (48H)