10 mars 2025
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« Le fait d’envisager un 5e mandat est une provocation »

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Mokrane Ait Larbi :

« Le fait d’envisager un 5e mandat est une provocation »

Auteur
Yacine K.

 




Le clan Bouteflika veut-il la guerre ?

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Propos criminels de Messahel :

Le clan Bouteflika veut-il la guerre ?

Je ne sais ce qui est le plus impardonnable chez Abdelkader Messahel, son indigence intellectuelle ou le frappant cynisme avec lequel il prépare l’opinion à la guerre contre le Maroc.

On savait le personnage Messahel plus familier des âneries du sergent Garcia que des prestiges de Talleyrand, on ne le soupçonnait pas si disposé au rôle de brave soldat Shvek. En accusant froidement le Maroc de recycler l’argent du haschisch via ses banques dans le continent, Messahel a agi en parfait écuyer du clan de palefreniers qui fait office de pouvoir en Algérie et que ne répugnerait pas l’idée d’un conflit armé avec le voisin marocain. Quelle splendide diversion à l’impasse à laquelle il a conduit le pays !

Le ministre des Affaires étrangères n’ignore pas que les temps sont mûrs pour les va-t-en-guerre des deux côtés. A lire les forums où s’entredéchirent les jeunes des deux pays, on réalise qu’une certaine jeunesse des deux pays a l’âge des hostilités. Née avec la fermeture des frontières, elle n’a connu que ça : l’insulte, la surenchère dans la calomnie, le nationalisme outrancier, ce nationalisme bête et méchant qu’on croit être du patriotisme et qui n’est, en fin de compte, que l’art excécrable de rabaisser l’autre, de le déshonorer en attendant de pouvoir le tuer ! Oui, le tuer, quand les décideurs politiques jugeront le moment venu de remplacer l’ordinateur par le fusil et de jeter cette jeunesse conditionnée par le mensonge et les prêcheurs de l’apocalypse, dans un champ de bataille, l’instant imbécile où ça fait deux millions de morts.

Des enfants du peuple. Qui les pleurera ? Ils auront fait don de l’unique, de leur vie, pour une harangue enflammée qui les condamne au sacrifice et s’en vont, solennels et imposants, avec une noble naïveté, à l’âge encore vert où l’on croit ne connaître aucune raison de vivre et tous les prétextes pour mourir. Les enfants des amis de Messahel ne risquent rien, ils ont leurs comptes off-shore, leurs appartements parisiens et leur avenir dans les laboratoires secrets où se partage l’argent du pétrole. La guerre, c’est l’affaire des bouseux, des enfants du Rif et des Aurès, vagues martyrs condamnés au sacrifice par des juges invisibles, ceux-là qui ont dicté leurs mots imbéciles à Messahel et qui auront su se servir des emportements de jeunes sans repères et dont ils feront de vagues martyrs dont on oubliera les noms, écrits en petit sur des pierres tombales. Ils seront morts sans avoir jamais su que le héros n’est pas celui qui se précipite dans une belle mort, mais celui qui se construit une belle vie.

Abdelkader Messahel, brave soldat Shvek, vient de s’acquitter de sa triste besogne : jeter de l’huile sur le feu. Il a les qualités pour ça : la médiocrité de l’esprit, l’arrogance des buffles et l’insensibilité des chasseurs de prime. Il a usé du langage imbécile qui fait ravage dans les forums : « L’Algérie n’est pas le Maroc » ; « beaucoup parlent de la présence marocaine sur les marchés africains, en réalité, il n’y a rien (makan walou) » ; « des rapports classent l’Algérie parmi les dix pays les plus stables et les plus beaux », et j’en passe des fadaises de ce calibre. Un discours honteux auquel vont répliquer des Messahel marocains (il en existe !) avec le même talent pour l’injure, si ce n’est déja fait, et le Maghreb aura mis un pied dans l’absurdité et un autre en enfer. Telle est l’Algérie aujourd’hui, gouvernée par des petits esprits, incapables de se servir de ce qui, dans l’histoire des deux pays, unit au lieu de diviser, apaise au lieu de désespérer, de petites créatures maléfiques dont on imagine le bonheur nauséabond d’avoir su trouver un motif supplémentaire pour les peuples algérien et marocain de se déchirer.

Auteur
Mohamed Benchicou

 




Sansal, Khadra, Daoud… loin de l’art de la tragédie !

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Littérature

Sansal, Khadra, Daoud… loin de l’art de la tragédie !

Ah la bonne heure ! Sommes-nous en train d’entrer dans l’ère de la confrontation des idées avec le verbe et la mise à l’écart de la violence infantilisante cuisinée au dogme et à l’insulte. Il faudrait rappeler à ‘’nos’’ politiques que la magie du verbe donne des fruits quand elle est le reflet d’idées claires traduites en projet cohérent et que leurs prometteurs aient derrière eux non pas des casseroles mais des forces organisées. Sinon inutile de s’agiter, il faut plutôt se souvenir de la fameuse moquerie de Staline sur les paroles incantatoires de la sainte papauté : « Le pape combien de divisions ? ».

Quant à nos écrivains, ils n’ont que la langue pour tenir en respect l’ignorance et la bêtise et ils devraient l’utiliser plus souvent et à bon escient si possible. Les polémiques sont enrichissantes car elles sèment des roses pour égayer et des épines pour titiller paysages culturel et politique. Mais l’art n’est pas uniquement plaisir et distraction, il véhicule aussi une vision du monde et une esthétique de la vie. Alors bienvenue à toute joute qui concoure à l’éclosion d’une véritable école de la critique artistique. Pour l’heure hélas, on en est loin, la pertinence des arguments n’est pas toujours au rendez-vous. Cette violence verbale est le résultat d’un poison qui a suffisamment fait de mal à la culture et au tissu social en général. Une violence orpheline de l’absence de la circulation de la parole dans un pays lui aussi orphelin d’une démocratie adulte.

Pour réparer le corps social de ce double statut d’orphelin, donc handicapant, commençons par considérer la liberté d’expression comme une denrée rare qu’il faut protéger sans pour autant oublier que la liberté est toujours le résultat d’un rapport de force. Ceci dit, s’agissant de notre rapport aux œuvres artistiques, tout un chacun a le droit de les analyser en sachant qu’il est plus difficile de lire une œuvre d’autrui que d’écrire la sienne (dixit Virginia Woolf)(1). En revanche quand une œuvre manifestement est truffée de petits mensonges ou d’imprécisions sur des faits historiques, bref quand elle prend une liberté avec l’Histoire qui a déjà rendu sa sentence des vérités établies, on est en droit de combattre cet outrage à notre intelligence. Les triturations des faits enveloppés par la musique des mots peuvent amoindrir les défenses du lecteur forcément séduit par la renommée de l’auteur et par le plaisir procuré par sa langue. Comme je n’ai pas lu encore « Les contrebandiers de l’Histoire », je ne peux porter de jugement sur ce pamphlet.

Avant d’esquisser brièvement mon point de vue sur le travail de trois écrivains ciblés par Boudjédra, je vais emprunter les chemins abrupts de la théorie et de l’esthétique littéraires pour parler des romans des écrivains en question. D’emblée j’ai envie de dire que la tragédie algérienne mérite un autre traitement que celui utilisé par les écrivains en question. Car la tragédie du pays rassemble tous les ingrédients de l’art de la tragédie grecque. Que ce soit « Le village allemand » (Sansal), ou bien « Ce que le jour doit à la nuit » (Khadra), et enfin de « Meursault contre enquête » (Daoud), ces trois écrivains ont, me semble-t-il, délaissé l’art de la tragédie selon Aristote. Ce philosophe a écrit sur cet art inventé par son pays, et lui a donné ses lettres de noblesse. Cet art (suprême) repose écrit-il, sur le socle du temps de l’histoire qui prime sur l’espace et fait appel à l’intelligence qui fouille tous les ressorts que peut ressentir le spectateur. Or dans les trois romans algériens cités, le traitement de nos écrivains est loin de rendre compte et de la densité de l’histoire et de la blessure d’un peuple, à fois victime d’un oppresseur mais moteur de cette histoire.

Boualem Sansal s’est aventuré dans les banlieues parisiennes avec son « village allemand » dans un ailleurs, loin très loin de l’espace où ont été semées les graines de l’idéologie conservatrice et de l’islamisme politique. Ainsi l’espace dans son village allemand (banlieues françaises) n’a jamais vécu au rythme du temps de cette Algérie soumise à une domination étrangère. Pareille séparation de l’espace et du temps crée forcément de la confusion. Car le temps et l’espace liés à une identité (allemande) avec la charge qu’on lui connaît, ne pouvait que plaire dans des pays qui ont du mal à soulager leur culpabilité (Seconde guerre mondiale) mais aussi à fermer les yeux sur leur responsabilité dans le triste sort des banlieues françaises et le contentieux colonial avec l’Algérie.

Quant à Yasmina Khadra ex-militaire de son état, son roman « Ce que le jour doit à la nuit », même constat. Comme l’histoire se déroule en Algérie, le jour comme la nuit « appartiennent » à un espace colonisé et l’histoire fait par son peuple. Comment rendre compte de la noire tragédie coloniale en faisant vivre une histoire d’amour juvénile sous le soleil généreux du pays ? Impossible !

Comme dans le précédent roman (de Sansal) Yasmine Khadra fait peu de cas de la primauté de l’histoire (dixit Aristote) sur l’espace. Il met l’accent sur les personnages qui évoluent dans un espace colonisé qui dilue la véritable épopée des autochtones devenus des oubliés chez eux.

Ces oubliés de l’Histoire, on les retrouve aussi chez Kamel Daoud dans sa quête pour retrouver les traces de son frère. Or il se trouve que son frère est plus que cela pour les Algériens. Ce frère est à la fois la mère, le père, le fils, la sœur de tous, bref c’est l’Algérie dépossédée de son identité et souveraineté. Qu’Albert Camus introduise un « Arabe » sans nom ni identité pour faire la démonstration de sa philosophie de l’absurde qui lui est chère, pourquoi pas ? Mais le lecteur algérien aurait été plus heureux de voir un auteur algérien effacer leur statut infamant de SNP (sans nom patronymique, roman de Boudjédra), à l’Algérien vivant sur sa terre. Voilà le troisième écrivain algérien qui privilégie l’espace dans lequel il erre pour retrouver son frère cherchant à soulager sa mère qui rêve d’une tombe pour que son fils repose en paix pour l’éternité. Daoud (c’est son droit d’avoir des préférences) mais le lecteur algérien est en droit d’attendre dans une œuvre littéraire son retour sur la scène de l’Histoire. Une façon élégante de rappeler au grand Camus que nous avions un nom avec l’arrivée des armées coloniales. Pour le reste, c’est-à-dire une tombe pour l’éternité, on a tout notre temps comme le dit Med Hondo dans son film sur le Sahara (Polisario), « On a toute la mort pour dormir ».

Faire la critique d’un roman en mettant le doigt sur une faille, souligne seulement la difficulté à s’attaquer à des moments de la littérature (ici « L’étranger » de Camus) Et ce n’est pas en allant chercher de l’aide chez Jacques Derrida que l’on doit s’abstenir de noter la faiblesse de la vision philosophique qui traverse une œuvre littéraire. Toute œuvre a sa cohérence et celle-ci est tributaire de la vision de l’auteur. Evidemment le style de l’auteur, son imaginaire et sa liberté d’expression ne sont pas en cause en dépit de l’irritation qu’ils peuvent susciter. Si l’écrivain a des droits, il prend aussi le risque de recevoir tous les coups au nom d’une autre règle, à savoir qu’une œuvre publiée n’appartient plus tout à fait à son auteur.

Revenons à notre souhait de voir la polémique entre écrivains déboucher sur l’émergence d’une critique littéraire de qualité. Cela implique que l’on fasse l’économie des querelles byzantines et des coups au-dessous de la ceinture. La critique acquiert le statut d’institution quand elle décortique une œuvre avec une langue parfois plus raffinée que celle de l’œuvre critiquée. Je pense notamment au pape de la critique Sainte-Beuve (1806/1869) qui a « vu », quelque trente ans après sa mort, ses articles faire l’objet d’une critique, excusez du peu, de Marcel Proust en personne.

Quelques mots encore sur ces écrivains objet de la « vindicte » de Boudjédra. Ils sont tous publiés en France comme du reste Rachid Boudjedra. Mais Boudjedra semble nous dire qu’il reste droit dans ses bottes et ne fait aucun compromis ni sur l’histoire coloniale de son pays ni sur la Palestine occupée. Le rapport entre les écrivains algériens et le monde de la littéraire en France a toujours été victime des eaux troubles de la politique (contentieux colonial). Il a été aggravé par la prétention que la grande littérature en France ne peut exister que sous la plume d’un petit cercle parisien, excluant les régions de l’hexagone (hermétiques à l’universalisme) et les colonies renvoyées à leur folklore. Voir l’article de Mohammed Dib publié dans El Watan le 30/9/2017.

Si l’on ajoute que le système en France obéit à une religion première, celle de la loi du marché, on a fait le tour des obstacles à franchir. Il faut payer en quelque sorte la « douane » pour avoir le droit d’entrée dans le territoire sacré de la « vraie » littérature.

Ainsi l’écrivain algérien outre les obstacles communs à ses collègues français doit montrer patte blanche s’agissant des sujets délicats ou bien à mille lieues des préoccupations de la grande majorité des lecteurs français. En revanche, deux sujets trouvent preneur aujourd’hui, l’islam et le terrorisme. La France découvre que des populations immigrées jusqu’ici « invisibles » posent « problème », problème découlant de leur ghettoïsation mais aussi à cause des contentieux légués par la colonisation. Alors le « peuple » des médias, des flics, des sociologues et autres travailleurs sociaux se jette sur ces livres pour mieux organiser la riposte (« déradicaliser », disent-ils, affreux néologisme) à la menace terroriste.

Pour terminer, imaginons l’histoire d’un écrivain algérien qui s’exile en attendant des jours meilleurs. « Notre » écrivain a quitté son pays il y a quelque trente ans. A cette époque on affichait l’espoir, que dis-je la certitude que l’Algérie allait devenir un dragon d’Asie comme Singapour. Après une longue absence dans une contrée du bout du monde « notre » exilé revint dans son pays. Il trouva les jardins secrets de la société abandonnés aux herbes folles. Le peuple affublé du mot de « ghachi » est harcelé par la dureté de la vie. Il chercha à comprendre les raisons de ce marasme avec son cortège de difficultés. Il identifia alors une catégorie de gens gonflant la poitrine et respirant les volutes chaotiques de l’air du temps où cohabitent une pratique bigote de la religion et une ‘’modernité’’ de pacotille. Ces gens virevoltaient comme feuilles d’automne et ouvraient la porte à l’hiver frustrant ainsi « el ghachi » de la douceur du printemps. Il constata aussi que le froid de la nuit avait congelé les rêves d’antan des jeunes de son quartier. Ses amis aujourd’hui adultes lui parlèrent d’el hogra, le mot le plus usité de la langue populaire. Les ‘’mahghourines’’ n’ont plus que leurs yeux pour pleurer devant les ruines qui obstruent leur vue. La seule petite ’’vengeance’’ de notre ex-exilé, il la trouva dans le triste tableau de la dite catégorie sociale ruminant les souvenirs de ses glorioles de jadis.

Aujourd’hui retraités, les membres de cette « tribu » se distraient en écoutant les murmures des vagues au bord de mer, et dans la prison de la solitude, ils passent leur temps à regarder l’horizon hors de portée de leur âge avancée. Quant à la jeunesse, elle patiente en pataugeant dans un environnement soumis à la banalité du quotidien. Les plus chanceux se contentent de quelque opportunité pour voler quelque plaisir qui échappe à la vigilance des milices du contrôle social. Dans cette vie banale, le cœur saigne, la tête se vide, et l’amour ne peut naître dans une société où fleurissent des mots castrateurs comme Mamenouâ et haram (interdit, illicite).

Notre écrivain se trouva devant le même dilemme qu’il y a trente ans en se disant, paraphrasant Shakespeare : Exil or not Exil, that is the question.

Ali Akika, cinéaste

Notes

(1) Virginia Woolf a écrit un essai sur l’art du roman.

(2) Voir l’article de Mohamed Dib que Salah Guemriche a publié dans son blog à Médiapart, article qui a été déniché par un amoureux de la littérature et publiait dans El Watan.

 




Le ministre de l’Energie met le doigt sur la plaie, mais….

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Code pétrolier

Le ministre de l’Energie met le doigt sur la plaie, mais….

C’est se leurrer que de continuer de croire qu’un petit bonus d’entrée ou une taxe superficiaire qui varie en fonction des zones et des périodes de recherche à moins de 40 à 160 dollars le km² et encore moins la taxe sur les revenus pétroliers qui permet à l’investisseur de souffler comme il veut pour gonfler ses dépenses et diminuer ainsi la base de son calcul, décourageraient les capitaux dans le domaine de l’amont pétrolier pour au moins deux raisons. 

La première revient à l’envergure des sociétés qui viennent. Ce ne sont pas des PME mais très souvent ramifiées aux multinationales dotés d’une assise financière appréciable et d’une expérience avérée dans la prospection, la recherche, l’exploitation, le transport et la commercialisation des hydrocarbures. La deuxième est sans aucun doute l’avantage d’un risque géologique qui leur est très favorable : une probabilité de succès de 0,55 contre une moyenne mondiale qui se situe à moins de 0,2. Par contre la bureaucratie non seulement les « irrite » mais aussi alourdit leur coûts de transaction de départ souvent pour un résultat nul. Cette configuration du climat des affaires arrange les Italiens par exemple, les affaires de corruption qui ont touché les sociétés de ce pays ces dernières années sont édifiants.

Les Chinois s’adaptent et la présence de près 40 000 Chinois en sont une preuve irréfutable, viennent dans une moindre mesure les autres pays avec à leur tête la France qui connait très bien le rouage des affaires en Algérie par avoir fréquenté les Algériens depuis une longue durée. Les autres pays à tendance anglo-saxonne en général et les Américains en particulier n’ont pas cette patience car ces pays évaluent le temps en argent.

C’est malheureusement eux qui investissent beaucoup dans le pétrole et le gaz. Avant de quitter le pays, l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis, Mme Joan A. Polaschik avait accordé une interview au journal Liberté. Elle avait déclaré que la bureaucratie reste très lourde en Algérie. C’est difficile d’enregistrer une société en Algérie. Le système bancaire est compliqué.

Les entreprises américaines constatent des limitations dans le libre-échange notamment commercial et pour le transfert des bénéfices des sociétés américaines implantées en Algérie, le fait que le dinar ne soit pas convertible constitue une difficulté pour ces investisseurs. En ce qui concerne la règle 51/49, elle cite l’exemple de Général Electric qui semble à l’aise car elle ramène un savoir faire et détient le pouvoir par sa compétence qui ne gêne en rien qui d’elle ou de Sonelgaz détienne dans l’association des parts majoritaires. Par contre, les autres sociétés notamment de taille de PME viennent en Algérie seules ou en consortium pour mettre sur le tapis une mise risquée et d’insinuer indirectement que les obliger à s’associer avec une organisation qui fait un pas en avant et trois en arrière les dérangent beaucoup. Il se trouve justement que la bureaucratie et ceci est de l’avis aussi bien des investisseurs résidents que ceux qui ne le sont pas, n’est pas spécifique aux hydrocarbures mais touchent tous les secteurs de l’économie nationale.

C’est désormais un sport national. La bureaucratie se développe en créant dans le rouage de gestion des niches de corruption qui sont devenues avec le temps le ciment d’un ordre établi où chacun trouve son compte. Il est le résultat d’un noyautage des institutions de l’Etat à travers le recrutement familial et celui de copinage. Aujourd’hui, si un responsable touche à ce dossier pour tenter de remédier à la situation, tout le monde se sentent touché et lui tombe dessus. Si on déclare la guerre à un fléau social comme compte le faire Monsieur Guitouni, c’est que les règles et les lois qui régissent ce fléau ne sont plus valides et insuffisantes. On est donc contraint de les outrepasser. En général, la guerre gèle les procédures ordinaires pour passer à la casse.

Un des critères majeurs pour qu’un général mène un tel combat : il faut qu’il soit lui-même blanc comme neige, ne traîne pas des casseroles et surtout n’a aucun caillou dans le soulier qui entrave sa démarche.

Les exemples ne manquent pas. Abdelmalek Sellal a tenté de s’attaquer aux dysfonctionnements, dès sa prise de fonction de premier ministre le 03 septembre 2012. Il a échoué dans les dossiers de rajeunissement du secteur public, l’allégement des procédures bancaires, la dissolution des calpiref pour redynamiser les investissements par une répartition efficace du foncier, la réinsertion du secteur informel dans l’économie réelle et bien d’autres. Des efforts appréciables ont été faits au niveau des collectivités locales notamment l’état civil ; pour le reste aucune progression n’a été visiblement constatée mais le système l’a fait sortir par la petite porte comme corrompu lui-même à travers sa fille de 26 ans qui a acquis et avant son mariage avec un Libanais un joli appartement aux Champs Elysées.

Plus récemment, en été 2017, le plus dynamique des ministres qui a occupé plusieurs fonctions dont deux ministères à la fois, promu Premier ministre, s’est attaqué à la fuite des capitaux par des résidents se retrouve aujourd’hui persona non grata. Certaines sources journalistiques le déclarent mis en examen, d’autres carrément aux arrêts.

Auteur
Rabah Reghis, Consultant et économiste pétrolier

 




Et si l’élite algérienne gérait le pays comme celle de la Norvège ?

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Développement

Et si l’élite algérienne gérait le pays comme celle de la Norvège ?

Quelle est exemplaire l’expérience économique de la Norvège ! En septembre dernier, le fonds souverain de ce pays nordique producteur du pétrole a dépassé, pour la première fois après 25 ans de son existence, le seuil de 1.000 milliards de dollars, soit l’équivalent de ce qu’aurait dépensé par exemple l’Algérie dans ses plans de relance économique depuis les années 2000 ou le PIB annuel d’un pays comme le Mexique.  

Outre cette manne financière, ses revenus de l’or noir sont placés chaque année en actions ou en obligations dans les sociétés internationales les mieux gérées (le fonds détient 1% du capital des grandes sociétés cotées en Bourse) bien que ses exportations pétrolières n’aient jamais franchi les 35%. L’exploitation de ce fonds-là a permis, en outre, aux autorités norvégiennes d’engranger une plus-value annuelle de l’ordre de 4% (soit environ 40 milliards de dollars par an), laquelle peut facilement atteindre jusqu’à 10% dans les toutes prochaines années.

Toutefois, il n’est guère, semble-t-il, dans l’intention de ces dernières d’encourager leur population, estimée aujourd’hui à 5 millions d’habitants, à compter sur la rente pétrolière pour vivre. Bien au contraire, elles poussent leurs citoyens à ne plus négliger la valeur économique du travail, à sacraliser la culture de l’effort, à établir des bilans familiaux et à économiser pour gagner bien leur vie comme si la rente de leur sous-sol n’existe pas. 

Ainsi, les Norvégiens pourront-ils tirer de ce fonds souverain l’équivalent du revenu annuel de la Côte d’Ivoire qui compte plus de 25 millions d’habitants et constitue la deuxième économie de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), derrière le Nigeria. En plus, grâce à cette politique rationnelle, la Norvège est classée première sur l’indice du développement humain (IDH). Enorme ! Voilà le modèle d’une élite prévoyante et planificatrice à imiter ! 

Or, contrairement à cette Norvège prospère, l’Algérie est une puissance rentière sans aucune perspective économique. Alors que le solde de son Fonds de régulation des recettes (FRR) épuisé en février 2017 n’a servi qu’à combler ses déficits successifs, l’État a besoin de 2 milliards de dollars supplémentaires pour boucler l’année en cours. De même, sa fiscalité pétrolière ayant basculé de 60 milliards en 2014 à 31 milliards en 2017 n’arrivera jamais, sauf miracle, à pallier la défaillance des 287 milliards de dinars du Trésor public annoncés récemment par les autorités publiques. Mais où est la différence entre la Norvège et l’Algérie ? La réponse coule de source : cette bonne gestion qui fait cruellement défaut chez nous.

Auteur
Kamal Guerroua

 




Mouloud Hamrouche : l’Homme du consensus acceptable

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Débat

Mouloud Hamrouche : l’Homme du consensus acceptable

Le 1er Novembre 2017, le haut commandement militaire algérien déposera l’impotent Abdelaziz Bouteflika et le remplacera par Mouloud Hamrouche, coopté de façon à apaiser les esprits surchauffés, à assainir une période de transition politique, économique, culturelle et écologique.

Cette souhaitable, et cependant improbable sortie de crise par le sommet de la hiérarchie décisionnelle, aurait permis de remettre les compteurs à zéro, de reculer la campagne présidentielle à 2020, de laisser ainsi trois années de réflexion au profit de l’ancien chef de l’Exécutif. İl remplit les cases correspondant au dirigeant pondéré en mesure d’orchestrer pacifiquement un pacte installant dans les meilleures conditions les potentiels et futurs candidats à la magistrature suprême. Ses états de service au sein du Front de libération nationale (FLN), ses connaissances des rouages de l’Armée (ALN et APN), expériences acquises au plus près de Houari Boumediène (dont beaucoup sont toujours nostalgiques), et donc comme Premier ministre, plaident favorablement.

Honnête et compétent, le réformateur est de plus suffisamment libéral pour plaire aux artistes, créateurs et entrepreneurs, voire aux pays européens ou occidentaux espérant l’abandon du 51/49, cette clause conservatoire et restrictive régulant le cadre juridique des investissements étrangers. Appliquée depuis 2009, elle exige une collaboration locale majoritaire dans les agencements participatifs extérieurs, un droit de regard d’entremetteurs au cœur des marchés distributeurs, circuits clientélistes tarissant toutes les dynamiques enrôleuses de plus-values. Convenant aux gardiens inquisiteurs de l’empêchement promotionnel ou pseudogarants de la prépondérance nationale, la règle fragilise davantage la souveraineté du pays, atrophie les élans productifs et imaginations compétitives, sécrète les archaïsmes contraires aux mécanismes de la modernité économique, paraît à ce titre aussi dommageable que l’article 63 (ex-51) de la Constitution imposé là aussi en vertu d’une hypothétique défense des frontières. Le protectionnisme renvoie d’ailleurs aux bornes anti-cosmopolites d’un Programme de Tripoli (mai-juin 1962) à l’origine des enfermements idéologiques, de la montée en puissance de l’unanimisme idéal des fous de Dieu, et, par effets rétroactifs, du nœud gordien que constitue la Concorde civile (qanoun ar-rahma).

Préférée à la catharsis permettant de délier les langues de milliers de traumatisés, l’amnistie-omerta blanchit des psychopathes potentiellement récidivistes et ressemble en définitive à une véritable fuite en avant. Sursis compensatoire, elle a différé ce qui, tel un boomerang, reviendra au centre de la problématique : crever les abcès néfastes au progressisme émancipateur ou demeurer à la remorque du temps et de l’Histoire.
L’option Mouloud Hamrouche correspondrait à un moment de pose, à une plage curative pendant laquelle les Algériens communiqueraient à nouveau, penseraient et panseraient leurs plaies, rancœurs et insatisfactions. Souvenons-nous de la lettre ouverte qu’adressera, le 05 juillet 2016, le dramaturge Slimane Benaïssa à Bouteflika, cela à la suite de l’incarcération arbitraire du 24 juin de l’un de ses enfants. Elle débutait ainsi : « Monsieur le Président, en ces jours sacrés de fin de Ramadhan, entre la nuit du Destin et l’Aïd El-Fitr, jour de paix et de réconciliation, je suis un père inquiet et en colère. İnquiet parce que mon fils, Mehdi (…), est en prison, en colère parce que je ne sais pas exactement pourquoi (…), là j’ai peur, très peur. » Finissant par : »Je me rends compte en vous écrivant que je n’avais rien à vous demander, mais (…) envie peut-être de vous parler simplement », la supplique ne s’adressait en vérité pas au locataire de la résidence médicale de Zéralda, physiquement incapable de l’entendre. Elle interpellait plutôt la perspicacité d’autochtones susceptibles d’estimer la portée de son désespoir et impuissance face à la force d’inertie de l’État policier.

Le message était par conséquent celui d’un metteur en scène désemparé ne sachant à quel saint se vouer, en quête de publics attentifs, d’un soutien d’écrivains, cinéastes, réalisateurs, plasticiens ou musiciens eux-mêmes démoralisés, malades à la vue d’autant de gâchis hypothéquant l’avenir des possibles auquel croyaient en juillet 1962 les djounoud du développement durable et équitable. Au lieu de cela, des ruses claniques et contorsions en tout genre enrayeront le modernisme transcendantal que devait amplifier une İndépendance censée élever les mentalités et non les assujettir à une seconde domination symbolique aussi castratrice que la précédente.
Les trois années offertes à l’alternative Mouloud Hamrouche pouvaient contredire les schémas purificatoires de Noureddine Boukrouh, décantations reposant, à notre sens, sur des données sociologiques et anthropologiques aléatoires. Le projet de l’adepte des thèses de Malek Bennabi oublie en effet qu’en Algérie le taux de pénétration d’İnternet reste trop faible (derrière le Maroc et Yemen, la Tunisie ou la Syrie) pour rivaliser avec l’armada médiatique à la remorque de la pérennité du régime en place. Nous préconisons à fortiori plutôt une phase de mises en condition pendant laquelle un capitaine aux coudées franches abaissera les digues inhibitrices, instaurera un processus limitant des partis au profil identifié, c’est-à-dire conforme à la réalité des courants existants au sein de la population.

Ces structures choisiraient ensuite, via des primaires télévisées renouant avec les débats de la culture politique, un candidat, lequel serait en course afin de disputer, avec les autres impétrants, le siège convoité. La démocratie ainsi amorcée gagnerait en clarté tant « Bien nommer les choses, c’est ajouter au bonheur du monde » (paraphrase d’une maxime d’Albert Camus). La nuit dernière, nous avons fait un rêve à partager avec les Algériens de la rive méridionale : à eux de le concrétiser (ou pas) en jours meilleurs.
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’art

 

Auteur
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’art

 




Le certificat de vie du docteur Medvedev à Bouteflika !

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Alger/Moscou

Le certificat de vie du docteur Medvedev à Bouteflika !

La déclaration protocolaire de Medvedev, qui a suivi sa rencontre avec Bouteflika ressemblait à un compte-rendu médicale, une attestation de  » bon état  » plutôt qu’une visite d’État.

Le toubib Dmitri, est venu rassurer (comme l’a fait avant lui le gérontologue François Hollande), sur l’état de santé du président,  » sa grande capacité intellectuelle « , son aptitude à diriger et son  » alacrité  » désormais légendaire.

Il a par là même, administré une épaisse dose de broncho-dilatateur à un régime au bord de l’asphyxie, prit de spasmes à cause de la crise déclenchée par l’allergène Ouyahia ! 

La visite du Premier ministre russe aura cependant rempli deux de ses principaux objectifs : celui de suspendre provisoirement le blocus diplomatique dans lequel s’est mis sottement le pouvoir et celui de desserrer quelque peu l’étau des dernières initiatives de personnalités nationales qui demandent la destitution du président algérien pour des raisons médicales.

La santé du président est si délicate que le pays se retrouve en apesanteur, suspendu entre une rumeur de fin de vie et la promesse d’un règne sans fin. 

C’est un secret pour personne ; Bouteflika ne reçoit plus, ne se déplace plus à l’étranger (sauf pour des soins), ne s’adresse plus à son peuple, ne conduit plus de délégations, n’assiste plus aux rencontres internationales. Les investisseurs fuient un marché risqué, où la valeur de l’action va de pair avec la santé d’un seul homme.

Une quarantaine d’ambassadeurs font la file et attendent leurs visas pour El Mouradia (ou Zéralda), et le président vénézuélien est devenu l’ami des bagagistes à force de faire escale à Alger ! 

Qu’à cela ne tienne, Bouteflika peut compter sur le tovaritch (camarade) Dmitri pour les sortir, lui et son clan, de leur torpeur diplomatique, lui qui n’a cessé, sans succès, de faire des appels du pied au président français Emmanuel Macron et à la chancelière allemande Angela Merkel.

L’appât de la rente pétrolière, qui permettait de pêcher des grandes nations « démocratiques » (bonnes pour la fréquentabilité) et les poussaient à s’écraser sont si maigres que la junte au pouvoir n’a de choix que de se rabattre sur des pays où la démocratie et les droits de l’homme sont sous scellés. La pêche à la baleine a laissé place à celle des piranhas !!!

Et après tout : qui mieux qu’un autoritaire pour donner la réplique à un dictateur ? Qui mieux qu’un régime d’oppresseurs pour laver une caste de malfaiteurs ? Qui, sinon l’administration Poutine, est capable d’offrir son aide à une gérontocratie d’affairistes soutenus par des militaires ? 

L’Algérie est le premier importateur d’armes en Afrique, et les 4 milliards de dollars que récolte Moscou chaque année semblent suffire pour offrir 30 secondes de propagande médiatique à l’impotent Bouteflika ! Docteur Dmitri est reparti en délivrant un certificat de vie à Bouteflika, saignant un peu plus le malade Algérie.

Le contrat rempli, Dr. Medvedev en imminent spécialiste des maladies chroniques maghrébines, s’est envolé en urgence ausculter un estropié, qui rêve quant à lui, de se faire greffer un Sahara : à chacun sa névrose !

Auteur
Hebib Khalil

 




« Ils demandent un coup-d’État médical contre Bouteflika »!

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Amara Benyounes:

« Ils demandent un coup-d’État médical contre Bouteflika »!

L’ouverture, ce samedi, des travaux de la session ordinaire de son conseil national tenu à l’hôtel Mazafran de Zéralda (Alger) étaient l’occasion pour son président de réitérer son soutien indéfectible au président Abdelaziz Bouteflika.  » Nous ne sommes pas de ceux qui mangent avec le loup et pleurent avec le berger « , clamait-il sous les applaudissements de l’assistance. Ça ne s’invente pas!

Devant ses militants, Amara Benyounes a par ailleurs annoncé, la participation de son parti aux élections locales, qui auront lieu le 23 novembre prochain.

Le MPA sera présent selon son président dans 46 Wilaya avec 850 listes de candidatures aux élections locales.

Celui qui s’autoproclame, troisième force politique du pays a violemment chargé les personnalités et partis politiques qui demandent l’application de l’article 102 de la constitution portant sur la destitution du président de la République pour des raisons médicales.

 » Le mandat du président court jusqu’en 2019. En ce qui concerne l’application de l’article 102 de la constitution, je dois rappeler que les gens qui appellent à cela s’opposaient à Bouteflika depuis 1999″, affirmait –il, et de poursuivre maladroitement que  » ces derniers demandaient son départ avant même que le chef de l’État ne soit malade ! », confirmant de fait la maladie du président.

Aux yeux d’Amara Benyounès,  » il existe une grande contradiction dans les déclarations de ces derniers car d’une part, ils affirment que l’état de santé du président ne lui permet pas d’exercer de manière effective ses fonctions et de l’autre, ils demandent le bulletin de santé du président. Soit qu’ils savent qu’il est gravement malade soit ils ne le savent pas! », démontrait-il par l’absurde.

 » Je dis à ces gens qu’ils doivent patienter. Il ne reste plus grand-chose, à peine 18 mois pour 2019. Celui qui veut être président n’a qu’à se présenter alors devant le peuple. La vérité est que ces gens-là demandent un coup-d’État médical contre le président Abdelaziz Bouteflika. Et Dieu merci, l’époque des putschs est révolue à tout jamais.

Il s’attaque à Noureddine Boukrouh

Sans le nommer, Amara Benyounes répond à Nouredine Boukrouh qui avait lancé dernièrement un appel pour une révolution citoyenne pacifique, et considère qu’en réalité,  » ceux qui appellent à une révolution citoyenne, espèrent l’intervention de l’armée « , avant d’ajouter que ceux-là  » savent qu’il n’existe pas de révolutions pacifiques, et que les tragédies des années 1990 et ce qu’on a appelé les printemps arabes n’ont généré que le chaos. La violence mène forcément à la destruction « , conclut le président du MPA.

Auteur
La rédaction

 




Où sont nos centaines de tonnes d’or de la production d’Amesmessa ?

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M. Bouteflika

Où sont nos centaines de tonnes d’or de la production d’Amesmessa ?

Les présidents qui ne rougissent pas à la médiocrité de leur résultats sont condamnés à survivre dans la médiocrité. 

Cruellement, Bouteflika a réussi son pari de la plus grande longévité présidentielle en Algérie avec un résultat des plus médiocres depuis l’indépendance à ce jour. Désormais, l’Algérie de Bouteflika figure sur la liste des pays les plus corrompus du monde, un palmarès à la mémoire du Rais. Certains de ses gouverneurs excellent dans l’incompétence et dans le jeu de la corruption. Ils sont cleptomanes, mythomanes et maîtrisent l’art de la perversion intellectuelle qu’ils exercent avec jouissance dans les mêmes lieux, le même jour et le même moment.

La manne pétrolière et gazière et l’or coulent sans réserve dans les portefeuilles du pouvoir. Bouteflika règne en monarque papillaire et sans couronne, assis sur une richesse pharaonique. Il n’est redevable devant aucune instance pour rendre compte sur la gestion de cette richesse estimée en 2015 par le Conseil mondial de l’Or (CMO) à 173,6 tonnes d’or. Ce tonnage classe l’Algérie au 25ème rang mondial de réserve d’Or et au 3eme rang des pays arabes.

Par ailleurs, le pétrole et le gaz ont rapportés durant les quatre mandats du raïs une recette de mille milliards de dollars et la production additionnelle de la mine d’or d’Amesnessa n’apparait nul part dans les registres du Trésor public. Les rapports périodiques de la Banque d’Algérie ne rapportent qu’un équivalent de 140 kg d’or et rien sur la gestion comptable de la production d’or d’Amesnessa, bien qu’elle soit considérée importante selon les ministres de l’Energie qui se sont succédé durant la présidence du raïs. Les services de Bouteflika annoncent une réserve de huit milliards de dollars en or dans les caisses de l’État, ceci représente l’enveloppe de la réserve connue par le public, et le reste de la production des sites du gisement Tirek Amesmissa pour une production de 1000 kilogrammes par année depuis 2000 pour une production totale sur Bouteflika de dix sept mille kilogramme d’or et un million kilogrammes d’argent. Nonobstant le reste des gisements qui demeurent sous la couverture de la sucrerie de l’État et qui sont : Le gisement de Tiririne-Hanane, situé à 450 km à l’est de Tamanrasset qui recèle une réserve estimée à l’ordre de 8 tonnes, celui de Tan Chaffao est de 7,6 tonnes et finalement d’autres gisements, comme ceux de Tikouyet, Zakri et Boudouaou qui ont une réserve géologique prouvée de 25 tonne d’or. ( Source le Financier le 13.04.2010)

A cet effet, Le pouvoir de Bouteflika baigne dans une abondance financière sans équivalent et le peuple est réduit à la pauvreté et forcé à vivre dans une situation misérabiliste et sans avenir. La richesse des hommes du pouvoir traverse la Méditerranée sous une bonne escorte des pouvoirs publics. Par contre, et les enfants du peuple se donnent aux poissons de la mer pour aller vivre « bil aiz wel karama » en Europe.

Aujourd’hui, Bouteflika arrive à la fin de son rêve qu’est de remettre la destinée de notre citoyenneté entre les mains des créanciers internationaux. Les caisses sont vides et les réserves d’or ont rejoint le destin du fameux « Sendouk etadhamoun », la production des mines d’or du sud d’Algérie se brade sur les marchés parallèles et se vende en contrebande. La présidence de Bouteflika aurait coûté très cher à notre Algérie, il s’est servi du malheur de notre peuple pour enrichir son copinage et ses serviteurs sur le compte de notre misère et de notre paupérisation. Il s’en va en remettant le destin de notre Algérie entre les mains du FMI et des créanciers publics internationaux.

Face au délabrement de la situation actuelle et à la faillite de l’État, le pouvoir continue dans sa politique génocidaire. Il fabrique en contrebande une masse de monnaie qui n’a aucune valeur économique et fait tourner sa télévision dans la dérision pour faire peur au peuple.

Abdelaziz Bouteflika met en place des mécanismes de soumission aveugle en imposant sa politique de la carotte et le bâton dans le corps de la pauvreté ou le terrorisme. La télévision du pouvoir sème la terreur avec violence et fait plonger nos citoyens dans le monde de la peur, une sauvagerie audiovisuelle incommensurable et immorale qui travaille le pouvoir de l’indécence. Le retour aux images des années noires par la RTA démontre sa complicité irresponsable qui n’est fait pas honneur à l’éthique de l’information et à l’honnêteté intellectuelle.

Ces malfaiteurs trompent nos citoyens et impriment des faux billets : voilà l’ultime gabegie découverte par les pourvoyeurs du désordre national. À la place de juger Bouteflika pour sa mauvaise gestion et d’appliquer avec rigueur l’article 102 pour son incapacité à pouvoir assumer ses fonctions et être à la hauteur de ses missions, ces malfaiteurs ont choisi de punir le peuple en baissant les salaires de tous les citoyens et de dévaluer les grades des fonctionnaires sur l’échelle sociale et professionnelle. La production des faux billets sert a induire en erreur et sans scrupule les ménages algériens. Cette dernière bourde « bouteflikienne » marque le début de la ligne droite avant la fin du cauchemar. Notre Algérie passe à la planche pour servir les droits illicites d’un pouvoir inconstitutionnel et ses alliés extraconstitutionnels.

Les forces patriotiques doivent prendre conscience de la situation actuelle qui s’articule autour de la vacation du pouvoir qui perdure depuis une décennie, le contexte du nouveau désordre international et la faillite de l’État pour raison de corruption et d’incompétence durant les mandats du « fakhamatouhou ». Cet état de fait laisse notre Algérie dans une situation de d’ébriété politique, économique et sociale absolue. Une gestion par la corruption à l’État de métastase, l’enrôlement de l’ensemble des centres de pouvoir dans des actions illégales, le musellement et l’écartement des forces créatrices et patriotiques de la sphère économique et politique, l’injustice sociale qui règne en maitre avec force de loi et l’instauration des politiques de « baltaguias » pour imposer la peur à nos citoyens et briser par des méthodes maffieuses toutes les tentatives de manifestation opposantes au régime. Cette panoplie d’actions et de comportements sont aujourd’hui les règles du pouvoir, demeurent des instruments de gouvernance en exercice sous la direction artistique du chef de l’État.

Par ailleurs, l’Algérie est isolée de la scène internationale pour handicap physique et mentale, la diplomatie algérienne est réduite à l’état d’incapacité intellectuelle et demeure significativement absente dans l’ensemble des manifestations régionales et internationales.

Le président est à l’état de santé grave et ses sorties sporadiques sont l’oeuvre et un ouvrage de mise en scène hollywoodienne avec une logistique de remise en forme plastique, phonétique et esthétique phénoménale, l’économie est à l’état d’agonie et la planche à billets est en mise en oeuvre pour payer le sous salaire du personnel de l’armée, de la police, de l’enseignement et de la santé.

La situation actuelle menace notre souveraineté et la sécurité nationale, Le pouvoir piétine nos valeurs et menace la cohésion nationale. Notre pays est riche en ressource humaines et naturelles, nous nous sommes pas prédestinés à vivre dans l’inquiétude du lendemain. Un avenir hypothéqué par une caste de vautours qui ont lapidé nos richesses et qui ont violé l’espace de nos valeurs morales et intellectuelles.

Le destin de notre peuple et la souveraineté nationale ne doivent pas dépendre de l’état de santé d’une personne, notre Algérie est riche en hommes et en femmes capables de porter le pays sur les hauteurs de l’excellence et non dans les tanières de la corruption, de la « h’chouma », de l’impuissance et du ridicule.

A cet effet, il est du devoir de toutes les forces de la république, de la société civile et des parties politiques non corporatistes d’État, d’intervenir pour remettre la constitution au- dessus des enjeux partisans et claniques et pour donner la primauté à l’intérêt général et à la sauvegarde de notre souveraineté et de notre indépendance.

L’armé avec l’ensemble des forces de sécurité doivent prendre conscience que l’avenir de notre pays, sa stabilité, son développement économique et social, la sécurité de son territoire, son épanouissement et la cohésion nationale résident dans le respect du citoyen et de sa volonté.

La destitution de Bouteflika est une urgence nationale et nationaliste.

 

Auteur
Brahim Gater

 




EXCLUSIF – L’appel de Noureddine Boukrouh à l’armée

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Débat

EXCLUSIF – L’appel de Noureddine Boukrouh à l’armée

INITIATIVE POLITIQUE DE M. NOUREDDINE BOUKROUH

2) APPEL A L’ARMEE NATIONALE POPULAIRE

Il y a un mois paraissait sous l’égide de cette INITIATIVE POLITIQUE un « Appel aux Algériens et Algériennes pour une révolution citoyenne pacifique ».

Son but était de préparer les esprits à des évènements en puissance susceptibles de précipiter notre pays dans une crise majeure, sauf à être suffisamment anticipés pour engager un processus légal favorisant l’avènement paisible d’une nouvelle Algérie.

Cet Appel continue de circuler dans les médias, sur les réseaux sociaux et partout où vivent des Algériens qui doivent se mobiliser eux aussi autour de cette espérance car leur apport à l’édification d’une nouvelle Algérie est indispensable.

C’est au sein de l’émigration algérienne en Europe qu’est née il y a un siècle l’idée d’indépendance nationale, et c’est en bonne partie elle qui a financé au prix de lourds sacrifices la lutte de libération nationale. Ce qu’elle recèle de plus aujourd’hui, sur l’ensemble des continents, c’est le savoir, le savoir-faire et l’expérience du fonctionnement de sociétés modernes et démocratiques dans leur mode de pensée, leurs politiques et leurs économies, choses dont été privés beaucoup d’Algériens de l’intérieur par un pouvoir obsolète devenu la risée du monde.

Ce deuxième Appel s’adresse à l’armée algérienne et aux services de sécurité qui sont la colonne vertébrale de la nation algérienne.

L’Armée Nationale Populaire (ANP) est l’armée de la nation et est constituée des enfants du peuple algérien. Elle est l’héritière de l’Armée de Libération Nationale formée par des patriotes pour libérer l’Algérie du colonialisme. Elle est aux ordres de l’Etat en tant qu’émanation de la nation et représentant incontesté de la volonté populaire.

Ces qualités et cette vocation lui interdisent, ainsi qu’aux services de sécurité, d’utiliser leurs effectifs et leur armement contre le peuple s’il devait s’élever contre des politiques desservant l’intérêt national à l’instigation d’un pouvoir soupçonné de ne plus représenter l’intérêt de l’Etat et l’intérêt général, mais ceux d’une poignée d’individus.

Le doute plane depuis plusieurs années sur les capacités de ce pouvoir à mener des politiques fructueuses au service de la nation. Au lieu de se résoudre à un changement pacifique et salutaire, il accélère au contraire sa fuite en avant.

Les effets des politiques improvisées au jour le jour et la primauté de l’intérêt à court terme sur l’intérêt à long terme de la nation sont manifestes. Ils sont attestés par l’instabilité juridique, l’absence de vision, le recours à la création monétaire, l’intention de brader les ressources énergétiques et minières pour ramener des investisseurs étrangers et l’intensification des efforts pour passer à l’exploitation du gaz de schiste qui constitue une menace pour les ressources hydriques du pays, l’écosystème et la santé des habitants de la région.

Le 5 octobre 1988, le pouvoir a ordonné à l’ANP et aux services de sécurité d’utiliser leurs effectifs et leurs armes contre les manifestants pour rétablir l’ordre. Des changements politiques ont été initiés dans la foulée mais, parce que non préparés, ils ont débouché sur une décennie de tueries qui persistent à ce jour.

Les mesures prises à la hâte récemment engendreront dans un avenir plus ou moins proche des troubles sociaux qu’aucun Algérien ne souhaite. Cette INITIATIVE POLITIQUE vise précisément à les prévenir.

Si le manque de liquidités en dinars peut être compensé non sans dangers jusqu’à un certain point par l’impression de billets de banque, il n’y a aucun moyen de compenser le manque de disponibilités en devises nécessaires au financement des importations sans lesquelles le pays s’effondrerait.Cette perspective se rapproche car les réserves actuelles ne couvriront pas plus d’une année et demi d’importations, et c’est alors que les troubles pourraient éclater, obligeant le pouvoir à demander à l’ANP et aux forces de l’ordre de les réprimer.

L’ANP récuse toute implication dans le champ politique et réaffirme régulièrement son attachement à ses missions constitutionnelles au service de la nation, de son unité et de son intégrité territoriale.

La nation s’en félicite et attend d’elle et des services de sécurité de s’interdire d’employer la force contre le peuple en cas de survenance d’un autre octobre 88, car les troubles sociaux ne sont jamais que la conséquence de politiques ruineuses.

Ce sont les auteurs de ces politiques qui doivent être sanctionnés, non leurs victimes.

Noureddine Boukrouh

Auteur
Noureddine Boukrouh

 




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